Recrudescence

CONTINUED: 6.
VIRGINIE
(riant)
C’est pas grave, la prochaine fois
j’amènerai le mien.
(souriant et battant des cils)
Est-ce que je peux avoir d’autres
bonbons?
Jean-Paul roule les yeux et rit. Il lui fait un clin d’oeil.
Virgine se précipite vers le bol de bonbons.
11- INT. - HALL DE LA RÉSIDENCE - APRÈS-MIDI
Jean-Paul prend place dans le même fauteuil de la résidence.
Il porte une chemise à carreaux. Il tient l’édition du jour
du journal et fait semblant de lire les nouvelles. Il
observe à nouveau les employés. À travers la fenêtre, on
voit que les feuilles commencent à tomber et sont emportées
par le vent. Le ciel est sombre, et la pluie MARTELLE les
fenêtres. On voit quelques éclairs au loin. Le tonnerre se
fait entendre faiblement.
Jean-Paul se lève et se déplace vers le kiosque de la
réception pour s’adresser à la dame (CLAUDINE) qui y
travaille. Celle-ci n’est pas jeune, mais ne s’habille pas
de son âge.
CLAUDINE
(d’un ton complaisant, comme
on s’adresse à un enfant)
Bonjour mon p’tit monsieur,
qu’est-ce que je peux faire pour
vous aujourd’hui? Avez-vous besoin
d’aide pour monter chez vous?
JEAN-PAUL
Écoutez, là, madame, ça a pas de
bon sang, y’a ben trop de bruits
chez nous, je peux même pas écouter
la télévision à l’heure du dîner
quand vous passez avec le chariot
de lunch dans le corridor ou quand
l’ascenseur arrive et r’part. C’est
ben fatigant.
CLAUDINE
(surprise par le commentaire,
sur le même ton)
Euh... Ben, euh... je suis désolée
mon p’tit monsieur, je peux
demander à un concierge d’aller
vérifier l’isolation de votre
porte.
(CONTINUED)