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#ladifférencedigitale

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Mats Granryd,<br />

Directeur Général<br />

de la GSMA<br />

Alain Maloberti,<br />

Senior Vice-Président<br />

Orange Labs<br />

Networks<br />

<br />

technologique<br />

de taille<br />

1.<br />

par l’explosion des besoins des utilisateurs ?<br />

2. Les besoins en connectivité sont-ils<br />

les mêmes partout autour du globe ?<br />

3. Sur quelles innovations technologiques<br />

travaillent les opérateurs pour concilier<br />

<br />

4. Quelles solutions à l’équation<br />

environnementale complexe des réseaux ?<br />

5. À quoi ressembleront les réseaux en 2020 ?<br />

1.<br />

Dans l’économie<br />

numérique d’aujourd’hui, le réseau mobile<br />

constitue la plateforme principale de<br />

connexion et d’innovation, tant pour<br />

les particuliers que pour les entreprises.<br />

Avec la multiplication des smartphones<br />

et d’autres appareils innovants, on assiste<br />

à un foisonnement d’applications gourmandes<br />

streaming<br />

<br />

En 2015, les smartphones représentaient<br />

à eux seuls 45 % de toutes les connexions<br />

<br />

et l’on devrait compter 2,6 milliards de<br />

nouvelles connexions par smartphone<br />

sur les cinq prochaines années,<br />

principalement en raison de l’adoption<br />

croissante de ces téléphones intelligents<br />

dans les pays en développement.<br />

Par conséquent, les opérateurs mobiles<br />

<br />

<br />

<br />

de dollars entre 2010 et 2015,<br />

<br />

<br />

<br />

les investissements ultérieurs qui<br />

interviendront entre 2016 et 2020.<br />

Avec la montée du numérique, les opérateurs<br />

mobiles sont devenus responsables<br />

de l’identité en ligne et des données<br />

personnelles de leurs clients, et la tâche<br />

<br />

<br />

s’en trouve compliquée. Il incombe<br />

désormais au secteur de la téléphonie<br />

mobile de veiller à ce que tout et tous,<br />

objets et personnes, soient interconnectés<br />

et aient ainsi accès à un avenir meilleur.<br />

Il faut distinguer les<br />

<br />

le volume de données transportées par les<br />

<br />

<br />

part, le besoin en débits toujours plus<br />

<br />

applications nécessitant beaucoup de<br />

données, comme la vidéo en streaming.<br />

Ces tendances obligent tous les opérateurs<br />

<br />

<br />

leurs réseaux de transports pour connecter<br />

ces accès au reste du monde. Le moyen<br />

d’éviter la saturation des réseaux, c’est,<br />

<br />

<br />

privilégier le FTTH, et nous avons aujourd’hui<br />

une feuille de route claire des gains de débit<br />

et de capacité que nous allons pouvoir<br />

déployer dans les années à venir. Sur le<br />

mobile, à court terme, nous savons gérer<br />

l’augmentation du nombre d’utilisateurs,<br />

notamment en reprenant petit à petit les<br />

fréquences libérées sur la 2G pour les dédier<br />

à la 4G. À plus long terme, nous travaillons<br />

avec l’UIT pour obtenir de nouvelles<br />

fréquences. L’important, c’est d’anticiper<br />

au maximum les futurs besoins, notamment<br />

<br />

<br />

4G, et nous travaillons désormais activement<br />

avec l’UIT sur le sujet de la 5G.<br />

2.<br />

Le fossé qui sépare les marchés<br />

mobiles des pays développés et en<br />

<br />

<br />

par exemple, sont concentrés dans des pays<br />

émergents, où le taux d’adoption du<br />

téléphone intelligent a atteint, voire dépassé,<br />

les 40 %. La 4G ne fait que commencer à<br />

prendre son essor en Afrique subsaharienne,<br />

et ce, pour de multiples raisons, dont le peu<br />

de fréquences disponibles. Toutefois, il ne<br />

<br />

en 4G pour que les populations qui sont<br />

<br />

nous devons aussi proposer des tarifs<br />

accessibles, former les gens aux différents<br />

usages et pratiques permis par les<br />

technologies numériques, et proposer des<br />

contenus et des services qui correspondent<br />

aux besoins des personnes qui ne sont pas<br />

connectées à ce jour.<br />

Oui, la demande est la même un peu<br />

partout autour du monde. Car, même si<br />

toutes les régions ne sont pas au même<br />

stade technologique, les disparités<br />

<br />

Afrique, et tout le monde veut pouvoir<br />

accéder à Facebook ou YouTube. La<br />

<br />

produits les contenus ne sont pas toujours<br />

celles où ils sont consommés. Cela pose la<br />

question de leur acheminement international.<br />

C’est particulièrement vrai pour l’Afrique,<br />

qui compte relativement peu de serveurs<br />

et consomme beaucoup de contenus venus<br />

d’Amérique du Nord et d’Europe. Pour<br />

<br />

développer la connectivité internationale avec<br />

nos câbles sous-marins et, sur le continent<br />

<br />

terrestre les régions dépourvues de façade<br />

maritime, par exemple au Mali et au Niger.<br />

3.<br />

La transition vers la 5G est en cours,<br />

et elle promet un grand bond en avant en<br />

termes de capacités technologiques ; elle<br />

débouchera sur une plateforme de nouvelle<br />

génération à laquelle s’adossera l’Internet<br />

des Objets, l’IoT, et permettra d’apporter des<br />

solutions à nombre de problèmes auxquels<br />

est confronté le réseau actuellement.<br />

<br />

actuellement est déjà largement intégrée<br />

dans les innovations réseau développées<br />

par les opérateurs aujourd’hui. Par exemple,<br />

des technologies telles que la NFV (network<br />

function visualization), le SDN (software-<br />

), les réseaux hétérogènes,<br />

ou HetNets, les réseaux à faible puissance<br />

et faible débit (low power, low throughput)<br />

sont d’ores et déjà déployés dans des<br />

environnements 4G. Il s’agit d’une évolution<br />

naturelle vers la 5G. Cela dit, la plus grosse<br />

<br />

confrontés en tentant de satisfaire les besoins<br />

futurs ne sera probablement pas d’ordre<br />

technique, mais sera l’absence de spectre<br />

adéquat.<br />

Une transformation majeure est<br />

à l’œuvre avec l’intégration de technologies<br />

issues du Big data, comme la virtualisation<br />

des fonctions réseaux (NFV), dont on<br />

optimise la performance en les réunissant sur<br />

des machines mutualisées plutôt que des<br />

équipements dédiés (routeur du réseau<br />

mobile, gestionnaire des appels IP…).<br />

Nous avons aussi commencé à déployer<br />

la technologie SDN, qui permet de traiter<br />

automatiquement les données réseaux, et,<br />

par exemple, de proposer à nos clients des<br />

capacités à la demande, à l’image de la<br />

nouvelle solution VPN qu’Orange Business<br />

Services mettra sur le marché en 2016.<br />

Pour répondre aux besoins de l’Internet<br />

des Objets, nous travaillons dans deux<br />

® pour les<br />

applications réclamant peu de débit, une très<br />

grande couverture et une consommation<br />

<br />

<br />

des solutions 4G pour les applications plus<br />

exigeantes en latence et débit, par exemple<br />

<br />

<br />

de sécurité. Le Big data et l’intelligence<br />

<br />

analyses complexes pour corréler l’identité<br />

<br />

la cohérence et la légitimité des demandes<br />

d’accès au réseau et aux données.<br />

4.<br />

Les technologies mobiles peuvent<br />

contribuer de manière importante à la lutte<br />

contre le réchauffement de la planète. Selon<br />

le rapport sur l’impact carbone des<br />

technologies mobiles publié par la Global<br />

e-Sustainability Initiative (GeSI), la réduction<br />

des émissions de carbone permise par les<br />

technologies mobiles de communication<br />

aujourd’hui représente environ cinq fois<br />

les émissions de CO 2 des réseaux mobiles.<br />

La facture énergétique liée aux réseaux<br />

représente pour les opérateurs 15 milliards<br />

de dollars chaque année. Bon nombre<br />

<br />

et de la réduction des émissions de CO 2 une<br />

priorité stratégique. La GSMA a quant à elle<br />

<br />

<br />

énergétique, recenser les sources potentielles<br />

d’économies d’énergie et mettre au point<br />

des plans d’action. À ce jour, plus de<br />

<br />

Notre principal levier d’action réside<br />

dans le travail avec nos fournisseurs pour<br />

réduire la consommation d’énergie des<br />

<br />

<br />

<br />

travaillons également à intégrer cette<br />

exigence environnementale dans les futures<br />

normes, et ce sera par exemple un aspect<br />

<br />

concerne Orange, nous avons formalisé notre<br />

2<br />

de 50 % par usage client entre 2006 et 2020.<br />

C’est un objectif ambitieux, mais, à travers<br />

<br />

et nos fournisseurs sont mobilisés pour y<br />

parvenir. Cela passe par un travail sur nos<br />

infrastructures (ventilation des datacenters,<br />

stations mobiles solaires…), sur la conception<br />

de nos produits et services, et sur les<br />

équipements déployés chez nos clients avec,<br />

<br />

<br />

sert pas.<br />

5.<br />

En 2020, nous vivrons dans le<br />

monde hyperconnecté que la 5G aura rendu<br />

<br />

usages liés aux services à distance à faible<br />

temps de latence, à la réalité augmentée,<br />

<br />

choses encore. Les innovations qui sont<br />

<br />

<br />

une réalité commerciale en 2020. La 5G<br />

se différencie des autres évolutions (comme<br />

<br />

accélération des taux de transfert de<br />

données et sur des technologies radio<br />

à plus faible temps de latence. Il s’agit plutôt<br />

d’un nouvel écosystème, qui permettra<br />

une connectivité multi-accès par le biais<br />

de diverses technologies réseau telles que<br />

<br />

(Low-Power Wide-Area Networks<br />

de données sera automatiquement acheminé<br />

vers un mode d’accès et un réseau<br />

<br />

et des besoins particuliers dudit service<br />

en termes de performance et de qualité.<br />

Grâce à l’apport des technologies<br />

NFV et SDN, nous aurons des réseaux<br />

plus facilement programmables, moins<br />

dépendants des équipements physiques<br />

et capables de répondre instantanément aux<br />

besoins de chaque client. Certaines fonctions<br />

<br />

placées au plus près du client, quand<br />

d’autres seront au contraire plus centralisées<br />

<br />

<br />

mobiles seront totalement intégrés. Avec<br />

la voix sur IP capable de transiter aussi bien<br />

<br />

ce sera beaucoup plus simple pour le client,<br />

qui, avec un seul numéro et une seule identité<br />

pour ses terminaux, passera indifféremment<br />

<br />

quotidiens.<br />

La GSM Association regroupe près de<br />

<br />

du secteur des communications mobiles<br />

<br />

des normes de l’industrie.<br />

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