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Haiti Liberte 4 Fevrier 2015

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Perspectives<br />

L’IJDH dénonce l’ambassadrice US aux<br />

Nations Unies Samantha Power<br />

Remémoration 100 ans<br />

d’occupation d’Haïti !<br />

Les propos de l’ambassadrice Samantha<br />

Power : « le pouvoir aux<br />

mains d’une seule personne est constitutionnel<br />

en Haïti», est incorrect<br />

et dangereux.»<br />

L<br />

’Institut pour la Justice et la Démocratie<br />

en Haïti (IJDH) a réagi<br />

à la déclaration faite par l’ambassadrice<br />

américaine aux Nations<br />

Unies Samantha Power à savoir que<br />

le fait par le Président Martelly de<br />

gouverner par décret sans un Parlement<br />

est «autorisé par la Constitution<br />

d’Haïti». L’IJDH dit qu’elle «est<br />

incorrecte de fait, et dangereuse<br />

en tant que fondement de politique.<br />

L’ambassadrice Power a fait<br />

cette déclaration le 29 Janvier, lors<br />

d’un briefing à l’ONU à propos de<br />

la mission du Conseil de sécurité<br />

des Nations Unies en Haïti, du 23<br />

au 25 janvier. Des élections n’ont<br />

pas eu lieu en Haïti depuis plus de<br />

trois ans, entraînant des vacances<br />

au niveau de tous les sièges au Parlement<br />

; sauf dix sièges au Sénat,<br />

ainsi que de tous les bureaux élus<br />

locaux. Le même jour de l’exposé<br />

de l’Ambassadrice Power, vingt<br />

groupes haïtiens de droits humains<br />

ont dénoncé l’installation inconstitutionnelle<br />

d’un gouvernement sans<br />

l’approbation du Parlement.<br />

«<br />

Rien dans la Constitution d’Haïti<br />

ne permet le pouvoir d’exercer<br />

par une seule personne. La Constitution<br />

a clairement exigé des élections<br />

législatives en 2011 et 2014,<br />

ce à quoi le gouvernement a failli,<br />

créant ce vide inconstitutionnel », a<br />

déclaré Nicole Phillips, une avocate<br />

du staff de l’IJDH. L’avocate Phillips<br />

a averti qu’«une mauvaise interprétation<br />

d’un fait aussi fondamental<br />

pourrait conduire à de dangereuses<br />

pratiques de mauvaise information.<br />

Considérant le grand rôle joué par<br />

l’ONU et les Etats-Unis en Haïti,<br />

l’enjeu est grand.» Le Conseil de sécurité<br />

des Nations Unies contrôle la<br />

MINUSTAH, la Mission de maintien<br />

de la paix en Haïti, qui dépensera<br />

plus de 500 millions de dollars cette<br />

année.<br />

L’IJDH a noté que la déclaration<br />

de l’ambassadrice Power<br />

a reconnu les dangers potentiels<br />

d’un pouvoir présidentiel sans un<br />

contrôle de l’action gouvernementale,<br />

et a vivement exhorté<br />

à ce que se tiennent «des élections<br />

libres, justes et inclusives, dès que<br />

possible.» Mais le Directeur exécutif<br />

de l’IJDH, Brian Concannon, a averti<br />

L’ambassadrice américaine aux Nations Unies Samantha Power<br />

que «la pression que ces propos ont<br />

placé sur l’Exécutif haïtien a été<br />

minée par l’échec de la déclaration à<br />

placer les responsabilités sur le président<br />

Martelly qui en premier lieu<br />

a créé la crise.»<br />

L’ONU et le gouvernement<br />

des Etats-Unis ont été critiqués en<br />

Haïti et à l’étranger pour le soutien<br />

aveugle offert au Président Martelly.<br />

Bien que les causes de la crise<br />

soient complexes, la plupart des<br />

observateurs conviennent qu’un un<br />

rôle important revient à la mise en<br />

place par le Président Martelly d’une<br />

série de conseils électoraux qui<br />

n’ont pas réussi à se conformer à la<br />

Constitution et qui ont maximisé son<br />

influence sur les élections. L’avocate<br />

Phillips a ajouté que «la crise politique<br />

en Haïti a été générée par un<br />

non-respect de la Constitution. Si<br />

Brian Concannon<br />

la communauté internationale veut<br />

contribuer à une solution à la crise,<br />

il lui faut critiquer les pratiques illégales,<br />

non les cautionner.»<br />

Pour plus d’informations sur les<br />

questions juridiques liées à la crise<br />

politique en Haïti, voir le document<br />

de l’IJDH : Assurer des élections équitables<br />

en Haïti: analyse juridique<br />

d’événements récents.<br />

Contact:<br />

Nicole Phillips, Avocate. Institute<br />

for Justice & Democracy in <strong>Haiti</strong><br />

(San Francisco), nicole@ijdh.org,<br />

Tél. 510-715-2855<br />

Brian Concannon, Jr., Avocat.<br />

Institute for Justice & Democracy<br />

in <strong>Haiti</strong> (Boston), brian@ijdh.<br />

org, Tél.1-617-652-0876-2630029<br />

(English, French, Creole)<br />

Boston 30 Janvier <strong>2015</strong><br />

L'ambassade des Etats-Unis en <strong>Haiti</strong><br />

Dans le cadre de la remémoration du<br />

centenaire de l’occupation américaine<br />

du 28 juillet 1915 au 28 juillet <strong>2015</strong>,<br />

plusieurs organisations de la société civile<br />

et du mouvement social et populaire<br />

ont lancé diverses activités pour sensibiliser<br />

le peuple haïtien sur la question de<br />

l’occupation et exiger le départ de la Mission<br />

des Nations Unies pour la Stabilisation<br />

en Haïti (MINUSTAH). L’occupation<br />

américaine en Haïti a duré 19 longues<br />

années (1915-1934). La MINUSTAH<br />

compte déjà 11 ans sur le territoire national<br />

sous les yeux d’une élite politique<br />

et économique dégoutante et répugnante<br />

qui ne lutte que pour le contrôle du pouvoir<br />

politique. Elle se fout de la souveraineté<br />

nationale et de la dignité du peuple<br />

haïtien.<br />

Il est écrit dans l’Acte de<br />

l’Indépendance d’Haïti, proclamée le<br />

premier Janvier 1804 : « de renoncer<br />

à jamais à la France, de mourir plutôt<br />

que de vivre sous sa domination et de<br />

combattre jusqu’au dernier soupir pour<br />

l’Indépendance, » donc pour la sauvegarde<br />

de la souveraineté de la première<br />

République nègre du monde. Qui lutte<br />

aujourd’hui pour préserver l’Indépendance<br />

acquise dans le sang de nos ancêtres et la<br />

souveraineté nationale ?<br />

Dans cet ordre d’idées, le Mouvement<br />

de Liberté, l’Egalité des Haïtiens<br />

pour la Fraternité (MOLEGHAF) et le<br />

Mouvement de Développement National<br />

(MODENA) se sont mis d’accord pour<br />

organiser une série d’activités pour marquer<br />

le centenaire de ce premier affront à<br />

l’indépendance et la souveraineté d’Haïti.<br />

Ils comptent organiser un sit-in devant<br />

l’ambassade des Etats-Unis en Haïti, sise<br />

à Tabarre, le 28 de chaque mois, jusqu’au<br />

28 juillet <strong>2015</strong> pour continuer de dénoncer<br />

non seulement la présence des soldats<br />

des Nations Unies sur la terre de Dessalines,<br />

mais également l’ingérence des<br />

grandes puissances étrangères dans les<br />

affaires internes d’Haïti.<br />

Le Premier sit-in a été réalisé<br />

le mercredi 28 janvier dernier devant<br />

l’ambassade Yankee. « A bas occupation<br />

! A bas impérialisme ! A bas ingérence<br />

étrangère ! A bas Pamela Ann White ! A<br />

bas Sandra Honoré ! Le pays n’est pas à<br />

vendre. » Tels sont les cris des militants<br />

anti-occupations et anti-impérialistes. Il<br />

est important de savoir que l’occupation<br />

étrangère d’un territoire, n’a d’autre objectif<br />

que de piller les ressources naturelles<br />

du pays hôte. Il faut lutter assidûment<br />

pour la combattre, selon le secrétaire général<br />

du MOLEGHAF, Oxygène David. Le<br />

prochain sit-in est fixé pour le vendredi<br />

27 février <strong>2015</strong> devant l’ambassade des<br />

Etats-Unis à Port-au-Prince, a-t-il annoncé.<br />

Ces activités ont besoin de la solidarité<br />

de nos compatriotes tant en Haïti qu’à<br />

l’étranger. La lutte pour la désoccupation<br />

du territoire est l’affaire de tous les Haïtiens<br />

conséquents ici et ailleurs. An n pote<br />

kole pou n mete MINUSTAH deyò nan<br />

peyi a. An n pote kole pou di gwo peyi<br />

enperyalis yo sispann foure bouch nan<br />

zafè politik Ayiti.<br />

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8 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />

Vol. 8 • No. 30 • Du 4 au 10 <strong>Fevrier</strong> <strong>2015</strong>

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