ERGOTHERAPIE EN SANTE MENTALE ENJEUX ET PERSPECTIVES

n’est pas forcément un élève ou un employé qui se désinvestit mais simplement quelqu’un
qui souffre d’un handicap d’origine psychique, relève du rôle d’information de
l’ergothérapeute auprès de l’environnement de la personne. Par exemple, ce dernier peut
prodiguer des conseils pour que la tâche demandée soit répartie sur des durées adaptées
aux capacités cognitives et psychiques de la personne.
Les retentissements fonctionnels des maladies psychiatriques sont encore méconnus du
grand public et parfois même des professionnels. Ils sont donc souvent mal interprétés.
Des travaux de recherche dans ce domaine, ainsi qu’une meilleure communication dans des
articles professionnels, permettront aux ergothérapeutes de mieux les faire connaître pour
mieux les prendre en charge à tous les niveaux du parcours de soin.
Au-delà du registre des troubles identifiés comme relevant du soin psychiatrique, c’est ici
tout le champ de la santé mentale qui s’ouvre à l’intervention des ergothérapeutes.
Il concerne des problématiques bien plus larges : stress professionnel, conduites à risque à
l’adolescence, précarité sociale, vieillissement, etc.
De façon non exhaustive, nous pouvons citer quelques-uns des interlocuteurs auprès de qui
les ergothérapeutes mènent des actions d’information et de promotion de la santé :
- les Centres Communaux d’Action Sociale, par exemple pour soutenir le maintien à
domicile de personnes âgées présentant un début de démence mais encore aptes à
rester chez elles ;
- les maisons de quartiers, les centres pour adolescents déscolarisés, en vue de proposer
des suivis précoces en ambulatoire et de limiter les risques d’entrée dans des maladies
psychiatriques ;
- les Services de l’Aide Sociale à l’Enfance, pour améliorer la coordination entre réseau
social et réseau de soins, par exemple dans des situations de signalement auxquelles
nous pouvons être confrontés à tout moment du parcours de soin mais surtout à
domicile ou à l’école ;
- les auxiliaires de vie, les aides à la vie scolaire, pour les conseiller dans leurs
interventions auprès des personnes en situation de handicap psychique ;
- les services sociaux dans les mairies, pour mettre en place un meilleur partenariat dans
les actions en faveur de la lutte contre les discriminations, par exemple en organisant
des actions culturelles associant la population et des associations de patients ;
- les Conseils Locaux en Santé Mentale, pour des actions de prévention et d’information,
de repérage précoce des troubles psychiques et de réduction de leurs conséquences
telles que l’isolement.
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