Communautaire

Le théâtre
de la
Licorne,
terrain de
jeux pour
artistes
Chaque année, le théâtre de la Licorne ouvre ses portes à des artistes de passage. En résidence,
ils profitent du lieu pour avancer sur leurs projets. Il y a quelques semaines, Maxime Sechaux et
ses comédiens avaient investi l’espace pour amorcer la prochaine création du metteur en scène.
Ça s’active derrière les murs de la Licorne.
On distingue des percussions, du
métal qui grince, des gens qui courent,
des portes qui claquent, des gens qui
parlent, qui chantent. Puis le silence.
Une voix, posée, fait des commentaires
et donne de nouvelles directives. C’est la
voix de Maxime Sechaux, jeune metteur
en scène qui a pris possession du lieu
avec ses comédiens pendant une semaine
en décembre dernier. Le théâtre
de la Licorne l’a accueilli dans le cadre
d’une résidence. Ce dispositif permet à
des artistes de profiter de la structure
le temps d’une étape dans leur processus
de création. « Ici, c’est comme une
grande aire de jeu : c’est un outil très
modulable, avec énormément de matériel
disponible. On peut vraiment tout
faire, c’est plus qu’idéal », résume celui
qui a profité de cette semaine pour
défricher, se poser des questions dramaturgiques,
de style, de codes, pour
transmettre l’histoire.
« Être un lieu à partager, offrir un outil
de travail aux artistes et leur permettre
de profiter des meilleures conditions
possibles, c’est inscrit dans le projet de
la Licorne, rappelle Claire Dancoisne, directrice
de la compagnie. Chaque projet
doit avoir un lien avec l’objet, le masque,
la marionnette. C’est incontournable,
mais ce n’est pas limité au théâtre: on
accueille des gens du cirque, d’autres
du cinéma qui travaillent sur des films
d’animation, des danseurs, etc. » À
chaque étape de sortie de résidence, l’artiste
peut également choisir de confronter
son travail à l’œil du spectateur.
« C’est un rendez-vous organisé avec
le public et des professionnels, reprend
Claire Dancoisne. C’est aussi l’occasion
de rencontrer des producteurs, des diffuseurs...
Un peu comme on présenterait
une maquette. » Une option retenue par
Maxime Sechaux pour présenter « une
première ébauche d’un travail qui verra
le jour en 2018-2019 ».
Artistik’art donne naissance
à un poulpe géant à la Licorne
En plus de confier ses clés à des artistes en résidence et de travailler sur ses prochaines
créations (les premières constructions des animaux qui tiendront les rôles
principaux dans « Bestioles de Légende » sont lancées), la compagnie participe
également à des projets portés par d’autres structures du territoire. C’est le cas avec
Artistik’art, de la maison de quartier Pasteur. Soutenu par le Conseil Départemental
du Nord, ce projet a pour objectif d’accompagner des bénéficiaires du RSA vers
le retour à l’emploi, dans une dynamique de mixité. Pendant cinq semaines, un
groupe de six personnes a bénéficié de l’accompagnement d’Olivier Sion, artiste de
la Licorne, pour réaliser une œuvre collective. Ensemble, ils ont soudé, meulé, peint
et donné corps à un poulpe métallique géant haut de 2m70 pour 4m d’envergure.
Celui-ci sera visible dans le cadre de l’exposition « Démasqués », installée en mairie de Petite-Synthe du 31 janvier au
16 février, avant d’investir le hall du Bateau-Feu en mai, puis la Licorne en juin...
Le journal communautaire n°16 / janvier 2017 31