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Synthese_GCPE_v2

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Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Réseau DEPHY<br />

Synthèse<br />

des résultats<br />

à mi-parcours<br />

à l’échelle nationale<br />

Décembre 2016


Pour citer ce document : Emonet E., Rougier M., Pillet E., 2016. Réseau DEPHY EXPE : Synthèse des<br />

résultats à mi-parcours à l’échelle nationale - filière Grandes Cultures – Polyculture Elevage. Cellule<br />

d’Animation Nationale DEPHY Ecophyto, 92p.


Viticulture<br />

Editorial<br />

Emeric PILLET,<br />

Chef de projet<br />

DEPHY<br />

Emeric EMONET,<br />

Animateur<br />

DEPHY EXPE<br />

Quels sont les systèmes qui permettent de réduire l'usage des produits<br />

phytosanitaires par deux, tout en conservant voire en améliorant les performances<br />

économiques et sociales ? Telle est la question que le plan Ecophyto et ses pilotes<br />

– le ministère de l'agriculture et celui de l'écologie – posent aux réseaux DEPHY.<br />

Certains systèmes très économes sont déjà observés et analysés dans le réseau<br />

FERME. Toutefois, le constat est fait qu'il reste des verrous et des difficultés dans<br />

un certain nombre de cas et ce, pour toutes les filières. Aussi il est indispensable<br />

de mettre en œuvre une expérimentation rigoureuse, pertinente et systémique –<br />

le réseau EXPE – pour répondre aux questions qui se posent et proposer des<br />

solutions aux agriculteurs qui souhaitent faire évoluer leurs pratiques.<br />

Ce réseau d'expérimentations systèmes est inédit par son dimensionnement, la<br />

diversité des filières représentées et le nombre des partenaires impliqués (INRA,<br />

Instituts Techniques, Chambres d‘Agriculture, coopératives, enseignement<br />

agricole, …).<br />

En novembre 2014 était publiée une première synthèse des résultats obtenus par<br />

les agriculteurs du réseau DEPHY FERME. Fin 2016, c’est au tour du réseau DEPHY<br />

EXPE de réaliser, par grande filière, ce même exercice et d’apporter sa<br />

contribution au plan Ecophyto.<br />

Il s’agit d’une synthèse intermédiaire, les projets poursuivant leurs travaux jusqu’à<br />

la fin de l’année 2017 ou 2018. Elle valorise les résultats des systèmes après 3 ou<br />

4 années d’expérimentations dans une approche globale à l’échelle du réseau. Elle<br />

ne restitue de ce fait qu’une petite partie des données collectées et des travaux<br />

réalisés. D’autres ressources sont disponibles auprès des responsables de projets<br />

et seront produites et accessibles sur le portail EcophytoPIC d’ici la fin des projets.<br />

Dans ce livret spécifique aux Grandes Cultures, après une présentation générale<br />

du réseau et un rappel sur le contexte de la protection des cultures dans la filière,<br />

les performances obtenues par les systèmes DEPHY EXPE sont détaillées et une<br />

évaluation des leviers mis en œuvre est proposée. Le document se termine par des<br />

focus sur des thématiques de projets du réseau n’ayant pu rentrer dans le cadre<br />

d’analyse, suivis des fiches de présentation de chacun des projets DEPHY EXPE de<br />

la filière.<br />

Réaliser une synthèse et une analyse transversale de résultats d’un réseau d’essais<br />

systèmes diversifiés constitue un challenge que nous avons essayé de relever.<br />

Dans la filière Grandes Cultures, une méthode spécifique a été construite à cet<br />

effet dans le cadre d'un stage de fin d’étude (Milet A., 2016). Nous espérons que<br />

ce travail alimentera les réflexions engagées par différents collectifs sur la<br />

valorisation de ce type d’expérimentations et contribuera à ouvrir de nouvelles<br />

perspectives à la communauté des expérimentateurs ‘système’. Nous remercions<br />

la soixantaine d’expérimentateurs du réseau DEPHY EXPE qui ont contribué à cette<br />

synthèse.<br />

Nous vous souhaitons une bonne lecture et espérons que ce livret vous incitera à<br />

aller à la rencontre des différents projets du réseau.<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

3<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Viticulture<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

4<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Viticulture<br />

SOMMAIRE<br />

Le réseau DEPHY – FERME – EXPE 6<br />

Méthode 12<br />

Diffusion et communication 14<br />

Synthèse – Grandes Cultures 17<br />

• Contexte 18<br />

• Description du réseau 19<br />

• Méthodologie 22<br />

• Résultats 23<br />

• Identification des systèmes multiperformants 32<br />

• Conclusion 34<br />

Focus thématique – Grandes Cultures 39<br />

• L’utilisation de plantes de services entre deux cycles de canne 40<br />

• Boîte à outils pour le suivi de la flore adventice 42<br />

• « Abeilles » et agricultures, co-concevoir des leviers<br />

d’actions sur un territoire 44<br />

• Rénovation de prairies en systèmes laitiers 46<br />

• Lien entre usage et impact des pesticides 48<br />

Fiches PROJET– Grandes Cultures 51<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

5<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Le réseau DEPHY<br />

Le réseau DEPHY<br />

Action majeure du plan Ecophyto, le dispositif DEPHY s’inscrit dans le projet agroécologique pour<br />

l’agriculture française. Il a pour finalité d'éprouver, valoriser et déployer les techniques et systèmes<br />

agricoles réduisant l’usage des produits phytosanitaires tout en promouvant des techniques<br />

économiquement, environnementalement et socialement performantes.<br />

Le dispositif repose sur un réseau national couvrant l'ensemble des filières de production et mobilisant<br />

toutes les parties prenantes de la recherche, du développement et du transfert en agriculture. Plus de 250<br />

organisations professionnelles sont ainsi partenaires, soit du réseau FERME, soit du réseau EXPE, soit de<br />

l’ensemble du dispositif DEPHY.<br />

DES OBJECTIFS OPERATIONNELS<br />

1. Favoriser les dynamiques d’apprentissage<br />

et de changement,<br />

2. Soutenir les processus d’innovation au sein<br />

du réseau DEPHY,<br />

3. Capitaliser et mutualiser les<br />

connaissances et ressources sur des<br />

techniques et systèmes agricoles économes<br />

et multi-performants,<br />

4. Valoriser et transférer des techniques et<br />

systèmes agricoles économes et multiperformants.<br />

DES PARTENAIRES<br />

• Une diversité de structures partenaires :<br />

Chambres d’agriculture, coopératives, CIVAM,<br />

associations, instituts techniques, centres de<br />

gestion, centres de recherche...<br />

• Une diversité d’acteurs : agriculteurs,<br />

conseillers, techniciens, fournisseurs,<br />

chercheurs, enseignants...<br />

DES OUTILS<br />

1. Le réseau FERME, qui<br />

rassemblera d’ici début 2017<br />

près de 3000 exploitations<br />

agricoles engagées dans une<br />

démarche volontaire de<br />

réduction de l’usage de produits<br />

phytopharmaceutiques.<br />

2. Le réseau EXPE, qui réunit 41<br />

projets d’expérimentation<br />

destinés à concevoir, tester et<br />

évaluer des systèmes de culture<br />

visant une forte réduction de<br />

l’usage des pesticides.<br />

3. Un système d’information<br />

AGROSYST dédié à la gestion,<br />

au partage et à la valorisation<br />

des références acquises dans les<br />

réseaux FERME et EXPE.<br />

Au sein du réseau DEPHY, le choix a été fait de retenir le système de culture comme objet d’étude pour<br />

travailler sur la réduction des produits phytosanitaires. Ce concept est au cœur de la méthodologie et des<br />

analyses du réseau.<br />

Le niveau d’utilisation des pesticides est mesuré principalement via l’Indice de Fréquence de Traitement<br />

(IFT). D’autres indicateurs sont suivis pour évaluer les performances du système.<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

6<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


DEPHY FERME : un réseau de<br />

3000 exploitations agricoles<br />

Le réseau<br />

DEPHY FERME<br />

Le dispositif FERME est un réseau de démonstration et de production de références qui s’appuie<br />

directement sur des exploitations agricoles. Il vise à expérimenter en conditions réelles des techniques et<br />

pratiques agricoles économes en produits phytopharmaceutiques.<br />

Suite à une phase test en 2010, deux appels à candidatures successifs ont permis de sélectionner, en 2011<br />

et 2012, 185 groupes ce qui représentait environ 1900 agriculteurs. En 2016, le réseau DEPHY FERME a été<br />

consolidé et élargi, passant de 1900 à 3000 agriculteurs. Il rassemble désormais plus de 250 groupes<br />

composés en moyenne d’une douzaine d’agriculteurs qui sont accompagnés et suivis au quotidien par des<br />

Ingénieurs Réseau répartis sur l’ensemble du territoire national.<br />

Grâce aux rencontres et au partage d’expériences entre les agriculteurs de chaque groupe, aux échanges<br />

inter-groupes et au partage des résultats obtenus dans le réseau EXPE, le projet de chacun peut progresser.<br />

Localisation des fermes DEPHY et répartition des groupes FERME par filière – Novembre 2016<br />

8%<br />

3% 3%<br />

13%<br />

54%<br />

19%<br />

Grandes cultures/Polyculture Elevage Viticulture Légumes/Maraîchage Arboriculture Horticulture Cultures tropicales<br />

Structures d’origine des Ingénieurs Réseau<br />

8%<br />

4%<br />

6%<br />

Le réseau FERME comporte en outre :<br />

120 exploitations de lycée agricole<br />

partenaires<br />

8%<br />

9%<br />

Chambres d'Agriculture<br />

CIVAM<br />

Associations<br />

65%<br />

Groupements Bio<br />

Coopératives et négoces<br />

Autres<br />

Plus de 600 fermes en agriculture<br />

biologique<br />

750 parcelles appartenant au réseau<br />

national d’épidémiosurveillance<br />

dans le cadre du Bulletin de Santé du<br />

Végétal<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

7<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Le réseau DEPHY<br />

EXPE<br />

41 projets DEPHY EXPE<br />

Le réseau EXPE est la composante expérimentale du réseau<br />

DEPHY. Il s’est constitué à la suite de deux appels à projets<br />

lancés en 2011 et 2012, avec respectivement 20 et 21<br />

projets sélectionnés.<br />

Portés par différents acteurs du monde agricole, les projets<br />

couvrent la diversité des filières végétales. D’une durée de<br />

5 ou 6 ans, ils ont démarré en 2012 ou 2013.<br />

Chaque projet, composé d’un ou plusieurs sites<br />

expérimentaux, conçoit, teste et évalue un ou plusieurs<br />

systèmes de culture en rupture vis-à-vis de l’utilisation des<br />

produits phytosanitaires (objectif de réduction d’au moins<br />

50 % d’un IFT de référence). Ces systèmes en rupture sont<br />

appelés « systèmes DEPHY ».<br />

L’échelle de travail privilégiée par le réseau est le système<br />

de culture, échelle à partir de laquelle sont élaborées les<br />

stratégies de gestion des bioagresseurs qui sont testées.<br />

L’échelle du système de culture permet de tester une<br />

combinaison de solutions alternatives dans un cadre<br />

expérimental qui se rapproche des conditions de<br />

production des agriculteurs, facilitant à terme le transfert<br />

des résultats.<br />

L’animation par les porteurs de projet s’articule avec celle<br />

réalisée par les experts-filières DEPHY pour le réseau<br />

FERME et EXPE, et par la Cellule d’Animation Nationale<br />

DEPHY.<br />

Animation<br />

nationale<br />

Animation<br />

par filière<br />

X 6 filières<br />

Répartition des projets EXPE par filière<br />

9<br />

5<br />

3<br />

4<br />

5<br />

2<br />

13<br />

Arboriculture<br />

Cultures tropicales<br />

Grandes cultures<br />

Horticulture<br />

Légumes<br />

Viticulture<br />

Pluri-filières<br />

Caractéristiques des projets EXPE<br />

Chaque projet :<br />

• a défini son protocole expérimental en<br />

réponse aux objectifs qu’il poursuit :<br />

dispositif terrain, systèmes testés,<br />

indicateurs mesurés ou calculés.<br />

• est piloté par une structure porteuse et<br />

associe des partenaires techniques ou<br />

scientifiques qui interviennent dans la<br />

réalisation des travaux.<br />

• réunit un comité de pilotage<br />

annuellement.<br />

• remet des livrables à la cellule<br />

d’animation nationale DEPHY en<br />

particulier un compte-rendu technique<br />

annuel qui fait état des résultats<br />

obtenus dans les expérimentations.<br />

Animation<br />

par projet<br />

X 41 projets<br />

Un réseau de partenaires par projet<br />

2%<br />

20%<br />

Structures porteuses des projets EXPE<br />

20% Instituts techniques<br />

22%<br />

36%<br />

Consultez la liste des 41 projets<br />

sur EcophytoPIC<br />

Chambres d'Agriculture<br />

INRA<br />

Coopératives<br />

Autres (Enseignements, GIE, OP)<br />

Chaque projet est composé d’un ensemble<br />

de partenaires issus de la recherche<br />

appliquée ou finalisée, du développement<br />

et de la formation ou travaillant dans des<br />

stations expérimentales régionales. En<br />

moyenne, un projet comporte 5 structures<br />

partenaires en plus de la structure<br />

porteuse.<br />

Chaque partenaire est impliqué dans la<br />

mise en œuvre du programme de travail du<br />

projet et participe à l’acquisition de<br />

références.<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

8<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Un réseau de 200 sites EXPE<br />

Le réseau DEPHY<br />

EXPE<br />

Le réseau EXPE s’appuie sur près de 200 sites<br />

expérimentaux répartis sur l’ensemble du territoire<br />

métropolitain et dans les DOM.<br />

Localisation des sites EXPE<br />

Nb de sites<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

Répartition des sites EXPE par filière<br />

Si quelques sites expérimentaient déjà la<br />

réduction d’intrants phytosanitaires avant le<br />

démarrage de DEPHY, près des ¾ des sites du<br />

réseau ont été implantés au démarrage des<br />

projets EXPE. Pour les filières pérennes,<br />

l’entrée en production de certains vergers ou<br />

vignobles n’a démarré qu’en 2015.<br />

Arboriculture<br />

Cultures tropicales<br />

Grandes cultures<br />

Consultez la carte des sites EXPE<br />

et les fiches SITE associées sur<br />

EcophytoPIC<br />

Horticulture<br />

Légumes<br />

Viticulture<br />

Une des spécificités du réseau EXPE est la collecte sur site<br />

d’un ensemble de variables mesurées ou issues de<br />

notations. Ex : notations maladies, comptages adventices,<br />

ravageurs, recueil eau de drainage,…<br />

Chaque expérimentateur, en cohérence avec ses objectifs<br />

et avec ceux du projet, collecte ces données qui<br />

permettent de suivre l’évolution des bioagresseurs au<br />

cours du temps et de renseigner les dynamiques en jeu.<br />

Certaines variables servent aussi à piloter les systèmes<br />

pour décider de la mise en œuvre d’une pratique ou pour<br />

évaluer un résultat observé.<br />

Avec le déploiement d’Agrosyst, les données relatives<br />

aux itinéraires culturaux peuvent être enregistrées et<br />

analysées avec des méthodologies communes. Les<br />

autres données, du fait de leur diversité pour chacun<br />

des projets, sont plus difficiles à intégrer dans un outil<br />

commun et seront aussi plus complexes à analyser à<br />

l’échelle du réseau.<br />

Un tel réseau de sites évolue dans le temps.<br />

Pour diverses raisons, certaines<br />

expérimentations se sont arrêtées en cours<br />

de projet et d’autres ont démarré.<br />

109<br />

62<br />

27<br />

198 sites EXPE<br />

sites en station expérimentale<br />

sites chez des producteurs<br />

sites en établissement agricole<br />

Caractéristiques des sites EXPE<br />

• En moyenne 5 sites par projet EXPE (de<br />

1 à 9 sites) ;<br />

• En moyenne 2 systèmes DEPHY testés<br />

par site ;<br />

• 2/3 des sites teste un système dit de<br />

« référence », représentatif des<br />

pratiques locales.<br />

Les parcelles expérimentales ont le plus<br />

souvent une surface de travail proche de<br />

celle d’un agriculteur. Les systèmes testés<br />

ne sont pas toujours répétés sur le<br />

dispositif.<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

9<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Le réseau DEPHY<br />

EXPE<br />

400 systèmes DEPHY testés<br />

Appréhender la réduction de l’usage des pesticides à l’échelle du système de culture suppose de tester<br />

sur plusieurs années, sur une parcelle ou un groupe de parcelles, une combinaison de leviers, en<br />

cohérence avec un ou plusieurs objectifs définis par l’expérimentateur.<br />

Pour répondre aux objectifs ambitieux de réduction d’IFT, le test de combinaison de leviers, permettant<br />

des synergies entre les techniques mobilisées, s’avère indispensable.<br />

Au total, près de 400 systèmes de culture<br />

DEPHY réduisant l’usage des produits<br />

phytosanitaires sont testés dans le réseau EXPE<br />

avec l’objectif d’en favoriser progressivement le<br />

transfert auprès des agriculteurs en lien avec le<br />

dispositif FERME.<br />

Certains systèmes sont conduits en Agriculture<br />

Biologique.<br />

Nb de systèmes<br />

125<br />

100<br />

75<br />

50<br />

25<br />

0<br />

Des objectifs de réduction d’IFT ambitieux<br />

AB<br />

Conventionnel<br />

% de systèmes<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

% de réduction<br />

d’IFT<br />

> 75%<br />

50-75 %<br />

< 50 %<br />

Les objectifs de réduction d’IFT vont de 25 %<br />

à 100 %. Les systèmes en réduction<br />

modérée servent de repère ou de<br />

comparaison par rapport à des systèmes en<br />

rupture plus forte.<br />

La grande majorité vise des réductions de<br />

l’ordre de 50 à 75 % de l’IFT.<br />

Des stratégies de gestion variées<br />

Pour parvenir aux objectifs de réduction d’IFT visés, différentes stratégies de gestion des bioagresseurs<br />

sont mises en œuvre.<br />

Répartition des systèmes DEPHY (en %) selon la ou les principale(s)<br />

stratégie(s) de gestion mise(s) en œuvre dans le système<br />

E<br />

Efficience : stratégie mobilisant<br />

principalement l’amélioration des<br />

modalités de prise de décision ou<br />

des techniques de pulvérisation<br />

pour améliorer l’efficacité des<br />

traitements, et réduire le niveau de<br />

recours aux pesticides.<br />

R<br />

11<br />

23 21<br />

3<br />

3 8<br />

31<br />

Reconception : stratégie impliquant la mobilisation de<br />

plusieurs leviers de gestion complémentaires dans un système<br />

dont la cohérence d’ensemble est repensée.<br />

S<br />

Substitution : stratégie<br />

reposant sur le<br />

remplacement d’un ou<br />

plusieurs traitements<br />

phytosanitaires par un<br />

levier de gestion alternatif.<br />

Définitions d’après Hill & MacRae, 1995<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

10<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Des familles de leviers diversement mobilisées<br />

Les leviers de gestion des bioagresseurs<br />

classés selon leurs catégories d’action<br />

(contrôle cultural, contrôle génétique, lutte<br />

biologique, lutte biotechnique, lutte<br />

chimique, lutte physique) sont mobilisés<br />

diversement selon les filières.<br />

Par exemple, le contrôle génétique est<br />

mobilisé dans près de 80 % des systèmes<br />

légumiers alors qu’il ne l’est quasiment pas<br />

pour l’horticulture. En revanche dans cette<br />

filière, le recours à des solutions de lutte<br />

biologique est bien supérieur aux autres<br />

filières.<br />

Le choix des leviers et des combinaisons les plus<br />

pertinentes à mettre en œuvre pour répondre<br />

aux objectifs du système de culture sont<br />

souvent le résultat d’ateliers de co-conception.<br />

% de systèmes<br />

concernés<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

Contrôle cultural<br />

Lutte biologique<br />

Lutte chimique<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biotechnique<br />

Lutte physique<br />

Le concept de système décisionnel<br />

Le modèle ou système décisionnel correspond à l’ensemble des éléments du raisonnement technique de<br />

l’expérimentateur ou de l’agriculteur qui, confronté au milieu, aux aléas du climat, aux variations de<br />

pression des bioagresseurs, détermine le système de culture.<br />

Cet enchainement de principes d’action peut être représenté sous forme d’un schéma décisionnel qui<br />

comporte classiquement les éléments suivants :<br />

- des objectifs et des résultats attendus : niveau de maîtrise visé pour chaque type de bioagresseur,<br />

niveau de tolérance à la présence des bioagresseurs et à leurs effets ;<br />

- une explicitation de la stratégie de gestion, c’est-à-dire des leviers de gestion ;<br />

- des règles de décision pilotant l’adaptation des décisions techniques par rapport à l’itinéraire<br />

prévisionnel en fonction du climat, de l’état des parcelles cultivées…<br />

Ces concepts sont mobilisés dans DEPHY EXPE par exemple pour faciliter la présentation du système de<br />

culture expérimenté.<br />

Exemple d’un schéma décisionnel théorique (représentation de la succession de cultures pour les<br />

systèmes assolés, et de la succession de stades pour les cultures pérennes)<br />

Action sur stock<br />

ou inoculum<br />

Levier A<br />

Levier A<br />

Evitement<br />

Levier B<br />

Levier C<br />

Culture 1/<br />

Stade 1<br />

Culture 2/<br />

Stade 2<br />

Culture 3/<br />

Stade 3<br />

Culture 4/<br />

Stade 4<br />

Culture 5/<br />

Stade 5<br />

Objectifs et<br />

résultats<br />

attendus<br />

Atténuation<br />

Levier D<br />

Levier D<br />

Lutte curative<br />

Levier E<br />

Réseau DEPHY – EXPE 11<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Méthode<br />

Une expérimentation Système :<br />

de quoi s’agit-il ?<br />

La démarche expérimentale ‘système’ n’est pas nouvelle. Elle dispose d’un cadre théorique documenté. Le<br />

cycle de vie d’un essai système peut être assimilé à une boucle de progrès du type « Conception – Mise en<br />

application – Evaluation – Réajustement/Reconception ».<br />

L’expérimentation « système » est complémentaire de l’expérimentation analytique. Elle permet de tenir<br />

compte des interactions entre pratiques et de construire des stratégies d’actions qui intègrent la diversité<br />

croissante des enjeux à prendre en compte par les producteurs. Le nombre élevé de facteurs variant<br />

simultanément peut rendre complexe à la fois la mise en œuvre et l’analyse des résultats. Bien déployée<br />

en grandes cultures, elle est en phase d’appropriation dans d’autres filières comme le maraîchage ou<br />

l’arboriculture. Elle requiert des expérimentations de longue durée car les modifications de pratiques<br />

entrainent des changements des équilibres de l’agroécosystème qui peuvent mettre plusieurs années à<br />

s’installer.<br />

La boîte à outils de l’expérimentateur système<br />

s’enrichit progressivement sous l’impulsion de<br />

collectifs ou de réseaux qui, comme DEPHY,<br />

placent le système de culture au cœur de<br />

leurs travaux.<br />

Plusieurs guides méthodologiques ont été<br />

rédigés récemment pour accompagner les<br />

expérimentateurs.<br />

Consultez les guides<br />

méthodologiques sur EcophytoPIC<br />

ETAPE 2 :<br />

Orientation stratégique et formalisation des<br />

règles de décision<br />

La deuxième étape consiste à définir une<br />

combinaison de leviers d’actions qui a priori<br />

doit être en mesure de répondre aux objectifs<br />

fixés à l’étape précédente.<br />

Les règles de décision associées à chaque<br />

opération culturale doivent être le mieux<br />

formalisées possible (définition du système<br />

décisionnel). De manière schématique, une<br />

règle de décision se résume en trois points :<br />

- Une fonction : « Pour quoi faire ? »,<br />

- Une solution : « Comment faire ? »,<br />

- Un critère d’évaluation : « L’a-t-on fait ? Et<br />

a-t-on obtenu le résultat escompté ? ».<br />

ETAPE 1 :<br />

Définition des objectifs et des contraintes<br />

assignés au système<br />

La première étape de la démarche consiste à<br />

fixer des objectifs, les prioriser et à définir des<br />

indicateurs de performances permettant<br />

d’évaluer leur atteinte.<br />

Le cadre de contraintes doit également être<br />

clairement décrit afin d’identifier les éléments<br />

pouvant limiter le potentiel du futur système :<br />

potentiel pédoclimatique, pression biotique,<br />

irrigation…<br />

La formalisation des règles dès le départ<br />

permet de retracer leurs évolutions et à<br />

terme de les consolider. De plus, une même<br />

règle peut être expérimentée sur plusieurs<br />

sites, afin de l’éprouver dans diverses<br />

situations.<br />

Une fois le corpus de règles de décision<br />

établi, le « prévu » est défini. Il traduit les<br />

pratiques culturales les plus probablement<br />

mises en œuvre dans le contexte étudié.<br />

A la conduite de l’itinéraire « prévu » sont<br />

associés les résultats attendus.<br />

Cette étape est essentielle car la maîtrise du<br />

système est évaluée par la confrontation<br />

entre le « prévu » et le « réalisé ».<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

12<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Un lieu d’échanges multi-acteurs et<br />

interdisciplinaires<br />

L’expérimentation système favorise les<br />

échanges entre acteurs et l’évolution du<br />

métier de chacun (chercheurs, conseillers,<br />

agriculteurs). Elle fait intervenir différentes<br />

disciplines et compétences lors de la<br />

conception des systèmes (agronomie<br />

systémique, pathologie végétale,<br />

malherbologie, entomologie,…) ou pour<br />

l’évaluation (agronomie, économie,<br />

microbiologie des sols, écologie,…).<br />

Ce croisement des acteurs et des disciplines,<br />

spécificité de l’expérimentation système, est<br />

très enrichissant mais nécessite une bonne<br />

coordination des rôles de chacun pour le bon<br />

déroulement de l’expérimentation.<br />

ETAPE 3 :<br />

Mise en œuvre opérationnelle de<br />

l’expérimentation système<br />

Cette troisième étape consiste à tester au<br />

champ le système de culture préalablement<br />

imaginé. Chaque nouvelle technique mise en<br />

œuvre nécessite une phase d’apprentissage,<br />

d’autant plus que le milieu évolue<br />

progressivement suite aux modifications des<br />

pratiques.<br />

Durant cette phase d’expérimentation, de<br />

nombreuses données doivent être collectées<br />

à des fins de prises de décision pour<br />

l’application des règles de décision, de<br />

description des interventions culturales<br />

réalisées ou encore d’interprétation des<br />

résultats du système.<br />

Le choix du dispositif expérimental (présence<br />

de répétitions des systèmes testés, présence<br />

de tous les termes de la rotation en systèmes<br />

assolés,…) s’avère crucial et relève d’un<br />

compromis entre lourdeur du dispositif et<br />

robustesse des résultats.<br />

Communiquer sur les résultats d’un essai système<br />

consiste avant tout à partager les réussites, les<br />

échecs et la trajectoire suivie par le système dans<br />

le temps.<br />

L’objectif n’est pas de transférer un système clé<br />

en main, mais de rendre compte de la logique qui<br />

le sous-tend, afin que chaque agriculteur et<br />

conseiller puisse s’en inspirer et le projeter dans<br />

son contexte de production.<br />

ETAPE 4 :<br />

Evaluation du système de culture<br />

L’évaluation des systèmes de culture testés<br />

porte sur :<br />

- la faisabilité : vérification que la stratégie<br />

technique a été mise en œuvre telle que<br />

prévue ;<br />

- la réussite : vérification que les résultats<br />

observés (pas de dégâts des<br />

bioagresseurs,…) sont conformes aux<br />

résultats attendus ;<br />

- les performances : vérification que les<br />

performances obtenues (IFT, marge,…)<br />

correspondent aux objectifs fixés à<br />

l’étape 1. L’évaluation sur une diversité<br />

de critères permet d’aborder différents<br />

aspects de la durabilité, et de voir les<br />

antagonismes éventuels entre réduction<br />

d’IFT et d’autres critères de performance.<br />

L’analyse des résultats vérifie en premier lieu<br />

l’atteinte des objectifs visés. Un système de<br />

référence conduit en parallèle d’un système<br />

DEPHY peut faciliter la prise de recul sur les<br />

résultats obtenus.<br />

A l’échelle d’un réseau d’essais « système »<br />

comme DEPHY EXPE, l’analyse transversale des<br />

résultats soulève des questions de méthode qui<br />

sont travaillées dans le réseau. Cette première<br />

synthèse des résultats par filière en est<br />

l’illustration.<br />

Le perfectionnement des outils d’évaluation<br />

multicritères des systèmes, le développement de<br />

méthodes statistiques,… doivent contribuer à la<br />

qualité et à la robustesse des analyses et ainsi<br />

participer à l’amélioration de la méthodologie des<br />

expérimentations systèmes .<br />

Réseau DEPHY – EXPE 13<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Diffusion &<br />

Communication<br />

Une diversité de supports et<br />

d’actions de communication<br />

La diffusion des résultats est essentielle pour faire connaître l’avancée des travaux sur les systèmes<br />

économes en produits phytosanitaires à un public large, en premier lieu agriculteurs et conseillers (du<br />

réseau DEPHY et au-delà), formation agricole, recherche voire société civile. Elle s’effectue dans un pas de<br />

temps qui s’accorde avec les spécificités de l’expérimentation ‘système’, laquelle requiert un temps plus<br />

long pour la consolidation des résultats que dans des expérimentations analytiques. Cette diffusion<br />

s’amplifie donc d’année en année à travers une diversité de supports et d’actions.<br />

Des supports de communication<br />

En 2015, 185 supports de communication ont été mis au point par les projets, soit en moyenne 4,5<br />

supports par projet.<br />

Type support Présentation<br />

générale<br />

Méthodologie<br />

Résultats<br />

techniques<br />

Total<br />

Le réseau FERME,<br />

première cible de diffusion<br />

Article<br />

Diaporama<br />

Interview<br />

Mémoire<br />

Plaquette<br />

Poster<br />

Site web<br />

Synthèse<br />

Vidéo<br />

2<br />

9<br />

16<br />

2<br />

10<br />

6<br />

40<br />

48<br />

50<br />

Chaque projet rédige annuellement un<br />

compte-rendu détaillé dans lequel figure un<br />

bilan de campagne, avec une description<br />

des travaux réalisés et des résultats<br />

obtenus à l’échelle de chaque site du<br />

projet.<br />

Ces documents non diffusables en l’état<br />

sont toutefois accessibles pour les acteurs<br />

du réseau DEPHY (Ingénieur Réseau,<br />

Ingénieur Territorial, Expert Filière<br />

notamment) permettant ainsi de suivre<br />

l’avancée des travaux des projets EXPE.<br />

Source : Recensement Projets EXPE, 2015<br />

A l’échelle du réseau EXPE, un triptyque de fiches synthétiques de présentation des projets, des sites et<br />

des systèmes de culture testés se construit pour enrichir progressivement les ressources disponibles.<br />

Fiche PROJET<br />

Fiche SITE<br />

(disponible début 2017)<br />

Fiche SYSTÈME<br />

(en préparation)<br />

• Enjeux<br />

• Objectifs<br />

• Résumé du projet<br />

• Partenaires et<br />

sites impliqués<br />

dans le projet<br />

• Catégories des<br />

leviers testés<br />

• Historique et choix<br />

du site<br />

• Systèmes testés<br />

• Dispositif<br />

expérimental et suivi<br />

• Contexte de<br />

production<br />

Cette fiche<br />

présentera de<br />

manière<br />

synthétique le<br />

système<br />

expérimenté et<br />

les résultats<br />

obtenus.<br />

http://ecophytopic.fr/<br />

Une vitrine : le portail EcophytoPIC<br />

Les ressources produites par le réseau DEPHY EXPE sont diffusées sur le portail<br />

EcophytoPIC dans la rubrique dédiée au réseau DEPHY. Un module dynamique<br />

(carte et liste interactive) permet d’accéder aux différents résultats et<br />

productions des projets EXPE et des groupes FERME en fonction de différents<br />

critères (région, filière,…). [Module disponible début 2017]<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

14<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Des actions de communication…<br />

Certaines actions de communication visent spécifiquement le réseau DEPHY, d’autres sont à destination d’un<br />

public plus large.<br />

…locales<br />

Chaque projet EXPE met en œuvre annuellement une<br />

douzaine d’actions de communication.<br />

Ces actions de nature très diverses, visite d’essais pour des<br />

professionnels agricoles, journée porte ouverte pour le grand<br />

public, interventions pédagogiques en établissements<br />

agricoles ou encore interventions dans des salons agricoles ou<br />

des séminaires,…<br />

Réalisées directement sur les sites ou en dehors, elles<br />

touchent en moyenne annuellement plus de 600 personnes<br />

par projet.<br />

23%<br />

10% 4%<br />

3%<br />

16%<br />

7%<br />

7%<br />

30%<br />

Agriculteurs DEPHY<br />

Agriculteurs Hors-DEPHY<br />

Conseillers agricoles DEPHY<br />

Conseillers agricoles Hors-DEPHY<br />

Enseignants<br />

Etudiants<br />

Chercheurs<br />

Autres (presse…)<br />

Répartition des participants pour les actions menées<br />

sur les sites expérimentaux en 2015<br />

Les échanges entre les réseaux<br />

FERME et EXPE<br />

Les interactions entre réseau FERME et<br />

EXPE sont nombreuses. Elles prennent<br />

des formes diverses :<br />

- Visite d’essais ,<br />

- Journée d’échanges régionales<br />

entre les réseaux FERME et EXPE,<br />

- Participation des Ingénieurs Réseau<br />

au comité de pilotage des projets<br />

EXPE,<br />

- Séminaire Filière FERME – EXPE,<br />

- …<br />

Ces échanges sont des moments<br />

privilégiés de partage d’expériences. Ils<br />

favorisent le transfert des résultats<br />

d’EXPE dans les exploitations agricoles<br />

et permettent en retour d’alimenter la<br />

réflexion sur les travaux à conduire en<br />

expérimentation.<br />

Ces interactions sont plébiscitées et<br />

amenées à se renforcer à l’avenir.<br />

…régionales voire nationales<br />

Les travaux des projets EXPE sont régulièrement mis en avant lors de manifestations organisées à<br />

l’échelon national ou régional (colloque, séminaire,…).<br />

En novembre 2015, un colloque DEPHY a réuni près<br />

de 200 personnes afin de présenter les<br />

enseignements et les résultats nationaux des<br />

réseaux FERME et EXPE.<br />

Pour le réseau EXPE, plusieurs porteurs de projet<br />

ont témoigné sur les résultats acquis dans leurs<br />

essais mais aussi sur l’évolution de leur métier<br />

d’expérimentateur.<br />

Au niveau régional, des manifestations sont<br />

organisées avec l’appui de l’animateur Ecophyto<br />

de la Chambre Régionale d’Agriculture, chargé<br />

de la communication. Celles-ci sont orientées<br />

autour de thématiques ou plus génériques pour<br />

présenter les travaux des expérimentations.<br />

Pour en savoir<br />

plus, rendez-vous<br />

sur EcophytoPIC<br />

Photo : M. Decoin<br />

Les 41 projets du réseau DEPHY EXPE prennent fin pour certains en 2017 et pour d’autres en 2018. Un<br />

recueil d’articles présentera les résultats acquis dans chacun d’eux de manière détaillée. Une nouvelle<br />

vague de projets d’expérimentations est envisagée dans le cadre de la version 2 du plan Ecophyto. Elle<br />

capitalisera l’expérience acquise dans les premiers projets et initiera une nouvelle dynamique<br />

expérimentale du réseau EXPE.<br />

Réseau DEPHY – EXPE 15<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Réseau DEPHY – EXPE<br />

16<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Synthèse<br />

Grandes Cultures<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

17<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Avec 17,5 millions d’hectares, la filière Grandes<br />

Cultures couvre 65 % de la SAU française*.<br />

A l’exception de la pomme de terre, les IFT par<br />

culture sont assez bas comparativement à<br />

d’autres productions, mais étant données les<br />

surfaces emblavées, la filière utilise plus des<br />

deux tiers des produits phytosanitaires en<br />

France.<br />

Contexte de réduction de l’usage<br />

des produits phytosanitaires<br />

Maladies, ravageurs et verse<br />

Ces bioagresseurs peuvent entrainer des dégâts quantitatifs et qualitatifs très importants. La gestion des<br />

maladies s’effectue en premier lieu par un choix variétal adapté. Du fait de leur nuisibilité et de l’efficacité<br />

partielle de certains traitement curatif, une partie de la protection contre ces bioagresseurs est réalisée de<br />

façon préventive en culture ou via les traitements de semences. Les réseaux d’épidémiosurveillance, les<br />

outils d’aide à la décision, les modèles de prévision en renseignant sur la pression biotique contribuent au<br />

raisonnement et à l’optimisation des traitements en culture en fonction du risque observé ou modélisé.<br />

Différents leviers agronomiques peuvent être mobilisés pour réduire la pression et diminuer le recours aux<br />

pesticides. Par exemple, en céréales, le risque de verse maîtrisé par l’utilisation de régulateurs peut être<br />

géré en amont par un choix variétal approprié, la prise en compte des fournitures en azote du sol, les dates<br />

et densités de semis.<br />

Explorer toutes les pistes existantes et à venir<br />

La simplification des systèmes de culture, conséquence de l’agrandissement et de la spécialisation des<br />

exploitations, a eu tendance à accroître leur dépendance aux intrants, à limiter les possibilités de recours<br />

aux moyens alternatifs et à favoriser l’apparition de phénomènes de résistances.<br />

L’optimisation des traitements offre des marges de réduction significatives et accessibles à condition de<br />

mobiliser les outils disponibles. Les innovations technologiques proposées aux agriculteurs (matériel de<br />

désherbage mécanique, analyse d’images, localisation des traitements, …) ou phytopharmaceutiques<br />

(produits de biocontrôle, stimulateurs de défense des plantes,…) donnent des perspectives encourageantes<br />

en substitution aux traitements chimiques. A des échelles supérieures, l’intégration paysagère est un levier<br />

à explorer, comme le recours à la biodiversité fonctionnelle.<br />

La filière Grandes Cultures dispose d’atouts pour casser les cycles des bio-agresseurs et limiter leur<br />

développement grâce à des systèmes assolés, potentiellement diversifiés ou couplés à l’élevage. L’impasse<br />

technico-économique dans laquelle se trouvent un certain nombre de producteurs stimule des évolutions<br />

vers la reconception de systèmes. Mais réduire l’utilisation des produits phytosanitaires ne se résume pas à<br />

des questions agronomiques. Les solutions alternatives n’existent pas toujours ou présentent des niveaux<br />

d’efficacité ou de coûts qui freinent parfois leur développement. De plus, pour certaines productions ou<br />

certains débouchés, les exigences contractuelles du marché peuvent réduire significativement les marges<br />

de manœuvre des agriculteurs.<br />

*Données Agreste 2015 – filière <strong>GCPE</strong> : céréales, oléagineux, protéagineux, betteraves et cultures industrielles diverses, plantes à fibres, pommes de<br />

terre, fourrages annuels, prairies artificielles et temporaires<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

IFT de référence par culture**<br />

IFT Herbicides IFT Hors herbicides IFT traitements de semences<br />

**70e percentile des IFT des enquêtes culturales 2014<br />

Adventices<br />

Les systèmes en grandes cultures hors systèmes herbagers combinent généralement des cultures<br />

annuelles, plus sensibles à la pression des adventices que les cultures pérennes ou fourragères. Travaillant<br />

le plus souvent sur de grandes surfaces, les agriculteurs ont besoin de moyens efficaces et rapides pour<br />

limiter la nuisibilité directe ou indirecte des adventices. Le recours aux herbicides, produits phytosanitaires<br />

les plus présents dans les eaux superficielles et souterraines, est un des pivots de la lutte. Leur efficacité<br />

tend à s’éroder du fait du développement de phénomène de résistance aux matières actives. Des moyens<br />

alternatifs existent à l’échelle de la culture ou du système de culture : alternance des espèces ou des<br />

périodes de culture dans la succession, travail du sol, désherbage mécanique, décalage des dates de<br />

semis,… La gestion des adventices sans recours aux herbicides est un vrai défi agronomique<br />

particulièrement difficile à relever dans des systèmes qui ont décidé de supprimer le travail du sol.<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

18<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Le réseau DEPHY EXPE en<br />

grandes cultures<br />

17 Projets<br />

Le réseau est structuré autour de 16 projets<br />

d’expérimentation dont 2 projets dans les DOM<br />

( Focus Thématique 1 ) et 1 projet méthodologique<br />

( Focus Thématique 2 ).<br />

Portés par différents acteurs du monde agricole<br />

(instituts techniques - 5, Chambres d’Agriculture - 5,<br />

INRA - 2, coopérative - 1, établissements<br />

d’enseignement agricole - 2, groupement d’intérêt<br />

économique - 1, association - 1), les projets fédèrent<br />

en moyenne 5 partenaires issus des organismes cités<br />

précédemment ou d’autres structures (FREDON,<br />

RMT,…).<br />

69 Sites expérimentaux<br />

Avec 69 sites expérimentaux (58 en métropole, 11<br />

dans les DOM), soit une moyenne de 4 sites par<br />

projet, le réseau couvre l’ensemble du territoire<br />

français.<br />

Trente de ces sites sont des stations expérimentales,<br />

ce qui permet une prise de risque plus importante<br />

dans la mise en œuvre des systèmes. Les autres sites<br />

sont des parcelles d’agriculteurs (29 sites) ou dans<br />

des établissements d’enseignement agricole (10<br />

sites).<br />

129 Systèmes de Culture DEPHY<br />

En métropole, 114 systèmes de culture DEPHY sont<br />

expérimentés dont 7 en Agriculture Biologique.<br />

Parmi les systèmes testés en agriculture<br />

conventionnelle, il est à noter que 9 d’entre eux sont<br />

en conduite « zéro pesticides ».<br />

Dans les DOM, 15 systèmes de culture sont<br />

spécialement dédiés à la canne à sucre.<br />

Différents niveaux de rupture sont<br />

expérimentés, ce qui se traduit par des<br />

objectifs de réduction d’IFT et des stratégies<br />

variables selon les systèmes.<br />

Objectif de réduction d’IFT<br />

< 50 % de la référence : 18 systèmes<br />

50 – 75 % de la référence : 92<br />

systèmes<br />

> 75 % de la référence : 19 systèmes<br />

L’objectif de réduction est défini selon une<br />

référence choisie par le projet (référence<br />

régionale, système conduit en parallèle,…).<br />

Stratégies de gestion<br />

Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Pour en savoir ,<br />

consultez les fiches PROJET à la fin du document<br />

7 % des systèmes ont principalement recours<br />

à des leviers de type Efficience,<br />

19 % à des leviers de Substitution en<br />

combinaison éventuelle avec des leviers de<br />

type Efficience,<br />

74 % relèvent d’une stratégie de Reconception<br />

en combinaison éventuelle avec<br />

des leviers de type Efficience et Substitution.<br />

Données issues des fiches PROJET<br />

Une diversité de dispositifs expérimentaux<br />

A l’échelle du réseau, il y a une importante hétérogénéité au niveau des dispositifs expérimentaux.<br />

• 42 % des sites testent un système de référence en complément des systèmes de culture DEPHY ;<br />

• 2/3 des sites testent plusieurs systèmes DEPHY ;<br />

• 40 % des dispositifs ont tous les termes de la rotation du système présents chaque année,<br />

30 % ont au moins 2 termes de la rotation mais pas la totalité chaque année,<br />

30 % n’ont qu’un terme de la rotation chaque année ;<br />

• 15 % des dispositifs ont des répétitions spatiales des termes de la rotation du système ;<br />

• 0,60 ha est la taille médiane des parcelles (min : 0,02 ha, max : 12,9 ha).<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

19<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

La carte de France du réseau<br />

SGC Bretagne<br />

2 sites<br />

5 systèmes (dont 1 en AB)<br />

DEPHY EXPE NPDC<br />

2 sites<br />

2 systèmes<br />

DEPHY Lait Ouest SCA0Pest EXPE Ecophyto Lorrain<br />

3 sites<br />

22 systèmes (dont 5 en AB)<br />

1 site<br />

1 système<br />

4 sites<br />

7 systèmes<br />

INNOViPEST<br />

8 sites<br />

13 systèmes<br />

Réseau PI<br />

6 sites<br />

9 systèmes<br />

DEPHY Abeille EXPE systèmes GC Berry VERtiCAL<br />

10 sites<br />

10 systèmes<br />

1 site<br />

2 systèmes<br />

1 site<br />

1 système en AB<br />

EXPE Guadeloupe ECOHERBMIP System-Eco-Puissance4 Rés0Pest<br />

1 site<br />

2 systèmes<br />

5 sites<br />

12 systèmes<br />

4 sites<br />

19 systèmes<br />

8 sites<br />

8 systèmes<br />

CanecoH PHYTO-SOL Réseau AB DEPHY<br />

10 sites<br />

12 systèmes<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

3 sites<br />

3 systèmes<br />

Projet méthodologique<br />

Un même site peut être rattaché à plusieurs projets, il n’est représenté qu’une seule fois sur la carte.<br />

20<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Une diversité de situations de<br />

production<br />

Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Les 114 systèmes (hors canne à sucre) ont été classés dans 5 situations de production (A à E) définies<br />

selon le lien des systèmes à l’élevage (présence d’un objectif direct d’alimentation du bétail), de la<br />

présence de cultures industrielles et d’irrigation, ainsi qu’à partir du potentiel pédoclimatique des sols<br />

(estimé par le potentiel de rendement blé et maïs). Ces critères de regroupement sont les mêmes que<br />

ceux utilisés dans le réseau FERME.<br />

Légende :<br />

Types de cultures par assolement<br />

Céréales<br />

Oléo-protéagineux<br />

Cultures industrielles<br />

Cultures fourragères<br />

C.I. : Cultures Intermédiaires<br />

A<br />

Systèmes avec lien à l’élevage<br />

(27 systèmes)<br />

Durée rotation : 5,5 ans [1-9]<br />

Nb. espèces cultivées (hors CI) : 4,4<br />

26 % cultures de printemps<br />

34 % des intercultures ont une C.I.<br />

B<br />

Systèmes avec cultures industrielles<br />

(12 systèmes)<br />

Lien à l’élevage<br />

Absence d’irrigation<br />

Absence de culture<br />

industrielle<br />

Potentiel pédoclimatique<br />

moyen et fort<br />

Absence de lien à l’élevage<br />

Absence d’irrigation<br />

(sauf pour 1 système)<br />

Durée rotation : 6,2 ans [5-8]<br />

Nb. espèces cultivées (hors CI) : 4,8<br />

39 % cultures de printemps<br />

29 % des intercultures ont une C.I.<br />

Présence de cultures<br />

industrielles<br />

Potentiel pédoclimatique<br />

moyen, fort et très fort<br />

C<br />

Systèmes avec irrigation<br />

(10 systèmes)<br />

Durée rotation : 3,2 ans [1-6]<br />

Nb. espèces cultivées (hors CI) : 3,1<br />

65 % cultures de printemps<br />

47 % des intercultures ont une C.I.<br />

D<br />

Systèmes avec potentiel<br />

pédoclimatique faible à moyen<br />

(40 systèmes)<br />

Absence de lien à l’élevage<br />

Absence d’irrigation<br />

Durée rotation : 4,6 ans [2-8]<br />

Nb. espèces cultivées (hors CI) : 4,2<br />

57 % cultures de printemps<br />

30 % des intercultures ont une C.I.<br />

Absence de culture<br />

industrielle<br />

Potentiel pédoclimatique<br />

faible à moyen<br />

Absence de lien à l’élevage<br />

E<br />

Présence d’irrigation<br />

Systèmes avec potentiel<br />

pédoclimatique fort à très fort<br />

(25 systèmes)<br />

Absence de lien à l’élevage<br />

Absence d’irrigation<br />

Absence de culture<br />

industrielle<br />

Potentiel pédoclimatique<br />

fort et très fort<br />

Durée rotation : 5,1 ans [2-9]<br />

Nb. espèces cultivées (hors CI) : 4,4<br />

39 % cultures de printemps<br />

34 % des intercultures ont une C.I.<br />

Absence de culture<br />

industrielle<br />

Potentiel pédoclimatique<br />

fort à très fort<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

21<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Une méthode d’analyse<br />

transversale des systèmes DEPHY<br />

Un cadre d’analyse transversale a été proposé aux expérimentateurs pour caractériser les systèmes de<br />

culture du réseau, évaluer leurs performances puis identifier les plus performants. L’analyse porte sur les<br />

campagnes 2012 à 2015 ou 2013 à 2015, selon la date d’entrée des projets dans le réseau.<br />

Caractérisation<br />

Evaluation<br />

Identification<br />

Dispositif expérimental<br />

Situation de production<br />

Objectifs du système<br />

en termes de réduction<br />

d’IFT, de productivité et de<br />

résultat économique<br />

Stratégie de gestion<br />

Leviers prévus et niveau de<br />

tolérance des bioagresseurs<br />

Pour en savoir<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

Performances<br />

techniques<br />

Performances<br />

agronomiques<br />

Performances obtenues<br />

Degré d’atteinte des objectifs de réduction<br />

d’IFT , de productivité et de résultats<br />

économiques et facteurs explicatifs<br />

IFT, Marge brute, Rendement<br />

Evaluation des leviers<br />

Faisabilité et Efficacité des leviers<br />

Evaluation des stratégies de gestion<br />

: Données chiffrées<br />

Niveau de maîtrise des bioagresseurs<br />

Pour déterminer le niveau de performance lié à la réduction<br />

d’utilisation des produits phytosanitaires, l’indicateur utilisé<br />

dans le réseau DEPHY est l’IFT (Indice de Fréquence de<br />

Traitements) – méthode de calcul 2011. Chaque système est<br />

évalué au regard de :<br />

- l’IFT de référence régional (version – février 2012),<br />

calculé sur la base des enquêtes ‘Pratiques Culturales’ de<br />

2001 et 2006 par le service statistique du ministère en<br />

charge de l’agriculture, et défini pour chaque culture<br />

comme le 70 ème percentile de la distribution des IFT<br />

enquêtés ;<br />

- l’IFT de référence personnalisé qui représente la<br />

moyenne pondérée, en fonction de l’assolement du<br />

système, des IFT de référence régionaux de chacune des<br />

cultures.<br />

: Données d’expertises<br />

Situation de<br />

production<br />

Nb. systèmes<br />

analysés<br />

A 4<br />

B 10<br />

C 9<br />

D 34<br />

E 25<br />

Performances<br />

techniques<br />

Performances<br />

agronomiques<br />

Identification des<br />

systèmes<br />

multi-performants<br />

Caractérisation des<br />

stratégies de<br />

gestion<br />

Dans ce premier travail de synthèse, nous avons restreint les indicateurs de performances pris en compte<br />

dans l’analyse.<br />

Cette méthode n’a pu être appliquée sur la totalité<br />

des systèmes testés dans le réseau. L’analyse porte<br />

ainsi sur 82 systèmes et selon les indicateurs et les<br />

performances calculés, les effectifs varient de 61 à<br />

82 systèmes.<br />

sur les projets ne rentrant pas dans le cadre d’analyse ou sur certaines de leurs<br />

spécificités, consultez Focus Thématique 3 Focus Thématique 4 Focus Thématique 5 .<br />

Faisabilité : capacité à mettre en œuvre<br />

un levier autant de fois que prévu.<br />

Exemple : un levier moyennement<br />

faisable est un levier qui n’a pas pu être<br />

mis en place tous les ans ou autant de<br />

fois que prévu.<br />

Efficacité : capacité à satisfaire les<br />

résultats attendus par le pilote.<br />

Exemple : un levier qui a une efficacité<br />

positive signifie qu’il a contribué à<br />

l’amélioration de la gestion du<br />

bioagresseur.<br />

La marge brute hors aide (rendement * prix vente – charge intrants) et le rendement sont respectivement<br />

les indicateurs économique et de productivité retenus pour l’évaluation des systèmes à l’échelle du réseau.<br />

Le calcul de ces indicateurs à l’échelle du système de culture a été réalisé dès lors que 50 % a minima des<br />

termes de la rotation étaient représentés. Pour la productivité, le ratio rendement/objectif de rendement<br />

a été retenu pour faciliter l’agrégation des résultats à l’échelle du système de culture.<br />

22<br />

Astuce<br />

Utilisez la p. 37 pour<br />

la correspondance<br />

des situations de<br />

production<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Performances techniques : Indice<br />

de Fréquence de Traitement<br />

Atteinte de l’objectif de réduction d’IFT<br />

12% Oui<br />

35%<br />

31%<br />

Plutôt oui<br />

Plutôt non<br />

22%<br />

Non<br />

52 % des systèmes de culture testés sont parvenus à des IFT<br />

inférieurs à 50 % de leurs IFT régionaux ce qui s’explique par<br />

une modification de la succession des cultures (ex. :<br />

introduction de cultures « rustiques ») et une adaptation des<br />

itinéraires techniques.<br />

Respectivement 89 %, 79 % et 93 % des systèmes ont des<br />

IFT totaux, herbicides et hors herbicides inférieurs aux<br />

valeurs de référence régionale.<br />

Selon les expérimentateurs, 57 % des systèmes enquêtés<br />

atteignent leur objectif de réduction d’IFT sur la période<br />

considérée.<br />

Dans les autres cas, l’incompatibilité avec les autres objectifs<br />

du système ou encore le caractère trop ambitieux de l’objectif<br />

sont majoritairement invoqués comme raisons de non atteinte<br />

des objectifs.<br />

Mais, l’atteinte de l’objectif de réduction d’IFT n’est pas corrélée au niveau de l’objectif de réduction<br />

visé. Certains systèmes atteignent une réduction de 100 % d’IFT, car fixée comme une contrainte, alors<br />

que d’autres n’atteignent pas des objectifs de réduction d’IFT inférieurs à 50 %.<br />

IFT du système et IFT de référence<br />

IFT par catégorie de bio-agresseurs visés<br />

Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

IFT régional de référence<br />

Les IFT des systèmes DEPHY ont été repositionnés par rapport aux IFT de référence personnalisés pour les<br />

situer par rapport à une référence régionale à ‘assolement équivalent’. Dans ce cas, 65 % des systèmes<br />

atteignent un IFT inférieur à 50 % de l’IFT de référence personnalisé et 92 % des systèmes ont des IFT<br />

inférieurs à cette même référence.<br />

La valeur de l’IFT de référence régionale est plus exigeante que la valeur de référence personnalisée dans<br />

59 % des situations. 96 % des systèmes sont classés de la même façon quelle que soit la référence d’IFT<br />

retenue. Cette proportion diminue à 87 %, si l’on considère un seuil de réduction de 50 % par rapport aux<br />

valeurs de référence.<br />

IFT syst<br />

> 50 % 0 < IFT syst<br />

< 50 %<br />

IFT réf.rég. IFT réf.rég.<br />

IFT EXPE et IFT FERME<br />

En moyenne, les IFT des systèmes testés dans le<br />

réseau EXPE sont inférieurs de 49 % aux IFT du<br />

réseau FERME (source : ‘Points zéro’), toutes<br />

situations de production confondues.<br />

EXPE<br />

FERME<br />

La moitié des systèmes a des IFT totaux inférieurs à 2, la<br />

valeur minimale étant de 0 et la maximale de 6,40.<br />

Les IFT herbicides (H) et hors herbicides (HH) ont une<br />

distribution quasi égale, avec une médiane environ égale<br />

à 1.<br />

L’IFT « Autre », incluant les régulateurs, est quasi nul<br />

pour tous les systèmes du réseau.<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

23<br />

A B C D E E<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Performances techniques :<br />

marge et rendement<br />

Atteinte de l’objectif économique<br />

Un objectif économique a été fixé pour 80 % des systèmes<br />

testés. 55 % des expérimentateurs estiment que cet objectif est<br />

atteint. Il est égal ou supérieur à celui du système utilisé<br />

comme référence dans 68 % des cas.<br />

Niveau d’atteinte de l’objectif économique et niveau d’ objectif<br />

ne sont pas corrélés.<br />

7% Oui<br />

14%<br />

18%<br />

Plutôt oui<br />

Plutôt non<br />

20% 41% Non<br />

Sans réponse<br />

Marge et situation de production<br />

La marge brute hors aide par système est de<br />

714 €/ha en moyenne, toutes situations de<br />

production confondues.<br />

La situation de production B, avec cultures<br />

industrielles, présente la marge brute hors aide la<br />

plus élevée (1123 €/ha) en moyenne avec une forte<br />

variabilité.<br />

NB : un système avec cultures légumières de la<br />

situation B n’est pas représenté sur le graphique<br />

pour des soucis d’échelle (Marge brute : 4887 €/ha).<br />

Atteinte de l’objectif de productivité<br />

Un objectif de productivité a été défini pour 62 % des<br />

systèmes. La plupart du temps, cet objectif vise des niveaux<br />

de rendement équivalents à ceux d’un système de référence.<br />

Parmi les systèmes ayant un objectif de productivité, 59 %<br />

des expérimentateurs estiment que cet objectif est atteint.<br />

2%<br />

18% 22%<br />

21%<br />

37%<br />

Oui<br />

Plutôt oui<br />

Plutôt non<br />

Non<br />

Sans réponse<br />

Rendement et situation de production<br />

69 % des systèmes ont des rendements supérieurs<br />

ou égaux à 90 % de l’objectif fixé.<br />

Pour 28 % des systèmes, l’objectif de rendement est<br />

même dépassé.<br />

On peut noter que les systèmes irrigués (situation<br />

de production C) atteignent en moyenne moins<br />

leurs objectifs de rendement (0,88) que les autres<br />

systèmes.<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

24<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Liens entre les performances<br />

techniques<br />

Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Marge brute, coût intrants et IFT<br />

Il n’y a pas de lien entre la marge brute hors aide<br />

des systèmes et l’IFT et ce quelles que soient les<br />

situations de production.<br />

Rendement et réduction d’IFT<br />

Pour 90 % des systèmes, l’efficience économique<br />

(Marge brute / Coût intrants) est comprise entre 1<br />

et 3, aucune corrélation n’est observée avec le<br />

niveau d’IFT.<br />

Marge et rendement<br />

Il n’y a pas d’antagonisme entre réduction de<br />

l’usage des pesticides et atteinte de l’objectif de<br />

rendement.<br />

En tendance, la marge brute est corrélée à<br />

l’atteinte de l’objectif de rendement (droite de<br />

régression, R² = 0,41).<br />

Aucune corrélation n’est observée entre niveau d’usage des pesticides et indicateur économique (marge<br />

brute) ou indicateur de productivité (atteinte de l’objectif de rendement). En revanche, une corrélation<br />

entre ces deux derniers indicateurs, économique et de productivité, est mise en évidence.<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

25<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Performances agronomiques :<br />

gestion des adventices<br />

Situations de production et IFT herbicides<br />

L’IFT herbicides moyen est de 1,07 dans le réseau.<br />

Selon les situations de production, le niveau<br />

d’utilisation des herbicides varie. L’IFT<br />

herbicides moyen de la situation de production<br />

avec élevage (A) est significativement inférieur<br />

(0,17) à celui des situations de production avec<br />

irrigation (C) (1,37) et avec un potentiel<br />

pédoclimatique faible à moyen (D) (1,33).<br />

Au sein d’une même situation de production, le<br />

niveau de recours aux herbicides est également<br />

très hétérogène.<br />

Niveaux de maîtrise et de tolérance des adventices et IFT herbicides<br />

Niveau de maîtrise<br />

-<br />

Niveau de tolérance<br />

0 1 2 3<br />

IFT herbicides<br />

0 1 2<br />

1/3 des systèmes ont une maîtrise<br />

satisfaisante de leurs adventices.<br />

Cette proportion augmente à 70 %<br />

en ajoutant la niveau de maîtrise<br />

« acceptable ».<br />

Pour 2/3 des systèmes, la présence<br />

d’adventices est tolérée à condition<br />

qu’il n’y ait pas de concurrence pour<br />

la culture.<br />

+<br />

La taille des ronds est proportionnelle au nombre de systèmes représentés.<br />

Niveau de maîtrise<br />

Insatisfaisant<br />

Acceptable<br />

Satisfaisant<br />

Niveau de tolérance<br />

0 = ne tolère aucune présence<br />

1 = tolère présence sans concurrence<br />

2 = tolère 1ers ronds de concurrence directe<br />

3 = tolère concurrence en voie de généralisation<br />

Le niveau de maîtrise des<br />

adventices est indépendant du<br />

niveau de tolérance.<br />

En moyenne, l’IFT herbicides est<br />

plus faible (0,92) pour les systèmes<br />

dont la maîtrise des adventices est<br />

satisfaisante.<br />

Situations de production et maîtrise des adventices<br />

Pour chaque situation de production,<br />

tous les niveaux de maîtrise des<br />

adventices sont observés, à l’exception<br />

de la situation B. Le niveau de maîtrise<br />

des adventices varie de 19 % à 50 % de<br />

situations satisfaisantes selon les<br />

situations de production.<br />

Situation A Situation B Situation C Situation D Situation E<br />

Niveau de maîtrise des adventices<br />

Insatisfaisant Acceptable Satisfaisant<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

26<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Quels leviers pour gérer<br />

les adventices ?<br />

Utilisation des leviers<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

A1 A2 A3 A4 A5 A6 A7 A8 A9 A10 A11 A12 A13 A14<br />

Action sur le<br />

stock semencier<br />

Evitement<br />

Atténuation<br />

en culture<br />

Contrôle<br />

génétique<br />

Lutte physique<br />

Lutte chimique<br />

ASS E AC CG LP LC<br />

Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Pour gérer les adventices, les systèmes combinent 8 leviers en moyenne, agissant ainsi selon différents<br />

modes d’action. Le graphique ci-dessous représente la fréquence d’utilisation d’un levier dans les systèmes<br />

de culture du réseau.<br />

% de systèmes utilisant le<br />

levier<br />

% d'utilisation du levier dans<br />

la succession (parmi les<br />

systèmes le mobilisant)<br />

Ex. : si 80 % alors le levier est<br />

utilisé 8 années sur 10 dans la<br />

rotation.<br />

Astuce<br />

Utilisez l’index<br />

des leviers p. 37<br />

Le labour (A1), le faux-semis (A2), la rotation (alternance de période de semis et de modes d’implantation)<br />

(A3), le décalage de la date de semis (A5) et le désherbage mécanique (A11) sont les leviers, hors lutte<br />

chimique, les plus utilisés : plus de 6 systèmes sur 10 y ont recours.<br />

A l’échelle d’une rotation, ces mêmes leviers sont mis en œuvre a minima sur la moitié des termes.<br />

Faisabilité et efficacité des leviers<br />

La faisabilité des leviers de gestion<br />

des adventices est bonne avec 75 %<br />

en moyenne de situation ‘tout à fait<br />

faisable’.<br />

Le labour (A1) a été mis en œuvre<br />

entièrement pour 96 % des<br />

situations prévues, alors que le<br />

désherbage mécanique (A19) n’a pu<br />

être totalement accompli que pour<br />

42 % des situations prévues.<br />

En terme d’efficacité, les<br />

expérimentateurs estiment que les<br />

leviers mis en œuvre ont contribué à<br />

l’amélioration de la gestion des<br />

adventices. Chaque levier a en<br />

moyenne eu une efficacité positive<br />

dans 70 % des situations où il a été<br />

mis en œuvre.<br />

A noter cependant que pour 16 %<br />

des cas où la réduction de dose<br />

(A13) a pu être réalisée, les<br />

expérimentateurs estiment que la<br />

gestion des adventices s’est<br />

dégradée.<br />

Faisabilité<br />

Efficacité<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

A1<br />

A2<br />

A3<br />

A4<br />

A5<br />

A6<br />

A7<br />

A8<br />

A9<br />

A10<br />

A11<br />

A12<br />

A13<br />

ASS E AC CG LP LC<br />

Action sur le<br />

stock semencier<br />

Evitement<br />

Atténuation<br />

en culture<br />

Contrôle<br />

génétique<br />

Lutte physique<br />

Lutte chimique<br />

A14<br />

2 = tout à fait<br />

faisable<br />

1 = moyennement<br />

faisable<br />

0 = pas faisable<br />

1 = efficacité<br />

positive<br />

0 = efficacité<br />

neutre<br />

-1 = efficacité<br />

négative<br />

sa = sans avis<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

27<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Situations de production et IFT fongicides<br />

L’IFT fongicides moyen est de 0,55 dans le réseau.<br />

Performances agronomiques :<br />

gestion des maladies<br />

Selon les situations de production, le niveau<br />

d’utilisation des fongicides varie. Les systèmes<br />

avec lien à l’élevage (A) ont tous des IFT fongicides<br />

quasi nul, tandis que ceux de la situation de<br />

production avec cultures industrielles (B)<br />

présentent la plus grande variabilité, avec des<br />

valeurs élevées pour deux systèmes ayant des<br />

cultures légumières.<br />

Niveaux de maîtrise et de tolérance des maladies<br />

-<br />

Niveau de tolérance<br />

0 1 2 3<br />

80 % des systèmes ont une maîtrise<br />

satisfaisante des maladies.<br />

Niveau de maîtrise<br />

+<br />

La taille des ronds est proportionnelle au nombre de systèmes représentés.<br />

Niveau de maîtrise<br />

Insatisfaisant<br />

Acceptable<br />

Satisfaisant<br />

Niveau de tolérance<br />

0 = ne tolère aucun symptôme<br />

1 = tolère symptômes n’atteignant pas le rendement<br />

2 = tolère symptômes atteignant le rendement<br />

mais non la marge<br />

3 = tolère symptômes pouvant impacter la rentabilité<br />

55 % des systèmes tolèrent des<br />

pertes de rendement engendrées<br />

par la présence de maladies à<br />

condition que la rentabilité (marge)<br />

de leurs cultures ne soient pas<br />

impactées.<br />

Le niveau de maîtrise des maladies<br />

est indépendant du niveau de<br />

tolérance.<br />

Compte tenu d’une sousreprésentation<br />

des variables<br />

« insatisfaisant » et « acceptable »,<br />

le niveau d’IFT fongicides n’est pas<br />

représenté sur le graphique.<br />

Situations de production et maîtrise des maladies<br />

Pour toutes les situations de<br />

production, la maîtrise des maladies<br />

est très majoritairement<br />

satisfaisante.<br />

Situation A Situation B Situation C Situation D Situation E<br />

Niveau de maîtrise des maladies<br />

Insatisfaisant Acceptable Satisfaisant<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

28<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Quels leviers pour gérer<br />

les maladies ?<br />

Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Utilisation des leviers<br />

Parmi la diversité de leviers disponibles pour gérer les maladies, ce sont en moyenne 7 leviers qui sont<br />

combinés à l’échelle d’un système de culture.<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9 M10M11M12M13M14M15M16M17<br />

ASS E AC CG LB LC<br />

Action sur<br />

l’inoculum<br />

Evitement<br />

Atténuation<br />

en culture<br />

Contrôle<br />

génétique<br />

Lutte biologique<br />

Lutte chimique<br />

% de systèmes utilisant le<br />

levier<br />

% d'utilisation du levier<br />

dans la succession (parmi<br />

les systèmes le mobilisant)<br />

Ex. : si 80 % alors le levier<br />

est utilisé 8 années sur 10<br />

dans la rotation.<br />

Astuce<br />

Utilisez l’index<br />

des leviers p. 37<br />

Le levier correspondant au choix de variétés résistantes/tolérantes (M12) est le plus utilisé, et ce avec une<br />

mise en œuvre sur près de 70 % des termes des rotations.<br />

Faisabilité et efficacité des leviers<br />

Chaque levier a en moyenne été<br />

totalement faisable dans 89 % des<br />

situations où il était prévu.<br />

Chaque levier a en moyenne eu une<br />

efficacité positive dans 63 % des<br />

situations où il a été mis en œuvre,<br />

c’est-à-dire qu’il a contribué à la<br />

bonne gestion des maladies.<br />

Le levier « Gestion de l’irrigation »<br />

(M9) a dans 25 % des cas eu un<br />

impact négatif sur la gestion des<br />

maladies.<br />

Dans 18 % des situations, les<br />

expérimentateurs n’ont pas été en<br />

mesure d’évaluer l’efficacité<br />

individuelle des leviers. En effet<br />

certains leviers se complètent et<br />

c’est leur association et combinaison<br />

qui permet l’atteinte du résultat<br />

(exemple : effet de la rotation x<br />

choix variétal pour la fusariose en<br />

blé).<br />

Faisabilité<br />

Efficacité<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

M1<br />

M2<br />

M3<br />

M4<br />

M5<br />

M6<br />

M7<br />

M8<br />

M9<br />

M10<br />

M11<br />

M12<br />

M13<br />

M14<br />

M15<br />

M16<br />

M17<br />

AI E AC CG LB LC<br />

Action sur<br />

l’inoculum<br />

Evitement<br />

Atténuation<br />

en culture<br />

Contrôle<br />

génétique<br />

Lutte biologique<br />

Lutte chimique<br />

2 = tout à fait<br />

faisable<br />

1 = moyennement<br />

faisable<br />

0 = pas faisable<br />

1 = efficacité<br />

positive<br />

0 = efficacité<br />

neutre<br />

-1 = efficacité<br />

négative<br />

sa = sans avis<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

29<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Performances agronomiques :<br />

gestion des ravageurs<br />

Situations de production et IFT insecticides-molluscicides<br />

L’IFT insecticides-molluscicides moyen est de 0,51 dans le réseau.<br />

Pour les systèmes en lien avec l’élevage<br />

(situation A), l’IFT insecticides-molluscicides est<br />

nul.<br />

Les IFT insecticides-molluscicides les plus élevés<br />

sont observés pour les situations avec irrigation<br />

(situation C) et avec fort potentiel<br />

pédoclimatique (situation E), pour lesquelles la<br />

moitié des systèmes a des IFT compris entre 0,6<br />

et 1,7.<br />

Niveaux de maîtrise et de tolérance des ravageurs<br />

Niveau de tolérance<br />

- 0 1 2 3<br />

2/3 des systèmes ont une maîtrise<br />

satisfaisante des ravageurs.<br />

La situation n’est pas maîtrisée dans<br />

seulement 2 systèmes.<br />

Niveau de maîtrise<br />

Pour 44 % des systèmes, les<br />

expérimentateurs tolèrent la<br />

présence de ravageurs à condition<br />

qu’ils ne dégradent pas les<br />

rendements, et pour 18 % d’entre<br />

eux ils acceptent une perte de<br />

rentabilité.<br />

+<br />

La taille des ronds est proportionnelle au nombre de systèmes représentés.<br />

Niveau de maîtrise<br />

Insatisfaisant<br />

Acceptable<br />

Satisfaisant<br />

Niveau de tolérance<br />

0 = ne tolère aucune présence<br />

1 = tolère présence n’atteignant pas le rendement<br />

2 = tolère présence atteignant le rendement<br />

mais non la marge<br />

3 = tolère présence pouvant impacter la rentabilité<br />

Le niveau de maîtrise des ravageurs<br />

est indépendant du niveau de<br />

tolérance.<br />

En raison d’un nombre très faible de<br />

systèmes insatisfaits de la maîtrise<br />

des ravageurs, le niveau d’IFT<br />

insecticides-molluscicides n’est pas<br />

représenté sur le graphique.<br />

Situations de production et maîtrise des ravageurs<br />

Selon les situations de production, le<br />

niveau de maîtrise des ravageurs varie<br />

de 100 % de satisfaits pour la situation A<br />

à 45 % pour la situation D.<br />

Situation A Situation B Situation C Situation D Situation E<br />

Niveau de maîtrise des ravageurs<br />

Insatisfaisant Acceptable Satisfaisant<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

30<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Quels leviers pour gérer<br />

les ravageurs ?<br />

Utilisation des leviers<br />

Chaque système actionne en moyenne 5,5 leviers pour gérer les ravageurs.<br />

Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 R9 R10 R11 R12 R13 R14 R15 R16 R17 R18 R19<br />

AP E AC CG LB LP LC<br />

Action sur<br />

la population<br />

Evitement<br />

Atténuation<br />

en culture<br />

Contrôle<br />

génétique<br />

Lutte biologique<br />

Lutte physique<br />

Lutte chimique<br />

% de systèmes utilisant le<br />

levier<br />

% d'utilisation du levier<br />

dans la succession (parmi<br />

les systèmes le mobilisant)<br />

Ex. : si 80 % alors le levier<br />

est utilisé 8 années sur 10<br />

dans la rotation.<br />

Astuce<br />

Utilisez l’index<br />

des leviers p. 37<br />

Chaque levier est mis en œuvre par un pourcentage variable de systèmes, allant de 3 % pour le traitement<br />

localisé (R17) à 74 % pour le décalage de la date de semis (R5), levier le plus utilisé. Les systèmes<br />

actionnant ce dernier levier le pratiquent en moyenne sur 40 % des termes de leur succession.<br />

Faisabilité et efficacité des leviers<br />

Chaque levier a en moyenne été<br />

totalement faisable dans 86 % des<br />

situations où il était prévu.<br />

Seul le levier « Réduction de<br />

doses » (R16) présente un bilan<br />

plus mitigé en terme de<br />

faisabilité.<br />

Chaque levier a en moyenne eu<br />

une efficacité positive dans 75 %<br />

des situations où il a été réalisé,<br />

c’est-à-dire qu’il a contribué à la<br />

bonne maîtrise des ravageurs.<br />

Les leviers rattachés à la lutte<br />

chimique semblent être les plus<br />

efficaces.<br />

Faisabilité<br />

Efficacité<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

R1<br />

R2<br />

R3<br />

R4<br />

R5<br />

R6<br />

R7<br />

R8<br />

R9<br />

R10<br />

R11<br />

R12<br />

R13<br />

R14<br />

R15<br />

R16<br />

R17<br />

R18<br />

R19<br />

AP E AC CG B LP LC<br />

Action sur<br />

la population<br />

Evitement<br />

Atténuation<br />

en culture<br />

Contrôle<br />

génétique<br />

Lutte biologique<br />

Lutte physique<br />

Lutte chimique<br />

2 = tout à fait<br />

faisable<br />

1 = moyennement<br />

faisable<br />

0 = pas faisable<br />

1 = efficacité<br />

positive<br />

0 = efficacité<br />

neutre<br />

-1 = efficacité<br />

négative<br />

sa = sans avis<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

31<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Repérage de systèmes<br />

multiperformants<br />

Méthodologie<br />

Cette dernière partie de l’analyse consiste à repérer les systèmes ‘multiperformants’ c’est-à-dire économes<br />

en IFT, présentant de bons résultats économiques et de productivité (étape 1), mais aussi performants d’un<br />

point de vue agronomique (étape 2), donc ayant une maîtrise satisfaisante des adventices, des maladies et<br />

des ravageurs. Une 3 ème étape consiste à recroiser les résultats des deux précédentes étapes.<br />

Etape 1 – Identification des systèmes performants au regard de l’IFT, de la productivité et des<br />

résultats économiques<br />

Au regard des enjeux assignés au réseau DEPHY, la performance concernant la réduction d’IFT est une<br />

condition sine qua none pour qu’un système soit performant globalement .<br />

IFT<br />

Critères : IFT du système < 50 % de l’IFT de référence régional ou personnalisé<br />

+ Satisfaction de l’objectif de réduction d’IFT fixé par l’expérimentateur au système<br />

Econome<br />

Non économe<br />

38 systèmes (46 %) 44 systèmes (54 %)<br />

Economie et productivité<br />

Critères : Satisfaction des objectifs économique et de productivité fixés par<br />

l’expérimentateur au système<br />

Performant<br />

21 systèmes<br />

(26 %)<br />

Partiellement<br />

performant<br />

1 système<br />

(1 %)<br />

Non<br />

performant<br />

10 systèmes<br />

(12 %)<br />

Indéterminé<br />

6 systèmes<br />

(7 %)<br />

Performant Partiellement<br />

performant<br />

21 systèmes<br />

(25 %)<br />

8 systèmes<br />

(10 %)<br />

Non<br />

performant<br />

12 systèmes<br />

(15 %)<br />

Indéterminé<br />

3 systèmes<br />

(4 %)<br />

Performant<br />

Moyennement<br />

performant<br />

Potentiel.<br />

performant<br />

Peu performant<br />

21 systèmes<br />

(26 %)<br />

11 systèmes<br />

(13 %)<br />

6 systèmes<br />

(7 %)<br />

44 systèmes<br />

(54 %)<br />

Performant : Performance économique et productive ou l’une des deux si un objectif n’a été fixé que sur<br />

un des deux critères<br />

Partiellement performant : Performance économique ou productive<br />

Non performant : Non performance économique et productive ou l’une des deux si un objectif n’a été<br />

fixé que sur un des deux critères<br />

Indéterminé : Absence d’objectif économique et de productivité<br />

Parmi les 82 systèmes de culture analysés, 21 sont considérés comme performants techniquement au<br />

regard de la réduction d’IFT, de la productivité et de leurs résultats économiques.<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

32<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Etape 2 – Identification des systèmes performants d’un point de vue agronomique<br />

La performance agronomique globale des systèmes est évaluée par les niveaux de maîtrise des adventices,<br />

des maladies et des ravageurs. En raison de la relative jeunesse de certaines expérimentations, ou de l’objet<br />

d’étude limité à une famille de bioagresseurs, seuls 61 systèmes ont pu être évalués sur l’ensemble des<br />

critères agronomiques par les expérimentateurs.<br />

% de<br />

systèmes<br />

23 %<br />

26 %<br />

7 %<br />

2 %<br />

17 %<br />

3 %<br />

2 %<br />

8 %<br />

2 %<br />

3 %<br />

3 %<br />

2 %<br />

2 %<br />

Niveau de maîtrise<br />

Adventices Maladies Ravageurs<br />

Performance<br />

agronomique<br />

Performant<br />

Moyennement<br />

performant<br />

Peu performant<br />

Le niveau de performance<br />

agronomique est déterminé comme<br />

suit :<br />

- Performant : si la maîtrise de tous<br />

les bio-agresseurs est satisfaisante<br />

ou si elle est satisfaisante pour deux<br />

d’entre eux et acceptable pour le<br />

dernier ;<br />

- Moyennement performant : si la<br />

maîtrise de tous les bio-agresseurs<br />

est acceptable ou si elle est<br />

satisfaisante pour un d’entre eux et<br />

acceptable pour les deux autres ;<br />

- Peu performant : si au moins un<br />

niveau de maîtrise est insatisfaisant.<br />

Légende des niveaux de maîtrise :<br />

Satisfaisant<br />

Acceptable<br />

Insatisfaisant<br />

Parmi les systèmes de culture analysés, 35 sont jugés agronomiquement performants, soit 57 % de<br />

l’effectif. La gestion des adventices se révèle la plus difficile à maîtriser (20 % d’insatisfaction).<br />

Etape 3 – Identification des systèmes multi-performants selon les critères IFT-productivitééconomie<br />

et agronomie<br />

Etape 1<br />

Légende :<br />

Performance<br />

technique<br />

(IFT x Productivité x<br />

Economique)<br />

Performant<br />

Performant<br />

Moyennement<br />

performant<br />

Peu performant<br />

Potentiellement<br />

performant<br />

Moyennement performant<br />

Performance agronomique<br />

Performant<br />

Moyennement Peu<br />

performant performant<br />

1<br />

5<br />

16<br />

13<br />

3<br />

2<br />

Peu performant<br />

9<br />

1<br />

4<br />

7<br />

Etape 2<br />

Potentiellement performant<br />

La taille des ronds est proportionnelle au nombre de systèmes représentés.<br />

Parmi les systèmes de culture analysés, 16 sont considérés comme multi-performants d’après leurs<br />

performances techniques et agronomiques.<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

33<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Conclusion<br />

Cette première synthèse valorise les résultats des expérimentations du réseau DEPHY EXPE dans la filière<br />

Grandes Cultures – Polyculture Elevage après 3 ou 4 années d’expérimentation.<br />

En croisant des résultats factuels chiffrés et des données d’expertise, nous avons pu vérifier l’atteinte<br />

d’objectifs techniques et agronomiques de 82 systèmes testés dans le réseau.<br />

Près de la moitié atteignent des niveaux d’IFT inférieurs à 50% de la référence et un quart d’entre eux sont<br />

aussi performants économiquement et productifs. Aucune corrélation entre niveau d’IFT et niveau de<br />

rendement ou de marge n’est observée.<br />

Concernant la gestion agronomique, plus de la moitié des expérimentateurs sont satisfaits de leur maîtrise<br />

des bioagresseurs. De 5 à 8 leviers sont mobilisés en moyenne par famille de bioagresseurs avec des<br />

niveaux de faisabilité et d’efficacité globalement encourageants. La maîtrise des adventices apparait comme<br />

la plus difficile à atteindre avec des notes de faisabilité et d’efficacité des leviers un peu en retrait par<br />

rapport aux maladies et aux ravageurs.<br />

Les systèmes qui n’atteignent pas leurs objectifs sont de l’avis des expérimentateurs, en phase de<br />

transition, mal maîtrisés techniquement ou relèvent d’une stratégie de gestion inadaptée. Dans tous les cas,<br />

les réussites et les échecs sont riches d’enseignements et seront valorisés.<br />

Au final, 16 systèmes peuvent être qualifiés de multi-performants d’un point de vue technique et<br />

agronomique. Après 3 ou 4 années d’expérimentation, cela représente près d’un quart des systèmes<br />

analysés du réseau. Ces systèmes sont représentés dans toutes les situations de production rencontrées<br />

dans le réseau, et confirme de ce fait ce qui avait été observé dans le réseau FERME.<br />

Situation de<br />

production<br />

% de systèmes<br />

de culture<br />

multiperformants<br />

Nombre de systèmes de<br />

culture<br />

Multi-<br />

Performants Total<br />

A 1 4 25 %<br />

B 5 10 50 %<br />

C 4 9 44 %<br />

D 2 34 6 %<br />

E 4 25 16 %<br />

Total 16 82 20 %<br />

Quelques caractéristiques de ces systèmes<br />

peuvent être mises en avant :<br />

Chaque système teste une combinaison<br />

« unique » de leviers ;<br />

Certains leviers sont utilisés par tous ou<br />

quasiment tous les systèmes ;<br />

Les leviers prévus sont faisables (note<br />

moyenne : 1,86/2) et efficaces (note<br />

moyenne : 0,78/1).<br />

Les stratégies de gestion des adventices, des<br />

maladies et des ravageurs de ces 16<br />

systèmes, ainsi que les niveaux d’IFT atteints<br />

sont détaillés dans un synoptique (page cicontre).<br />

Capitaliser les résultats à l’échelle du réseau a facilité l’identification de systèmes DEPHY EXPE performants<br />

et permis de caractériser et d’évaluer les stratégies de gestion testées. La méthode utilisée permettrait de<br />

suivre la trajectoire des systèmes d’année en année. Elle ne rend toutefois pas compte des modalités<br />

pratiques de mise en œuvre des leviers, ni des effets de leur(s) interaction(s). Les prochaines ressources<br />

produites par le réseau présenteront les conditions de réussite et de reproductibilité de ces systèmes.<br />

Avec des réductions d’usage de pesticides deux fois supérieures au réseau de FERME en moyenne, le réseau<br />

EXPE remplit son rôle en testant des stratégies audacieuses de réduction d’usage de produits<br />

phytosanitaires. Il participe à l’acquisition de références sur des systèmes économes en pesticides et<br />

contribue à faire émerger des questions de recherche et des besoins en innovation.<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

34<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


0 2 0 3 0 2 0 2 4 6<br />

Synoptique des systèmes<br />

multiperformants<br />

Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

A1 A2 A3 A4 A5 A6 A7 A8 A9 A10 A11 A12 A13 A14 A15 M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9 M10 M11 M12 M13 M14 M15 M16 M17 M18 R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 R9 R10 R11 R12 R13 R14 R15 R16 R17 R18 R19<br />

U 0.5 0.8 0.2 0.5 0.3 0.8 0.5 1 0.8 0.7 0.2 0.5 0.2 0.2 0.5 0.2 0.5 0.5 0.2 0.8 0.3 0.8<br />

B F 2 1.6 2 2 1 1.8 1.7 1.5 0.8 1 1 1.7 1 1 1.3 1 1.3 1.7 1 1.2 1.5 2<br />

E 1 1 1 1 1 1 1 1 0.8 1 0 1 0 1 0.7 1 1 1 1 1 1 1<br />

U 0.9 0.9 0.9 0.6 0.9 0.8 0.3 0.5 0.5 0.8 0.9 0.9 0.3 0.4 1 1 1 0.6 0.1 0.3 0.1 0.9<br />

A F 2 2 2 2 2 1.3 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2<br />

E 1 0.6 0.4 0.2 0.9 1 0.5 0.3 0 1 0.1 0 0 1 1 0 0 0.6 0 0 1 0<br />

U 1 1 0.2 1 0.8 0.2 1 1 1 1 0.6 0.2 0.2 0.6 0.8 0.2 0.8 1 0.6 0.2 1 1 0.2 0.2<br />

C F 1.8 1.2 2 0.8 1.5 2 1.6 2 2 2 1.7 2 2 1 1 2 1.8 2 1.3 2 2 2 1 2<br />

E 1 1 1 1 1 1 0.6 1 1 1 1 1 0 1 0.8 0 0.8 1 0.3 1 1 1 1 1<br />

U 0.7 1 1 0.3 0.3 1 1 0.3 1 0.3 0.7 0.3 1 1 1 0.3 0.3<br />

D F 2 1.7 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2<br />

E 1 -0.3 1 0 0 1 1 1 0.3 0 0.5 1 1 1 1 1 1<br />

U 0.3 0.3 1 0.3 0.5 0.8 0.5 0.3 1 1 0.5 0.3 0.3 0.3 0.8 0.5 0.3 0.8 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.5 0.5 0.3 0.3<br />

C F 2 1 2 2 1.5 1 2 1 1.8 1.8 2 2 2 2 1.7 2 2 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2<br />

E 1 1 1 1 0.5 1 0.5 1 1 1 1 1 0 1 0.3 1 1 1 0 1 1 0 1 1 0 0 0 1<br />

U 0.7 0.7 0.7 0.3 0.3 0.7 0.7 0.7 0.3 0.5 0.7 0.7 0.7 0.5 0.7 0.7 0.7 0.7 0.7 0.5 0.2 0.7 0.5 0.5 0.7 0.7 0.5<br />

B F 2 1.8 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 0 2<br />

E 0.8 1 1 1 1 1 0.8 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0.3 1 1 0.3 1 0.3 1<br />

U 0.8 0.8 0.3 0.2 0.5 0.7 0.7 0.7 0.2 0.7 0.7 0.2 0.7 0.5 0.7 0.5 0.5 0.5 0.2 0.7 0.7 0.3 0.5 0.5 0.5<br />

E F 1.8 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 1.8 2 2 2 2 2 2 2 1.8 2 2 0 2<br />

E 1 1 0.5 1 0 0.8 0.8 0.8 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1<br />

U 0.6 0.2 0.2 0.6 0.4 0.6 0.4 0.2 0.6 0.4 0.2 0.4 0.4 0.4 0.2 0.2 0.4<br />

C F 2 2 2 1.3 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2<br />

E 0 1 1 0.7 0.5 1 0.5 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1<br />

U 0.6 1 0.2 0.2 1 0.4 0.4 0.4 1 0.2 1 0.4 0.6 0.6 0.6 1 0.4 0.6 1 0.6 0.2 0.2 1 0.6 1 0.8<br />

E F 2 2 1 2 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2<br />

E 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1 1 1 1 0.5<br />

U 0.5 0.6 1 0.3 0.4 0.4 0.3 0.9 0.9 0.1 0.3 1 0.1 0.4 0.5 0.4 0.6 0.5 0.4 0.8 0.9 0.9 0.4 0.5 0.6 0.5<br />

B F 2 1.4 1.9 1.5 2 2 0 2 2 2 2 2 2 2 2 2 1.8 2 2 2 2 2 2 2 2 2<br />

E 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1<br />

U 0.5 0.5 1 0.3 0.3 0.5 0.3 0.3 1 1 1 1 1 1 0.5 0.3 0.3 0.3 0.5 1 1 1 0.5 1 1 0.3 1 0.3 0.3 1 1 1<br />

E F 2 2 2 2 2 2 2 2 0.5 2 1 2 2 2 2 2 2 2 1.5 0 2 1 2 2 2 2 0.8 2 2 2 2 2<br />

E 1 1 1 0 0 0 0 0 0.5 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 1 0 1 0 0 1 1<br />

U 0.7 0.7 0.7 0.3 0.2 0.5 0.7 0.7 0.7 0.2 0.5 0.7 0.5 0.5 0.7 0.7 0.7 0.7 0.7 0.3 0.7 0.3 0.7 0.7 0.7 0.7<br />

B F 2 1.5 2 2 2 2 1.8 2 2 2 1.7 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 0 2<br />

E 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0.8 1 1 1 1 1 0.5 1<br />

U 0.4 0.4 0.3 0.3 0.1 0.1 0.9 0.3 0.3 0.4 0.6 0.9 0.3 0.3 0.1 0.4 0.3 0.6<br />

E F 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 1 2<br />

E 0.3 0 0.5 0 1 1 1 0.5 0 0 0 0.8 0.5 0.5 0 0 0 0.5<br />

U 0.5 1 1 0.2 0.5 0.5 0.7 0.2 0.3 1 0.8 0.8 0.2 1 0.2 0.3 0.2 0.3 0.3 0.7 0.3 0.8 1 0.2 0.3 0.2 0.2 1 0.2<br />

C F 2 1.8 2 2 2 2 2 2 1 1.2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 1.5 2 2 2 2 2 2 2 2<br />

E 1 0.8 1 1 1 0.3 1 1 0 1 1 1 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1 1 0 1 1 1<br />

U 0.4 0.4 0.4 0.4 1 1 0.6 0.4 0.6 0.6 0.8 0.4 0.2 0.2 0.4 0.6 0.2 0.4<br />

D F 2 2 2 2 2 2 2 2 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2<br />

E 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1 1 1 1 1 0.3 1 1<br />

U 0.7 1 0.3 0.4 1 0.6 0.6 0.1 0.9 0.6 0.3 1 0.6 0.1 0.6 0.6 0.6 0.3 0.6 0.9 0.3 1 0.4 1 0.9 0.9<br />

B F 2 1.6 2 1.3 1 2 2 2 2 2 2 2 2 0 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2<br />

E 1 1 1 0 1 1 1 1 1 1 0 0.3 -1 1 0.8 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1<br />

Pour chaque levier, 3 notes sont représentées :<br />

- U (0 à 1): fréquence d’utilisation prévue du levier (non complété = non prévu, 1 = prévu pour tous les termes de la rotation),<br />

- F (0 à 2) : note de faisabilité, (0 = pas du tout faisable, 2 = tout à fait faisable),<br />

- E (-1 à 1) : note d’efficacité, (-1 = efficacité négative, 1= efficacité positive).<br />

La note de faisabilité et d’efficacité d’un levier représente la moyenne des notes affectées au levier à l’échelle du système.<br />

Pour le niveau de maîtrise des bioagresseurs : vert = satisfaisant, orange = acceptable.<br />

IFT total<br />

IFT ins.<br />

+ moll.<br />

Système<br />

Leviers gestion adventices<br />

IFT herb.<br />

IFT fong.<br />

Situation de<br />

production<br />

Niveau<br />

maîtrise<br />

adv<br />

Leviers gestion maladies<br />

Niveau<br />

maîtrise<br />

mal.<br />

Leviers gestion ravageurs<br />

Système 1<br />

Système 2<br />

Système 3<br />

Système 4<br />

Système 5<br />

Système 6<br />

Système 7<br />

Système 8<br />

Système 9<br />

Système 10<br />

Système 11<br />

Système 12<br />

Système 13<br />

Système 14<br />

Système 15<br />

Système 16<br />

Niveau<br />

maîtrise<br />

rav.<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

35<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Index<br />

Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Situations de production<br />

A Systèmes avec lien à l’élevage<br />

B Systèmes avec cultures industrielles<br />

C Systèmes avec irrigation<br />

D Systèmes avec potentiel pédoclimatique faible à moyen<br />

E Systèmes avec potentiel pédoclimatique fort à très fort<br />

Leviers de gestion<br />

Action sur le stock, l'inoculum, la population<br />

Evitement<br />

Atténuation en culture<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique<br />

Lutte physique<br />

Lutte chimique<br />

Adventices<br />

A13 : Réduction de doses<br />

A12 : Protection chimique<br />

A11 : Lutte physique / désherbage<br />

mécanique<br />

A10 : Choix de variétés concurrentielles<br />

A14 : Traitement localisé<br />

A1 : Labour<br />

A2 : Faux semis<br />

A3 : Rotation : alternance période de semis et<br />

modes d’implantation<br />

A4 : Rotation : introduction cultures étouffantes<br />

A5 : Décalage date de semis<br />

A9 : Mélanges de variétés et/ou d’espèces<br />

A6 : Gestion des engrais (culture compétitive)<br />

A7 : Densité et écartement du semis<br />

A8 : Fauches (prairies)<br />

M17 : Traitement semence<br />

M16 : Utilisation OAD<br />

M1 : Gestion des résidus (enfouissement ou broyage)<br />

M15 : Réduction de doses<br />

M2 : Destruction des repousses et adventices hôtes<br />

Maladies<br />

M14 : Protection chimique<br />

M13 : Lutte biologique<br />

M12 : Choix de variétés<br />

résistantes/tolérantes<br />

M11 : Mélanges de variétés<br />

M3 : Rotation : diversification périodes<br />

M4 : Rotation : cultures/espèces résistantes<br />

M5 : Limitation contamination externe :<br />

organisation paysagère<br />

M6 : Décalage date de semis<br />

M7 : Mélange d’espèces<br />

M10 : Densité et écartement de semis<br />

M8 : Gestion de l’azote<br />

M9 : Gestion de l’irrigation<br />

R19 : Traitement semence<br />

R18 : Utilisation OAD<br />

R1 : Gestion des résidus (enfouissement ou broyage)<br />

R17 : Traitement localisé<br />

R2 : Destruction des repousses et adventices hôtes<br />

R16 : Réduction de doses<br />

R3 : Rotation : diversification périodes<br />

Ravageurs<br />

R15 : Protection chimique<br />

R14 : Travail du sol<br />

R13 : Lutte biologique<br />

R12 : Choix de variétés résistantes/tolérantes<br />

R11 : Mélanges de variétés<br />

R4 : Rotation : cultures/espèces résistantes<br />

R5 : Décalage date de semis<br />

R6 : Favorisation des auxiliaires<br />

R7 : Limitation contamination externe organisation<br />

paysagère, cultures pièges,…<br />

R8 : Mélange d’espèces<br />

R9 : Gestion de l’azote<br />

R10 : Date, densité et écartement de semis<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

36<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Astuce<br />

Découpez 0 la<br />

page !<br />

Index<br />

Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Situations de production<br />

A Systèmes avec lien à l’élevage<br />

B Systèmes avec cultures industrielles<br />

C Systèmes avec irrigation<br />

D Systèmes avec potentiel pédoclimatique faible à moyen<br />

E Systèmes avec potentiel pédoclimatique fort à très fort<br />

Leviers de gestion<br />

Action sur le stock, l'inoculum, la population<br />

Evitement<br />

Atténuation en culture<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique<br />

Lutte physique<br />

Lutte chimique<br />

Adventices<br />

A13 : Réduction de doses<br />

A12 : Protection chimique<br />

A11 : Lutte physique / désherbage<br />

mécanique<br />

A10 : Choix de variétés concurrentielles<br />

A14 : Traitement localisé<br />

A1 : Labour<br />

A2 : Faux semis<br />

A3 : Rotation : alternance période de semis et<br />

modes d’implantation<br />

A4 : Rotation : introduction cultures étouffantes<br />

A5 : Décalage date de semis<br />

A9 : Mélanges de variétés et/ou d’espèces<br />

A6 : Gestion des engrais (culture compétitive)<br />

A7 : Densité et écartement du semis<br />

A8 : Fauches (prairies)<br />

M17 : Traitement semence<br />

M16 : Utilisation OAD<br />

M1 : Gestion des résidus (enfouissement ou broyage)<br />

M15 : Réduction de doses<br />

M2 : Destruction des repousses et adventices hôtes<br />

Maladies<br />

M14 : Protection chimique<br />

M13 : Lutte biologique<br />

M12 : Choix de variétés<br />

résistantes/tolérantes<br />

M11 : Mélanges de variétés<br />

M3 : Rotation : diversification périodes<br />

M4 : Rotation : cultures/espèces résistantes<br />

M5 : Limitation contamination externe :<br />

organisation paysagère<br />

M6 : Décalage date de semis<br />

M7 : Mélange d’espèces<br />

M10 : Densité et écartement de semis<br />

M8 : Gestion de l’azote<br />

M9 : Gestion de l’irrigation<br />

R19 : Traitement semence<br />

R18 : Utilisation OAD<br />

R1 : Gestion des résidus (enfouissement ou broyage)<br />

R17 : Traitement localisé<br />

R2 : Destruction des repousses et adventices hôtes<br />

R16 : Réduction de doses<br />

R3 : Rotation : diversification périodes<br />

Ravageurs<br />

R15 : Protection chimique<br />

R14 : Travail du sol<br />

R13 : Lutte biologique<br />

R12 : Choix de variétés résistantes/tolérantes<br />

R11 : Mélanges de variétés<br />

R4 : Rotation : cultures/espèces résistantes<br />

R5 : Décalage date de semis<br />

R6 : Favorisation des auxiliaires<br />

R7 : Limitation contamination externe organisation<br />

paysagère, cultures pièges,…<br />

R8 : Mélange d’espèces<br />

R9 : Gestion de l’azote<br />

R10 : Date, densité et écartement de semis<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

37<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Réseau DEPHY – EXPE<br />

38<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Focus Thématique<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

39<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Focus Thématique 1<br />

L’utilisation de plantes de services entre deux cycles de canne<br />

Test et transfert d’innovations auprès des agriculteurs pour réduire<br />

l’utilisation d’herbicides en canne à sucre à La Réunion<br />

Contexte et enjeu<br />

Au fil des années, la production d’un champ de canne à sucre chute progressivement pour devenir<br />

significativement inférieure à son potentiel de production. Cette situation conduit le planteur à renouveler<br />

sa plantation. Pour des raisons diverses, souvent de calendrier de travail, trois à quatre mois peuvent alors<br />

s’écouler entre la récolte de la dernière repousse et la nouvelle plantation. Dans cet intervalle de temps,<br />

plusieurs choix s’offrent à l’agriculteur :<br />

• s’il décide de conserver sa paille, il devra alors l’enfouir, en intervenant plusieurs fois pour accélérer<br />

sa dégradation ;<br />

• s’il souhaite éviter ces nombreux passages d’outils, il exportera sa paille vers d’autres filières. Cette<br />

exportation devra se faire peu après la récolte afin que la paille conserve ses propriétés, laissant ainsi<br />

à nu le sol.<br />

Dans tous les cas, le sol se trouvera exposé aux intempéries climatiques, avec des risques de dégradation<br />

de sa structure en surface, d’enherbement, mais aussi d’érosion, de pertes d’éléments fertilisants par<br />

lixiviation, volatilisation et ruissellement.<br />

Les objectifs visés en utilisant des plantes de couvertures entre deux cycles de canne sont :<br />

• de maîtriser voire réduire le potentiel d’enherbement non maîtrisé de la parcelle pendant cette<br />

période sans culture ;<br />

• de réduire l’usage des herbicides l’année de plantation ;<br />

• de maintenir voire d’améliorer la qualité du sol et les performances techniques de la culture de<br />

canne.<br />

Les dispositifs dans DEPHY EXPE<br />

Projet DEPHY EXPE CanecoH<br />

Le projet DEPHY EXPE CanecoH expérimente différents systèmes de culture innovants et économes en<br />

herbicides intégrant le désherbage mécanique, la gestion optimale du paillis (fanage, épaillage), les<br />

variétés, les plantes de couvertures sur l’interrang et les couverts végétaux entre deux cycles de canne.<br />

Sur le thème des couverts végétaux entre deux cycles de canne, quatre essais ont été mis en place entre<br />

fin 2014 et octobre 2016. D’une année à une autre, différentes modalités ont été testées sur des parcelles<br />

de 2 à 4 ha faisant varier la date d’implantation du couvert, le type de couvert (mélange, densité, etc.), les<br />

techniques de gestion de la paille, le type de travail du sol et les méthodes de semis, les méthodes de<br />

destruction du couvert, puis la technique de plantation de la canne.<br />

FOCUS sur un système avec introduction de couvert pour maîtriser l’enherbement pendant l’interculture<br />

% de recouvrement<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

0<br />

0 1 2 3<br />

0 1 2 3<br />

Mois après semis<br />

Mois après semis<br />

Adventices V. unguiculata & V. radiata Intervention manuelle/mécanique Intervention chimique<br />

Evolution dans le temps du recouvrement du sol par les adventices et les plantes de services sur le système<br />

de référence sans couvert (à gauche) et le système testé (à droite) - 2014.<br />

En 2014, pendant la période d’interculture (3 mois) de la canne à sucre, le taux maximum de<br />

recouvrement des adventices a été de 38 % sur le système de référence et de 5 % dans le système<br />

innovant avec un recouvrement quasi-total du couvert 1,5 mois après le semis.<br />

% de recouvrement<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

40<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Résultats<br />

Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Selon les années, les périodes d’implantation (fin d’hiver ou début d’été austral) et les modalités<br />

(techniques de travail du sol, méthode de semis, type de couvert, densité de semis, etc.), les résultats ont<br />

montré une diminution du taux de recouvrement par les adventices de 50 à 80 % et permettent la<br />

suppression d’une à deux interventions de désherbage mécanique et/ou chimique.<br />

De plus, l’azote moyen restitué au sol avec l’utilisation de légumineuses (Vigna unguiculata, Vigna radiata,<br />

Crotalaria juncea) a été estimé entre 68 et 135 kg N/ha avec une restitution de 40 % la première année à la<br />

canne à sucre. Des réductions d’azote minéral sur la canne à sucre plantée par la suite, sur l’essai de 2014,<br />

ont été réalisées sans impacter le rendement.<br />

Photo : eRcane<br />

Couverts implantés de Vigna<br />

unguiculata mélangé à du Vigna<br />

radiata, 2014.<br />

Photo : eRcane<br />

Couverts implantés de Crotalaria<br />

juncea avec du Vigna<br />

unguiculata, 2015.<br />

Faisabilité et efficacité de la pratique<br />

A La Réunion, les connaissances sur l’implantation, le comportement et la destruction des couverts<br />

végétaux, entre deux cycles de canne à sucre, demandent à être précisées pour en optimiser les services.<br />

Cette phase expérimentale est un préalable indispensable pour informer l'agriculteur sur les contraintes et<br />

les bénéfices qu’il pourrait attendre de l’adoption d’un nouvel itinéraire technique.<br />

Un exemple de transfert d’innovations : l’expérimentation en co-conception<br />

Ces essais, menés dans le cadre du projet CanecoH depuis 2014, sont réalisés en co-conception avec des<br />

agriculteurs. La co-conception de systèmes canniers innovants s’est avérée une approche intéressante et<br />

prometteuse pour élaborer des propositions en adéquation technique, économique et organisationnelle<br />

avec les attentes et contraintes des agriculteurs.<br />

L’objectif de la co-conception ici est de favoriser une réflexion commune entre divers acteurs de la filière et<br />

notamment agriculteur et expérimentateur afin de tester et d’adapter dans les conditions réelles<br />

d’exploitations de nouvelles pratiques économes en herbicides. C’est une démarche concertée dans<br />

laquelle eRcane apporte une innovation, un suivi, une méthodologie sur sa mise en place. L’agriculteur,<br />

quant à lui, partage les objectifs technico-économiques et les contraintes (matériel, main d’œuvre,<br />

planning, etc.) de l’exploitation.<br />

Transfert<br />

Le transfert de cette pratique passe obligatoirement aujourd’hui par des visites de parcelles et des<br />

rencontres entre l’agriculteur « expérimentateur » et les autres agriculteurs, techniciens, enseignants, etc.<br />

Cette phase de transfert favorise les échanges et fait émerger de nouvelles idées ainsi que des solutions à<br />

certains verrous techniques. L’information est également fournie à travers un guide de désherbage : Les<br />

bonnes pratiques de désherbage de la canne à sucre – Ile de La Réunion 2016 (http://culturestropicales.ecophytopic.fr/sites/default/files/actualites_doc/GUIDE%20CANNE%20(c).pdf).<br />

Cependant le<br />

conseil et l’accompagnement direct sont essentiels pour que l’agriculteur s’approprie correctement la<br />

pratique.<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

41<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Focus Thématique 2<br />

Boîte à outils pour le suivi de la flore adventice<br />

L’élaboration de la Boîte à Outils<br />

Projet Réseau AB Dephy<br />

Le Réseau AB Dephy regroupe une douzaine d’expérimentations « système » en Grandes Cultures en<br />

Agriculture Biologique et s’inscrit dans le cadre du réseau RotAB en place depuis 2010. Les<br />

expérimentateurs du réseau ont confronté leurs expériences, compétences et savoir-faire pour<br />

construire la « Boîte à Outils RotAB » (BAO RotAB).<br />

Aujourd’hui, deux modules sont actuellement disponibles : adventices et fertilité. Le développement<br />

du module adventices a bénéficié de l’appui d’experts du RMT Florad.<br />

L’appréciation de l’évolution de la flore adventice dans des expérimentations ou des parcelles<br />

d’agriculteurs en grandes cultures pose des questions de choix méthodologiques et de mise en œuvre<br />

pratique. L’ITAB et ses partenaires ont travaillé à la conception d’outils pour appuyer les démarches des<br />

expérimentateurs.<br />

L’objectif de ce module est de faciliter l’approche méthodologique des expérimentateurs<br />

souhaitant évaluer l’impact d’un système de culture ou d’une pratique sur l’évolution de la flore<br />

adventice. C’est une démarche en 3 étapes.<br />

Définir les objectifs<br />

du suivi de la flore<br />

Choisir les méthodes<br />

adaptées<br />

Mise en œuvre<br />

opérationnelle<br />

Qu’est-ce que je veux évaluer ? Quels sont les moyens disponibles ? Quels conseils pratiques ?<br />

« Longtemps considéré comme le problème majeur en<br />

agriculture biologique, le suivi de la fertilité azotée du sol a<br />

concentré beaucoup de nos moyens sur le site<br />

expérimental de la Motte (95).<br />

Après quelques années de recul, les adventices<br />

apparaissent aussi problématiques, sinon plus. Nous<br />

regrettons de ne pas avoir capté le moment où les<br />

adventices devenaient un facteur limitant, faute d’un état<br />

initial complet et de suivis annuels suffisants.<br />

La BAO adventices est donc un outil important à mettre<br />

dans toutes les mains… »<br />

Delphine Bouttet, Arvalis Institut du Végétal<br />

Photo : INRA-Mirecourt<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

42<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Le module adventices de la BAO RotAB est un inventaire<br />

détaillant des méthodes de mesures et d’observations<br />

permettant de caractériser la flore adventice et son évolution.<br />

Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

4 « menus » d’analyses<br />

Objectif<br />

Mesures<br />

Point 0 Caractériser les situations initiales - Recensement et relevé de flore<br />

- Note de maîtrise de l’enherbement<br />

Menu 1 Suivi et caractérisation de la flore adventice - Relevé de flore<br />

- Taux de recouvrement par les adventices<br />

- Note de maîtrise de l’enherbement<br />

Menu 2<br />

(en complément du menu 1)<br />

Suivi et caractérisation de la flore adventice et<br />

évaluation de la compétition avec la culture<br />

- Biomasses<br />

- Cartographies des tâches de vivaces<br />

Méthodes<br />

additionnelles<br />

Méthodes additionnelles selon les besoins de<br />

l'expérimentation<br />

- Efficacité du désherbage mécanique<br />

- Taux de recouvrement par analyse photo<br />

- Analyse du stock semencier<br />

Fiches de présentation<br />

Un jeu de 7 fiches méthodes<br />

Fiche 1 : Relevé de flore par comptage au<br />

cadre<br />

Fiche 2 : Relevé de flore et attribution<br />

d’une note d’abondance<br />

Fiche 3 : Note de satisfaction de la gestion<br />

de l’enherbement<br />

Fiche 4 : Evaluation de l’efficacité des<br />

outils de désherbage<br />

Fiche 5 : Suivi du taux de couverture du sol<br />

Fiche 6 : Cartographie des tâches de<br />

vivaces<br />

Fiche 7 : Mesures de biomasse<br />

Téléchargez le module adventices de la BAO RotAB sur :<br />

http://www.itab.asso.fr/activites/rotab-concevoir-dispositif.php<br />

ou http://www.florad.org/moodle/course/view.php?id=68<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

43<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Focus Thématique 3<br />

Projet DEPHY-Abeille<br />

« Abeilles » et agricultures, co-concevoir des leviers<br />

d’actions sur un territoire<br />

Système de culture et apiculture des activités étroitement liées<br />

Les productions de grandes cultures et l’apiculture se procurent mutuellement des<br />

bénéfices. Certaines productions fournissent du nectar en grande quantité permettant<br />

la production de miel (colza, tournesol,…) et les abeilles, à travers le service de<br />

pollinisation, contribuent à augmenter le rendement et la qualité de certaines<br />

productions. Les agrosystèmes peuvent cependant représenter des facteurs de stress<br />

pour les insectes pollinisateurs : appauvrissement spatio-temporel de la diversité de la<br />

ressource alimentaire pour les insectes pollinisateurs (choix des assolements, entretien<br />

des haies, des bords de champs,…), exposition des abeilles à des substances toxiques<br />

(condition d’application des produits phytosanitaires, choix des matières actives,…). Ces<br />

interactions complexes et même controversées entrainent sur le territoire un manque<br />

de dialogue entre les deux professions, voire des relations conflictuelles.<br />

Partant de ce constat, l’ITSAP-Institut de l’abeille et ses partenaires (INRA, Chambres<br />

d’agriculture,…) ont mis au point un atelier d’échanges entre professionnels des filières<br />

apicoles et du végétal dans le but de mettre en commun des connaissances, de<br />

confronter différents points de vue et de désamorcer d’éventuels conflits. Cet atelier<br />

facilite ainsi l’émergence de pistes d’action en faveur du maintien de ces différentes<br />

activités sur un même territoire.<br />

Dans le cadre du projet DEPHY-Abeille des sessions de cet atelier ont été mises en<br />

application en plaine de Niort pour faire concevoir conjointement à des apiculteurs et<br />

agriculteurs, des systèmes de culture économes en intrants, favorables aux abeilles et<br />

économiquement viables.<br />

Un atelier d’échanges au format original reposant sur un « jeu de rôles »<br />

Photos : ITSAP<br />

Les ateliers proposés se décomposent en deux phases :<br />

- La mise en situation est une reconstitution simplifiée de plusieurs années culturales (d’août de l’année n<br />

à août de l’année n+i). Cette phase amène les participants à jouer leur propre rôle au sein d’une<br />

exploitation fictive et à évoluer sur un territoire commun. Elle retrace les grandes étapes de l’année autant<br />

pour les exploitants agricoles (choix d’un assolement, semis des cultures et couverts d’interculture,<br />

traitements des cultures, récolte,…) que pour les apiculteurs (choix d’une race d’abeille, préparation des<br />

colonies, déplacements des ruchers, récolte,…). La seule contrainte imposée aux apiculteurs est de<br />

produire du miel au sein du territoire façonné par les agriculteurs présents.<br />

Un plateau de jeu Des fiches par joueur Un modèle multi-agent<br />

Photo : ITSAP<br />

Représente le territoire commun aux<br />

différents participants<br />

Photo : ITSAP<br />

Aident les participants à reproduire<br />

leurs pratiques au sein du jeu sur une<br />

exploitation fictive<br />

Enregistre les pratiques réalisées et simule<br />

les effets de l’environnement sur la<br />

dynamique des colonies et les rendements<br />

Les outils de la phase de mise en situation favorisent les interactions entre participants<br />

- Une séance de débriefing suit la phase de mise en situation, ce qui permet de revenir sur les éléments<br />

marquants de la simulation et d’échanger sur les pratiques. Cette phase permet le partage de<br />

connaissances entre participants (les supports de jeu aidant à l’explicitation des choix techniques de<br />

chacun), une réaction collective à l’interdépendance des deux professions, la discussion des controverses<br />

et l’émergence d’alternatives de gestion des cultures ou des ruchers.<br />

Photo : ITSAP<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

44<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Un atelier aux enjeux multiples<br />

• Partager des connaissances et des points de vue<br />

L’animation et la réussite des échanges au sein de ces ateliers reposent sur deux principes :<br />

Il n’y a pas de savoir plus important qu’un autre<br />

Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Tous les points de vue sont légitimes<br />

Chaque participant peut ainsi expliciter librement les règles de décisions qui orientent ses pratiques. Les<br />

controverses discutées sont associées soit à un manque de connaissances scientifiques (potentiel mellifère<br />

des cultures de rente, toxicité de certaines matières actives, impact des molécules sur les abeilles…), soit à<br />

des aspects économiques (gratuité réciproque du nectar et du service de pollinisation,….).<br />

Ces ateliers révèlent le peu de connaissances que chaque participant possède sur l’activité voisine et met<br />

en avant leur curiosité à en apprendre d’avantage (choix qui détermine l’emplacement d’un rucher, choix<br />

qui détermine le décision d’appliquer ou non un produit, cultures butinées par l’abeille mellifère, …).<br />

Photos : ITSAP<br />

• Co-construire un territoire favorable aux activités agricoles et apicoles<br />

La prise de conscience des interactions fortes entre abeilles mellifères (ou à l’ensemble des insectes<br />

pollinisateurs dans d’autres ateliers) et systèmes de culture à travers la simulation ainsi que le partage de<br />

connaissances, conduisent les participants à discuter des leviers d’action en faveur du maintien durable des<br />

activités apicoles et agricoles sur un territoire. Voici quelques exemples de thématiques abordées et<br />

questions soulevées :<br />

Augmenter la ressource alimentaire pour les abeilles au sein d’un territoire : quelle gestion des<br />

intercultures ? quelles cultures attractives peuvent être introduites dans l’assolement ?…<br />

Baisser voire supprimer l’exposition des abeilles aux substances toxiques : quelles alternatives aux<br />

néonicotinoïdes ? quelles bonnes pratiques d’application, pour quels types de produits ?...<br />

Exemples de leviers discutés en ateliers pour diminuer l’usage des produits phytosanitaires et<br />

préserver les insectes pollinisateurs :<br />

- Activer des leviers agronomiques alternatifs aux traitements insecticides sur colza : décaler la date de<br />

semis du colza pour limiter les dégâts des ravageurs d’automne, mélanger des variétés de colza aux<br />

précocités différentes pour limiter les attaques de méligèthes.<br />

- Privilégier des variétés résistantes : variétés d’orge tolérantes à la jaunisse nanisante de l’orge (JNO)<br />

pour éviter un enrobage de semences à base d’imidaclopride,...<br />

Les points positifs<br />

- Prise de distance des participants vis-à-vis de leur<br />

propre système (éviter la confrontation, faciliter<br />

l’innovation)<br />

- Facilité d’animation grâce aux différents supports<br />

- Adaptation de l’outil à différents contextes agricoles<br />

- Identification des lacunes de connaissances<br />

- Discussion des controverses<br />

- Adaptation des solutions techniques à des<br />

problématiques locales<br />

Les points de vigilance<br />

- Nombre restreint de participants<br />

- Innovations techniques évoquées mais peu<br />

approfondies<br />

- Mise en application sur le terrain nécessitant<br />

un accompagnement après l’atelier<br />

- Disponibilité des participants<br />

- Identification des partenaires locaux des<br />

différentes filières<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

45<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Focus Thématique 4<br />

Projet DEPHY Lait Ouest<br />

Rénovation de prairies en systèmes laitiers<br />

L’évolution des systèmes de production laitière conduit souvent à une saturation des surfaces accessibles<br />

au pâturage des vaches laitières vers la monoculture « prairie ». Conduisant souvent à une baisse de<br />

productivité lorsqu’elles sont conduites en association graminée-légumineuse, la question du retour à un<br />

minimum de rotation culturale se pose.<br />

L’originalité du projet DEPHY LAIT OUEST est de prendre en compte les liens entre systèmes de culture et<br />

atelier animal par une approche globale à l’échelle de l’exploitation. Pour cela, 3 fermes expérimentales<br />

dont celle de Trévarez dans le Finistère s’inscrivent dans le cadre de ce projet.<br />

Cette ferme expérimentale teste 2 systèmes de<br />

production :<br />

- le système « 15 ares », dit « intensif animal raisonné »<br />

ou « maïs concentré » présente un objectif de<br />

production de 9 000 kg lait / VL et 15 ares / VL de<br />

pâture. Il est adapté à des exploitations agricoles où<br />

l’accès au pâturage est limité.<br />

- le système « 40 ares », dit « pâturant » se fixe un<br />

objectif de production de 8 000 kg lait / VL et 40 ares /<br />

VL de pâture. Il correspond à des exploitations où<br />

l’accessibilité au pâturage n’est pas limitant.<br />

La conception des systèmes de culture en<br />

réponse aux objectifs des éleveurs laitiers<br />

La conception des systèmes de culture répond à<br />

des objectifs que se fixe un éleveur en réponse à<br />

certaines problématiques inhérentes au contexte<br />

de son système de production et notamment :<br />

les besoins en fourrage du troupeau<br />

(détermine la surface fourragère nécessaire) ;<br />

les surfaces accessibles aux vaches laitières<br />

(détermine les surfaces potentiellement<br />

pâturables par les vaches) ;<br />

les caractéristiques des sols et leur potentiel<br />

(détermination du type de culture à mettre en<br />

place) ;<br />

la localisation des parcelles (distance au site<br />

de production) ;<br />

la réduction des intrants et notamment de<br />

l’utilisation des produits phytosanitaires.<br />

Ferme de Trévarez (29)<br />

Système de production<br />

Syst.<br />

15 ares<br />

Nb VL 56 63<br />

SAU (ha) 54 62<br />

SFP / SAU (%) 82 96<br />

Maïs / SFP (%) 50 26<br />

Chargement (UGB / ha SFP) 1,8 1,4<br />

Syst.<br />

40 ares<br />

Lait produit / VL (l) 8 118 7 482<br />

Lait produit / ha SFP (l) 10 130 7 887<br />

Résultats pour l’année 2014<br />

Au système de production « 40 ares » de la<br />

ferme de Trévarez sont alloués les 5 systèmes<br />

de culture suivants :<br />

Système<br />

de Culture<br />

(SdC)<br />

Description<br />

SdC 1 (réf) Prairies permanentes<br />

SdC 2 RGA-TB (5-8 ans) / maïs / maïs /<br />

céréales / PT implantée printemps<br />

SdC 3<br />

VL : Vache Laitière<br />

SFP : Surface Fourragère Principale<br />

SAU : Surface Agricole Utile<br />

UGB : Unité Gros Bétail<br />

RGA-TB (5-15 ans) / colza fourrager-<br />

RGI / RGA-TB<br />

SdC 4 (réf) Monoculture de maïs (céréales)<br />

SdC 5 RGH-TV (3 ans) / maïs (3-… ans) /<br />

céréales (si besoin et si possible)<br />

Les systèmes en monoculture de prairie (SdC 1) et de maïs (SdC 4) sont les systèmes qui sont<br />

historiquement consacrés aux parcelles situées respectivement dans et hors du périmètre de pâturage.<br />

Les systèmes innovants SdC 2 et SdC 3 visent à comparer deux familles de rotation pour renouveler<br />

régulièrement les prairies dans l’objectif d’améliorer leur productivité. Le système SdC 5 vise, quant à lui, à<br />

évaluer l’impact de l’introduction d’une culture de ray-grass hybride et trèfle violet dans une rotation<br />

culturale axée sur la monoculture de maïs.<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

46<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Rénover les prairies avec un mélange colza fourrager-RGI, quels bénéfices ?<br />

Le renouvellement des prairies est souvent envisagé par l’introduction d’une succession de cultures<br />

annuelles de type maïs (1 ou 2 années) suivi d’un blé avant le retour à une nouvelle prairie (SdC 2).<br />

Diversifiée sur le plan agronomique, cet itinéraire présente l’inconvénient de sortir la parcelle du circuit de<br />

pâturage pendant 3 ans, mais est couramment pratiqué lorsque l’accessibilité au pâturage n’est pas<br />

limitante.<br />

Lors d’un renouvellement de prairies, afin de conserver la parcelle dans le circuit de pâturage,<br />

l’introduction d’un mélange à base de colza fourrager - RGI (Ray Grass Italien) permet de réaliser une<br />

interculture pâturée de un an avant de réensemencer la parcelle en herbe.<br />

Cette rotation, plus courte, est évaluée depuis 2011 sur la ferme de Trévarez (SdC 3).<br />

Itinéraire technique<br />

Pâturage de<br />

l’ancien RGA<br />

Destruction de<br />

la prairie sans<br />

labour<br />

1er pâturage du<br />

colza-RGI par les<br />

vaches (100%<br />

colza)<br />

2ème pâturage<br />

du colza-RGI par<br />

les vaches (70%<br />

à 80% de colza)<br />

Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

3ème pâturage<br />

du colza-RGI par<br />

les vaches (5% de<br />

colza)<br />

Les résultats obtenus<br />

Semis à la volée du<br />

mélange<br />

6 kg colza Emerald<br />

12 kg RGI diploïde<br />

Depuis 2011, cette interculture a permis de valoriser chaque<br />

année 4 t de matière sèche grâce au pâturage. Le pâturage y est<br />

réparti sur le cycle de croissance du colza fourrager-RGI. Lors du<br />

1 er cycle de pâturage, le colza est fortement présent dans la<br />

parcelle. La part de colza diminue au fil des pâturages. Le RGI est<br />

nettement plus présent lors du dernier cycle de pâturage. Les<br />

valeurs alimentaires au stade feuillu du colza sont intéressantes,<br />

notamment couplées à une alimentation à base de maïs ensilage.<br />

En comparaison avec le système de culture utilisé<br />

« classiquement » pour le renouvellement de la prairie (SdC 2),<br />

associant prairies et cultures annuelles, ce système innovant à<br />

base de mélange colza fourrager-RGI (SdC 3) permet une<br />

réduction de 90 % de l’IFT à l’échelle de la rotation.<br />

Photo : IDELE<br />

Labour puis semis<br />

de la nouvelle<br />

prairie pérenne<br />

Mélange colza fourrager-RGI au cours<br />

du 1er pâturage, après 50 jours de<br />

croissance – Août 2011<br />

IFT total de la<br />

rotation<br />

SDC 2 1,68<br />

SDC 3 0,13<br />

Après 3 années de suivi, le projet confirme l’intérêt de bâtir des systèmes<br />

de culture adaptés aux objectifs et aux contraintes du système laitier.<br />

Le système de culture intégrant l’interculture colza fourrager – RGI<br />

autorise un renouvellement rapide des prairies pâturées sans passer par la<br />

culture de maïs sur plusieurs années. Il s’agit donc d’un système de culture<br />

alternatif et innovant répondant aux attentes de diminution d’usage<br />

(- 90 % d’IFT) et de rapidité de renouvellement de prairies dans des<br />

situations où les surfaces pâturables sont faibles.<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

47<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Focus Thématique 5<br />

Lien entre usage et impact des pesticides<br />

Mesure et modélisation des transferts<br />

Projet System-Eco-Puissance4<br />

L’indicateur Indice de Fréquence de Traitement (IFT) a été<br />

retenu pour le pilotage du plan ECOPHYTO. Cet indicateur est<br />

souvent critiqué car il ne rend pas compte des impacts<br />

environnementaux des pesticides appliqués, notamment en<br />

terme de transfert vers les différents compartiments de<br />

l’environnement. Il est donc important d’étudier les liens<br />

entre usage et impact, et de conduire cette étude à l’échelle<br />

du système de culture qui seule peut rendre compte des<br />

effets cumulatifs des traitements successifs appliqués sur une<br />

parcelle agricole donnée.<br />

Le projet System ECO 4 aborde la question des transferts des<br />

pesticides dans les eaux de percolation, d’une part par des Dispositif de prélèvement des eaux de<br />

mesures au champ, d’autre part par la modélisation, pour percolation par plaque lysimétrique sur le<br />

différents systèmes de culture à IFT contrastés.<br />

site de Lamothe. Il permet de collecter la<br />

Cette fiche présente les premiers résultats de 3 campagnes de quasi-totalité des eaux qui percolent<br />

mesure (2013, 2014, 2015), qui seront à confirmer avec plus pendant les épisodes de drainage<br />

de scénarios climatiques.<br />

Résultats : mesure des transferts dans les eaux de percolation<br />

Photo : INRA<br />

A : Quantité de substances actives<br />

transférées dans les eaux de percolation<br />

sur les trois sites pour les différents<br />

systèmes de culture.<br />

B<br />

C<br />

B : IFT et quantités de pesticides transférés<br />

sur les trois sites.<br />

SD : systèmes en semis direct sous couvert<br />

CI : culture intermédiaire<br />

C : Quantité de substance active appliquée et concentration<br />

maximale mesurée dans les eaux de percolation<br />

(• Dijon, Lamothe, Auzeville)<br />

De nombreuses substances dépassent ponctuellement la<br />

concentration règlementaire de 0,1 µg/L. Le dicamba, la<br />

mésotrione, la bentazone et le nicosulfuron, bien qu’appliqués<br />

à faibles doses, peuvent être détectés avec une forte<br />

concentration dans les eaux de percolation.<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

48<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Modélisation du transfert des pesticides vers les eaux souterraines<br />

Différents modèles de simulation des transferts de pesticides ont été testés dans le projet, et confrontés<br />

aux mesures de transferts d’eau et de pesticides. La modélisation, si elle est validée par les observations,<br />

doit faciliter l’évaluation des impacts des systèmes de culture. Trois modèles ont été sélectionnés :<br />

• MACRO (Macropore flow model - Larsbo et Jarvis, 2003)<br />

• PEARL (Pesticide Emission Assessment at Regional and Local scales - Leistra et al., 2001)<br />

• PRZM (Pesticide Root Zone Model - Carsel et al., 1998)<br />

Quantité d’eau drainée<br />

(mm)<br />

Critères de sélection des modèles :<br />

• Complémentarité des processus décrits (lixiviation, volatilisation, flux préférentiels…)<br />

• Utilisation pour l’évaluation des risques dans le cadre de la mise sur le marché des pesticides<br />

Modélisation du transfert d’eau dans les sols : Exemple des quantités d’eau drainées mesurées dans les lysimètres -<br />

Système « Protection intégrée typique », rotation orge-colza-blé-soja, Dijon-Epoisses<br />

• Observé<br />

• MACRO<br />

• PEARL<br />

• PRZM<br />

Grandes cultures<br />

Polyculture-élevage<br />

Bilan des mesures de transferts de pesticides<br />

• Pour les sites de Toulouse-Lamothe et Dijon (graphique B), la quantité transférée est corrélée à l’IFT<br />

moyen sur la période de mesure pour les parcelles avec travail du sol. Il n’y a pas assez de différentiel<br />

d’IFT à Auzeville pour vérifier cette corrélation.<br />

• On constate une tendance à l’augmentation des transferts en semis direct sous couvert (Toulouse-<br />

Lamothe et Dijon). On peut faire l’hypothèse que l’augmentation de la densité de galeries de vers de<br />

terre augmente les circuits de circulation préférentielle d’eau et de pesticides. Il est en outre possible<br />

que ces circulations préférentielles aient été ponctuellement sous-estimées en hiver en raison de<br />

remontées de nappe qui ont noyé les plaques lysimétriques pendant plusieurs mois.<br />

• On constate une tendance à la réduction des transferts sous l’effet des couverts d’interculture<br />

(Toulouse-Auzeville). On peut faire l’hypothèse que l’évapotranspiration due aux CI réduit le drainage,<br />

et donc le transfert de pesticides (confirmant les résultats d’Alletto et al., 2012*). De plus, les effets des<br />

résidus végétaux des CI incorporés au sol, sur la rétention et la dégradation des molécules de pesticides<br />

(Cassigneul et al., 2015**), peuvent expliquer le moindre transfert avec CI.<br />

*Alletto et al., 2012. Tillage and fallow period management effects on the fate of the herbicide isoxaflutole in an irrigated continuous-maize field. AEE 153, 40–49<br />

** Cassigneul et al., 2015. Nature and decomposition degree of cover crops influence pesticide sorption: Quantification and modelling. Chemosphere 119, 1007–1014<br />

• La modélisation du transfert des<br />

pesticides par lixiviation nécessite de<br />

tester d’abord la performance des<br />

modèles à simuler le transfert d’eau<br />

• MACRO et PEARL représentent<br />

correctement la dynamique et les<br />

quantités d’eau drainées,<br />

contrairement à PRZM<br />

Concentration en imazamox<br />

(µg/l)<br />

Modélisation de la lixiviation des pesticides : Exemple de l’imazamox, herbicide du soja appliqué le 1 er juillet 2013 -<br />

Système « Protection intégrée typique », rotation orge-colza-blé-soja, Dijon-Epoisses<br />

• MACRO et PEARL ont tendance à<br />

• Observé<br />

• MACRO<br />

• PEARL<br />

• PRZM<br />

surestimer les concentrations en<br />

imazamox<br />

• PRZM sous-estime ou surestime<br />

fortement les concentrations<br />

Aucun des 3 modèles ne simule<br />

correctement la dynamique des<br />

concentrations observées<br />

Les tests des modèles se poursuivent<br />

(autres pesticides, autres systèmes)<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

49<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Réseau DEPHY – EXPE<br />

50<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


Fiche PROJET<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

51<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Cultures Tropicales<br />

CanecoH : Canne à sucre économe en herbicide<br />

Organisme chef de file : eRcane<br />

Chef de projet : Alizé MANSUY (mansuy@ercane.re)<br />

Période : 2013-2018<br />

Localisation des sites<br />

Présentation du projet<br />

Nombre de sites EXPE : 10<br />

en station expérimentale : 5<br />

en établissement<br />

d’enseignement agricole : 2<br />

producteur : 3<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 12<br />

Les Partenaires :<br />

> Enjeux<br />

Si les herbicides demeurent, à ce jour, indispensables en culture de canne à<br />

sucre à La Réunion compte tenu des conditions climatiques, les itinéraires<br />

techniques développés visent à limiter leur emploi. Ainsi sur l’ensemble de<br />

l’île, l’indice de fréquence de traitement herbicide (IFTH) n’est que de 3,6<br />

(variation de 1 à 9). Cependant la surface cannière représentant 56 % de la<br />

SAU de l’île, la réduction de l’emploi des herbicides demeure un enjeu<br />

important. Le projet DEPHY EXPE canne à sucre étudie la faisabilité technicoagronomique<br />

de nouvelles pratiques afin de mettre au point des stratégies<br />

de lutte contre l’enherbement pour limiter l’usage des herbicides.<br />

> Objectifs<br />

- Tester des pratiques innovantes et les comparer à des systèmes de<br />

référence,<br />

- Vérifier l’adaptabilité des techniques selon la situation pédoclimatique<br />

et l’historique d’enherbement de la parcelle,<br />

- Evaluer les performances technico-économiques afin de transférer et<br />

diffuser les techniques aux planteurs de l’île.<br />

CerFrance<br />

CIRAD<br />

> Résumé<br />

CA Réunion<br />

FDGDON<br />

EPLEFPA<br />

St Joseph et<br />

St Paul<br />

En continuité du projet Magecar, le projet CanecoH teste et crée des<br />

références agronomiques pour La Réunion. Les pratiques sont mises en place<br />

sur des essais dits « analytiques », c’est-à-dire sur de petites surfaces avec<br />

des répétitions afin de valider agronomiquement leur intérêt avant de les<br />

transférer sur de grandes surfaces. L’approche agro-écologique des systèmes<br />

est également mise en avant afin de renforcer l’acceptabilité par les<br />

planteurs (amélioration du sol, diminution de l’érosion, lutte intégrée contre<br />

certains ravageurs, apport d’azote organique, etc.).<br />

52


Le mot du chef de projet<br />

« La filière canne à sucre à La Réunion tente de répondre à l’objectif de réduction de l’utilisation des herbicides tout<br />

en maintenant voire améliorant les performances technico-économiques de la culture. Pour ce faire, eRcane et les<br />

partenaires du réseau DEPHY EXPE expérimentent des systèmes innovants sur des stations expérimentales ou chez<br />

des agriculteurs en s’appuyant sur la co-conception. Dans certaines conditions d’expérimentation, les techniques ont<br />

montré des réductions de l’IFT Herbicides allant jusqu’à 50 % (légumineuses intercalaires, désherbage mécanique de<br />

l’interrang). Malgré des résultats encourageants et un intérêt grandissant des planteurs de l’île sur ces nouvelles<br />

pratiques, celles-ci demandent à être améliorées et validées dans le temps sur de grandes surfaces afin de les<br />

transférer plus facilement. Des étapes de mécanisation des pratiques et d’évaluation économique des systèmes, en<br />

cours, faciliteront par la suite la diffusion et l’acceptabilité des techniques par les planteurs. Tout n’est pas gagné<br />

d’avance ! Les habitudes et les traditions agricoles sont très ancrées sur l’île. Les changements de pratiques devront<br />

se faire avec un accompagnement technique et à travers des ateliers de co-conception. »<br />

Leviers et objectifs des systèmes DEPHY<br />

SITE<br />

SYSTEME<br />

DEPHY<br />

AGRICULTURE<br />

BIOLOGIQUE<br />

ESPECE<br />

DU<br />

SYSTEME<br />

DE CULTURE<br />

Contrôle cultural<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique 1<br />

LEVIERS<br />

Lutte chimique<br />

Lutte physique<br />

Stratégie<br />

globale<br />

E-S-R 2<br />

OBJECTIF<br />

Réduction<br />

d'IFT<br />

du SDC<br />

Fontaine 3 Couverts intercalaires Non Canne à sucre x ER < 70 %<br />

Jebam (Barau) 1 Couverts végétaux Non Canne à sucre x ESR < 50 %<br />

Jebam (Barau) 2 3 Couverts végétaux Non Canne à sucre x ESR < 50 %<br />

La Mare P25<br />

Couverts intercalaires<br />

Méthodes alternatives<br />

(dont mécanique)<br />

Non<br />

Canne à sucre<br />

x ER < 70 %<br />

x E < 50 %<br />

La Mare P42 Paillis et fertilisation Non Canne à sucre x E < 20 %<br />

La Mare P22 3 Sélectivité herbicides Non Plantes de x SR -<br />

Multiplication Non services x SR -<br />

St-Pierre Cirad Epaillage Non Canne à sucre x E < 20 %<br />

La Mare Cirad Epaillage Non Canne à sucre x E < 20 %<br />

Lycée St-Joseph Désherbage mécanique Non Canne à sucre x ES < 40 %<br />

Lycée St-Paul 3 Impact variétal Non Canne à sucre x E < 30 %<br />

1 y compris produits de biocontrôle<br />

2 E – Efficience, S – Substitution, R – Reconception<br />

Le pourcentage de réduction d’IFT est estimé à partir de références présentes sur les sites.<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

3<br />

Nouveaux essais mis en place en 2015<br />

eRcane est partenaire du projet Ecocanne (CASDAR – Cirad), qui teste des plantes de services dites « push-pull » dans la<br />

canne à sucre pour lutter contre le foreur de tige (Chilo sacchariphagus) tout en maitrisant les adventices.<br />

eRcane participe également à un projet dit « Travail minimal du sol » en culture de canne à sucre et interagit également<br />

avec le Cirad sur la thématique grandissante des plantes de services.<br />

Pour en savoir<br />

, consultez les fiches SITE et les fiches SYSTEME<br />

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l’écologie, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des<br />

milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.<br />

53


PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Grandes Cultures<br />

DEPHY-Abeille : Un réseau de systèmes de grandes<br />

cultures innovants, économes en pesticides et favorables<br />

aux abeilles : co-construction, mise à l’épreuve et<br />

évaluation<br />

Organisme chef de file : ITSAP-Institut de l'abeille<br />

Chef de projet : Fabrice ALLIER (fabrice.allier@itsap.asso.fr)<br />

Période : 2013-2018<br />

Localisation des sites<br />

Présentation du projet<br />

Nombre de sites EXPE : 10<br />

en station expérimentale : 1<br />

(monitoring de 50 colonies)<br />

producteur : 9<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 9<br />

INRA Agronomie<br />

et Environnement<br />

Nancy<br />

Terres Inovia<br />

ARVALIS<br />

ITAB<br />

CA Deux-<br />

Sèvres<br />

INRA Abeille et<br />

Environnement<br />

Avignon<br />

Les Partenaires :<br />

INRA<br />

Entomologie<br />

Magneraud<br />

INRA SAD APT<br />

Grignon<br />

ACTA<br />

CNRS-CEB Chizé<br />

> Enjeux<br />

Il s’agit de réinventer des systèmes de culture céréaliers durables pour les<br />

exploitations apicoles et de production végétale et animale dans la zone<br />

atelier Plaine et Val de Sèvre. Les innovations techniques testées répondent<br />

à une volonté d’une part de développer le service de pollinisation sur le<br />

territoire en maintenant les insectes pollinisateurs en abondance, en<br />

diversité et en bonne santé et d’autre part, de favoriser la production de<br />

miel pendant toute la saison. Les stratégies poursuivies passent en premier<br />

lieu par la réduction de l'usage des pesticides et par un renforcement de la<br />

ressource alimentaire pour les abeilles (nectar et pollen) dans les parcelles et<br />

à proximité.<br />

> Objectifs<br />

- Construire, animer un réseau d’exploitations agricoles et tester des<br />

systèmes de culture favorables aux abeilles : IFT -50 %, plus de<br />

ressources alimentaires pour les abeilles dans le système ;<br />

- Sensibiliser les acteurs aux enjeux et contraintes de chacun sur un<br />

territoire par une méthode participative de co-construction des<br />

innovations techniques sur la base d’un jeu de rôles ;<br />

- Evaluer les performances des systèmes de culture testés vis-à-vis des<br />

systèmes de référence (Agrosyst, DEXi-Abeilles).<br />

> Résumé<br />

DEPHY-abeille vise à créer un réseau d’exploitations agricoles céréalières,<br />

dans la zone atelier Plaine et Val de Sèvre, qui s'engagent collectivement<br />

dans un processus d'innovation en mettant à disposition 3 parcelles dont 2<br />

ha sont dédiés à la partie EXPE et le reste à la partie témoin. Ce projet suit un<br />

réseau de 9 exploitations qui s’engagent sur 4 ans dans cette co-construction<br />

de systèmes diversifiés à tester. Au total ce sont 54 parcelles qui sont suivies.<br />

La présence d’insectes pollinisateurs et des données agronomiques ainsi que<br />

économiques sont régulièrement collectées et retranscrites en indicateurs<br />

pour une évaluation de la durabilité économique, environnementale et<br />

sociale du système.<br />

En parallèle, un dispositif original appelé ECOBEE de monitoring de 50<br />

colonies d’abeilles mellifères est réalisé à l’échelle du territoire. Celui-ci<br />

s’accompagne d’un observatoire des pratiques agricoles d’un échantillon<br />

d’agriculteurs sur la zone.<br />

54


Le mot du chef de projet<br />

« Les attentes de la filière apicole sont fortes pour que les pratiques agricoles changent et que les territoires offrent<br />

des capacités de production favorables à tous. ECOPHYTO nous aide et en particulier à travers notre projet DEPHY-<br />

Abeille nous souhaitons répondre à cet enjeu, changer de paradigme, en raisonnant mieux l’usage des pesticides sur<br />

les cultures céréalières et en recréant des réseaux trophiques fournissant gîte et couvert de qualité aux abeilles,<br />

ainsi que des services écosystémiques (pollinisation, auxiliaires, qualité de l’eau…) pour un meilleur développement<br />

des cultures. Ce projet innovant, où les systèmes sont co-construits s’appuie sur un partenariat fort déjà existant mais<br />

qui s’élargit à d’autres partenaires locaux, grâce en partie au réseau DEPHY local. L’engagement des exploitants est<br />

indispensable pour la réussite de ce projet. »<br />

Leviers et objectifs des systèmes DEPHY<br />

LEVIERS<br />

SITE<br />

SYSTEME<br />

DEPHY<br />

AGRICULTURE<br />

BIOLOGIQUE<br />

ESPECES<br />

DU<br />

SYSTEME<br />

DE CULTURE<br />

Contrôle cultural<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique 1<br />

Lutte chimique<br />

Lutte physique<br />

Stratégie<br />

globale<br />

E-S-R 2<br />

OBJECTIF<br />

Réduction<br />

d'IFT<br />

du SDC<br />

A - ITSAP DEPHY Abeille Non<br />

Colza - Tournesol - Lin o -<br />

Pois P - Blé<br />

B - ITSAP DEPHY Abeille Non Colza - Blé - Pois P - Maïs<br />

C - ITSAP DEPHY Abeille Non<br />

Tournesol - Blé ou Orge -<br />

Luzerne<br />

D – ITSAP DEPHY Abeille Non<br />

Colza - Blé H - Pois -<br />

Tournesol - Féverole<br />

E – ITSAP DEPHY Abeille Non<br />

Maïs - Blé ou Orge - Colza<br />

- Pois P<br />

F - ITSAP DEPHY Abeille Non<br />

Colza - Tournesol - Blé -<br />

Orge<br />

G – ITSAP DEPHY Abeille Non<br />

Blé - Colza - Orge -<br />

Tournesol<br />

H – ITSAP DEPHY Abeille Non<br />

Colza - Blé - Pois P - Orge<br />

- Tournesol - Oeillette<br />

I – ITSAP DEPHY Abeille Non Colza - Blé - Tournesol<br />

ZA Plaine&Val<br />

Suivi de 50 colonies<br />

ECOBEE<br />

Non<br />

de Sèvre<br />

d’abeilles<br />

1 y compris produits de biocontrôle<br />

2 E – Efficience, S – Substitution, R – Reconception<br />

X X X<br />

ES les deux<br />

premières<br />

années puis<br />

évolution<br />

vers R en<br />

concertation<br />

avec les<br />

exploitants<br />

50 %<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

Projet Casdar POLINOV (2010-2012), Projet Casdar InterAPI (2012-2014), Projet fondation LISEA DEPHY-Abeille (2013-<br />

2018), UMT PrADE, Observatoire ECOBEE (Deux-Sèvres), Projet RISQAPI (FEAGA 2013-2016), Actions ECOPHYTO DEPHY<br />

locales.<br />

Pour en savoir<br />

, consultez les fiches SITE et les fiches SYSTEME<br />

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l’écologie, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des<br />

milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.<br />

55


Grandes Cultures<br />

PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Légumes<br />

DEPHY EXPE NPDC : Reconception durable de deux<br />

systèmes grandes cultures et légumiers pour une réduction<br />

d’au moins 50 % de l’utilisation des produits phytosanitaires<br />

Organisme chef de file : Chambre Régionale d’Agriculture Nord<br />

Chefs de projet : Patrice HALAMA (patrice.halama@isa-lille.fr)<br />

Bruno POTTIEZ ( bruno.pottiez@agriculture-npdc.fr)<br />

Période : 2012-2017<br />

Localisation des sites<br />

Présentation du projet<br />

Nombre de sites EXPE : 2<br />

en station expérimentale : 1<br />

en établissement<br />

d’enseignement agricole : 1<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 2<br />

EPL du Pasde-Calais<br />

Les Partenaires :<br />

ITB<br />

> Enjeux<br />

Le projet se situe dans la région Nord Pas de Calais qui se place dans les<br />

premiers rangs pour plusieurs productions (pommes de terre, betteraves,<br />

légumes et céréales). Les conditions climatiques régionales engendrent une<br />

pression phytosanitaire globalement importante (ex: mildiou de la pomme<br />

de terre), entrainant parfois une forte utilisation des intrants<br />

phytosanitaires. C’est dans ce contexte que se situe ce projet qui vise à<br />

réduire d’au moins 50 % l’utilisation des produits phytosanitaires dans des<br />

cultures intensives représentatives de la région Nord Pas-de-Calais.<br />

> Objectifs<br />

- Réduire d'au moins 50 % l'usage des produits phytosanitaires sur les<br />

systèmes de culture testés en utilisant différents leviers,<br />

- Evaluer les résultats techniques et économiques et mesurer les risques<br />

quantitatifs et qualitatifs,<br />

- Identifier les points forts et faibles de chaque système (difficultés de<br />

mise en œuvre, contraintes d’ordre matériel, efficacité de la<br />

méthode,…) et comprendre les mécanismes de réussite ou d’échec,<br />

- Transférer les concepts mis au point au public cible et dégager des<br />

règles de décision transposables aux producteurs,<br />

- Evaluer les mutations socio-économiques possibles sur les territoires :<br />

conséquences éventuelles sur les filières (approvisionnement, qualité<br />

des produits) et approche sociale pour les agriculteurs (perception des<br />

concepts, acceptabilité).<br />

ISA<br />

Pôle Légumes<br />

Région Nord<br />

FREDON Nord<br />

Pas-de-Calais<br />

> Résumé<br />

Ce projet pluriannuel (6 ans) utilise différents leviers agronomiques et<br />

techniques (travail du sol, désherbage mécanique, variétés tolérantes,<br />

produits de biocontrôle…) afin de réduire de 50 % l’utilisation des pesticides<br />

dans deux systèmes de culture ayant fait l’objet d’une re-conception : un<br />

système de grandes cultures, dans lequel des cultures légumières sont<br />

intégrées, et un système légumier, dans lequel des grandes cultures sont<br />

introduites.<br />

Ce projet bénéficie aussi d’un suivi de la faune du sol, des auxiliaires et de la<br />

résistance à la septoriose.<br />

56


Le mot du chef de projet<br />

« Sur le plan régional, ce projet est très innovant car il associe pour la première fois six partenaires venant de<br />

domaines différents (formation, recherche et développement) qui jusqu’à présent n’avaient jamais travaillé tous<br />

ensemble. La complémentarité de ces partenaires est un atout pour mener à bien ce projet. En effet, la Chambre<br />

d’Agriculture, le Pôle Légumes, l’EPL et l’ITB apportent leurs expertises notamment dans l’utilisation des leviers<br />

agronomiques sur les différentes cultures, la FREDON assure en particulier le suivi des populations de ravageurs et<br />

d’auxiliaires afin de préciser leurs dynamiques respectives, l’ISA intervient dans l’évaluation de la " vie " du sol<br />

(activités microbiennes et lombriciennes), réalise un focus sur le suivi des populations de septoriose du blé<br />

(structure génétique, résistance aux fongicides) et interviendra en fin de projet sur le volet socio-économique. Le<br />

caractère pluriannuel (6 ans) de ce projet est également à souligner alors que, généralement, les expérimentations<br />

régionales sont annuelles. »<br />

Leviers et objectifs des systèmes DEPHY<br />

SITE<br />

SYSTEME<br />

DEPHY<br />

EPL D'ARRAS IFT50<br />

Pôle légumes IFT50<br />

AGRICULTURE<br />

BIOLOGIQUE<br />

Non<br />

Non<br />

1 y compris produits de biocontrôle<br />

² E – Efficience, S – Substitution, R – Reconception<br />

ESPECES<br />

DU<br />

SYSTEME<br />

DE CULTURE<br />

Blé - Pomme de T - Colza -<br />

Betterave - Pois de conserve<br />

Blé - Pomme de T -<br />

Oignon - Chou-fleur<br />

Contrôle cultural<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique 1<br />

LEVIERS<br />

Lutte chimique<br />

Lutte physique<br />

Stratégie<br />

globale<br />

E-S-R ²<br />

OBJECTIF<br />

Réduction<br />

d'IFT<br />

du SDC<br />

x x x x x R 50 %<br />

x x x x x R 50 %<br />

Le pourcentage de réduction de l’IFT est calculé en prenant comme référence un système conduit sur chaque site en<br />

conventionnel.<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

Le réseau DEPHY FERME du Nord pas de Calais.<br />

Le projet de la ferme du lycée agricole qui a la même rotation que le projet DEPHY EXPE sur 34 ha.<br />

Pour en savoir<br />

, consultez les fiches SITE et les fiches SYSTEME<br />

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l’écologie, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des<br />

milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.<br />

57


PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Grandes Cultures<br />

DEPHY Lait Ouest : Mise au point de systèmes de<br />

culture dans les exploitations laitières dans un objectif de<br />

réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires<br />

Organisme chef de file : Institut de l’Elevage<br />

Chef de projet : Sylvain FORAY (Sylvain.Foray@idele.fr)<br />

Période : 2012-2017<br />

Localisation des sites<br />

Présentation du projet<br />

Nombre de sites EXPE : 3<br />

en station expérimentale : 3<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 22<br />

dont en Agriculture Biologique : 5<br />

Arvalis-<br />

Institut du<br />

végétal<br />

Association de<br />

la ferme expe<br />

de la Blanche<br />

Maison<br />

Les Partenaires :<br />

CA Loire<br />

Atlantique<br />

CRA Bretagne,<br />

Pays de Loire et<br />

Normandie<br />

> Enjeux<br />

L’élevage laitier français, dont 80 % de la production est issue de systèmes de<br />

plaine associant élevage et cultures (maïs fourrage et céréales), doit intégrer<br />

l’objectif de réduction de l’emploi de pesticides sur les surfaces exploitées et<br />

disposer de nouvelles références techniques.<br />

Ce réseau doit permettre d’acquérir des références sur les systèmes de<br />

culture en élevage laitier, économes en produits phytosanitaires, et de les<br />

diffuser auprès des éleveurs.<br />

> Objectifs<br />

Le projet consiste à mettre au point des systèmes de culture économes en<br />

produits phytosanitaires en exploitation laitière, dans un réseau de fermes<br />

expérimentales présentant des systèmes de production et des contextes<br />

pédoclimatiques contrastés. Ce travail est réalisé précisément à l’échelle des<br />

systèmes de culture, mais dans le cadre d’une évaluation multicritères<br />

globale à différentes échelles (systèmes de culture et systèmes de<br />

production) afin de s’assurer que les modifications apportées ne dégradent<br />

pas d’autres indicateurs environnementaux, économiques et sociaux.<br />

> Résumé<br />

Trois fermes expérimentales laitières de l’Ouest de la France – Derval (44),<br />

Trévarez (29) Blanche-Maison (50), représentatives des grands types de<br />

systèmes laitiers, et exerçant une pression potentielle de produits<br />

phytosanitaires contrastées, ont été retenues pour expérimenter de<br />

nouveaux systèmes de culture intégrés.<br />

6 systèmes d’élevage laitiers et leurs systèmes de culture associés sont ainsi<br />

suivis au sein de ce projet.<br />

Les impacts environnementaux de nouvelles pratiques (semis de maïs sous<br />

couvert, traitement sur le rang associé à un désherbage mécanique, gestion<br />

des rotations, …) et de nouveaux systèmes de culture, visant à optimiser la<br />

protection phytosanitaire des cultures, mais également à répondre aux<br />

besoins fourragers des systèmes d’élevage présents, sont analysées afin de<br />

juger de leur pertinence et d’identifier les freins et les leviers d’action pour<br />

leur déploiement, à grande échelle, dans les exploitations laitières.<br />

58


Leviers et objectifs des systèmes DEPHY<br />

SITE<br />

Le mot du chef de projet<br />

« L’Institut de l’Elevage et ses partenaires ont conduit depuis une dizaine d’années, dans les fermes expérimentales, des<br />

systèmes d’élevage expérimentaux, optimisés autant que possible du point de vue environnemental. La réduction de<br />

l’utilisation des produits phytosanitaires est l’un de leurs objectifs. Ainsi, les travaux conduits sur le sujet permettront de<br />

d’alimenter les références pour l’ensemble de la filière laitière et plus globalement pour le réseau DEPHY. »<br />

Ferme de<br />

Derval<br />

Ferme de<br />

Blanche<br />

Maison<br />

Ferme de<br />

Trévarez<br />

SYSTEME<br />

DEPHY<br />

AGRICULTURE<br />

BIOLOGIQUE<br />

ESPECES<br />

DU<br />

SYSTEME<br />

DE CULTURE<br />

Contrôle cultural<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique 1<br />

LEVIERS<br />

Lutte chimique<br />

Lutte physique<br />

Stratégie<br />

globale<br />

E-S-R 2<br />

OBJECTIF<br />

Réduction<br />

d'IFT<br />

du SDC<br />

SDC 1<br />

Prairie - Maïs - Blé x x E 50 %<br />

Non<br />

SDC 2 Maïs - Blé x x S 50 %<br />

Système Maïs SDC 1<br />

PME - Maïs - Blé x x x SR 50 %<br />

Système Maïs SDC 2 Maïs - Blé x x x S 50 %<br />

Système Maïs SDC 3 Maïs x x S 50 %<br />

Non<br />

Système Maïs SDC 4 Prairie /<br />

Système Herbe SDC 1 RGA+TB /<br />

Système Herbe SDC 2 PME ou Prairie /<br />

Système 15 ares SDC 1<br />

Prairie P /<br />

Système 15 ares SDC 5 RGA+TB - Maïs - Céréales - Prairie T x E 30 %<br />

Système 15 ares SDC 8 RGH+TV - Maïs - Céréales x ER 30 %<br />

Système 15 ares SDC 9 Maïs x E 30 %<br />

Système 40 ares SDC 1 Non<br />

Prairie P /<br />

Système 40 ares SDC 2 RGA+TB - Colza four - RGI x x R 30 %<br />

Système 40 ares SDC 4<br />

RGA+TB - Maïs - Céréales - Colza -<br />

x E 30 %<br />

Prairie T<br />

Système 40 ares SDC 8 RGH+TV - Maïs - Céréales x ER 30 %<br />

Système 40 ares SDC 9 Maïs x E 30 %<br />

Système AB SDC 1<br />

Prairie P /<br />

Système AB SDC 3 RGA+TB - Maïs - Méteil grain x S /<br />

Système AB SDC 6<br />

RGA + TB - Colza four - Méteil<br />

Oui<br />

ensilage - Prairie T<br />

x S /<br />

Système AB SDC 7<br />

RGH+TV - Maïs - Méteil grain - Colza<br />

four - Prairie T<br />

x S /<br />

Système AB SDC 10 RGH+TV - Maïs - Méteil ensilage x S /<br />

1<br />

y compris produits de biocontrôle<br />

2<br />

E – Efficience, S – Substitution, R – Reconception<br />

Les objectifs de réduction d’IFT fixés correspondent au pourcentage de réduction calculé par rapport à l’IFT moyen<br />

régional. Dans le cas des prairies permanentes, initialement aucun traitement n’était effectué, ce qui explique l’absence<br />

d’objectif de réduction d’IFT.<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

Le projet est en lien régulier avec le projet CASDAR Phytoel ainsi qu’avec le réseau DEPHY FERME afin d’étudier la<br />

transférabilité des systèmes étudiés.<br />

Pour en savoir ,<br />

consultez les fiches SITE<br />

et les fiches SYSTEME<br />

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l’écologie, avec l’appui financier de<br />

l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses<br />

attribués au financement du plan ECOPHYTO.<br />

59


PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Grandes Cultures<br />

ECOHERBMIP Grandes Cultures : Test de faisabilité<br />

et de performances de systèmes de culture céréales -<br />

oléagineux réduisant la dépendance aux herbicides d'au<br />

moins 50 % dans un contexte de grandes cultures non<br />

irriguées<br />

Organisme chef de file : Arvalis-Institut du végétal<br />

Chef de projet : Jean Luc VERDIER (jl.verdier@arvalisinstitutduvegetal.fr)<br />

Période : 2013-2018<br />

Localisation des sites<br />

Présentation du projet<br />

Nombre de sites EXPE : 5<br />

en station expérimentale : 1<br />

producteur : 4<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 12<br />

> Enjeux<br />

Les objectifs de réduction de l’usage des produits phytosanitaires nous<br />

amènent, en matière de lutte contre les mauvaises herbes, à envisager une<br />

mutation plus ou moins profonde des stratégies de désherbage avec un<br />

redéploiement des schémas de raisonnement réintégrant pleinement les<br />

bases agronomiques de gestion des populations adventices (rotation, travail<br />

du sol, date de semis). Les méthodes alternatives ou complémentaires au<br />

désherbage chimique font aujourd’hui l’objet d’un nombre relativement<br />

important de travaux de recherche, notamment le désherbage mécanique.<br />

Les techniques de désherbage mixtes (herbisemis, désherbinage,…) sont une<br />

piste prometteuse permettant une réduction significative des quantités<br />

appliquées sur certaines cultures. Le projet vise à apprécier l’efficacité de la<br />

combinaison de ces techniques et pratiques de gestion préventive de la flore<br />

dans le cadre d’essais systèmes de longue durée.<br />

ACTA<br />

Les Partenaires :<br />

Terres Inovia<br />

> Objectifs<br />

- Concilier des niveaux de productivité et de rentabilité acceptables avec<br />

une réduction du recours aux herbicides, en mettant en œuvre à<br />

l’échelle de la rotation différentes solutions alternatives de lutte contre<br />

les mauvaises herbes,<br />

- Mesurer sur le moyen terme la faisabilité et les effets cumulatifs des<br />

techniques testées vis-à-vis de la maitrise de l’enherbement des<br />

parcelles.<br />

CRA Midi-<br />

Pyrénées<br />

CA Hte Garonne,<br />

Gers, Tarn, Tarn et<br />

Garonne<br />

> Résumé<br />

Le projet vise à tester des techniques alternatives à l’usage des herbicides.<br />

L'intégration au sein de systèmes de culture de leviers agronomiques de lutte<br />

contre les mauvaises herbes et leur mise en œuvre à un niveau pluriannuel<br />

permet d'appréhender plus précisément leur faisabilité et leur efficacité à<br />

moyen terme.<br />

Il s’appuie sur un réseau d’expérimentations de systèmes de grande culture<br />

conduites en station expérimentale et chez des producteurs, en sec sur des<br />

sols argilo-calcaires de Midi-Pyrénées.<br />

60


Leviers et objectifs des systèmes DEPHY<br />

SITE<br />

Verfeil<br />

CA 31<br />

Seysses-Saves<br />

CA 32<br />

Peychaudier<br />

CA 81<br />

Génebrières<br />

CA 82<br />

En Crambade<br />

Inter instituts<br />

…<br />

Le mot du chef de projet<br />

« Le dispositif expérimental initial a été conçu et mis en place en 2009 par Arvalis – Institut du végétal en partenariat<br />

avec Terres Inovia et l’Acta pour évaluer et fournir des références sur la maitrise de la flore adventice dans le cadre de<br />

systèmes de culture plus économes en herbicides. En 2012, dans le cadre des appels à projet "DEPHY EXPE", il nous<br />

est apparu pertinent d’élargir le cadre de travail avec un projet proposant aux chambres d’agriculture de la région la<br />

mise en place d’un réseau d’essais satellites chez des agriculteurs, reprenant pour partie les objectifs et les principes<br />

du dispositif inter-instituts pour une meilleure représentativité à l’échelle de Midi-Pyrénées. »<br />

SYSTEME<br />

DEPHY<br />

AGRICULTURE<br />

BIOLOGIQUE<br />

ESPECES<br />

DU<br />

SYSTEME<br />

DE CULTURE<br />

Contrôle cultural<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique 1<br />

LEVIERS<br />

Lutte chimique<br />

Lutte physique<br />

Stratégie<br />

globale<br />

E-S-R 2<br />

OBJECTIF<br />

Réduction<br />

d'IFT<br />

du SDC<br />

Ecophyto RC<br />

Colza - Blé dur - Soja x x x S 50 %<br />

Ecophyto RL<br />

Non Colza - Sorgho - Soja - Blé dur -<br />

Pois<br />

x x x R 50 %<br />

Ecophyto RC<br />

Tournesol - Blé tendre x x x S 50 %<br />

Ecophyto RL<br />

Non Blé tendre - Sorgho - Tournesol -<br />

Orge H - Pois ou Féverole H<br />

x x x R 50 %<br />

Ecophyto RC<br />

Tournesol - Blé dur x x x S 50 %<br />

Ecophyto RL<br />

Non Tournesol - Blé dur - Maïs - Blé<br />

tendre - Colza<br />

x x x R 50 %<br />

Ecophyto RC<br />

Tournesol - Blé tendre x x x S 50 %<br />

Ecophyto RL<br />

Non Tournesol - Blé tendre - Soja -<br />

Colza - Sorgho<br />

x x x R 50 %<br />

Ecophyto Lab RC<br />

x x x S 50 %<br />

Tournesol - Blé dur<br />

Ecophyto NL RC x x x S 50 %<br />

Ecophyto NL RL Non<br />

x x x R 50 %<br />

Sorgho - Tournesol - Blé dur -<br />

Ecophyto NL RL<br />

Pois - Colza<br />

x x x R 50 %<br />

CI<br />

1<br />

y compris produits de biocontrôle<br />

2 E – Efficience, S – Substitution, R – Reconception<br />

RC : rotation courte ; RL : rotation longue ; Lab : labour ; NL : non labour ; CI : couvert végétal interculture<br />

Le pourcentage de réduction d’IFT est calculé par rapport aux systèmes de référence présents sur les différents sites.<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

Le projet ECOHERBMIP est en liaison avec le RMT Florad (http://www.florad.org/).<br />

Il est également partie prenante du projet CASDAR ECOHERBI piloté par l’ACTA au sein du volet 2 qui a pour objectif la<br />

construction et l’évaluation de pratiques combinées économes en herbicides.<br />

Pour en savoir<br />

, consultez les fiches SITE et les fiches SYSTEME<br />

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l’écologie, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des<br />

milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.<br />

61


EXPE Ecophyto Lorrain : Evaluation de<br />

deux niveaux de rupture pour une réduction de<br />

50 % des produits phytosanitaires sur les<br />

systèmes de culture lorrains<br />

Organisme chef de file : Chambre Régionale d’Agriculture<br />

Lorraine<br />

Chef de projet : Nathael LECLECH<br />

(nathael.leclech@lorraine.chambagri.fr)<br />

Période : 2012-2017<br />

Nombre de sites EXPE : 4<br />

en station expérimentale : 1<br />

en établissement<br />

d’enseignement agricole : 2<br />

producteur : 1<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 7<br />

Coop de France/<br />

EMC2<br />

Terres<br />

Inovia<br />

Les Partenaires :<br />

Centre de<br />

formation ALPA<br />

Arvalis-Institut<br />

du végétal<br />

ENSAIA/<br />

INRA<br />

PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Présentation du projet<br />

> Enjeux<br />

Principal levier à actionner en production intégrée, l’allongement de la<br />

rotation se heurte dans la région lorraine à un contexte pédoclimatique peu<br />

favorable aux cultures de printemps et d’été. Ceci aboutit à des assolements<br />

de cultures d’hiver chargés en céréales et colza, d’où le développement<br />

d’adventices résistantes et de forts usages d’insecticides sur colza.<br />

Les expérimentations systèmes menées dans ce projet visent à évaluer<br />

l’intérêt de la production intégrée vis-à-vis de ces deux principaux enjeux<br />

pour les producteurs de grandes cultures lorrains : la gestion des adventices<br />

et celle des ravageurs du colza.<br />

> Objectifs<br />

- Evaluer techniquement les performances du recours à l’allongement de<br />

la rotation et de la production intégrée,<br />

- Chiffrer l’impact économique de réductions conséquentes du recours<br />

aux produits phytosanitaires : de - 30 % à jusqu’à - 70 % dans certains<br />

systèmes,<br />

- Disposer de sites de communication et de démonstration, afin de<br />

diffuser auprès du public cible des différents acteurs du projet les<br />

techniques de la production intégrée.<br />

> Résumé<br />

Grandes Cultures<br />

Localisation des sites<br />

Ce projet s’appuie sur un réseau multi-sites et multi-acteurs analysant 7<br />

systèmes innovants conduits en production intégrée. 3 sites sont axés sur des<br />

systèmes céréaliers et un des sites sur un système polyculture élevage. Sur<br />

l’ensemble des sites, des protocoles partagés sont utilisés pour conduire les<br />

systèmes innovants dans une logique de réduction de phytos, avec des<br />

leviers adaptés à chaque contexte pédoclimatique et contraintes locales.<br />

Pour répondre aux besoins de références, les systèmes mis en place se<br />

basent en partie sur l’allongement de la rotation, avec selon les sites<br />

l’introduction de pois, tournesol, triticale, maïs, luzerne. Des systèmes en<br />

rotation courte colza-blé-orge dans lesquels seuls les leviers de l’itinéraire<br />

technique mis en œuvre sont aussi évalués.<br />

62


Le mot du chef de projet<br />

« La force de ce projet est de rassembler chambres d’agriculture, organismes économiques, instituts techniques, centres<br />

de formation et d’enseignement autour de la thématique de la production intégrée. Si chaque acteur de ce consortium<br />

présente des objectifs différents, le dispositif permet de se réunir autour d’enjeux communs :<br />

- techniques pour disposer de solutions durables pour lutter contre les adventices et les ravageurs,<br />

- économiques pour chiffrer l’impact de réductions conséquentes du recours aux phytosanitaires et évaluer les<br />

conséquences pour l’agriculteur et pour les filières,<br />

- sociétaux et politiques pour mesurer l’acceptabilité des changements de systèmes par le monde agricole et<br />

évaluer les besoins d’accompagnement des politiques publiques dans ces objectifs de réduction.<br />

Pour se faire, le projet est bâti sur un réseau de partenaires et de sites permettant de couvrir une bonne part de la<br />

diversité des agricultures lorraines. »<br />

Leviers et objectifs des systèmes DEPHY<br />

SITE<br />

Haroué<br />

SYSTEME<br />

DEPHY<br />

Intégré 3 ans<br />

Intégré 5 ans<br />

AGRICULTURE<br />

BIOLOGIQUE<br />

Non<br />

Champenoux Intégré 6 ans Non<br />

Flirey<br />

St Hilaire<br />

1er niveau de<br />

rupture<br />

2e niveau de<br />

rupture<br />

Intégré -50%<br />

Non<br />

Non<br />

Couvert<br />

permanent<br />

1 y compris produits de biocontrôle<br />

2<br />

E – Efficience, S – Substitution, R – Reconception<br />

ESPECES<br />

DU<br />

SYSTEME<br />

DE CULTURE<br />

Contrôle cultural<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique 1<br />

LEVIERS<br />

Lutte chimique<br />

Lutte physique<br />

Stratégie<br />

globale<br />

E-S-R 2<br />

OBJECTIF<br />

Réduction<br />

d'IFT<br />

du SDC<br />

Colza - Blé - Orge H x x x x ES 55 %<br />

Colza - Blé -<br />

Tournesol - Pois P<br />

x x x x x ESR 65 %<br />

Colza - Blé - Triticale -<br />

Maïs - Pois<br />

x x x SR 55 %<br />

Colza - Blé - Orge H x x x E 30 %<br />

Colza - Blé - Triticale -<br />

Tournesol - Orge P<br />

Colza - Blé tendre H -<br />

Orge P - Pois P<br />

Colza - Blé tendre H -<br />

Orge P - Pois P<br />

x x x x ES 50 %<br />

x x x x ER 50 %<br />

x x x x ESR 50 %<br />

Le pourcentage de réduction d’IFT est estimé à partir de systèmes de référence présents sur chaque site.<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

Le projet s’inscrit dans une démarche régionale impulsée par les Chambres d’Agriculture dans le cadre du schéma régional<br />

Eau’bjectif, dans lequel sont travaillées les techniques agronomiques favorables à la qualité de l’eau. Le réseau PIC, réseau<br />

de 12 sites expérimentaux conduits par les quatre Chambres Départementales, est notamment basé sur le même protocole<br />

d’expérimentation que celui du réseau EXPE et vient donc compléter les références acquises dans EXPE.<br />

Par ailleurs, la plateforme EXPE d’Haroué est devenue un lieu d’échanges avec les ingénieurs et les agriculteurs des réseaux<br />

FERME de la région.<br />

Pour en savoir<br />

, consultez les fiches SITE et les fiches SYSTEME<br />

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l’écologie, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des<br />

milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.<br />

63


PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Cultures Tropicales<br />

EXPE Guadeloupe : Mécanisation et innovation<br />

technique en vue de réduire l’utilisation des produits<br />

phytosanitaires dans des systèmes diversifiés ultramarins<br />

Organisme chef de file : EPLEFPA Guadeloupe<br />

Chef de projet : Jean Louis KELEMEN<br />

(jean-louis.kelemen@educagri.fr)<br />

Période : 2013-2018<br />

Localisation des sites<br />

Présentation du projet<br />

Nombre de sites EXPE : 2<br />

en station expérimentale : 1<br />

en établissement<br />

d’enseignement agricole : 1<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 5<br />

INRA<br />

CA<br />

Guadeloupe<br />

Les Partenaires :<br />

CTCS<br />

EPLEFPA de<br />

Guadeloupe<br />

> Enjeux<br />

Ce projet s’est construit autour de la nécessité de proposer des solutions<br />

alternatives aux herbicides adaptées aux exploitations guadeloupéennes, à<br />

savoir de petits systèmes mixtes diversifiés. Les herbicides représentent 40<br />

% des importations de produits phytopharmaceutiques sur le territoire, et les<br />

techniques alternatives de lutte contre les adventices peinent à être<br />

adoptées à cause des coûts importants de main d’œuvre.<br />

Trouver des moyens de mécaniser de façon adéquate les techniques<br />

alternatives devrait permettre aux agriculteurs de les adopter plus<br />

durablement.<br />

> Objectifs<br />

- Concevoir des techniques culturales alternatives aux herbicides<br />

- Mécaniser les techniques alternatives connues pour la gestion des<br />

adventices<br />

- Réduire l’IFT de moitié pour les cultures où l’utilisation d’herbicides est<br />

autorisée<br />

- Réduire de moitié le temps de travail consacré à la gestion des<br />

adventices pour les cultures « orphelines »<br />

> Résumé<br />

Des innovations techniques sont disponibles pour répondre à la principale<br />

problématique qu’est la gestion des adventices : plantes de couverture,<br />

mulching, traitements localisés. Elles sont expérimentées dans un réseau<br />

d’essais, répartis sur 2 sites, sur cultures de canne à sucre et d’igname.<br />

Toutefois compte tenu de la charge de travail qu’elles peuvent induire par<br />

rapport aux pratiques conventionnelles, elles peinent à être adoptées. Il<br />

s’agit alors d’adapter voire de concevoir du matériel agricole permettant de<br />

lever ces contraintes. Cet objectif peut se décliner comme suit :<br />

1/ adaptation voire co-conception de matériel agricole innovant,<br />

2/ expérimentation et évaluation de l’utilisation de ce matériel dans des<br />

situations pédoclimatiques contrastées,<br />

3/ appropriation de pratiques innovantes par une démarche participative, la<br />

formation et la démonstration.<br />

64


Le mot du chef de projet<br />

« Le projet s’est axé sur la mécanisation des techniques alternatives connues et ce grâce à du matériel adapté, afin<br />

que la mise en place de ces pratiques innovantes puisse être viable économiquement pour les exploitants agricoles.<br />

Grâce à ses cultures diversifiées, la volonté d’opérer la transition agroécologique, et ses parcelles destinées à la fois<br />

à la production, à la pédagogie et à l’expérimentation, l’exploitation agricole de l’EPLEFPA semblait être le porteur<br />

de projet idéal.<br />

Le centre INRA Antilles-Guyane apparaissait comme un partenaire incontournable, du fait des travaux menés par ses<br />

unités de recherche sur les systèmes diversifiés guadeloupéens et de ses unités expérimentales performantes.<br />

La canne-à-sucre représente la première culture en termes de surfaces sur le territoire agricole guadeloupéen et<br />

tient une place prépondérante dans la plupart des petits systèmes diversifiés. Un partenariat avec le Centre<br />

technique de la canne à sucre (CTCS) de la Guadeloupe s’imposait afin d’améliorer les pratiques dans cette culture<br />

clé.<br />

Enfin, l’action de transfert des pratiques expérimentées ne peut se faire sans l’appui de la Chambre d’agriculture de<br />

la Guadeloupe, qui pilote également le réseau DEPHY FERME, complémentaire des actions de DEPHY EXPE. »<br />

Leviers et objectifs des systèmes DEPHY<br />

SITE<br />

SYSTEME<br />

DEPHY<br />

Plantes de couverture<br />

AGRICULTURE<br />

BIOLOGIQUE<br />

ESPECES<br />

DU<br />

SYSTEME<br />

DE CULTURE<br />

Contrôle cultural<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique 1<br />

LEVIERS<br />

Lutte chimique<br />

Lutte physique<br />

Stratégie<br />

globale<br />

E-S-R 2<br />

OBJECTIF<br />

Réduction<br />

d'IFT<br />

du SDC<br />

x x x x S 50 %<br />

EPLEFPA Sarclage mécanique Canne à sucre<br />

x x S 50 %<br />

Non<br />

Guadeloupe Mulchs x x x S 50 %<br />

Paillage mécanisé/manuel Igname x x S<br />

Culture<br />

« orpheline »<br />

INRA Duclos Mulchs Non Igname x x S<br />

Culture<br />

« orpheline »<br />

1 y compris produits de biocontrôle<br />

2<br />

E – Efficience, S – Substitution, R – Reconception<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

L’interaction avec le réseau FERME permet d’exploiter les références en canne-à-sucre collectées au sein des exploitations<br />

membres. Ces références servent de base pour la prise en compte des pratiques culturales sur lesquelles travailler au sein<br />

du projet pour la culture cannière. DEPHY EXPE joue aussi le rôle de vitrine des techniques alternatives aux herbicides pour<br />

les membres du réseau FERME et permet de leur apporter des éléments techniques et économiques sur les différentes<br />

pratiques expérimentées.<br />

Ce projet est complémentaire du projet MAGECAF (Méthodes Alternatives de Gestion de l’Enherbement en Canne-à-sucre<br />

aux Antilles Françaises) en fournissant un appui sur la mécanisation des opérations et en ciblant les systèmes de culture<br />

canniers des petits systèmes de production diversifiés.<br />

Les équipes d’enseignants et de formateurs de l’EPLEFPA de la Guadeloupe peuvent se servir du projet DEPHY EXPE comme<br />

support pour leurs projets pédagogiques grâce aux parcelles expérimentales sur le site de l’EPLEFPA. Le projet permet de<br />

sensibiliser les élèves et apprenants du monde agricole guadeloupéen à la réduction des produits phytosanitaires et aux<br />

pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement.<br />

Pour en savoir<br />

, consultez les fiches SITE et les fiches SYSTEME<br />

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l’écologie, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des<br />

milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.<br />

65


PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Grandes Cultures<br />

Expé systèmes GC Berry : Intérêt économique et<br />

environnemental des technologies innovantes et des suivis<br />

renforcés dans les systèmes de grandes cultures<br />

Organisme chef de file : Axéréal<br />

Chef de projet : Jean Michel BOUCHIE<br />

(jean-michel.bouchie@axereal.com)<br />

Période : 2013-2017<br />

Localisation des sites<br />

Présentation du projet<br />

Nombre de sites EXPE : 1<br />

en station expérimentale : 1<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 2<br />

Arvalis-Institut<br />

du végétal<br />

Les Partenaires :<br />

> Enjeux<br />

Ce projet vise à tester des systèmes de production plus économes en<br />

produits phytosanitaires ou en énergie, dans une région de grande culture<br />

d’hiver essentiellement et à potentiel moyen.<br />

La rentabilité économique des systèmes testés est au cœur de nos<br />

préoccupations via une bonne maitrise des rendements, de la qualité des<br />

productions et des charges.<br />

> Objectifs<br />

L’évaluation des systèmes expérimentés portera, en plus de l’IFT et des<br />

quantités de matières actives phytosanitaires épandues, sur les indicateurs<br />

suivant :<br />

- économiques : marge brute, directe et nette,<br />

- techniques : rendement (à la parcelle et géo-localisé intra-parcellaire),<br />

qualité des productions, durabilité de la maîtrise des mauvaises herbes,<br />

temps de travail,<br />

- environnementaux : consommation d’énergie, gaz à effet de serre,<br />

balance azotée,<br />

- fertilité du sol : minéraux, vie biologie, état structural.<br />

> Résumé<br />

3 systèmes de culture sont expérimentés sur la ferme expérimentale du<br />

Chaumoy. Le dispositif est constitué de 13 parcelles, de 5 ha chacune. Toutes<br />

les cultures de chaque système sont présentes tous les ans.<br />

- S1 - référence régionale : rotation de 3 ans, correspondant au mode de<br />

conduite actuelle optimisé par des outils d’aide à la décision.<br />

- S2 - « réduction IFT » : rotation de 5 ans, avec un objectif de réduction<br />

de 50 % de l’IFT par rapport à la référence régionale (IFT 2008 = 5,3).<br />

- S3 - « économe en intrants et en énergie » : rotation de 5 ans en non<br />

labour.<br />

66


Le mot du chef de projet<br />

« Dans le cadre du plan Ecophyto 2018, les réflexions menées par notre coopérative ont naturellement porté sur la<br />

réduction des produits phytosanitaires et le maintien de productions de qualité pour les filières que l’on<br />

approvisionne.<br />

De cette réflexion découle la conception de 3 systèmes de culture réalisée en partenariat avec des ingénieurs<br />

d’Arvalis – Insitut du végétal. L’utilisation de l’outil Systerre® nous a permis de décrire, positionner les protocoles<br />

expérimentaux et évaluer les performances des systèmes de culture.<br />

Aujourd’hui après 3 campagnes d’expérimentations, des tendances intéressantes se dégagent. Une analyse<br />

multicritère reste nécessaire pour évaluer de manière plus précise les systèmes de culture mis en place. A terme,<br />

l’objectif est de disposer de références fiables et chiffrées sur les techniques expérimentées (semis direct, couverts<br />

végétaux, etc.). »<br />

Leviers et objectifs des systèmes DEPHY<br />

SITE<br />

Ferme du<br />

Chaumoy<br />

SYSTEME<br />

DEPHY<br />

AGRICULTURE<br />

BIOLOGIQUE<br />

ESPECES<br />

DU<br />

SYSTEME<br />

DE CULTURE<br />

Contrôle cultural<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique 1<br />

LEVIERS<br />

Lutte chimique<br />

Lutte physique<br />

Stratégie<br />

globale<br />

E-S-R 2<br />

OBJECTIF<br />

Réduction<br />

d'IFT<br />

du SDC<br />

Réduction IFT (S2)<br />

Colza - Blé dur- Orge P - x x x x x ES 50 %<br />

Non<br />

Economie d'énergie (S3) Tournesol - Blé tendre x x x SR 30 %<br />

1 y compris produits de biocontrôle<br />

2 E – Efficience, S – Substitution, R – Reconception<br />

Les principaux leviers mobilisés sont les suivants :<br />

- Système « Réduction IFT (S2) » : travail du sol, diversification des cultures, choix variétal, désherbage mécanique,<br />

renforcement des moyens de contrôle de la présence des insectes,<br />

- Système « Economie d'énergie (S3) » : semis direct, couverture végétale, production de biomasse favorable à la<br />

fertilité du sol et au stockage de carbone.<br />

Le pourcentage de réduction d’IFT est calculé par rapport au système de référence « colza – blé tendre – orge » conduit<br />

également sur le site.<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

Le projet est en lien avec le réseau DEPHY FERME animé également par la coopérative Axéréal : des présentations des<br />

travaux et des visites de site ont été réalisées auprès des agriculteurs du réseau.<br />

Pour en savoir<br />

, consultez les fiches SITE et les fiches SYSTEME<br />

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l’écologie, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des<br />

milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.<br />

67


PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Grandes Cultures<br />

INNOViPEST : Réseau de tests de systèmes de culture<br />

innovants économes en phytosanitaires et d’évaluation de<br />

leurs performances<br />

Organisme chef de file : ARAA<br />

Chef de projet : Anne SCHAUB (a.schaub@alsace.chambagri.fr)<br />

Période : 2013-2018<br />

Localisation des sites<br />

Présentation du projet<br />

Nombre de sites EXPE : 8<br />

en station expérimentale : 1<br />

en établissement<br />

d’enseignement agricole : 1<br />

producteur : 6<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 10<br />

CA Charente-<br />

Maritime<br />

CA Mayenne,<br />

Aube<br />

Les Partenaires :<br />

CA Eure-et-Loir,<br />

Saône-et-Loire<br />

CA Nièvre,<br />

Seine-et-Marne<br />

> Enjeux<br />

En vue d’atteindre une diminution significative de l’usage de produits<br />

phytosanitaires par rapport aux systèmes actuels, le projet INNOViPEST teste<br />

et évalue des systèmes de culture ayant fait l’objet de re-conception.<br />

Les impacts des systèmes sur d’autres paramètres que ceux directement liés<br />

à l’usage des phytosanitaires sont également évalués, ainsi que la durabilité<br />

globale des sdc.<br />

> Objectifs<br />

- Tester au champ 10 systèmes en grande culture et polyculture-élevage a<br />

priori économes en phytosanitaires (objectif de -50 % d’IFT par rapport à<br />

l’IFT de référence régional).<br />

- Pour chaque système, évaluer les résultats agronomiques (état du sol et<br />

du peuplement, dont dégâts de bioagresseurs, rendements) et la<br />

satisfaction du pilote du système vis-à-vis des résultats obtenus,<br />

campagne par campagne, et en pluriannuel.<br />

- Evaluer les performances socio-économiques et environnementales de<br />

chaque système.<br />

- Déterminer les conditions de réussite des stratégies de maîtrise des<br />

adventices, des ravageurs et des maladies de chaque système.<br />

- Produire des ressources à partir des expérimentations, les diffuser aux<br />

agriculteurs, conseillers et formateurs.<br />

> Résumé<br />

Pour explorer une diversité de situations de production, 8 sites de la moitié<br />

nord de la France ont été choisis avec des contextes pédoclimatiques et<br />

socio-économiques contrastés. L’accent est mis sur le point de vue du pilote<br />

du système de culture (le chef de culture ou l’agriculteur), c’est pourquoi les<br />

expérimentations ont lieu essentiellement chez des agriculteurs : sa logique<br />

stratégique (schémas décisionnels) ainsi que sa satisfaction vis-à-vis des états<br />

obtenus sur la parcelle sont prises en considération.<br />

Une méthodologie commune est élaborée et appliquée, le travail de groupe<br />

est privilégié pour décrire, évaluer et analyser les systèmes de culture. Une<br />

analyse transversale par type de système est également réalisée.<br />

68


Le mot du chef de projet<br />

« Le projet INNOViPEST s’inscrit dans la dynamique du réseau expérimental du Réseau Mixte Technologique<br />

"Systèmes de culture innovants". Les 10 systèmes de culture ont été choisis au sein ce réseau, sur des critères de<br />

situations de production et d’ancienneté de mise en place sur le terrain, de façon à produire des résultats exploitables<br />

au cours du projet.<br />

Les partenaires d’INNOViPEST bénéficient de l’expertise méthodologique et de l’appui des 10 personnes que compte<br />

l’équipe d’animation du réseau expérimental du RMT, ainsi que des échanges réguliers avec les 70 expérimentateurs<br />

de ce réseau, lors de réunions et de séminaires. »<br />

Leviers et objectifs des systèmes DEPHY<br />

SITE<br />

CA 77, lycée agricole<br />

de la Bretonnière<br />

SYSTEME<br />

DEPHY<br />

SdCi Chailly<br />

en Brie<br />

AGRICULTURE<br />

BIOLOGIQUE<br />

Non<br />

ARAA SdCi Kleingoeft Non<br />

CA 10<br />

CA 17<br />

SdCi Paisy<br />

Cosdon<br />

SdCi Loiré sur<br />

Nie<br />

Non<br />

Non<br />

CA 53 SdCi St Fort Non<br />

CA 58 SdCi Bouhy Non<br />

CA 71<br />

SdCi St Martin<br />

Belle Roche<br />

Non<br />

Sdci 1<br />

Miermaigne<br />

CA 28, ferme Sdci 2<br />

expérimentale Miermaigne<br />

Non<br />

Sdci 3<br />

Miermaigne<br />

1 y compris produits de biocontrôle<br />

2 E – Efficience, S – Substitution, R – Reconception<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

ESPECES<br />

DU<br />

SYSTEME<br />

DE CULTURE<br />

Blé tendre H - Escourgeon -<br />

Betteraves sucrières - Chanvre<br />

industriel - Maïs grain<br />

Luzerne - Maïs ensilage –<br />

Colza H – Blé tendre H - Maïs<br />

grain - Orge H<br />

Blé - Pois P - Blé tendre H -<br />

Escourgeon - Colza h -<br />

Tournesol<br />

Colza H - Blé tendre H - Orge H<br />

- Pois P - Blé dur - Tournesol<br />

Colza H – Blé tendre H – Maïs<br />

ensilage – Blé tendre H<br />

Pois P – Colza H – Blé tendre H<br />

- Orge H<br />

Blé tendre H – Colza H - Maïs<br />

grain<br />

Colza H - Maïs grain - Maïs<br />

ensilage - Blé tendre H - Pois P<br />

Le pourcentage de réduction d’IFT est estimé par rapport à l’IFT de référence régional.<br />

…<br />

LEVIERS<br />

OBJECTIF<br />

Réduction<br />

d'IFT<br />

du SDC<br />

Le projet InnoviPest est conduit en interaction forte avec le projet DEPHY EXPE « Réseau PI » et en collaboration avec les<br />

projets DEPHY EXPE « Rés0Pest », « PhytoSol » et « SGC Bretagne ».<br />

Toutes ces expérimentations font partie du réseau expérimental du RMT « Systèmes de culture innovants ».<br />

Contrôle cultural<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique 1<br />

Lutte chimique<br />

Lutte physique<br />

Stratégie<br />

globale<br />

E-S-R 2<br />

x x x x R 50 %<br />

x x x x x R 50 %<br />

x x x R 50 %<br />

x x x x R 50 %<br />

x x x x x R 50 %<br />

x x x R 50 %<br />

x x x R 50 %<br />

x x x E 50 %<br />

x x x x R 50 %<br />

x x x x R 50 %<br />

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l’écologie, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des<br />

milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.<br />

69


PHYTO-SOL : Maîtrise de la réduction d’au moins 50%<br />

des produits phytosanitaires dans les systèmes de grandes<br />

cultures sous contrainte de travail réduit du sol<br />

Organisme chef de file : Terres Inovia<br />

Chef de projet : Stéphane CADOUX (s.cadoux@terresinovia.fr)<br />

Période : 2012-2017<br />

PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Grandes Cultures<br />

Localisation des sites<br />

Présentation du projet<br />

> Enjeux<br />

Nombre de sites EXPE : 3<br />

en station expérimentale : 3<br />

Les surfaces et les systèmes de grandes cultures conduits en non labour<br />

tendent à augmenter. Les enjeux de PHYTO-SOL sont (i) de tester la<br />

faisabilité technique de la réduction d’au moins 50% en produits<br />

phytosanitaires dans des systèmes de culture innovants conduits en travail<br />

réduit du sol, (ii) d’identifier les leviers permettant d’y arriver et les points de<br />

blocage.<br />

> Objectifs<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 3<br />

Indicateur Objectif Référence<br />

IFT - 50 % Référence régionale<br />

Quantité d’azote minéral - 30 % Système de référence<br />

Émissions de gaz à effet de serre (GES) - 50 % Système de référence<br />

Bilan d’énergie + 20 % Système de référence<br />

Rendement 100 % Système de référence<br />

Marge semi-nette 100 % Système de référence<br />

ITB<br />

INRA<br />

Les Partenaires :<br />

Arvalis-Institut<br />

du végétal<br />

RMT Systèmes<br />

de Culture<br />

innovants<br />

> Résumé<br />

Ce projet vise à mettre au point des systèmes de culture innovants<br />

permettant de concilier l’ensemble des objectifs listés ci-dessus dans des<br />

milieux différents, via un réseau d’essais ‘systèmes de culture’. Pour cela, le<br />

dispositif expérimental s’appuie sur 3 sites (Berry limons sableux profonds,<br />

Berry argilocalcaires superficiels et Nord limons profonds) avec comparaison<br />

d’un système de référence et d’un système innovant.<br />

En complément, un réseau d'essais analytiques permet de mettre au point<br />

des itinéraires techniques (ITK) innovants pour le colza (date, mode<br />

d’implantation, association avec des légumineuses gélives, stratégies<br />

innovantes de gestion des bioagresseurs, etc.) visant à réduire la<br />

dépendance vis à vis des produits phytosanitaires et de l'azote minéral.<br />

Un apport méthodologique pour l’évaluation multicritère des performances<br />

des systèmes de culture innovants est également développé.<br />

70


Le mot du chef de projet<br />

« Le projet PHYTO-SOL fait suite au projet CASDAR REDUSOL dont le but était de concevoir des systèmes de culture<br />

sans labour permettant de réduire le temps de travail, les émissions de GES et la consommation d’énergie fossile.<br />

Dans un contexte de développement des techniques sans labour et parallèlement d’incitation à la réduction de<br />

l’usage des produits phytosanitaires, il nous a semblé important d’évaluer la compatibilité entre ces deux éléments.<br />

Le partenariat avec les autres instituts techniques, l’INRA et le RMT ‘Systèmes de Culture innovants’ a pour but de<br />

mutualiser les expertises sur l’ensemble des espèces des systèmes de culture expérimentés, les connaissances et les<br />

méthodes pour la conception et l’évaluation des systèmes de culture et des itinéraires techniques innovants.<br />

Les sites d’expérimentations ont été choisis pour explorer différents contextes de production et différents potentiels<br />

de productivité. »<br />

Leviers et objectifs des systèmes DEPHY<br />

SITE<br />

Villedieusur-Indre<br />

SYSTEME<br />

DEPHY<br />

YAC Innovant<br />

AGRICULTURE<br />

BIOLOGIQUE<br />

Non<br />

ESPECES<br />

DU<br />

SYSTEME<br />

DE CULTURE<br />

Pois /orge H - Colza associé - Blé<br />

tendre - Orge H - Tournesol<br />

Contrôle cultural<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique 1<br />

LEVIERS<br />

Lutte chimique<br />

Lutte physique<br />

Stratégie<br />

globale<br />

E-S-R 2<br />

OBJECTIF<br />

Réduction<br />

d'IFT<br />

du SDC<br />

x x x x R 50 %<br />

Murs YLI Innovant Non Pois P- Colza - Blé - Tournesol x x x x R 50 %<br />

Doignies YNO Innovant Non<br />

1<br />

y compris produits de biocontrôle<br />

2 E – Efficience, S – Substitution, R – Reconception<br />

Féverole P - Colza H - Blé tendre -<br />

Lin P - Betterave<br />

x x x x R 50 %<br />

Le pourcentage de réduction d’IFT est c alculé par rapport à la référence régionale.<br />

Les 3 sites d’expérimentation ‘systèmes de culture’ permettent de mettre au point des systèmes multi-objectifs, issus<br />

d’une phase de re-conception. Les rotations des systèmes de culture innovants sont allongées et diversifiées avec<br />

notamment l’introduction de légumineuses en cultures principales, associées et inter-cultures (YAC et YLI) ou seulement<br />

diversifiées (YNO). Les autres leviers sont combinés et adaptés à chaque contexte.<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

Les expérimentations ‘systèmes de culture’ font partie du réseau expérimental du RMT ‘Systèmes de Culture innovants’.<br />

Elles sont utilisées comme support pour de nombreuses visites, notamment d’agriculteurs et de conseillers.<br />

Pour en savoir<br />

, consultez les fiches SITE et les fiches SYSTEME<br />

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l’écologie, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des<br />

milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.<br />

71


PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Grandes Cultures<br />

Réseau AB Dephy : Expérimenter et produire des<br />

références sur des systèmes très économes en<br />

phytosanitaires : apports méthodologiques de la mise en<br />

réseau de dispositifs en AB pour DEPHY Ecophyto<br />

Organisme chef de file : ITAB<br />

Chef de projet : Laurence FONTAINE (laurence.fontaine@itab.asso.fr)<br />

Période : 2012-2017<br />

Localisation des sites<br />

Présentation du projet<br />

Nombre de sites EXPE : 12<br />

en station expérimentale : 9<br />

en établissement<br />

d’enseignement agricole : 1<br />

producteur : 2<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 12<br />

dont en Agriculture Biologique : 12<br />

Les Partenaires :<br />

> Enjeux<br />

Le réseau AB Dephy vise à transmettre et partager les innovations, les savoirs<br />

et savoir-faire issus de la mise en réseau de dispositifs expérimentaux de<br />

longue durée, étudiant des systèmes de culture innovants. Il développe un<br />

fort volet méthodologique sur l’acquisition, l’échange et la valorisation en<br />

commun de connaissances en expérimentations systémiques, pour la mise à<br />

disposition d’outils à l’ensemble du réseau DEPHY Ecophyto.<br />

> Objectifs<br />

- Mutualiser et faire progresser les méthodologies en organisant<br />

l’échange de savoir-faire entre praticiens et en mobilisant ces savoirs<br />

pour l’évolution et/ou la re-conception des systèmes.<br />

- Valoriser les savoirs méthodologiques et capitaliser les résultats acquis<br />

tout au long des suivis expérimentaux sur les sites du réseau.<br />

- Proposer des méthodologies pour évaluer les performances de<br />

durabilité des systèmes de cultures.<br />

- Transférer les connaissances vers des systèmes économes en pesticides.<br />

CA Drôme et<br />

Pays Loire<br />

CREAB Midi-<br />

Pyrénées<br />

Groupe ESA<br />

Agrobio Poitou-<br />

Charentes<br />

Arvalis-Institut<br />

du végétal<br />

INRA<br />

ISARA Lyon<br />

EPLEFPA Chartres-<br />

La-Saussaye<br />

> Résumé<br />

Ce projet s’appuie sur un réseau de 12 dispositifs d’expérimentations<br />

systémiques menées en grandes cultures biologiques, en situation de<br />

réduction maximale de l’utilisation de pesticides, où l’approche systémique<br />

est indispensable pour contrôler les bio-agresseurs.<br />

L’objectif du projet est de fournir des références et connaissances avant tout<br />

d’ordre méthodologique : ressources pour la conception de systèmes<br />

innovants très économes en intrants, expérience de « réseautage »<br />

(networking en anglais), apports méthodologiques sur le partage des<br />

connaissances et sur la mise en œuvre d’expérimentation en approche<br />

systémique. Il permet aussi d’identifier des stratégies techniques<br />

performantes et les conditions de leur transfert vers une agriculture<br />

économe en intrant.<br />

72


Le mot du chef de projet<br />

« Le Réseau RotAB s’est constitué en 2010, à l’issue du projet Casdar éponyme, qui avait pour objectifs l’étude et<br />

l’évaluation de rotations dans des systèmes de grande culture biologiques sans élevage. Cinq sites ont<br />

commencé à travailler ensemble à cette occasion (La Hourre -32-, Archigny -86-, La Motte -95-, Dunière -26- et<br />

Boigneville -91-, ce dernier ayant été mis en place pendant le projet).<br />

Tous les partenaires ont apprécié travailler ensemble et reconnu l’intérêt de mutualiser leurs compétences et<br />

connaissances pour avancer ensemble sur des thématiques communes. Le Réseau RotAB était né.<br />

En 2011, de nouveaux dispositifs ont souhaité travailler eux aussi en réseau, pour partager leurs savoirs sur la<br />

conception et l’évaluation de systèmes de culture innovants en grande culture en AB. Le montage du projet<br />

Réseau AB Dephy, en réponse à l’appel à projets Ecophyto DEPHY EXPE, a permis de rassembler l’ensemble de<br />

ces partenaires pour aborder le travail en réseau d’un point de vue méthodologique, avec le souhait de<br />

transmettre des connaissances au-delà de l’agriculture biologique, pour des systèmes de culture économes en<br />

intrants.<br />

L’originalité du Réseau RotAB réside dans sa diversité et son fonctionnement ascendant : dans des contextes<br />

pédoclimatiques variés, chaque site mobilise ses propres protocoles, sur des dispositifs expérimentaux aux<br />

méthodologies variées (les surfaces des essais varient de moins de 3 ha à plus de 60 ha, les parcelles de quelques<br />

ares à 8 ha, les essais évaluent de 1 à 5 systèmes de culture). Cette diversité fait la richesse du réseau, mais<br />

complexifie largement les valorisations communes. Le travail sur des méthodologies de partage des savoirs<br />

repose sur la mobilisation d’outils d’animation collaboratifs. »<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

Le projet InnovAB (Casdar IP 2014-2016) s’appuie sur le même réseau de dispositifs expérimentaux de longue durée<br />

(Réseau RotAB). Très complémentaire au projet Réseau AB Dephy, il vise l’étude et l’évaluation de systèmes de culture qui<br />

mettent en œuvre des combinaisons de techniques innovantes pour assurer le maintien de la fertilité et la maîtrise de la<br />

flore adventice (freins agronomiques majeurs en grandes cultures biologiques). InnovAB étudie en particulier l’évolution de<br />

la flore adventice dans ces systèmes, l’évolution des éléments minéraux du sol, le taux de mycorhization dans certaines<br />

conditions, tandis que sont menées des évaluations multicritères des performances.<br />

Le projet Ok-Net Arable (H2020-ISIB 2015-2018) est un projet Européen qui a pour objectif de faciliter la co-création de<br />

savoirs par les agriculteurs, les conseillers et les chercheurs pour améliorer la productivité et la qualité en grandes cultures<br />

biologiques à travers l'Europe. Le réseau RotAB est support d’étude en tant que groupe innovant. En savoir plus :<br />

http://itab.asso.fr/programmes/ok-netarable.php<br />

Le projet Quasagro (Casdar IP 2014-2016) cherche à affiner la compréhension des niveaux de contamination en<br />

mycotoxines, ETM, et résidus de pesticides par l’analyse de différents effets (pédo-climatiques, résidus de cultures,<br />

intrants, matières organiques), pour une meilleure gestion de la contamination des céréales et oléagineux. Certains<br />

dispositifs du réseau RotAB font l’objet d’analyses (sols, cultures, …) qui viennent alimenter les réflexions du projet<br />

Quasagro.<br />

73


74


75


PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Grandes Cultures<br />

Réseau PI : Réseau de tests de systèmes de culture<br />

économes en phytosanitaires « production intégrée en<br />

grandes cultures » et d’évaluation des performances du<br />

RMT Systèmes de culture innovants<br />

Organisme chef de file : Chambre Régionale d’Agriculture de<br />

Bourgogne<br />

Chefs de projet : Marie-Sophie PETIT<br />

(marie-sophie.petit@bourgogne.chambagri.fr)<br />

Michaël GELOEN<br />

(michael.geloen@nievre.chambagri.fr)<br />

Période : 2012-2017<br />

Localisation des sites<br />

Présentation du projet<br />

Nombre de sites EXPE : 6<br />

en station expérimentale : 1<br />

producteur : 5<br />

> Enjeux<br />

En vue d’atteindre une diminution significative de l’usage de produits<br />

phytosanitaires par rapport aux systèmes actuels, le projet Réseau<br />

Production intégrée du RMT Systèmes de culture innovants teste et évalue<br />

des systèmes ayant fait l’objet de re-conception.<br />

L’accent est mis sur le point de vue du pilote du système (le chef de culture<br />

ou l’agriculteur), c’est pourquoi les expérimentations ont lieu<br />

essentiellement chez des agriculteurs : sa logique stratégique, sa satisfaction<br />

vis-à-vis des états obtenus sur la parcelle.<br />

> Objectifs<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 9<br />

Les Partenaires :<br />

- Tester au champ 9 systèmes de culture de grande culture a priori<br />

économes en phytosanitaires (objectif de – 50 % d’IFT par rapport à l’IFT<br />

de référence régional),<br />

- Pour chaque système, évaluer les résultats agronomiques (état du sol et<br />

du peuplement, dont les dégâts des bioagresseurs, rendements) et la<br />

satisfaction du pilote du système de culture vis-à-vis des résultats<br />

obtenus, campagne par campagne, et en pluriannuel,<br />

- Evaluer les performances socio-économiques et environnementales de<br />

chaque système,<br />

- Déterminer les conditions de réussite des stratégies de maîtrise des<br />

adventices, des ravageurs et des maladies de chaque système,<br />

- Produire des ressources à partir des expérimentations, les diffuser aux<br />

agriculteurs, conseillers et formateurs.<br />

> Résumé<br />

Marne, Eure<br />

Pour explorer une diversité de situations de production, 6 sites de la moitié<br />

nord de la France ont été choisis avec des contextes pédoclimatiques et<br />

socio-économiques contrastés.<br />

Une méthodologie commune est élaborée et appliquée aux 9 systèmes de<br />

culture. Le travail de groupe est privilégié pour décrire, évaluer et analyser<br />

les systèmes de culture. Les impacts des systèmes sur d’autres paramètres<br />

que ceux directement liés à l’usage des produits phytosanitaires sont<br />

également évalués, ainsi que la durabilité globale des systèmes.<br />

76


Le mot du chef de projet<br />

« Le projet Réseau Production intégrée en grande culture s’inscrit dans la dynamique du réseau expérimental du<br />

Réseau Mixte Technologique "Systèmes de culture innovants". Les 9 systèmes de culture ont été choisis au sein de ce<br />

réseau sur des critères de situations de production et d’ancienneté de mise en place sur le terrain, de façon à<br />

produire des résultats exploitables au cours du projet.<br />

Les partenaires du projet bénéficient de l’expertise méthodologique et de l’appui des 10 personnes que compte<br />

l’équipe d’animation du réseau expérimental du RMT, ainsi que des échanges réguliers avec les 70 expérimentateurs<br />

de ce réseau et ceux du réseau DEPHY, lors de réunions et de séminaires. »<br />

Leviers et objectifs des systèmes DEPHY<br />

SITE<br />

SYSTEME<br />

DEPHY<br />

AGRICULTURE<br />

BIOLOGIQUE<br />

ESPECES<br />

DU<br />

SYSTEME<br />

DE CULTURE<br />

Contrôle cultural<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique 1<br />

LEVIERS<br />

Lutte chimique<br />

Lutte physique<br />

Stratégie<br />

globale<br />

E-S-R 2<br />

OBJECTIF<br />

Réduction<br />

d'IFT<br />

du SDC<br />

Rouffach SdCi Non Maïs - Soja – Blé tendre x x x x x R 50 %<br />

Boigneville<br />

Saint-Jeansur-Tourbe<br />

Epieds<br />

Courgenay<br />

Intégré - sol profond<br />

Intégré - sol superficiel<br />

SdCi<br />

SdC9&10<br />

SdC11<br />

SdCi avec orge de<br />

printemps<br />

SdCi avec escourgeon<br />

Non<br />

Non<br />

Non<br />

Non<br />

Blé tendre – Lin de<br />

printemps - Blé dur - Orge<br />

de printemps<br />

Pois H - Blé tendre - Orge P<br />

- Blé dur<br />

Luzerne - Orge P -<br />

Betterave - Blé tendre -<br />

Colza<br />

Colza - Blé tendre -<br />

Féverole P - Pois P<br />

Colza - Blé tendre - Pois P -<br />

Orge P<br />

Pois P - Colza - Blé tendre -<br />

Orge P - Tournesol<br />

Orge H - Colza - Blé tendre<br />

- Tournesol<br />

x x x R 50 %<br />

x x x R 50 %<br />

x x x x R 50 %<br />

x x x x R 50 %<br />

x x x x R 50 %<br />

x x x x R 50 %<br />

x x x x R 50 %<br />

Chevenon SdCi Non Colza - Blé - Maïs - Orge H x x x x R 50 %<br />

1 y compris les produits de biocontrôle<br />

2 E – Efficience, S – Substitution, R – Reconception<br />

Le pourcentage de réduction d’IFT est estimé à partir de l’IFT de référence régionale.<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

Le projet Réseau production intégrée du RMT SdCi est conduit en interaction forte avec le projet DEPHY EXPE « InnoviPest»<br />

et en collaboration avec les projets DEPHY EXPE « Rés0Pest », « PhytoSol » et « SGC Bretagne ».<br />

Toutes ces expérimentations font partie du réseau expérimental du RMT « Systèmes de culture innovants ».<br />

Pour en savoir<br />

, consultez les fiches SITE et les fiches SYSTEME<br />

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l’écologie, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des<br />

milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.<br />

77


PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Rés0Pest : Réseau expérimental de systèmes de culture<br />

« zéro pesticides 1 » en Grande Culture et Polyculture-<br />

Elevage<br />

Organisme chef de file : INRA-Dijon, Unité Expérimentale du domaine<br />

d'Epoisses, 21110 Bretenière<br />

Grandes Cultures<br />

Chef de projet : Vincent CELLIER (Vincent.Cellier@epoisses.inra.fr)<br />

Période : 2012-2017<br />

1 Seuls sont acceptés les produits répertoriés en tant que moyens biologiques ou stimulateurs des défenses naturelles,<br />

dans l’index phytosanitaire ACTA.<br />

Localisation des sites<br />

Présentation du projet<br />

Nombre de sites EXPE : 8<br />

en station expérimentale : 7<br />

en établissement<br />

d’enseignement agricole : 1<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 8<br />

Les Partenaires :<br />

> Enjeux<br />

Expérimenter des systèmes de culture sans pesticides pour éprouver les<br />

techniques de protection intégrée des cultures, identifier d’éventuels verrous<br />

techniques et de nouvelles questions de recherche.<br />

Ces systèmes de culture très en rupture et la large gamme de situations de<br />

production considérée, constituent un support expérimental unique pour des<br />

programmes de recherche dans des disciplines comme l’agroécologie, la<br />

phytopathologie, la malherbologie et l’entomologie.<br />

> Objectifs<br />

- Concevoir et expérimenter des systèmes de culture « zéro pesticides »<br />

dans différentes situations de production, en évaluer les performances<br />

agronomiques, économiques, environnementales et sociales.<br />

- Analyser le fonctionnement de ces agroécosystèmes particuliers, et<br />

notamment la dynamique des populations et les régulations biologiques<br />

au sein des biocénoses.<br />

> Résumé<br />

Rés0Pest est un réseau expérimental de systèmes de culture sans<br />

pesticides, composé de 8 dispositifs expérimentaux de longue durée, mis<br />

en place dans des Unités Expérimentales de l’INRA et un lycée agricole. Les<br />

systèmes de culture expérimentés ont été conçus en mobilisant les principes<br />

de la Protection Intégrée, afin de limiter les pressions biotiques et de<br />

valoriser les régulations biologiques. Ces systèmes, adaptés aux conditions<br />

locales, sont tous différents mais répondent à un même cahier des charges,<br />

en termes de contraintes et d’objectifs :<br />

- Contraintes : ne pas recourir aux pesticides ; maintenir les cultures<br />

représentatives de la région ;<br />

- Objectifs : maximiser, sous ces contraintes, une production<br />

commerciale respectant les cahiers des charges des filières en limitant<br />

l’impact des bioagresseurs ; limiter les impacts environnementaux<br />

autres que ceux liés à l’utilisation des pesticides ; préserver un revenu<br />

pour l’agriculteur.<br />

L’utilisation des engrais chimiques est autorisée dans les essais Rés0Pest.<br />

78


Le mot du chef de projet<br />

« Rés0Pest a vu le jour suite à une étude coordonnée par le réseau PIC INRA/CIRAD (http://www.inra.fr/reseau-pic)<br />

en 2010-2011 et financée par le GIS Grande Culture à Hautes Performances Économiques et Environnementales<br />

(https://www.gchp2e.fr). Cette étude préalable a permis de préciser les objectifs du réseau en se positionnant par<br />

rapport à l’existant et de fédérer un groupe d’expérimentateurs prêts à tenter l’expérience et à assumer la prise de<br />

risque. En concevant, expérimentant et évaluant des systèmes de culture sans pesticides, Rés0Pest a vocation à<br />

contribuer à la transition agroécologique des exploitations agricoles dédiées à la polyculture, associée ou non à des<br />

systèmes d’élevage, et ce, aussi bien pour des exploitations en Agriculture Biologique (desquelles le projet se<br />

démarque par la possibilité d’utiliser des engrais chimiques), que pour des exploitations conventionnelles. »<br />

Leviers et objectifs des systèmes DEPHY<br />

SITE<br />

SYSTEME<br />

DEPHY<br />

AGRICULTURE<br />

BIOLOGIQUE<br />

ESPECES<br />

DU<br />

SYSTEME<br />

DE CULTURE<br />

Contrôle cultural<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique 1<br />

LEVIERS<br />

Lutte chimique<br />

Lutte physique<br />

Stratégie<br />

globale<br />

E-S-R 2<br />

OBJECTIF<br />

Réduction<br />

d'IFT 3<br />

du SDC<br />

Auzeville<br />

Rés0Pest<br />

Soja - Blé dur - Sorgho - Tournesol -<br />

Non<br />

Auzeville<br />

Blé tendre H<br />

x x x x R 100 %<br />

Bretenière Rés0Pest<br />

Bretenière<br />

Non<br />

Colza - Blé tendre H - Soja - Orge P -<br />

Chanvre industriel – Blé tendre H +<br />

Pois H<br />

x x x x R 100 %<br />

Le Rheu<br />

Prairie (RGH + TV) - Maïs ensilage -<br />

Rés0Pest<br />

Non Blé tendre H - Féverole P - Triticale -<br />

Le Rheu<br />

Betterave fourragère - Orge H<br />

x x x x R 100 %<br />

Lusignan<br />

Prairie (Luzerne + Fétuque + Sainfoin)<br />

Rés0Pest<br />

- Blé tendre H - Colza associé - Sorgho<br />

Non<br />

Lusignan<br />

associé – Méteil (Avoine + Triticale +<br />

x x x x R 100 %<br />

Pois + Vesce) - Soja - Orge P<br />

Mauguio<br />

Rés0Pest<br />

Luzerne - Blé dur - Pois chiche -<br />

Non<br />

Mauguio<br />

Tournesol<br />

x x x x R 100 %<br />

Rés0Pest<br />

Betterave sucrière - Blé tendre H<br />

Estrées-<br />

Estrées- Non associé - Orge H - Haricot - Colza<br />

Mons<br />

Mons<br />

associé - Triticale<br />

x x x x R 100 %<br />

Nouzilly<br />

Prairie (RGH + TV + TB + TI) - Maïs<br />

Rés0Pest<br />

Non ensilage - Blé tendre H - Triticale +<br />

Nouzilly<br />

Pois - Tournesol<br />

x x x x R 100 %<br />

Grignon<br />

Rés0Pest<br />

Féverole P- Blé tendre H - Chanvre<br />

Non<br />

Grignon<br />

industriel - Triticale - Maïs<br />

x x x x R 100 %<br />

1 y compris produits de biocontrôle<br />

2 E – Efficience, S – Substitution, R – Reconception<br />

3 hors produits répertoriés en tant que moyens biologiques ou stimulateurs des Défenses Naturelles, dans l’Index Phytosanitaire<br />

ACTA.<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

Rés0pest est affilié au RMT Systèmes de Culture innovants pour la description des systèmes testés et la synthèse annuelle.<br />

De plus Rés0pest utilise les outils et méthodes du RMT et participe ainsi à leur amélioration.<br />

Il est aussi en relation étroite avec l’Institut LaSalle Beauvais qui conduit le projet DEPHY EXPE Ecophyto Sca0Pest, essai<br />

système de culture agroforestier « zéro pesticides ».<br />

Un travail est également en cours avec le projet PSPE Ecophyto CASIMIR pour la mise au point de protocoles spécifiques<br />

pour caractériser les pressions biotiques et les régulations biologiques.<br />

Pour en savoir ,<br />

consultez les fiches SITE<br />

et les fiches SYSTEME<br />

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l’écologie, avec l’appui financier de<br />

l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses<br />

attribués au financement du plan ECOPHYTO.<br />

79


PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Grandes Cultures<br />

SCA0pest : Système de Culture Agroforestier "zéro<br />

pesticide" en Grande Culture<br />

Organisme chef de file : Lasalle Beauvais<br />

Chef de projet : David GRANDGIRARD<br />

(david.grandgirard@lasalle-beauvais.fr)<br />

Période : 2013-2018<br />

Présentation du projet<br />

Localisation des sites<br />

Nombre de sites EXPE : 1<br />

en établissement<br />

d’enseignement agricole : 1<br />

> Enjeux<br />

Le projet vise à tester la faisabilité d’un système de culture essentiellement<br />

de type SCOP sans pesticides, en conditions de sol (très) limitantes, mais<br />

potentiellement aidé par une matrice agroforestière de lignes d’arbres<br />

intraparcellaires pouvant rendre plus résilient le système.<br />

Le défi à relever est celui de parvenir à un niveau de performances agrienvironnementales<br />

et sociales acceptables et économiques viable.<br />

> Objectifs<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 1<br />

SCOP<br />

AGROOF<br />

INRA<br />

Les Partenaires :<br />

CRA Picardie<br />

SCIC Ferme<br />

du Futur<br />

- Disposer de références agrotechniques et économiques ultimes en<br />

milieu limitant sans utilisation de pesticides,<br />

- Parvenir à optimiser tant les services écosystémiques inhérents à<br />

l’agroforesterie que les principes de la lutte intégrée des systèmes de<br />

cultures sans pesticides,<br />

- Maintenir une marge semi-nette moyenne identique à l’hectare,<br />

- Accroître les sources alternatives de revenus à l’hectare (valorisation<br />

plante entière et chimie verte, empreinte Carbone, autosuffisance<br />

alimentaire atelier laitier).<br />

> Résumé<br />

Le projet met en présence arbres agroforestiers, sols caillouteux superficiels<br />

et obligations de marges maintenues. De fait, l’expertise requise est très<br />

transversale – les dires d’experts comme l’apprentissage agrotechnique sont<br />

omniprésents. Que ce soit dans l’évaluation multicritère des performances a<br />

priori, comme a posteriori du système de culture de nombreux outils<br />

d’évaluation doivent être mobilisés, de nombreux compartiments étudiés :<br />

pressions bioagresseurs, séquestration carbone arborée, dynamique<br />

spatiotemporelle des auxiliaires de cultures, fonctionnement des couverts,<br />

etc. L’objectif est de disposer à terme de l’ensemble des mesures permettant<br />

de statuer des bénéfices comme des limites du système de culture testé.<br />

Pour cela, 6 parcelles de 0.5 ha, accueillant chacune un des 8 termes de la<br />

rotation culturale, sont suivies très régulièrement par des personnels dédiés,<br />

mais aussi par des élèves ingénieurs en agronomie, écologie, de LaSalle<br />

Beauvais comme d’ailleurs mais aussi par des praticiens agricoles et<br />

agriculteurs.<br />

80


Le mot du chef de projet<br />

« En 2011, lorsque nous avons pu échanger avec des collègues des unités expérimentales INRA, nous nous sommes<br />

rendus compte que les conditions d’expérimentation retenues pour tester des systèmes de culture étaient souvent<br />

« favorables » ou pour le moins peu contraignantes. A ce moment-là, nous venions en Région Picardie de finaliser le<br />

projet de Biorafinerie du Futur (P.I.V.E.R.T.) au sein duquel LaSalle Beauvais défendait les idées de système de<br />

culture aux performances agri-environnementales majorées, démontrant d’empreintes Carbone réduites à même<br />

d’assurer une partie des objectifs de réduction que s’est fixée la filière Biorafinerie ! Et en ce sens nous avions dès<br />

2009 mis en place une parcelle agroforestière de 34 ha, sur 7 sols différents accueillant de nombreuses essences et<br />

qui peut héberger des systèmes multiples, innovants, propres à démontrer des performances de l’agroécologie.<br />

Alors quand, avec la SCOP Agroof (bureau d'étude spécialisé dans la formation et le développement des pratiques<br />

agroforestières) dont nous hébergeons l’antenne Nord à LaSalle et l’INRA UMR SYSTEM, nous nous sommes rendus<br />

compte de l’opportunité qu’était l’appel à projets DEPHY Ecophyto EXPE… nous avons tenté le coup : sols<br />

superficiels, IFT = 0, empreinte Carbone réduite de 75 %, autonomie alimentaire de l’exploitation accrue, facilitation<br />

écologique de la lutte intégrée par les lignes d’arbres, ascenseur hydraulique… quel défi ! »<br />

Leviers et objectifs des systèmes DEPHY<br />

SITE<br />

Lasalle<br />

Beauvais<br />

SYSTEME<br />

DEPHY<br />

Sca0Pest<br />

AGRICULTURE<br />

BIOLOGIQUE<br />

Non<br />

1 y compris produits de biocontrôle<br />

2 E – Efficience, S – Substitution, R – Reconception<br />

ESPECES<br />

DU<br />

SYSTEME<br />

DE CULTURE<br />

Tournesol associé - Luzerne –<br />

Blé H - Colza associé - Orge P -<br />

Féverole H - Blé H<br />

Contrôle cultural<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique 1<br />

LEVIERS<br />

Lutte chimique<br />

Lutte physique<br />

Stratégie<br />

globale<br />

E-S-R 2<br />

OBJECTIF<br />

Réduction<br />

d'IFT<br />

du SDC<br />

x x x x SR 100 %<br />

Le pourcentage de réduction d’IFT est calculé par rapport à la rotation triennale Colza H – Blé H – Orge H conduite<br />

historiquement et conventionnellement sur la parcelle agroforestière.<br />

Aucun pesticide n’est utilisé dans le système de culture testé, mais ce dernier ne s’inscrit pas dans le cadre de l’agriculture<br />

biologique, l’utilisation des engrais chimiques étant autorisée.<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

Le projet SCA0pest est en lien avec le projet DEPHY EXPE Res0pest conduit par l’INRA, qui vise également l’utilisation du<br />

« zéro pesticides » dans un réseau expérimental de systèmes en grande culture et polyculture-élevage.<br />

Par ailleurs, plusieurs partenaires du projet sont aussi engagés dans le RMT AgroforesterieS.<br />

Pour en savoir<br />

, consultez les fiches SITE et les fiches SYSTEME<br />

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l’écologie, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des<br />

milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.<br />

81


PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Grandes Cultures<br />

SGC Bretagne : Expérimenter et évaluer des Systèmes<br />

« Grandes Cultures » économes en intrants (de l’intégré au<br />

biologique) en Bretagne<br />

Organisme chef de file : Chambre Régionale d’Agriculture Bretagne<br />

Chef de projet : Jean Luc GITEAU<br />

(jean-luc.giteau@bretagne.chambagri.fr)<br />

Période : 2013-2018<br />

Localisation des sites<br />

Présentation du projet<br />

Nombre de sites EXPE : 2<br />

en station expérimentale : 2<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 5<br />

dont en Agriculture Biologique : 1<br />

Arvalis<br />

RMT SdCi<br />

INRA<br />

Agrocampus<br />

Ouest<br />

FD Ceta 35<br />

Les Partenaires :<br />

Commission<br />

Agronomie Ecophyto<br />

Bretagne<br />

Réseau fermes<br />

Dephy<br />

Initiative Bio<br />

Bretagne<br />

Terres Inovia<br />

ESA Angers<br />

Lycée Bréhoulou<br />

(Fouesnant)<br />

Réseau Surveillance<br />

Biologique<br />

Territoire<br />

> Enjeux<br />

La Bretagne se caractérise comme une zone d’élevage marquée par des<br />

préoccupations sur les nitrates et le phosphore, avec lesquelles il est<br />

nécessaire de composer pour construire des systèmes de culture économes<br />

en produits phytosanitaires. Par ailleurs, le climat océanique breton et le<br />

bocage amènent des questions respectivement sur la maîtrise des maladies<br />

(céréales) et la maîtrise des adventices en bordure de champs.<br />

> Objectifs<br />

- réduire le recours aux produits phytosanitaires<br />

- préserver la qualité des milieux vis à vis des principaux polluants (azote,<br />

phosphore, produits phytosanitaires) et la fertilité des sols<br />

- conserver voire améliorer la rentabilité des systèmes de culture actuels<br />

ou historiques (référence agriculteurs)<br />

- conserver voire améliorer l’efficacité du travail de l'agriculteur (temps de<br />

travail au champ)<br />

> Résumé<br />

Deux systèmes de culture intégrés et un système biologique ont été mis en<br />

place en Bretagne, sur les stations expérimentales de Crécom (St Nicolas du<br />

Pélèm, 22) et de Kerguéhennec (Bignan, 56). Ils permettent de tester et<br />

évaluer la complémentarité de différentes stratégies et leviers d’action<br />

(durée des rotations, labour vs. non labour, faux semis vs. étouffement,<br />

variétés pures ou en mélange, lutte biologique,…) choisis comme alternatives<br />

aux intrants (produits phytosanitaires et engrais minéraux).<br />

Parallèlement, des expérimentations sont conduites pour optimiser ces<br />

systèmes. Elles portent sur i) les variétés de blé en conduite bas intrants et<br />

biologique, ii) les OAD pour déclencher les interventions fongiques, iii) les<br />

modes de gestion des bordures de champs visant à limiter la prolifération des<br />

adventices dans les parcelles d’une part, et favoriser la lutte biologique<br />

d’autre part (révision des seuils d’intervention contre les pucerons en tenant<br />

compte des auxiliaires, sans pénaliser le rendement des cultures).<br />

82


Le mot du chef de projet<br />

« Le projet s’est construit en 2011/2012, en collaboration avec différentes structures de recherche, développement<br />

et formation bretonnes. Ce partenariat est historique. Il s’est élargi au regard des thématiques abordées (biodiversité<br />

et auxiliaires). Ce projet se veut complémentaire au projet DEPHY Lait Ouest piloté par l’IDELE, qui a démarré un an<br />

plus tôt, par le fait que les systèmes de culture testés dans notre projet SGC Bretagne sont représentatifs des<br />

grandes cultures ou systèmes d’élevage hors sol, c’est à dire sans prairie. Par ailleurs, la mixité des systèmes de<br />

culture dits intégrés et biologiques nous permet d’extrémiser l’évaluation des différents leviers.<br />

Ce projet s’appuie sur des dispositifs mis en place dans nos stations expérimentales, ce qui nous donne plus de<br />

souplesse dans la mise en œuvre des règles de décision choisies par les expérimentateurs, en lien avec les<br />

partenaires du projet. »<br />

Leviers et objectifs des systèmes DEPHY<br />

SITE<br />

SYSTEME<br />

DEPHY<br />

AGRICULTURE<br />

BIOLOGIQUE<br />

ESPECES<br />

DU<br />

SYSTEME<br />

DE CULTURE<br />

Contrôle cultural<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique 1<br />

LEVIERS<br />

Lutte chimique<br />

Lutte physique<br />

Stratégie<br />

globale<br />

E-S-R 2<br />

OBJECTIF<br />

Réduction<br />

d'IFT<br />

du SDC<br />

Crécom<br />

SdC Fumier<br />

x x x x x SR 50 %<br />

Maïs grain - Blé - Colza -<br />

SdC Lisier Non<br />

x x x x x SR 50 %<br />

Triticale<br />

SdC Mixte x x x x x SR 50 %<br />

SdCi<br />

Non<br />

Maïs grain - Blé - Féverole P<br />

- Blé - Colza - Triticale<br />

x x x x SR 50 %<br />

Kerguéhennec<br />

Féverole P - Triticale - Maïs<br />

SdC bio Oui grain - Blé+Féverole - x x x SR 100 %<br />

Sarrazin - Triticale+Pois<br />

1<br />

y compris produits de biocontrôle<br />

2<br />

E – Efficience, S – Substitution, R – Reconception<br />

L’objectif de réduction d’IFT est exprimé par rapport à la référence régionale.<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

Ce projet est conduit en lien étroit avec le RMT « Systèmes de Culture innovants » et les réseaux de fermes DEPHY bretons.<br />

Des échanges sont initiés avec les projets DEPHY EXPE BREIZLEG et Res0Pest.<br />

Les systèmes testés servent également de support à un projet régional intitulé « Systèmes Très Basses Fuites d’Azote »<br />

compte-tenu des enjeux à prendre en compte localement, et au projet InnovAB piloté par l’ITAB.<br />

Pour en savoir<br />

, consultez les fiches SITE et les fiches SYSTEME<br />

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l’écologie, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des<br />

milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.<br />

83


PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Grandes Cultures<br />

System-Eco-Puissance4 : Evaluation multicritère et<br />

modélisation quantitative de systèmes à faible usage de<br />

pesticides en réseau multi-sites<br />

Organisme chef de file : Inra Dijon<br />

Chef de projet : Nicolas MUNIER-JOLAIN<br />

(nicolas.munier-jolain@dijon.inra.fr)<br />

Période : 2012-2017<br />

Localisation des sites<br />

Présentation du projet<br />

Nombre de sites EXPE : 4<br />

en station expérimentale : 3<br />

en établissement<br />

d’enseignement agricole : 1<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 19<br />

Les Partenaires :<br />

> Enjeux<br />

Ce projet a pour ambition d’expérimenter des systèmes en rupture forte, en<br />

particulier pour la gestion des adventices. L’étude des bénéfices<br />

environnementaux associés à la baisse d’usage de pesticides fait l’objet<br />

d’une attention particulière. Pour cela, trois des sites ont été équipés pour la<br />

mesure au champ des transferts de pesticides vers les eaux de percolation.<br />

Les milieux d’étude choisis sont contrastés afin d’explorer le lien entre<br />

stratégies de gestion multi-performantes et contexte environnemental.<br />

> Objectifs<br />

- Evaluer les performances de 19 prototypes à faible usage de pesticide,<br />

- Mesurer et évaluer par modélisation les transferts verticaux de<br />

pesticides,<br />

- Evaluer d’éventuels antagonismes entre indicateurs de durabilité,<br />

- Identifier les stratégies multi-performantes dans des contextes<br />

contrastés,<br />

- Transmettre et participer à l’animation du plan ECOPHYTO.<br />

> Résumé<br />

Les expérimentations sont conduites sur quatre sites, représentatifs de trois<br />

contextes pédo-climatiques très contrastées, avec une diversification des<br />

productions de base (céréales, maïs, betterave) :<br />

- en zone Sud (Toulouse) : au Domaine de Lamothe, ce sont des systèmes<br />

à base de maïs, pour la plupart d’entre eux en monoculture, qui sont<br />

testés. L’introduction de couverts associés de plantes de service et<br />

l’utilisation de la technique ‘strip-till’ figurent parmi les solutions<br />

innovantes testées. Le site d’Auzeville est, quant à lui, dans une<br />

démarche de recherche d’une diversification maximale de la rotation<br />

(cultures intermédiaires, mélanges d’espèces).<br />

- en zone Nord (Picardie) : une synergie entre différentes catégories de<br />

leviers (contrôle génétique et cultural, lutte physique) est recherchée.<br />

- en zone intermédiaire (Bourgogne) : plusieurs combinaisons de leviers<br />

alternatifs aux pesticides sont testées, avec en autres la diversification<br />

par l’introduction de cultures de printemps.<br />

84


Le mot du chef de projet<br />

« Dès aujourd’hui certaines solutions innovantes explorées par le projet apportent des résultats satisfaisants,<br />

alors que pour d’autres plus de temps s’avère nécessaire. Au Domaine de Lamothe, certains prototypes en<br />

monoculture permettent de concilier faible usage de pesticides et bonne performance économique. A Auzeville, de<br />

très faibles IFT sont obtenus, mais la maîtrise de la flore adventice à long terme et la performance économique<br />

restent à vérifier. A Estrées-Mons, le climat humide rend la maîtrise de la flore adventice délicate et les solutions<br />

testées à faible niveau d’herbicides ne sont pas encore satisfaisantes. Enfin, à Dijon, l’introduction de cultures de<br />

printemps tend à réduire la productivité, ce qui du point de vue économique n’est que partiellement compensé par la<br />

baisse des charges.<br />

Les 4 sites participent à la dynamique ECOPHYTO, avec l’accueil de groupes d’agriculteurs, conseillers et étudiants. »<br />

Leviers et objectifs des systèmes DEPHY<br />

SITE<br />

Toulouse-<br />

Lamothe<br />

Dijon-<br />

Epoisses<br />

Toulouse-<br />

Auzeville<br />

SYSTEME<br />

DEPHY<br />

AGRICULTURE<br />

BIOLOGIQUE<br />

ESPECES<br />

DU<br />

SYSTEME<br />

DE CULTURE<br />

85<br />

Contrôle cultural<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique 1<br />

LEVIERS<br />

Lutte chimique<br />

Lutte physique<br />

Stratégie<br />

globale<br />

E-S-R 2<br />

OBJECTIF<br />

Réduction<br />

d'IFT<br />

du SDC<br />

MM-LI<br />

x x x R 50 %<br />

Monoculture "low input"<br />

MM-CT<br />

Maïs<br />

x x x S 10 %<br />

Monoculture semis direct<br />

MM-Still<br />

Monoculture strip-till Non<br />

x x x R 10 %<br />

RC<br />

Rotation courte Maïs - Orge - Soja - Blé tendre x x x x R 70 %<br />

MM-CT compost<br />

Monoculture semis direct Maïs x x x S 10 %<br />

Semis Direct Sous<br />

Couvert (S2)<br />

Colza - Blé - Orge P - Soja -<br />

Triticale+Féverole<br />

x x x R 30 %<br />

PI sans désherbage<br />

Colza - Triticale - Soja - Blé - Orge P -<br />

x x x x R 50 %<br />

mécanique (S3)<br />

Triticale+Féverole<br />

Non<br />

PI avec désherbage<br />

Colza - Blé - Soja - Orge P -<br />

x x x x x R 50 %<br />

mécanique (S4)<br />

Triticale+Féverole<br />

Sans herbicide (S5)<br />

Colza - Triticale - Orge P - Tournesol -<br />

Blé - Luzerne<br />

x x x x R 80 %<br />

Rotation PI<br />

x x x x R 50 %<br />

Sorgho - Tournesol - Blé dur<br />

Rotation PI-CI x x x x R 50 %<br />

Rotation TBI<br />

x x x x R 80 %<br />

Non Tournesol - Féverole H - Blé dur<br />

Rotation TBI-CI x x x x R 80 %<br />

Rotation AE<br />

Tournesol+Soja - Blé dur+Pois - Blé x x x x R 100 %<br />

Rotation AE-CI tendre+Féverole<br />

x x x x R 100 %<br />

SCOP Ecophyto1<br />

INRA - SCOP Ecophyto2<br />

Estrées- Betteravier<br />

Mons Ecophyto1<br />

Betteravier<br />

Ecophyto2<br />

1 y compris produits de biocontrôle<br />

Non<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

Colza - Maïs - Blé - Pois P - Orge P x x x x R 50 %<br />

Colza + légumineuse - Blé + trèfle -<br />

Maïs - Blé - Lin P - Orge P + Pois P<br />

x x x x R 70 %<br />

Betterave - Blé - Pois P - Colza - Orge P x x x x R 50 %<br />

Betterave - Blé - Colza - Luzerne x x x x R 70 %<br />

2 E – Efficience, S – Substitution, R – Reconception<br />

System-ECO 4 est coordonné avec le projet ECOPEST (INRA), qui vise à paramétrer et évaluer des modèles de transfert de<br />

pesticides dans l’environnement, développant ainsi de nouveaux outils d’évaluation des impacts environnementaux des<br />

traitements phytosanitaires. Deux des sites System-ECO 4 accueillent aussi des parcelles du projet DEPHY EXPE Res0Pest.<br />

Pour en savoir ,<br />

consultez les fiches SITE<br />

et les fiches SYSTEME<br />

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l’écologie, avec l’appui financier de<br />

l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses<br />

attribués au financement du plan ECOPHYTO.


VERtiCAL : Vergers et cultures associées en systèmes<br />

agroforestiers<br />

Organisme chef de file : Chambre d’Agriculture de la Drôme<br />

Chefs de projet : Laurie CASTEL (lcastel@drome.chambagri.fr)<br />

Bertrand CHAREYRON (b.chareyron@drome.chambagri.fr)<br />

Arboriculture Légumes Grandes Cultures<br />

PROJET EXPE<br />

à la recherche de systèmes très économes en phytosanitaires<br />

Période : 2013-2018<br />

Localisation des sites<br />

Présentation du projet<br />

Nombre de sites EXPE : 2<br />

en station expérimentale : 2<br />

Nombre de systèmes DEPHY<br />

économes en pesticides : 2<br />

dont en Agriculture Biologique : 2<br />

INRA<br />

GRAB<br />

Arvalis-Institut<br />

du végétal<br />

Terres Inovia<br />

CTIFL<br />

Les Partenaires :<br />

Bio de<br />

Provence<br />

SEFRA<br />

AGFEE<br />

ITAB<br />

LPO Drôme<br />

CA Vaucluse<br />

> Enjeux<br />

Le projet VERtiCAL fait l’hypothèse que la diversification agroforestière<br />

permet de favoriser la régulation naturelle des bio-agresseurs et d'améliorer<br />

la fertilité des sols tout en optimisant la productivité du système.<br />

L'association d'arbres fruitiers et de cultures est aujourd'hui peu étudiée, et<br />

pourtant de nombreux enjeux sanitaires existent, particulièrement en<br />

arboriculture. C'est donc un challenge pour l'expérimentation.<br />

> Objectifs<br />

L’objectif du projet est de concevoir et d’évaluer les performances de<br />

systèmes de production associant des arbres fruitiers, des cultures assolées<br />

et des infrastructures agroécologiques en agriculture biologique, recherchant<br />

un compromis entre :<br />

- l'augmentation de la biodiversité, la régulation naturelle des ravageurs<br />

et la diminution des maladies (dilution et effet barrière recherchés),<br />

- le recours limité aux intrants phytosanitaires et aux fertilisants,<br />

- une fertilité des sols satisfaisante,<br />

- l’amélioration de la production et des résultats économiques,<br />

- la maîtrise du temps de travail.<br />

> Résumé<br />

Le projet a été développé sur deux sites pilotes, avec présence chaque année<br />

de toutes les cultures : la Plate-forme TAB (Drôme) et la Durette (Vaucluse).<br />

Le premier site accueille différents systèmes de culture arbo/grandes<br />

cultures/semences/ppam inspirés de l’agroforesterie sur 6 ha, pilotés par la<br />

Ferme expérimentale d’Etoile-sur-Rhône, tandis que le second est à l’échelle<br />

d’une ferme pilote diversifiée sur 5 ha.<br />

Cette complémentarité d’échelle est valorisée au travers des 3 thématiques<br />

de travail du projet :<br />

1) Co-conception de systèmes associés : des méthodes et des outils de<br />

co-conception ont été développés et testés pour concevoir des systèmes<br />

« en rupture » à plusieurs strates, en fonction de leurs objectifs et<br />

contraintes ;<br />

2) Expérimentation et production de références sur les systèmes<br />

associés, à partir d’un état zéro : production, sol, bio-agresseurs, résultats<br />

économiques, utilisation des intrants, services rendus de bio-régulation ;<br />

3) Evaluation multi-critères des performances des systèmes.<br />

Adaptation de méthodes existantes pour l’évaluation des performances de<br />

ces systèmes diversifiés.<br />

86


Le mot du chef de projet<br />

« Depuis 2011, les sites de la Plate-forme TAB et de la Durette avaient engagé en parallèle une réflexion sur l’intérêt<br />

d’associer les espèces sur une même parcelle pour de plus grandes performances. Un rapprochement s’est opéré<br />

grâce à Ecophyto, afin d’unir les forces pour traiter de cette même innovation qu’est l’agroforesterie fruitière.<br />

Deux équipes projet et une cellule de coordination ont été constituées. Cette dernière est pilotée par la CA26, le<br />

GRAB et l’ITAB. Les équipes projets expérimentateurs-agriculteurs-chercheurs sont constituées de partenaires dont<br />

les compétences multi-filières, scientifiques, techniques et naturalistes, permettent d’appréhender la question<br />

complexe du pilotage et de l’évaluation des systèmes associés.<br />

Les deux sites poursuivent les mêmes objectifs dans un contexte différent. Sur la ferme pilote de la Durette, la<br />

finalité est l’installation d’agriculteurs pour évaluer les performances de la ferme dont les productions sont<br />

diversifiées et destinées aux circuits courts, avec l’intervention de chercheurs pour les suivis. Sur la Plate-forme<br />

TAB, l’expérimentation est menée par des instituts techniques, spécialisés dans différents domaines et dont les<br />

expertises sont croisées.<br />

Pas simple de concilier ces deux approches ! Pourtant l’intérêt de suivre ces deux sites se traduit dans l’analyse<br />

transversale des méthodes de co-conception, de pilotage et d’évaluation des systèmes.<br />

Le projet n’en est qu’à ses débuts. Le premier arbre a été planté en janvier 2013 sur la Plate-forme TAB, la ferme de<br />

la Durette n’est pas encore intégralement en place (maraîchage lancé en 2016). Une nouvelle phase de conception<br />

a débuté sur la Plate-forme TAB, les arbres fruitiers entrent en production en 2015… A suivre ! »<br />

Leviers et objectifs< des systèmes DEPHY<br />

SITE<br />

SYSTEME<br />

DEPHY<br />

Plate-forme TAB Pêchers-<br />

Gdes cultures<br />

Domaine de la<br />

Durette<br />

La Durette<br />

AGRICULTURE<br />

BIOLOGIQUE<br />

Oui<br />

Oui<br />

1 y compris produits de biocontrôle<br />

2 E – Efficience, S – Substitution, R – Reconception<br />

ESPECES<br />

DU<br />

SYSTEME<br />

DE CULTURE<br />

Pêcher - Soja - Maïs<br />

semence - Féverole H -<br />

Colza - Blé tendre<br />

Fruits (rosacées, autres<br />

espèces…), légumes et<br />

poules<br />

Contrôle cultural<br />

Contrôle génétique<br />

Lutte biologique 1<br />

LEVIERS<br />

Lutte biotechnique<br />

Lutte chimique<br />

Lutte physique<br />

Stratégie<br />

globale<br />

E-S-R 2<br />

OBJECTIF<br />

Réduction<br />

d'IFT<br />

du SDC<br />

x x x x x R 50 %<br />

x x x x x R 50 %<br />

Interactions avec d’autres projets<br />

Le projet VERtiCAL est en lien avec plusieurs réseaux DEPHY FERME de PACA et Rhône-Alpes, notamment le réseau FERME<br />

grandes cultures semences ou pêchers. Il est inscrit dans les RMT Agroforesteries, Biodiversité et Systèmes de Culture<br />

innovants. Plus particulièrement, la Plate-forme TAB est un des sites pilotes du projet Casdar SMART qui étudie les<br />

systèmes en agroforesterie fruitière et un des sites du réseau AB DEPHY et InnovAB en grandes cultures bio.<br />

Pour en savoir<br />

, consultez les fiches SITE et les fiches SYSTEME<br />

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l’écologie, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des<br />

milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.<br />

87


Coordination de la rédaction du document<br />

Emeric EMONET, Marie ROUGIER, Emeric PILLET, Cellule d’Animation Nationale<br />

Avec la contribution de<br />

Chefs de projet EXPE<br />

Cellule d’animation nationale<br />

Fabrice ALLIER, ITSAP<br />

Virginie BRUN<br />

Jean Michel BOUCHIE, Axéréal<br />

Nicolas CHARTIER<br />

Stéphane CADOUX, Terres Inovia<br />

Cathy ECKERT<br />

Laurie CASTEL, Chambre d’Agriculture 26<br />

Irène FELIX<br />

Vincent CELLIER, INRA<br />

Benjamin FOUILLY<br />

Bertrand CHAREYRON, Chambre d’Agriculture 26 Olivier HIRSCHLER<br />

Laurence FONTAINE, ITAB<br />

Nicolas MUNIER JOLAIN<br />

Sylvain FORAY, IDELE<br />

Jean-Louis SAGNES<br />

Michaël GELOEN, Chambre d’Agriculture 58<br />

Philippe TRESCH<br />

Jean Luc GITEAU, Chambre régionale d’Agriculture Bretagne<br />

David GRANDGIRARD, Lasalle Beauvais<br />

Patrice HALAMA, Isa Lille<br />

Jean Louis KELEMEN, EPLEFPA de Guadeloupe<br />

Nathael LECLECH, Chambre régionale d‘Agriculture d'Alsace Champagne Ardennes Lorraine<br />

Alizé MANSUY, eRcane<br />

Marie-Sophie PETIT, Chambre régionale d‘Agriculture Bourgogne Franche-Comté<br />

Bruno POTTIEZ, Chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais<br />

Anne SCHAUB, ARAA<br />

Jean Luc VERDIER, Arvalis-Institut du végétal<br />

Autres contributeurs<br />

Lionel ALLETTO, EI Purpan<br />

Pierre BENOIT, INRA<br />

Catherine BONNET, INRA<br />

Marion CASAGRANDE, ITAB<br />

Romain DAIRON, Agrosup Dijon<br />

Yoana FAURE, EPLEFPA de Guadeloupe<br />

Simon GIULIANO, EI Purpan<br />

Marine GOURRAT, ITSAP<br />

Eric JUSTES, INRA<br />

Laure MAMY, INRA<br />

Anaïs MILET, stage de fin d’étude AgroParis Tech<br />

Marjorie UBERTOSI, Agrosup Dijon<br />

Remerciements<br />

Aux responsables de sites expérimentaux et aux partenaires<br />

Crédits photos<br />

Couverture, Synthèse Grande Culture, Focus thématique, Fiches PROJET : Arvalis-Institut du végétal<br />

Réseau DEPHY – EXPE<br />

2<br />

Synthèse des résultats à mi-parcours des projets


CELLULE D’ANIMATION NATIONALE<br />

DEPHY ECOPHYTO<br />

Tél : 01 53 57 10 71<br />

cellule.dephy@apca.chambagri.fr<br />

Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture et le ministère en charge de l’environnement,<br />

avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de<br />

la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto

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