À 50 ANS…

week
end
MUSIQUE. Lacrim s’exprime sur son nouvel album « Force et honneur
». ADAPTATION. Après les films, les éditeurs de jeux vidéo
veulent les décliner en séries. TÉLÉVISION. Retrouvez tous les programmes
de la soirée. JEUX. A vos stylos : les mots fléchés et le sudoku
du week-end. Et toutes nos infos Entertainment sur www.20minutes.fr.
Vendredi 31 mars 2017
SÉANCES De nouveaux formats permettent de profiter différemment des salles obscures
Le cinéma renouvelle l’expérience
Vincent Julé
IMAX, HFR, ICE, 4DX… Derrière ces
termes barbares se cache l’avenir
du cinéma. Le vrai, celui en salle.
Avec la multiplication des écrans et
l’arrivée de nouveaux acteurs (Netflix
pour n’en citer qu’un), les exploitants,
mais également les réalisateurs, les
producteurs et les distributeurs,
cherchent à garder les spectateurs
dans les salles obscures, et donc à
faire plus que jamais de chaque séance
un spectacle. Alors que le Pathé La Villette
à Paris accueille la première salle
4DX, 20 Minutes fait le point sur les
nouveaux formats, technologies et
expériences de cinéma.
V 4DX, pour un ciné qui bouge.
Développée par une compagnie coréenne
depuis 2009, la 4DX rapproche
le cinéma de l’attraction. Mouvements
du siège, vibrations du dossier, chatouillement
des jambes, vent, brouillard,
eau, éclairs, bulles… Près d’une
vingtaine d’effets cherchent à plonger
le spectateur au cœur de l’action. Mieux
vaut agripper ses accoudoirs lorsque
King Kong sort de sa tanière dans Skull
Island ou que Vin Diesel donne un coup
d’accélérateur dans Fast and Furious 8.
Le dispositif est d’ailleurs tel qu’on a
moins l’impression d’être au cinéma
qu’à Disney ou au Futuroscope. Depuis
son ouverture début mars, la salle du
Pathé La Villette affiche complet à
toutes les séances. Alors qu’il faut tout
de même débourser 20 €. Cette semaine,
il est possible de voir Kong : Skull
Island, Ghost in the Shell et La Belle et la
Bête et son odeur de rose. Car si le 4DX
français n’a pas l’effet neige et l’air
chaud d’autres salles, il est équipé en
odorama.
V IMAX, pour des écrans vraiment
géants. Longtemps cantonné à la
Géode, au Futuroscope, au parc Vulcania,
etc., l’IMAX est en train, doucement
mais sûrement, de s’installer en
France. On compte actuellement moins
de dix salles de ce type en France, mais
les cinémas Gaumont-Pathé ont signé
un accord pour en ouvrir cinq nouvelles
d’ici 2018. Avec sa pellicule 70 mm
contre l’habituel 35 mm (mais on est
depuis passé à la technologie numérique
et à la projection laser), sa
meilleure clarté et netteté et ses écrans
géants (le plus grand est à Montpellier
avec 375 m²), l’IMAX tend à devenir le
format premium de référence. Mais, à
l’instar de la 3D, attention au vrai faux
IMAX et aux films gonflés en post-prod.
Seuls quatre blockbusters ont été tournés
– en partie – en IMAX : Transformers
2, Mission : Impossible 4, The Dark
Knight et The Dark Knight Rises. Le nouveau
Avengers : Infinity War sera le premier
film à l’être intégralement.
V HFR, pour beaucoup plus
d’images. Avec son nombre d’images
supérieur au 24 images par seconde
standard, le High Frame Rate (HFR)
renforce la fluidité, le réalisme, l’immersion,
ainsi que le confort pour la 3D.
Enfin, en théorie, car les réactions sont
très partagées en pratique, comme à
la sortie de la trilogie du « Hobbit » en
48 images/seconde. Pour certains, le
rendu rappelle celui d’un téléviseur
haute fréquence mal réglé, tandis que
d’autres l’encensent littéralement. La
démocratisation du format pourrait
venir – comme pour la 3D – de James
Cameron qui prépare les suites d’Avatar
en 60 images/seconde.
V LightVibes, pour un film dans
toute la salle. « IMAX, Dolby Vision,
4DX… Au lieu d’importer des formats
existants, je me suis dit qu’il fallait
créer le nôtre », annonce le directeur
général des cinémas CGR, Jocelyn
Bouyssy. C’est le concept ICE, en fait
une salle premium avec les dernières
avancées techniques (projection laser
4K, son Dolby Atmos) et des fauteuils
clubs inclinables pour le confort. La
vraie valeur ajoutée est la technologie
LightVibes développée par Philips et
pas si éloignée du Ambilight de ses
téléviseurs. Le film s’invite ainsi dans
la salle, en couleurs, via des panneaux
luminotextiles LED. Selon Jocelyn
Bouyssy, le résultat est bluffant, tellement
bluffant qu’il a convaincu Luc
Besson de sortir son nouveau film,
Valérian et la Cité des mille planètes, en
LightVibes en exclusivité mondiale
dans 21 salles CGR, dont huit ICE.
L’exploitant est d’ailleurs actuellement
à Las Vegas au salon CinemaCon
pour défendre son format, et devrait
en croiser d’autres, dont le ScreenX et
ses trois écrans. Et bientôt les films
dont vous êtes le héros ? W
West Coast Surfer / Moo / REX / Sipa