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OBSERVATEUR DE L’UE
CONSEIL NATIONAL: LA DE-
MANDE D’ADHÉSION À L’UE EST
SANS OBJET
Dans la dernière session
spéciale du Conseil national,
les représentants du
peuple ont adopté une
motion qui comporte les
points suivants:
1. Il faut exposer clairement
à l’UE que la Suisse
est un État indépendant de
l’UE. La Suisse ne veut pas
adhérer à l’UE ni par voie directe ni indirecte (112 oui
et 78 non)
2. La Suisse entretient avec l’UE des relations sur le
plan contractuel pour faciliter l’accès mutuel au marché.
Mais la Suisse n’est pas membre du marché intérieur
européen et elle n’a pas non plus l’intention
de le devenir (110 oui et 75 non)
3. La Suisse ne signe pas d’accords qui limitent sa souveraineté
en général, au niveau juridique ou dans les
faits. La Suisse ne peut ni ne va s’engager à reprendre
automatiquement le droit futur de l’UE dans des accords
bilatéraux actuels ou à venir et elle ne va pas
se soumettre à la juridiction de l’UE ou de l’EEE (97
oui et 91 non)
4. La demande d’adhésion de la Suisse à l’UE est considérée
comme sans objet (121 oui et 48 non)
Pour l’ASIN, une chose est certaine: nos politiciens
savent pertinemment que les citoyens ne veulent pas
d’une adhésion à l’UE. Dans une année électorale,
on ne trouvera donc guère de politicien qui défend
l’adhésion à l’UE. Le jour après les élections, on verra
quels sont les politiciens qui rejettent effectivement
l’adhésion insidieuse à l’UE. Leur nombre sera sans
doute nettement moins grand qu’avant les élections!
ASSISTERONS-NOUS L’ANNÉE
PROCHAINE À UN «BREXIT»?
«La Grande-Bretagne
a organisé des élections.
Oh combien!
Le nouveau/ancien
Premier ministre David
Cameron a maintenant
l’opportunité de
tenir sa promesse électorale:
les Britanniques
pourront tous décider
si leur pays doit rester dans l’UE ou non. En 2016
déjà, la votation populaire est à l’ordre du jour. Ce
mot est si beau et tellement démocratique qu’on ne le
répétera jamais assez: «votation populaire» – un peuple
entier est en droit de décider d’une question de
principe d’une importance existentielle.»
[focus.de, 13.05.2015]
Il est toutefois douteux que la Grande-Bretagne tourne
effectivement le dos à l’UE. David Cameron est lui-même
contre une sortie de l’UE. Une sortie de la Grande-Bretagne
de l’UE comporte également une dimension
explosive sur le plan de la politique intérieure, car
elle relancerait sans doute la sécession de l’Écosse de
l’Angleterre. Mais la discussion autour du référendum
prouve surtout ceci: après plus de 40 ans d’adhésion,
le scepticisme des Britanniques face à l’UE est plus fort
que jamais, et cela en dépit des nombreuses réglementations
d’exception (pas de participation à l’union
monétaire, à Schengen/Dublin, remboursement des
paiements…). Cela montre clairement que l’UE est un
projet d’élite très éloigné des besoins des citoyens.
ACCORDS BILATÉRAUX: LES JEU-
NES SE MONTRENT PLUTÔT CRI-
TIQUES
Les citoyens suisses considèrent en majorité que les
accords bilatéraux de la Suisse avec l’UE comportent
des avantages. Mais les Romands et les Tessinois les
jugent moins favorables que les Suisses alémaniques.
En dehors de l’évaluation dans l’ensemble plutôt positive
des accords bilatéraux, on remarque les différences
existant entre les régions linguistiques. Les Tessinois
sont les plus sceptiques face à ces accords: ce
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