2017 PDF 4 IMPRIMEUR

Epilogue
Mes recherches sur ta famille ont duré plusieurs années. De
nombreuses cartes postales ont été envoyées par tes sœurs, tes
tantes, tes oncles, tes cousins et cousines que nous n’avons jamais
rencontrés. Mes recherches ont donné vie à toutes ces personnes.
Dans cette correspondance j’ai découvert aussi tes amitiés de
jeunesse et tes amis de toujours. Avec tendresse, j’ai suivi ta
rencontre avec Marcelle, celle qui devint ton épouse et ma grandmère.
J’ai suivi avec ces cartes postales ton chemin de vie de 1912 à
1924. Parti du Puy-en-Velay, tu es allé en Bretagne comme
apprenti marin en 1912, à l’âge de 15 ans. Tu as découvert la ville
de Lyon en y travaillant dès 1914, à 17 ans. Puis ton chemin t’a
mené de Lyon à Grenoble en 1916, pour rejoindre ton régiment. Tu
as 19 ans. Ce voyage, à dire vrai, tu l’entreprends en montrant très
peu d’attachement à la vie militaire obligatoire en ces années de
guerre mondiale. Tu pars vers le Front italien, en novembre 1917.
Ce chemin est raconté jour après jour dans le Journal de Campagne
de ton Régiment, le 1er Régiment d’Artillerie de Montagne. J’ai pu
le lire sur le site de “Mémoire des Hommes”. Tu es allé avec tes
camarades de régiment vers l’Italie en passant à pied les Alpes et
en continuant en train. (Voir Carte d’orientation géographique – Le
Chemin de Paul Gerbier).
Avant, je ne connaissais de toi que des photos et ce que nous
ont transmis oralement notre grand-mère et notre mère. A la
lecture des cartes postales que tu as reçues et de celles que tu as
envoyées à grand-mère, j’ai pu connaître une partie de notre
histoire familiale.
Ces cartes postales sont devenues pour moi la trame de ta vie
et les conserver en ce recueil est acte d’amour et nécessité.
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