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LA GAZETTE DE NICOLE 002

la gazette de la crème de la crème de la création visuelle du monde

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THE NEWS OF MADAME ESTEROLLE<br />

2<br />

N<br />

UMÉRO<br />

Nicole<br />

FRANK OMER EAN-PIERRE RUEL J.J. CROMER<br />

LORI FIELD MARIO MURUA NOVIADI ANGKASAPURA<br />

PATRICK PAUFERT ROMUALDAS PETRAUSKAS SCOTT G. BROOKS<br />

CHARLOTTE COCHELIN FATACCY JOSE MARIA GONZALEZ


2<br />

Fermons gaiement un<br />

Nicole<br />

NE RATEZ PAS<br />

CHAQUE NOUVEAU NUMÉRO<br />

<strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>GAZETTE</strong> <strong>DE</strong> <strong>NICOLE</strong>,<br />

SUIVEZ NOUS SUR<br />

https://issuu.com/nicoleesterolle/docs<br />

<strong>NICOLE</strong> VOUS DIT : « COCHEZ FOLLOW »! ;-)


e triste parenthèse !<br />

Je pense que la très longue parenthèse de<br />

stupeur et d’hébétude, ouverte par l’art qu’on<br />

dit « contemporain », ne va pas tarder à se<br />

fermer... Je crois que la véritable création<br />

d’aujourd’hui et vraiment contemporaine,<br />

va pouvoir enfin être révélée pour<br />

l’émerveillement visuel de tous.<br />

On en verra alors la splendeur, l’abondance,<br />

la diversité et tout ce que la délirante<br />

esthétique du Ministère et du grand marché<br />

spéculatif a tenté de nous dissimuler pendant<br />

si longtemps.<br />

On verra aussi l’avènement d’une vraie<br />

internationalité de l’art… vraie parce que<br />

nourrie de profonds enracinements dans les territoires, les pays, les régions,<br />

les cultures locales, la nécessité intérieure de chaque artiste…<br />

On va découvrir une réalité de l’art qui n’a rien à voir avec la conceptualoposturalité<br />

des produits formatés au « contemporain international » hors-sol, que<br />

la haute spéculation intellectuelle et financière nous a imposés au cours de cette<br />

longue et douloureuse parenthèse.<br />

J’aimerais que cette Gazette soit une préfiguration de ce que les magazines d’art<br />

vont bientôt nous donner à voir pour mériter le papier qu’ils utilisent et pour le<br />

plaisir de leurs lecteurs.<br />

J’aimerais que ce numéro 2, qui présente une dizaine d’artistes extraits des<br />

3500 tout autant étonnants et libres, qui figurent dans ma collection virtuelle, vous<br />

incite à me demander à nicole.esterolle@yahoo.fr de vous envoyer gratuitement<br />

par wefransfer les images des œuvres de ces milliers d’artistes inventifs et<br />

à fort tempérament, de toutes tendances et de tous pays, et qui, pour cela,<br />

représentent, selon moi, la réelle, vivante et joyeuse internationalité de l’art.<br />

BONNE ANNÉE À L’ART<br />

<strong>DE</strong> TOUS LES PAYS !<br />

Nicole Estérolle<br />

Et puis je vous suggère d’ aller faire un tour sur mon site www.schtroumpf-emergent.com


Franck Om<br />

http://franckomer.ultra-book.com/


Du divin relâchement<br />

des sphincters mentaux.<br />

Les paradoxes visuels qu’invente Franck Omer n’ont de sens que<br />

dans l’esprit de ceux que le sérieux du monde fatigue et qui n’ont pas<br />

peur de faire face aux monstres qui grouillent et dansent dans les<br />

profondeurs fertiles de leur inconscient. Car c’est à cette condition<br />

seule – sous l’effet de ce divin relâchement – que les histoires que<br />

ces toiles nous content pourront retrouver leur cohérence folle, leur<br />

délicieuse substance.<br />

« Je trouve, parfois, ma peinture désuète, innocente. J’ai l’impression<br />

de ne pas maitriser, de ne pas comprendre ce que je peins. Mais<br />

l’important n’est pas tant de comprendre ce qu’on fait que de parvenir<br />

à repousser la censure mentale, de réussir à s’exprimer. »<br />

Tel serait donc l’impossible pari qui sous-tend l’œuvre de ce moderne<br />

hiérophante : lâcher la clarté aveuglante du concept pour rejoindre<br />

l’éblouissement d’une création qui ignore jusqu’au sens même de<br />

ses démences. Et dans ce lâcher prise, dans ce décrochage de la<br />

conscience, réussir à retrouver, comme par enchantement, les<br />

linéaments d’un gai savoir visuel capable de toucher directement à<br />

l’âme. Car l’Image, dès lors qu’elle n’est plus seulement une collection<br />

de signes, mais un montage complexe de symboles, n’est pas<br />

seulement un langage<br />

parmi d’autres, mais la<br />

langue universelle par<br />

excellence.<br />

er<br />

Extrait d’un texte de<br />

Frédéric Baitinger paru<br />

dans Artension n° 122


J.J. Cromer


J’espère que je ne<br />

suis pas le dernier<br />

représentant d’une<br />

espèce d’oiseau<br />

chanteur en voie<br />

de disparition.<br />

Je vis dans une petite ferme des montagnes de la<br />

Virginie rurale. C’est une zone très conservatrice<br />

et religieuse. Mary, mon épouse, travaille comme<br />

avocate à but non lucratif pour aider les gens<br />

victimes des méfaits de l’extraction du charbon.<br />

J’ai essayé pour ma part de faire de l’art<br />

ouvertement politique et activiste, mais ça a échoué.<br />

Aussi, mon art bouge-t-il de manière ambiguë. Les<br />

questions sociales et politiques éclairent mon travail,<br />

mais c’est toujours une lumière crépusculaire,<br />

un peu oblique. Nous espérons que l’économie ici,<br />

longtemps basée principalement sur l’extraction des<br />

ressources naturelles, pourra évoluer vers quelque<br />

chose de plus durable et créatif et moins toxique.<br />

J’espère, que, dans ce contexte, mon travail est<br />

autre chose que le chant d’un petit oiseau en voie de<br />

disparition. »<br />

http://jjcromer.com/portfolio/2017.html


Jean-Pierre Ruel


Un<br />

moment<br />

sans peur.<br />

« Un moment sans peur » : c’est cette formule<br />

toute simple que Jean-Pierre Ruel avait trouvée<br />

et choisie pour intituler une de ses expositions…<br />

Comment en effet mieux définir cet état de<br />

plénitude tranquille qui caractérise ses peintures ?<br />

Pas d’inquiétude majeure, pas d’angoisse, pas<br />

d’épanchement facile d’un mal de vivre, rien de ce<br />

qui appartient à l’expressionnisme souffrant.<br />

Une douce incertitude cependant quant au sujet,<br />

mais acceptée sereinement comme telle :<br />

l’incertitude mystique d’un paysage de Corot, le<br />

peintre que , de toute l’histoire de l’art, Jean-<br />

Pierre Ruel aime le plus.<br />

L’incertitude paisible aussi de la pêche à la ligne,<br />

que, parmi toutes les choses offertes pour le<br />

plaisir profane de vivre, il préfère.<br />

L’incertitude de ce cheval qui est plus assurément<br />

« blanc » que cheval…<br />

Il y a comme la sourde religiosité de l’art roman<br />

dans cette somptueuse peinture.


Lori Field


Les<br />

merveilleux<br />

jardins de<br />

Lori<br />

« Je peins des histoires visuelles pour<br />

explorer les thèmes de la perte, de<br />

la renaissance, de l’identité, du déni,<br />

de l’aliénation, de la solitude, de la<br />

vulnérabilité humaine. »<br />

Cette peintre d’origine américaine,<br />

née en 1955 et vivant en Allemagne,<br />

sublime ses craintes dans le<br />

merveilleux pays d’Alice, de Bosh et<br />

d’Odilon Redon.<br />

On aimerait la voir exposer en France…<br />

https://www.facebook.com/lori.field.718


Mario Murua


Tropicalités<br />

réenchanteuses<br />

du monde<br />

Il faut dire que son imaginaire a été<br />

enrichi très tôt quand il accompagnait<br />

son papa, vendeur ambulant de colifichets<br />

dans les villages subtropicaux aux<br />

frontières du Brésil, Colombie, Paraguay<br />

et Chili. Ensuite, il a échappé de peu à<br />

Pinochet, pour venir en France en 74,<br />

parrainé par Matta qui lui a proposé<br />

d’exposer ses peintures à la galerie du<br />

Dragon… Mario a décliné l’offre parce<br />

qu’il trouvait que l’ambiance y était trop<br />

surréaliste.<br />

Il y a cinq ou six ans, il s’est fait offrir une<br />

concession pour chercher de l’émeraude<br />

en Colombie. Quatre mois parmi les<br />

garimpeiros où il fallait faire sa loi pour<br />

survivre… Mais bon, l’émeraude, c’est<br />

son truc… Comme les statues de l’Ile de<br />

Pâques. Aujourd’hui, il vit entre ses potes<br />

de l’«Atelier Oblik» à Paris et ceux du Chili<br />

où il expose et fait des livres illustrés<br />

pour enfants qui sont des best-sellers.<br />

Il y a vingt ans, il avait créé à Santiago,<br />

un atelier clandestin pour les enfants des<br />

rues, où ceux-ci faisaient des peintures<br />

qu’ils revendaient au hasard pour se faire<br />

un peu d’argent.<br />

http://mariomurua.com/about/


Noviadi<br />

Angkasapur


Patience et<br />

honnêteté<br />

Noviadi Angkasapura est né en 1979 et vit à<br />

Jakarta.<br />

En 2003, la veille de son 24 e anniversaire, il<br />

a rencontré une créature surnaturelle, qui<br />

lui a fait passer un message : celui de vivre<br />

honnêtement et patiemment.<br />

À propos de cette étrange créature,<br />

Angkasapura a dit : «C’était comme un rêve,<br />

mais je ne dormais pas à cet instant.<br />

Je me suis réveillé et je l’ai poursuivi,<br />

mais il s’éloigna, disparaissant ; alors mon<br />

frère a été surpris et m’a demandé « Est-ce<br />

que tu as rêvé ? » Je lui ai dit «non» , car<br />

cela semblait si réel ! J’ai vu la créature<br />

clairement, elle jeta une lettre, un message :<br />

1. Honnête, 2. patient.»<br />

a


Patrick Pa


Forte<br />

tempête<br />

en<br />

picturalité<br />

La peinture de Patrick Paufert est<br />

active, convulsive, prospective,<br />

énergique. Elle n’est pas<br />

« torturée », car c’est une peinture<br />

de lutte contre l’immobilisation et<br />

tout ce qui empêche d’aller au fond<br />

de soi et au fond de la peinture…<br />

avec tous les dangers que cela<br />

représente. Très forte houle ! Il<br />

faut bien s’agripper à chaque toile,<br />

comme on s’agrippe à la vie !<br />

ufert


Romualdas<br />

Petrauskas


La Lituanie<br />

vous salue<br />

bien !<br />

Voici une peinture<br />

ultra-peinte, robuste,<br />

anticapitaliste, antisoviétique et<br />

anticontemporaine à souhait…<br />

Même pas peur l’artiste !<br />

Une telle libération foutraque<br />

de l’imaginaire, c’est rare en<br />

Extrême-Occident. Séquelle de 70<br />

ans de soviétisme ? Pourquoi pas.<br />

Qu’en dire qui ne soit pas déjà<br />

bien énoncé dedans ? En tous cas,<br />

moi je dis Bravo l’Europe de l’Est !<br />

Continuez comme ça ! On a besoin<br />

de vos revigorants délires visuels.<br />

https://www.facebook.com/romualdas.<br />

petrauskas<br />

http://artodyssey1.blogspot.fr/2013/05/<br />

romualdas-petrauskas.html<br />

https://parbusart.deviantart.com/gallery/


Scott G. Brooks


De la lumière,<br />

du volume et<br />

de la texture<br />

Mon travail est une tentative de<br />

représenter la vie, pour faire partie de<br />

l’histoire et d’atteindre l’immortalité.<br />

Il est personnel et privé et fait preuve<br />

d’un grand entêtement à ne pas<br />

abandonner devant les risques de<br />

s’exposer ainsi.<br />

En utilisant un langage facile à<br />

comprendre, je raconte des histoires.<br />

Je tisse des figures, des symboles et des<br />

éléments pour créer un récit à partager<br />

avec un public.<br />

(Scott G. Brooks-extraits -2017)<br />

Scott G Brooks vit et travaille à Baltimore<br />

www.scottgbrooks.com/painting.html


2018 est une<br />

nouvelle année,<br />

en son temps<br />

1515 le fut aussi,<br />

c’est la vie.


Nicole pense que la parenthèse de l’art contemporain<br />

va bientôt se refermer, soit!<br />

Il y a tant et tant d’enjeux, de pouvoir et d’argent qui<br />

sont liés à ce monumental égarement institutionnel,<br />

que je me demande s’il ne va pas continuer à<br />

remuer sous perfusion encore un certain temps.<br />

Après l’art bourgeois, l’art des grands fonctionnaires<br />

qui pensent pour les autres, mais avoir un tableau<br />

excel à la place du cerveau n’aide pas beaucoup, et<br />

1515, Marignan<br />

la technocratie de l’art élitiste va s’accrocher à ses<br />

convictions qui lui confèrent tant de superbe et de<br />

pouvoir gabegitesque, bon c’est pas grave, qu’ils<br />

crèvent de leur suffisance de grands prêtres et<br />

occupons nous de ceux qui créent, qui vivent et qui<br />

aiment sans se soucier d’eux!<br />

Jean-Jacques Tachdjian


Charlotte<br />

Coupe Coupe


L’art au cutter<br />

Charlotte Cochelin Fataccy, est une jeune<br />

artiste originaire de Guyane qui taille son<br />

parcours dans l’art à la machette, sans<br />

concession, et avec grâce. Son matériau<br />

de prédilection est le ruban adhésif en<br />

polyuréthane teinté (que nous appellerons<br />

Scotch en souvenir de nos années M).<br />

Si une partie de sont travail se fait<br />

dans la rue où elle tague au scotch des<br />

formes d’onde grésillantes et des éclairs<br />

électriques, son travail d’atelier est à base<br />

de superpositions de bandes de scotch<br />

qu’elle agence patiemment pour, petit à petit,<br />

faire apparaitre des structures complexes<br />

de friches industrielles, de plateformes<br />

petroliéres, d’usines ou, en parfaite<br />

opposition, de portraits d’indiens ou de<br />

personnages locaux des tropiques.<br />

Charlotte vit et travaille désormais à Paris,<br />

où elle peaufine son art apparemment<br />

éphémère mais profondément enraciné<br />

dans un réel qui refuse radicalement toute<br />

uniformisation.


Jose Maria Gonzalez


Le dessin, c’est<br />

contemporain !<br />

Jose Maria Gonzalez est issu de Banlieuebanlieue,<br />

ce collectif parisien qui fut pionnier<br />

du street art au tout début des années<br />

80. Ses dessins ont couvert les murs des<br />

villes de trois continents, et aujourd’hui il<br />

édite avec d’autres amis « Rouge Gorge »,<br />

un graphzine de dessin. Son travail de<br />

dessin est impressionnant tant il cherche<br />

à saisir la frontière juste entre la forme<br />

et la perception; le résultat est dépouillé,<br />

minimaliste, puissant, serein mais chargé<br />

d’une force incroyable de poésie, chacune<br />

de ses images est un coup de marteau pour<br />

enfoncer le clou du réel.


PUB-PUB-PUB-PUB-PUB-PUB-PUB<br />

Mon livre « L’ABC de l’Art<br />

dit Contemporain»<br />

vient de paraître aux<br />

Éditions Jean-Cyrille Godefroy.<br />

Cet ouvrage se propose comme remède<br />

reconstituant, régénérant, reconstructif,<br />

pour panser les plaies vives résultant de<br />

quarante années de « déconstruction »,<br />

de « burénisation », de « désartification »<br />

systématique de l’art, et de persécution de la<br />

peinture.<br />

Il apportera, je l’espère, informations et<br />

éléments de réflexion, de façon aussi ludique<br />

et roborative que possible, afin de nettoyer<br />

le paysage de l’art de ses monstrueuses<br />

enflures dites contemporaines, lesquelles,<br />

en obstruant la vue, la vie de la pensée,<br />

et la respiration des citoyens, empêchent<br />

la révélation de la création d’aujourd’hui,<br />

qui n’a jamais été aussi belle, abondante et<br />

diversifiée.<br />

Lire la chronique sur le<br />

www.schtroumpf-emergent.com<br />

http://www.nicole-esterolle.com

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