12.01.2018 Views

ARTDUTEMPS

Numero zero de la gazette de nicole esterolle

Numero zero de la gazette de nicole esterolle

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Un flamboyant rescapé du conceptuel<br />

« Quand j’ai commencé à peindre, l’art conceptuel était la<br />

norme dans mon école. Utiliser un pinceau ? Horreur !<br />

La pression était forte. Et cependant, pour moi, les choses<br />

étaient claires.<br />

Je voulais peindre. Honnêtement. À partir de mes<br />

sentiments, pas à partir de mes pensées.<br />

Je me suis fait quelques ennemis mais beaucoup d’amis.<br />

Car un fort et réel besoin d’émotions était dans l’air à ce<br />

moment là, justement. »<br />

Jonas Burgert était alors dans une école d’art en Allemagne.<br />

Malgré la pression du conceptuel postural international, qui<br />

régnait aussi en outre-Rhin, il a tout de même pu peindre et<br />

devenir un artiste très reconnu dans son pays<br />

.Ce qui est déjà bien, car s’il avait été en France, seul pays<br />

où la persécution de la peinture a été organisée par le<br />

Ministère même (exception culturelle oblige), il aurait quitté<br />

l’Ecole des Beaux-Arts, et n’aurait jamais été acheté par<br />

aucun FRAC.<br />

Car l’art de Burgert, c’est tellement beau, que c’est l’horreur<br />

absolue pour les tenants de l’idéologie esthétique d’État<br />

que le mot « beauté » fait fuir hurlant au retour de la bête<br />

immonde.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!