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PAYSAGES 2018

PAYSAGES est la revue annuelle de l'Association des architectes paysagistes du Québec. Cette 13e édition porte sur les approches innovantes en matière de gestion des eaux pluviales. Du concept des espaces publics inondables aux installations artistiques, en passant par les bassins de biorétention, les ruelles bleues-vertes en milieu urbain et la création de marécages arborescents, PAYSAGES 2018 fait étalage de la contribution des architectes paysagistes dans la conception et la création d’espaces répondant aux exigences présentes et futures des défis liés aux changements climatiques.

PAYSAGES est la revue annuelle de l'Association des architectes paysagistes du Québec. Cette 13e édition porte sur les approches innovantes en matière de gestion des eaux pluviales. Du concept des espaces publics inondables aux installations artistiques, en passant par les bassins de biorétention, les ruelles bleues-vertes en milieu urbain et la création de marécages arborescents, PAYSAGES 2018 fait étalage de la contribution des architectes paysagistes dans la conception et la création d’espaces répondant aux exigences présentes et futures des défis liés aux changements climatiques.

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du début jusqu’à la fin. Il faut savoir que nos équipes ont dû, en<br />

amont des interventions, organiser et participer à 36 rencontres<br />

de coordination avec l’ensemble des intervenants. C’est un projet<br />

qui se chiffre à tout de même sept millions de dollars.<br />

KD : Le site fait partie intégrante de l’écoterritoire du ruisseau<br />

Bertrand à l’intérieur duquel on retrouve deux parcs-nature, ainsi<br />

qu’un en devenir, et également l’Éco-Campus Hubert Reeves dédié<br />

aux entreprises du secteur des technologies propres. Le ruisseau<br />

Bertrand est le ruisseau qui alimente tous ces secteurs. Il débute au<br />

niveau du futur Éco-Campus et du futur parc-nature des Sources,<br />

traverse le Technoparc et enfin rejoint le Bois-de-Liesse. À noter<br />

que le Parc-nature du Bois-de-Saraguay s’inscrit aussi dans l’écoterritoire<br />

du ruisseau Bertrand.<br />

Tout cela est intimement lié à un corridor vert sur l’île de Montréal.<br />

La ville centre a mis sur pied un plan d’aménagement pour l’écoterritoire<br />

incluant, entre autres, des règlements d’implantation et<br />

de conservation pour ce secteur, afin d’assurer la protection ou<br />

même favoriser les milieux naturels encore présents.<br />

EN : Quels étaient pour vous les principaux obstacles à ce projet ?<br />

BL : Les sols contaminés. Le projet comprenait un grand déplacement<br />

des sols pour les aménagements du bassin. Il a fallu<br />

extraire et assurer une bonne gestion de ces sols, notamment<br />

dans l’aménagement de la prairie.<br />

KD : Il a fallu aussi, dans la mesure du possible, conserver et optimiser<br />

la bande riveraine. Le reprofilage du ruisseau comprenait<br />

une forte redéfinition de la profondeur du ruisseau au nord, mais<br />

il fallait également s’assurer de limiter l’impact sur les talus en<br />

utilisant de la petite machinerie, limiter l’étalement des travaux<br />

dus au reprofilage et éviter d’y créer des brèches permettant au<br />

phragmite de s’installer dans un milieu non encore contaminé par<br />

cette espèce envahissante.<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

Le site était envahi et le grand défi était de circuler à l’intérieur du<br />

site sans contaminer les zones épargnées à l’écart du ruisseau. Nous<br />

avons réalisé une éradication de cette plante sur de très grandes<br />

surfaces, en parallèle à l’excavation des sols. Nous avons bénéficié<br />

d’une très grande collaboration de la part de l’entrepreneur afin de<br />

limiter l’invasion par le phragmite pendant les travaux, ce qui était<br />

essentiel à la réussite du projet. De plus, en amont, nous avons<br />

décidé d’opter pour une plantation à forte densité pour limiter cette<br />

invasion dans les zones plus menacées et ainsi donner du temps à<br />

la végétation pour coloniser les sols. À cet égard, la présence d’une<br />

équipe de surveillants en résidence a été cruciale.<br />

Je pense que notre intervention a apporté une plus-value par rapport<br />

aux objectifs initiaux du projet. C’est un projet original pour lequel<br />

nous avons dû prévoir des mesures innovantes. Il s’agit maintenant<br />

d’en valider les résultats pour savoir comment reproduire ces interventions<br />

ailleurs. Nos premières observations sont concluantes :<br />

jusqu’ici, ça fonctionne ! -P<br />

1 | Vue d'ensemble. © Immophoto<br />

2 | Bassin de sédimentation avec berme enrochée.<br />

© Immophoto<br />

3 | Boutures de saules à travers une matrice de contrôle<br />

de l’érosion avec ensemencement. © Immophoto<br />

4 | Barrage. © Immophoto<br />

5 | Boudin végétalisé, tapis végétal et matelas<br />

de branches avec ensemencement. © Immophoto<br />

Capter les eaux du ruisseau Bertrand — Une histoire de génie végétal<br />

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