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MERCREDI 11 AVRIL 2018 REDUIT

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OUVERTURE DES CODES USSD AUX FOURNISSEURS DE SERVICES<br />

Les éclairages du Dg de l’Artp<br />

C'est officiel, les fournisseurs de services à valeur ajoutée ont désormais<br />

accès aux fameux codes Ussd. Le lancement de cette initiative de l'Artp a<br />

eu lieu, hier, en présence de Abdou Karim Sall, Directeur général de l'Autorité<br />

de contrôle des télécommunications dans notre pays. Selon, lui ces codes<br />

permettent de donner la possibilité aux acteurs locaux, Pme, Start up, acteurs<br />

de l’industrie numérique locale, acteurs d’autres secteurs d’activités,<br />

de disposer facilement d’outils leur permettant de proposer à la population<br />

des services innovants aux meilleurs prix, entre autres objectifs visés.<br />

Les fournisseurs de services<br />

à valeur ajoutée ont désormais<br />

accès aux codes Ussd.<br />

Le lancement de cette<br />

mesure a été effectif, hier,<br />

sous la présidence du Dg de<br />

l'Artp. Un cadre qui lui a permis<br />

d'apporter des éclairages<br />

sur ces codes ainsi que leur<br />

accessibilité aux fournisseurs<br />

qui doivent débourser 350<br />

mille fcfa pour souscrire.<br />

«L’accessibilité des codes<br />

Ussd dans le domaine des<br />

télécommunications marque<br />

le début d’une nouvelle ère<br />

pour de nombreux acteurs, en<br />

particulier les fournisseurs de<br />

services à valeur ajoutée<br />

grâce à la mise en place<br />

d’une nouvelle procédure<br />

d’attribution des codes Ussd<br />

marquant solennellement<br />

l’ouverture de cette facilité essentielle<br />

aux acteurs qui en<br />

ont besoin», a déclaré Abdou<br />

Karim Sall. Poursuivant, il indique<br />

qu'il convient de rappeler<br />

en quelques points<br />

essentiels, les motivations qui<br />

sont à la base de cette innovation<br />

de l’Autorité de régulation.<br />

Ainsi, il explique que «les<br />

La filière niébé occupe une<br />

place de choix dans la chaine<br />

alimentaire de notre pays, selon<br />

les organisations de productions<br />

de cette légumineuse à<br />

graine réunis hier au Cices dans<br />

le cadre de la Fiara <strong>2018</strong>. A en<br />

croire ces producteurs dont certains<br />

sont affiliés au Réseau des<br />

organisations paysanne et pastoral<br />

du Sénégal, tous les<br />

moyens devraient être mis à<br />

leur disposition pour donner à<br />

cette filière la place qu'elle<br />

mérite réellement dans le système<br />

alimentaire sénégalaise.<br />

Car considérant que «le niébé a<br />

fait un grand bon en avant ces<br />

dernières années, avec entre<br />

autres, une augmentation de<br />

ses superficies cultivées, une<br />

amélioration de la variété de la<br />

filière ainsi qu'une maitrise du<br />

stockage». Sans omettre le fait<br />

qu’il est passé d'une culture de<br />

subsistance à une culture de<br />

rente. Toutes ces précisions<br />

pour, justement, montrer le<br />

codes Ussd sont des<br />

ressources en numérotation,<br />

de la forme #(XXX)# (exemple<br />

#123#), qui permettent<br />

d’accéder à des services de<br />

télécommunications». Ces<br />

codes peuvent, d'après lui,<br />

être utilisés, en plus de la<br />

voix, des Sms et des données,<br />

pour délivrer des Services<br />

à Valeur Ajoutée,<br />

notamment, les services de<br />

paiement électronique et de<br />

mobile money. Il s'y ajoute,<br />

jusqu'à ce jour, que lesdits<br />

«codes sont exclusivement<br />

détenus et exploités par les<br />

opérateurs de téléphonie mobile<br />

(Otm) qui, pour des<br />

raisons évidentes, peuvent<br />

limiter ou bloquer leur accès<br />

aux autres acteurs, alors que<br />

ces codes constituent, aujourd’hui,<br />

un canal fondamental<br />

permettant d’offrir des services<br />

financiers et autres services<br />

innovants à partir de la<br />

téléphonie mobile».<br />

Dans sa logique d'idées,<br />

Abdou Karim Sall de signaler<br />

que la demande d’accès à<br />

ces codes est actuellement<br />

très forte, en particulier, de la<br />

ACTUALITE<br />

part des acteurs du secteur<br />

numérique, des acteurs du<br />

secteur bancaire et financier<br />

et des structures proposant<br />

des services financiers digitaux<br />

ou de monnaie électronique.<br />

Non sans soutenir que<br />

cette situation de monopole,<br />

fortement préjudiciable, si l'on<br />

se fie à ses convictions, à la<br />

concurrence et à l’innovation,<br />

a motivé l’Artp à se saisir de<br />

ce sujet et à impulser un nouveau<br />

cadre juridique plus à<br />

même de permettre aux acteurs<br />

de tout l’écosystème<br />

d’impulser une nouvelle dynamique<br />

de développement<br />

des services mobiles innovants.<br />

Aussi, dit il, «faut-il rappeler,<br />

à l’échelle<br />

internationale, en particulier<br />

au niveau de l’Union internationale<br />

des télécommunications<br />

(UIT), la problématique<br />

de l’accès aux codes Ussd au<br />

profit des acteurs non Otm est<br />

aujourd’hui débattue au sein<br />

du Focus group «Digital Financial<br />

Services» (groupe de<br />

travail spécial sur les services<br />

financiers numériques) et,<br />

ceci, en relation avec d’autres<br />

institutions comme la Banque<br />

mondiale ou le Pnud».<br />

Objectifs visés par l'Artp<br />

Sur les motivations de l'Autorité<br />

de régulation des télécommunications<br />

et des postes<br />

(Artp) qu'il dirige, Abdou<br />

Salam Sall d'affirmer que<br />

«l'objectif global est de renforcer<br />

la concurrence dans le<br />

secteur des télécommunications,<br />

en particulier, sur le segment<br />

de la téléphonie<br />

mobile». Aussi, renchérit le<br />

boss de l'Artp, «à travers la<br />

nouvelle procédure d’attribution<br />

des codes Ussd, ses<br />

services visent les objectifs<br />

spécifiques suivants: le respect<br />

du principe de non-discrimination,<br />

la promotion de<br />

l’innovation, la pression à la<br />

baisse des prix des services,<br />

l'alignement de nos pratiques<br />

de régulation aux meilleurs<br />

standards internationaux». En<br />

BLOCAGE DE LA FILIERE NIEBE AU SENEGAL<br />

poids de ce niébé dans la sécurité<br />

alimentaire.<br />

«Le niébé est un moyen de<br />

résilience face aux changements<br />

climatiques. Il s'y ajoute<br />

que l’on assiste depuis plus de<br />

deux décennies à un<br />

développement de la culture du<br />

niébé, l'existence de variété à<br />

cycle court entre 45 et 60 jours<br />

a sensiblement contribué à<br />

l'augmentation de ses emblavures<br />

car la moyenne des<br />

superficies emblavées sur la<br />

période 20<strong>11</strong> 2014 tourne autour<br />

de 125 mille ha par an. De<br />

90 mille en 20<strong>11</strong> à 123 mille ha<br />

en 2014», a indiqué Samba<br />

Mbaye, porte-parole de la Coalition<br />

d'organisations de production.<br />

Sur la même période,<br />

renchérit-il, «la production annuelle<br />

est passé de 28 mille<br />

tonnes à 40 mille». «Pour les<br />

campagnes 2017 <strong>2018</strong>, la production<br />

est estimée à plus de<br />

<strong>11</strong>7 mille tonnes», conclut M.<br />

Mbaye. Malgré, l'importance de<br />

cette filière, les producteurs ont<br />

jugé presque inexistant l'appui<br />

des autorités sénégalaises pour<br />

la relance de la filière. En effet,<br />

si l'on se fie à leurs explications,<br />

«les ressources allouées à la filière<br />

sont presque inexistantes».<br />

Alors que, souligne-t-ils, «la<br />

plus importante légumineuse à<br />

graine dans les zones de savane<br />

tropicale d'africaine, se<br />

trouve être le niébé. Sans<br />

compter l'apport économique<br />

qui en découle au profit des acteurs<br />

de toute la chaine de production».<br />

Samba Mbaye a<br />

expliqué que «les revenus pour<br />

les producteurs de semences<br />

sont estimés à 130 mille franc<br />

par tonne, à 81 mille franc pour<br />

les commerçants et à 86 mille<br />

francs pour les grossistes».<br />

Pour en revenir en détails sur<br />

l'absence d'appui des autorités,<br />

4<br />

effet, mentionne-t-il, «la limitation<br />

voire la suppression de<br />

toutes les barrières à l’entrée<br />

et la prise en compte des tendances<br />

en cours au niveau international<br />

ont motivé<br />

l’Autorité de régulation a exploré<br />

ce chantier important<br />

dans le contexte actuel où les<br />

principales innovations du<br />

secteur des télécommunications<br />

sont principalement<br />

portées par la téléphonie mobile<br />

et notamment par les<br />

fournisseurs de services à<br />

valeur ajoutée et les Pme<br />

sénégalaises». Il s’agit, pour<br />

lui, de donner la possibilité<br />

aux acteurs locaux, Pme,<br />

Start up, acteurs de l’industrie<br />

numérique locale, acteurs<br />

d’autres secteurs d’activités,<br />

de disposer facilement d’outils<br />

leur permettant de proposer à<br />

la population des services innovants<br />

aux meilleurs prix.<br />

Bintou NDIAYE<br />

Les organisations de producteurs accusent l’Etat<br />

Selon les organisations de producteurs de la filière niébé, malgré<br />

le rôle important que joue cette légumineuse à graine dans la<br />

chaine alimentaire de notre pays, les autorités ne lui accordent<br />

pas vraiment de la valeur. Face à la presse, hier, ces producteurs<br />

ont expliqué, dans le cadre de la Fiara <strong>2018</strong>, les ressources allouée<br />

par l'Etat à cette filière sont quasi inexistantes sans<br />

compter le fait que, d'après eux, les autorités sénégalaises ne leur<br />

facilitent pas l'accès aux équipements et aux semences certifiées.<br />

le porte-parole de la Coalition<br />

d'organisations de production a<br />

indiqué que l'Etat n'a pratiquement<br />

rien fait pour leur permettre<br />

d'accéder aux équipements<br />

et aux semences certifiées. Sur<br />

les semences justement, il a fait<br />

savoir que ce qui «est aberrant<br />

et paradoxal, c'est qu’ils sont<br />

exclus dans le choix des opérateurs<br />

fournisseurs de niébé ce,<br />

malgré l'aptitude des organisations<br />

de producteurs à produire<br />

des semences certifiées». Par<br />

ailleurs, il a aussi fustigé «l'insuffisance<br />

de la diffusion des<br />

techniques de production et de<br />

protection phytosanitaire et la<br />

faible connaissance des<br />

marchés potentiels avec des<br />

systèmes de commercialisation<br />

bien organisés». Ce qui veut<br />

dire, d’après les explications de<br />

Samba Mbaye, qu'après la production,<br />

les producteurs ne<br />

savent où aller écouler leurs<br />

productions car n'étant pas organisés.<br />

Bintou NDIAYE<br />

Mercredi <strong>11</strong> Avril <strong>2018</strong> - N° 0629<br />

www.zoominfos.net<br />

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