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Elektor Electronics 2018 01 02 469

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l’EEBUS arrive<br />

fin de la tour de Babel pour l’Internet des Objets ?<br />

Tam Hanna<br />

Les maisons connectées sont généralement<br />

un salmigondis d’appareils de différents<br />

fabricants. Si ces appareils veulent<br />

communiquer entre eux, la maîtrise de<br />

la variété babylonienne de protocoles<br />

et de langages est un travail de Sisyphe.<br />

L’Initiative EEBUS fondée en Allemagne est un<br />

organe de normalisation qui souhaite apporter une<br />

solution à ce problème.<br />

Commençons nos considérations par un aperçu du marché. À<br />

part Samsung, LG et Haier, peu d’entreprises peuvent offrir<br />

à leurs clients une solution globale allant du sèche-linge à<br />

l’ordiphone en passant par le réfrigérateur.<br />

Des entreprises plus petites, spécialisées sur un secteur<br />

particulier, sont à la traîne face à leurs concurrents mieux<br />

capitalisés. Cela crée un déséquilibre sur le marché et enlève<br />

aux utilisateurs différentes possibilités lors de la composition<br />

de leur « parc d’appareils ». La solution à ces problèmes est la<br />

raison d’être de l’Initiative EEBUS e.V., instance de normalisation<br />

domiciliée à Cologne (voir l’encadré « Qui est l’EEBus ? »).<br />

Architecture<br />

L’EEBUS a connu un développement similaire au Bluetooth LE<br />

par ex. : il fallait créer une architecture de communication qui<br />

soit aussi générique que possible et qui couvre tous les cas<br />

d’application (y compris futurs). Une telle norme a également la<br />

responsabilité de rassembler « à la même table » des appareils<br />

de plusieurs fabricants.<br />

Les bases de données KV (KV = key/value ou clé/valeur) sont<br />

une approche possible. D’une part, elles sont suffisamment<br />

simples techniquement, ce qui signifie qu’elles ne constituent<br />

pas un obstacle pour le développeur. D’autre part, la<br />

standardisation des clés et/ou des contenus des clés permet<br />

de créer une norme assez stricte.<br />

Lorsqu’on parle d’EEBUS, cela on pense immédiatement à<br />

SPINE - l’acronyme de Smart Premises Interoperable Neutralmessage<br />

Exchange. Cette norme est fortement orientée vers<br />

l’application : le développeur prend en compte les exigences de<br />

communication interdispositifs dans l’application en question et<br />

décide ensuite de la présentation des messages correspondants.<br />

Observons l’architecture représentée sur la figure 1. Au<br />

niveau hiérarchique supérieur se trouve l’appareil physique,<br />

par exemple une machine à laver, un ordiphone ou une lampe.<br />

Dans le domaine de l’électroménager de cuisine, les appareils<br />

effectuent plusieurs tâches dans une même « boîte » – comme<br />

ces boîtiers sont en général blancs, on parle de « produits<br />

blancs ». SPINE a créé pour ces appareils le concept d’entité<br />

(entity). Une entité décrit une fonction de l’appareil. Dans le cas<br />

d’un refroidisseur à vin avec distributeur de glaçons intégré, il<br />

s’agit d’une part du refroidisseur lui-même et d’autre part du<br />

distributeur de glaçons.<br />

Les différentes caractéristiques qui décrivent chaque fonction<br />

d’un appareil se trouvent au niveau le plus bas.<br />

Une question de format de données<br />

Le Bluetooth LE se différencie du modèle SPINE, dans la mesure<br />

où la norme de radio spécifie le format de communication aussi<br />

bien physique que logique. SPINE se limite lui au septième<br />

niveau du modèle de couches OSI : le processus par lequel<br />

les données se déplacent d’un hôte à un autre est du ressort<br />

exclusif du développeur. L’EEBUS propose uniquement comme<br />

option d’utiliser SHIP, c’est-à-dire Smart Home IP, un protocole<br />

maison qui s’appuie sur TCP/IP.<br />

L’EEBUS est bien plus strict en ce qui concerne le choix du<br />

codage des messages – les données sont au format texte, la<br />

syntaxe XML a été retenue (voir encadré « XML »). Cela simplifie<br />

le travail d’implémentation, car chaque langage comporte un<br />

ou même plusieurs analyseurs XML. Comme la puissance de<br />

calcul disponible dans les composants embarqués est toujours<br />

plus grande, le surcoût (overhead) évidemment énorme, dû à<br />

l’utilisation du XML, va fortement diminuer.<br />

24 janvier/février <strong>2<strong>01</strong>8</strong> www.elektormagazine.fr<br />

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