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Né en 2014, Kalām est un espace de cohabitation entre deux artistes vivant à<br />
Bruxelles, Virginie Dyé et Hamdan Saray. Zone picturale commune, ensemble,<br />
ils explorent l’espace de la peinture dans un temps mutuel.<br />
Kalām revendique la rencontre et le déplacement comme état de création<br />
et stimule un jeu d’interférences, d’émancipation et de rebonds permanents<br />
entre les deux peintres. Véritable cohabitation picturale où l’espace de la<br />
toile est investi par chacun, simultanément, Kalām est une expérience de<br />
coïncidences. Chargés d’une pratique individuelle pour chacun différente, se<br />
réunir et investir un territoire, celui de la toile, sans nulle autre concertation<br />
que celle d’un format. Sans compromis, les deux artistes laissent place aux<br />
possibles en maintenant pour seule règle que toute intervention est légitime.<br />
Très vite, la question de l’ego, du « je », peintre, est évacuée pour laisser place<br />
à l’importance d’expérimenter et découvrir un objet commun et autonome.<br />
Ici la question d’un respect et d’une confiance mutuelle s’installent<br />
naturellement dans la volonté de créer un espace ouvert où les différences<br />
et dissonances s’équilibrent dans le temps de la peinture. Chaque toile est<br />
une trace d’un temps et d’un territoire différents explorés à deux. Kalām qui<br />
signifie dialogue en arabe, implique, cultive la dualité et le pluriel.<br />
Kalām place l’échange au centre de ses précoccupations et investit l’espace<br />
public en 2017 en réalisant une oeuvre autour du vivre ensemble durant une<br />
semaine de résidence à Grande-Synthe. En 2018, Kalām mène un workshop<br />
avec les élèves de l’Académie des Beaux-Arts de Kut (Irak).