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La haute croix du sacrifice à l’entrée du Messine Ridge New Zealand Memorial
Messines est la plus petite ville du pays, mais vous
vous en souviendrez. La première chose que nous
remarquons en traversant la Mesenstraat est le
Ridge British Cemetery, le cimetière britannique
de Messine avec le Messine Ridge New Zealand
Memorial à l'entrée. Autour du plateau surélevé
surmonté de la Croix du Sacrifice, des panneaux
ont été placés avec les noms des régiments et des
828 officiers et hommes du Corps expéditionnaire
néo-zélandais qui n'ont pas de sépulture connue
et qui sont morts à Messines et environs en 1917
et 1918. La plupart d'entre eux sont tombés lors
de la deuxième offensive de Messines. Après
cette courte halte, nous empruntons une route
de campagne en direction du monument suivant,
le New Zealand Memorial Park. Ce mémorial fut
inauguré le 1er août 1924 en présence du roi Albert
et de Sir Alexander Russel, ancien commandant
de la branche néo-zélandaise. Nous passons
également devant 2 bunkers allemands dans le
New Zealand Memorial Park. Ceux-ci marquent
la 1ère ligne allemande avant l'éruption de la
bataille minière du 7 juin 1917. Ils faisaient partie
du système de défense allemand appelé " Uhlan "
sur les cartes d'état-major de l'armée britannique.
Dans le bunker le plus au sud, le béton de la
structure a été coulé contre un coffrage en bois.
Du haut de la corniche, les Allemands pouvaient
tirer sur l'ennemi en contrebas. L'autre bunker a
été construit avec des blocs de béton fixés les uns
aux autres par des tiges rondes. Après la guerre,
ces blocs de béton sont devenus un matériau
de construction très demandé par la population
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locale, ce qui explique la
raréfaction des bunkers ou des
abris construits avec ce type
de matériaux.
Nous marchons ensuite sur
une route de campagne le
long du parc, nous dépassons
le terrain de football, pour
déboucher entre deux prairies
et atteindre le Ierse Vredespark
avec sa tour centrale. Cette
tour commémorative sert à
honorer les Irlandais qui, quelle
que soit leur affiliation politique ou religieuse,
ont fait un sacrifice pour leur patrie. C'est aussi un
symbole de réconciliation entre les Irlandais. La
tour renferme les livres commémoratifs de John
French (1922), qui reprennent les noms d'environ
49 000 Irlandais tombés au cours de la Première
Guerre mondiale. La tour de 30,5 mètres de haut
est conçue selon le modèle traditionnelle d'une
tour ronde irlandaise. Le projet a été choisi parce
qu’il fallait un symbole irlandais qui ne choquerait
personne. Les tours rondes ont probablement
été construites par les Celtes au Xe siècle pour
se défendre contre les Vikings. Les pierres
utilisées pour recouvrir l'extérieur de la tour sont
principalement des moellons bruts irlandais.
Ces pierres proviennent de l'hôpital St. Mary's
de Mullingar. Le dessin est unique et veille à ce
que le soleil n’illumine l'intérieur qu’à la 11e heure
du 11e jour du 11e mois, à savoir l'anniversaire
de l’armistice. C’est dans ce parc que se tiendra
à 11h30 la dernière commémoration des Quatre
jours (du moins sur le parcours).
Après ce défilé, nous traversons
l'Armentierssteenweg. Au panneau des 15
kilomètres, nous nous engageons immédiatement
sur une route de campagne pour sortir dans la
Kerkstraat. Devant nous, à l'ombre de l'église de
Messines, un poste de secours et une rangée de
toilettes. L’église se caractérise par sa coupole, qui
lui a valu le surnom de "Dikkop". Sous le chœur de
l'église se trouve une crypte romane du XIe siècle.
C’est dans cette crypte que fut ensevelie Adèle de