Echo de la Réhab - N°23 - Soigner l'âme - Septembre 2018

So i e l' m
g n r â e
#23
Sept/oct 2018
L ' É C H O D E L A R É H A B

02 L'écho de la réhab-N° 23
Sommaire
L'Âme Monde
04
Bonté Divine
18
L'Âmour
30
L'acte ou la guérison de l'Âme
42
Recherche et transmission
en psychiatrie
52
Edito
03
Etats d'Âme
10
Beauté des Âmes
24
Corps et Âme
36
Supplément d'Âme
50
Courrier
Echo-graphie
57
58
Informations et Abonnement
59
En couverture:
"Soyons fous" de Cécile.

L'écho de la réhab-N° 23
03
« Soigner l'Âme » ?
Quelle idée !
Tous, sur terre, nous sommes traversés
par nos émois, nos peines, nos
souffrances. Peut-être certains plus que
d'autres... qui peut le dire ?
Et de quoi s'agit-il ?
S'agit-il de quelque chose qui se passe
dans mon corps, mon cerveau ? Mon
cœur, mon esprit ? Est-ce mon âme qui
est touchée ?
Dans la douleur, dans la peine ou dans la
joie, nous avons le sentiment de quelque
chose qui nous dépasse, nous
transcende : ce n'est pas une partie
isolée de moi qui ressent cela mais mon
être tout entier et même au-delà.
Est-ce ici le lieu de l'âme ?
Mais alors l'âme, qu'est-ce que c'est ?
« L’âme est la basse continue qui
résonne en chacun de nous » dit le
poète.
A « L'écho de la Réhab », que nous
soyons portés ou non par la question de
la religion, c'est par nos multiples
échanges ainsi que par nos écrits que
nous sommes allés, de toute notre âme,
à sa recherche.
D'abord à partir du regard que nous
portons sur le monde.
Nous sommes tous affectés par cette
société qui parait parfois sans états
d'âme.
Cette souffrance que je ressens
intérieurement serait-elle sans lien avec
le monde qui m'entoure ? Avec la
relation que j'ai nouée avec lui ?
Dès lors, est ce que je souffre de mon
lien avec le monde ?
Certains écrivants ont souhaité
témoigner de quelques aspects de leur
quotidien où celui-ci devient aliénant
quand l'âme semble chevillée au corps
dans l’ici et maintenant.
Puis nous avons cherché l'âme dans
l’aspiration à donner un sens au monde
et aux choses, vers le sacré et la parole
divine pour ensuite nous ouvrir à la
beauté de l’émotion artistique dans
l’œuvre d’art comme dans la nature.
Naturellement, un chemin s’est frayé de
l’âme à l’amour, l’amour comme une
façon d’approcher cette part secrète et
fondamentale de nous-même, qui ne
dépend pas de la raison mais qui
résonne à l’approche de l’aimé.
En habitant le corps, l’âme donne un
fondement à celui-ci, Corps et âme.
« Unie à un corps et l'animant, l'âme est
la personne même : une entité
irréductible et irremplaçable », écrit
François Cheng.
Cette question de ce qui fonde ma
personnalité et des moyens que je peux
me donner pour préserver ce qui me
cause est certainement la question
éthique qui a traversé celle de « l’acte ou
la guérison de l'âme ».
Soigner l'âme ?
Quel est l'objet de la psychiatrie ? Quel
but recherche-t-elle ? Guérir une
maladie ? Traiter une souffrance, une
personnalité ?
« Le journal ne nous sort pas de
l’hôpital, il nous rend « fréquentables »
écrit Jean Paul… « Les « fous » sont des
poètes, des artistes mais TOUS… ont un
fond de révolte, de désespoir, d’espoirs…
d’Amour aussi… »
Traiter la folie serait-ce éradiquer la
révolte et l’espoir qui existe en chacun
de nous ?
Or, c’est peut-être plutôt en soufflant
sur les braises de cet espoir, que
peuvent advenir la révolte contre ce qui
nous est insupportable, ainsi que
l’amour pour autrui, pour soi-même et le
désir de vivre comme autant de
manières de retrouver ce qui nous fonde.
Guillaume Jore et Agnès Perrière
Edito
La folie
nous entraîne
dans un désarroi
Parsemé de travail
le journal
a un temps
de concevoir
Son attitude
primaire
et ensevelie
Pour rendre ou
retrouver l’espoir
Cacher son
espérance
Totale
la forme logique
D’agréer son
plaisir
où l’âme soigner
Christophe

L'ÂME-MONDE
F.M

L'écho de la réhab-N° 23 L'âme-monde
05
Emigration
Irak
ANGOLA
Angola : sud-ouest de l’Afrique. Grosse productrice de diamants qui servent à alimenter une
véritable guerre civile entre pro et anti vieux « Président ». D’où émigration massive fuyant la
violence. Pays voisins : Congo et Namibie.
Au Mali, de pauvres
gens triment pour
l’exploitation de
l’Uranium, cher à nos
ANGOLA centrales nucléaires.
L’Angola est un pays à climat tropical,
très développé sur le plan agricole et très
gros producteur de diamants.
L’Albanie est un des pays européens les
plus pauvres ne disposant d’aucune
richesse naturelle et jouissant d’un
Maroc reconnu pour son
climat méditerranéen sur un sol pauvre.
business de cannabis. Il
Tous disposés à les aider selon ses
fait d’ailleurs
moyens…
partie
Les lieux de rétention
des
pour
étrangers sont un scandale !
Jean-Paul
LBANIE
AAlbanie : pays des Balkans voisin de la Grèce et de la
Macédoine. Pays européen très pauvre mais à très fort taux de
natalité, d’où émigration massive vers la Grèce, l’Italie, la
France. 70% de musulmans, 20% d’orthodoxes, 10% de
chrétiens. Les émigrés Albanais fuient la misère…
ALBANIE

06
L'âme-monde L'écho de la réhab-N° 23
Guerre
économique
L’apologie des attentats est interdite
en France.
En remontant en arrière, et à me
demander quelle différence y a-t-il
avec les guerres de religion, guerre ou
guerre civile ?
Mes cours d’histoire,
à l’école communale,
n’étaient quasiment faits que
de cela.
Au Lycée, beaucoup
tournaient aussi autour des
guerres, notamment celle de
39-45.
Le service militaire était
obligatoire jusqu’à il n’y a pas
si longtemps. La France a
participé à de nombreuses
guerres et veille encore au grain.
Un des premiers déplacements de
Monsieur Hollande a été de se rendre
au Mali, zone torturée par tous les
pays-frontière ou proches ; chacun
concerné par les éléments naturels que
nous exploitons, dans le monde entier.
Dans cette région Ouest-Africaine :
- Au Maroc reconnu pour son
business de cannabis. Il fait d’ailleurs
partie des lobbyers de tabac.
- Au Mali, de pauvres gens
triment pour l’exploitation de
l’Uranium, cher à nos centrales
nucléaires.
92
U
- Irak : Chirac. Apologie des
avions drones.
- De quoi sont faits les
ordinateurs ? quels minéraux y sont
nécessaires ? et où sont-ils fabriqués ?
Je vous laisse taper vos recherches.
- De même pour le téléphone ?
L’année dernière, l’attentat en
Guinée n’était pas un hasard
non plus : là-bas, Carrefour,
Orange, notamment, y sont
implantés.
Or, la misère y règne.
Pour ou contre le règne des
Rois ?
Qui sème le vent récolte la
tempête.
Sous Chirac, la France a
participé à la « Busherie » en Irak.
Pendant la guerre du Golfe, l’apologie
de la technologie des avions militaires
fut faite dans la presse : c’est depuis
que, par exemple, je n’ai plus lu ni
acheté « Libération » qui vantait rien
que par de beaux dessins techniques et
explicatifs ces engins de mort.
L’Apologie des drones est faite depuis
longtemps.
Je tue un insecte quand je marche.
POINT BARRE.
Début 2018
Sylvie Nowak-Bernard

L'écho de la réhab-N° 23
L'âme-monde
07
Être ou Avoir
De nos jours, la publicité à la télé, ce
qui ne date pas d’hier, nous vante des
produits soi-disant miraculeux.
Comme disait Souchon « on nous fait
croire que le bonheur c’est d’avoir ».
Dans cette société soi-disant
démocratique et
dont la devise est
liberté égalité
fraternité… il y a de
plus en plus
d’inégalités et de
gens exclus.
Et les pauvres alors ?
Qu’est-ce qu’ils ont ?
Pas grand-chose.
Quand on voit le
nombre d’usines, de
firmes, d’entreprises
largement
bénéficiaires, à la pointe du progrès,
qui licencient des gens qui n’ont pas
forcément les moyens de trouver un
I don’t want live
in this so bad
world,
Because people
don’t like
anymore,
anybody,
But may be one
day, the world
become the best
world but we
made imagine
the peace and
sharing.
Louisette.
autre travail et qui attendaient juste la
retraite pour être bien…
Payez et vous serez considérés disait
ma mère.
Au fond, peut être que l’argent pourrit
tout de A jusqu’à Z ?
Où va le prestige de
la France ?
Quand on voit que
certains pays
comme le Sahel,
l’Éthiopie et tant
d’autres n’ont pas
accès à l’eau…
j’ai vu une photo
dans un magazine
chrétien avec en
sous-titre "tu
mangeras quand tu
seras compétitif » !
Je voudrais terminer
ce texte par ce cri : au secours les
martiens !
Signé Zorg alias Pascal.
Vous voulez écrire ? Oui, pourquoi ?
Etre en symbiose avec le monde qui
nous entoure ?
Oui, mais pourquoi ?
Oui, vous vivez, mais à quel prix ?
Oui, mais à quel prix !
PA

08
L'âme-monde L'écho de la réhab-N° 23
Intelligences
IMAGE, SON REGARD DE PLEINE LUNE, SACRÉ SON ASPECT VITAL ET RÉGIONAL, VERTU DES DIEUX PAR LA VISION.
FERME LES YEUX, SUJET CLIN D’ŒIL. PAR LA FAÇON DE S’ADRESSER AU STYLE CONJOINT JOLI, SON SORT ACTUEL
PRÉJUGER SON AMOUR. VIVE LA QUESTION JOURNALIÈRE, TÉLÉVISION, EUROVISION, TÉLÉTHON.
Christophe
Comment garder sa liberté de penser ?
Les informations qui nous sont dispensées nous font
penser que rien ne va. Or, (en dehors des périodes de
grèves !), 95% des trains arrivent à l’heure… c’est une
façon de dire que nous sommes plus intéressés par ce
qui ne fonctionne pas comme s'il était naturel que le
monde marche bien.
Nous pourrions mettre l’accent sur les bonnes
nouvelles comme étant des choses n’allant pas de soi
et pour lesquelles nous aurions de bonnes raisons de
nous réjouir.
Cependant, la télévision nous donne un filtre qui nous
permet d’avoir accès au monde, et ce filtre assombrit
le regard. La médiatisation oriente notre regard, notre
perception du monde.
Comment prendre de la distance et mettre les choses
en perspective ? Et ainsi, envisager le conflit quand il
n’est pas meurtrier, comme une façon de structurer la
société ?
Collectif
On a ouï-dire que les ordinateurs
allaient devenir plus performants
que l’homme, mettant l’humanité
en danger.
C’est faux !
Un ordinateur n’est capable que de
reproduire à partir des données dont il
dispose, « il est bête ».
Il ne pourra jamais devenir plus
puissant que l’homme. Il pourra
reproduire la Joconde et des Joconde ;
mais pas plus. L’humanité, elle, peut
produire « le génie ». Léonard de Vinci
en était la preuve vivante, il avait
la capacité de créer des choses
inconnues, hors des frontières du
possible, ce que ne saura jamais faire
un ordinateur. Il ne peut créer qu’à
partir des données que l’homme peut
lui programmer. L’homme aura
toujours un coup d’avance. Il restera
toujours supérieur à l’intelligence
artificielle.
Il reste beaucoup de choses à
découvrir qui peuvent tout remettre
en question. Que pourra faire
un ordinateur si l’homme meurt ?
Francis-Pierre
Si la glace fond, il y aura moins de terres pour accueillir des populations de plus en plus nombreuses…
Inventer une société de non-consommation pour éviter les famines et les guerres… Le cerveau humain
a encore un énorme potentiel pour améliorer une situation critiquable qui peut facilement devenir
meilleure…
Une immense confiance dans la jeunesse… Make love, not war…
Jean-Paul

L'écho de la réhab-N° 23
L'âme-monde
09
Anomie
UNE SEULE NORMALITÉ, C’EST TRÈS DANGEREUX CAR C’EST SYNONYME DE DICTATURE, CE
QU’ESSAIENT DE FAIRE DAECH OU AL QAÏDA… UNE VIOLENCE AVEUGLE ET INSENSÉE !! UNE
DICTATURE PSEUDO-RELIGIEUSE… ALLAH N’A RIEN À VOIR DANS CES MASSACRES AVEUGLES
PARTOUT DANS LE MONDE !
LES RESPONSABLES TENTACULAIRES COURENT TOUJOURS…
JP
QUEL EST RAISONNABLEMENT LE
TEMPS ET L'ESPACE À VENIR ?
COMMENT CONCEVOIR L'AVENIR,
DANS QUEL PROJET OU ÉTAT
D'ESPRIT VOUS SOUHAITEZ VOIR LES
ÉVÈNEMENTS VOUS TRANSFORMER ?
REPLIS, HAINE, OUVERTURE,
RELIGION, LAÏCITÉ,
ENVIRONNEMENT... FRONTIÈRE,
NOUVELLE SOCIÉTÉ, TOURNER DES
PAGES OU RECOUVRIR DES LIVRES ?
Ophélie
« L'ennui avec Eichmann, c'est précisément qu'il y en avait beaucoup
qui lui ressemblaient et qui n'étaient ni pervers ni sadiques, qui
étaient et sont encore, terriblement et effroyablement normaux. Du
point de vue de nos institutions et de nos critères moraux de jugement
cette normalité était beaucoup plus effrayante que toutes les atrocités
réunies car elle supposait - les accusés et leurs avocats le répétèrent
mille fois à Nuremberg - que ce nouveau type de criminel, tout hostis
humani generis qu'il soit, commet des crimes dans des circonstances
telles qu'il lui est pour ainsi dire impossible de savoir ou de sentir qu'il
fait le mal. »
Hannah Arendt
La normalité,
c’est la dictature
C’est la dictature
au moment où
tout doit être
strictement
comme cela et
comme ça.
Mais la
normalité, en
fait, c’est notre
propre
personnalité en
matière de
croyance, nos
désirs
personnels, nos
propres relations,
nos religions.
Céline C.

ETATS D'ÂME
Emma

L'écho de la réhab-N° 23
etats d'âme
11
La route
partage
nos doutes
Au chemin
de pierres
Des pavés
Chemin de croix
De boue
De neige
De verglas
Chemin à passer
sa route
J’ai des cloques, moi, j’ai des
cloques aux pieds… (Pas à l’âme).
Ça vous éclaire les cloques,
cloquantes ou choquantes… je suis
donc partie chercher des pensebêtes.
Oh ! Non… des pansements.
Quoi ma gueule ? Quoi mes yeux ?
Quoi ? « Je sors de boîte » quoi !
Comme les pantins.
Vous n’aimez pas les gens qui
sortent de boîte, les dérangeurs…
C’est donc vous les dérangés.
Maya Dauré
De cross
A bouger
A distance
Perdu de vue
A rouler
Christophe

12
etats d'âme
L'écho de la réhab-N° 23
Au détour du chemin
Je ne crache pas sur le destin dans ce détour
Fait en chemin qui m’a appris
Et qui a saisi l’Enfant tombé du nid
Je ne veux pas porter le karma familial
Je veux réaliser mes illuminations.
Marina
Via l'écriture
Ce crayon a bonne mine…
Il arrive que le silence remplace les mots… mais il est difficile de « parler silence ». C’est une langue abstraite
qui peut être interprétées de 1000 façons… D’où l’écriture… A manier avec précaution… On se marre comme…
des fous… Mais on peut aussi être sérieux comme des Papes….
L’écriture est un moyen de communication implacable… Les paroles s’envolent, les écrits restent… Joindre
l’acte à la parole, mais aussi à l’écriture… Toute révolution part d’un support écrit… Ce support peut être… deux
jambes, x7 milliards d’individus… Ça peut donner des résultats… fous… et à l’échelon mondial…
Et son rêve se brisa comme un éclat de verre…
Le journal ne nous sort pas de l’hôpital, il nous rend « fréquentables »… Les « fous » sont des poètes, des
artistes mais TOUS… ont un fond de révolte, de désespoir, d’espoirs… d’Amour aussi… Prendre ses rêves pour
des réalités… et pourquoi pas ? Un monde d’Amour tout en couleurs… Une utopie, derrière laquelle on court
depuis des millénaires ? Et dont on semble s’éloigner quand on écoute les « nouvelles » qui semblent bien
« anciennes »… et peu compatibles…
Jean-Paul
Raser les murs
De mon expérience mal vécue, l’hypocrisie de l’extérieur a
sali notre image, pourquoi allez-vous y mettre du désordre
davantage ?
Vous le savez, maintenant on est condamnés désormais, à
raser les murs discrètement et éviter de fréquenter les
milieux habituels.
Céline C.
Anonyme

L'écho de la réhab-N° 23
etats d'âme
13
Entre 4 murs J'ai rêvé
Seul enfermé entre 4 murs
Je ressasse ces moments de solitude
Trop vite abandonné
par des âmes charnues
Je recherche inconsciemment l'inconnu
Pendant des années, j'ai cherché
à combler ce vide
Avide de mon désespoir
J'ai essayé d'avoir l'espoir
De retrouver cet enfant
Emporté par les vents
Maman, de là-haut,
Essaye de m'éviter tous ces fléaux
Et raconte-moi ces mots d’antan.
Maintenant, je vais essayer
de vivre ces printemps
Trop longtemps oubliés au fond
de mon âme.
Je vivrai cette solitude
En essayant de trouver des similitudes
Concrètes à mon avenir.
Je combattrai mon passé
En pensant à tous les bons moments
Au firmament de mon présent.
Ces habitudes si solennelles que j'avais
Je les mettrai au service
des gens dans le besoin.
Qui malgré tout ça ont le droit
à un début et une fin
Digne de leur histoire.
J'aimerai passer ces caps
pour être apte
à retrouver enfin une vie
remplie de mélancolie.
Thibault L.
J'ai rêvé
D'un monde parfait
Manque de pot
Je suis tombée de haut
On est perdant
Ou gagnant
Vivre ou mourir
Il faut choisir
S'investir
Avoir le désir
Le goût
Ou le dégout
Tel un oiseau perché
Nous cherchons la liberté
S'il vous plaît ne le tuez pas
Il ne mérite pas ça
Hors de moi les rapaces
Ils ont leur place
Respectez donc la nature
Innée, belle et rebelle
La nature a ses droits
Et pourquoi pas !
Moi aussi
Je cherche la vraie vie
Est-ce une maladie ?
Je ne sais pas, je ne sais plus
Je suis perdue
S'il vous plaît
Rendez moi ma liberté
Ou alors laisser moi dormir
Pour le monde à venir
Je parle pour ceux qui sont
Et qui se reconnaîtront
Plus de toit
Hors de moi
Et pourtant toujours là
Véronique
ISO/SOI
GJ
Les rêves surviennent quand on est
dans notre ambiance de notre
propre peur, de la négativité que l’on
applique contre nous, envers nous.
Les cauchemars, c’est le renvoi de la
peur, qu’un évènement puissant
puisse nous arriver.
Céline C.

14
etats d'âme
L'écho de la réhab-N° 23
Un cri de l'intérieur
En moi ça bouillonne et je ne sais pas trop par quoi
commencer. Mal-être renforcé par le temps et l’actualité.
Que faire, où aller, où ne pas aller. Je ne sais trop où passer.
Je veux partir d’ici, mais chez moi je suis mal aussi. Le
temps passe et ne revient pas. Il s’écoule trop lentement ici
et quand on se retourne sur lui il est passé trop vite.
Je ne sais comment écrire mon mal-être que par un
bouillonnement intérieur. Un cri silencieux qui reste
enfermé en moi à jamais.
Je cherche à le transcrire ici, mais je ne sais
comment le calmer.
Dominique
Cri de guerre
La vie est dure en isolement
Piqûre
Attaché
Et on est submergé
Cris de guerre,
On dit « au secours » pieds et mains attachés
On hurle jusqu’à la folie,
Et c’est tout.
Annick
Un ange passe !
Un ange passe !
Pourquoi s’énerver tant face à la torpeur !
Les mots ne viennent pas.
Souffrance, oui, souffrance partout,
Vous semblez fâché, est-ce bien raisonnable ?
Vous vous sentez en porte-à-faux, ne soyez pas triste !
Ne laissez pas les mots passer !
Writing in english, what a funny idea !
Wake up man, it’s time to leave.
Don’t feel so low,
I was once an english teacher.
I can’t get buy in this wild world.
Patrick A.
Christophe et Gaëtane

L'écho de la réhab-N° 23
etats d'âme
15
Equations littérales
"LE MONDE QUI M’ENTOURE ME PARAIT BRUTAL, ÉGOÏSTE ET INDIFFÉRENT.
J’AI PEUR DES AUTRES ET PARFOIS JE ME SENS ANÉANTI. JE N’EXISTE PLUS".
Claude S.
Les mathématiques nous font voir le désarroi,
les lignes magnétiques rendent fort le score en jaune.
Principe actuel, retrouve son honneur
majorité
son discours épatant
et journellement beau
orifice
accueil son service
soit la matière
diverse équation
suscitée la chorale
a enchanté son principe diaboliquement perpétuel.
Christophe.

16
etats d'âme
L'écho de la réhab-N° 23
Lutter
Debout
J’ai une agréable maniabilité sur une moto, je ne peux
expliquer
Déclaration de guerre volontaire
contre le cancer, un texte de
Jean-Michel.
A tous mes amis, mes parents,
Je déclare que je suis atteint d’une
maladie,
Je décide présentement, qu’il est le
moment, mes amis, que je vous
donne toute la vérité sur mon état
de santé. Je vous prie de ne pas vous
en apitoyer, car ce ne serait pas le
moment ni pour moi, ni pour vous.
Une nouvelle guerre est déclarée.
Il faut maintenant, avec les armes
qui me sont données, lutter contre
le cancer du poumon et consort.
Jean-Michel, Juin 2018
ce qu’on ressent
en accélérant.
Je dirais juste que
ça nous tire un peu
de partout, happé par
la moto,
et toi son bouclier,
chaque geste
est précieux,
250 chevaux.
Loïc
Sans mot, l’approche s’écrit parfois,
l’avenir se dit.
A chaque jour sa peine, la lueur du
moment existe. Brisée par des mots qui
riment encore comme un son
permanent. Oh ! Toi et ta grandeur
m’importent peu. Ne pas avoir peur de la
vie, même si l’angoisse bouge à travers
des signes du corps. Lâchez tout des
mots qui remontent du passé.
Crier une peur, s’exprimer en mots ; voir
que l’ego souffre, que chaque fois la
force ne suffit pas à affronter la paix.
Chaque fois, le combat est debout ;
debout malgré tout.
Encourager l’autre pour exprimer son
envie de vivre, à crier son envie,
souvenir du moment éteint par l’envie.
Survivre dans sa vie, avec des moments
de répit.
Enlacée dans son existence, malgré la
souffrance, crée l’ignorance de ce
monde vivant.
Ingride
ap

L'écho de la réhab-N° 23
etats d'âme
17
Prières
Dans la couleur de ces ténèbres
nauséabonds, cruels et sans âme, errent
ces âmes qui ont tant fait de mal et qui
ne trouveront pas de repos à cause
de leurs crimes.
La couleur pourpre de ce soleil, qui descend
sur la vallée, dans ce jour
où je me questionne sur la race humaine
je me dis que le chaos est grand sur
cette terre et qu’il deviendra
de plus en plus grand.
La poussière qui s’envole des arbres,
la poussière de ce temps d’été
a les couleurs de mon désir, désir à pierre
fendre, désir où je voudrais trouver
un eldorado, un havre de paix.
Ces êtres de cire, muets immobiles figés,
comme je le suis restée des tas de fois,
me suggèrent maints et maints châtiments
passés et futurs.
La vie est une plante pleine de saveurs,
aromatique ou alors une plante
empoisonnée dont nous ne pouvons
nous soulager. Si la vie est maussade
et ténébreuse, comment nous sortir
de la peine et du chagrin qui ploient sur
nos épaules. Par la prière, une prière qui
nous fait échapper à la souffrance et
au dur dilemme de la vie. Allah égaie
ma vie d’une lumière intense où tout est
un privilège. J’aime Dieu et sa lumière
et son amour plein de gaité et de bonté.
Peut-être, qui sait, si Allah le veut
au Paradis.
Louisette
Dans l’enfer des flammes
Ne retiens pas tes larmes
Je prie pour que les cendres
Ne t’emportent pas
Prends garde à la lame
Qui soudain pourrait te fendre
Chrystèle

BONTÉ
DIVI NE

La vie est le fruit de notre imagination…
Une fois interprétée, elle devient réalité.
Attention à l’esprit, une fois en action
Transforme la magie en simple pensée.
Je pense donc je ne suis pas.
En rêvant je fais le premier pas,
De m’envoler sera ma destinée.
Quitter la terre j’en ai toujours rêvé…
De rester là sera donc le combat,
Contre moi-même je ne me bats pas.
Apprivoiser le vent s’émancipant
du temps,
Je monte vers le Haut
et ris en cheminant…
Ô toi mon Dieu,
toi qui n’existe
pas…
Restant tourné
vers moi, je m’éloigne
de toi.
En chacun d’entre nous
et en chaque chose,
De blotti sommeillant
tu te relèveras.
Jean-Rémy

20
bonté divine
L'écho de la réhab-N° 23
Shiva,
Chrystèle
Ce dieu est pour moi celui de l’allégresse,
Aphrodite,
Cette déesse est celle qui attise le désir.
Les dieux et les déesses sont là pour décrire toutes les
facettes de l’âme. A défaut de guérir nos âmes, au moins
ont-ils le mérite de s’adresser à elles.
NOUS SOMMES ÉTERNELS.
Dieu est remonté au ciel. Il accompagne dans son pays de coton. Les belles âmes disparues trop tôt.
Que ce soient des clochards, des stars ou des écrivains.
Soignons-nous les uns, les autres.
Ne fuyons pas, n'ayons pas peur. La vie est belle.
L'amour est beau.
La musique, les films reflètent notre vérité, interprétés par de magnifiques personnages.
L'amour gère notre monde.
L'homme, le femme, l'enfant, la nature.
Nous sommes des êtres vivants. Vivants, vivons pour tout comprendre, pour tout voir,
pour tout connaître.
Ne soyons pas gênés d'une relation sexuelle, propre et amoureuse.
Démons, fantômes... diable... enfer... ça n'existe pas.
Notre psyché le croit à cause des médicaments, du cannabis, des drogues dures
ou la prise de tout ça en même temps.
Rien n'est vraiment mauvais. Comprenez ça et vous n'aurez plus peur.
Ouvrez-vous, parlez. Je vous écoute.
La mort est aussi une délivrance. Nous vivons tous sur cette autre planète.
Je suis une perle à tes yeux, une aide aux yeux de tous.
Mon ami vient de se faire voler une grosse somme d'argent, sa vie, ici. Mon ami m'a remercié d'être
près de lui, je l'ai remercié d'être de retour parmi nous.
Adam et Eve. Le soleil et la mer. Le ciel et la lune. Les étoiles et la lumière.
Notre mère, la terre.
Ronde, chaude, tendre.
Protégée par cet arc-en-ciel magnifique lumière.
Claude est près de nous. Il ne lit pas, parle trop fort mais il nous entend. Il a miraculeusement un
clown merveilleux. La petite dame avec qui tu parles se promène sans argent.
De quoi se protège-t-elle ? D'une douleur profonde, si profonde. Chacun porte sa croix.
Il est temps de la poser. Si je suis si forte aujourd'hui, je suis née le 1 Mai 2018, c'est pour vous tous.
Merci de m'entendre, de me comprendre et de me lire.
Sandrine

L'écho de la réhab-N° 23
bonté divine
21
S
oigner
l’âme
Dans la préhistoire, l’homme a
certainement essayé de
« soigner l’âme » par les vertus
qu’il connaissait des plantes,
peut-être également par des rites ancestraux.
Dans l’antiquité, on peut citer le culte des
morts, ce qui voulait peut-être dire qu’on
préservait l’âme. Je veux parler des pyramides
gigantesques abritant des tombeaux et des
momies de rois défunts.
Dans l’avènement du christianisme et du
judaïsme, on peut comprendre que la Bible et
la Torah apportent des réponses pour soigner
des âmes.
Les 1 0 Commandements sont assez
éloquents…
Au Moyen-Âge, l’existence des croyances,
prières animées et conduites par des sorciers,
cohabitaient avec la religion.
La religion catholique a combattu et a voulu
annihiler la sorcellerie. Les sorciers avaient le
pouvoir parfois de soigner l’âme.
Plus tard, la religion catholique a pratiqué des
exorcismes qui visaient à annuler la
souffrance psychique, souvent qu’ils
pensaient possédée par le démon, le diable.
Beaucoup plus tard, l’apparition des Asiles
d’Aliénés cherchaient à canaliser la
souffrance psychique. Puis, l’avènement des
théories de Sigmund Freud a bouleversé la
façon de soigner l’âme.
Jean-Michel
N
OUS
SOMMES
dans une société où il y a
peu de place pour les
questions concernant
l’origine de l’existence
des choses.
Dieu ou Allah est ce qui permet de
sortir du néant en donnant une
première représentation de l’origine du
monde.
Les artistes viennent donner des
représentations à la question de
comment sortir du néant qui guette
chacun d’entre nous.
Le néant c’est l’ennui. Un ennui
profond qui nous absorbe, un vide
dans lequel on peut disparaitre.
Est-ce qu’on se retrouve à l’hôpital
psychiatrique par défaut de pouvoir
traiter ces questions-là ?
Les voix qu’on entend et que certains
appellent hallucinations, est-ce une
façon d’entendre la parole de Dieu ?
Jeanne d’arc entendait des voix.
Est-ce que entendre des voix relève
toujours de la pathologie ?
Peut-on assimiler les voix, à la voix de
la prophétie ?
Les voix seraient-elles une manière
d’être extralucide ?
Cependant, à trop les écouter, on peut
en perdre la raison.
Il faut donc éviter de se faire piéger par
elles. « Moi, par exemple, je me
concentre sur ma respiration. »
La solitude favorise le fait d’entendre
les voix.
La création est une façon de se sortir
du néant. C’est un effort vers la vie
parfois indispensable quand les
solutions habituelles comme un
travail, une famille ne suffisent pas à
combler le vide de l’existence.
Inventer, créer, donne un sens
supplémentaire, un sens auquel on n’a
pas accès directement.
Collectif
TAM
TAM
Tam Tam, je
vois la savane
Tam Tam,
j’entends les
indiens
Qui sont les
indiens qui
défilent dans
nos idées
Nos idées ?
Hé Ho…
Dehors les…
indiens !
Maya Dauré

22
bonté divine
L'écho de la réhab-N° 23
Je n'entends plus
Je n’entends plus le bruit du silence depuis bien longtemps. Je ne suis
plus jamais bien depuis bien longtemps. La maladie mentale c’est aussi
avoir dans le cerveau du bruit toujours mais jamais le bruit du silence.
Le bel est l’unité de la sensation et de l’excitation. Depuis un bel été
de 1 992, je n’ai plus écouté le silence. Dans mon cerveau, des
ruminations mentales de différents décibels sont dans mon esprit tout
le temps.
Au mieux, je perçois comme le murmure du vent dans les
arbres des idées qui reviennent en boucles. Tout le monde en
a fait l’expérience, Cela n’est pas si mal. Mais c’est moins bien
que le silence.
De temps en temps, le bruit est plus important comme le son
d’une radio que l’on écoute. C’est supportable. On ressasse les
mêmes pensées négatives pendant toute la journée.
Parfois, le niveau sonore est élevé. C’est comme le fracas que
fait un aspirateur. Des idées désagréables envahissent mon
esprit. Elles me hantent, tournent en rond. C’est très pénible.
Rarement, il devient une nuisance sonore dans le
cerveau. Il correspond au boucan, au tapage d’une
tondeuse à gazon. Il est alors un tourment intérieur.
Les idées sont noires. C’est insupportable.
0 J’entends le bruit du silence dans mon cerveau
1 Je perçois le murmure du vent dans mon cerveau
2 J’écoute comme le son d’une radio dans mon
cerveau
3 Je supporte le bruit d’un aspirateur dans mon
cerveau
4 J’entends le vacarme d’une tondeuse à gazon dans
mon cerveau.

L'écho de la réhab-N° 23
bonté divine
23
le bruit du silence
Je marche dans la rue et le bruit dans mon cerveau
suit le rythme de ma marche. S’il s’agit d’un murmure
Cela peut être agréable. Mais au rythme de la marche
le son augmente. Et, je me parle dans le cerveau de
plus en plus fort. Il faut ralentir. Pour cette raison, il
m’est pénible de marcher seul.
Si je ne suis pas seul et que je parle alors le bruit dans la tête
cesse. C’est pour cette raison que je suis parfois bavard.
Pour que cesse la rumination mentale.
Lorsque j’écoute aussi les voix des autres, la voix dans la tête
s’arrête.
Si je veux lire, le texte doit être simple et narratif sinon la voix
dans ma tête vient occuper l’espace dans mon cerveau et je
n’entends plus ce que je lis. Je dois renoncer et abandonner
mon livre.
Si j’entends le son d’une radio dans mon cerveau quand
je conduis ma voiture, je suis un danger.
Je dois m’arrêter et attendre que le niveau sonore dans mon esprit
baisse.
Je peux conduire avec des pensées qui murmurent dans ma tête.
Si je marche dans la rue avec dans le cerveau le bruit d’un aspirateur
ou le vacarme d’une tondeuse à gazon.
Je suis en danger.
Je dois prendre la molécule qui me fait grossir de 20 kg.
Le vacarme cesse.
Thierry C.
C’est chimique.

BEAUTÉ
DES ÂMES

L'écho de la réhab-N° 23
bonté divine
25
Jouir c’est l’art
C’est prendre
du plaisir
C’est des recettes
Toute une vie
apprécier les contes
A la naissance
la joie de vivre
Faire du sport
Croire en dieux
Prier ou se confesser
Boire de l’alcool
Et le passage
de la cigarette
La formule du sexe
Passer
à la poésie
Christophe

26
beauté des âmes
L'écho de la réhab-N° 23
C’est en sculptant des dieux, des rois, des
prophètes, en visant au-delà de l’humain, que
l’artiste a conquis le fondamental, le durable,
l’ineffaçable et reconnu l’homme son frère.
Chaque œuvre d’art esquisse et propose un monde
possible ; et comme tout monde possible est un
environnement possible pour un homme possible,
c’est chaque fois de l’homme, centre
virtuel de ce monde, qu’il est question ;
c’est chaque fois cet homme qui est en
question.
L’art est ainsi une vaste expérimentation
imaginaire portant sur les possibilités
les plus impossibles de l’homme.
Paul Ricoeur
Aurélia D.
La beauté est quelque
chose de très subjectif.
On ne peut pas dire
qu’un tableau de Picasso
est « beau » mais il est
parlant.
C’est comme si ces formes
tarabiscotées voulaient
adresser un message
que chacun captera selon
ses sentiments… Il est sûr
qu’un tableau comme
Guernica dans un bal…
plomberait l’ambiance…
Chaque vision d’un tableau
est différente selon
les individus, mais doit
refléter la personnalité
de son auteur… Une œuvre
d’art doit avoir une âme :
au moins celle de son
auteur… Un tableau
parlant… Parlant à d’autres
âmes… L’art est mystique.
L’âme a une dimension
surnaturelle… Elle est
chevillée au corps parce
qu’une âme sans corps, ça
ressemble à quoi ?…
Nul ne le sait…
Le sentiment de culpabilité,
comme tout sentiment,
aime bien sûr l’âme
et s’associe au corps, qui
réagit en fonction… et fait
avec…
Jean-Paul

L'écho de la réhab-N° 23 27
beauté des âmes
Rencontre avec l'œuvre
Qu'est-ce qui fait une œuvre d'art ?
Est-ce une question de technique ?
Est-ce une question d'émotion ?
La complexité d'une œuvre ne fait pas
d'elle une œuvre d'art. Il y a quelque chose
en plus, quelque chose qui émane de
l’œuvre, comme un supplément d'âme.
L'art naïf est une expression simple où
l'art n'a pas de majuscule. C'est cela qu'on
trouve ici, dans le journal.
L'humanité est capable de produire du
génie. « J'aime les impressionnistes car à
leur époque, ils ont trouvé une autre façon
de représenter le monde qui les
entourait. »
De manière générale, le rôle de l'artiste est
d'amener un autre regard sur le monde.
Un « vrai » tableau a des pouvoirs
magiques. C'est un vecteur entre soi et le
monde en ouvrant une porte à l'intérieur
de soi-même.
Cela vient éveiller la sensibilité.
L'œuvre nous met en relation avec nousmême,
nos pensées, nos émotions.
« Pour moi, Magritte est plein de mystère.
C'est souvent une ambiance... qu'elle soit
lourde ou légère. »
Un tableau contribue à l'ambiance qui
nous entoure.
Une œuvre est une création dans ce
qu'elle a de nouveau, d'inédit.
Il y a des peintres qui peignent le
surnaturel... une utopie comme La
Joconde.
On trouve là une technique remarquable
et une part de magie à la fois : elle regarde
le spectateur quelle que soit la place qu'il
occupe.
« Brugel, ce sont des tableaux qui
fourmillent de vie. C'est une peinture un
peu crue et belle. »
En fait, une œuvre d'art c'est un contraste
très fort entre la cruauté et la beauté.
C'est un contraste aussi entre la simplicité
et la sophistication c'est-à-dire que
l'œuvre d'art est à la fois simple et très
spéciale, de l'ordre de la singularité. C'est
peut-être l'âme dont il s'agit.
Une âme qui nous parle au point qu'il y a
des acheteurs qui sont prêts à payer très
cher pour la posséder.
Qu'est-ce qu'on achète quand on achète
un tableau ?
Chacun y rencontre ses propres émotions.
Un tableau ne produit pas la même chose
chez tous les spectateurs. Malgré cela,
pour qu'un tableau soit reconnu comme
une œuvre d'art, cela nécessite que
quelque chose d'universel ou presque
existe, que quelque chose de commun se
produise.
Il y a donc une dimension universelle et
subjective.
Il y a des œuvres que l'on a envie de
toucher. La rencontre est donc aussi une
affaire de corps. Quelque chose se passe
dans le corps.
Il y a des œuvres qui font mal. Mais quand
on connait le contexte dans lequel elles
ont été produites, cela apaise cette
douleur.
« Comprendre, c'est aimer. »
Quand la musique fait écho à nos propres
sentiments, cela console et soutient. Cet
écho fait comme un porte-parole de nos
émotions, voire nous permet de retrouver
des souvenirs enfouis.
On pourrait dire que l'œuvre vient toucher
l'âme et le corps. Les cinq sens font vibrer
l'âme comme la tendresse ou la sexualité
qui apporte un sentiment de plénitude.
L'âme est-elle dissociée du corps ? Est-elle
mystique ? A-t-elle un rapport au mystère
des origines ?
Est-elle du côté de l'inconscient ?
Collectif

28
beauté des âmes
L'écho de la réhab-N° 23
Regarde la beauté des paysages qui est sur
cette montagne d’où on perçoit une cascade !
Quelle beauté !
En dessous, de beaux poissons qui sautent de
joie, un pêcheur sur un rocher qui regarde le
poisson puis qui se dit « je le relâche, il a lui
aussi besoin de la vie. »
Gaëtane
djamel
Peut-être enfin la nature n’estelle
belle que quand nous nous
la représentons comme une
œuvre d’art, produite par un
artiste parfait, qui, à la
différence de nous, crée dans
l’instant, sans lutter avec une
matière, sans chercher, sans
hésiter, sans souffrir.
paul ricoeur

L'écho de la réhab-N° 23
beauté des âmes
29
Accordez
Accordez
Ac cor dé on
Il s’est arrêté
mon accordéon,
les notes se sont figées,
froides,
muettes.
Je le tiens, tout contre moi,
mon accordéon,
essayant de lui faire dire quelque chose…
Il n’a pas perdu de son âme,
mon accordéon,
il n’attend que la chaleur
de mes dix doigts
pour égrener enfin
quelques notes
d’une valse endiablée !!
Je reviendrai…
Patrick B.
L’accordéon sujet
Joue où s’inventent les notes
Puisse la chaleur du doigté
Juste
Les chansons cantiques attirent
la foule
Beauté
Certainement achromatique
Christophe

L'âmour

L'écho de la réhab-N°23 L'âmour
31
Vivre l’Amour
La prendre pour adage
Aimer jusqu’à la folie
L’Amour pour un voyage sans retour
Dégager, éliminer toutes les haines,
Pour libérer toutes les âmes riches de peine.
Jean-Michel

32 L'écho de la réhab-N°23
L'âmour
L'Âme reçoit et offre à la fois
L'Âme crie à l'Amour
On aime ses faveurs
C'est une ode à la vie
On s'y engouffre avec envie
L'Âme et l'Amour
Sont nos lieux de toutes les passions
C'est notre rythme d'évasion
L'Âme crie à l'Amitié
Il ne faut le nier
C'est un concept qui nous apaise
C'est une idée qui pèse
Dans notre rapport à l'humanité
Notre Âme et l'Amitié sont des amies liées
A travers toute cette toile qui tisse tous ces liens
Notre cœur peut offrir en partage aux siens
Mais notre Âme est encline au Spleen
Qui nous saisit comme une sorte de lunaire peine
Sans âmes qui vivent
Où les cœurs dérivent
Vers un ressac fracassant
Où les vagues nous meurtrissent, nous entaillent
Chose cassée, brisée, nos failles
Dans l'impalpable, dans l'immuable
Et l'improbable.
Notre Cœur est en quête d'empathie
Notre Âme se tourne pour respirer
vers un retour à la vie
L'Âme est ce lieu d'émotions, de sentiments
Qu'ils soient sombres ou bénéfiques
Nous nous noyons à travers eux
La bouée de sauvetage est souvent la liberté de parole
L'Âme ne porte aucun masque, ne joue aucun rôle
C'est en cela qu’elle est aussi épique
Pour nous, pour toi, pour moi, pour eux...
Marie G.
A la croisée des âmes
La nuit, mon âme vagabonde et cherche
à l’unisson, l’illusion de te rencontrer
et sombre dans le tourbillon des émotions
Tu hantes mes nuits et me fais souffrir
Je vois ton regard tout à mon égal
Tu parles avec ton sourire, tu réchauffes
mon âme et m’éloignes de là
Juste, je te vois et mon cœur s’emballe
La nuit, mes illusions m’emmènent
vers toi et voilà ma voix auprès de toi
J’effleure tes mots, on parle face à face.
J’écoute le son de ta voix pour m’apaiser
Sur le ton du chemin, tu me prends la
main. Sûr, je te vois .
Tout cela reste un rêve. Même un rêve
éclaire une journée et permet d’avancer
sur un pied.
Est-ce un tort de vouloir aimer, pour que
les nuits soient agitées par un être ?
L’âme est-elle échauffée par l’amour ?
Est-elle à fleur d’elle ?
Elle écrit pour ranger une partie de sa tête .
Juste à travers ces lumières
d’un moment sur la terre .
Ingride
L’amour félicité
Fou
Entre-deux
Et son parcours
en général
Jusqu’au bout
Toujours
Tendresse aquarelle
Et le sexe
Au quotidien
Au journal
Chaleureux
Et son interdit
Où on rêve son paradis
Christophe

L'écho de la réhab-N°23
L'âmour
33
« Le bonheur,
c'est des
petits
morceaux »
La personnalité est le siège de nos
motivations. On sépare souvent l’esprit du
corps alors que les deux sont étroitement
liés.
Chacun de nous cherche à être
heureux. Même les plus « méchants »
désirent être aimés. Au niveau imaginaire,
être aimé et aimer semblerait être un
moyen pour trouver la paix.
Dans le documentaire « L’heure bleue »
réalisé par Manon Desoos, chaque
personne interrogée raconte sa
conception du bonheur.
Le monde qui nous entoure agit sur
nous, sur nos émotions et nos sentiments.
« Plus profondément la tristesse creuse
dans votre être, plus abondamment vous
pourrez le combler » dit K. Gilbran.
Dans la schizophrénie, le mal est très
dur et redoutable pour l’esprit et le corps.
La souffrance que l’on éprouve est hors du
commun. Si l’écriture peut apporter un
soulagement, voire du plaisir, cela ne
permet pas d’oublier ces souffrances.
Mais parfois, il y a des paroles ou des
mots, qui viennent des autres, qui nous
apaisent.
« Dans mes délires, j’ai connu la grâce
comme l’enfer. Ce qui me fait dire que
l’esprit peut aller dans les extrêmes. »
Le grand amour est-il la condition du
bonheur ? Peut-on le trouver ?
Mon bonheur dépend-il d’un autre ?
Le Nirvana est un éprouvé qu’on éprouve seul pour
soi-même. Ce n’est donc pas l’autre qui est la
condition de cet état.
On parvient à ce sentiment à partir de la mise au
travail de la souffrance.
Il n’y aurait pas de bonheur sans tâche. Celui qu’on
peut rencontrer est toujours entaché.
Le Bonheur n’existe pas, c’est une construction
imaginaire.
Le bonheur, c’est des petits morceaux.
Le travail de création permet d’approcher le
bonheur, comme avoir la chance d’assister à l’éclosion
d’un coquelicot.
Collectif

34
L'âmour
L'écho de la réhab-N°23
L’amour, c’est beau !
Sentimentale, rêveuse,
d’humeur, je suis dans mon
lit en train d’imaginer que je
suis avec l’amour de ma vie.
Je suis toute ébahie, je ferai
tout pour lui, qui que ce soit.
C’est beau comme une fleur
qui s’épanouit,
que c’est beau l’amour
ou l’amitié !
Gaëtane
Anonyme
L’Âme en Amour
L’Âme aide la mort
Car si mon Ami râle près
de l’Amour
C’est que l’Âme y donne
la mort.
Amour ?! Amor !
Patrick B.
Je perçois dans mon soleil un hippocampe,
un loup qui se jette sur lui.
Il arrose le ciel bleu de méduses roses.
Un avion laisse trainer ses écharpes.
Puis dans un nuage rose une nouvelle planète.
Il fût jour mais l’on croit qu’il fait nuit.
C’est miraculeux.
Merci Soleil, merci Moi, merci Vous.
Puis nous sommes immortels.
Pour mon amour
Pour toi mon cœur
Je t’aime
Pour toi Stéphane
Ta libellule
Sandrine
Le rêve
Etrange et pénétrant au plus profond du rêve,
Ballet de l’inconscient sur le pavé des rues.
J’ai vécu tout tremblant, les enfances qui crêvent,
Les hommes qui ont faim et tous les peuples nus.
J’ai rêvé d’être aimé et c’est resté un rêve,
Une nécessité de vivre un autre moi !
Sentir le devenir d’une existence brêve,
Toujours se diluer sans haine, et sans pourquoi.
Sérieux, le ciel parait comme une belle route,
Jalonnée de désirs, reconnus et secrets
Où la couleur s’ébat en un monde en déroute,
Où l’œuvre trop humaine a toujours plus d’attraits.
M…, juin 2018

L'écho de la réhab-N°23
L'âmour
35
crane croix-rouge
On
LES HOMMES
beau choix cachées
dessine de nos zyeux les courbes calquées-
vauriens
On crâne avec nos belles fringues, qu’on Les sous les Cieux…
de
s’est payé secours
la
Pop, au
soie
secours bidouilloux ventres de notre génération, les bons z’et beaux
synthé ça
Cat(h), à la Croix Rouge.
glisse s’allonger, qu’on aimerait caresser, sur lequel
On s’y sent bien, dedans.
ET le poser la tête : respirer, se poser
roi
Du « Beau choix », de la matière :
virevolte TARATATA T’AIMER.
de qualité.
Reviens-là, !
on est
C’est pas pour des vauriens : du cuir, du
aimé « me dit la voix.
coton, voire de la soie, du lin.
Eh Et où tu mode vas ???? »
FI
Des trucs dont on a toujours rêvé : de la
assassinée
Le toi… je te vois…
came, du Bon. Ou du synthé : mais on s’en de tes fou-lard mains, autour enroulé, du clones
cou,
délicatement manié ou posé…
replacé
fout, c’est beau, ça glisse, c’est tout doux… sexytant… T’es tant.
libres
comme du satin.
Ou avec
indélébile
la queue d’cheval dans les cheveux.
On fait « La Belle », ou « Le Roi ». ON ADORE !
corps
On tourne, on vire-avec : on virevolte,
peau
«
charnel
on danse, on tourne et s’enroule
lettres
ON A pied, à ch’val, à poil »
dans les tissus qui nous décorent. On sommeille
N’A DORT…
emballé
souriantes
On se sent beau, on se sent bien ; Sans réveil, et le ciel nous
assises
fait or…
on est aimé, se dit-on.
Les étoiles, c’est tes yeux
clope
« La pie ne fait pas le moineau »
Homme
disait Et le voile, c’est le vœu.
Jean's
« je-ne-sais-plus-qui ».
«
beau
On s’en fout, de la mode. On
mâte
la suit plus Reviens Pô Pô Pô Pô Pô !... »
fantasme
depuis longtemps, même pas on la regarde Au vite
phantasme
à la télé ni dans les journaux, revues. Du zénith
yeux
On en fait FI ! Depuis longtemps, Le Damir.
Pôle, suite :
courbes
parc’qu’elle nous a assassinées, rendues Ouais… lui aussi, il est pas mal(e),
cieux
le mâle.
utilitaires clones entre soi.
Ou l’homme des sables, Djemal.
ventres
Mais on l’a connue, « dans le temps », on Et l’aut’
caresser
s’y est plié croyant être libres, croyant Avec ses bottes…
allonger
qu’elle nous libérait ! Elle nous fût On craquotte quand il chevauche
poser
nécessaire, indélébile sur nos corps : la plaque d’égoûts.
aimer
vêtements de Deuxième Peau,
reviensmains
Des
Anzieu en parle-t-il ?
délicatement
Ça
goûts et DES COULEURS
Enveloppe charnelle qui manquait. On s’discut’ vous aime plus messieurs
!
Alors, on envoyait des lettres à la place. ON VOUS RÊVE
sexytant
On mettait dans le courrier,
Pa’c’que vous nous faites
cheval
RÊVER…
« emballé, c’est pesé. »
« Hommes à lunettes
adore
Et p’is ça me plait les nan's à la mode : Homme
sommeille
à… ?... »
elles sont sympas, je les vois souriantes, Y’A PAS D’RAISON !!!
ciel
entre elles, assises côte à côte,
étoiles voile
Avec la clope.
zénith
Quant à « Nos Hommes »… le JEAN(’S)
mâle D’l'égalité.
Nous aussi, femmes, on en veut !
a ET
bottes
survécu ! Et qu’est-ce qu’il est Beau,
chevauche
TOUS
POUR TOUS !
dedans. Ben ouais… nous aussi, on mâte. CHAUSSETTES EN…
!
goût
rêve
On rêve, on FANTASME. A défaut
rêver
de
raison
PHANTASMER, on est devenu
égalité
PHANTASQUE : et c’est comm’ça
pour tous
qu’on vous aime.
Sylvie Nove
13\01\18

Corps
et âme
« Il y a des blessures qui ne s’ouvrent que la nuit,
à l’heure où l’âme a froid et fait trembler le corps. »
Richard Bohringer, proposé par Ingride

L'écho de la réhab-N°23 Corps et Âme
37
Aimer corps et âme… Les deux sont liés.
Que devient l’âme à la mort du corps ?
Les yeux, miroir de l’âme… C’est normal.
Qui est-ce qui philosophe ? La poule…
L’âme est forcément divine…
Un souffle divin… Qu’est ce qui fait battre les
cœurs et fonctionner l’esprit ?
Ça se fait « automatiquement »… Qui tire les
ficelles de la vie ? « Automatiquement »…
Depuis des milliards d’années… Et puis il y a eu l’Humain
avec sa violence, son
intelligence,
sa sensibilité…
Depuis environ
« seulement »
100.000 ans.
Il est devenu en
100.000 ans un
super prédateur maître de la terre, de la mer, de l’air, et
pas sans dégâts… J’aime l’Humanité corps et âme, et ce
que deviendra mon corps après ma mort, strictement
rien à cirer…
La solitude peut être choisie et bien vécue…
Mais on ne peut vivre tout le temps « seul », on a besoin
d’échanges spirituels et de sentir la chair, la Vie…
Soigner l’âme… Soigner l’immatériel avec des cachets ?…
Soigner le corps, c’est assez personnel…
Soigner l’âme, c’est très subjectif…
C’est une âme et son vécu qui soigne d’autres âmes,
avec d’autres vécus ; TRÈS subjectif…
La lettre « M » est plus agréable à prononcer que
la lettre « N »… surtout le sens qu’on leur donne…
Actuellement la réalité dépasse la fiction…
La « science » fiction est devenue une
partie de la réalité…
« Affronter » le monde, dit Ophélie…
Struggle for life…
La Vie est une lutte…
Jean-Paul
« Que devient
l'âme à la mort
du corps ? »

38 L'écho de la réhab-N°23
Corps et Âme
Des mots sur les maux du corps
Au cœur des mots qui se disent, oh
non !
Rien ne se lie.
Tu effleures mon âme
et chantes ces quelques éclats.
Oh non ! Mon corps n'est pas un cas.
Pas besoin de se mettre à l'écart,
Juste trouver sa place quelque part.
A l'écoute des maux,
seul le corps a l'émotion.
Ça fait bouger l'âme.
Réagit ton esprit,
s'emmêlent tes pensées,
Ton cœur s'emballe.
Juste par une présence.
Faut-il jouer de l'ignorance,
Pour garder sa confiance ?
Sur le chemin de la vie :
tous les maux qui ont traversé l'âme.
Renforce le cœur et affronte la vie.
Écrire sur un avenir
juste en quelques lignes.
Affronter ses peurs,
murmurer au bonheur.
Affilier la vie, sur des mots
qui remettent l'âme
sur la lueur d'un chemin écrit en douceur.
Ingride
Je pense que pour soigner l’âme,
il faut d’abord prendre soin
de son esprit, du mental,
mais également du corps.
Chaque personne possède une âme,
qui est différente d’un individu à
un autre. On peut penser
que l’âme est l’énergie de la vie !
Certaines personnes croient
qu’on peut vendre son âme
au diable et qu’il faut
signer avec son sang.
Pour les chrétiens qui ont la foi,
cela signifie entrer en tentation ;
Il ne faut pas désespérer
même dans les situations difficiles.
Quelques fois,
choisir la destination la plus facile
n’est pas la meilleure des choses.
Hervé

L'écho de la réhab-N°23
Corps et Âme
39
Certains pensent que l’âme a
une connotation religieuse.
D’autres estiment et pensent
que l’âme est très personnelle
chez les individus.
Elle est par là-même
intouchable et propre à soi.
Ainsi serait-elle insoignable.
Pourtant ceux-là même
pensent que, par exemple,
la poésie touche l’âme.
Par voie de conséquence,
l’âme serait sensible
à tout ce qui touche
à la création artistique.
Le chant de la perception et
de la définition de l’âme est
très vaste.
L’âme et l’esprit peuvent-ils
être associés ou non ?
L’âme et le psychisme sontils
du même registre ?
Les avis sont partagés.
Jean-Michel
Corps et âme
Aimer à
corps
perdu
Mettre l’âme à nu
Jointe, la pudeur consiste
à s’assurer le combat,
matière de son corps,
Affaire phénoménale
et construire sa chaleur humaine,
Comportement acquis
sa structure conventionnelle
et acharnement,
Brûlure sa pudeur
de son corps.
Christophe
Pour trouver en soi
Notre arc-en-ciel
émoi.
Chrystèle

40 L'écho de la réhab-N°23
Corps et Âme
Toujours
cieux.
t’envoles dans les
présente
toujours
es
Rien ne
Horloge
âme, tu
t’arrête Malheureusement que
vivante mais un peu perdue
de mon âme
perdues
Toi,
qui
qui passe
Je reviens à
s’écroule
eTemps magiqu
à
ses heures
temps
Toi, malgré le
l’horloge Temps magique
la mort, je crois Et même toi,
à ses heures perdues Et
Car tu
ça
toujours malgré
âme, tu vis
fin de compte
en
Tu le deviens.
Sabrina B.
Savoir mourir
Soigner l’âme, ce serait peut-être avoir du savoir-vivre, c’est-àdire
du savoir mourir. Indissociablement, qu’on le pressente,
qu’on le pense ou qu’on le dise. Indissociablement, qu’on
l’entrevoie, qu’on le conçoive ou qu’on le vive.
Vivre n’est pas une donnée absolue. Vivre est relatif à mourir.
Si vivre était plein, nous n’en saurions rien. C’est parce que
nous mourrons que nous connaissons. Mourir creuse ce vide
et notre perception, notre conception et sa définition.
Pour vivre, faudrait-il apprendre à mourir de son vivant, non à
la vie mais à soi.
Ce sont ainsi deux choses distinctes. La vie nous
habite mais n’est pas le soi. C’est du soi dont
nous sommes remplis et non de la vie. Celle-ci
nous dépasse ontologiquement.
Il faudrait renoncer à soi pour lui faire place. Le
soi prétend la diriger et effectivement la dirige !
La vie ne se dirige pas ni jamais ; elle consent,
elle est.
Lionel
L’âme, c’est l’art d’être vivant.
Christophe

L'écho de la réhab-N°23 41
Corps et Âme
L'Âme et les 5 Sens: Nébuleuse ou Trou Noir ?
L'Âme ne se comprend pas.
L'Âme se vit, l'Âme ne ment pas.
On peut selon moi la décoder.
Comment? Grâce à nos 5 sens qui sont nos vibrations, les perceptions
de l'Âme.
Un regard fixé sur une œuvre, sur un visage ou la végétation
Un câlin ou un coup de poing
L'écoute d'une chanson qui nous parle
Une senteur différenciée parmi toutes
Le goût amer, pimenté, salé ou sucré associé à un évènement...
Tout ce qui nous permet de refléter un instant T.
L'Âme ne se comprend pas mais le corps est bien son écho grâce à nos 5 sens,
qui eux expriment nos émotions encrées dans le cœur.
Nos 5 sens sont comme un laboratoire de l'âme qui peut être analysé
mais qui ne peut guérir l'âme.
Les larmes, les mots, les rires, l'extase, le spleen peuvent se quantifier.
Mais on ne peut quantifier l'Âme.
D'ailleurs quelle est la taille, le poids, la densité de l'Âme. Nul ne peut le dire.
Kundera évoque bien « L'Insoutenable légèreté de l'être »... Tout un programme.
Peut-être que l'Âme est notre 6ème sens caché...
On ne peut soigner l'âme mais on peut guérir le corps.
L'Âme est donc intimement liée au corps, ils sont comme scellés.
Mais au contraire, les 5 sens peuvent libérer l'âme d'un trop plein d'émotions
grâce à l'expression du cœur en simulation instantanée ou qui précède la réaction
de notre propre corps.
Mais prenons bien en compte que les 5 sens donnent à l'âme un ressenti qui touche
l'âme selon chaque individu d'où la création, la naissance de milliards d'âmes intimes
et différentes sur l'ensemble du globe.
Les 5 sens offrent à l'âme des vibrations puis l'âme se libère,
s'exprime grâce à nos sens.
C'est donc la preuve que dans un sens comme de l'autre, sans mauvais jeu de mots
(lol), ils ne peuvent être dissociés : l'âme parle au corps comme le corps parle à l'âme
et ceci forme un Tout comme la Nébuleuse diffuse dans l'espace donnant naissance à
des milliards d'étoiles et non à un Trou Noir comme certains cartésiens pourraient,
eux, l'analyser ou la comprendre.
Marie
L’âme fatale
Juridiction au prophète de son amour
De son écriture
Enfance
Sa totalité primaire et secondaire
Christophe
La compréhension de l’âme
Son esprit avec vous
Partageons son tour
Préjuger son âme
Approuver son destin

L'acte
ou la Guérison de l'Âme
Jaoued

Soigner l’âme… Vaste programme…
Est-ce que tout le monde a une âme ?
Sûrement, puisqu’on parle d’âme-sœur…
On peut soigner la sœur…
Il n’y a pas d’âme qui vive…
L’emblème de l’âme c’est l’ensemble corps cerveau…
Il faut la chercher dans la tête ou dans le corps ?
Trouver un bon généraliste de l’âme…
On peut trouver un psychiâtre ou un(e) psychologue
mais qui vont soigner quoi ?
L’âme…
On parle de préhistoire où le chamanisme était une
forme de religion…
On invoquait les esprits pour se rassurer soit contre
les bêtes fauves soit pour faire de bonnes chasses…
Une foire aux âmes là-haut ou nulle part…
L’âme, c’est l’ensemble
corps-cœur-esprit-personnalité…
Que soigner ?…
Ce qui n’est pas clair ne s’énonce pas clairement…
Jean-Paul
L’âme peut-elle
être soignée ?
Est-elle très
personnelle et
très peu ou pas
maniable ?
Elle peut être
touchée ou
blessée, mais
jamais soignée.
Les œuvres d’art
nous touchent de
très près. En fait,
touchent-elles
l’âme ?
Et cela au plus
profond de
nous-même.
Certains pensent
qu’elle est encrée
en nous-même et
qu’elle n’est pas
abordable.
Jean-Michel

44 L'Acte ou la guérison de l'Âme
L'écho de la réhab-N°23
L’ACTE
Feu meurtrier, calciné, déboisé,
Feu me brûle dans ma peau et sa
chaleur dure, danger les incendies
cafulcrés.
Feux des z’amours, feu gloire et
beauté.
Le soleil projette ses rayons,
accumule les feux ardents.
L’éclipse rejoint son soleil à merveille
le jour
Sommeille la nuit,
Réclame à son climat exotique,
magnifique profondeur,
Le créateur au niveau du passage
yoga reflète son tour prophète
Reste le pouvoir.
Christophe M.
Je pensais à la vie et à la mort.
C’est ce qui nous fait vivre.
On est projeté dans un film où on est sans cesse confronté à
cette chose terrible. Sans arrêt, ce va et vient…
J’ai toujours pensé qu’au fin fond de tout ça, on est dans un
cercle qui nous fait agir, penser, manger, dormir, boire… un
cercle sans lequel on ne pourrait rien faire. Cette vie et cette
mort qui nous entraine. Je ne sais pas si c’est de l’ignorance,
mais savoir quand on va mourir, je ne sais pas. Par contre, je
sais que je vis. Savoir que la vie est belle. Ainsi parlait
Zarathoustra de Nietzsche. Le mental c’est important. C’est ce
qui fait fonctionner l’esprit, le caractère. Cette possibilité que
nous donne la psychiatrie de pouvoir se poser, réfléchir. On
marche beaucoup avec l’envie de faire des choses. On est
forcément poussé vers quelque chose.
Il y a des gens qui me disent qu’on est pas obligé de penser
pour faire quelque chose. Mais la pensée est forcément là.
L’esprit est toujours en action. Même la nuit dans le rêve.
Spinoza disait que le fait de penser est un acte. Quand les gens
parlent de passage à l’acte, la pensée est toujours là à partir du
moment où il y a un esprit.
J’irai bien dans une mosquée pour voir
comment ça se passe.
Après le décès de quelqu’un on pense
différemment. Je ne pense qu’à la mort
depuis quelque temps. Cela n’a pas
toujours été le cas. Il se cache quelque
chose derrière la peur de la mort. Tout
ne se termine pas comme ça
par un arrêt brutal.
Peut-être faut-il penser moins
et agir plus.
En faisant des choses, cela change les
pensées. Je crois que tous ces penseurs
ont fait du bien et du mal. Spinoza dans
son éthique dit qu’il y a une infinité
d’attributs dont nous ne connaissons
que deux : la pensée et l’étendue.
Ma recherche c’est découvrir autre
chose. Quelque chose, une idée qui
révolutionnerait la société.
Daniel

L'écho de la réhab-N°23 L'Acte ou la guérison de l'Âme 45
Soigner l’âme
Consoler
Pardonner
Ne plus porter de fardeau sur le corps
Ne plus avoir de rancune
Soigner les maladies psychiques
Consulter les thérapeutes pour mettre
à plat les soucis de l’âme
Prendre des médicaments pour aider
à moins souffrir
Partager
Dialoguer pour trouver des appuis
Mieux s’aimer soi-même pour aller vers
les autres et les écouter en s’apercevant
que d’autres ont aussi des soucis.
Connaitre plus la sagesse en vieillissant
Pour certains croire au divin et discuter
avec des prêtres ou d’autres religieux
Pour d’autres et pour ceux précités,
donner un sens à leur vie
Ne pas abattre l’espérance
Respecter certaines valeurs sures et positives
Parler, converser, trouver un réconfort auprès
de ses amis ou certaines personnes de sa famille.
Au mieux, essayer de cerner sa maladie, l’exprimer,
écrire ce qui fait souffrir
Penser aux défunts que nous avons perdus
Peut-être aussi, si l’on ne souffre pas,
appréhender finalement la mort avec sérénité
Peut-être aussi penser et pour certains croire,
que l’on se retrouvera quelque part
Et aussi se dire que les hommes, même morts,
laissent derrière eux des richesses qu’ils ont bâties
Eux aussi ont laissé des empreintes pour ceux qui vivent
et dont quelques fois ils se nourrissent
Aimer la vie
Le genre humain
Partager la gaité, l’humour
et tout ce qui fait la richesse de la vie.
Ceci dit, tous ces propos peuvent paraitre des vœux pieux
pour les âmes qui souffrent, mais peut-être si c’est possible,
c’est vers ceux-là que les individus doivent tendre
afin de trouver un meilleur gout à la vie.
Retrouver le sourire et connaitre la joie,
la bonne humeur etla gaité.
Jean-Michel, Mars 2018
PS : les enfants portent en eux l’espérance et la chance
de l’avenir, pour aller vers la libération des mots de l’âme.

46 L'Acte ou la guérison de l'Âme
L'écho de la réhab-N°23
L'incertitude
La poésie est une manière de voir
le monde. C’est une sorte de magie
qui transcende beaucoup
de choses.
Dans la poésie, c’est l’âme
qui parle.
Il y a plusieurs sortes de poésies ;
certaines sont plus proches du
message à faire passer, d’autres
plus proches du rythme et
des sons.
Faut-il avoir des idées pour se
mettre à créer ou est-ce l’envie qui
pousse à la création ?
D’où l’on vient et où l’on va sont
des questions qui nous tiennent
toute la vie et auxquelles on ne
répond pas de façon définitive.
L’idée de la mort est angoissante
même si la mort est naturelle.
Qu’est-ce qui continue de nousmême
après la mort ?
Le doute est nécessaire quelle que
soit la croyance sinon c’est la
violence de la conviction.
La vérité absolue existe-t-elle ou
est-ce une construction
de l’esprit ?
Est-ce Dieu qui conduit la main
du poète ?
« Moi, quand j’écris de façon
automatique ce n’est pas moi qui
inscris les mots mais quand je
cherche mes mots par contre
c’est moi qui écris. »
Le doute est-il une émotion ?
Le doute fait partie de la vie
comme une sorte d’angoisse peut
être, une angoisse avec laquelle
on est familiarisé… une source
d’inspiration, un moteur à remettre
soi et le monde en question ?
Le doute fait place à l’altérité.
Aragon a chanté l’amour sans
croire en Dieu.
L’acte de créer vient-il se loger à
cet endroit de l’incertitude
et du doute ?
Collectif
La vie, en fait, c’est créer son
imaginaire tel qu’on perçoit.
La vie, aussi, est construite
d’expériences quotidiennes
nouvelles qui se renouvellent
successivement jour après jour.
C’est nous-mêmes qui sommes
acteurs, témoins de notre
propre vie.
Céline C.
Romuald

L'écho de la réhab-N°23 L'Acte ou la guérison de l'Âme 47
L’exutoire
Parfois l’amour se change en haine ;
devient « conflict ». Ce qui différencie
l’homme de l’animal est que l’animal tue
pour manger.
L’homme tue pour se suicider, ou pour
faire disparaitre ce qui le « dérange ».
Non pas parce qu’il est idiot, mais parce
qu’il fait le mal, et que quand il veut
gagner, il n’a plus de moralité. Il devient
indifférent à tout, sauf à lui-même,
« égoïstement ».
Le mépris conduit surtout à des rivalités
et le non-respect des autres.
A des conflicts infernaux, sans issue ?
Par contre, il y en a qui construisent à
l’opposé de ceux qui détruisent.
C’est la réciprocité
et la complémentarité
vis-à-vis des autres : « l’altruisme ».
L’antidote à la violence selon moi c’est
la non-violence. Mais l’amour ne suffit
pas à tuer le mal, il peut en revanche
sauver de la mort.
Une main tendue peut sauver quelqu’un
d’une noyade, ramener quelqu’un
de perdu dans le droit chemin. Je pense
qu’il y a quand même des hommes qui
étant devenus de plus en plus méchants
le sont devenus totalement, comme par
exemple Adolf Hitler.
Cela dit, l’homme a toujours trouvé
une solution à tous les problèmes.
La preuve, on est toujours là.
Il a toujours triomphé du mal !
« Grâce à Dieu » !
Francis-Pierre
La vie est belle
Nicoletta chantait : « la solitude, ça
n’existe pas. » Je partage entièrement cet
avis. La solitude est un état d’esprit. On
dit « se sentir seul » certes, mais si on ne
se SENT pas seul, si comme une présence
amie flottait en permanence autour de
vous, où vous vous sentez bien, avec ou
sans les autres, c’est un sentiment de
VIVRE pleinement, simplement VIVRE.
On peut être heureux tout en ayant
conscience que les autres ne vous
comprennent pas toujours ; on peut
oublier un lourd vécu pour le remplacer
par des joies très simples et profiter de ce
que la VIE vous offre. Confucius disait
« si tu ne peux pas avoir ce que tu aimes,
aime ce que tu as. »
J’ai peu, mais j’aime ce peu, même si par
moments j’ai vraiment besoin des autres.
Etre soi-même ce n’est pas forcément
ramener sa fraise partout, se montrer,
frimer. C’est aussi une partie intime de
vous que vous n’avez pas forcément envie
d’étaler, mais ça peut être aussi une partie
mystérieuse de vous-même que vous avez
oubliée et qui conduit à un silence qui est
tout, sauf de l’indifférence ! Une violente
hyper-sensibilité qui n’est pas du tout de
la froideur, mais un silence qui masque
non pas Monsieur Alzahimer (un truc
comme ça…) mais un réel trou d’une
dizaine d’années, traversé de flashs qui ne
sont pas de réels indicateurs.
La vie est belle… Merci Mon Dieu !
Jean-Paul
L'âme malade, née de la
violence d'un nonrespect
de l'évolution
concrète d'un être.
Comment peut-on
soigner son âme si le
désir est de soigner
une âme triste, perdue,
recluse ou même
violente ? La pensée
irrécupérable. Cherchez
en vous ce que vous
voudriez ressentir.
Pensez aimer devant
votre miroir. Alors à ce
moment-là, rappelezvous
de ce qui
l'égaierait. A votre
façon de voir ce qui
vous a manqué et aussi
de ce qui la dévie de
votre objectif.
L'âme se soigne seule.
Apprenez à vous
apprivoiser vous-même
en sachant ce que vous
voulez être et ce que
vous ne voulez plus.
Alors là tu verras, et tu
sauras trier ce que tu
dois garder et ce que tu
dois faire. Ton travail
commence la forge
dans ton miroir,
ton regard.
Ophélie

48 L'Acte ou la guérison de l'Âme
L'écho de la réhab-N°23
L’acte entre corps et âmes
Il y a des gens qui disent que le lieu de l’âme,
c’est le sang et qu’ainsi l’âme circule dans
tout le corps.
Elle est ce qui impulse l’action et l’entrée
dans le monde.
On dit aussi que l’âme c’est le souffle, ce qui
permet de respirer et d’être vivant.
C’est le souffle qui permet de ne pas rester
en soi.
D’autre encore, disent que l’âme est ce qui
reste après la mort.
Certains parlent d’âme noire. Une âme noire
serait-elle celle de quelqu’un qui éprouve du
plaisir à faire du mal ?
C’est la question du lien entre l’acte et l’âme.
Il existe des produits toxiques. Mais que dire
d’une personne toxique ? Est-ce vous ?
Est-ce moi ?
On attribue à une personne la responsabilité
du mal. C’est la même chose que le boucémissaire.
Néanmoins, il y a des tyrans qui
torturent leur peuple. Il existe des gens qui
sont des meurtriers.
Est-ce une maladie ? Est-ce de l’immoralité
ou de l’amoralité ?
S’il y a une maladie de l’âme alors il existe
une purification possible. L’âme est-elle
immuable ou bien peut-elle guérir ?
L’âme d’un sorcier a-t-elle du pouvoir sur les autres âmes ?
Avec l’expérience, on fait le lien entre les actes qu’on pose
et leurs conséquences.
Comment arrêter les récidives ?
Est-ce en enfermant les gens ?
Il y a toujours des causes aux actes qu’on pose. Peut-on
réduire une personne aux actes qu’elle a commis ?
C’est la question du libre arbitre. Être ou ne pas être
responsable de ses actes. Un acte délinquant n’est pas
forcément du côté de la maladie. Quand on commence
à transgresser la loi, on continue comme dans
un engrenage. On peut ne pas écouter l’interdit qu’on a
dans le cœur. L’âme serait alors le lieu du bien et du mal.
On parle de la pesée des âmes.
Mais il est important de situer le contexte social dans
lequel les évènements interviennent. En effet, un acte n’a
pas la même valeur d’une société à l’autre.
Il y a 30 ans, on parlait de l’homosexualité comme
d’une perversion, puis comme d’une maladie dont on
gaëtane
pouvait guérir. Le sadisme est-il une maladie ?
il y a des gens qui prennent du plaisir dans le
sadisme. Dans ces conditions, comment se
retenir pour ne pas commettre l’irréparable ?
Dans le passage à l’acte, il y a en amont quelque
chose qui ne peut se dire.
Dans l’acte violent, suicide ou meurtre, il y a
franchissement d’une barrière. Quelque chose
qui ne peut se dire se met en acte.
La parole détermine-t-elle la pensée ou est-ce
l’inverse ? Fait-on n’importe quoi si on ne pense
pas ?
Faut-il avoir de bonnes pensées pour ne pas
tomber malade ?
Quel est le lien entre la pensée et le langage ?
Parfois les mots déterminent la pensée.
La pensée fait-elle l’action ?
L’âme serait ce qui articule le corps et l’esprit
comme une manière d’habiter son corps.
Collectif

L'écho de la réhab-N°23 L'Acte ou la guérison de l'Âme 49
J’ai bien commencé la prière et je
ne m’en lasse pas.
Cela m’apporte un grand réconfort. La
prière est le pilier central de ma vie.
Cela me permet de mieux vivre le
quotidien et de parvenir à faire mes
tâches ménagères.
La prière me consolide. Elle me donne
une direction à suivre. Avec la prière,
c’est un bien-être permanent où
la source vitale de la vie s’enracine
dans l’amour du créateur et dans
l’amour du Coran qui est le livre à
nous musulmans dont nous retirons
une inspiration profonde et suprême.
Le livre sacré le Coran est une guidée
qui nous permet de voir plus
sereinement la vie.
La récitation du Coran intensifie la
lumière du ciel.
Il est la consécration et la sacralisation
de ma vie.
J’adore Dieu. Le Coran éclaire mon
âme d’un apaisement suprême.
On a un avant-gout de paradis.
Ca fait pulser le cœur dans un bien
étonnant. J’espère le paradis et
vraiment la prière éclaire le quotidien.
Donc c’est une lumière qui est là,
palpable, vivante et sûre.
J’ai pris le gout à mes prières, ne m’en
lasse pas. J’en savoure la quintessence
et récite très souvent dans la journée
des passages du Coran qui apportent
une énergie vivifiante. On dit qu’on se
distingue par la prière du vivant et
du mort et je continue à apprendre
au fil du temps des sourates du Coran.
Comme cela je pense allonger le temps
de la prière.
Au jour le jour, ma vie est de plus
en plus heureuse.
Si on se donne à Dieu, il vous donne
infiniment et on apprécie beaucoup
plus de choses, on est plus enclin à
la compassion et au dialogue. Et si on
s’adonne à la prière, les vues sur la vie
se modifient.
On est plus apte à. En quelque sorte,
la prière éduque et affermit
le caractère. On aime plus de choses.
Forcément je pense à la mort, à savoir
si elle sera douloureuse.
Au moment de mourir, même si je
souffre beaucoup, j’aurai mon bagage
de prières.
J’espère que je ne dévierai plus jusqu’à
ma mort de la prière, que je
continuerai à apprendre. En plus cela
fait travailler largement la mémoire.
C’est un excellent exercice
d’apprendre des sourates, de les
savourer et s’en délecter.
La prière est bénéfique tant pour
le corps que pour l’âme.
Elle prédispose à l’optimisme et à être
de meilleur vivant. La prière efface
la souffrance avec magie.
La prière éduque et nous donne plus
de créativité. Elle pousse à plus de
compassion. La prière amène au
bonheur, à un bonheur suprême où
toutes les énergies fusent, positives
et régénératrices.
Elle nous aide à supporter plus
facilement le temps qui passe et guérit
les blessures affectives.
Elle structure notre psyché, nous rend
plus stable, nous aide à vivre
le quotidien plus sereinement et nous
canalise de telle façon que nous
concevons la vie avec un optimisme
débordant.
Elle pousse les limites de la
perception, canalise mes émotions,
les transforme en émotions saines.
La prière provoque une énergie,
une énergie de l’âme qui nous rend
bien meilleur et nous rend
plus pacifistes.
La lumière de Dieu m’enveloppe.
Sous la tutelle de Dieu, je me sens
réconfortée, pleine de bons
sentiments. Je n’ai plus de revers
psychologiques. La prière est mieux
que tous les médicaments. Elle soigne
en profondeur, stimule notre être
essentiel et vital et nous nourrit de
l’instant présent avec un grand
privilège.
Louisette
Sylvie N., L'arbre qui
touche le ciel

Supplément
d'Âme
Survivre
le crépuscule
le ciel
la touche spatiale
le ciel
le sable
la galaxie
les planètes
pour tous
pour faire un
monde
Hassan
Le temps parfume, le temps, maussade
cris
tout couvert,
fascine les fantômes nuageux.
Spirale et attention
le tonnerre
tonneau de pluie
tonnerre de Brest.
Le temps fluide
humide particulier,
temps sec et ensoleillé.
Christophe
Le temps se pose
Où est le temps
REPOS REPOSOIR
Encensoir
Orchidée noire
Lumière des cieux
Qui allument les oiseaux
De la grâce suprême
Refuge auprès de mes oiseaux
Oiseau oiseau
Etres divins
Modelés par le printemps
Qui sonne Dilidondon
Printemps éternel
PRINTEMPS
Temps des cerises
Temps des jonquilles
Les heures martèlent dans
le ciel
Ce beau bleu si intense.
Louisette B.

Supplément d'Âme
51
« Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. »
Baudelaire
Proposé par Jean-Paul
Marionnettes
Jeu de famille à son destin
Et sans désertion
Se remettre
à corps articulé
Bouger sa carcasse-corps.
Romuald
Maman je t’imagine
Allo
Où le sourire est le départ
D’être belle comme
une speakerine
Heureux
de son amour
Majorité l’enfance
Pour ne rien oublier
Et t’appelle
Fleur bleue
Lilas
Et le miroir
Aspect
regard aquarelle
Et les yeux mirabelle
Distance accumulée
Son degré évoque la régression
Partage son humour
Et sa folie des mots
Christophe
sabrina
Je t’aime, Ô beau pays des Vans
Cher à mon cœur, doux à mes yeux.
Belle chapelle Saint Eugène
Perchée là-haut sur les rochers
Lieu de prière et de silence
J’ai médité sous l’olivier
Figuiers en fleurs, lieu consacré,
Tout près des cieux,
Tout près de Dieu.
Thines, village médiéval
Torrent nerveux et bouillonnant
Thines, de toutes tes splendeurs
Je m’émerveille de ta beauté.
Chassezac, rivière fougueuse,
Creusant son lit dans les falaises.
Village de Naves,
Et la chapelle Saint Eugène
Perdue là-haut sur les rochers.
Jean-Michel
Au destin de choisir
Un matin, j'ai tracé sur le chemin.
J'ai rencontré la vie, je lui ai dit
« ne pars pas, ne fuis pas. »
Toi, ne fais pas la loi, je t'écoute.
J'effleure les temps, un moment de dépens.
Du jour du départ, de voir ton regard.
D'un nouvel inconnu pose son destin
sur ma main.
Du lendemain de ton regard
le destin le prendra.
Du jour où la rencontre se reverra,
bien au-delà.
Du destin à la main, un rêve au matin,
du lever du jour, seulement pour toujours.
Oh émerveillée du rêve face à la Terre,
A la liberté de la vie.
Elle se décrit, aux échanges du Temps.
Elle se comprend.
A la douceur de ta peau, je tombe à l'eau.
Juste au rêve du lendemain.
J'ai serré ta main.
J'ai ouvert mon cœur pour offrir des fleurs
J'ai éclos des mots.
J'ai donné le taux,
Pour voler un peu plus haut.
Sans prendre les maux.
Ingride

psychiatrie
recherche et
transmission
Mireille D.
Vue de l'intérieur-1

L'écho de la réhab-N°23 Recherche
et
53
Transmission
en Psychiatrie
enseignement
Comme toutes ces dernières années,
nous sommes allés à l'IFPS (Institut de
Formation Professions de Santé) à la
rencontre des étudiants en soins
infirmiers de troisième année.
Ce qui sous-tend ces rencontres est le
désir des personnes hospitalisées ou
l’ayant été de transmettre aux futurs
soignants ce qui leur semble primordial
dans la relation soignant-soigné.
Cette année, les échanges ont
clairement été orientés par la place
expertale des patients dans le quotidien
des soins en psychiatrie.
L’accent a été mis d'emblée, sur la
nécessité que la rencontre entre soigné
et soignant soit authentique.
Les réponses toutes-faites, de la part du
soignant, même si elles peuvent arriver à
des moments particuliers, ne doivent
pas être la norme. Quand on est
hospitalisé, c’est important de percevoir
chez le soignant le désir d’aller à la
rencontre de celui qui souffre.
Le soignant est lui aussi un être
humain ! Il est donc normal qu’il ne
sache pas tout. Il est alors important
qu'il puisse remettre en question son
savoir et son rapport au savoir : accepter
d’en apprendre davantage et pouvoir
oublier la théorie pour apprendre à
connaitre celui qu’on soigne.
Ainsi, nous avons proposé de parler de
proximité professionnelle à la place de la
distance professionnelle qui est
enseignée dans les universités.
La proximité professionnelle viendrait
dire qu’il y a une distance à trouver ni
trop proche ni trop loin du patient.
Cette juste proximité permettrait que
quelque chose puisse se partager entre
soigné et soignant mais que ce qui
appartient à l’un n’appartient pas pour
autant à l’autre.
Il faut donc un rapprochement et aussi
une limite dans ce rapprochement car,
comme les soignants, la vie de chaque
patient aussi n’est pas toute à l’hôpital.
Il a été évoqué également la nécessité
de trouver une organisation d’équipe
pour pouvoir se rendre disponible
auprès des patients malgré la baisse des
effectifs infirmiers dans les services.
Cela est de la responsabilité de chaque
membre de l’équipe que d’interroger
comment on se rend disponible.
Quand on est hospitalisé, on se trouve
dans une situation de régression.
Régression nécessaire parfois pour que
d’autres prennent le relais et s’occupent
de nous lorsque cela ne nous est pas
possible temporairement.
En psychiatrie, cette demande de
régression s’accompagne souvent d’une
réponse d’infantilisation. Or, ce n’est pas
cela dont le patient a besoin.
Par exemple, la porte, parfois trop
longtemps fermée, des offices infirmiers
signifie pour celui qui est derrière la
porte, qu’il dérange s’il se manifeste.
Tout n’est pas à comprendre en fonction
de la pathologie. Parfois, on a le
sentiment que « tout ce que vous direz
sera retenu contre vous ».
Suite page 54

54 Recherche et
L'écho de la réhab-N°23
Transmission
en Psychiatrie
Il y a derrière les symptômes de la
souffrance, une personnalité qui n’est
pas toujours prise en compte. Comment
distinguer ce qui relève du normal et ce
qui relève du pathologique ?
Pourquoi par exemple, lorsqu’un patient
est en colère on dit : « il s’agite ! » ?
Devoir demander met chaque sujet dans
une situation de dépendance à l’autre.
Cela fait de la relation soigné-soignant
une relation dissymétrique. S’il est
important d’attendre la demande de
l’autre (le patient) comme on l’enseigne
à l’école, il est aussi important de
prendre des nouvelles de cet autre qui
parfois ne sait pas se manifester.
Les soignants sont pris dans une
hiérarchie, dans des rapports de pouvoir.
Avec le patient, du fait de la relation
dissymétrique, la fonction soignante a
un certain pouvoir dans la relation au
patient. Or, il convient de ne pas
exercer, en tant que tel, ce pouvoir sur
l’autre.
L’exercice de l’intimité et de la vie privée
est une chose difficile à l’hôpital.
Par exemple, la chambre n’est pas un
lieu privé mais elle est un lieu intime.
Il est donc important de ne pas y entrer
sans précaution. De même, la prise du
traitement n’est pas banale et doit être
préservée du regard des autres patients
avec lesquels on n’a pas à tout partager.
Le dossier informatisé appartient au
patient.
Qu’est-il noté dans ce dossier de ce que
le patient a pu partager de son intimité
en entretien infirmier ? Doit-on tout
noter ?
Par exemple, est-il nécessaire de noter
que lors d’une visite à domicile, ma
poubelle n’avait pas été vidée ?
Comment peut-on faire usage des
informations qui ont été lues dans le
dossier mais pas confiées par le patient ?
Peut-être que le fil conducteur est de ne
pas oublier que ce dossier appartient au
patient et qu’il est susceptible d’être
relu par lui.
Ces échanges ont mis en lumière la
complexité du métier d'infirmier mais
aussi celle d'être soignant en général.
Il semble qu'exercer ces métiers en
alliance avec le patient dès que cela est
possible rend cette place plus vivable
pour chacun et encore plus
passionnante.
Collectif
Association : patients-soignants à la recherche de sujets de discussion
concernant le plus grand nombre... et si possible les intéressants... Santé et
société... Atténuer les différences... Les estomper un maximum pour pouvoir
réunir le plus grand monde... La paix passe avant tout... Ne plus se sentir un « cas »
particulier doit être un but... Ne pas être l'exception qui confirme « la » règle...
Des sentiments de révolte flottent et ne demandent qu'à s'exprimer en commun...
Le « bonheur » ? Une suite de petits bonheurs donnant un état d'âme positif... Les
âmes guidées par l'Amour ?... Ce serait trop beau. A chacun sa religion et Dieu
pour tous... L'individualisme caractérise de plus en plus de civilisations en quête
de nouveau... d'un nouveau système plus juste...
Jean-Paul

L'écho de la réhab-N°23
Recherche et
Transmission
en Psychiatrie
55
recherche
Privas : une architecture urbaine qui favorise le vivre-ensemble
(suite du travail d'enquête entrepris
avec Olivier Riou au sein de la cité).
Nous évoluons dans une société où l'on est coupé des choses de l'esprit, de la dimension spirituelle,
ou philosophique.
Pourtant, la découverte de l'inconscient par Freud est relativement récente.
La maladie psychique a longtemps été associée à une possession par le démon. Il existe d'ailleurs un prêtre
exorciseur par diocèse en France. C'est une manière de dire que la souffrance psychique fait partie du
quotidien et pourrait être traitée par la religion.
Ainsi, avant l'apparition des médicaments, il y avait la parole qui guérissait. La psychanalyse est l'héritière
de la religion dans le sens où la maladie est considérée comme endogène :
elle doit sortir et la parole est une manière de la faire sortir.
En Afrique les rituels de guérison sont une façon de prendre en charge la souffrance psychique
en conservant le lien social.
En Occident, la religion est passé du lien social au refoulé. Peu ont une culture religieuse.
Le manque de culture ne favorise pas le lien social.
C'est la science qui vient remplacer la religion : le mystère, ce qui échappe, est du côté de la vérité
scientifique qui fera la lumière sur ce qui est encore inconnu.
A l'image des droites parallèles qui se croisent au bout du compte contre toute attente, la foi et la science
se rejoignent. L'important n'est-il pas de cultiver le doute tant en ce qui concerne la foi que la science ?
Une objectivation de la souffrance psychique ne favorise pas forcément le lien social si elle n'est
pas réinterrogée.
En effet, la société ne contribue-t-elle pas à donner les limites de ce qu'on considère comme la norme
et l'habituel ?
Une première analyse des données recueillies par l'enquête auprès des Privadois (cf « l'écho de la réhab »
n°22) qui concerne les représentations que chacun peut avoir de la psychiatrie, montre déjà que
l'implantation de l'hôpital psychiatrique dans la ville, multiplie les possibilités de rencontres
entre la population hospitalisée et celle qui ne l'est pas.
Si à Privas comme ailleurs, chacun est enfermé, plus ou moins, dans son milieu d'origine et celui dans
lequel il évolue, l'enquête révèle que la plupart des Privadois a un lien avec la psychiatrie, que cela soit
personnellement, familialement, ou professionnellement.
Cet état de fait associé à cette architecture urbaine singulière de la ville serait au bout du compte
plus favorable à un vivre-ensemble peu empreint de préjugés que l'inverse.
Nous vous donnons rendez-vous à la deuxième édition du mois en folie en Novembre 2018,
lors d'une table ronde, afin d'échanger avec les chercheurs enquêteurs.
Collectif

56 Recherche et
L'écho de la réhab-N°23
Transmission
en Psychiatrie
Quel avenir ?
Les changements futurs vont-ils être
concluants dans notre hôpital Ste Marie, avec
la nouvelle conception de bâtiments, conçus
avec modernisme ? Cela sera-t-il propice
à un meilleur confort du patient et de
l’infirmier ?
Depuis ces 15 dernières années, il y a de
nouveaux projets avec un aspect socio-culturel
et avec
une ouverture sur
l’extérieur :
la déstigmatisation
des maladies
du secteur
psychiatrique et
une nouvelle
élaboration de
la collectivité.
Par exemple, chez
les soignants, avec
une nouvelle
formation,
davantage basée
sur le dialogue.
Selon la structure
du futur de notre
établissement, cela
sera-t-il concluant
pour le patient
et pour
une thérapeutique
nouvelle ?
Peut-on parler d’un
volet artistique dans
ce projet ?
Louisette
Mireille D.
Vue de l'intérieur-2

L'écho de la réhab-N°23
Courrier
57
Je remercie du fond du cœur chaque participant de
l’atelier journal pour m’avoir permis de partager cet
atelier avec chacun d’entre vous, mais également de
m’avoir si bien accueillie. Je vous remercie pour vos
écrits dans lesquels vous donnez de votre personne
pour vous faire entendre. Ecrire est le résultat d’un
long travail et le journal retrace parfaitement vos
créations, vos réflexions ainsi que votre vision du
monde. Prendre le temps, pour échanger, pour se
questionner des choses qui nous entourent me
paraît fondamental. Le soutien et l’aide que peut
nous apporter l’autre sont une grande richesse et
c’est en communiquant que l’on peut trouver des
solutions. Ainsi, que ce soit par vos écrits, ou par
vos échanges, vous m’avez beaucoup apporté et j’ai
aimé apprendre à vos côtés.
Lorine

58 Echo-Graphie L'écho de la réhab-N°23
Écho-Graphie
Ils ont participé à
ce numéro :
agnès
angle B.
Annick
cécile B.
cécile D.
Céline C.
céline M.
Christophe
chrystele
claude
daniel
djamel
Dominique
elsa
Emma
flavy
Florent (F.M)
Francis-Pierre
gaëtane
Guillaume
hassan
hérvé
ingride
jean-michel
jean-Paul
jean-remy
Lionel R.
Loïc
lorine
louisette
m...
marie
Marina
Maya Dauré (Mireille D.)
Mireille M.
Ophélie
Pascal
Patrick A.
Patrick B.
romuald
sabrina
sandrine
Sylvie
Thibault
thierry C.
Thierry T.
Véronique
... et tous les
anonymes et ceux qui
ont contribué par
leur présence
précieuse
« L'écho de la Réhab » est un journal
atypique qui repose sur la nécessité d'écrire
de ses rédacteurs.
Il se construit à partir de paroles singulières,
de regards décillés sur le monde, qui font
résonner en chacun de nous, rédacteurs ou
lecteurs, ce que l'on a de plus intime et de
partageable.
Parfois récits intérieurs que la poésie dévoile,
parfois prises de position face au chaos du
monde, les écrits sont criants de vérité et font
écho avec cette part d'humanité qu'est la
souffrance psychique en chacun de nous.
Ici, « On peut parler de tout mais pas
n'importe comment » c'est-à-dire que
chacun a, à la fois, le souci d'être au plus près
de sa vérité et celui de trouver la manière de
la dire pour se faire entendre.
C'est donc le résultat d'un travail que chacun
entreprend et qui est parfois, ici, mis en
miroir avec des œuvres qui font partie de
notre patrimoine culturel commun.
Là encore, c'est une façon d'insister sur
l'écho produit par les questions qui
traversent les écrivants du journal. Cette
mise en abîme n'est pas à l'origine des écrits
des rédacteurs. Elle se fait dans l'après-coup
à partir des associations d'idées qui germent
dans la tête des maquettistes.
L'écho de la Réhab est né en Octobre 2010,
au sein du service de réhabilitation psychosociale,
dans l'enceinte de l'hôpital
psychiatrique Ste Marie à Privas.
Depuis il est sorti du service puis des murs
de l'hôpital tout en conservant un pied à
l'intérieur par l’intermédiaire, entre autre
chose, de l’atelier Graphisme. En effet, cet
atelier est un lieu de création et d’expression
graphique dont l’Echo de la Réhab se fait
un des promoteurs.
L'équipe de rédaction est constituée de
personnes hospitalisées, de salariés de
l'hôpital, et d'autres personnes qui ne sont ni
l'un, ni l'autre. La plupart sont Privadois
et les autres viennent de La Voulte-sur-
Rhône, Tournon-sur-Rhône, Sarras, Plot, St
Péray, Largentière, Montélimar, Romans,
Valence...
Du point de vue institutionnel, l'écho de
la Réhab s'est naturellement et progressivement
rapproché du dispositif « culture et
santé ».
Grâce à ce rapprochement, le journal a pu
bénéficier de l'expertise d'un graphiste qui a
su en repérer la spécificité et travailler avec
l'équipe dans l'élaboration d'une maquette
qui insiste dans sa forme sur la singularité
du journal.
La maquette du journal est réalisée à l'aide
du logiciel libre Scribus.
Depuis le n°20, le journal est imprimé chez
un professionnel, l'imprimerie Fombon à
Aubenas. Nous vous proposons, à vous,
lecteurs, de vous abonner et soutenir
le travail que nous réalisons. Le prix d'achat
de chaque numéro est de 5 euros, soit un
abonnement annuel de 15 euros pour trois
numéros.
Agnès Perrière et Guillaume Jore

L'écho de la réhab-N°23 Abonnement
59
N° 22 - trans[a]parence
La transparence est érigée au statut de la sécurité et du bien public ; elle devrait nous assurer une
sécurité affective, financière, économique, politique...
Mais tout peut-il être montré, contrôlé, maîtrisé ? Que faire de ce flux continu d'informations censé
nous ouvrir sur le monde ?
Or, que voit-on dans cette lumière ? La réalité des choses ? Ou bien leur seul contour ?
Cet idéal de transparence ne nous fait-il pas prendre des vessies pour des lanternes ?
Dans ce numéro, nous vous proposons de déplier ce néologisme que nous avons intitulé
« trans(a)parence » pour montrer la nécessité pour chacun d'entre nous de ne pas se fier aux
apparences, afin de donner du sens et de la consistance à ce qui l'entoure.
Si les mots nous aident à nous construire, c’est parce qu’ils nous traversent l’âme, le corps, l’esprit,
le cerveau.
Sylvie, Léa, Agnès, Guillaume
Retrouvez également l'intégralité des numéros de l'Echo de la Réhab consultables en ligne à l'adresse :
http://lechodelarehab.freeiz.com
L'atelier Journal a lieu :
- Tous les mardis de 10h à 12h - salle Saint Pierre - 6, rue du Dr Bourret, à Privas
- tous les jeudis de 14h30 à 16h30 : à l'Agora
sauf le premier jeudi du mois à la médiathèque de Privas
L'atelier Graphismes a lieu :
- Les jeudis matins - à l'Agora - de 9h30 à 11h30
Pour nous contacter :
Par mail : echo-de-la-rehab@ahsm.fr
Par téléphone au secrétariat de Réhabilitation psychosociale : 04 75 20 15 60
A bientôt !
La rédaction
BULLETIN D'ABONNEMENT
A retourner ou à reproduire sur papier libre à :
L'Echo de la Réhab
Service de Réhabilitation psychosociale
Centre Hospitalier Sainte Marie
Cours du Temple - BP 241
07002 PRIVAS
Accompagné du règlement par chèque à l'ordre de CHSM - L'Echo de la Réhab
Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Organisme : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Téléphone : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (facultatif)
[ ] Abonnement 1 an - 15€ - 3 numéros [ ] Abonnement de soutien - à partir de 20€

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valeur
inestimable
Prix de vente : 5€
Avec l’aide de la Direction régionale des affaires culturelles Auvergne - Rhône-
Alpes, de la Région Auvergne - Rhône-Alpes et de l’Agence Régionale de Santé
Auvergne - Rhône-Alpes dans le cadre du programme régional Culture et Santé,
animé par InterSTICES, ainsi que du Conseil départemental et de la ville de Privas