Petit mot d’un petit président d’une petite association d’un petit village... C ette édition du Toussonnais Déchaîné N°<strong>151</strong> aurait dû sortir il y a plusieurs mois, avant les vacances, puis à la rentrée, puis, puis … le voilà donc qui arrive avec la galette des rois. Il y a des articles de fond sur des activités passées et d’autres qui se sont ajoutés avec le temps. Finalement, comme nous avons fait l’économie de plusieurs tirages, ce N°<strong>151</strong> est plus copieux. En guise de bons vœux, nous annonçons que la rentrée de septembre sera un grand tournant. En effet, notre actuel coordinateur salarié s’envolera à la Réunion d’où il est originaire, avec se femme qui ouvrira un cabinet médical. Doit-on ou pas continuer ? En effet, l’équipe est vieillissante (on compte maintenant de nombreux septuagénaires ou presque, ndlc) et comme dans beaucoup d’associations, le renouvellement ou l’augmentation des bénévoles disponibles est difficile, surtout pour la gestion hebdomadaire. Trésorerie, présidence, secrétaire, des postes qui demandent de la disponibilité avec un lieu qui tourne bien. Voilà, on s’interroge, puisque depuis toujours le lieu s’appuie sur des bénévoles pour exister. Jamais assez remerciés, c’est certain, il faudrait un monument pour le « bénévole inconnu » ! Chacun peut être fier que ce lieu existe encore et apporte du bonheur à plein de monde grâce à la petite pierre que chacun a apportée. Le conseil d’administration du FR est donc en pleine effervescence, accompagné par des étudiants de l’ IUT de Fontainebleau en licence Management des Organismes du Secteur Associatif, (Licence qu’avait obtenu avec mention notre coordinateur l’an dernier; ndlc) sur la prise de décisions quand à l’organisation de la rentrée <strong>2019</strong>. A-t-on besoin finalement d’un lieu culturel dans notre secteur rural ? Est-ce que le village a besoin d’un café ? A-t-on besoin d’un espace de vie sociale ? Doit-on ou pas recruter un salarié ? Quelles tâches, quelles orientations ? La place de l’engagement bénévole ? Le suivi de l’engagement des partenaires ? Les activités du Café-musiques sont d’un niveau professionnel qui exige une présence permanente… sans salarié cela semble difficile à continuer mais le salarié ne peut tout faire sans l’appui des bénévoles notamment trésorier et secrétaire, deux postes qui entraînent une disponibilité hebdomadaire au moins. Et là, ce n’est pas facile. Alors voilà, on compte sur vous pour rejoindre l’équipe du Foyer Rural lors de la prochaine AG et apporter votre aide à la Marmite des Rencontres, contribuer à cette aventure qui approche les 40 ans ... Le président (à vie) Rubrique instruction civique UNE SECURITE SOCIALE COMME EN AMERIQUE ? Pendant que les gilets jaunes manifestent, les députés s’apprêtent à transformer notre assurance maladie ... L’assurance maladie ainsi que les retraites et le chômage sont financés par les COTISATIONS sociales (et non les charges) calculées sur le salaire brut. Si les cotisations sociales du salarié sont supprimées, celle de l’employeur diminuées ou exonérées, l’assurance maladie ne recevra plus de financements. Ambroise Croizat, créateur oublié de la Sécurité sociale ui ne connait pas une rue, une résidence ou Q un établissement scolaire « Ambroise Croizat » ? Mais qui connaît réellement cet ancien ouvrier métallurgiste. «Vivre sans l’angoisse du lendemain, de la maladie ou de l’accident de travail, en cotisant selon ses moyens et en recevant selon ses besoins.» Ambroise Croizat définissait ainsi les principes qui allaient porter la création de notre Sécurité sociale ! En effet, ouvrier métallurgiste à treize ans, député communiste du Front populaire, Ambroise Croizat participe à l’élaboration, dans la clandestinité, du L 'idée d'un programme commun à tous les éléments associés dans la Résistance avait été portée pour la première fois par le socialiste Léon Blum, en 1942 : il s'agissait d'élaborer une plate-forme de rénovation de la vie politique de l'après-guerre. Mis en forme par Pierre Villon, un cadre du parti communiste français, le Programme d'action de la Résistance, ce qu'on appellera après la Libération Programme du CNR, résulte d'un compromis. Il présente deux objectifs : "un plan d'action immédiate" et "des mesures à appliquer dès la libération du territoire". A savoir l'établissement de la démocratie la plus large possible, le rétablissement du suffrage universel (mais seulement masculin !), la refonte du système éducatif, l'établissement d'un plan complet de sécurité sociale, le retour à la Nation des grands moyens de production monopolisés, des sources d'énergie, des richesses du sous-sol…, le droit au travail et le droit au repos, et enfin une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales. A ce jour, le programme du CNR reste le seul programme d'action de l'histoire de France à avoir été l'expression d'une très large approbation nationale, qui exprimait l'unité de la Résistance face à l'ennemi et à ses complices. Qui donc financera la Sécu ? L’Etat via les impôts - on dira Bercy, le ministère du budget - qui pourra décider de ne plus rembourser en cas de difficulté budgétaire et encourager le public à payer des organismes privés (banques, assurances,) ou des mutuelles comme aux Etats Unis, qui resteront maîtres de programme du Conseil National de la Résistance qui débouche sur les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945 relatives à la création de la Sécurité sociale. A partir de 1945, Ambroise Croizat est Ministre du Travail sous différents gouvernements successifs. Ministre du Travail du général de Gaulle du 21 novembre 1945 au 26 <strong>janvier</strong> 1946, puis Ministre du Travail et de la Sécurité sociale du 26 <strong>janvier</strong> au 16 décembre 1946 (successivement gouvernements Gouin et Bidault) et du 22 <strong>janvier</strong> au 4 mai 1947 (gouvernement Paul Ramadier, fin de la participation communiste au gouvernement). «Dans une France libérée, nous libérerons les Français des angoisses du lendemain.» déclarait Ambroise Croizat. Alors, nous devons rendre justice et hommage au père fondateur du plan de création de la Sécurité sociale, Ambroise Croizat. En effet, si Pierre Laroque, haut fonctionnaire français est souvent présenté comme le père de la Sécurité sociale, c’est pourtant en collaboration avec Alexandre Parodi, Ministre du Travail de septembre 1944 à novembre 1945, et Ambroise Croizat, son successeur à ce poste, qu’a été élaborée cette réforme. Ensuite, Pierre Laroque met en forme, réalise la synthèse du groupe de travail et contribue à l’écriture des ordonnances. Deux années à bâtir ce qui fera l’exception française. Pierre Laroque aura d’ailleurs quelques mots pour Ambroise Croizat en 1947 : « En quelques mois et malgréN les oppositions, a étéN bâtie cette énorme structure, la Sécurité sociale, Il faut dire l’appui irremplaçable d’Ambroise Croizat. » L’héritage laissé par Ambroise Croizat aux Français est immense. En tant que Ministre du Travail, il s’engagea sur la création des comités d’entreprise, mais aussi sur la médecine du travail, la formation professionnelle, la réglementation des heures supplémentaires, ou encore sur le statut des mineurs, sur les retraites,… . Ambroise Croizat meurt à Paris, à 50 ans, le 10 Février 1951. Un million de Français ont accompagné, au Père Lachaise, un des pères contemporain de l’innovation sociale. rembourser ce qu’il leur plaît. Actuellement, le budget de la Sécu est indépendant de l’Etat (pour résumer). Son fonctionnement est selon le principe initial de « cotiser selon ses revenus, être soigné selon ses besoins » Le film Sicko de Mickaël Moore est édifiant, de même que La Sociale de Gilles Perret
Trois conférences « amateurs » avec le collectif pour une éducation populaire Avon- Fontainebleau ! Mémoires filmées de Seine et Marne Ciné-concert piano-flûtes pour sonoriser les films amateurs En ce beau dimanche du 22 octobre 2017, c’est une performance proposée par l’association CINEAM, animée par Laurence Bazin, (les Archives Départementales de l’Essonne / Château de Chamarande) qui a réuni une cinquantaine de curieux. Se référant à l’expérience de la Cinémathèque de Bretagne, Cinéam collecte auprès des particuliers les films amateurs sur tous les sujets et notamment ceux du sud Seine et Marne rurale… Ainsi sont enregistrés des scènes de la vie quotidienne dans les villages et les familles, temps de paix, temps de guerre, retrouvailles, évolution de l’environnement rural et urbain…Ces films du 8 mm au 16 mm sont numérisés et ensuite rendus à leurs propriétaires. Une sélection de ces films a été proposée avec un accompagnement musical en direct par Christopher Beckett au piano et Alexandre Legoff à la flûte. Le département de Seine et Marne n’ayant pas de dispositif de collecte et préservation de l’image filmée amateur, CINEAM prend en charge les archives filmées du 77. Les stars du vide grenier à la fête de la musique ! Brunette des Saveurs Créoles et Julien du Château gonflé ! La cantine de l’espace bénévoles au festival Django à Fontainebleau Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’il y a des bonnes ondes entre le Festival et la Tête des Trains, tant et si bien que cette année, Steve et Pierrot se sont occupés de gérer avec plein d’autres bénévoles, la cantine et ce QG de rencontres, papotages et repos avant et pendant le festival. Rougail, chili, brochettes ont été appréciés...