Le P'tit Zappeur - Larochelle #250

RETRAITES
RETRAITES COMPLÉMENTAIRES,
CE QUI CHANGE EN 2019
Depuis le 1er janvier 2019, les régimes Arrco et Agirc ne font plus qu’un, une
réforme dans le but de renflouer leurs caisses, lourdement déficitaires. Nos conseils.
L
a nouvelle année commence mal
pour les salariés du secteur privé
qui apprennent que les régimes
Arrco (Association pour le régime de
retraite complémentaire des salariés) et Agirc
(Association générale des institutions de
retraite des cadres) fusionnent au 1er janvier
2019 en un seul régime : le régime Agirc-Arrco.
Cette fusion a un impact sur les cotisations et
sur l’âge de départ à la retraite. En
effet, les partenaires sociaux ont
adopté le 30 octobre 2015 une réforme
dans le but de renflouer leurs caisses,
lourdement déficitaires, et réaliser
ainsi 6,1 milliards d’euros d’économies
à l’horizon 2020. Ils ont instauré un
bonus-malus pour inciter les salariés
à travailler plus longtemps…
DÉPART À LA RETRAITE À 63 ANS
Depuis le 1er janvier 2019, les salariés
nés à partir de 1957 sont soumis à un
bonus-malus qui les incite à travailler
un an de plus, une fois les deux
conditions nécessaires pour pouvoir
liquider une retraite à taux plein,
remplies (âge légal de 62 ans et durée
de cotisation suffisante). Cependant, il
faut savoir que le salarié qui voudra
arrêter de travailler à 62 ans, aura une pension
complémentaire minorée de 10 % pendant trois
ans, sa retraite complémentaire à taux plein
n’arrivera donc qu’à 65 ans.
DES BONUS POUR TRAVAILLER PLUS
En revanche, si le salarié accepte de travailler
effectuez
des
simulations
avec
différents
âges de
départ à la
retraite
ÉCONOMIE
un an de plus, soit jusqu’à 63 ans, aucune
minoration ne lui sera imposée. Par ailleurs, si
ce dernier travaille jusqu’à 65 ans, il bénéficiera
pendant un an d’un bonus de 10 %. S’il travaille
jusqu’à 66 ans, il bénéficiera d’un bonus de 20%
et s’il travaille jusqu’à 67 ans, il bénéficiera d’un
bonus de 30% !
QUI D’AUTRE EST CONCERNÉ ?
De plus, les personnes pouvant partir
dès 60 ans après une longue carrière,
et celles qui doivent travailler au-delà
de 62 ans pour avoir toutes leurs
annuités sont également concernées
par ce système de bonus-malus qui
s’applique au maximum jusqu’à 67 ans.
Toutefois, les nouveaux retraités
exonérés de CSG seront eux,
dispensés. Ceux qui sont soumis à son
taux réduit pourront subir des décotes
de 5% pendant trois ans. Notons que
des dérogations sont également
prévues pour les salariés handicapés et
les aidants familiaux.
QUELLE STRATÉGIE ADOPTER ?
Tout d’abord, déterminez si vous êtes
concernés par le malus. Ensuite,
effectuez des simulations avec
différents âges de départ. Ainsi, vous n’aurez
pas de mauvaises surprises, vous connaîtez le
montant réel de votre future retraite. Pour ce
faire utilisez la calculette retraite de l’Agirc-
Arrco. Mais, il est clair que ceux qui attendent
avec impatience leur retraite ne choisiront pas
de la différer d’un an, malgré ce nouveau malus.