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<strong>Vital</strong> <strong>Actuel</strong><br />
<strong>Avril</strong> <strong>2019</strong>
Sommaire<br />
Alimentation<br />
Page 3<br />
N’oubliez surtout pas les minéraux à la<br />
pâture!<br />
Pages 4 + 5<br />
Le point sur les veaux<br />
Pages 6 + 7<br />
Cellules somatiques élevées, comment<br />
réagir?<br />
Pages 8 + 9<br />
Une alimentation équilibrée pour les truies<br />
Pages 10 + 11<br />
Un aliment porcs plus cher mais rentable!<br />
Votre accès direct à<br />
notre page internet:<br />
Chères lectrices,<br />
chers lecteurs,<br />
La production de denrées alimentaires<br />
suisses est soumise à<br />
des exigences élevées. Ainsi en<br />
est-il pour la viande, le lait et les<br />
œufs: et ceci est pleinement justifié. Les denrées<br />
alimentaires ne sont pas uniquement des substances<br />
nutritives. Un repas doit être un plaisir: il<br />
éveille des émotions qui nous rappellent des souvenirs,<br />
plus ou moins agréables.<br />
Une image positive de l’agriculture, productrices<br />
de denrées alimentaires, concourt de manière primordiale<br />
à l’acceptation de notre profession.<br />
Pour le producteur de viande, de lait ou d’œufs,<br />
un autre critère crucial s’impose: la rentabilité.<br />
C’est elle qui décide de l’avenir de la production<br />
indigène de denrées alimentaires. En tant<br />
qu’acteur respectable dans cette chaine de production,<br />
nous comprenons très bien cette exigence.<br />
Pour cela, il est essentiel que le producteur maîtrise<br />
ses coûts alimentaires. Par coûts alimentaires,<br />
on entend les coûts générés par l’alimentation<br />
pour la production de 1 kg de viande, 1 kg de lait<br />
ou 1 œuf. Le prix de l’aliment n’est pas le critère<br />
majeur: c’est la quantité d’aliment nécessaire à la<br />
production d’une unité de denrée alimentaire qui<br />
est décisive.<br />
D‘excellentes performances présupposent des<br />
animaux sains et un management exemplaire.<br />
Celui-ci implique de noter ses actions et d’évaluer<br />
ses résultats, car il est illusoire de penser avoir<br />
«tout en tête».<br />
Cette édition vous suggérera quelques pistes pour<br />
abaisser encore vos coûts alimentaires. Analysez<br />
vos activités de manière critique! Contactez-nous,<br />
ensemble nous progresserons mieux.<br />
Nous vous souhaitons beaucoup de succès<br />
Blaise Perrey<br />
Responsable Département Nutrition<br />
2 <strong>Vital</strong> <strong>Actuel</strong> avril <strong>2019</strong>
Alimentation<br />
N’oubliez surtout pas les minéraux<br />
à la pâture!<br />
Samuel Panchaud, ing.-Agr. HES, Service technique <strong>Vital</strong>, Suisse romande<br />
La saison de pâture débute. Il est encore temps de planifier la distribution des minéraux<br />
au pâturage. Les carences mettent plusieurs semaines à apparaître mais sont également<br />
longues à corriger.<br />
Pourquoi donner des minéraux à la pâture?<br />
La fumure a peu d’influence sur les teneurs en<br />
minéraux et oligoéléments des fourrages. La nature<br />
du sol, le climat et la composition botanique<br />
jouent un rôle bien plus important. Pour certains<br />
oligoéléments, les conditions pédoclimatiques de<br />
la Suisse ne permettent pas aux herbages d’avoir<br />
des teneurs suffisantes pour les bovins. Les oligoéléments<br />
sont présents en quantités infimes<br />
dans l’organisme mais ils sont essentiels pour<br />
l’immunité, la qualité des onglons, la fertilité, etc.<br />
L’apport de minéraux est-il suffisant avec<br />
des seaux à lécher?<br />
A l’exception du sel pour le bétail (NaCl), les bovins<br />
ne sont pas capables de régler leur consommation<br />
en minéraux en fonction de leurs besoins.<br />
L’ingestion volontaire des minéraux contenus dans<br />
les seaux à lécher est réglée par les arômes ajoutés<br />
à ces minéraux. Comme les goûts varient d’une<br />
bête à l’autre, la consommation est aléatoire. De<br />
plus, ces produits ont souvent un prix élevé en<br />
comparaison de leurs teneurs en oligoéléments et<br />
vitamines.<br />
Le plus simple est-il de donner un bolus?<br />
Un bolus peut être utile pour corriger une carence<br />
à court terme en oligoéléments. Par contre il est<br />
impossible de couvrir, à moyen terme, les besoins<br />
de l’ensemble des minéraux. Un bolus pèse 100<br />
à 150 g et se dégrade sur plusieurs semaines. Il<br />
ne peut pas apporter autant de minéraux qu’une<br />
distribution régulière de sel minéral. Par ailleurs,<br />
l’administration de bolus est coûteuse et le risque<br />
que le bovin le régurgite en ruminant ne doit pas<br />
être négligé.<br />
Comment donner des minéraux à des bovins<br />
au pâturage?<br />
La consommation volontaire d’un sel minéral peut<br />
se régler en le mélangeant, dans les bonnes proportions,<br />
à du sel pour le bétail. Cette manière de<br />
procéder est très économique et permet de mieux<br />
doser les vitamines et oligoéléments que la plupart<br />
des seaux à lécher. Nous conseillons de mettre<br />
ce mélange en libre-service à un endroit abrité et<br />
éloigné des abreuvoirs. Des distributeurs recouverts<br />
d’un caoutchouc existent dans le commerce,<br />
mais il est possible d’en fabriquer un à l’aide d’un<br />
pneu, d’un bidon et d’un tapis d’étable (illustration).<br />
Illustration: Distributeur à mineraux „maison“<br />
Les minéraux <strong>Vital</strong> AG adapté à la pâture<br />
Nous proposons les minéraux de la gamme<br />
„Qualifeed 820 à 828“ ou les mélanges minéraux<br />
à façon „Optifeed“. Votre conseiller<br />
<strong>Vital</strong> vous aidera à choisir le minéral adapté à vos<br />
herbages et à votre stratégie d’exploitation. Il vous<br />
indiquera le ratio idéal „sel blanc/sel minéral“.<br />
<strong>Vital</strong> <strong>Actuel</strong> avril <strong>2019</strong> 3
Alimentation<br />
Le point sur les veaux<br />
Alain Chambaz, Dr. ing.-agr. EPF, Service technique <strong>Vital</strong>, Suisse romande<br />
Le 7 février, le nutritionniste franco-américain Frank Gaudin a donné à Grangeneuve<br />
une conférence très intéressante sur l’élevage des veaux. Il suit et conseille des exploitations<br />
de 75 à 4000 vaches.<br />
Objectifs de performance<br />
100 kg à 60 jours de vie, soit 2.5 fois le poids du<br />
veau à la naissance. Si le veau ne fait pas 100 kg<br />
à 60 jours, il faut pousser le lait un peu plus longtemps.<br />
Un veau chétif ne mange pas suffisamment<br />
d’aliment pour compenser la réduction du lait.<br />
Pourquoi viser une croissance très rapide<br />
les 60 premiers jours de vie?<br />
Pour deux raisons: premièrement on favorise un<br />
fort développement du tissu mammaire, donc la<br />
production laitière en 1 ère lactation et deuxièmement,<br />
les veaux sont plus résistants.<br />
Point clé: le colostrum<br />
Le colostrum doit être riche en anticorps, propre,<br />
donné le plus vite possible après le vêlage et en<br />
quantité suffisante.<br />
Colostrum riche en anticorps<br />
La santé des veaux commence dès le tarissement<br />
de la vache. Frank Gaudin conseille au minimum<br />
6 semaines de tarissement pour permettre une<br />
bonne qualité de colostrum ainsi qu’un approvisionnement<br />
suffisant en oligoéléments. Souvent,<br />
les vaches taries ne reçoivent ni sel pour le bétail<br />
ni sel minéral.<br />
La teneur en anticorps du colostrum est indirectement<br />
déterminée en mesurant très facilement<br />
sa concentration en protéines. Soit, avec un colostromètre,<br />
soit avec un refractomètre (illustration).<br />
En cas de problème spécifiques de diarrhées des<br />
veaux sur l’exploitation, la période de tarissement<br />
permet de vacciner la mère contre les virus rota et<br />
corona et ainsi, d’enrichir le colostrum.<br />
Illustration: Mesure de la concentration en protéines<br />
du colostrum avec le refractomètre: un jeu<br />
d’enfants!<br />
Qualité hygiénique du colostrum<br />
Le colostrum doit être propre! Frank Gaudin le vérifie<br />
avec un appareil (ATP-Meter) qui mesure la<br />
quantité de germes et d’Escherichia coli par ml de<br />
colostrum. Une étude au Wisconsin a montré que<br />
dans plus de 80% des cas, les colostrums donnés<br />
aux veaux ne sont pas propres! Il est probable que<br />
les résultats sont semblables chez nous. Chaque<br />
ustensile (tétine, manchon trayeur, pot et couvercle,<br />
bidon, biberon, sonde) doit être parfaitement<br />
propre. Sinon le colostrum se contamine et devient<br />
toxique pour le veau. Pour Frank Gaudin, si le<br />
veau attrape la diarrhée, c’est que le lait n’est pas<br />
propre.<br />
Quantité de colostrum et rapidité de distribution<br />
On recommande 4 litres de colostrum riche au premier<br />
repas pour amener suffisamment d’anticorps<br />
au veau. Ce veau sera plus lourd au sevrage, valorisera<br />
mieux sa ration et sera moins malade. Plus<br />
4 <strong>Vital</strong> <strong>Actuel</strong> avril <strong>2019</strong>
Alimentation<br />
le colostrum est donné vite, plus les anticorps seront<br />
absorbés. Au-delà de 6 heures, on observe<br />
une baisse de qualité de 20 à 40%.<br />
Frank Gaudin recommande aussi de ne pas laisser<br />
le veau sous la mère car il ne tête pas suffisamment<br />
de colostrum. Il ne faut également jamais donner<br />
de colostrum sale, car le veau sera malade.<br />
Désinfecter le nombril: une nécessité<br />
Le spécialiste souligne l’importance de la désinfection<br />
du nombril car il est une porte ouverte pour<br />
la contamination du veau. Il a présenté une étude<br />
qui montrait 3x plus de cas de pneumonie chez<br />
les veaux dont le nombril n’avait pas été désinfecté.<br />
Il conseille de recouper le cordon en portant<br />
des gants, à environ 15 – 20 cm et de le tremper<br />
plusieurs fois dans de la teinture d’iode à 7% puis<br />
dans une solution d’isopropyl qui sèche les tissus.<br />
Plan d’allaitement et sevrage<br />
Après le colostrum, Frank Gaudin préconise de<br />
distribuer quotidiennement 2 x 3 litres de lait la<br />
première semaine, puis de monter à 8 litres par<br />
jour dès le 8 ème jour. Il réduit la quantité progressivement<br />
les 2 semaines avant le sevrage à 60 jours.<br />
La concentration de poudre de lait par litre d’eau<br />
est de 150 à 170 grammes, ce qui donne une buvée<br />
entre 13 et 14.5% de matière sèche. Au-delà,<br />
on risque une augmentation des diarrhées.<br />
Le sevrage a lieu quand le veau a mangé au moins<br />
3 jours de suite 2 kg d’aliment. Frank Gaudin insiste<br />
sur la qualité de l’eau, surtout au sevrage:<br />
«si tu as peur de boire l’eau des veaux, nettoie les<br />
abreuvoirs!». Attention de ne pas cumuler les stress<br />
au sevrage, même si c’est pratique de tout faire en<br />
même temps (déplacement, écornage, castration,<br />
changement d’aliment et de groupe).<br />
Environnement du veau: ventilation et litière<br />
Dans la pratique, il est très difficile d’assurer un<br />
apport suffisant d’air frais au veau sans qu’il ait<br />
froid ou souffre de courants d’air. Les veaux, selon<br />
leur âge, n’ont pas les mêmes besoins de ventilation.<br />
Il est donc difficile de trouver un compromis si<br />
des veaux de tailles différentes sont logés dans le<br />
même bâtiment.<br />
Frank Gaudin insiste sur la qualité de la litière,<br />
5 fois plus importante que l’évacuation de l’air.<br />
La litière doit rester propre et sèche. L’ammoniac<br />
venant de la litière, si la litière est meilleure, l’air<br />
est automatiquement meilleur! Il a fait de bonnes<br />
expériences avec des copeaux de bois et de la<br />
paille par-dessus.<br />
Les veaux de moins de 3 semaines sont déjà stressés<br />
en dessous de 15°C. Il convient donc de pailler<br />
de sorte que l’on ne voie plus les pattes et de leur<br />
donner plus de lait quand les températures sont<br />
basses.<br />
Mortellaro<br />
Même si on ne voit rien, le 1 er stade de Mortellaro<br />
commence entre 7 et 8 mois chez la génisse. Une<br />
étude a montré que si une génisse ne développe<br />
pas de Mortellaro en 1 ère lactation, elle en serait<br />
exempte pour la suite de sa carrière. S’appuyant<br />
sur une étude, le nutritionniste franco-américain a<br />
souligné l’extrême importance de la supplémentation<br />
minérale avant le vêlage et proposé des<br />
dosages en oligoéléments inhabituels et élevés.<br />
C’est une piste que nous allons tester et évaluer<br />
à l’avenir.<br />
Ce que propose <strong>Vital</strong> AG:<br />
Vaches Taries: un sel minéral appétible spécifique<br />
(Qualifeed 872) qui couvre les besoins en oligoéléments<br />
et en vitamines pour garantir un colostrum<br />
riche en anticorps.<br />
Préparation au vêlage: un aliment de préparation<br />
vêlage pour un colostrum riche et pour faciliter le<br />
vêlage. On diminue ainsi grandement les rétentions<br />
placentaires, les métrites et les fièvres du lait.<br />
Après la naissance du veau : <strong>Vital</strong> FloryBoost (pansement<br />
intestinal contre les diarrhées), <strong>Vital</strong> Immunobooster<br />
(renforcer l’immunité des veaux), Qualifeed<br />
305 robusto à ajouter dans le lait pour améliorer<br />
la résistance et les performances des veaux.<br />
Mortellaro : <strong>Vital</strong> AG est spécialisé dans la formulation<br />
de sels minéraux à façon. Notre concept<br />
avec des oligoéléments 100% organiques vise à<br />
renforcer l’immunité déjà chez la génisse pour lutter<br />
contre la bactérie de Mortellaro.<br />
<strong>Vital</strong> <strong>Actuel</strong> avril <strong>2019</strong> 5
Alimentation<br />
Cellules somatiques élevées,<br />
comment réagir?<br />
Audrey Pittet, ing. agr. HES, Service technique <strong>Vital</strong>, Suisse romande<br />
Après la fertilité, la santé de la mamelle est la deuxième cause la plus fréquente<br />
d’élimination des vaches laitières. Une vache sur 4 serait touchée par une mammite<br />
subclinique durant sa lactation, une fréquence plus élevée que les mammites aiguës,<br />
facilement reconnaissables par une forte inflammation, des «bretzes» et l’état général<br />
de la vache.<br />
Les conséquences économiques des mammites<br />
sont importantes: de 800.- à 1‘000.- francs selon<br />
Swissgenetics pour des mammites chroniques, soit<br />
bien plus que les 200.- francs par vache et par an<br />
dépensés en moyenne suisse suite à une mauvaise<br />
santé de la mamelle. La baisse de production et<br />
de qualité du lait ainsi qu’un besoin en remonte<br />
plus élevé suite aux réformes précoces en sont les<br />
conséquences indirectes majeures.<br />
Je suis haut en cellules, mais mes vaches<br />
ont la mamelle souple!<br />
Les mammites subcliniques n’entrainent aucune<br />
modification visible de la mamelle ou du lait. La<br />
vache se défend contre les germes pathogènes qui<br />
se sont multipliés dans le quartier en envoyant des<br />
globules blancs (leucocytes) dans les tissus mammaires.<br />
Les leucocytes ont la capacité d’englober<br />
et de digérer les bactéries qu’ils rencontrent. Ce<br />
sont ces leucocytes qui sont comptabilisés lors du<br />
dénombrement des cellules somatiques du lait.<br />
La mammite subclinique n’est souvent visible que<br />
par l’augmentation cellulaire. La réaction inflammatoire<br />
est discrète. Très souvent, l’infection<br />
n’est pas éliminée du quartier atteint et devient une<br />
mammite chronique. Un pis sain ne dépasse pas<br />
100‘000 cellules par ml de lait.<br />
Etre trop bas en cellules, n’est-ce pas un<br />
signe d’une mauvaise immunité?<br />
Non! Les idées reçues ont la vie dure, mais un taux<br />
bas en cellules est caractéristique d’une mamelle<br />
saine, et non pas d’une mamelle plus sensible<br />
qu’une autre. A contrario, une vache «à cellules» a<br />
un risque plus élevé de voir l’infection gagner les<br />
quartiers sains ou de récidiver.<br />
Mais d’où viennent ces pathogènes?<br />
Les mammites peuvent être provoquées par un<br />
grand nombre de pathogènes différents: bactéries,<br />
levures ou encore mycoplasmes. Ils peuvent provenir<br />
de l’environnement ou se transmettre d’une<br />
vache à l’autre lors de la traite. Dans tous les cas,<br />
les germes pénètrent dans les quartiers à travers<br />
le canal du trayon. Soit ils se multiplient entre les<br />
traites sur et dans le trayon, soit ils sont projetés à<br />
l’intérieur du canal lors d’une entrée d’air durant<br />
la traite.<br />
De nombreuses sources de contaminations sont<br />
possibles dans une étable, par exemple des logettes<br />
mal entretenues qui chauffent ou sont humides,<br />
une hygiène insuffisante durant la traite, un dysfonctionnement<br />
de la machine à traire, des vaches<br />
malades ou encore les mouches.<br />
Un traitement intramammaire réalisé dans des<br />
conditions d’hygiène insuffisantes permet également<br />
une entrée de pathogène. Une attention accrue<br />
doit être apportée lors d’une insertion d’un<br />
embout de seringue dans le canal du trayon, tels<br />
les obturateurs au tarissement. Attention également<br />
au produit de trempage des trayons, jamais<br />
vidé ou à concentration insuffisante, qui peut également<br />
être un vecteur.<br />
A quoi dois-je faire attention?<br />
Aucune mesure n’est efficace isolément, c’est<br />
l’ensemble de l’exploitation qui est mise à contribution!<br />
6 <strong>Vital</strong> <strong>Actuel</strong> avril <strong>2019</strong>
Alimentation<br />
Traite:<br />
• Entretien, vérification et services réguliers de<br />
l’installation de traite.<br />
• Eviter la surtraite: des trayons bleutés, une hyperkératose<br />
autour du canal du trayon et des<br />
vaches nerveuses en fin de traite sont des signaux<br />
d’alarme.<br />
• Récolter les premiers jets pour déceler rapidement<br />
les anomalies.<br />
• Nettoyage des trayons: une lingette par vache.<br />
• Désinfection des trayons après la traite avec une<br />
solution d’iode à 0.3%.<br />
• Désinfection des griffes entre les vaches lors de<br />
forte pression et / ou infection à Staphylocoque<br />
doré.<br />
• Traire les vaches contaminées dans un 2 e lot ou<br />
au pot.<br />
• Hygiène générale des installations et du trayeur,<br />
pose des manchons sans entrée d’air, port de<br />
gants si nécessaire.<br />
Etable:<br />
• Densité d’animaux adaptée à l’étable.<br />
• En couche profonde, minimum 1 m 2 de surface<br />
de couchage par 1000 litres de lait.<br />
• Zone de couchage propre, sèche et stable (ne<br />
chauffe pas), entretenue quotidiennement et<br />
éventuellement chaulée.<br />
• Bloquer les vaches au cornadis 30 minutes après<br />
la traite, le temps que le canal du trayon se<br />
referme.<br />
• Bonne aération du bâtiment permettant<br />
l’évacuation de la chaleur, de l’humidité et des<br />
gaz.<br />
• Eviter au maximum les sources de stress: température<br />
ambiante, conditions de traite, vêlage<br />
sans vue sur le troupeau, manque de calcium,<br />
forte lipomobilisation.<br />
• Vérifier l’absence de courants vagabonds. Leur<br />
présence peut être soupçonnée si les vaches<br />
n’entrent pas volontiers en salle de traite ou<br />
n’aiment pas passer le seuil de sortie, évitent<br />
une des deux entrées, bousent systématiquement<br />
en salle de traite, arrachent fréquemment<br />
les machines à traire, donnent mal leur lait, ne<br />
ruminent jamais en salle de traite.<br />
Alimentation et renforcement du système immunitaire:<br />
• Fondamentaux maitrisés: équilibre de la ration,<br />
ingestion suffisante, fréquence de distribution,<br />
propreté de la crèche.<br />
• Ne pas distribuer des fourrages moisis ou<br />
échauffés: un ensilage qui chauffe a déjà des<br />
effets néfastes sur la microflore de la panse et<br />
l’immunité des vaches.<br />
• Lutte contre l’acidose ruménale et les maladies<br />
métaboliques (acétonémie, hypocalcémie).<br />
• Eau de qualité, débit suffisant et accès facile.<br />
• Foie en bonne santé: organe épurateur et détoxifiant,<br />
indispensable lors de la lutte contre les<br />
infections.<br />
• Veiller à l’équilibre minéral, enrichir la ration<br />
en antioxydants (vitamine E, sélénium),<br />
également durant la phase de tarissement.<br />
Tarissement:<br />
• Faire baisser la production laitière 1 semaine<br />
avant le tarissement. Anticiper et faire un test de<br />
Schalm à ce moment-là. Si le résultat est positif,<br />
envoyer un échantillon à analyser.<br />
• Traiter les mammites subcliniques au tarissement,<br />
c’est à ce moment-là que le taux de réussite<br />
est le plus élevé.<br />
• Lors d’une production journalière inférieure à<br />
20 kg de lait, tarir du jour au lendemain pour<br />
permettre la formation d’un bouchon de kératine<br />
de bonne qualité.<br />
• Tarir 6 à 8 semaines pour permettre aux tissus<br />
mammaires de se régénérer.<br />
• Prévoir, avec votre technicien, une phase de<br />
préparation vêlage avec une alimentation spécifique<br />
trois semaines avant terme.<br />
Nos solutions:<br />
• Prosid MI 501, dilué 1:10, stabilise la ration en<br />
cas d’échauffement: 0.4 l/100 kg de ration<br />
• Mycosorb A+ lors de suspicion de mycotoxines<br />
dans les fourrages: 15-30 g/vache et jour.<br />
• Minéral Qualifeed 833 ou minéral Optifeed<br />
à façon, adapté à votre ration, pour favoriser<br />
l’immunité.<br />
• Adjonction par votre moulin du prémélange «Vitamin<br />
E – Selen», à votre aliment.<br />
• <strong>Vital</strong> Hepatofit, la cure pour le foie : environ<br />
100 g/vache et jour, durant 7 jours.<br />
Contactez-nous pour une visite et un conseil personnalisé!<br />
<strong>Vital</strong> <strong>Actuel</strong> avril <strong>2019</strong> 7
Alimentation<br />
Une alimentation équilibrée pour<br />
les truies<br />
Franz von Büren, ing. agr. HES, Service technique <strong>Vital</strong>, Suisse orientale<br />
Le potentiel génétique des truies rend possibles des performances élevées de reproduction<br />
avec plus de 27 porcelets sevrés par truie et par année. Pour cela, il faut garder ses<br />
animaux en forme. L’alimentation, la santé, la détention et les soins doivent impérativement<br />
être au top.<br />
Une truie devrait sevrer au moins 11 porcelets<br />
d’un poids moyen de 8 kg chacun par portée. Si<br />
elle les allaite pendant 28 jours, elle doit produire<br />
en moyenne 10 litres de lait par jour. Une telle<br />
performance peut uniquement être obtenue par<br />
une alimentation ciblée pendant l’allaitement et la<br />
gestation. Aussi est-il important d’évaluer la condition<br />
physique des truies après la saillie.<br />
La notation de l’état corporel (NEC)<br />
La condition physique de la truie peut être évaluée<br />
avec un appareil de mesure à ultrasons. Celui-ci<br />
fournit des données fiables permettant le calcul de<br />
la condition physique. Il existe aussi une méthode<br />
pratique et rapide: la NEC. Il s’agit d’une évaluation<br />
visuelle et tactile du bassin, de l’attache de la<br />
queue, du dos et des flancs de l’animal (illustration).<br />
Avec le temps, l’utilisateur développe un œil<br />
avisé, ce qui augmente la précision et la rapidité.<br />
• Bassin, ischions<br />
et hanches très<br />
visibles<br />
• Attache de la<br />
queue et les<br />
flancs creux<br />
• Epine dorsale<br />
et vertèbres<br />
très visibles sur<br />
l’ensemble du<br />
dos<br />
• Certaines côtes<br />
clairement visibles<br />
• Os du bassin et<br />
hanches légèrement<br />
recouverts<br />
• Tissus de<br />
l’attache de la<br />
queue et des<br />
flancs légèrement<br />
creux<br />
• Epine dorsale et<br />
certaines côtes<br />
visibles<br />
• Os du bassin et<br />
vertèbres lombaires<br />
invisibles,<br />
mais perceptibles<br />
au toucher<br />
• Epine dorsale<br />
visible au garrot<br />
• Attache de la<br />
queue entourée<br />
de tissu gras<br />
Illustration: Notes d’état corporel (source : top agrar 11/2011)<br />
• Bassin et côtes à<br />
peine perceptibles<br />
au toucher<br />
• Vertèbres perceptibles<br />
au toucher<br />
en exerçant<br />
une pression<br />
• Flancs pleins.<br />
Légers plis graisseux<br />
à l’attache<br />
de la queue,<br />
de la vulve et à<br />
l’intérieur des<br />
cuisses<br />
• Bassin, côtes et<br />
vertèbres dorsales<br />
et lombaires<br />
plus du tout<br />
perceptibles au<br />
toucher, même<br />
par forte pression<br />
• Attache de la<br />
queue entourée<br />
de plis graisseux<br />
et enfoncée dans<br />
les tissus<br />
• Gros plis graisseux<br />
visibles<br />
vers la vulve et<br />
à l’intérieur des<br />
cuisses<br />
8 <strong>Vital</strong> <strong>Actuel</strong> avril <strong>2019</strong>
Alimentation<br />
Condition physique à la mise bas<br />
La truie doit disposer de réserves de graisse pour<br />
pouvoir libérer de l’énergie supplémentaire pendant<br />
la phase maximale de lactation. C’est pourquoi<br />
toutes les truies devraient présenter une NEC<br />
de 3,5 à 4 à la mise bas. Nous recommandons<br />
une note de 4 pour les primipares, car leur capacité<br />
de prise d’aliment est plus faible.<br />
Une note supérieure est à éviter, car ce serait un<br />
gaspillage d’aliment et augmenterait le risque de<br />
problèmes de mise bas et de fécondité.<br />
Surveiller la perte de poids<br />
Après la saillie, une NEC de 3 est considérée comme<br />
la meilleure à ce stade. Elle correspond à une<br />
perte de poids nette de 15 à 20 kg ou de maximum<br />
10 % du poids corporel pendant l’allaitement. Cela<br />
se calcule facilement en pesant l’animal. Des lésions<br />
aux épaules et une épine dorsale apparente<br />
sont des signes de condition physique insuffisante.<br />
La gestation, une période décisive<br />
Chaque truie gestante devrait recevoir de 28 à 30<br />
MJ d’énergie digestible (EDP) en début de gestation<br />
et 36 MJ EDP en fin de gestation. Les quantités<br />
doivent être fixées par animal. Après la saillie,<br />
il faut conditionner immédiatement les truies qui<br />
sont très maigres au sevrage. En cas de NEC de<br />
2,5, il faut compter avec un supplément de 4 MJ<br />
EDP par jour. Ce supplément est plus élevé pour<br />
les truies plus maigres. Si le supplément est important,<br />
la quantité de nourriture doit être lentement<br />
augmentée sur plusieurs jours. Le conditionnement<br />
devrait être achevé après un mois. Dès que la NEC<br />
atteint le niveau idéal de 3,5, la truie suit la courbe<br />
d’alimentation normale.<br />
Pendant la gestation, nous recommandons<br />
d’ajouter un fourrage grossier à haut pouvoir rassasiant.<br />
Cela accroît le bien-être des animaux et<br />
calme le troupeau. Ce fourrage grossier sera riche<br />
en fibres, apte à gonfler et garanti sans moisissures<br />
ni mycotoxines. L’ensilage n’est donc pas indiqué<br />
comme aliment rassasiant, contrairement au foin<br />
et au regain de bonne qualité qui ont fait leurs<br />
preuves.<br />
Exploiter au maximum la capacité<br />
d’ingestion<br />
Dès la 3ème semaine d’allaitement, les porcelets<br />
croissent fortement et la production de lait de la<br />
truie arrive à son maximum. Une truie ayant 11<br />
porcelets a alors besoin d’environ 90 MJ EDP par<br />
jour. Avec un aliment de 13,5 à 14 MJ par kilo, cela<br />
correspond à une ingestion quotidienne de 6,4 à<br />
6,7 kg. Pour éviter une perte de poids trop importante,<br />
la truie doit consommer le plus d’aliment<br />
possible. Un aliment appétible avec Qualifeed 43<br />
de <strong>Vital</strong> contient notamment une forme particulière<br />
de la vitamine D et de la carnitine, qui joue un rôle<br />
important dans le métabolisme énergétique.<br />
La truie ne doit pas trop manger au début pour<br />
pouvoir atteindre sa consommation maximale. Il<br />
faut donc augmenter graduellement la quantité<br />
d’aliments. Il suffit que la truie allaitante atteigne<br />
la quantité cible entre le 12 e et 14 e jour de lactation.<br />
Les truies plus âgées ont tendance à trop<br />
manger entre le 5 e et le 7 e jour. Nous conseillons<br />
alors de garder la même quantité pendant un ou<br />
deux jours. Idéalement, la ration quotidienne est<br />
distribuée en 3 ou 4 fois, car la pratique montre<br />
qu’ainsi les truies mangent plus et que le stress lié<br />
à la faim diminue.<br />
Assurer l’approvisionnement en eau<br />
La truie a besoin de 15 litres d’eau potable par jour<br />
pendant la gestation et d’environ 40 litres pendant<br />
la lactation. Pour permettre une telle absorption,<br />
le débit de la sucette doit être de minimum 2 litres<br />
par minute. Un apport supplémentaire dans l’auge<br />
augmente l’ingestion d’eau. Si l’eau provient de<br />
sources, il convient d’analyser et de contrôler régulièrement<br />
sa teneur en germes (tableau).<br />
Paramètre Unité Valeur limite<br />
Germes aérobies mésophiles UFC/ml ≤ 100<br />
Escherichia coli UFC/100 ml nd<br />
Entérocoques UFC/100 ml nd<br />
Clostridium sulfito-réducteurs UFC/100 ml nd<br />
UFC = Unités formant colonies ; nd = non décelable<br />
Tableau: Valeurs limites de l’eau potable (source : Bamos AG)<br />
<strong>Vital</strong> <strong>Actuel</strong> avril <strong>2019</strong> 9
Alimentation<br />
Un aliment porcs plus cher<br />
mais rentable!<br />
Adrien Ecoeur, ing. agr. HES, Service technique <strong>Vital</strong>, Suisse romande<br />
L’aliment représente environ 40% des coûts de la production porcine. C’est la raison pour<br />
laquelle il est important de se focaliser sur les coûts alimentaires et non sur le prix de<br />
l’aliment. Certaines offres, parfois alléchantes, peuvent finalement se révéler coûteuses.<br />
Pour obtenir des prix très bas, les recettes sont optimisées<br />
à l’extrême: sur la composition de l’aliment,<br />
sur les valeurs nutritionnelles et sur les additifs. Or,<br />
seules les performances animales déterminent la<br />
rentabilité de l’atelier d’engraissement.<br />
Alors quelle est la rentabilité d’un aliment à première<br />
vue plus cher? Quel devrait être le prix d’un<br />
aliment bon marché pour garantir le succès de<br />
l’exploitation?<br />
Comparer les résultats sur une base solide<br />
Bien qu’il soit difficile de simuler exactement<br />
l’incidence de changements alimentaires sur les<br />
performances des animaux, une base de comparaison<br />
rigoureuse permet d’approcher au mieux la<br />
réalité. Prenons l‘exemple suivant:<br />
• 500 places pour porcs à l’engrais.<br />
• Une alimentation en deux phases (avancement<br />
de 25 à 60 kg de poids vif, finition dès 60 kg<br />
jusqu’à 110 kg; aliments avec une densité énergétique<br />
de 13.5 MJ EDP/kg).<br />
• Un accroissement journalier (GMQ) de 850 g et<br />
un croît total de 85 kg (25 à 110 kg)<br />
• Une moyenne de 100 jours d‘engraissement<br />
• Un indice de consommation (IC) de 35 MJ EDP<br />
• Un prix moyen des animaux reflétant la situation<br />
sur les deux années 2017 et 2018.<br />
• Une prime qualité et grandeur de poste de Fr<br />
15.- par goret<br />
• Un taux de pertes de 2%.<br />
• Un vide sanitaire de 5 jours entre deux séries.<br />
Le tableau présente l’influence de différents GMQ;<br />
de l’IC et de la variation du taux de pertes sur la<br />
marge brute annuelle de l’exploitation. La dernière<br />
colonne simule un résultat possible lorsque tous<br />
les paramètres concordent.<br />
Quel prix pour un aliment bon marché<br />
afin d‘assurer une marge équivalente?<br />
Lorsque le GMQ diminue de seulement 50 g, le<br />
nombre de jours d’engraissement augmente. Par<br />
conséquent, le nombre de porcs engraissés annuellement<br />
diminue. Cela signifie une baisse du<br />
revenu annuel.<br />
Même si l’indice de consommation devait rester<br />
identique, ce qui, pour un même type génétique,<br />
n’est théoriquement pas le cas, 50 g de GMQ représentent<br />
une différence annuelle de marge brute<br />
(MB) de plus de Fr 5‘900.-. Pour la compenser, le<br />
prix de l’aliment devrait être inférieur de plus de Fr<br />
1.50 aux 100 kg.<br />
De plus, en recherchant continuellement une recette<br />
la moins coûteuse possible, la composition<br />
de l’aliment peut varier fortement. Une orge<br />
avec un poids à l’hectolitre élevé, ne sera pas<br />
de même qualité nutritive qu’une orge légère. La<br />
conséquence de ce changement ne se verra pas<br />
sur l’étiquette mais uniquement lors du décompte<br />
d’engraissement. Les cochons devront manger<br />
plus pour grandir autant. Avec un prix de l’aliment<br />
identique et pour un même accroissement, une<br />
augmentation de l’IC de 2 MJ/kg de croît diminue<br />
la MB d’un ordre de grandeur de Fr 7.- par porc.<br />
Pour compenser cette surconsommation, le prix de<br />
l’aliment devrait être inférieur de minimum Fr 3.- /<br />
100 kg!<br />
10 <strong>Vital</strong> <strong>Actuel</strong> avril <strong>2019</strong>
Alimentation<br />
Quand mon aliment est-il rentable?<br />
En optant pour un aliment de proximité fabriqué<br />
par nos moulins partenaires, la qualité est garantie.<br />
Formulé par votre ingénieur <strong>Vital</strong> d’après les<br />
connaissances les plus récentes, cet aliment assure<br />
la couverture des besoins nutritionnels. Les matières<br />
premières proviennent principalement de la<br />
région et la recette est stable. Il suffit que le GMQ<br />
augmente de minimum 30 g pour qu’un investissement<br />
de 1 franc dans un aliment de qualité soit<br />
rentable!<br />
Vous êtes même doublement gagnant car, en améliorant<br />
le GMQ, la durée d’engraissement par série<br />
diminue et le nombre de rotation annuelle augmente.<br />
En passant de 800 g à 850 g de GMQ,<br />
vous réduisez la durée d’engraissement moyenne<br />
de 6 jours. Cela correspond à 96 porcs vendu en<br />
plus par an!<br />
Comment améliorer mes performances?<br />
Des GMQ supérieurs à la moyenne sont atteints<br />
uniquement lorsque l’alimentation est adaptée au<br />
potentiel génétique des animaux et que le suivi est<br />
de qualité. Cela présuppose des apports en nutriments,<br />
adaptés à chaque stade d’engraissement.<br />
De plus, les nutriments des matières premières<br />
doivent être utilisés au mieux par l’animal. Ainsi,<br />
on incorporera des enzymes dans l’aliment et on<br />
facilitera l’adaptation des jeunes animaux à leur<br />
nouvelle ration alimentaire. Par exemple, en incorporant<br />
des extraits de plantes à la ration pour<br />
sécuriser la digestion.<br />
Le démarrage de l’engraissement détermine la<br />
réussite financière. Veillez à ce qu’il débute dans<br />
les meilleures conditions d’environnement et<br />
d’hygiène possible: Pour une porcherie de 500<br />
places, l’augmentation de seulement 1% de perte<br />
creuse un trou annuel de plus de 3‘500 francs!<br />
Alimentation et suivi rigoureux – rentabilité<br />
élevée<br />
La génétique suisse permet d’atteindre des GMQ<br />
de 900 g et plus, pour un indice de consommation<br />
plus faible que la moyenne. L’efficacité alimentaire<br />
est meilleure car la part des nutriments consacrés<br />
aux besoins d’entretien est plus faible. L’objectif serait<br />
d’avoir un IC inférieur à 35 MJ/kg. Dans notre<br />
exemple, un GMQ de 900 g avec un IC de 34 MJ<br />
et un taux de pertes de 1% améliorent la marge<br />
brute annuelle de plus de 16‘000.- francs par rapport<br />
à la situation de départ.<br />
En conclusion<br />
Le coût alimentaire est le paramètre déterminant<br />
pour le résultat financier de l’exploitation. Ce coût<br />
alimentaire dépend bien plus de l’indice de consommation<br />
que du prix de l’aliment. Seuls des<br />
décomptes réguliers permettent d’apprécier correctement<br />
la situation de votre exploitation. Votre<br />
conseiller <strong>Vital</strong> vous garantit un excellent appui<br />
technique.<br />
Accroissement (GMQ, g/jour)<br />
Indice de consommation (MJ/kg)<br />
Pertes (%)<br />
Rubrique<br />
Base<br />
850<br />
35<br />
2<br />
Prix des gorets (Fr / kg PV) 4.88 4.88 4.88 4.88 4.88<br />
Prime gorets (Fr / animal) 15.00 15.00 15.00 15.00 15.00<br />
Prix carcasse (Fr / kg PM) 3.75 3.75 3.75 3.75 3.75<br />
Ration 25-60kg; (Fr / 100 kg) 58.00 58.00 55.00 58.00 58.00<br />
Ration 60-110kg (Fr / 100kg) 55.00 55.00 52.00 55.00 55.00<br />
Objectif GMQ (g / jour) 850 800 850 850 900<br />
Jours d'engraissement 100 106 100 100 94<br />
Taux de pertes (%) 2.0 2.0 2.0 1.0 1.0<br />
IC (MJ EDP/ kg croît) 35.0 35.0 37.0 35.0 34.0<br />
Aliment par animal (kg) 220 220 233 220 214<br />
Coûts alimentaires (Fr.- / kg croît) 1.46 1.46 1.46 1.46 1.42<br />
Porcs produits / an 1’703 1’607 1’703 1’720 1’816<br />
Marge brute annuelle (Fr.-) 106'000.- 100'045.- 105’850.- 109'510.- 122'055.-<br />
Tableau: Evolution de la marge brute en fonction du GMQ, de l’IC et des pertes. Engraissement de<br />
25 à 110 kg; 500 places<br />
800<br />
35<br />
2<br />
850<br />
37<br />
2<br />
850<br />
35<br />
1<br />
900<br />
34<br />
1<br />
<strong>Vital</strong> <strong>Actuel</strong> avril <strong>2019</strong> 11
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Bergliweg 3<br />
9506 Lommis<br />
<strong>Vital</strong> AG<br />
Chemin du Borgeaux 8<br />
1817 Brent<br />
062 737 50 40 052 376 26 72 021 983 11 88<br />
info@vital-ag.ch<br />
www.vital-ag.ch<br />
12 <strong>Vital</strong> <strong>Actuel</strong> avril <strong>2019</strong>