BIEN DIT 1 - JUIN 2019

événement
FRANCE
‘’ON VEUT
SOULEVER LA COUPE’’
Lloris, sacré l’été dernier ?
Oui, déjà pas mal de fois. On a eu à
plusieurs l’occasion de se côtoyer
ou de discuter. C’est quelqu’un
en qui je dois prendre exemple,
même si j’ai aussi ma personnalité.
Il a réussi, je suis très admiratrice.
Vous imaginez-vous déjà parfois
soulever la coupe du monde dans
le ciel de Lyon le 7 juillet ?
Oui mais je sais que le chemin est
encore long. On va faire step by
step (marche après marche, Ndlr).
Du 7 juin au 7 juillet, la France
accueille la coupe du Monde de
football féminin. La Lyonnaise
Amandine Henry, capitaine des
Bleues, veut aller au bout.
Comment abordez-vous la
compétition ?
On a toutes le même objectif, sinon
ça ne sert à rien d’y aller. On veut
soulever la coupe du monde. En
plus chez nous à Lyon, on ne peut
pas rêver mieux.
Justement, pour vous les
Lyonnaises, que représente la
perspective des demi-finales et
finale à Lyon ?
Lyon, c’est notre destinée. Demifinale
et finale chez nous, on ne
peut pas ne pas y accéder.
Vous sentez vraiment capables
d’aller au bout?
Oui, déjà car c’est chez nous. Nous
avons connu pas mal de déceptions
par le passé, cela nous a permis
d’engranger de l’expérience. Nous
avons toutes progressé ensemble,
nous sommes prêtes, clairement.
Qu’est-ce que cela change que
la compétition se déroule en
France ?
Je pense que c’est une pression
positive. Jouer devant notre
peuple, nos familles, nos proches,
on ne peut que mouiller le maillot.
On dit souvent que la vie de
groupe est capitale dans une telle
compétition ?
Oui, ce n’est pas pour rien que le
foot est un sport collectif. Seule, on
n’arrive à rien. C’est le groupe qui
fait la différence. Ce ne sont pas
que onze joueuses sur le terrain,
au contraire. C’est le staff, les
remplaçantes, il y a de tout. On se
connaît très bien, on a progressé et
travaillé ensemble, tout va bien. On
a toutes le même rêve et le même
objectif.
‘’Le football féminin a vraiment
évolué ‘’
Vous sentez-vous investie d’une
mission pour permettre au football
féminin de franchir encore un
pallier supplémentaire ?
Le football féminin a vraiment
évolué ces dernières années et
c’est décuplé à l’approche de cette
coupe du monde car elle est en
France. En club, on a beaucoup
de réussite avec l’Olympique
Lyonnais, on espère vivre la même
chose au niveau international. Ceci
dit, durant la compétition, je ne vais
pas du tout faire la promotion du
football féminin. Je pense qu’elle
se fera toute seule si nous sommes
performantes sur le terrain.
Mais on se dit qu’il y a peut-être
une ultime marche à franchir
et que vous pouvez le faire en
gagnant la coupe du monde ?
Oui. Je pense que nos
performances peuvent encore
faire évoluer les choses. Cela peut
être multiplié par dix.
Vous êtes la capitaine des Bleues.
Avez-vous échangé avec votre
homologue masculin, Hugo
Propos recueillis par Julien Huët
Sept Lyonnaises en Bleue
L’équipe de France s’appuiera sur
une ossature lyonnaise pour le
Mondial.
Outre Amandine Henry, six autres
représentantes de l’Olympique
Lyonnais ont été sélectionnées par
Corine Diacre dans la liste des 23
Bleues pour disputer la coupe du
Monde en France (7 juin – 7 juillet) :
la gardienne Sarah Bouhaddi, la
latérale gauche Amel Majri, les
défenseures centrales Wendie
Renard et Griedge Mbock les
attaquantes Eugénie Le Sommer
et Delphine Cascarino. Toutes
pressenties pour être titulaires,
les Fenottes, auteur du triplé
championnat-coupe de France-
Ligue des Champions avec l’OL,
devront guider les Bleues vers
les sommets. Le premier tour
(Corée du Sud, Norvège et Nigéria)
devrait permettre aux Françaises
de monter en puissance. En cas
de première place, les Bleues
affronteraient un troisième de
poule en huitième de finale avant,
probablement, de se confronter
aux Etats-Unis en quart de finale
à Paris. Une vraie finale avant
l’heure. En espérant que la
barrière des quarts de finale ne
soit pas une fois de plus fatidique
à l’équipe de France, éliminée à
ce stade du tournoi lors des trois
dernières grandes compétitions
internationales.
Julien Huët
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Magazine Bien Dit 1 - juin 2019