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Rapport d'Activité Sidaction 2018

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SIDACTION <strong>Rapport</strong> d’activité <strong>2018</strong><br />

PREVENIR TOUJOURS, DEPISTER MIEUX<br />

3.<br />

Prévention en prison<br />

sur l’île de la Réunion<br />

L’Association réunionnaise pour la<br />

prévention des risques liés à la sexualité<br />

(ARPS) existe depuis 1988. Elle privilégie les<br />

actions de proximité et fait en particulier<br />

de la prévention sur les lieux de rencontre<br />

extérieurs, fréquentés par les hommes ayant<br />

des relations sexuelles avec des hommes.<br />

Ses équipes se déplacent également sur les<br />

principaux sites de prostitution de Saint-<br />

Denis, à la Réunion. Au fil des années, une<br />

relation de confiance s’est nouée avec les<br />

travailleuses du sexe, mais aussi avec leurs<br />

clients, ce qui permet aux intervenants de<br />

distribuer du matériel de prévention, de<br />

proposer des dépistages – l’association,<br />

habilitée à réaliser des tests rapides<br />

d’orientation diagnostique du VIH/sida<br />

(TROD), a équipé un véhicule pour pouvoir<br />

les pratiquer –, mais aussi d’assurer un lien<br />

social.<br />

Depuis plus de dix ans, l’ARPS développe des<br />

actions d’information et de prévention auprès<br />

des personnes incarcérées, en partenariat avec<br />

le Service pénitentiaire d’insertion et de probation<br />

(SPIP) et la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).<br />

Ces interventions, pour lesquelles <strong>Sidaction</strong><br />

a accordé un financement en <strong>2018</strong>, se font dans<br />

une approche globale de la sexualité et se<br />

déroulent à la fois dans le quartier « mineurs »<br />

et dans le quartier « hommes ». Elles prennent<br />

la forme d’ateliers de plusieurs séances sur des<br />

thèmes différents, tels que la notion de prise de<br />

risque en matière de sexualité, la contraception, les<br />

infections sexuellement transmissibles, le VIH/sida,<br />

le respect de l’autre dans une relation amoureuse<br />

ou sexuelle, etc. Au-delà de l’aspect informatif, ces<br />

séances sont de véritables espaces d’échange<br />

et d’écoute, adaptés aux besoins des personnes<br />

détenues. Bien sûr, une proposition de dépistage<br />

volontaire leur est faite.<br />

4.<br />

En Roumanie, réduire les<br />

risques de transmission du VIH<br />

chez les usagers de drogues<br />

Créée début 2011 à Bucarest par un groupe de militants et de professionnels de la<br />

réduction des risques, l’association Carusel est devenue une organisation très active<br />

qui propose des services sociaux, médicaux et d’accompagnement aux personnes les<br />

plus vulnérables et les plus exposées au risque d’infection par le VIH, notamment les<br />

usagers de drogues, les travailleurs et travailleuses du sexe, les personnes en situation de<br />

pauvreté, marginalisées ou vivant dans la rue, etc.<br />

En <strong>2018</strong>, l’association a souhaité ouvrir un nouveau centre communautaire dans le<br />

quartier très défavorisé de Ferentari. 30 % des habitants y vivent dans des conditions<br />

sanitaires déplorables, et 80 % d’entre eux n’ont pas de couverture médicale.<br />

Le système de santé roumain est défaillant dans le domaine de la prise en charge du<br />

VIH et de la prévention, et particulièrement quand il s’agit des usagers de drogues. À titre<br />

d’exemple, en 2016, le rapport national sur la consommation de drogues en Roumanie<br />

mentionnait qu’un usager de drogues recevait seulement 71 seringues et 30 préservatifs<br />

pour une année, ce qui est évidemment insuffisant.<br />

<strong>Sidaction</strong> a contribué à financer le projet de l’association Carusel à Ferentari, destiné<br />

aux usagers de drogues, et incluant différents services : la distribution de 150 000 kits<br />

d’injection stériles et de 20 000 préservatifs, l’information, le conseil et les tests rapides<br />

pour le VIH et les hépatites B et C, les soins médicaux primaires, la facilitation de<br />

l’accès à des services médicaux spécialisés en cas de découverte d’une séropositivité,<br />

l’accompagnement psychologique individuel, les groupes de soutien, etc.<br />

Il est important de préciser que, conformément à la philosophie générale de<br />

l’association, d’anciens ou actuels usagers de drogues sont impliqués dans ces activités<br />

en tant que pairs éducateurs.<br />

p.22

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