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Exigences particulières
les systèmes d’alimentation sont installés à l’intérieur de bâtiments,
ils doivent être équipés de systèmes de contrôle de l’air
ambiant et de ventilation. Les substrats liquides doivent être
acheminés par des tuyaux ou des conduites de sorte qu’aucun
gaz ne puisse s’échapper dans le bâtiment. Les systèmes de
ventilation entrant et sortant de la cuve de rétention doivent
aboutir dans une zone sûre par une canalisation fermée.
Mesures de protection organisationnelles
Le principe général est que la formation de gaz dangereux en
dehors du système d’alimentation doit être empêchée dans
la mesure du possible, ou du moins doit-elle être réduite au
minimum, par exemple en empêchant certaines réactions
chimiques de se produire (remplissage à différents moments).
Il faut éviter de mélanger les substrats à l’extérieur
de cuves fermées dans lesquelles des gaz dangereux tels que
l’hydrogène sulfuré, le dioxyde de carbone ou l’ammoniac
peuvent se former à la suite de réactions chimiques (par
exemple réactions acide-base). Lorsqu’on peut s’attendre à
des réactions dues au fait que les matières premières sont
mélangées avant de pénétrer dans le digesteur, il faut effectuer
des tests de réaction avec des quantités inoffensives de
substances avant d’effectuer le mélange.
Pour pouvoir évaluer ces réactions, les opérateurs des centrales
de biogaz doivent se procurer les détails suivants auprès
de ceux qui produisent les matières premières et les
documenter dans un journal d’exploitation :
Documentation des détails concernant les matières
premières
principaux constituants, composition chimique, valeur
du pH et adjuvants, par ex. stabilisants, agents de
conservation, etc. ;
détails sur l’origine (par ex. abattoir, production
d’héparine dans l’industrie pharmaceutique, etc.) ;
conditions de transport et de livraison (par ex. durée
du transport, température, etc.) ;
risques potentiels (par ex. « peut libérer de l’hydrogène
sulfuré en cas d’ajout d’acides ». Lorsqu’il n’est pas
possible d’écarter la formation de gaz dangereux,
notamment du H2S, il faut empêcher ou réduire leur
libération, par exemple au moyen de systèmes de r
emplissage clos, d’une séparation spatiale ou de
l’extraction forcée des gaz ;
autres remarques.
Les matières à forte teneur en soufre incluent les déchets
provenant des abattoirs, la biomasse des déchets (mycélium)
provenant des processus biotechnologiques, le tourteau de
Système d’alimentation
colza, les restes de nourriture pour animaux (par ex. protéine
de soja), la méthionine provenant de la nourriture pour animaux
(additif alimentaire), les résidus de la production de
levure, le sulfate de sodium comme agent de conservation, les
adjuvants tels que le sulfate de fer, ou les déchets de cuisine.
Il peut être nécessaire d’équiper les chargeurs d’une plateforme
de contrôle permettant de s’assurer que le tuyau de
remplissage ou de rinçage est contrôlé de manière sûre. Il
faut attirer l’attention sur les risques liés à la présence de gaz
à proximité immédiate du chargeur. Lorsqu’il n’est pas totalement
possible d’exclure la présence de gaz en concentrations
dangereuses dans les zones d’alimentation, un système
d’alarme au gaz approprié doit être installé pour s’assurer
que les risques liés à la présence de gaz, notamment à la
présence de H 2
S, sont signalés
Dans le cadre de leur travail sur les chargeurs, les employés
peuvent être exposés à des agents biologiques par contact
avec le substrat, avec les produits de fermentation ou le
condensat, ou avec des impuretés dans les tuyaux et les
éléments de la centrale transportant du gaz. Le nombre
d’employés exposés ou susceptibles d’être exposés à des
agents biologiques doit être limité au nombre de personnes
effectivement nécessaires pour réaliser la tâche à effectuer.
Avant d’effectuer des travaux dans la zone dangereuse des
systèmes d’alimentation, vérifier s’il est permis que ces travaux
soient réalisés par une seule personne. Il est notamment
important de s’assurer qu’on peut empêcher les systèmes
d’alimentation de se mettre en route automatiquement pendant
les travaux de maintenance.
Pendant le remplissage, des éléments-traces (par ex., nickel,
sélénium) sont souvent ajoutés à la matière première. D’une
manière générale, l’utilisation d’éléments-traces doit se limiter
au minimum nécessaire. Lorsque l’utilisation d’additifs
et de matières auxiliaires est inévitable, il faut choisir des
produits à faible émission ou à émission nulle (par ex. des
produits en granulés ou enrobés plutôt que des produits en
poudre), et cela doit être documenté. Des mesures appropriées
doivent être prises pour éviter la manipulation à l’air
Source : MT Energie
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