BATIMAG97 ANTILLES NUMERO 3
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Antilles
Numéro3
BatiMag
CONSTRUIRE, RÉNOVER, EMBELLIR
97
Revoir les normes
pour réduire la vulnérabilité
de nos constructions
Rénovation de
l’éclairage public :
des projets éco-responsables
2 BatiMag97 - Antilles N°3
3
Édito
La construction trace l’avenir d’un territoire selon des
principes et des normes qui requièrent parfois d’être
revus, adaptés, améliorés.
Aussi, au regard des ouragans de plus en plus violents
susceptibles d’impacter les structures des Antilles, les
initiatives se multiplient pour travailler sur de nouvelles
préconisations et élaborer des normes para-cycloniques
plus proches des problématiques tropicales.
BatiMag97 a donc donné la parole à ceux qui y participent
activement : associations, artisans, architectes,
bureaux d’études et de contrôle… autant d’experts de
la filière du bâtiment concernés par leur région afin de
lui préparer un futur en accord avec les nouveaux enjeux
climatiques.
Page après page, les lecteurs de BatiMag97 trouveront
aussi des informations locales. En Guadeloupe, un état
des lieux de la transition énergétique, la rénovation
urbaine de certains quartiers, un point sur l’éclairage
public, etc. Les îles du Nord dressent un bilan de la
reconstruction et du nouveau PPRN. Et la Martinique se
concentre sur l’économie circulaire dans le BTP, le choix
des toitures, les assurances spécifiques au bâtiment, la
prévention des risques professionnels, les objectifs de la
ville de Saint-Pierre,…
A travers ces articles, la filière de la construction
s’exprime avec un dynamisme qui touche quantité de
domaines et secteurs.
BatiMag97 s’efforce de relayer un maximum d’informations
auprès des intéressés et du grand public avec
l’intention de sensibiliser ceux qui participent de près ou
de loin à l’évolution de nos îles.
N’hésitez donc pas à nous faire part de vos projets,
objectifs ou nouveautés. Nous nous ferons un plaisir de
transmettre l’information dans nos prochains numéros.
La rédaction
BatiMag97 est une publication de la société Media55
Directeurs de la publication
Pascal Frémont - Salim Mirous
media55.commercial@gmail.com
Régie publicitaire
Martinique : Pascal Frémont - 0696 81 31 33 - contact@batimag97.com
Guadeloupe et Guyane : Salim Mirous - 0690 06 96 65 - salimmirous@batimag97.com
Rédactrice en chef : Marlène François - redac.mag97@gmail.com
Rédaction Martinique : Marlène François Guadeloupe : Valérie Esnault
Saint-Martin : Estelle Gasnet
Conception et réalisation : BatiMag97
Conception des publicités : Frédéric Lemaire
Crédits photos Martinique : Hugues Moray Guadeloupe : Bruno Michaux Vignes -
Elisabeth Bilhmaier pour la Région Guadeloupe : CHU et Conférence Sargasses -
Ville de Pointe-à-Pitre : Rénovation urbaine de Pointe-à-Pitre - SIG et Ville de Pointe-à-Pitre :
Logement témoin de Gaston Viens et photos aériennes Bergevin dans Rénovation urbaine
de Pointe-à-Pitre Saint-Martin : Estelle Gasnet - Shutterstock
Couverture : Hugues Moray
Impression : Graficas Monterreina Cabo de Gata, 1-3 - 28320 - Pinto - Madrid, Espagne
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ISSN en cours - La reproduction d’articles et illustrations édités par BatiMag97, même partielle, est interdite.
4 BatiMag97 - Antilles N°3
5
TRANSFORMER
118 Démolition
126 Terrassement
Sommaire
CAPTER
8 Actus d’ici et d’ailleurs
MARTINIQUE
ASSURER
19 Assurances BTP - Des responsabilités engagées
28 Garantie décennale - Interview d’un courtier d’assurances
ÉVOLUER
35 Menuiseries métalliques - Des normes en pleine évolution
CONCEVOIR
46 Les verres intelligents
VALORISER
57 Économie circulaire dans le BTP
66 Accompagnement ADEME
INNOVER
73 Techniques sans tranchée
COUVRIR
80 Toitures et isolation
87 Couvertures
RÉHABILITER
95 Loto du Patrimoine
AGIR
98 Rencontre avec Christian Rapha
107 Déchets peintures et adjuvants
DÉCOUVRIR
113 Nouveautés
NORMER
133 CERC de Martinique - Révision des normes
ANTICIPER
142 Prévention des risques professionnels dans le BTP
INFORMER
152 Agenda des salons nationaux et internationaux
158 Livres
166 CACES 2020
GUADELOUPE
RÉHABILITER
171 Rénovation urbaine de Pointe-à-Pitre
DIVERSIFIER
183 Énergies renouvelables - Du neuf dans l’éolien
AMÉNAGER
191 Nouveau CHU de Guadeloupe
195 Accessibilité des bâtiments (nouvelle réglementation)
204 Déviation de la Boucan
EMBELLIR
212 Rénovation de l’éclairage public
220 Loto du Patrimoine
SAINT-MARTIN
CAPTER
223 Actus
225 Intro
RECONSTRUIRE
226 Comment la révision du PPRN à Saint-Martin a été réalisée
231 Loto du Patrimoine Saint-Martin
234 Les compagnons bâtisseurs
6 BatiMag97 - Antilles N°3
7
CAPTER
Actus
D’ici...
Un viaduc
à Fond-Lahaye ?
L’agence Lavigne-Cheron
Architectes et les équipes
d’Egis JMI ont remporté le
concours du viaduc de Fond
Lahaye lancé par la CTM en
juin 2017
Il s’agit d’un projet de grand
viaduc à Schoelcher qui a
pour vocation de désenclaver
le Nord Caraïbe et en
particulier la RN2, un axe
particulièrement encombré.
Le pont suspendu fait 386
mètres de portée entre
pylônes, de 25,6 m de largeur
et accueillerait accueille une
chaussée routière à 2x2 voies
et une promenade en balcon
sur la mer de 4,75 m de
largeur.
Ce pont n’impactera ni les falaises ni le fond marin sur le plan environnemental. Son tablier métallique et sa
suspension - composée de deux nappes latérales de câbles - seront en outre capables d’affronter les vents
cycloniques. Situé sur l’une des zones les plus sismiques, l’ouvrage sera également équipé d’amortisseurs parasismiques.
Le marché de maîtrise d’œuvre est désormais passé par la Collectivité Territoriale de Martinique. L’équipe de
concepteurs devra finaliser le projet jusqu’à l’élaboration du dossier technique. Une étape indispensable pour
obtenir l’autorisation de construire l’ouvrage projeté et du dossier de consultation des entreprises permettant de
choisir les constructeurs du projet.
8 BatiMag97 - Antilles N°3
9
CAPTER
Actus
Actus
Cobaty Martinique
Tony Boclé succède à Didier Déris à la tête du Cobaty
Martinique.
Conférence internationale
sur les sargasses
Le premier ministre, Edouard Philippe, en visite à la «Conférence
internationale sur les sargasses» qui se tenait en
Guadeloupe fin octobre a déclaré que la lutte à long terme
contre les sargasses passerait par la coopération internationale
plutôt que par une succession de plans nationaux.
L’idée est de mettre en commun avec les autres pays de la
zone Caraïbes des projets de recherche pour éradiquer les
algues brunes toxiques qui prolifèrent depuis 10 ans sur le littoral.
Le programme de coopération permettra de constituer
une plateforme dédiée à la collecte des données scientifiques
et techniques sur les sargasses. L’objectif est de renforcer la
capacité de réponse face à l’invasion des algues. Un plan de
10 millions d’euros avait été lancé mi-2018 pour deux ans,
mais le premier ministre n’a pas précisé si l’enveloppe serait
reconduite.
Nouveau Président
de la chambre des
métiers et de
l’artisanat
Depuis le 7 novembre dernier,
Gabriel Foy est devenu le nouveau
président de la Chambre des
Métiers et de l’artisanat de Guadeloupe.
Maître artisan pâtissier
et à la tête de quatre pâtisseries,
il a été élu au troisième tour de
scrutin, au bénéfice de l’âge (il était
le plus jeune). Succédant à Simon
Vainqueur révoqué par le préfet
de Guadeloupe, Gabriel Foy a la
charge de rétablir un environnement
serein au sein de l’institution
mais aussi participer à l’équilibre
financier de la chambre consulaire
qui connaît d’importantes difficultés
budgétaires.
Un système de pile à hydrogène
inauguré à la SARA en décembre
dernier
Appelé «Cleargen», ce système va produire de l’électricité
grâce à l’hydrogène. En 2016, la SARA (Société
Anonyme de la Raffinerie des Antilles) s’était munie
d’une pile à hydrogène - fournie par Hydrogène
De France (HDF) - d’une puissance d’1MW (un
mégawatt). La pile utilise le procédé d‘électrolyse
inverse de l’eau pour fabriquer de l’électricité à partir
de dihydrogène (H2) et de dioxygène (O2). Réaction
chimique qui, en plus de l’électricité, produit de l’eau
et de la chaleur, sans générer de pollution ni d’émission
de CO2.
A terme, le système utilisera l’excédent d’hydrogène
produit par la raffinerie (et non encore exploité)
afin d’alimenter la pile et fournir de l’électricité à la
demande. Ce projet “Cleargen” signe un grand pas
vers le développement durable et participera à l’autonomie
énergétique de la Martinique à moyen terme.
Ingérop a acquis
la société Guez
Caraïbes
Guez Caraïbes, société d’ingénierie
indépendante implantée en
Guadeloupe, en Martinique et à
Saint-Martin depuis plus de 25 ans a
été acquise par Ingérop.
A l’acquisition, elle comptait une
quarantaine de collaborateurs, directement
intégrés au groupe Ingérop
et affichait un chiffre d’affaires de
5,5 M€ en 2018.
10 BatiMag97 - Antilles N°3
11
CAPTER
... et d’ailleurs
Actus
LE SPÉCIALISTE DU PLAN
QUARTZ, CÉRAMIQUE
& PIERRE SINTÉRISÉE LAPITEC
RÉSISTANT AUX UV
En 2022, Hekla
s’érigera dans la skyline
de La Défense
NETTOYAGE FACILE
ANTIMICROBIEN
NON POREUX
Dessinée par l’architecte Jean
Nouvel, la nouvelle tour totalisera
80.000 m² de superficie, répartis sur
48 étages. L’édifice, d’une hauteur
de 220 mètres, s’inscrira dans l’aménagement
global du quartier de la
Rose de Cherbourg, sur le territoire
de Puteaux.
Fluides frigorigènes
illégaux
12 BatiMag97 - Antilles N°3
L’Association des distributeurs,
conditionneurs, récupérateurs
et « retraiteurs » de réfrigérants
(ADC3R) poursuit sa campagne
d’information sur les imports de
fluides frigorigènes illégaux. Relayés
sur les comptes Facebook et Linkedin
de l’association, les messages
interpellent sur les conséquences
liées à leur utilisation.
Après avoir cité les 4 risques encourus
(pour la santé, pour l’activité
de l’utilisateur, pour l’installation et
les risques pénaux), l’ADC3R rappelle
les bonnes raisons de choisir
les fluides frigorigènes officiels et les
conseils pour bien les choisir.
Les plans Lapitec sont 100% naturels et dépourvus de résine et d’hydrocarbures.
Ils n’émettent pas de substances polluantes.
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13
CAPTER
Actus
Forêts urbaines à Paris
Anne Hidalgo, maire de Paris, a
annoncé en juin dernier vouloir
végétaliser quatre quartiers afin
de créer des « forêts urbaines »
: derrière l’Opéra Garnier, sur le
parvis de l’Hôtel de Ville et celui
de la gare de Lyon et les berges
environnantes: quatre lieux de
Paris vont être végétalisés pour
créer des « forêts urbaines », a
annoncé le 13 juin 2019, la maire,
Anne Hidalgo.
Seule une des deux voies sur berges (déjà interdites à la circulation) sera débitumée, l’autre voie restera
goudronnée pour permettre aux véhicules d’urgence de circuler. Une réponse aux pics de canicule prévus d’ici
2050 dans la capitale, selon le dernier rapport du GIEC. Autre étape: 28 cours d’école seront végétalisées dès
la rentrée scolaire dans tous les arrondissements de Paris.
Depuis le 16 juillet 2019,
le repérage amiante avant travaux
est désormais obligatoire dans tous
les bâtiments construits
avant 1997
Attendu par les professionnels depuis plusieurs mois,
l’arrêté du 16 juillet 2019 relatif au repérage de
l’amiante consolide un précédent décret (du 9 mai
2017) rendant effective l’obligation de RAT (repérage
amiante avant travaux).
A présent, lors de travaux à la maison, dans un
immeuble d’habitation collective, dans un bâtiment
tertiaire ou autre, le propriétaire, le maître d’ouvrage
ou le donneur d’ordre devra systématiquement réaliser
un RAT portant sur le périmètre et le programme
exact des travaux, et faire intervenir des entreprises
qui respectent leurs obligations en matière de prévention
du risque amiante et de protection de leurs
collaborateurs.
14 BatiMag97 - Antilles N°3
15
Publireportage
SOCAUMAR SAS
Des solutions pour tous
les métiers et tous les projets
SOCAUMAR SAS distribue, entre autres, des véhicules utilitaires légers
et industriels MERCEDES-BENZ ET FUSO. FUSO est une marque appartenant
à Daimler dont la gamme de véhicules industriels s’étend sur
les segments de 3.5 à 8.5 tonnes.
Des solutions métier avec des véhicules sur mesure
Socaumar propose un large choix de solutions carrossées (bennes, grues, appareils
à bras, bennes à ordures ménagères, caisses frigorifiques, caisses sèches, hydrocureuses…).
Les commerciaux spécialisés en véhicules utilitaires configurent des
véhicules sur-mesure afin de répondre aux exigences de secteurs très variés : livraison
(frigorifiques ou sec), BTP, espaces verts, voieries… En signant des véhicules
utilitaires efficaces, hors pair, réputés pour leur robustesse, leur polyvalence et leur
technologie, Mercedes-Benz et Fuso devienent vos alliés.
Des commerciaux à l’écoute
Formés et certifiés par Daimler, les commerciaux Mercedes-Benz et Fuso possèdent
toute l’expertise pour traiter les demandes spécifiques aux véhicules utilitaires
légers et industriels afin de trouver des solutions appropriées à vos besoins.
Service après-vente
Socaumar Sas propose des contrats services vous permettant
de budgétiser le coût de détention d’un véhicule
(utilitaire, industriel et Fuso) sur 36, 48 et 60 mois.
Trois types de contrats existent : extension de garantie,
contrat de maintenance et contrat complet. Les
clients utilitaires et camions bénéficient d’une réception
et d’un atelier dédiés.
Pour vous satisfaire, nous disposons d’une large
gamme de véhicules disponibles en Martinique.
SOCAUMAR
Distributeur et réparateur agréé de Fuso,
Mercedes Benz et Mercedes Benz Trucks
Le Lamentin
0596 58 91 00
16 BatiMag97 - Antilles N°3
17
ASSURER
Assurances
BTP
Des responsabilités engagées
Les assurances obligatoires dans le BTP
L’assurance construction a été instaurée en janvier 1978
par la loi dite « loi Spinetta ». Elle concerne toute personne
physique ou morale qui entame des travaux de construction
ou de rénovation d’un bâtiment. Un système d’assurance
obligatoire que l’on appelle « à double détente » puisqu’il
s’adresse à deux parties :
MARTINIQUE
- d’une part, à tout constructeur soumis à un régime de
responsabilité (selon l’article 1792 du Code civil), obligé de
souscrire une assurance couvrant la garantie décennale qu’il
doit à son client, le maître d’ouvrage.
La garantie décennale et la responsabilité civile décennale
s’adressent au maître d’œuvre et aux professionnels du
bâtiment - artisans, entreprise du bâtiment, professions
intellectuelles - quel que soit leur statut juridique
(entreprise individuelle, SARL, SA, auto entrepreneur…).
- d’autre part, au maître d’ouvrage qui doit contracter
une assurance « dommages-ouvrage ».
La couverture des garanties démarre à la réception
des travaux, ou du chantier, par le maître d’ouvrage.
19
ASSURER
La responsabilité civile décennale (RCD)
Pendant dix ans, elle engage la responsabilité du professionnel
envers l’acquéreur ou le maître d’ouvrage
- et en cas de revente de l’ouvrage pendant la durée
de la garantie, aux acquéreurs successifs - sur des
dommages pouvant compromettre le bâtiment.
La garantie décennale
L’assurance (ou garantie) décennale complète la RCD
en couvrant les malfaçons d’un bâtiment pendant dix
ans après réception du chantier.
Il peut s’agir de dommages dus à un défaut ou à un
vice de construction mettant en péril la solidité de
l’ouvrage et/ou en le rendant impropre à sa destination
(son occupation ou son usage). Cette assurance
couvre aussi les éléments d’équipements indissociables
de ceux qui constituent la construction et des
installations non conformes aux normes de sécurité.
La garantie décennale couvre donc :
- Les éléments constitutifs : tous les éléments qui
assurent la constitution de l’ouvrage : fondations, couverture,
ossature et tous ceux garantissant la viabilité
de l’ouvrage,
- Les équipements indissociables : les équipements qui
par suite de démontage, déplacement ou enlèvement
entraînent une détérioration de l’ouvrage. C’est à dire
qui font corps avec les ouvrages de viabilité, de fondation,
d’ossature, de clos ou de couvert. Par exemple,
des canalisations encastrées dans le gros œuvre,
- Des éléments simples ou multifonctionnels : ceux
qui impactent la construction.
Ces deux assurances doivent être souscrites avant le
commencement d’un chantier.
Les coordonnées de l’assureur et la zone géographique
couverte par le contrat doivent figurer sur les
factures et les devis établis par les entrepreneurs, les
artisans et autres acteurs du bâtiment. De même, ils
doivent joindre une attestation d’assurance décennale
aux devis ainsi qu’aux factures établies.
Tout intervenant doit justifier qu’il a souscrit un
contrat d’assurance décennale en fournissant l’attestation
d’assurance au maître d’ouvrage avant le début
des travaux.
Qui est considéré comme constructeur ?
Selon l’article 1792 du code civil :
• architecte, entrepreneur, technicien ou autre personne
liée au maître de l’ouvrage par un contrat de
louage d’ouvrage, convention par laquelle un maître
d’ouvrage traite directement avec une ou plusieurs
personnes ou entreprises pour sa réalisation.
• vendeur après achèvement d’un ouvrage que vous
avez construit ou fait construire.
• vendeur d’immeubles à construire, promoteur
immobilier, constructeur de maisons individuelles ou
contrôleur technique.
Le cas des sous-traitants
La loi Spinetta ne s’applique pas pour cette catégorie
de professionnels du bâtiment et de la construction
puisqu’ils n’ont pas de lien direct avec le maître de
l’ouvrage. Le sous-traitant relève du droit commun et
n’est donc pas soumis à l’obligation de souscrire une
assurance décennale.
Ce qui signifie qu’un professionnel de la construction
qui fait appel à un sous-traitant conserve la totalité
de ses obligations légales envers le maître d’ouvrage.
La loi le considère donc responsable des dommages
imputables au sous-traitant.
Cependant, s’il peut être démontré par l’entreprise
que la faute incombe au sous-traitant, la loi peut considérer
ce dernier comme responsable des dommages
qui en découlent.
En général, les entreprises exigent de leurs sous-traitants
qu’ils souscrivent un contrat d’assurance décennale
et puisse le justifier avant l’ouverture du chantier.
20 BatiMag97 - Antilles N°3
21
ASSURER
L’assurance dommages-ouvrage
Souscrite par le maître d’ouvrage avant l’ouverture du
chantier, l’assurance dommages-ouvrage décennale est
spécifique à la réalisation de travaux de construction.
En cas de sinistre, elle permet au maître d’ouvrage de
percevoir l’indemnisation de la totalité des travaux de
réparation des dommages couverts par la garantie
décennale. Et ce, sans attendre qu’intervienne une
décision de justice. On dit donc qu’elle a un rôle de
préfinancement et ne sert en aucun cas à rechercher la
responsabilité des intervenants. C’est à l’assureur de la
couverture dommages-ouvrage qu’incombe la charge
du recours contre le ou les constructeurs responsables.
L’offre de remboursement se fait dans un délai maximal
de 90 jours à partir de la réception de la déclaration
du sinistre.
La dommages-ouvrage est effective à partir de la
réception des travaux et après un an de parfait achèvement.
Elle expire en même temps que la garantie
décennale.
Le délai de dix ans est interrompu dès lors que le
maître d’ouvrage intente une action en justice, qu’il
ait émis ou non des réserves lors de l’acceptation de
l’ouvrage.
Quels dommages concernent
la garantie dommages-ouvrage ?
Le dommage de nature décennale doit :
- compromettre la solidité de l’ouvrage
- rendre l’ouvrage impropre à sa destination ou à son
usage du bâtiment (défauts d’étanchéité, rupture de
canalisations…)
- porter atteinte à la sécurité des occupants (hauteur
non-conforme de garde-corps, installation électrique
défaillante...) apparition de grandes fissures, défaillance
du gros œuvre, affaissement de charpente...).
Des sinistres de nature esthétique tels qu’une fissuration
sans infiltration, des traces inesthétiques, une
nuance dans la teinte d’un enduit ne sont pas pris en
compte. Ni les dégradations liées à l’absence d’entretien
ou à l’usure naturelle.
> Suite page 26
22 BatiMag97 - Antilles N°3
23
Publireportage
ACTI PROTECTION
Spécialiste des vêtements et accessoires
de sécurité et de protection
On pourrait dire que Acti Protection habille tous les métiers. En effet, la
société fournit des vêtements de travail et des équipements de protection
individuelle (EPI) pour une multitude de secteurs : bâtiment et construction,
travaux publics, services techniques, industries, sites Seveso, collectivités,
cantines et crèches scolaires, collèges et lycées, hôtellerie et restauration,
médical et paramédical, grande distribution, artisanat… Nous avons rencontré
le gérant, Bruno Arcelin, à la tête de la société depuis 1998.
En matière de vêtements de protection,
faut-il être attentif à la législation ?
Pas forcément, nous sommes distributeurs et nos fournisseurs sont au fait de la législation
et tenus de fournir des produits normés, estampillés CE. Notre rôle est de procurer
les équipements adéquats, quel que soit le risque contre lequel ils prémunissent.
Pour cela, nous sélectionnons des produits adaptés, ergonomiques, fonctionnels et
de grande qualité provenant de marques expertes en protection contre le feu et la
chaleur (zone Atex ou anti-feu), le froid, les intempéries, les risques mécaniques, les
agents biologiques ou chimiques, la contamination, la noyade, l’hypothermie ou encore,
destinés à améliorer la visibilité. Nous formons aussi à l’utilisation, à la maîtrise et
au contrôle de matériels spécifiques tels que les harnais pour des travaux en hauteur.
répond aussi à des demandes très pointues faisant éventuellement l’objet d’une commande
spécifique. Les articles peuvent alors être livrés ou récupérés dans un de nos
deux magasins puisque depuis février 2019, notre savoir-faire a migré au Marin, dans
la zone Artimer. Ce qui permet à la chalandise du sud de se fournir dans une boutique
experte et relativement orientée vers les métiers liés à la marine et au nautisme.
Quels sont les atouts principaux d’ACTI PROTECTION ?
Notre offre de prix très concurrentiels, la qualité de notre accueil et nos services que
sont la livraison, la recherche et la commande de produits spécifiques ou exceptionnels,
et enfin, les paquetages individuels. A cela, on peut ajouter une certaine proximité
grâce à nos deux boutiques et un site vitrine qui recense tous nos produits en stock.
Avez-vous un stock permanent ?
ACTI PROTECTION
Oui, nous disposons d’une très large gamme de vêtements professionnels et chaussures
de sécurité adaptés à nos climats et à l’usage évidemment. Acti Protection
Z.I Champigny - Ducos
0596 56 25 20 - 0696 45 46 61
Fax : 0596 56 56 01
Zone Artimer - Le Marin
0596 67 62 96
actiprotection@wanadoo.fr
www.actiprotection.fr
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ASSURER
Validité de l’assurance décennale
En revanche, la responsabilité de l’entrepreneur peut
être recherchée si une malfaçon caractérisée dans
l’exécution des travaux est avérée par le maître d’ouvrage.
Mais elle ne concerne pas la garantie décennale.
L’assurance décennale n’est valide que si elle a été
souscrite par le professionnel avant le démarrage des
travaux et qu’elle couvre la zone géographique où se
situe le chantier.
Depuis le 1er juin 2016, chaque entreprise remettant
La loi prévoit également que la responsabilité décennale
du constructeur n’est pas retenue s’il démontre
que les dommages proviennent d’une cause étrangère,
assimilée à la force majeure. Afin d’être exonératoire
de responsabilité, l’événement doit être
imprévisible, irrésistible et insurmontable pour le
constructeur.
Enfin, des travaux correspondant à une réparation
limitée en attente de l’inéluctable réfection complète
d’une toiture à la vétusté manifeste, « sans incorporation
de matériaux nouveaux à l’ouvrage », ne sont pas
couverts par la garantie décennale.
En cas de dépôt de bilan d’un professionnel ayant
souscrit l’assurance décennale obligatoire, la garantie
n’est pas affectée. Le propriétaire de l’ouvrage peut
légitimement faire valoir ses droits.
un devis doit fournir en même temps son attestation
d’assurance décennale valable le jour du devis (et donc
bien sûr avant tout commencement de chantier).
La loi impose aussi des mentions légales minimales
aux assureurs afin d’en clarifier la lecture par les
clients : raison sociale de l’entreprise, activité, période
de validité, seuils de garanties.
Existe-t-il des plafonds de garantie ?
L’assurance dommages-ouvrage ne comporte pas de
plafond, elle couvre à valeur de réparation des dommages.
En d’autres termes, le coût des garanties est
soumis au montant des travaux de réparation du projet.
Quant à la RCD, le plafond dépend de la responsabilité
engagée. Afin de l’évaluer, des actuaires en assurance
calculent les risques et fixent les tarifs.
Le non-respect de l’obligation d’assurance légale est
sanctionné par une peine d’emprisonnement et/ou une
amende de 75 000 euros.
L’importance de la réception du chantier :
• Elle transfère la garde de l’ouvrage du constructeur
au maître d’ouvrage
• C’est la date du procès-verbal de réception des
travaux (avec ou sans réserves) qui pointe le départ
des délais, des responsabilités et des garanties
• Le constructeur n’est plus responsable des dommages
apparents si ceux-ci n’ont pas été signalés.
Couvre les dommages affectant le bon fonctionnement
des éléments dissociables du corps de l’ouvrage
sans détérioration de leur support, tels que les
climatiseurs. Cette garantie prend effet à la date de
réception des travaux et dure au minimum deux ans.
Des garanties optionnelles
complémentaires
Afin de couvrir les constructeurs contre d’éventuels
dommages intervenant avant, pendant et même à la
Les exclusions d’obligation d’assurances
L’obligation d’assurances exonère certains ouvrages.
La loi distingue :
- les exclusions absolues (ouvrages maritimes,
portuaires, aéroportuaires, infrastructures routières,
ouvrages de traitement de déchets industriels,
d’effluents...).
- les exclusions relatives (voiries, ouvrages piétonniers,
sportifs non couverts, parcs de stationnement, canalisations,
ouvrages de transport, de stockage, lignes,
câbles, distribution d’énergie, ouvrages de traitement
de fluides et de liquides, ouvrages de télécommunication,
...). Ces ouvrages ne sont pas assujettis à
l’obligation d’assurance sauf s’ils sont l’accessoire d’un
ouvrage lui-même soumis à l’obligation d’assurance.
Les montants des garanties dépendent donc du contrat
et de l’assureur. Ils doivent clairement figurer dans l’offre
ou le contrat d’assurance. En revanche, il arrive que le
montant des travaux soit supérieur aux plafonds prévus
par les contrats d’assurance. Les pouvoirs publics ont
donc autorisé la mise en place d’un CCRD (contrat
collectif de responsabilité décennale), nécessaire pour
compléter la couverture, surtout pour des chantiers
coûteux où plusieurs constructeurs interviennent.
Le CCRD est souscrit par le maître d’ouvrage conjointement
à l’assurance dommages-ouvrage (lors de
l’appel d’offres ou de la consultation des sociétés du
chantier) afin de couvrir l’ensemble des intervenants.
Enfin, il faut savoir que la garantie comporte systématiquement
une franchise dont le montant diffère selon
les contrats. La franchise n’étant pas opposable aux
victimes, l’assureur les indemnise intégralement avant
de se faire rembourser le montant en question par
l’entreprise responsable.
Les constructeurs ont d’autres
obligations limitées dans le temps
à l’égard de l’acquéreur
Quelles sont-elles ?
• La garantie responsabilité civile et exploitation
• La garantie de parfait achèvement :
L’entreprise de construction doit réparer les différents
désordres signalés lors de la réception et ceux
apparus durant un an après la fin de la prestation et
signalées par le maître d’ouvrage.
• La garantie biennale ou garantie de bon fonctionnement
:
fin de leur intervention, d’autres garanties existent
pour couvrir :
- dommages causés avant réception (incendie, tempête,
effondrement…)
- dégradations causées aux objets confiés
- dommages immatériels
- dégâts sur des biens immobiliers à proximité du
chantier
- erreurs d’implantation
- …
Des assurances existent : multirisques (qui couvrent
les dommages naturels, de vol ou d’incendie subis
par les locaux d’une entreprise), bris de machine
(matériel informatique), vol de matériel sur chantier,
transport de matériel et de personnes, accidents avec
des engins de chantier, pertes d’exploitation (prise
en charge des conséquences financières de l’arrêt
accidentel de l’activité).
26 BatiMag97 - Antilles N°3
27
ASSURER
Garantie
décennale
Un courtier d’assurances
répond à nos questions
Aux Antilles, qui assure les garanties décennales
et la responsabilité civile décennale ?
Il faut savoir que toutes les compagnies d’assurances
n’assurent pas le secteur de la construction et encore moins
sur le territoire antillais, sérieusement impacté par les aléas
naturels. Voici comment se répartit le marché :
• quatre grandes compagnies d’assurances françaises
couvrent le marché de la construction : SMA, ALLIANZ, MAAF,
BPCE IARD (Bred). La souscription se fait en direct, ou via un
agent ou un courtier. Toutes sont supervisées par l’ACPR
(Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), une
institution intégrée à la Banque de France chargée de surveiller
les banques et assurances afin de veiller à la préservation de
la stabilité du système financier et à la protection des clients.
• les courtiers en assurance
Ils travaillent avec plusieurs compagnies, prodiguent des conseils,
négocient des conditions, recherchent des solutions adaptées
au profil d’un client BTP. Leur proximité les rend accessibles
et attentifs aux besoins spécifiques qui évoluent avec le
développement de l’activité : nouveaux outils, matériels,
véhicules spécifiques, engins, responsabilités,
risques sur chantier…
28 BatiMag97 - Antilles N°3
29
ASSURER
Les courtiers sont enregistrés auprès d’un organisme,
l’ORIAS, qui leur délivre une autorisation d’exercer,
après étude de dossier. Ils ont essentiellement pour
contacts :
- certaines des compagnies précédemment citées
(SMA, ALLIANZ)
- des courtiers grossistes
Ce sont des intermédiaires entre les compagnies d’assurances
et les courtiers. Ils distribuent directement des
produits et des services aux clients finaux, avec pour
rôle de créer des produits d’assurance, de les proposer
aux compagnies d’assurances afin de les placer ensuite
dans un réseau de courtiers.
- des LPS, libres prestataires de service
Le domaine français de l’assurance construction a
alléché des compagnies venant d’Europe, friandes
d’aborder le marché assurantiel hexagonal et ultramarin.
Certains de ces assureurs (par le biais d’agents, de
courtiers ou de courtiers grossistes) ayant proposé
des devis très intéressants par ignorance ou sousestimation
des aléas naturels de nos régions et des
risques encourus, ont connu de gros déboires sur nos
territoires. S’il est tentant pour un constructeur de
signer avec un LPS, il est essentiel de vérifier la qualité
des garanties et la solvabilité des assureurs, d’où qu’ils
viennent. D’autant qu’ils s’engagent sur dix ans, durée
de la garantie. Autre inconvénient, tout litige éventuel
avec ces sociétés étrangères se discute dans le pays du
siège social et non pas dans l’Hexagone ou aux Antilles.
Comment est fixé le prix
d’une assurance décennale ?
Il va de soi que le coût pour un bureau d’étude et
pour un peintre ne sera pas identique, la responsabilité
engagée diffère, le prix aussi. Chaque corps de métier
intervenant sur un chantier est donc exposé à des
risques de malfaçon entraînant des dommages très singuliers,
spécifiques, et plus ou moins coûteux. Du coup,
les conditions de souscription à la garantie décennale
professionnelle ainsi que la cotisation s’avèrent variables
et dépendent de divers facteurs :
• L’activité de l’entreprise
• Le chiffre d’affaires
• Les effectifs de l’entreprise
• L’historique des sinistres
• Les risques liés à l’activité
• La situation géographique du chantier
• La nature des garanties (plafond d’indemnisation,
franchise, protection juridique…)
• …
Tous ces renseignements permettent de définir une
base qui sera ensuite affinée par des éléments spécifiques
portant sur l’expérience professionnelle, des justificatifs
de qualifications, des diplômes… Des appréciations
rendant le coût d’une décennale très variable d’un
assureur à l’autre. Cependant, aux Antilles, il est difficile
de faire jouer la concurrence, les compagnies étant peu
nombreuses sur le territoire.
Les assurances sont-elles soumises
à des règles prudentielles ?
Oui, les compagnies d’assurances doivent présenter
une marge de solvabilité suffisante pour couvrir les
risques inhérents à leurs activités. En bref, elles doivent
disposer de fonds suffisants pour pouvoir indemniser
toutes les victimes de sinistres sur les contrats engagés.
L’assureur en responsabilité civile décennale
ne peut mobiliser sa garantie que pour des
sinistres imputables à l’activité déclarée par
l’assuré. Chaque constructeur lié au maître de
l’ouvrage par un contrat de louage d’ouvrage,
doit être assuré à hauteur du coût des travaux
de réparation des dommages.
> Suite page 34
30 BatiMag97 - Antilles N°3
31
LE BTP
C’EST NOTRE AFFAIRE !
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la plus adaptée à vos projets tout en répondant à vos exigences.
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QUARTIER MAHAULT
0596 66 60 10
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QUARTIER MONTGÉRALD
32 BatiMag97 - Antilles N°3
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0596 77 35 97
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RUE SCHOELCHER
0596 50 81 81
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0596 61 37 50
Mangot Vulcin – 97232 Lamentin
0596 50 28 68
33
ASSURER
ÉVOLUER
Comment s’assurent les entreprises
étrangères venant travailler sur
les territoires antillais ?
Les constructeurs dont le siège se trouve à l’étranger
peuvent conclure des marchés en France grâce
au dispositif de libre prestation de service. Ils sont
soumis aux mêmes obligations que les constructeurs
français : souscrire une garantie et une responsabilité
civile décennale. Voici deux procédures légales : l’assureur
de l’entreprise à l’étranger ajoute une extension
au contrat en cours ou l’entreprise crée une entité
française (société) l’autorisant à s’assurer sur le territoire
français via un contrat régi par le droit français.
Le cas des sous-traitants
Le régime d’une assurance décennale classique n’est
pas applicable au sous-traitant puisqu’il n’est pas lié par
contrat de louage d’ouvrage au maître de l’ouvrage. Au
regard de la loi, une entreprise du BTP ayant recours
à un sous-traitant est responsable de tous les dommages
qui pourraient en découler. Cependant, sur base
de l’article 1231-1 du Code Civil, le sous-traitant est
responsable contractuellement durant dix ans vis-à-vis
de l’entreprise qui a fait appel à ses services. Du coup,
en cas de sinistre, sa responsabilité sera engagée si sa
faute est démontrée.
Les techniques courantes
à prendre en compte
Les contrats d’assurance prennent en compte les techniques
courantes qui figurent dans tout contrat d’assurance
décennale. Aux Antilles, les contraintes locales
liées à notre environnement (aléas naturels), l’actuali-
sation laborieuse des DTU, des RTAA, la normalisation
de matériel technologique innovant, etc. compliquent
encore la considération de la technique courante dans
les contrats d’assurance.
Pour rappel, les techniques courantes appartiennent au
domaine traditionnel et les techniques non courantes
ne sont pas encore éprouvées. Sur le marché des
DOM, ces retours sont parfois très lents…
Cette distinction génère une différence au niveau de
l’assurance décennale. Les techniques courantes sont
classées par la Commission Prévention Produits (C2P)
de l’AQC et sont couvertes par l’assurance décennale.
Si le procédé ou le produit est classé dans le domaine
non courant, l’entreprise doit impérativement en
avertir son assureur afin d’y intégrer l’incidence d’une
éventuelle surprime et obtenir une adaptation de ses
garanties. À défaut, l’entreprise ne sera pas couverte
pour les dommages affectant son ouvrage après réception.
Bref, si une entreprise veut éprouver des procédés
ou produits innovants, elle doit le faire en accord avec
son assureur. Et c’est dommage car aux Antilles, l’innovation
prend toute son importance dans des réponses
à certaines exigences de la transition énergétique ou à
la protection contre les aléas naturels.
Merci à Yannis Arnaud pour sa précieuse expertise
Menuiseries
métalliques
Des normes en pleine évolution
Les Antilles se caractérisent, d’une part, par des précipitations
annuelles élevées, variables selon les régions et les
reliefs et, d’autre part, par des vents cycloniques, rares
mais violents avec des vitesses pouvant franchir
les 250 km/h.
Les sollicitations répétées des pluies battantes avec des
vents violents génèrent sur les mensuiseries des pathologies
: déformations, vieillissements prématurés des joints
entraînant des défauts d’étanchéité, des problèmes de
calfeutrement et de manœuvre des systèmes de fermeture,
tout particulièrement des jalousies, couramment installées
localement, même sur les façades exposées. Autant de
facteurs qui deviennent des sources d’infiltrations.
Lors d’épisodes cycloniques, on observe aussi des ruptures
de vitrages, de fixations (au gros œuvre), et des ruptures
dues aux projectiles.
Ce sont les normes françaises qui régissent les départements
d’Outre-Mer, avec la condition d’installer des
menuiseries répondant aux exigences propres aux Antilles.
Un choix dépendant de deux paramètres : la catégorie de
terrain et la hauteur du bâtiment (Normes AEV).
34 BatiMag97 - Antilles N°3
35
ÉVOLUER
Les normes AEV
Toutes les menuiseries passent au banc d’essai afin de
pouvoir afficher les normes AEV (Air, Eau, Vent) de
résistance auxquelles elles répondent : perméabilité à
l’air, étanchéité à l’eau et résistance au vent. Il faut savoir
que ces trois éléments sont notés selon la performance
de la fenêtre. Plus la note est élevée, meilleure est sa
résistance face à l’élément dont il est question.
Ce tableau de normes, défini dans l’Eurodcode 1,
est établi en fonction d’une zone géographique (les
Antilles : zone 5), d’une hauteur du bâtiment et d’une
catégorie de terrain dans cette zone :
0 : front de mer
1I : zone de faible végétation et faible urbanisation
IIIa : zone de culture avec végétation haute, zone
urbanisée ou industrielle
IIIb : zone de végétation dense.
Depuis les ouragans qui ont frappé les îles du Nord,
de nouvelles règlementations sont en cours d’évolution.
En effet, par le biais des préfectures concernées
(Martinique, Guadeloupe, Réunion), l’état a demandé
d’établir de nouvelles règles selon les connaissances
de chaque territoire. Car il faut l’admettre, le classement
ne correspond pas du tout à la réalité des
phénomènes.
Certains produits ne devraient même plus arriver sur l’île. Je m’explique, étant soumis à la réglementation
française, rien n’empêche de vendre ici un produit estampillé, normé CE (résistant à 130 km/h)
mais absolument inadapté aux Antilles. Sans attendre ces modifications, certains fabricants ont déjà
mis en place de nouvelles procédures afin de tester à des vitesses et à des pressions supérieures aux
recommandations précédentes.
Bref, une fois adoptées, ces normes seront d’application sur le bâti neuf et, évidemment, sur les rénovations
à venir. On devrait s’assurer néanmoins que certains bâtiments (les abris cycloniques, notamment)
répondent à cette nouvelle réglementation.
Y a-t-il du neuf dans cette révision des normes ?
Oui, un nouveau critère essentiel va intervenir, celui du comportement d’un cadre sous l’impact d’un
projectile (scénario plausible lors d’une tempête).
Même si une menuiserie déjà soumise à pression, voire déformée, résiste, le moindre projectile peut
causer de graves dégâts, certaines occurrences étant impossibles à anticiper.
Ces évolutions sont déterminées par des calculs d’inertie sur des sections de profils afin de définir des
limites à la rupture et à l’élasticité. Mais avec une préconisation ultime : multiplier les systèmes et les
ouvrages de protection définitive (volets, vitrages feuilletés) ou provisoire (des panneaux bien fixés)
pour renforcer la sécurité face à un projectile.
Laurent Fradin de Samir nous explique la situation :
Qui va déterminer les critères pris en considération
pour établir les nouvelles normes ?
Régulièrement depuis quelques mois, une commission - mise en place dans le cadre du CERC - se
réunit afin de déterminer les critères à prendre en considération dans l’adaptation des normes des
menuiseries.
Les premiers éléments de la concertation ont été évoqués début octobre 2019, on espère les premiers
résultats avant la saison cyclonique de 2020.
Quelles en seront les conséquences ?
Prévoir des sections plus importantes de profilés, des prises de verres plus épaisses... Mais la menuiserie
peut être bonne, il faut que le verre soit aussi approprié. Ainsi, il existe des préconisations d’épaisseurs
par rapport à la surface selon une pression exercée.
Elle se détermine selon cette base de calcul : racine carrée de : la superficie x la pression sur 100. Le
résultat donne l’épaisseur minimale du vitrage à utiliser.
Pour du verre feuilleté, on applique un coefficient de 1,3 au résultat obtenu.
> Suite page 40
Que va-t-il se passer ensuite ?
En fonction de l’adaptation des normes, les fabricants mettront au point de nouveaux produits répondant
aux critères établis. Ce qui mettra peut-être fin à la vente de produits inadaptés aux phénomènes
météorologiques que nous connaissons depuis quelques temps.
36 BatiMag97 - Antilles N°3
37
Le maçon découvrira
les chapes, dalles, poteaux-poutres et pose d’agglomérés puis
via des conventions la mise en œuvre des banches.
Le plaquiste/peintre
apprendra à poser une ossature, des plaques de plâtres,
à poser les bandes de calicots, à préparer un support,
appliquer un primaire puis les couches de finitions.
Le carreleur
verra le ragréage, la pose et découpe de carrelage et de faïence,
la réalisation de joints.
La section des agents d’entretien du bâtiment (AEB)
du Régiment du service militaire adaptée de la
Martinique propose 4 domaine d’apprentissage que
sont les métiers de carreleur, de plaquiste/peintre,
de maçon et de plombier .
Le plombier
apprendra à façonner le cuivre, poser une évacuation,
travailler le PER et installer des appareils sanitaires.
Tous les jeunes volontaires du RSMA débutent par
un mois de formation militaire initiale. Cette périodes
obligatoire vise à développer les cinq rélges d’or:
être à l’heure, être en tenue, respecter la sécurité,
travailler en équipe, respecter son chef et rendre
compte.
Notre action n’est pas uniquemnet de former des professionnels du secteur, mais bel et bien de leur apprendre les
bases professionnelles d’un metier et tout ce que s’y rattache.
Au delà de la formation, nous tentons d’inculquer aux jeune le goût pour les metiers du batiment car malheureusement
ce secteur d’activité suscite peu d’engouement malgré les débouchés qu’il offre. Nul n’apprend s’il n’en a envie!
L’important est que le jeune ne se perde pas dans une formation qui ne lui apportera que peu de satisfaction et surtout
qu’il construise lui meme son projet professionnel.
A la fin de cette première formation essentiellement
orientée sur le savoir être, le volontaire commence
à apprendre le métier qu’il a choisi.
Les volontaires stagiaires passent près de 9 mois au sein de la section. Durant cette périodes, il passent le permis de
conduire indispensable pour se rendre sur le lieu de travail, ils effectuent des petits chantiers au seins du régiment et
un mois de périodes d’adaptation en entreprise (PAE). Cette PAE a pour but de préparer le jeune à intégrer le monde
du travail et consolider son projet professionnel.
La finalité our le RSMA est de rapprocher ces jeunes, qui sont pour certains des décrocheurs scolaire sans diplômes,
du monde de l’entreprise. Nous opérons comme un sas de préparations à l’emploi. Le RSMA travail sur l’aspect savoir
être ouis opère un dégrossissage sur le plan technique. Le jeune gagnera en compétence au sein de l’entreprise qui lui
donnera sa chance.
POLE BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS
Le régiment du service militaire adapté de la Martinique est un
organisme militaire ayant pour objectif de donner aux jeunes
martiniquais une formation et une première experience
professionnelle. C’est dans ce cadre que le pôle BTP, compétence
historique du régiment, intervient.
FORMATION DU SAVOIR-ETRE ET DES
SAVOIR-FAIRE PROFESSIONNELS DE BASE.
38 BatiMag97 - Antilles N°3
39
ÉVOLUER
MENUISERIE ALUMINIUM & PVC - VITRERIE - MIROITERIE
50 ans d’expérience
Spécialiste de la fabrication sur mesure de menuiseries extérieures
en Aluminium et PVC, Samir propose un grand choix de menuiseries :
porte-fenêtres, baies coulissantes, jalousies sécurity, gardes-corps,
moustiquaires, protections sliding, volets roulants ...
SAMIR offre la plus large gamme de vitrage en fonction de vos
besoins : isolation acoustique - contrôle solaire - verres feuilletés de
sécurité.
Nos fenêtres et portes Technal, leader européen des menuiseries
aluminium, sont testées aux normes AEV et anticycloniques et
proposées dans un large choix de finitions laquées. Toutes ces
finitions sont labellisées Qualicoat et Qualimarine afin de garantir la
qualité et la pérennité des produits Technal dans le temps.
40 BatiMag97 - Antilles N°3
Le fabricant est tenu d’indiquer lisiblement sur
son produit ou l’étiquette le classement AEV et les
performances de sa menuiserie.
Comme le parasismique, le para-cyclonique devrait
pouvoir bénéficier d’aides permettant aux particuliers
de s’équiper correctement. Un argument qui
devrait être inclus à la réflexion collégiale auprès
du préfet (consortium). Car des gens mieux protégés
en cas de cyclone coûtent moins cher à l’Etat
et aux assurances.
DEVIS GRATUIT
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FACILITÉS DE PAIEMENT
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PRODUCTION LOCALE
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Bimini
Depuis 1990, Bimini développe
le concept modulaire aux Antilles
Voilà 29 ans que Bimini, première société de construction modulaire
aux Antilles, fabrique, livre et monte des bâtiments sur mesure, adaptés
à toutes les utilisations et qui répondent aux normes parasismiques et
para-cycloniques.
L’avenir du modulaire pourrait aussi s’inscrire comme une réponse aux enjeux
démographiques et sociologiques des Antilles. Effectivement, le vieillissement de
ses populations représente un souci préoccupant, surtout en termes de structures
d’accueil médico-social. Avec sa capacité à concevoir et à monter rapidement
des constructions propres, équipées et sur mesure, le modulaire réunit des
atouts déterminants, et représente une alternative pertinente et intéressante à
la construction classique de bâtiments ou d’extensions de structures en place.
De plus, il se plie aux exigences de ce type d’établissements en garantissant une
stabilité au feu, une mise en conformité aux normes d’isolations phonique et
thermique et un équipement de matériels de sécurité et d’hygiène. A l’instar des
bâtiments scolaires modulaires, le potentiel de ce type d’installations devrait inspirer
les collectivités, sensibles à certains aspects tels que la rapidité, la durabilité
et l’écologie. La construction modulaire ressemble fort à une solution judicieuse
à cette problématique urgente.
En 2019, Bimini a livré plusieurs chantiers, en voici un petit aperçu :
- Lycée de Sainte-Marie : une installation de 2700 m2 comprenant cinq bâtiments,
livré en septembre 2019
- Base de vie implantée sur le site ALBIOMA à Jarry
- École Anne Marc au François d’environ 1500 m2, livrée fin 2019
- …
Des hangars et des réservoirs sur mesure, parasismiques et para-cycloniques
Bimini propose également une gamme complète extensible de hangars à structure
métallique rapidement opérationnels et facilement convertibles en locaux
agricoles, commerciaux ou en infrastructures sportives. Son offre s’est même élargie de kits de réservoirs
métalliques étanches (de 1,25 m3 à 4000 m3) destinés au stockage de produits liquides. Livrés en
pièces détachées, ils sont assemblés sur site et peuvent être démontés à la demande.
Location de structures modulaires temporaires
Avec son parc locatif de bâtiments modulaires et de containers, Bimini apporte des solutions de
construction temporaire à des fins événementielles, mais aussi en cas d’imprévus ou d’urgences. Quels
que soient le secteur d’activité, la nature et la durée des besoins, les structures, de 15 à 1500 m2, sont
entièrement équipées (électricité, plomberie, sanitaire, climatisation avec accès aux PMR…) et aménagées
dans des délais très courts.
Bimini Guadeloupe
Bimini Martinique
22 ZAC de Nolivier
12, ZAC Les Coteaux Sud
97115 Sainte Rose
97228 Sainte Luce
0590 28 27 50
0596 68 70 30
www.bimini.fr
42 BatiMag97 - Antilles N°3
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Bimini
École Anne-Marc François
Cité-scolaire La Grosillere
Cité-scolaire La Grosillere
École Anne-Marc François
44 BatiMag97 - Antilles N°3
45
CONCEVOIR
Les verres
intelligents
Comment gérer le rayonnement
solaire par le vitrage ?
Afin de bien comprendre les évolutions dans l’industrie du
verre, voici quelques explications sur le facteur solaire, les
transmissions lumineuses et thermiques.
46 BatiMag97 - Antilles N°3
47
CONCEVOIR
Une vitre ne laisse pas passer la totalité de l’énergie
solaire à laquelle elle est exposée. Une partie
est réfléchie, une autre est absorbée et le reste est
transmis à l’intérieur : cette dernière partie se définit
comme facteur solaire et varie entre 0 et 1.
Le facteur solaire est donc le pourcentage de rayonnement
solaire qui passe au travers d’une vitre. On
pourrait penser que si le facteur solaire diminue, le
coefficient de transmission lumineuse devrait diminuer
aussi. Mais pas du tout, en réalité, dans un local,
le rayonnement solaire est composé pour moitié de
lumière et pour moitié de rayonnement infrarouge
qui, lui, n’apporte que de la chaleur.
Le facteur de transmission lumineuse ne prend en
compte que la lumière, c’est-à-dire les longueurs
d’onde visibles du rayonnement solaire.
A l’aide de filtres spécifiques, le passage du rayonnement
infrarouge peut être diminué sans limiter
le passage de la lumière. Diminuer le facteur solaire
et parfois la transmission lumineuse d’un vitrage n’a
aucune incidence sur la valeur de son coefficient de
transmission thermique. Dans le choix d’un facteur
solaire d’une fenêtre, son coefficient de transmission
thermique (Uw) doit aussi être considéré.
Le facteur solaire est symbolisé par g
Le facteur solaire g définit la proportion de l’énergie
transmise. Certains vitrages sont d’ailleurs prévus
pour la stopper, donc pour limiter le recours à la
climatisation. Le facteur solaire g peut varier de
0,33 à 0,64. Ces valeurs n’ont pas d’unité puisqu’il
s’agit seulement d’une proportion entre l’énergie
incidente et celle qui réussit à passer au travers
d’un vitrage. Le choix se rapproche de 0,3 pour se
protéger de la chaleur.
Le facteur de transmission
(TL pour transmission lumineuse)
Lorsque la lumière visible du soleil est interceptée
par une paroi, une partie de la lumière est réfléchie
(RL) vers l’extérieur, une partie est absorbée (AL)
par les matériaux, une partie est transmise à l’intérieur.
Le rayonnement solaire traversant la fenêtre
et transmis à l’intérieur d’un local est donc un
pourcentage de lumière : la transmission lumineuse
de la paroi, TL.
Le facteur solaire d’une fenêtre entière est symbolisé
par Sw (S, pour facteur solaire et w, pour la
fenêtre : window en anglais).
Réflexion (pouvoir de réflexion) du rayonnement est
rejetée à l´extérieur par la fenêtre. Coefficient du rayonnement
rejeté pe (de 0 a 100 % ou bien 0 a 1).
La protection solaire utilise le facteur gtot, c’est
à dire le facteur solaire du vitrage + protection
solaire, soit le facteur Sws, qui est le facteur solaire
de la fenêtre + sa protection solaire.
Absorption (facteur d’absorption) est le pourcentage
du rayonnement solaire absorbé par la fenêtre, il en
augmente la température. Facteur de rayonnement pe
(entre 0 et 100 % ou 0 et 1).
48 BatiMag97 - Antilles N°3
49
CONCEVOIR
Des vitrages intelligents
Les vitrages absorbants sont teintés dans la masse.
Ceux de couleur bleu clair à vert, ont un coefficient
de transmission lumineuse plus élevé que les vitrages
teintés traditionnels de couleur bronze ou gris au
facteur solaire moins élevé. Ce type de verres confère
des propriétés de réflexion ou d’absorption lumineuses
très diverses mais constantes et définitives,
quel que soit l’ensoleillement.
Ces verres contrôlent la luminosité intérieure (et donc
l’éblouissement) et limitent la chaleur.
Ainsi, des produits performants parviennent à des gains
énergétiques jusqu’à 40%. Ces solutions récentes permettent
de se passer de store ou autre moyen de briser
les rayonnements solaires et par là même, contribuent à
réduire les coûts de climatisation tout en améliorant le
bien-être des occupants.
La sécurité indéniable (surtout aux Antilles) des
verres feuilletés est superposable à d’autres dispositions
lumineuses, acoustiques ou énergétiques.
En effet, un film basse émissivité et/ou réfléchissant
peut être ajouté au sein d’un double vitrage. Le
choix du verre trempé ou feuilleté ne modifie pas la
valeur du coefficient de transmission thermique U.
Des vitres qui modulent la lumière extérieure
La technologie en vitrerie a fait apparaître sur le marché
des verres qui se teintent - automatiquement ou à la
demande - selon les conditions extérieures.
> Verre réfléchissant
C’est un vitrage isolant à contrôle solaire dont le principe
repose sur un dépôt électrolytique de quelques
microns sur la face extérieure du verre (à l’intérieur
du double-vitrage) et qui va donner un effet miroir
au verre. Les rayons solaires (infrarouge et ultraviolet,
non perceptibles à l’œil et qui représentent respectivement
43% et 3% de l’énergie solaire) sont renvoyés
vers l’extérieur ce qui va jouer un rôle d’isolant
thermique, capable de bloquer entre 30% à 65% de
la chaleur.
Ce type de vitrage est conçu de façon à augmenter
la fraction d’énergie solaire incidente réfléchie et d’en
diminuer ainsi la part transmise.
50 BatiMag97 - Antilles N°3
51
CONCEVOIR
Ces vitrages réfléchissent la lumière provenant du milieu
le plus lumineux. Dès lors, le soir, c’est l’éclairage
artificiel des locaux qui sera réfléchi vers l’intérieur, la
vue vers l’extérieur ne sera alors plus possible.
> Verre à teinte variable
Sur commande (via un interrupteur ou une télécommande),
ce type de verre permet de changer de
teinte afin de filtrer les rayons du soleil, leur chaleur et
leur lumière pénétrant à l’intérieur d’une pièce et ce,
sans affecter la visibilité à travers la fenêtre.
Il va de soi que plus les verres sont clairs, plus ils
laissent entrer le soleil.
De quoi s’agit-il ? D’un verre connecté, actif, qui au
passage d’un courant électrique va produire une
fonction particulière : opacification et modulation des
apports solaires.
Cette nouvelle (nano)technologie réduit la chaleur
et l’éblouissement en laissant pénétrer la lumière
naturelle.Il s’agit d’un double ou triple vitrage feuilleté
qui prend en sandwich un empilement de cinq
couches céramiques (épaisseur 50 fois inférieure à
celle d’un cheveu) qui provoque un changement de
teinte du verre au passage d’un courant électrique
de très basse tension (moins de 5 Volts DC). Ainsi,
en provoquant un transfert des ions lithium et des
électrons d’une couche électrochrome à une autre, le
revêtement s’assombrit.
Cette transition lumineuse prend jusqu’à 4 valeurs
comprises entre 60% et 1% et le facteur solaire g
diminue jusqu’à 0,03.
Les plages de performances sont réglables selon les
conditions d’ensoleillement.
Afin de laisser entrer exactement la bonne quantité
de lumière et bloquer le soleil de façon ciblée, une
version de ce type de verre permet même de créer
jusqu’à trois zones de teintes indépendantes dans une
seule vitre. Mieux, une teinte en dégradé est orientable
de haut en bas ou de bas en haut, toujours en
offrant un ton naturel ouvert vers l’extérieur.
Ce type de vitrage peut équiper la plupart des châssis
en aluminium creux extrudé et en bois. Il suffit de
prévoir une couverture périmétrique de 15 mm
sur le verre et de laisser un espace suffisant dans la
feuillure pour accueillir le connecteur plat. A noter
que le système nécessite d’être branché sur le réseau
électrique pour fonctionner.
> Vitrage photovoltaïque
Selon la plupart des règlements européens, la
consommation d’énergie des nouvelles constructions
devra être quasi-nulle en 2020. C’est le bâtiment luimême
qui devra produire l’énergie qu’il consomme.
Les dispositifs photovoltaïques sont parmi ceux qui
offrent la plus large palette de solutions potentielles
pour le bâtiment.
Le principe du vitrage photovoltaïque repose sur un
système de « cellules photovoltaïques » pelliculées,
encapsulé dans les vitres. Il récupère l’énergie solaire
pour la convertir en électricité. Celle-ci est ensuite
consommée, stockée dans le bâtiment ou revendue
dans le réseau de distribution électrique. En résumé,
il s’agit d’un verre qui produit de l’énergie mais qui
se dote également de multiples propriétés tout en
répondant aux exigences techniques des éléments
constructifs, conformes aux normes du bâtiment.
Quelles sont ses autres propriétés ?
Il laisse entrer la lumière naturelle (en maîtrisant la
transparence), filtre les UV et les infrarouges, isole thermiquement
(efficace pour maintenir une température
confortable) et acoustiquement (avec des chambres
à air ou argon), il réduit les émissions de CO2 (donc
l’empreinte carbone), s’adapte selon les besoins
sécuritaires (double, triple-vitrage laminé ou feuilleté)
et existe dans plusieurs couleurs. Toutes ces exigences
déterminent son épaisseur et sa configuration. Mais il
revendique un atout unique : il produit de l’énergie.
52 BatiMag97 - Antilles N°3
53
Publireportage
Pieux ML
PIEUX ML
Fondations
l’hyper-entrepôt BATIR à Ducos,
l’agrandissement de la déchetterie
du Robert, l’extension des magasins
et entrepôts Weldom de Matoury,
4 immeubles de 2 et 3 étages à
Cayenne totalisant 49 logements,
interventions sur les sites de la
SARA…
Pieux ML, des fondations très spéciales
Conscient de la nécessité de développer des fondations performantes qui
permettront la pérennité économique des projets sur sols meubles, Pieux
ML propose une gamme de pieux vissés dits « à refoulement de sol »
(norme NF EN 12699 : 2015-07). Tous les matériaux utilisés satisfont aux
exigences des normes françaises et européennes applicables.
Construire sur des
bases solides
L’ingénierie d’exécution proposée
comprend le dimensionnement
des fondations en partenariat avec
des bureaux d’étude locaux, l’évaluation
des coûts, la mise en œuvre
et l’autocontrôle, la documentation
des ouvrages exécutés.
Fondations Pieux ML, un concept
concurrentiel pour les sols peu porteurs
La simplicité du procédé d’installation permet de réduire les coûts d’installation
et de démantèlement : pas de préparation de terrain, pas besoin de levage onéreux,
spécifique et tributaire des conditions météorologiques. D’autre part, les
équipements hydrauliques sont légers et peu encombrants.
Suite page 56 >
Dix ans d’expérience aux Antilles-Guyane
Avec plus de 300 réalisations et l’expérience d’une décennie sur place, Pieux ML
s’avère un partenaire solide en fondations spéciales. L’entreprise dispose d’ateliers
et d’équipements aux Antilles et en Guyane, lui permettant d’intervenir sur des
ouvrages neufs ou en rénovation.
Martin LABERGE et Laurence PEREZ, à la tête de l’entreprise, s’appuient sur une
équipe efficace pour répondre aux nombreux projets qui lui sont confiés.
En partenariat avec des bureaux d’études régionaux, Pieux ML intervient tant
pour de grands donneurs d’ordre que pour des PME locales. Toutefois, les dirigeants
mettent un point d’honneur à réaliser les projets des particuliers dans les
meilleures conditions économiques possible.
De nouveaux défis
Le parc de matériel s’étant récemment enrichi, Pieux ML recrute de nouveaux
collaborateurs. Un vrai challenge que l’entreprise ne manquera pas de relever
comme tous les défis surmontés jusqu’à présent. Parmi ses derniers chantiers :
54 BatiMag97 - Antilles N°3
55
VALORISER
L’économie
circulaire
dans le BTP
Martin LABERGE
martin.laberge@pieuxml.com
0696 31 08 79 - 0694 31 29 42
Dans son modèle traditionnel actuel, la
construction et les travaux liés au bâtiment
génèrent des conséquences alarmantes :
épuisement des ressources, extractions de
matières premières avec accès de plus en plus
contraignants - donc de plus en plus coûteux -
qui ont pour corollaires l’érosion de la
biodiversité, l’extinction d’espèces,
l’influence irrémédiable sur la qualité
et la quantité d’eau potable, la pollution
atmosphérique, la production de gaz
à effet de serre…
Laurence PEREZ
laurence.perez@pieuxml.com
0696 21 17 24 - 0690 75 42 18
Vos contacts :
guyane@pieuxml.com
martinique@pieuxml.com
guadeloupe@pieuxml.com
www.pieuxml.com
56 BatiMag97 - Antilles N°3
57
VALORISER
Économie circulaire, un enjeu
majeur pour la Martinique
Le caractère insulaire de la Martinique devrait la
pousser à s’engager dans ce modèle. Notamment du
fait de son foncier de plus en plus difficile d’accès, du
manque de filière de valorisation de nombreux matériaux
entrant sur le territoire, d’épisodes réguliers de
dégradation de la qualité de l’air et de sa dépendance
aux énergies fossiles.
Pour limiter les impacts : l’éco-conception
Penser global pour agir
environnemental
Des leviers à mobiliser :
• Prescrire des matériaux et des équipements locaux,
Le secteur du BTP consomme plus de 50 % de
matières premières extraites, une consommation qui
a doublé en 25 ans.
Comparés aux déchets ménagers et ceux d’autres
activités économiques, les déchets BTP représentent
près de 70 % de la totalité de déchets générés.
Ces déchets sont répertoriés en 3 catégories :
• déchets inertes (DI) : ne produisent aucune réaction
physique, chimique ou biologique pouvant nuire
à la santé ou à l’environnement : béton, terres, pierres,
verre plat
• déchets non dangereux (DND) : bois, métaux,
plâtre, ferraille, cartons, plastiques, pneus…
• déchets dangereux (DD) : certaines peintures,
solvants, huiles, aérosols, bois traités, piles, terres et
sédiments pollués, amiante…
Premier maillon essentiel, le maître d’ouvrage,
responsable de la gestion de ses déchets jusqu’à
la valorisation finale, même lorsque le déchet est
transféré à des fins de traitement à un tiers. Il doit
Le modèle circulaire
Pour le secteur du BTP, entrer dans
un modèle économique circulaire
nécessite un travail collaboratif et
interdisciplinaire, une anticipation et
une réflexion sur toute la durée de
vie d’un bâtiment ou d’une infrastructure.
Comment ? En limitant la
consommation des matières premières
primaires et des ressources
naturelles (eau, énergie…), en
diminuant le coût de leur transport
- donc en s’approvisionnant localement
- et en maîtrisant la production
des déchets, notamment par leur tri
et, selon leur traitement en filière,
par une réutilisation, un recyclage ou
une valorisation. Soit en établissant un
L’éco-conception d’un bâtiment permet de réduire
ses impacts environnementaux tout au long de son
cycle de vie, lors de sa mise en œuvre, lors des
travaux d’entretien et de maintenance, lors de sa
réhabilitation éventuelle et lors de sa déconstruction
en fin de vie.
Elle est soutenue par l’utilisation intelligente de
nouvelles technologies telles que le BIM. Il permet de
gérer les flux de matériaux durant leur cycle de vie,
d’optimiser l’entretien durant la vie d’un bâtiment, la
« recyclabilité » des matières utilisées, le partage des
données et des informations pertinentes pour tous
les secteurs qui interagissent sur un territoire, sur un
projet…. L’éco-conception requiert la sensibilisation
de l’ensemble des intervenants de la filière : architectes,
bureaux d’étude et de contrôle, entrepreneurs,
maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre.
renouvelables, recyclés, bio-sourcés
• Recourir aux énergies renouvelables et aux circuits
courts
• Conserver l’existant et réemployer si possible des
éléments in-situ (REPAR)
• Rendre démontables des éléments ou l’entièreté
d’un bâtiment afin de limiter la production de déchets
et d’optimiser toutes les possibilités de conservation,
de réutilisation, d’évolutivité, d’entretien/maintenance
• Rendre le bâtiment évolutif, c’est à dire adaptable
aux évolutions des besoins, afin d’éviter des démolitions
partielles ou totales
• Quantifier les déchets d’entretien et de maintenance
durant la vie du bâtiment
• Prévenir la production de déchets sur le chantier.
Certains leviers permettent d’agir à d’autres niveaux :
• Etudier la localisation afin de favoriser l’utilisation de
transports en commun, par exemple
• Sélectionner des fournisseurs engagés
• Partager des parkings, des engins et du matériel,
encourager le recours à la location
• Créer un lot curage (nettoyage des éléments non
constructifs d’un bâtiment)
• Elaborer un schéma d’organisation de la gestion des
déchets et un diagnostic déchets (SOGED)
• …
privilégier le réemploi et le recyclage au lieu de l’éli-
cycle vertueux qui réduit les impacts
> Suite page 62
mination en centre de stockage (guide de la respon-
environnementaux tout au long du
sabilité juridique www.democles.org).
cycle de vie d’un bâtiment.
Exemple de bâtiment éco-conçu : une maison en bambou à l’Anse Figuier
construite en 2009 et aujourd’hui utilisée par l’association Martinique
Recycl’art. L’architecte de la maison est Guy-Albert MARIE-ANNE
58 BatiMag97 - Antilles N°3
59
Publireportage
Froid Express
Avec Heat Booster, Froid Express
souffle le chaud et le froid
Voilà une idée partie du constat que la chaleur extraite, évacuée par la
climatisation étant perdue, pourquoi ne pas la récupérer ?
Récupérer l’énergie du climatiseur pour chauffer de l’eau sanitaire ? Possible !
Ainsi, début 2000, Froid Express a conçu un système de récupération de l’énergie
rejetée par le groupe condenseur du climatiseur sous forme de chaleur afin
d’alimenter un dispositif de production d’eau chaude sanitaire. Ce principe existant
déjà à l’échelon industriel, Froid Express a souhaité l’adapter aux climatiseurs
individuels et a développé un prototype qui équipe hôtels, petites entreprises,
commerces… et habitations.
Depuis, l’entreprise a produit une cinquantaine d’appareils Heat-Booster destinés
à pré-équiper le groupe de condensation et les réservoirs d’eau chaude sanitaire.
Ce dispositif peut être installé dans du neuf ou sur des installations existantes.
Dans ce cas, le réservoir de stockage (ou ballon) d’eau est remplacé si nécessaire
et le groupe de condensation doit être modifié pour s’adapter au Heat-Booster.
Le Heat-Booster comporte un circuit frigorifique primaire raccordé au groupe
de condensation, un circuit hydraulique sanitaire raccordé au réservoir de
stockage d’eau chaude sanitaire et un dispositif de régulation du process qui
permet de contrôler le fonctionnement d’une pompe de circulation. Dès que
la température du fluide frigorigène atteint plus de 50° C, la récupération de
chaleur peut débuter.
Projet en cours de certification
Il y a 3 ans, le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) a délivré
un avis technique pour le Heat-Booster. Déjà installées dans plusieurs bâtiments,
et notamment dans une maison d’hôtes en Martinique, certaines unités sont
dotées de capteurs connectés qui enregistrent des données utiles pour le suivi
de l’avis technique.
Froid Express
pourra inscrire
le Heat-Booster
comme alternative
aux énergies
renouvelables
D’autre part, deux prototypes vont être expédiés au CSTB qui procèdera à des essais et contrôles
complémentaires, indispensables pour établir une analyse définitive des niveaux de performances.
Fort de ces évaluations, Froid Express pourra inscrire le Heat-Booster comme alternative aux énergies
renouvelables, obtenir sa conformité à la RTAA (Règlementation Thermique Acoustique Aération
des DOM) pour prétendre aux subventions, au même titre que les autres sources énergétiques.
L’évolution du produit
Froid Express va plus loin en développant le régulateur du Heat-Booster pour lui permettre de
fonctionner automatiquement en alternance avec l’énergie solaire si aucun apport n’est fait par la
climatisation.
Froid Express
469 ZI de la Lézarde - Immeuble Talic - Le Lamentin
0596 50 67 77
www.froidexpress.com
60 BatiMag97 - Antilles N°3
61
VALORISER
Quid de la gestion des déchets du BTP ?
Rappel de la règlementation :
• Valorisation sous forme de matière de 70% des
déchets du secteur du bâtiment et des travaux publics
• 60% des matériaux utilisés par les collectivités pour
la construction routière devront être issus de la réutilisation
ou du recyclage
• Organisation des distributeurs (avec une superficie
supérieure à 400 m2 ou un CA égal ou supérieur à 1
million d’euros) pour reprendre les déchets issus de
matériaux, produits et équipements de même type
que ceux qu’ils distribuent
Sur chantiers
• Obligation de tri sur 5 flux : plastique, papier, verre,
métal et bois pour orientation vers la filière adaptée
• Obligation de réaliser un diagnostic portant sur
les déchets issus des travaux de démolition, pour les
bâtiments ayant une surface de plancher supérieure à
1000 m² ou ayant hébergé une ou plusieurs substances
dangereuses
Le Plan de Prévention et de Gestion des Déchets de
Martinique en faveur des déchets du BTP mentionne
la volonté de : mailler le territoire en équipement de
tri, collecte, valorisation et traitement (avec l’exemplarité
des établissements publics sur l’exigence des
matériaux recyclés ou réutilisés), lutter contre les
pratiques illégales et prendre en compte les enjeux
déchets los de la révision de la Réglementation thermique
Martiniquaise.
État des lieux en Martinique
Dans le BTP, le gisement total des déchets est estimé à
270 000 t (56% dans le bâtiment et 44% dans les travaux
publics), dont 228 000 t de déchets inertes (84%),
37 500 t de DND (14%) et 4 500 t de DD (2%).
Sur l’ensemble des déchets inertes, seules 88 000 t
sont observées sur les installations Batimat.
La plateforme, en capacité de traiter davantage de
matériaux, est en constante recherche de nouveaux
marchés pour valoriser ses produits recyclés.
En plus du concasseur de Batimat Recyclage, les
filières du verre plat non filmé et du bois de palettes
valorisent leur produit localement. Les déchets suivants,
triés, sont exportés vers l’hexagone : ferreux et
non ferreux, déchets dangereux, carton et plastique.
Acteurs de la filière et représentants des élus ont
salué l’ambition du projet de loi anti-gaspillage pour
une économie circulaire qui apporte des solutions
concrètes. Le 5 septembre 2019, ils ont annoncé
travailler aux côtés du ministère pour permettre la
reprise gratuite des déchets des professionnels en
déchetterie, à condition qu’ils soient triés par grands
flux de matière (ferraille, bois, gravats, etc.) et définir
la localisation de nouveaux points de collecte des
déchets pour les professionnels afin d’augmenter
le maillage territorial existant. Ces mesures seront
financées par la création le 1er janvier 2022 d’une
filière de pollueur-payeur (avec éco organisme ou
système équivalent) pour le secteur du bâtiment -
comme cela existe déjà pour 14 grandes familles de
produits.
En parallèle, d’autres mesures vont être lancées avec :
• La création d’un observatoire national de la
gestion des déchets pour consolider l’ensemble des
chiffres disponibles sur le territoire
• La construction d’un système de traçabilité permettant
de mieux connaitre où sont produits les
déchets, leur parcours et leur destination finale
• Le renforcement des pouvoirs de contrôle et de
sanction des autorités locales afin de donner plus de
moyens aux élus sur les territoires.
62 BatiMag97 - Antilles N°3
63
VALORISER
Vers d’autres matières premières
Les architectes européens veulent une
construction axée sur l’économie circulaire
Aujourd’hui, tous les matériaux importés ne sont
pas recyclables sur le territoire (plâtre, laine de verre,
laine de roche,…). Le coût d’export vers l’hexagone
- important - est rarement pris en considération
dans le coût d’achat. L’utilisation de ressources locales
représente une alternative possible, avec des écomatériaux
exploitables : bois, fibre de coco, bambou,
terre crue…
Des matières premières à envisager en synergie avec
les savoir-faire locaux, les flux de transport et les
activités logistiques. Cet approvisionnement durable
favorise l’exploitation raisonnée des ressources, les
matières recyclées tout en limitant les impacts sur
l’environnement. La fibre de banane Fib & Co et le
verre broyé par Martinique Recyclage représentent
des initiatives locales intéressantes.
À l’occasion du Forum Mondial de l’Economie Circulaire
organisé à Helsinki en juin 2019, le Conseil
des Architectes d’Europe a publié une déclaration
mettant en avant l’importance d’une conception
basée sur l’économie circulaire dans le secteur de
la construction et du bâti. Et ce, afin de garantir que
les bâtiments puissent être exploités, entretenus,
réparés, réutilisés ou adaptés à de nouveaux besoins,
tout en optimisant la valeur des ressources et en
générant le moins possible de déchets.
L’Union Européenne encourage vivement le développement
d’une économie circulaire dans le secteur
des bâtiments. Ce qui requiert la collaboration
de l’ensemble des parties prenantes : fabricants de
matériaux de construction, constructeurs, utilisateurs,
gestionnaires de bâtiments, entreprises de
recyclage, etc.
NOUVEAU
MITSUBISHI
*Dépassez vos ambitions.
Valeurs WLTP selon règlements (EC) 715/2007 et (EU) 2017/1347
Gamme L200 Club Cab : Consommation en cycle combiné (l/100 km) de 8,5 à 8,8. Émissions de CO2 mixtes (g/km) de 223 à 231
64 BatiMag97 - Antilles N°3
Vos conseillers Mitsubishi :
Kevin Dicot : 06 96 70 80 41 - Steeve Bouton (Chef des Ventes) : 06 96 36 90 16
65
VALORISER
Accompagnement
de l’ADEME
en soutien à la mise en place
de l’économie circulaire du BTP
Gamme Utilitaires
Volkswagen
Choisir un véhicule utilitaire Volkswagen,
c’est opter pour un partenaire solide qui vous assistera
à la perfection pour vos missions quotidiennes.
L’ADEME soutient toute innovation et initiative
susceptibles de réduire l’utilisation de ressources
naturelles, de valoriser des déchets actuellement
enfouis où incinérés, de contribuer à l’autonomie
énergétique de la Martinique ainsi qu’au
développement des énergies renouvelables.
Amarok Confortline 3.0L V6 TDI 163 ch : Cycle mixte (l/100 km) : 8,5. Rejets de CO2 (g/km) : 223. Crafter Van 2.0L TDI 136CH BVM : Cycle mixte (l/100 km) : 7,4.
Rejets de CO 2
(g/km) : 194. Caddy Van 2.0L TDI 75CH : Cycle mixte (l/100 km) : 4,5. Rejets de CO 2
(g/km) : 124. Transporter Van L2H2 2.0L TDI 102CH : Cycle
mixte (l/100 km) : 5,7. Rejets de CO 2
(g/km) : 159.
Photos non contractuelles.
66 BatiMag97 - Antilles N°3
Vos conseillers Volkswagen : Clermint Guinot : 06 96 73 16 11
Bruno Mievilly : 06 96 36 90 07 - Benjamin Aires : 06 96 24 52 07
Pascal Patron : 06 96 24 56 80 - Rodrigue Rhinan : 0696 17 60 86
Marino Prudent ( Chef des Ventes) : 06 96 36 90 17
Accueil : 05 96 42 72 20
Volkswagen Assistance Dépannage : 05 96 30 36 36
67
VALORISER
Concrètement, l’ADEME apporte un soutien
technique et financier à divers niveaux :
Études de faisabilité
Les études devront se conformer aux cahiers des
charges types, disponibles sur demande à l’ADEME et
être réalisées par un prestataire compétent, indépendant
de tous constructeurs et de tout lien avec le
porteur de projet. Il est fortement conseillé de comparer
plusieurs prestataires. Les études mutualisées/
groupées seront favorisées.
> Déconstruction / Construction / Réhabilitation
de nouveaux bâtiments et
travaux publics
• Audit énergétique instrumenté
non réglementaire
• Etude de faisabilité solaire
• Diagnostic déchets avant
travaux
• Missions d’assistance à maitrise
d’ouvrage ou de maitrise
d’œuvre pour favoriser la
valorisation des déchets de
chantier en cohérence avec
les cahiers des cahrges de
l’ADEME disponible sur
www.diagademe.fr
• Etudes de Simulation Thermique Dynamique (STD)
ou de Building Information Modeling (BIM)
• Construction de chantiers « propres » ou « verts »
favorisant le tri, le réemploi et la valorisation des
déchets.
> Emergence de nouvelles filières
• Étude de faisabilité pour la création d’une filière de
recyclage (plâtre, laine de verre/roche, plastiques …)
• Étude permettant la mise sur le marché d’un matériau
: local, biosourcé, recyclé ou réemployé
Réduire l’utilisation
de ressources
naturelles, valoriser
des déchets,
contribuer à
l’autonomie
énergétique de
la Martinique
> Etudes territoriales de gestion des matériaux
et des déchets de construction et/ou
déconstruction
• Faisabilité d’une déchèterie des déchets du BTP
favorisant une collecte en monoflux compatible avec
les filières de valorisation
• Faisabilité d’une recyclerie des déchets du BTP
(bourse aux matériaux, matériauthèque, installation de
regroupement/tri/valorisation des déchets du BTP, …)
• Étude visant à quantifier et caractériser le gisement
des déchets du bâtiment et des travaux publics.
Investissements
Les investissements sont éligibles
sous réserve d’être appuyés d’une
étude de faisabilité ou de disposer
de l’intégralité des éléments permettant
de démontrer la faisabilité
technique, l’intérêt environnemental
et la viabilité financière.
• Construction / Réhabilitation
de projets exemplaires sur le
plan énergétique (au-delà de la
réglementation thermique) et de
la gestion des déchets
• Émergence de nouvelles filières
Process innovant de tri et/ou valorisation des déchets
• Outils territoriaux de gestion des matériaux et des
déchets du BTP
• Modernisation de la déchèterie professionnelle
existante (addition de flux supplémentaires, zones de
réemploi…)
• Création et modernisation de centre de tri ou
valorisation des déchets de chantiers
• Équipements de tri/valorisation
• Déchèterie, recyclerie, plateforme BTP, centre de tri.
68 BatiMag97 - Antilles N°3
69
VALORISER
HABITANTS DU NORD,
PRÉSERVEZ VOTRE ENVIRONNEMENT !
ESSAINIA TRAITE ET RECYCLE LES MATIÈRES
ISSUES DE VOTRE FOSSE SEPTIQUE.
La plateforme de traitement des matières de vidange et des boues issues de l’Assainissement
Non Collectif (ANC) est un projet INNOVANT et ECOLOGIQUE pour le Grand Nord.
Vidangeurs, Essainia vous permet d’accomplir votre mission de bout en bout !
Avec notre plateforme localisée au plus près des gisements, accessible à des horaires adaptés,
les prix de votre transport sont optimisés et votre productivité augmentée !
UN RÉEL ENJEU ENVIRONNEMENTAL POUR LA MARTINIQUE :
• Réduire l’empreinte carbone de l’activité de collecte des boues grâce à une réduction du temps de trajet
• Réduire l’incidence importante de la pollution diffuse des rivières et des côtes de l’île
• Permettre aux institutions un meilleur suivi des déchets collectés grâce aux moyens de traçabilité mis en place par ESSAINIA
Valoriser les boues issues de l’Assainissement Non Collectif (ANC)
Bourg - Lieu-dit Habitation Duhaumont
97225 Le Marigot
Du lundi au vendredi : de 6H00 à 17H00
Le samedi : de 6H00 à 15H00
Mail : essainia@vilea.fr
Téléphone : 0596 426 960
Fax : 0596 427 995
70 BatiMag97 - Antilles N°3
71
VALORISER
INNOVER
Actions de communication,
animation et formation
Sont éligibles, les opérations de communication :
création de support (guide, affiche, flyers, vidéo, …)
d’animation et de formation sur la prise en compte
de l’économie circulaire dans le BTP. De nombreux
supports de communication existent déjà sur ce
thème, une attention particulière sera apportée afin
de limiter les redondances. Les projets d’envergures
régionales sont recherchés.
Pour accompagner les entreprises, associations et
collectivités sur ces sujets, l’ADEME Martinique en
partenariat avec la CTM lance un AMI « Bâtiment
performant de la conception à la fin de vie ».
Cet appel à projets vise à :
- limiter l’impact énergétique et environnemental des
bâtiments et des chantiers du TP
- renforcer le tri, le réemploi et la valorisation des
déchets du BTP
- faire évoluer le modèle économique en impliquant
tous les acteurs du bâtiment et des travaux publics.
La date limite de candidature est fixé au 15 mai 2020.
Le détail du contenu de cet AMI est présenté dans le
cahier des charges.
Des guides et des sites permettent
d’aller plus loin dans l’information :
• Sur les dispositifs d’accompagnement de l’ADEME :
https://martinique.ademe.fr
• Sur la gestion et la valorisation des déchets de
chantier du bâtiment : www.ademe.fr (médiathèque)
• Sur l’économie circulaire et les déchets (outils pour
évaluation, modèles de documents, exemples…) :
www.optigede.ademe.fr
• Sur la conception de bâtiment zéro déchet :
www.bazed.fr
Ce centre de ressources d’aide à la conception d’un
bâtiment zéro déchet donne les clés aux concepteurs,
maîtres d’ouvrage et entreprises à travers 6 principes
détaillés :
Techniques
sans tranchée
Perturbations limitées
= travaux plus rapides
On appelle « sans tranchée » les techniques employées
pour effectuer des travaux souterrains de
pose, réhabilitation, entretien, auscultation– voire
pose de diagnostic - de quelque nature que ce soit
(eau, gaz, électricité, assainissement, téléphonie, fibre
optique...), sans creuser de tranchées ni ouvrir en
surface. En un mot, ces techniques non destructives
permettent d’intervenir sur des réseaux enterrés
de façon citoyenne et durable sur des canalisations
longues, non visitables, d’un diamètre compris entre
15 et 125 cm.
72 BatiMag97 - Antilles N°3
73
INNOVER
Cette technique maîtrisée qui commence à s’imposer
aux Antilles, où nombreux sont les besoins sur les
travaux neufs ou de réhabilitation comme, par
exemple, la pose de la fibre, le réseau d’eau potable en
Martinique mais surtout en Guadeloupe qui connaît un
vieillissement prématuré des matériaux et nécessite des
interventions fréquentes sur tout le territoire.
Les avantages de cette technique
ne manquent pas :
- Pas de perturbation de circulation : ni celle des
piétons et des riverains (dans un centre ville), ni celle
de véhicules. De plus, grâce au maintien des voies
de circulation, dans la largeur et dans la longueur, les
véhicules de secours et les transports en commun
peuvent continuer à rouler facilement.
- L’activité locale est maintenue durant les travaux,
avec un accès maintenu aux commerces. Un argument
important puisque les conséquences sur l’activité
économique sont prises en considération dans le
chiffrage d’un projet.
- Jusqu’à 80% de réduction du bilan carbone consécutif
à la réduction de la durée et du volume des déblais
et leur transport.
Effectivement, par rapport à la section d’un câble ou
d’une canalisation enfouie, la quantité de terre excavée
est considérable. Et au regard de la réglementation, il
s’agit d’un déchet qui nécessite donc son évacuation
vers un lieu de stockage (même temporairement).
Eventuellement, il peut être transformé pour être
réexpédié vers un autre chantier. Ce qui peut représenter
un coût global très important.
La pollution de l’air se voit également minimisée par
moins de poussières, de gaz d’échappement d’engins
de chantier et de véhicules coincés dans les embouteillages.
- En évitant d’endommager le milieu naturel, on assiste
à une diminution radicale de la pollution de l’eau
s’infiltrant dans les nappes phréatiques et à l’élimination
d’un bouleversement de la faune et de la flore.
- Via des procédés rapides, la technique des travaux
sans tranchée autorise l’inspection, le diagnostic et la
rénovation des canalisations d’eau enterrées.
Ainsi, le transport de l’eau potable dans le réseau,
des eaux pluviales et des eaux usées vers les stations
d’épuration est perturbé durant un laps de temps très
court.
- En évitant des tranchées à ciel ouvert, les chaussées
ne subissent aucune dégradation, supprimant du
même coup le remplacement prématuré du revêtement,
souvent fragilisé par des travaux invasifs.
- Les nuisances sonores sont considérablement
réduites puisque l’usage du marteau-piqueur se limite
au strict nécessaire. Et dans le cas de rénovation
de canalisations enterrées, aucune excavation n’est
nécessaire.
Les cibles potentiellement intéressées sont
réparties en quatre catégories principales :
1. les collectivités locales (communes, départements,
régions,…)
2. les entreprises publiques (EDF, France Telecom,…)
3. le secteur privé (industrie et grande distribution)
4. l’État.
Il faut savoir que 97% des travaux de canalisations sont
encore réalisés en creusant des tranchées. Si le principe
performant et sûr des travaux sans tranchée est largement
utilisé à l’étranger, il faut reconnaître la frilosité
de la France hexagonale à l’adopter. Mais la technique
commence à se répandre, entre autres à la demande
des collectivités et autres donneurs d’ordre.
La bonne nouvelle, c’est que les départements d’outremer
suivent. D’ailleurs, en avril 2019, a été organisée
une session de journées techniques FSTT (France Sans
Tranchée Technologie) en Guadeloupe et en Martinique
qui s’adressait à l’ensemble de la profession.
C O N S T R U C T I O N - R É N O V A T I O N - M A T É R I A U X - I N N O V A T I O N S - V I E D E S C H A N T I E R S
La brique du BTP
partout en Guyane
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INNOVER
Un moyen dynamique et incontournable de familiariser
et qualifier les professionnels à cette technique. Il ne
fait aucun doute que ce procédé sera évoqué lors du
remplacement ou de la réhabilitation des canalisations
d’eau potable, d’assainissement, de transport d’énergie,
de l’installation de la fibre optique…
À la demande des membres locaux de cette fédération,
ces journées techniques se sont déroulées sur le
même concept que les sessions régionales organisées
en France.
Au programme, des présentations d’acteurs locaux
(entreprises de forage dirigé, de réparation par
chemisage, tubage) épaulés par des spécialistes venus
d’hexagone intervenant sur la réglementation et la normalisation.
Ensemble, ils ont pu expliquer et montrer
les techniques (travaux neufs et de réhabilitation), avec
quelques focus et argumentations sur des chantiers
remarquables locaux et nationaux.
Un véritable succès puisque le procédé répond précisément
à des problématiques fréquentes dans nos îles :
réhabilitation, voire renouvellement, de réseaux d’eau
et d’assainissement existant. Avec le chemisage ou le
tubage les TST représentent des solutions pertinentes,
tant sur le plan de l’environnement et des nuisances
auprès de la population que sur le plan économique.
Lors de travaux sous chaussées fréquentées, ou pour
l’installation de galeries multi-réseaux nécessitant
plusieurs étapes afin de franchir des obstacles, le
procédé s’avère idéal puisqu’il permet de réduire
sensiblement les interventions.
Un autre élément essentiel concerne les données
topographiques d’une part de la zone des travaux
à effectuer et d’autre part, de l’encombrement du
sous-sol par d’autres réseaux. Une procédure permet
d’optimiser la consultation et l’intervention à proximité
du réseau. La mise en œuvre tiendra compte d’un
calage altimétrique par rapport aux autres réseaux
environnants. Les données sur la nature des sols et
sous-sols confirment la faisabilité de la technique envisagée
et permettent d’identifier le matériel et les outils à
utiliser ainsi que les cadences de creusement à observer.
Des études géologiques peuvent être requises pour
apporter des recommandations à un cahier des charges.
• 40% d’économies par rapport à des tranchées
classiques
• Récupération et utilisation de tracés existants
• Réduction considérable de travaux de soutènement,
de terrassement et d’élimination des déblais
• Adaptation à la plupart des réseaux et des anciennes
conduites, quels que soient les dégâts subis
• Introduction possible d’un nouveau tube entier
à taille égale, inférieure ou supérieure
• Durée de vie accrue des nouveaux tubes
• Réduction du temps de mise en œuvre et de montage
• Limitation des perturbations pour les citoyens,
la circulation et l’environnement
• Compatibilité avec les règlements et normes en
vigueur.
Comment anticiper des travaux
sans tranchée ?
Disposer d’informations qui confirment la faisabilité.
Ces données portent sur les caractéristiques de
l’ouvrage à remplacer ou à réhabiliter. Et éventuellement
sur les obstacles à traverser. Dans le cas de la
réhabilitation d’une canalisation, il faut impérativement
en connaître l’état avant le début des travaux. Pour
définir l’envergure des travaux à mener, une inspection
visuelle permet d’identifier le degré de détérioration.
Pratiquement, quelles sont
ces techniques ?
La technique dépend du type de pose.
Pour les travaux neufs, plusieurs procédés existent :
- fusée pneumatique (marteau pneumatique dans un
cylindre creux qui avance en perçant un tunnel par
compression de sol)
- forage avec un tube en acier poussé dans lequel une
tarière assure l’excavation et l’évacuation des déblais.
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INNOVER
Plus jamais ça…
Pour les travaux de réhabilitation :
- le tubage : il consiste à introduire une nouvelle
conduite dans l’ancienne qui sert alors de fourreau.
Si le diamètre de l’ancien conduit est plus petit, une
réduction du diamètre de la nouvelle conduite est
réalisée avant son introduction. Sa forme initiale est
restituée par pression d’air ou chauffage.
- le chemisage : c’est tout simplement un tubage réalisé
avec une enveloppe souple imprégnée d’une résine
thermodurcissable (époxy, polyester ou vinylester).
Après polymérisation de cette résine (par résistance
électrique, eau chaude, vapeur, UV), elle se transforme
en un tuyau ferme et résistant. Afin de colmater une
fuite ou une fissure, la résine est injectée à l’aide d’un
manchon. Le chemisage peut être réalisé (sous conditions)
pour un réseau sous pression mais il est surtout
utilisé en évacuation (écoulement gravitaire des eaux
usées, des eaux pluviales, des effluents industriels). Ce
procédé permet de rendre étanches les canalisations
et de supprimer tout contact entre le matériau de la
conduite et le liquide qu’elle transporte. Ses avantages
? En plus de celui de travailler sans tranchée, le
chemisage assure une bonne tenue mécanique, une
faible réduction de section de la conduite et l’absence
d’espace annulaire.
Quelles sont les préparations à prévoir
dans le cas de travaux de chemisage ?
• détourner les effluents
• curer la conduite à réparer
• réaliser une inspection télévisée (IT) de la canalisation
afin de vérifier son état
• préparer la conduite avec un robot multifonctions :
o la gaine - en fibre de verre ou en feutre - sans
couture est imprégnée avant son insertion (sur chantier
ou usine) avant d’être mise en place par traction
ou inversion
o la polymérisation de la résine se fait par l’apport
d’une énergie calorifique telle que résistance électrique,
eau chaude, vapeur ou UV
• avant de rouvrir les branchements, on attend que
la résine soit complètement polymérisée
• avant la remise en eau, une nouvelle IT permet de
vérifier la qualité du chemisage.
Le forage directionnel se fait par ordinateur et permet
de guider le forage afin d’éviter les obstacles.
L’association, la FFST (France sans tranchée
Technologies), un réseau au service des techniques sans tranchée
À la fois scientifique et technique, l’association
rassemble des adhérents parmi lesquels des maîtres
d’ouvrage, maîtres d’œuvre, entrepreneurs, fournisseurs
de matériel… Elle est aussi représentée par des
délégués régionaux, y compris dans les DOM. Son
conseil scientifique et ses ateliers se concentrent sur
la réglementation, la normalisation, les certifications et
l’édition d’ouvrages techniques.
Ses objectifs visent la promotion des travaux sans
tranchée et le développement de leur usage afin de
préserver l’environnement et le cadre de vie urbain;
renforcer la sécurité des travailleurs et des usagers
de la voirie; accroître la rapidité des travaux; offrir une
alternative à des travaux difficilement réalisables par
des techniques traditionnelles; réduire les budgets
des chantiers et les coûts sociaux.
En 2017, nette augmentation des chiffres relatifs à la
réhabilitation de réseaux réalisés selon cette technique
: 295 km de réseaux réhabilités, 150 km de
réseaux diagnostiqués par caméra, 8000 obstacles
fraisés, 3000 branchements chemisés et 4200 manchettes
posées. Le chemisage concerne 95% de ces
travaux.
Tester l’étanchéité d’une canalisation
en économisant l’eau
L’étanchéité des canalisations est encore régulièrement
testée le plus simplement du monde, en y
faisant passer de l’eau, potable la plupart du temps.
Cependant un autre procédé existe aujourd’hui Il
suffit d’isoler la portion de canalisation à tester et d’y
injecter de l’air comprimé, si la pression d’air diminue
c’est qu’il y a une fuite. Cette méthode permet d’économiser
des milliers de litres d’eau potable.
Études de sol pour le
dimensionnement des fondations •
Dimensionnement d’ouvrages
de confortement •
Études d’assainissement •
Essais de sols en laboratoire •
Essais géophysiques •
Coupe géotechnique
Ingénierie des Mouvements de Sol
et des Risques Naturels
1027 Morne Pavillon
Basse-Gondeau
97232 Le Lamentin
0596 55.08.60
martinique@imsrn.com
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COUVRIR
Comment bien couvrir ?
Toitures
et isolation
Les derniers phénomènes météorologiques
en Caraïbe confirment que la solidité d’une
toiture repose essentiellement sur trois
éléments : sa charpente, sa couverture, son
ancrage dans la maçonnerie.
La couverture, doit être posée par des professionnels
selon les DTU, les normes et les
préconisations spécifiques à chaque matériau :
tuile, tôle et bardeau.
Elle est couverte par la garantie décennale.
La chaleur, l’humidité, l’air salin, les ouragans dévastateurs,
les vents violents, les pluies intenses et les
conditions climatiques aux Antilles engendrent pas
mal de sinistres. Pour répondre aux contraintes, la
couverture (constituée de tôles, de tuiles de terre
cuite ou de bardeaux en bois), très exposée, doit être
posée selon des prescriptions, des préconisations, des
DTU. Et par des professionnels afin de bénéficier de
la garantie décennale.
Parmi ces prescriptions :
- les débords de toitures : la dimension des débords doit
être réduite au maximum (pas plus de 30 cm pour une
tôle) afin d’éviter tout soulèvement consécutif à la force
du vent, sa vitesse, ses rafales et ses changements de
direction rapides. En exerçant son effort sur la toiture, le
vent s’engouffre par dessous et peut alors soulever les
débords, arracher la couverture (en déboutonnant les
fixations) ou la plier.
- l’inclinaison de la toiture : l’eau de pluie est susceptible
de s’infiltrer par le moindre interstice de la couverture,
surtout si elle est poussée par le vent. Raison pour
laquelle le toit doit être suffisamment pentu. L’écoulement
de l’air se traduit par une pression positive sur la
face exposée, et par une légère dépression à l’arrière.
Les toits pentus contribuent à plaquer le revêtement sur
la charpente. Sinon, l’écoulement laminaire exerce un
effet de succion sur le toit. On retient donc que plus un
toit est pentu, moins s’y exercera une force d’aspiration.
Pour établir un compromis entre force de soulèvement
et surpression du versant au vent, la pente du toit doit
se situer autour de 30°. Pour des toits couverts de tôles,
l’efficacité optimale se situe entre 30 et 45°.
Enfin, les parties basses et les angles sont les zones les
plus sollicitées du toit.
Le degré est celui de l’angle formé par la pente du
toit et l’horizontale.
Le pourcentage est le rapport entre la valeur en
hauteur pour une valeur horizontale de 100 (14°
correspond à 25%).
Condensation - ventilation
La condensation est un phénomène physique qui se
produit lorsque de l’air chaud et humide rencontre
un corps froid.
Compte tenu d’un taux d’hygrométrie élevé dans
nos îles, la condensation est un phénomène courant,
et source de nombreuses dégradations à l’intérieur
du bâtiment ou dans les toitures. Elle se produit
souvent à l’intérieur de la couverture. L’eau ruisselle
ensuite sur le faux plafond, génère des moisissures,
voire du pourrissement. Sur un toit en tôle, une
rouille blanche (hydrocarbonate de zinc) peut
apparaître en sous-face de la tôle et se dégrader,
provoquant, à la longue, des moisissures.
Une bonne ventilation peut éviter la condensation
et apporter un confort thermique pendant les
périodes les plus chaudes de l’année. Elle consiste,
en bas de toiture, à laisser un espace de 40 mm
minimum entre le haut du mur et la couverture
(prévoir des espaces avec closoirs ou des grilles antinuisibles),
et d’une ventilation haute dont le principe
est d’extraire l’air chaud efficacement.
Les fournisseurs de matériaux peuvent proposer
des dispositions spécifiques permettant l’aération
du faîtage. Une autre précaution consiste à isoler la
toiture avec pose d’un isolant (éventuellement doté
d’un pare-vapeur) entre la panne et la couverture,
de manière à briser le pont thermique.
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COUVRIR
De nombreuses aides sont prévues
pour financer des travaux améliorant
la performance énergétique
d’un bâtiment
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COUVRIR
L’isolation
Etant exposée au rayonnement solaire, la toiture est
responsable de deux tiers des apports thermiques
emmagasinés par le bâtiment. En réduisant les déperditions
énergétiques, une bonne isolation va diminuer
la température jusqu’à 5 °C et minimiser ainsi le
recours à la climatisation. Pour rappel, la couleur de la
toiture influence les apports de chaleur à l’intérieur
de l’habitat. Claire, elle renvoie la chaleur vers l’extérieur.
Il semble donc logique que sa teinte détermine
l’épaisseur requise de l’isolant (de 6 à 10 cm).
Les isolants
Laine de verre, laine de roche, polystyrène, polyuréthane,
liège, fibres naturelles, il existe de nombreux
isolants thermiques/acoustiques sous toitures dont les
dernières générations ont l’avantage d’être réfléchissantes.
Ces isolants sont constitués d’une ou plusieurs
couches de film d’aluminium intercalées de mousse
souple de polyéthylène ignifugé. La face réfléchissante
peut renvoyer jusqu’à 90% du rayonnement solaire
(pour le côté extérieur) et infrarouge (pour le côté
intérieur). Doté de deux lames d’air de séparation,
l’isolant peut aussi minimiser la condensation.
La nouvelle génération de polystyrène de fabrication
100 % locale est un matériau constitué de cellules
fermées remplies d’air : dans 1 m3 de polystyrène se
trouve 98 % d’air.
Matériau écologique et renouvelable, la ouate de cellulose
issue du recyclage de papiers journaux s’avère
imputrescible et insensible aux microorganismes, elle
est souvent traitée contre les nuisibles. Sa mise en
œuvre se fait par épandage, soufflage, insufflation ou
projection.
Un isolant doit garantir l’efficacité énergétique du
bâtiment. Le type d’isolant est souvent sélectionné
en fonction de divers critères : rénovation ou neuf,
isolation intérieure ou extérieure, taux d’humidité des
parois (certains isolants résistent mal à l’humidité et
doivent être envisagés avec un pare-vapeur), besoins
phoniques (les laines minérales ou naturelles assurent
un meilleur confort acoustique), contraintes réglementaires
telles que la résistance au feu pour certains
bâtiments collectifs, sensibilité environnementale. En
effet, certains isolants sont issus de produits pétroliers
(polystyrène, polyuréthane,…), de fibres minérales
(laine de verre, laine de roche) ou naturelles (laine de
chanvre, ouate de cellulose, liège…).
La certification ACERMI d’un produit garantit sa résistance
thermique - et à l’humidité - qui le rend éligible au
crédit d’impôt.
Comprendre l’efficacité de l’isolant :
L’ACERMI, organisme certificateur
L’ACERMI est un organisme agréé qui évalue et certifie
des produits d’isolation et, en garantissant leurs
performances techniques, les rend éligibles au crédit
d’impôt.
Cet organisme mesure la résistance thermique, la
réaction au feu, la résistance mécanique (compression,
flexion...), la tenue à l’eau, l’étanchéité à la vapeur
d’eau, les caractéristiques acoustiques. Certifiées, les
caractéristiques du produit sont établies selon des
niveaux croissants - de 1 à 4 (4 étant la meilleure
note). Il s’agit du classement ISOLE.
• I : Propriétés mécaniques en compression (en
particulier pour les isolants à placer au sol), I1 à I5,
du plus tendre au plus dur.
• S : Comportement aux mouvements différentiels,
S1 à S5, du plus souple au plus stable.
• O : Comportement à l’eau, O1 à O3, du plus altérable
au plus imputrescible.
• L : Propriétés mécaniques utiles en cohésion et
flexion, L1 à L4, du moins résistant au plus résistant.
• E : Perméance à la vapeur d’eau (faculté de laisser
la vapeur d’eau transiter dans le matériau), E1 à E5,
du plus perméable au plus étanche.
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COUVRIR
COUVRIR
La résistance thermique (R) détermine l’efficacité d’une
couche d’isolant. Plus R est élevée, plus le produit isolant
est performant. La résistance dépend à la fois de l’épaisseur
et de la conductivité thermique du produit.
La norme aux Antilles demande un R=1,5K/W pour la
couverture mais un isolant peut avoir un R< à 1,5K/W.
Exemple : les isolants pour les parois peuvent être aux
normes à 0.5K/W. Les produits réfléchissants ne sont
pas des compléments d’isolation mais bien des isolants
à part entière. Mais la performance ne se calcule pas
en R mais en Facteur solaire S (pouvoir réfléchissant et
anti-infrarouge).
Enfin, l’ACERMI est une obligation pour les isolants massiques,
contrairement aux isolants réflecteurs.
Les aides à l’isolation
De nombreuses aides sont prévues pour financer des
travaux améliorant la performance énergétique d’un
bâtiment : le CITE (crédit d’impôts pour la transition
énergétique, la TVA à taux réduit, l’éco-prêt à taux zéro)
et les aides EDF dans le cadre d’AGIR + (sous réserve
de faire appel à des professionnels qualifiés RGE).
EDF rembourse jusqu’à 12€/m2 pour l’isolation des
combles ou de la toiture d’un logement. La prime
est accordée pour la mise en œuvre d’isolant certifié
ACERMI d’un coefficient de résistance (R) > ou = à
1,5 m2.K/W, associé à une toiture de teinte claire, ou
d’une tôle ou produit réfléchissant avec un facteur solaire
< ou = à 3%. Les poseurs professionnels agréés
par EDF, installent l’isolant ACERMI et déduisent directement
le montant de la prime sur la facture.
L’entretien
Une toiture étant soumise aux intempéries et parfois
à des éléments violents qui peuvent l’agresser et la
corroder, il est obligatoire de prévoir une maintenance
une fois l’an selon les spécificités du matériau
posé. Après le passage d’un phénomène cyclonique, la
toiture doit subir une nouvelle inspection. Les défauts
d’entretien ou l’absence de traitement peuvent avoir
une incidence sur la garantie décennale.
Couvertures
Quelles couvertures sur
les toits antillais ?
La toiture est un ensemble de plans solidement
assemblés, rigides - bien contreventés
- sur une charpente correctement ancrée à la
structure.
Si le rôle de sa couverture (en tôles, en tuiles
de terre cuite ou en bardeaux) est de sécuriser
l’édifice des intempéries afin d’offrir un
maximum de sécurité aux occupants, son
étanchéité doit être totale afin d’empêcher
toute infiltration d’eau.
L’ensemble toiture/couverture permet aussi
d’améliorer les performances énergétiques
du bâtiment et de contribuer à l’isolation
afin de limiter l’utilisation de la climatisation,
conduisant ainsi à la réduction de la facture
énergétique.
> Suite page 90
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Publireportage
Biométal
Depuis plus de 40 ans, BIOMETAL est un partenaire
premium local des professionnels aux Antilles-Guyane
GARANTIE
10 ANS
GA R A NTIE
Forte d’un peu plus de quarante années d’existence en Martinique, la société BIO-
METAL est leader de la fabrication locale de couvertures, bardages et accessoires
en acier prélaqué.
Petite histoire d’une grande entreprise
Fondée en 1988 à partir de deux enseignes majeures de la métallurgie martiniquaise, l’entreprise
BIOMETAL a encouragé et déployé une culture industrielle donnant priorité à la
conception de produits de qualité faisant aujourd’hui sa fierté.
Un leadership construit et consolidé par une équipe
Savoir-faire et expertise
Le métal appelle des métiers requérant une rigueur technique irréprochable. De la naissance
d’un projet à sa mise en œuvre, aucun détail n’est laissé au hasard. Seule une organisation
selon un process strict permet un résultat optimal. Pour accompagner la mise en œuvre
de ses produits sur les chantiers, BIOMETAL missionne un chargé d’affaires qui conseille les
clients et travaille en étroite collaboration avec le directeur technique, les chefs d’atelier et
les poseurs.
Une équipe à l’écoute
La société compte actuellement vingt-cinq personnes, parmi elles des opérateurs et des
commerciaux qui sont à l’écoute des attentes et des besoins du client : artisan, négociant,
entrepreneur ou particulier. L’ensemble de l’équipe de BIOMETAL met son expertise et sa
réactivité au service de tous ses clients. L’objectif commun étant d’apporter des solutions
sur mesure et innovantes afin de garantir la satisfaction durable du client pour la réalisation
de son ouvrage.
BIOMETAL se positionne comme la référence de son secteur d’activité et est reconnue
comme telle par les professionnels et particuliers.
Biométal
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www.biometal-martinique.com
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89
COUVRIR
La tôle
L’entretien consiste en un diagnostic selon les DTU
des toitures en bac acier, les règles Antilles et le RTAA
DOM :
Car à tous ces atouts, elle en ajoute un : son esthétique
authentique à haute valeur patrimoniale.
D’autant que la tuile se décline en d’innombrables
Aux Antilles, les toits en tôles sont largement majoritaires.
Aujourd’hui, des produits novateurs sont
reconnus pour leur efficacité en isolation, leur étanchéité
et leur large déclinaison de couleurs. Les tôles
de couverture se posent sur tous types de toit. Bien
fixées, elles résistent aux effets du vent, de la pluie et
aux secousses sismiques.
- état des lieux : contrôle de la fixation de chaque
tôle, de l’état de chaque pièce (accessoires et tôle)
- lessivage : nettoyage, balayage, resserrage de
fixations et dégagement des écoulements d’eaux
pluviales, si nécessaire
- rapport d’intervention avec certificat d’entretien
délivré pour cautionner la garantie décennale.
formes, couleurs et finitions.
La tuile, idéale aux Antilles
La longévité exceptionnelle de la terre cuite et ses
qualités intrinsèques en font un matériau prisé aux
Antilles. D’autant que la petite dimension de la tuile
associée à la technique d’accrochage permet à une
toiture en tuiles de résister à des vents de 250 km/h
Plusieurs tôles de couverture existent avec des propriétés
diverses et spécifiques. Des tôles à revêtement
métallique réfléchissant, des tôles revêtues d’un
substrat métallique composé de zinc et aluminium,
efficace contre la corrosion (bâtiments en bord de
mer), des tôles recouvertes d’un isolant réflecteur
multicouche haute technologie avec des propriétés
d’isolations phonique et thermique et résistant
au feu. Ce type de tôles produit un affaiblissement
acoustique de 23 dB à l’intérieur du bâtiment et peut
abaisser la température sous tôle jusqu’à 9,8°C.
La pose, ses règles, ses préconisations
Afin d’offrir une bonne tenue à l’arrachement, les
tôles doivent être posées sur 3 appuis et fixées sur
des liteaux de section adéquate, eux-mêmes correctement
maintenus sur la charpente. Les tirefonds de
fixation doivent respecter des espacements précis.
D’autre part, pour maintenir une fixation optimale
aux supports en n’offrant aucune prise au vent, les
débords de toiture sont réduits à 30 cm maximum.
En cas de tempête, les efforts les plus importants sont
exercés en partie basse, en partie haute et aux angles
des bâtiments. C’est pourquoi, sur les deux premiers
• en aluminium : 1 mm
• en acier galvanisé : 0,75 mm
• en acier pré-laqué : 0,75 mm
• en acier inoxydable : 1 mm
Chaque type de tôle est recouvert d’une couche de
laque ou de protection de 35 microns minimum sur
les deux faces. Dans le cas d’une toiture exposée aux
embruns, le choix se porte sur des tôles de classification
« front de mer ».
Les fixations
Les fixations en acier inoxydable sont adaptées au
support (tirefonds, vis auto-perceuses, auto-taraudeuses,
cavaliers, pontets…) et la densité dépend de
la superficie, avec un minimum de 6 au m2, voire plus
sur les bords.
Il est aussi conseillé de compléter la fixation par des
pontets et des cavaliers.
Posé sur la panne, le pontet épouse la forme (onde ou
nervure) de la tôle. Le cavalier rigidifie et réduit le risque
En cas de coulure de rouille à l’intérieur de la toiture,
il est impératif de repérer la source au plus vite afin
de remplacer la fixation concernée. Et toute tôle
présentant une pointe de rouille signifie qu’une forte
condensation s’est formée. En général, la ventilation
des combles est à revoir pour l’améliorer. Les sousfaces
des tôles en débord de toiture n’étant pas nettoyées
naturellement par les eaux pluviales et restant
difficiles d’accès surtout à partir de R+2, des dépôts
de sel marin et de poussières peuvent se former et
provoquer une corrosion rapide. Afin de prévenir ce
phénomène, le laquage des tôles en double face est
fortement recommandé.
La tuile en terre cuite,
produit écologique
La tuile est un élément de construction constitué de
terre argileuse cuite au four. Le ratio de terre argileuse
extraite par rapport aux réserves existantes (semblant
inépuisables) lui permet de répondre aux exigences
environnementales actuelles.
(essais effectués en soufflerie).
Un système de fixation efficace existe pour tous
types de toitures, empêchant les tuiles de se soulever
sous l’effet du vent.
La pose
Le bon comportement d’une couverture est lié, d’une
part à la qualité de la tuile utilisée et, d’autre part, au
respect des principes essentiels de mise en œuvre.
Selon la forme de la tuile, les crochets et les procédés
de pose diffèrent, tout en suivant le même principe :
les tuiles, bien que pré-percées aux angles, ne doivent
pas être enchâssées par des vis susceptibles de
rouiller, de gonfler et de provoquer des éclats. Effectivement,
en plus d’être emboîtées (l’emboîtement
consiste déjà en une fixation sommaire), elles doivent
être accrochées. Comment ? Avec des crochets «tempête»
en inox qui, par le jeu d’emboîtement, peuvent
agripper 2 à 3 tuiles à la fois. Au moyen d’un clou
intégré, le crochet se fixe au liteau et donc s’y arrime
perpendiculairement, évitant tout risque d’arrachement.
Les faîtières, les premières tuiles en périphérie
et celles en bas de pente sont crochetées avec des
attaches différentes.
mètres dans les zones haute et basse de la toiture, les
pannes de la charpente sont plus rapprochées qu’au
centre, zone moins soumise aux contraintes.
Éléments déterminants dans le choix
d’une tôle de couverture
L’épaisseur
Afin d’éviter les ruptures sous l’effet du vent, l’épaisseur
minimale des tôles métalliques dépend du matériau :
de s’arracher lorsque le vent soulève la tôle. Les rondelles
d’étanchéité sous cavalier doivent être serrées (et non
écrasées).
Entretien d’un toit en tôles
A l’issue de la première année après la pose, il
convient de vérifier le serrage des tôles. En effet, la
chaleur et le séchage du bois de charpente peuvent
provoquer des déformations susceptibles de détendre
les tirefonds.
D’autre part, la tuile est recyclable, autorise une utilisation
des eaux de pluies récupérées et est durable
puisqu’elle assure une performance inaltérée pendant
une cinquantaine d’années.
Son impact sur l’environnement, ses performances
thermique et acoustique, son étanchéité, sa facilité
d’entretien et son effet neutre sur la santé constituent
des critères qui font de la tuile un matériau de
couverture de choix.
Les couvertures en tuile optimisent la ventilation
Les vents qui s’engouffrent sous la toiture ressortent
sans exercer de pression, donc sans risque de faire
exploser la toiture. D’autre part, les couvertures
dotées de closoirs* sont ventilées sous la faîtière.
Une jupe en aluminium et un écran d’étanchéité
(en lin tissé) fixé sur les liteaux avec contre lattage,
constituent la première couche de la toiture, sous la
couverture.
90 BatiMag97 - Antilles N°3
91
COUVRIR
10 ANS D’EXPÉRIENCE À VOS CÔTÉS
Entretien
Naturellement étanche, la tuile en terre cuite garde
une excellente densité dans le temps, toutefois,
les rayons UV, les précipitations et autres attaques
météorologiques peuvent salir sa surface lisse
provoquant de minuscules points d’incrustations de
végétaux, de mousses… Des éléments risquant de
fragiliser la tuile.
Afin de garder intactes ses propriétés ainsi que son
esthétique, la couverture en tuile requiert un entretien
annuel (avant la saison des pluies) devant être
effectué par un professionnel.
Selon l’état de la toiture, il procède à une rénovation
sélective des composants, à un traitement préventif ou
curatif. Un des autres avantages de la toiture en tuiles,
c’est qu’elle est constituée de petits éléments facilement
et rapidement remplaçables. L’écran sous toiture
empêche toute infiltration durant les réparations.
Une gamme de choix
Plusieurs modèles de tuiles existent : tuiles plates,
à emboîtement, ondulées (romanes), plates droites
ou en écailles, de Marseille, de couleur rouge, rouge
flammé traditionnel, finition émaillée…
Un récent système d’impression numérique a permis
de concevoir des finitions spectaculaires inédites :
tuiles plates aux tons bois, rouille, pierre, ardoise,
ciment, marbre… De quoi les assortir à toutes les
audaces architecturales créatives.
92 BatiMag97 - Antilles N°3
* composants de toiture garantissant l’étanchéité des
faîtages et arêtiers tout en assurant la ventilation de la
couverture (sous-face des tuiles) en partie haute du toit.
Les bardeaux
Aux Antilles, les bardeaux en bois (de classe 4) garnissent
peu de toits. La raison ? Le coût élevé du matériau
et de la main-d’œuvre experte requise pour la pose.
Heureusement, sa longévité exceptionnelle, son esthétique,
sa dimension écologique et son confort thermique
en font une couverture de choix.
Les bardeaux sont issus d’un matériau durable, renouvelable
dont la transformation consomme très peu
d’énergie grise, et les déchets sont facilement recyclés.
Les bardeaux s’avèrent solides, résistants aux chocs.
Ils minimisent les risques de condensation et leur
légèreté exigent une charpente moins lourde que
des tuiles, par exemple. La petite taille des bardeaux
et la technique de pose se prêtent idéalement à des
toitures de forme complexe.
De plus, le bois est un isolant performant qui ne
retransmet pas la chaleur.
Aux Antilles, l’essence majoritairement choisie pour
les bardeaux est le wapa, un bois exotique lourd, très
résistant et durable. Les teintes évoluent du rougebrunâtre
vers un gris argenté.
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désenfumage, VMC,
traitement d’air, en tertiaire,
commerce et industrie.
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Tél. : 0596 77 44 37
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Fax : 0596 58 49 72
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ZI Jambette
Tél. : 0596 50 19 45
Fax : 0596 50 22 77
LE LAMENTIN
Zone du Lareinty
Tél. : 0596 51 10 14
Fax : 0596 51 14 65
93
COUVRIR
RÉHABILITER
La pose
La pose d’une couverture en bardeaux exige de
travailler dans les règles de l’art que seul le savoir-faire
d’un professionnel peut garantir.
La couverture s’effectue du bas vers le haut. Les
bardeaux sont posés en décalage par rapport au
rang précédent et par chevauchement. Selon la pente
du toit, ils font l’objet d’un double voire d’un triple
recouvrement avec un pureau (la partie exposée)
de 3 à 4/10e environ de la longueur des bardeaux.
Ainsi, avec le souci de garder de justes proportions,
le chevauchement se fait sur environ deux tiers de la
surface de la tuile.
En plus de la membrane d’étanchéité, sous les
chevrons, un film bitumineux vient s’intercaler entre
chaque rang de bardeaux.
Fixations
Le nombre de fixations est très dense : 200 au m2.
Le système de fixation utilise des pointes - clous
tête homme - en inox à petite tête de 50 à 70
mm de long, ils sont plus fins que ceux à tête large,
accrochent bien le bois et n’éclatent pas les bardeaux.
Le wapa, suffisamment dur, permet un cloutage au pistolet
pneumatique sans risque de fendre la pièce.
Sans DTU, le système D
Un poseur de bardeaux en Martinique a fait
part à BatiMag97 d’une anecdote qui révèle bien
sa passion pour le métier et son engagement à
fournir un travail sûr et pérenne.
Voilà plus d’une décennie, il a été interrogé pour
la pose de 1600 m2 de bardeaux sur la toiture
d’une (très très) grande maison. Il va de soi
que le prix relativement élevé d’un tel chantier
n’autorisait pas la moindre erreur, le moindre
écart, la moindre faille.
Afin de respecter la mise en œuvre prévue par
la réglementation, l’artisan recherche les DTU à
appliquer pour la pose de bardeaux sur une telle
surface. Et à sa grande surprise, il ne trouve absolument
rien en la matière. Il entreprend alors le
pari fou de réaliser, à l’échelle, une maquette avec
toit en bardeaux d’environ 1,50 m/2m.
Une fois finalisée, il la soumet à un bureau de
contrôle, dont la mission est de tester le projet
et vérifier sa conformité avec les normes de
construction. Bref, de quoi lui donner le feu vert
pour entamer la pose du toit.
Ainsi, parmi les multiples vérifications, le test à
l’arrachement a été réalisé avec une balance à
crochet, utilisée entre autres pour peser les poissons,
dotée d’une cornière permettant de lester
le système. La toiture a résisté à des tractions
très élevées. Et après une batterie de calculs, le
bureau de contrôle a interprété les résultats et
validé le mode de construction des bardeaux.
Loto du
patrimoine
en Martinique
Stéphane Bern, responsable de la Mission patrimoine,
et le ministre de la Culture Franck Riester,
ont d’abord présenté la liste des projets de la mission
2019. Parmi les sites retenus, plusieurs se trouvent
en Outre-mer, voici un aperçu des monuments
concernés en Martinique.
Depuis, la couverture du bâtiment - dont la toiture
a été exécutée dans les règles de l’art et le
parfait respect des normes - a résisté à quelques
tempêtes et le procédé de pose utilisé par ce
chef d’entreprise a été utilisé à l’étranger pour
des couvertures plus étendues encore.
94 BatiMag97 - Antilles N°3
95
RÉHABILITER
Domaine de la Trace à Fort-de-France
Sur les hauteurs de Fort de France, cette maison fut
construite au début du XXe siècle par Emmanuel Rimbaud.
Située sur un domaine de 4,2 ha, elle comprend,
outre l’habitation principale, 4 autres maisons, des
sources, des citernes et des sentiers.
Le bâtiment est attaqué par les termites et l’humidité.
La poutre centrale est affaissée et plusieurs éléments
en bois, en béton ou en bardages sont en mauvais état.
Les travaux porteraient sur :
remplacement de la charpente, reprise de la toiture,
des sols, des planchers et des enduits, réfection des
menuiseries, de l’électricité et de la plomberie. Traitement
anti-termites. Réfection des murs et portails.
Restauration de quelques dépendances.
Les façades de Saint-Pierre
La ville de Saint-Pierre a été marquée par l’éruption
de la montagne Pelée en 1902 qui l’a presque entièrement
détruite. Deux rues subsistent aujourd’hui
comme témoins de la prospérité de la ville avant la
catastrophe : les rues Victor Hugo et Bouillé. Aujourd’hui,
elles concentrent la principale activité économique
de la ville mais sont en piteux état. Fautes
d’avoir été restaurées, certaines maisons - à l’architecture
remarquable - sont même abandonnées.
Au niveau des façades, elles devraient bénéficier d’une
opération de valorisation, dont profiterait aussi celle de
la cathédrale de la ville.
Une Opération programmée de l’amélioration de
l’habitat (OPAH) a permis de mettre en évidence la
nécessité de restaurer et de valoriser ces maisons, avec
l’objectif de redynamiser le centre-bourg et favoriser le
développement économique de la ville.
96 BatiMag97 - Antilles N°3
97
AGIR
Nouveau
OPEL COMBO
Véhicule utilitaire de l’année 2019 *
Le Nord
OPEL
COMBO
Caraïbe
fait rimer dynamique
avec Martinique
« Faire de Saint-Pierre un pôle d’attractivité
touristique majeur de la Martinique »
Christian Rapha, maire de Saint-Pierre.
Christian Rapha ne ménage pas ses efforts
pour mobiliser des acteurs essentiels et
multiplier les initiatives qui feront de Saint-
Pierre - et du Nord Caraïbe - un pôle majeur
du tourisme en Martinique. Il cerne les
nécessités, assume les ambitions de sa ville,
explique ses objectifs et œuvre pour les
réaliser.
BatiMag97 l’a rencontré pour dresser un état
des lieux des projets et chantiers à venir, des
travaux prévus ou attendus.
• 19 systèmes d’aide à la conduite (1)
• Jusqu’à 1 tonne de charge utile (2)
• 3,3 m 3
• Jusqu’à 3 places à l’avant (1)
* International Van Of The Year 2019 : Véhicule utilitaire de l’année 2019. En savoir plus sur www.van-of-the-year.com/winners.html
(1) De série ou en option selon les finitions. (2) Charge utile maximale.
Consommation mixte GAMME COMBO CARGO (l/100km) : 4.2/4.6 et CO2 (g/km) : 109/123.
98 BatiMag97 - Antilles N°3
VOS CONSEILLERS OPEL : Charly Chauvet : 0696 36 90 13 - Alex Erin : 0696 25 40 18
Stéphane Félicité : 0696 23 81 11 - Bernard Batiza : 0696 36 90 12 - Frantz Lecurieux-Clerville : 0696 36 90 14
Sabine Simon : 0696 33 30 42 - Michel Laupa (Chef des Ventes) : 0596 42 72 10
99
AGIR
Rencontre avec Christian Rapha,
maire de Saint-Pierre.
Le transport
Le transport, qui dépend majoritairement de la collectivité,
constitue un élément déterminant dans l’attractivité
de la ville. Pour parvenir à plus de fluidité, il convient de
réduire considérablement la circulation des camions dans
le centre. Aussi, le dialogue est en cours avec la CTM et
les transporteurs, qui ne s’opposent d’ailleurs pas du tout
à une mutation vers le transport maritime des matériaux,
d’autant que Saint-Pierre y est déjà rompue avec l’expédition
de la pouzzolane vers la Guadeloupe, la Barbade,
voire jusqu’à Trinidad.
Cet aménagement, associé aux transports maritime et
terrestre des personnes, avec la nouvelle ligne organisée
par Martinique Transport, permettra à l’ensemble du Nord
Caraïbe de moins souffrir d’une circulation automobile
dense et constamment en hausse. C’est un projet que j’ai
hâte de voir démarrer !
L’urbanisation de la ville
Divers programmes existent : une OPAH - opération programmée
de l’amélioration de l’habitat - qui concerne, à
terme, six à sept cents maisons à divers degrés de déshérence
réclamant une réhabilitation. La plupart de ces
bâtiments présentent une architecture remarquable à forte
valeur patrimoniale mais leurs occupants ne disposent pas
de moyens suffisants pour l’entretien.
Les institutions (l’Etat, Cap Nord, la CTM) devraient s’engager
à financer une «équipe de suivi animation» - constituée
de professionnels dans les domaines de l’urbanisme et du
social – afin d’accompagner des familles dans la recherche
de financements destinés à réhabiliter leur habitat. L’état
est prêt à intervenir par le biais de l’ANAH (agence national
de l’amélioration de l’habitat), Cap Nord a notifié sa
participation et la CTM devrait préciser sa position.
Christian Rapha © J-F Ursule
D’autre part, une RHI (opération de réhabilitation de l’habitat
insalubre) est prévue dans les quartiers Nord de Saint-
Pierre, de part et d’autre de la rivière Roxelane, sur des
sites patrimoniaux de grande valeur, dans des quartiers à
l’abandon et d’un niveau d’insalubrité important.
Les retombées des ateliers
de Saint-Pierre
Les premiers à avoir été sensibles à nos discours ne sont
autres que les acteurs de Contact-Entreprises, initiateurs
des ateliers de Saint-Pierre et du Livre Jaune. En effet, cette
dynamique a permis d’exprimer notre vision, nos besoins
et d’insister sur le potentiel que la ville représente pour des
investissements privés.
Ce regain d’intérêt pour notre cité est aussi encouragé par
des initiatives telles que la réhabilitation du Musée de Saint-
Pierre, la création du centre d’interprétation d’architecture
et du patrimoine - espace muséal complémentaire au
musée - qui s’appuiera sur une technologique numérique
3D pour présenter la ville telle qu’elle était avant l’éruption.
Hébergement touristique
La renommée de Saint-Pierre étant internationale, les touristes
débarquant en Martinique désirent tous visiter la
ville… mais n’y séjournent pas par manque de structures
d’accueil : résidences hôtelières, transports, restaurants,
boutiques…
Accompagner
des familles dans la
recherche de financements
destinés à réhabiliter
leur habitat
100 BatiMag97 - Antilles N°3
> Suite page 104
101
Le volet dans le ven
t
Le volet dans le ven
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La Révolution Qompact ® !
Imaginé et breveté aux USA pour faire face aux pires ouragans,
Qompact® by QMI est LE volet roulant à la résistance inégalée
et à l’encombrement le plus réduit du marché.
Résistance inégalée
Approuvé par les strictes normes du FBC {Florida Building
Code}, il passe avec succès le test des 330km/h de vent à
3,60m de large grâce à des coulisses haute-sécurité 2X plus
épaisses que celles des volets classiques, et équipées d’une
chambre avec vis anti-arrachement.
Résultat des tests
réalisés sur le Qompact ®
en accord avec le FBC (Florida Building Code)
QOMPACT ®
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Classique
Le plus faible
encombrement du marché
Grâce à ses lames à pas variables, l’encombrement du coffre est
considérablement réduit (jusqu’à -50%) et de ce fait, le Qompact®
peut-être totalement encastrable dans la maçonnerie et se fondre
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Inspiré de nature
103
AGIR
Connexions
Dans notre démarche de créer un flux touristique et de
répondre aux visiteurs, nous comptons aussi sur le soutien
d’acteurs économiques soucieux d’étoffer l’offre en alimentation,
restauration, artisanat d’art, souvenirs, services divers.
Nous nous appliquons à les attirer…
Port de plaisance
Les bateaux de plaisance nord-caribéens et européens - de
plus en plus nombreux - mouillent dans la rade de façon
sauvage et sans pouvoir compter sur des services dédiés :
ravitaillement en carburant, avitaillement, eau, etc. Afin d’accueillir
au mieux ces plaisanciers désireux de consacrer une
partie de leur séjour à Saint-Pierre, une zone de mouillage
organisée est actuellement en cours de réalisation (Cap
Nord pilote le projet) et les premières bouées devraient être
posées en ce début d’année. Les demandes d’autorisation
d’occupation temporaire ont été finalisées auprès de l’Etat
afin d’installer une capitainerie assortie de services, d’équipements
et d’infrastructures d’accueil.
Notre volonté de connecter Saint-Pierre aux autres îles
n’est pas nouvelle. Dès mon arrivée à la mairie, j’ai signé un
partenariat avec Jeans for Freedom, une compagnie reliant
Saint-Pierre à la Guadeloupe via la Dominique, ou à Sainte-
Lucie. La ligne s’avère moins chère qu’au départ de Fort-de-
France, tout simplement parce que, selon une convention,
Jeans for Freedom ne doit pas s’acquitter de taxes à la ville.
En échange, l’entreprise confie une enveloppe financière
pour du mécénat scolaire et offre une soixantaine de billets
destinés à la vie associative pierrotine. Un partenariat où
tout le monde est gagnant.
Consolidation et BTP
Lors des journées du BTP, j’avais évoqué les risques majeurs
encourus par la ville. Cette préoccupation persiste ! Saint-
Pierre requiert de gros investissements en matière de prévention
: falaises à sécuriser, réhabilitation et sécurisation de
voierie… des travaux que les fonds Barnier ne peuvent pas
financer intégralement.
Cependant, les devis élevés restent hors de portée de la ville
et les montages de dossiers très lourds ralentissent l’avancement.
Mais une fois les finances trouvées, le potentiel sera
énorme pour des entreprises de BTP.
D’autre part, il m’appartient de protéger les habitations de
certaines zones : la Savane du Fort, là où la rivière Roxelane
très agressive menace également la RN2 qui relie Saint-
Pierre au Morne Rouge. Nous bataillons pour mobiliser la
CTM, l’Etat et Cap Nord sur ces dossiers.
Toute la partie Nord de Saint-Pierre pose aussi problème
avec la rivière des Pères, régulièrement en crue. La CTM a
proposé d’y installer un pont militaire de type VMD (viaduc
métallique démontable) pour désenclaver les quartiers nord
et la ville du Prêcheur, soit près de trois mille personnes.
Alors qu’actuellement, lorsque la rivière déborde, elle passe
par dessus le système de franchissement semi-submersible
et coupe la circulation. Le temps est venu d’envisager un
vrai pont.. Une solution incompatible avec le flux de circulation
de cette partie du territoire, en plein développement
touristique.
104 BatiMag97 - Antilles N°3
105
AGIR
AGIR
Comment se fait-il que l’Etat vous soutienne
plus que les autres instances ?
Je n’ai pas de réponse ! J’ai le sentiment d’avoir une écoute plus attentive de la part des représentants de
l’Etat. Plus que les autres instances, ils reconnaissent le potentiel de Saint-Pierre et saisissent les enjeux,
cernent les difficultés et réagissent plus promptement. La situation semble évoluer quelque peu depuis
l’ouverture de l’antenne de la CTM à Saint-Pierre et la signature de le Convention de territoire pour les villes
de l’extrême Nord Caraïbe.
Déchets
de peintures et adjuvants
Mais rendons-nous à l’évidence, les collectivités n’ont plus de moyens et rien ne sert d’attendre la main
tendue vers l’Etat ! A mon sens, il faut également nous tourner vers le privé et tenter de le mobiliser, à
l’exemple de la restauration du Musée par la Fondation Clément, dans le cadre d’une Délégation de Service
Public signée pour sept années.
Dans cette optique, nous dialoguons avec l’association « Patrimoine Martinique », montée par Contactentreprises,
qui devrait nous accompagner sur des opérations de réhabilitation, comme sur le presbytère de
Saint-Pierre…
Dans sa démarche environnementale, Siapoc a
mis en place des actions pour préserver la santé
de ses collaborateurs et clients avec des valeurs
fondamentales éthiques et durables susceptibles
d’apporter une contribution positive
au développement durable.
Des porteurs de projets nous approchent et, dans une dynamique d’émulation, de facilitation, mon équipe
et moi-même essayons de rebondir, de communiquer notre vision, d’aiguiser notre discours et de mobiliser
les leviers adéquats pour aller de l’avant. Toujours ouverts à des propositions pouvant servir la dynamique
de la ville.
En attendant, les finances publiques nous permettent de poursuivre le Contrat de Progrès présenté lors de
mon arrivée à la mairie en 2015. Et la programmation de travaux de réhabilitation se poursuit : Cathédrale,
école primaire, crèche, boulevard du front de mer, salle polyvalente la Guinguette, marché au poisson, bâtiment
de la police des frontières…
Sans compter une politique de rénovation des bâtiments publics, les trois « M » : le Marché (en voie de
classement à l’inventaire des Monuments historiques), la Maison de la bourse et la Mairie.
La CTM, à l’écoute de nombreux projets relatifs au développement de l’activité touristique martiniquaise,
par son antenne de Saint-Pierre, devrait participer à la promotion de l’économie du nord de l’île.
106 BatiMag97 - Antilles N°3
107
AGIR
Avec SIAPOC
l’EXPERT
c’est MOI !
L’entreprise a donc imposé à son laboratoire de
recherche et de développement de concevoir de
nouvelles générations de peintures. Plus respectueuses
de l’environnement, elles sont formulées
spécifiquement afin de répondre aux normes les plus
exigeantes tout en signant une performance optimale.
Dans cette même logique du respect des normes
environnementales, Siapoc a conçu une organisation
du traitement de ses déchets et résidus de boues de
production destinés à être transférés dans l’Hexagone
où ils sont traités et recyclés.
Et depuis quelques années déjà, la société réalise
un traitement de ses déchets (avant expédition en
Hexagone) dont les eaux usées sont filtrées dans leur
propre station d’épuration. Comme elle fonctionne
en circuit fermé, l’eau est réutilisable pour les besoins
l’industrie.
108 BatiMag97 - Antilles N°3
D’autres initiatives permettent à ses clients (professionnels
et particuliers) de procéder au traitement
des déchets de peinture.
Pour les artisans, des points de collecte récupèrent les
emballages usagés et les résidus de peinture afin de
procéder à leur élimination via la filière.
Et à l’intention des particuliers, Siapoc va plus loin
dans son engagement. Via l’éco-organisme EcoDDS
en charge de la filière des déchets chimiques, la
société a doté l’ensemble de ses points de vente
d’espaces de collecte agréés pour la récupération des
emballages vides, souillés ou contenant encore de la
peinture acrylique.
Ce service gratuit inédit participe au traitement des
déchets dans le respect des normes et de l’environnement.
Mieux, en encourageant et en facilitant ce geste,
l’initiative sensibilise aussi les consommateurs au tri.
Retrouvez-nous sur
www.siapoc.fr
Californie - ZI ACAJOU
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Ouvert du lundi au vendredi
de 7h à 12h et de 14h à 16h
le samedi de 8h à 11h
C.C. L’Usine
LE FRANÇOIS
0596 61 35 20
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répondant aux plus hautes exigences des compagnies
d’assurance (test effectué pendant 15 minutes par un
expert du CNPP tentant de faire un trou permettant
de laisser passer une personne).
Un volet roulant à caisson extrêmement réduit
Le système de ce volet a été breveté aux Etats-Unis
pour son ingéniosité à afficher l’encombrement le plus
réduit du marché et à résister à des vents extrêmement
puissants.
En effet, un coffre de 160 mm peut enrouler un volet
Et
Des volets haute
résistance innovant
Deux nouveautés répondent aux préoccupations de
résistance aux vents forts en ajoutant d’autres performances
technologiques.
de 2 m de hauteur et de 205 mm seulement pour
accueillir un tablier d’une baie de 4 m de hauteur.
Le secret ? En s’enroulant, les lames s’imbriquent les
unes sur les autres grâce à des dimensions de lames
variables pour s’enrouler parfaitement en optimisant
l’enroulement.
Réduit de moitié environ, le coffre peut-être totalement
encastrable dans la maçonnerie et se fondre
dans les façades.
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Il allie l’aluminium extrudé haute résistance pour la
structure (et les profils) et le polycarbonate (250
fois plus résistant que le verre) pour les lames. Ces
plaquettes sont galbées, transparentes et traitées anti
UV dans la masse. Ce qui donne une vue imprenable
sur l’environnement.
Et aussi..
Découpe de toutes formes :
Socles, colonnes, lettres,
enseignes...
De plus, le Crystal Vision signe une résistance au vent
grâce à des coulisses (qui retiennent le tablier) renforcées,
épaisses où des chambres logent les ergots
anti-arrachement qui coincent les lames. Un système
qui a été testé en condition cyclonique et a obtenu
une classification par le CETIM à plus de 7 mètres de
long et un classement A2P R3 délivré par le CNPP
Recommandé par SCTS
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Des gants qui n’entament
pas la dextérité
Le spécialiste des gants de protection Rostaing propose
une nouvelle gamme de gants hybrides convenant à la
fois au jardinage, au bricolage, à l’industrie et au BTP, et
compatibles avec les écrans tactiles. Plus de 1,4 million
d’accidents de la main sont dénombrés chaque année
en France, soit 1 toutes les 4 minutes. Un problème
qui touche une multitude de secteurs. Avec sa gamme
Des tombereaux qui
avancent à l’hydrogène
Série Touch, Rostaing résiste aux travaux abrasifs,
travaux coupants et offre une sensibilité aux écrans
Le groupe énergétique français Engie et le spécialiste
tactiles grâce à un effet « seconde peau ». Ces gants
britannique de l’industrie minière Anglo American ont
couvrent 80% des besoins en protection.
conclu un partenariat pour développer le premier tombereau
rigide minier alimenté par de l’hydrogène.
Le géant américain du
e-commerce, Amazon, vend des
cabanes et des chalets en kits
Engie a pour ambition de promouvoir l’hydrogène
renouvelable pour aider ses clients à décarboner leurs
opérations. Une stratégie proche de celle d’Anglo
American qui tente de parvenir à un impact environnemental
zéro. Ces deux acteurs ont décidé d’associer
Amazon ajoute l’immobilier à son arc. En effet, sur sa
plateforme, on trouve maintenant à la vente des chalets,
cabanes, abris de jardin en bois nordique massif. Ce
qui est innovant, ce n’est pas tant le mode de construction
préfabriqué mais la livraison (gratuite) à domicile
par Amazon. Inspirés des tiny houses, les chalets (Solvalla)
se présentent sous forme de kits pouvant être
assemblés en huit heures par deux adultes. La structure
pèse 1125 kg, fait 16 m2, coûte 5 800 € (non compris
les matériaux de fondation et les bardeaux). Il semblerait
que les premiers résultats soient convaincants
puisque les stocks sont déjà épuisés mais la marque
leurs expertises pour développer le premier tombereau
rigide de 300 tonnes fonctionnant à l’hydrogène.
Au sein du site minier, l’hydrogène sera produit grâce
à l’énergie solaire, avec une installation de production
prévue pour. Par rapport à un tombereau rigide
standard, des modifications vont être effectuées sur le
nouveau modèle. Le réservoir sera remplacé par des
réservoirs d’hydrogène et le moteur par des piles à
combustible à hydrogène ainsi que des batteries. Le
premier prototype devrait être dévoilé en 2020, puis
testé au sein de la mine Mogalakwena Platinum Group
d’Anglo American en Afrique du Sud.
Allwood Outlet continue à en vendre sur son site.
Des ascenseurs à partir de R+3
Ce système a aussi l’avantage d’être très silencieux et
résistant. Approuvé par les strictes normes du FBC
{Florida Building Code}, il passe avec succès le test
des 330 km/h de vent à 3,60 m de large grâce à des
coulisses haute-sécurité équipées d’ergots. Ce système
propose aussi 2 ergots anti-arrachement en bout de
lame, permettant un blocage latéral lorsque les profils
de liaison sont équipés d’embout métal ou composite
sécurité.
Largeur du volet Résistance au vent
4369 mm 302 km/h
3607 mm 339 km/h
2438 mm 391 km/h
Ce produit (fabriqué en Martinique) peut atteindre
une hauteur de 4 mètres et une largeur jusqu’à 6
mètres.
Pour Mercedes, 30% des camions
rouleront encore au diesel en 2040
Selon Jean-Marc Diss, président de Mercedes-Benz
Trucks France, 30 % des camions rouleront encore
avec un moteur Diesel dans 20 ans, alors que la proportion
de véhicules industriels électriques atteindra
40 % et celle des modèles à hydrogène 30%, mais
plus aucun au gaz (GNL ou GNC). Un constat que ne
partagent pas forcément les autres constructeurs de
véhicules industriels.
Depuis le 1er octobre 2019, il est obligatoire d’installer
un ascenseur à partir de deux étages (R+3) dans les
bâtiments neufs d’habitation collectifs. Cette règle
s’applique aux demandes de permis de construire
d’immeubles à compter du 1er octobre 2019. Une
avancée qui constitue une concession faite aux
associations défendant les personnes handicapées au
regard de la Loi Elan de novembre 2018 qui instaurait
le concept de « logement adaptable » qu’elles jugeaient
« inacceptable ».
112 BatiMag97 - Antilles N°3
113
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la conception, la réalisation, la direction et l’accompagnement de projets architecturaux.
Quelques-unes de nos réalisations récentes ou en cours :
5 Villas de haut standing
Conçues en R+1, les maisons sont orientées vers la mer, offrant à l’ensemble des pièces à vivre une
vue exceptionnelle sur la mer et un traitement fonctionnel « dedans-dehors ». L’architecture contemporaine
allie volumes intérieurs importants, lignes épurées et matériaux nobles. Chaque maison sera
pourvue d’une piscine à débordement. Photo 1, page 116
17 logements collectifs aux Trois Îlets (T2, T3 et T4 en penthouse)
Positionné sur une parcelle de foncier très compact sur les hauteurs des Trois Ilets, le bâtiment a une
physionomie conçue pour se caler sur la topographie du site. Son implantation à l’angle de deux rues
a permis de créer des courbes douces sur ces dernières, permettant des ouvertures en façade très
importantes. Photo 2, page 116
17 logements collectifs à Fort-de-France (T1, T2, T3 et T4 en penthouse)
La topographie du site particulièrement « chahutée » a permis une conception originale : accès par un
système de passerelle vitrée et décalage de volumes en partie supérieure afin de respecter les gabarits
imposés par le PLU de la commune. Photo 3, page 116
Boutique hôtel au Carbet (10 chambres)
Le concept global repose sur la création de chambres sur deck surélevé, autorisant l’échappée visuelle
sur la mer pour l’ensemble des chambres. Piscine très linéaire en direction de la mer, plages personnalisées
pénétrant dans les bassins, méridiennes protégées par des pergolas pour chaque chambre et
seconde piscine à proximité de la mer avec service au bar immergé dans l’eau. Chambres personnalisées
jouant avec des transparences intérieur/extérieur. Photo 5, page 117
Bureaux à Fort-de-France : bâtiment composé de 4 niveaux (R+3)
Construction « vitrine » permettant aux futurs occupants de profiter d’une identité forte et visible.
Casquettes, murs rideaux vitrés, lignes dynamiques : autant d’atouts contribuant au vocabulaire architectural
de cette opération. Photo 6, page 117
Réhabilitation d’un centre commercial à Fort de France
Pour redonner ses lettres de noblesse à ce bâtiment, il s’agissait pour l’équipe PZA d’imaginer un
site protégé offrant suffisamment de parking et de lui impulser un nouveau souffle. Pour cela, ils ont
conçu une structure périphérique, à l’image d’une corolle s’ouvrant vers le ciel, telle une seconde peau,
ponctuée de tôles perforées et de murs rideaux vitrés permettant de créer de nouveaux espaces
commerciaux sans dénaturer l’existant. Les accès sont remis en valeur pour une meilleure lisibilité.
Mêlant translucidité et lumières naturelles douces, les parties communes servant de mall ont aussi été
repensées pour protéger des intempéries. Photo 7, page 117
18 logements collectifs (T2 et T3, en R+2)
Bâtiment composé de deux parties distinctes, séparées par une entrée, afin d’offrir un décalage cassant
la « monotonie » linéaire de la façade. Abords très végétalisés créant un véritable écran de verdure.
Photo 4, page 117
Philippe Zaffran Architecte
Immeuble Objectif 3000 - Acajou Sud - 97232 Le Lamentin
0596 30 12 26 - 0696 74 14 74
www.philippe-zaffran-architecte.fr
114 BatiMag97 - Antilles N°3
115
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Philippe Zaffran
Architecte
4 - 18 logements collectifs (T2 et T3, en R+2)
1 - 5 Villas de haut standing
6 - Bureaux à Fort-de-France : bâtiment
composé de 4 niveaux (R+3)
5 - Boutique hôtel au Carbet (10 chambres)
2 - 17 logements collectifs aux Trois Îlets
(T2, T3 et T4 en penthouse)
3 - 17 logements
collectifs à Fort-de-France
(T1, T2, T3 et T4 en
penthouse)
7 - Réhabilitation
d’un centre commercial
à Fort de France
116 BatiMag97 - Antilles N°3
117
TRANSFORMER
Gros plan sur
deux opérations importantes
qui précèdent la construction :
la démolition et le terrassement
Démolition,
démontage ou déconstruction,
des actions qui exigent
de la méthode
La vie d’une construction peut finir pour cause de
vieillissement, de dégradation des matériaux qui la
constituent, d’une fragilisation de sa structure par
manque d’entretien, catastrophe naturelle ou accident.
Mais la raison de la démolition d’un bâtiment
ne se limite pas toujours à son état. La volonté d’un
renouvellement urbain, d’une modernisation d’infrastructures,
d’une revalorisation de quartiers, d’un
remplacement d’équipement… peuvent aussi être à
l’origine de la décision de démolir.
Une action qui se prépare
Aujourd’hui, le terme «déconstruction» est préférable
car il implique la démolition et le tri sélectif des composants
en vue de la mise en décharge des déchets.
S’ensuit une valorisation avec réutilisation éventuelle
de certains matériaux prolongeant ainsi leur cycle de
vie. D’ailleurs, depuis le 15 février 2000, une circulaire
oblige les maîtres d’ouvrage à planifier la gestion des
déchets dont ils sont à l’origine.
Ce qui a généré de leur part le choix d’une méthode
adaptée et la préparation d’un mode opératoire rigoureux.
Il peut s’agir d’une démolition totale, partielle
ou sélective, intérieure, extérieure, avec l’éventuelle
contrainte de conserver certaines parties intactes.
Mais avant d’entamer un chantier, plusieurs diagnostics
doivent être réalisés afin de prévoir les précautions
adéquates et les traitements spécifiques éventuels
(amiante, plomb, parasites du bois…). La présence
de réseaux divers sous l’ouvrage doit être connue
(électricité, eau, assainissement…) et le cas échéant, ils
doivent forcément être neutralisés.
D’autres contraintes précèdent la démolition : voisinage
prévenu, la zone concernée interdite d’accès,
voirie protégée. Toute forme de pollution doit aussi
être anticipée : poussières, bruits, effluents…Enfin, il
est impératif d’organiser scrupuleusement le tri et la
valorisation des déchets dans les filières agréées.
Pour certaines constructions, la démolition - qu’elle
soit partielle ou totale - fait l’objet d’une demande de
permis préalable : si l’ouvrage relève d’une protection
particulière (secteur protégé par un plan local d’urbanisme,
bâtiment répertorié au titre des monuments
historiques…), ou s’il se situe dans une commune où
le conseil municipal l’a instauré.
Le délai d’instruction après dépôt du permis en mairie
est de 2 mois. La durée de validité du permis est de 3
ans et peut être prolongé deux fois pour une durée
d’un an. Le permis de démolir n’est plus valable si les
travaux n’ont pas débuté avant l’expiration du délai.
Si la démolition est suivie d’une construction sur le
même site, on parle alors de permis de construire
valant permis de démolir.
Quelles méthodes de déconstruction ?
Ce sont les caractéristiques de l’ouvrage à démolir
qui définissent la méthode envisagée : emplacement,
environnement, composition de la structure, état
de la stabilité, volumétrie... On opte alors pour une
déconstruction manuelle, mécanique, par découpage
ou par explosion.
Mécaniquement
Toujours pour des raisons de sécurité, ce type de
démolition s’effectue de haut en bas.
Elle s’effectue avec une pelle mécanique hydraulique
par traction ou découpage (écrêtage) et consiste
à « broyer » le béton au fur et à mesure. Une pelle
mécanique à godet est utilisée pour les murs porteurs,
un ouvrage en parpaings ou en briques.
> Suite page 124
118 BatiMag97 - Antilles N°3
119
Publireportage
Renforcement parasismique
SolutionS
Conciergerie en bâtiment
Rencontre avec Thomas Gonzalez, à la tête de la société SolutionS qu’il
qualifie de conciergerie en bâtiment.
Qu’entendez-vous par ce terme ?
J’ai constaté que particuliers et professionnels recherchent ponctuellement un accompagnement
dans une ou plusieurs étapes de leurs projets de construction ou de
rénovation. De la conception du projet ou en cours de chantier. Cette large plage
d’intervention peut concerner le montage de dossiers de financement, la réalisation
de plans et études, la sélection de matériaux ou de systèmes constructifs, le suivi
d’un chantier… Exactement à l’instar d’un concierge d’hôtel, il s’agit de réagir vite à
la demande de son client, d’être disponible et surtout efficace en dénichant les opérateurs
appropriés : corps de métier, bureau d’étude, architecte, financier, ingénieur…
Selon les contraintes d’un calendrier (souvent serré), ma mission est de mener à bien
le projet. Bref, j’apporte les solutions et les conseils sur le terrain.
Il semble que votre intervention aille bien au-delà de la mise
en relation…
Oui, évidemment, la plupart des opérations débutent par une mise en relation entre
le client, les intervenants et entrepreneurs concernés. Ensuite, il s’agit d’avancer. A la
demande, je me positionne comme interlocuteur exclusif pour certaines étapes ou sur
l’ensemble du projet, parfois, de la conception à la remise des clefs.
Thomas Gonzalez et Mélanie Le Moil (Responsable travaux)
Quels sont les avantages de passer par une conciergerie en bâtiment ?
Les particuliers sont d’ores et déjà intéressés par ma démarche qui leur permet de ne pas se préoccuper de
problèmes liés à la construction.
Je travaille aussi en sous-traitance, comme intermédiaire, pour des entreprises qui souhaitent se décharger
de la coordination des opérations pour mieux se concentrer sur leur cœur de métier. Certains entrepreneurs
font aussi appel à mes services avec un objectif commercial : « vendre leurs services ».
Quel est votre outil principal ?
Le carnet d’adresses ! Dans le cadre de mes missions, l’efficacité est guidée par la réactivité. Aussi est-il
primordial de disposer de contacts diversifiés et fiables. Mon activité s’appuie d’ailleurs sur l’expérience de
partenaires récurrents tels que l’Atelier Vireton, Emobi Caraïbes ou le Groupe Ñ.
Vos honoraires représentent un surcoût, comment le justifiez-vous ?
Un surcoût très souvent ramené à zéro puisque la fréquence de mes interventions permet d’optimiser la
négociation des prix. D’autre part, un chantier suivi professionnellement se termine plus rapidement. Enfin,
la preuve que je m’adapte aux besoins de mes interlocuteurs, c’est que mes chantiers oscillent entre 3000
et plusieurs millions d’euros.
SolutionS
thomas@solutions.mq - 0696 88 14 41
120 BatiMag97 - Antilles N°3
121
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SolutionS
Partenariat avec Maria Pozo de Groupe Ñ
(carrelages et équipements sanitaires)
Salle de bain - rénovation carrelage
Rénovation d’une plage et deck de piscine
Partenariat avec l’Atelier Vireton et Mirabille
pour la construction de logements au Carbet
Eden Phone
Eden Phone
Rénovation
restaurant
XO Bistrot
122 BatiMag97 - Antilles N°3
123
TRANSFORMER
Dotée d’un broyeur à béton ou d’une cisaille à ferraille,
cette pelle peut attaquer les structures métalliques.
La pince de tri permet de déconstruire de façon plus
précise pour opérer un tri sélectif.
La méthode appelée « brokk » - du nom de l’entreprise
qui l’a inventé - s’effectue avec un dispositif
complet de machines puissantes (sur chenilles ou
pieds stabilisés) équipées d’outils interchangeables à
même d’assurer tous types de démolition. D’autre
part, télécommandés par câble ou radio, ces engins
permettent à l’opérateur de garder une distance
de sécurité dans le cas de travaux présentant des
risques et d’intervenir sur des sites difficiles d’accès ou
présentant des contraintes particulières. Pourvus de
moteurs électriques, ils garantissent des travaux sans
émanation de gaz d’échappement et sans nuisances
sonores. Un plus !
aujourd’hui moins de 1% des entreprises des travaux
publics. La reconstruction n’est plus vraiment
d’actualité, on s’oriente plutôt vers de la réhabilitation
et du neuf, alors qu’il y a une trentaine d’années, la
démolition représentait 15 à 20% des activités des
travaux publics. Une époque où, sur Fort-de-France
par exemple, la démolition a été massive. Notamment
à la pointe Simon, où l’édification du vaste complexe
actuel (Tour Lumina, Hôtel Simon et résidence
d’appartements) a requis une démolition totale du
quartier, surtout des commerces, dont la plupart ont
d’ailleurs migré le long du canal Levassor et vers les
zones commerciales périphériques. Autre zone démolie
pour reconstruction, celle du boulevard général de
Gaulle où des bâtiments et édifices tels que le collège
et la trésorerie, très fatigués, ont été rasés pour être
reconstruits sur place ou sur d’autres sites fonciers.
Déconstruction de l’ancienne
centrale EDF de Bellefontaine
Étape 1
1
Manuellement
L’ouvrage est abattu de haut en bas. Méthode privilégiée
s’il s’agit de diminuer la hauteur d’un édifice sans
toucher aux fondations ou dans le cas d’une restauration
partielle. Le contraire de cette méthode s’appelle
le sapement (de bas en haut) avérée trop dangereuse
est relativement délaissée pour d’autres méthodes.
Par découpage
Méthode utilisée pour limiter les projections de gravats,
éviter des vibrations susceptibles d’impacter des
constructions périphériques. Il s’agit de scier la structure
ou de la perforer sur des points rapprochés avec
des outils à diamants synthétiques pour la découpe
de matériaux durs et épais ou à diamants sertis pour
des matériaux moins durs.
L’hydro-démolition - projection d’eau sous très haute
pression - est un autre moyen de découpage.
En Martinique, quid de la démolition ?
Sur notre île, la démolition est devenue relativement
marginale dans la mesure où, par rapport au volume
d’activités global des travaux publics, elle concerne
Parmi la masse des travaux, des façades classées ont
été conservées à l’identique avant d’être réhabilitées.
Et dans ce cas précis, des méthodes « chirurgicales »
telles que les des curages quasi manuels ont été
adoptés, pratiques très rares ici. Ce genre d’opérations
est aussi utilisé sur des chantiers confinés ou
dont l’essentiel des matériaux doit être recyclé. Dans
ce cas, le démontage se fait à la main, pièce par pièce.
Une procédure très onéreuse.
Aujourd’hui, seules quelques entreprises continuent
l’activité de démolition ou de déconstruction.
Comme par exemple, la deuxième phase de l’énorme
et spectaculaire chantier de déconstruction de
l’ancienne centrale EDF de Bellefontaine. En anticipant
les compétences requises pour ce chantier, les
entreprises ont permis de créer 25 emplois dans des
métiers de chaudronniers, de chalumistes ou encore
d’agents de levage et de manutention. La phase de
déconstruction est partie pour plusieurs années,
et consistera à démonter et évacuer les moteurs,
dessouder les cuves et récupérer les matériaux afin
d’être recyclés. 3200 tonnes de métaux ont déjà été
débitées et évacuées du site. 5500 tonnes d’acier
restent à découper et à fondre pour recyclage. Le
chantier devrait prendre fin vers 2024.
Déconstruction de l’ancienne
centrale EDF de Bellefontaine
Étape 2
Déconstruction de l’ancienne
centrale EDF de Bellefontaine
Étape 3
2
3
124 BatiMag97 - Antilles N°3
125
TRANSFORMER
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AYEZ LE RÉFLEXE ACS
NOUVEAU
Citerne
Le terrassement
Ou comment modifier
la topographie d’un terrain
*MODÈLES DISPONIBLES SELON DÉPARTEMENT
.fr
CIT
VERTICA
DE 11
En Martinique, département à fort relief, modifier la topographie
d’un terrain naturel pour l’adapter au projet de construction qu’il
va recevoir implique généralement du terrassement, voire du
soutènement.
Le terrain terrassé doit pouvoir accueillir une infrastructure de
sorte que celle-ci soit stable, ne présente aucun risque de tassement,
de glissement ou d’effondrement. Le terrassement permet
aussi de soutenir ou élever une surface, ou de renforcer des murs,
digues ou fortifications.
Ce travail requiert la maîtrise de techniques appropriées,
de calculs, d’études idoines… autant d’opérations et de
réflexions qui aboutissent à un process de travail que
seuls des gens de métier peuvent accomplir.
126 BatiMag97 - Antilles N°3
127
TRANSFORMER
Afin de les assister dans cette approche sensible, un
répertoire des terres classifie les qualités, les caractéristiques
techniques de chaque composition de sols
avec des taux de friabilité, de cohésion, de granulométrie,
de teneur en argile …
A chaque composition correspond une procédure de
terrassement différente qu’il convient de suivre afin
de garantir la pérennité des terrassements.
Points de départ au plan de terrassement, une inspection
préliminaire du terrain, bien sûr mais surtout un
dossier complet constitué d’un relevé topographique,
d’un éventuel plan du réseau de canalisations et surtout
d’une étude de sol.
Cette analyse géotechnique est destinée à classifier
après sondage les caractéristiques des sols rencontrés,
définir les risques potentiels - glissement de terrain,
instabilité de talus, cavité souterraine, nappe phréatique,
poche d’argile – et dont les données vont servir
de recommandations géotechniques et de préconisations
éventuelles (drainage, profondeur et spécificité
des fondations, terrassement…) au constructeur. En
quelque sorte, toutes les prescriptions pré-constructives
du bâtiment qui vont débuter par ces étapes :
nivellement, excavation, terrassement. Le terrassier
devra s’appuyer sur cette étude géotechnique afin de
définir les modalités d’exécution des terrassements et
établir son devis.
En général, le plan de terrassement comprend les
indications suivantes :
• Les dimensions globales de l’ouvrage
• Les dimensions des fouilles
• Les niveaux du terrain naturel, le relevé
topographique
• Une étude de sol
• L’altitude servant de niveau de référence
• L’indication éventuelle de courbes de niveaux, de
canalisations existantes, de niveau présumé de roche.
Selon les caractéristiques du terrain (exposition,
taux d’humidité, altitude, déclivité…), le géotechnicien
définit aussi la nature du remblai à utiliser et
le possible recours aux redans pour conserver le
niveau….
Les machines de terrassement sont adaptées à la
dureté des sols et au volume à terrasser. Ensuite, le
terrassier suit les prescriptions de «coupe» délivrées
par le géotechnicien en concertation avec
l’entrepreneur.
Le remblaiement
Remblayer est une opération sensible, notamment
lorsque la construction est concernée par un plan
de prévention des inondations bannissant le remblai
(le plan d’occupation des sols de la commune
stipule cette information) mais aussi lorsque les terres
excavées ne peuvent pas servir au remblai. S’ensuit
alors une série de dispositions à prendre pour enlever
les déblais et amener des remblais sur site. D’autant
qu’une terre remuée occupe plus de volume qu’une
terre tassée (30 à 40 % de plus environ).
Quelles sont les étapes d’un terrassement ?
Apres réalisation des plans de terrassement par le
maître d’œuvre ou l’entreprise, les travaux de préparation
au terrassement consistent en :
128 BatiMag97 - Antilles N°3
129
TRANSFORMER
• Le piquetage de tous les points remarquables du
terrassement (hauts de talus, bas de talus, angles de
plateformes, piquets d’altitude des plateformes à
réaliser…). Réalisé par un géomètre, il est essentiel à
la qualité des travaux qui seront exécutés. Dans tous
les cas, l’entreprise doit disposer d’un plan de bornage
et les bornes doivent être présentes sur le site.
Les terres non réutilisées du fait du projet ou non réutilisables
du fait de leur nature doivent être évacuées.
La problématique des terres
• Le décapage des terres de surface, c’est-à-dire
des terres « végétales » impropres aux remblais et
à recevoir des remblais dans la mesure où elles se
décomposent naturellement. Remblayer sur ces terres
sans les avoir évacuées préalablement entraîne un tassement
de la plateforme et des risques de glissement
des remblais.
Le décapage est réalisé au moyen de pelles hydrauliques
: les terres sont chargées sur des camions et
évacuées ou stockées sur site afin d’être réemployées
pour les espaces verts du projet, par exemple.
Les travaux de terrassement proprement
dits comprennent :
La question de la responsabilité
90% de l’ensemble des déchets proviennent de
travaux de déconstruction et de réhabilitation, et
afin de parvenir à 70% de valorisation des déchets
du BTP prévus par la réglementation, les obligations
des acteurs méritent d’être clairement définies.
Pour rappel, la maîtrise d’ouvrage représente «la
productrice» des déchets de chantier de démolition
et l’entreprise de travaux est «détentrice» de ces
déchets. Conformément à la réglementation, ils sont
tous deux responsables de la gestion de ces déchets.
La responsabilité du maître d’ouvrage est donc
engagée en amont du chantier et se prolonge audelà
de la fin du chantier.
• Des opérations de déblais qui consistent à enlever
de la terre sur un terrain pour atteindre une altitude
de plateforme prédéfinie. Sont qualifiées de déblais
les terres situées sous la couche végétale. Ces déblais
serviront de remblais sur le terrain si le projet le
nécessite et si sa qualité le permet. Ou ils seront évacués
vers une filière de stockage de déchets inertes.
• Des opérations de remblais visent à exhausser un
terrain existant afin d’atteindre une altitude prédéfinie
dans les plans de terrassement. Ils sont effectués par
apport de matériaux de carrière ou par étalement
des déblais si leur nature définie dans l’étude de sol le
permet.
Il s’agit d’actions très techniques car selon leurs classements,
les matériaux devront subir des opérations
de compactages différents afin d’obtenir une densification
optimum et une portance compatible avec le
projet à réaliser.
Des mesures qualitatives souvent indispensables –
essais à la plaque ou par pénétromètre réalisés par
le géotechnicien - servent à vérifier la qualité de ces
opérations.
Le chef d’une grosse entreprise de démolition et de
terrassement en Martinique a récemment soulevé une
problématique réelle sur notre île : s’il est vrai qu’on se
préoccupe du devenir des produits de démolition tels que
le béton, les fers, le bois et les déchets dangereux, que
fait-on des terres ?
La plupart des chantiers en Martinique sont en déblai,
l’opération consiste à enlever des terres plutôt que
d’en remettre. Les zones basses sont en général en
terres inondables et donc interdites de construction :
pas de remblai possible.
Aucune structure d’accueil des terres n’existe. Et
pourtant, il est devenu courant pour les entrepreneurs
contraints d’évacuer leurs terres sur des sites
improvisés de se faire verbaliser par les cellules de
répression. Sans filière, où aller ?
Sauf s’il s’agit de roche susceptible d’être concassée,
les terres sont des déchets du BTP qualifiés d’inertes,
donc inacceptables en filière de recyclage.
130 BatiMag97 - Antilles N°3
131
TRANSFORMER
NORMER
Jusqu’à présent, certaines entreprises les répandaient sur
des zones agricoles, basses, ou sur des pâturages marécageux
accueillant des animaux. Pratique potentiellement
illicite si les terrains sont interdits en remblaiement
(zones rouges soumises à des risques d’inondations) et
sanctionnée par procès verbal avec amende.
En l’absence de sites officiels destinés à recevoir ces
excédents de terre, cette question de zone de dépôt
donne lieu à une bataille économique entre entrepreneurs.
En effet, en phase de devis, le poste le plus
déterminant est le coût du transport des terres vers
une zone de déversement.
Bref, l’entrepreneur qui déversera ses déblais le plus
près possible du chantier, paiera le moins de transport
et son devis forcément moins élevé aura toutes
les chances d’être retenu. Une aberration si le site
d’accueil prévu par l’entrepreneur n’est pas adapté.
Le syndicat du bâtiment a été saisi, le préfet averti de
cette problématique qui touche tous les entrepreneurs.
Un d’entre eux a préconisé la mention - dans
le devis - d’un site qui accueillerait les terres, histoire
de mettre tout le monde sur un pied d’égalité, de
dégager la responsabilité de l’entrepreneur à ce
niveau, de mieux respecter les codes environnementaux
et de gérer … en attendant une législation sur la
filière à suivre.
Les professionnels demandent que les administrations
des collectivités locales établissent une cartographie
répertoriant les zones pouvant recevoir des terres, via
une procédure administrative reconnue.
Ainsi, ils pourraient exercer leur métier en toute
quiétude. De plus, cette cartographie pourrait constituer
une formidable opportunité de transformer des
terrains inondables en zones constructibles. Moyennant
des études hydrauliques, des bassins versants, des
édifications de digues le long de rivières, des stabilisations
de terres… ces terrains remblayés pourraient
être valorisés et constituer du foncier.
Cela ne sera rendu possible qu’au travers de la force
publique et politique.
Dernier gros travail de
terrassement et génie civil
Bel exemple de mur de soutènement d’un peu plus
de 300 m de long sur environ 8 m de haut réalisé en
trois mois chez SMTVD, décharge publique du Céron à
Sainte-Luce et qui représente 30 000 m2 de remblai.
L’objectif était de confiner les ordures déjà sur place
et d’augmenter la capacité de stockage de la déchèterie.
Le nouveau mur de soutènement retient les
ordures et les empêche de dévaler vers la mangrove
toute proche. Cette opération autorise l’ajout de plus
de 100 000 m3 d’ordures. L’ensemble des lixiviats
(fractions liquides produites par les déchets) est
confiné par une membrane étanche afin que la mangrove
ne puisse pas être polluée.
Le mur est constitué d’écailles de béton préfabriqué,
des panneaux de 3 m2 environ qui s’emboitent. Ainsi
constitués, les panneaux sont retenus par des câbles
étalés à l’horizontal sur différents niveaux du sol.
La révision
des normes
Tout le monde concerné !
Une action portée par la CERC de Martinique
Créée le 29 mars 2018, la CERC est une association
régie par la loi 1901, dont la mission principale est
d’assurer une meilleure connaissance du secteur de la
Construction en délivrant des informations économiques
et statistiques sur la filière.
La CERC a vocation à devenir un lieu de concertation
permettant de fédérer les professionnels du BTP
et les pouvoirs publics autour de problématiques
liées à la Construction. C’est aussi la CERC qui va
piloter le programme d’adaptation des normes
constructives.
132 BatiMag97 - Antilles N°3
133
NORMER
Le contexte
On le sait, nos territoires sont soumis à des conditions
climatiques spécifiques qui génèrent des pathologies
diverses sur le bâti. Ce contexte conduit à une sinistralité
catastrophique dans certains cas, qui ne peut être
combattue que par une réglementation, des normes et
des préconisations constructives appropriées.
Actuellement, quantité de normes et règles s’avèrent
inadaptées et ne répondent plus du tout au caractère
imprévisible, intense et fréquent des phénomènes
météorologiques.
Il faut rappeler que ce sont essentiellement la
sauvegarde des biens et des personnes ainsi que le
maintien des conditions de vie des individus ‘post-événement’
qui constituent la finalité d’un processus de
révision des normes de construction.
Les axes de travail
Parmi les axes prioritaires émergents de l’étude
relative aux risques naturels auxquels sont exposés
les outre-mer, celui de l’aménagement des territoires
de façon durable et résistante fait partie des objectifs
que s’est fixée la CERC de Martinique.
Comme l’a souligné un rapport d’information de la
délégation sénatoriale aux outre-mer, l’amélioration de
la construction est une clé pour assurer une meilleure
résistance du bâti face aux aléas. Celle-ci passe par la
définition de nouvelles normes de construction prenant
mieux en compte les expériences locales et l’évolution
constatée des risques dans les territoires et non
au niveau national, mais aussi par la consolidation de
recommandations architecturales ou de méthodes de
construction, diffusées et effectivement mises en œuvre.
Il est donc urgent de revoir l’ensemble de ces normes
de construction. Les enjeux sont de trois ordres :
- Répertorier les pathologies récurrentes afin de
proposer des solutions visant à éliminer l’utilisation
de certains matériaux inadaptés à nos climats et à
préconiser (voire imposer) des dispositions constructives
appropriées.
- Identifier les innovations susceptibles d’améliorer la
qualité du bâti ou d’en réduire les coûts de construction
et de maintenance.
- Lister les incohérences normatives/réglementaires
qui alourdissent les coûts de construction.
Les missions de la CERC
Depuis le début du mois de juillet 2019, la CERC
Martinique a entamé l’indispensable travail d’adaptation
des normes et règles de construction aux
spécificités du climat tropical des Antilles.
Des groupes de travail mobilisant acteurs publics et
professionnels locaux du secteur de la construction
se sont réunis afin de faire émerger des propositions
et d’identifier les principales problématiques
des constructions réalisées sur le territoire. Elles
concernent ces cinq domaines :
Bientôt 20 ans de conseils
auprès des clients aux Antilles dans le domaine
du négoce de matériaux de construction
Nos clients sont des artisans,
des entreprises du batiment,
des collectivités et des particuliers
- Étanchéité et peintures
- Armatures et béton
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Ainsi, la CERC a organisé des réunions de groupes
ou individuelles, consulté quantité de professionnels
et parties prenantes sur les sujets retenus, produit et
publié des notes de présentation, rapports de réunions
et notes de synthèse.
L’ensemble de ces travaux a fait l’objet du séminaire
de restitution BatiSolid qui s’est déroulé le 4 octobre
avec des tables rondes animées par les professionnels
de la construction en Martinique. Tour à tour, ils ont
présenté les problématiques rencontrées dans leur
domaine d’expertise. Monsieur Jean-Yves Bonnaire,
chargé de mission de la CERC a clôturé en faisant
une synthèse et en présentant les prochaines étapes.
Des commissions locales constituées d’experts selon
la thématique retenue vont identifier et analyser
ensemble les amendements proposés pour les DTU.
Elles seront retenues afin d’être présentées à la Commission
nationale de normalisation.
D’autre part, depuis octobre 2019, des réunions avec
des organismes nationaux se sont aussi multipliées
avec pour objectif d’avancer en parfait accord avec
les interlocuteurs essentiels. Parmi eux, la CERC a
rencontré :
- le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment)
qui se concentre sur les relevés de vitesse de
base de référence des vents (ces vents seraient relevés
de 2 à 3 mètres/seconde) et sur une évaluation
d’un surcoût financier que ce relèvement induirait sur
les constructions. Ainsi que des préconisations sur les
formes, les tailles de toiture et les couvertures.
- l’AQC (l’Agence Qualité Construction) pilote
du Programme d’Actions pour la qualité de la
Construction et la Transition Energétique (PACTE)
qui s’est clôturée le 10/12
- la Fédération Française de l’Assurance (pivot de la
démarche)
- …
Le comité de pilotage de la CERC s’est rassemblé en
décembre dernier afin de valider une feuille de route
sur la prochaine phase des travaux. Une Commission
de normalisation locale effectuera un travail expert,
régulier et collaboratif qui débouchera sur la production
de référentiels techniques locaux à faire valider
au fur et à mesure par les organismes nationaux.
La révision des normes représente un travail fastidieux
qui mettra sûrement plusieurs années pour voir
son accomplissement définitif. Ce travail est néanmoins
essentiel pour assurer à terme la résilience du
bâti et des infrastructures et donc la protection et le
confort des Martiniquais.
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dans le secteur
du BTP
Ses pôles d’activités :
• BTP (coordination SPS et OPC)
• Contrôles règlementaires (électricité et Vérification Générale Périodique des
appareils)
• Conseil (accompagnement des entreprises dans la mise en place de leur document
unique de sécurité)
• Formations (liées à la sécurité des travailleurs de façon générale et du BTP
répondant aux besoins du marché, mises en place en partenariat avec les entreprises
du BTP et leurs OPCO).
Faits marquants sur les deux dernières années :
Mise en place de préparations opérationnelles à l’embauche avec 34 demandeurs
d’emploi, pour les métiers de : couvreur-étancheur, plaquiste, carreleur.
Ces formations répondaient à des besoins en main-d’œuvre dans le secteur du
BTP et ont été organisées en partenariat avec le Pôle emploi et Constructys.
Elles ont permis à environ 70% de ces jeunes, de trouver un emploi ou de confirmer
leur projet dans le secteur.
n’exerce pas en tant qu’ouvrier étancheur mais grâce au réseau de PAG, j’ai pu intégrer une entreprise du
BTP (Project enduit) en bénéficiant d‘un tutorat durant 400 heures. »
M D. Perran (stagiaire plaquiste) « Formation de base métier super complète et sur les aspects règlementaires
également. Encadrement génial avec des formateurs de grande qualité. Equipe à l’écoute de
l’ensemble des stagiaires, embauche immédiate chez MBE (cette entreprise a recruté 3 des stagiaires de
PAG). »
M. M. Calico (stagiaire en carrelage) « Formation apportant l’ensemble des savoirs de base nécessaires
pour exercer le métier de carreleur. Equipe dynamique et professionnelle.
Je fais un complément de formation dans le cadre d’une AFPR pour une embauche à venir (Ambroise
Construction). »
Sur cette session, PAG avait inscrit 9 stagiaires. Tous ont été retenus par une seule entreprise, deux
d’entre eux se sont orientés vers une autre activité. PAG compte développer son activité formation en
diversifiant son offre avec la certification de son centre de tests CACES® répondant aux exigences
des recommandations de la CNAMTS et la mise en place de son plateau technique.
Voici le témoignage de 3 bénéficiaires de ces dispositifs :
M. D. Terrine (stagiaire en couverture et étanchéité) « Très bonne formation de
base accompagnée de l’ensemble des formations liées à la sécurité du métier. Je
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140 BatiMag97 - Antilles N°3
141
ANTICIPER
La prévention
des risques
professionnels
dans le secteur du BTP
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Le secteur du bâtiment est particulièrement concerné
par les risques professionnels :
- physiques : manutention de charges lourdes, postures
contraignantes, utilisation d’outillages dangereux,
travaux en hauteur, déplacements sur des sols inégaux
et encombrés
- chimiques : exposition à des produits et matières
dangereuses (ciment, solvants, poussières minérales …)
- psychologiques: respect de délais, exigences de
clients, imprévus, urgences, contraintes économiques.
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143
ANTICIPER
• Préparer les entreprises du BTP à répondre à ces
En mettant un maximum de matériel à disposition de
exigences des marchés travaux, les encourager à utiliser
d’un maximum d’intervenants sur un même chantier.
les moyens communs et à répondre aux appels d’offres,
en privilégiant les principes suivants :
Ainsi, dès l’appel d’offre, un lot spécifique est créé
- Evaluation des besoins inhérents à la logistique de
pour un type de matériel. D’une part, afin de per-
chantier,
mettre à tous corps de métier de l’utiliser et, d’autre
- Estimation des besoins techniques et organisationnels
part, pour attribuer un seul responsable compétent
Dans le secteur du BTP, le taux de sinistralité est
stable, voire en légère diminution ces dernières
années. Voici les chiffres des accidents de travail dans
le BTP des trois dernières années en Martinique :
en lien avec les infrastructures, les moyens logistiques et
les protections collectives,
- Harmonisation des prestations préconisées en fonction
des moyens communs du chantier. »
par type de matériel. Ce matériel sera utilisé par tous
les intervenants du chantier mais sera sous la seule
responsabilité d’une personne ayant été formée à
cet effet. Elle sera seule habilitée à vérifier sa conformité,
le montage, le déplacement, le démontage…
• 2016 : 272 AT
• 2017 : 250 AT (soit une baisse de 8,9%)
• 2018 : 261 AT (soit une hausse de 4% - qui représente
11% de la totalité des accidents de travail sur le
territoire).
La majorité de ces accidents concerne les travaux
en hauteur, les chutes de plain-pied, les accidents de
manutention et de défaut d’utilisation d’équipement.
En ce qui concerne les maladies professionnelles, on
en enregistre 9 sur 143 maladies reconnues, tous
secteurs d’activité confondus (soit 6% des MP).
notamment au travers de la mise en commun de
moyens (protections collectives, plateformes de travail,
dispositifs de manutention horizontaux et verticaux
de charges et de personnes…) et l’organisation des
circulations, des stockages et des aires de stationnement…
;
- Accompagner les entreprises contractantes en
promouvant l’intérêt d’une organisation en amont des
chantiers prenant en compte la mise en commun de
moyens de prévention;
L’objectif est d’intégrer la prévention dès la conception
d’un projet en favorisant la mise en place de
moyens de prévention collective. En d’autres termes, il
s’agit de prévenir tout accident tant des intervenants
sur un chantier que des futurs utilisateurs une fois
l’ouvrage achevé.
De même, dès la conception de l’ouvrage, et afin
d’optimiser les moyens de prévention, il est recommandé
de les envisager de façon collective. Comment ?
Un exemple : un lot spécifique peut-être créé pour la
gestion de l’échafaudage sur un chantier.
Aujourd’hui, le Service Prévention de la CGSS Martinique
opère une réelle sensibilisation des maîtres
d’ouvrage pour l’installation de moyens de prévention
collectifs. Cela porte sur les protections, les
plateformes de travail, les dispositifs de manutention
horizontaux et verticaux de charges et de personnes,
l’organisation des circulations (voies…), les stockages
et les aires de stationnements.
Le Service Prévention de la CGSS a pour
mission de rendre le travail toujours plus sûr
- Mesurer l’impact des pratiques de prévention sur
l’évolution de la sinistralité des entreprises.
La prévention des chutes dans le BTP,
une priorité nationale
Le Service Prévention de la CGSS Martinique a pour
La prévention des risques passe donc par une
objectif de prévenir les risques d’accidents de travail
réflexion en amont sur l’organisation des chantiers et
et de maladies professionnelles (ATIMP) dont sont
sur leur installation, le choix de produits et procédés,
victimes les salariés afin d’en diminuer le nombre et la
le respect des normes de sécurité des échafaudages
gravité.
et des bonnes pratiques, …
Comme le rappelle Julien Jacques, Responsable
du Service Prévention à la CGSS Martinique - la
Julien Jacques insiste sur un point : « pour prévenir les
branche ATMP de la Sécurité Sociale dont dépend
chutes dans le BTP, le seul moyen qui reste efficace est
son Service - doit fixer des priorités pour continuer à
d’agir en amont avec des priorités :
réduire la sinistralité du secteur du BTP :
• Inciter les équipes MOA à intégrer dans les marchés
de travaux, le recours à des moyens communs (équipe-
- Agir en direction des maîtres d’ouvrage (MOA)
ments de travail et d’accès en hauteur) et la mise en
pour qu’ils intègrent dès le début de la conception de
place d’une organisation permettant de maîtriser les
l’opération, la prévention des risques professionnels
risques de chutes dans les opérations de construction.
144 BatiMag97 - Antilles N°3
145
ANTICIPER
Le responsable du service de la CGSS Martinique
ajoute que son service intervient aussi pour préconiser
5 TOP « Thèmes Opérationnels Prioritaires »
qui définissent une liste limitée de mesures :
• Prévention chutes de hauteur par la mise en commun
de moyens de protections collectives
• Gestion des manutentions et des approvisionnements
• Hygiène et conditions de travail
• Interventions ultérieures en protections collectives
• Valorisation de la coordination SPS.
D’autres formations
(démolition toiture, mise
en place de garde-corps
périphériques, prévention
chutes en hauteur, banches,
passerelles…) sont organisées
par des organismes
formations et peuvent
faire l’objet d’une prise en
charge.
L’offre d’accompagnement prévoit une déclinaison des
mesures selon la typologie d’ouvrage, la cible MOA/
Entreprise et la typologie d’activité (gros œuvre ou
second œuvre).
Chaque mesure se décline selon 3 typologies
d’ouvrage regroupées comme suit :
• Logements collectifs et bureaux
• Construction de maisons individuelles
en diffus ou en lotissements
• Bâtiments industriels ou commerciaux.
Le Service Prévention de la CGSS Martinique promeut
certaines formations permettant aux acteurs du
BTP de disposer de compétences en Santé Sécurité
au Travail :
- Montage, démontage et maintien de conformité des
échafaudages
- CACES Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité
des engins de chantiers
- CATEC Certificat d’aptitude à travailler en espaces
confinés dans le domaine de l’eau potable et de
l’assainissement
- Formation des acteurs intervenant sur amiante en
sous-section 4
- Sauvetage et secourisme au travail
- …
Toute entreprise du BTP
cotisant au régime général
a droit à un accompagnement
en prévention, à des
aides financières, à des formations
et à une expertise
sur le terrain.
En effet, les contrôleurs
de sécurité et ingénieurs
conseils du Service Prévention
de la CGSS Martinique :
- interviennent sur place,
accompagnent la mise en
œuvre des démarches et
des moyens de prévention
- aident à l’analyse des
situations de travail, à l’évaluation
et à la maîtrise des
risques professionnels
- proposent leur expertise
quant aux organisations et
procédés de travail
- préconisent les bonnes
pratiques et les mesures
préventives les plus appropriées.
> Suite page 150
146 BatiMag97 - Antilles N°3
147
148 BatiMag97 - Antilles N°3
149
ANTICIPER
Organiser un séjour professionnel n’a jamais été aussi simple.
Pour le secteur du BTP, par exemple, il y a :
- Echafaudage +
- Soudage + sûr
- STOP AMIANTE
- Bâtir +
Le contrat de prévention
Ce contrat signé entre l’entreprise (de 1 jusqu’à 199
salariés) et le Service Prévention fixe un programme
d’investissement correspondant à des besoins spécifiques
en prévention et des réalisations exemplaires
pour des investissements très structurant et innovant
(réorganisation, restructuration innovante…). Ces
contrats sont plafonnés dans la limite des budgets
alloués annuellement.
Les informations relatives à ces dispositifs sont disponibles
sur le site www.ameli.fr/martinique
Toutes les questions concernant les moyens d’accompagnement
proposés (formations, aides financières,
prévention, documentations,…) trouvent leur réponse
sur ce site au service des salariés et des employeurs
accessible sur http://drp.cgss-martinique.fr
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Elle est dédiée aux TPE-PME (de 1 jusqu’à 49 salariés)
souhaitant acquérir du matériel les aidant à prévenir
les risques liés à leur activité. Le montant de l’aide est
plafonné à 25 000 euros.
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Agenda
des
Allemagne
• Berlin
ARCHITECT @ WORK - BERLIN Salon
de l’architecture et de l’architecture d’intérieur
Du 11 au 12.11.2020
BAUTEC
Du 18 au 21.02.2020
• Hambourg
GET NORD Salon professionnel de
l’ingénierie électrique, des sanitaires,
du chauffage et de l’air conditionné
Du 19 au 21.11.2020
• Karlsruhe
PAINTEXPO Salon professionnel international
des technologies de peinture industrielle
Du 21 au 24.04.2020
• Munich
BAU Salon professionnel international des
matériaux et équipement de construction,
et de la rénovation de bâtiments
1 au 16.01.2021
• Stuttgart
R + T Salon professionnel des volets
déroulants, portes et portails et protections
contre le soleil
23 au 27.02.2021
Belgique
• Bruxelles
BATIBOUW Salon international du bâtiment,
de la rénovation et de la décoration
Du 29.02 au 8.03.2020
• Namur
BOIS & HABITAT Salon belge de la
construction en bois, de l’aménagement et
des énergies nouvelles
Du 20 au 23.03.2020
Espagne
• Madrid
CONSTRUCTEC Salon international des
matériaux de construction et des solutions
pour le bâtiment
Du 10.11 au 13.11.2020
PIEDRA Salon international de la pierre
naturelle
Du 10.11 au 13.11.2020
152 BatiMag97 - Antilles N°3
Salons nationaux
et internationaux
France
• Besançon
BIO & CO BESANÇON
Salon de la bio et de la construction saine
Avril 2020
• Biarritz
PISCINE GLOBAL Salon européen
des industries de la piscine
Du 17 au 20.11.2020
• Lyon
SALON BEPOSITIVE Salon professionnel
de la transition énergétique et numérique
des bâtiments et des territoires
Février 2021
POLLUTEC Lyon Eurexpo
Du 1 au 4.12.2020
EUROBOIS
Du 4 au 7.2.2020
• Nantes
ARCHITECT @ WORK - NANTES
Salon de l’architecture et de l’architecture
d’intérieur
Du 19 au 20.11.2020
• Paris
EQUIP’BAIE Salon international de la fermeture,
de la fenêtre et de la protection solaire
Du 17 au 20.11.2020
INTERMAT Salon international de la
construction et des infrastructures du
bâtiment et travaux publics et de
matériels de chantier
Paris Nord, Villepinte
Du 19 au 24.04.2021
• Rennes
ARTIBAT Foire du Bâtiment
Parc des Expostions
Du 21 au 23.10.2020
Italie
• Milan
MOSTRA CONVEGNO EXPOCOM-
FORT - EXPOBAGNO Salon international
de l’air conditionné et des sanitaires
Du 7 au 20.03.2020
Pays-Bas
• Amsterdam
APEX Salon international de la plateforme
d’accès
Du 9 au 11.06.2020
COMMERCIAL UAV EXPO EUROPE
Commercial UAV Expo est un congrès/
exposition sur les drones de haute précision
à usage civil
Du 1 au 3.12.2020
Argentine
• Buenos Aires
BATIMAT EXPOVIVIENDA Le grand
salon argentin de la construction et du
bâtiment
Juillet 2020
Brésil
• Sao Paulo
FEICON BATIMAT Salon professionnel
international de l’industrie de la construction
Avril 2020
FIRE SHOW Salon international de la lutte
contre les incendies et du sauvetage
Du 20 au 22.10.2020
REVESTIR - BRAZILIAN TILE AND
STONE EXHIBITION Salon international
du granit, du marbre et de la pierre
ornemental
Du 10 au 13.3.2020
Canada
• Moncton
ATLANTIC HEAVY EQUIPMENT
SHOW Salon des professionnels de la
construction, le cammionnage, les travaux
publics, la construction de routes,
la maintenance...
Du 2 au 3.4.2020
• Montreal
EXPO GRANDS TRAVAUX Salon des
grandes travaux et des équipements lourds
Du 1 au 2.5.2020
USA
• New York
BUILDINGS NY Salon des produits et
services pour l’immobilier, la rénovation,
la réhabilitation du bâtiment
Du 28 au 29.04.2020
NEW YORK BUILD EXPO Le grand salon
du bâtiment et du design à New-york
Du 3 au 4.03.2020
• Orlando
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opérations de broyage ou à l’arrière selon les besoins de l’utilisateur.
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Livres
La conception des structures
de Pierre-Yves Ollivier
Hors collection, Dunod
192 pages
N’avez-vous jamais été émerveillé devant la Passerelle
de la paix franchissant le Rhône, retenu votre souffle
en traversant le pont de Tancarville suspendu dans
les airs ou bien encore impressionné par certains
ouvrages comme l’Atomium ou le parlement européen
à Luxembourg ? Au-delà de l’aspect technique
et normatif, l’élégance des structures et des constructions
elles-mêmes suscitent l’envie de comprendre
les contraintes à dompter ou à contourner pour les
réaliser.
Tout en se basant sur les principes fondateurs de la
science des structures et des matériaux, cet ouvrage
traite de la conception des structures dans l’art de
construire : formes géométriques, matériaux, dimensions,
etc. Très illustré par des photos d’ouvrages
existants, des schémas, des plans, il offre un panorama
complet des différentes possibilités en matière de
conception. Une vraie incitation à l’innovation !
Pratique des longrines
de redressement
de Saïd Nasri
Parution AFNOR
130 pages
Les constructions en ville (habitations, bureaux, hôpitaux...)
sont souvent limitées à la surface entre les bâtiments
existants. L’impossibilité d’étaler suffisamment
les semelles impose de les excentrer et de créer une
longrine dite « de redressement », reliant la semelle
excentrée à une semelle voisine centrée. Comment
les concevoir, les dimensionner et les calculer ? Des
questions auxquelles ce livre de Saïd Nasri apporte
des réponses techniques et pratiques indispensables.
Destiné à rendre ainsi la tâche de calcul moins ardue,
ce nouveau livre présente tous les modes de calculs
de la semelle excentrée. Il détaille aussi les dispositions
nécessaires à la réussite et à l’efficacité des
longrines de redressement. Illustré de nombreux
schémas et tableaux techniques, l’ouvrage rassemble
également de nombreux exemples corrigés d’étude
de longrines de redressement rencontrées dans les
projets de réalisation. Un nouveau guide pratique
de référence destiné aux ingénieurs et projeteurs
d’études en béton armé comme aux étudiants dans
le génie civil et le bâtiment.
158 BatiMag97 - Antilles N°3
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Restaurant
Case Thaï
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SYSTEKO
L’expert photovoltaïque aux Antilles - Guyane
Depuis 2014, Systeko, expert dans le solaire photovoltaïque, développe,
construit et installe des centrales dédiées aux professionnels. À
son actif, la plus grande installation en autoconsommation des DOM/
TOM et déjà 400 projets d’injection d’électricité propre dans les réseaux
antillo-guyanais.
Bâtiments professionnels : 3 modèles majeurs
de construction dans le solaire
Systeko est quasi la seule entreprise à offrir 3 modèles d’accompagnement dédiés
aux groupes locaux qui souhaitent se tourner vers le solaire :
Construction de centrale - Mecagri
• L’autoconsommation : le propriétaire du bâtiment investit dans une centrale
Développe,
construit
et installe
des centrales
avec pour objectif de produire l’électricité qu’il consommera.
• L’injection réseau par vente directe : le propriétaire investit dans une installation
afin de revendre à EDF la production d’électricité propre (selon les tarifs d’achat
de ZNI de mai 2017).
• La valorisation de toiture : en partenariat avec le propriétaire, Systeko porte
l’investissement et revend l’électricité à EDF moyennant un loyer annuel fixe
pour la toiture du bâtiment.
Centre Commercial
Genipa
Selon ce schéma, des propriétaires de bâtiments louant leur toiture à
Systeko peuvent tirer beaucoup d’avantages : aucun investissement, aucune
démarche et perception d’un loyer fixe durant 20 ans tout en profitant du
Systeko
16 rue des Amarreuses
Zac la Marie
L’autoconsommation ? Oui, mais…
Ce modèle qui garantit la quasi-autonomie d’un bâtiment requiert des règles
très strictes de faisabilité et d’éligibilité. Projets les plus nobles, les centrales en
autoconsommation professionnelle n’en demeurent pas moins les plus complexes,
leur rentabilité étant conditionnée à l’obtention de financements extérieurs.
projet solaire de Systeko qui viabilise leurs bâtiments. S’ils souhaitent commercialiser
eux-mêmes la production d’électricité, Systeko les accompagne
pour développer, construire, exploiter, entretenir la centrale en assurant un
rendement annuel d’au moins 11%. Une opération très rentable.
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L’entreprise très investie dans la transition énergétique a été conçue sur
Qu’entend-on par « injection réseau » ?
En mai 2017, un arrêté tarifaire dédié aux ZNI (Zones non interconnectées) fixait
les conditions d’achat de l’électricité photovoltaïque par EDF à tous les producteurs
(propriétaires de bâtiments ou professionnels photovoltaïques). Un type de
centrale produit donc de l’électricité propre revendue à un tarif majoré à EDF.
nos territoires pour nos territoires. Aussi, Systeko revendique une profonde
connaissance des contraintes et spécificités locales. Sa croissance vertigineuse
a généré 35 postes en cinq ans et compte plus de 100 prestataires
partenaires locaux à qui Systeko assure une activité au quotidien. Ces
équipes suivent des projets de A à Z sur 20 ans et plus.
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INFORMER
CACES
Quelques changements en 2020
Le certificat d’aptitude à la conduite en sécurité (CACES)
a évolué depuis le 1er janvier dernier. Un rafraîchissement
qui fournira plus de sécurité aux entreprises et aux
conducteurs d’engins.
Ce certificat a été mis en place pour évaluer les capacités
d’un salarié à exercer en toute sécurité la conduite d’un
engin (plusieurs catégories : chariots de manutention,
nacelles, engins de chantier, etc.). Le CACES, certification
créée par la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie des
Travailleurs Salariés (CNAMTS) ne peut être délivré que
par le Comité français d’accréditation (COFRAC).
166 BatiMag97 - Antilles N°3
167
INFORMER
L’examen permet aux employeurs comme
aux conducteurs d’engins, de s’assurer de
la maîtrise des risques et des dangers sur
les chantiers.
L’objectif de l’évolution est de s’adapter
à la modernisation des matériels avec un
mise à jour des référentiels (selon divers retours
d’expérience, nouveaux équipements…) et de
nouvelles dénominations concernant six recommandations
et l’ajout de deux nouvelles recommandations
:
• R.482 - CACES Engins de chantier (remplacera la
R.372 modifiée)*
• R.483 - CACES Grues mobiles (remplacera la
R.483 modifiée)
• R.486 - CACES Plateformes élévatrices mobiles de
personnel (remplacera la R.386)
• R.487 - CACES Grues à tour (remplacera la R.377
modifiée)
• R.489 - CACES Chariots de manutention automoteurs
à conducteur porté (remplacera la R.389)
• R.490 - CACES Grues de chargement (remplacera
la R.390).
• R.485 - CACES Chariots de manutention automoteurs
gerbeurs à conducteur accompagnant dont la
hauteur de levée est comprise entre 1.20 m et 2.50
m dans le premier cas et supérieure à 2.50 m dans
le second cas.
Les tests sont établis sur la base de plusieurs séries
de 100 questions élaborées par l’Institut national de
recherche et de sécurité (INRS).
Avec cette réforme, le CACES reste en adéquation avec
les innovations technologiques. Les familles et catégories
d’engins repensées et la rénovation partielle des
référentiels permettent au CACES de devenir plus clair.
La rénovation des tests théoriques permet un examen
plus homogène sur l’ensemble du territoire en évitant les
disparités d’un centre de formation à l’autre.
* Le CACES R.482 va voir ses catégories d’engins
divisées par 11 au lieu de 10 actuellement. La dénomination
de ces catégories est modifiée aussi pour plus
de lisibilité. CACES 1, 2, 3, 4, s’appellera désormais A,
B1, B2, B3, C1, C2, C3, D, E, F et G. Un changement est
aussi apporté sur les engins à déplacement alternatif qui
sont désormais divisés en trois catégories (C1 : engins
de chargement à déplacement alternatif ; C2 : engins de
réglage à déplacement alternatif ; C3 : engins de nivellement
à déplacement alternatif).
L’examen du CACES R.489 (Chariots de manutention
automoteurs à conducteur porté) représente plus de la
moitié des certificats délivrés chaque année. Dorénavant,
il n’est plus validé dans un cadre intra-entreprise mais
directement sur la plateforme certifiée du centre de
formation, l’acquisition de matériel sera donc essentielle
pour certains organismes qui ne seraient pas encore
correctement équipés.
Deux nouvelles recommandations pour faciliter
la différenciation entre les familles et catégories
d’engins :
• R.484 - CACES Ponts roulants et portiques (aussi
bien les ponts roulants et portiques à commande au
sol que ceux à commande en cabine)
168 BatiMag97 - Antilles N°3
169
RÉHABILITER
La rénovation
urbaine
de Pointe-à-Pitre en images
GUADELOUPE
60 000 m2 d’équipements structurants (groupe
scolaire, centre culturel, hall des sports, maison
de quartier...) et de surfaces commerciales (commerces
de proximité, centre d’affaires, centre
commercial...), plus de 2 000 nouveaux logements
programmés, 80% de la ville en chantier, un budget
de plus de 500 millions d’euros : autant de chiffres
impressionnants, qui traduisent l’importance du
programme de Rénovation Urbaine pour la ville de
Pointe-à-Pitre.
170 BatiMag97 - Antilles N°3
171
CMA CGM Guadeloupe KV_A4.pdf 1 11/25/19 3:12 PM
RÉHABILITER
WWW.CMA-CGM.COM
CMA CGM LE REFLET
D’UN LIEN UNIQUE
AVEC LA GUADELOUPE
Depuis le milieu des années 2000, Pointe-à-Pitre
s’est engagée dans un ambitieux programme de
rénovation urbaine qui mêle, au cœur de la ville,
ambition architecturale et innovation sociale, en
partenariat avec l’ANRU. A travers ce projet, c’est
près de 80% du territoire qui est concerné. Aux
travaux qui s’inscrivent directement dans le cadre
du programme de Rénovation Urbaine, il convient
de rajouter l’opération de résorption de l’habitat
insalubre, l’aménagement du périmètre de l’ancienne
usine sucrière de Darboussier, la nouvelle interface
ville-port… autant de projets qui vont remodeler la
ville dans son ensemble d’ici moins de dix ans.
C’est la deuxième fois dans son histoire que la ville
entreprend de modifier son habitat.
Rappelons en effet que dans les années 1960 un vaste
programme de rénovation urbaine et d’assainissement
fut mis en œuvre afin d’éradiquer les bidonvilles. De
cette rénovation sont nées les cités Henri IV, Malraux,
Bergevin, Chanzy, etc. Force est de constater que 50
ans après, les bâtiments avaient mal vieilli. Il a fallu
envisager non pas de réhabiliter mais de démolir et
reconstruire. La RUPAP touche trois secteurs de la
ville pour lesquels les chantiers sont menés de façon
concomitante :
1. Bergevin, Henri IV, Chanzy (quartier RUPAP)
2. Le centre ancien
3. Le quartier de Lauricisque.
Place des Dissidents
vue aérienne
*
*Transporter l’avenir
172 BatiMag97 - Antilles N°3
RÉHABILITER
Exemples de transformation
du secteur Bergevin/Henri IV/Chanzy
Face à l’état d’obsolescence de logements ne répondant
plus aux normes d’aujourd’hui et à des conditions
sociales très défavorables, il était urgent de
repenser ces quartiers de Pointe-à-Pitre.
Groupe scolaire Raphaël Jolivère
Le projet de rénovation urbaine comporte la démolition des barres Henri IV et Chanzy représentant
environ 1 000 logements dont certains en copropriété, la diversification de l’offre de
logements avec la reconstruction de 1 000 logements aidés et de 300 logements libres ; l’amélioration
du cadre de vie par la création d’espaces publics de qualité (jardins, mail piétonnier) ; la
diversification des fonctions avec la construction de 10 000 m2 d’équipements et 12 500 m2 de
surfaces commerciales. Aujourd’hui le quartier Pierre Antonius entièrement réalisé dans le cadre
de la RUPAP comprend des logements étudiants (résidence Hyacinthe Bastaraud), des logements
sociaux (Hyacinthe Bastaraud et Pierre Antonius), des logements intermédiaires (Loïc Petit et
Gaston Viens) et des équipements (groupe scolaire Raphaël Jolivère, place des Dissidents).
Résidence Loïc Petit et Gaston Viens
Amélioration du cadre
de vie par la création
d’espaces publics de
qualité (jardins, mail
piétonnier)
Dans le cadre de la 11e biennale d’Architecture de la Caraïbe qui s’est tenue à Cuba du 10 au
13 octobre 2019, et à l’occasion du 500e anniversaire de la Havane, l’agence d’architecture et
d’urbanisme ÂDOHO a reçu deux prestigieuses récompenses, dont le 1er prix dans la catégorie
« Design urbain et paysager- œuvre construite » pour le projet de renouvellement urbain des
quartiers Chanzy, Bergevin et Henri IV à Pointe-à-Pitre (RUPAP).
174 BatiMag97 - Antilles N°3
Logement témoin
Gaston Viens
175
RÉHABILITER
Résidence Gertrude
Decorbin
Le nouveau visage du centre ville ancien
Traditionnellement, pour recréer de la mixité sociale,
les villes cherchent à proposer une offre de logement
diversifiée dans des quartiers où prédomine
de l’habitat social. Pointe-à-Pitre a choisi une option
différente pour son centre ville : recréer de la mixité
en implantant dans des quartiers où prédominait une
population plutôt aisée, des greffons de logements
sociaux de qualité, réservés à des familles socialement
défavorisées en provenance des territoires du projet
(immeubles à démolir). Il s’agissait de freiner l’exode
des habitants de Pointe-à-Pitre, principale place économique
et commerciale de l’archipel guadeloupéen
jusqu’au début des années 80, de combler les dents
creuses et de requalifier le cœur de ville avec des
constructions de qualité, respectueuses du label Ville
d’Art et d’Histoire, obtenu par Pointe-à-Pitre en 2003.
L’enquête sur les dents creuses du centre-ville de
Pointe-à-Pitre a montré que le potentiel constructif
était d’environ 400 logements, pour un foncier à mobiliser
de 15 000 m2, dont 300 logements sociaux sur
le centre ancien pour le relogement d’une centaine
de familles de la première cité à démolir : Henri IV.
Place du marché
Résidence Eloi Forstin
En relation avec les actions de construction de logements
et d’amélioration de l’habitat, la Ville a réalisé
l’aménagement de la Place du Marché Central, dont la
vocation première est de créer un espace d’intégration
et de convivialité, un équipement essentiel pour
redynamiser le centre- ville.
Un important volet d’insertion
Résidence Henri Debs
extérieur, intérieur
Consciente que les travaux de la Rénovation Urbaine
constituent une opportunité d’emploi, la ville de Pointeà-Pitre
a veillé attentivement à l’application de la clause
d’insertion sociale introduite dans les marchés, qui fixe
un objectif d’insertion de 10% minimum du nombre
total d’heures travaillées. La Ville a obtenu un prix
« qualité urbaine, architecturale et paysagère » pour
son travail sur les premières résidences du centre
ancien lors des journées d’échanges de rénovation
urbaine 2011 (JERU).
> Suite page 180
176 BatiMag97 - Antilles N°3
177
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l’une des principales entreprises aux Antilles Guyane. Nous réalisons toutes solutions
d’étanchéité, toitures terrasses accessibles ou non, jardinières et voiles enterrés… par
membranes bitumineuses et, à base de résine, salles de bain, parkings non isolés,
piscines carrelées… En apportant des solutions fiables et durables, nous sommes
devenus un acteur essentiel dans le secteur du bâtiment en Martinique, Guadeloupe
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La rigueur, bien sûr, mais il faut aussi s’entourer d’une équipe d’applicateurs formés et
années, et pour certains, depuis la
professionnels, sachant mettre en œuvre les membranes d’étanchéité selon un cahier
création de la société. Une équipe
des charges bien précis, régies pour la plupart par le CSTB. Toutes nos réalisations
qui maîtrise et connaît précisé-
étant soumises à garantie décennale, il faut garder à l’esprit que nous intervenons en
ment les produits et les techniques
zone soumise aux fortes contraintes liées aux risques naturels : vents extrêmes, fortes
de pose. En ce qui concerne l’envi-
précipitations et séismes. Afin d’écarter tout risque de sinistralité, nous appliquons
ronnement, Centr’Etanche détient
exclusivement des produits sous avis technique, dans les règles de l’art et en respec-
le Label RGE, donc QUALIBAT, per-
tant scrupuleusement les consignes de mise en œuvre du fournisseur. Cette maîtrise
mettant d’intervenir sur des chan-
d’application et notre rigueur garantissent nos ouvrages durant dix ans, sans crainte
tiers HQE de rénovation, et qui
de sinistre dû aux conditions extrêmes propres à nos régions.
ouvre les droits à l’éco-prêt à taux
zéro et au crédit d’impôt.
178 BatiMag97 - Antilles N°3
179
RÉHABILITER
Vue aérienne Gabarre port de pêche
Le renouveau de Lauricisque
Quartier le plus important de Pointe-à-Pitre, Lauricisque
était composé essentiellement de logements
sociaux construits dans les années 70 appartenant
à une population caractéristique des zones urbaines
sensibles (taux de chômage de 35% dont 70% pour
les jeunes, familles nombreuses et monoparentales).
Un habitat fortement dégradé et obsolète. Sur ce
secteur, le projet de rénovation urbaine prévoit la
démolition des 3 tours Gabarre ; la diversification de
l’offre de logements alliant création d’un front bâti urbain
en façade maritime et dé-densification de la zone
de la Gabarre ; l’amélioration de la trame urbaine du
quartier et la transformation de l’espace de l’An 2000
en véritable espace public au cœur du quartier ; la
mise en valeur du potentiel du port de pêche.
La cité Orban a quant à elle fait l’objet d’une
démolition dès 2014, remplacée par les résidences
Lynn Dorothée, Manuela Pioche, Casimir Létang
et très bientôt une résidence de l’Association
Foncière Logement (AFL) de 41 logements
(20 en accession et 21 en location).
Marché aux poissons inauguré en mai 2019
Cabanons des pêcheurs
180 BatiMag97 - Antilles N°3
181
RÉHABILITER
DIVERSIFIER
La fin programmée
des tours Gabarre
Ce chantier emblématique pour les
habitants de Pointe-à-Pitre a débuté
en février 2019. Les trois tours furent
construites entre 1972 et 1975 pour
reloger les habitants des anciens
habitats insalubres voisins du centreville
dans un cadre moderne, plus
spacieux et aux loyers accessibles pour
l’époque.
Pour l’heure, le désamiantage des tours
est en cours et les tours disparaîtront
en 2021, symbole de la transformation
d’un quartier, véritable « petite ville
dans la ville ».
Énergies
renouvelables :
du nouveau pour l’éolien
Coût de la démolition : 32 M€ avec
près de 14 M€ financés par l’État
via l’agence nationale de rénovation
urbaine (ANRU). Tous les anciens
locataires ont été relogés, essentiellement
dans les nouvelles résidences
construites dans le cadre du programme
de la RUPAP sur le quartier :
résidences Maurice Nourel, Manuela
Pioche, Lynn Dorothée et Casimir
Létang.
Les outre-mer sont souvent considérés comme
le laboratoire de la transition énergétique et
sont pionniers en la matière. Les premières éoliennes
sont apparues en 1993 à la Désirade. On
compte aujourd’hui 12 fermes en Guadeloupe
(Grande-Terre, La Désirade, Marie-Galante et
Les Saintes) pour une production de 60MWh
soit 3% de l’électricité totale. Cette année a vu
l’inauguration de deux sites : le nouveau parc
éolien de Sainte-Rose et le renouvellement du
parc éolien de La Montagne 2 à la Désirade.
Tous les programmes de logement
de la rénovation urbaine de Pointeà-Pitre
répondent aux normes les
plus pointues en matière de sécurité
et qualité urbaine.
182 BatiMag97 - Antilles N°3
183
DIVERSIFIER
Nouvelle ferme éolienne
de Sainte-Rose
Inauguré le 26 janvier 2019 à Sainte-Rose, douzième
parc de la Guadeloupe et plus grand parc éolien des
Antilles françaises, le nouveau parc éolien est le premier
implanté depuis une dizaine d’années. Il est géré par la
société Sainte-Rose Energies dont les actionnaires sont
VALOREM (65%), la Banque des Territoires (30%) et
la SEML Guadeloupe EnR (5%). « La puissance installée
du parc est de 16 mégawatts, ce qui produit chaque
année 33 000 MWh, soit la consommation d’électricité
de 17 000 personnes » a déclaré Jean-Yves Grandidier,
président de Valorem, l’entreprise détentrice du projet.
Le parc de Sainte-Rose vient augmenter de 53% la
production électrique éolienne de l’île et va doubler la
part de la production éolienne dans le mix énergétique
de la Guadeloupe pour la porter à 6%, soit le quart
des énergies renouvelables produites localement.
Un site de premier choix
Le parc éolien de Sainte-Rose, le premier en Basse-
Terre et premier parc multi-mégawatt des Antilles
françaises, a commencé à produire de l’électricité
verte dès novembre 2018.
Suivant les lignes du paysage, l’implantation des
éoliennes se répartit sur deux sites, Bellevue et
l’Espérance, en deux lignes parallèles au sein de vallons
cultivés de canne à sucre, adossés aux reliefs de
Sainte-Rose.
La topographie et les conditions de vent sur ce site
sont idéales pour transformer l’énergie éolienne
en électricité. D’une vitesse moyenne annuelle de
6,5 m/s, soit plus de 23 km/h, les vents, intenses et
réguliers, sont majoritairement de secteur Est et ne
rencontrent aucun obstacle jusqu’aux éoliennes, la
zone étant ouverte depuis la mer.
Un parc pensé pour répondre
aux spécificités du territoire
D’une capacité totale de 16 MW, équipé de huit
éoliennes de 2 MW chacune, le parc est équipé d’un
dispositif anticyclonique qui assure la continuité du
système d’orientation des éoliennes, même en cas
de déconnexion au réseau, ce qui est fréquent lors
des cyclones. Les pales et la nacelle des éoliennes
s’orientent en permanence face au vent, à l’image des
tournesols qui suivent la course du soleil et résistent
aux vents violents. Ces éoliennes non rabattables
sont les premières à être installées dans les Antilles
françaises !
Une gestion novatrice de l’énergie
En Guadeloupe, comme dans tous les réseaux
électriques « isolés », l’équilibre entre production et
consommation doit être maintenu en permanence.
Afin d’intégrer l’énergie produite par les éoliennes
sans bouleverser le réseau, un système de gestion
de l’énergie, spécialement développé par VALOREM,
commande le parc éolien et son système de stockage.
Le producteur transmet son profil de production
pour le lendemain au gestionnaire de réseau électrique
public et s’engage à le respecter le jour-même.
184 BatiMag97 - Antilles N°3
185
DIVERSIFIER
Pour être le plus fidèle possible à la production
annoncée, le parc dispose d’un système de stockage
d’énergie important : des batteries Lithium
Ion emmagasinent l’excès d’énergie produit par
les éoliennes lorsque les vents sont plus forts que
prévu, ou au contraire, se déchargent sur le réseau
public en cas de vents moindres. EDF peut ainsi
continuer à garantir la stabilité du réseau électrique
sans contrainte liée à la variabilité du vent.
« Grâce à cet outil de pilotage innovant, nous
pouvons prévoir la quantité d’électricité produite 24
heures en avance, pour informer EDF du volume
qui sera injecté sur le réseau. Cela nous permettra
de savoir quelle quantité produire en temps réel. Ce
système de gestion d’énergie permet de s’affranchir
de la variabilité du vent », note Loïs Capou, chargé
du projet au sein de VALOREM.
Emploi : un projet qui s’appuie
sur le tissu économique local
VALREA, la filiale dédiée à la construction des
infrastructures de VALOREM, a géré ce chantier,
depuis la réalisation des accès et fondations
jusqu’au montage des 24 pales sur leur mât, en
passant par le transport des éoliennes et leur
installation, la fourniture du système de stockage
et de l’EMS. Pour mener à bien ce chantier
particulièrement complexe, VALREA a mis à
profit son expertise, acquise depuis 10 ans sur
ses chantiers métropolitains, tout en mobilisant le
savoir-faire des équipes VALOREM. Une quinzaine
d’entreprises guadeloupéennes ont été sollicitées
pour la réalisation des travaux de terrassement
et de génie civil : Groupement EIFFAGE/DCT,
Sotradom, Balineau, etc. Tout au long du projet,
VALOREM a mis à disposition de la population de
Sainte-Rose des outils d’information sur l’avancement
du projet.
> Suite page 190
186 BatiMag97 - Antilles N°3
187
Publireportage
La défiscalisation
Pour financer leurs projets en défiscalisation,
les entreprises du BTP peuvent compter
sur l’expertise d’Ecofip
Doper
l’activité
économique
des régions
ultramarines
Forte de sa maîtrise en défiscalisation, Ecofip réalise des opérations d’investissement
en Loi Girardin, qui, grâce aux mesures de prolongation,
donne accès à ce financement avantageux jusqu’en 2025, au moins.
Rencontre avec Grégoire de Vergeron
Ce dispositif de défiscalisation est-il toujours intéressant ?
Oui, l’objectif du dispositif étant de doper l’activité économique des régions ultramarines
tout en permettant à des contribuables d’investir et de réduire leurs impôts, la
Loi Girardin industriel reste une solution efficace de défiscalisation.
D’autant que cette formule solidaire s’avère simple à réaliser. Pour résumer, l’entrepreneur
local bénéficie - sous certaines conditions - d’une aide fiscale directe sous forme
d’apport en trésorerie immédiat à l’acquisition de matériel neuf. Loué durant cinq ans,
il lui est cédé en fin d’opération, moyennant un paiement résiduel symbolique.
En quoi l’équipe d’Ecofip facilite-t-elle l’opération ?
Sa maîtrise de la chaîne de défiscalisation lui permet de conseiller, d’assurer un
accompagnement et un suivi personnalisé tout au long de l’opération : établissement
du plan de financement, recherche d’assurance-prêt, démarches de récupération de
pièces du dossier, livraison et paiement résiduel du matériel.
L’an passé, le groupe Ecofip a financé pour 150 millions d’euros d’opérations sur
Grégoire de Vergeron,
Directeur d’Ecofip
l’ensemble des territoires ultramarins avec des porteurs de projets de tous montants ayant choisi d’investir
en allégeant leurs coûts. Qu’ils soient de quelques milliers d’euros ou d’envergure (plus d’un million d’euros),
Ecofip assure leur mise en place juridique, fiscale et financière, si besoin avec des établissement et organismes
financiers.
Quels sont les critères d’éligibilité ?
Les investissements concernent les secteurs prévus par la loi : agriculture, bâtiment et travaux publics, transport,
artisanat, industrie, tourisme… Ainsi, dans les métiers du BTP et de l’agriculture, la Loi de défiscalisation
Girardin permet de financer l’achat de véhicules, de matériel, d’outils, d’engins, d’équipements… ou encore
la construction d’ateliers ou de sites de fabrication et de production industrielle.
Le groupe fortement implanté dans les territoires ultramarins puise sa force dans cet ancrage territorial. Sa
proximité, sa réactivité, sa connaissance du tissu économique de chaque territoire et de son potentiel de
développement lui confèrent des avantages de poids vis à vis des entrepreneurs locaux.
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188 BatiMag97 - Antilles N°3
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AMÉNAGER
Repowering du parc éolien
La Montagne (La Désirade)
Le 6 mai 2019, l’entreprise Quadran Caraïbes a inauguré
à la Désirade un parc renouvelé qui produit de
l’électricité sur le réseau guadeloupéen depuis janvier
2019.
Dès 1992, le parc éolien du Souffleur, sur l’île de La
Désirade, a été la première centrale éolienne en
France. D’abord associée à un groupe diesel, elle a
été raccordée en 1996 au réseau continental de la
Guadeloupe, par l’intermédiaire du câble sous-marin.
En 2000, à Baie Mahault, ce fut au tour du parc éolien
de La Montagne de voir le jour. La collectivité en
tire aujourd’hui de nombreux avantages : outre les
retombées économiques directes, La Désirade est
fière d’être devenue un territoire à énergie positive.
Avec une future production annuelle de 21,8 G/Wh, la
centrale éolienne du Souffleur et la nouvelle centrale
éolienne de la Montagne permettront en effet de couvrir
les besoins de l’île. Le surplus de production est
consommé en Guadeloupe via le câble sous-marin.
Le renouvellement du parc, appelé « repowering »,
a consisté au démantèlement des 35 éoliennes existantes
et leur remplacement par 8 éoliennes d’une
puissance unitaire de 900 kW, plus performantes
avec des mâts de 45 m et des pales de 22 m ! Les
éoliennes sont désormais associées à un système de
stockage de l’énergie produite, afin d’en réguler l’injection
sur le réseau. Ce repowering permet d’améliorer
l’intégration paysagère en diminuant le nombre
d’éoliennes, et de minimiser les émissions sonores,
tout en augmentant la production d’énergie. Le parc
permet également d’éviter chaque année l’émission
de 12 300 tonnes de CO2.
Avec le parc éolien de La Montagne 2, le stockage
de l’électricité produite par les éoliennes permettra
d’assurer la stabilité du réseau, tout en garantissant une
production électrique fiable et 100% renouvelable.
Un partenariat solide avec Quadran
Installé depuis 1992 en Guadeloupe, Quadran
Caraïbes est le leader éolien de l’archipel. Depuis son
siège basé au Moule et en s’appuyant sur ses équipes
de terrain, Quadran Caraïbes développe et exploite
des centrales éoliennes, solaires et biomasse en Guadeloupe,
Martinique et Guyane. Quadran Caraïbes a
décidé d’ouvrir le capital de la société d’exploitation
à la commune de La Désirade, en facilitant sa prise
de participation. Ainsi, elle bénéficiera des retombées
économiques directes de l’exploitation de la centrale.
Quadran Caraïbes et la commune ont même
co-élaboré une convention de partenariat signée le
17 janvier 2017, parmi les principaux engagements on
peut citer :
• Contribuer à la création d’emplois non délocalisables
au profit des Désiradiens
• Louer un terrain communal
• Faciliter la prise de participation de la commune
dans le projet à hauteur de 12,5%, soit l’équivalent
d’une éolienne
• Contribuer au financement d’un canot de voile traditionnelle
pour le prochain TGVT avec un équipage
désiradien
• Participer au financement de la « Fèt a kabrit »
pendant au moins 10 ans.
Futur CHU
de Guadeloupe :
où en est-on ?
Lors de sa visite en Guadeloupe le 27 octobre
2019, le Premier Ministre Edouard Philippe s’est
rendu sur le site du nouveau CHU aux Abymes.
Il a fait le point sur l’avancement des travaux
et a échangé avec les architectes, ingénieurs et
techniciens sur ce chantier hors norme de près
de 600 millions d’euros entièrement financés par
l’État. Ils lui ont présenté la pose d’isolateurs
parasismiques, une technique mise en œuvre
pour la première fois en France qui permettra
aux services vitaux de l’hôpital de continuer à
fonctionner, même lors d’un séisme. D’autres
innovations techniques sont aussi prévues pour
faire face aux cyclones.
190 BatiMag97 - Antilles N°3
191
AMÉNAGER
Un chantier hors norme
Dix grues, deux foreuses et une centrale à béton sur
site sont en action. Les fondations sont pratiquement
toutes réalisées sous l’œil du géotechnicien et les
premiers murs sont sortis de terre. La pose des isolateurs
parasismiques a débuté en septembre 2019. Les
bureaux de contrôle (groupement Socotec Veritas), et
en particulier Socotec, vérifient la bonne conformité
des ouvrages aux normes de la construction.
Après la réalisation de travaux anticipés (terrassements)
par des entreprises guadeloupéennes, c’est le
groupement Pizzarotti / Sotradom qui a remporté
l’appel d’offre international du principal lot afin de
se charger des structures béton et métallique, de la
mise aux normes parasismiques, de la climatisation, de
l’électricité, de la plomberie, des équipements médicospécifiques,
des cloisons, des faux-plafonds, etc.
Toutes les équipes du chantier sont maintenant
mobilisées pour ce chantier de 85 000m2, d’Icade/
Semsamar, aux sous-traitants du groupement Pizzarotti
/ Sotradom. Sous la direction d’Architecture-
Studio, L’Agence, Babel et Ingérop, qui ont installé une
équipe permanente sur site, le chantier progresse à
un rythme de croisière. Plus de 1200 plans et calculs
d’exécution ont déjà été produits par les entreprises
et vérifiés par la maîtrise d’œuvre.
Le fonctionnement du chantier intègre la transition
numérique du bâtiment avec un système d’échange
de données informatisées, des maquettes numériques
d’exécution partagées sur une plateforme
virtuelle, des visio-conférences, un suivi de chantier
avec l’appui de tablettes numériques et un contrôle
mensuel par drone.
Pas moins de 215 ouvriers et une équipe de direction
de 40 personnes du groupement Pizzarotti /
Sotradom travaillent sur le chantier. La majorité des
compagnons vient d’entreprises guadeloupéennes ou
a été embauchée spécialement en Guadeloupe pour
le chantier et plus de 13% des ouvriers bénéficient
d’un programme d’insertion professionnelle. Pour
aider les entreprises au recrutement du personnel,
Pôle Emploi Guadeloupe a mis en place une équipe
spécifique pour le CHU. Les effectifs augmenteront au
fur et à mesure de l’avancement du chantier.
« Sur l’année 2019, près de 210 embauches locales ont
été réalisées via Pôle Emploi sur le chantier du nouveau
CHU. Sur le volet insertion, 107 contrats ont été signés
depuis le début du chantier, 80% des bénéficiaires
étaient des demandeurs d’emploi de longue durée et
les indicateurs qualitatifs sont encourageants avec des
parcours d’insertion plus longs que la moyenne nationale,
des postes diversifiés et une part importante de recrutement
en CDI... » s’est félicité le Préfet le 3 décembre
dernier à l’issue du comité de pilotage.
Ce chantier, inédit en Guadeloupe de par sa taille,
sa complexité et sa haute technicité, représente un
véritable défi pour la profession.
192 BatiMag97 - Antilles N°3
193
AMÉNAGER
Un CHU conçu comme
un hôpital des extrêmes
Bâti pour résister aux séismes et aux cyclones, il sera le
plus important bâtiment jamais construit sur l’archipel
guadeloupéen. L’exigence médicale associée aux
contraintes particulières des dangers climatiques a
imposé une conception innovante pour sa sécurisation.
Une conception
et des bâtiments adaptés
La conception architecturale avec des formes simples
et compactes des bâtiments est la première réponse
au risque parasismique. En complément et pour
garantir la stabilité du sol sous certains bâtiments, plus
de 420 pieux de béton de 6 à 20 mètres de longueur
ont été insérés dans le terrain pour un total linéaire
de plus de 5 km.
Des isolateurs parasismiques
pour le plateau technique :
une première en France
Le plateau technique au cœur du CHU regroupe des
services particulièrement vitaux qui ont besoin d’être
isolés afin de ne pas sentir les effets du séisme, comme
les urgences, l’imagerie, le bloc opératoire, la réanimation,
la radiologie, la médecine nucléaire et les laboratoires.
Le bâtiment sera posé sur 216 « isolateurs » de
type appuis pendulaires.
Il sera donc comme posé sur des roulements à billes,
de sorte qu’il ne bouge pas lorsque la terre tremble.
Ces isolateurs sont posés sur des plots en béton de
2 m de haut au deuxième sous-sol du bâtiment.
Résister à des vents
de plus de 250 km/h
Le CHU de la Guadeloupe est situé à 5 km de la mer,
hors zone inondable. Il est également à une quinzaine
de mètres au-dessus de la mer, ce qui le protège des
inondations. Des tests exceptionnels ont été réalisés
en soufflerie et assurent la résistance du projet pour
des vents allant jusqu’à plus de 250 km/h.
Le futur CHU en quelques chiffres
Coût : 580 millions d’euros financés par l’État
Superficie : 19 hectares
Surface plancher : 78 000 m2
• 6 pôles médicaux et chirurgicaux
• Capacité : 618 lits et places
• Médecine : 200 lits
• 30 places de jour et 15 places de dialyse
• Chirurgie : 87 lits et 15 places de jour
• Mère-enfants : 100 lits et 20 places
• Soins critiques : 149 lits et 2 places
• 14 blocs opératoires.
Planning
2015 : Permis de construire
2016 : Démarrage de chantier
2021 : Fin du gros œuvre
2022 : Fin de chantier
2023 : Mise en Service.
194 BatiMag97 - Antilles N°3
195
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NOUVEAU
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Accessibilité
des bâtiments :
évolution de la réglementation
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bâtiments
Publiée au Journal Officiel du 24 novembre
2018, la loi ELAN portant sur l’Évolution du
Logement, de l’Aménagement et du Numérique
(ELAN) affiche l’objectif de « construire plus,
mieux et moins cher ». Un volet important
concerne l’accessibilité des bâtiments collectifs
et la construction de maisons individuelles.
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197
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La LOI ELAN a redéfini les normes d’accessibilité :
20% des logements neufs et au moins un logement
devront être accessibles, les autres logements seront
« évolutifs ». L’arrêté du 11 octobre 2019 est venu
préciser les contours de ce nouveau concept. Applicable
uniquement aux permis de construire déposés
à compter du 1er octobre 2019, il explicite les deux
nouvelles mesures :
> Accessibilité des logements aux personnes
handicapées : le nouveau seuil de 20%
La Loi Elan prévoit que les immeubles neufs n’ont plus
à être 100% accessibles aux personnes en situation
de handicap : seuls 20% des logements intégrés
dans un ensemble immobilier doivent répondre aux
normes d’accessibilité aux personnes en situation de
handicap. Les autres logements doivent être
« évolutifs », c’est-à-dire qu’ils doivent pouvoir être
transformés facilement en logements accessibles aux
personnes handicapées.
Plus précisément, les logements « évolutifs » doivent
répondre aux caractéristiques suivantes :
• une personne en situation de handicap doit pouvoir
accéder au logement, se rendre par un cheminement
accessible dans le séjour et le cabinet d’aisance, dont
les aménagements et les équipements doivent être
accessibles, et en ressortir ;
• la mise en accessibilité des pièces composant l’unité
de vie du logement est réalisable ultérieurement par
des travaux simples.
198 BatiMag97 - Antilles N°3
199
AMÉNAGER
La conception de ces logements doit permettre la
redistribution des volumes par des travaux simples
pour garantir l’accessibilité ultérieure de l’unité de vie.
demander aux constructeurs de maisons individuelles
de tenir compte de ces normes dans leurs plans,
même s’ils n’en ont pas l’obligation.
Qu’entend-on par « travaux simples » ?
Les travaux doivent respecter certaines conditions :
• être sans incidence sur les éléments de structure ;
• ne pas nécessiter une intervention sur les chutes
d’eau, sur les alimentations en fluide et sur les réseaux
aérauliques situés à l’intérieur des gaines techniques
appartenant aux parties communes du bâtiment ;
• ne pas intégrer de modifications sur les canalisations
d’alimentation en eau, d’évacuation d’eau et d’alimentation
de gaz nécessitant une intervention sur les
éléments de structure ;
• ne pas porter sur les entrées d’air ;
• ne pas conduire au déplacement du tableau électrique
du logement.
> Accessibilité des logements aux personnes
handicapées : ascenseur à partir de 3 étages
Pour les permis de construire déposés à compter
du 1er octobre 2019, il sera obligatoire de prévoir
l’installation d’un ascenseur dans les parties de bâtiments
d’habitation collectifs comportant au moins
3 étages, contre 4 étages auparavant. Cet abaissement
à R+3 vise à améliorer la qualité de vie pour tous et
tenir compte du vieillissement démographique de la
société française.
Quid des maisons individuelles ?
Les normes d’accessibilité pour la construction de
maisons individuelles ne s’appliquent pas à la résidence
principale, mais uniquement si la maison est
construite dans le but de la louer, la prêter ou la
vendre ! Toutefois les particuliers peuvent tout à fait
Quelques critères importants
à valider pour être en règle :
Accès extérieur : l’accès à la maison doit se faire
par une voie suffisamment large (90 cm minimum),
dont le revêtement respecte des critères précis
en termes de choix des matériaux antidérapants.
Il faut également prévoir un stationnement d’au
moins 3,3 mètres de largeur à proximité de ces
voies de circulation. Le portail d’accès, s’il y en a un,
devra lui aussi respecter une largeur minimale.
Portes et fenêtres : les ouvertures comme les portes
(entrée et intérieur), les portes- fenêtres et les baies
vitrées sont elles aussi concernées : les normes
porteront principalement sur leur largeur et l’espace
laissé par l’ouverture.
Équipements divers, plomberie et électricité : les
prises et interrupteurs doivent être installés à une
hauteur maximale définie, tout comme les robinets,
meubles de cuisine et salles de bains. Les boites aux
lettres doivent également être accessibles.
Salle de bains et WC : c’est le point le plus important
de la réglementation ! Si toutes les pièces du
logement doivent respecter les normes d’accessibilité
(taille, espace de vie, facilité de circulation), les
toilettes et la salle de bains sont celles qui requièrent
le plus d’attention. Le constructeur devra ainsi
privilégier les douches aux baignoires, particulièrement
les douches à l’italienne où l’on peut installer
un siège et un sol antidérapant. Une baignoire PMR
avec porte peut aussi être installée. Pour les personnes
malvoyantes, il existe des robinets avec LED
indiquant la température de l’eau (chaude, tiède
ou froide). Les lavabos et WC doivent également
être installés à une hauteur réglementaire pour être
accessibles à tous.
200 BatiMag97 - Antilles N°3
201
AMÉNAGER
Le rôle de l’architecte
L’architecte est toujours tenu de se renseigner
sur la destination de l’immeuble,
lorsqu’il est chargé d’une opération de
construction ou de réhabilitation, au
regard des normes d’accessibilité aux personnes
handicapées. Cette obligation vaut
également lorsqu’un client lui confie une
mission pour laquelle il n’est pas obligé de
respecter ces normes.
Un locataire peut-il demander
l’adaptation de son appartement
à son propriétaire ?
Si vous êtes locataire d’un logement social,
adressez une demande écrite à votre
bailleur en recommandé avec accusé de
réception. Ce dernier dispose de quatre
mois pour donner suite à votre demande.
Il peut alors proposer comme solution la
réalisation des travaux ou aménagements
au sein du logement ou bien une proposition
de mutation dans un autre logement
déjà adapté ou adaptable.
Si vous êtes locataire du parc privé,
adressez une demande à votre bailleur
qui peut accepter de prendre en charge
les travaux ou aménagements ; accepter
que vous preniez en charge les travaux ou
aménagements. Il peut, dans ce cas, exiger
une remise en état à votre sortie ; ou bien
refuser tout travail ou aménagement.
202 BatiMag97 - Antilles N°3
203
AMÉNAGER
La déviation
de La Boucan
Les automobilistes guadeloupéens en rêvent,
les habitants du quartier aussi : la déviation
de La Boucan est un projet très attendu !
Entre études préliminaires, concertations,
avant-projet, validation du tracé, le projet a
officiellement été déclaré d’utilité publique
par arrêté préfectoral du 29/09/2014. Où en
est-on fin 2019 et quand peut-on espérer
emprunter la future déviation ? Point d’étape
avec la direction de l’ingénierie et de la stratégie
routière à la Région, en charge du projet.
Rappelons le contexte.
L’agglomération de La Boucan, située sur la commune
de Sainte-Rose, est actuellement traversée par la
route nationale n°2 (route bidirectionnelle à 2 voies
de circulation) qui relie les communes de la côte sous
le vent, et particulièrement Sainte-Rose, à l’agglomération
de Pointe-à-Pitre. La traversée de La Boucan
représente un point de congestion très important du
trafic routier. Le niveau du trafic est devenu incompatible
avec l’environnement urbain de cette agglomération
qui en subit très fortement et très directement
les impacts (gêne, bruit, pollution, insécurité, accidents).
Cette problématique déjà identifiée au début
des années 1990, s’est accrue au cours des dernières
années. La congestion récurrente du pont de la Boucan
(emprunté chaque jour par 20 000 véhicules en
moyenne !) et sa vulnérabilité aux intempéries se sont
malheureusement aggravées. Sachant qu’il n’existe pas
actuellement de réelle alternative
au franchissement de la
Grande Rivière à Goyaves - le
plus important cours d’eau
de Guadeloupe - le moindre
incident au niveau du pont a
des conséquences très importantes
sur les déplacements.
C’est aussi pour cela qu’il est le
théâtre de toutes les revendications
: grèves, négociations
salariales, conflits syndicaux…
Le blocage stratégique de La
Boucan est souvent utilisé
comme moyen de pression !
L’intérêt de ce projet d’envergure est donc multiple :
• Désenclaver le Nord Basse-Terre et le Nord de la
Côte-Sous-le-Vent,
• Décongestionner l’axe littoral et le quartier de La
Boucan,
La traversée
de La Boucan
représente un point
de congestion
très important
du trafic routier
• Sécuriser l’itinéraire,
• Développer l’économie du Nord Basse-Terre et
améliorer la desserte des pôles d’activité économique,
• Favoriser l’accès aux zones d’emploi dynamiques,
• Développer le tourisme et
organiser les complémentarités
entre les sites de Guadeloupe.
La première phase des
travaux est en route
Le parti d’aménagement préconisé
à moyen terme entre la zone
industrielle de Jarry (échangeur
de Destrellan) et l’entrée de
Sainte-Rose consiste en une
liaison routière à 2x2 voies. Après l’aménagement
du tronçon Destrellan-Beausoleil déjà réalisé, une
nouvelle phase de cet aménagement (élargissement
et aménagement de carrefours) est d’abord réalisée
entre l’échangeur de Beausoleil et l’entrée de Lamentin
(Wonche).
204 BatiMag97 - Antilles N°3
205
AMÉNAGER
L’aménagement prévu pour la déviation de La Boucan
a aussi pour but d’améliorer la desserte des 2 zones
d’activités implantées dans le secteur de La Boucan :
au nord la Z.A.C. de Nolivier et au sud, la Z.I. de Jaula.
Pour optimiser l’utilisation des finances publiques, une
première phase d’aménagement à 2 voies est mise en
œuvre, les projections d’évolution de la population
et du trafic étant maintenant très faibles. Toutefois, le
pont sur la Grande Rivière à Goyaves sera d’emblée
construit à 2 voies et les terrains seront acquis en
prévision du passage ultérieur à 2x2 voies lorsque
l’évolution du trafic l’imposera.
A la suite de l’avis d’appel à la concurrence du 29
janvier 2014, la région Guadeloupe a mandaté le
groupement Egis France (mandataire)/ETEC/Caraïbes
Paysages/ACSES pour la maitrise d’œuvre de cette
opération, le mandataire faisant appel à son antenne
locale et intervenant en cotraitance avec les 3 autres
bureaux d’études, bien implantés sur le territoire
régional. La mission décomposée en tranche ferme
et tranche conditionnelle, s’étend de la réalisation des
études de projet (PRO) à l’assistance lors des opérations
de réception (AOR).
Les dossiers de consultation des entreprises, pour
les travaux les plus conséquents, sont aujourd’hui
en cours d’achèvement. Toutefois, les travaux ont
commencé en novembre 2018 par l’aménagement du
giratoire de Jaula (à Lamentin).
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208 BatiMag97 - Antilles N°3
209
AMÉNAGER
Ils sont réalisés par l’entreprise SOGETRA. Ils se
poursuivent par le rétablissement des voies qui
seront interrompues par la nouvelle déviation et par
les premiers travaux préparatoires sur l’emprise de
L’établissement public foncier de la Guadeloupe (EPF)
est également associé à ce projet puisqu’il a été missionné
pour réaliser les acquisitions foncières nécessaires
à la réalisation du projet de déviation. Indépen-
Compte tenu des diverses
étapes qui restent à franchir
(fin des acquisitions
foncières, passation des
La déviation de La Boucan en quelques chiffres
la déviation à construire, par le « rescindement »
(modification du lit) de la rivière Ancenneau non loin
de sa confluence avec la Grande Rivière à Goyaves,
puis par la réalisation de l’aménagement du giratoire
de Nolivier (Sainte-Rose) et par la consolidation des
sols, indispensable avant la réalisation du viaduc de la
Grande Rivière à Goyaves et des remblais associés.
damment de l’optimisation géométrique de celui-ci,
les acquisitions foncières sont réalisées d’emblée pour
le projet définitif à 2x2 voies. A ce stade, la quasitotalité
de l’emprise a fait l’objet d’accords avec les
propriétaires, seule une dizaine d’acquisitions étant
encore en cours. Une fois ces acquisitions réalisées,
l’ensemble du foncier sera maîtrisé.
marchés de travaux, etc.)
l’objectif actuel de mise
en service (à 2 voies) est
2023.
• Coût prévisionnel de l’opération : 75 M€ (pour la 1ère phase à 2 voies)
• Durée des travaux : 5 ans à partir de 2018
• Route neuve de 4 km à 2x2 voies à l’issue de la 2ème phase
• Doublement du trafic sur la RN2 depuis 15 ans
• 19 000 véhicules/jour attendus à la mise en service
• Viaduc de 210 m de long sur la Grande Rivière à Goyaves.
210 BatiMag97 - Antilles N°3
211
EMBELLIR
Toutes les communes sont concernées
Rénovation
de l’éclairage
public
Allier réduction des consommations
et confort visuel
Les collectivités territoriales sont soumises à
des exigences de performance dans de multiples
domaines, au premier rang desquels figure la
consommation énergétique. L’un des postes
majeurs de dépenses est directement lié à
l’éclairage public. Nécessaire pour sécuriser les
passages piétons et accompagner la circulation
des habitants la nuit, le bon éclairage est celui
qui allie sécurité́, réduction des coûts énergétiques
et confort visuel. Les coûts ne se limitent
pas à la consommation électrique : s’y ajoute la
maintenance, d’autant plus coûteuse que le parc
est vieillissant.
Un constat et des enjeux
L’éclairage public, premier poste de consommation
d’électricité pour les collectivités locales, représente
environ 75 000 points lumineux pour une consommation
annuelle cumulée de 44GWh. Le projet de rénovation
de l’éclairage public est né d’un constat établi
en 2017 suite à un audit sur l’ensemble du territoire.
L’analyse des audits énergétiques des communes a
révélé que 40% du matériel devait
être changé et que 28% était dans
un état moyen et devrait basculer
dans un état vétuste dans les 5
ans. Cette démarche de rénovation
globale de l’éclairage public
du territoire est partie intégrante
du Plan Pluriannuel d’Investissements
(PPI) 2018 de la Région
Guadeloupe.
Afin de répondre à ces enjeux, le
conseil régional, l’ADEME, EDF en
collaboration avec le FEDER ont
lancé un appel à projets «rénovation
de l’éclairage public» en mars 2017. L’enjeu de la
rénovation de l’éclairage public est triple :
- permettre aux collectivités de réaliser des économies
financières sur le poste
« consommation d’électricité » (ce poste représente
~ 60% du budget de fonctionnement),
- réaliser des économies d’énergie et atteindre en
partie les objectifs de la PPE,
- améliorer le service rendu à la population.
L’analyse des
audits énergétiques
des communes
a révélé que 40%
du matériel devait
être changé
À ce jour 26 communes sont engagées après validation
de chaque dossier de manière approfondie et
selon des critères exigeants.
L’enveloppe prévisionnelle globale est estimée à 60
millions d’euros. L’enveloppe FEDER pour cette opération
est de 28 millions d’euros, à un taux maximum
d’intervention de 80%.
Les aides financières accordées dans le cadre de cette
opération l’ont été sur les bases suivantes :
> Cas n°1 : le projet permet la réduction de 50% des
consommations d’électricité
par rapport à l’état initial :
Coût éligible : 800 € par point
lumineux ;
Subvention région : 5% du
coût total éligible ;
Subvention FEDER : 50% à
80% du coût total éligible, sous
condition des avis de la DRFIP
pour chacun des bénéficiaires ;
Accompagnement EDF : 300€
par point lumineux et 1 000€
par armoire remplacée.
> Cas n°2 : le projet permet la réduction de 75% des
consommations d’électricité par rapport à l’état initial :
- Coût éligible : 1 000€ par point lumineux ;
- Subvention région : 15% du coût total éligible ;
- Subvention FEDER : 50% à 80% du coût total éligible,
sous condition des avis de la DRFIP pour chacun des
bénéficiaires ;
- Accompagnement EDF : 300€ par point lumineux et
1 000€ par armoire remplacée.
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Petit-Canal, Pointe-Noire, Saint-Claude,
Saint-François, Trois-Rivières, Sy.MEG
(Anse-Bertrand, La Désirade, Port-Louis,
Sainte-Anne, Terre-de-Bas, Terre-de-Haut,
Vieux-Fort, Vieux-Habitants).
À ce jour tous les chantiers sont en cours,
Gourbeyre est finalisé tandis que Deshaies,
Pointe-Noire, Petit-Canal et Goyave sont en
cours de finalisation. La totalité des projets
de rénovations se font avec de l’éclairage
de type LED.
Des projets modernes
et écoresponsables
Une rénovation exemplaire de l’éclairage
public ne peut se réduire au remplacement
d’un matériel vétuste par un matériel
performant. Un des objectifs recherchés à
travers l’appel à projets était d’identifier et
mettre en avant les projets vertueux proposant
un éclairage juste et raisonné.
216 BatiMag97 - Antilles N°3
217
EMBELLIR
Pour être éligible, les projets devaient porter sur la
rénovation de l’ensemble du parc d’éclairage public du
territoire concerné et impérativement respecter certaines
performances énergétiques avec une réduction
des consommations d’électricité d’au moins 50% ou
d’au moins 70% et d’atteindre la classe énergétique
A ou A+. Ainsi les projets neufs d’extensions de
l’éclairage public étaient exclus tout comme ceux ne
permettant pas un minimum de 50% de gain énergétique
et d’atteindre la classe énergétique A ou A+
par rapport à la situation initiale de référence.
Caractéristiques techniques
du cahier des charges :
- Efficacité lumineuse supérieure à 90 lumens par
Watt ;
- Indice de protection 66, classe 2 ;
- ULOR<1% ; ULR<3% ;
- Taux de recyclabilité élevé (gestion de la fin de vie
du luminaire) ;
- Qualité de la protection des équipements installée
en amont (parafoudre, surtenseur, régulateur de
tension, ...)
- Bonne gestion de l’éclairage : l’horloge astronomique
à minima ;
- Le suivi des performances de l’installation.
Les coûts éligibles comprennent :
Le luminaire (source, alimentation, optique) ; Le
système de gestion de l’éclairage (horloges astronomiques,
variateur de puissance, régulateur de
tension, ...) ; La rénovation des coffrets et armoires
de commande (protection, isolation, parafoudre,
surtenseur, ...) ; La fourniture et la pose des installations
; L’ingénierie, comprenant la maîtrise d’œuvre
et l’assistance à maîtrise d’ouvrage ; Le dispositif de
suivi des performances uniquement pour les projets
innovants.
Gourbeyre, première rénovation achevée
La commune de Gourbeyre avait été l’une des premières
à se manifester lors de l’appel à projets lancé
par la Région sur l’éclairage public. Le 30 août 2019,
elle a inauguré ses nouvelles installations : 75 000
points lumineux sont répartis sur toute la commune
pour une consommation annuelle cumulée de 44
kWh. Les nouvelles technologies LED, beaucoup moins
consommatrices en énergie permettront de faire des
économies financières importantes de l’ordre de 70%,
indique l’un des partenaires, l’entreprise Getelec Electricité
(VINCI Energies France). Le maire Luc Adémar
espère 120 000 euros d’économie uniquement en
régulant la luminosité.
Répartition financière du projet :
Région 6,7 M€
FEDER 32,8 M€
Etat (Fonds soutien investissement locatif) 3,1 M€
EDF 23 M€
Le volet dans le ven
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Résistance inégalée
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Code}, il passe avec succès le test des 330km/h de vent à
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épaisses que celles des volets classiques, et équipées d’une
chambre avec vis anti-arrachement.
Résultat des tests
réalisés sur le Qompact ®
en accord avec le FBC (Florida Building Code)
Le plus faible
encombrement du marché
Grâce à ses lames à pas variables, l’encombrement du coffre
est considérablement réduit (jusqu’à -50%) et de ce fait, le
Qompact® peut-être totalement encastrable dans la maçonnerie
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EMBELLIR
Loto du
patrimoine
en Guadeloupe
Stéphane Bern, responsable de la Mission patrimoine,
et le ministre de la Culture Franck Riester, ont d’abord
présenté la liste des projets de la mission 2019. Parmi
les sites retenus plusieurs se trouvent en Outre-mer,
voici un aperçu des monuments concernés aux Antilles.
Clocher de Notre-Dame
de Bon Port à Petit-Bourg
Indépendant de l’église, le clocher, construit en 1843
puis repris en 1855, servait pour les services religieux
mais aussi comme système d’alerte en cas d’incendie,
de tsunamis…
C’est un des derniers édifices patrimoniaux de la
commune. En 1928, un ouragan ravagea l’église voisine
mais le clocher résista.
Aujourd’hui, il présente des façades fissurées et une
couverture endommagée, ce qui a imposé l’arrêt du
fonctionnement des cloches. Les travaux consistent
en : consolidation de la structure, réfection du toit
(charpente, couverture, structure métallique), assainissement,
renouvellement des peintures et remise en
état des cloches.
L’église Saint-André
de Morne-à-l’Eau
Ouvrage emblématique de l’architecte
Ali Tur construit en 1930 en remplacement
de l’ancien bâtiment, détruit par le cyclone de
1928. L’architecte a utilisé du béton pour cette
église dont la nef monte jusqu’à 13 mètres de
haut. Ce même matériau a été utilisé pour le
clocher, aujourd’hui en très mauvais état et qui
fera l’objet des travaux. Il s’agira de le démonter
et de le remonter pour le remettre aux
normes sismiques.
220 BatiMag97 - Antilles N°3
221
Actus
CAPTER
de la plage avec espaces de parking. L’objectif est de
permettre aux résidents et touristes de profiter d’un
deck le long de la plage (projet toujours à l’étude).
Mise en place
d’un houlographe à St Martin
SAINT-MARTIN
Construction de nouveaux
carbets de la Baie orientale
La Collectivité de Saint-Martin devrait finaliser le
projet de construction des nouveaux carbets de
la Baie orientale. En accord avec les exploitants
titulaires d’une autorisation temporaire d’occupation
du domaine public (AOT), la Collectivité prend à sa
charge la réalisation des parties communes, laissant
aux exploitants (boutiques et restaurants) la mise en
place de leur propre structure selon un cahier des
charges prédéfini. Il autorise la construction d’un bâtiment
en dur et/ou l’installation de deux conteneurs
équipés de 20 pieds, avec la possibilité d’utiliser un
bardage en bois.
Totalement détruits par l’ouragan Irma, ces carbets
pourront à nouveau accueillir du public dès la prochaine
saison touristique. Afin d’offrir une plus grande
surface de plage et une meilleure protection contre la
houle, ils seront installés en retrait de la mer.
En deuxième phase de travaux, la Collectivité envisage
la création d’une promenade piétonne le long
Le projet Carib-Coast, conduit par le BRGM et intégré
au programme Interreg Caraïbes, a pour objectif
d’initier un réseau caribéen pour la prévention et la
gestion des risques littoraux en lien avec le changement
climatique. Il repose sur trois axes : la mise en
forme d’une plate-forme de modélisation de l’hydrodynamique
dans la Caraïbe afin de pouvoir simuler
tous les phénomènes météo marins de la courantologie,
le développement d’un réseau d’observatoire de
l’érosion côtière et la mise à disposition des décideurs
d’outils d’aide à la décision concernant les risques
côtiers, les techniques de gestion de l’érosion et
d’anticipation des effets du changement climatique.
Aussi, après l’initiative - en février 2019 - de la Région
Guadeloupe de financer l’acquisition de deux houlographes
de dernière génération (Au Moule et à
Bouillante) pour permettre à Météo France de suivre
l’évolution de l’état de la mer (hauteur, direction et
période de la houle), le BRGM va réaliser dans le
cadre du premier volet du projet, une campagne
de mesures hydrodynamiques sur Saint-Martin et
un houlographe de surface sera acquis localement.
La bouée sera installée au Nord-Ouest de l’île de
Tintamare à une distance d’environ 10 km de la côte
et par 30 m de fond.
222 BatiMag97 - Antilles N°3
223
CAPTER
INTRO
Les données recueillies devront permettre de mieux
caractériser le fonctionnement hydrodynamique
autour des îles et d’apporter des éléments de validation
pour les modèles numériques qui seront mis en
place ultérieurement. La plate-forme de modélisation
permettra aussi de réaliser des simulations prospectives
pour effectuer une régionalisation des effets
attendus du changement climatique global à échéance
2070-2100.
* Il s’agit de l’organisme public français de référence
dans le domaine des sciences de la Terre pour la gestion
des ressources et des risques du sol et du sous-sol. C’est
le service géologique national français.
(source : soualigapost)
Nouveau radar météorologique
Un nouveau radar météorologique devrait être
installé sur l’île de Saint-Martin afin d’améliorer la couverture
radar des petites Antilles et donc la fiabilité et
la précision des prévisions météorologiques pour ces
territoires.
Les données viendront appuyer les prévisions de
Météo France et du centre météorologique de Sint-
Maarten et permettront d’approfondir leurs analyses
sur les impacts des risques météorologiques. Le radar
sera à même de suivre les pluies des phénomènes
météorologiques dangereux, de détecter les ouragans
dans un rayon de 300 km maximum et traiter des
vitesses de vent radial comprises entre -48 et +48
m/s jusqu’à une portée de 120 km. Avec ce projet, la
Collectivité de Saint-Martin et le Gouvernement de
Actus
Sint-Maarten apportent leur contribution au réseau
d’observation du climat existant et des mesures
fiables et précises seront disponibles en continu pour
la région. Ce projet permettra donc ensuite une
meilleure coordination des alertes et des consignes
de vigilance sur une même base de mesures.
(source : interreg Caraïbes)
Travaux de déploiement du réseau
d’assainissement à Grand Case
Les travaux de déploiement du réseau d’assainissement
de Grand Case commencés fin novembre
se dérouleront sur une durée estimée à dix mois a
annoncé l’EEASM.
Le procédé retenu pour ce chantier d’envergure
repose sur un système d’aspiration des effluents à
partir de collecteurs spécifiques. De quoi connecter
l’ensemble des riverains à un réseau collectif (inexistant
jusqu’à présent).
Conscient des conséquences de ces travaux que ce
soit en termes de circulation et d’entrave à l’économie
locale, l’EEASM a planifié le déroulement des
opérations. Les interventions sur le Boulevard Bertin
Maurice débuteront au terme de la saison touristique,
en avril 2020. Et les travaux aux abords des écoles
seront strictement limités aux périodes de vacances
scolaires.
Une communication détaillée sera mise en place
durant le chantier, afin de permettre aux résidents
et à la population de prendre connaissance des
modifications ponctuelles liées au stationnement et à
la circulation routière.
Évolution
du secteur
du BTP
dans les îles du Nord
Les chiffres de Saint-Martin
Le constat : par rapport à une douzaine d’années
auparavant, on dénombre moins d’entreprises mais
elles emploient davantage de personnes aujourd’hui.
Avec le démarrage des chantiers de reconstruction
« post Irma » début 2018, le nombre d’emplois déclarés
dans le secteur du bâtiment et travaux publics a
progressé. Selon l’Iedom, il employait 1 031 personnes
fin décembre 2018, soit 2,4 fois plus qu’en 2016. Il
représente 13,4% de l’emploi total en partie française.
Dans les années 2012-2016, il en représentait
en moyenne 6,5%. Avec un millier d’emplois, le BTP
retrouve un niveau équivalent à celui des années 1999.
Aujourd’hui, 7% des entreprises implantées à Saint-
Martin sont dans le BTP contre 4,5% en 2016. En
2 ans, 34 entreprises ont été créées pour atteindre
un total de 368 entités en 2018. Malgré l’effet «post
Irma» et la hausse d’activité, le nombre d’entreprises
dans la construction reste inférieur à celui des années
2000, d’avant la crise débutée en 2009-2010.
NB : les chiffres mentionnés dans l’article sont issus des
rapports annuels de l’Iedom.
Extrait du rapport de la délégation
sénatoriale aux outre-mer :
Rapport d’information de M. Guillaume Arnell, sénateur
de Saint-Martin, rapporteur coordonnateur, et MM. Abdallah
Hassani, sénateur de Mayotte, et Jean-François Rapin,
sénateur du Pas-de-Calais, rapporteurs.
A la suite de l’ouragan Irma de septembre 2017, la
délégation sénatoriale aux outre-mer avait décidé
d’engager une étude relative aux risques naturels
auxquels sont exposés les outre-mer, coordonnée par
Guillaume Arnell (RDSE) sénateur de Saint-Martin.
Un premier rapport est sorti en 2018 sur la prévention
et la gestion de crise. Un deuxième volet était
consacré à la reconstruction et à la résilience des
territoires. Ainsi, la délégation a réalisé des auditions
au sénat (ministères concernés, opérateurs publics,
responsables du secteur de l’assurance, acteurs de
la résilience…). Les rapporteurs ont complété leur
instruction par un déplacement à Saint-Martin et à
Saint-Barthélemy en avril 2019, afin de faire un point
sur la reconstruction des deux îles touchées par
l’ouragan Irma. Au terme de ce travail, les rapporteurs
ont formulé une série de 40 préconisations réunies
autour de ces quatre axes :
• assurer un pilotage et le suivi institutionnel de la
reconstruction
• apporter un appui à une reconstruction efficace et
durable
• mieux anticiper l’évolution des risques naturels
outre-mer
• conduire des politiques de prévention des risques
sur le long terme.
Un niveau d’avancement différent
Le bilan de la reconstruction montre des niveaux
d’avancement très différents entre les deux îles de
Saint-Martin et de Saint-Barthélemy. Le programme
européen Copernicus évaluait ainsi en août 2019, soit
deux ans après l’ouragan Irma, une reconstruction
respectivement à 49% et 87%. Le redressement de
l’activité touristique a été une priorité des deux îles à
la réalisation également inégale.
Au-delà d’une qualité du bâti préexistant - à priori
moins bonne que Saint-Barthélemy - Saint-Martin a
pâti notamment d’un déficit de coordination des travaux
et de relations parfois dégradées avec les services
de l’État. Le délégué interministériel créé en septembre
2017 a été supprimé en avril 2019, le comité interministériel
à la reconstruction demeurant, lui, actif.
224 BatiMag97 - Antilles N°3
225
RECONSTRUIRE
NDLR :
Cet article a été rédigé avant le mouvement
de protestation de mi-décembre.
Au moment d’imprimer, des travaux sur la révision
du plan de prévention des risques naturels ont débuté.
Cette mission, présidée par l’ancien préfet délégué
de Saint-Martin Dominique Lacroix, a pour objectif
de trouver une sortie de crise à la suite du mouvement
de protestation populaire de mi-décembre.
PPRN
Plan de prévention
des risques naturels
Genèse du projet
226 BatiMag97 - Antilles N°3
227
RECONSTRUIRE
Comment la révision du PPRN
à Saint-Martin a été réalisée
Saint-Martin a été dotée d’un plan de prévention des
risques naturels (PPRN) pour la première fois en 2001.
Son élaboration a été dictée par le passage du cyclone
Luis de catégorie 4 en septembre 1995.
Les dommages matériels importants et les onze décès
officiels dus à l’ouragan Irma de catégorie 5, dont
l’œil est passé sur Saint-Martin en septembre 2017,
a poussé l’État à réviser le PPRN, du moins son volet
cyclonique - submersion marine. L’annonce a été
faite peu de temps après le passage du phénomène
hors norme, puis réitérée fin septembre 2018 par
le président de la République lors de son deuxième
déplacement sur l’île. L’arrêté préfectoral prescrivant la
révision a été publié en mars 2019.
Cette fois-ci l’État a mis davantage de moyens : le
ministère de la transition écologique et solidaire a
missionné au lendemain d’Irma le Cerema, le centre
d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement,
la mobilité et l’aménagement pour effectuer des
relevés des plus hautes eaux sur la partie française de
l’île. Leurs travaux (qui n’avaient pas été menés après
Luis) ont permis de réaliser une carte des aléas, un
document qui a servi de base à la révision du PPRN.
Une réalisation en un temps record, a insisté le gouvernement.
Les modifications dans le zonage et le règlement ont
été présentées à la population en juin 2019 lors de
réunions publiques dans les quartiers par les services
de la DEAL. Le projet de révision a été soumis en
juillet aux élus de la collectivité pour avis, lequel a été
défavorable. La préfète a tout de même pris un arrêté
le 6 août pour appliquer par anticipation le PPRN.
L’enquête publique a eu lieu en octobre.
Selon les différentes annonces des représentants de
l’État, le PPRN révisé est entré en vigueur fin 2019. La
ministre des Outre-mer, lors d’une audition par les sénateurs
en octobre, a toutefois confié vouloir prendre
« le temps de l’écoute » ; l’urgence de l’application
n’étant plus aussi grande, la saison cyclonique étant
terminée. Reste à voir si un délai supplémentaire sera
accordé comme le demandent les élus et la population
depuis le mois de mars 2019. Alors que la mise
en place du premier PPRN avait nécessité six années,
la révision est réalisée en une poignée de mois.
Comment la carte des aléas
a-t-elle été réalisée ?
Sur le terrain, quatre agents du Cerema ont procédé
entre le 7 et le 15 octobre 2017 aux relevés des plus
hautes eaux, à des relevés ponctuels géolocalisés avec
un nivellement altimétrique précis et des photographies
associées, aux relevés des laisses de mer (relevés
linéaires des limites de submersion aux endroits accessibles
et encore visibles) et des jets de rive (relevés
linéaires du trait de côte, limite terre-mer). Au total 96
relevés ont été effectués. L’ensemble des données a
été cartographié.
La carte représente ainsi les zones qui ont été inondées
par la mer durant Irma. Sa superposition avec
celle des inondations du PPRN de 2001 permet de
constater que des secteurs qui, jusqu’à présent, ne
se trouvaient pas dans une zone submersible, le sont
aujourd’hui.
La carte des aléas a été rendue à l’État le 30 novembre
qui l’a, dans la foulée, communiquée à la
collectivité. Le document a été présenté au public via
une conférence de presse en janvier 2018.
228 BatiMag97 - Antilles N°3
229
RECONSTRUIRE
RECONSTRUIRE
Comment les enjeux économiques
et le risque ont-ils été croisés ?
Alors que la carte des aléas réalisée par le Cerema
faisait apparaître de nouvelles zones à risques, du moins
laissait présager que de nouvelles zones pouvaient être
classées en rouge, au final, elles ne le sont pas. La raison
principale étant l’enjeu économique, un enjeu qu’il a été
nécessaire de « croiser » avec le risque pour élaborer le
plan de prévention des risques naturels.
La collectivité concertée par les services de l’État a
proposé des zones où l’intérêt économique stratégique
était prépondérant, autrement dit où les contraintes
devaient être réduites pour permettre un futur développement.
Il s’agit des principaux centres urbains et
touristiques de la partie française : Marigot, Quartier
d’Orléans et Baie Orientale. C’est pourquoi, la DEAL
a placé par exemple l’arrière de la Baie orientale en
orange (contraintes fortes) alors que les hauteurs d’eau
relevées sont parfois supérieures à un mètre. Par contre
d’autres endroits sans intérêt économique, où plus d’un
mètre d’eau a été relevé, ont été classés en rouge clair
comme à Cul de Sac.
Au niveau de Marigot, la logique des intérêts économiques
a fait que le littoral sur une portion de 500 à
700 mètres est en orange puis en rouge foncé alors
que les dégâts ont été similaires et les hauteurs d’eau
identiques.
Pas de zones noires,
pas d’expropriation mais...
Dès le début, l’Etat a été clair : il n’y aura pas d’expropriation
ou de zones noires comme il a pu y en avoir
en métropole suite à la tempête Xynthia en 2010.
On peut supposer que cette décision a été prise en
raison du contexte local : le foncier étant restreint, la
géographie de l’île compliquée (le centre de l’île est
montagneux) le relogement aurait été difficile. Néanmoins,
pour une partie de la population, le résultat est
le même.
En effet, les riverains du littoral, précisément ceux de
Sandy Ground, le cordon sableux situé entre la mer
et le lagon, se trouvent avec le PPRN révisé en zone
rouge foncé, alors que dans le PPRN 2001, ils étaient
en zone orange. Autrement dit, aujourd’hui ils peuvent
rénover ou réparer mais pas reconstruire. Et encore
moins créer des lieux de sommeil supplémentaires.
Comme ailleurs aux Antilles, une partie des Saint-
Martinois ont construit leur maison - de manière
légale ou non - sur la zone des 50 pas géométriques.
Pour ceux dont la bâtisse a été fortement endommagée
par Irma, ils ne peuvent donc pas la reconstruire.
Cela équivaut pour eux à une expropriation. « Ma
famille est propriétaire de cette parcelle depuis 1841.
C’est tout ce que j’ai. Aujourd’hui je ne peux reconstruire.
Qu’est-ce que je fais », avait demandé une Saint-Martinoise
à la préfète lors d’une réunion publique.
L’État répond aux riverains dont les titres de propriété
sont en règle et possèdent un permis de
construire, qu’ils peuvent solliciter le fonds Barnier
dont la somme maximum allouée est 240 000 euros.
A ceux qui n’ont ni titre, ni permis, les réponses sont
plus radicales. Ils peuvent cependant bénéficier d’une
indemnisation de 40 000 euros maximum.
La situation est la même à Quartier d’Orléans où
l’eau est montée à certains endroits à plus de 3
mètres. Dans une cuvette, les immeubles ont subi la
montée des eaux de l’étang à proximité et du ruissellement
des ravines.
Loto du
patrimoine
à Saint-Martin
Stéphane Bern, responsable de la Mission patrimoine,
et le ministre de la Culture Franck Riester, ont retenu
plusieurs sites se trouvant en Outre-mer, aux Antilles
et celui-ci à Saint-Martin.
Parc paysager de la plantation
Mont Vernon à Saint-Martin
Cette ancienne plantation de cannes à sucre et de coton est
l’une des dernières sur la partie française de Saint-Martin.
Elle a subi énormément de dommages à la suite de l’ouragan
Irma et la collectivité de Saint-Martin porte un projet de
sauvegarde et de réhabilitation du site et du parc où
poussaient bananiers, tamariniers, caféiers, gommiers,
cannes à sucre, manguiers, flamboyants…
Parallèlement à la reconstruction de l’habitation, la collectivité
souhaite également restaurer le parc paysager qui
l’entoure. L’objectif est de créer un espace culturel, commercial
et artisanal où le parc accueillera aussi des événements
et proposera un ensemble d’activités telles que des cours
d’horticulture, des jardins potagers et médicinaux…
230 BatiMag97 - Antilles N°3
231
Le volet dans le ven
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Résultat des tests
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Classique
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233
RECONSTRUIRE
Les Compagnons
bâtisseurs
à Saint-Martin
Des bénévoles et des volontaires partageant des valeurs
communes sont regroupés dans un même mouvement
associatif, les Compagnons bâtisseurs. Après le passage
du cyclone Irma en septembre 2017, ils se sont engagés
pour restaurer des toitures.
Ainsi dès janvier 2018, une équipe est venue de
l’Hexagone afin de mettre en place le programme
« Un toit pour toi ». Les équipes ont été formées
en y incorporant des Saint-Martinois et en fédérant
des bénévoles et des professionnels d’horizons très
divers. Une opération promouvant l’insertion et
assurant une formation professionnelle aux métiers
de la charpente et de la couverture.
L’objectif de ce programme ? Rénover ou reconstruire
des charpentes et des couvertures permettant de
mettre à l’abri les habitants n’ayant plus rien.
Le projet est financé par la Fondation de France et
la Collectivité de Saint-Martin. Avec 25 salariés et 8
volontaires, l’équipe réalise une dizaine de chantiers
par mois en moyenne.
Ainsi, à l’issue du second trimestre 2019, 70 maisons
étaient réhabilitées, l’objectif pour la fin de l’opération
approche les 130 habitations.
Début 2019, dans les quartiers parmi les plus défavorisés
où Irma a fait d’importants dégâts (à Sandy
Ground et au Quartier d’Orléans), deux centres de
ressources ont été créés et ont permis de mettre en
œuvre une opération de prêt d’outillage, d’inititiation
et de sensibilisation des habitants avec des ateliers
participatifs, des projets solidaires et un programme
d’animations collectives.
Ce que ce programme a aussi révélé :
L’association nationale des compagnons bâtisseurs
n’en reste pas là. Elle a entamé des discussions et
organisé des rencontres avec des partenaires sociaux
et institutionnels de Saint-Martin et de la Guadeloupe
afin d’élaborer des perspectives sur le plan local qui
continueraient à répondre aux besoins de reconstruction
de l’île.
Ainsi, si le programme « Un toit pour toi » a pris
fin en décembre 2019, l’antenne des Compagnons
Bâtisseurs à Saint-Martin va se pérenniser. Et c’est
une bonne nouvelle pour tous.
Le programme donne lieu à des visites de chantier
visant les toitures achevées. Ces démarches ont révélé
un grand nombre de maisons insalubres qui nécessiteraient
des travaux de réhabilitation importants. Mais
qui dénonce surtout une situation indécente, impropre
au logement, avant même le passage d’Irma.
On comprend dès lors l’enthousiasme de la population
qui a pu bénéficier de l’intervention des compagnons
bâtisseurs. Cet impact social très positif s’est
aussi vérifié au sein des milieux professionnels et des
administrations.
234 BatiMag97 - Antilles N°3
235
RECONSTRUIRE
236 BatiMag97 - Antilles N°3
237
RECONSTRUIRE
L’origine des Compagnons Bâtisseurs remonte à
la fin de la seconde guerre mondiale, alors que des
millions de personnes venant des pays de l’Est tentaient
de trouver refuge en Allemagne et en Autriche.
En 1953, le père fondateur Werenfried Van Straaten
fit appel à des étudiants afin d’aider les réfugiés à
construire des logements, il donnât ainsi naissance
aux Compagnons Bâtisseurs.
En France, le mouvement a été lancé en 1957
Pour les soutenir
Facebook : CompagnonsBatisseurssxm
avec des jeunes volontaires qui prenaient part à la
construction de maison d’ouvriers. Le groupement
s’est déployé, s’est structuré et accompagne depuis
plus de 60 ans les plus fragiles dans la rénovation ou
la construction de leur logement, tout en favorisant
la réinsertion professionnelle.
Les Compagnons Bâtisseurs existent dans les
grandes villes hexagonales et en Outre-mer, à Saint-
Denis de La Réunion et à Maripasoula, en Guyane.
SB 97 Peintures
enduits
peintures
l a q u e s
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