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BATIMAG97 ANTILLES NUMERO 3

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Antilles

Numéro3

BatiMag

CONSTRUIRE, RÉNOVER, EMBELLIR

97

Revoir les normes

pour réduire la vulnérabilité

de nos constructions

Rénovation de

l’éclairage public :

des projets éco-responsables


2 BatiMag97 - Antilles N°3

3



Édito

La construction trace l’avenir d’un territoire selon des

principes et des normes qui requièrent parfois d’être

revus, adaptés, améliorés.

Aussi, au regard des ouragans de plus en plus violents

susceptibles d’impacter les structures des Antilles, les

initiatives se multiplient pour travailler sur de nouvelles

préconisations et élaborer des normes para-cycloniques

plus proches des problématiques tropicales.

BatiMag97 a donc donné la parole à ceux qui y participent

activement : associations, artisans, architectes,

bureaux d’études et de contrôle… autant d’experts de

la filière du bâtiment concernés par leur région afin de

lui préparer un futur en accord avec les nouveaux enjeux

climatiques.

Page après page, les lecteurs de BatiMag97 trouveront

aussi des informations locales. En Guadeloupe, un état

des lieux de la transition énergétique, la rénovation

urbaine de certains quartiers, un point sur l’éclairage

public, etc. Les îles du Nord dressent un bilan de la

reconstruction et du nouveau PPRN. Et la Martinique se

concentre sur l’économie circulaire dans le BTP, le choix

des toitures, les assurances spécifiques au bâtiment, la

prévention des risques professionnels, les objectifs de la

ville de Saint-Pierre,…

A travers ces articles, la filière de la construction

s’exprime avec un dynamisme qui touche quantité de

domaines et secteurs.

BatiMag97 s’efforce de relayer un maximum d’informations

auprès des intéressés et du grand public avec

l’intention de sensibiliser ceux qui participent de près ou

de loin à l’évolution de nos îles.

N’hésitez donc pas à nous faire part de vos projets,

objectifs ou nouveautés. Nous nous ferons un plaisir de

transmettre l’information dans nos prochains numéros.

La rédaction

BatiMag97 est une publication de la société Media55

Directeurs de la publication

Pascal Frémont - Salim Mirous

media55.commercial@gmail.com

Régie publicitaire

Martinique : Pascal Frémont - 0696 81 31 33 - contact@batimag97.com

Guadeloupe et Guyane : Salim Mirous - 0690 06 96 65 - salimmirous@batimag97.com

Rédactrice en chef : Marlène François - redac.mag97@gmail.com

Rédaction Martinique : Marlène François Guadeloupe : Valérie Esnault

Saint-Martin : Estelle Gasnet

Conception et réalisation : BatiMag97

Conception des publicités : Frédéric Lemaire

Crédits photos Martinique : Hugues Moray Guadeloupe : Bruno Michaux Vignes -

Elisabeth Bilhmaier pour la Région Guadeloupe : CHU et Conférence Sargasses -

Ville de Pointe-à-Pitre : Rénovation urbaine de Pointe-à-Pitre - SIG et Ville de Pointe-à-Pitre :

Logement témoin de Gaston Viens et photos aériennes Bergevin dans Rénovation urbaine

de Pointe-à-Pitre Saint-Martin : Estelle Gasnet - Shutterstock

Couverture : Hugues Moray

Impression : Graficas Monterreina Cabo de Gata, 1-3 - 28320 - Pinto - Madrid, Espagne

Suivez-nous sur

batimag97.com

ISSN en cours - La reproduction d’articles et illustrations édités par BatiMag97, même partielle, est interdite.

4 BatiMag97 - Antilles N°3

5



TRANSFORMER

118 Démolition

126 Terrassement

Sommaire

CAPTER

8 Actus d’ici et d’ailleurs

MARTINIQUE

ASSURER

19 Assurances BTP - Des responsabilités engagées

28 Garantie décennale - Interview d’un courtier d’assurances

ÉVOLUER

35 Menuiseries métalliques - Des normes en pleine évolution

CONCEVOIR

46 Les verres intelligents

VALORISER

57 Économie circulaire dans le BTP

66 Accompagnement ADEME

INNOVER

73 Techniques sans tranchée

COUVRIR

80 Toitures et isolation

87 Couvertures

RÉHABILITER

95 Loto du Patrimoine

AGIR

98 Rencontre avec Christian Rapha

107 Déchets peintures et adjuvants

DÉCOUVRIR

113 Nouveautés

NORMER

133 CERC de Martinique - Révision des normes

ANTICIPER

142 Prévention des risques professionnels dans le BTP

INFORMER

152 Agenda des salons nationaux et internationaux

158 Livres

166 CACES 2020

GUADELOUPE

RÉHABILITER

171 Rénovation urbaine de Pointe-à-Pitre

DIVERSIFIER

183 Énergies renouvelables - Du neuf dans l’éolien

AMÉNAGER

191 Nouveau CHU de Guadeloupe

195 Accessibilité des bâtiments (nouvelle réglementation)

204 Déviation de la Boucan

EMBELLIR

212 Rénovation de l’éclairage public

220 Loto du Patrimoine

SAINT-MARTIN

CAPTER

223 Actus

225 Intro

RECONSTRUIRE

226 Comment la révision du PPRN à Saint-Martin a été réalisée

231 Loto du Patrimoine Saint-Martin

234 Les compagnons bâtisseurs

6 BatiMag97 - Antilles N°3

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CAPTER

Actus

D’ici...

Un viaduc

à Fond-Lahaye ?

L’agence Lavigne-Cheron

Architectes et les équipes

d’Egis JMI ont remporté le

concours du viaduc de Fond

Lahaye lancé par la CTM en

juin 2017

Il s’agit d’un projet de grand

viaduc à Schoelcher qui a

pour vocation de désenclaver

le Nord Caraïbe et en

particulier la RN2, un axe

particulièrement encombré.

Le pont suspendu fait 386

mètres de portée entre

pylônes, de 25,6 m de largeur

et accueillerait accueille une

chaussée routière à 2x2 voies

et une promenade en balcon

sur la mer de 4,75 m de

largeur.

Ce pont n’impactera ni les falaises ni le fond marin sur le plan environnemental. Son tablier métallique et sa

suspension - composée de deux nappes latérales de câbles - seront en outre capables d’affronter les vents

cycloniques. Situé sur l’une des zones les plus sismiques, l’ouvrage sera également équipé d’amortisseurs parasismiques.

Le marché de maîtrise d’œuvre est désormais passé par la Collectivité Territoriale de Martinique. L’équipe de

concepteurs devra finaliser le projet jusqu’à l’élaboration du dossier technique. Une étape indispensable pour

obtenir l’autorisation de construire l’ouvrage projeté et du dossier de consultation des entreprises permettant de

choisir les constructeurs du projet.

8 BatiMag97 - Antilles N°3

9



CAPTER

Actus

Actus

Cobaty Martinique

Tony Boclé succède à Didier Déris à la tête du Cobaty

Martinique.

Conférence internationale

sur les sargasses

Le premier ministre, Edouard Philippe, en visite à la «Conférence

internationale sur les sargasses» qui se tenait en

Guadeloupe fin octobre a déclaré que la lutte à long terme

contre les sargasses passerait par la coopération internationale

plutôt que par une succession de plans nationaux.

L’idée est de mettre en commun avec les autres pays de la

zone Caraïbes des projets de recherche pour éradiquer les

algues brunes toxiques qui prolifèrent depuis 10 ans sur le littoral.

Le programme de coopération permettra de constituer

une plateforme dédiée à la collecte des données scientifiques

et techniques sur les sargasses. L’objectif est de renforcer la

capacité de réponse face à l’invasion des algues. Un plan de

10 millions d’euros avait été lancé mi-2018 pour deux ans,

mais le premier ministre n’a pas précisé si l’enveloppe serait

reconduite.

Nouveau Président

de la chambre des

métiers et de

l’artisanat

Depuis le 7 novembre dernier,

Gabriel Foy est devenu le nouveau

président de la Chambre des

Métiers et de l’artisanat de Guadeloupe.

Maître artisan pâtissier

et à la tête de quatre pâtisseries,

il a été élu au troisième tour de

scrutin, au bénéfice de l’âge (il était

le plus jeune). Succédant à Simon

Vainqueur révoqué par le préfet

de Guadeloupe, Gabriel Foy a la

charge de rétablir un environnement

serein au sein de l’institution

mais aussi participer à l’équilibre

financier de la chambre consulaire

qui connaît d’importantes difficultés

budgétaires.

Un système de pile à hydrogène

inauguré à la SARA en décembre

dernier

Appelé «Cleargen», ce système va produire de l’électricité

grâce à l’hydrogène. En 2016, la SARA (Société

Anonyme de la Raffinerie des Antilles) s’était munie

d’une pile à hydrogène - fournie par Hydrogène

De France (HDF) - d’une puissance d’1MW (un

mégawatt). La pile utilise le procédé d‘électrolyse

inverse de l’eau pour fabriquer de l’électricité à partir

de dihydrogène (H2) et de dioxygène (O2). Réaction

chimique qui, en plus de l’électricité, produit de l’eau

et de la chaleur, sans générer de pollution ni d’émission

de CO2.

A terme, le système utilisera l’excédent d’hydrogène

produit par la raffinerie (et non encore exploité)

afin d’alimenter la pile et fournir de l’électricité à la

demande. Ce projet “Cleargen” signe un grand pas

vers le développement durable et participera à l’autonomie

énergétique de la Martinique à moyen terme.

Ingérop a acquis

la société Guez

Caraïbes

Guez Caraïbes, société d’ingénierie

indépendante implantée en

Guadeloupe, en Martinique et à

Saint-Martin depuis plus de 25 ans a

été acquise par Ingérop.

A l’acquisition, elle comptait une

quarantaine de collaborateurs, directement

intégrés au groupe Ingérop

et affichait un chiffre d’affaires de

5,5 M€ en 2018.

10 BatiMag97 - Antilles N°3

11



CAPTER

... et d’ailleurs

Actus

LE SPÉCIALISTE DU PLAN

QUARTZ, CÉRAMIQUE

& PIERRE SINTÉRISÉE LAPITEC

RÉSISTANT AUX UV

En 2022, Hekla

s’érigera dans la skyline

de La Défense

NETTOYAGE FACILE

ANTIMICROBIEN

NON POREUX

Dessinée par l’architecte Jean

Nouvel, la nouvelle tour totalisera

80.000 m² de superficie, répartis sur

48 étages. L’édifice, d’une hauteur

de 220 mètres, s’inscrira dans l’aménagement

global du quartier de la

Rose de Cherbourg, sur le territoire

de Puteaux.

Fluides frigorigènes

illégaux

12 BatiMag97 - Antilles N°3

L’Association des distributeurs,

conditionneurs, récupérateurs

et « retraiteurs » de réfrigérants

(ADC3R) poursuit sa campagne

d’information sur les imports de

fluides frigorigènes illégaux. Relayés

sur les comptes Facebook et Linkedin

de l’association, les messages

interpellent sur les conséquences

liées à leur utilisation.

Après avoir cité les 4 risques encourus

(pour la santé, pour l’activité

de l’utilisateur, pour l’installation et

les risques pénaux), l’ADC3R rappelle

les bonnes raisons de choisir

les fluides frigorigènes officiels et les

conseils pour bien les choisir.

Les plans Lapitec sont 100% naturels et dépourvus de résine et d’hydrocarbures.

Ils n’émettent pas de substances polluantes.

LAPITEC EST LA SOLUTION IDÉALE POUR VOTRE CUISINE !

Hautement résistant à la chaleur et aux températures élevées,

il supporte les plats sortis du four directement posés sur votre plan de travail.

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13



CAPTER

Actus

Forêts urbaines à Paris

Anne Hidalgo, maire de Paris, a

annoncé en juin dernier vouloir

végétaliser quatre quartiers afin

de créer des « forêts urbaines »

: derrière l’Opéra Garnier, sur le

parvis de l’Hôtel de Ville et celui

de la gare de Lyon et les berges

environnantes: quatre lieux de

Paris vont être végétalisés pour

créer des « forêts urbaines », a

annoncé le 13 juin 2019, la maire,

Anne Hidalgo.

Seule une des deux voies sur berges (déjà interdites à la circulation) sera débitumée, l’autre voie restera

goudronnée pour permettre aux véhicules d’urgence de circuler. Une réponse aux pics de canicule prévus d’ici

2050 dans la capitale, selon le dernier rapport du GIEC. Autre étape: 28 cours d’école seront végétalisées dès

la rentrée scolaire dans tous les arrondissements de Paris.

Depuis le 16 juillet 2019,

le repérage amiante avant travaux

est désormais obligatoire dans tous

les bâtiments construits

avant 1997

Attendu par les professionnels depuis plusieurs mois,

l’arrêté du 16 juillet 2019 relatif au repérage de

l’amiante consolide un précédent décret (du 9 mai

2017) rendant effective l’obligation de RAT (repérage

amiante avant travaux).

A présent, lors de travaux à la maison, dans un

immeuble d’habitation collective, dans un bâtiment

tertiaire ou autre, le propriétaire, le maître d’ouvrage

ou le donneur d’ordre devra systématiquement réaliser

un RAT portant sur le périmètre et le programme

exact des travaux, et faire intervenir des entreprises

qui respectent leurs obligations en matière de prévention

du risque amiante et de protection de leurs

collaborateurs.

14 BatiMag97 - Antilles N°3

15



Publireportage

SOCAUMAR SAS

Des solutions pour tous

les métiers et tous les projets

SOCAUMAR SAS distribue, entre autres, des véhicules utilitaires légers

et industriels MERCEDES-BENZ ET FUSO. FUSO est une marque appartenant

à Daimler dont la gamme de véhicules industriels s’étend sur

les segments de 3.5 à 8.5 tonnes.

Des solutions métier avec des véhicules sur mesure

Socaumar propose un large choix de solutions carrossées (bennes, grues, appareils

à bras, bennes à ordures ménagères, caisses frigorifiques, caisses sèches, hydrocureuses…).

Les commerciaux spécialisés en véhicules utilitaires configurent des

véhicules sur-mesure afin de répondre aux exigences de secteurs très variés : livraison

(frigorifiques ou sec), BTP, espaces verts, voieries… En signant des véhicules

utilitaires efficaces, hors pair, réputés pour leur robustesse, leur polyvalence et leur

technologie, Mercedes-Benz et Fuso devienent vos alliés.

Des commerciaux à l’écoute

Formés et certifiés par Daimler, les commerciaux Mercedes-Benz et Fuso possèdent

toute l’expertise pour traiter les demandes spécifiques aux véhicules utilitaires

légers et industriels afin de trouver des solutions appropriées à vos besoins.

Service après-vente

Socaumar Sas propose des contrats services vous permettant

de budgétiser le coût de détention d’un véhicule

(utilitaire, industriel et Fuso) sur 36, 48 et 60 mois.

Trois types de contrats existent : extension de garantie,

contrat de maintenance et contrat complet. Les

clients utilitaires et camions bénéficient d’une réception

et d’un atelier dédiés.

Pour vous satisfaire, nous disposons d’une large

gamme de véhicules disponibles en Martinique.

SOCAUMAR

Distributeur et réparateur agréé de Fuso,

Mercedes Benz et Mercedes Benz Trucks

Le Lamentin

0596 58 91 00

16 BatiMag97 - Antilles N°3

17



ASSURER

Assurances

BTP

Des responsabilités engagées

Les assurances obligatoires dans le BTP

L’assurance construction a été instaurée en janvier 1978

par la loi dite « loi Spinetta ». Elle concerne toute personne

physique ou morale qui entame des travaux de construction

ou de rénovation d’un bâtiment. Un système d’assurance

obligatoire que l’on appelle « à double détente » puisqu’il

s’adresse à deux parties :

MARTINIQUE

- d’une part, à tout constructeur soumis à un régime de

responsabilité (selon l’article 1792 du Code civil), obligé de

souscrire une assurance couvrant la garantie décennale qu’il

doit à son client, le maître d’ouvrage.

La garantie décennale et la responsabilité civile décennale

s’adressent au maître d’œuvre et aux professionnels du

bâtiment - artisans, entreprise du bâtiment, professions

intellectuelles - quel que soit leur statut juridique

(entreprise individuelle, SARL, SA, auto entrepreneur…).

- d’autre part, au maître d’ouvrage qui doit contracter

une assurance « dommages-ouvrage ».

La couverture des garanties démarre à la réception

des travaux, ou du chantier, par le maître d’ouvrage.

19



ASSURER

La responsabilité civile décennale (RCD)

Pendant dix ans, elle engage la responsabilité du professionnel

envers l’acquéreur ou le maître d’ouvrage

- et en cas de revente de l’ouvrage pendant la durée

de la garantie, aux acquéreurs successifs - sur des

dommages pouvant compromettre le bâtiment.

La garantie décennale

L’assurance (ou garantie) décennale complète la RCD

en couvrant les malfaçons d’un bâtiment pendant dix

ans après réception du chantier.

Il peut s’agir de dommages dus à un défaut ou à un

vice de construction mettant en péril la solidité de

l’ouvrage et/ou en le rendant impropre à sa destination

(son occupation ou son usage). Cette assurance

couvre aussi les éléments d’équipements indissociables

de ceux qui constituent la construction et des

installations non conformes aux normes de sécurité.

La garantie décennale couvre donc :

- Les éléments constitutifs : tous les éléments qui

assurent la constitution de l’ouvrage : fondations, couverture,

ossature et tous ceux garantissant la viabilité

de l’ouvrage,

- Les équipements indissociables : les équipements qui

par suite de démontage, déplacement ou enlèvement

entraînent une détérioration de l’ouvrage. C’est à dire

qui font corps avec les ouvrages de viabilité, de fondation,

d’ossature, de clos ou de couvert. Par exemple,

des canalisations encastrées dans le gros œuvre,

- Des éléments simples ou multifonctionnels : ceux

qui impactent la construction.

Ces deux assurances doivent être souscrites avant le

commencement d’un chantier.

Les coordonnées de l’assureur et la zone géographique

couverte par le contrat doivent figurer sur les

factures et les devis établis par les entrepreneurs, les

artisans et autres acteurs du bâtiment. De même, ils

doivent joindre une attestation d’assurance décennale

aux devis ainsi qu’aux factures établies.

Tout intervenant doit justifier qu’il a souscrit un

contrat d’assurance décennale en fournissant l’attestation

d’assurance au maître d’ouvrage avant le début

des travaux.

Qui est considéré comme constructeur ?

Selon l’article 1792 du code civil :

• architecte, entrepreneur, technicien ou autre personne

liée au maître de l’ouvrage par un contrat de

louage d’ouvrage, convention par laquelle un maître

d’ouvrage traite directement avec une ou plusieurs

personnes ou entreprises pour sa réalisation.

• vendeur après achèvement d’un ouvrage que vous

avez construit ou fait construire.

• vendeur d’immeubles à construire, promoteur

immobilier, constructeur de maisons individuelles ou

contrôleur technique.

Le cas des sous-traitants

La loi Spinetta ne s’applique pas pour cette catégorie

de professionnels du bâtiment et de la construction

puisqu’ils n’ont pas de lien direct avec le maître de

l’ouvrage. Le sous-traitant relève du droit commun et

n’est donc pas soumis à l’obligation de souscrire une

assurance décennale.

Ce qui signifie qu’un professionnel de la construction

qui fait appel à un sous-traitant conserve la totalité

de ses obligations légales envers le maître d’ouvrage.

La loi le considère donc responsable des dommages

imputables au sous-traitant.

Cependant, s’il peut être démontré par l’entreprise

que la faute incombe au sous-traitant, la loi peut considérer

ce dernier comme responsable des dommages

qui en découlent.

En général, les entreprises exigent de leurs sous-traitants

qu’ils souscrivent un contrat d’assurance décennale

et puisse le justifier avant l’ouverture du chantier.

20 BatiMag97 - Antilles N°3

21



ASSURER

L’assurance dommages-ouvrage

Souscrite par le maître d’ouvrage avant l’ouverture du

chantier, l’assurance dommages-ouvrage décennale est

spécifique à la réalisation de travaux de construction.

En cas de sinistre, elle permet au maître d’ouvrage de

percevoir l’indemnisation de la totalité des travaux de

réparation des dommages couverts par la garantie

décennale. Et ce, sans attendre qu’intervienne une

décision de justice. On dit donc qu’elle a un rôle de

préfinancement et ne sert en aucun cas à rechercher la

responsabilité des intervenants. C’est à l’assureur de la

couverture dommages-ouvrage qu’incombe la charge

du recours contre le ou les constructeurs responsables.

L’offre de remboursement se fait dans un délai maximal

de 90 jours à partir de la réception de la déclaration

du sinistre.

La dommages-ouvrage est effective à partir de la

réception des travaux et après un an de parfait achèvement.

Elle expire en même temps que la garantie

décennale.

Le délai de dix ans est interrompu dès lors que le

maître d’ouvrage intente une action en justice, qu’il

ait émis ou non des réserves lors de l’acceptation de

l’ouvrage.

Quels dommages concernent

la garantie dommages-ouvrage ?

Le dommage de nature décennale doit :

- compromettre la solidité de l’ouvrage

- rendre l’ouvrage impropre à sa destination ou à son

usage du bâtiment (défauts d’étanchéité, rupture de

canalisations…)

- porter atteinte à la sécurité des occupants (hauteur

non-conforme de garde-corps, installation électrique

défaillante...) apparition de grandes fissures, défaillance

du gros œuvre, affaissement de charpente...).

Des sinistres de nature esthétique tels qu’une fissuration

sans infiltration, des traces inesthétiques, une

nuance dans la teinte d’un enduit ne sont pas pris en

compte. Ni les dégradations liées à l’absence d’entretien

ou à l’usure naturelle.

> Suite page 26

22 BatiMag97 - Antilles N°3

23



Publireportage

ACTI PROTECTION

Spécialiste des vêtements et accessoires

de sécurité et de protection

On pourrait dire que Acti Protection habille tous les métiers. En effet, la

société fournit des vêtements de travail et des équipements de protection

individuelle (EPI) pour une multitude de secteurs : bâtiment et construction,

travaux publics, services techniques, industries, sites Seveso, collectivités,

cantines et crèches scolaires, collèges et lycées, hôtellerie et restauration,

médical et paramédical, grande distribution, artisanat… Nous avons rencontré

le gérant, Bruno Arcelin, à la tête de la société depuis 1998.

En matière de vêtements de protection,

faut-il être attentif à la législation ?

Pas forcément, nous sommes distributeurs et nos fournisseurs sont au fait de la législation

et tenus de fournir des produits normés, estampillés CE. Notre rôle est de procurer

les équipements adéquats, quel que soit le risque contre lequel ils prémunissent.

Pour cela, nous sélectionnons des produits adaptés, ergonomiques, fonctionnels et

de grande qualité provenant de marques expertes en protection contre le feu et la

chaleur (zone Atex ou anti-feu), le froid, les intempéries, les risques mécaniques, les

agents biologiques ou chimiques, la contamination, la noyade, l’hypothermie ou encore,

destinés à améliorer la visibilité. Nous formons aussi à l’utilisation, à la maîtrise et

au contrôle de matériels spécifiques tels que les harnais pour des travaux en hauteur.

répond aussi à des demandes très pointues faisant éventuellement l’objet d’une commande

spécifique. Les articles peuvent alors être livrés ou récupérés dans un de nos

deux magasins puisque depuis février 2019, notre savoir-faire a migré au Marin, dans

la zone Artimer. Ce qui permet à la chalandise du sud de se fournir dans une boutique

experte et relativement orientée vers les métiers liés à la marine et au nautisme.

Quels sont les atouts principaux d’ACTI PROTECTION ?

Notre offre de prix très concurrentiels, la qualité de notre accueil et nos services que

sont la livraison, la recherche et la commande de produits spécifiques ou exceptionnels,

et enfin, les paquetages individuels. A cela, on peut ajouter une certaine proximité

grâce à nos deux boutiques et un site vitrine qui recense tous nos produits en stock.

Avez-vous un stock permanent ?

ACTI PROTECTION

Oui, nous disposons d’une très large gamme de vêtements professionnels et chaussures

de sécurité adaptés à nos climats et à l’usage évidemment. Acti Protection

Z.I Champigny - Ducos

0596 56 25 20 - 0696 45 46 61

Fax : 0596 56 56 01

Zone Artimer - Le Marin

0596 67 62 96

actiprotection@wanadoo.fr

www.actiprotection.fr

24 BatiMag97 - Antilles N°3

25



ASSURER

Validité de l’assurance décennale

En revanche, la responsabilité de l’entrepreneur peut

être recherchée si une malfaçon caractérisée dans

l’exécution des travaux est avérée par le maître d’ouvrage.

Mais elle ne concerne pas la garantie décennale.

L’assurance décennale n’est valide que si elle a été

souscrite par le professionnel avant le démarrage des

travaux et qu’elle couvre la zone géographique où se

situe le chantier.

Depuis le 1er juin 2016, chaque entreprise remettant

La loi prévoit également que la responsabilité décennale

du constructeur n’est pas retenue s’il démontre

que les dommages proviennent d’une cause étrangère,

assimilée à la force majeure. Afin d’être exonératoire

de responsabilité, l’événement doit être

imprévisible, irrésistible et insurmontable pour le

constructeur.

Enfin, des travaux correspondant à une réparation

limitée en attente de l’inéluctable réfection complète

d’une toiture à la vétusté manifeste, « sans incorporation

de matériaux nouveaux à l’ouvrage », ne sont pas

couverts par la garantie décennale.

En cas de dépôt de bilan d’un professionnel ayant

souscrit l’assurance décennale obligatoire, la garantie

n’est pas affectée. Le propriétaire de l’ouvrage peut

légitimement faire valoir ses droits.

un devis doit fournir en même temps son attestation

d’assurance décennale valable le jour du devis (et donc

bien sûr avant tout commencement de chantier).

La loi impose aussi des mentions légales minimales

aux assureurs afin d’en clarifier la lecture par les

clients : raison sociale de l’entreprise, activité, période

de validité, seuils de garanties.

Existe-t-il des plafonds de garantie ?

L’assurance dommages-ouvrage ne comporte pas de

plafond, elle couvre à valeur de réparation des dommages.

En d’autres termes, le coût des garanties est

soumis au montant des travaux de réparation du projet.

Quant à la RCD, le plafond dépend de la responsabilité

engagée. Afin de l’évaluer, des actuaires en assurance

calculent les risques et fixent les tarifs.

Le non-respect de l’obligation d’assurance légale est

sanctionné par une peine d’emprisonnement et/ou une

amende de 75 000 euros.

L’importance de la réception du chantier :

• Elle transfère la garde de l’ouvrage du constructeur

au maître d’ouvrage

• C’est la date du procès-verbal de réception des

travaux (avec ou sans réserves) qui pointe le départ

des délais, des responsabilités et des garanties

• Le constructeur n’est plus responsable des dommages

apparents si ceux-ci n’ont pas été signalés.

Couvre les dommages affectant le bon fonctionnement

des éléments dissociables du corps de l’ouvrage

sans détérioration de leur support, tels que les

climatiseurs. Cette garantie prend effet à la date de

réception des travaux et dure au minimum deux ans.

Des garanties optionnelles

complémentaires

Afin de couvrir les constructeurs contre d’éventuels

dommages intervenant avant, pendant et même à la

Les exclusions d’obligation d’assurances

L’obligation d’assurances exonère certains ouvrages.

La loi distingue :

- les exclusions absolues (ouvrages maritimes,

portuaires, aéroportuaires, infrastructures routières,

ouvrages de traitement de déchets industriels,

d’effluents...).

- les exclusions relatives (voiries, ouvrages piétonniers,

sportifs non couverts, parcs de stationnement, canalisations,

ouvrages de transport, de stockage, lignes,

câbles, distribution d’énergie, ouvrages de traitement

de fluides et de liquides, ouvrages de télécommunication,

...). Ces ouvrages ne sont pas assujettis à

l’obligation d’assurance sauf s’ils sont l’accessoire d’un

ouvrage lui-même soumis à l’obligation d’assurance.

Les montants des garanties dépendent donc du contrat

et de l’assureur. Ils doivent clairement figurer dans l’offre

ou le contrat d’assurance. En revanche, il arrive que le

montant des travaux soit supérieur aux plafonds prévus

par les contrats d’assurance. Les pouvoirs publics ont

donc autorisé la mise en place d’un CCRD (contrat

collectif de responsabilité décennale), nécessaire pour

compléter la couverture, surtout pour des chantiers

coûteux où plusieurs constructeurs interviennent.

Le CCRD est souscrit par le maître d’ouvrage conjointement

à l’assurance dommages-ouvrage (lors de

l’appel d’offres ou de la consultation des sociétés du

chantier) afin de couvrir l’ensemble des intervenants.

Enfin, il faut savoir que la garantie comporte systématiquement

une franchise dont le montant diffère selon

les contrats. La franchise n’étant pas opposable aux

victimes, l’assureur les indemnise intégralement avant

de se faire rembourser le montant en question par

l’entreprise responsable.

Les constructeurs ont d’autres

obligations limitées dans le temps

à l’égard de l’acquéreur

Quelles sont-elles ?

• La garantie responsabilité civile et exploitation

• La garantie de parfait achèvement :

L’entreprise de construction doit réparer les différents

désordres signalés lors de la réception et ceux

apparus durant un an après la fin de la prestation et

signalées par le maître d’ouvrage.

• La garantie biennale ou garantie de bon fonctionnement

:

fin de leur intervention, d’autres garanties existent

pour couvrir :

- dommages causés avant réception (incendie, tempête,

effondrement…)

- dégradations causées aux objets confiés

- dommages immatériels

- dégâts sur des biens immobiliers à proximité du

chantier

- erreurs d’implantation

- …

Des assurances existent : multirisques (qui couvrent

les dommages naturels, de vol ou d’incendie subis

par les locaux d’une entreprise), bris de machine

(matériel informatique), vol de matériel sur chantier,

transport de matériel et de personnes, accidents avec

des engins de chantier, pertes d’exploitation (prise

en charge des conséquences financières de l’arrêt

accidentel de l’activité).

26 BatiMag97 - Antilles N°3

27



ASSURER

Garantie

décennale

Un courtier d’assurances

répond à nos questions

Aux Antilles, qui assure les garanties décennales

et la responsabilité civile décennale ?

Il faut savoir que toutes les compagnies d’assurances

n’assurent pas le secteur de la construction et encore moins

sur le territoire antillais, sérieusement impacté par les aléas

naturels. Voici comment se répartit le marché :

• quatre grandes compagnies d’assurances françaises

couvrent le marché de la construction : SMA, ALLIANZ, MAAF,

BPCE IARD (Bred). La souscription se fait en direct, ou via un

agent ou un courtier. Toutes sont supervisées par l’ACPR

(Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), une

institution intégrée à la Banque de France chargée de surveiller

les banques et assurances afin de veiller à la préservation de

la stabilité du système financier et à la protection des clients.

• les courtiers en assurance

Ils travaillent avec plusieurs compagnies, prodiguent des conseils,

négocient des conditions, recherchent des solutions adaptées

au profil d’un client BTP. Leur proximité les rend accessibles

et attentifs aux besoins spécifiques qui évoluent avec le

développement de l’activité : nouveaux outils, matériels,

véhicules spécifiques, engins, responsabilités,

risques sur chantier…

28 BatiMag97 - Antilles N°3

29



ASSURER

Les courtiers sont enregistrés auprès d’un organisme,

l’ORIAS, qui leur délivre une autorisation d’exercer,

après étude de dossier. Ils ont essentiellement pour

contacts :

- certaines des compagnies précédemment citées

(SMA, ALLIANZ)

- des courtiers grossistes

Ce sont des intermédiaires entre les compagnies d’assurances

et les courtiers. Ils distribuent directement des

produits et des services aux clients finaux, avec pour

rôle de créer des produits d’assurance, de les proposer

aux compagnies d’assurances afin de les placer ensuite

dans un réseau de courtiers.

- des LPS, libres prestataires de service

Le domaine français de l’assurance construction a

alléché des compagnies venant d’Europe, friandes

d’aborder le marché assurantiel hexagonal et ultramarin.

Certains de ces assureurs (par le biais d’agents, de

courtiers ou de courtiers grossistes) ayant proposé

des devis très intéressants par ignorance ou sousestimation

des aléas naturels de nos régions et des

risques encourus, ont connu de gros déboires sur nos

territoires. S’il est tentant pour un constructeur de

signer avec un LPS, il est essentiel de vérifier la qualité

des garanties et la solvabilité des assureurs, d’où qu’ils

viennent. D’autant qu’ils s’engagent sur dix ans, durée

de la garantie. Autre inconvénient, tout litige éventuel

avec ces sociétés étrangères se discute dans le pays du

siège social et non pas dans l’Hexagone ou aux Antilles.

Comment est fixé le prix

d’une assurance décennale ?

Il va de soi que le coût pour un bureau d’étude et

pour un peintre ne sera pas identique, la responsabilité

engagée diffère, le prix aussi. Chaque corps de métier

intervenant sur un chantier est donc exposé à des

risques de malfaçon entraînant des dommages très singuliers,

spécifiques, et plus ou moins coûteux. Du coup,

les conditions de souscription à la garantie décennale

professionnelle ainsi que la cotisation s’avèrent variables

et dépendent de divers facteurs :

• L’activité de l’entreprise

• Le chiffre d’affaires

• Les effectifs de l’entreprise

• L’historique des sinistres

• Les risques liés à l’activité

• La situation géographique du chantier

• La nature des garanties (plafond d’indemnisation,

franchise, protection juridique…)

• …

Tous ces renseignements permettent de définir une

base qui sera ensuite affinée par des éléments spécifiques

portant sur l’expérience professionnelle, des justificatifs

de qualifications, des diplômes… Des appréciations

rendant le coût d’une décennale très variable d’un

assureur à l’autre. Cependant, aux Antilles, il est difficile

de faire jouer la concurrence, les compagnies étant peu

nombreuses sur le territoire.

Les assurances sont-elles soumises

à des règles prudentielles ?

Oui, les compagnies d’assurances doivent présenter

une marge de solvabilité suffisante pour couvrir les

risques inhérents à leurs activités. En bref, elles doivent

disposer de fonds suffisants pour pouvoir indemniser

toutes les victimes de sinistres sur les contrats engagés.

L’assureur en responsabilité civile décennale

ne peut mobiliser sa garantie que pour des

sinistres imputables à l’activité déclarée par

l’assuré. Chaque constructeur lié au maître de

l’ouvrage par un contrat de louage d’ouvrage,

doit être assuré à hauteur du coût des travaux

de réparation des dommages.

> Suite page 34

30 BatiMag97 - Antilles N°3

31



LE BTP

C’EST NOTRE AFFAIRE !

Dans vos magasins COTTRELL, il vous sera toujours proposé la solution

la plus adaptée à vos projets tout en répondant à vos exigences.

Qui sont nos clients ?

Les entrepreneurs, les artisans du bâtiment et les particuliers,

à tous nous garantissons qualité, performance et innovation.

Notre objectif ?

Les accompagner pas à pas de la construction à l’aménagement.

Avec une gamme aussi large que la nôtre, en acier, acier spéciaux, mais également en aluminium,

en inox, nous serons à tous les coups en mesure de répondre à vos besoins avec des produits

répondant aux spécificités tropicales et aux contraintes réglementaires.

René COTTRELL, l’univers de l’acier.

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Cottrell

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0596 50 39 16

Cottrell MANGOT VULCIN

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0596 39 15 15

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QUARTIER MAHAULT

0596 66 60 10

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32 BatiMag97 - Antilles N°3

0596 50 50 45

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RUE SCHOELCHER

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0596 61 37 50

Mangot Vulcin – 97232 Lamentin

0596 50 28 68

33



ASSURER

ÉVOLUER

Comment s’assurent les entreprises

étrangères venant travailler sur

les territoires antillais ?

Les constructeurs dont le siège se trouve à l’étranger

peuvent conclure des marchés en France grâce

au dispositif de libre prestation de service. Ils sont

soumis aux mêmes obligations que les constructeurs

français : souscrire une garantie et une responsabilité

civile décennale. Voici deux procédures légales : l’assureur

de l’entreprise à l’étranger ajoute une extension

au contrat en cours ou l’entreprise crée une entité

française (société) l’autorisant à s’assurer sur le territoire

français via un contrat régi par le droit français.

Le cas des sous-traitants

Le régime d’une assurance décennale classique n’est

pas applicable au sous-traitant puisqu’il n’est pas lié par

contrat de louage d’ouvrage au maître de l’ouvrage. Au

regard de la loi, une entreprise du BTP ayant recours

à un sous-traitant est responsable de tous les dommages

qui pourraient en découler. Cependant, sur base

de l’article 1231-1 du Code Civil, le sous-traitant est

responsable contractuellement durant dix ans vis-à-vis

de l’entreprise qui a fait appel à ses services. Du coup,

en cas de sinistre, sa responsabilité sera engagée si sa

faute est démontrée.

Les techniques courantes

à prendre en compte

Les contrats d’assurance prennent en compte les techniques

courantes qui figurent dans tout contrat d’assurance

décennale. Aux Antilles, les contraintes locales

liées à notre environnement (aléas naturels), l’actuali-

sation laborieuse des DTU, des RTAA, la normalisation

de matériel technologique innovant, etc. compliquent

encore la considération de la technique courante dans

les contrats d’assurance.

Pour rappel, les techniques courantes appartiennent au

domaine traditionnel et les techniques non courantes

ne sont pas encore éprouvées. Sur le marché des

DOM, ces retours sont parfois très lents…

Cette distinction génère une différence au niveau de

l’assurance décennale. Les techniques courantes sont

classées par la Commission Prévention Produits (C2P)

de l’AQC et sont couvertes par l’assurance décennale.

Si le procédé ou le produit est classé dans le domaine

non courant, l’entreprise doit impérativement en

avertir son assureur afin d’y intégrer l’incidence d’une

éventuelle surprime et obtenir une adaptation de ses

garanties. À défaut, l’entreprise ne sera pas couverte

pour les dommages affectant son ouvrage après réception.

Bref, si une entreprise veut éprouver des procédés

ou produits innovants, elle doit le faire en accord avec

son assureur. Et c’est dommage car aux Antilles, l’innovation

prend toute son importance dans des réponses

à certaines exigences de la transition énergétique ou à

la protection contre les aléas naturels.

Merci à Yannis Arnaud pour sa précieuse expertise

Menuiseries

métalliques

Des normes en pleine évolution

Les Antilles se caractérisent, d’une part, par des précipitations

annuelles élevées, variables selon les régions et les

reliefs et, d’autre part, par des vents cycloniques, rares

mais violents avec des vitesses pouvant franchir

les 250 km/h.

Les sollicitations répétées des pluies battantes avec des

vents violents génèrent sur les mensuiseries des pathologies

: déformations, vieillissements prématurés des joints

entraînant des défauts d’étanchéité, des problèmes de

calfeutrement et de manœuvre des systèmes de fermeture,

tout particulièrement des jalousies, couramment installées

localement, même sur les façades exposées. Autant de

facteurs qui deviennent des sources d’infiltrations.

Lors d’épisodes cycloniques, on observe aussi des ruptures

de vitrages, de fixations (au gros œuvre), et des ruptures

dues aux projectiles.

Ce sont les normes françaises qui régissent les départements

d’Outre-Mer, avec la condition d’installer des

menuiseries répondant aux exigences propres aux Antilles.

Un choix dépendant de deux paramètres : la catégorie de

terrain et la hauteur du bâtiment (Normes AEV).

34 BatiMag97 - Antilles N°3

35



ÉVOLUER

Les normes AEV

Toutes les menuiseries passent au banc d’essai afin de

pouvoir afficher les normes AEV (Air, Eau, Vent) de

résistance auxquelles elles répondent : perméabilité à

l’air, étanchéité à l’eau et résistance au vent. Il faut savoir

que ces trois éléments sont notés selon la performance

de la fenêtre. Plus la note est élevée, meilleure est sa

résistance face à l’élément dont il est question.

Ce tableau de normes, défini dans l’Eurodcode 1,

est établi en fonction d’une zone géographique (les

Antilles : zone 5), d’une hauteur du bâtiment et d’une

catégorie de terrain dans cette zone :

0 : front de mer

1I : zone de faible végétation et faible urbanisation

IIIa : zone de culture avec végétation haute, zone

urbanisée ou industrielle

IIIb : zone de végétation dense.

Depuis les ouragans qui ont frappé les îles du Nord,

de nouvelles règlementations sont en cours d’évolution.

En effet, par le biais des préfectures concernées

(Martinique, Guadeloupe, Réunion), l’état a demandé

d’établir de nouvelles règles selon les connaissances

de chaque territoire. Car il faut l’admettre, le classement

ne correspond pas du tout à la réalité des

phénomènes.

Certains produits ne devraient même plus arriver sur l’île. Je m’explique, étant soumis à la réglementation

française, rien n’empêche de vendre ici un produit estampillé, normé CE (résistant à 130 km/h)

mais absolument inadapté aux Antilles. Sans attendre ces modifications, certains fabricants ont déjà

mis en place de nouvelles procédures afin de tester à des vitesses et à des pressions supérieures aux

recommandations précédentes.

Bref, une fois adoptées, ces normes seront d’application sur le bâti neuf et, évidemment, sur les rénovations

à venir. On devrait s’assurer néanmoins que certains bâtiments (les abris cycloniques, notamment)

répondent à cette nouvelle réglementation.

Y a-t-il du neuf dans cette révision des normes ?

Oui, un nouveau critère essentiel va intervenir, celui du comportement d’un cadre sous l’impact d’un

projectile (scénario plausible lors d’une tempête).

Même si une menuiserie déjà soumise à pression, voire déformée, résiste, le moindre projectile peut

causer de graves dégâts, certaines occurrences étant impossibles à anticiper.

Ces évolutions sont déterminées par des calculs d’inertie sur des sections de profils afin de définir des

limites à la rupture et à l’élasticité. Mais avec une préconisation ultime : multiplier les systèmes et les

ouvrages de protection définitive (volets, vitrages feuilletés) ou provisoire (des panneaux bien fixés)

pour renforcer la sécurité face à un projectile.

Laurent Fradin de Samir nous explique la situation :

Qui va déterminer les critères pris en considération

pour établir les nouvelles normes ?

Régulièrement depuis quelques mois, une commission - mise en place dans le cadre du CERC - se

réunit afin de déterminer les critères à prendre en considération dans l’adaptation des normes des

menuiseries.

Les premiers éléments de la concertation ont été évoqués début octobre 2019, on espère les premiers

résultats avant la saison cyclonique de 2020.

Quelles en seront les conséquences ?

Prévoir des sections plus importantes de profilés, des prises de verres plus épaisses... Mais la menuiserie

peut être bonne, il faut que le verre soit aussi approprié. Ainsi, il existe des préconisations d’épaisseurs

par rapport à la surface selon une pression exercée.

Elle se détermine selon cette base de calcul : racine carrée de : la superficie x la pression sur 100. Le

résultat donne l’épaisseur minimale du vitrage à utiliser.

Pour du verre feuilleté, on applique un coefficient de 1,3 au résultat obtenu.

> Suite page 40

Que va-t-il se passer ensuite ?

En fonction de l’adaptation des normes, les fabricants mettront au point de nouveaux produits répondant

aux critères établis. Ce qui mettra peut-être fin à la vente de produits inadaptés aux phénomènes

météorologiques que nous connaissons depuis quelques temps.

36 BatiMag97 - Antilles N°3

37



Le maçon découvrira

les chapes, dalles, poteaux-poutres et pose d’agglomérés puis

via des conventions la mise en œuvre des banches.

Le plaquiste/peintre

apprendra à poser une ossature, des plaques de plâtres,

à poser les bandes de calicots, à préparer un support,

appliquer un primaire puis les couches de finitions.

Le carreleur

verra le ragréage, la pose et découpe de carrelage et de faïence,

la réalisation de joints.

La section des agents d’entretien du bâtiment (AEB)

du Régiment du service militaire adaptée de la

Martinique propose 4 domaine d’apprentissage que

sont les métiers de carreleur, de plaquiste/peintre,

de maçon et de plombier .

Le plombier

apprendra à façonner le cuivre, poser une évacuation,

travailler le PER et installer des appareils sanitaires.

Tous les jeunes volontaires du RSMA débutent par

un mois de formation militaire initiale. Cette périodes

obligatoire vise à développer les cinq rélges d’or:

être à l’heure, être en tenue, respecter la sécurité,

travailler en équipe, respecter son chef et rendre

compte.

Notre action n’est pas uniquemnet de former des professionnels du secteur, mais bel et bien de leur apprendre les

bases professionnelles d’un metier et tout ce que s’y rattache.

Au delà de la formation, nous tentons d’inculquer aux jeune le goût pour les metiers du batiment car malheureusement

ce secteur d’activité suscite peu d’engouement malgré les débouchés qu’il offre. Nul n’apprend s’il n’en a envie!

L’important est que le jeune ne se perde pas dans une formation qui ne lui apportera que peu de satisfaction et surtout

qu’il construise lui meme son projet professionnel.

A la fin de cette première formation essentiellement

orientée sur le savoir être, le volontaire commence

à apprendre le métier qu’il a choisi.

Les volontaires stagiaires passent près de 9 mois au sein de la section. Durant cette périodes, il passent le permis de

conduire indispensable pour se rendre sur le lieu de travail, ils effectuent des petits chantiers au seins du régiment et

un mois de périodes d’adaptation en entreprise (PAE). Cette PAE a pour but de préparer le jeune à intégrer le monde

du travail et consolider son projet professionnel.

La finalité our le RSMA est de rapprocher ces jeunes, qui sont pour certains des décrocheurs scolaire sans diplômes,

du monde de l’entreprise. Nous opérons comme un sas de préparations à l’emploi. Le RSMA travail sur l’aspect savoir

être ouis opère un dégrossissage sur le plan technique. Le jeune gagnera en compétence au sein de l’entreprise qui lui

donnera sa chance.

POLE BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS

Le régiment du service militaire adapté de la Martinique est un

organisme militaire ayant pour objectif de donner aux jeunes

martiniquais une formation et une première experience

professionnelle. C’est dans ce cadre que le pôle BTP, compétence

historique du régiment, intervient.

FORMATION DU SAVOIR-ETRE ET DES

SAVOIR-FAIRE PROFESSIONNELS DE BASE.

38 BatiMag97 - Antilles N°3

39



ÉVOLUER

MENUISERIE ALUMINIUM & PVC - VITRERIE - MIROITERIE

50 ans d’expérience

Spécialiste de la fabrication sur mesure de menuiseries extérieures

en Aluminium et PVC, Samir propose un grand choix de menuiseries :

porte-fenêtres, baies coulissantes, jalousies sécurity, gardes-corps,

moustiquaires, protections sliding, volets roulants ...

SAMIR offre la plus large gamme de vitrage en fonction de vos

besoins : isolation acoustique - contrôle solaire - verres feuilletés de

sécurité.

Nos fenêtres et portes Technal, leader européen des menuiseries

aluminium, sont testées aux normes AEV et anticycloniques et

proposées dans un large choix de finitions laquées. Toutes ces

finitions sont labellisées Qualicoat et Qualimarine afin de garantir la

qualité et la pérennité des produits Technal dans le temps.

40 BatiMag97 - Antilles N°3

Le fabricant est tenu d’indiquer lisiblement sur

son produit ou l’étiquette le classement AEV et les

performances de sa menuiserie.

Comme le parasismique, le para-cyclonique devrait

pouvoir bénéficier d’aides permettant aux particuliers

de s’équiper correctement. Un argument qui

devrait être inclus à la réflexion collégiale auprès

du préfet (consortium). Car des gens mieux protégés

en cas de cyclone coûtent moins cher à l’Etat

et aux assurances.

DEVIS GRATUIT

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FACILITÉS DE PAIEMENT

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PRODUCTION LOCALE

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Lundi - Vendredi : de 7h30 à 16h30

0596 50 00 22

ZAC DE RIVIÈRE ROCHE 97200 FORT-DE-FRANCE

www.samir-martinique.fr

samir@samir.fr

41



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Bimini

Depuis 1990, Bimini développe

le concept modulaire aux Antilles

Voilà 29 ans que Bimini, première société de construction modulaire

aux Antilles, fabrique, livre et monte des bâtiments sur mesure, adaptés

à toutes les utilisations et qui répondent aux normes parasismiques et

para-cycloniques.

L’avenir du modulaire pourrait aussi s’inscrire comme une réponse aux enjeux

démographiques et sociologiques des Antilles. Effectivement, le vieillissement de

ses populations représente un souci préoccupant, surtout en termes de structures

d’accueil médico-social. Avec sa capacité à concevoir et à monter rapidement

des constructions propres, équipées et sur mesure, le modulaire réunit des

atouts déterminants, et représente une alternative pertinente et intéressante à

la construction classique de bâtiments ou d’extensions de structures en place.

De plus, il se plie aux exigences de ce type d’établissements en garantissant une

stabilité au feu, une mise en conformité aux normes d’isolations phonique et

thermique et un équipement de matériels de sécurité et d’hygiène. A l’instar des

bâtiments scolaires modulaires, le potentiel de ce type d’installations devrait inspirer

les collectivités, sensibles à certains aspects tels que la rapidité, la durabilité

et l’écologie. La construction modulaire ressemble fort à une solution judicieuse

à cette problématique urgente.

En 2019, Bimini a livré plusieurs chantiers, en voici un petit aperçu :

- Lycée de Sainte-Marie : une installation de 2700 m2 comprenant cinq bâtiments,

livré en septembre 2019

- Base de vie implantée sur le site ALBIOMA à Jarry

- École Anne Marc au François d’environ 1500 m2, livrée fin 2019

- …

Des hangars et des réservoirs sur mesure, parasismiques et para-cycloniques

Bimini propose également une gamme complète extensible de hangars à structure

métallique rapidement opérationnels et facilement convertibles en locaux

agricoles, commerciaux ou en infrastructures sportives. Son offre s’est même élargie de kits de réservoirs

métalliques étanches (de 1,25 m3 à 4000 m3) destinés au stockage de produits liquides. Livrés en

pièces détachées, ils sont assemblés sur site et peuvent être démontés à la demande.

Location de structures modulaires temporaires

Avec son parc locatif de bâtiments modulaires et de containers, Bimini apporte des solutions de

construction temporaire à des fins événementielles, mais aussi en cas d’imprévus ou d’urgences. Quels

que soient le secteur d’activité, la nature et la durée des besoins, les structures, de 15 à 1500 m2, sont

entièrement équipées (électricité, plomberie, sanitaire, climatisation avec accès aux PMR…) et aménagées

dans des délais très courts.

Bimini Guadeloupe

Bimini Martinique

22 ZAC de Nolivier

12, ZAC Les Coteaux Sud

97115 Sainte Rose

97228 Sainte Luce

0590 28 27 50

0596 68 70 30

www.bimini.fr

42 BatiMag97 - Antilles N°3

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Bimini

École Anne-Marc François

Cité-scolaire La Grosillere

Cité-scolaire La Grosillere

École Anne-Marc François

44 BatiMag97 - Antilles N°3

45



CONCEVOIR

Les verres

intelligents

Comment gérer le rayonnement

solaire par le vitrage ?

Afin de bien comprendre les évolutions dans l’industrie du

verre, voici quelques explications sur le facteur solaire, les

transmissions lumineuses et thermiques.

46 BatiMag97 - Antilles N°3

47



CONCEVOIR

Une vitre ne laisse pas passer la totalité de l’énergie

solaire à laquelle elle est exposée. Une partie

est réfléchie, une autre est absorbée et le reste est

transmis à l’intérieur : cette dernière partie se définit

comme facteur solaire et varie entre 0 et 1.

Le facteur solaire est donc le pourcentage de rayonnement

solaire qui passe au travers d’une vitre. On

pourrait penser que si le facteur solaire diminue, le

coefficient de transmission lumineuse devrait diminuer

aussi. Mais pas du tout, en réalité, dans un local,

le rayonnement solaire est composé pour moitié de

lumière et pour moitié de rayonnement infrarouge

qui, lui, n’apporte que de la chaleur.

Le facteur de transmission lumineuse ne prend en

compte que la lumière, c’est-à-dire les longueurs

d’onde visibles du rayonnement solaire.

A l’aide de filtres spécifiques, le passage du rayonnement

infrarouge peut être diminué sans limiter

le passage de la lumière. Diminuer le facteur solaire

et parfois la transmission lumineuse d’un vitrage n’a

aucune incidence sur la valeur de son coefficient de

transmission thermique. Dans le choix d’un facteur

solaire d’une fenêtre, son coefficient de transmission

thermique (Uw) doit aussi être considéré.

Le facteur solaire est symbolisé par g

Le facteur solaire g définit la proportion de l’énergie

transmise. Certains vitrages sont d’ailleurs prévus

pour la stopper, donc pour limiter le recours à la

climatisation. Le facteur solaire g peut varier de

0,33 à 0,64. Ces valeurs n’ont pas d’unité puisqu’il

s’agit seulement d’une proportion entre l’énergie

incidente et celle qui réussit à passer au travers

d’un vitrage. Le choix se rapproche de 0,3 pour se

protéger de la chaleur.

Le facteur de transmission

(TL pour transmission lumineuse)

Lorsque la lumière visible du soleil est interceptée

par une paroi, une partie de la lumière est réfléchie

(RL) vers l’extérieur, une partie est absorbée (AL)

par les matériaux, une partie est transmise à l’intérieur.

Le rayonnement solaire traversant la fenêtre

et transmis à l’intérieur d’un local est donc un

pourcentage de lumière : la transmission lumineuse

de la paroi, TL.

Le facteur solaire d’une fenêtre entière est symbolisé

par Sw (S, pour facteur solaire et w, pour la

fenêtre : window en anglais).

Réflexion (pouvoir de réflexion) du rayonnement est

rejetée à l´extérieur par la fenêtre. Coefficient du rayonnement

rejeté pe (de 0 a 100 % ou bien 0 a 1).

La protection solaire utilise le facteur gtot, c’est

à dire le facteur solaire du vitrage + protection

solaire, soit le facteur Sws, qui est le facteur solaire

de la fenêtre + sa protection solaire.

Absorption (facteur d’absorption) est le pourcentage

du rayonnement solaire absorbé par la fenêtre, il en

augmente la température. Facteur de rayonnement pe

(entre 0 et 100 % ou 0 et 1).

48 BatiMag97 - Antilles N°3

49



CONCEVOIR

Des vitrages intelligents

Les vitrages absorbants sont teintés dans la masse.

Ceux de couleur bleu clair à vert, ont un coefficient

de transmission lumineuse plus élevé que les vitrages

teintés traditionnels de couleur bronze ou gris au

facteur solaire moins élevé. Ce type de verres confère

des propriétés de réflexion ou d’absorption lumineuses

très diverses mais constantes et définitives,

quel que soit l’ensoleillement.

Ces verres contrôlent la luminosité intérieure (et donc

l’éblouissement) et limitent la chaleur.

Ainsi, des produits performants parviennent à des gains

énergétiques jusqu’à 40%. Ces solutions récentes permettent

de se passer de store ou autre moyen de briser

les rayonnements solaires et par là même, contribuent à

réduire les coûts de climatisation tout en améliorant le

bien-être des occupants.

La sécurité indéniable (surtout aux Antilles) des

verres feuilletés est superposable à d’autres dispositions

lumineuses, acoustiques ou énergétiques.

En effet, un film basse émissivité et/ou réfléchissant

peut être ajouté au sein d’un double vitrage. Le

choix du verre trempé ou feuilleté ne modifie pas la

valeur du coefficient de transmission thermique U.

Des vitres qui modulent la lumière extérieure

La technologie en vitrerie a fait apparaître sur le marché

des verres qui se teintent - automatiquement ou à la

demande - selon les conditions extérieures.

> Verre réfléchissant

C’est un vitrage isolant à contrôle solaire dont le principe

repose sur un dépôt électrolytique de quelques

microns sur la face extérieure du verre (à l’intérieur

du double-vitrage) et qui va donner un effet miroir

au verre. Les rayons solaires (infrarouge et ultraviolet,

non perceptibles à l’œil et qui représentent respectivement

43% et 3% de l’énergie solaire) sont renvoyés

vers l’extérieur ce qui va jouer un rôle d’isolant

thermique, capable de bloquer entre 30% à 65% de

la chaleur.

Ce type de vitrage est conçu de façon à augmenter

la fraction d’énergie solaire incidente réfléchie et d’en

diminuer ainsi la part transmise.

50 BatiMag97 - Antilles N°3

51



CONCEVOIR

Ces vitrages réfléchissent la lumière provenant du milieu

le plus lumineux. Dès lors, le soir, c’est l’éclairage

artificiel des locaux qui sera réfléchi vers l’intérieur, la

vue vers l’extérieur ne sera alors plus possible.

> Verre à teinte variable

Sur commande (via un interrupteur ou une télécommande),

ce type de verre permet de changer de

teinte afin de filtrer les rayons du soleil, leur chaleur et

leur lumière pénétrant à l’intérieur d’une pièce et ce,

sans affecter la visibilité à travers la fenêtre.

Il va de soi que plus les verres sont clairs, plus ils

laissent entrer le soleil.

De quoi s’agit-il ? D’un verre connecté, actif, qui au

passage d’un courant électrique va produire une

fonction particulière : opacification et modulation des

apports solaires.

Cette nouvelle (nano)technologie réduit la chaleur

et l’éblouissement en laissant pénétrer la lumière

naturelle.Il s’agit d’un double ou triple vitrage feuilleté

qui prend en sandwich un empilement de cinq

couches céramiques (épaisseur 50 fois inférieure à

celle d’un cheveu) qui provoque un changement de

teinte du verre au passage d’un courant électrique

de très basse tension (moins de 5 Volts DC). Ainsi,

en provoquant un transfert des ions lithium et des

électrons d’une couche électrochrome à une autre, le

revêtement s’assombrit.

Cette transition lumineuse prend jusqu’à 4 valeurs

comprises entre 60% et 1% et le facteur solaire g

diminue jusqu’à 0,03.

Les plages de performances sont réglables selon les

conditions d’ensoleillement.

Afin de laisser entrer exactement la bonne quantité

de lumière et bloquer le soleil de façon ciblée, une

version de ce type de verre permet même de créer

jusqu’à trois zones de teintes indépendantes dans une

seule vitre. Mieux, une teinte en dégradé est orientable

de haut en bas ou de bas en haut, toujours en

offrant un ton naturel ouvert vers l’extérieur.

Ce type de vitrage peut équiper la plupart des châssis

en aluminium creux extrudé et en bois. Il suffit de

prévoir une couverture périmétrique de 15 mm

sur le verre et de laisser un espace suffisant dans la

feuillure pour accueillir le connecteur plat. A noter

que le système nécessite d’être branché sur le réseau

électrique pour fonctionner.

> Vitrage photovoltaïque

Selon la plupart des règlements européens, la

consommation d’énergie des nouvelles constructions

devra être quasi-nulle en 2020. C’est le bâtiment luimême

qui devra produire l’énergie qu’il consomme.

Les dispositifs photovoltaïques sont parmi ceux qui

offrent la plus large palette de solutions potentielles

pour le bâtiment.

Le principe du vitrage photovoltaïque repose sur un

système de « cellules photovoltaïques » pelliculées,

encapsulé dans les vitres. Il récupère l’énergie solaire

pour la convertir en électricité. Celle-ci est ensuite

consommée, stockée dans le bâtiment ou revendue

dans le réseau de distribution électrique. En résumé,

il s’agit d’un verre qui produit de l’énergie mais qui

se dote également de multiples propriétés tout en

répondant aux exigences techniques des éléments

constructifs, conformes aux normes du bâtiment.

Quelles sont ses autres propriétés ?

Il laisse entrer la lumière naturelle (en maîtrisant la

transparence), filtre les UV et les infrarouges, isole thermiquement

(efficace pour maintenir une température

confortable) et acoustiquement (avec des chambres

à air ou argon), il réduit les émissions de CO2 (donc

l’empreinte carbone), s’adapte selon les besoins

sécuritaires (double, triple-vitrage laminé ou feuilleté)

et existe dans plusieurs couleurs. Toutes ces exigences

déterminent son épaisseur et sa configuration. Mais il

revendique un atout unique : il produit de l’énergie.

52 BatiMag97 - Antilles N°3

53



Publireportage

Pieux ML

PIEUX ML

Fondations

l’hyper-entrepôt BATIR à Ducos,

l’agrandissement de la déchetterie

du Robert, l’extension des magasins

et entrepôts Weldom de Matoury,

4 immeubles de 2 et 3 étages à

Cayenne totalisant 49 logements,

interventions sur les sites de la

SARA…

Pieux ML, des fondations très spéciales

Conscient de la nécessité de développer des fondations performantes qui

permettront la pérennité économique des projets sur sols meubles, Pieux

ML propose une gamme de pieux vissés dits « à refoulement de sol »

(norme NF EN 12699 : 2015-07). Tous les matériaux utilisés satisfont aux

exigences des normes françaises et européennes applicables.

Construire sur des

bases solides

L’ingénierie d’exécution proposée

comprend le dimensionnement

des fondations en partenariat avec

des bureaux d’étude locaux, l’évaluation

des coûts, la mise en œuvre

et l’autocontrôle, la documentation

des ouvrages exécutés.

Fondations Pieux ML, un concept

concurrentiel pour les sols peu porteurs

La simplicité du procédé d’installation permet de réduire les coûts d’installation

et de démantèlement : pas de préparation de terrain, pas besoin de levage onéreux,

spécifique et tributaire des conditions météorologiques. D’autre part, les

équipements hydrauliques sont légers et peu encombrants.

Suite page 56 >

Dix ans d’expérience aux Antilles-Guyane

Avec plus de 300 réalisations et l’expérience d’une décennie sur place, Pieux ML

s’avère un partenaire solide en fondations spéciales. L’entreprise dispose d’ateliers

et d’équipements aux Antilles et en Guyane, lui permettant d’intervenir sur des

ouvrages neufs ou en rénovation.

Martin LABERGE et Laurence PEREZ, à la tête de l’entreprise, s’appuient sur une

équipe efficace pour répondre aux nombreux projets qui lui sont confiés.

En partenariat avec des bureaux d’études régionaux, Pieux ML intervient tant

pour de grands donneurs d’ordre que pour des PME locales. Toutefois, les dirigeants

mettent un point d’honneur à réaliser les projets des particuliers dans les

meilleures conditions économiques possible.

De nouveaux défis

Le parc de matériel s’étant récemment enrichi, Pieux ML recrute de nouveaux

collaborateurs. Un vrai challenge que l’entreprise ne manquera pas de relever

comme tous les défis surmontés jusqu’à présent. Parmi ses derniers chantiers :

54 BatiMag97 - Antilles N°3

55



VALORISER

L’économie

circulaire

dans le BTP

Martin LABERGE

martin.laberge@pieuxml.com

0696 31 08 79 - 0694 31 29 42

Dans son modèle traditionnel actuel, la

construction et les travaux liés au bâtiment

génèrent des conséquences alarmantes :

épuisement des ressources, extractions de

matières premières avec accès de plus en plus

contraignants - donc de plus en plus coûteux -

qui ont pour corollaires l’érosion de la

biodiversité, l’extinction d’espèces,

l’influence irrémédiable sur la qualité

et la quantité d’eau potable, la pollution

atmosphérique, la production de gaz

à effet de serre…

Laurence PEREZ

laurence.perez@pieuxml.com

0696 21 17 24 - 0690 75 42 18

Vos contacts :

guyane@pieuxml.com

martinique@pieuxml.com

guadeloupe@pieuxml.com

www.pieuxml.com

56 BatiMag97 - Antilles N°3

57



VALORISER

Économie circulaire, un enjeu

majeur pour la Martinique

Le caractère insulaire de la Martinique devrait la

pousser à s’engager dans ce modèle. Notamment du

fait de son foncier de plus en plus difficile d’accès, du

manque de filière de valorisation de nombreux matériaux

entrant sur le territoire, d’épisodes réguliers de

dégradation de la qualité de l’air et de sa dépendance

aux énergies fossiles.

Pour limiter les impacts : l’éco-conception

Penser global pour agir

environnemental

Des leviers à mobiliser :

• Prescrire des matériaux et des équipements locaux,

Le secteur du BTP consomme plus de 50 % de

matières premières extraites, une consommation qui

a doublé en 25 ans.

Comparés aux déchets ménagers et ceux d’autres

activités économiques, les déchets BTP représentent

près de 70 % de la totalité de déchets générés.

Ces déchets sont répertoriés en 3 catégories :

• déchets inertes (DI) : ne produisent aucune réaction

physique, chimique ou biologique pouvant nuire

à la santé ou à l’environnement : béton, terres, pierres,

verre plat

• déchets non dangereux (DND) : bois, métaux,

plâtre, ferraille, cartons, plastiques, pneus…

• déchets dangereux (DD) : certaines peintures,

solvants, huiles, aérosols, bois traités, piles, terres et

sédiments pollués, amiante…

Premier maillon essentiel, le maître d’ouvrage,

responsable de la gestion de ses déchets jusqu’à

la valorisation finale, même lorsque le déchet est

transféré à des fins de traitement à un tiers. Il doit

Le modèle circulaire

Pour le secteur du BTP, entrer dans

un modèle économique circulaire

nécessite un travail collaboratif et

interdisciplinaire, une anticipation et

une réflexion sur toute la durée de

vie d’un bâtiment ou d’une infrastructure.

Comment ? En limitant la

consommation des matières premières

primaires et des ressources

naturelles (eau, énergie…), en

diminuant le coût de leur transport

- donc en s’approvisionnant localement

- et en maîtrisant la production

des déchets, notamment par leur tri

et, selon leur traitement en filière,

par une réutilisation, un recyclage ou

une valorisation. Soit en établissant un

L’éco-conception d’un bâtiment permet de réduire

ses impacts environnementaux tout au long de son

cycle de vie, lors de sa mise en œuvre, lors des

travaux d’entretien et de maintenance, lors de sa

réhabilitation éventuelle et lors de sa déconstruction

en fin de vie.

Elle est soutenue par l’utilisation intelligente de

nouvelles technologies telles que le BIM. Il permet de

gérer les flux de matériaux durant leur cycle de vie,

d’optimiser l’entretien durant la vie d’un bâtiment, la

« recyclabilité » des matières utilisées, le partage des

données et des informations pertinentes pour tous

les secteurs qui interagissent sur un territoire, sur un

projet…. L’éco-conception requiert la sensibilisation

de l’ensemble des intervenants de la filière : architectes,

bureaux d’étude et de contrôle, entrepreneurs,

maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre.

renouvelables, recyclés, bio-sourcés

• Recourir aux énergies renouvelables et aux circuits

courts

• Conserver l’existant et réemployer si possible des

éléments in-situ (REPAR)

• Rendre démontables des éléments ou l’entièreté

d’un bâtiment afin de limiter la production de déchets

et d’optimiser toutes les possibilités de conservation,

de réutilisation, d’évolutivité, d’entretien/maintenance

• Rendre le bâtiment évolutif, c’est à dire adaptable

aux évolutions des besoins, afin d’éviter des démolitions

partielles ou totales

• Quantifier les déchets d’entretien et de maintenance

durant la vie du bâtiment

• Prévenir la production de déchets sur le chantier.

Certains leviers permettent d’agir à d’autres niveaux :

• Etudier la localisation afin de favoriser l’utilisation de

transports en commun, par exemple

• Sélectionner des fournisseurs engagés

• Partager des parkings, des engins et du matériel,

encourager le recours à la location

• Créer un lot curage (nettoyage des éléments non

constructifs d’un bâtiment)

• Elaborer un schéma d’organisation de la gestion des

déchets et un diagnostic déchets (SOGED)

• …

privilégier le réemploi et le recyclage au lieu de l’éli-

cycle vertueux qui réduit les impacts

> Suite page 62

mination en centre de stockage (guide de la respon-

environnementaux tout au long du

sabilité juridique www.democles.org).

cycle de vie d’un bâtiment.

Exemple de bâtiment éco-conçu : une maison en bambou à l’Anse Figuier

construite en 2009 et aujourd’hui utilisée par l’association Martinique

Recycl’art. L’architecte de la maison est Guy-Albert MARIE-ANNE

58 BatiMag97 - Antilles N°3

59



Publireportage

Froid Express

Avec Heat Booster, Froid Express

souffle le chaud et le froid

Voilà une idée partie du constat que la chaleur extraite, évacuée par la

climatisation étant perdue, pourquoi ne pas la récupérer ?

Récupérer l’énergie du climatiseur pour chauffer de l’eau sanitaire ? Possible !

Ainsi, début 2000, Froid Express a conçu un système de récupération de l’énergie

rejetée par le groupe condenseur du climatiseur sous forme de chaleur afin

d’alimenter un dispositif de production d’eau chaude sanitaire. Ce principe existant

déjà à l’échelon industriel, Froid Express a souhaité l’adapter aux climatiseurs

individuels et a développé un prototype qui équipe hôtels, petites entreprises,

commerces… et habitations.

Depuis, l’entreprise a produit une cinquantaine d’appareils Heat-Booster destinés

à pré-équiper le groupe de condensation et les réservoirs d’eau chaude sanitaire.

Ce dispositif peut être installé dans du neuf ou sur des installations existantes.

Dans ce cas, le réservoir de stockage (ou ballon) d’eau est remplacé si nécessaire

et le groupe de condensation doit être modifié pour s’adapter au Heat-Booster.

Le Heat-Booster comporte un circuit frigorifique primaire raccordé au groupe

de condensation, un circuit hydraulique sanitaire raccordé au réservoir de

stockage d’eau chaude sanitaire et un dispositif de régulation du process qui

permet de contrôler le fonctionnement d’une pompe de circulation. Dès que

la température du fluide frigorigène atteint plus de 50° C, la récupération de

chaleur peut débuter.

Projet en cours de certification

Il y a 3 ans, le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) a délivré

un avis technique pour le Heat-Booster. Déjà installées dans plusieurs bâtiments,

et notamment dans une maison d’hôtes en Martinique, certaines unités sont

dotées de capteurs connectés qui enregistrent des données utiles pour le suivi

de l’avis technique.

Froid Express

pourra inscrire

le Heat-Booster

comme alternative

aux énergies

renouvelables

D’autre part, deux prototypes vont être expédiés au CSTB qui procèdera à des essais et contrôles

complémentaires, indispensables pour établir une analyse définitive des niveaux de performances.

Fort de ces évaluations, Froid Express pourra inscrire le Heat-Booster comme alternative aux énergies

renouvelables, obtenir sa conformité à la RTAA (Règlementation Thermique Acoustique Aération

des DOM) pour prétendre aux subventions, au même titre que les autres sources énergétiques.

L’évolution du produit

Froid Express va plus loin en développant le régulateur du Heat-Booster pour lui permettre de

fonctionner automatiquement en alternance avec l’énergie solaire si aucun apport n’est fait par la

climatisation.

Froid Express

469 ZI de la Lézarde - Immeuble Talic - Le Lamentin

0596 50 67 77

www.froidexpress.com

60 BatiMag97 - Antilles N°3

61



VALORISER

Quid de la gestion des déchets du BTP ?

Rappel de la règlementation :

• Valorisation sous forme de matière de 70% des

déchets du secteur du bâtiment et des travaux publics

• 60% des matériaux utilisés par les collectivités pour

la construction routière devront être issus de la réutilisation

ou du recyclage

• Organisation des distributeurs (avec une superficie

supérieure à 400 m2 ou un CA égal ou supérieur à 1

million d’euros) pour reprendre les déchets issus de

matériaux, produits et équipements de même type

que ceux qu’ils distribuent

Sur chantiers

• Obligation de tri sur 5 flux : plastique, papier, verre,

métal et bois pour orientation vers la filière adaptée

• Obligation de réaliser un diagnostic portant sur

les déchets issus des travaux de démolition, pour les

bâtiments ayant une surface de plancher supérieure à

1000 m² ou ayant hébergé une ou plusieurs substances

dangereuses

Le Plan de Prévention et de Gestion des Déchets de

Martinique en faveur des déchets du BTP mentionne

la volonté de : mailler le territoire en équipement de

tri, collecte, valorisation et traitement (avec l’exemplarité

des établissements publics sur l’exigence des

matériaux recyclés ou réutilisés), lutter contre les

pratiques illégales et prendre en compte les enjeux

déchets los de la révision de la Réglementation thermique

Martiniquaise.

État des lieux en Martinique

Dans le BTP, le gisement total des déchets est estimé à

270 000 t (56% dans le bâtiment et 44% dans les travaux

publics), dont 228 000 t de déchets inertes (84%),

37 500 t de DND (14%) et 4 500 t de DD (2%).

Sur l’ensemble des déchets inertes, seules 88 000 t

sont observées sur les installations Batimat.

La plateforme, en capacité de traiter davantage de

matériaux, est en constante recherche de nouveaux

marchés pour valoriser ses produits recyclés.

En plus du concasseur de Batimat Recyclage, les

filières du verre plat non filmé et du bois de palettes

valorisent leur produit localement. Les déchets suivants,

triés, sont exportés vers l’hexagone : ferreux et

non ferreux, déchets dangereux, carton et plastique.

Acteurs de la filière et représentants des élus ont

salué l’ambition du projet de loi anti-gaspillage pour

une économie circulaire qui apporte des solutions

concrètes. Le 5 septembre 2019, ils ont annoncé

travailler aux côtés du ministère pour permettre la

reprise gratuite des déchets des professionnels en

déchetterie, à condition qu’ils soient triés par grands

flux de matière (ferraille, bois, gravats, etc.) et définir

la localisation de nouveaux points de collecte des

déchets pour les professionnels afin d’augmenter

le maillage territorial existant. Ces mesures seront

financées par la création le 1er janvier 2022 d’une

filière de pollueur-payeur (avec éco organisme ou

système équivalent) pour le secteur du bâtiment -

comme cela existe déjà pour 14 grandes familles de

produits.

En parallèle, d’autres mesures vont être lancées avec :

• La création d’un observatoire national de la

gestion des déchets pour consolider l’ensemble des

chiffres disponibles sur le territoire

• La construction d’un système de traçabilité permettant

de mieux connaitre où sont produits les

déchets, leur parcours et leur destination finale

• Le renforcement des pouvoirs de contrôle et de

sanction des autorités locales afin de donner plus de

moyens aux élus sur les territoires.

62 BatiMag97 - Antilles N°3

63



VALORISER

Vers d’autres matières premières

Les architectes européens veulent une

construction axée sur l’économie circulaire

Aujourd’hui, tous les matériaux importés ne sont

pas recyclables sur le territoire (plâtre, laine de verre,

laine de roche,…). Le coût d’export vers l’hexagone

- important - est rarement pris en considération

dans le coût d’achat. L’utilisation de ressources locales

représente une alternative possible, avec des écomatériaux

exploitables : bois, fibre de coco, bambou,

terre crue…

Des matières premières à envisager en synergie avec

les savoir-faire locaux, les flux de transport et les

activités logistiques. Cet approvisionnement durable

favorise l’exploitation raisonnée des ressources, les

matières recyclées tout en limitant les impacts sur

l’environnement. La fibre de banane Fib & Co et le

verre broyé par Martinique Recyclage représentent

des initiatives locales intéressantes.

À l’occasion du Forum Mondial de l’Economie Circulaire

organisé à Helsinki en juin 2019, le Conseil

des Architectes d’Europe a publié une déclaration

mettant en avant l’importance d’une conception

basée sur l’économie circulaire dans le secteur de

la construction et du bâti. Et ce, afin de garantir que

les bâtiments puissent être exploités, entretenus,

réparés, réutilisés ou adaptés à de nouveaux besoins,

tout en optimisant la valeur des ressources et en

générant le moins possible de déchets.

L’Union Européenne encourage vivement le développement

d’une économie circulaire dans le secteur

des bâtiments. Ce qui requiert la collaboration

de l’ensemble des parties prenantes : fabricants de

matériaux de construction, constructeurs, utilisateurs,

gestionnaires de bâtiments, entreprises de

recyclage, etc.

NOUVEAU

MITSUBISHI

*Dépassez vos ambitions.

Valeurs WLTP selon règlements (EC) 715/2007 et (EU) 2017/1347

Gamme L200 Club Cab : Consommation en cycle combiné (l/100 km) de 8,5 à 8,8. Émissions de CO2 mixtes (g/km) de 223 à 231

64 BatiMag97 - Antilles N°3

Vos conseillers Mitsubishi :

Kevin Dicot : 06 96 70 80 41 - Steeve Bouton (Chef des Ventes) : 06 96 36 90 16

65



VALORISER

Accompagnement

de l’ADEME

en soutien à la mise en place

de l’économie circulaire du BTP

Gamme Utilitaires

Volkswagen

Choisir un véhicule utilitaire Volkswagen,

c’est opter pour un partenaire solide qui vous assistera

à la perfection pour vos missions quotidiennes.

L’ADEME soutient toute innovation et initiative

susceptibles de réduire l’utilisation de ressources

naturelles, de valoriser des déchets actuellement

enfouis où incinérés, de contribuer à l’autonomie

énergétique de la Martinique ainsi qu’au

développement des énergies renouvelables.

Amarok Confortline 3.0L V6 TDI 163 ch : Cycle mixte (l/100 km) : 8,5. Rejets de CO2 (g/km) : 223. Crafter Van 2.0L TDI 136CH BVM : Cycle mixte (l/100 km) : 7,4.

Rejets de CO 2

(g/km) : 194. Caddy Van 2.0L TDI 75CH : Cycle mixte (l/100 km) : 4,5. Rejets de CO 2

(g/km) : 124. Transporter Van L2H2 2.0L TDI 102CH : Cycle

mixte (l/100 km) : 5,7. Rejets de CO 2

(g/km) : 159.

Photos non contractuelles.

66 BatiMag97 - Antilles N°3

Vos conseillers Volkswagen : Clermint Guinot : 06 96 73 16 11

Bruno Mievilly : 06 96 36 90 07 - Benjamin Aires : 06 96 24 52 07

Pascal Patron : 06 96 24 56 80 - Rodrigue Rhinan : 0696 17 60 86

Marino Prudent ( Chef des Ventes) : 06 96 36 90 17

Accueil : 05 96 42 72 20

Volkswagen Assistance Dépannage : 05 96 30 36 36

67



VALORISER

Concrètement, l’ADEME apporte un soutien

technique et financier à divers niveaux :

Études de faisabilité

Les études devront se conformer aux cahiers des

charges types, disponibles sur demande à l’ADEME et

être réalisées par un prestataire compétent, indépendant

de tous constructeurs et de tout lien avec le

porteur de projet. Il est fortement conseillé de comparer

plusieurs prestataires. Les études mutualisées/

groupées seront favorisées.

> Déconstruction / Construction / Réhabilitation

de nouveaux bâtiments et

travaux publics

• Audit énergétique instrumenté

non réglementaire

• Etude de faisabilité solaire

• Diagnostic déchets avant

travaux

• Missions d’assistance à maitrise

d’ouvrage ou de maitrise

d’œuvre pour favoriser la

valorisation des déchets de

chantier en cohérence avec

les cahiers des cahrges de

l’ADEME disponible sur

www.diagademe.fr

• Etudes de Simulation Thermique Dynamique (STD)

ou de Building Information Modeling (BIM)

• Construction de chantiers « propres » ou « verts »

favorisant le tri, le réemploi et la valorisation des

déchets.

> Emergence de nouvelles filières

• Étude de faisabilité pour la création d’une filière de

recyclage (plâtre, laine de verre/roche, plastiques …)

• Étude permettant la mise sur le marché d’un matériau

: local, biosourcé, recyclé ou réemployé

Réduire l’utilisation

de ressources

naturelles, valoriser

des déchets,

contribuer à

l’autonomie

énergétique de

la Martinique

> Etudes territoriales de gestion des matériaux

et des déchets de construction et/ou

déconstruction

• Faisabilité d’une déchèterie des déchets du BTP

favorisant une collecte en monoflux compatible avec

les filières de valorisation

• Faisabilité d’une recyclerie des déchets du BTP

(bourse aux matériaux, matériauthèque, installation de

regroupement/tri/valorisation des déchets du BTP, …)

• Étude visant à quantifier et caractériser le gisement

des déchets du bâtiment et des travaux publics.

Investissements

Les investissements sont éligibles

sous réserve d’être appuyés d’une

étude de faisabilité ou de disposer

de l’intégralité des éléments permettant

de démontrer la faisabilité

technique, l’intérêt environnemental

et la viabilité financière.

• Construction / Réhabilitation

de projets exemplaires sur le

plan énergétique (au-delà de la

réglementation thermique) et de

la gestion des déchets

• Émergence de nouvelles filières

Process innovant de tri et/ou valorisation des déchets

• Outils territoriaux de gestion des matériaux et des

déchets du BTP

• Modernisation de la déchèterie professionnelle

existante (addition de flux supplémentaires, zones de

réemploi…)

• Création et modernisation de centre de tri ou

valorisation des déchets de chantiers

• Équipements de tri/valorisation

• Déchèterie, recyclerie, plateforme BTP, centre de tri.

68 BatiMag97 - Antilles N°3

69



VALORISER

HABITANTS DU NORD,

PRÉSERVEZ VOTRE ENVIRONNEMENT !

ESSAINIA TRAITE ET RECYCLE LES MATIÈRES

ISSUES DE VOTRE FOSSE SEPTIQUE.

La plateforme de traitement des matières de vidange et des boues issues de l’Assainissement

Non Collectif (ANC) est un projet INNOVANT et ECOLOGIQUE pour le Grand Nord.

Vidangeurs, Essainia vous permet d’accomplir votre mission de bout en bout !

Avec notre plateforme localisée au plus près des gisements, accessible à des horaires adaptés,

les prix de votre transport sont optimisés et votre productivité augmentée !

UN RÉEL ENJEU ENVIRONNEMENTAL POUR LA MARTINIQUE :

• Réduire l’empreinte carbone de l’activité de collecte des boues grâce à une réduction du temps de trajet

• Réduire l’incidence importante de la pollution diffuse des rivières et des côtes de l’île

• Permettre aux institutions un meilleur suivi des déchets collectés grâce aux moyens de traçabilité mis en place par ESSAINIA

Valoriser les boues issues de l’Assainissement Non Collectif (ANC)

Bourg - Lieu-dit Habitation Duhaumont

97225 Le Marigot

Du lundi au vendredi : de 6H00 à 17H00

Le samedi : de 6H00 à 15H00

Mail : essainia@vilea.fr

Téléphone : 0596 426 960

Fax : 0596 427 995

70 BatiMag97 - Antilles N°3

71



VALORISER

INNOVER

Actions de communication,

animation et formation

Sont éligibles, les opérations de communication :

création de support (guide, affiche, flyers, vidéo, …)

d’animation et de formation sur la prise en compte

de l’économie circulaire dans le BTP. De nombreux

supports de communication existent déjà sur ce

thème, une attention particulière sera apportée afin

de limiter les redondances. Les projets d’envergures

régionales sont recherchés.

Pour accompagner les entreprises, associations et

collectivités sur ces sujets, l’ADEME Martinique en

partenariat avec la CTM lance un AMI « Bâtiment

performant de la conception à la fin de vie ».

Cet appel à projets vise à :

- limiter l’impact énergétique et environnemental des

bâtiments et des chantiers du TP

- renforcer le tri, le réemploi et la valorisation des

déchets du BTP

- faire évoluer le modèle économique en impliquant

tous les acteurs du bâtiment et des travaux publics.

La date limite de candidature est fixé au 15 mai 2020.

Le détail du contenu de cet AMI est présenté dans le

cahier des charges.

Des guides et des sites permettent

d’aller plus loin dans l’information :

• Sur les dispositifs d’accompagnement de l’ADEME :

https://martinique.ademe.fr

• Sur la gestion et la valorisation des déchets de

chantier du bâtiment : www.ademe.fr (médiathèque)

• Sur l’économie circulaire et les déchets (outils pour

évaluation, modèles de documents, exemples…) :

www.optigede.ademe.fr

• Sur la conception de bâtiment zéro déchet :

www.bazed.fr

Ce centre de ressources d’aide à la conception d’un

bâtiment zéro déchet donne les clés aux concepteurs,

maîtres d’ouvrage et entreprises à travers 6 principes

détaillés :

Techniques

sans tranchée

Perturbations limitées

= travaux plus rapides

On appelle « sans tranchée » les techniques employées

pour effectuer des travaux souterrains de

pose, réhabilitation, entretien, auscultation– voire

pose de diagnostic - de quelque nature que ce soit

(eau, gaz, électricité, assainissement, téléphonie, fibre

optique...), sans creuser de tranchées ni ouvrir en

surface. En un mot, ces techniques non destructives

permettent d’intervenir sur des réseaux enterrés

de façon citoyenne et durable sur des canalisations

longues, non visitables, d’un diamètre compris entre

15 et 125 cm.

72 BatiMag97 - Antilles N°3

73



INNOVER

Cette technique maîtrisée qui commence à s’imposer

aux Antilles, où nombreux sont les besoins sur les

travaux neufs ou de réhabilitation comme, par

exemple, la pose de la fibre, le réseau d’eau potable en

Martinique mais surtout en Guadeloupe qui connaît un

vieillissement prématuré des matériaux et nécessite des

interventions fréquentes sur tout le territoire.

Les avantages de cette technique

ne manquent pas :

- Pas de perturbation de circulation : ni celle des

piétons et des riverains (dans un centre ville), ni celle

de véhicules. De plus, grâce au maintien des voies

de circulation, dans la largeur et dans la longueur, les

véhicules de secours et les transports en commun

peuvent continuer à rouler facilement.

- L’activité locale est maintenue durant les travaux,

avec un accès maintenu aux commerces. Un argument

important puisque les conséquences sur l’activité

économique sont prises en considération dans le

chiffrage d’un projet.

- Jusqu’à 80% de réduction du bilan carbone consécutif

à la réduction de la durée et du volume des déblais

et leur transport.

Effectivement, par rapport à la section d’un câble ou

d’une canalisation enfouie, la quantité de terre excavée

est considérable. Et au regard de la réglementation, il

s’agit d’un déchet qui nécessite donc son évacuation

vers un lieu de stockage (même temporairement).

Eventuellement, il peut être transformé pour être

réexpédié vers un autre chantier. Ce qui peut représenter

un coût global très important.

La pollution de l’air se voit également minimisée par

moins de poussières, de gaz d’échappement d’engins

de chantier et de véhicules coincés dans les embouteillages.

- En évitant d’endommager le milieu naturel, on assiste

à une diminution radicale de la pollution de l’eau

s’infiltrant dans les nappes phréatiques et à l’élimination

d’un bouleversement de la faune et de la flore.

- Via des procédés rapides, la technique des travaux

sans tranchée autorise l’inspection, le diagnostic et la

rénovation des canalisations d’eau enterrées.

Ainsi, le transport de l’eau potable dans le réseau,

des eaux pluviales et des eaux usées vers les stations

d’épuration est perturbé durant un laps de temps très

court.

- En évitant des tranchées à ciel ouvert, les chaussées

ne subissent aucune dégradation, supprimant du

même coup le remplacement prématuré du revêtement,

souvent fragilisé par des travaux invasifs.

- Les nuisances sonores sont considérablement

réduites puisque l’usage du marteau-piqueur se limite

au strict nécessaire. Et dans le cas de rénovation

de canalisations enterrées, aucune excavation n’est

nécessaire.

Les cibles potentiellement intéressées sont

réparties en quatre catégories principales :

1. les collectivités locales (communes, départements,

régions,…)

2. les entreprises publiques (EDF, France Telecom,…)

3. le secteur privé (industrie et grande distribution)

4. l’État.

Il faut savoir que 97% des travaux de canalisations sont

encore réalisés en creusant des tranchées. Si le principe

performant et sûr des travaux sans tranchée est largement

utilisé à l’étranger, il faut reconnaître la frilosité

de la France hexagonale à l’adopter. Mais la technique

commence à se répandre, entre autres à la demande

des collectivités et autres donneurs d’ordre.

La bonne nouvelle, c’est que les départements d’outremer

suivent. D’ailleurs, en avril 2019, a été organisée

une session de journées techniques FSTT (France Sans

Tranchée Technologie) en Guadeloupe et en Martinique

qui s’adressait à l’ensemble de la profession.

C O N S T R U C T I O N - R É N O V A T I O N - M A T É R I A U X - I N N O V A T I O N S - V I E D E S C H A N T I E R S

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74 BatiMag97 - Antilles N°3

75



INNOVER

Un moyen dynamique et incontournable de familiariser

et qualifier les professionnels à cette technique. Il ne

fait aucun doute que ce procédé sera évoqué lors du

remplacement ou de la réhabilitation des canalisations

d’eau potable, d’assainissement, de transport d’énergie,

de l’installation de la fibre optique…

À la demande des membres locaux de cette fédération,

ces journées techniques se sont déroulées sur le

même concept que les sessions régionales organisées

en France.

Au programme, des présentations d’acteurs locaux

(entreprises de forage dirigé, de réparation par

chemisage, tubage) épaulés par des spécialistes venus

d’hexagone intervenant sur la réglementation et la normalisation.

Ensemble, ils ont pu expliquer et montrer

les techniques (travaux neufs et de réhabilitation), avec

quelques focus et argumentations sur des chantiers

remarquables locaux et nationaux.

Un véritable succès puisque le procédé répond précisément

à des problématiques fréquentes dans nos îles :

réhabilitation, voire renouvellement, de réseaux d’eau

et d’assainissement existant. Avec le chemisage ou le

tubage les TST représentent des solutions pertinentes,

tant sur le plan de l’environnement et des nuisances

auprès de la population que sur le plan économique.

Lors de travaux sous chaussées fréquentées, ou pour

l’installation de galeries multi-réseaux nécessitant

plusieurs étapes afin de franchir des obstacles, le

procédé s’avère idéal puisqu’il permet de réduire

sensiblement les interventions.

Un autre élément essentiel concerne les données

topographiques d’une part de la zone des travaux

à effectuer et d’autre part, de l’encombrement du

sous-sol par d’autres réseaux. Une procédure permet

d’optimiser la consultation et l’intervention à proximité

du réseau. La mise en œuvre tiendra compte d’un

calage altimétrique par rapport aux autres réseaux

environnants. Les données sur la nature des sols et

sous-sols confirment la faisabilité de la technique envisagée

et permettent d’identifier le matériel et les outils à

utiliser ainsi que les cadences de creusement à observer.

Des études géologiques peuvent être requises pour

apporter des recommandations à un cahier des charges.

• 40% d’économies par rapport à des tranchées

classiques

• Récupération et utilisation de tracés existants

• Réduction considérable de travaux de soutènement,

de terrassement et d’élimination des déblais

• Adaptation à la plupart des réseaux et des anciennes

conduites, quels que soient les dégâts subis

• Introduction possible d’un nouveau tube entier

à taille égale, inférieure ou supérieure

• Durée de vie accrue des nouveaux tubes

• Réduction du temps de mise en œuvre et de montage

• Limitation des perturbations pour les citoyens,

la circulation et l’environnement

• Compatibilité avec les règlements et normes en

vigueur.

Comment anticiper des travaux

sans tranchée ?

Disposer d’informations qui confirment la faisabilité.

Ces données portent sur les caractéristiques de

l’ouvrage à remplacer ou à réhabiliter. Et éventuellement

sur les obstacles à traverser. Dans le cas de la

réhabilitation d’une canalisation, il faut impérativement

en connaître l’état avant le début des travaux. Pour

définir l’envergure des travaux à mener, une inspection

visuelle permet d’identifier le degré de détérioration.

Pratiquement, quelles sont

ces techniques ?

La technique dépend du type de pose.

Pour les travaux neufs, plusieurs procédés existent :

- fusée pneumatique (marteau pneumatique dans un

cylindre creux qui avance en perçant un tunnel par

compression de sol)

- forage avec un tube en acier poussé dans lequel une

tarière assure l’excavation et l’évacuation des déblais.

76 BatiMag97 - Antilles N°3

77



INNOVER

Plus jamais ça…

Pour les travaux de réhabilitation :

- le tubage : il consiste à introduire une nouvelle

conduite dans l’ancienne qui sert alors de fourreau.

Si le diamètre de l’ancien conduit est plus petit, une

réduction du diamètre de la nouvelle conduite est

réalisée avant son introduction. Sa forme initiale est

restituée par pression d’air ou chauffage.

- le chemisage : c’est tout simplement un tubage réalisé

avec une enveloppe souple imprégnée d’une résine

thermodurcissable (époxy, polyester ou vinylester).

Après polymérisation de cette résine (par résistance

électrique, eau chaude, vapeur, UV), elle se transforme

en un tuyau ferme et résistant. Afin de colmater une

fuite ou une fissure, la résine est injectée à l’aide d’un

manchon. Le chemisage peut être réalisé (sous conditions)

pour un réseau sous pression mais il est surtout

utilisé en évacuation (écoulement gravitaire des eaux

usées, des eaux pluviales, des effluents industriels). Ce

procédé permet de rendre étanches les canalisations

et de supprimer tout contact entre le matériau de la

conduite et le liquide qu’elle transporte. Ses avantages

? En plus de celui de travailler sans tranchée, le

chemisage assure une bonne tenue mécanique, une

faible réduction de section de la conduite et l’absence

d’espace annulaire.

Quelles sont les préparations à prévoir

dans le cas de travaux de chemisage ?

• détourner les effluents

• curer la conduite à réparer

• réaliser une inspection télévisée (IT) de la canalisation

afin de vérifier son état

• préparer la conduite avec un robot multifonctions :

o la gaine - en fibre de verre ou en feutre - sans

couture est imprégnée avant son insertion (sur chantier

ou usine) avant d’être mise en place par traction

ou inversion

o la polymérisation de la résine se fait par l’apport

d’une énergie calorifique telle que résistance électrique,

eau chaude, vapeur ou UV

• avant de rouvrir les branchements, on attend que

la résine soit complètement polymérisée

• avant la remise en eau, une nouvelle IT permet de

vérifier la qualité du chemisage.

Le forage directionnel se fait par ordinateur et permet

de guider le forage afin d’éviter les obstacles.

L’association, la FFST (France sans tranchée

Technologies), un réseau au service des techniques sans tranchée

À la fois scientifique et technique, l’association

rassemble des adhérents parmi lesquels des maîtres

d’ouvrage, maîtres d’œuvre, entrepreneurs, fournisseurs

de matériel… Elle est aussi représentée par des

délégués régionaux, y compris dans les DOM. Son

conseil scientifique et ses ateliers se concentrent sur

la réglementation, la normalisation, les certifications et

l’édition d’ouvrages techniques.

Ses objectifs visent la promotion des travaux sans

tranchée et le développement de leur usage afin de

préserver l’environnement et le cadre de vie urbain;

renforcer la sécurité des travailleurs et des usagers

de la voirie; accroître la rapidité des travaux; offrir une

alternative à des travaux difficilement réalisables par

des techniques traditionnelles; réduire les budgets

des chantiers et les coûts sociaux.

En 2017, nette augmentation des chiffres relatifs à la

réhabilitation de réseaux réalisés selon cette technique

: 295 km de réseaux réhabilités, 150 km de

réseaux diagnostiqués par caméra, 8000 obstacles

fraisés, 3000 branchements chemisés et 4200 manchettes

posées. Le chemisage concerne 95% de ces

travaux.

Tester l’étanchéité d’une canalisation

en économisant l’eau

L’étanchéité des canalisations est encore régulièrement

testée le plus simplement du monde, en y

faisant passer de l’eau, potable la plupart du temps.

Cependant un autre procédé existe aujourd’hui Il

suffit d’isoler la portion de canalisation à tester et d’y

injecter de l’air comprimé, si la pression d’air diminue

c’est qu’il y a une fuite. Cette méthode permet d’économiser

des milliers de litres d’eau potable.

Études de sol pour le

dimensionnement des fondations •

Dimensionnement d’ouvrages

de confortement •

Études d’assainissement •

Essais de sols en laboratoire •

Essais géophysiques •

Coupe géotechnique

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78 BatiMag97 - Antilles N°3

79



COUVRIR

Comment bien couvrir ?

Toitures

et isolation

Les derniers phénomènes météorologiques

en Caraïbe confirment que la solidité d’une

toiture repose essentiellement sur trois

éléments : sa charpente, sa couverture, son

ancrage dans la maçonnerie.

La couverture, doit être posée par des professionnels

selon les DTU, les normes et les

préconisations spécifiques à chaque matériau :

tuile, tôle et bardeau.

Elle est couverte par la garantie décennale.

La chaleur, l’humidité, l’air salin, les ouragans dévastateurs,

les vents violents, les pluies intenses et les

conditions climatiques aux Antilles engendrent pas

mal de sinistres. Pour répondre aux contraintes, la

couverture (constituée de tôles, de tuiles de terre

cuite ou de bardeaux en bois), très exposée, doit être

posée selon des prescriptions, des préconisations, des

DTU. Et par des professionnels afin de bénéficier de

la garantie décennale.

Parmi ces prescriptions :

- les débords de toitures : la dimension des débords doit

être réduite au maximum (pas plus de 30 cm pour une

tôle) afin d’éviter tout soulèvement consécutif à la force

du vent, sa vitesse, ses rafales et ses changements de

direction rapides. En exerçant son effort sur la toiture, le

vent s’engouffre par dessous et peut alors soulever les

débords, arracher la couverture (en déboutonnant les

fixations) ou la plier.

- l’inclinaison de la toiture : l’eau de pluie est susceptible

de s’infiltrer par le moindre interstice de la couverture,

surtout si elle est poussée par le vent. Raison pour

laquelle le toit doit être suffisamment pentu. L’écoulement

de l’air se traduit par une pression positive sur la

face exposée, et par une légère dépression à l’arrière.

Les toits pentus contribuent à plaquer le revêtement sur

la charpente. Sinon, l’écoulement laminaire exerce un

effet de succion sur le toit. On retient donc que plus un

toit est pentu, moins s’y exercera une force d’aspiration.

Pour établir un compromis entre force de soulèvement

et surpression du versant au vent, la pente du toit doit

se situer autour de 30°. Pour des toits couverts de tôles,

l’efficacité optimale se situe entre 30 et 45°.

Enfin, les parties basses et les angles sont les zones les

plus sollicitées du toit.

Le degré est celui de l’angle formé par la pente du

toit et l’horizontale.

Le pourcentage est le rapport entre la valeur en

hauteur pour une valeur horizontale de 100 (14°

correspond à 25%).

Condensation - ventilation

La condensation est un phénomène physique qui se

produit lorsque de l’air chaud et humide rencontre

un corps froid.

Compte tenu d’un taux d’hygrométrie élevé dans

nos îles, la condensation est un phénomène courant,

et source de nombreuses dégradations à l’intérieur

du bâtiment ou dans les toitures. Elle se produit

souvent à l’intérieur de la couverture. L’eau ruisselle

ensuite sur le faux plafond, génère des moisissures,

voire du pourrissement. Sur un toit en tôle, une

rouille blanche (hydrocarbonate de zinc) peut

apparaître en sous-face de la tôle et se dégrader,

provoquant, à la longue, des moisissures.

Une bonne ventilation peut éviter la condensation

et apporter un confort thermique pendant les

périodes les plus chaudes de l’année. Elle consiste,

en bas de toiture, à laisser un espace de 40 mm

minimum entre le haut du mur et la couverture

(prévoir des espaces avec closoirs ou des grilles antinuisibles),

et d’une ventilation haute dont le principe

est d’extraire l’air chaud efficacement.

Les fournisseurs de matériaux peuvent proposer

des dispositions spécifiques permettant l’aération

du faîtage. Une autre précaution consiste à isoler la

toiture avec pose d’un isolant (éventuellement doté

d’un pare-vapeur) entre la panne et la couverture,

de manière à briser le pont thermique.

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81



COUVRIR

De nombreuses aides sont prévues

pour financer des travaux améliorant

la performance énergétique

d’un bâtiment

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COUVRIR

L’isolation

Etant exposée au rayonnement solaire, la toiture est

responsable de deux tiers des apports thermiques

emmagasinés par le bâtiment. En réduisant les déperditions

énergétiques, une bonne isolation va diminuer

la température jusqu’à 5 °C et minimiser ainsi le

recours à la climatisation. Pour rappel, la couleur de la

toiture influence les apports de chaleur à l’intérieur

de l’habitat. Claire, elle renvoie la chaleur vers l’extérieur.

Il semble donc logique que sa teinte détermine

l’épaisseur requise de l’isolant (de 6 à 10 cm).

Les isolants

Laine de verre, laine de roche, polystyrène, polyuréthane,

liège, fibres naturelles, il existe de nombreux

isolants thermiques/acoustiques sous toitures dont les

dernières générations ont l’avantage d’être réfléchissantes.

Ces isolants sont constitués d’une ou plusieurs

couches de film d’aluminium intercalées de mousse

souple de polyéthylène ignifugé. La face réfléchissante

peut renvoyer jusqu’à 90% du rayonnement solaire

(pour le côté extérieur) et infrarouge (pour le côté

intérieur). Doté de deux lames d’air de séparation,

l’isolant peut aussi minimiser la condensation.

La nouvelle génération de polystyrène de fabrication

100 % locale est un matériau constitué de cellules

fermées remplies d’air : dans 1 m3 de polystyrène se

trouve 98 % d’air.

Matériau écologique et renouvelable, la ouate de cellulose

issue du recyclage de papiers journaux s’avère

imputrescible et insensible aux microorganismes, elle

est souvent traitée contre les nuisibles. Sa mise en

œuvre se fait par épandage, soufflage, insufflation ou

projection.

Un isolant doit garantir l’efficacité énergétique du

bâtiment. Le type d’isolant est souvent sélectionné

en fonction de divers critères : rénovation ou neuf,

isolation intérieure ou extérieure, taux d’humidité des

parois (certains isolants résistent mal à l’humidité et

doivent être envisagés avec un pare-vapeur), besoins

phoniques (les laines minérales ou naturelles assurent

un meilleur confort acoustique), contraintes réglementaires

telles que la résistance au feu pour certains

bâtiments collectifs, sensibilité environnementale. En

effet, certains isolants sont issus de produits pétroliers

(polystyrène, polyuréthane,…), de fibres minérales

(laine de verre, laine de roche) ou naturelles (laine de

chanvre, ouate de cellulose, liège…).

La certification ACERMI d’un produit garantit sa résistance

thermique - et à l’humidité - qui le rend éligible au

crédit d’impôt.

Comprendre l’efficacité de l’isolant :

L’ACERMI, organisme certificateur

L’ACERMI est un organisme agréé qui évalue et certifie

des produits d’isolation et, en garantissant leurs

performances techniques, les rend éligibles au crédit

d’impôt.

Cet organisme mesure la résistance thermique, la

réaction au feu, la résistance mécanique (compression,

flexion...), la tenue à l’eau, l’étanchéité à la vapeur

d’eau, les caractéristiques acoustiques. Certifiées, les

caractéristiques du produit sont établies selon des

niveaux croissants - de 1 à 4 (4 étant la meilleure

note). Il s’agit du classement ISOLE.

• I : Propriétés mécaniques en compression (en

particulier pour les isolants à placer au sol), I1 à I5,

du plus tendre au plus dur.

• S : Comportement aux mouvements différentiels,

S1 à S5, du plus souple au plus stable.

• O : Comportement à l’eau, O1 à O3, du plus altérable

au plus imputrescible.

• L : Propriétés mécaniques utiles en cohésion et

flexion, L1 à L4, du moins résistant au plus résistant.

• E : Perméance à la vapeur d’eau (faculté de laisser

la vapeur d’eau transiter dans le matériau), E1 à E5,

du plus perméable au plus étanche.

84 BatiMag97 - Antilles N°3

85



COUVRIR

COUVRIR

La résistance thermique (R) détermine l’efficacité d’une

couche d’isolant. Plus R est élevée, plus le produit isolant

est performant. La résistance dépend à la fois de l’épaisseur

et de la conductivité thermique du produit.

La norme aux Antilles demande un R=1,5K/W pour la

couverture mais un isolant peut avoir un R< à 1,5K/W.

Exemple : les isolants pour les parois peuvent être aux

normes à 0.5K/W. Les produits réfléchissants ne sont

pas des compléments d’isolation mais bien des isolants

à part entière. Mais la performance ne se calcule pas

en R mais en Facteur solaire S (pouvoir réfléchissant et

anti-infrarouge).

Enfin, l’ACERMI est une obligation pour les isolants massiques,

contrairement aux isolants réflecteurs.

Les aides à l’isolation

De nombreuses aides sont prévues pour financer des

travaux améliorant la performance énergétique d’un

bâtiment : le CITE (crédit d’impôts pour la transition

énergétique, la TVA à taux réduit, l’éco-prêt à taux zéro)

et les aides EDF dans le cadre d’AGIR + (sous réserve

de faire appel à des professionnels qualifiés RGE).

EDF rembourse jusqu’à 12€/m2 pour l’isolation des

combles ou de la toiture d’un logement. La prime

est accordée pour la mise en œuvre d’isolant certifié

ACERMI d’un coefficient de résistance (R) > ou = à

1,5 m2.K/W, associé à une toiture de teinte claire, ou

d’une tôle ou produit réfléchissant avec un facteur solaire

< ou = à 3%. Les poseurs professionnels agréés

par EDF, installent l’isolant ACERMI et déduisent directement

le montant de la prime sur la facture.

L’entretien

Une toiture étant soumise aux intempéries et parfois

à des éléments violents qui peuvent l’agresser et la

corroder, il est obligatoire de prévoir une maintenance

une fois l’an selon les spécificités du matériau

posé. Après le passage d’un phénomène cyclonique, la

toiture doit subir une nouvelle inspection. Les défauts

d’entretien ou l’absence de traitement peuvent avoir

une incidence sur la garantie décennale.

Couvertures

Quelles couvertures sur

les toits antillais ?

La toiture est un ensemble de plans solidement

assemblés, rigides - bien contreventés

- sur une charpente correctement ancrée à la

structure.

Si le rôle de sa couverture (en tôles, en tuiles

de terre cuite ou en bardeaux) est de sécuriser

l’édifice des intempéries afin d’offrir un

maximum de sécurité aux occupants, son

étanchéité doit être totale afin d’empêcher

toute infiltration d’eau.

L’ensemble toiture/couverture permet aussi

d’améliorer les performances énergétiques

du bâtiment et de contribuer à l’isolation

afin de limiter l’utilisation de la climatisation,

conduisant ainsi à la réduction de la facture

énergétique.

> Suite page 90

86 BatiMag97 - Antilles N°3

87



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Depuis plus de 40 ans, BIOMETAL est un partenaire

premium local des professionnels aux Antilles-Guyane

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10 ANS

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Forte d’un peu plus de quarante années d’existence en Martinique, la société BIO-

METAL est leader de la fabrication locale de couvertures, bardages et accessoires

en acier prélaqué.

Petite histoire d’une grande entreprise

Fondée en 1988 à partir de deux enseignes majeures de la métallurgie martiniquaise, l’entreprise

BIOMETAL a encouragé et déployé une culture industrielle donnant priorité à la

conception de produits de qualité faisant aujourd’hui sa fierté.

Un leadership construit et consolidé par une équipe

Savoir-faire et expertise

Le métal appelle des métiers requérant une rigueur technique irréprochable. De la naissance

d’un projet à sa mise en œuvre, aucun détail n’est laissé au hasard. Seule une organisation

selon un process strict permet un résultat optimal. Pour accompagner la mise en œuvre

de ses produits sur les chantiers, BIOMETAL missionne un chargé d’affaires qui conseille les

clients et travaille en étroite collaboration avec le directeur technique, les chefs d’atelier et

les poseurs.

Une équipe à l’écoute

La société compte actuellement vingt-cinq personnes, parmi elles des opérateurs et des

commerciaux qui sont à l’écoute des attentes et des besoins du client : artisan, négociant,

entrepreneur ou particulier. L’ensemble de l’équipe de BIOMETAL met son expertise et sa

réactivité au service de tous ses clients. L’objectif commun étant d’apporter des solutions

sur mesure et innovantes afin de garantir la satisfaction durable du client pour la réalisation

de son ouvrage.

BIOMETAL se positionne comme la référence de son secteur d’activité et est reconnue

comme telle par les professionnels et particuliers.

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88 BatiMag97 - Antilles N°3

89



COUVRIR

La tôle

L’entretien consiste en un diagnostic selon les DTU

des toitures en bac acier, les règles Antilles et le RTAA

DOM :

Car à tous ces atouts, elle en ajoute un : son esthétique

authentique à haute valeur patrimoniale.

D’autant que la tuile se décline en d’innombrables

Aux Antilles, les toits en tôles sont largement majoritaires.

Aujourd’hui, des produits novateurs sont

reconnus pour leur efficacité en isolation, leur étanchéité

et leur large déclinaison de couleurs. Les tôles

de couverture se posent sur tous types de toit. Bien

fixées, elles résistent aux effets du vent, de la pluie et

aux secousses sismiques.

- état des lieux : contrôle de la fixation de chaque

tôle, de l’état de chaque pièce (accessoires et tôle)

- lessivage : nettoyage, balayage, resserrage de

fixations et dégagement des écoulements d’eaux

pluviales, si nécessaire

- rapport d’intervention avec certificat d’entretien

délivré pour cautionner la garantie décennale.

formes, couleurs et finitions.

La tuile, idéale aux Antilles

La longévité exceptionnelle de la terre cuite et ses

qualités intrinsèques en font un matériau prisé aux

Antilles. D’autant que la petite dimension de la tuile

associée à la technique d’accrochage permet à une

toiture en tuiles de résister à des vents de 250 km/h

Plusieurs tôles de couverture existent avec des propriétés

diverses et spécifiques. Des tôles à revêtement

métallique réfléchissant, des tôles revêtues d’un

substrat métallique composé de zinc et aluminium,

efficace contre la corrosion (bâtiments en bord de

mer), des tôles recouvertes d’un isolant réflecteur

multicouche haute technologie avec des propriétés

d’isolations phonique et thermique et résistant

au feu. Ce type de tôles produit un affaiblissement

acoustique de 23 dB à l’intérieur du bâtiment et peut

abaisser la température sous tôle jusqu’à 9,8°C.

La pose, ses règles, ses préconisations

Afin d’offrir une bonne tenue à l’arrachement, les

tôles doivent être posées sur 3 appuis et fixées sur

des liteaux de section adéquate, eux-mêmes correctement

maintenus sur la charpente. Les tirefonds de

fixation doivent respecter des espacements précis.

D’autre part, pour maintenir une fixation optimale

aux supports en n’offrant aucune prise au vent, les

débords de toiture sont réduits à 30 cm maximum.

En cas de tempête, les efforts les plus importants sont

exercés en partie basse, en partie haute et aux angles

des bâtiments. C’est pourquoi, sur les deux premiers

• en aluminium : 1 mm

• en acier galvanisé : 0,75 mm

• en acier pré-laqué : 0,75 mm

• en acier inoxydable : 1 mm

Chaque type de tôle est recouvert d’une couche de

laque ou de protection de 35 microns minimum sur

les deux faces. Dans le cas d’une toiture exposée aux

embruns, le choix se porte sur des tôles de classification

« front de mer ».

Les fixations

Les fixations en acier inoxydable sont adaptées au

support (tirefonds, vis auto-perceuses, auto-taraudeuses,

cavaliers, pontets…) et la densité dépend de

la superficie, avec un minimum de 6 au m2, voire plus

sur les bords.

Il est aussi conseillé de compléter la fixation par des

pontets et des cavaliers.

Posé sur la panne, le pontet épouse la forme (onde ou

nervure) de la tôle. Le cavalier rigidifie et réduit le risque

En cas de coulure de rouille à l’intérieur de la toiture,

il est impératif de repérer la source au plus vite afin

de remplacer la fixation concernée. Et toute tôle

présentant une pointe de rouille signifie qu’une forte

condensation s’est formée. En général, la ventilation

des combles est à revoir pour l’améliorer. Les sousfaces

des tôles en débord de toiture n’étant pas nettoyées

naturellement par les eaux pluviales et restant

difficiles d’accès surtout à partir de R+2, des dépôts

de sel marin et de poussières peuvent se former et

provoquer une corrosion rapide. Afin de prévenir ce

phénomène, le laquage des tôles en double face est

fortement recommandé.

La tuile en terre cuite,

produit écologique

La tuile est un élément de construction constitué de

terre argileuse cuite au four. Le ratio de terre argileuse

extraite par rapport aux réserves existantes (semblant

inépuisables) lui permet de répondre aux exigences

environnementales actuelles.

(essais effectués en soufflerie).

Un système de fixation efficace existe pour tous

types de toitures, empêchant les tuiles de se soulever

sous l’effet du vent.

La pose

Le bon comportement d’une couverture est lié, d’une

part à la qualité de la tuile utilisée et, d’autre part, au

respect des principes essentiels de mise en œuvre.

Selon la forme de la tuile, les crochets et les procédés

de pose diffèrent, tout en suivant le même principe :

les tuiles, bien que pré-percées aux angles, ne doivent

pas être enchâssées par des vis susceptibles de

rouiller, de gonfler et de provoquer des éclats. Effectivement,

en plus d’être emboîtées (l’emboîtement

consiste déjà en une fixation sommaire), elles doivent

être accrochées. Comment ? Avec des crochets «tempête»

en inox qui, par le jeu d’emboîtement, peuvent

agripper 2 à 3 tuiles à la fois. Au moyen d’un clou

intégré, le crochet se fixe au liteau et donc s’y arrime

perpendiculairement, évitant tout risque d’arrachement.

Les faîtières, les premières tuiles en périphérie

et celles en bas de pente sont crochetées avec des

attaches différentes.

mètres dans les zones haute et basse de la toiture, les

pannes de la charpente sont plus rapprochées qu’au

centre, zone moins soumise aux contraintes.

Éléments déterminants dans le choix

d’une tôle de couverture

L’épaisseur

Afin d’éviter les ruptures sous l’effet du vent, l’épaisseur

minimale des tôles métalliques dépend du matériau :

de s’arracher lorsque le vent soulève la tôle. Les rondelles

d’étanchéité sous cavalier doivent être serrées (et non

écrasées).

Entretien d’un toit en tôles

A l’issue de la première année après la pose, il

convient de vérifier le serrage des tôles. En effet, la

chaleur et le séchage du bois de charpente peuvent

provoquer des déformations susceptibles de détendre

les tirefonds.

D’autre part, la tuile est recyclable, autorise une utilisation

des eaux de pluies récupérées et est durable

puisqu’elle assure une performance inaltérée pendant

une cinquantaine d’années.

Son impact sur l’environnement, ses performances

thermique et acoustique, son étanchéité, sa facilité

d’entretien et son effet neutre sur la santé constituent

des critères qui font de la tuile un matériau de

couverture de choix.

Les couvertures en tuile optimisent la ventilation

Les vents qui s’engouffrent sous la toiture ressortent

sans exercer de pression, donc sans risque de faire

exploser la toiture. D’autre part, les couvertures

dotées de closoirs* sont ventilées sous la faîtière.

Une jupe en aluminium et un écran d’étanchéité

(en lin tissé) fixé sur les liteaux avec contre lattage,

constituent la première couche de la toiture, sous la

couverture.

90 BatiMag97 - Antilles N°3

91



COUVRIR

10 ANS D’EXPÉRIENCE À VOS CÔTÉS

Entretien

Naturellement étanche, la tuile en terre cuite garde

une excellente densité dans le temps, toutefois,

les rayons UV, les précipitations et autres attaques

météorologiques peuvent salir sa surface lisse

provoquant de minuscules points d’incrustations de

végétaux, de mousses… Des éléments risquant de

fragiliser la tuile.

Afin de garder intactes ses propriétés ainsi que son

esthétique, la couverture en tuile requiert un entretien

annuel (avant la saison des pluies) devant être

effectué par un professionnel.

Selon l’état de la toiture, il procède à une rénovation

sélective des composants, à un traitement préventif ou

curatif. Un des autres avantages de la toiture en tuiles,

c’est qu’elle est constituée de petits éléments facilement

et rapidement remplaçables. L’écran sous toiture

empêche toute infiltration durant les réparations.

Une gamme de choix

Plusieurs modèles de tuiles existent : tuiles plates,

à emboîtement, ondulées (romanes), plates droites

ou en écailles, de Marseille, de couleur rouge, rouge

flammé traditionnel, finition émaillée…

Un récent système d’impression numérique a permis

de concevoir des finitions spectaculaires inédites :

tuiles plates aux tons bois, rouille, pierre, ardoise,

ciment, marbre… De quoi les assortir à toutes les

audaces architecturales créatives.

92 BatiMag97 - Antilles N°3

* composants de toiture garantissant l’étanchéité des

faîtages et arêtiers tout en assurant la ventilation de la

couverture (sous-face des tuiles) en partie haute du toit.

Les bardeaux

Aux Antilles, les bardeaux en bois (de classe 4) garnissent

peu de toits. La raison ? Le coût élevé du matériau

et de la main-d’œuvre experte requise pour la pose.

Heureusement, sa longévité exceptionnelle, son esthétique,

sa dimension écologique et son confort thermique

en font une couverture de choix.

Les bardeaux sont issus d’un matériau durable, renouvelable

dont la transformation consomme très peu

d’énergie grise, et les déchets sont facilement recyclés.

Les bardeaux s’avèrent solides, résistants aux chocs.

Ils minimisent les risques de condensation et leur

légèreté exigent une charpente moins lourde que

des tuiles, par exemple. La petite taille des bardeaux

et la technique de pose se prêtent idéalement à des

toitures de forme complexe.

De plus, le bois est un isolant performant qui ne

retransmet pas la chaleur.

Aux Antilles, l’essence majoritairement choisie pour

les bardeaux est le wapa, un bois exotique lourd, très

résistant et durable. Les teintes évoluent du rougebrunâtre

vers un gris argenté.

Cuisine professionnelle,

désenfumage, VMC,

traitement d’air, en tertiaire,

commerce et industrie.

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Cocotte Ouest

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Tél. : 0596 51 10 14

Fax : 0596 51 14 65

93



COUVRIR

RÉHABILITER

La pose

La pose d’une couverture en bardeaux exige de

travailler dans les règles de l’art que seul le savoir-faire

d’un professionnel peut garantir.

La couverture s’effectue du bas vers le haut. Les

bardeaux sont posés en décalage par rapport au

rang précédent et par chevauchement. Selon la pente

du toit, ils font l’objet d’un double voire d’un triple

recouvrement avec un pureau (la partie exposée)

de 3 à 4/10e environ de la longueur des bardeaux.

Ainsi, avec le souci de garder de justes proportions,

le chevauchement se fait sur environ deux tiers de la

surface de la tuile.

En plus de la membrane d’étanchéité, sous les

chevrons, un film bitumineux vient s’intercaler entre

chaque rang de bardeaux.

Fixations

Le nombre de fixations est très dense : 200 au m2.

Le système de fixation utilise des pointes - clous

tête homme - en inox à petite tête de 50 à 70

mm de long, ils sont plus fins que ceux à tête large,

accrochent bien le bois et n’éclatent pas les bardeaux.

Le wapa, suffisamment dur, permet un cloutage au pistolet

pneumatique sans risque de fendre la pièce.

Sans DTU, le système D

Un poseur de bardeaux en Martinique a fait

part à BatiMag97 d’une anecdote qui révèle bien

sa passion pour le métier et son engagement à

fournir un travail sûr et pérenne.

Voilà plus d’une décennie, il a été interrogé pour

la pose de 1600 m2 de bardeaux sur la toiture

d’une (très très) grande maison. Il va de soi

que le prix relativement élevé d’un tel chantier

n’autorisait pas la moindre erreur, le moindre

écart, la moindre faille.

Afin de respecter la mise en œuvre prévue par

la réglementation, l’artisan recherche les DTU à

appliquer pour la pose de bardeaux sur une telle

surface. Et à sa grande surprise, il ne trouve absolument

rien en la matière. Il entreprend alors le

pari fou de réaliser, à l’échelle, une maquette avec

toit en bardeaux d’environ 1,50 m/2m.

Une fois finalisée, il la soumet à un bureau de

contrôle, dont la mission est de tester le projet

et vérifier sa conformité avec les normes de

construction. Bref, de quoi lui donner le feu vert

pour entamer la pose du toit.

Ainsi, parmi les multiples vérifications, le test à

l’arrachement a été réalisé avec une balance à

crochet, utilisée entre autres pour peser les poissons,

dotée d’une cornière permettant de lester

le système. La toiture a résisté à des tractions

très élevées. Et après une batterie de calculs, le

bureau de contrôle a interprété les résultats et

validé le mode de construction des bardeaux.

Loto du

patrimoine

en Martinique

Stéphane Bern, responsable de la Mission patrimoine,

et le ministre de la Culture Franck Riester,

ont d’abord présenté la liste des projets de la mission

2019. Parmi les sites retenus, plusieurs se trouvent

en Outre-mer, voici un aperçu des monuments

concernés en Martinique.

Depuis, la couverture du bâtiment - dont la toiture

a été exécutée dans les règles de l’art et le

parfait respect des normes - a résisté à quelques

tempêtes et le procédé de pose utilisé par ce

chef d’entreprise a été utilisé à l’étranger pour

des couvertures plus étendues encore.

94 BatiMag97 - Antilles N°3

95



RÉHABILITER

Domaine de la Trace à Fort-de-France

Sur les hauteurs de Fort de France, cette maison fut

construite au début du XXe siècle par Emmanuel Rimbaud.

Située sur un domaine de 4,2 ha, elle comprend,

outre l’habitation principale, 4 autres maisons, des

sources, des citernes et des sentiers.

Le bâtiment est attaqué par les termites et l’humidité.

La poutre centrale est affaissée et plusieurs éléments

en bois, en béton ou en bardages sont en mauvais état.

Les travaux porteraient sur :

remplacement de la charpente, reprise de la toiture,

des sols, des planchers et des enduits, réfection des

menuiseries, de l’électricité et de la plomberie. Traitement

anti-termites. Réfection des murs et portails.

Restauration de quelques dépendances.

Les façades de Saint-Pierre

La ville de Saint-Pierre a été marquée par l’éruption

de la montagne Pelée en 1902 qui l’a presque entièrement

détruite. Deux rues subsistent aujourd’hui

comme témoins de la prospérité de la ville avant la

catastrophe : les rues Victor Hugo et Bouillé. Aujourd’hui,

elles concentrent la principale activité économique

de la ville mais sont en piteux état. Fautes

d’avoir été restaurées, certaines maisons - à l’architecture

remarquable - sont même abandonnées.

Au niveau des façades, elles devraient bénéficier d’une

opération de valorisation, dont profiterait aussi celle de

la cathédrale de la ville.

Une Opération programmée de l’amélioration de

l’habitat (OPAH) a permis de mettre en évidence la

nécessité de restaurer et de valoriser ces maisons, avec

l’objectif de redynamiser le centre-bourg et favoriser le

développement économique de la ville.

96 BatiMag97 - Antilles N°3

97



AGIR

Nouveau

OPEL COMBO

Véhicule utilitaire de l’année 2019 *

Le Nord

OPEL

COMBO

Caraïbe

fait rimer dynamique

avec Martinique

« Faire de Saint-Pierre un pôle d’attractivité

touristique majeur de la Martinique »

Christian Rapha, maire de Saint-Pierre.

Christian Rapha ne ménage pas ses efforts

pour mobiliser des acteurs essentiels et

multiplier les initiatives qui feront de Saint-

Pierre - et du Nord Caraïbe - un pôle majeur

du tourisme en Martinique. Il cerne les

nécessités, assume les ambitions de sa ville,

explique ses objectifs et œuvre pour les

réaliser.

BatiMag97 l’a rencontré pour dresser un état

des lieux des projets et chantiers à venir, des

travaux prévus ou attendus.

• 19 systèmes d’aide à la conduite (1)

• Jusqu’à 1 tonne de charge utile (2)

• 3,3 m 3

• Jusqu’à 3 places à l’avant (1)

* International Van Of The Year 2019 : Véhicule utilitaire de l’année 2019. En savoir plus sur www.van-of-the-year.com/winners.html

(1) De série ou en option selon les finitions. (2) Charge utile maximale.

Consommation mixte GAMME COMBO CARGO (l/100km) : 4.2/4.6 et CO2 (g/km) : 109/123.

98 BatiMag97 - Antilles N°3

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Sabine Simon : 0696 33 30 42 - Michel Laupa (Chef des Ventes) : 0596 42 72 10

99



AGIR

Rencontre avec Christian Rapha,

maire de Saint-Pierre.

Le transport

Le transport, qui dépend majoritairement de la collectivité,

constitue un élément déterminant dans l’attractivité

de la ville. Pour parvenir à plus de fluidité, il convient de

réduire considérablement la circulation des camions dans

le centre. Aussi, le dialogue est en cours avec la CTM et

les transporteurs, qui ne s’opposent d’ailleurs pas du tout

à une mutation vers le transport maritime des matériaux,

d’autant que Saint-Pierre y est déjà rompue avec l’expédition

de la pouzzolane vers la Guadeloupe, la Barbade,

voire jusqu’à Trinidad.

Cet aménagement, associé aux transports maritime et

terrestre des personnes, avec la nouvelle ligne organisée

par Martinique Transport, permettra à l’ensemble du Nord

Caraïbe de moins souffrir d’une circulation automobile

dense et constamment en hausse. C’est un projet que j’ai

hâte de voir démarrer !

L’urbanisation de la ville

Divers programmes existent : une OPAH - opération programmée

de l’amélioration de l’habitat - qui concerne, à

terme, six à sept cents maisons à divers degrés de déshérence

réclamant une réhabilitation. La plupart de ces

bâtiments présentent une architecture remarquable à forte

valeur patrimoniale mais leurs occupants ne disposent pas

de moyens suffisants pour l’entretien.

Les institutions (l’Etat, Cap Nord, la CTM) devraient s’engager

à financer une «équipe de suivi animation» - constituée

de professionnels dans les domaines de l’urbanisme et du

social – afin d’accompagner des familles dans la recherche

de financements destinés à réhabiliter leur habitat. L’état

est prêt à intervenir par le biais de l’ANAH (agence national

de l’amélioration de l’habitat), Cap Nord a notifié sa

participation et la CTM devrait préciser sa position.

Christian Rapha © J-F Ursule

D’autre part, une RHI (opération de réhabilitation de l’habitat

insalubre) est prévue dans les quartiers Nord de Saint-

Pierre, de part et d’autre de la rivière Roxelane, sur des

sites patrimoniaux de grande valeur, dans des quartiers à

l’abandon et d’un niveau d’insalubrité important.

Les retombées des ateliers

de Saint-Pierre

Les premiers à avoir été sensibles à nos discours ne sont

autres que les acteurs de Contact-Entreprises, initiateurs

des ateliers de Saint-Pierre et du Livre Jaune. En effet, cette

dynamique a permis d’exprimer notre vision, nos besoins

et d’insister sur le potentiel que la ville représente pour des

investissements privés.

Ce regain d’intérêt pour notre cité est aussi encouragé par

des initiatives telles que la réhabilitation du Musée de Saint-

Pierre, la création du centre d’interprétation d’architecture

et du patrimoine - espace muséal complémentaire au

musée - qui s’appuiera sur une technologique numérique

3D pour présenter la ville telle qu’elle était avant l’éruption.

Hébergement touristique

La renommée de Saint-Pierre étant internationale, les touristes

débarquant en Martinique désirent tous visiter la

ville… mais n’y séjournent pas par manque de structures

d’accueil : résidences hôtelières, transports, restaurants,

boutiques…

Accompagner

des familles dans la

recherche de financements

destinés à réhabiliter

leur habitat

100 BatiMag97 - Antilles N°3

> Suite page 104

101



Le volet dans le ven

t

Le volet dans le ven

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La Révolution Qompact ® !

Imaginé et breveté aux USA pour faire face aux pires ouragans,

Qompact® by QMI est LE volet roulant à la résistance inégalée

et à l’encombrement le plus réduit du marché.

Résistance inégalée

Approuvé par les strictes normes du FBC {Florida Building

Code}, il passe avec succès le test des 330km/h de vent à

3,60m de large grâce à des coulisses haute-sécurité 2X plus

épaisses que celles des volets classiques, et équipées d’une

chambre avec vis anti-arrachement.

Résultat des tests

réalisés sur le Qompact ®

en accord avec le FBC (Florida Building Code)

QOMPACT ®

VS

Classique

Le plus faible

encombrement du marché

Grâce à ses lames à pas variables, l’encombrement du coffre est

considérablement réduit (jusqu’à -50%) et de ce fait, le Qompact®

peut-être totalement encastrable dans la maçonnerie et se fondre

dans vos façades.

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103



AGIR

Connexions

Dans notre démarche de créer un flux touristique et de

répondre aux visiteurs, nous comptons aussi sur le soutien

d’acteurs économiques soucieux d’étoffer l’offre en alimentation,

restauration, artisanat d’art, souvenirs, services divers.

Nous nous appliquons à les attirer…

Port de plaisance

Les bateaux de plaisance nord-caribéens et européens - de

plus en plus nombreux - mouillent dans la rade de façon

sauvage et sans pouvoir compter sur des services dédiés :

ravitaillement en carburant, avitaillement, eau, etc. Afin d’accueillir

au mieux ces plaisanciers désireux de consacrer une

partie de leur séjour à Saint-Pierre, une zone de mouillage

organisée est actuellement en cours de réalisation (Cap

Nord pilote le projet) et les premières bouées devraient être

posées en ce début d’année. Les demandes d’autorisation

d’occupation temporaire ont été finalisées auprès de l’Etat

afin d’installer une capitainerie assortie de services, d’équipements

et d’infrastructures d’accueil.

Notre volonté de connecter Saint-Pierre aux autres îles

n’est pas nouvelle. Dès mon arrivée à la mairie, j’ai signé un

partenariat avec Jeans for Freedom, une compagnie reliant

Saint-Pierre à la Guadeloupe via la Dominique, ou à Sainte-

Lucie. La ligne s’avère moins chère qu’au départ de Fort-de-

France, tout simplement parce que, selon une convention,

Jeans for Freedom ne doit pas s’acquitter de taxes à la ville.

En échange, l’entreprise confie une enveloppe financière

pour du mécénat scolaire et offre une soixantaine de billets

destinés à la vie associative pierrotine. Un partenariat où

tout le monde est gagnant.

Consolidation et BTP

Lors des journées du BTP, j’avais évoqué les risques majeurs

encourus par la ville. Cette préoccupation persiste ! Saint-

Pierre requiert de gros investissements en matière de prévention

: falaises à sécuriser, réhabilitation et sécurisation de

voierie… des travaux que les fonds Barnier ne peuvent pas

financer intégralement.

Cependant, les devis élevés restent hors de portée de la ville

et les montages de dossiers très lourds ralentissent l’avancement.

Mais une fois les finances trouvées, le potentiel sera

énorme pour des entreprises de BTP.

D’autre part, il m’appartient de protéger les habitations de

certaines zones : la Savane du Fort, là où la rivière Roxelane

très agressive menace également la RN2 qui relie Saint-

Pierre au Morne Rouge. Nous bataillons pour mobiliser la

CTM, l’Etat et Cap Nord sur ces dossiers.

Toute la partie Nord de Saint-Pierre pose aussi problème

avec la rivière des Pères, régulièrement en crue. La CTM a

proposé d’y installer un pont militaire de type VMD (viaduc

métallique démontable) pour désenclaver les quartiers nord

et la ville du Prêcheur, soit près de trois mille personnes.

Alors qu’actuellement, lorsque la rivière déborde, elle passe

par dessus le système de franchissement semi-submersible

et coupe la circulation. Le temps est venu d’envisager un

vrai pont.. Une solution incompatible avec le flux de circulation

de cette partie du territoire, en plein développement

touristique.

104 BatiMag97 - Antilles N°3

105



AGIR

AGIR

Comment se fait-il que l’Etat vous soutienne

plus que les autres instances ?

Je n’ai pas de réponse ! J’ai le sentiment d’avoir une écoute plus attentive de la part des représentants de

l’Etat. Plus que les autres instances, ils reconnaissent le potentiel de Saint-Pierre et saisissent les enjeux,

cernent les difficultés et réagissent plus promptement. La situation semble évoluer quelque peu depuis

l’ouverture de l’antenne de la CTM à Saint-Pierre et la signature de le Convention de territoire pour les villes

de l’extrême Nord Caraïbe.

Déchets

de peintures et adjuvants

Mais rendons-nous à l’évidence, les collectivités n’ont plus de moyens et rien ne sert d’attendre la main

tendue vers l’Etat ! A mon sens, il faut également nous tourner vers le privé et tenter de le mobiliser, à

l’exemple de la restauration du Musée par la Fondation Clément, dans le cadre d’une Délégation de Service

Public signée pour sept années.

Dans cette optique, nous dialoguons avec l’association « Patrimoine Martinique », montée par Contactentreprises,

qui devrait nous accompagner sur des opérations de réhabilitation, comme sur le presbytère de

Saint-Pierre…

Dans sa démarche environnementale, Siapoc a

mis en place des actions pour préserver la santé

de ses collaborateurs et clients avec des valeurs

fondamentales éthiques et durables susceptibles

d’apporter une contribution positive

au développement durable.

Des porteurs de projets nous approchent et, dans une dynamique d’émulation, de facilitation, mon équipe

et moi-même essayons de rebondir, de communiquer notre vision, d’aiguiser notre discours et de mobiliser

les leviers adéquats pour aller de l’avant. Toujours ouverts à des propositions pouvant servir la dynamique

de la ville.

En attendant, les finances publiques nous permettent de poursuivre le Contrat de Progrès présenté lors de

mon arrivée à la mairie en 2015. Et la programmation de travaux de réhabilitation se poursuit : Cathédrale,

école primaire, crèche, boulevard du front de mer, salle polyvalente la Guinguette, marché au poisson, bâtiment

de la police des frontières…

Sans compter une politique de rénovation des bâtiments publics, les trois « M » : le Marché (en voie de

classement à l’inventaire des Monuments historiques), la Maison de la bourse et la Mairie.

La CTM, à l’écoute de nombreux projets relatifs au développement de l’activité touristique martiniquaise,

par son antenne de Saint-Pierre, devrait participer à la promotion de l’économie du nord de l’île.

106 BatiMag97 - Antilles N°3

107



AGIR

Avec SIAPOC

l’EXPERT

c’est MOI !

L’entreprise a donc imposé à son laboratoire de

recherche et de développement de concevoir de

nouvelles générations de peintures. Plus respectueuses

de l’environnement, elles sont formulées

spécifiquement afin de répondre aux normes les plus

exigeantes tout en signant une performance optimale.

Dans cette même logique du respect des normes

environnementales, Siapoc a conçu une organisation

du traitement de ses déchets et résidus de boues de

production destinés à être transférés dans l’Hexagone

où ils sont traités et recyclés.

Et depuis quelques années déjà, la société réalise

un traitement de ses déchets (avant expédition en

Hexagone) dont les eaux usées sont filtrées dans leur

propre station d’épuration. Comme elle fonctionne

en circuit fermé, l’eau est réutilisable pour les besoins

l’industrie.

108 BatiMag97 - Antilles N°3

D’autres initiatives permettent à ses clients (professionnels

et particuliers) de procéder au traitement

des déchets de peinture.

Pour les artisans, des points de collecte récupèrent les

emballages usagés et les résidus de peinture afin de

procéder à leur élimination via la filière.

Et à l’intention des particuliers, Siapoc va plus loin

dans son engagement. Via l’éco-organisme EcoDDS

en charge de la filière des déchets chimiques, la

société a doté l’ensemble de ses points de vente

d’espaces de collecte agréés pour la récupération des

emballages vides, souillés ou contenant encore de la

peinture acrylique.

Ce service gratuit inédit participe au traitement des

déchets dans le respect des normes et de l’environnement.

Mieux, en encourageant et en facilitant ce geste,

l’initiative sensibilise aussi les consommateurs au tri.

Retrouvez-nous sur

www.siapoc.fr

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d’assurance (test effectué pendant 15 minutes par un

expert du CNPP tentant de faire un trou permettant

de laisser passer une personne).

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Le système de ce volet a été breveté aux Etats-Unis

pour son ingéniosité à afficher l’encombrement le plus

réduit du marché et à résister à des vents extrêmement

puissants.

En effet, un coffre de 160 mm peut enrouler un volet

Et

Des volets haute

résistance innovant

Deux nouveautés répondent aux préoccupations de

résistance aux vents forts en ajoutant d’autres performances

technologiques.

de 2 m de hauteur et de 205 mm seulement pour

accueillir un tablier d’une baie de 4 m de hauteur.

Le secret ? En s’enroulant, les lames s’imbriquent les

unes sur les autres grâce à des dimensions de lames

variables pour s’enrouler parfaitement en optimisant

l’enroulement.

Réduit de moitié environ, le coffre peut-être totalement

encastrable dans la maçonnerie et se fondre

dans les façades.

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Il allie l’aluminium extrudé haute résistance pour la

structure (et les profils) et le polycarbonate (250

fois plus résistant que le verre) pour les lames. Ces

plaquettes sont galbées, transparentes et traitées anti

UV dans la masse. Ce qui donne une vue imprenable

sur l’environnement.

Et aussi..

Découpe de toutes formes :

Socles, colonnes, lettres,

enseignes...

De plus, le Crystal Vision signe une résistance au vent

grâce à des coulisses (qui retiennent le tablier) renforcées,

épaisses où des chambres logent les ergots

anti-arrachement qui coincent les lames. Un système

qui a été testé en condition cyclonique et a obtenu

une classification par le CETIM à plus de 7 mètres de

long et un classement A2P R3 délivré par le CNPP

Recommandé par SCTS

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Des gants qui n’entament

pas la dextérité

Le spécialiste des gants de protection Rostaing propose

une nouvelle gamme de gants hybrides convenant à la

fois au jardinage, au bricolage, à l’industrie et au BTP, et

compatibles avec les écrans tactiles. Plus de 1,4 million

d’accidents de la main sont dénombrés chaque année

en France, soit 1 toutes les 4 minutes. Un problème

qui touche une multitude de secteurs. Avec sa gamme

Des tombereaux qui

avancent à l’hydrogène

Série Touch, Rostaing résiste aux travaux abrasifs,

travaux coupants et offre une sensibilité aux écrans

Le groupe énergétique français Engie et le spécialiste

tactiles grâce à un effet « seconde peau ». Ces gants

britannique de l’industrie minière Anglo American ont

couvrent 80% des besoins en protection.

conclu un partenariat pour développer le premier tombereau

rigide minier alimenté par de l’hydrogène.

Le géant américain du

e-commerce, Amazon, vend des

cabanes et des chalets en kits

Engie a pour ambition de promouvoir l’hydrogène

renouvelable pour aider ses clients à décarboner leurs

opérations. Une stratégie proche de celle d’Anglo

American qui tente de parvenir à un impact environnemental

zéro. Ces deux acteurs ont décidé d’associer

Amazon ajoute l’immobilier à son arc. En effet, sur sa

plateforme, on trouve maintenant à la vente des chalets,

cabanes, abris de jardin en bois nordique massif. Ce

qui est innovant, ce n’est pas tant le mode de construction

préfabriqué mais la livraison (gratuite) à domicile

par Amazon. Inspirés des tiny houses, les chalets (Solvalla)

se présentent sous forme de kits pouvant être

assemblés en huit heures par deux adultes. La structure

pèse 1125 kg, fait 16 m2, coûte 5 800 € (non compris

les matériaux de fondation et les bardeaux). Il semblerait

que les premiers résultats soient convaincants

puisque les stocks sont déjà épuisés mais la marque

leurs expertises pour développer le premier tombereau

rigide de 300 tonnes fonctionnant à l’hydrogène.

Au sein du site minier, l’hydrogène sera produit grâce

à l’énergie solaire, avec une installation de production

prévue pour. Par rapport à un tombereau rigide

standard, des modifications vont être effectuées sur le

nouveau modèle. Le réservoir sera remplacé par des

réservoirs d’hydrogène et le moteur par des piles à

combustible à hydrogène ainsi que des batteries. Le

premier prototype devrait être dévoilé en 2020, puis

testé au sein de la mine Mogalakwena Platinum Group

d’Anglo American en Afrique du Sud.

Allwood Outlet continue à en vendre sur son site.

Des ascenseurs à partir de R+3

Ce système a aussi l’avantage d’être très silencieux et

résistant. Approuvé par les strictes normes du FBC

{Florida Building Code}, il passe avec succès le test

des 330 km/h de vent à 3,60 m de large grâce à des

coulisses haute-sécurité équipées d’ergots. Ce système

propose aussi 2 ergots anti-arrachement en bout de

lame, permettant un blocage latéral lorsque les profils

de liaison sont équipés d’embout métal ou composite

sécurité.

Largeur du volet Résistance au vent

4369 mm 302 km/h

3607 mm 339 km/h

2438 mm 391 km/h

Ce produit (fabriqué en Martinique) peut atteindre

une hauteur de 4 mètres et une largeur jusqu’à 6

mètres.

Pour Mercedes, 30% des camions

rouleront encore au diesel en 2040

Selon Jean-Marc Diss, président de Mercedes-Benz

Trucks France, 30 % des camions rouleront encore

avec un moteur Diesel dans 20 ans, alors que la proportion

de véhicules industriels électriques atteindra

40 % et celle des modèles à hydrogène 30%, mais

plus aucun au gaz (GNL ou GNC). Un constat que ne

partagent pas forcément les autres constructeurs de

véhicules industriels.

Depuis le 1er octobre 2019, il est obligatoire d’installer

un ascenseur à partir de deux étages (R+3) dans les

bâtiments neufs d’habitation collectifs. Cette règle

s’applique aux demandes de permis de construire

d’immeubles à compter du 1er octobre 2019. Une

avancée qui constitue une concession faite aux

associations défendant les personnes handicapées au

regard de la Loi Elan de novembre 2018 qui instaurait

le concept de « logement adaptable » qu’elles jugeaient

« inacceptable ».

112 BatiMag97 - Antilles N°3

113



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Comment dialoguer avec le patrimoine

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L’équipe PZA

L’agence PZA réunit une équipe pluridisciplinaire apportant toutes les compétences nécessaires à

la conception, la réalisation, la direction et l’accompagnement de projets architecturaux.

Quelques-unes de nos réalisations récentes ou en cours :

5 Villas de haut standing

Conçues en R+1, les maisons sont orientées vers la mer, offrant à l’ensemble des pièces à vivre une

vue exceptionnelle sur la mer et un traitement fonctionnel « dedans-dehors ». L’architecture contemporaine

allie volumes intérieurs importants, lignes épurées et matériaux nobles. Chaque maison sera

pourvue d’une piscine à débordement. Photo 1, page 116

17 logements collectifs aux Trois Îlets (T2, T3 et T4 en penthouse)

Positionné sur une parcelle de foncier très compact sur les hauteurs des Trois Ilets, le bâtiment a une

physionomie conçue pour se caler sur la topographie du site. Son implantation à l’angle de deux rues

a permis de créer des courbes douces sur ces dernières, permettant des ouvertures en façade très

importantes. Photo 2, page 116

17 logements collectifs à Fort-de-France (T1, T2, T3 et T4 en penthouse)

La topographie du site particulièrement « chahutée » a permis une conception originale : accès par un

système de passerelle vitrée et décalage de volumes en partie supérieure afin de respecter les gabarits

imposés par le PLU de la commune. Photo 3, page 116

Boutique hôtel au Carbet (10 chambres)

Le concept global repose sur la création de chambres sur deck surélevé, autorisant l’échappée visuelle

sur la mer pour l’ensemble des chambres. Piscine très linéaire en direction de la mer, plages personnalisées

pénétrant dans les bassins, méridiennes protégées par des pergolas pour chaque chambre et

seconde piscine à proximité de la mer avec service au bar immergé dans l’eau. Chambres personnalisées

jouant avec des transparences intérieur/extérieur. Photo 5, page 117

Bureaux à Fort-de-France : bâtiment composé de 4 niveaux (R+3)

Construction « vitrine » permettant aux futurs occupants de profiter d’une identité forte et visible.

Casquettes, murs rideaux vitrés, lignes dynamiques : autant d’atouts contribuant au vocabulaire architectural

de cette opération. Photo 6, page 117

Réhabilitation d’un centre commercial à Fort de France

Pour redonner ses lettres de noblesse à ce bâtiment, il s’agissait pour l’équipe PZA d’imaginer un

site protégé offrant suffisamment de parking et de lui impulser un nouveau souffle. Pour cela, ils ont

conçu une structure périphérique, à l’image d’une corolle s’ouvrant vers le ciel, telle une seconde peau,

ponctuée de tôles perforées et de murs rideaux vitrés permettant de créer de nouveaux espaces

commerciaux sans dénaturer l’existant. Les accès sont remis en valeur pour une meilleure lisibilité.

Mêlant translucidité et lumières naturelles douces, les parties communes servant de mall ont aussi été

repensées pour protéger des intempéries. Photo 7, page 117

18 logements collectifs (T2 et T3, en R+2)

Bâtiment composé de deux parties distinctes, séparées par une entrée, afin d’offrir un décalage cassant

la « monotonie » linéaire de la façade. Abords très végétalisés créant un véritable écran de verdure.

Photo 4, page 117

Philippe Zaffran Architecte

Immeuble Objectif 3000 - Acajou Sud - 97232 Le Lamentin

0596 30 12 26 - 0696 74 14 74

www.philippe-zaffran-architecte.fr

114 BatiMag97 - Antilles N°3

115



Publireportage

Philippe Zaffran

Architecte

4 - 18 logements collectifs (T2 et T3, en R+2)

1 - 5 Villas de haut standing

6 - Bureaux à Fort-de-France : bâtiment

composé de 4 niveaux (R+3)

5 - Boutique hôtel au Carbet (10 chambres)

2 - 17 logements collectifs aux Trois Îlets

(T2, T3 et T4 en penthouse)

3 - 17 logements

collectifs à Fort-de-France

(T1, T2, T3 et T4 en

penthouse)

7 - Réhabilitation

d’un centre commercial

à Fort de France

116 BatiMag97 - Antilles N°3

117



TRANSFORMER

Gros plan sur

deux opérations importantes

qui précèdent la construction :

la démolition et le terrassement

Démolition,

démontage ou déconstruction,

des actions qui exigent

de la méthode

La vie d’une construction peut finir pour cause de

vieillissement, de dégradation des matériaux qui la

constituent, d’une fragilisation de sa structure par

manque d’entretien, catastrophe naturelle ou accident.

Mais la raison de la démolition d’un bâtiment

ne se limite pas toujours à son état. La volonté d’un

renouvellement urbain, d’une modernisation d’infrastructures,

d’une revalorisation de quartiers, d’un

remplacement d’équipement… peuvent aussi être à

l’origine de la décision de démolir.

Une action qui se prépare

Aujourd’hui, le terme «déconstruction» est préférable

car il implique la démolition et le tri sélectif des composants

en vue de la mise en décharge des déchets.

S’ensuit une valorisation avec réutilisation éventuelle

de certains matériaux prolongeant ainsi leur cycle de

vie. D’ailleurs, depuis le 15 février 2000, une circulaire

oblige les maîtres d’ouvrage à planifier la gestion des

déchets dont ils sont à l’origine.

Ce qui a généré de leur part le choix d’une méthode

adaptée et la préparation d’un mode opératoire rigoureux.

Il peut s’agir d’une démolition totale, partielle

ou sélective, intérieure, extérieure, avec l’éventuelle

contrainte de conserver certaines parties intactes.

Mais avant d’entamer un chantier, plusieurs diagnostics

doivent être réalisés afin de prévoir les précautions

adéquates et les traitements spécifiques éventuels

(amiante, plomb, parasites du bois…). La présence

de réseaux divers sous l’ouvrage doit être connue

(électricité, eau, assainissement…) et le cas échéant, ils

doivent forcément être neutralisés.

D’autres contraintes précèdent la démolition : voisinage

prévenu, la zone concernée interdite d’accès,

voirie protégée. Toute forme de pollution doit aussi

être anticipée : poussières, bruits, effluents…Enfin, il

est impératif d’organiser scrupuleusement le tri et la

valorisation des déchets dans les filières agréées.

Pour certaines constructions, la démolition - qu’elle

soit partielle ou totale - fait l’objet d’une demande de

permis préalable : si l’ouvrage relève d’une protection

particulière (secteur protégé par un plan local d’urbanisme,

bâtiment répertorié au titre des monuments

historiques…), ou s’il se situe dans une commune où

le conseil municipal l’a instauré.

Le délai d’instruction après dépôt du permis en mairie

est de 2 mois. La durée de validité du permis est de 3

ans et peut être prolongé deux fois pour une durée

d’un an. Le permis de démolir n’est plus valable si les

travaux n’ont pas débuté avant l’expiration du délai.

Si la démolition est suivie d’une construction sur le

même site, on parle alors de permis de construire

valant permis de démolir.

Quelles méthodes de déconstruction ?

Ce sont les caractéristiques de l’ouvrage à démolir

qui définissent la méthode envisagée : emplacement,

environnement, composition de la structure, état

de la stabilité, volumétrie... On opte alors pour une

déconstruction manuelle, mécanique, par découpage

ou par explosion.

Mécaniquement

Toujours pour des raisons de sécurité, ce type de

démolition s’effectue de haut en bas.

Elle s’effectue avec une pelle mécanique hydraulique

par traction ou découpage (écrêtage) et consiste

à « broyer » le béton au fur et à mesure. Une pelle

mécanique à godet est utilisée pour les murs porteurs,

un ouvrage en parpaings ou en briques.

> Suite page 124

118 BatiMag97 - Antilles N°3

119



Publireportage

Renforcement parasismique

SolutionS

Conciergerie en bâtiment

Rencontre avec Thomas Gonzalez, à la tête de la société SolutionS qu’il

qualifie de conciergerie en bâtiment.

Qu’entendez-vous par ce terme ?

J’ai constaté que particuliers et professionnels recherchent ponctuellement un accompagnement

dans une ou plusieurs étapes de leurs projets de construction ou de

rénovation. De la conception du projet ou en cours de chantier. Cette large plage

d’intervention peut concerner le montage de dossiers de financement, la réalisation

de plans et études, la sélection de matériaux ou de systèmes constructifs, le suivi

d’un chantier… Exactement à l’instar d’un concierge d’hôtel, il s’agit de réagir vite à

la demande de son client, d’être disponible et surtout efficace en dénichant les opérateurs

appropriés : corps de métier, bureau d’étude, architecte, financier, ingénieur…

Selon les contraintes d’un calendrier (souvent serré), ma mission est de mener à bien

le projet. Bref, j’apporte les solutions et les conseils sur le terrain.

Il semble que votre intervention aille bien au-delà de la mise

en relation…

Oui, évidemment, la plupart des opérations débutent par une mise en relation entre

le client, les intervenants et entrepreneurs concernés. Ensuite, il s’agit d’avancer. A la

demande, je me positionne comme interlocuteur exclusif pour certaines étapes ou sur

l’ensemble du projet, parfois, de la conception à la remise des clefs.

Thomas Gonzalez et Mélanie Le Moil (Responsable travaux)

Quels sont les avantages de passer par une conciergerie en bâtiment ?

Les particuliers sont d’ores et déjà intéressés par ma démarche qui leur permet de ne pas se préoccuper de

problèmes liés à la construction.

Je travaille aussi en sous-traitance, comme intermédiaire, pour des entreprises qui souhaitent se décharger

de la coordination des opérations pour mieux se concentrer sur leur cœur de métier. Certains entrepreneurs

font aussi appel à mes services avec un objectif commercial : « vendre leurs services ».

Quel est votre outil principal ?

Le carnet d’adresses ! Dans le cadre de mes missions, l’efficacité est guidée par la réactivité. Aussi est-il

primordial de disposer de contacts diversifiés et fiables. Mon activité s’appuie d’ailleurs sur l’expérience de

partenaires récurrents tels que l’Atelier Vireton, Emobi Caraïbes ou le Groupe Ñ.

Vos honoraires représentent un surcoût, comment le justifiez-vous ?

Un surcoût très souvent ramené à zéro puisque la fréquence de mes interventions permet d’optimiser la

négociation des prix. D’autre part, un chantier suivi professionnellement se termine plus rapidement. Enfin,

la preuve que je m’adapte aux besoins de mes interlocuteurs, c’est que mes chantiers oscillent entre 3000

et plusieurs millions d’euros.

SolutionS

thomas@solutions.mq - 0696 88 14 41

120 BatiMag97 - Antilles N°3

121



Publireportage

SolutionS

Partenariat avec Maria Pozo de Groupe Ñ

(carrelages et équipements sanitaires)

Salle de bain - rénovation carrelage

Rénovation d’une plage et deck de piscine

Partenariat avec l’Atelier Vireton et Mirabille

pour la construction de logements au Carbet

Eden Phone

Eden Phone

Rénovation

restaurant

XO Bistrot

122 BatiMag97 - Antilles N°3

123



TRANSFORMER

Dotée d’un broyeur à béton ou d’une cisaille à ferraille,

cette pelle peut attaquer les structures métalliques.

La pince de tri permet de déconstruire de façon plus

précise pour opérer un tri sélectif.

La méthode appelée « brokk » - du nom de l’entreprise

qui l’a inventé - s’effectue avec un dispositif

complet de machines puissantes (sur chenilles ou

pieds stabilisés) équipées d’outils interchangeables à

même d’assurer tous types de démolition. D’autre

part, télécommandés par câble ou radio, ces engins

permettent à l’opérateur de garder une distance

de sécurité dans le cas de travaux présentant des

risques et d’intervenir sur des sites difficiles d’accès ou

présentant des contraintes particulières. Pourvus de

moteurs électriques, ils garantissent des travaux sans

émanation de gaz d’échappement et sans nuisances

sonores. Un plus !

aujourd’hui moins de 1% des entreprises des travaux

publics. La reconstruction n’est plus vraiment

d’actualité, on s’oriente plutôt vers de la réhabilitation

et du neuf, alors qu’il y a une trentaine d’années, la

démolition représentait 15 à 20% des activités des

travaux publics. Une époque où, sur Fort-de-France

par exemple, la démolition a été massive. Notamment

à la pointe Simon, où l’édification du vaste complexe

actuel (Tour Lumina, Hôtel Simon et résidence

d’appartements) a requis une démolition totale du

quartier, surtout des commerces, dont la plupart ont

d’ailleurs migré le long du canal Levassor et vers les

zones commerciales périphériques. Autre zone démolie

pour reconstruction, celle du boulevard général de

Gaulle où des bâtiments et édifices tels que le collège

et la trésorerie, très fatigués, ont été rasés pour être

reconstruits sur place ou sur d’autres sites fonciers.

Déconstruction de l’ancienne

centrale EDF de Bellefontaine

Étape 1

1

Manuellement

L’ouvrage est abattu de haut en bas. Méthode privilégiée

s’il s’agit de diminuer la hauteur d’un édifice sans

toucher aux fondations ou dans le cas d’une restauration

partielle. Le contraire de cette méthode s’appelle

le sapement (de bas en haut) avérée trop dangereuse

est relativement délaissée pour d’autres méthodes.

Par découpage

Méthode utilisée pour limiter les projections de gravats,

éviter des vibrations susceptibles d’impacter des

constructions périphériques. Il s’agit de scier la structure

ou de la perforer sur des points rapprochés avec

des outils à diamants synthétiques pour la découpe

de matériaux durs et épais ou à diamants sertis pour

des matériaux moins durs.

L’hydro-démolition - projection d’eau sous très haute

pression - est un autre moyen de découpage.

En Martinique, quid de la démolition ?

Sur notre île, la démolition est devenue relativement

marginale dans la mesure où, par rapport au volume

d’activités global des travaux publics, elle concerne

Parmi la masse des travaux, des façades classées ont

été conservées à l’identique avant d’être réhabilitées.

Et dans ce cas précis, des méthodes « chirurgicales »

telles que les des curages quasi manuels ont été

adoptés, pratiques très rares ici. Ce genre d’opérations

est aussi utilisé sur des chantiers confinés ou

dont l’essentiel des matériaux doit être recyclé. Dans

ce cas, le démontage se fait à la main, pièce par pièce.

Une procédure très onéreuse.

Aujourd’hui, seules quelques entreprises continuent

l’activité de démolition ou de déconstruction.

Comme par exemple, la deuxième phase de l’énorme

et spectaculaire chantier de déconstruction de

l’ancienne centrale EDF de Bellefontaine. En anticipant

les compétences requises pour ce chantier, les

entreprises ont permis de créer 25 emplois dans des

métiers de chaudronniers, de chalumistes ou encore

d’agents de levage et de manutention. La phase de

déconstruction est partie pour plusieurs années,

et consistera à démonter et évacuer les moteurs,

dessouder les cuves et récupérer les matériaux afin

d’être recyclés. 3200 tonnes de métaux ont déjà été

débitées et évacuées du site. 5500 tonnes d’acier

restent à découper et à fondre pour recyclage. Le

chantier devrait prendre fin vers 2024.

Déconstruction de l’ancienne

centrale EDF de Bellefontaine

Étape 2

Déconstruction de l’ancienne

centrale EDF de Bellefontaine

Étape 3

2

3

124 BatiMag97 - Antilles N°3

125



TRANSFORMER

TRAITEMENT DES EAUX USÉES

NOTRE

ASSAINISSEMENT

100%

NATUREL

CITERNES DE RÉCUPÉRATION

D’EAU DE PLUIE

TRAITÉES

ANTI UV

SAV

PROFESSIONNEL

RÉSISTANCE

LONGUE DURÉE

NOUVEL ECOFLO 5EH

résistant

10

GARANTIE - Agrée par l’état - n° 2016-003

ans

- Agrée par l’état - n° 2016-003 -

* *

RC havas publicara 428.799.779.000.15

complet

économique

À BASE DE

FRAGMENTS

DE COCO

Gamme de Citernes

HORS SOL

de 300L à 12 000L

Gamme de citernes

ENTERRÉES

de 3000L à 40 000L

étanche

*

POUR VOS COUPURES D’EAU

AYEZ LE RÉFLEXE ACS

NOUVEAU

Citerne

Le terrassement

Ou comment modifier

la topographie d’un terrain

*MODÈLES DISPONIBLES SELON DÉPARTEMENT

.fr

CIT

VERTICA

DE 11

En Martinique, département à fort relief, modifier la topographie

d’un terrain naturel pour l’adapter au projet de construction qu’il

va recevoir implique généralement du terrassement, voire du

soutènement.

Le terrain terrassé doit pouvoir accueillir une infrastructure de

sorte que celle-ci soit stable, ne présente aucun risque de tassement,

de glissement ou d’effondrement. Le terrassement permet

aussi de soutenir ou élever une surface, ou de renforcer des murs,

digues ou fortifications.

Ce travail requiert la maîtrise de techniques appropriées,

de calculs, d’études idoines… autant d’opérations et de

réflexions qui aboutissent à un process de travail que

seuls des gens de métier peuvent accomplir.

126 BatiMag97 - Antilles N°3

127



TRANSFORMER

Afin de les assister dans cette approche sensible, un

répertoire des terres classifie les qualités, les caractéristiques

techniques de chaque composition de sols

avec des taux de friabilité, de cohésion, de granulométrie,

de teneur en argile …

A chaque composition correspond une procédure de

terrassement différente qu’il convient de suivre afin

de garantir la pérennité des terrassements.

Points de départ au plan de terrassement, une inspection

préliminaire du terrain, bien sûr mais surtout un

dossier complet constitué d’un relevé topographique,

d’un éventuel plan du réseau de canalisations et surtout

d’une étude de sol.

Cette analyse géotechnique est destinée à classifier

après sondage les caractéristiques des sols rencontrés,

définir les risques potentiels - glissement de terrain,

instabilité de talus, cavité souterraine, nappe phréatique,

poche d’argile – et dont les données vont servir

de recommandations géotechniques et de préconisations

éventuelles (drainage, profondeur et spécificité

des fondations, terrassement…) au constructeur. En

quelque sorte, toutes les prescriptions pré-constructives

du bâtiment qui vont débuter par ces étapes :

nivellement, excavation, terrassement. Le terrassier

devra s’appuyer sur cette étude géotechnique afin de

définir les modalités d’exécution des terrassements et

établir son devis.

En général, le plan de terrassement comprend les

indications suivantes :

• Les dimensions globales de l’ouvrage

• Les dimensions des fouilles

• Les niveaux du terrain naturel, le relevé

topographique

• Une étude de sol

• L’altitude servant de niveau de référence

• L’indication éventuelle de courbes de niveaux, de

canalisations existantes, de niveau présumé de roche.

Selon les caractéristiques du terrain (exposition,

taux d’humidité, altitude, déclivité…), le géotechnicien

définit aussi la nature du remblai à utiliser et

le possible recours aux redans pour conserver le

niveau….

Les machines de terrassement sont adaptées à la

dureté des sols et au volume à terrasser. Ensuite, le

terrassier suit les prescriptions de «coupe» délivrées

par le géotechnicien en concertation avec

l’entrepreneur.

Le remblaiement

Remblayer est une opération sensible, notamment

lorsque la construction est concernée par un plan

de prévention des inondations bannissant le remblai

(le plan d’occupation des sols de la commune

stipule cette information) mais aussi lorsque les terres

excavées ne peuvent pas servir au remblai. S’ensuit

alors une série de dispositions à prendre pour enlever

les déblais et amener des remblais sur site. D’autant

qu’une terre remuée occupe plus de volume qu’une

terre tassée (30 à 40 % de plus environ).

Quelles sont les étapes d’un terrassement ?

Apres réalisation des plans de terrassement par le

maître d’œuvre ou l’entreprise, les travaux de préparation

au terrassement consistent en :

128 BatiMag97 - Antilles N°3

129



TRANSFORMER

• Le piquetage de tous les points remarquables du

terrassement (hauts de talus, bas de talus, angles de

plateformes, piquets d’altitude des plateformes à

réaliser…). Réalisé par un géomètre, il est essentiel à

la qualité des travaux qui seront exécutés. Dans tous

les cas, l’entreprise doit disposer d’un plan de bornage

et les bornes doivent être présentes sur le site.

Les terres non réutilisées du fait du projet ou non réutilisables

du fait de leur nature doivent être évacuées.

La problématique des terres

• Le décapage des terres de surface, c’est-à-dire

des terres « végétales » impropres aux remblais et

à recevoir des remblais dans la mesure où elles se

décomposent naturellement. Remblayer sur ces terres

sans les avoir évacuées préalablement entraîne un tassement

de la plateforme et des risques de glissement

des remblais.

Le décapage est réalisé au moyen de pelles hydrauliques

: les terres sont chargées sur des camions et

évacuées ou stockées sur site afin d’être réemployées

pour les espaces verts du projet, par exemple.

Les travaux de terrassement proprement

dits comprennent :

La question de la responsabilité

90% de l’ensemble des déchets proviennent de

travaux de déconstruction et de réhabilitation, et

afin de parvenir à 70% de valorisation des déchets

du BTP prévus par la réglementation, les obligations

des acteurs méritent d’être clairement définies.

Pour rappel, la maîtrise d’ouvrage représente «la

productrice» des déchets de chantier de démolition

et l’entreprise de travaux est «détentrice» de ces

déchets. Conformément à la réglementation, ils sont

tous deux responsables de la gestion de ces déchets.

La responsabilité du maître d’ouvrage est donc

engagée en amont du chantier et se prolonge audelà

de la fin du chantier.

• Des opérations de déblais qui consistent à enlever

de la terre sur un terrain pour atteindre une altitude

de plateforme prédéfinie. Sont qualifiées de déblais

les terres situées sous la couche végétale. Ces déblais

serviront de remblais sur le terrain si le projet le

nécessite et si sa qualité le permet. Ou ils seront évacués

vers une filière de stockage de déchets inertes.

• Des opérations de remblais visent à exhausser un

terrain existant afin d’atteindre une altitude prédéfinie

dans les plans de terrassement. Ils sont effectués par

apport de matériaux de carrière ou par étalement

des déblais si leur nature définie dans l’étude de sol le

permet.

Il s’agit d’actions très techniques car selon leurs classements,

les matériaux devront subir des opérations

de compactages différents afin d’obtenir une densification

optimum et une portance compatible avec le

projet à réaliser.

Des mesures qualitatives souvent indispensables –

essais à la plaque ou par pénétromètre réalisés par

le géotechnicien - servent à vérifier la qualité de ces

opérations.

Le chef d’une grosse entreprise de démolition et de

terrassement en Martinique a récemment soulevé une

problématique réelle sur notre île : s’il est vrai qu’on se

préoccupe du devenir des produits de démolition tels que

le béton, les fers, le bois et les déchets dangereux, que

fait-on des terres ?

La plupart des chantiers en Martinique sont en déblai,

l’opération consiste à enlever des terres plutôt que

d’en remettre. Les zones basses sont en général en

terres inondables et donc interdites de construction :

pas de remblai possible.

Aucune structure d’accueil des terres n’existe. Et

pourtant, il est devenu courant pour les entrepreneurs

contraints d’évacuer leurs terres sur des sites

improvisés de se faire verbaliser par les cellules de

répression. Sans filière, où aller ?

Sauf s’il s’agit de roche susceptible d’être concassée,

les terres sont des déchets du BTP qualifiés d’inertes,

donc inacceptables en filière de recyclage.

130 BatiMag97 - Antilles N°3

131



TRANSFORMER

NORMER

Jusqu’à présent, certaines entreprises les répandaient sur

des zones agricoles, basses, ou sur des pâturages marécageux

accueillant des animaux. Pratique potentiellement

illicite si les terrains sont interdits en remblaiement

(zones rouges soumises à des risques d’inondations) et

sanctionnée par procès verbal avec amende.

En l’absence de sites officiels destinés à recevoir ces

excédents de terre, cette question de zone de dépôt

donne lieu à une bataille économique entre entrepreneurs.

En effet, en phase de devis, le poste le plus

déterminant est le coût du transport des terres vers

une zone de déversement.

Bref, l’entrepreneur qui déversera ses déblais le plus

près possible du chantier, paiera le moins de transport

et son devis forcément moins élevé aura toutes

les chances d’être retenu. Une aberration si le site

d’accueil prévu par l’entrepreneur n’est pas adapté.

Le syndicat du bâtiment a été saisi, le préfet averti de

cette problématique qui touche tous les entrepreneurs.

Un d’entre eux a préconisé la mention - dans

le devis - d’un site qui accueillerait les terres, histoire

de mettre tout le monde sur un pied d’égalité, de

dégager la responsabilité de l’entrepreneur à ce

niveau, de mieux respecter les codes environnementaux

et de gérer … en attendant une législation sur la

filière à suivre.

Les professionnels demandent que les administrations

des collectivités locales établissent une cartographie

répertoriant les zones pouvant recevoir des terres, via

une procédure administrative reconnue.

Ainsi, ils pourraient exercer leur métier en toute

quiétude. De plus, cette cartographie pourrait constituer

une formidable opportunité de transformer des

terrains inondables en zones constructibles. Moyennant

des études hydrauliques, des bassins versants, des

édifications de digues le long de rivières, des stabilisations

de terres… ces terrains remblayés pourraient

être valorisés et constituer du foncier.

Cela ne sera rendu possible qu’au travers de la force

publique et politique.

Dernier gros travail de

terrassement et génie civil

Bel exemple de mur de soutènement d’un peu plus

de 300 m de long sur environ 8 m de haut réalisé en

trois mois chez SMTVD, décharge publique du Céron à

Sainte-Luce et qui représente 30 000 m2 de remblai.

L’objectif était de confiner les ordures déjà sur place

et d’augmenter la capacité de stockage de la déchèterie.

Le nouveau mur de soutènement retient les

ordures et les empêche de dévaler vers la mangrove

toute proche. Cette opération autorise l’ajout de plus

de 100 000 m3 d’ordures. L’ensemble des lixiviats

(fractions liquides produites par les déchets) est

confiné par une membrane étanche afin que la mangrove

ne puisse pas être polluée.

Le mur est constitué d’écailles de béton préfabriqué,

des panneaux de 3 m2 environ qui s’emboitent. Ainsi

constitués, les panneaux sont retenus par des câbles

étalés à l’horizontal sur différents niveaux du sol.

La révision

des normes

Tout le monde concerné !

Une action portée par la CERC de Martinique

Créée le 29 mars 2018, la CERC est une association

régie par la loi 1901, dont la mission principale est

d’assurer une meilleure connaissance du secteur de la

Construction en délivrant des informations économiques

et statistiques sur la filière.

La CERC a vocation à devenir un lieu de concertation

permettant de fédérer les professionnels du BTP

et les pouvoirs publics autour de problématiques

liées à la Construction. C’est aussi la CERC qui va

piloter le programme d’adaptation des normes

constructives.

132 BatiMag97 - Antilles N°3

133



NORMER

Le contexte

On le sait, nos territoires sont soumis à des conditions

climatiques spécifiques qui génèrent des pathologies

diverses sur le bâti. Ce contexte conduit à une sinistralité

catastrophique dans certains cas, qui ne peut être

combattue que par une réglementation, des normes et

des préconisations constructives appropriées.

Actuellement, quantité de normes et règles s’avèrent

inadaptées et ne répondent plus du tout au caractère

imprévisible, intense et fréquent des phénomènes

météorologiques.

Il faut rappeler que ce sont essentiellement la

sauvegarde des biens et des personnes ainsi que le

maintien des conditions de vie des individus ‘post-événement’

qui constituent la finalité d’un processus de

révision des normes de construction.

Les axes de travail

Parmi les axes prioritaires émergents de l’étude

relative aux risques naturels auxquels sont exposés

les outre-mer, celui de l’aménagement des territoires

de façon durable et résistante fait partie des objectifs

que s’est fixée la CERC de Martinique.

Comme l’a souligné un rapport d’information de la

délégation sénatoriale aux outre-mer, l’amélioration de

la construction est une clé pour assurer une meilleure

résistance du bâti face aux aléas. Celle-ci passe par la

définition de nouvelles normes de construction prenant

mieux en compte les expériences locales et l’évolution

constatée des risques dans les territoires et non

au niveau national, mais aussi par la consolidation de

recommandations architecturales ou de méthodes de

construction, diffusées et effectivement mises en œuvre.

Il est donc urgent de revoir l’ensemble de ces normes

de construction. Les enjeux sont de trois ordres :

- Répertorier les pathologies récurrentes afin de

proposer des solutions visant à éliminer l’utilisation

de certains matériaux inadaptés à nos climats et à

préconiser (voire imposer) des dispositions constructives

appropriées.

- Identifier les innovations susceptibles d’améliorer la

qualité du bâti ou d’en réduire les coûts de construction

et de maintenance.

- Lister les incohérences normatives/réglementaires

qui alourdissent les coûts de construction.

Les missions de la CERC

Depuis le début du mois de juillet 2019, la CERC

Martinique a entamé l’indispensable travail d’adaptation

des normes et règles de construction aux

spécificités du climat tropical des Antilles.

Des groupes de travail mobilisant acteurs publics et

professionnels locaux du secteur de la construction

se sont réunis afin de faire émerger des propositions

et d’identifier les principales problématiques

des constructions réalisées sur le territoire. Elles

concernent ces cinq domaines :

Bientôt 20 ans de conseils

auprès des clients aux Antilles dans le domaine

du négoce de matériaux de construction

Nos clients sont des artisans,

des entreprises du batiment,

des collectivités et des particuliers

- Étanchéité et peintures

- Armatures et béton

- Charpente et couvertures

- Menuiseries extérieures

- RTAA DOM et RTM (Règlementation Thermique

Acoustique Aération des DOM et Réglementation

Thermique de Martinique).

Nous travaillons avec des fournisseurs

qui nous permettent de proposer à nos clients,

un large choix de produits de qualité,

aux normes et à prix compétitifs

MARTINIQUE

Zone de Manhity, Rue Pierre Zobda Quitman

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Une équipe de professionnels à votre écoute

pour trouver des solutions adaptées à tous vos besoins.

Nous vous apportons nos connaissances techniques,

et nos conseils de mise en œuvre

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97139 Les Abymes - 0590 48 26 90

135



NORMER

CMA FORMATIONS

ARTISAN DE VOTRE RÉUSSITE

Ainsi, la CERC a organisé des réunions de groupes

ou individuelles, consulté quantité de professionnels

et parties prenantes sur les sujets retenus, produit et

publié des notes de présentation, rapports de réunions

et notes de synthèse.

L’ensemble de ces travaux a fait l’objet du séminaire

de restitution BatiSolid qui s’est déroulé le 4 octobre

avec des tables rondes animées par les professionnels

de la construction en Martinique. Tour à tour, ils ont

présenté les problématiques rencontrées dans leur

domaine d’expertise. Monsieur Jean-Yves Bonnaire,

chargé de mission de la CERC a clôturé en faisant

une synthèse et en présentant les prochaines étapes.

Des commissions locales constituées d’experts selon

la thématique retenue vont identifier et analyser

ensemble les amendements proposés pour les DTU.

Elles seront retenues afin d’être présentées à la Commission

nationale de normalisation.

D’autre part, depuis octobre 2019, des réunions avec

des organismes nationaux se sont aussi multipliées

avec pour objectif d’avancer en parfait accord avec

les interlocuteurs essentiels. Parmi eux, la CERC a

rencontré :

- le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment)

qui se concentre sur les relevés de vitesse de

base de référence des vents (ces vents seraient relevés

de 2 à 3 mètres/seconde) et sur une évaluation

d’un surcoût financier que ce relèvement induirait sur

les constructions. Ainsi que des préconisations sur les

formes, les tailles de toiture et les couvertures.

- l’AQC (l’Agence Qualité Construction) pilote

du Programme d’Actions pour la qualité de la

Construction et la Transition Energétique (PACTE)

qui s’est clôturée le 10/12

- la Fédération Française de l’Assurance (pivot de la

démarche)

- …

Le comité de pilotage de la CERC s’est rassemblé en

décembre dernier afin de valider une feuille de route

sur la prochaine phase des travaux. Une Commission

de normalisation locale effectuera un travail expert,

régulier et collaboratif qui débouchera sur la production

de référentiels techniques locaux à faire valider

au fur et à mesure par les organismes nationaux.

La révision des normes représente un travail fastidieux

qui mettra sûrement plusieurs années pour voir

son accomplissement définitif. Ce travail est néanmoins

essentiel pour assurer à terme la résilience du

bâti et des infrastructures et donc la protection et le

confort des Martiniquais.

VOS MÉTIERS

ÉVOLUENT,

NOS FORMATIONS AUSSI

^ Pour vous, artisans et indépendants

^ Des formations courtes, spécialisées

et adaptées à votre métier

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mettre à jour vos compétences et

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137



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Preventis

Des formations pour aider à sauver des vies

Composée de 10 collaborateurs, Preventis Antilles Guyane se positionne

comme un des organismes référents en matière de sécurité aux Antilles

et en Guyane.

Ces formations

répondaient à

des besoins en

main-d’œuvre

dans le secteur

du BTP

Ses pôles d’activités :

• BTP (coordination SPS et OPC)

• Contrôles règlementaires (électricité et Vérification Générale Périodique des

appareils)

• Conseil (accompagnement des entreprises dans la mise en place de leur document

unique de sécurité)

• Formations (liées à la sécurité des travailleurs de façon générale et du BTP

répondant aux besoins du marché, mises en place en partenariat avec les entreprises

du BTP et leurs OPCO).

Faits marquants sur les deux dernières années :

Mise en place de préparations opérationnelles à l’embauche avec 34 demandeurs

d’emploi, pour les métiers de : couvreur-étancheur, plaquiste, carreleur.

Ces formations répondaient à des besoins en main-d’œuvre dans le secteur du

BTP et ont été organisées en partenariat avec le Pôle emploi et Constructys.

Elles ont permis à environ 70% de ces jeunes, de trouver un emploi ou de confirmer

leur projet dans le secteur.

n’exerce pas en tant qu’ouvrier étancheur mais grâce au réseau de PAG, j’ai pu intégrer une entreprise du

BTP (Project enduit) en bénéficiant d‘un tutorat durant 400 heures. »

M D. Perran (stagiaire plaquiste) « Formation de base métier super complète et sur les aspects règlementaires

également. Encadrement génial avec des formateurs de grande qualité. Equipe à l’écoute de

l’ensemble des stagiaires, embauche immédiate chez MBE (cette entreprise a recruté 3 des stagiaires de

PAG). »

M. M. Calico (stagiaire en carrelage) « Formation apportant l’ensemble des savoirs de base nécessaires

pour exercer le métier de carreleur. Equipe dynamique et professionnelle.

Je fais un complément de formation dans le cadre d’une AFPR pour une embauche à venir (Ambroise

Construction). »

Sur cette session, PAG avait inscrit 9 stagiaires. Tous ont été retenus par une seule entreprise, deux

d’entre eux se sont orientés vers une autre activité. PAG compte développer son activité formation en

diversifiant son offre avec la certification de son centre de tests CACES® répondant aux exigences

des recommandations de la CNAMTS et la mise en place de son plateau technique.

Voici le témoignage de 3 bénéficiaires de ces dispositifs :

M. D. Terrine (stagiaire en couverture et étanchéité) « Très bonne formation de

base accompagnée de l’ensemble des formations liées à la sécurité du métier. Je

Preventis

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138 BatiMag97 - Antilles N°3

139



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Preventis

140 BatiMag97 - Antilles N°3

141



ANTICIPER

La prévention

des risques

professionnels

dans le secteur du BTP

© graphiste@fredlemaire.com

Le secteur du bâtiment est particulièrement concerné

par les risques professionnels :

- physiques : manutention de charges lourdes, postures

contraignantes, utilisation d’outillages dangereux,

travaux en hauteur, déplacements sur des sols inégaux

et encombrés

- chimiques : exposition à des produits et matières

dangereuses (ciment, solvants, poussières minérales …)

- psychologiques: respect de délais, exigences de

clients, imprévus, urgences, contraintes économiques.

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143



ANTICIPER

• Préparer les entreprises du BTP à répondre à ces

En mettant un maximum de matériel à disposition de

exigences des marchés travaux, les encourager à utiliser

d’un maximum d’intervenants sur un même chantier.

les moyens communs et à répondre aux appels d’offres,

en privilégiant les principes suivants :

Ainsi, dès l’appel d’offre, un lot spécifique est créé

- Evaluation des besoins inhérents à la logistique de

pour un type de matériel. D’une part, afin de per-

chantier,

mettre à tous corps de métier de l’utiliser et, d’autre

- Estimation des besoins techniques et organisationnels

part, pour attribuer un seul responsable compétent

Dans le secteur du BTP, le taux de sinistralité est

stable, voire en légère diminution ces dernières

années. Voici les chiffres des accidents de travail dans

le BTP des trois dernières années en Martinique :

en lien avec les infrastructures, les moyens logistiques et

les protections collectives,

- Harmonisation des prestations préconisées en fonction

des moyens communs du chantier. »

par type de matériel. Ce matériel sera utilisé par tous

les intervenants du chantier mais sera sous la seule

responsabilité d’une personne ayant été formée à

cet effet. Elle sera seule habilitée à vérifier sa conformité,

le montage, le déplacement, le démontage…

• 2016 : 272 AT

• 2017 : 250 AT (soit une baisse de 8,9%)

• 2018 : 261 AT (soit une hausse de 4% - qui représente

11% de la totalité des accidents de travail sur le

territoire).

La majorité de ces accidents concerne les travaux

en hauteur, les chutes de plain-pied, les accidents de

manutention et de défaut d’utilisation d’équipement.

En ce qui concerne les maladies professionnelles, on

en enregistre 9 sur 143 maladies reconnues, tous

secteurs d’activité confondus (soit 6% des MP).

notamment au travers de la mise en commun de

moyens (protections collectives, plateformes de travail,

dispositifs de manutention horizontaux et verticaux

de charges et de personnes…) et l’organisation des

circulations, des stockages et des aires de stationnement…

;

- Accompagner les entreprises contractantes en

promouvant l’intérêt d’une organisation en amont des

chantiers prenant en compte la mise en commun de

moyens de prévention;

L’objectif est d’intégrer la prévention dès la conception

d’un projet en favorisant la mise en place de

moyens de prévention collective. En d’autres termes, il

s’agit de prévenir tout accident tant des intervenants

sur un chantier que des futurs utilisateurs une fois

l’ouvrage achevé.

De même, dès la conception de l’ouvrage, et afin

d’optimiser les moyens de prévention, il est recommandé

de les envisager de façon collective. Comment ?

Un exemple : un lot spécifique peut-être créé pour la

gestion de l’échafaudage sur un chantier.

Aujourd’hui, le Service Prévention de la CGSS Martinique

opère une réelle sensibilisation des maîtres

d’ouvrage pour l’installation de moyens de prévention

collectifs. Cela porte sur les protections, les

plateformes de travail, les dispositifs de manutention

horizontaux et verticaux de charges et de personnes,

l’organisation des circulations (voies…), les stockages

et les aires de stationnements.

Le Service Prévention de la CGSS a pour

mission de rendre le travail toujours plus sûr

- Mesurer l’impact des pratiques de prévention sur

l’évolution de la sinistralité des entreprises.

La prévention des chutes dans le BTP,

une priorité nationale

Le Service Prévention de la CGSS Martinique a pour

La prévention des risques passe donc par une

objectif de prévenir les risques d’accidents de travail

réflexion en amont sur l’organisation des chantiers et

et de maladies professionnelles (ATIMP) dont sont

sur leur installation, le choix de produits et procédés,

victimes les salariés afin d’en diminuer le nombre et la

le respect des normes de sécurité des échafaudages

gravité.

et des bonnes pratiques, …

Comme le rappelle Julien Jacques, Responsable

du Service Prévention à la CGSS Martinique - la

Julien Jacques insiste sur un point : « pour prévenir les

branche ATMP de la Sécurité Sociale dont dépend

chutes dans le BTP, le seul moyen qui reste efficace est

son Service - doit fixer des priorités pour continuer à

d’agir en amont avec des priorités :

réduire la sinistralité du secteur du BTP :

• Inciter les équipes MOA à intégrer dans les marchés

de travaux, le recours à des moyens communs (équipe-

- Agir en direction des maîtres d’ouvrage (MOA)

ments de travail et d’accès en hauteur) et la mise en

pour qu’ils intègrent dès le début de la conception de

place d’une organisation permettant de maîtriser les

l’opération, la prévention des risques professionnels

risques de chutes dans les opérations de construction.

144 BatiMag97 - Antilles N°3

145



ANTICIPER

Le responsable du service de la CGSS Martinique

ajoute que son service intervient aussi pour préconiser

5 TOP « Thèmes Opérationnels Prioritaires »

qui définissent une liste limitée de mesures :

• Prévention chutes de hauteur par la mise en commun

de moyens de protections collectives

• Gestion des manutentions et des approvisionnements

• Hygiène et conditions de travail

• Interventions ultérieures en protections collectives

• Valorisation de la coordination SPS.

D’autres formations

(démolition toiture, mise

en place de garde-corps

périphériques, prévention

chutes en hauteur, banches,

passerelles…) sont organisées

par des organismes

formations et peuvent

faire l’objet d’une prise en

charge.

L’offre d’accompagnement prévoit une déclinaison des

mesures selon la typologie d’ouvrage, la cible MOA/

Entreprise et la typologie d’activité (gros œuvre ou

second œuvre).

Chaque mesure se décline selon 3 typologies

d’ouvrage regroupées comme suit :

• Logements collectifs et bureaux

• Construction de maisons individuelles

en diffus ou en lotissements

• Bâtiments industriels ou commerciaux.

Le Service Prévention de la CGSS Martinique promeut

certaines formations permettant aux acteurs du

BTP de disposer de compétences en Santé Sécurité

au Travail :

- Montage, démontage et maintien de conformité des

échafaudages

- CACES Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité

des engins de chantiers

- CATEC Certificat d’aptitude à travailler en espaces

confinés dans le domaine de l’eau potable et de

l’assainissement

- Formation des acteurs intervenant sur amiante en

sous-section 4

- Sauvetage et secourisme au travail

- …

Toute entreprise du BTP

cotisant au régime général

a droit à un accompagnement

en prévention, à des

aides financières, à des formations

et à une expertise

sur le terrain.

En effet, les contrôleurs

de sécurité et ingénieurs

conseils du Service Prévention

de la CGSS Martinique :

- interviennent sur place,

accompagnent la mise en

œuvre des démarches et

des moyens de prévention

- aident à l’analyse des

situations de travail, à l’évaluation

et à la maîtrise des

risques professionnels

- proposent leur expertise

quant aux organisations et

procédés de travail

- préconisent les bonnes

pratiques et les mesures

préventives les plus appropriées.

> Suite page 150

146 BatiMag97 - Antilles N°3

147



148 BatiMag97 - Antilles N°3

149



ANTICIPER

Organiser un séjour professionnel n’a jamais été aussi simple.

Pour le secteur du BTP, par exemple, il y a :

- Echafaudage +

- Soudage + sûr

- STOP AMIANTE

- Bâtir +

Le contrat de prévention

Ce contrat signé entre l’entreprise (de 1 jusqu’à 199

salariés) et le Service Prévention fixe un programme

d’investissement correspondant à des besoins spécifiques

en prévention et des réalisations exemplaires

pour des investissements très structurant et innovant

(réorganisation, restructuration innovante…). Ces

contrats sont plafonnés dans la limite des budgets

alloués annuellement.

Les informations relatives à ces dispositifs sont disponibles

sur le site www.ameli.fr/martinique

Toutes les questions concernant les moyens d’accompagnement

proposés (formations, aides financières,

prévention, documentations,…) trouvent leur réponse

sur ce site au service des salariés et des employeurs

accessible sur http://drp.cgss-martinique.fr

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Des aides financières afin d’encourager

la prévention dans les entreprises

Afin de permettre aux entreprises martiniquaises

d’investir dans la prévention, la Service Prévention de

la CGSS Martinique propose des subventions dont

l’importance dépend de la taille de l’entreprise.

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disponible et à l’écoute de mes besoins. Ainsi

que le studio bien aménagé et adapté aux pro

avec un espace de travail.

Eric - Directeur commercial

La subvention prévention TPE

Elle est dédiée aux TPE-PME (de 1 jusqu’à 49 salariés)

souhaitant acquérir du matériel les aidant à prévenir

les risques liés à leur activité. Le montant de l’aide est

plafonné à 25 000 euros.

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Agenda

des

Allemagne

• Berlin

ARCHITECT @ WORK - BERLIN Salon

de l’architecture et de l’architecture d’intérieur

Du 11 au 12.11.2020

BAUTEC

Du 18 au 21.02.2020

• Hambourg

GET NORD Salon professionnel de

l’ingénierie électrique, des sanitaires,

du chauffage et de l’air conditionné

Du 19 au 21.11.2020

• Karlsruhe

PAINTEXPO Salon professionnel international

des technologies de peinture industrielle

Du 21 au 24.04.2020

• Munich

BAU Salon professionnel international des

matériaux et équipement de construction,

et de la rénovation de bâtiments

1 au 16.01.2021

• Stuttgart

R + T Salon professionnel des volets

déroulants, portes et portails et protections

contre le soleil

23 au 27.02.2021

Belgique

• Bruxelles

BATIBOUW Salon international du bâtiment,

de la rénovation et de la décoration

Du 29.02 au 8.03.2020

• Namur

BOIS & HABITAT Salon belge de la

construction en bois, de l’aménagement et

des énergies nouvelles

Du 20 au 23.03.2020

Espagne

• Madrid

CONSTRUCTEC Salon international des

matériaux de construction et des solutions

pour le bâtiment

Du 10.11 au 13.11.2020

PIEDRA Salon international de la pierre

naturelle

Du 10.11 au 13.11.2020

152 BatiMag97 - Antilles N°3

Salons nationaux

et internationaux

France

• Besançon

BIO & CO BESANÇON

Salon de la bio et de la construction saine

Avril 2020

• Biarritz

PISCINE GLOBAL Salon européen

des industries de la piscine

Du 17 au 20.11.2020

• Lyon

SALON BEPOSITIVE Salon professionnel

de la transition énergétique et numérique

des bâtiments et des territoires

Février 2021

POLLUTEC Lyon Eurexpo

Du 1 au 4.12.2020

EUROBOIS

Du 4 au 7.2.2020

• Nantes

ARCHITECT @ WORK - NANTES

Salon de l’architecture et de l’architecture

d’intérieur

Du 19 au 20.11.2020

• Paris

EQUIP’BAIE Salon international de la fermeture,

de la fenêtre et de la protection solaire

Du 17 au 20.11.2020

INTERMAT Salon international de la

construction et des infrastructures du

bâtiment et travaux publics et de

matériels de chantier

Paris Nord, Villepinte

Du 19 au 24.04.2021

• Rennes

ARTIBAT Foire du Bâtiment

Parc des Expostions

Du 21 au 23.10.2020

Italie

• Milan

MOSTRA CONVEGNO EXPOCOM-

FORT - EXPOBAGNO Salon international

de l’air conditionné et des sanitaires

Du 7 au 20.03.2020

Pays-Bas

• Amsterdam

APEX Salon international de la plateforme

d’accès

Du 9 au 11.06.2020

COMMERCIAL UAV EXPO EUROPE

Commercial UAV Expo est un congrès/

exposition sur les drones de haute précision

à usage civil

Du 1 au 3.12.2020

Argentine

• Buenos Aires

BATIMAT EXPOVIVIENDA Le grand

salon argentin de la construction et du

bâtiment

Juillet 2020

Brésil

• Sao Paulo

FEICON BATIMAT Salon professionnel

international de l’industrie de la construction

Avril 2020

FIRE SHOW Salon international de la lutte

contre les incendies et du sauvetage

Du 20 au 22.10.2020

REVESTIR - BRAZILIAN TILE AND

STONE EXHIBITION Salon international

du granit, du marbre et de la pierre

ornemental

Du 10 au 13.3.2020

Canada

• Moncton

ATLANTIC HEAVY EQUIPMENT

SHOW Salon des professionnels de la

construction, le cammionnage, les travaux

publics, la construction de routes,

la maintenance...

Du 2 au 3.4.2020

• Montreal

EXPO GRANDS TRAVAUX Salon des

grandes travaux et des équipements lourds

Du 1 au 2.5.2020

USA

• New York

BUILDINGS NY Salon des produits et

services pour l’immobilier, la rénovation,

la réhabilitation du bâtiment

Du 28 au 29.04.2020

NEW YORK BUILD EXPO Le grand salon

du bâtiment et du design à New-york

Du 3 au 4.03.2020

• Orlando

INTERNATIONAL BUILDER’S SHOW

Exposition internationale du bâtiment

Du 9 au 11.02 2020

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SOCAMAT est une entreprise réactive et dynamique, spécialisée

dans la distribution et la réparation de matériels agricoles

et travaux publics. Ses principales marques sont : SAME

DEUTZFAHR, FALC, HARDI, et VOLVO CE.

Efficaces sur de

grandes surfaces,

tout en respectant

l’environnement

Très concernée par le renforcement de la réglementation phytosanitaire,

Socamat propose une alternative au désherbage chimique, avec

un ensemble de nouvelles machines dont les performances en coupe

et en arrachage sont efficaces sur de grandes surfaces, tout en respectant

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opérations de broyage ou à l’arrière selon les besoins de l’utilisateur.

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de la radio commande les paramètres de vitesse d‘avancement de direction et de contrôle de la machine.

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autres sont disponibles en fonction des besoins.

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galvanisée. Elle est équipée d’un système

d’abaissement pour faciliter le chargement des

régimes sans perdre de temps.

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La conception des structures

de Pierre-Yves Ollivier

Hors collection, Dunod

192 pages

N’avez-vous jamais été émerveillé devant la Passerelle

de la paix franchissant le Rhône, retenu votre souffle

en traversant le pont de Tancarville suspendu dans

les airs ou bien encore impressionné par certains

ouvrages comme l’Atomium ou le parlement européen

à Luxembourg ? Au-delà de l’aspect technique

et normatif, l’élégance des structures et des constructions

elles-mêmes suscitent l’envie de comprendre

les contraintes à dompter ou à contourner pour les

réaliser.

Tout en se basant sur les principes fondateurs de la

science des structures et des matériaux, cet ouvrage

traite de la conception des structures dans l’art de

construire : formes géométriques, matériaux, dimensions,

etc. Très illustré par des photos d’ouvrages

existants, des schémas, des plans, il offre un panorama

complet des différentes possibilités en matière de

conception. Une vraie incitation à l’innovation !

Pratique des longrines

de redressement

de Saïd Nasri

Parution AFNOR

130 pages

Les constructions en ville (habitations, bureaux, hôpitaux...)

sont souvent limitées à la surface entre les bâtiments

existants. L’impossibilité d’étaler suffisamment

les semelles impose de les excentrer et de créer une

longrine dite « de redressement », reliant la semelle

excentrée à une semelle voisine centrée. Comment

les concevoir, les dimensionner et les calculer ? Des

questions auxquelles ce livre de Saïd Nasri apporte

des réponses techniques et pratiques indispensables.

Destiné à rendre ainsi la tâche de calcul moins ardue,

ce nouveau livre présente tous les modes de calculs

de la semelle excentrée. Il détaille aussi les dispositions

nécessaires à la réussite et à l’efficacité des

longrines de redressement. Illustré de nombreux

schémas et tableaux techniques, l’ouvrage rassemble

également de nombreux exemples corrigés d’étude

de longrines de redressement rencontrées dans les

projets de réalisation. Un nouveau guide pratique

de référence destiné aux ingénieurs et projeteurs

d’études en béton armé comme aux étudiants dans

le génie civil et le bâtiment.

158 BatiMag97 - Antilles N°3

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SYSTEKO

L’expert photovoltaïque aux Antilles - Guyane

Depuis 2014, Systeko, expert dans le solaire photovoltaïque, développe,

construit et installe des centrales dédiées aux professionnels. À

son actif, la plus grande installation en autoconsommation des DOM/

TOM et déjà 400 projets d’injection d’électricité propre dans les réseaux

antillo-guyanais.

Bâtiments professionnels : 3 modèles majeurs

de construction dans le solaire

Systeko est quasi la seule entreprise à offrir 3 modèles d’accompagnement dédiés

aux groupes locaux qui souhaitent se tourner vers le solaire :

Construction de centrale - Mecagri

• L’autoconsommation : le propriétaire du bâtiment investit dans une centrale

Développe,

construit

et installe

des centrales

avec pour objectif de produire l’électricité qu’il consommera.

• L’injection réseau par vente directe : le propriétaire investit dans une installation

afin de revendre à EDF la production d’électricité propre (selon les tarifs d’achat

de ZNI de mai 2017).

• La valorisation de toiture : en partenariat avec le propriétaire, Systeko porte

l’investissement et revend l’électricité à EDF moyennant un loyer annuel fixe

pour la toiture du bâtiment.

Centre Commercial

Genipa

Selon ce schéma, des propriétaires de bâtiments louant leur toiture à

Systeko peuvent tirer beaucoup d’avantages : aucun investissement, aucune

démarche et perception d’un loyer fixe durant 20 ans tout en profitant du

Systeko

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L’autoconsommation ? Oui, mais…

Ce modèle qui garantit la quasi-autonomie d’un bâtiment requiert des règles

très strictes de faisabilité et d’éligibilité. Projets les plus nobles, les centrales en

autoconsommation professionnelle n’en demeurent pas moins les plus complexes,

leur rentabilité étant conditionnée à l’obtention de financements extérieurs.

projet solaire de Systeko qui viabilise leurs bâtiments. S’ils souhaitent commercialiser

eux-mêmes la production d’électricité, Systeko les accompagne

pour développer, construire, exploiter, entretenir la centrale en assurant un

rendement annuel d’au moins 11%. Une opération très rentable.

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L’entreprise très investie dans la transition énergétique a été conçue sur

Qu’entend-on par « injection réseau » ?

En mai 2017, un arrêté tarifaire dédié aux ZNI (Zones non interconnectées) fixait

les conditions d’achat de l’électricité photovoltaïque par EDF à tous les producteurs

(propriétaires de bâtiments ou professionnels photovoltaïques). Un type de

centrale produit donc de l’électricité propre revendue à un tarif majoré à EDF.

nos territoires pour nos territoires. Aussi, Systeko revendique une profonde

connaissance des contraintes et spécificités locales. Sa croissance vertigineuse

a généré 35 postes en cinq ans et compte plus de 100 prestataires

partenaires locaux à qui Systeko assure une activité au quotidien. Ces

équipes suivent des projets de A à Z sur 20 ans et plus.

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INFORMER

CACES

Quelques changements en 2020

Le certificat d’aptitude à la conduite en sécurité (CACES)

a évolué depuis le 1er janvier dernier. Un rafraîchissement

qui fournira plus de sécurité aux entreprises et aux

conducteurs d’engins.

Ce certificat a été mis en place pour évaluer les capacités

d’un salarié à exercer en toute sécurité la conduite d’un

engin (plusieurs catégories : chariots de manutention,

nacelles, engins de chantier, etc.). Le CACES, certification

créée par la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie des

Travailleurs Salariés (CNAMTS) ne peut être délivré que

par le Comité français d’accréditation (COFRAC).

166 BatiMag97 - Antilles N°3

167



INFORMER

L’examen permet aux employeurs comme

aux conducteurs d’engins, de s’assurer de

la maîtrise des risques et des dangers sur

les chantiers.

L’objectif de l’évolution est de s’adapter

à la modernisation des matériels avec un

mise à jour des référentiels (selon divers retours

d’expérience, nouveaux équipements…) et de

nouvelles dénominations concernant six recommandations

et l’ajout de deux nouvelles recommandations

:

• R.482 - CACES Engins de chantier (remplacera la

R.372 modifiée)*

• R.483 - CACES Grues mobiles (remplacera la

R.483 modifiée)

• R.486 - CACES Plateformes élévatrices mobiles de

personnel (remplacera la R.386)

• R.487 - CACES Grues à tour (remplacera la R.377

modifiée)

• R.489 - CACES Chariots de manutention automoteurs

à conducteur porté (remplacera la R.389)

• R.490 - CACES Grues de chargement (remplacera

la R.390).

• R.485 - CACES Chariots de manutention automoteurs

gerbeurs à conducteur accompagnant dont la

hauteur de levée est comprise entre 1.20 m et 2.50

m dans le premier cas et supérieure à 2.50 m dans

le second cas.

Les tests sont établis sur la base de plusieurs séries

de 100 questions élaborées par l’Institut national de

recherche et de sécurité (INRS).

Avec cette réforme, le CACES reste en adéquation avec

les innovations technologiques. Les familles et catégories

d’engins repensées et la rénovation partielle des

référentiels permettent au CACES de devenir plus clair.

La rénovation des tests théoriques permet un examen

plus homogène sur l’ensemble du territoire en évitant les

disparités d’un centre de formation à l’autre.

* Le CACES R.482 va voir ses catégories d’engins

divisées par 11 au lieu de 10 actuellement. La dénomination

de ces catégories est modifiée aussi pour plus

de lisibilité. CACES 1, 2, 3, 4, s’appellera désormais A,

B1, B2, B3, C1, C2, C3, D, E, F et G. Un changement est

aussi apporté sur les engins à déplacement alternatif qui

sont désormais divisés en trois catégories (C1 : engins

de chargement à déplacement alternatif ; C2 : engins de

réglage à déplacement alternatif ; C3 : engins de nivellement

à déplacement alternatif).

L’examen du CACES R.489 (Chariots de manutention

automoteurs à conducteur porté) représente plus de la

moitié des certificats délivrés chaque année. Dorénavant,

il n’est plus validé dans un cadre intra-entreprise mais

directement sur la plateforme certifiée du centre de

formation, l’acquisition de matériel sera donc essentielle

pour certains organismes qui ne seraient pas encore

correctement équipés.

Deux nouvelles recommandations pour faciliter

la différenciation entre les familles et catégories

d’engins :

• R.484 - CACES Ponts roulants et portiques (aussi

bien les ponts roulants et portiques à commande au

sol que ceux à commande en cabine)

168 BatiMag97 - Antilles N°3

169



RÉHABILITER

La rénovation

urbaine

de Pointe-à-Pitre en images

GUADELOUPE

60 000 m2 d’équipements structurants (groupe

scolaire, centre culturel, hall des sports, maison

de quartier...) et de surfaces commerciales (commerces

de proximité, centre d’affaires, centre

commercial...), plus de 2 000 nouveaux logements

programmés, 80% de la ville en chantier, un budget

de plus de 500 millions d’euros : autant de chiffres

impressionnants, qui traduisent l’importance du

programme de Rénovation Urbaine pour la ville de

Pointe-à-Pitre.

170 BatiMag97 - Antilles N°3

171



CMA CGM Guadeloupe KV_A4.pdf 1 11/25/19 3:12 PM

RÉHABILITER

WWW.CMA-CGM.COM

CMA CGM LE REFLET

D’UN LIEN UNIQUE

AVEC LA GUADELOUPE

Depuis le milieu des années 2000, Pointe-à-Pitre

s’est engagée dans un ambitieux programme de

rénovation urbaine qui mêle, au cœur de la ville,

ambition architecturale et innovation sociale, en

partenariat avec l’ANRU. A travers ce projet, c’est

près de 80% du territoire qui est concerné. Aux

travaux qui s’inscrivent directement dans le cadre

du programme de Rénovation Urbaine, il convient

de rajouter l’opération de résorption de l’habitat

insalubre, l’aménagement du périmètre de l’ancienne

usine sucrière de Darboussier, la nouvelle interface

ville-port… autant de projets qui vont remodeler la

ville dans son ensemble d’ici moins de dix ans.

C’est la deuxième fois dans son histoire que la ville

entreprend de modifier son habitat.

Rappelons en effet que dans les années 1960 un vaste

programme de rénovation urbaine et d’assainissement

fut mis en œuvre afin d’éradiquer les bidonvilles. De

cette rénovation sont nées les cités Henri IV, Malraux,

Bergevin, Chanzy, etc. Force est de constater que 50

ans après, les bâtiments avaient mal vieilli. Il a fallu

envisager non pas de réhabiliter mais de démolir et

reconstruire. La RUPAP touche trois secteurs de la

ville pour lesquels les chantiers sont menés de façon

concomitante :

1. Bergevin, Henri IV, Chanzy (quartier RUPAP)

2. Le centre ancien

3. Le quartier de Lauricisque.

Place des Dissidents

vue aérienne

*

*Transporter l’avenir

172 BatiMag97 - Antilles N°3



RÉHABILITER

Exemples de transformation

du secteur Bergevin/Henri IV/Chanzy

Face à l’état d’obsolescence de logements ne répondant

plus aux normes d’aujourd’hui et à des conditions

sociales très défavorables, il était urgent de

repenser ces quartiers de Pointe-à-Pitre.

Groupe scolaire Raphaël Jolivère

Le projet de rénovation urbaine comporte la démolition des barres Henri IV et Chanzy représentant

environ 1 000 logements dont certains en copropriété, la diversification de l’offre de

logements avec la reconstruction de 1 000 logements aidés et de 300 logements libres ; l’amélioration

du cadre de vie par la création d’espaces publics de qualité (jardins, mail piétonnier) ; la

diversification des fonctions avec la construction de 10 000 m2 d’équipements et 12 500 m2 de

surfaces commerciales. Aujourd’hui le quartier Pierre Antonius entièrement réalisé dans le cadre

de la RUPAP comprend des logements étudiants (résidence Hyacinthe Bastaraud), des logements

sociaux (Hyacinthe Bastaraud et Pierre Antonius), des logements intermédiaires (Loïc Petit et

Gaston Viens) et des équipements (groupe scolaire Raphaël Jolivère, place des Dissidents).

Résidence Loïc Petit et Gaston Viens

Amélioration du cadre

de vie par la création

d’espaces publics de

qualité (jardins, mail

piétonnier)

Dans le cadre de la 11e biennale d’Architecture de la Caraïbe qui s’est tenue à Cuba du 10 au

13 octobre 2019, et à l’occasion du 500e anniversaire de la Havane, l’agence d’architecture et

d’urbanisme ÂDOHO a reçu deux prestigieuses récompenses, dont le 1er prix dans la catégorie

« Design urbain et paysager- œuvre construite » pour le projet de renouvellement urbain des

quartiers Chanzy, Bergevin et Henri IV à Pointe-à-Pitre (RUPAP).

174 BatiMag97 - Antilles N°3

Logement témoin

Gaston Viens

175



RÉHABILITER

Résidence Gertrude

Decorbin

Le nouveau visage du centre ville ancien

Traditionnellement, pour recréer de la mixité sociale,

les villes cherchent à proposer une offre de logement

diversifiée dans des quartiers où prédomine

de l’habitat social. Pointe-à-Pitre a choisi une option

différente pour son centre ville : recréer de la mixité

en implantant dans des quartiers où prédominait une

population plutôt aisée, des greffons de logements

sociaux de qualité, réservés à des familles socialement

défavorisées en provenance des territoires du projet

(immeubles à démolir). Il s’agissait de freiner l’exode

des habitants de Pointe-à-Pitre, principale place économique

et commerciale de l’archipel guadeloupéen

jusqu’au début des années 80, de combler les dents

creuses et de requalifier le cœur de ville avec des

constructions de qualité, respectueuses du label Ville

d’Art et d’Histoire, obtenu par Pointe-à-Pitre en 2003.

L’enquête sur les dents creuses du centre-ville de

Pointe-à-Pitre a montré que le potentiel constructif

était d’environ 400 logements, pour un foncier à mobiliser

de 15 000 m2, dont 300 logements sociaux sur

le centre ancien pour le relogement d’une centaine

de familles de la première cité à démolir : Henri IV.

Place du marché

Résidence Eloi Forstin

En relation avec les actions de construction de logements

et d’amélioration de l’habitat, la Ville a réalisé

l’aménagement de la Place du Marché Central, dont la

vocation première est de créer un espace d’intégration

et de convivialité, un équipement essentiel pour

redynamiser le centre- ville.

Un important volet d’insertion

Résidence Henri Debs

extérieur, intérieur

Consciente que les travaux de la Rénovation Urbaine

constituent une opportunité d’emploi, la ville de Pointeà-Pitre

a veillé attentivement à l’application de la clause

d’insertion sociale introduite dans les marchés, qui fixe

un objectif d’insertion de 10% minimum du nombre

total d’heures travaillées. La Ville a obtenu un prix

« qualité urbaine, architecturale et paysagère » pour

son travail sur les premières résidences du centre

ancien lors des journées d’échanges de rénovation

urbaine 2011 (JERU).

> Suite page 180

176 BatiMag97 - Antilles N°3

177



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Centr’Etanche

Équipe Centr’Etanche Guadeloupe

Des Solutions fiables pour

l’étanchéité et l’isolation

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Depuis sa création en 2006, Centr’Etanche représente, dans le secteur de l’étanchéité,

l’une des principales entreprises aux Antilles Guyane. Nous réalisons toutes solutions

d’étanchéité, toitures terrasses accessibles ou non, jardinières et voiles enterrés… par

membranes bitumineuses et, à base de résine, salles de bain, parkings non isolés,

piscines carrelées… En apportant des solutions fiables et durables, nous sommes

devenus un acteur essentiel dans le secteur du bâtiment en Martinique, Guadeloupe

et Guyane.

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priorités ?

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La rigueur, bien sûr, mais il faut aussi s’entourer d’une équipe d’applicateurs formés et

années, et pour certains, depuis la

professionnels, sachant mettre en œuvre les membranes d’étanchéité selon un cahier

création de la société. Une équipe

des charges bien précis, régies pour la plupart par le CSTB. Toutes nos réalisations

qui maîtrise et connaît précisé-

étant soumises à garantie décennale, il faut garder à l’esprit que nous intervenons en

ment les produits et les techniques

zone soumise aux fortes contraintes liées aux risques naturels : vents extrêmes, fortes

de pose. En ce qui concerne l’envi-

précipitations et séismes. Afin d’écarter tout risque de sinistralité, nous appliquons

ronnement, Centr’Etanche détient

exclusivement des produits sous avis technique, dans les règles de l’art et en respec-

le Label RGE, donc QUALIBAT, per-

tant scrupuleusement les consignes de mise en œuvre du fournisseur. Cette maîtrise

mettant d’intervenir sur des chan-

d’application et notre rigueur garantissent nos ouvrages durant dix ans, sans crainte

tiers HQE de rénovation, et qui

de sinistre dû aux conditions extrêmes propres à nos régions.

ouvre les droits à l’éco-prêt à taux

zéro et au crédit d’impôt.

178 BatiMag97 - Antilles N°3

179



RÉHABILITER

Vue aérienne Gabarre port de pêche

Le renouveau de Lauricisque

Quartier le plus important de Pointe-à-Pitre, Lauricisque

était composé essentiellement de logements

sociaux construits dans les années 70 appartenant

à une population caractéristique des zones urbaines

sensibles (taux de chômage de 35% dont 70% pour

les jeunes, familles nombreuses et monoparentales).

Un habitat fortement dégradé et obsolète. Sur ce

secteur, le projet de rénovation urbaine prévoit la

démolition des 3 tours Gabarre ; la diversification de

l’offre de logements alliant création d’un front bâti urbain

en façade maritime et dé-densification de la zone

de la Gabarre ; l’amélioration de la trame urbaine du

quartier et la transformation de l’espace de l’An 2000

en véritable espace public au cœur du quartier ; la

mise en valeur du potentiel du port de pêche.

La cité Orban a quant à elle fait l’objet d’une

démolition dès 2014, remplacée par les résidences

Lynn Dorothée, Manuela Pioche, Casimir Létang

et très bientôt une résidence de l’Association

Foncière Logement (AFL) de 41 logements

(20 en accession et 21 en location).

Marché aux poissons inauguré en mai 2019

Cabanons des pêcheurs

180 BatiMag97 - Antilles N°3

181



RÉHABILITER

DIVERSIFIER

La fin programmée

des tours Gabarre

Ce chantier emblématique pour les

habitants de Pointe-à-Pitre a débuté

en février 2019. Les trois tours furent

construites entre 1972 et 1975 pour

reloger les habitants des anciens

habitats insalubres voisins du centreville

dans un cadre moderne, plus

spacieux et aux loyers accessibles pour

l’époque.

Pour l’heure, le désamiantage des tours

est en cours et les tours disparaîtront

en 2021, symbole de la transformation

d’un quartier, véritable « petite ville

dans la ville ».

Énergies

renouvelables :

du nouveau pour l’éolien

Coût de la démolition : 32 M€ avec

près de 14 M€ financés par l’État

via l’agence nationale de rénovation

urbaine (ANRU). Tous les anciens

locataires ont été relogés, essentiellement

dans les nouvelles résidences

construites dans le cadre du programme

de la RUPAP sur le quartier :

résidences Maurice Nourel, Manuela

Pioche, Lynn Dorothée et Casimir

Létang.

Les outre-mer sont souvent considérés comme

le laboratoire de la transition énergétique et

sont pionniers en la matière. Les premières éoliennes

sont apparues en 1993 à la Désirade. On

compte aujourd’hui 12 fermes en Guadeloupe

(Grande-Terre, La Désirade, Marie-Galante et

Les Saintes) pour une production de 60MWh

soit 3% de l’électricité totale. Cette année a vu

l’inauguration de deux sites : le nouveau parc

éolien de Sainte-Rose et le renouvellement du

parc éolien de La Montagne 2 à la Désirade.

Tous les programmes de logement

de la rénovation urbaine de Pointeà-Pitre

répondent aux normes les

plus pointues en matière de sécurité

et qualité urbaine.

182 BatiMag97 - Antilles N°3

183



DIVERSIFIER

Nouvelle ferme éolienne

de Sainte-Rose

Inauguré le 26 janvier 2019 à Sainte-Rose, douzième

parc de la Guadeloupe et plus grand parc éolien des

Antilles françaises, le nouveau parc éolien est le premier

implanté depuis une dizaine d’années. Il est géré par la

société Sainte-Rose Energies dont les actionnaires sont

VALOREM (65%), la Banque des Territoires (30%) et

la SEML Guadeloupe EnR (5%). « La puissance installée

du parc est de 16 mégawatts, ce qui produit chaque

année 33 000 MWh, soit la consommation d’électricité

de 17 000 personnes » a déclaré Jean-Yves Grandidier,

président de Valorem, l’entreprise détentrice du projet.

Le parc de Sainte-Rose vient augmenter de 53% la

production électrique éolienne de l’île et va doubler la

part de la production éolienne dans le mix énergétique

de la Guadeloupe pour la porter à 6%, soit le quart

des énergies renouvelables produites localement.

Un site de premier choix

Le parc éolien de Sainte-Rose, le premier en Basse-

Terre et premier parc multi-mégawatt des Antilles

françaises, a commencé à produire de l’électricité

verte dès novembre 2018.

Suivant les lignes du paysage, l’implantation des

éoliennes se répartit sur deux sites, Bellevue et

l’Espérance, en deux lignes parallèles au sein de vallons

cultivés de canne à sucre, adossés aux reliefs de

Sainte-Rose.

La topographie et les conditions de vent sur ce site

sont idéales pour transformer l’énergie éolienne

en électricité. D’une vitesse moyenne annuelle de

6,5 m/s, soit plus de 23 km/h, les vents, intenses et

réguliers, sont majoritairement de secteur Est et ne

rencontrent aucun obstacle jusqu’aux éoliennes, la

zone étant ouverte depuis la mer.

Un parc pensé pour répondre

aux spécificités du territoire

D’une capacité totale de 16 MW, équipé de huit

éoliennes de 2 MW chacune, le parc est équipé d’un

dispositif anticyclonique qui assure la continuité du

système d’orientation des éoliennes, même en cas

de déconnexion au réseau, ce qui est fréquent lors

des cyclones. Les pales et la nacelle des éoliennes

s’orientent en permanence face au vent, à l’image des

tournesols qui suivent la course du soleil et résistent

aux vents violents. Ces éoliennes non rabattables

sont les premières à être installées dans les Antilles

françaises !

Une gestion novatrice de l’énergie

En Guadeloupe, comme dans tous les réseaux

électriques « isolés », l’équilibre entre production et

consommation doit être maintenu en permanence.

Afin d’intégrer l’énergie produite par les éoliennes

sans bouleverser le réseau, un système de gestion

de l’énergie, spécialement développé par VALOREM,

commande le parc éolien et son système de stockage.

Le producteur transmet son profil de production

pour le lendemain au gestionnaire de réseau électrique

public et s’engage à le respecter le jour-même.

184 BatiMag97 - Antilles N°3

185



DIVERSIFIER

Pour être le plus fidèle possible à la production

annoncée, le parc dispose d’un système de stockage

d’énergie important : des batteries Lithium

Ion emmagasinent l’excès d’énergie produit par

les éoliennes lorsque les vents sont plus forts que

prévu, ou au contraire, se déchargent sur le réseau

public en cas de vents moindres. EDF peut ainsi

continuer à garantir la stabilité du réseau électrique

sans contrainte liée à la variabilité du vent.

« Grâce à cet outil de pilotage innovant, nous

pouvons prévoir la quantité d’électricité produite 24

heures en avance, pour informer EDF du volume

qui sera injecté sur le réseau. Cela nous permettra

de savoir quelle quantité produire en temps réel. Ce

système de gestion d’énergie permet de s’affranchir

de la variabilité du vent », note Loïs Capou, chargé

du projet au sein de VALOREM.

Emploi : un projet qui s’appuie

sur le tissu économique local

VALREA, la filiale dédiée à la construction des

infrastructures de VALOREM, a géré ce chantier,

depuis la réalisation des accès et fondations

jusqu’au montage des 24 pales sur leur mât, en

passant par le transport des éoliennes et leur

installation, la fourniture du système de stockage

et de l’EMS. Pour mener à bien ce chantier

particulièrement complexe, VALREA a mis à

profit son expertise, acquise depuis 10 ans sur

ses chantiers métropolitains, tout en mobilisant le

savoir-faire des équipes VALOREM. Une quinzaine

d’entreprises guadeloupéennes ont été sollicitées

pour la réalisation des travaux de terrassement

et de génie civil : Groupement EIFFAGE/DCT,

Sotradom, Balineau, etc. Tout au long du projet,

VALOREM a mis à disposition de la population de

Sainte-Rose des outils d’information sur l’avancement

du projet.

> Suite page 190

186 BatiMag97 - Antilles N°3

187



Publireportage

La défiscalisation

Pour financer leurs projets en défiscalisation,

les entreprises du BTP peuvent compter

sur l’expertise d’Ecofip

Doper

l’activité

économique

des régions

ultramarines

Forte de sa maîtrise en défiscalisation, Ecofip réalise des opérations d’investissement

en Loi Girardin, qui, grâce aux mesures de prolongation,

donne accès à ce financement avantageux jusqu’en 2025, au moins.

Rencontre avec Grégoire de Vergeron

Ce dispositif de défiscalisation est-il toujours intéressant ?

Oui, l’objectif du dispositif étant de doper l’activité économique des régions ultramarines

tout en permettant à des contribuables d’investir et de réduire leurs impôts, la

Loi Girardin industriel reste une solution efficace de défiscalisation.

D’autant que cette formule solidaire s’avère simple à réaliser. Pour résumer, l’entrepreneur

local bénéficie - sous certaines conditions - d’une aide fiscale directe sous forme

d’apport en trésorerie immédiat à l’acquisition de matériel neuf. Loué durant cinq ans,

il lui est cédé en fin d’opération, moyennant un paiement résiduel symbolique.

En quoi l’équipe d’Ecofip facilite-t-elle l’opération ?

Sa maîtrise de la chaîne de défiscalisation lui permet de conseiller, d’assurer un

accompagnement et un suivi personnalisé tout au long de l’opération : établissement

du plan de financement, recherche d’assurance-prêt, démarches de récupération de

pièces du dossier, livraison et paiement résiduel du matériel.

L’an passé, le groupe Ecofip a financé pour 150 millions d’euros d’opérations sur

Grégoire de Vergeron,

Directeur d’Ecofip

l’ensemble des territoires ultramarins avec des porteurs de projets de tous montants ayant choisi d’investir

en allégeant leurs coûts. Qu’ils soient de quelques milliers d’euros ou d’envergure (plus d’un million d’euros),

Ecofip assure leur mise en place juridique, fiscale et financière, si besoin avec des établissement et organismes

financiers.

Quels sont les critères d’éligibilité ?

Les investissements concernent les secteurs prévus par la loi : agriculture, bâtiment et travaux publics, transport,

artisanat, industrie, tourisme… Ainsi, dans les métiers du BTP et de l’agriculture, la Loi de défiscalisation

Girardin permet de financer l’achat de véhicules, de matériel, d’outils, d’engins, d’équipements… ou encore

la construction d’ateliers ou de sites de fabrication et de production industrielle.

Le groupe fortement implanté dans les territoires ultramarins puise sa force dans cet ancrage territorial. Sa

proximité, sa réactivité, sa connaissance du tissu économique de chaque territoire et de son potentiel de

développement lui confèrent des avantages de poids vis à vis des entrepreneurs locaux.

Ecofip

Immeuble Phénix

Zac du Lareinty - Le Lamentin

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www.ecofip.com

188 BatiMag97 - Antilles N°3

189



DIVERSIFIER

AMÉNAGER

Repowering du parc éolien

La Montagne (La Désirade)

Le 6 mai 2019, l’entreprise Quadran Caraïbes a inauguré

à la Désirade un parc renouvelé qui produit de

l’électricité sur le réseau guadeloupéen depuis janvier

2019.

Dès 1992, le parc éolien du Souffleur, sur l’île de La

Désirade, a été la première centrale éolienne en

France. D’abord associée à un groupe diesel, elle a

été raccordée en 1996 au réseau continental de la

Guadeloupe, par l’intermédiaire du câble sous-marin.

En 2000, à Baie Mahault, ce fut au tour du parc éolien

de La Montagne de voir le jour. La collectivité en

tire aujourd’hui de nombreux avantages : outre les

retombées économiques directes, La Désirade est

fière d’être devenue un territoire à énergie positive.

Avec une future production annuelle de 21,8 G/Wh, la

centrale éolienne du Souffleur et la nouvelle centrale

éolienne de la Montagne permettront en effet de couvrir

les besoins de l’île. Le surplus de production est

consommé en Guadeloupe via le câble sous-marin.

Le renouvellement du parc, appelé « repowering »,

a consisté au démantèlement des 35 éoliennes existantes

et leur remplacement par 8 éoliennes d’une

puissance unitaire de 900 kW, plus performantes

avec des mâts de 45 m et des pales de 22 m ! Les

éoliennes sont désormais associées à un système de

stockage de l’énergie produite, afin d’en réguler l’injection

sur le réseau. Ce repowering permet d’améliorer

l’intégration paysagère en diminuant le nombre

d’éoliennes, et de minimiser les émissions sonores,

tout en augmentant la production d’énergie. Le parc

permet également d’éviter chaque année l’émission

de 12 300 tonnes de CO2.

Avec le parc éolien de La Montagne 2, le stockage

de l’électricité produite par les éoliennes permettra

d’assurer la stabilité du réseau, tout en garantissant une

production électrique fiable et 100% renouvelable.

Un partenariat solide avec Quadran

Installé depuis 1992 en Guadeloupe, Quadran

Caraïbes est le leader éolien de l’archipel. Depuis son

siège basé au Moule et en s’appuyant sur ses équipes

de terrain, Quadran Caraïbes développe et exploite

des centrales éoliennes, solaires et biomasse en Guadeloupe,

Martinique et Guyane. Quadran Caraïbes a

décidé d’ouvrir le capital de la société d’exploitation

à la commune de La Désirade, en facilitant sa prise

de participation. Ainsi, elle bénéficiera des retombées

économiques directes de l’exploitation de la centrale.

Quadran Caraïbes et la commune ont même

co-élaboré une convention de partenariat signée le

17 janvier 2017, parmi les principaux engagements on

peut citer :

• Contribuer à la création d’emplois non délocalisables

au profit des Désiradiens

• Louer un terrain communal

• Faciliter la prise de participation de la commune

dans le projet à hauteur de 12,5%, soit l’équivalent

d’une éolienne

• Contribuer au financement d’un canot de voile traditionnelle

pour le prochain TGVT avec un équipage

désiradien

• Participer au financement de la « Fèt a kabrit »

pendant au moins 10 ans.

Futur CHU

de Guadeloupe :

où en est-on ?

Lors de sa visite en Guadeloupe le 27 octobre

2019, le Premier Ministre Edouard Philippe s’est

rendu sur le site du nouveau CHU aux Abymes.

Il a fait le point sur l’avancement des travaux

et a échangé avec les architectes, ingénieurs et

techniciens sur ce chantier hors norme de près

de 600 millions d’euros entièrement financés par

l’État. Ils lui ont présenté la pose d’isolateurs

parasismiques, une technique mise en œuvre

pour la première fois en France qui permettra

aux services vitaux de l’hôpital de continuer à

fonctionner, même lors d’un séisme. D’autres

innovations techniques sont aussi prévues pour

faire face aux cyclones.

190 BatiMag97 - Antilles N°3

191



AMÉNAGER

Un chantier hors norme

Dix grues, deux foreuses et une centrale à béton sur

site sont en action. Les fondations sont pratiquement

toutes réalisées sous l’œil du géotechnicien et les

premiers murs sont sortis de terre. La pose des isolateurs

parasismiques a débuté en septembre 2019. Les

bureaux de contrôle (groupement Socotec Veritas), et

en particulier Socotec, vérifient la bonne conformité

des ouvrages aux normes de la construction.

Après la réalisation de travaux anticipés (terrassements)

par des entreprises guadeloupéennes, c’est le

groupement Pizzarotti / Sotradom qui a remporté

l’appel d’offre international du principal lot afin de

se charger des structures béton et métallique, de la

mise aux normes parasismiques, de la climatisation, de

l’électricité, de la plomberie, des équipements médicospécifiques,

des cloisons, des faux-plafonds, etc.

Toutes les équipes du chantier sont maintenant

mobilisées pour ce chantier de 85 000m2, d’Icade/

Semsamar, aux sous-traitants du groupement Pizzarotti

/ Sotradom. Sous la direction d’Architecture-

Studio, L’Agence, Babel et Ingérop, qui ont installé une

équipe permanente sur site, le chantier progresse à

un rythme de croisière. Plus de 1200 plans et calculs

d’exécution ont déjà été produits par les entreprises

et vérifiés par la maîtrise d’œuvre.

Le fonctionnement du chantier intègre la transition

numérique du bâtiment avec un système d’échange

de données informatisées, des maquettes numériques

d’exécution partagées sur une plateforme

virtuelle, des visio-conférences, un suivi de chantier

avec l’appui de tablettes numériques et un contrôle

mensuel par drone.

Pas moins de 215 ouvriers et une équipe de direction

de 40 personnes du groupement Pizzarotti /

Sotradom travaillent sur le chantier. La majorité des

compagnons vient d’entreprises guadeloupéennes ou

a été embauchée spécialement en Guadeloupe pour

le chantier et plus de 13% des ouvriers bénéficient

d’un programme d’insertion professionnelle. Pour

aider les entreprises au recrutement du personnel,

Pôle Emploi Guadeloupe a mis en place une équipe

spécifique pour le CHU. Les effectifs augmenteront au

fur et à mesure de l’avancement du chantier.

« Sur l’année 2019, près de 210 embauches locales ont

été réalisées via Pôle Emploi sur le chantier du nouveau

CHU. Sur le volet insertion, 107 contrats ont été signés

depuis le début du chantier, 80% des bénéficiaires

étaient des demandeurs d’emploi de longue durée et

les indicateurs qualitatifs sont encourageants avec des

parcours d’insertion plus longs que la moyenne nationale,

des postes diversifiés et une part importante de recrutement

en CDI... » s’est félicité le Préfet le 3 décembre

dernier à l’issue du comité de pilotage.

Ce chantier, inédit en Guadeloupe de par sa taille,

sa complexité et sa haute technicité, représente un

véritable défi pour la profession.

192 BatiMag97 - Antilles N°3

193



AMÉNAGER

Un CHU conçu comme

un hôpital des extrêmes

Bâti pour résister aux séismes et aux cyclones, il sera le

plus important bâtiment jamais construit sur l’archipel

guadeloupéen. L’exigence médicale associée aux

contraintes particulières des dangers climatiques a

imposé une conception innovante pour sa sécurisation.

Une conception

et des bâtiments adaptés

La conception architecturale avec des formes simples

et compactes des bâtiments est la première réponse

au risque parasismique. En complément et pour

garantir la stabilité du sol sous certains bâtiments, plus

de 420 pieux de béton de 6 à 20 mètres de longueur

ont été insérés dans le terrain pour un total linéaire

de plus de 5 km.

Des isolateurs parasismiques

pour le plateau technique :

une première en France

Le plateau technique au cœur du CHU regroupe des

services particulièrement vitaux qui ont besoin d’être

isolés afin de ne pas sentir les effets du séisme, comme

les urgences, l’imagerie, le bloc opératoire, la réanimation,

la radiologie, la médecine nucléaire et les laboratoires.

Le bâtiment sera posé sur 216 « isolateurs » de

type appuis pendulaires.

Il sera donc comme posé sur des roulements à billes,

de sorte qu’il ne bouge pas lorsque la terre tremble.

Ces isolateurs sont posés sur des plots en béton de

2 m de haut au deuxième sous-sol du bâtiment.

Résister à des vents

de plus de 250 km/h

Le CHU de la Guadeloupe est situé à 5 km de la mer,

hors zone inondable. Il est également à une quinzaine

de mètres au-dessus de la mer, ce qui le protège des

inondations. Des tests exceptionnels ont été réalisés

en soufflerie et assurent la résistance du projet pour

des vents allant jusqu’à plus de 250 km/h.

Le futur CHU en quelques chiffres

Coût : 580 millions d’euros financés par l’État

Superficie : 19 hectares

Surface plancher : 78 000 m2

• 6 pôles médicaux et chirurgicaux

• Capacité : 618 lits et places

• Médecine : 200 lits

• 30 places de jour et 15 places de dialyse

• Chirurgie : 87 lits et 15 places de jour

• Mère-enfants : 100 lits et 20 places

• Soins critiques : 149 lits et 2 places

• 14 blocs opératoires.

Planning

2015 : Permis de construire

2016 : Démarrage de chantier

2021 : Fin du gros œuvre

2022 : Fin de chantier

2023 : Mise en Service.

194 BatiMag97 - Antilles N°3

195



AMÉNAGER

NOUVEAU

SYSTÈMES DRV

Le DRV électrique ECOi est spécialement

conçu pour les immeubles de bureaux et

les administrations

Accessibilité

des bâtiments :

évolution de la réglementation

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Usage pour vastes

bâtiments

Publiée au Journal Officiel du 24 novembre

2018, la loi ELAN portant sur l’Évolution du

Logement, de l’Aménagement et du Numérique

(ELAN) affiche l’objectif de « construire plus,

mieux et moins cher ». Un volet important

concerne l’accessibilité des bâtiments collectifs

et la construction de maisons individuelles.

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AMÉNAGER

La LOI ELAN a redéfini les normes d’accessibilité :

20% des logements neufs et au moins un logement

devront être accessibles, les autres logements seront

« évolutifs ». L’arrêté du 11 octobre 2019 est venu

préciser les contours de ce nouveau concept. Applicable

uniquement aux permis de construire déposés

à compter du 1er octobre 2019, il explicite les deux

nouvelles mesures :

> Accessibilité des logements aux personnes

handicapées : le nouveau seuil de 20%

La Loi Elan prévoit que les immeubles neufs n’ont plus

à être 100% accessibles aux personnes en situation

de handicap : seuls 20% des logements intégrés

dans un ensemble immobilier doivent répondre aux

normes d’accessibilité aux personnes en situation de

handicap. Les autres logements doivent être

« évolutifs », c’est-à-dire qu’ils doivent pouvoir être

transformés facilement en logements accessibles aux

personnes handicapées.

Plus précisément, les logements « évolutifs » doivent

répondre aux caractéristiques suivantes :

• une personne en situation de handicap doit pouvoir

accéder au logement, se rendre par un cheminement

accessible dans le séjour et le cabinet d’aisance, dont

les aménagements et les équipements doivent être

accessibles, et en ressortir ;

• la mise en accessibilité des pièces composant l’unité

de vie du logement est réalisable ultérieurement par

des travaux simples.

198 BatiMag97 - Antilles N°3

199



AMÉNAGER

La conception de ces logements doit permettre la

redistribution des volumes par des travaux simples

pour garantir l’accessibilité ultérieure de l’unité de vie.

demander aux constructeurs de maisons individuelles

de tenir compte de ces normes dans leurs plans,

même s’ils n’en ont pas l’obligation.

Qu’entend-on par « travaux simples » ?

Les travaux doivent respecter certaines conditions :

• être sans incidence sur les éléments de structure ;

• ne pas nécessiter une intervention sur les chutes

d’eau, sur les alimentations en fluide et sur les réseaux

aérauliques situés à l’intérieur des gaines techniques

appartenant aux parties communes du bâtiment ;

• ne pas intégrer de modifications sur les canalisations

d’alimentation en eau, d’évacuation d’eau et d’alimentation

de gaz nécessitant une intervention sur les

éléments de structure ;

• ne pas porter sur les entrées d’air ;

• ne pas conduire au déplacement du tableau électrique

du logement.

> Accessibilité des logements aux personnes

handicapées : ascenseur à partir de 3 étages

Pour les permis de construire déposés à compter

du 1er octobre 2019, il sera obligatoire de prévoir

l’installation d’un ascenseur dans les parties de bâtiments

d’habitation collectifs comportant au moins

3 étages, contre 4 étages auparavant. Cet abaissement

à R+3 vise à améliorer la qualité de vie pour tous et

tenir compte du vieillissement démographique de la

société française.

Quid des maisons individuelles ?

Les normes d’accessibilité pour la construction de

maisons individuelles ne s’appliquent pas à la résidence

principale, mais uniquement si la maison est

construite dans le but de la louer, la prêter ou la

vendre ! Toutefois les particuliers peuvent tout à fait

Quelques critères importants

à valider pour être en règle :

Accès extérieur : l’accès à la maison doit se faire

par une voie suffisamment large (90 cm minimum),

dont le revêtement respecte des critères précis

en termes de choix des matériaux antidérapants.

Il faut également prévoir un stationnement d’au

moins 3,3 mètres de largeur à proximité de ces

voies de circulation. Le portail d’accès, s’il y en a un,

devra lui aussi respecter une largeur minimale.

Portes et fenêtres : les ouvertures comme les portes

(entrée et intérieur), les portes- fenêtres et les baies

vitrées sont elles aussi concernées : les normes

porteront principalement sur leur largeur et l’espace

laissé par l’ouverture.

Équipements divers, plomberie et électricité : les

prises et interrupteurs doivent être installés à une

hauteur maximale définie, tout comme les robinets,

meubles de cuisine et salles de bains. Les boites aux

lettres doivent également être accessibles.

Salle de bains et WC : c’est le point le plus important

de la réglementation ! Si toutes les pièces du

logement doivent respecter les normes d’accessibilité

(taille, espace de vie, facilité de circulation), les

toilettes et la salle de bains sont celles qui requièrent

le plus d’attention. Le constructeur devra ainsi

privilégier les douches aux baignoires, particulièrement

les douches à l’italienne où l’on peut installer

un siège et un sol antidérapant. Une baignoire PMR

avec porte peut aussi être installée. Pour les personnes

malvoyantes, il existe des robinets avec LED

indiquant la température de l’eau (chaude, tiède

ou froide). Les lavabos et WC doivent également

être installés à une hauteur réglementaire pour être

accessibles à tous.

200 BatiMag97 - Antilles N°3

201



AMÉNAGER

Le rôle de l’architecte

L’architecte est toujours tenu de se renseigner

sur la destination de l’immeuble,

lorsqu’il est chargé d’une opération de

construction ou de réhabilitation, au

regard des normes d’accessibilité aux personnes

handicapées. Cette obligation vaut

également lorsqu’un client lui confie une

mission pour laquelle il n’est pas obligé de

respecter ces normes.

Un locataire peut-il demander

l’adaptation de son appartement

à son propriétaire ?

Si vous êtes locataire d’un logement social,

adressez une demande écrite à votre

bailleur en recommandé avec accusé de

réception. Ce dernier dispose de quatre

mois pour donner suite à votre demande.

Il peut alors proposer comme solution la

réalisation des travaux ou aménagements

au sein du logement ou bien une proposition

de mutation dans un autre logement

déjà adapté ou adaptable.

Si vous êtes locataire du parc privé,

adressez une demande à votre bailleur

qui peut accepter de prendre en charge

les travaux ou aménagements ; accepter

que vous preniez en charge les travaux ou

aménagements. Il peut, dans ce cas, exiger

une remise en état à votre sortie ; ou bien

refuser tout travail ou aménagement.

202 BatiMag97 - Antilles N°3

203



AMÉNAGER

La déviation

de La Boucan

Les automobilistes guadeloupéens en rêvent,

les habitants du quartier aussi : la déviation

de La Boucan est un projet très attendu !

Entre études préliminaires, concertations,

avant-projet, validation du tracé, le projet a

officiellement été déclaré d’utilité publique

par arrêté préfectoral du 29/09/2014. Où en

est-on fin 2019 et quand peut-on espérer

emprunter la future déviation ? Point d’étape

avec la direction de l’ingénierie et de la stratégie

routière à la Région, en charge du projet.

Rappelons le contexte.

L’agglomération de La Boucan, située sur la commune

de Sainte-Rose, est actuellement traversée par la

route nationale n°2 (route bidirectionnelle à 2 voies

de circulation) qui relie les communes de la côte sous

le vent, et particulièrement Sainte-Rose, à l’agglomération

de Pointe-à-Pitre. La traversée de La Boucan

représente un point de congestion très important du

trafic routier. Le niveau du trafic est devenu incompatible

avec l’environnement urbain de cette agglomération

qui en subit très fortement et très directement

les impacts (gêne, bruit, pollution, insécurité, accidents).

Cette problématique déjà identifiée au début

des années 1990, s’est accrue au cours des dernières

années. La congestion récurrente du pont de la Boucan

(emprunté chaque jour par 20 000 véhicules en

moyenne !) et sa vulnérabilité aux intempéries se sont

malheureusement aggravées. Sachant qu’il n’existe pas

actuellement de réelle alternative

au franchissement de la

Grande Rivière à Goyaves - le

plus important cours d’eau

de Guadeloupe - le moindre

incident au niveau du pont a

des conséquences très importantes

sur les déplacements.

C’est aussi pour cela qu’il est le

théâtre de toutes les revendications

: grèves, négociations

salariales, conflits syndicaux…

Le blocage stratégique de La

Boucan est souvent utilisé

comme moyen de pression !

L’intérêt de ce projet d’envergure est donc multiple :

• Désenclaver le Nord Basse-Terre et le Nord de la

Côte-Sous-le-Vent,

• Décongestionner l’axe littoral et le quartier de La

Boucan,

La traversée

de La Boucan

représente un point

de congestion

très important

du trafic routier

• Sécuriser l’itinéraire,

• Développer l’économie du Nord Basse-Terre et

améliorer la desserte des pôles d’activité économique,

• Favoriser l’accès aux zones d’emploi dynamiques,

• Développer le tourisme et

organiser les complémentarités

entre les sites de Guadeloupe.

La première phase des

travaux est en route

Le parti d’aménagement préconisé

à moyen terme entre la zone

industrielle de Jarry (échangeur

de Destrellan) et l’entrée de

Sainte-Rose consiste en une

liaison routière à 2x2 voies. Après l’aménagement

du tronçon Destrellan-Beausoleil déjà réalisé, une

nouvelle phase de cet aménagement (élargissement

et aménagement de carrefours) est d’abord réalisée

entre l’échangeur de Beausoleil et l’entrée de Lamentin

(Wonche).

204 BatiMag97 - Antilles N°3

205



AMÉNAGER

L’aménagement prévu pour la déviation de La Boucan

a aussi pour but d’améliorer la desserte des 2 zones

d’activités implantées dans le secteur de La Boucan :

au nord la Z.A.C. de Nolivier et au sud, la Z.I. de Jaula.

Pour optimiser l’utilisation des finances publiques, une

première phase d’aménagement à 2 voies est mise en

œuvre, les projections d’évolution de la population

et du trafic étant maintenant très faibles. Toutefois, le

pont sur la Grande Rivière à Goyaves sera d’emblée

construit à 2 voies et les terrains seront acquis en

prévision du passage ultérieur à 2x2 voies lorsque

l’évolution du trafic l’imposera.

A la suite de l’avis d’appel à la concurrence du 29

janvier 2014, la région Guadeloupe a mandaté le

groupement Egis France (mandataire)/ETEC/Caraïbes

Paysages/ACSES pour la maitrise d’œuvre de cette

opération, le mandataire faisant appel à son antenne

locale et intervenant en cotraitance avec les 3 autres

bureaux d’études, bien implantés sur le territoire

régional. La mission décomposée en tranche ferme

et tranche conditionnelle, s’étend de la réalisation des

études de projet (PRO) à l’assistance lors des opérations

de réception (AOR).

Les dossiers de consultation des entreprises, pour

les travaux les plus conséquents, sont aujourd’hui

en cours d’achèvement. Toutefois, les travaux ont

commencé en novembre 2018 par l’aménagement du

giratoire de Jaula (à Lamentin).

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207



AMÉNAGER

208 BatiMag97 - Antilles N°3

209



AMÉNAGER

Ils sont réalisés par l’entreprise SOGETRA. Ils se

poursuivent par le rétablissement des voies qui

seront interrompues par la nouvelle déviation et par

les premiers travaux préparatoires sur l’emprise de

L’établissement public foncier de la Guadeloupe (EPF)

est également associé à ce projet puisqu’il a été missionné

pour réaliser les acquisitions foncières nécessaires

à la réalisation du projet de déviation. Indépen-

Compte tenu des diverses

étapes qui restent à franchir

(fin des acquisitions

foncières, passation des

La déviation de La Boucan en quelques chiffres

la déviation à construire, par le « rescindement »

(modification du lit) de la rivière Ancenneau non loin

de sa confluence avec la Grande Rivière à Goyaves,

puis par la réalisation de l’aménagement du giratoire

de Nolivier (Sainte-Rose) et par la consolidation des

sols, indispensable avant la réalisation du viaduc de la

Grande Rivière à Goyaves et des remblais associés.

damment de l’optimisation géométrique de celui-ci,

les acquisitions foncières sont réalisées d’emblée pour

le projet définitif à 2x2 voies. A ce stade, la quasitotalité

de l’emprise a fait l’objet d’accords avec les

propriétaires, seule une dizaine d’acquisitions étant

encore en cours. Une fois ces acquisitions réalisées,

l’ensemble du foncier sera maîtrisé.

marchés de travaux, etc.)

l’objectif actuel de mise

en service (à 2 voies) est

2023.

• Coût prévisionnel de l’opération : 75 M€ (pour la 1ère phase à 2 voies)

• Durée des travaux : 5 ans à partir de 2018

• Route neuve de 4 km à 2x2 voies à l’issue de la 2ème phase

• Doublement du trafic sur la RN2 depuis 15 ans

• 19 000 véhicules/jour attendus à la mise en service

• Viaduc de 210 m de long sur la Grande Rivière à Goyaves.

210 BatiMag97 - Antilles N°3

211



EMBELLIR

Toutes les communes sont concernées

Rénovation

de l’éclairage

public

Allier réduction des consommations

et confort visuel

Les collectivités territoriales sont soumises à

des exigences de performance dans de multiples

domaines, au premier rang desquels figure la

consommation énergétique. L’un des postes

majeurs de dépenses est directement lié à

l’éclairage public. Nécessaire pour sécuriser les

passages piétons et accompagner la circulation

des habitants la nuit, le bon éclairage est celui

qui allie sécurité́, réduction des coûts énergétiques

et confort visuel. Les coûts ne se limitent

pas à la consommation électrique : s’y ajoute la

maintenance, d’autant plus coûteuse que le parc

est vieillissant.

Un constat et des enjeux

L’éclairage public, premier poste de consommation

d’électricité pour les collectivités locales, représente

environ 75 000 points lumineux pour une consommation

annuelle cumulée de 44GWh. Le projet de rénovation

de l’éclairage public est né d’un constat établi

en 2017 suite à un audit sur l’ensemble du territoire.

L’analyse des audits énergétiques des communes a

révélé que 40% du matériel devait

être changé et que 28% était dans

un état moyen et devrait basculer

dans un état vétuste dans les 5

ans. Cette démarche de rénovation

globale de l’éclairage public

du territoire est partie intégrante

du Plan Pluriannuel d’Investissements

(PPI) 2018 de la Région

Guadeloupe.

Afin de répondre à ces enjeux, le

conseil régional, l’ADEME, EDF en

collaboration avec le FEDER ont

lancé un appel à projets «rénovation

de l’éclairage public» en mars 2017. L’enjeu de la

rénovation de l’éclairage public est triple :

- permettre aux collectivités de réaliser des économies

financières sur le poste

« consommation d’électricité » (ce poste représente

~ 60% du budget de fonctionnement),

- réaliser des économies d’énergie et atteindre en

partie les objectifs de la PPE,

- améliorer le service rendu à la population.

L’analyse des

audits énergétiques

des communes

a révélé que 40%

du matériel devait

être changé

À ce jour 26 communes sont engagées après validation

de chaque dossier de manière approfondie et

selon des critères exigeants.

L’enveloppe prévisionnelle globale est estimée à 60

millions d’euros. L’enveloppe FEDER pour cette opération

est de 28 millions d’euros, à un taux maximum

d’intervention de 80%.

Les aides financières accordées dans le cadre de cette

opération l’ont été sur les bases suivantes :

> Cas n°1 : le projet permet la réduction de 50% des

consommations d’électricité

par rapport à l’état initial :

Coût éligible : 800 € par point

lumineux ;

Subvention région : 5% du

coût total éligible ;

Subvention FEDER : 50% à

80% du coût total éligible, sous

condition des avis de la DRFIP

pour chacun des bénéficiaires ;

Accompagnement EDF : 300€

par point lumineux et 1 000€

par armoire remplacée.

> Cas n°2 : le projet permet la réduction de 75% des

consommations d’électricité par rapport à l’état initial :

- Coût éligible : 1 000€ par point lumineux ;

- Subvention région : 15% du coût total éligible ;

- Subvention FEDER : 50% à 80% du coût total éligible,

sous condition des avis de la DRFIP pour chacun des

bénéficiaires ;

- Accompagnement EDF : 300€ par point lumineux et

1 000€ par armoire remplacée.

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ont ainsi été programmés

au profit de : Baie-Mahault,

Communauté de Communes

de Marie-Galante, Deshaies,

Gourbeyre, Goyave, Le Gosier,

Les Abymes, Morne-à-l’Eau, Petit-Bourg,

Petit-Canal, Pointe-Noire, Saint-Claude,

Saint-François, Trois-Rivières, Sy.MEG

(Anse-Bertrand, La Désirade, Port-Louis,

Sainte-Anne, Terre-de-Bas, Terre-de-Haut,

Vieux-Fort, Vieux-Habitants).

À ce jour tous les chantiers sont en cours,

Gourbeyre est finalisé tandis que Deshaies,

Pointe-Noire, Petit-Canal et Goyave sont en

cours de finalisation. La totalité des projets

de rénovations se font avec de l’éclairage

de type LED.

Des projets modernes

et écoresponsables

Une rénovation exemplaire de l’éclairage

public ne peut se réduire au remplacement

d’un matériel vétuste par un matériel

performant. Un des objectifs recherchés à

travers l’appel à projets était d’identifier et

mettre en avant les projets vertueux proposant

un éclairage juste et raisonné.

216 BatiMag97 - Antilles N°3

217



EMBELLIR

Pour être éligible, les projets devaient porter sur la

rénovation de l’ensemble du parc d’éclairage public du

territoire concerné et impérativement respecter certaines

performances énergétiques avec une réduction

des consommations d’électricité d’au moins 50% ou

d’au moins 70% et d’atteindre la classe énergétique

A ou A+. Ainsi les projets neufs d’extensions de

l’éclairage public étaient exclus tout comme ceux ne

permettant pas un minimum de 50% de gain énergétique

et d’atteindre la classe énergétique A ou A+

par rapport à la situation initiale de référence.

Caractéristiques techniques

du cahier des charges :

- Efficacité lumineuse supérieure à 90 lumens par

Watt ;

- Indice de protection 66, classe 2 ;

- ULOR<1% ; ULR<3% ;

- Taux de recyclabilité élevé (gestion de la fin de vie

du luminaire) ;

- Qualité de la protection des équipements installée

en amont (parafoudre, surtenseur, régulateur de

tension, ...)

- Bonne gestion de l’éclairage : l’horloge astronomique

à minima ;

- Le suivi des performances de l’installation.

Les coûts éligibles comprennent :

Le luminaire (source, alimentation, optique) ; Le

système de gestion de l’éclairage (horloges astronomiques,

variateur de puissance, régulateur de

tension, ...) ; La rénovation des coffrets et armoires

de commande (protection, isolation, parafoudre,

surtenseur, ...) ; La fourniture et la pose des installations

; L’ingénierie, comprenant la maîtrise d’œuvre

et l’assistance à maîtrise d’ouvrage ; Le dispositif de

suivi des performances uniquement pour les projets

innovants.

Gourbeyre, première rénovation achevée

La commune de Gourbeyre avait été l’une des premières

à se manifester lors de l’appel à projets lancé

par la Région sur l’éclairage public. Le 30 août 2019,

elle a inauguré ses nouvelles installations : 75 000

points lumineux sont répartis sur toute la commune

pour une consommation annuelle cumulée de 44

kWh. Les nouvelles technologies LED, beaucoup moins

consommatrices en énergie permettront de faire des

économies financières importantes de l’ordre de 70%,

indique l’un des partenaires, l’entreprise Getelec Electricité

(VINCI Energies France). Le maire Luc Adémar

espère 120 000 euros d’économie uniquement en

régulant la luminosité.

Répartition financière du projet :

Région 6,7 M€

FEDER 32,8 M€

Etat (Fonds soutien investissement locatif) 3,1 M€

EDF 23 M€

Le volet dans le ven

L’ATELIER SAGIP GUADELOUPE

Rue de l’Europe - BP2293 - 97198 JARRY

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Code}, il passe avec succès le test des 330km/h de vent à

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épaisses que celles des volets classiques, et équipées d’une

chambre avec vis anti-arrachement.

Résultat des tests

réalisés sur le Qompact ®

en accord avec le FBC (Florida Building Code)

Le plus faible

encombrement du marché

Grâce à ses lames à pas variables, l’encombrement du coffre

est considérablement réduit (jusqu’à -50%) et de ce fait, le

Qompact® peut-être totalement encastrable dans la maçonnerie

et se fondre dans vos façades.

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218 BatiMag97 - Antilles N°3

www.lateliersagip.fr

219

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EMBELLIR

Loto du

patrimoine

en Guadeloupe

Stéphane Bern, responsable de la Mission patrimoine,

et le ministre de la Culture Franck Riester, ont d’abord

présenté la liste des projets de la mission 2019. Parmi

les sites retenus plusieurs se trouvent en Outre-mer,

voici un aperçu des monuments concernés aux Antilles.

Clocher de Notre-Dame

de Bon Port à Petit-Bourg

Indépendant de l’église, le clocher, construit en 1843

puis repris en 1855, servait pour les services religieux

mais aussi comme système d’alerte en cas d’incendie,

de tsunamis…

C’est un des derniers édifices patrimoniaux de la

commune. En 1928, un ouragan ravagea l’église voisine

mais le clocher résista.

Aujourd’hui, il présente des façades fissurées et une

couverture endommagée, ce qui a imposé l’arrêt du

fonctionnement des cloches. Les travaux consistent

en : consolidation de la structure, réfection du toit

(charpente, couverture, structure métallique), assainissement,

renouvellement des peintures et remise en

état des cloches.

L’église Saint-André

de Morne-à-l’Eau

Ouvrage emblématique de l’architecte

Ali Tur construit en 1930 en remplacement

de l’ancien bâtiment, détruit par le cyclone de

1928. L’architecte a utilisé du béton pour cette

église dont la nef monte jusqu’à 13 mètres de

haut. Ce même matériau a été utilisé pour le

clocher, aujourd’hui en très mauvais état et qui

fera l’objet des travaux. Il s’agira de le démonter

et de le remonter pour le remettre aux

normes sismiques.

220 BatiMag97 - Antilles N°3

221



Actus

CAPTER

de la plage avec espaces de parking. L’objectif est de

permettre aux résidents et touristes de profiter d’un

deck le long de la plage (projet toujours à l’étude).

Mise en place

d’un houlographe à St Martin

SAINT-MARTIN

Construction de nouveaux

carbets de la Baie orientale

La Collectivité de Saint-Martin devrait finaliser le

projet de construction des nouveaux carbets de

la Baie orientale. En accord avec les exploitants

titulaires d’une autorisation temporaire d’occupation

du domaine public (AOT), la Collectivité prend à sa

charge la réalisation des parties communes, laissant

aux exploitants (boutiques et restaurants) la mise en

place de leur propre structure selon un cahier des

charges prédéfini. Il autorise la construction d’un bâtiment

en dur et/ou l’installation de deux conteneurs

équipés de 20 pieds, avec la possibilité d’utiliser un

bardage en bois.

Totalement détruits par l’ouragan Irma, ces carbets

pourront à nouveau accueillir du public dès la prochaine

saison touristique. Afin d’offrir une plus grande

surface de plage et une meilleure protection contre la

houle, ils seront installés en retrait de la mer.

En deuxième phase de travaux, la Collectivité envisage

la création d’une promenade piétonne le long

Le projet Carib-Coast, conduit par le BRGM et intégré

au programme Interreg Caraïbes, a pour objectif

d’initier un réseau caribéen pour la prévention et la

gestion des risques littoraux en lien avec le changement

climatique. Il repose sur trois axes : la mise en

forme d’une plate-forme de modélisation de l’hydrodynamique

dans la Caraïbe afin de pouvoir simuler

tous les phénomènes météo marins de la courantologie,

le développement d’un réseau d’observatoire de

l’érosion côtière et la mise à disposition des décideurs

d’outils d’aide à la décision concernant les risques

côtiers, les techniques de gestion de l’érosion et

d’anticipation des effets du changement climatique.

Aussi, après l’initiative - en février 2019 - de la Région

Guadeloupe de financer l’acquisition de deux houlographes

de dernière génération (Au Moule et à

Bouillante) pour permettre à Météo France de suivre

l’évolution de l’état de la mer (hauteur, direction et

période de la houle), le BRGM va réaliser dans le

cadre du premier volet du projet, une campagne

de mesures hydrodynamiques sur Saint-Martin et

un houlographe de surface sera acquis localement.

La bouée sera installée au Nord-Ouest de l’île de

Tintamare à une distance d’environ 10 km de la côte

et par 30 m de fond.

222 BatiMag97 - Antilles N°3

223



CAPTER

INTRO

Les données recueillies devront permettre de mieux

caractériser le fonctionnement hydrodynamique

autour des îles et d’apporter des éléments de validation

pour les modèles numériques qui seront mis en

place ultérieurement. La plate-forme de modélisation

permettra aussi de réaliser des simulations prospectives

pour effectuer une régionalisation des effets

attendus du changement climatique global à échéance

2070-2100.

* Il s’agit de l’organisme public français de référence

dans le domaine des sciences de la Terre pour la gestion

des ressources et des risques du sol et du sous-sol. C’est

le service géologique national français.

(source : soualigapost)

Nouveau radar météorologique

Un nouveau radar météorologique devrait être

installé sur l’île de Saint-Martin afin d’améliorer la couverture

radar des petites Antilles et donc la fiabilité et

la précision des prévisions météorologiques pour ces

territoires.

Les données viendront appuyer les prévisions de

Météo France et du centre météorologique de Sint-

Maarten et permettront d’approfondir leurs analyses

sur les impacts des risques météorologiques. Le radar

sera à même de suivre les pluies des phénomènes

météorologiques dangereux, de détecter les ouragans

dans un rayon de 300 km maximum et traiter des

vitesses de vent radial comprises entre -48 et +48

m/s jusqu’à une portée de 120 km. Avec ce projet, la

Collectivité de Saint-Martin et le Gouvernement de

Actus

Sint-Maarten apportent leur contribution au réseau

d’observation du climat existant et des mesures

fiables et précises seront disponibles en continu pour

la région. Ce projet permettra donc ensuite une

meilleure coordination des alertes et des consignes

de vigilance sur une même base de mesures.

(source : interreg Caraïbes)

Travaux de déploiement du réseau

d’assainissement à Grand Case

Les travaux de déploiement du réseau d’assainissement

de Grand Case commencés fin novembre

se dérouleront sur une durée estimée à dix mois a

annoncé l’EEASM.

Le procédé retenu pour ce chantier d’envergure

repose sur un système d’aspiration des effluents à

partir de collecteurs spécifiques. De quoi connecter

l’ensemble des riverains à un réseau collectif (inexistant

jusqu’à présent).

Conscient des conséquences de ces travaux que ce

soit en termes de circulation et d’entrave à l’économie

locale, l’EEASM a planifié le déroulement des

opérations. Les interventions sur le Boulevard Bertin

Maurice débuteront au terme de la saison touristique,

en avril 2020. Et les travaux aux abords des écoles

seront strictement limités aux périodes de vacances

scolaires.

Une communication détaillée sera mise en place

durant le chantier, afin de permettre aux résidents

et à la population de prendre connaissance des

modifications ponctuelles liées au stationnement et à

la circulation routière.

Évolution

du secteur

du BTP

dans les îles du Nord

Les chiffres de Saint-Martin

Le constat : par rapport à une douzaine d’années

auparavant, on dénombre moins d’entreprises mais

elles emploient davantage de personnes aujourd’hui.

Avec le démarrage des chantiers de reconstruction

« post Irma » début 2018, le nombre d’emplois déclarés

dans le secteur du bâtiment et travaux publics a

progressé. Selon l’Iedom, il employait 1 031 personnes

fin décembre 2018, soit 2,4 fois plus qu’en 2016. Il

représente 13,4% de l’emploi total en partie française.

Dans les années 2012-2016, il en représentait

en moyenne 6,5%. Avec un millier d’emplois, le BTP

retrouve un niveau équivalent à celui des années 1999.

Aujourd’hui, 7% des entreprises implantées à Saint-

Martin sont dans le BTP contre 4,5% en 2016. En

2 ans, 34 entreprises ont été créées pour atteindre

un total de 368 entités en 2018. Malgré l’effet «post

Irma» et la hausse d’activité, le nombre d’entreprises

dans la construction reste inférieur à celui des années

2000, d’avant la crise débutée en 2009-2010.

NB : les chiffres mentionnés dans l’article sont issus des

rapports annuels de l’Iedom.

Extrait du rapport de la délégation

sénatoriale aux outre-mer :

Rapport d’information de M. Guillaume Arnell, sénateur

de Saint-Martin, rapporteur coordonnateur, et MM. Abdallah

Hassani, sénateur de Mayotte, et Jean-François Rapin,

sénateur du Pas-de-Calais, rapporteurs.

A la suite de l’ouragan Irma de septembre 2017, la

délégation sénatoriale aux outre-mer avait décidé

d’engager une étude relative aux risques naturels

auxquels sont exposés les outre-mer, coordonnée par

Guillaume Arnell (RDSE) sénateur de Saint-Martin.

Un premier rapport est sorti en 2018 sur la prévention

et la gestion de crise. Un deuxième volet était

consacré à la reconstruction et à la résilience des

territoires. Ainsi, la délégation a réalisé des auditions

au sénat (ministères concernés, opérateurs publics,

responsables du secteur de l’assurance, acteurs de

la résilience…). Les rapporteurs ont complété leur

instruction par un déplacement à Saint-Martin et à

Saint-Barthélemy en avril 2019, afin de faire un point

sur la reconstruction des deux îles touchées par

l’ouragan Irma. Au terme de ce travail, les rapporteurs

ont formulé une série de 40 préconisations réunies

autour de ces quatre axes :

• assurer un pilotage et le suivi institutionnel de la

reconstruction

• apporter un appui à une reconstruction efficace et

durable

• mieux anticiper l’évolution des risques naturels

outre-mer

• conduire des politiques de prévention des risques

sur le long terme.

Un niveau d’avancement différent

Le bilan de la reconstruction montre des niveaux

d’avancement très différents entre les deux îles de

Saint-Martin et de Saint-Barthélemy. Le programme

européen Copernicus évaluait ainsi en août 2019, soit

deux ans après l’ouragan Irma, une reconstruction

respectivement à 49% et 87%. Le redressement de

l’activité touristique a été une priorité des deux îles à

la réalisation également inégale.

Au-delà d’une qualité du bâti préexistant - à priori

moins bonne que Saint-Barthélemy - Saint-Martin a

pâti notamment d’un déficit de coordination des travaux

et de relations parfois dégradées avec les services

de l’État. Le délégué interministériel créé en septembre

2017 a été supprimé en avril 2019, le comité interministériel

à la reconstruction demeurant, lui, actif.

224 BatiMag97 - Antilles N°3

225



RECONSTRUIRE

NDLR :

Cet article a été rédigé avant le mouvement

de protestation de mi-décembre.

Au moment d’imprimer, des travaux sur la révision

du plan de prévention des risques naturels ont débuté.

Cette mission, présidée par l’ancien préfet délégué

de Saint-Martin Dominique Lacroix, a pour objectif

de trouver une sortie de crise à la suite du mouvement

de protestation populaire de mi-décembre.

PPRN

Plan de prévention

des risques naturels

Genèse du projet

226 BatiMag97 - Antilles N°3

227



RECONSTRUIRE

Comment la révision du PPRN

à Saint-Martin a été réalisée

Saint-Martin a été dotée d’un plan de prévention des

risques naturels (PPRN) pour la première fois en 2001.

Son élaboration a été dictée par le passage du cyclone

Luis de catégorie 4 en septembre 1995.

Les dommages matériels importants et les onze décès

officiels dus à l’ouragan Irma de catégorie 5, dont

l’œil est passé sur Saint-Martin en septembre 2017,

a poussé l’État à réviser le PPRN, du moins son volet

cyclonique - submersion marine. L’annonce a été

faite peu de temps après le passage du phénomène

hors norme, puis réitérée fin septembre 2018 par

le président de la République lors de son deuxième

déplacement sur l’île. L’arrêté préfectoral prescrivant la

révision a été publié en mars 2019.

Cette fois-ci l’État a mis davantage de moyens : le

ministère de la transition écologique et solidaire a

missionné au lendemain d’Irma le Cerema, le centre

d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement,

la mobilité et l’aménagement pour effectuer des

relevés des plus hautes eaux sur la partie française de

l’île. Leurs travaux (qui n’avaient pas été menés après

Luis) ont permis de réaliser une carte des aléas, un

document qui a servi de base à la révision du PPRN.

Une réalisation en un temps record, a insisté le gouvernement.

Les modifications dans le zonage et le règlement ont

été présentées à la population en juin 2019 lors de

réunions publiques dans les quartiers par les services

de la DEAL. Le projet de révision a été soumis en

juillet aux élus de la collectivité pour avis, lequel a été

défavorable. La préfète a tout de même pris un arrêté

le 6 août pour appliquer par anticipation le PPRN.

L’enquête publique a eu lieu en octobre.

Selon les différentes annonces des représentants de

l’État, le PPRN révisé est entré en vigueur fin 2019. La

ministre des Outre-mer, lors d’une audition par les sénateurs

en octobre, a toutefois confié vouloir prendre

« le temps de l’écoute » ; l’urgence de l’application

n’étant plus aussi grande, la saison cyclonique étant

terminée. Reste à voir si un délai supplémentaire sera

accordé comme le demandent les élus et la population

depuis le mois de mars 2019. Alors que la mise

en place du premier PPRN avait nécessité six années,

la révision est réalisée en une poignée de mois.

Comment la carte des aléas

a-t-elle été réalisée ?

Sur le terrain, quatre agents du Cerema ont procédé

entre le 7 et le 15 octobre 2017 aux relevés des plus

hautes eaux, à des relevés ponctuels géolocalisés avec

un nivellement altimétrique précis et des photographies

associées, aux relevés des laisses de mer (relevés

linéaires des limites de submersion aux endroits accessibles

et encore visibles) et des jets de rive (relevés

linéaires du trait de côte, limite terre-mer). Au total 96

relevés ont été effectués. L’ensemble des données a

été cartographié.

La carte représente ainsi les zones qui ont été inondées

par la mer durant Irma. Sa superposition avec

celle des inondations du PPRN de 2001 permet de

constater que des secteurs qui, jusqu’à présent, ne

se trouvaient pas dans une zone submersible, le sont

aujourd’hui.

La carte des aléas a été rendue à l’État le 30 novembre

qui l’a, dans la foulée, communiquée à la

collectivité. Le document a été présenté au public via

une conférence de presse en janvier 2018.

228 BatiMag97 - Antilles N°3

229



RECONSTRUIRE

RECONSTRUIRE

Comment les enjeux économiques

et le risque ont-ils été croisés ?

Alors que la carte des aléas réalisée par le Cerema

faisait apparaître de nouvelles zones à risques, du moins

laissait présager que de nouvelles zones pouvaient être

classées en rouge, au final, elles ne le sont pas. La raison

principale étant l’enjeu économique, un enjeu qu’il a été

nécessaire de « croiser » avec le risque pour élaborer le

plan de prévention des risques naturels.

La collectivité concertée par les services de l’État a

proposé des zones où l’intérêt économique stratégique

était prépondérant, autrement dit où les contraintes

devaient être réduites pour permettre un futur développement.

Il s’agit des principaux centres urbains et

touristiques de la partie française : Marigot, Quartier

d’Orléans et Baie Orientale. C’est pourquoi, la DEAL

a placé par exemple l’arrière de la Baie orientale en

orange (contraintes fortes) alors que les hauteurs d’eau

relevées sont parfois supérieures à un mètre. Par contre

d’autres endroits sans intérêt économique, où plus d’un

mètre d’eau a été relevé, ont été classés en rouge clair

comme à Cul de Sac.

Au niveau de Marigot, la logique des intérêts économiques

a fait que le littoral sur une portion de 500 à

700 mètres est en orange puis en rouge foncé alors

que les dégâts ont été similaires et les hauteurs d’eau

identiques.

Pas de zones noires,

pas d’expropriation mais...

Dès le début, l’Etat a été clair : il n’y aura pas d’expropriation

ou de zones noires comme il a pu y en avoir

en métropole suite à la tempête Xynthia en 2010.

On peut supposer que cette décision a été prise en

raison du contexte local : le foncier étant restreint, la

géographie de l’île compliquée (le centre de l’île est

montagneux) le relogement aurait été difficile. Néanmoins,

pour une partie de la population, le résultat est

le même.

En effet, les riverains du littoral, précisément ceux de

Sandy Ground, le cordon sableux situé entre la mer

et le lagon, se trouvent avec le PPRN révisé en zone

rouge foncé, alors que dans le PPRN 2001, ils étaient

en zone orange. Autrement dit, aujourd’hui ils peuvent

rénover ou réparer mais pas reconstruire. Et encore

moins créer des lieux de sommeil supplémentaires.

Comme ailleurs aux Antilles, une partie des Saint-

Martinois ont construit leur maison - de manière

légale ou non - sur la zone des 50 pas géométriques.

Pour ceux dont la bâtisse a été fortement endommagée

par Irma, ils ne peuvent donc pas la reconstruire.

Cela équivaut pour eux à une expropriation. « Ma

famille est propriétaire de cette parcelle depuis 1841.

C’est tout ce que j’ai. Aujourd’hui je ne peux reconstruire.

Qu’est-ce que je fais », avait demandé une Saint-Martinoise

à la préfète lors d’une réunion publique.

L’État répond aux riverains dont les titres de propriété

sont en règle et possèdent un permis de

construire, qu’ils peuvent solliciter le fonds Barnier

dont la somme maximum allouée est 240 000 euros.

A ceux qui n’ont ni titre, ni permis, les réponses sont

plus radicales. Ils peuvent cependant bénéficier d’une

indemnisation de 40 000 euros maximum.

La situation est la même à Quartier d’Orléans où

l’eau est montée à certains endroits à plus de 3

mètres. Dans une cuvette, les immeubles ont subi la

montée des eaux de l’étang à proximité et du ruissellement

des ravines.

Loto du

patrimoine

à Saint-Martin

Stéphane Bern, responsable de la Mission patrimoine,

et le ministre de la Culture Franck Riester, ont retenu

plusieurs sites se trouvant en Outre-mer, aux Antilles

et celui-ci à Saint-Martin.

Parc paysager de la plantation

Mont Vernon à Saint-Martin

Cette ancienne plantation de cannes à sucre et de coton est

l’une des dernières sur la partie française de Saint-Martin.

Elle a subi énormément de dommages à la suite de l’ouragan

Irma et la collectivité de Saint-Martin porte un projet de

sauvegarde et de réhabilitation du site et du parc où

poussaient bananiers, tamariniers, caféiers, gommiers,

cannes à sucre, manguiers, flamboyants…

Parallèlement à la reconstruction de l’habitation, la collectivité

souhaite également restaurer le parc paysager qui

l’entoure. L’objectif est de créer un espace culturel, commercial

et artisanal où le parc accueillera aussi des événements

et proposera un ensemble d’activités telles que des cours

d’horticulture, des jardins potagers et médicinaux…

230 BatiMag97 - Antilles N°3

231



Le volet dans le ven

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233



RECONSTRUIRE

Les Compagnons

bâtisseurs

à Saint-Martin

Des bénévoles et des volontaires partageant des valeurs

communes sont regroupés dans un même mouvement

associatif, les Compagnons bâtisseurs. Après le passage

du cyclone Irma en septembre 2017, ils se sont engagés

pour restaurer des toitures.

Ainsi dès janvier 2018, une équipe est venue de

l’Hexagone afin de mettre en place le programme

« Un toit pour toi ». Les équipes ont été formées

en y incorporant des Saint-Martinois et en fédérant

des bénévoles et des professionnels d’horizons très

divers. Une opération promouvant l’insertion et

assurant une formation professionnelle aux métiers

de la charpente et de la couverture.

L’objectif de ce programme ? Rénover ou reconstruire

des charpentes et des couvertures permettant de

mettre à l’abri les habitants n’ayant plus rien.

Le projet est financé par la Fondation de France et

la Collectivité de Saint-Martin. Avec 25 salariés et 8

volontaires, l’équipe réalise une dizaine de chantiers

par mois en moyenne.

Ainsi, à l’issue du second trimestre 2019, 70 maisons

étaient réhabilitées, l’objectif pour la fin de l’opération

approche les 130 habitations.

Début 2019, dans les quartiers parmi les plus défavorisés

où Irma a fait d’importants dégâts (à Sandy

Ground et au Quartier d’Orléans), deux centres de

ressources ont été créés et ont permis de mettre en

œuvre une opération de prêt d’outillage, d’inititiation

et de sensibilisation des habitants avec des ateliers

participatifs, des projets solidaires et un programme

d’animations collectives.

Ce que ce programme a aussi révélé :

L’association nationale des compagnons bâtisseurs

n’en reste pas là. Elle a entamé des discussions et

organisé des rencontres avec des partenaires sociaux

et institutionnels de Saint-Martin et de la Guadeloupe

afin d’élaborer des perspectives sur le plan local qui

continueraient à répondre aux besoins de reconstruction

de l’île.

Ainsi, si le programme « Un toit pour toi » a pris

fin en décembre 2019, l’antenne des Compagnons

Bâtisseurs à Saint-Martin va se pérenniser. Et c’est

une bonne nouvelle pour tous.

Le programme donne lieu à des visites de chantier

visant les toitures achevées. Ces démarches ont révélé

un grand nombre de maisons insalubres qui nécessiteraient

des travaux de réhabilitation importants. Mais

qui dénonce surtout une situation indécente, impropre

au logement, avant même le passage d’Irma.

On comprend dès lors l’enthousiasme de la population

qui a pu bénéficier de l’intervention des compagnons

bâtisseurs. Cet impact social très positif s’est

aussi vérifié au sein des milieux professionnels et des

administrations.

234 BatiMag97 - Antilles N°3

235



RECONSTRUIRE

236 BatiMag97 - Antilles N°3

237



RECONSTRUIRE

L’origine des Compagnons Bâtisseurs remonte à

la fin de la seconde guerre mondiale, alors que des

millions de personnes venant des pays de l’Est tentaient

de trouver refuge en Allemagne et en Autriche.

En 1953, le père fondateur Werenfried Van Straaten

fit appel à des étudiants afin d’aider les réfugiés à

construire des logements, il donnât ainsi naissance

aux Compagnons Bâtisseurs.

En France, le mouvement a été lancé en 1957

Pour les soutenir

Facebook : CompagnonsBatisseurssxm

avec des jeunes volontaires qui prenaient part à la

construction de maison d’ouvriers. Le groupement

s’est déployé, s’est structuré et accompagne depuis

plus de 60 ans les plus fragiles dans la rénovation ou

la construction de leur logement, tout en favorisant

la réinsertion professionnelle.

Les Compagnons Bâtisseurs existent dans les

grandes villes hexagonales et en Outre-mer, à Saint-

Denis de La Réunion et à Maripasoula, en Guyane.

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