28e édition - Boulistenaute

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10 I ■ FINALE NATIONALE à Istres stres.A force de ne pas y croire, ils se sont pris au jeu. Ces Asiatiques agréables et placides, finalement rompus aux subtilités de la pétanque européenne, étaient heureux comme des rois d’accéder au dernier carré des 10 e Masters de Pétanque. Au point de déboulonner les idoles de la saison 2009, entendez, Quintais-Suchaud-Lacroix, surclassés en l’espace de 10 mènes. Suchaud livrait pourtant une partie atomique (14/14 au tir, pour finir à 16/18), mais Lacroix était loin de son rendement habituel, et l’affaire était du coup assez vite pliée. Même punition pour Fazzino On ne donnait pas cher de la peau de la bande à Radnic contre ce diable de Fazzino, tant les dissensions apparues au sein du team leader paraissaient profondes. Radnic allait pourtant balayer ces états d’âme d’un revers de main, et en même temps la formation d’un Christian Fazzino qui n’y pouvait rien. Le score de 13/4 en faveur de Radnic se suffisait en lui-même. LA DÉLÉGATION DE THAÏLANDE Un vent vivifiant venu d’Asie a soufflé sur les Masters de Pétanque 2009 Crédit photos: Quarterback Entre une Thaïlande passée de la lumière à l’ombre et un Zvonko Radnic plus pugnace que jamais, les Masters de Pétanque ont choisi leur camp. Celui du quatuor qui a toujours fait la course en tête durant le sprint estival. Mais que cette journée istréenne fut belle! LES VAINQUEURS 2009 Zvonko Radnic, Maison Durk, Bruno Le Boursicaud, Jean-Michel Puccinelli ◗ Radnic survole le sprint final LES RÉSULTATS 1 re demi-finale: Thaïlande bat Philippe Quintais, Philippe Suchaud, Henri Lacroix et Stéphane Robineau (entré en jeu à la 10e mène) 13/4 (0/3, 0/3, 1/3, 2/3, 3/3, 5/3, 5/4, 8/4, 12/4, 13/4). 2 e demi-finale: Radnic bat Christian Fazzino, Dylan Rocher, Christophe Sarrio, Bruno Rocher (entré en jeu à la 7e mène) 13/4 (0/1, 4/1, 8/1, 8/3, 8/3, 12/3, 12/4, 13/4). Finale: Zvonko Radnic, Jean-Michel Puccinelli, Bruno Le Boursicaud, Maison Durk battent La Thaïlande (Thaleungkiat Phusa-Ad-Suksan Piachan-Sarawoot Sriboonpeng-Mongkol Buakaew) 13/8 Évolution du score: 0/1, 0/2, 4/2, 7/2, 8/2, 10/2, 12/2, 12/4, 12/8, 13/8. ° Finale du Grand Prix d’Istres : Augustin, Tony et Johnny Lucchesi battent David Rivière, Mathieu Fernandez, Franck Ferrari 13/4 (1/0, 3/0, 3/2, 3/3, 3/4, 7/4, 8/4, 11/4, 13/4). Remerciements à la Ville d’Istres et ses partenaires locaux: La Provence et Pacific Les Masters de Pétanque: Un événement Quarterback La Thaïlande de la lumière à l’ombre Parvenus à cette finale qui était déjà leur Graal, les Thaïlandais furent soudain l’ombre d’eux-mêmes. Piachan, canonnier millimétrique, Phusa-Ad accosteur patenté étaient à des hectomètres de leur talent, seul le jeune Sriboonpeng parvenant à colmater quelques brèches. Dans le camp d’en face, on avait bien repéré l’errance des Asiatiques, Radnic- Puccinelli-Le Boursicaud ne s’embarrassant pas de formalités pour plier le sort de l’adversité. 7/2, 10/2, 12/2, le passif enflait au point de devenir rédhibitoire. Et allez savoir comment, Phusa-Ad et les siens se réveillaient soudain. Deux points, puis quatre, à 8/12 l’espoir renaissait. Mais la rechute était tout aussi brutale dans cette 10 e mène fatale à un collectif qui aura pourtant enchanté l’été pétanquiste. Quant à Radnic, Puccinelli, Le Boursicaud et Durk ils auront eu le grand mérite de recoller les morceaux au moment le plus crucial. Pas sûr que ça dur, mais le plus important est là. Zvonko Radnic et Bruno Le Boursicaud ont accroché une seconde étoile des MdP à leur plastron, tandis que Maison Durk et Jean-Michel Puccinelli tiennent la première. Le reste ne serait presque que de la fanfaronnade.
■ VAINQUEUR DU FINAL FOUR A ◆ Zvonko RADNIC : « Une belle joie sportive » Vainqueur des Masters de Pétanque 2009, aux côtés de Bruno Le Boursicaud, Jean-Michel Puccinelli et Maison Durk, le joueur du J.C. Cournon, Zvonko Radnic, a vécu un bien bel été 2009. C ’est un Zvonko Radnic bigrement heureux que nous avons rencontré lors de l’International de Ruoms, en Ardèche, au lendemain de sa belle victoire à Istres dans le Final Four des Masters de Pétanque 2009. « Zombi » revient sur cette grosse « perf » réalisée aux côtés de Bruno Le Boursicaud, Jean-Michel Puccinelli et Maison Durk. Votre équipe aura marqué de son empreinte cette <strong>édition</strong> 2009. « C’est une victoire qui récompense notre belle prestation lors de ces Masters de Pétanque 2009. Je dirai même, sans prétention, qu’elle est logique dans la mesure où nous avons fait de belles étapes en terminant en tête à l’issue de celles-ci. On avait fait du gros jeu avec Bruno, Jean-Michel et Maison. C’était bien, mais il fallait terminer le travail à Istres, ce que nous avons fait, je crois, avec brio. Ce n’était pas évident au départ car il y avait une sacrée opposition, avec l’équipe de Thaïlande qui a fait forte impression, confirmant ses brillants résultats cet été dans les Nationaux, Quintais, Lacroix, Suchaux, le trio infernal qu’on ne présente plus 25 fois champions du Monde à eux trois, le roi Fazzino, toujours au top, et puis ce jeune prodige qu’est Dylan Rocher, pas encore 18 ans et déjà un des meilleurs tireurs français. » Crédit photo: Quarterback Désormais dans la cour des grands, Christophe Sarrio a fait une entrée remarquée dans les Masters de Pétanque 2009. Vous avez fait forte impression lors du Final Four à Istres. « Gagner aussi facilement, je n’y pensais pas un instant, vu les adversaires. On a gagné 13-4 notre demi-finale contre Christian Fazzino, on les a dominés d’entrée à l’appoint, Bruno a fait le travail au tir, et Jean-Michel, qui jouait chez lui, a bien assuré. On pensait rencontrer l’équipe Quintais en finale et la surprise est venue des Thaïlandais. Face à cette formation asiatique redoutable, on est bien entrés dans notre finale, en les prenant à la gorge. On n’a jamais desserré l’étreinte pour finalement remporter cette finale sans être vraiment inquiétés. » Remporter les Masters de Pétanque, c’est une belle ligne sur une carte de visite. « J’avais déjà eu le bonheur de remporter ces Masters en 2005. Vous savez, tous les joueurs qui évoluent au plus haut niveau espèrent les gagner un jour. C’est une compétition phare de notre discipline dans la mesure où elle est télévisée tout l’été. On passe à la télé comme les champions des autres sports qui sont beaucoup plus médiatisés que le nôtre. Grâce aux Masters qui sont superbement bien filmés, le public apprécie de plus en plus ces rendez-vous de pétanque à la télé. Et puis, les gens nous reconnaissent. Ma famille est fière de me voir bien jouer, mes amis m’envoient des texto pour me féliciter, c’est toujours agréable Crédit photo: Quarterback un peu de popularité, cela sert aussi notre discipline qui véhicule une belle image dans la petite lucarne. La pétanque a trop longtemps souffert du bob et du Ricard, vous savez dans d’autres sports, après un bon match, ils vont tous à la buvette, ce ne sont pas des saints, non plus. Il est certain qu’aujourd’hui l’image de la pétanque a beaucoup changé, on voit de plus en plus de Jeunes tutoyer le haut niveau, la Pétanque est aujourd’hui un vrai sport. J’en profite pour féliciter et remercier la Société Quarterback, créatrice de cet événement, Maryan Barthélémy le chef d’orchestre, et son équipe, qui font un travail formidable pour mettre en place cet événement. Et ce n’est pas simple, je peux vous le dire. Grâce aux Masters, on voit de la pétanque tout l’été à la télé, ce qui était inimaginable, il y a encore dix ans. » Un bel été 2009 donc pour Zvonko Radnic ! « J’ai vécu de belles sensations durant tout l’été avec, comme cerise sur le gâteau, cette victoire à Istres. Cela restera un grand moment de ma saison. C’est superbe! » Propos recueillis par Patrick CHALANCON ❍ Christophe SARRIO : « Les Masters m’ont permis de progresser » A 25 ans, le Lyonnais progresse de sortie en sortie. Révélation de l’année 2008, il a confirmé cette saison en faisant une entrée remarquée dans les Masters de Pétanque où il a atteint les demi-finales, aux côtés notamment d’un certain Christian Fazzino. Cela promet! C hristophe Sarrio a l’art et la manière de faire disparaître les boules de ses adversaires.A 6 ou 10 mètres, la même sanction tombe. Car l’homme est un magicien de la pétanque. Un surdoué diront certains. Un amoureux du jeu avoueront d’autres. Christophe Sarrio est d’abord et avant tout un pur compétiteur. Et c’est pour cela qu’il veut devenir un jour champion de France. « C’est le titre suprême. Je préfère cent fois être champion de France doublettes ou triplettes, même en tête-à-tête que champion du monde » concède le récent demi-finaliste des Masters. « C’était de la sablette à Istres. Habituellement, les terrains des Masters sont beaucoup plus sélectifs. On perd contre Radnic qui remporte la finale. Je suis déçu mais… ». Dès l’âge de 4 ans ! Christophe ne s’arrête pas pour autant à ce semi échec. Auteur de parcours étincelants depuis cette mémorable année 2008 qui le révéla au monde de la pétanque dont une place en finale des championnats de France triplettes à Clermont et tête-à-tête à Bourg-Saint-Andéol, le Lyonnais, licencié au club de Bron-Terraillon et qui a jeté sa première boule à 4 ans, aspire à d’autres horizons. Zvonko Radnic a fait gros jeu à l’appoint tout au long de ces Masters de Pétanque 2009. « Depuis la fin 2008, j’ai intégré l’équipe de France. C’est un gage de reconnaissance de la Fédération. Mais attention, rien n’est acquis. Si vous faites un pas de travers, vous êtes automatiquement sanctionné. Mon comportement pendant les Nationaux doit être irréprochable sinon… » lâche le vainqueur du Mondial de Millau en doublettes avec David Le Dantec en 2008. Demi-finaliste à l’Euro pétanque de Nice en juillet dernier, étrillé par le trio magique Quintais-Suchaud-Lacroix, le numéro 6 Français en garde un souvenir amer. « Perdre contre des inconnus ne m’irrite pas. Mais contre eux, c’est c… Leur emprise psychologique est telle, qu’en entrant sur le terrain, ils ont déjà gagné le match à 50 %. Avoir été sélectionné pour les Masters 2009 m’a permis de progresser sur le plan tactique et mental. Jouer aux côtés d’un géant comme Fazzino vous grandit. J’avais besoin de ça » sourit-il. Le mot de conclusion revient à Anaïs, sa petite amie. « Il est trop gentil sur un terrain. Cela lui joue parfois des tours ». On demandera à ses adversaires. Pas sûr qu’ils soient d’accord avec la jeune fille. Des boules, Christophe n’a pas fini d’en faire disparaître. Et pas dans sa manche. Salvatore Barletta 11
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