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ATLAS DU LOGEMENT
EN RÉGION DE
BRUXELLES-CAPITALE
2019
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
ATLAS DU LOGEMENT
EN RÉGION
BRUXELLES-CAPITALE
juillet 2019
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
INTRODUCTION
En février 2018, Bruxelles Logement a été sollicitée par la Ministre du Logement, pour réaliser un état des lieux du secteur du logement en
Région bruxelloise. L’expertise de l’Observatoire de Bruxelles Logement et de nos fournisseurs de données a permis la réalisation de cet
ouvrage. Je les remercie chaleureusement pour leur soutien à ce projet.
Un an et demi plus tard, l’Atlas que vous tenez entre les mains est la concrétisation du travail entrepris en vue de rassembler, d’analyser et
de présenter des données jusqu’à présent inexploitées. Je suis convaincue que cet ouvrage sera un outil utile à l’élaboration de la politique
bruxelloise du Logement.
Cette édition 2019 de l’Atlas du Logement est la première d’une longue série. Bruxelles Logement ambitionne de l’enrichir de données
complémentaires et d’y insérer l’évolution des dispositifs « logement » dans le temps.
Je vous souhaite une excellente lecture.
Arlette Verkruyssen
Directeur Général de Bruxelles Logement
3
L’Atlas que vous lisez est une publication de dont la mission est
de monitorer la situation du logement en région bruxelloise. Cette
unité administrative évolue au sein de Bruxelles Logement, administration
du Service Public Régional de Bruxelles.
BRUXELLES LOGEMENT
Bruxelles Logement fait partie du Service Public Régional de
Bruxelles. Sa mission est d’assurer l’accès à un logement décent à
toutes et à tous.
Cette administration est chargée de mettre en œuvre les politiques
régionales du logement et de garantir le respect des normes fixées par
le Code bruxellois du Logement. La mission de Bruxelles Logement
inclut les actions suivantes :
■■
La collecte des inventaires annuels du parc de logements publics
(OIP) ;
■■
L’octroi de subsides aux opérateurs (para-)régionaux de la politique
du logement (SLRB, AIS, Fonds du Logement, citydev, CSC,
CLT, etc.) ;
■■
La lutte contre les logements non conformes aux normes du
Code du Logement (gestion des plaintes, inspections, mises en
demeure, interdictions de mise en location, amendes administratives)
;
■■
L’octroi d’aides locatives destinées à soutenir financièrement les
ménages aux revenus faibles et à stimuler le déménagement vers
des logements adéquats.
L’Observatoire Bruxelles Logement (OBL) est l’unité administrative
de Bruxelles Logement en charge de l’analyse et de la diffusion des
données collectées ou générées dans le cadre des activités précitées.
D’autres données ont également été fournies par Statbel, Bruxelles
Fiscalité, la SLRB, le Fonds du Logement, le CLTB, Citydev et
Perspective.brussels.
UN ATLAS POUR QUI ?
L’ Atlas du logement est destiné aux personnes et organisations qui
s’intéressent de près ou de loin à la problématique du logement en
Région bruxelloise. Il peut s’agir de professionnels, d’administrations
locales, régionales ou fédérales, du monde politique (membres
de gouvernement, parlementaires, échevins, conseillers), du monde
associatif, du milieu académique, de journalistes, etc.
COMMENT LIRE L’ATLAS ?
Cet ouvrage a pour objectif de rendre compte de toute une série de
dispositifs liés au logement, et de les appréhender spatialement sur
l’ensemble du territoire régional. Dans la première partie de l’Atlas,
le parc de logements bruxellois est abordé dans son ensemble. La
mise à disposition de biens par différents opérateurs tels que, les
AIS, les OIP et les SISP y est aussi évoquée. Un point spécifique
est également consacré à la qualité de l’habitat vis-à-vis du Code du
Logement. La deuxième partie est consacrée aux différentes aides
financières facilitant l’accès au logement en Région bruxelloise.
Le travail entourant l’Atlas du logement ne fait que commencer. L’ambition
de Bruxelles Logement est d’offrir aux Bruxellois un état des
lieux de la situation du logement en Région de Bruxelles-Capitale
le plus complet possible. Cependant, vous serez peut-être amenés
à constater que certaines thématiques ne sont pas abordées dans
cette première édition. Il y a plusieurs raisons à cela.
4
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
Tout d’abord, le document que vous tenez entre les mains a demandé
un effort considérable de récolte, de nettoyage et d’analyse de données
issues de nombreux opérateurs différents. Des choix ont dû
être opérés sur base de la qualité des données et des ressources
disponibles pour les traiter. Le résultat est néanmoins inédit pour le
secteur du logement en Région de Bruxelles-Capitale.
Ensuite, certaines thématiques requièrent des approches plus
intensives ou renouvelées. Malgré le grand intérêt pour cet aspect
du bâti, il est encore aujourd’hui extrêmement hasardeux d’estimer
avec précision le nombre de logements inoccupés, que ce soit sur
le terrain ou via des données administratives. Certains dispositifs
– comme les appels à projets ou le travail des associations d’insertion
par le logement – manquent de bases de données suffisamment
développées pour permettre une analyse systématique. Ce type
d’analyses nécessite un travail qualitatif qui sera développé à l’avenir.
Il y a une série de statistiques et de données pertinentes qui
ne relèvent pas des métiers de Bruxelles Logement mais du champ
d’action d’autres administrations. Par exemple, les primes à la rénovation
gérées par Bruxelles Urbanisme et Patrimoine ou encore les
permis de logement et le monitoring de la production de logements
chez Perspective.
Considérant tous ces éléments, il nous reste à dire que le champ
est ouvert au perfectionnement et à l’élargissement du contenu mais
aussi à la collaboration entre les services pour faire de l’Atlas un
levier pour l’élaboration de politiques de logement mieux pilotées.
COMMENT LIRE NOS CHIFFRES
Pour faciliter votre compréhension, il est utile de définir quelques
concepts-clés. À Bruxelles Logement, nous quantifions les différents
phénomènes étudiés en mobilisant plusieurs outils d’analyse.
1. Le nombre absolu consiste en un simple comptage. Nous
dénombrons, par exemple, les logements insalubres inspectés
sur une année, de manière globale, par commune, par quartier
et par secteur. Nous présentons ces données sous forme de
tableau ou de cartes à pastilles indiquant le nombre de logements
présentant certaines caractéristiques.
2. Avec la répartition, nous nous intéressons à la manière dont un
phénomène est réparti sur le territoire de la Région. La répartition
est exprimée en pourcentage du nombre total de logements
présentant la caractéristique étudiée. Pour reprendre l’exemple
précédent, nous allons non seulement dénombrer les logements
insalubres inspectés mais nous allons aussi les positionner sur
une carte et situer le phénomène dans l’espace. Nous présentons
ces résultats sous forme de cartes avec des variations de
couleurs pour chaque territoire étudié.
3. Le concept de densité permet une lecture plus fine que le
dénombrement total et spatialisé. Il s’agit de l’outil mathématique
qui nous permet de calculer l’importance d’un phénomène
par rapport au parc de logements total d’une commune ou d’un
quartier1. Dans le cas des logements insalubres, cet outil nous
permet d’identifier les zones où se concentre le travail de la
Direction de l’Inspection Régionale du Logement.
1 Dans certains cas, cela sera exprimé en nombre de ménages.
5
TABLE DES MATIÈRES
Glossaire7
Abréviations 7
PARC DE LOGEMENTS EN RÉGION BRUXELLOISE ET PROPRIÉTAIRES OCCUPANTS10
1. Parc de logements en Région de Bruxelles Capitale11
2. Part des propriétaires occupants en Région bruxelloise14
PARC DE LOGEMENTS À GESTION PUBLIQUE ET À FINALITÉ SOCIALE16
3. Parc de logements des opérateurs immobiliers publics17
4. Parc de logements des Agences Immobilières Sociales20
5. Parc de logements sociaux28
6. Les logements à gestion publique et à finalité sociale : parc locatif29
7. Les logements à gestion publique et à finalité sociale : parc locatif et acquisitif33
8. Conformité des logements aux normes de salubrité, de sécurité et d’équipement35
AIDES LOCATIVES43
9. Aides locatives : l’allocation de relogement44
10. Aides locatives : l’allocation-loyer pour les ménages en attente d’un logement social50
11. Aides locatives : l’allocation du Fonds Régional de Solidarité54
12. Aides locatives : l’allocation loyer communale58
13. Aides locatives : une vue d’ensemble59
LES CHIFFRES-CLÉS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE 61
6
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
GLOSSAIRE
Agence Immobilière Sociale : organisme agréé et subsidié par la
Région pour maintenir, réintroduire ou créer dans le circuit locatif un
maximum de logements accessibles aux personnes en difficulté.
Densité : rapport entre le nombre de logements possédant une caractéristique
dans une zone donnée et le nombre de logements situés dans
la même zone.
Logement : immeuble ou partie d’immeuble utilisé ou affecté à l’habitation
d’un ou plusieurs ménage(s).
Logement social : le logement donné en location par la SLRB et les
SISP à un ménage disposant de revenus modestes et dont les modalités
de calcul du loyer sont fixées par le Gouvernement bruxellois.
Opérateur immobilier public : une commune, un CPAS, une Régie
communale autonome, la Régie foncière de la RBC, la SLRB, les SISP,
le Fonds du logement et Citydev.
Parc de logements à gestion publique et à finalité sociale : ensemble
des logements mis en location par les Agences Immobilières Sociales,
les Opérateurs Immobiliers Publics et les Sociétés Immobilières de
Service Public, ou acquis par des particuliers grâce à une aide ou à
un dispositif régional (prêts du Fonds du Logement, acquisition d’un
logement Citydev ou CLTB).
Parc AIS : l’ensemble des logements gérés par les 24 Agences Immobilières
Sociales présentes sur le territoire bruxellois.
Parc OIP : le parc visé par l’inventaire annuel des logements prévu à
l’article 25 du Code du Logement. Il s’agit des logements mis en location
par les communes, les CPAS, les régies communales autonomes, la
régie régionale, le Fonds du Logement et certaines personnes morales.
Parc SLRB : l’ensemble des logements sociaux.
Parc acquisitif : l’ensemble des logements vendus ou destinés à la
vente.
Parc locatif : l’ensemble des logements loués ou destinés à la location.
Répartition : rapport entre le nombre de logements possédant une
certaine caractéristique dans une zone donnée et l’ensemble des logements
possédant cette caractéristique sur le territoire régional.
ABRÉVIATIONS
AIS : Agence Immobilière Sociale
AGDP : Service Public Fédéral (SPF) Finances - Administration Générale
de la Documentation Patrimoniale
CLTB : Community Land Trust Brussels
CPAS : Centre Public d’Action Sociale
BF : Bruxelles Fiscalité
BL : Bruxelles Logement
Citydev : nouvelle appellation de la Société de Développement pour la
Région de Bruxelles-Capitale (SDRB)
DALLI : Bruxelles Logement - Direction Allocations-Loyers et Logements
Inoccupés
DES : Bruxelles Logement - Direction Études et Subventions
DIRL : Bruxelles Logement - Direction de l’Inspection Régionale du
Logement aussi appelée Inspection régionale du Logement
FDL : Fonds du Logement
FRS : Bruxelles Logement - Fonds Régional de Solidarité
IBSA : Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse
OBL : Bruxelles Logement - Observatoire Bruxelles Logement
OSSB : Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles-Capitale
OIP : Opérateur Immobilier Public
RBC : Région de Bruxelles-Capitale
SABH : Société Anonyme Bruxelloise des Habitations
SLRB : Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale
SISP : Société Immobilière de Service Public
SPRB : Service Public Régional de Bruxelles
STATBEL : SPF Economie - Direction générale Statistique
7
LIMITES TERRITORIALES DE LA
RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
Bruxelles Logement a fait le choix de se mettre en quête de données à
l’échelon du secteur statistique 2 . C’est la plus petite unité territoriale
définie de manière standardisée, constante et exclusive. Cela veut
dire que le découpage de la Belgique en secteurs fait l’objet d’une
méthodologie rigoureuse et contrôlée, mais aussi, qu’aucun point de
la Belgique n’appartient à deux secteurs et qu’aucun secteur ne se
trouve à cheval sur plusieurs communes. Cet échelon territorial permet
d’effectuer des analyses plus fines sur des territoires contrastés,
ce qui est particulièrement pertinent pour le territoire régional. Nous
pouvons ainsi identifier des zones de concentration de certains dispositifs.
Par exemple, une concentration de logements AIS dans le
centre d’une commune par rapport à sa périphérie.
Dans la pratique, présenter des cartes à l’échelon du secteur statistique
n’est pas toujours lisible et le manque de données peut être
problématique en raison de la nouvelle réglementation sur la protection
des données à caractère personnel. C’est pour cela que de
nombreuses cartes agrègent les données à un échelon supérieur,
celui du quartier. Le quartier est, par définition, plus grand que le
secteur statistique et fort utilement, un quartier sera composé de
plusieurs secteurs statistiques. Les 145 quartiers (dont 118 quartiers
d’habitation) ont été définis sur base d’une liste de dix critères
dont l’un d’eux correspond à la notion d’espace de vie partagé par
ses habitants 3 .
COMMUNES
Jette
Bruxelles
Ganshoren
Evere
Berchem-
Sainte-
Agathe Koekelberg Schaerbeek
Anderlecht
Molenbeek-
Saint-Jean
Forest
Saint-
Gilles
Saint-Josse-
Ten-Noode
Uccle
Etterbeek
Ixelles
Woluwe-Saint-
Lambert
Woluwe-Saint-
Pierre
Auderghem
Watermael-
Boitsfort
La commune reste incontournable comme échelon administratif de
référence pour permettre des comparaisons et des analyses intrabruxelloises
mais aussi avec les villes et communes belges dans
leur ensemble.
2 Vous trouverez plus d’informations sur les secteurs statistiques dans le vadémécum publié par STATBEL (Jamagne, Lebrun, Sajotte).
3 Voir le Monitoring des quartiers.
8
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
QUARTIERS
76
74
77
78
73
900 800
917
916
75
801
72
68 19 79
20 81
69 71
80
67 70 23
83
700
64 915 18
82 84
21 22 901
66
65 63 17
85 86
902
62
87
91
914 15 16
24
3
913 2 4 5
25 2627 14
28
90 92
59
61 805 10 1 29
13
88
60 912 9 6 35 30
11
903
56 58
7 904
89 94
12804
8 36 34 32
93
57 911
48
31
96
55
52
41 40 37 33 99 905
910
50 49
95
53
909
47 42
97
803 51
38
39 107 100
54
46
43
45
701 802 98
44
907 106 104 101
118 117 108
102
116
105
908 109
103
115 114
113 110
702
906
112 111
1 GRAND PLACE
2 DANSAERT
3 BEGUINAGE - DIXMUDE
4 MARTYRS
5 NOTRE-DAME AUX NEIGES
6 QUARTIER ROYAL
7 SABLON
8 MAROLLES
9 STALINGRAD
10 ANNEESSENS
11 CUREGHEM BARA
12 CUREGHEM VETERINAIRE
13 CUREGHEM ROSEE
14 DUCHESSE
15 GARE DE L’OUEST
16 MOLENBEEK HISTORIQUE
17 KOEKELBERG
18 QUARTIER MARITIME
19 VIEUX LAEKEN OUEST
20 VIEUX LAEKEN EST
21 QUARTIER NORD
22 QUARTIER BRABANT
23 COLLIGNON
24 CHAUSSEE DE HAECHT
25 SAINT-JOSSE CENTRE
26 DAILLY
27 JOSAPHAT
28 PLASKY
29 SQUARES
30 PORTE TERVUEREN
31 SAINT-MICHEL
32 SAINT-PIERRE
33 CHASSE
34 JOURDAN
35 QUARTIER EUROPEEN
36 MATONGE
37 FLAGEY - MALIBRAN
38 HOPITAL ETTERBEEK -
IXELLES
39 ETANGS D’IXELLES
40 LOUISE - LONGUE HAIE
41 BERCKMANS - HOTEL DES
MONNAIES
42 CHATELAIN
43 BRUGMANN - LEPOUTRE
44 CHURCHILL
45 MOLIERE - LONGCHAMP
46 ALTITUDE 100
47 HAUT SAINT-GILLES
48 PORTE DE HAL
49 BOSNIE
50 BAS FOREST
51 VAN VOLXEM - VAN
HAELEN
52 VEEWEYDE - AURORE
53 BIZET - ROUE - CERIA
54 VOGELENZANG - ERASME
55 NEERPEDE
56 BON AIR
57 SCHERDEMAEL
58 ANDERLECHT CENTRE -
WAYEZ
59 SCHEUT
60 BUFFON
61 MOORTEBEEK - PETERBOS
62 MACHTENS
63 KARREVELD
64 HOPITAL FRANCAIS
65 KORENBEEK
66 POTAARDE
67 BERCHEM SAINTE-AGATHE
CENTRE
68 VILLAS DE GANSHOREN
69 GANSHOREN CENTRE
70 BASILIQUE
71 WOESTE
72 JETTE CENTRE
73 HEYMBOSCH - AZ-JETTE
74 HEYSEL
75 HOUBA
76 MUTSAARD
77 HEEMBEEK
78 HAREN
79 PAIX
80 HELMET
81 GARE DE SCHAERBEEK
82 TERDELT
83 CONSCIENCE
84 AVENUE LEOPOLD III
85 GARE JOSAPHAT
86 PADUWA
87 REYERS
88 GEORGES HENRI
89 GRIBAUMONT
90 ROODEBEEK -
CONSTELLATIONS
91 VAL D’OR
92 KAPELLEVELD
93 BOULEVARD DE LA
WOLUWE
94 STOCKEL
95 SAINTE-ALIX- JOLI BOIS
96 SAINT-PAUL
97 PUTDAAL
98 AUDERGHEM CENTRE
99 CHANT D’OISEAU
100 CHAUSSEE DE WAVRE -
SAINT-JULIEN
101 TROIS TILLEULS
102 TRANSVAAL
103 BOITSFORT CENTRE
104 WATERMAEL CENTRE
105 DRIES
106 BOONDAEL
107 UNIVERSITE
108 MONTJOIE - LANGEVELD
109 OBSERVATOIRE
110 FORT JACO
111 VIVIER D’OIE
112 KRIEKENPUT - HOMBORCH
- VERREWINKEL
113 SAINT-JOB KAUWBERG
114 DIEWEG
115 KALEVOET - MOENSBERG
116 GLOBE
117 VOSSEGAT - ROOSENDAAL
118 SAINT-DENIS -
NEERSTALLE
700 CIMETIERE DE BRUXELLES
701 CIMETIERE D’IXELLES
702 CIMETIERE SAINT-GILLES
800 INDUSTRIE NORD
801 INDUSTRIE OTAN
802 DELTA
803 INDUSTRIE SUD
804 GARE DU MIDI
805 INDUSTRIE BIRMINGHAM
900 DOMAINE ROYAL LAEKEN
901 PARC JOSAPHAT
902 BOTANIQUE
903 CINQUANTENAIRE
904 PARC LEOPOLD
905 PARC DE LA WOLUWE
906 FORET DE SOIGNES
907 BOIS DE LA CAMBRE
908 PARC WOLVENDAEL
909 PARC DUDEN - PARC DE
FOREST
910 PARC DES ETANGS
911 PARC ASTRID
912 PARC FORESTIER
913 PARC MARIE-JOSE
914 SCHEUTBOS
915 PARC ELISABETH
916 BOIS DU LAARBEEK -
POELBOS
917 PARC BAUDOUIN -
DIELEGEMBOS
9
PARC DE
LOGEMENTS
EN RÉGION BRUXELLOISE
ET PROPRIÉTAIRES
OCCUPANTS
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
1
PARC DE LOGEMENTS EN RÉGION
DE BRUXELLES CAPITALE
Situation au 1 er janvier 2011
NOMBRE DE
LOGEMENTS EN
RBC D’APRÈS LE
CENSUS 2011 :
501.086
Comme point de départ à cet Atlas, il faut répondre à une question
fondamentale : combien y a-t-il de logements 4 en RBC ?
Combien y en a-t-il par commune ? Par quartier ? Par secteur statistique
?
Contre toute attente, ce n’est pas un indicateur évident à obtenir de
manière systématique, fiable, régulière et pour chaque échelon territorial.
En Belgique, nous pouvons compter sur deux méthodes de comptabilisation
des logements 5 :
■■
Le nombre de logements établi annuellement par STATBEL sur
base du Cadastre du SPF Finances ;
■■
Le nombre de logements établi tous les 10 ans par « recensement »,
et depuis 2011, par « recensement administratif » uniquement, il
s’agit du Census 2011.
Ces deux méthodes ont leurs avantages et leurs inconvénients.
Les données plus récentes dérivent des services du SPF Finances
(le Cadastre). L’administration chargée de documenter le patrimoine
existant comptabilise le nombre de logements déclarés et enregistrés
dans la base de données cadastrales. Ces informations sont
publiques et disponibles à un rythme annuel via les sites web de
STATBEL et de l’IBSA. Pour obtenir des données à l’échelon du secteur
statistique, il faut introduire une demande auprès du Cadastre.
Les données du Census 2011 paraissent datées mais elles ont
l’avantage d’avoir subi une correction sur base d’un croisement entre
le cadastre et le Registre national 6 . Ce croisement, combiné à une
série d’algorithmes, permet de comptabiliser les logements de fait et
non plus seulement des logements déclarés.
Ainsi, avec le dénombrement classique des logements via le
Cadastre, on compte 545.313 logements, ce qui représente un différentiel
de 6% par rapport aux chiffres du Census 2011 . Le nombre de
logements défini sur base du Census 2011 a aussi l’avantage d’être
disponible à l’échelon du secteur statistique. Cette unité territoriale
définie par l’Institut National de Statistique permet de faire des analyses
à un échelon plus fin que la commune.
4 Le logement est défini comme l’ « immeuble ou la partie d’immeuble utilisé ou affecté à l’habitation d’un ou plusieurs ménages » (Code bruxellois du logement).
5 Si on postule que le nombre de logements est à peu près équivalent au nombre de ménages, on peut également substituer ce dernier au nombre de logements. Le nombre de
ménages enregistrés au Registre national est disponible annuellement et par secteur. D’où le choix de Bruxelles Logement de travailler avec les données du Census 2011.
6 La méthodologie sera par ailleurs affinée en prévision du Census 2021.
11
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
Figure 1 : Nombre de logements par commune
Figure 2 : Répartition par commune
Bruxelles 89351
89.351
Schaerbeek
58820
58.820
Ixelles
52049
52.049
Anderlecht
Uccle
Molenbeek-Saint-Jean
Saint-Gilles
Woluwe-Saint-Lambert
Forest
49505
41715
40039
29127
29009
27568
49.505
41.715
40.039
29.127
29.009
27.568
24.439
12.059
10.225 10.139
40.039
89.351
18.025
58.820
11.628
29.009
Etterbeek
26563
26.563
Jette
Woluwe-Saint-Pierre
Evere
24439
20402
18025
24.439
20.402
18.025
49.505 29.127
52.049
26.563
20.402
Auderghem
Watermael-Boitsfort
16405
12282
16.405
12.282
27.568
16.405
Ganshoren
Saint-Josse-Ten-Noode
Berchem-Sainte-Agathe
12059
11628
10225
12.059
11.628
10.225
41.715
12.282
Koekelberg
10139
10.139
0 20000 40000 60000 80000 100000
Source : Statbel - Census 2011
13% - 15%
10% - 13%
7% - 10%
4% - 7%
2% - 4%
Source : Statbel - Census 2011
12
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
Figure 3 : Répartition par quartier
185% - 216%
155% - 185%
124% - 155%
93% - 124%
62% - 93%
32% - 62%
0.9% - 32%
Source : Statbel - Census 2011
13
2
PART DES PROPRIÉTAIRES OCCUPANTS
EN RÉGION BRUXELLOISE
Le propriétaire, au sens du Cadastre, est la personne physique ou
morale qui détient un droit réel 7 sur un bien. Le propriétaire occupant
est la personne domiciliée à l’adresse du bien sur lequel il détient un
droit réel. Le nombre de logements occupés par un ou plusieurs de
ses propriétaires dérive de données fournies par Bruxelles Fiscalité
dans le cadre de la gestion de la prime Be Home. Cette prime
est octroyée automatiquement à tous les redevables du précompte
immobilier qui résident dans le bien concerné.
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
Figure 4 : Répartition par commune
Situation au 1 er janvier 2011
NOMBRE DE
LOGEMENTS
OCCUPÉS PAR UN
OU PLUSIEURS
DE SES
PROPRIÉTAIRES :
218.584
En se basant sur le nombre total de logements recensés dans le Census
2011, nous pouvons déduire grâce à une simple soustraction,
que le nombre de logements non occupés par un ou plusieurs de
ses propriétaires (l’ensemble des logements loués, occupés à titre
gratuit, les résidences secondaires et les logements inoccupés) est
de 396.481 unités. Selon le nombre de logements considérés, la part
des propriétaires occupants en Région de Bruxelles-Capitale varie
entre 35,5 et 39%. Si le pourcentage de logements occupés par leur
propriétaire est de 35,54%, les logements loués représentent 64,46%
du parc de logements bruxellois.
9% - 10%
8% - 9%
6% - 8%
5% - 6%
4% - 5%
3% - 4%
1% - 3%
7 Propriétaire, usufruitier, possesseur, emphytéote ou superficiaire.
Source : Bruxelles Fiscalité, 2018
14
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
Figure 5 : Répartition par quartier
2% - 3%
1% - 2%
0.57% - 1%
0.09% - 0.57%
Source : Bruxelles Fiscalité, 2018
15
PARC DE
LOGEMENTS
À GESTION PUBLIQUE ET
À FINALITÉ SOCIALE
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
3
PARC DE LOGEMENTS DES OPÉRATEURS
IMMOBILIERS PUBLICS
Les opérateurs immobiliers publics (OIP) réunissent une quarantaine
d’organismes publics ou quasi-publics qui gèrent un patrimoine
immobilier plus ou moins grand sur le territoire régional.
Outre des commerces, bureaux, locaux, ce patrimoine inclut plus de
11.000 logements destinés à la location. C’est ce patrimoine locatif
qui va nous intéresser dans le présent chapitre.
Dans la pratique, les OIP sont les communes (ainsi que leurs Régies
foncières), les CPAS, le Fonds du Logement, la SABH 8 et la Régie
foncière régionale 9 . Ensemble, ils mettent en location ce patrimoine
selon différentes modalités :
■■
Ils peuvent définir librement leurs conditions de location ;
■■
Ils peuvent aligner une partie ou toutes leurs conditions sur des
mécanismes d’attribution existants. Par exemple, appliquer les
mêmes loyers que le secteur des Agences Immobilières Sociales.
Ils doivent respecter un ensemble de conditions de mise en location
plus strictes lorsqu’il s’agit de logements soutenus par des fonds
publics (rénovation, construction, etc.).
Bruxelles Logement récolte les données sur les logements OIP sur
base de l’article 25 du Code du Logement. Cet article établit l’obligation
pour les OIP de transmettre annuellement l’inventaire de leur
parc de logements. Combinées à l’article 33, ces mesures visent
à surveiller l’état et la croissance du parc locatif public bruxellois,
ainsi que son évolution. En effet, les OIP ne sont pas autorisés à
diminuer la surface de leur patrimoine résidentiel. 10 À terme, grâce
à un suivi rigoureux des inventaires, nous aurons une meilleure vue
sur l’évolution de ce parc et ses caractéristiques. La tendance sur
deux années est sans conteste à la hausse : de 10.715 logements en
juin 2017, on passe à 11.124 logements une année plus tard.
Situation au 30 juin 2018
VOLUME DU PARC
IMMOBILIER GÉRÉ
PAR LES OIP :
11.124
8 La Société Anonyme Bruxelloise des Habitations, il s’agit d’une société privée qui gère un ensemble de 230 logements répartis sur les communes d’Anderlecht, Molenbeek-
Saint-Jean, Schaerbeek et sur la Ville de Bruxelles. Elle est reprise parmi les OIP en raison de l’implication de la Ville de Bruxelles et de son CPAS dans le conseil d’administration.
9 La Régie foncière gère une cinquantaine de logements mis en location au prix du marché. C’est un département du Service public régional de Bruxelles.
10 Article 33 du Code du Logement.
17
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
Figure 6 : Répartition par commune
Figure 7 : Répartition par quartier
234
5.636
52
5
68
710
461
528
60
130
579
1.051
625
331
46
120
116
205
167
12% - 15%
9% - 12%
6% - 9%
3% - 6%
0% - 3%
Source : Bruxelles Logement (Inventaire OIP), 2018
5% - 7%
4% - 5%
3% - 4%
1% - 3%
<0% - 1%
Source : Bruxelles Logement (Inventaire OIP), 2018
18
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
Avec cinq logements à Ganshoren et plus de 5.600 logements à
Bruxelles, la répartition des logements locatifs publics est plus que
contrastée sur le territoire régional. La commune de Bruxelles fait
office d’outsider avec cinq fois plus de logements que la commune
de Saint-Gilles, la deuxième commune la plus fournie en logements
OIP (1.051 logements). Ses logements sont majoritairement gérés
par la Régie foncière et le CPAS de la Ville de Bruxelles (96%). Ces
deux gros opérateurs mis à part, il faut savoir que les OIP gèrent en
moyenne 130 logements (inscriptions, attributions, perception des
loyers, gestion et entretien des bâtiments, accompagnement des locataires,
etc.).
En observant la situation au niveau des quartiers, on observe un
noyau de logements OIP au centre de la Région – au cœur du Pentagone
et dans ces quartiers limitrophes – avec une extension au
Nord vers les quartiers Industrie Nord et Hembeek. En dehors de ces
zones, on peut parler d’une présence relativement homogène des
logements OIP. Notons qu’une dizaine de quartiers bruxellois habités
ne comptent aucun logement OIP (zones grises autres que les parcs,
cimetières et zones à faible densité de population). Il s’agit de : Moortebeek-Peterbos,
Bon Air, Montjoie-Langeveld, Observatoire, Hôpital
français, Léopold III, Saint-Michel, Stockel, Kapelleveld et Reyers.
19
4
PARC DE LOGEMENTS DES AGENCES
IMMOBILIÈRES SOCIALES
Situation au 30 septembre 2018
NOMBRE DE
LOGEMENTS AIS :
5.534
Les Agences Immobilières Sociales (AIS) sont des ASBL reconnues,
agréées et subsidiées par Bruxelles Logement. Elles ont pour
mission de socialiser une partie du marché locatif bruxellois en proposant
à des propriétaires, majoritairement privés, de gérer la mise
en location de leur bien. En contrepartie, le propriétaire accepte de
louer son bien à un prix plus abordable que celui pratiqué sur le marché
privé.
Depuis ses débuts modestes, il y a plus de 20 ans, le secteur des
AIS a connu un réel essor et continue de grandir d’année en année
à un rythme soutenu. Cet acteur a réellement pris sa place dans le
panel des dispositifs permettant de garantir l’accessibilité du parc
locatif aux Bruxellois.
Les données présentées dans cette section émanent de la Direction
Études et Subventions de Bruxelles Logement. Ce service gère la
subvention annuelle accordée aux AIS pour leur fonctionnement et
la poursuite de leur mission. Au moment du dernier recensement du
parc AIS, en septembre 2018, un total de 5.534 logements avaient
été déclarés en vue de l’octroi d’une subvention.
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
Figure 8 : Répartition par commune
11% - 15%
8% - 11%
4% - 8%
0.8% - 4%
Source : Bruxelles Logement (DES), AIS, 2018
20
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
Figure 9 : Répartition par quartier
On retrouve des logements AIS sur l’ensemble du territoire régional
dans un schéma « classique » de concentration dans les quartiers de
première couronne. À la différence des logements sociaux, les logements
AIS se répartissent de manière plus diffuse sur l’ensemble
du territoire bruxellois. Quatre communes concentrent néanmoins
la moitié de ces logements : Bruxelles, Molenbeek-Saint-Jean,
Schaerbeek et Anderlecht (voir aussi Figure 10).
À l’échelon du quartier, les logements AIS se situent principalement
sur le pourtour Nord et Ouest du Pentagone, notamment dans les
quartiers Maritime, Molenbeek historique et Brabant.
Dans le quadrant Sud-Est de la Région, là où la présence de logements
AIS est moins forte, le quartier de la Chasse (et ses prolongements
vers la chaussée de Wavre et Watermael Centre) fait figure
d’exception avec une concentration un peu plus élevée. À l’ouest du
territoire régional, les zones limitrophes d’Anderlecht, Ganshoren et
Berchem-Sainte-Agathe, la concentration d’AIS est également plus
faible.
3% - >3%
2% - 3%
1% - 2%
0.93% - 1%
0.48% - 0.93%
0.18% - 0.48%
Source : Bruxelles Logement (DES), AIS, 2018
21
RÉPARTITION PAR COMMUNE ET PAR AIS
Figure 10 : Nombre de logements par commune
Figure 11 : Nombre de logements par AIS
22
Bruxelles
Molenbeek-Saint-Jean
Schaerbeek
Anderlecht
Saint-Gilles
Forest
Jette
Etterbeek
Evere
Ixelles
Woluwe-Saint-Lambert
Uccle
Saint-Josse-Ten-Noode
Woluwe-Saint-Pierre
Koekelberg
Ganshoren
Auderghem
Watermael-Boitsfort
Berchem-Sainte-Agathe
75
65
55
44
120
119
162
249
229
226
217
202
201
0 200 400 600 800 1000
Source : Bruxelles Logement (DES), AIS, 2018
331
324
604
692
1000
Les 24 AIS agrées gèrent en moyenne chacune un parc de 231 logements
(Figure 11). Le parc le plus important (549 logements) est
celui de Logement pour tous, une AIS active depuis plus de 20 ans.
Avec un parc de 106 logements, l’AIS-E est l’agence gérant le moins
de logements. L’AIS-E créée en 2016 a pour objectif de cibler spécifiquement
le public des étudiants à Bruxelles.
813
801
(231)
Logement pour tous
549
AIS de Molenbeek (MAIS)
AIS à Bruxelles
431
401
Le Relais
Woluwe-Saint-Lambert
346
346
BAITA
Hector Denis (Evere)
Saint-Josse (AISSJ)
Quartiers
Schaerbeek
Uccle
Iris
Saint-Gilles
286
259
250
239
237
214
208
199
Habitat et Rénovation
Jette
Comme chez toi
Delta
Etterbeek
AIS Forest
Anderlecht-Cureghem
Trois Pommiers
Frédéric Ozanam
Le Nouveau 150
AIS Etudiant
189
178
177
173
153
131
124
120
111
107
106
0 100 200
Source : Bruxelles Logement (DES), AIS, 2018
300 400 500 600
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
LOYERS MOYENS
Figure 12 : Comparaison du loyer perçus par le propriétaire et du
loyer payé par le locataires par rapport au loyer moyen loyer moyen
potentiel dans le même quartier
Dans le secteur des AIS, les propriétaires concèdent une partie du
loyer auquel ils pourraient prétendre sur le marché privé en échange
d’un service de gestion de leur logement.
0
1
65%
77%
59%
74%
64%
100%
100%
Concrètement, le loyer touché par le propriétaire représente environ
70% du loyer pratiqué sur le marché privé (73% pour les studios et
66% pour un logement 4+ chambres).
Dans la Figure 12, on distingue également le loyer réellement payé
par le locataire. Celui-ci est légèrement inférieur au loyer perçu par
le propriétaire (entre 4 et 15%) en raison de l’intervention régionale
qui participe à la modération des dépenses locatives. Le locataire
s’acquitte donc d’un loyer qui se situe entre 59% et 65% du prix du
marché privé.
2
71%
100%
59%
3
71%
100%
+4
87%
104%
100%
0 200 400 600 800 1000 1200
Loyer locataire
Loyer propriétaire
Loyer marché privé
Source : Bruxelles Logement (DES), AIS, 2018
23
ÉVOLUTION DU PARC DE LOGEMENTS DES AIS
Figure 13 : Évolution globale du nombre de logements AIS
450 468 676 798 1.091
1.641
5.534
4.796
4.492
3.501 3.7303.912
3.200
2.829 2.996
2.499
2.194
On peut observer sur la Figure 13 la progression constante du secteur
depuis la fin des années 1990 (de 450 à 5.534 logements en
322 €
0
368 €
près de 20 ans). En moyenne, le parc AIS croît de 9,7% par an depuis
502 €
2009. Des évolutions plus frappantes sont observables entre 2009
et 2011 (+29%) et entre 2016 et 2017379 (+ € 15%). La progression entre
2018 et 2019 est particulièrement 1
marquante 445 € avec une augmentation
de 738 logements pour le secteur (+15%). Cela peut s’expliquer
par une conjonction de facteurs. Outre la progression « naturelle
» du secteur (environ 10% par année), 481 € l’AIS-E est passée de
10 à 109 logements dans 2 sa première année 500 € de fonctionnement. On
constate également des progressions importantes pour les AIS plus
anciennes, notamment en raison de projets d’envergure 11 . D’autres
545 €
raisons peuvent être évoquées comme les mesures sur le précompte
3
immobilier 12 qui sont de mieux en mieux connues et agissent comme
un incitant pour les bailleurs. Les Figures 14 et 15 détaillent cette
progression par commune et par AIS.
+4
0 200 400 600
1998
2002
2003
2004
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
Source : Bruxelles Logement (DES), AIS, 2018
11 Par exemple, les logements des projets EKLA et Central Gardens ont été comptabilisés dans les données pour l’année 2019.
12 Le taux d’imposition du précompte immobilier des immeubles mis en location via AIS est de 0% contre 1.25% en ce qui concerne la partie due à la Région.
24
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
Figure 14 : Évolution du nombre de logements AIS par commune
Bruxelles
Molenbeek-Saint-Jean
Schaerbeek
Anderlecht
Forest
Saint-Gilles
Jette
Evere
Etterbeek
Ixelles
Woluwe-Saint-Lambert
Uccle
Saint-Josse-Ten-Noode
Woluwe-Saint-Pierre
Koekelberg
Ganshoren
Auderghem
Watermael-Boitsfort
Berchem-Saint-Agathe
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
Source : Bruxelles Logement (DES), AIS, 2018
25
Nous l’avons vu ci-dessus, Bruxelles, Molenbeek-Saint-Jean,
Schaerbeek et Anderlecht sont les communes dans lesquelles le
dispositif AIS rencontre le plus de succès et ce depuis dix ans. Ces
même communes qui distinguent également par des progressions
plus soutenues indiquant une dynamique bien ancrée auprès des
bailleurs et, potentiellement, un effet « tâche d’huile » du dispositif.
Anderlecht se différencie sensiblement : comparable si son taux de
logements AIS en 2019 était à celui de la majorité des communes,
il a presque quadruplé en 10 ans (de 163 à 607 logements). Quant
à Schaerbeek et Molenbeek, elle disposaient d’un parc déjà plus
robuste en 2009 qui a triplé depuis.
Le santé du secteur AIS dans ces communes ne doit pas nous
amener à négliger la tendance générale : sur l’ensemble du territoire
bruxellois, l’évolution du secteur AIS est positive. Pour une
poignée de communes, elle est par contre très limitée voire stagnante
(Watermael-Boitsfort, Berchem-Sainte-Agathe, Ganshoren,
Woluwe-Saint-Pierre et Woluwe-Saint-Lambert). Cette configuration
doit aussi nous alerter quant à la demande pour ce type de
mécanisme. Les communes et quartiers où les logements AIS sont
les plus présents sont à la fois les communes où les revenus imposables
sont les plus faibles 13 et où les problèmes de conformité du
bâti au Code du Logement sont les plus fréquents. Le mécanisme
AIS répond donc à une double attente : alléger le poids du loyer
dans les dépenses des ménages et soulager les bailleurs quant à
une gestion conjoncturellement plus sujette à conflit.
La majorité des AIS ont été créées avant 2009. Cependant certaines
ont vu le jour ultérieurement (Delta, Relais, Etterbeek, AISAC, Forest,
AISE). Dans l’ensemble, les parcs AIS augmentent de manière relativement
homogène. On note certaines évolutions remarquables
comme celle de la MAIS entre 2016 et 2018 (Voir à ce propos le
commentaire de la Figure 14). Certains parcours sont plus linéaires
(BAITA et AISB par exemple) alors que d’autres connaissent des
périodes fluctuations et de stabilisation de leur clientèle (Nouveau
150, Saint-Josse).
13 Et ce, que l’on se fie à la médiane ou à la moyenne (IBSA et Statbel, 2016).
26
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
Figure 15 : Évolution du nombre de logements AIS par agence
AIS
3POM
AISAC
AISB
AISE
ASIS
BAITA
CCT
DELTA
Etterbeek
Forest
H&R
HECDEN
IRIS
Jette
LPT
MAIS
NV150
OZM
QTIER
RELAIS
Saint-Gilles
Saint-Josse-Ten-Noode
Uccle
Woluwe-Saint-Lambert
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
Source : Bruxelles Logement (DES), AIS, 2018
27
5
PARC DE LOGEMENTS SOCIAUX
Un logement est dit social quand il est donné en location par la
SLRB ou par une SISP à des personnes de revenus modestes. Les
modalités de calcul du loyer de ce type de logement sont fixées par
les autorités régionales.
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
Figure 16 : Répartition par commune
Figure 17 : Répartition par quartier
Situation au 18 décembre 2018
NOMBRE DE
LOGEMENTS
SOCIAUX :
40.048
1.414
1.341
796
518
3.488
7.955
804
2.544
2.215
2.701
5.193
1.118
1.429
911
1.605
1.301
888
15% - 20%
11% - 15%
6% - 11%
1% - 6%
1.724
2.103
4% - 5%
3% - 4%
2% - 3%
1% - 2%
0.68% - 1%
<0% - 0.68%
Source : SLRB, 2018
Source : SLRB, 2018
28
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
6
LES LOGEMENTS À GESTION PUBLIQUE
ET À FINALITÉ SOCIALE : PARC LOCATIF12
Part des logements locatifs à gestion publique et à finalité sociale
dans le parc total de logements en RBC 16 : 9,8%.
Il y a deux manières d’envisager le parc de logements à gestion
publique et à finalité sociale. Dans sa conception restreinte, ce parc
comprend l’ensemble des logements mis en location par les opérateurs
immobiliers publics, les Agences Immobilières Sociales et les
sociétés immobilières de service public. Dans sa conception large,
ce parc inclut également les logements acquis par des particuliers
grâce à une aide ou à un dispositif régional (prêts du Fonds du
Logement, acquisition d’un logement Citydev ou CLTB) de soutien
à l’acquisition d’un logement.
Nous abordons dans un premier temps (titre 6) le parc de logements
publics locatifs au sens restreint. Nous aborderons au point suivant
(titre 7) le parc de logements publics au sens large, soit le secteur
locatif cumulé avec l’aquisitif.
Logements à gestion publique et à finalité sociale
Logement locatif
(Sens restreint)
Logement locatif et acquisitif
(Sens large)
NOMBRE ET RÉPARTITION
OIP (y inclus FdL locatif)
AIS
SLRB
OIP (y inclus FdL locatif)
AIS
SLRB
FdL acquisitif
Citydev
CLTB
Figure 18 : Répartition des logements SLRB, OIP et AIS
Situation au 1 er janvier 2019 15
NOMBRE DE
LOGEMENTS
LOCATIFS À GESTION
PUBLIQUE ET À
FINALITÉ SOCIALE 14 :
56.706
L’éclatement institutionnel du secteur du logement en Région
bruxelloise n’a pas rendu cet exercice facile mais le résultat semble
être un première d’importance stratégique pour offrir une analyse
combinée des différents dispositifs d’action sur l’offre de logements.
De manière globale, la part du parc de logements à gestion public
et à finalité sociale se chiffre à près de 10% de l’ensemble des logements
(Census 2011). En prenant en compte les précautions évoquées
à propos du nombre réel de logements, cette part serait légèrement
surestimée et selon les calculs de Bruxelles Logement, se
rapprocherait davantage des 9% que des 10%.
5.534
11.124
40.048
SLRB
OIP
AIS
Source : Bruxelles Logement (DES et OBL), AIS, SLRB, OIP, 2018
14 Soit les logements des AIS, OIP et les SISP (SLRB).
15 OIP : 30/06/2018. AIS : 30/09/2018. SLRB : 18/12/2018.
16 Nous obtenons ce pourcentage en divisant le nombre de logements OIP/AIS/SLRB par le nombre total de logements en RBC selon le Census 2011.
29
Le marché locatif public reste majoritairement dominé par le logement
social qui représente 70% du parc de logements publics à finalité
sociale. Derrière cette réalité, il faut être conscient de la multiplicité
des acteurs.
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
Figure 19 : Répartition par commune
Figure 20 : Répartition par quartier
1.823
14.302
1.426
867 690
4.717
1.392
3.422
2.471
3.032
6.183
1.488
1.954
1.053
2.292
1.670
1.054
13% - 15%
10% - 13%
8% - 10%
5% - 8%
3% - 5%
<0% - 3%
2.117
2.312
4% - >4%
3% - 4%
2% - 3%
1% - 2%
0.6% - 1%
0.02% - 0.6%
Source : Bruxelles Logement (DES et OBL), AIS, SLRB, OIP, 2018
Source : Bruxelles Logement (DES et OBL), AIS, SLRB, OIP, 2018
30
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
TYPOLOGIE DU PARC DE LOGEMENTS LOCATIFS
À GESTION PUBLIQUE ET À FINALITÉ SOCIALE
Figure 21 : Répartition des logements par nombre de chambres et
par opérateur
0
7%
6%
8%
20%
37%
On observe que les logements sociaux comportent une plus grande
proportion de grands logements (3 ou 4 chambres et plus) tant par
rapport aux autres opérateurs que par rapport au marché locatif
privé.
Le parc de logements AIS, quant à lui, comporte davantage de petits
logements comparé au reste des logements locatifs publics et privés.
Locatif privé
1
2
3
36%
24%
27%
36%
26%
28%
40%
39%
10%
15%
22%
39%
9%
82%
80%
Classe nbr AIS OIP SISP Locatif public Locatif
chambre
(moyenne privé
AIS/OIP/
locatif public
SISP)
0 20% 7% 6% 37% 8%
1 36% 24% 27% 82% 36%
2 26% 28% 40% 80% 39%
3 10% 15%
SISP
22% 39% 9%
+4 7% 5% 5% 17% 3%
Non communiqué 0% 0% 0% 38% 0%
OIP
7%
5%
+4 5%
3%
0%
nc 0%
0%
17%
20%
38%
AIS
OIP
SISP
Locatif public
Locatif privé
Figure 22 : Nombre moyen de chambres par logement
AIS
OIP
SLRB
Parc Public (1,47)
AIS
1,45
1,93
2,34
Source : Bruxelles Logement (DES, OBL), AIS, OIP, SLRB (Observatoire des Loyers), 2018
0 20 40 60 80 100
Source : Bruxelles Logement (DES et OBL), AIS, SLRB, OIP, 2018
31
Figure 23 et 24 : Taille des logements dans le parc locatif public
(camembert de gauche) et dans le parc locatif privé (camembert
de droite)
Figure 25 : Proportion du loyer perçu par le propriétaire
17
d’un logement privé, AIS et OIP par quartier
65%
0
1
2
3
+4
nc
3,80%
5,30% 8,20%
19,60%
36,10%
27%
9,40%
38,70%
7,50%
8%
36,40%
0
1
2
3
83%
100%
59%
71%
100%
64%
74%
100%
59%
71%
100%
Source : Bruxelles Logement (DES et OBL), AIS, SLRB, OIP, 2018
+4
87%
95%
100%
On observe que la proportion de studios et de logements 2 chambres
est relativement comparable entre les deux secteurs. Par contre, les
logements 1 chambre sont beaucoup plus nombreux dans le parc
privé et, inversement, le nombre de logements 3 chambres est plus
important dans le parc public.
0 200 400 600 800 1000
AIS
OIP
Marché privé
Source : Bruxelles Logement (DES, OBL), AIS, OIP, SLRB (Observatoire des Loyers), 2018
17 Les logements SISP ne sont pas représentés car les données sont indisponibles.
32
50000
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
7
LES LOGEMENTS À GESTION PUBLIQUE
ET À FINALITÉ SOCIALE :
PARC LOCATIF ET ACQUISITIF12
Situation au 1 er janvier 2019 19
NOMBRE DE
LOGEMENTS
LOCATIFS À GESTION
PUBLIQUE ET À
FINALITÉ SOCIALE 18 :
68.464
La part des logements à gestion publique et à finalité sociale représente
11,8% de l’ensemble du parc immobilier bruxellois. La notion
de parc de logements à gestion publique et à finalité sociale est
définie par la Déclaration de Politique Générale 2009 du Gouvernement
bruxellois. L’objectif du gouvernement était alors de porter la
part de logements à gestion publique et à finalité sociale à 15% du
parc immobilier bruxellois.
Le parc de logements à gestion publique et à finalité sociale
recouvre les catégories suivantes :
■■
■■
les logement sociaux gérés par les SISP sous la tutelle de la
SLRB ;
les logements modérés, moyens ou libres sur lesquels les OIP
autres que les SISP, possèdent un droit réel ou qu’ils mettent
en location. Ces OIP sont les communes, les CPAS, le Fonds du
Logement, la régie foncière régionale et les organismes assimilés ;
■■
les logements modérés pris en gestion par les AIS ;
■■
les logements acquisitifs modérés faisant l’objet d’un prêt hypothécaire
à taux bonifié octroyé par le Fonds du Logement ;
■■
les logements moyens produits et vendus par Citydev, pendant la
durée sous conditions.
À cet éventail de dispositifs, nous pouvons en ajouter un qui n’était
pas encore d’actualité en 2009, le Community Land Trust Brussels.
NOMBRE
Figure 26 : Répartition des logements locatifs et acquisitifs par
opérateur 20
SLRB
OIP
Fonds du Logement
AIS
CityDev
CLTB
9
1.500
5.534
11.124
10.248
0 10000 20000 30000 40000
40.048
Source : Bruxelles Logement (DES et OBL), OIP, SLRB (Observatoire des Loyers 2018), CLTB,
FDL, citydev, 2018
18 Soit les logements OIP, AIS, SLRB, FDL (acquisitif et locatif), Citydev et CLTB.
19 AIS : 30/09/2019. OIP : 30/06/2018. SLRB : 2018. FDL : 2018 . Citydev : 2018. CLTB : 01/01/2018.
20 SLRB, OIP et AIS SLRB, OIP, FDL locatif, AIS, FDL acquisitif, Citydev, CLTB.
33
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
Figure 27 : Densité par commune
Figure 28 : Densité par quartier
13% - 20%
8% - 13%
4% - 8%
Source : Statbel-Census 2011, Bruxelles logement (DES, OBL), OIP, SLRB, CLTB, FDL, Citydev, 2018
144% - 180%
108% - 144%
72% - 108%
36% - 72%
16.2% - 36%
Source : Statbel-Census 2011, Bruxelles logement (DES, OBL), OIP, SLRB, CLTB, FDL, Citydev, 2018
34
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
8
CONFORMITÉ DES LOGEMENTS
AUX NORMES DE SALUBRITÉ,
DE SÉCURITÉ ET D’ÉQUIPEMENT
Situation en décembre 2018.
La Direction de l’Inspection régionale du Logement est une unité
administrative de Bruxelles Logement qui a été créer en 2004. Elle
intervient entre autres sur base de plaintes et d’initiatives pour
contrôler la conformité des logements mis en location aux normes
minimales de sécurité, de salubrité et d’équipement fixées par le
Code bruxellois du Logement. En fonction de la gravité et du nombre
de défauts, le bailleur peut être mis en demeure d’effectuer des travaux
ou voir son bien interdit à la location. En outre, ces décisions
peuvent être assorties d’une amende allant de 2.000 € à 25.000 €
en fonction des défauts. Le locataire dont le logement est interdit
à la location peut bénéficier d’une allocation loyer (voir le Point 11
sur le Fonds Régional de Solidarité) ou de titres de priorité en vue
d’obtenir un logement social.
Le traitement d’un dossier par la DIRL n’est pas linéaire. Entre son
ouverture et sa clôture, plusieurs étapes administratives sont possibles
: visite d’initiative, une ou plusieurs visite(s) du logement, mise
en demeure, interdiction de mise en location, audition du bailleur,
révision de la décision initiale, recours. Ces procédures sont informatisées.
Les informations recueillies au cours de ce suivi constituent la
base de données sur laquelle s’est appuyée l’OBL pour rendre compte
de l’état des logements en RBC. L’extraction de données à partir de
ce programme peut mener à plusieurs lectures de l’action de la DIRL.
Dans les pages suivantes, nous proposons un ensemble de statistiques
indicatifs de l’état du logement sur base de données récoltées
entre 2004 et 2018. En raison d’approches différentes, il est possible
que certaines données diffèrent légèrement de données précédemment
publiées par la DIRL 21 . En effet, l’objectif de la DIRL est de monitorer
son action administrative, alors que celui de l’OBL, dans le cadre
de cet Atlas, est de monitorer l’état des logements.
Depuis septembre 2018, la DIRL gère également l’octroi et le
contrôle du label « Logement étudiant de qualité ». En mars 2019,
1.006 labels avaient été octroyés, principalement à des universités
pour des logements mis en location pour leurs étudiants.
21 Par exemple, la DIRL travaille davantage avec la date de la dernière décision prise dans un dossier. Les données de l’Atlas reposent quant à elles systématiquement sur la date
d’ouverture du dossier. Etant donné que les dates prises en considération diffèrent, les statistiques de la DIRL peuvent diverger de celles de l’OBL, et ce, malgré l’origine identique
des données.
35
ÉVOLUTION DU NOMBRE DE LOGEMENTS INSPECTÉS PAR LA DIRL
Figure 29 : Nombre de logements inspectés 2004-2018 22
742
Figure 30 : Raison d’ouverture du
dossier 2004-2018
468
492
77 107
408
38
525
68
566
73
128
598
36
652
628
97 58
497 499
467
500
601
(536)
759
Plainte
Initiative
212
192
2004
391 385 370
2005 2006 2007
457
2008
493
2009
614
2010
562 555 570
2011 2012 2013
473 493
2014
2015
455
2016
495
2017
568
2018
7.073
Plainte
Initiative
Source : Bruxelles Logement (DIRL), 2018
Source : Bruxelles Logement (DIRL), 2018
Dans plus de 99% des cas, l’ouverture d’un dossier par la DIRL fait suite
à une plainte ou relève de l’initiative de ses inspecteurs (Figure 30).
Les initiatives surviennent généralement suite à la visite d’un logement
Problématique que les inspecteurs suspectent les autres logements de
l’immeuble d’être dans un état similaire.
Sur les 7.675 dossiers ouverts 23 par la DIRL depuis sa création en
2004 : 6.934 dossiers, soit 90%, ont été ouverts sur base d’une plainte
du locataire ; 24 741 dossiers, soit 10%, l’ont été à l’initiative de la DIRL
elle-même.
22 Année 2018 incomplète.
23 Ce chiffre ne reflète pas toute l’activité de la DIRL au cours des dernières années. Certains dispositifs ou procédures ne sont pas/plus comptabilisés ici. Il s’agit :
- des revisites de logements qui ont été interdits à la location dans la première phase d’instruction du dossier. Les statistiques présentées ici se focalisent sur les résultats de
la première visite du logement, et pas sur les procédures administratives ultérieures.
- des attestations de conformité qui ont cessé d’exister en 2013. Cette disposition était obligatoire pour les logements meublés de moins de 28m².
- des visites réalisées à la demande du Parquet (16 cas recensés entre 2014 et 2018).
- des visites réalisées dans le cadre d’une prise en gestion publique (7 cas recensés entre 2014 et 2018).
- les visites réalisées dans le cadre de l’octroi du label « Logement étudiant de qualité ».
24 Sont aussi habilités à déposer une plainte : les communes, les CPAS et des ASBL agréées.
36
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
Sur la période s’étalant entre 2004 et 2018, la DIRL a traité en moyenne
536 dossiers par an. On peut toutefois distinguer plusieurs phases
dans l’activité du service (Figure 29). De 2005 à 2009, années de
démarrage de la DIRL, cette dernière traitait en moyenne 428 plaintes
et 75 initiatives par an. De 2010 à 2013, le service connaît une période
d’activité plus intense avec l’instruction de 591 plaintes et 82 initiatives
en moyenne par année. L’année 2010 a d’ailleurs connu un pic avec 614
plaintes et 128 initiatives. 25 Les années suivantes marquent un léger
ralentissement de l’activité. Entre 2014 et 2017, un manque temporaire
d’effectifs a eu un impact sensible sur le nombre de dossiers instruits.
Le nombre moyen de plaintes est resté relativement élevé (490 dossiers
par an), indiquant que la DIRL a continué à répondre à la demande des
citoyens au cours de cette période. Cependant, le nombre d’initiatives
est tombé à 9 dossiers par an, démontrant l’impact d’un manque d’effectifs
sur la capacité d’initiative.
L’année 2018 marque un retour à un niveau d’activité semblable à la
période 2010-2013. Alors que les données de cette année ne sont pas
encore complètes, on compte déjà 568 plaintes ainsi que 28 initiatives.
ÉVOLUTION DU NOMBRE DE LOGEMENTS AYANT FAIT L’OBJET D’UNE MISE EN
DEMEURE OU D’UNE INTERDICTION IMMÉDIATE DE MISE EN LOCATION
Figure 31 : Décision suite à la première visite 2004-2018
430
Figure 32 : Type de décision suite à la première visite (première
décision)
349 344
313
282
256
317
300
318
275
323
300
277
272
23,5%
154
17
56 72 73
94
92
132
106
105
86
105
80
89
151
124
76,5%
Mise en demeure
Interdiction
Source : Bruxelles Logement (DIRL), 2018
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
Mise en demeure
Interdiction
Source : Bruxelles Logement (DIRL), 2018
25 Ce pic est principalement attribuable à une augmentation du nombre de plaintes
dans trois communes : Bruxelles (+49% par rapport à la moyenne locale), Molenbeek-Saint-Jean
(+72%) et Woluwe-Saint-Lambert (+ 120%).
37
L’instruction d’un dossier auprès de la DIRL commence avec une
enquête administrative pour compléter le dossier de plainte/d’initiative
et identifier toutes les parties impliquées (locataire, bailleur, propriétaire,
intermédiaire). L’étape suivante consiste à visiter le logement et
à évaluer, selon un canevas prédéfini, la conformité de ce logement
avec les normes de salubrité, de sécurité et d’équipement prévues par
le Code du Logement 26 . La décision administrative qui suit cette visite
est donc considérée comme l’un des indicateurs les plus objectifs de
l’état réel du logement.
Une interdiction immédiate de mise en location indique que l’état du
logement porte atteinte à la sécurité de l’occupant. Concrètement, le
logement contrevient au moins à une infraction dont l’amende est chiffrée
à 4.000 €. Il s’agit, par exemple d’un défaut de sécurisation de l’installation
électrique ou de gaz (y compris les risques d’intoxication au
monoxyde de carbone).
Une mise en demeure indique que le logement doit faire l’objet de travaux
de mise en conformité dans un délai d’un an maximum mais peut
continuer à être habité.
Globalement, sur 7.675 dossiers ouverts sur la période 2004-2018,
environ 20% ont été classés sans suite et n’ont pas donné lieu à une
visite sur place.
Ces abandons peuvent être dus à plusieurs facteurs comme le retrait
de la plainte, l’absence de documents versés au dossier, une décision
de justice, etc.
Pour les logements qui ont fait l’objet d’une première visite (Figures 31
et 32), les conclusions de l’inspection se répartissent comme suit :
■■
76% ont fait l’objet d’une mise en demeure de procéder à des travaux
de mise en conformité, soit 4.452 logements ;
■■
23% ont été immédiatement interdits à la location, soit 1.369
logements ;
■■
1% des logements inspectés a été déclarés conformes, soit 80
logements.
Cette répartition reste relativement constante au fil des années. Comme
vu précédemment, la DIRL a traité un nombre plus important de dossiers
en 2010 et cela se reflète dans le nombre de décisions prises. On
observe également une augmentation significative de la proportion
d’interdictions immédiates en 2017 : 151 interdictions (+70% par rapport
à 2016) pour une moyenne de 91 interdictions au cours des douze
années précédentes. Une tendance qui devrait s’affirmer en 2018.
26 Chaque infraction est passible d’une amende de 0, 200, 800 ou 4.000 euros. Dans les fait, les amendes infligées varient entre 2.000 et 25.000 €.
38
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
DENSITÉ DES LOGEMENTS INSPECTÉS PAR LA DIRL
Figure 33 : Densité d’intervention de la DIRL par quartier 2004-2018
En quinze années d’activité, la DIRL a été appelée à se rendre dans
tous les quartiers de la Région. Ses interventions se localisent principalement
dans le cœur ouest du Pentagone et sur son pourtour nord et
ouest, dans un schéma relativement comparable à la répartition du parc
de logements AIS. (voir Figure 9) La zone souvent qualifiée de « croissant
pauvre » n’est pas le seul terrain d’action de la DIRL.
Deux autres dynamiques peuvent être remarquées sur base de la Figure
33. Premièrement, on observe des zones d’intervention plus importantes
le long de certains axes de circulation qui vont du centre vers
la périphérie. Un de ces axes est clairement observable le long de la
Chaussée de Haecht, sur le territoire des communes de Saint-Josse,
Schaerbeek et Bruxelles-Haren affectant les quartiers Brabant, Chaussée
de Haecht, Saint-Josse Centre, Dailly, Collignon, Gare de Schaerbeek,
Helmet, Paix et Haren. Nous distinguons d’autres axes d’intervention
le long des :
■■
Chaussée de Mons (Anderlecht) 27 ;
■■
Chaussée de Bruxelles (Saint-Gilles, Forest) ;
■■
Chaussée d’Alsemberg (Saint-Gilles, Uccle) ;
■■
Chaussée de Wavre (Ixelles, Etterbeek, Auderghem).
4% - 4,9%
3,5% - 4%
2.8% - 3.5%
21% - 28%
14% - 21%
2% - 1.4%
1.4% - 2%
Deuxièmement, nous pouvons identifier plusieurs zones d’intervention
péricentralisées au cœur de plusieurs communes bruxelloises. C’est le
cas des centres de Berchem-Sainte-Agathe, Koekelberg, Anderlecht
et Forest, affectant respectivement les quartiers Centre, Basilique et
Koekelberg, Centre et Scheut, Saint-Denis Neerstalle. Plus au Nord, on
peut également épingler le quartier Houba.
Source : Statbel - Census 2011, Bruxelles Logement (DIRL), 2018
27 Également la Chaussée de Ninove.
39
TYPES DES LOGEMENTS INSPECTÉS PAR LA DIRL
Figure 34 : Logements inspectés par la DIRL en fonction du nombre
de chambres – Comparaison avec le parc privé
On observe que les studios et les logements 1 chambre sont proportionnellement
plus nombreux dans le parc de logements inspectés
par la DIRL que dans le parc de logements privés en général. (Voir
Figure 34).
0
1
2
3
+4
3%
2%
8%
9%
8%
14%
36%
43%
39%
34%
Les locataires de ces logements se plaignent proportionnellement
plus souvent de l’état de leur logement en déposant plainte auprès de
la DIRL. Ce constat rejoint celui de l’Observatoire des Loyers. En effet,
dans son enquête de 2017, des locataires ont pu noter l’état général de
leur logement sur une échelle de 1 (très mauvais) à 5 (très bon). 28 Il
en ressort que les studios et appartements 1 chambre présentent les
scores moyens les plus faibles :
■■
Appartement 0 chambre : 3,45
■■
Appartement 1 chambre : 3,57
■■
Appartement 2 chambres : 3,65
■■
Appartement 3 chambres : 3,74
■■
Appartement 4+ chambres : 3,68
0 10 20 30 40 50
Parc privé
Parc DIRL
Source : Bruxelles Logement (DIRL), SLRB (Observatoire des Loyers), 2018
28 Observatoire des Loyers, Enquête 2017 (SLRB), p.14.
40
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
TENSION SUR LA QUALITÉ DU LOGEMENT LOCATIF
Figure 35 : Indicateur « tension sur la qualité du logement locatif »
Gravité (moyenne amendes estimées)
5.000 €
4.000 €
3.000 €
Auderghem
Uccle
Etterbeek
Woluwe-Saint-Pierre Woluwe-Saint-Lambert
2.000 €
1.000 €
0,4%
Watermael-Boitsfort
0,6%
Ixelles
Evere
Ganshoren
Jette
Intensité moyenne (1,4%)
Bruxelles
Anderlecht
Forest
Berchem-Sainte-Agathe
Schaerbeek
Koekelberg
Saint-Gilles
Molenbeek-Saint-Jean
Saint-Josse-Ten-Noode
Gravité moyenne (3.855 €)
0,8% 1,0% 1,2% 1,4% 1,6% 1,8% 2,0% 2,2% 2,4% 2,6%
Intensité (proportion du parc inspecté)
Source : Statbel-Census 2011, Bruxelles Logement (DIRL), 2018
La Figure 35 propose un croisement de plusieurs données liées à
l’activité de la DIRL ventilées par commune. 29 Il en résulte un indicateur
mesurant « la tension sur la qualité du logement locatif ».
En d’autres termes, il permet de déterminer dans quelle mesure le
logement est une source d’insatisfaction pour ses habitants. 30 Cet
indicateur est obtenu en croisant les données sur l’intensité des
interventions et la gravité des constats réalisés par la DIRL.
L’intensité des interventions (axe horizontal) est mesurée par la proportion
de logements inspectés par rapport au nombre de logements
existants selon le Census 2011. Plus une commune se situe à droite
dans le graphique de la Figure 35, plus la part du parc locatif inspecté
est élevée.
29 Il s’agit toujours d’une analyse sur l’ensemble des années d’activité de la DIRL, donc 2004-2018, année 2018 incomplète.
30 Avec toutes les conséquences que cela peut engendrer sur la santé (physique et mentale) et les finances des occupants.
41
La gravité des constats (axe vertical) est mesurée en fonction du
montant moyen de l’amende estimée suite à la première visite d’un
logement par les inspecteurs. Plus une commune se situe vers le
haut du graphique, plus l’amende est sévère, et plus les logements
sont en mauvais état.
Enfin, une troisième dimension est visible par la taille des pastilles.
Celle-ci représente le nombre de logements inspectés par la DIRL.
Plus la pastille est grande, plus le nombre d’inspections est important.
Une tendance générale se dégage de la construction de cet indicateur.
Une corrélation peut être observée entre l’intensité des interventions
et la gravité des constats. En d’autres mots, les communes
où il y a le plus d’interventions (en termes absolus et relatifs) sont
aussi les communes où les constats sont les plus graves.
Ceci s’accompagne d’une plus grande tension sur la qualité du logement.
Avec une intensité moyenne de 1,4% et une gravité moyenne
de 3.855 €, nous pouvons distinguer nettement deux groupes de
communes : le groupe Anderlecht, Bruxelles, Forest est celui qui se
rapproche le plus des moyennes pour la Région.
Le cas de Saint-Josse à l’extrémité supérieure du nuages de points
est parlant. C’est la commune dans laquelle la DIRL intervient proportionnellement
le plus et où les amendes sont les plus élevées.
La commune où la densité de population est la plus élevée est également
la commune où la qualité des logements locatifs est la plus
mauvaise. À densité de population comparable, la commune de
Koekelberg présente un profil où les amendes sont nettement plus
basses.
42
AIDES
LOCATIVES
9
AIDES LOCATIVES :
L’ALLOCATION DE RELOGEMENT
L’allocation de relogement soutient financièrement les ménages
à faibles revenus qui quittent un logement réputé inadéquat pour
se reloger dans un logement de qualité, adapté aux besoins de ce
ménage. Cette allocation se compose d’une aide financière pour
supporter le loyer du nouveau logement. Elle peut aussi prendre la
forme d’une somme forfaitaire pour couvrir les frais de déménagement
31 .
RÉPARTITION DES BÉNÉFICIAIRES
Figure 36 : Répartition par commune
Un logement inadéquat est un logement qui ne répond pas aux
normes du Code du Logement (en termes de salubrité, de sécurité
ou d’équipement) ou qui est surpeuplé ou encore qui est inadapté en
raison de l’âge ou du handicap d’un membre du ménage qui y habite.
L’allocation de relogement est également accessible aux personnes
qui quittent une situation de sans-abrisme.
Les bénéficiaires de l’allocation de relogement comptabilisés pour
nos statistiques sont les ménages aidés au 1er novembre 2018 (date
d’extraction de la base de données) et dont le dossier a été ouvert
entre 2014 et 2017. La répartition de ces bénéficiaires se base
sur l’adresse du nouveau logement. Sur près de 10.700 demandes
émises entre 2014 et 2017 (Figure 38), un peu moins d’un tiers des
dossiers ont été accepté.
31 L’aide au déménagement peut être octroyée seule ou en complément de l’aide au
paiement du loyer.
20% - 30%
11% - 20%
7.15% - 11%
Source : Bruxelles Logement (DALLI), 2018
44
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
Figure 37 : Répartition par quartier
Figure 38 : Nombre de demandeurs par commune
Bruxelles 2.040
Anderlecht
Molenbeek-Saint-Jean
Schaerbeek
1.050
1.021
984
Saint-Gilles
Forest
Ixelles
494
432
429
Jette
Saint-Josse-Ten-Noode
Etterbeek
Evere
Uccle
Koekelberg
Berchem-Sainte-Agathe
Ganshoren
Woluwe-Saint-Lambert
387
288
253
251
242
206
166
160
144
1000
3% - <3%
2% - 3%
1% - 2%
0.89% - 1%
0.46% - 0.89%
0.4% - 0.46%
Source : Bruxelles Logement (DALLI), 2018
Auderghem 83
Watermael-Boitsfort 71
Woluwe-Saint-Pierre 56
0 500
Source : Bruxelles Logement (DALLI), 2018
1500 2000 2500
A l’échelon communal, Bruxelles, Molenbeek-Saint-Jean, Schaerbeek
et Anderlecht comptent le plus de bénéficiaires mais également
le plus de demandeurs (Figures 36, 37 et 38). Le Sud et l’Est
du territoire régional – en particulier les communes d’Auderghem,
Watermael-Boitsfort et Woluwe-Saint-Pierre – ne comptent que
très peu de demandeurs. Ce sont également les territoires desquels
émanent le moins d’octrois. A l’échelon des quartiers, la répartition
des bénéficiaires se calque sur la réalité communale avec toutefois
plus de nuances au Nord-Ouest du territoire régional et sur les communes
d’Ixelles, Etterbeek, Saint-Gilles et Forest.
45
FLUX ENTRANT ET SORTANT DES BÉNÉFICIAIRES DE L’ALLOCATION DE
RELOGEMENT
En analysant les mouvements entrants et sortants des bénéficiaires
par commune, 32 on peut calculer un « solde migratoire » relatif aux
mouvements des ménages bénéficiaires. Dans la carte ci-contre,
les pastilles affichent le résultat de ce solde. Un résultat positif
indique que la commune a enregistré plus d’arrivées de départ, pour
les bénéficiaires de l’allocation de relogement. A l’inverse, un solde
négatif indique que la population de la commune a diminué.
Comme pour d’autres problématiques, il est difficile de nuancer les
réalités plus locales lorsque l’on se limite au territoire communal.
Figure 39 : Solde migratoire
112
31
124
106
Les communes plus « centrales » sont, quant à elles, majoritairement
des lieux de départs et abritent une plus grande concentration
de logements problématiques (ce qui confirme les statistiques de
l’Inspection Régionale du Logement présentées au titre 8).
31 -20
-70
-50
-122
50
L’allocation semble donc avoir un effet centrifuge pour les ménages
bénéficiaires. Ce dispositif leur permet de se délocaliser des quartiers
centraux et de première couronne – habituellement identifiés
comme « le croissant pauvre » de la Région – pour rejoindre des
communes de la deuxième couronne au bâti de qualité supérieure.
-42
-3
-64
-80
-4
29
23
40
39
Source : Bruxelles Logement (DALLI), 2018
32 Le « nombre de ménages qui s’installent dans la commune » diminué du « nombre
de ménages qui quittent la commune ».
46
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
LE PROFIL DES BÉNÉFICIAIRES DE L’ALLOCATION DE RELOGEMENT
■■
Nombre total de bénéficiaires pour la période 2014-2017 : 3.053
■■
Revenu mensuel moyen par ménage : 1.193 €
■■
Loyer moyen de l’ancien logement : 596 €
■■
Part ancien loyer% revenu : 41%
■■
Loyer moyen du nouveau logement : 653 €
■■
Allocation mensuelle moyenne : 118 €
■■
Part du nouveau loyer dans les revenus du ménage :
• Sans allocation : 54%
• Avec allocation : 44%
Il faut interpréter avec prudence le nombre de 3.053 bénéficiaires
pour la période 2014-2017. Il s’agit, pour être précis, du nombre de
ménages dont le dossier a été ouvert entre 2014 et 2017 et qui perçoivent
toujours une allocation en novembre 2018. Les dossiers clôturés
33 ne sont donc pas inclus dans ce décompte.
L’allocation moyenne s’élève à 118 €. 35 Concrètement, elle permet de
diminuer de 10% la part du nouveau loyer dans le budget du ménage.
Sans allocation, ce loyer représenterait 54% du budget des familles
bénéficiaires.
En somme, l’allocation de relogement, sous forme d’aide au paiement
du loyer, ne permet pas aux ménages de diminuer drastiquement la
part de leur loyer dans leur budget mensuel. Elle offre cependant
une porte de sortie afin de quitter un logement inadéquat. A budgets
équivalents, l’allocation permet aux Bruxellois et leurs familles de
se loger dignement. Cette aide est prévue pour une période de cinq
ans minimum 36 . L’allocation n’est en revanche pas la panacée face
aux coûts du logement pour les ménages à faibles revenus. La part
du loyer dans leur budget dépasse de loin les seuils généralement
préconisés de 25 à 30% des revenus.
Avec un revenu moyen de 1.193 €, les ménages qui décident de
se reloger à l’aide de l’allocation quittent un logement dont le loyer
moyen est de 653 €. Ce loyer s’élève à environ 41% de leur budget.
Le nouveau logement coûte en moyenne plus cher que l’ancien loyer
non indexé. (+57 €) Ce logement répond, en effet, à des critères de
qualité, de sécurité, de salubrité et de surface 34 supérieurs au logement
quitté, ce qui induit un coût additionnel. Ce nouveau loyer
est toutefois inférieur au loyer moyen de 739 € pratiqué en Région
bruxelloise.
33 C’est-à-dire les ménages qui ont bénéficié d’une allocation mais qui n’en bénéficient plus en novembre 2018.
34 Nombre de chambres adapté à la composition du ménage, surfaces minimales de certaines pièces.
35 En 2019, le plafond pour un ménage sans personne à charge est de 165,72 € ; pour un ménage avec cinq personnes à charge, ce montant est de 248,58 €.
36 L’allocation est octroyée pour une durée de 5 ans renouvelable.
47
Figure 40 : Répartition selon le sexe du bénéficiaire
Figure 41 : Répartition genrée des bénéficiaires en fonction du type
de composition familiale
40,6%
45,2%
24,6%
27,1%
54,8%
8,2%
Féminin
Masculin
Source : Bruxelles Logement (DALLI), 2018
Isolé(e)
Plusiers adultes
Isolé(e) + enfant(s)
Plusiers adultes
+ enfant(s)
Féminin
Masculin
Source : Bruxelles Logement (DALLI), 2018
Alors que les femmes représentent 51% de la population bruxelloise,
elles composent 54,8% de la population bénéficiaire de l’allocation
de relogement. La vulnérabilité accrue des familles monoparentales
pourrait expliquer cet état de fait.
Une analyse plus approfondie par situation familiale nous amène à
constater des schémas très différenciés entre hommes et femmes,
en fonction de la présence ou non de personnes à charge. Parmi les
isolés sans personne à charge, on observe un quasi équilibre entre
les demandeurs et les demandeuses. Lorsque le ménage est composé
de minimum deux adultes (souvent des couples) avec ou sans
personne à charge, la demande est plus souvent introduite par un
homme. Mais pour plus d’un quart des ménages, la situation familiale
vécue est la monoparentalité et ce groupe est presque exclusivement
composé de femmes. Cette monoparentalité au féminin compense
la sur-représentation des hommes dans les autres catégories
et explique la sur-représentation des femmes de manière globale
parmi les ménages bénéficiaires de l’allocation de relogement.
48
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
Figure 42 : Répartition selon le nombre d’enfants à charge
Figure 43 : Nombre de dossier en payement (en 2018) par année
d’ouverture
0
33,6%
3.246
1
21,8%
2
3
14,3%
21,5%
2.575
4
5
2,3%
6,1%
1.944
6
0,5%
7
0,1%
0 5 10 15 20 25 30 35
990
Source : Bruxelles Logement (DALLI), 2018
2014
2015
2016
2017
Source : Bruxelles Logement (DALLI), 2018
L’allocation de relogement est plus ancienne que 2014 mais cette
année marque l’introduction d’une nouvelle réglementation pour
encadrer son octroi. La variation annuelle du nombre de dossiers
introduits en payement en 2018, est liée à l’introduction de cette
nouvelle législation qui a connu beaucoup de succès dans sa première
année. Il faut néanmoins lire les années 2014 et 2015 dans
leur globalité suite à l’arrivée tardive du programme opérationnalisant
le traitement des demandes.
49
10
AIDES LOCATIVES : L’ALLOCATION-LOYER
POUR LES MÉNAGES EN ATTENTE
D’UN LOGEMENT SOCIAL
Les ménages qui sont inscrits sur les listes d’attente en vue d’accéder
à un logement social peuvent recevoir un soutien financier pour
les aider dans le payement de leurs loyer actuel. Plusieurs conditions
doivent être respectées pour pouvoir bénéficier de cette aide.
Outre des conditions liées au revenu et au loyer, le demandeur doit
avoir au moins 12 titres de priorité dans le registre des candidatures
pour un logement social. 37 La SLRB, les SISP et Bruxelles Logement
collaborent pour identifier ces locataires et leur permettre
d’introduire un dossier. Si le demandeur remplit les conditions, le
demandeur marque son intérêt auprès de sa SISP et la SLRB qui en
informe l’administration. Ensuite celle-ci lui envoie les documents
et informations nécessaires pour introduire une demande.
RÉPARTITION DES BÉNÉFICIAIRES
Figure 44 : Répartition par commune
0.15% - 0.22%
0.8% - 0.15%
0.04% - 0.8%
37 Toutes les conditions sont listées sur www.logement.brussels.
Source : Bruxelles Logement (DALLI), 2018
50
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
Figure 45 : Répartition par quartier
Figure 46 : Nombre de bénéficiaires par commune
Schaerbeek
47
Molenbeek-Saint-Jean
35
Bruxelles
33
Anderlecht
29
Saint-Josse-Ten-Noode
11
Forest
9
Ixelles
Koekelberg
Saint-Gilles
Jette
Woluwe-Saint-Lambert
Berchem-Sainte-Agathe
Evere
Uccle
Ganshoren
Woluwe-Saint-Pierre
6
6
6
5
4
3
3
3
2
2
0.5% - 0.6%
0.4% - 0.5%
0.3% - 0.4%
0.2% - 0.3%
0.1% - 0.2%
0.04% - 0.1%
Source : Bruxelles Logement (DALLI), 2018
Auderghem 1
Etterbeek 1
0 10 20 30 40 50
Source : Bruxelles Logement (DALLI), 2018
Les bénéficiaires sont tous les ménages qui ont reçu l’allocationloyer
entre en février 2016 (date de création de l’allocation-loyer)
et novembre 2018 (date d’extraction de la base de données). Vu la
récente introduction de ce dispositif, nous ne comptons actuelle-
ment que 209 ménages bénéficiaires. Ceux-ci se répartissent de
manière très similaire à l’allocation de relogement avec les communes
de Schaerbeek, Molenbeek-Saint-Jean, Bruxelles et Anderlecht
qui brassent le plus de bénéficiaires. Ces derniers se situent
principalement dans les quartiers jouxtant le Pentagone, à l’Ouest
et au Nord.
51
LE PROFIL DES BÉNÉFICIAIRES DE L’ALLOCATION LOYER POUR CANDIDATS-
LOCATAIRES INSCRITS SUR LES LISTES DU LOGEMENT SOCIAL
■■
Nombre de bénéficiaires pour la période 2016-2018 38 : 209
■■
Revenu mensuel moyen : 1.085 €
■■
Allocation mensuelle moyenne : 121 €
■■
Loyer moyen : 591 €
■■
Part du loyer dans les revenus du ménage :
• Sans allocation : 58%
• Avec allocation : 46%
Depuis sa création et jusque fin 2018, l’allocation pour les ménages
en attente d’un logement social a aidé 209 ménages dont le revenu
moyen dépasse à peine la barre des 1.000 .
Comme mentionné précédemment, l’allocation en attente d’un logement
social s’adresse aux ménages avec un minimum de 12 titres de
priorité. Au moment de l’octroi de l’allocation, un quart des bénéficiaires
vienne de passer le seuil des titres de priorité. Près de 40%
ont 13 titre de priorité et 36% ont 14 titres ou plus.
Figure 47 : Répartition selon le nombre de points de priorité
L’allocation mensuelle moyenne est de 121 €. Cette aide, fait une
réelle différence : sans elle, le ménage sur liste d’attente consacre
58% de son budget au logement alors qu’avec l’aide financière
octroyée par la Région, cette part passe à 46%.
12
13
14
8%
26%
38%
15
10%
16
3%
17
8%
18
1%
19
4%
20
21
1%
1%
0 5 10 15 20 25 40
Source : Bruxelles Logement (DALLI), 2018
38 Sachant qu’au moment de la collecte des données, l’année 2018 n’était pas achevée.
52
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
Figure 48 : Répartition selon le sexe du bénéficiaire
Figure 49 : Composition de ménage
60,3%
51,2%
34,9%
30,1%
65,1%
16,7%
Féminin
Masculin
Source : Bruxelles Logement (DALLI), 2018
Isolé
Isolé avec enfant
Féminin
Masculin
NC
Source : Bruxelles Logement (DALLI), 2018
Plusieurs
Adultes
Plusieurs Adultes
avec enfants
Une nette majorité de femmes bénéficient de l’allocation dans l’attente
d’un logement social. En cas de monoparentalité, deux titres
de priorité supplémentaires sont octroyés aux ménages sur liste
d’attente.
Un quart des ménages bénéficiaires n’a aucun enfant à charge
(isolé). A titre de comparaison, les ménages isolés représentent près
de 35% des bénéficiaires de l’allocation loyer. On voit par ailleurs à
la Figure 50 que ce sont les ménages avec deux et trois enfants à
charge qui composent près de 50% des bénéficiaires (de plus, avoir
au moins deux enfants à charge est une des conditions donnant un
point de priorité supplémentaire).
Figure 50 : Répartition des bénéficiaires selon le nombre d’enfants à
charge
0
1
2
3
4
5
6
1%
3%
11%
12%
22%
25%
25%
7
1%
0 5 10 15 20 25 30
Source : Bruxelles Logement (DALLI), 2018
53
11
AIDES LOCATIVES : L’ALLOCATION DU
FONDS RÉGIONAL DE SOLIDARITÉ
Le Fonds Régional de Solidarité est destiné à soutenir financièrement
les locataires dont le logement fait l’objet d’une interdiction de
mise en location suite à une enquête de l’Inspection régionale du
Logement. L’aide peut prendre deux formes : un montant pour couvrir
partiellement les frais de loyer du nouveau logement et/ou un
forfait pour soutenir le ménage demandeur dans ses frais de déménagement.
Les ménages concernés peuvent également bénéficier
d’une assistance sociale pour faciliter la recherche d’un logement
adéquat, et, d’une réorientation vers d’autres services d’aide en cas
de besoin.
RÉPARTITION DES BÉNÉFICIAIRES 39
Figure 51 : Répartition par commune 2010-2018
Comme pour les autres allocations, le demandeur doit répondre à
certaines conditions de revenus, de propriété et de séjour. Le Fonds
est alimenté tant par les amendes que par les frais administratifs
perçus par la DIRL.
16% - 21%
11% - 16%
6% - 11%
0.6% - 6%
Source : Bruxelles Logement (FRS), 2019
39 La répartition des bénéficiaires se base sur la localisation du logement nouvellement pris en location.
54
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
Figure 52 : Répartition par quartier 2010-2018
Figure 53 : Nombre de bénéficiaires par commune 2010-2018
Bruxelles
180
Molenbeek-Saint-Jean
Anderlecht
105
104
Schaerbeek
90
Saint-Josse-Ten-Noode
Saint-Gilles
Forest
42
49
48
Jette
Ganshoren
Ixelles
Uccle
29
28
27
27
Evere
Woluwe-Saint-Lambert
Etterbeek
Koekelberg
Berchem-Sainte-Agathe
Woluwe-Saint-Pierre
Watermael-Boitsfort
18
18
16
15
13
13
10
3% - <3%
2% - 3%
1% - 2%
0.6% - 1%
0.1% - 0.6%
Auderghem 6
0 50 100 150 200
Source : Bruxelles Logement (FRS), 2019
Source : Bruxelles Logement (FRS), 2019
Les bénéficiaires sont les ménages qui ont reçu une allocation du
FRS entre 2010 et 2018. Leur répartition sur le territoire régional
s’opère sur base de la localisation du logement nouvellement loué. Au
total, 862 ménages ont perçu cette aide (96 par année en moyenne).
Ces ménages se répartissent de manière semblable aux deux précédentes
allocations avec la Ville de Bruxelles qui concentre à elle
seule 20% des bénéficiaires.
55
Figure 54 : Nombre de bénéficiaires d’une aide FRS 2010-2018
Figure 55 : Solde migratoire 2010-2018
111
121
128
117
91
73
87 85
49
-1
-48
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
-1
17
-3
-6
8
Source : Bruxelles Logement (FRS), 2019
-30
-2
9
FLUX ENTRANT ET SORTANT DES
BÉNÉFICIAIRES DU FONDS RÉGIONAL
DE SOLIDARITÉ
22
9
-2
-5
11
-1
2
Comme pour l’allocation de relogement, un « solde migratoire » peut
être calculé sur base des mouvements intrarégionaux de tous les
bénéficiaires du FRS entre 2010 et 2018. Dans la carte ci-contre, les
pastilles affichent le résultat de ce solde. Un résultat positif indique
qu’il y a eu plus d’arrivées que de départs sur le territoire de la commune,
pour les bénéficiaire du fonds régional de solidarité.
Un résultat négatif indique qu’il y a eu plus de départs que d’arrivées.
En analysant les entrées et sorties des allocataires sur la
période 2010-2018, on peut constater le même type de schéma
concentrique que pour l’allocation de relogement. Les bruxellois ont
tendance à aller vers les communes de la deuxième couronne pour
trouver un logement qui répond aux critères de qualité exigés dans
le cadre d’un relogement.
Source : Bruxelles Logement (FRS), 2019
10
6
56
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
LE PROFIL DES BÉNÉFICIAIRES DU FONDS RÉGIONAL DE SOLIDARITÉ
■■
Nombre total de bénéficiaires 2010-2018 : 862
■■
Revenu mensuel moyen : 1.108 €
■■
Loyer moyen dans le nouveau logement : 586 €
■■
Allocation mensuelle moyenne : 161 €
■■
Part du nouveau loyer dans les revenus :
• Sans allocation : 47%
• Avec allocation : 41%
Figure 56 : Répartition des bénéficiaires selon le nombre de
personnes dans le ménage
209
Depuis sa création et jusqu’à la fin de l’année 2018, le Fonds Régional
de Solidarité a soutenu 862 ménages suite à l’interdiction de
mise en location de leur ancien logement. Parmi ceux-ci, 299 ont
bénéficié uniquement d’une aide pour leur déménagement variant
de 650 à 1079 €. Les 563 autres ménages ont bénéficié à la fois
d’une allocation loyer et d’une aide au déménagement.
115
170
368
1
2
3
+4
L’allocation loyer s’élevait en moyenne à 161 € pour un logement
dont le loyer était de 586 €. Cette aide a permis aux ménages bénéficiaires
de diminuer la part du loyer dans leur budget de 6%, passant
de 47% sans allocation à 41% avec. Contrairement à l’allocation de
relogement, l’aide du FRS dure au maximum trois années et n’est pas
renouvelable.
Source : Bruxelles Logement (FRS), 2019
Les données FRS offrent actuellement moins de nuances quant à la
composition familiale des ménages bénéficiaires. Nous connaissons
néanmoins le nombre de personnes composant le ménage : 43% des
ménages bénéficiaires du FRS sont des personnes isolées ; 20% de
ces ménages sont composés de 2 personnes et 37% se composent
de 3 personnes ou plus.
57
12
AIDES LOCATIVES : L’ALLOCATION
LOYER COMMUNALE
Grâce à l’allocation loyer communale, les communes et CPAS qui
mettent en location des logements peuvent octroyer aux locataires
éligibles une diminution de leur loyer, au début du bail ou en cours
de contrat. Cette allocation couvre la différence entre le loyer
demandé par la commune ou le CPAS et le tiers des revenus mensuels
du ménage augmentés le cas échéant du tiers des allocations
familiales. Elle est plafonnée à 220 € par mois.
L’allocation loyer communale est relativement peu utilisée par les
communes et CPAS. En moyenne, 76 ménages bruxellois ont bénéficié
annuellement de cette allocation depuis 2008.
NOMBRE DE BÉNÉFICIAIRES
Figure 57 : Nombre de bénéficiaires de l’allocation loyer communale
2008-2016
81
111
100
108
80
70
57
48
29
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Source : Bruxelles Logement (DALLI), 2019
58
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
13
AIDES LOCATIVES : UNE VUE D’ENSEMBLE
NOMBRE, RÉPARTITION ET LOYERS
Les données traitées dans ce titre reprenne les bénéficiaires des
aides évoquée du titre 9 au titre 11, soit :
■■
L’allocation de relogement (titre 9)
■■
l’allocation-loyer pour les ménages en attente d’un logement
social Figure 58 : Répartition des allocations (titre 10)
■■
l’allocation du Fonds Régional de Solidarité (titre 11)
RÉPARTITION PAR TYPE D’ALLOCATION
SUR LE NOMBRE TOTAL DE
L’ENSEMBLE DES BÉNÉFICIAIRES DE
CES 3 AIDES
Figure 59 : Répartition par quartier
Figure 58 : Répartition des allocations
5,1%
20,9%
74,0%
Allocation de Relogement
Fonds Régional de Solidarité
Allocation en attente logement social 2% - 3%
1% - 2%
Source : Bruxelles Logement (DALLI, FRS), 2018-2019
0.7% - 1%
0.4% - 7%
0.1% - 4%
Source : Bruxelles Logement (DALLI, FRS), 2018-2019
59
Figure 60 : Loyers moyens par type d’allocation et par nombre de
chambres et comparaison avec les loyers du marché privé
Figure 61 : Répartition des allocations par commune
0
340 €
313 €
502 €
Bruxelles 2.253
Anderlecht
1.183
Molenbeek-Saint-Jean
1.161
Marché privé
Schaerbeek
1.121
1
399 €
383 €
Saint-Gilles
Forest
Ixelles
548
483
462
Allocation en attente d'un logement social
624 €
Jette
421
2
525 €
460 €
745 €
Saint-josse-ten-noode
Etterbeek
Evere
Uccle
348
270
272
272
Allocation Relogement
3
594 €
572 €
Koekelberg
Berchem-Sainte-Agathe
Ganshoren
227
182
190
920 €
Woluwe-Saint-Lambert
166
+4
654 €
803 €
Auderghem
Watermael-Boitsfort
Woluwe-Saint-Pierre
90
81
71
1.174 €
0 500 1000 1500 2000 2500
0 200 400 600 800 1000 1200
Allocation Relogement
Allocation en attente d’un logement social
Marché privé
Source : Bruxelles Logement (DALLI, FRS) 2018-2019 / SLRB (Observatoire des loyers), 2018
Allocation Relogement
Fonds Régional de Solidarité
Allocation en attente d’un logement social
Source : Bruxelles Logement (DALLI, FRS), 2018-2019
60
LES
CHIFFRES-
CLÉS
DU LOGEMENT EN RÉGION
BRUXELLES-CAPITALE
1
LES CHIFFRES-CLÉS DU LOGEMENT
EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
En guise de conclusion, nous vous proposons un récapitulatif d’indicateurs-clés du logement en Région bruxelloise.
Les indicateurs proposés le sont pour l’année la plus récente disponible. Dans la plupart des cas, il s’agit de 2018.
Parc total de logements
Census 2011
581.086
Recensement décennal corrigé
AGDP 2018
577.200
Données cadastrales annuelles non corrigées
Loyers résidentiels 40
Loyer moyen 739 €
Loyer médian 700 €
Ventes résidentielles 41
Prix moyen d’un appartement 245.766 €
Prix médian d’un appartement 205.000 €
Prix moyen d’une maison 418.072 €
Prix médian d’une maison 370.000 €
Statut d’occupation 42
Logements occupés par un ou plusieurs de ses
37,6%
propriétaires
Logements loués, occupés à titre gratuit, inoccupés 62,4%
ou résidences secondaires
Logements à gestion publique et à finalité sociale 43
Nombre de logements OIP 11.124
Loyer moyen d’un logement OIP 596 €
Nombre de logements AIS 5.534
Loyer moyen d’un logement AIS 432 €
Nombre de logements sociaux 40.048
Nombre de demandeurs sur liste d’attente d’un
44.307
logement social 44
Nombre de prêts du Fonds du Logement en cours 10.248
Nombre de logements Citydev dont la condition de 1.500
résidence est toujours en cours
Nombre de baux emphytéotiques CLTB en cours 9
Aides locatives
Nombre de bénéficiaires de l’allocation de relogement 379
2017
Nombre de bénéficiaires de l’allocation en attente
149
d’un logement social 2018
Nombre de bénéficiaires de l’allocation du Fonds
85
Régional de Solidarité 2018
Nombre de bénéficiaires de l’allocation-loyer
80
communale 2016
Toutes allocations : part du loyer dans le budget du
51%
ménage SANS allocation
Toutes allocations : part du loyer dans le budget du
41%
ménage AVEC allocation
Contrôle de conformité au Code du Logement de l’Inspection
Régionale du Logement
Fréquence des interdictions immédiates en 2018 23,5%
Montant moyen de l’amende infligée 2018 (avant recours) 3.764 €
Nombre de logements étudiants labellisés 44 1.006
PLUS D’INFORMATIONS ?
Rendez-vous sur le site web www.logement.brussels
62
40 SLRB, Observatoire des Loyers, enquête 2018.
41 BL, Observatoire de la propriété résidentielle 2015-2017, données 2017.
42 BF, Statbel – Census 2011.
43 BL (OBL, DES).
44 SLRB, 2019.
45 Situation arrêtée au 31/03/2019.
BRUXELLES LOGEMENT • ATLAS DU LOGEMENT EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE
63
REMERCIEMENTS
Bruxelles Logement tient à remercier tous les fournisseurs de données
et partenaires qui ont soutenu, de près ou de loin, la réalisation
de l’Atlas :
les AIS, Bruxelles Fiscalité, Urban -brussels, Citydev, le CLTB, les
communes, les CPAS, le Fonds du Logement, Perspective.brussels
et l’IBSA, les régies foncières, la SLRB, le SPF Economie, le SPF
Finances, le SPRB.
Bruxelles Logement remercie également le comité scientifique qui a
suivi, conseillé et participé à l’élaboration de l’Atlas : Nicolas Bernard
(FUSL), Lionel De Briey (Cabinet de la Ministre du Logement), Marie-
Laurence De Keersmaecker (UCL), Marion Englert (OSSB), Agnès
Mathieu (expert indépendant), Bruno Nys (Bruxelles Logement),
Astrid Sierens (IBSA), Fotios Topalidis (Bruxelles Logement), Pol
Zimmer (expert indépendant).
RÉALISATION
Bruxelles Logement
Observatoire Bruxelles Logement
(Beverly Bernard, Bruno Nys, Myriam Graindorge, Murielle Poncelet,
Jorge Puttemans et Femke De Cauwer)
ObservatoireBruxellesLogement@sprb.brussels
MISE EN PAGE ET IMPRESSION
studiorama.be - Imprimerie Bulckens
ÉDITEUR RESPONSABLE
Arlette Verkruyssen, Directeur Général de Bruxelles Logement
Rue du Progrès 80/1 – 1035 Bruxelles
DÉPÔT LÉGAL
Atlas 2019 - état des lieux du logement Bruxellois
Reproduction autorisée moyennant mention de la source
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