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Biblons 88

Février 2020

Février 2020

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#

88

Inspiration

La couleur

Le step by step

Le portfolio

Millennials

L’avenir a des talents

La coiffure 2.0

Ils évoluent

Business

Développer son CA

La formation

COIFFURE ET PHOTO,

UN MARIAGE HEUREUX

Biblond.com / Prix 9,50 €

Coiffure et couleur : Elie Valière

Maquillage : Alexandre Gloaguen

Stylisme : Caroline Bonnin

Photo : Pascal Latil

Production : ELP Hair Production


THE CULTURE OF TOTAL BEAUTY*

De belles longueurs.

Des cheveux longs, brillants, protégés et nourris des

racines jusqu’aux pointes grâce à la gamme

de soins Long Hair qui répond parfaitement à leurs

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exigences spécifiques. La culture de la beauté totale

La Biosthétique Marcel Contier, Place de l’Etoile, 7 rue de Tilsitt, 75017 Paris

www.labiosthetique.fr


Les experts #88

3

Damien Roux, directeur général de Didact Hair, de la Didact

Académie et ambassadeur Wella Professionals.

Stéphane Amaru, créateur de l’expression

« visio-learning » (nom qu’il a déposé et

qui lui appartient donc), est un « formateur

hybride » comme il aime à s'appeler.

Formation en présentiel, à distance…, sa

passion pour la formation n'a pas de limite.

Savoir s'adapter à la transformation du métier

est l'une de ses grandes qualités. Sincère

et enthousiaste, Stéphane, leader dans la

formation à distance n’a pas attendu les

confinements dus à la pandémie de Covid-19

pour visiter toutes les facettes de l’univers

coiffure. Coiffeur, entrepreneur, directeur

artistique, ambassadeur de marques et

conseiller à la rédaction du magazine Biblond

depuis son lancement, ses compétences sont

nombreuses… Après une expérience chez

Toni&Guy Londres, marque dont il devient

associé, il fonde Toni&Guy France. Il crée

ensuite Didact Hair Building. Dès le début

de l’aventure Biblond, il est conseiller de la

rédaction du magazine. Son expertise est

reconnue et il a porté haut sa passion de

l’univers coiffure, déclenchant de nombreuses

vocations.

YouTube Stéphane Amaru, Facebook

Stéphane Amaru Institution, Facebook

Stéphane Amaru, LinkedIn Stéphane Amaru

Christophe Creux, coiffeur et formateur, animateur de réseau

et directeur d’exploitation. Il a créé la société 2C2C-Consulting®

pour proposer une offre de conseil RH et social, en cohérence

avec les besoins des salons de coiffure indépendants.

Samy Petot, ambassadeur All Star American

Crew, anime de nombreux stages de formation

et est le garant de la méthode Menswork.

Samy est l’un des représentants français de la

marque lors de nombreux événements

Parce que vous êtes les experts,

parce que Biblond est un

magazine de coiffeurs pour les

coiffeurs, voici le comité d’experts

réunis autour de Biblond 88.

Nous les remercions pour leur

soutien et leur aide précieuse !

© Edouard Sicot

Anthony Galifot,

directeur artistique

Cyléa formations by CAC,

directeur artistique Sweo.

tec, master technicien

CAC, ambassadeur

Mizutani/ Alter Ego Italy/

Wahl/ Men Stories pour

la CAC.

Rachid Belaziz, président fondateur de

RBMG, agence conseil en développement des

TPE-PME

© Jade Campelli

Stéphanie Bozonnet, coiffeuse

de formation, formatrice coiffure et

aujourd’hui directrice pédagogique

de Real Campus By L’Oreal.

Pierre-Henri BerthÉzène est un

expert certifié, spécialisé en formation des

adultes depuis plus de trente-cinq ans. En

2016, il crée son entreprise, Efficient Ways®,

pour accompagner dans leurs projets les

professionnels de la formation. Consultant,

formateur, il connaît aussi très bien l’univers

de la coiffure.

Christelle Lucia,

Expert-comptable du

cabinet Compta Com,

spécialiste du secteur de la

coiffure.

Ève Briat a développé une vision novatrice

de son métier et donne des formations sur

le Morphing intuitif dont elle est la créatrice.

www.eveonair-coiffure.com

Magali Allioua, consultante en

communication web coiffure 2.0,

fondatrice de Plix Coiffure 2.0

Agite ta com' sur le web : www.plix.fr

Patrick Canivet, Ingénieur chimiste

formateur sciences pour Real Campus by

L’Oréal, ex-directeur technique L'Oréal

division professionnelle.


SHINE ON * !

Vous souhaitez une superbe brillance et des cheveux soyeux? La technologie avancée

de la coloration semi-permanente Keune Semi Color ajoute jusqu’à 67% de brillance en

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Le sommaire #88

5

3 ⁄ Les experts #88

Produits

6 ⁄ Les actus

12 ⁄ 1 marque, 1 histoire avec Fejic

14 ⁄ Le shopping des coiffeurs avec Loïc Legendre

22

Inspiration

16 ⁄ Les portraits : Luciano Ribeiro Martins & Gianni Coppa

18 ⁄ Event : Live Love Your Blond by Kérastase

20 ⁄ Talents au féminin : Passion formation

22 ⁄ La couleur : Redonner du pep !

24 ⁄ La déco : Choisir un bac de lavage

26 ⁄ Le portrait d'Ève : Sandrine Loison

28 ⁄ Le step by step : Privilège Coiffure pour Biblond

30 ⁄ Portfolio

30

55

64

BIBLOND - SIÈGE SOCIAL : 35, passage du Désir, 75010 Paris - Tél. : 01 82 83 37 30 - www.biblond.com

Business

32 ⁄ ABONNEMENT POUR NE LOUPER AUCUN NUMÉRO

39 ⁄ La tribune de Stéphane Amaru

40 ⁄ Les actus

42 ⁄ Le dossier : Coiffure et photographie

46 ⁄ Développer son CA : 2021, par quoi commencer ?

46 ⁄ Formation : Coiffure et formation professionnelle

50 ⁄ Ma vie en salon avec Jérôme Guézou

52 ⁄ Communication avec Damien Roux

53 ⁄ Communication avec Samy Petot

54 ⁄ Entreprise avec Rachid Belaziz

55 ⁄ Économie : Les chèques vacances

56 ⁄ L’homme avec Anthony Galifot

Millennials

58 ⁄ Real Campus by L'Oréal

59 ⁄ L’avenir a des talents : Marie-Claire Lagorce et Solène Brunner

60 ⁄ Ils évoluent… : Pierre Ginsburg

61 ⁄ La fiche pédagogique

63 ⁄ La coiffure 2.0

64 ⁄ Au creux de la coiffure avec Christophe Creux

66 ⁄ Les annonces de Biblond

Fondatrice : Barbara de Mirbeck / Éditeur : François Brouard - fb@biblond.com / Responsable développement et communication : Christel Guiolet

- cg@biblond.com - Tél. : 06 11 58 18 01 / Office Manager : Eliza Nkelezi / Chargée de Communication digitale et Web marketing : Houleye Dia

RÉDACTION - Tél. : 06 85 70 64 88 / Rédactrice en chef : Lila Schoepf - lila@biblond.com / Conseiller à la rédaction : Stéphane Amaru - www.facebook.com /STEPHANEAMARUINSTITUTION /

Correction : Lila Schoepf / Rédacteurs : Stéphane Amaru, Liliane Foucher, Alix Hapy, Julie de los Rios, Lila Schoepf / Directrice commerciale : Laurence Emery,

Défis Régie - laurence@defis-regie.com - Tél. : 06 11 87 20 61 / Réalisation graphique : Laurent Wachoru / Impression : ROTO Champagne | INTERNET - Rédactrice en chef Web : Lila Schoepf -

lila@biblond.com – Annuairecoiffurepro.com - webmaster2@biblond.com/ Directrice commerciale : Laurence Emery, Défis Régie - laurence@defis-regie.com - Tél. : 06 11 87 20 61

Biblond est une publication (7 fois/an) éditée par Biblond, SARL au capital de 13 000 euros. RCS Paris 499 947 166. Dépôt légal à parution. N° ISSN : 1960-1654. Les noms des marques et des sociétés qui figurent dans les pages rédactionnelles

sont donnés à titre informatif sans aucun but publicitaire et les prix mentionnés peuvent être soumis à de légères variations. Malgré le soin apporté à la réalisation de cet ouvrage, l’éditeur décline toute responsabilité quant aux erreurs éJérémy

Blanc, ventuelles qui s’y seraient glissées. La rédaction n’est pas responsable des textes, illustrations, photos, dessins publiés qui engagent la seule responsabilité de leurs auteurs. Les documents reçus ne sont pas rendus et leur envoi implique

l’accord de l’auteur pour leur publication. La reproduction des textes publiés dans ce numéro est interdite sans l’autorisation expresse de l’éditeur. Ils sont la propriété exclusive de Biblond qui se réserve tous droits de reproduction et de

traduction dans le monde entier, par quelque procédé que ce soit.

biblond.com


6

PRODUITS

Approuvé

Les actus

La vie

en couleurs !

La coloration Life Color Plus, de Farma Vita, contient des principes

actifs (oligopeptides issus du fruit Bertholletia Excelsa) pour le

bien-être du cheveu. Enrichie en protéines et lipides, elle permet

de colorer en nourrissant, en hydratant et en structurant le cheveu.

Ses actifs créent un film protecteur sur la peau et les cheveux. Sa

formule équilibrée permet une couverture longue durée. L’apport en

oligopeptides et les pigments de qualité donnent un résultat brillant

et riche en couleur, avec un niveau optimal de couverture 100 %

cheveux blancs. 130 nuances disponibles, dont 12 Mineral Shadows

et 3 boosters pour stimuler votre créativité.

Sa petite sœur, la coloration B Life, est enrichie à l'huile d'argan et

en vitamine E, sans ammoniaque. Couverture optimale.

40 nuances disponibles.

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au 28 février.

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En toute sécurité

En format professionnel ou revente, le

shampooing antiseptique Safe Hair

permet de nettoyer les cheveux, le cuir

chevelu, et même la barbe et le corps,

en éliminant 99,9 % des bactéries et

des germes. Sa formule est enrichie

d'ingrédients naturels et garde les

cheveux sains même après l'action

antiseptique. Vous pouvez aussi le

vaporiser sur vos outils, en particulier

les pinceaux et les ciseaux. Vaporisez,

laissez sécher naturellement et ils

seront alors prêts pour la prochaine

utilisation.

Produit de rêve…

Conseillez à vos clientes le sérum Cicanuit de Kérastase,

conçu pour prolonger les effets bénéfiques de la routine

Blond Absolu pendant la nuit. Appliqué avant le coucher, le

sérum agit toute la nuit pour une action intense, profonde

et durable. Cicanuit profite du pouvoir réparateur du

sommeil pour nourrir intensément une fibre affaiblie par les

changements capillaires et agressions diverses. Pour des

cheveux forts et hydratés.

Approuvé

FORCE ET VITALITÉ

American Crew ® présente sa nouvelle collection, une gamme de shampooings

et de revitalisants pour des solutions expertes et professionnelles aux besoins

capillaires des hommes. Le Shampooing Détox à double action nettoie en

profondeur et élimine les dépôts de produits coiffants et l'excès de sébum tout

en exfoliant délicatement le cuir chevelu grâce aux coquilles de noix de coco.

Contient 80 % d'ingrédients d'origine naturelle. Système émulsifiant conçu pour

une mousse plus riche et épaisse afin d'assurer douceur et hydratation. La

marque s'engage et propose des formules vegan, sans silicone, et un pourcentage

élevé d'ingrédients d'origine naturelle.

Février 2021


©Photographie par @kenzalebas - Coiffures par @clotildelaisné et @richardbajon

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Le pack

Apollon

Le pack

Zeus

9 OPÉRATIONS AUTOMATISÉES

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Bilan et analyse

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chaque campagne

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8

PRODUITS

Les actus

Approuvé

Séance couleurs

Nouvelle tendance coloration L’Oréal Professionnel ! Inspirée

du maquillage Smoky Eye, Smoky Hair est un dégradé de

couleurs froides. Associez jusqu’à trois nuances tendances pour

créer un dégradé fondu et harmonieux.

Sept nuances froides pour créer des looks lumineux aux reflets

naturels. Majirel Cool Inforced : les nuances 4.1 et 10.1 avec

tonalités aux reflets cendrés. Majirel Cool Cover : les nuances

7.82 et 9.82 avec des tonalités moka froid irisé, et nuance violine

irisé intense remplace la nuance 4.20 dans la gamme actuelle

de Majirel. Inoa : les nuances 8.12 ou 10.12, aux reflets cendrés

irisés, idéales pour neutraliser.

Rituel blond

Faites découvrir BlondMe à vos clientes. Une cure de

jeunesse et de beauté pour leurs cheveux proposée par

Schwarzkopf Professional. Rendez-vous dans votre

salon puis à leur domicile : vous proposez à vos clientes un

blond sur mesure, personnalisé, qui préservera la force et

l’élasticité des cheveux lors de l’éclaircissement. Un rituel

composé de shampooings, baumes, masques, léger pour les

cheveux fins à normaux et riche pour les cheveux normaux

à épais. BlondMe est un véritable suivi beauté à domicile.

Approuvé

DOUCEUR

ET NATURE

Le Shampooing purifiant

léger Végétalement

Provence devient le

Shampooing Détox. La

tendance détox capillaire fait

partie des préoccupations des

coiffeurs et de leur clientèle,

une thématique d’actualité !

Shampooing Détox permet d’assainir

le cuir chevelu sans l’agresser

grâce à une synergie d’actifs d’huiles

essentielles d’agrumes et de zinc. Son

effet séborégulateur se fait dans le

respect de la fibre et en douceur. Un

nom à la hauteur de son potentiel !

Atout charme

Découvrez le service Koleston

Perfect LuxeLights, de Wella

Professionals, pour une couleur

plus naturelle et lumineuse, et

des repousses ombrées. Idéales

pour neutraliser les reflets chauds

et pour une couverture 100 %

opaque et froide des cheveux

blancs, ces nouvelles teintes

apportent une touche moderne au

look de votre cliente. Composée

de quatre nouvelles teintes, cette

nouvelle famille de bases répond

aux besoins de couverture des

cheveux blancs et aide à ralentir

l’apparition des reflets chauds sur

le long terme.

Février 2021


COIFFURE

80 %

des maladies

professionnelles sont

liées aux manutentions

manuelles

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d’actions

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Retrouvez toutes ces solutions

sur les sites ameli.fr et inrs.fr

© INRS - Emilienne Dubois / Lila Pik


10

PRODUITS

Les actus

Cheveux lumineux

toujours à la recherche des couleurs les plus chatoyantes, Shu Uemura Art of Hair

s’est inspiré de l’utilisation des pigments dans l’art du maquillage pour développer

la ligne de soins capillaires Yūbi Blonde. Le Masque violet neutralisant met toute la

force de la nature au service des cheveux. Il nourrit intensément, lisse et neutralise

les reflets pour un blond pur et froid. Pour vos clientes qui ont les cheveux décolorés :

laissez agir cinq minutes, et pour les cheveux méchés/colorés, trois minutes.

Approuvé

Contrôle

La cire Slate de Maria Nila propose un séchage

rapide. Elle est parfaite pour les cheveux courts qui

ont besoin d’une bonne tenue et d’un léger brillant et

facile à appliquer grâce à sa formule crémeuse. Les

huiles végétales adoucissantes constituent une formule

hydratante qui protège les cheveux, tandis que la cire

de carnauba leur confère une tenue ferme. La cire Slate

peut être utilisée aussi bien sur cheveux humides que

secs. Pour obtenir une tenue optimale, utilisez-la sur

cheveux secs.

Approuvé

Jouer sur

la gamme…

La gamme Nutriplenish TM d'Aveda est un

système d'hydratation avancé qui offre une

hydratation haute performance, boostée

par le pouvoir des nutriments, à travers un

complexe Superfood. Cette gamme, sans silicone,

est composée à 94 % d’ingrédients d’origine

naturelle. Elle a été spécifiquement formulée

pour répondre aux besoins d'hydratation

de tous les types et textures de cheveux en

offrant soixante-douze heures d'hydratation

grâce au pouvoir des nutriments.

COCKTAIL SANTÉ

Faites découvrir à vos clientes

Régénérescence Naturelle, de

Leonor Greyl. Ce cocktail d’huiles

essentielles de bourrache, de rose

du chili et de noyau d’abricot, 100 %

naturelles et vegan, fortifient le

bulbe du cheveu. Régénérescence

Naturelle tonifie et assainit tous

les types de cuirs chevelus. Un

premier geste pour réactiver la

microcirculation des follicules

pileux. Pour révéler toute la

beauté du cheveu en salon et

à domicile.

Février 2021


12

PRODUITS

1 marque, 1 histoire

Fejic

Entreprise

familiale fondée en 1985 par

Monique-Hélène et Hiroaki Iwata, Fejic

se fait le porte-parole du savoir-faire

japonais en Europe en important du

matériel de pointe pour les coiffeurs

et les barbiers.

par Julie de los Rios

Monique-Hélène et Hiroaki Iwata,

fondateur de Fejic.

Amoureux de la coupe et barbiers

exigeants connaissent forcément

l’entreprise Fejic. Et pour cause ! Cette

société familiale, fondée en 1985 par

deux experts en import-export et en

culture japonaise, a révolutionné le

monde de la coiffure en découvrant

au début des années 1990 un outil

très prisé, le Feather Styling Razor,

souvent cité par les grands noms du

métier dans la liste de leurs essentiels.

Le couple formé par Monique-

Hélène et Hiroaki Iwata se rencontre

dans l’une des plus grandes sociétés

d’import-export au Japon. Forts de

cette expérience, ils décident de

mettre leur expertise au profit

de leur entreprise, Fejic.

Comme un trait d’union

entre le Japon et l’Europe,

ils dénichent donc un outil

extrêmement tranchant pour

les cheveux… Mais pas pour la

peau ! À l’heure où le rasoir est

boudé dans les salons pour les

risques de blessures et le manque

d’hygiène, leur trouvaille est plus que

bienvenue ! Succès au rendez-vous, le

couple ne s’arrête pas là. Autre petite

révolution pour les professionnels de

la coiffure ? Le duo lance le peigne en

carbone, antistatique et superrésistant

aux chocs, à la chaleur et aux produits

chimiques. Mariant design sobre et

élégant, confort et maniabilité,

l’outil conquiert très vite

les coiffeurs et les

barbiers.

Feather Styling Razor

Février 2021


13

Dates clés

1985

Création de la société Fejic

1992

Lancement en France et en Europe

du Feather Styling Razor

1998

Lancement en France et en Europe

du peigne en carbone Fejic

2009

Introduction des rasoirs à barbe

Feather

3 questions à

FABRICE CORNILLON,

COIFFEUR AMBASSADEUR FEJIC DEPUIS 2013

En quoi consiste votre travail d’ambassadeur ?

Mon rôle est un travail d’échange. En tant que professionnel, je donne mon ressenti sur le produit,

je partage mes attentes. Je définis les points positifs et négatifs afin qu’ils soient améliorés. Je suis

consulté dès le prototype. Mon exigence devient alors intéressante. Lors de stages, j'enseigne aussi

comment utiliser au mieux les outils, les différentes possibilités qu’ils offrent dans la coupe. En

formation ou sur scène, je dévoile toutes les capacités des outils de Fejic. Il n’y pas meilleur moyen

de communiquer finalement !

Parlez-nous justement des outils… Quels sont vos préférés et pourquoi ?

Pour l’anecdote, il faut savoir que j’avais reçu le fameux Feather comme prix lors d’un concours. C’était

il y a vingt-sept ans et je m’en sers toujours ! En tant que barbier, le rasoir Feather Artist Club ACS

RSW reste mon fétiche. C’est vraiment le top. À ma connaissance, ce rasoir à lame interchangeable est

le seul à proposer 4 lames différentes. J’étais déjà conquis par le Feather Styling Razor qui offre, lui,

3 lames différentes en fonction de ce que l’on veut obtenir. En tant que puriste, j’apprécie la précision

de la coupe, le maintien de la lame, la solidité de l’objet. Enfin, les peignes de coupe en carbone Fejic

sont d’une robustesse et d’une résistance inégalées. Ils ne griffent pas le cuir chevelu, résistent à la

chaleur et ne se déforment jamais. On a une belle entrée dans la matière et une belle finition sur le

cheveu.

À qui conseilleriez-vous ces produits ?

À tous les professionnels pointus, les amoureux de la coupe et de la précision, qui aiment

travailler la qualité. Quand on a le savoir-faire, il faut savoir bien s’équiper. Du matériel de

pointe facilite largement le travail.

Delphine Iwata

Plus rien n’arrête la famille Iwata…

Aujourd’hui, la société à taille humaine

est dirigée par Monique-Hélène

et sa fille, Delphine, qui a rejoint

l'entreprise en 1999 après des études

de management et communication à

Londres. Fejic offre toute une gamme

d’outils de précision pour les barbiers

grâce à la marque spécialiste de la lame

au Japon, Feather (qui fabrique aussi

des scalpels et des lames chirurgicales

de haute précision). Résultats ? En

France et en Europe, les barbiers

peuvent désormais bénéficier d’une

variété de lames et de rasoirs très haut

de gamme. Avec toujours une priorité :

la qualité ! Bénéficiant d’un contrat

d’exclusivité avec ses fournisseurs au

Japon, Fejic fait connaître le savoirfaire

japonais en France et en Europe

grâce à son réseau de distributeurs et

de grossistes. Déjà très présente dans

l’univers de la coiffure, la marque séduit

aujourd’hui de plus en plus les barbiers

les plus exigeants.

Nom et logo :

toute une histoire !

Le nom « Fejic » est l’acronyme

de France export Japon import

corporation. Le logo a été créé par

Hiroaki à partir du blason traditionnel

de sa famille de samouraï. Il l’a

légèrement modifié pour lui

permettre de contenir toutes les

lettres de Fejic.


14

PRODUITS

Le shopping des coiffeurs

Les serviettes turban en

microfibre d’Uraqt qui

permettent d’absorber

l’humidité sans frotter

les cheveux donc sans

les abîmer. Il suffit

ensuite d’appliquer une

crème ou un soin biphase

sur les cheveux essorés.

Le shampooing déjaunissant Silver

de L’Oréal Professionnel que

je vends beaucoup à mes clients

pour l’entretien. Il apporte de la

brillance et me permet aussi de

cendrer une décoloration.

Le sèche-cheveux

TGR 3600 de

Velecta Paramount,

ultraefficace.

Loïc

Legendre

J’aime aussi les tondeuses Wahl.

La Legend pour la coupe et la

Detailer pour les finitions. Comme

le sabot est réglable de 2 à 0, elle

assure précision et netteté, pour

les fondus et les dégradés.

Saint-Malo (35400)

À 32 ans, Loïc Legendre, coiffeur reconnu dans le pays malouin, se lance

dans un nouveau défi : passer son BP grâce à la Validation des acquis de

l’expérience (VAE), dans le but d’avoir, un jour, son nom sur la vitrine d’un, ou

pourquoi pas, de plusieurs salons. Depuis 2016, devenu indépendant grâce au

statut de microentrepreneur, il coiffe ses clientes à domicile et participe à des

projets plus artistiques (défilés, tournages, shootings). Son parcours ? Après

des stages d’observation au collège, il commence en 2003 un CAP Coiffure.

Pendant dix ans, il cumule les expériences pour se perfectionner et découvrir

différentes méthodes de travail, en Bretagne mais aussi dans le sud de la

France. Conscient que le métier exige de suivre les évolutions, il continue de se

former régulièrement et se tient toujours informé grâce aux réseaux sociaux.

par Julie de los Rios

La gamme à base de protéine

de soie, Biosilk, et notamment

le Cure Silk Therapy Serum

que j’utilise avant ou après

un brushing pour « polisher »

les pointes, sans graisser. Mes

clientes adorent son parfum.

La gamme BlondMe

de Schwarzkopf

Professional. Le top pour

les blonds, qui permet de

rééquilibrer et de réparer le

cheveu après une technique

d’éclaircissement.

Ma malle noire transportable Anaelle

Pandamoto. Facile à utiliser, elle permet

d’apporter un élément pro quand on va à

domicile. Le miroir me permet aussi d’entretenir

une conversation dans les yeux avec le client et

de voir ses réactions.

Février 2021


#

88

LA DÉCO

TALENTS AU FÉMININ

EVENT

LE PORTFOLIO

REDONNER

DU PEP

À LA COULEUR

Biblond.com / Prix 9,50 €

Vog Coiffure

Équipe artistique : Geoffrey Tentillier,

Alexandra Dieu, Florent Debruxelles

Maquillage : Izabela Szelagowska

Stylisme : Paula Dudziak

Photo : Pawel Wylag

Production : MK Production


16

inspiration

Les portraits

LUCIANO RIBEIRO MARTINS

LE BARBIER DES VOYEURS

À 32 ans, il fait partie de la nouvelle garde de la coiffure

masculine française. Après des années de freelance aux

quatre coins de la planète, Luciano vient de poser ses

valises au Barbier des Voyeurs.

par Julie de los Rios

« J’ai commencé ce métier totalement par hasard. J’étais

dans une école de peintre en bâtiment, je voulais être

architecte d’intérieur ! », se souvient Luciano. Attiré par la

devanture, il pénètre dans un salon à Paris. Impressionné,

il décide de se diriger vers un CAP, puis un BP coiffure

qu’il effectue auprès de l’Académie Jean-Yves Bouley

puis dans le groupe Provalliance. Diplômé en 2006, il se

rapproche de l’univers de l’homme, auprès de maîtresbarbiers,

dont Victor Moreira, mais aussi de grands

barbershops. En parallèle, il se passionne pour le monde

du spectacle et intègre même une école spécialisée. Sur

scène, en studio ou en backstage de défilé, il s’éclate !

Maîtrisant à la perfection la coiffure dame et devenu

un représentant du chic parisien aux quatre coins du

monde, il mène une vie hors du commun. En parallèle, la

tendance barber explose. « Cette passion était toujours

intacte en moi. » Alors, en 2013, après moult expériences

en salons et franchises, il choisit de se consacrer à

son domaine de prédilection. En studio, il se crée une

clientèle d’athlètes, de joueurs de football, de réalisateurs,

d’animateurs, d’influenceurs… et devient coiffeur privé.

« Je voyageais partout à la demande de mes clients. »

Finalement, le besoin de stabilité se fait ressentir.

« Aujourd’hui, je me pose. Le Barbier des Voyeurs est un

lieu atypique et intimiste avec un concept de privatisation

qui correspond exactement à ma vision du métier. Nous

sommes les garants de l’image de nos clients. Quand ils

ont rendez-vous ici, c’est un artiste qu’ils viennent voir. Je

veux changer la vision que l’on a du coiffeur. »

Ses conseils aux jeunes

« Commencez par le parcours traditionnel pour

comprendre la coiffure, ses fondements. Puis, pour

devenir un bon barbier, comme il y a peu de formateurs,

il ne faut pas hésiter à aller dans les centres, auprès

d’Anthony Galifot, par exemple, qui est le meilleur…

Vous pouvez aussi acquérir de l’expérience dans les

barbershops de quartier. N’allez pas dans les salons

mixtes, ce n’est pas le même métier ! »

Sa vision du métier

« La crise sanitaire aura servi à revaloriser l’artisanat.

Elle a aussi un impact positif sur l’hygiène dans les

salons et a créé un élan de solidarité au sein de

la profession. Entre barbiers, nous nous sommes

Les dates de sa vie

2006 CAP avec l’Académie Jean-Yves Bouley

2008 BP au sein du groupe Provalliance

2013 Se consacre à la coiffure masculine

2020 Se pose au Barbier des Voyeurs

rassemblés pendant le confinement pour réfléchir sur l’avenir.

En France, nous avons beaucoup d’univers et de talents

différents dans la coiffure masculine. Hélas, les marques ou

les franchises ne nous font pas encore confiance. Avec nos

dix ans d’apprentissage intensif, nous avons des choses à

dire et à transmettre. Notre palette artistique est immense.

Notre talent doit être mis au service de la coiffure française. »

L’avenir ?

« Il est très prometteur ! En 2021, nous assisterons à une

montée fulgurante des barbiers urbains français. Il y a toute

une équipe qui se démarque artistiquement. Nous créons des

visuels de qualité pour les réseaux sociaux, un vrai levier de

communication pour nous. Clients et marques nous contactent

par ce biais. Entre barbiers, nous nous unissons pour faire

évoluer la formation car il y a un vrai manque dans le cursus

classique. Il est temps de laisser s’exprimer, notamment dans

l’éducation, de jeunes barbiers expérimentés. »

Février 2021


17

GIANNI COPPA, COIFFEUR-COLORISTE

FONDATEUR DE R’FACTORY

Biologiste de formation, ce chef d’entreprise est un

exemple de reconversion réussie. Aujourd’hui, il déploie

sa vision du métier dans son salon parisien. Entre

artisanat, naturalité et avant-gardisme.

par Julie de los Rios

Quand on le voit officier dans son salon parisien,

R’Factory, dans le XV e arrondissement, on a du mal à

imaginer que la coiffure n’avait rien d’une vocation pour

Gianni Coppa. Pourtant, ce patron de 32 ans se destinait

à la biochimie. « Ce qui me manquait, c’était le contact

humain. M’a alors été soufflée l’idée que je pouvais

allier chimie et relation avec les autres par la coiffure. »

En 2005, il se lance dans le CAP et la coiffure devient

pour lui viscérale en seulement trois mois. Il fait ses

armes chez Provost, boosté par sa supérieure, il évolue

très vite, il est mobile sur plusieurs salons du groupe,

se faisant une clientèle fidèle. « Je faisais quelques

prestations en indépendant. Je me suis rendu compte

que je voulais être mon propre patron. Ouvrir mon

affaire. » Il obtient son brevet de maîtrise en candidat

libre, se forme à tout va, assiste les coiffeurs en studio

puis, à son tour, il se sent prêt. D’abord à domicile en

autoentrepreneur. Le succès étant au rendez-vous,

très vite, il lui faut un lieu pour s’adonner pleinement

à sa passion. En 2011, il trouve le local dans le XV e ,

pour accueillir son salon, R’Factory. Il se différencie

en travaillant avec des marques méconnues et des

produits naturels, mis en valeur dans un décor épuré.

« Féru de décoration d’intérieur, j’en change à peu près

tous les trois ans. » Aujourd’hui, l’espace allie esprit

brut et Art déco. « L’idée est de recentrer la cliente sur

elle-même. Donc pas de photos de mannequins aux

murs. Nous offrons un service sur mesure. » En parallèle,

le patron déploie son activité et son talent en studio

ou sur sa chaîne YouTube où il distille ses conseils.

Formateur et porte-parole pour Matrix (L’Oréal) et

Biolage, il participe aux collections et aux shows et se

découvre un réel intérêt pour l’éducation. « Au salon,

j’ai toujours un junior. L’apprentissage est la plus riche

manière d’apprendre, alors on s’entraîne beaucoup. »

Mais quel est son concept ? « Nous mettons l’accent

sur le côté artisanal du métier. Chaque collaborateur

est différent, donc son coup de ciseaux aussi. » Outre la

prestation haut de gamme, Gianni développe un service

avant-gardiste, la Kitchen Hair Care. Au bac, la clientèle

bénéficie d’un soin, créé sous ses yeux, selon ses

besoins et ses attentes, à base d’ingrédients sourcés.

Résultats ? Des shampooings totalement naturels et

vegan dont la recette est confiée à la cliente pour qu’elle

puisse la reproduire à la maison. Autre point fort ? Le

salon organise des master-class pour apprendre à se

coiffer ou reproduire un style.

Les dates de sa vie

2005 Reconversion dans la coiffure

2011 Ouverture du salon R’Factory

2014 Expert de marque Matrix

2015 Membre de l’équipe artistique de Matrix

et Biolage France

2016 Lancement de la chaîne YouTube

Sa vision du métier

« J’adore ce métier. Nous avons plusieurs cartes à jouer.

Il faut continuer à former nos jeunes et leur donner envie.

J’espère que la crise fera évoluer les formations données à

l’école qui n’ont pas changé depuis trop longtemps. Certes,

beaucoup de salons ne survivront pas à la crise sanitaire.

Mais elle aura aussi permis de remettre l’hygiène au cœur

des priorités, d’accélérer la digitalisation des salons, de créer

une solidarité entre coiffeurs et surtout de revaloriser notre

métier. Les consommateurs se sont rendu compte de notre

valeur ajoutée. Ils ont besoin de nous et de nos conseils. »

Ses conseils aux jeunes

« Certes, l’apprentissage et la formation ne sont pas faciles

mais il ne faut jamais baisser les bras. Fixez-vous des

objectifs et surtout croyez en vous ! Inspirez-vous de la presse

professionnelle, mais fouillez aussi les réseaux sociaux.

Entraînez-vous sans compter. Enfin, osez ! Si vous n’y arrivez

pas aujourd'hui, vous y arriverez la prochaine fois ! »

© DR


18

inspiration

Event

AVANT-PREMIÈRE : LIVE

LOVE YOUR BLOND

par

BY KÉRASTASE

Julie de los Rios

et Lila Schoepf

Le 11 janvier, Kérastase organisait le live

Love Your Blond sur sa page Facebook,

pour présenter sa nouvelle gamme,

Blond Absolu Cicaextreme, la marque a

su réunir un grand nombre de coiffeurs

et de consommatrices, puisque la vidéo

comptabilise aujourd’hui 30 000 vues,

1 600 likes, plus de 800 commentaires et

plus de 180 partages, touchant ainsi près

de 92 000 personnes.

Expérience live et multiplex

Présenté par la directrice de marque

France, Charlotte Gauge, ce live de

quarante-cinq minutes en multiplex

donnait la parole à Hovig Etoyan, coiffeur

ambassadeur Kérastase, qui nous a

présenté le sérum Cicanuit, puis à trois

équipes de coiffeurs. Nino, du salon

David Lucas à Bordeaux ; Antoine, du

salon Antoine Koehler à Strasbourg ; et

Sébastien, du salon Sébastien Gourgeon

à Uzès. Ils avaient reçu les nouveaux

produits en avant-première afin de livrer

leur retour expérience. Ponctué de paroles

d’experts, de vidéos dynamiques et de

retours consommatrices, le live célébrait le

succès de Blond Absolu.

Aujourd’hui, la marque va encore plus loin

pour répondre aux attentes de toutes les

blondes, de l’accro à la décoloration à la

brune devenue blonde en passant par celle

qui a les cheveux frisés.

nouveautés produits

La gamme Cicaextreme est le premier

soin de Kérastase pour les cheveux blonds

sensibilisés, cassants, abîmés. Extension

de la ligne iconique Blond Absolu, elle

répare et protège les cheveux les plus

sensibilisés, permettant à toutes celles qui

se rêvent blondes d’aller plus loin.

Grâce à un duo d’acides hyaluroniques,

qui pénètre au cœur de la fibre, et d’huile

d’edelweiss, qui adoucit, nourrit et ajoute

en brillance, ces soins luttent contre les

méfaits classiques des agents décolorants :

des cheveux fragiles, secs, ternes et

cassants, une perte d’élasticité et des

écailles ouvertes. La bonne nouvelle ?

Vous pourrez désormais guider vos

clientes pour le suivi à domicile comme

les 3 600 coiffeurs déjà formés à cette

nouvelle gamme. Dès la première étape,

celle du shampooing en crème grâce au

Bain Cicaextreme, la cliente retrouve des

cheveux à 65 % plus doux et un blond

à 87 % plus fort. Puis vient le masque

nourrissant intense qui laisse des cheveux

85 % plus hydratés et 94 % plus forts.

Enfin, l’Huile concentrée réparatrice

pour les blondes agit instantanément sur

cheveux mouillés ou secs pour 6 fois

plus de brillance. Cette gamme courte

est complétée d’une prestation exclusive

salon, pour une action immédiate. Le soin

professionnel réparateur et neutralisant

concentré [H.A] Ultra-Violet, associé au

Booster Cicafibre, pour un traitement Fusio

Dose ultraconcentré d’acide hyaluronique

hydratant et d’agents ultraviolets antifaux

reflets, permet d’éliminer un tiers

des dommages de surface mais aussi de

raviver et magnifier le blond.

Février 2021


20

inspiration

Talents au féminin

PASSION FORMATION !

Si elles sont moins visibles, les femmes sont bel et bien présentes dans le domaine de

l’éducation.

par Julie de los Rios - photos © DR

Avec Beata Bourillon, Sandrine Favari

et Sandrine Haxaire

Sandrine Favari s’est lancée dans la

formation à un moment charnière de

sa vie. En 2014, à la suite de drames

personnels, elle lâche son grand salon

pour un studio intimiste où elle officie

seule sur rendez-vous et postule auprès

du CAC. Anthony Galifot lui donne sa

chance… Aujourd’hui, elle gère le pôle

Coupe Femme de Cylea Formation.

Beata Bourillon commence dans les

écoles puis se focalise sur la formation

continue. Autodidacte, généreuse et

passionnée, elle prend son envol en

2012 et se met à son compte. « Être

indépendante m’a donné des ailes ! Tout

était possible. » Propulsée, elle lance son

livre de step by step, conçoit ses stages

de A à Z, crée ou cocrée des collections,

invente les Hair Training VIP, des

séminaires à Cracovie, monte le groupe

artistique Ladys. Membre de l’équipe

artistique d’Eugène Perma depuis 2015,

elle développe un concept de formation

sur mesure et à la carte.

Le goût pour la transmission

Même élan pour Sandrine Haxaire, dont

le goût pour la transmission s’est révélé

auprès des apprentis qu’elle a formés

dans son salon. À 54 ans, elle cartonne

avec sa formation Coupe merveilleuse

1,618, basée sur la coupe énergétique

et écoresponsable, la consultation, la

lecture du cheveu, l’écoute, la géométrie...

Il faut dire que cette approche est le fruit

d’un long cheminement. « Je ne voulais

pas faire de belles coiffures mais rendre

les gens heureux. Pour moi, un bon

coiffeur doit être un excellent technicien. »

Par chance, sa patronne lui laisse carte

blanche pour se former chez Sassoon,

Toni & Guy ou Claude Juillard, père du

visagisme. Après avoir géré la formation

auprès de l’Unec Vaucluse, elle fait de

l’éducation un sacerdoce. Il y a deux

ans, épaulée par Stéphane Amaru, elle

met en place son propre stage. Sa vision

humaniste séduit en France comme à

l’international.

La place de la femme dans la coiffure ?

Membre de l’équipe artistique de

Men Stories, Sandrine Favari est plutôt

optimiste. « On voit enfin des femmes

s’imposer dans tous les métiers d’art.

C’est encourageant, la promesse d’un bel

avenir. Au départ, j’étais une des seules

femmes à former en barbe. Les hommes

apprécient mon approche plus douce et

les femmes se sentent en confiance. »

Pour Beata, elles sont souvent plus

discrètes que leurs collègues masculins.

« J’en découvre tous les jours. Mais peu

osent se mettre dans la lumière. Entre

un homme et une femme, il n’y a pas

la même quantité d’égo. Ce n’est pas

péjoratif. L’égo, c’est ce qui donne le

courage de s’exposer. »

Besoin de mixité

Sandrine Haxaire se souvient : « Quand il

a été question de créer une commission

pour revoir le CAP et le BP, j’étais la

seule femme… Nous avons besoin de

mixité, nous sommes complémentaires.

Je rencontre chaque jour des femmes

incroyables ! » Bien souvent, les femmes

ont du mal à s’imposer. Et pour cause !

« Elles mettent leur carrière de côté pour

s’occuper de la logistique de la maison et

des enfants. »

Mais pour Beata, avoir une famille ne

doit pas être un fardeau. « Avec de

l’organisation et de l’indulgence, on peut y

arriver », conclut celle qui finalise déjà son

futur projet, un concept formatif artistique.

Quand Sandrine Haxaire entend

poursuivre le développement de son

stage, Sandrine Favari de son côté se sent

prête à gérer, de nouveau, une équipe

dans une structure divisée en plusieurs

bulles pour garder le lien privilégié avec

ses clientes.

Février 2021


22

inspiration

La couleur

© shutterstock

REDONNER DU PEP

À SA COULEUR

Comment obtient-on une bonne coloration ? Avant

tout par un bon diagnostic, une maîtrise parfaite de la

technique et des soins adaptés. Mais avec les espacements

des visites et des colorations, un service intermédiaire

s’impose pour raviver la couleur de votre cliente. Des

coloristes nous donnent leur conseil.

par Alix Hapy

Avec Céline Antunes, Delphine Courteille

et Olivier Lebrun

Février 2021


Aujourd’hui, sept clientes sur

dix réalisent un soin. Car elles

sont nombreuses à apprécier

la coloration et savent que

cela peut sensibiliser leurs

cheveux. D’autant plus qu’avec

l’espacement des colorations

et dernièrement avec les

confinements, la fibre capillaire

a besoin d’être chouchoutée.

« Cependant, le succès du soin tient avant

tout à la façon de proposer des prestations

qui ravivent la couleur et qui soignent »,

souligne Céline Antunes, du salon La Suite

52 à Bordeaux. Alors, au cours du diagnostic,

il vaut mieux bannir les phrases alarmistes,

trop orientées, du type : « Vos cheveux,

une vraie catastrophe ! » ou encore : « Vos

cheveux sont cassants, il faut faire quelque

chose ! » Pour l’inciter à réaliser un service

soin, commencez par lui poser des questions

ouvertes : « Comment trouvez-vous vos

cheveux en ce moment ? » À vous de

rebondir naturellement lorsqu’elle les trouve

cassants, secs… « Au terme du dialogue,

vous devez connaître précisément ses

attentes et pouvoir y répondre parfaitement »,

insiste Céline Antunes.

3Organiser le suivi

à domicile

Enfin, réaliser un soin en salon favorise

la revente. Il faut donc trouver le produit,

ou la combinaison de produits, qui va

parfaitement convenir à la cliente. Hier réservés à une

poignée de coiffeurs spécialistes, les shampooings et

soins pigmentants, créés sur mesure pour certains,

constituent l’une des réponses possibles en matière

de suivi à domicile. « Les stabilisateurs de pigments

incorporés dans ces gammes permettent de prolonger

l’effet de la coloration, souligne la coiffeuse Delphine

Courteille lors d’un live sur Instagram. Avec beaucoup

de conseils et quelques règles parfois oubliées, vous

démontrez à la cliente l’efficacité de tous ces soins et

vous valorisez votre travail. »

1Expliquer pour

convaincre

Elle trouve le soin que vous lui

proposez trop cher ? « La cliente a

parfois l’impression que c’est une façon pour

le coiffeur d’augmenter sa fiche », déplore

Olivier Lebrun, à la tête du beau salon Olab

Paris. Alors pas question de faire du forcing, il

faut surtout expliquer le pourquoi du comment.

« Pour la rassurer, décrivez en détail les effets de cette

crème nourrissante ou de ce shampooing hydratant. Elle

doit se rendre compte de la valeur du soin », poursuit Olivier

Lebrun. C’est un service à part entière qui doit être facturé

au juste prix. Mais si votre cliente estime que c’est superflu,

vous risquez de la perdre à jamais ou de rater des services

par la suite.

2Raviver grâce à des soins et

rituels spécifiques

Un cheveu coloré et soigné se démêle plus

facilement et brille dans le temps. Certains

soins profonds se font d’ailleurs sous forme

de cure. L’action est renforcée si on le répète

plusieurs fois de suite. N’oubliez pas de noter sur la fiche

de votre cliente le soin réalisé et de lui poser des questions

lors de sa visite suivante. Le secret aujourd’hui, c’est aussi et

surtout la personnalisation.

Autre service intermédiaire ? « En cinq à dix minutes, il

est possible de raviver la couleur avec une coulée de

pigments, un mois après la technique, explique Céline

Antunes. On peut le faire en douceur, sans sensibiliser la

fibre capillaire, en réalisant un ton sur ton ou une coloration

semi-permanente. Résultats ? Couverture des cheveux

blancs en transparence, repousses estompées. » Vous

remédiez ainsi à la perte de certains pigments chauds,

vous neutralisez aussi le jaunissement des blonds avec une

patine en transparence, tout en respectant la colorimétrie

pour les reflets. Pour les tonalités cuivrées ? Vous pouvez

avoir recours à un booster de couleur, mélangé à de l’eau

chaude, que vous appliquez lors du passage de la cliente

au bac, juste avant le shampooing, puis rincez. En trois ou

quatre minutes, vous redonnez éclat et lumière à la couleur.

L’idée force de ces prestations est de construire un service

rapide autour des produits de coloration directe ou d’utiliser

un « vrai » ton sur ton, c’est-à-dire sans éclaircissement mais

avec reflets et brillance.

23

côté produits, quoi de neuf ?

1 - La gamme réparatrice et vegan Botanical Repair d’Aveda

2 - La gamme Bouclier Couleur de Christophe Robin

3 - Le shampooing et le masque Flow’air de Patrice Mulato

4 - Color Extend Brownlights de Redken pour atténuer les reflets chauds,

orangés des brunes

5 - La ligne Yùbi Blonde de Shu Uemura adaptée à tous les types de blonds,

décolorés et méchés

6 - Le rituel de soins sur mesure Fibre Clinix Couleur de Schwarzkopf

Professional, dédié à la transformation et à la réparation des cheveux

grâce à ses boosters de couleur aux AHA

1

2

3

4

5

6


24

inspiration

La déco

BAC DE LAVAGE

COMMENT LE CHOISIR ?

Pièce maîtresse d’un salon de coiffure, le bac de lavage donne le ton. Son confort, son style et

ses dimensions restent des critères majeurs, gage de sa pérennité. Biblond fait le point sur les

critères incontournables et sélectionne pour vous quatre valeurs sûres

par Alix Hapy - photos © DR

© shutterstock

Aujourd’hui, le bac de lavage, composé d’un fauteuil et

d’une cuvette en céramique, incarne l’élément majeur

aux multiples usages. En jouant avec les technologies, les

matières, les lignes adaptées, le coiffeur peut désormais le

moduler au gré de ses envies.

Des bacs tout confort

Le confort au bac fait rêver. Aussi bien les clients que les

coiffeurs. Alors les fabricants rivalisent d’ingéniosité pour

proposer des technologies adaptées notamment pour

réduire les troubles musculosquelettiques (TMS). Reposejambes

électrique, assise en hair-lying position, pédale de

commande, cuvette extralarge et/ou profonde et qui se

soulève pour s’adapter à la hauteur du coiffeur, massage à

air avec parfois plusieurs programmes shiatsu, accoudoirs

ergonomiques creusés adaptés aux seniors, mitigeur avec

brise-jet, fauteuil confortable, compact à l’extérieur… Des

lignes adaptées et des innovations multiples.

CHOIX DES COLORIS ?

7 coiffeurs sur 10 choisissent du noir pour le fauteuil.

« C’est une question d’entretien, précise Bertrand Yi Kim,

responsable commercial de Gamma & Bross France. Car

les produits de coloration tachent beaucoup. Et puis, le noir

c’est indémodable. » Allié au blanc, il sait tout faire : jouer

les Mondrian ultragraphiques !

Autres tonalités plébiscitées ?

- Les couleurs sable, camel, écru, taupe pour un retour aux

sources, à la nature. Des teintes apaisantes et des fondus

parfaits pour agrandir l’espace.

- Les couleurs qui donnent du caractère à la pièce comme

le bleu foncé : lavande, indigo… star des primaires, cet

antidote au stress bat en brèche le cliché.

- Les nuances douces et féminines comme le rose poudré,

très en vogue. Délicat sans être fade, ce ton nimbe le

salon d’un halo apaisant. C’est chic et doux à la fois.

QUEL EST LE PRIX POUR UN BAC DE QUALITÉ ?

Basique : comptez entre 1 000 et 1 500 € HT (hors

promotion).

© shutterstock

Février 2021


25

Le revêtement

Les fauteuils des bacs de lavage sont

principalement revêtus de Skaï ou de polyester

avec quelques effets de matière.

« Le lisse ou même l’effet peau de bête sont

moins plébiscités. Les coiffeurs préfèrent un

revêtement avec un grain, une irrégularité dans

le relief pour créer un peu de contraste », précise

Bertrand Yi Kim. Le revêtement doit être facile à

nettoyer et antibactérien.

Et pour l’entretien d’une peau de pêche ? On

utilise un dégraissant pour cette matière douce

et sensorielle.

Le matelassé ? Il donne une finition très chic,

haut de gamme au bac. Bien évidemment, on

retrouve cet effet molleton uniquement sur les

accoudoirs.

© shutterstock

Électrique ou massant avec un système de rouleaux :

prévoyez de 1 500 à 2 000 € HT.

Massant à air complet (dos, fesses, mollets) avec système

complétement intégré à l’assise : entre 2 300 et 4 000 € HT.

COMMENT LES ENTRETENIR ?

La cuve en céramique se nettoie avec des produits

anticalcaire. Quant à l’entretien du fauteuil, « Il suffit d’utiliser du

savon noir, de l’eau tiède et un chiffon en microfibres, explique

Bertrand Yi Kim. La recette magique pour enlever toutes

pellicules et dépôts. » N’oubliez pas la désinfection, après

chaque client, pour cause de pandémie.

Bon à savoir

À l’heure où nous bouclons cet article, le dispositif

Carsat pour la prise en charge de mobilier dans

le cadre de la prévention des TMS se termine

le 31 décembre 2020. À ce jour, aucune

information n’est disponible pour une éventuelle

reconduction du dispositif. L’aide financière

s’élevait à 50 % de l’investissement HT, plafonné

à 5 000 €. L’investissement minimum devait être

de 500 €. « L’échéance est arrivée à son terme

mais les coiffeurs peuvent contacter les Carsat

régionaux, conseille Bertrand Yi Kim. Car il se peut

que les budgets n’aient pas tous été alloués. »

La sélection de Biblond

1

2

3

4

1• Le bac de lavage Mambowash, Gamma & Bross : une cuvette en

céramique qui bascule, un système anti-infiltration à eau drop-stop,

un dossier en half-lying, un repose-jambes électrique, un système

de massage à air shiatsu complet (dos, fesses et mollets) intégré

dans l'assise. Autre point positif : son design compact et confortable.

Disponible en individuel et en sofa trois places.

2• Le bac de lavage Wen Lift, Pietranera s’adapte à toutes les tailles

grâce à une commande qui permet d’ajuster la hauteur de la cuve et

d'éviter ainsi le mal de dos. Disponible dans une version fixe, avec

repose-jambes électrique et une fonction « Jet Massage », qui agit sur

tout le corps.

3• Le bac de lavage Noa, Maletti. On aime sa cuvette XXL avec jonction

renforcée, disponible en deux couleurs au choix : noir brillant ou

tricolore. Lève-jambes électrique, fauteuil composé d’une structure en

bois multicouche avec inserts pliables. Revêtement en Skaï.

4• Le bac de lavage Mademoiselle, Cindarella est un vrai bijou : cuvette

basculante équipée du mitigeur MC3 et du kit Aquastop, monobloc

réglable en fonction de la taille du coiffeur, siège en contreplaqué

hêtre + mousse Bultex, choix de 4 finitions pour la sellerie. Possibilité

d’un repose-jambes électrique avec ou sans massage à air, et sans

repose-jambes, mais ce serait dommage !


26

inspiration

Le portrait d'Ève

LES CHEVEUX DANS

LES YEUX

AVEC ÈVE BRIAT

Ève Briat présente Les Cheveux dans les yeux, une émission qu’elle

a imaginée pour sa chaîne YouTube Eve On Air, et qui donne la

parole aux coiffeurs. Ève va plus loin et fait de ces interviews des

parenthèses intimes, où les coiffeurs parlent librement. Elle nous

fait l’amitié de partager avec nous ces moments privilégiés et

nous propose aujourd’hui un portrait de Sandrine Loison…

Petit bout de femme, souriante et ultrapêchue, Sandrine

Loison est une coiffeuse comme on en rencontre rarement.

Nous aurions pu ne jamais nous croiser, mais les

synchronicités de la vie et les réseaux sociaux que Sandrine

fréquente assidûment en ont décidé autrement.

Coiffeuse « humaniste », elle est avant tout dans l’air du temps

et porte haut les couleurs d’une profession trop souvent

exercée dans l’ombre. C’est d’ailleurs une erreur car à l’origine,

ce qui attire Sandrine, c’est la lumière des studios, le côté

artistique, la face lumineuse du métier. Travailler comme

perruquière pour le cinéma lui aurait bien plu, mais c’était sans

compter sur sa destinée, n’est pas humaniste qui veut !

Elle passe son CAP coiffure, puis son Brevet professionnel

et poursuit une formation de posticheur/perruquier, sans

compter ses heures. C’est la suite qui définit sa mission,

son premier poste lui fait découvrir l’univers des prothèses

capillaires médicales, un univers qui lui plaît et qu’elle

ne quittera plus, un univers qu’elle redéfinit loin des

« moumouttes » d’antan.

gestion de l’émotionnel

Pour autant, elle avoue aujourd’hui s’être retrouvée dans des

situations très inconfortables, et elle aurait aimé être mieux

préparée psychologiquement. Comme elle le dit, conseiller,

créer puis poser un complément capillaire plutôt qu’un autre

est une spécificité qui s’apprend. La gestion de l’émotionnel,

elle, s’apprend moins…

La première fois que Sandrine a été appelée en soins palliatifs

en service oncologie, elle a mis tout son cœur à conseiller

sa première cliente, sans savoir vraiment ce que signifiait

le terme « palliatif », sans comprendre que cette coiffure

accompagnerait sa cliente jusque dans sa dernière demeure.

Sandrine avoue y avoir laissé quelques plumes.

Forte de cette expérience, elle crée Hairmaniste, un concept

novateur qui propose des réponses capillaires et des soins

naturels adaptés à chacun de ses « patients » et met un point

d’honneur à accompagner personnellement l’humain, bien audelà

des cheveux. Soucieuse du « bien exercer » des coiffeurs,

elle les forme à sa spécialité, mais dans toute sa globalité, et

n’oublie pas de préciser que c’est un métier auquel il faut être

bien préparé.

des moments légers ou plus compliqués

L’appel de l’argent est pour quelques-uns la raison du choix

de la revente, prise en charge par la Sécurité sociale, de la

prothèse capillaire médicale. Mais pour Sandrine, c’est le cœur

qui prime, aussi préfère-t-elle travailler de façon plus intimiste,

à domicile ou dans son cabinet de Gommecourt, loin des

grands cabinets de coiffure aseptisés et souvent cachés.

Le monde de la perruque est en pleine expansion, ce ne

sont pas les célébrités comme David Pujadas – loupé par

son coiffeur –, ou Agathe Auproux, chroniqueuse sur C8, qui

diront le contraire. Atteinte d’un cancer, cette dernière assume

une perruque bleue à l’antenne et publie dans la foulée un

livre sur le sujet, Tout va bien, aux éditions Albin Michel.

Le tabou du complément capillaire s’estompe et se

démocratise, et Sandrine pense que les coiffeurs gagneraient

à être formés pour accompagner les besoins de leurs

clients, que ce soit dans des moments de vie légers ou plus

compliqués.

La finesse que requiert son métier s’acquiert au fil des

années et, comme pour la coiffure plus classique, le partage

des connaissances est un réel atout, aussi les deux derniers

confinements ont-ils permis à Sandrine de digitaliser ses

formations et c’est dorénavant avec plaisir qu’elle forme les

coiffeurs de toute la France et même de plus loin !

Février 2021


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28

inspiration

Step by step

LE BOL DESTRUCTURÉ

AVANT

Privilège Coiffure pour Biblond

Modèle : Costa Brouard

Photos : Joris Gonin

Lucie Dartois

By Samy Zerouali

#

01

Vous souhaitez proposer une version du

bol plus sophistiquée ? Apprenez à réaliser

facilement un bol destructuré d’inspiration

anglo-saxonne, aux lignes fluides. Il ravira votre

clientèle par ses multiples atouts : savamment

coupé, il est facile à coiffer ; versatile, il peut

suivre l’humeur du jour, et son arrondi travaillé

assure à votre client un maintien de la forme

pendant la repousse. En veillant quand même à

entretenir régulièrement la nuque ! Découvrez

pas à pas la création de ce bol revisité.

01

Tracer une séparation d’une oreille à l’autre, en passant

par le vertex. Tirer une section partant du milieu

de l’œil vers le dessus du crâne. Répéter la même

chose de l’autre côté.

02

Créer une mèche repère dans l’angle supérieur de

la section. Puis couper les cheveux de la section, de

l’arrière vers l’avant. Répéter de l’autre côté. Garder

les doigts perpendiculaires au-dessus du crâne.

03

Pour l’arrière, prendre une nouvelle mèche repère

du côté gauche déjà coupé. Couper dans le sens

des cheveux. Arrivé à la deuxième oreille, ajuster la

longueur grâce à une mèche repère de l’autre côté.

04

Pour marquer l’effet boule, revenir à l’arrière et vérifier

que toutes les mèches sont droites. Ajuster les

longueurs tout autour du crâne, avec un mouvement

de coupe arrondi pour accompagner la forme.

05

Diviser le dessus en trois sections. Sur celle du milieu,

prendre une mèche au niveau de la première

séparation, et une autre juste derrière, déjà coupée,

pour créer la nouvelle mèche repère. Egaliser cette

section et renouveler l’opération avec les autres en

progressant d’arrière en avant et vers l’extérieur.

06

Peigner une première section à l’avant avec un

tombant naturel, et couper la frange. Peigner la deuxième

section et égaliser. Répéter encore l’opération

sur une dernière section, qui doit se situer au niveau

du vertex comme la toute première séparation.

07

Faire une nouvelle séparation 1,5 cm au-dessus du

vertex. Égaliser la longueur des mèches par rapport

à celles du bas, en partant du milieu de la tête pour

progresser vers l’extérieur. Un arrondi réussi dépend

d’une bonne inclinaison pendant la coupe. Pour cela,

demander au client de baisser légèrement la tête.

08

Sécher et dégrader la nuque et les tempes avec des

mouvements circulaires du bas vers le haut. Suivre

cet ordre : sabot 1,5 ouvert, sabot 2 ouvert sur 1,5 cm

plus haut, et sabot 1 ouvert sur le bas de nuque vers

le blanc. Dégrader ensuite la partie basse avec le

même sabot fermé. Fondre le dégradé avec un sabot

0,5 ouvert puis fermé. Faire les finitions sans sabot.

09

Fondre la nuque et les longueurs en dégradant aux

peigne et ciseaux, du bas vers le haut. Couper avec

la tête du client inclinée pour éviter de mordre sur les

angles et préserver l’arrondi.

10

Créer des tuteurs en racine, qui vont redresser les

mèches du dessus et apporter du volume à la coupe.

11

Reprendre le dessus de la coupe au piquetage afin

d’apporter au mouvement la légèreté recherchée.

12

Marquer la frange au sabot sur cheveux secs et ajuster

les dernières mèches aux ciseaux. Coiffer.

Février 2021


29


30

inspiration

Le portfolio de la rédaction

Coiffure : Corado Natola

Maquillage : Aurélie Deheck

Photo : Gaëtan Caputo

Coiffure : Mikel Luzea

Maquillage : Alicia Najera

Stylisme : Visori FashionArt

Photo : David Muñiz

Février 2021


Sylchrist

Coiffure : SylchrisT Hairstylist Team

Maquillage : Meler Mélisssa

Photo : Gaël Thill

31


32

inspiration

Coiffure et maquillage :

Coline Bourdère

Modèle : Danna Espinel

Photographe : Robin Danos

Coiffure et photo : Laurent Micas

Maquillage : Jil Ripault

Modèle: Morgane Bois

Février 2021


Coiffure : Claude Tarantino

Maquillage : Émeline Marret

Stylisme : Etienne Jeanson

Photo : Jules Egger

33


34

inspiration

Maniatis

Direction artistique : André Delahaigue

Assisté par Alexandre Protti et Thibault Brilloux

Couleurs : Pamela Frangopoulos

et Hélène Huynh

Maquillage : Aline Schmitt

Stylisme : Claire Sybille

Photo : Laurent Darmon

Coiffure : Pierre Ginsburg

Assistante coiffure : Eve Burnet

Direction artistique : Joris Gonin/Lucie Dartois

Maquillage : Juliette Routier

Photo : Joris Gonin/Lucie Dartois

Février 2021


Collection Gina Gino « Galactica #1 »

Direction artistique et coiffure : Alexandre Cruzel

et Maggie Pacheco

Coloration : Maggie Pacheco

Assistante coiffure : Jessica Lugand

Maquillage : Mariana Miteva

Stylisme : Véronique Suchet

Photo et retouche : Pascal Latil

Production : Elp Hair Production

35


36

inspiration

Jordy Brechkoff

Février 2021


#

88

LA PHOTO EN COIFFURE

LA TRIBUNE

L'HOMME

LA FORMATION

DÉVELOPPER

SON CA

2021,PAR QUOI COMMENCER ?

Biblond.com / Prix 9,50 €

Éric Léturgie

Direction artistique : Franck Ranea pour Éric Léturgie

Maquillage : Charlène Favier

Stylisme : Crystel Pilone

Modèle : Clara Joly

Photo : Audrey Bieber


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38

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Salarié (coiffeur/barbier) Formateur

Coiffeur à domicile Etudiant

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MON RÈGLEMENT

Je joins mon règlement par chèque

à l’ordre de Biblond.

TBS Blue/Biblond magazine

6, rue de Ouessant

35760 Saint-Grégoire

En application de l’article 27 de la loi du 06/01/78, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification des données qui vous concernent.

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sont de 25 € par abonnement et par an. Organisme créancier : Biblond - 35, passage du Désir - 75010 Paris / N° National d’émetteur : 602944 / RCS PARIS / SIREN 499947166

Février 2021


Est-ce que j’exagère ?

39

DE COIFFEUR DE SALON

À COIFFEUR PRIVÉ

L’année 2020 a été un choc et nous avons tous réalisé que nos business étaient

extrêmement fragiles. Gros ou petits, nous avons tous été impactés… défavorablement !

Pourtant, dans cette transformation du business model obligatoire, nous

avons compris que notre métier peut se réinventer plus facilement que

beaucoup d'autres et que, grâce à cette crise, il est possible de réinventer

le salon de coiffure !

Les multiconfinements se confirment, et ça risque de durer des années…

J’ai évoqué la VISIO-CONSULTATION PAYANTE dans Biblond 86 : le

service obligatoire pour se digitaliser. Puis la possibilité de devenir un

FORMATEUR dans Biblond 87 : pour ne plus être confiné !

par Stéphane Amaru,

coach, formateur, influenceur,

agitateur, Creativ Business

Developer Aveda…

© Jules Egger

DEVENIR UN COIFFEUR PRIVÉ

Voici la troisième possibilité : devenir un coiffeur privé.

Je pense que tous les chefs d’entreprises doivent intégrer le fait que le

service à domicile va se développer et qu’il est important de pouvoir le

proposer à ses clients. La peur de se déplacer, le télétravail, l’habitude

de se faire livrer, les confinements à répétition, l’incertitude… Autant

d’éléments qui, cette année, vont être de plus en plus présents chez nos

clients… Je suggère aux chefs d’entreprise de conceptualiser ce nouveau

service et de le pratiquer eux-mêmes. Il est temps de commencer à

suggérer ce nouveau service bien sûr, mais pas n’importe comment !

Première erreur à ne pas commettre : pratiquer le même prix. Il faut

obligatoirement augmenter le prix, sinon restez au salon.

MONTER EN GAMME

Il faut faire monter le service en gamme, en décidant ce qui est faisable ou

pas, et surtout ce que vous avez envie de faire en dehors du salon…

Lorsque je suis arrivé en Angleterre, dans les années 1990, pour survivre,

j’ai fait « un domicile »… Le seul ! Car l’expérience a été horrible pour moi.

Quand je suis arrivé chez la cliente, elle m’a reçu en peignoir de bain, et

nous avons bu un café. Quelques minutes plus tard, je me suis retrouvé à

quatre pattes dans sa salle de bain pour lui faire un shampooing ! J’ai eu

l’impression de me prostituer et je n’en ai jamais refait… Mais à y réfléchir,

je n’avais fixé aucune règle, j’avais baissé mon prix, je n’avais rien

préparé. Passer de coiffeur à domicile à coiffeur privé, c’est autre chose.

C’est réfléchi et c’est un service cinq étoiles !

La visio-consultation est le début de la conceptualisation du service. Avoir

une tenue de travail comme dans un palace me paraît évident, jouer le jeu

de l’extrême propreté… J’arrive avec mon sol jetable, ma valise transformable

en station de travail, brosses uniques, peignoir jetable…

Il est fort possible que 20% de vos clients seront prêts à payer 20% de

plus si vous vous déplacer chez eux. Si vous leur proposez, évidemment !

FAITES-VOUS COACHER…

Si je contacte 20% de mes meilleurs clients en leur expliquant que, en

raison de la crise sanitaire, il est mieux de se déplacer pour plusieurs

clients… eh bien, il est possible que j'obtienne ainsi de nouveaux clients.

Dans tous les cas, n’attendez pas qu’un coiffeur à domicile le fasse

avant vous… À Paris, les plus gros salons ont perdu en moyenne 35 % en

2020, car la moitié de la population ne va plus à Paris que deux jours par

semaine, le reste du temps de travail étant passé à domicile.

Alors, convaincu de ne pas devenir un coiffeur à domicile, mais plutôt un

COIFFEUR PRIVÉ ? Faites-vous coacher pour une bonne transformation….

Rendez-vous dans le prochain Biblond. Je vous proposerai une quatrième

possibilité pour réinventer le salon de coiffure.

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Stephane Amaru

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stephaneamaru


40

business

Les actus

par Christel Guiolet et Lila Schoepf

IMMERSION AU SIÈGE DE BLEU LIBELLULE

Avec plus de 800 salariés dont 200 présents au siège de Bleu Libellule de Gallargues-le-

Montueux (30), un entrepôt de plus de 8 000 m 2 , des bureaux regroupant plus d’une centaine

de personnes, une place dans le secteur de la coiffure depuis plus de vingt ans, cette entreprise

à l’esprit familial n’a pas fini de grandir avec, entre autres, l’extension de son siège (extensions

de 800 m 2 de bureaux et 12 000 m 2 d’entrepôt).

Des valeurs saluées et ressenties par tous : l’audace, la bienveillance, la passion et l’ambition.

Des équipes jeunes et motivées.

Avec l’automatisation de la chaîne de fin de commandes, Bleu Libellule a réussi à faire des

économies autant pour la planète que pour son entreprise, en limitant la volumétrie logistique

de ses envois. Et les salariés ont été requalifiés à des postes plus valorisants.

Bleu Libellule n’a rien à envier aux géants de la logistique, avec près de 5 000 colis et

70 000 produits qui, chaque jour, partent de son entrepôt.

Bleu Libellule s’exporte !

Malgré la prise de risques actuelle et des déplacements sans cesse reportés à cause de la

Covid-19, Caroline et Jean-Philippe Wincker, PDG, ne baissent pas les bras et voient grand.

À eux l’Italie prochainement avec, en prévision, 50 ouvertures dans les cinq années à venir !

« Très souvent, on fait un plan à cinq ans qui dure trois ans », nous explique Jean-Philippe

Wincker.

Ce premier espace à Lattes, réservé aux professionnels de la coiffure, est un concentrateur de

rencontres, de conseils, de partage. L’objectif était de rassembler les coiffeurs en un lieu unique.

Au printemps, pour sa deuxième ouverture, Bleu Libellule a choisi de s’installer tout près de

l’Opéra Bastille, au centre de Paris.

LE HAIR CONGRESS EN SEPTEMBRE

Initialement repoussé à mars 2021 à la suite de la pandémie

de Covid-19, le Hair Congress se tiendra finalement en

septembre prochain.

Hair Congress Paris 2021, rendez-vous des passionnés de

rencontres et d’échanges autour de l’univers coiffure artistique

et technique, se tiendra donc le dimanche 12 et le lundi 13

septembre 2021.

Ce rendez-vous du Hair Congress est certes repoussé, mais nous

découvrirons au théâtre des Folies Bergère un programme qui,

comme toujours, nous fera rêver et vivre ensemble des moments

privilégiés. « Parions que l’appétit pour l’artistique n’en sera

que plus fort. Pour le satisfaire, nous avons prévu deux jours

d’artistique. »

« Vous retrouverez le programme que nous avions prévu pour

septembre 2020 : un show de la Haute Coiffure Française, avec une équipe renouvelée, composée

des plus grands talents français ; puis le show Community de Patrick Ahmed avec deux heures

trente de Look & Learn ; à 18h, la remise des trophées The Big One, suivie du Tribu-te Show, qui

renouera avec son format et son style qui avaient tant manqué en 2019. »

Mike Vincent, fondateur et organisateur du Tribu-te Show et du Hair Congress ; Patrick Ahmed,

fondateur de Community Hair Show ; Pascal Bizolon président de la Haute Coiffure Française

(HCF) ; et Christophe Gaillet, directeur artistique HCF, sont donc fin prêts pour cette nouvelle

édition du Hair Congress sous le signe de la reprise et d’une passion que rien n’éteint.

Rendez-vous les 12 et 13 septembre prochain au théâtre des Folies Bergère.

Février 2021


41

FINALES DE L'AIPP AWARDS

« Nous sommes fiers d'annoncer que malgré les circonstances difficiles, nous

avons une participation extraordinaire, ayant reçu 482 collections coiffure de

32 des pays du monde ! », se réjouit l’AIPP sur sa page Facebook.

Cinq catégories étaient mises à l’honneur : Commercial, Avant-Garde,

Couleur, Homme et Vidéo… Les finalistes ont été choisis parmi les

compétiteurs de nombreux pays.

Pour la France, nous avons le plaisir d’annoncer qu’Élise Antoine apparaît

dans deux catégories : Commercial et Homme, et Christophe-Nicolas Biot fait

partie des finalistes de la catégorie Vidéo.

« Vivement février 2021 ! L’AIPP représente pour moi un certain

aboutissement grâce à son rayonnement international, et une “petite”

reconnaissance pour mon travail ! J’en suis très honorée. Être aux côtés de

fabuleux coiffeurs du monde entier, c’est déjà une victoire pour moi. Alors

je croise les doigts pour décrocher le Graal, mais mon bonheur est déjà

immense », nous avoue Élise.

Christophe-Nicolas Biot, de son côté, nous confie :

« C’est un honneur d’avoir été sélectionné comme

finaliste parmi 482 dossiers, ainsi que de représenter

la France dans cette catégorie. L’AIPP est une référence

dans notre métier et l’AIPP Awards représente “le”

concours international en termes d’image ! »

Les magazines membres de l’AIIP, dont Biblond, vont

voter pour leurs collections et vidéos préférées, et ils

présenteront les gagnants au début de février prochain.

FÉMINITÉ SANS ABRI

L'association Féminité sans Abri, créée en 2017,

permet aux femmes sans abri ou dans la précarité

de continuer à prendre soin d'elles.

Ces femmes doivent tous les jours relever de

nombreux défis et parce que la beauté et l’accès

aux soins ne sont pas du luxe, mais un élément

clé de la confiance en soi, Féminité sans Abri leur

offre cet accès au bien-être. Aider les femmes qui sont sans abri est leur credo. L’association

collecte des produits, des kits d'hygiène essentiels pour le moral de ces femmes, et les

redistribue aux sans-abris.

2020 a été une année compliquée pour tous mais encore plus pour les Français dans la

précarité.

Biblond a souhaité organiser cette grande collecte pour l'association Féminité sans Abri.

Les besoins de l'association : shampooings, après-shampooings, brosses, peignes, sèchecheveux,

tondeuses, trousses…

Échantillons, petits ou grands formats, modèles d'exposition… Tous les dons sont les

bienvenus. Vous êtes coiffeur, marque, distributeur, fabricant… et vous souhaitez participer à

cette grande collecte…

C'est très simple, contactez-nous pour prendre rendez-vous afin de déposer vos dons à

christel@biblond.com.

Plus de 20 000 kits beauté ont été distribués par l'association depuis 2017. Augmentons ce

chiffre ! Nous comptons sur vous. Ensemble, on est plus fort !


42

business

Le dossier

© shutterstock

Coiffure

& photographie

Fermez les yeux et pensez à Jacques Dessange… Les

premières images qui viendront en tête sont ces

mythiques campagnes de publicité autour d’une femme

active arborant l’iconique blond californien qui a fait

la renommée de la maison. Mêmes images fortes pour

des empires comme Vidal Sassoon ou Toni & Guy. Et pour

cause ! La coiffure est un métier d’image et de mode. Donc

intimement liée à la photographie.

par Julie de los Rios

© Christophe Gaillet'

Avec l’explosion des réseaux sociaux et la digitalisation du métier,

la photographie connaît de grandes mutations. « Quand autrefois, seuls les

grands noms de la coiffure lançaient des collections, devenant ainsi les influenceurs de toute

la profession, aujourd’hui, avec Instagram, tous les coiffeurs peuvent partager leur travail et leur

créativité », rappelle Christophe Gaillet, à la tête de MK Production, sa société de production.

De plus en plus de patrons l’ont compris : s’offrir les services d’un professionnel a un coût mais le retour

sur investissement en vaut la chandelle. Shooter une collection présente plusieurs avantages : donner

une image de marque au salon, révéler à la cliente les savoir-faire et les techniques maîtrisés par l’équipe,

recruter de nouveaux clients, communiquer auprès de la presse ou sur les réseaux sociaux avec des images

fortes, fédérer les collaborateurs autour d’un projet commun et même donner envie aux jeunes talents de

postuler dans le salon.

Pour vous aider à y voir plus clair, Biblond a rencontré certains des grands acteurs de la photographie de

coiffure. Du sérail ou non, ils participent, grâce à leur regard affûté, à créer les images qui font rêver les

coiffeurs comme les consommatrices.

Février 2021


© DR

© DR

43

Christophe Gaillet

Directeur artistique de la Haute Coiffure Française, coiffeur

ambassadeur L’Oréal Professionnel, à la tête de MK Productions.

« Il faut distinguer la photo rapide que l’on prend avec son

smartphone pour les réseaux sociaux et la photo éditoriale qui,

par le biais d’une collection, permettra de révéler tous les services

proposés dans le salon et exprimer toute sa palette créative. Les

deux sont complémentaires et essentielles. C’est une équipe de

professionnels qui crée les images d’une collection, éditorialisées

pour le dossier de presse. Cela inclut styliste, maquilleur,

photographe mais aussi un certain éclairage, des filtres et des

retouches par logiciel… Comme cela a un coût, vous pouvez

vous contenter d’une seule collection par an. Avec une dizaine

d’images, vous communiquerez toute l’année, soit en les révélant

petit à petit, soit en les republiant. Soignez tous les détails. Nous

faisons un métier de beauté donc l’image doit faire rêver. Il faut

raconter des histoires, mettre des paillettes dans le quotidien,

le tout accompagné de hashtags bien sentis, hors du domaine

de la coiffure. Les photos de la collection peuvent aussi être

accompagnées de vidéos courtes dans lesquelles vous dévoilerez

les secrets de shooting… Pour la collection, prenez un mannequin

avec un beau visage. Avec des images glamour, vous aurez une

chance d’être publié dans la presse. Cela aura un impact positif

sur votre réputation auprès des clientes comme des maisons de

produits. Je prône aussi la simplicité et le naturel, pour ne

pas égarer l’œil. Si on a la

bonne stratégie de l’image,

une photo peut avoir l’effet d’une bombe ! Le client me livre 4

ou 5 boards autour de l’univers qu’il veut créer. En tant que chef

d’orchestre, je vais en garder le meilleur, un concentré d’idées.

L’essence même du projet. Puis on lance le process. Le jour du

shooting, tout est calé. C’est une réelle aventure humaine. »

Gaël Thill

Photographe retoucheur

Pendant ses études d’écriture multimédia,

Gaël Thill découvre la photographie et la retouche

d’images. Dès lors, il se passionne pour l’aspect artistique du

métier. « Voilà dix ans que j’accompagne coiffeurs ou groupes

dans la réalisation de visuels, pour les concours, les shows, les

shootings… Récemment, j’étais à Lille pour le groupe Couleur

Coiffeur sous la direction de Cathy Batit. La coiffure est un

métier de mode et d’image. Main dans la main, nous œuvrons

pour révéler le travail et le talent des coiffeurs. Ces collections

que l’on crée auront un impact

sur la mode capillaire, elles vont

influencer les tendances et les

désirs des clientes. Les photos font

la promotion d’un savoir-faire, sur

les réseaux sociaux, dans la presse

mais aussi en salon. Elles sont le

fruit d’un travail d’équipe, chaque

intervenant est là pour sublimer

le travail du coiffeur. En général, le

client me contacte via les réseaux

sociaux. Nous parlons du projet

et de sa finalité. On se lance dans

l’organisation du shooting avec

modèle, décor, équipe, style… Si

la ligne éditoriale est clairement

définie, le shooting sera optimal. »

Pascal Latil

Photographe et directeur artistique

ELP Hair Production

Autodidacte, Pascal Latil a eu plusieurs vies, dans le

tourisme entre autres, avant de se lancer à 100 % dans

la photographie en 2011. « La curiosité m’a entraîné

à répondre à une annonce pour le Coiffure Beauté

Méditerranée. Au même moment, j’ai découvert l’aspect

artistique du métier. Très vite, mon agenda s’est rempli.

Pour m’ouvrir de nouvelles portes, je me suis lancé dans le

coaching et la production de collections. À la suite de ma

collaboration avec Éric Maurice, nous avons monté ELP

Hair Production. » Ses nouveaux défis ? « Nous créons des

collections de A à Z. Cela peut même inclure la direction

artistique, les relations presse, l’impression catalogue.


44

business

© DR

Le dossier

Pascal Latil

Avoir une photo publiée dans

la presse à l’étranger aura un

impact sur la cliente finale.

Certaines photos sont des

œuvres d’art que les galeries nous

demandent. Elles permettent aussi

de sortir des clichés qui entourent le

métier et lui redonner toute sa valeur. » Ses conseils ? « Proposez

un style dans son ensemble. Le look, l’attitude, le décor comptent

autant que la coiffure. Ne lésinez pas sur la qualité. L’image va

porter votre nom. Enfin, dans la vie d'un salon, la photo devient un

outil de management qui fédère les équipes autour d’un projet. »

Pierre-Henri Berthézène

© DR

Photographe - Photodreams Pro

S’il photographiait à la base des artistes de la scène musicale,

ce spécialiste de la formation pour adultes est entré dans la

coiffure, il y a vingt ans, un peu par hasard. Sa vision du métier ?

« L’essentiel, c’est le délivrable, c’est-à-dire ce que le photographe

délivre au commanditaire. Il doit donc se mettre à la place du

coiffeur et pour cela, un travail d’échange est primordial. Même si

le photographe est techniquement bon, il doit surtout apprendre

© DR

à comprendre son sujet, ce qu’il

va réaliser. » Mais qu’est-ce qui

différencie une photo studio d’une

photo en live sur un show ? « Ce qui se

passe sur scène ne peut être refait. On est

dans l’instantanéité. Si le photographe rate un grand moment

d’émotion, il a échoué ! Cela inclut un niveau d’exigence très

élevé. Au MCB, par exemple, je suis les répétitions. J’ai besoin

de caler les moments forts de chaque scénographie. Je prends

des notes. Le jour J, j’ai un plan de prises de vue pour être le plus

fidèle possible à ce qu’a voulu faire le scénographe et ce sans

gêner le public ! Mon rôle est de le valoriser le

coiffeur. » Et comment a évolué le métier pendant

ces vingt ans ? « Beaucoup vont à la simplicité en

utilisant un smartphone. Ce n’est pas le même

niveau d’exigence ! Heureusement, les grandes

marques font encore appel à des professionnels.

On ne peut pas vendre des produits avec des

photo médiocres ! » La clé de la réussite ? « Il faut

rester humble. Derrière une coiffure, il y un travail

colossal, de la part du coiffeur et de son équipe.

Et finalement, nous ne faisons qu’appuyer sur un

bouton. »

Bruno Estatoff

Coiffeur, artiste L’Oréal et photographe

« J’avais participé à beaucoup de

shootings et j’ai eu envie de m’exprimer

autrement. Cela m’a permis de véhiculer ma propre image de

la beauté. Quand je travaille pour d’autres, c’est leur image

que je véhicule. Pour cela, il faut avoir une solide connaissance

technique, mais aussi une bonne culture générale. L’image, c’est

l’âme d’une entreprise. Je ne comprends pas que tous les salons

ne créent pas leurs propres visuels, même si cela se démocratise.

Comme cela a un coût assez important, les coiffeurs préfèrent

aller vers ce qui marche sur les réseaux sociaux. Nous perdons

en créativité ! C’est en prenant le risque de faire ce qui nous plaît

que l’on se démarque. Le but est de livrer sa vision personnelle

de la beauté. » Ses conseils ? « Ne vous focalisez pas que sur

la coiffure ! Regardez une photo de mode. Ce n’est pas qu’un

vêtement. Il y a un contexte, un décor, une attitude. La femme

est là pour valoriser l’histoire, donner l’esprit à une photo. La

coiffure n’est qu’un accessoire comme un autre. Je demande un

moodboard. » Tout part de cette feuille blanche sur laquelle il

va coller des images ou des mots qui résonnent en lui. « Petit à

petit, ces choses vont créer un ensemble homogène qui sera le

Février 2021


45

fil conducteur de la collection. » L’impact

sur la cliente finale ? « En voyant ces

images, elle sait, que dans ce salon,

on lui parle de mode et de beauté. Les

photos doivent changer régulièrement,

comme nos envies évoluent. Et dans

cette période de crise, plus que jamais,

nous devons montrer que nous sommes

toujours présents. Et faire notre métier :

valoriser la beauté. »

Jules Egger

Photographe et plasticien, ancien coiffeur

« C’est un milieu que je connais bien, j’ai commencé à 14 ans

puis j’étais en studio dès l’âge de 18 ans. » Sa vision ? « Il existe

trois façons de faire de la photo. La manière “sushi” où l’on voit

le produit que l’on va manger, la manière “déguisement ”où l’on

propose quelque chose d’importable pour la consommatrice,

dont le but est d’impressionner les autres coiffeurs. Enfin, la

plus difficile, celle que je prône, la manière “parfum” qui dit

que je m’adresse à telle cliente et où la coiffure fait partie du

message. Comme un bon coiffeur regarde la femme dans son

ensemble, je crée un univers total. L’image est donc plus proche

de la photo de mode. Dans l’air du temps. Contemporaine. La

consommatrice finale doit se reconnaître. Et être rassurée !

Elle entre dans le salon pour retrouver ce style. J’ai l’avantage

de parler le même langage que les coiffeurs. C’est naturel pour

moi. Faire une belle photo, c’est facile. Faire quinze ans de belles

photos, avec une cohérence, créer une image de marque sur la

durée, c’est un métier : le mien ! » Et comment ce métier a-t-il

évolué ? « Avec l’arrivée du numérique, les gens ont pensé que

c’était plus facile. Or, il est encore plus difficile de traiter une image

numérique. Il y des règles à connaître… Une image peut être belle

sur votre ordinateur et pour autant inexploitable. Il faut travailler sur

un écran calibré, respecter une chaîne graphique. » Ses conseils ?

« Définissez clairement la finalité d’un shooting. Vos visuels doivent

faire rêver. Une cohérence fédérera les clientes mais aussi vos

collaborateurs et même de jeunes talents qui voudront faire partie

de votre équipe. »

David Katchadourian

Fondateur et directeur artistique de DKhairdesigner

© DR

« Depuis quatre ans, je mets l’accent sur le coaching et

développe la partie shooting. J’accompagne les marques, les

groupes ou les coiffeurs dans la création d’une identité visuelle.

En travaillant main dans la main, nous arrivons à retranscrire

ce qu’ils ont envie de

communiquer. Je sers

donc de catalyseur, de

détonateur. Je peux les

coacher sur toutes les étapes,

du moodboard à la refonte du

site Internet ou à la création d’un

dossier de presse. Pour un salon, c’est

vital. Avec l’explosion des smartphones et des réseaux sociaux,

tout le monde communique. Réaliser ses propres visuels

permet d’affirmer un style, une vision, des idées. Créer une

identité visuelle est un vrai métier. Une image se construit. » Ses

conseils ? « Ne soyez pas trop axés sur la coiffure. Les clientes

sont séduites par une image, une ambiance, une énergie. Il faut

raconter une histoire. » Une fourchette de prix ? « Cela peut

osciller de 5 000 euros pour un petit salon à 50 000 euros pour

un grand groupe. Évidemment, l’équipe – le photographe, le

mannequin, le styliste ou le maquilleur – n’aura pas le même

niveau selon le tarif. » Et quelles seront les répercussions ? « Audelà

de crédibiliser le salon auprès de la cliente, les photos sont

un extraordinaire outil pour créer une dynamique de groupe et

gratifier les collaborateurs qui seront heureux de revendiquer un

savoir-faire. »


46 business

Développer son CA

46

2021,

PAR QUOI COMMENCER ?

Après avoir surfé entre les vagues de la crise sanitaire, les managers et les entreprises doivent aujourd’hui

bouger les lignes dans les salons. Le but ? Réussir à se projeter dans cette nouvelle année pour faciliter le

travail de reconstruction. Trois dirigeants nous confient leurs stratégies et axes de développement.

par Alix Hapy

COMMENT

APPRIVOISER

L’INCERTITUDE ?

Contre toute attente, ça bouge en ce moment dans les

salons de coiffure. En effet, n’ayant jamais anticipé une

crise de l’ampleur de la Covid-19, les plans de continuité

de l’activité se sont globalement révélés insuffisants.

Il est en effet impossible de manager, contrôler ou

éviter une telle incertitude du marché. Mais on peut

faire émerger des possibilités inhabituelles. Dans cette

perspective, plusieurs outils sont à l’œuvre à l’échelle

des individus.

- La diversité des talents est notamment une

source de richesse et une phase de rebond. C’est

pourquoi certains salons s’en sont mieux sortis que

d’autres. Leur atout ? Une équipe capable d’intégrer

l’impertinence et l’agilité de chacun ou de favoriser

la circulation et le partage des idées. La culture et

l’expérience de chacun sont des clés essentielles en

période de crise. Il faut toutefois qu’émerge de cette

diversité une seule voix, donc un leader qui sait où il va

mettre le cap.

- La résilience. L’aptitude d’un individu à se construire

en dépit de circonstances traumatiques. En bref,

être capable d’adopter un nouveau regard pour

appréhender les événements plutôt que de se

morfondre sur les difficultés aléatoires à venir.

Prioriser les actions, savoir improviser en s’appuyant

sur les savoir-faire de chacun… autant de pistes pour

faire monter en résilience une équipe.

© shutterstock

Février 2021


47

SARAH GUIMOND

ASSOCIÉE À CYRIL BAZIN ET RESPONSABLE DE LA COMMUNICATION

ET DU MARKETING DE NEUF SALONS SUR NANTES ET SA RÉGION

« En cette période si particulière, nous gardons toujours la même

passion et l’énergie qui nous anime. C’est pourquoi nous comptons, pour

cette nouvelle année 2021, remercier nos clients de leur fidélité et leur

donner envie de revenir plus vite. Nous avons ainsi distribué à nos clients,

en décembre dernier, un “chéquier Cyril Bazin coiffeur créateur” avec des

belles promotions valables toute l’année. La communication digitale est

aussi essentielle pour nos salons. Le nouveau site regroupe les neuf salons

et il permet de suivre nos recrutements (et ainsi postuler d’une façon plus

spontanée), nos événements artistiques et nos formations : quatre sont

d’ailleurs prévues ce mois-ci et deux en avril pour les collaborateurs. Sur le

site toujours, les clients achètent en ligne et suivent nos conseils grâce aux

articles du blog. Enfin, parce que nos managers et collaborateurs comptent

vraiment pour nous, nous avons préparé deux beaux défis liés à la vente, en

partenariat avec Schwarzkopf Professional. Et puis, dès que les restaurants

rouvriront, nous comptons, avec Cyril, inviter chaque salon, afin les remercier

pour leur investissement et leur courage pendant toute l’année 2020. »

MALIKA HIND

À LA TÊTE DE QUATRE SALONS AKHIRA, À PAU,

LOURDES, LONS ET TARBES

« Après trois ans d’écriture, j’ai enfin sorti mon livre Coiffeur

– Coiffeur ! Le grand écart, au deuxième semestre de l’année

dernière. Un guide pratique qui distingue le coiffeur assoupi, celui qui

a oublié d’évoluer, du coiffeur éveillé, bienveillant avec les clients et

collaborateurs. Cette synthèse, puis la pandémie, m’ont fait réfléchir.

J’intensifie ma mission de formatrice dans le développement et le

business auprès des coiffeurs. Il y aura plus de visioconférences

évidemment. Ces outils facilitent l’interaction avec les chefs d’entreprise.

Pour mes salons, j’ai programmé un plan de formation afin que les

collaborateurs soient au top. Dernier grand projet, et non des moindres,

pour 2021 : le développement en franchise des salons Akhira, fondés sur

des valeurs humaines et la compréhension de chacun. »

ALEXANDRE LE HEN

COFONDATEUR DES SALONS LA BARBE DE PAPA

ET CRÉATEURS DE BELLES GUEULES

« L’année 2021 va nous permettre de stabiliser le réseau

et d’ouvrir 15 salons en succursale et 6 en franchise pour

atteindre 100 adresses cette année. Et dès fin février, nos

collaborateurs et managers accéderont, via une plate-forme

de e-learning, à de la formation ciblée à notre concept. Le

savoir-faire est important mais le “savoir être” primordial !

C’est pourquoi nous avons lancé une revue interne pour parler

de notre réseau, créer des liens entre les équipes, mettre

un nom sur les visages, récompenser, recruter et fidéliser

des collaborateurs… Nous avons beaucoup d’actualités à

présenter et de choses à dire. En 2020, nous avons ouvert

37 salons La Barbe de Papa et 4 Créateurs de Belles Gueules,

notre nouveau concept de beauté globale pour hommes,

implanté dans les centres commerciaux. »


48

business

Formation

#4 COIFFURE

&

FORMATION

PROFESSIONNELLE

propos recueillis par Lila Schoepf

Parlons aujourd'hui de la formation du

côté des employeurs et des salariés de

salons. Vous aviez évoqué l’entretien

professionnel. Quel lien avec la

formation ?

Le lien existe dans l’entretien professionnel

lui-même qui est consacré aux

perspectives d’évolution professionnelle,

notamment en termes de qualifications et

d’emploi.

D’où vient cette demande d’entretien

professionnel ?

Elle émane d’une loi du 5 mars 2014, suivie

d’une autre du 5 septembre 2018, qui rend

obligatoire pour toutes les entreprises,

quelle que soit leur taille, de réaliser un

entretien professionnel tous les deux ans

avec chacun de leurs salariés. Un état

des lieux récapitulatif est fait tous les

six ans, cela aurait dû se faire en 2020.

Ces durées s’apprécient notamment par

référence à l’ancienneté du salarié au sein

de l’entreprise. Avec la pandémie, une

ordonnance permet de reporter à nouveau

les entretiens professionnels, cette fois

jusqu’au 30 juin 2021.

Qui est concerné ?

Cela concerne tous les salariés, sans

exception, quels que soient la durée et le

type de contrat, qu’il s’agisse d’un contrat

à durée déterminée ou indéterminée,

d’un contrat d’apprentissage ou de

professionnalisation. Cet entretien donne

lieu à la rédaction d’un document dont une

copie est remise au salarié.

Pierre-Henri

Berthézène

consultant et formateur, président

d’Efficient WAYS. www.efficientways.bzh

L’exigence est donc tous les deux ans

depuis 2014 ?

En effet, tous les deux ans, et il y a aussi

d’autres dispositions (retour de congé

maternité, parental...). Cela signifie aussi,

outre l’entretien, que le salarié devra avoir

bénéficié d’au moins deux de ces trois

mesures : suivre au moins une action

de formation, avoir acquis des éléments

de certification par la formation ou la

validation des acquis d’expérience (VAE),

avoir bénéficié d’une progression salariale

ou professionnelle.

Si cela n’a pas été fait, quelles sont les

conséquences ?

Pour les conséquences, et sous réserve

de l’appréciation des juges, l’absence

d’entretien professionnel pourrait être

constitutive d’une faute pour l’employeur

dans le cadre de l’exécution d’un contrat

de travail. Des sanctions financières ont

été prévues pour les entreprises de plus

de 50 salariés qui n’auraient pas respecté

ces dispositions. Pour celles de moins de

50 salariés, ce qui est le cas de la majorité

des salons de coiffure, des dommages

et intérêts pourraient être obtenus

devant le juge. La loi ne précise aucune

sanction à l'encontre de l'employeur de

moins de 50 salariés en cas d'absence

d'entretien professionnel. Il existe

l’obligation légale de mise en œuvre d’un

entretien professionnel obligatoire pour

tous les salariés qui ont plus de deux ans

d’ancienneté, obligation effective depuis

mars 2016. Il appartiendra aux tribunaux

de se prononcer sur les éventuels droits du

salarié en cas de litige.

Que faire pour satisfaire à cette

obligation et quel lien avec la

formation ?

Cette obligation est inscrite dans le Code

du travail (article L. 6315-1). Elle incombe

à l’employeur. L’entretien professionnel

dans une très petite entreprise (TPE) sera

le plus souvent réalisé par l’employeur

lui-même. On peut tout d’abord recenser

tous les salariés qui ont plus de deux ans

d’ancienneté et prévoir ces entretiens. On

peut ensuite en faire une synthèse globale

en termes d’informations recueillies sur

les attentes, les projets, les idées émises,

par ces salariés. Une vision globale

permettra à l’entreprise d’envisager un

plan de développement des compétences,

Février 2021


49

de mieux penser le lien entre sa stratégie

économique et les aspirations et les

potentiels de ses salariés. Pour financer ce

plan, on pourrait articuler les actions de

développement des compétences avec la

mise en œuvre individuelle des comptes

personnels de formation (CPF) combinée

avec d’autres financements publics ou

mutualisés (Opérateur de compétence –

Opco, Fonds d’assurance formation – FAF)

et aussi, des financements par l’entreprise.

Un vrai plan de formation annuel, pour

toute l’équipe, qui permettrait d’anticiper

sur le calendrier, de choisir des stages,

de comparer les offres de formation,

d’organiser la vie au salon en gérant

sereinement les absences pour formation,

d’une année sur l’autre. Lier la création

de nouvelles prestations suggérées par

les salariés et destinées à la clientèle avec

la découverte de nouvelles technologies,

nouveaux produits, nouvelles méthodes,

serait passionnant et motivant pour tous.

Quelle est la ressource possible pour

un salon qui ne saurait pas mettre cela

en place pour ses salariés ?

Il peut contacter l’Opco dont dépend son

entreprise, et lui soumettre ses questions.

Certains d’entre eux ont réalisé des guides,

des plaquettes ou disposent sur leur site

Internet d’un espace dédié, décrivant les

modalités d’organisation et les enjeux de

l’entretien professionnel.

Les chambres de métiers, de commerce,

syndicales… représentent des entreprises

qui toutes ont à réaliser des entretiens

professionnels, il faut les solliciter.

Il est possible de recourir à des services

gratuits de conseil en évolution

professionnelle (CEP), dispensés par des

opérateurs qui pourront, afin de préparer

l’entretien, aider les salariés à faire le point

sur leur situation et leurs compétences ou

encore les accompagner dans leurs projets

professionnels.

Il y a les fournisseurs aussi, qui

connaissent bien l’univers de la coiffure

et ont souvent des centres de formation,

des conseillers expérimentés, voire des

formateurs, sur ces domaines.

Utiliser l’entretien professionnel pour

développer les compétences et le

chiffre d’affaires ?

Vous traduisez bien ma pensée. Pendant

les premier et deuxième confinements,

le nombre de formations suivies par les

coiffeurs a été impressionnant ! Ils ont

choisi l’offre qui leur était présentée et

souvent, qui leur était financée à 100 %. Ils

ont eu raison d’agir ainsi.

Imaginez qu’à la suite des entretiens

professionnels ils aient eu un plan de

formation déjà prévu pour l’équipe et

qu’ils aient pu le mettre en œuvre aussitôt.

Imaginez que les nouvelles compétences

acquises aient pu se traduire en services

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Après avoir été dessinateur-projeteur, je suis devenu professeur de coiffure. Il y a

vingt ans, j’ai commencé par former les candidats au CAP et BP coiffure, puis je suis

rapidement devenu responsable de la formation professionnelle. Créer des méthodes de

coupe exclusive était alors la suite logique de mon passé de dessinateur. J'enseigne ces

méthodes en France, mais j’exerce aussi mon savoir-faire sur la scène à l'international.

Concepteur de stages pour l’éducation de compagnies de cosmétiques, j'ai perfectionné

ma vision artistique comme coiffeur studio pour la presse féminine et pour la publicité.

Aujourd'hui, je partage cette forte expérience au sein d’un organisme de formation

indépendant certifié. Je me déplace dans les salons pour y former les équipes, mais aussi

chez les grossistes organisateurs de stages. Je travaille également comme ambassadeur

et formateur « guest » pour des marques professionnelles. Depuis quelques mois, je

donne des cours de théâtre aux professionnels de la coiffure pour acquérir une aisance

scénique et avoir une attitude solide et forte en salon. Avec la décoratrice Célie Poulard,

–@hireeldesign –, nous aidons à la recherche d’un local, pensons et mettons en scène

par la décoration un salon en collaboration avec le chef d’entreprise.

Dans quels domaines votre activité de formateur est-elle spécialisée ?

La coupe au féminin longue durée, les astuces géométriques et la surdimension, le

diagnostic et la force de proposition, la coupe au masculin, la coupe et les effilages au

féminin réalisés à la tondeuse, la coupe et taille de barbe, le chignon sous toutes ses

formes, blondeur, painting et patine. Je mets en place des formations dans toute la

France, sur différents thèmes. Les coiffeurs pourront se retrouver dans un lieu adapté

afin d’apprendre et d’exercer sur de vrais modèles. L’échange humain sera de rigueur car

nous en avons bien besoin…

Votre structure formation est certifiée par le Conseil national de l'emploi, de la

formation et de l'orientation professionnelles (Cnefop) et bientôt Qualiopi…

Je suis certifié Cnefop et donc Datadocké, ce qui me permet de prendre en charge

tous les documents qui permettent aux coiffeurs d’être remboursés car ils paient

une contribution à la formation. Dès à présent, je travaille sur la nouvelle certification

Qualiopi. La certification apporte une garantie de qualité des processus de formation

proposés. Avec cette certification, le formateur est dans une dynamique de remise en

question et d’amélioration pour continuer de proposer des formations au top !

Quels conseils pourriez-vous donner à un formateur souhaitant se faire

certifier ?

La coiffure et la réglementation de la formation sont deux choses différentes et pourtant

complémentaires. Mon conseil est de bien appréhender le métier de formateur à

travers ses différentes facettes : conception, pédagogie, organisation, évaluation… La

certification permet d’être autonome et de se responsabiliser pour créer soi-même toute

une organisation sans dépendre d’une structure administrative en sous-traitance. Et

surtout, d’être un centre de formation qui reste éveillé sur le monde professionnel.

dès la réouverture ? Imaginez… Mais,

c’est sûr, certains le faisaient déjà et

c’est tellement moteur pour le futur !

D’autres vont le faire à leur tour. Et

d’une apparente contrainte, l’entretien

professionnel deviendra une ressource et

l’accompagnement d’un développement et

d’une pérennité réussis.

www.formationcoiffurepro.com

Philippe

Grandin

@philippegrandin


50

business

Ma vie en salon

avec Jérôme Guézou,

Angel Studio Paris

Jérôme Guézou

UN COIFFEUR AU GRAND CŒUR

Coiffeur dans l’âme, Jérôme Guézou s’est attaqué aux chevelures de sa mère, de ses sœurs et de leurs

poupées avant de passer ses diplômes. Il fait ses premières armes chez Lucie Saint-Clair avant d’ouvrir

en 1999 son propre salon, Angel Studio, dans le XVII e arrondissement de paris. Ambassadeur L’Oréal

Professionnel depuis une vingtaine d’années, Jérôme accueille dans son salon une clientèle très

hétéroclite avec laquelle il vit des moments forts qu’il a accepté de partager avec Biblond.

par Liliane Foucher

LA COLO D’APPRENTI

À 15 ans, des rêves de coiffure plein la tête, Jérôme

Guézou est apprenti dans un salon en Normandie

quand on lui confie la réalisation d’une coloration noirbleu

sur une cliente. « C’était une femme très pâle de

peau, fatiguée et d’un âge avancé. Elle racontait qu’elle

avait des problèmes de santé et ne pourrait donc pas

partir en vacances », se souvient-il. Avant d’ajouter :

« La coloration s’appelait “Crescendo” de L’Oréal

Professionnel. Elle se présentait sous forme d’un gel

assez liquide. À la fin de ma prestation, j’en avais mis

partout. La cliente était toute tachée ! Heureusement,

elle l’a pris avec humour et m’a dit : “Maintenant je suis

bronzée, je n’ai plus besoin de partir en vacances.” Je

salue encore son indulgence vis-à-vis d’un apprenti ! »

UNE FIDÉLITÉ À TOUTE

ÉPREUVE

La doyenne des clientes du salon Angel

Studio était âgée de 98 ans quand, un jour,

elle prévient Jérôme qu’elle ne peut plus venir

chaque semaine car elle habite trop loin. Ému, Jérôme

qui la coiffe depuis trente ans, lui propose de passer

la prendre tous les samedis matin. « La première fois,

c’était au printemps et j’avais décapoté ma voiture.

Je me suis garé devant le salon et Sébastien Bafcop,

mon associé, est venu lui ouvrir la porte. Elle est entrée

dans le salon alors que nous lui donnions tous les deux

le bras en disant : “Regardez Mesdames, mes boys

sont venus me chercher en décapotable !” » Cette

doyenne dynamique, qui se trémoussait sous son

casque au rythme de la musique d’Ibiza que Jérôme

diffuse dans son salon, a fini par aller dans un Ehpad

au Kremlin-Bicêtre. Jérôme a continué d’aller la coiffer.

« Nous avons fêté ses 100 ans, mais elle est décédée

de la Covid-19 en mars dernier. C’était une personne

formidable, nous étions devenus amis », raconte-t-il

avec émotion.

LA CLIENTE ENTREMETTEUSE

Dans sa clientèle hétéroclite, Jérôme comptait une personne

transgenre en pleine transformation. « Elle était assise à côté

d’une cliente âgée qui ne voyait plus très bien et elles se sont

mises à s’échanger des recettes de cuisine tandis qu’un client

plutôt “style banquier d’affaires” les écoutait distraitement.

Enchantée par sa rencontre, la cliente âgée s’est soudain

mise dans la tête de présenter le transgenre au banquier. La

situation était hilarante car la personne transgenre affichait

un look de Barbie blonde, mais on voyait bien qu’il s’agissait

(encore) d’un homme. Tout le monde avait le fou rire, mais la

vieille dame ne voulait pas lâcher l’affaire », révèle Jérôme.

Avant d’ajouter : « C’est une de mes grandes fiertés d’avoir

réussi à réunir une clientèle aussi variée où des personnes

âgées côtoient des jeunes au look extravagant et des clientes

plus classiques. Preuve que la coiffure se prête à tous les

styles. »

Février 2021


le soin au service de votre technique

Le protocole de soin GEN7 de 7ème Elément

répare et renforce la structure de la fibre

capillaire lors des services de coloration,

décoloration, permanente ou défrisage.

Bien plus qu’un simple additif, il protège et

nourrit en profondeur pour des cheveux

visiblement plus beaux et plus forts quel

que soit le niveau de complexité de votre

prestation.

Les cheveux sont donc renforcés, plus brillants

et plus soyeux pour un résultat durable.

POURQUOI ADOPTER GEN7 AU QUOTIDIEN

DANS VOTRE SALON ?

• Renforce les cheveux très abîmés

• Sublime visiblement la nature des

cheveux

• N'altère pas le résultat couleur ni le

pouvoir éclaircissant

• Ne modifie pas les temps de pose

• Ne change pas les rapports de

mélange

• Ne nécessite aucun passage

supplémentaire

• Permet de réaliser tout type de

technique sereinement et en douceur

Seconde étape du protocole

de soin, la crème fortifiante

BOND FORTIFIER 02 stabilise et

renforce la fibre capillaire après

une prestation technique.

Première étape du protocole de

soin, le fluide reconstructeur

BOND BUILDER 01 protège

et reconstruit les ponts de la

fibre capillaire fragilisés lors des

traitements chimiques, mécaniques

et thermiques.

Retrouvez GEN7 en exclusivité

chez Bleu Libellule

www.bleulibellule.com


52

business

Communication

Expérience client 3.0

MODE D’EMPLOI

avec Damien Roux, directeur général de Didact

Hair, formateur Didact Hair et Wella Professionals

Conséquence directe des confinements à répétition, le bouche-à-oreille perd en importance et les salons ont du

mal à recruter. L’expérience client 3.0 ou immersion client permet de développer chez vos clientes leur sentiment

d’appartenance à la communauté du salon en les accompagnant en amont de leur visite, pendant la prestation et

après leur visite. Un moyen efficace de fidéliser et de recruter de nouvelles clientes. Damien Roux, directeur général

de Didact Hair, nous livre le mode d’emploi d’une immersion client réussie.

par Liliane Foucher

#01 – DÉVELOPPEZ LA

NOTORIÉTÉ DU SALON

Chaque année, les salons perdent

en moyenne 20 % de leur clientèle.

Développer la notoriété de votre salon est

donc impératif. Pour y parvenir, utilisez

les réseaux sociaux. « Choisissez votre

meilleure publication, soit celle qui a reçu

le plus de likes, et investissez 10 euros

sur Instagram pour la booster localement

dans un rayon de 5 à 10 km autour du

salon », explique Damien Roux. Utilisez

ensuite cette publication sur votre site de

réservation en ligne.

#02 – PRATIQUEZ LA

TÉLÉCONSULTATION

Rassurez les nouvelles clientes alléchées

par votre publication en leur proposant

une téléconsultation. « Elle ne doit pas

durer plus de dix minutes, conseille

Damien. Elle vous permet de savoir à

l’avance quelle prestation vous allez

faire, mais aussi de vendre des services

additionnels. Surtout, la téléconsultation

crée du lien avec la cliente qui a

l’impression de connaître le salon quand

elle franchit la porte pour la première

fois. »

# 03 – IMPLIQUEZ VOS

COLLABORATEURS EN SALON

Tous vos collaborateurs doivent prendre

l’habitude de faire des photos avant/

après de leurs clientes qui seront

postées sur l’Instagram du salon et

partagées sur Facebook. « Ils doivent

aussi pousser les clientes à s'abonner à

l’Instagram du salon et leur demander de

poster des avis », rappelle Damien. Vos

collaborateurs peuvent également réaliser

des stories en cours de réalisation, mais

sans jamais dévoiler le résultat. « Cela

incite à aller voir sur Instagram », assure

Damien. Vous devrez par la suite réaliser

des campagnes de SMS marketing qui

vous permettront de rester en lien avec vos

clientes. « N’oubliez pas de les remercier,

de leur dire que vous êtes toujours heureux

de les voir et surtout qu’elles peuvent

toujours vous appeler. Vous conservez ainsi

un lien fort avec elles entre deux visites. »

# 04 – ACCOMPAGNEZ LA CLIENTE

CHEZ ELLE

Fidélisez votre cliente deux ou trois mois

après sa visite en lui envoyant un SMS avec

une offre promotionnelle. « Privilégiez les

SMS aux e-mails. Car même s’ils ont un

coût (environ 10 centimes par SMS), ils

sont lus, contrairement aux e-mails »,

rappelle Damien.

« Vos collaborateurs

doivent aussi pousser

les clientes à s'abonner

à l’Instagram du salon

et leur demander de

poster des avis »

DAMIEN ROUX VOUS AIDE…

Des difficultés de management ? Des questions qui restent sans réponse ? Progressez dans

votre métier en envoyant vos questions sur le compte Instagram de Damien Roux : damiendidact.

Février 2021


Communication 53

avec Samy Petot, formateur et ambassadeur

American Crew

SACHEZ RECONNAÎTRE

des collaborateurs toxiques

Râleur, culpabilisateur, critique, manipulateur, menteur, parano… Et si

vous aviez dans votre équipe, une personnalité difficile, voire toxique ?

Comment la gérer en salon ? Réponse avec Samy Petot.

par Alix Hapy

© Edouard Sicot

Vouloir entretenir de bonnes relations avec vos collaborateurs

n’implique pas de se laisser marcher sur les pieds, surtout si

vous avez en face de vous une personne manipulatrice.

« Il n’est pas rare de voir un de ses collaborateurs manœuvrer

de manière plus ou moins dissimulée pour se positionner en

tête au salon ou se faire bien voir de la clientèle, avertit Samy

Petot. Pourtant, un chef d’entreprise, s’il est vraiment vigilant

lors de l’entretien d’embauche ou de la journée d’essai, décèle

vite le caractère “toxique” de la personne. Autre cas que l’on ne

peut pas prévoir malheureusement : un employé modèle qui

se laisse influencer par une personne mal intentionnée de son

entourage. » Si vous n’êtes pas un brin attentif, le collaborateur

nocif risque de vous pourrir la vie et vous faire voir la vie en

rouge ou en noir.

LES SIGNES QUI NE TROMPENT PAS

À quoi reconnaît-on un collaborateur retors ? « C’est très

simple. Il ne peut pas s’empêcher de se plaindre, de vous

casser les pieds, de vous empêcher d’avancer, de vous critiquer

auprès des autres collaborateurs ou pire, auprès de la clientèle,

de comploter contre vous ou encore de vous calomnier,

énumère Samy. En général, il est aussi beau parleur. » Cette

personne complexe, souvent menteuse, narcissique, est

dangereuse pour l’entourage et néfaste pour le salon. « Entre

refus de croire à ce qui pourtant saute aux yeux et peur d’aller

au conflit, le dirigeant a vite fait de se laisser doubler. Car

l’objectif d’un collaborateur toxique est de chercher à obtenir

le pouvoir. J’ai déjà vu des salons mettre la clé sous la porte à

cause d’une telle personne qui a tué l’affaire. »

TROUVEZ LES MOTS

Un collaborateur toxique n’hésite pas à vous faire souffrir

ou à faire souffrir un autre collaborateur du salon. Face à la

duplicité, ne vous épuisez pas à vous justifier, ce serait sans

fin. L’humour permet d’éviter habilement l’affrontement avec

le collaborateur tout en lui signalant que vous n’êtes pas dupe

de ses manœuvres. Il ne voit pas de quoi vous voulez parler ?

Répliquez : « Si je lisais entre les lignes, ton attitude pourrait

laisser penser

que… » Rien ne vous

empêche, bien sûr,

de dire franchement

ce que vous ressentez

au premier coup de

travers. Mais si l’autre

botte en touche, rajoutez-en

une couche : « Cela ne me fait pas

plaisir de te dire ça, mais… », ou « et toi, tu te sens bien avec

ça ?… » Vous le culpabiliserez, même s’il se défend. Et, si le

second degré ne fonctionne pas, vous pouvez toujours aligner

des faits indiscutables. Bétonnez vos argumentations, vos

dossiers en amont et informez-vous, au fur et à mesure, auprès

de votre équipe, de ses agissements, de ses intentions ou de

ses paroles déplacées. Imparable pour clouer le bec au perfide.

« Convoquez aussi l’équipe pour faire le point. Enfin, le nonrespect

des règles du savoir-être au salon doit vous conduire à

évaluer précisément l’intérêt de le maintenir ou non dans votre

entreprise. »

Le coût d’un collaborateur

irrévérencieux

Grâce à une étude réalisée auprès de 800 managers et

collaborateurs dans 17 secteurs, on voit à quel point les réactions

peuvent varier. Ainsi, parmi les salariés victimes de critiques

permanentes :

- 48 % ont délibérément diminué leurs efforts au travail

- 78 % déclarent que leur engagement dans l’entreprise a diminué

- 66 % que leurs performances ont diminué

- 63 % perdent du temps à éviter leur bourreau et 80 % à se

soucier de l’incident

- 25 % avouent avoir reporté leur mécontentement sur les clients.

Baisse de la créativité, diminution des performances et de l’esprit

d’équipe, gestion des incidents coûteuse… L’addition est salée. Et

les dommages, collatéraux !


54

business

Entreprise

avec Rachid Belaziz, président fondateur de RBMG,

agence conseil en développement des TPE-PME

Comment bien choisir

SON CONSEILLER JURIDIQUE

Les litiges ou les conflits font partie de la vie d’un entrepreneur. Mieux vaut donc

dans ces cas adopter la bonne posture. Confronté à une jurisprudence qui change en

permanence, le chef d’entreprise doit savoir s’entourer pour mieux se protéger. Rachid

Belaziz, serial entrepreneur et président-fondateur de la société RBMG1, nous explique le

rôle du conseiller juridique et comment savoir le recruter.

par Liliane Foucher

# 01 – À QUOI SERT UN

CONSEILLER JURIDIQUE

Dès l’ouverture d’un salon, le chef

d’entreprise fait appel à un expertcomptable.

Plus rares sont ceux qui

pensent à s’entourer d’un conseiller

juridique. Et pourtant : « Il permet au

chef d’entreprise d’être moins pollué par

diverses problématiques qui sont ainsi

externalisées. Il protège les intérêts de

l’entrepreneur et lui permet de ne pas

engager sa responsabilité d’entrepreneur.

Il anticipe les problèmes et les règle »,

affirme Rachid Belaziz.

# 02 – QUE PEUT-ON LUI

DEMANDER

Au moment de la création de l’entreprise,

le conseiller juridique vous aidera à bien

choisir vos statuts. Si vous optez pour

une association, il vous orientera sur le

modèle le plus adapté à votre projet. Vous

pourrez ensuite l’interroger sur toutes vos

problématiques managériales (contrat,

management des salariés…) « Il sera

également une aide précieuse en cas de

contrôle fiscal car c’est lui qui gérera toute

la dimension juridique », souligne Rachid.

Enfin, quand vous souhaiterez vendre ou

transmettre votre entreprise, c’est encore

le conseiller juridique qui vous conseillera.

« Dans tous les cas, il ne faut pas attendre

d’avoir un problème pour le consulter. »

# 03 – COMMENT LE CHOISIR

Pour être sûr de vous adresser à la

bonne personne, faites confiance à vos

relations en misant sur le bouche-à-oreille.

« Essayez de connaître ses performances,

de savoir s’il a bien défendu et gagné les

procès des personnes avec qui il a travaillé.

N’hésitez pas à appeler ses clients et

posez-leur des questions pour mieux

connaître la personne, ses valeurs. Vous

devez choisir un véritable partenaire qui

© Shutterstock

sera là pour vous aider et pas seulement

pour vous facturer des honoraires »,

rappelle Rachid. Bienveillance, honnêteté,

bon sens et réactivité sont essentiels

dans la relation que vous aurez avec

votre conseiller juridique. « Informezvous

aussi sur ses conditions et tarifs en

privilégiant plutôt un fonctionnement au

forfait avec engagement de résultat et/

ou de moyens », conseille Rachid. Dans

tous les cas, sollicitez un premier rendezvous

pour discuter avec le conseiller

juridique et n’hésitez pas à lui poser des

questions pour mieux le connaître. « Si

vous choisissez un avocat, il plaidera vos

affaires. Mais ce n’est pas indispensable.

Mieux vaut parfois un diplômé dans le

juridique qui vous assistera au quotidien

et fera vraiment partie de votre team », dit

Rachid.

À savoir : certaines assurances offrent

une protection juridique, donc vérifiez

vos contrats. Enfin, certaines sociétés

telles que RBMG proposent une webline

avec possibilité d’assistance juridique et

réponse en vingt-quatre heures !

LES ERREURS À ÉVITER

1. Ne vous engagez pas si vous ne connaissez pas le prix, les

conditions de fonctionnement du conseiller juridique

2. Laissez tomber si vous n’arrivez pas à joindre la personne.

Vous avez besoin de quelqu’un de réactif.

3. Le conseiller vous semble distant. Mauvaise pioche.

Privilégiez une personne bienveillante avec de l’empathie.

La société RBMG (rbmg.fr) met à disposition des entrepreneurs et des dirigeants de PME des consultants chefs d’entreprise qui accompagnent les TPE-PME

dans leur projet de développement et de création.

Février 2021


Économie

par Christelle Lucia, expert-comptable

ComptaCom

55

© adobe stock

LE CHÈQUE

VACANCES

Les chèques vacances, qui proposent jusqu’à

466 euros de pouvoir d’achat pour les salariés, en

exonération de cotisations sociales, permettent

d’améliorer le pouvoir d’achat des salariés. Ce

dispositif est exonéré de cotisations sociales sous

réserve de respecter certaines conditions.

QUI PEUT BÉNÉFICIER DES CHÈQUES-VACANCES ?

Tous les salariés, quels que soient la nature de leur contrat

(CDD, CDI, apprentis…), leur ancienneté ou leur revenu fiscal de

référence, peuvent bénéficier de ces chèques.

Le dirigeant peut également en bénéficier, qu’il soit salarié ou

non.

QUELLE DÉMARCHE POUR METTRE LES CHÈQUES

VACANCES EN PLACE ?

Dans les entreprises de moins de 50 salariés, les modalités sont

souples. L’attribution de chèques vacances résulte de la seule

volonté de l’employeur.

Leur mise en place intervient à la suite d’un accord collectif

ou d'un engagement unilatéral de l’employeur. Ce dernier n’a

aucune obligation en termes de durée ou de montant.

Les chèques vacances sont payés en partie par l’employeur et

en partie par l’employé.

Enfin, les employés sont libres d’y souscrire.

COMMENT SONT-ILS FINANCÉS ?

Le cofinancement des chèques vacances doit respecter

certaines conditions.

La participation de l’employeur de moins de 50 salariés ne peut

excéder :

. 80% du montant du titre pour les salariés dont la

rémunération mensuelle brute est inférieure au plafond

mensuel de la sécurité sociale (3 428 euros en 2021)

. 50% pour ceux dont la rémunération est supérieure.

Avec toutefois, une majoration de 5% par enfant à charge

et de 10% par enfant handicapé, dans la limite de 15%.

ATTENTION À NE PAS DÉPASSER LES PLAFONDS

Le financement des chèques-vacances est exonéré de

cotisations sociales (hors CSG, CRDS et contribution au

versement transport) à condition de ne pas dépasser les seuils

suivants :

Plafond par bénéficiaire : le montant de la contribution ne

doit pas excéder 30 % du Smic brut mensuel, par an et par

salarié (soit 466 € en 2021).

Plafond par dotation : La dotation annuelle globale de

l'employeur ne peut être supérieure à la moitié du Smic

mensuel multiplié par le nombre de salariés de l'entreprise

(qu'ils soient ou non bénéficiaires de chèques vacances).

Par exemple : dans une entreprise de 10 salariés, l’enveloppe

globale sera au maximum de 10 x 1 554,58 (SMIC 2021) / 2

= 7 772 euros

Outre l’exonération de charges sociales dans la limite de

466 euros par an et par bénéficiaire, le financement des

chèques vacances par l’employeur est déductible du bénéfice

imposable.


56

business

L'homme

avec Anthony Galifot

Épisode 1

PRENEZ SOIN DE VOUS…

L

Le paradoxe de Bertrand Russel

Le conseil municipal d'un village vote un arrêté

municipal qui enjoint à son barbier (masculin) de

raser tous les habitants masculins du village qui ne

se rasent pas eux-mêmes et seulement ceux-là :

référence au paradoxe de Bertrand Russel.

Qui rase le barbier ?

Pour l’épisode 1 de cette rubrique, nous allons

commencer par la première chose que le client

voit quand il rentre dans un shop. Le barbier et la

question : mais qui rase le barbier ? Car j’aimerais

bien avoir sa barbe, mais, si c’est quelqu’un d’autre

qui l’a rasé, peut-être lui-même ne sait-il pas le

faire…

© Anthony Galifot

Prendre soin de ses mains

Pour ma part, je regarde les mains qui vont me raser

et le soin que le barbier ou la barbière en prend.

Pour un barbier, prendre soin de ses mains est

une marque de respect pour la clientèle qu’il va

« manipuler », un signe distinctif.

Obligations sanitaires

Ce qui nous amène à l’activité actuelle et à nos

obligations « covidiennes » et sanitaires. On se lavait

déjà les mains plusieurs milliers de fois par jour !

Ajoutons maintenant les gels hydroalcooliques et

autres produits désinfectants.

Principal outil de travail

Je vois passer beaucoup de coiffeurs en formation,

et aujourd’hui, les mains s’abîment plus, s’assèchent

plus encore ! Alors si nous avons fait évoluer notre

protocole, nous devons faire évoluer le soin que

nous portons à notre principal outil de travail…

nos mains !

Je me rase

Repenser les soins des mains

Ces mains si précieuses pour nous, coiffeurs

et barbiers, et pourtant si délaissées, si mal

entretenues et si torturées, entre les coupures,

les brûlures de nos fers, le froid et le chaud, la

sécheresse et autres crevasses, qui, quand l’alcool

des gels les touche, brûlent tant. En ces temps de

pandémie, il va falloir repenser leurs soins si nous

voulons pouvoir les utiliser correctement. Aller voir

des professionnels et leur demander de s’en occuper

sera la plus grande marque de respect dont nous

pourrons faire preuve envers nos clients.

Anthony Galifot

Directeur artistique Cyléa, formations by CAC

Directeur artistique Sweo.tec

Master technicien CAC

Ambassadeur Mizutani/ Alter Ego Italy/ Wahl/

Men Stories pour la CAC

Février 2021


#

88

REAL CAMPUS BY L'ORÉAL ®

L’AVENIR A DES TALENTS

LA COIFFURE 2.0

OBJECTIF

COIFFEUR

Fiches de révision

pour être prêt le jour J

Christine Alves

Production : MK Production et Christophe Gaillet

Biblond.com / Prix 9,50 €


58

MILLENNIALS

Formation

Mon Bachelor

au Real Campus by L’Oréal ®

#

Dans

Février 2021

S02E01

cet épisode :

Réseaux sociaux

Entrepreneuriat

Formation

Nathan Vallenet

25 ans. Diplômé du CAP et du BP

« Dès la réouverture, j’ai retrouvé le salon Didact. Très

présents sur les réseaux sociaux, nous avions même recruté

de nouvelles clientes ! J’essaie d’avancer le plus vite possible

et de proposer le meilleur service. On me donne de plus en

plus de responsabilités et depuis peu, je peux m’occuper de

clientes. Ici, il faut à peu près un an pour obtenir le grade

de consultant. Je me perfectionne aussi en participant aux

entraînements hebdomadaires. Je vais prochainement

attaquer les workshops coloration pour être polyvalent,

même si la coupe reste ma préférence. Du 18 janvier

au 9 avril, nous retournons au Real Campus. Je suis de près

les nouveaux arrivants via les réseaux sociaux. Comme nous

sommes la promotion-pilote, l’équipe pédagogique a fait

évoluer la formation et a recruté de nouveaux intervenants.

Et je peux vous le dire : c’est encore mieux ! Lors d’une

visio, nous avons fait le point sur notre parcours en salon

avec Stéphanie Bozonnet et l’équipe pédagogique. Je pense

qu’ils ont les armes pour nous faire avancer, en axant

sur la théorie, le management et l’entrepreneuriat. Je suis

impatient, même si je veux garder un pied dans le salon, en

participant aux workshops. »

Sylvia Descurninges

28 ans. En reconversion

« Je suis toujours à l’Atelier Blanc de Frédéric Mennetrier.

D’ailleurs, pendant le confinement, je n’ai pas vraiment

arrêté ! J’ai continué à assister les coloristes studio sur

différents projets en cours. Puis, il y a eu la reprise avec la

clientèle… Sur les chapeaux de roues ! En parallèle, je suis

en contact avec le Real Campus qui prépare activement

la rentrée, en tenant compte des restrictions sanitaires

auxquelles nous sommes confrontés. J’espère que pour

cette deuxième année, nous pourrons étudier en présentiel,

même si cela doit passer par des ajustements liés au

protocole sanitaire. J’ai eu un aperçu du programme,

il me plaît et j’ai hâte d’en apprendre davantage et de

pousser mon projet avec des matières plus approfondies,

notamment autour de l’entrepreneuriat. »

Février 2021


L’avenir a des talents

59

par Julie de los Rios

Marie-Claire

Lagorce

Originaire de Lyon, tout juste majeure,

Meilleure Apprentie de France en 2020, Marie-

Claire coiffait déjà ses amies dans la cour de

récréation. Sensibles à sa fibre artistique, ses

parents l’encouragent dès la classe de 3 e à

s’orienter sur un CAP. Aujourd’hui, elle poursuit

sa deuxième année de BP en alternance avec

le salon mixte Kristel-C à Lyon. Ses desiderata

artistiques, sa patronne y croit dur comme fer

et n’hésite pas à la booster dans ses projets. En

attendant de briller en studio, la jeune pousse

se lance des défis en participant à différents

concours. « J’aime me surpasser, montrer

aux autres ce que le métier offre comme

possibilités. Je m’entraîne dans un Club

Masters de Lyon qui me permet de faire

évoluer mes idées. »

Son style ? Elle aime revisiter les classiques, avec

une inspiration puisée dans les fleurs, la nature

mais aussi la musique ou l’architecture.

Les projets ? Après un BTS, elle aimerait se

faire une place dans l’événementiel avec des

expériences à l’étranger ou entrer dans une

maison réputée comme Toni & Guy ou encore

Alexandre de Paris.

Ses conseils à ceux qui hésitent ? « Faites ce

qui vous plaît ! Beaucoup de parents ne

veulent pas que leurs enfants se lancent

dans la coiffure. Je trouve ça dommage.

C’est un métier merveilleux ! »

Solène

Brunner

Si elle aimait déjà coiffer ses poupées lorsqu’elle

était enfant, cette Lyonnaise s’est découvert une

réelle passion pour le métier dans le cadre d’un

stage en classe de 3 e . Poussée par ses parents

à aller jusqu’au bac, elle choisit l’option Design

et arts appliqués, qui ne fait que confirmer son

attrait pour la facette artistique de la coiffure.

Diplôme en poche, elle se lance enfin dans

un CAP puis un BP à Lyon, en alternance

avec le salon Sixième Art Coiffure. Pendant

son apprentissage, elle se lance d’autres défis,

celui des Meilleurs Apprentis de France qu’elle

remporte haut la main en 2018 mais aussi des

concours qui renforcent son goût pour la créativité

et la mode. À 21 ans, plus déterminée que jamais,

elle fait ses armes chez Toni & Guy à Paris avec

la volonté de se perfectionner et de découvrir au

plus près l’avant-garde.

Si elle n’aspire pas à ouvrir un salon, elle espère

prendre son envol en studio ou sur scène.

Fascinée par le travail de Sylvestre Finold et Efi

Davies, tous deux chez Toni & Guy, elle rêve de

traverser la Manche. « J’ai envie de m’essayer

sur une clientèle moins classique, qui

ose tout. Les Anglais sont bien plus

extravagants. » Mais aussi parler anglais.

Voilà comment lier l’utile à l’agréable…

l Meilleure Apprentie de France en 2020

l Nature, musique et architecture l Meilleure Apprentie de France en 2018

l Design et arts appliqués


60

MILLENNIALS

Ils évoluent…

Pierre Ginsburg

« Je serai coiffeur à Boston » avait prédit fermement Pierre Ginsburg à l’âge

de 10 ans. Dès lors, cette idée ne le quitte plus. Certes, il n’a pas traversé l’océan…

Mais à seulement 26 ans, le Toulousain affiche un parcours admirable. Sa mère

voulait être fleuriste, sa sœur styliste… Voilà comment il explique cette attirance

irrésistible pour l’artistique. Il s’oriente tout naturellement vers un CAP puis un

BP. Pour se perfectionner en coupe et technique, il prend son envol en intégrant

les salons bordelais d’Olivier Dufresne, le gérant de Saco France, et profite de

l’académie anglo-saxonne. En parallèle, il excelle dans les concours.

Défis et palmarès

En 2016, alors qu’il est élu Young Talent au Revlon Professional Style Masters,

il rencontre Anne Veck, qui l’embauche dans son salon d’Oxford en Angleterre.

Pendant cette expérience d’un an, durant laquelle il enrichit son palmarès (Big

One et New Face), il est rattrapé par son rêve parisien. Depuis 2018, il relève

plusieurs défis, en tant que partenaire artistique de Revlon, formateur et coiffeur

freelance en studio et dans le salon branché Olab Paris. Toujours en quête

d’adrénaline, il garde un pied dans la compétition.

Stylisme et mode

Passionné et insatiable, il ajoute à son arc le rôle d’assistant de pointures du

métier comme Orlando Pita, Gary Gill, Peter Gray ou Guildo Palau. Son nouveau

défi ? Il aimerait développer sa palette créative et se lancer dans le stylisme et

la mode. « J’aime créer des images. Ces visuels que l’on crée en studio

restent des supports pour se souvenir de ce que l’on a fait. » Toutefois,

il entend garder un pied dans le salon. Et d’ailleurs, pourquoi n’ouvrirait-il pas

sa propre adresse ? « Je ne l’envisage pas pour le moment. J’aime ma

liberté et la possibilité de porter plusieurs casquettes, en mixant

formation, artistique et salon. »

« J’aime ma liberté et

la possibilité de porter

plusieurs casquettes,

en mixant formation,

artistique et salon. »

Février 2021


Fiche pédagogique

#

44

61

LE CUIR CHEVELU : CETTE PEAU QUE NOUS

NE CONNAISSONS PAS

1 re partie : Que faire ?

© Jade Campelli

Rappel des messages fondamentaux du numéro précédent :

Le cuir chevelu est structuré comme la peau de l’ensemble du corps

humain, mais c’est une peau moins bien organisée, moins résistante

et plus facilement irritable.

Dans notre vie quotidienne, il y a de multiples occasions de

sensibiliser le cuir chevelu même sans évoquer d'éventuels

traitements chimiques agressifs.

Un cuir chevelu sensible se rencontre très fréquemment et

c’est la responsabilité du coiffeur d’en prendre soin et de conseiller

sa cliente.

avec Stéphanie Bozonnet,

directrice pédagogique

Comment gérer un cuir chevelu « normal »

dont la cliente ne se plaint pas

Il faut garder à l’esprit que le cuir chevelu reste une

peau sensible. Il est donc important pour un service

de qualité de n’utiliser et de ne conseiller que des

shampooings dont la base lavante, c’est-à-dire

l’association de tensioactifs, est respectueuse.

Le « célèbre » laurylsulfate de sodium ou son compère

le lauryl ether sulfate de sodium n’est pas à rejeter

systématiquement s’il est accompagné d’un tensioactif

amphotère de type bétaïne qui permet de créer

Un cuir chevelu sensible.

© L’Oréal Recherche

une association dont la douceur pour la peau a été

démontrée il y a déjà bien longtemps.

On trouvera aussi des tensioactifs particulièrement

doux pour la peau de la famille des sulfosuccinates ou

des iséthionates. Ne vous fiez pas au nom ! Il paraît

barbare, mais ce sont de grands tendres pour la peau

et donc pour le cuir chevelu qui en a encore plus

besoin.

Et dans le cas de cuir chevelu sensible ou très sensible…

Dans ce cas, le respect par l’intermédiaire d’une base

lavante douce ne suffit pas, il faut traiter le problème.

Tout shampooing pour cuir chevelu sensible contient

un ou plusieurs actifs qui rempliront cette mission très

efficacement.

Huile de Calophyllum :

qui a une vraie action

adoucissante. Elle est, de

manière générale, très utilisée

pour calmer les irritations de

la peau.

Fleur d'Alexandrian Laurel

(Calophyllum inophyllum)

Un actif hyperefficace se rencontre dans de très

bonnes formules, le Polysorbate 21, dérivé d’un sucre,

le sorbitol. Il a des effets dermoprotecteurs tout à fait

démontrés.

On pourra trouver aussi des antifongiques comme

la piroctone olamine qui, à petite dose, contrôle le

À titre d’exemple, et il ne s’agit pas d’une liste

exhaustive, les actifs suivants se rencontreront

fréquemment :

Alpha-bisabolol :

anti-inflammatoire bien

connu, largement utilisé

en cosmétique de la peau

et présent naturellement

dans la camomille.

Camomille sauvage

(Matricaria chamomilla)

développement des micro-organismes présents à la

surface du cuir chevelu qui en cas d’excès peuvent

devenir irritants.

Enfin, on pourra trouver un humectant comme le

glycérol toujours efficace sur des cuirs chevelus à

tendance secs.


62

MILLENNIALS

Fiche pédagogique

LE CUIR CHEVELU : CETTE PEAU QUE NOUS NE CONNAISSONS PAS

Maintenant, je m’entraîne !

1. Si ma cliente n’a pas le cuir chevelu particulièrement sensible pour le shampooing, je concentre uniquement

mon attention sur les actifs de soin du cheveu.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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2. Un cuir chevelu à pellicules doit-il être considéré comme un cuir chevelu sensible ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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3. Faut-il être particulièrement vigilant au moment des vacances d’été à la mer ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Réponses

1. Faux : Un cuir chevelu est toujours plus sensible que la peau en général. Il faut toujours prêter attention à la qualité

de la base lavante, par définition constituée de tensioactifs. La qualité d’un shampooing est en grande partie dans la

qualité de sa base lavante.

2. Oui ! Les cuirs chevelus à pellicules sont des cuirs chevelus sensibles. La présence de rougeurs disséminées à leur

surface l’atteste.

3. Bien sûr, même si les cheveux constituent une protection solaire efficace, encore faut-il qu’il y en ait assez et qu’ils ne

soient pas blancs, il faut garder à l’esprit que le cuir chevelu prend le soleil à la verticale. Dans ces conditions, un cuir

chevelu sain peut vite devenir sensible et aura besoin de shampooings adaptés à son état.

Réalisation

Stéphanie Bozonnet, directrice pédagogique de Real Campus by L’Oréal,

@stephaniebozonnet

Patrick Canivet, formateur sciences pour Real Campus by L’Oréal, ex-directeur technique L'Oréal division professionnelle.

Février 2021


Coiffure 2.0

63

Classer son salon dans

le top local Google ?

Imagine Mme Duchmol qui cherche le meilleur salon de coiffure par chez-toi.

Comme 80 % des internautes, c'est sur Google que la p'tite lady va effectuer

sa recherche en ligne. Du moins après avoir survolé les points rouges indiqués

comme the place to be du veuch sur Google maps. Et faire son choix en moins de

deux clics. Oui, la tête chercheuse adore le produit qui se jette direct sous ses

doigts ! Mais alors, comment s'extirper d'une liste de salons longue comme le

rayon shampooings de chez Carrefour pour trôner en tête de gondole ?

par Magali Allioua, consultante en communication web coiffure 2.0,

fondatrice de Plix Coiffure 2.0, Agite ta com’ sur le web : www.plix.fr

# Check-list ta fiche

Pour répondre à la demande de dame

Duchmol, le plus plébiscité des moteurs

de recherche farfouille d'abord dans les

infos de la page Google my Business de ton

salon. Plus elle est complète et cohérente,

plus l'algorithme favorise son affichage. Et

là, inutile d'être futile, tout compte pour

marquer des points. Mais le plus important

est de rafraîchir ta page avec de nouvelles

photos et/ou vidéos et en créant des posts

sur ton actu. Et n'oublie pas d'ajouter ton

logo, indispensable pour être vite connu et

reconnu ! Si tu es un magnat du business

veuch, renvoie vers une page dédiée à

chacun de tes salons et non vers une page

d'accueil générique. Si tu n'as pas (encore)

de site, crées-en un gratuit sur Google my

Business, certes assez basique, mais ça fait

le job (pour l’instant) !

# Les bons avis font les bons comptes

et vice versa !

Ah, les avis, la joyeuseté du Web dont tous raffolent, même

la Duchmol ! Qui n'en souhaite pas, hein ? Et tant qu'à faire

des bons, avec plein de paillettes dedans ! Et ça, Google s'en

galvanise : soit il te donne du power et t’envoie direct dans le

pack local, autrement dit, dans le top 3 des recherches, soit

c'est morne plaine ad vitam æternam. C'est la règle du jeu, c'est

comme ça. Alors autant affronter la bête avec un coup d'avance

en sollicitant l'avis de tes clients (heureux) dès le salon pour

augmenter ta réputation. Ça donne plus de niaque pour répondre

ensuite à tous les commentaires. Oui, tous, sans exception. Mais

il n'y a pas que la qualité des avis qui compte, il faut aussi la

quantité pour renverser le colosse. À 39 avis : il a un genou à

terre. À 47 : tu gagnes la partie, à toi de jouer !

# La quête de la requête

Malins ceux qui ont déjà compris que Google

n'est plus un moteur de recherche depuis

belle lurette, mais un moteur de réponse.

« Pourquoi j'ai les cheveux qui poussent ?

Comment faire de la mousse avec un

shampooing ? Quand couper ses cheveux ? »

Aujourd'hui, dame Duchmol veut de vraies

solutions pour ses problèmes de veuch, et

qu'importent le prix et l'endroit ! Pour monter

dans les tours à la sauce Google, tu dois

anticiper le besoin du client par du contenu

optimisé sur ton site et plus seulement te

satisfaire d'un chouette descriptif de ton

salon. Un blog ou un FAQ est le meilleur

moyen pour répondre précisément aux

déboires des chevelures contrariées. Car

bien au-delà de la confiance de ta marque

et de sa notoriété, c'est le poids de son

autorité que Google récompense. D'autres

questions ?

# L'expérience utilisateur

dans le moteur

Comme 80 % des smartphones, le précieux de dame Duchmol est

connecté H24. Une info bien captée par l'intelligentsia Google qui

priorise l'ergonomie mobile pour sa mise à jour du siècle attendue

en mai 21. Un tournant majeur dans le référencement local de ton

salon, puisque le « mobinaute » va officiellement être au cœur de la

recherche Web. Une conséquence avec un impact décisif quand tu

sais que le pack local Google influe déjà 1/3 des utilisateurs sur leur

recherche initiale. Fini de bricoler, ça urge ! Redéfinis le parcours web

de lady Duchmol avec une expérience utilisateur améliorée, facilitée et

optimisée au cheveu près. Évite de perdre ta dame, évite-lui les détours.

En 2021, mets le bon carburant dans le moteur Google !


64

MILLENNIALS

Au Creux de la coiffure

Apprentissage 2021

Une présentation des nouveaux barèmes de rémunération

des apprentis, en vigueur en ce début d’année 2021, s’impose.

Critères déterminant une majoration du salaire de l’apprenti,

revalorisation de la rémunération minimale pour les apprentis

âgés de 16 à 20 ans, apparition d’une nouvelle catégorie de

rémunération minimale… vous comprendrez tout en un clin d’œil

dans cet article !

par Christophe Creux,

2C2C-Consulting

Février 2021


65

SALAIRE APPRENTISSAGE

Trois points majeurs sont à retenir par

rapport à l’ancien barème :

la rémunération minimale des

apprentis âgés de 16 à 20 ans,

calculée en pourcentage du Smic, est

revalorisée de 2 points

le salaire des apprentis âgés de 21 à

25 ans reste inchangé

une nouvelle catégorie de

rémunération minimale apparaît pour

les apprentis âgés de 26 ans et plus ;

cela suite à la loi Avenir professionnel

qui étend l’âge maximum d’entrée

en apprentissage à 29 ans révolus à

compter du 1 er janvier 2020.

Voici donc les montants à prendre en compte en 2021

pour la rémunération minimale des apprentis, calculés

sur la base de 151,67 heures par mois (temps complet à

35 heures hebdomadaires) :

Âge / année

apprentissage

16 à 17 ans

18 à 20 ans

21 à 25 ans

26 ans et plus

1 re année 2 e année 3 e année

419,74 e

(27 % du Smic)

668,47 e

(43 % du Smic)

823,93 e

(53 % du Smic*)

606,29 e

(39 % du Smic)

792,84 e

(51 % du Smic)

948,29 e

(61 % du Smic*)

855,02 e

(55 % du Smic)

1 041,57 e

(67 % du Smic)

1 211,57 e

(78 % du Smic*)

1 554,58 e (100% du Smic*,

quelle que soit l’année d’apprentissage)

*ou le même pourcentage du salaire minimum conventionnel correspondant à

l’emploi occupé pendant le contrat d’apprentissage, le plus élevé des deux

MAJORATION DU SALAIRE

APPRENTI

Si le contrat d’apprentissage est prolongé, majoration de 15 %

Si l’apprenti est déjà titulaire d’un diplôme de l’enseignement

supérieur ou technologique, majoration de 15 %

Si la convention collective prévoit une rémunération de l’apprenti

supérieure au minimum légal

Si le contrat d’apprentissage contient une clause prévoyant une

rémunération plus élevée

Si plusieurs contrats se succèdent :

. avec le même employeur : la rémunération de l’apprenti doit être

au moins égale à la rémunération qu’il touchait en dernière année

du précédent contrat (si le salaire en fonction de l’âge est plus

avantageux)

. avec un employeur différent : la rémunération de l’apprenti doit

être au moins égale à la rémunération minimale à laquelle il pouvait

prétendre durant la dernière année de son précédent contrat (si le

salaire en fonction de l’âge est plus avantageux)

Autres particularités :

. En cas de redoublement, le salaire apprenti sera le même.

. Lorsqu’un apprenti est mineur chez ses parents, l’entreprise se doit

de verser un quart de la rémunération apprenti (minimum) sur un

compte bancaire.

. Pour les apprentis handicapés, il est possible de prévoir une année

de plus qu’un contrat classique. Le salaire de l’apprenti sera alors

majoré de 15 % l’année suivante.

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