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#<br />
<strong>88</strong><br />
Inspiration<br />
La couleur<br />
Le step by step<br />
Le portfolio<br />
Millennials<br />
L’avenir a des talents<br />
La coiffure 2.0<br />
Ils évoluent<br />
Business<br />
Développer son CA<br />
La formation<br />
COIFFURE ET PHOTO,<br />
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Maquillage : Alexandre Gloaguen<br />
Stylisme : Caroline Bonnin<br />
Photo : Pascal Latil<br />
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Les experts #<strong>88</strong><br />
3<br />
Damien Roux, directeur général de Didact Hair, de la Didact<br />
Académie et ambassadeur Wella Professionals.<br />
Stéphane Amaru, créateur de l’expression<br />
« visio-learning » (nom qu’il a déposé et<br />
qui lui appartient donc), est un « formateur<br />
hybride » comme il aime à s'appeler.<br />
Formation en présentiel, à distance…, sa<br />
passion pour la formation n'a pas de limite.<br />
Savoir s'adapter à la transformation du métier<br />
est l'une de ses grandes qualités. Sincère<br />
et enthousiaste, Stéphane, leader dans la<br />
formation à distance n’a pas attendu les<br />
confinements dus à la pandémie de Covid-19<br />
pour visiter toutes les facettes de l’univers<br />
coiffure. Coiffeur, entrepreneur, directeur<br />
artistique, ambassadeur de marques et<br />
conseiller à la rédaction du magazine Biblond<br />
depuis son lancement, ses compétences sont<br />
nombreuses… Après une expérience chez<br />
Toni&Guy Londres, marque dont il devient<br />
associé, il fonde Toni&Guy France. Il crée<br />
ensuite Didact Hair Building. Dès le début<br />
de l’aventure Biblond, il est conseiller de la<br />
rédaction du magazine. Son expertise est<br />
reconnue et il a porté haut sa passion de<br />
l’univers coiffure, déclenchant de nombreuses<br />
vocations.<br />
YouTube Stéphane Amaru, Facebook<br />
Stéphane Amaru Institution, Facebook<br />
Stéphane Amaru, LinkedIn Stéphane Amaru<br />
Christophe Creux, coiffeur et formateur, animateur de réseau<br />
et directeur d’exploitation. Il a créé la société 2C2C-Consulting®<br />
pour proposer une offre de conseil RH et social, en cohérence<br />
avec les besoins des salons de coiffure indépendants.<br />
Samy Petot, ambassadeur All Star American<br />
Crew, anime de nombreux stages de formation<br />
et est le garant de la méthode Menswork.<br />
Samy est l’un des représentants français de la<br />
marque lors de nombreux événements<br />
Parce que vous êtes les experts,<br />
parce que Biblond est un<br />
magazine de coiffeurs pour les<br />
coiffeurs, voici le comité d’experts<br />
réunis autour de Biblond <strong>88</strong>.<br />
Nous les remercions pour leur<br />
soutien et leur aide précieuse !<br />
© Edouard Sicot<br />
Anthony Galifot,<br />
directeur artistique<br />
Cyléa formations by CAC,<br />
directeur artistique Sweo.<br />
tec, master technicien<br />
CAC, ambassadeur<br />
Mizutani/ Alter Ego Italy/<br />
Wahl/ Men Stories pour<br />
la CAC.<br />
Rachid Belaziz, président fondateur de<br />
RBMG, agence conseil en développement des<br />
TPE-PME<br />
© Jade Campelli<br />
Stéphanie Bozonnet, coiffeuse<br />
de formation, formatrice coiffure et<br />
aujourd’hui directrice pédagogique<br />
de Real Campus By L’Oreal.<br />
Pierre-Henri BerthÉzène est un<br />
expert certifié, spécialisé en formation des<br />
adultes depuis plus de trente-cinq ans. En<br />
2016, il crée son entreprise, Efficient Ways®,<br />
pour accompagner dans leurs projets les<br />
professionnels de la formation. Consultant,<br />
formateur, il connaît aussi très bien l’univers<br />
de la coiffure.<br />
Christelle Lucia,<br />
Expert-comptable du<br />
cabinet Compta Com,<br />
spécialiste du secteur de la<br />
coiffure.<br />
Ève Briat a développé une vision novatrice<br />
de son métier et donne des formations sur<br />
le Morphing intuitif dont elle est la créatrice.<br />
www.eveonair-coiffure.com<br />
Magali Allioua, consultante en<br />
communication web coiffure 2.0,<br />
fondatrice de Plix Coiffure 2.0<br />
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Patrick Canivet, Ingénieur chimiste<br />
formateur sciences pour Real Campus by<br />
L’Oréal, ex-directeur technique L'Oréal<br />
division professionnelle.
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Le sommaire #<strong>88</strong><br />
5<br />
3 ⁄ Les experts #<strong>88</strong><br />
Produits<br />
6 ⁄ Les actus<br />
12 ⁄ 1 marque, 1 histoire avec Fejic<br />
14 ⁄ Le shopping des coiffeurs avec Loïc Legendre<br />
22<br />
Inspiration<br />
16 ⁄ Les portraits : Luciano Ribeiro Martins & Gianni Coppa<br />
18 ⁄ Event : Live Love Your Blond by Kérastase<br />
20 ⁄ Talents au féminin : Passion formation<br />
22 ⁄ La couleur : Redonner du pep !<br />
24 ⁄ La déco : Choisir un bac de lavage<br />
26 ⁄ Le portrait d'Ève : Sandrine Loison<br />
28 ⁄ Le step by step : Privilège Coiffure pour Biblond<br />
30 ⁄ Portfolio<br />
30<br />
55<br />
64<br />
BIBLOND - SIÈGE SOCIAL : 35, passage du Désir, 75010 Paris - Tél. : 01 82 83 37 30 - www.biblond.com<br />
Business<br />
32 ⁄ ABONNEMENT POUR NE LOUPER AUCUN NUMÉRO<br />
39 ⁄ La tribune de Stéphane Amaru<br />
40 ⁄ Les actus<br />
42 ⁄ Le dossier : Coiffure et photographie<br />
46 ⁄ Développer son CA : 2021, par quoi commencer ?<br />
46 ⁄ Formation : Coiffure et formation professionnelle<br />
50 ⁄ Ma vie en salon avec Jérôme Guézou<br />
52 ⁄ Communication avec Damien Roux<br />
53 ⁄ Communication avec Samy Petot<br />
54 ⁄ Entreprise avec Rachid Belaziz<br />
55 ⁄ Économie : Les chèques vacances<br />
56 ⁄ L’homme avec Anthony Galifot<br />
Millennials<br />
58 ⁄ Real Campus by L'Oréal<br />
59 ⁄ L’avenir a des talents : Marie-Claire Lagorce et Solène Brunner<br />
60 ⁄ Ils évoluent… : Pierre Ginsburg<br />
61 ⁄ La fiche pédagogique<br />
63 ⁄ La coiffure 2.0<br />
64 ⁄ Au creux de la coiffure avec Christophe Creux<br />
66 ⁄ Les annonces de Biblond<br />
Fondatrice : Barbara de Mirbeck / Éditeur : François Brouard - fb@biblond.com / Responsable développement et communication : Christel Guiolet<br />
- cg@biblond.com - Tél. : 06 11 58 18 01 / Office Manager : Eliza Nkelezi / Chargée de Communication digitale et Web marketing : Houleye Dia<br />
RÉDACTION - Tél. : 06 85 70 64 <strong>88</strong> / Rédactrice en chef : Lila Schoepf - lila@biblond.com / Conseiller à la rédaction : Stéphane Amaru - www.facebook.com /STEPHANEAMARUINSTITUTION /<br />
Correction : Lila Schoepf / Rédacteurs : Stéphane Amaru, Liliane Foucher, Alix Hapy, Julie de los Rios, Lila Schoepf / Directrice commerciale : Laurence Emery,<br />
Défis Régie - laurence@defis-regie.com - Tél. : 06 11 87 20 61 / Réalisation graphique : Laurent Wachoru / Impression : ROTO Champagne | INTERNET - Rédactrice en chef Web : Lila Schoepf -<br />
lila@biblond.com – Annuairecoiffurepro.com - webmaster2@biblond.com/ Directrice commerciale : Laurence Emery, Défis Régie - laurence@defis-regie.com - Tél. : 06 11 87 20 61<br />
Biblond est une publication (7 fois/an) éditée par Biblond, SARL au capital de 13 000 euros. RCS Paris 499 947 166. Dépôt légal à parution. N° ISSN : 1960-1654. Les noms des marques et des sociétés qui figurent dans les pages rédactionnelles<br />
sont donnés à titre informatif sans aucun but publicitaire et les prix mentionnés peuvent être soumis à de légères variations. Malgré le soin apporté à la réalisation de cet ouvrage, l’éditeur décline toute responsabilité quant aux erreurs éJérémy<br />
Blanc, ventuelles qui s’y seraient glissées. La rédaction n’est pas responsable des textes, illustrations, photos, dessins publiés qui engagent la seule responsabilité de leurs auteurs. Les documents reçus ne sont pas rendus et leur envoi implique<br />
l’accord de l’auteur pour leur publication. La reproduction des textes publiés dans ce numéro est interdite sans l’autorisation expresse de l’éditeur. Ils sont la propriété exclusive de Biblond qui se réserve tous droits de reproduction et de<br />
traduction dans le monde entier, par quelque procédé que ce soit.<br />
biblond.com
6<br />
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Les actus<br />
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8<br />
PRODUITS<br />
Les actus<br />
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cheveux fins à normaux et riche pour les cheveux normaux<br />
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léger Végétalement<br />
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partie des préoccupations des<br />
coiffeurs et de leur clientèle,<br />
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Les actus<br />
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s’est inspiré de l’utilisation des pigments dans l’art du maquillage pour développer<br />
la ligne de soins capillaires Yūbi Blonde. Le Masque violet neutralisant met toute la<br />
force de la nature au service des cheveux. Il nourrit intensément, lisse et neutralise<br />
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ont besoin d’une bonne tenue et d’un léger brillant et<br />
facile à appliquer grâce à sa formule crémeuse. Les<br />
huiles végétales adoucissantes constituent une formule<br />
hydratante qui protège les cheveux, tandis que la cire<br />
de carnauba leur confère une tenue ferme. La cire Slate<br />
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secs. Pour obtenir une tenue optimale, utilisez-la sur<br />
cheveux secs.<br />
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à domicile.<br />
Février 2021
12<br />
PRODUITS<br />
1 marque, 1 histoire<br />
Fejic<br />
Entreprise<br />
familiale fondée en 1985 par<br />
Monique-Hélène et Hiroaki Iwata, Fejic<br />
se fait le porte-parole du savoir-faire<br />
japonais en Europe en important du<br />
matériel de pointe pour les coiffeurs<br />
et les barbiers.<br />
par Julie de los Rios<br />
Monique-Hélène et Hiroaki Iwata,<br />
fondateur de Fejic.<br />
Amoureux de la coupe et barbiers<br />
exigeants connaissent forcément<br />
l’entreprise Fejic. Et pour cause ! Cette<br />
société familiale, fondée en 1985 par<br />
deux experts en import-export et en<br />
culture japonaise, a révolutionné le<br />
monde de la coiffure en découvrant<br />
au début des années 1990 un outil<br />
très prisé, le Feather Styling Razor,<br />
souvent cité par les grands noms du<br />
métier dans la liste de leurs essentiels.<br />
Le couple formé par Monique-<br />
Hélène et Hiroaki Iwata se rencontre<br />
dans l’une des plus grandes sociétés<br />
d’import-export au Japon. Forts de<br />
cette expérience, ils décident de<br />
mettre leur expertise au profit<br />
de leur entreprise, Fejic.<br />
Comme un trait d’union<br />
entre le Japon et l’Europe,<br />
ils dénichent donc un outil<br />
extrêmement tranchant pour<br />
les cheveux… Mais pas pour la<br />
peau ! À l’heure où le rasoir est<br />
boudé dans les salons pour les<br />
risques de blessures et le manque<br />
d’hygiène, leur trouvaille est plus que<br />
bienvenue ! Succès au rendez-vous, le<br />
couple ne s’arrête pas là. Autre petite<br />
révolution pour les professionnels de<br />
la coiffure ? Le duo lance le peigne en<br />
carbone, antistatique et superrésistant<br />
aux chocs, à la chaleur et aux produits<br />
chimiques. Mariant design sobre et<br />
élégant, confort et maniabilité,<br />
l’outil conquiert très vite<br />
les coiffeurs et les<br />
barbiers.<br />
Feather Styling Razor<br />
Février 2021
13<br />
Dates clés<br />
1985<br />
Création de la société Fejic<br />
1992<br />
Lancement en France et en Europe<br />
du Feather Styling Razor<br />
1998<br />
Lancement en France et en Europe<br />
du peigne en carbone Fejic<br />
2009<br />
Introduction des rasoirs à barbe<br />
Feather<br />
3 questions à<br />
FABRICE CORNILLON,<br />
COIFFEUR AMBASSADEUR FEJIC DEPUIS 2013<br />
En quoi consiste votre travail d’ambassadeur ?<br />
Mon rôle est un travail d’échange. En tant que professionnel, je donne mon ressenti sur le produit,<br />
je partage mes attentes. Je définis les points positifs et négatifs afin qu’ils soient améliorés. Je suis<br />
consulté dès le prototype. Mon exigence devient alors intéressante. Lors de stages, j'enseigne aussi<br />
comment utiliser au mieux les outils, les différentes possibilités qu’ils offrent dans la coupe. En<br />
formation ou sur scène, je dévoile toutes les capacités des outils de Fejic. Il n’y pas meilleur moyen<br />
de communiquer finalement !<br />
Parlez-nous justement des outils… Quels sont vos préférés et pourquoi ?<br />
Pour l’anecdote, il faut savoir que j’avais reçu le fameux Feather comme prix lors d’un concours. C’était<br />
il y a vingt-sept ans et je m’en sers toujours ! En tant que barbier, le rasoir Feather Artist Club ACS<br />
RSW reste mon fétiche. C’est vraiment le top. À ma connaissance, ce rasoir à lame interchangeable est<br />
le seul à proposer 4 lames différentes. J’étais déjà conquis par le Feather Styling Razor qui offre, lui,<br />
3 lames différentes en fonction de ce que l’on veut obtenir. En tant que puriste, j’apprécie la précision<br />
de la coupe, le maintien de la lame, la solidité de l’objet. Enfin, les peignes de coupe en carbone Fejic<br />
sont d’une robustesse et d’une résistance inégalées. Ils ne griffent pas le cuir chevelu, résistent à la<br />
chaleur et ne se déforment jamais. On a une belle entrée dans la matière et une belle finition sur le<br />
cheveu.<br />
À qui conseilleriez-vous ces produits ?<br />
À tous les professionnels pointus, les amoureux de la coupe et de la précision, qui aiment<br />
travailler la qualité. Quand on a le savoir-faire, il faut savoir bien s’équiper. Du matériel de<br />
pointe facilite largement le travail.<br />
Delphine Iwata<br />
Plus rien n’arrête la famille Iwata…<br />
Aujourd’hui, la société à taille humaine<br />
est dirigée par Monique-Hélène<br />
et sa fille, Delphine, qui a rejoint<br />
l'entreprise en 1999 après des études<br />
de management et communication à<br />
Londres. Fejic offre toute une gamme<br />
d’outils de précision pour les barbiers<br />
grâce à la marque spécialiste de la lame<br />
au Japon, Feather (qui fabrique aussi<br />
des scalpels et des lames chirurgicales<br />
de haute précision). Résultats ? En<br />
France et en Europe, les barbiers<br />
peuvent désormais bénéficier d’une<br />
variété de lames et de rasoirs très haut<br />
de gamme. Avec toujours une priorité :<br />
la qualité ! Bénéficiant d’un contrat<br />
d’exclusivité avec ses fournisseurs au<br />
Japon, Fejic fait connaître le savoirfaire<br />
japonais en France et en Europe<br />
grâce à son réseau de distributeurs et<br />
de grossistes. Déjà très présente dans<br />
l’univers de la coiffure, la marque séduit<br />
aujourd’hui de plus en plus les barbiers<br />
les plus exigeants.<br />
Nom et logo :<br />
toute une histoire !<br />
Le nom « Fejic » est l’acronyme<br />
de France export Japon import<br />
corporation. Le logo a été créé par<br />
Hiroaki à partir du blason traditionnel<br />
de sa famille de samouraï. Il l’a<br />
légèrement modifié pour lui<br />
permettre de contenir toutes les<br />
lettres de Fejic.
14<br />
PRODUITS<br />
Le shopping des coiffeurs<br />
Les serviettes turban en<br />
microfibre d’Uraqt qui<br />
permettent d’absorber<br />
l’humidité sans frotter<br />
les cheveux donc sans<br />
les abîmer. Il suffit<br />
ensuite d’appliquer une<br />
crème ou un soin biphase<br />
sur les cheveux essorés.<br />
Le shampooing déjaunissant Silver<br />
de L’Oréal Professionnel que<br />
je vends beaucoup à mes clients<br />
pour l’entretien. Il apporte de la<br />
brillance et me permet aussi de<br />
cendrer une décoloration.<br />
Le sèche-cheveux<br />
TGR 3600 de<br />
Velecta Paramount,<br />
ultraefficace.<br />
Loïc<br />
Legendre<br />
J’aime aussi les tondeuses Wahl.<br />
La Legend pour la coupe et la<br />
Detailer pour les finitions. Comme<br />
le sabot est réglable de 2 à 0, elle<br />
assure précision et netteté, pour<br />
les fondus et les dégradés.<br />
Saint-Malo (35400)<br />
À 32 ans, Loïc Legendre, coiffeur reconnu dans le pays malouin, se lance<br />
dans un nouveau défi : passer son BP grâce à la Validation des acquis de<br />
l’expérience (VAE), dans le but d’avoir, un jour, son nom sur la vitrine d’un, ou<br />
pourquoi pas, de plusieurs salons. Depuis 2016, devenu indépendant grâce au<br />
statut de microentrepreneur, il coiffe ses clientes à domicile et participe à des<br />
projets plus artistiques (défilés, tournages, shootings). Son parcours ? Après<br />
des stages d’observation au collège, il commence en 2003 un CAP Coiffure.<br />
Pendant dix ans, il cumule les expériences pour se perfectionner et découvrir<br />
différentes méthodes de travail, en Bretagne mais aussi dans le sud de la<br />
France. Conscient que le métier exige de suivre les évolutions, il continue de se<br />
former régulièrement et se tient toujours informé grâce aux réseaux sociaux.<br />
par Julie de los Rios<br />
La gamme à base de protéine<br />
de soie, Biosilk, et notamment<br />
le Cure Silk Therapy Serum<br />
que j’utilise avant ou après<br />
un brushing pour « polisher »<br />
les pointes, sans graisser. Mes<br />
clientes adorent son parfum.<br />
La gamme BlondMe<br />
de Schwarzkopf<br />
Professional. Le top pour<br />
les blonds, qui permet de<br />
rééquilibrer et de réparer le<br />
cheveu après une technique<br />
d’éclaircissement.<br />
Ma malle noire transportable Anaelle<br />
Pandamoto. Facile à utiliser, elle permet<br />
d’apporter un élément pro quand on va à<br />
domicile. Le miroir me permet aussi d’entretenir<br />
une conversation dans les yeux avec le client et<br />
de voir ses réactions.<br />
Février 2021
#<br />
<strong>88</strong><br />
LA DÉCO<br />
TALENTS AU FÉMININ<br />
EVENT<br />
LE PORTFOLIO<br />
REDONNER<br />
DU PEP<br />
À LA COULEUR<br />
Biblond.com / Prix 9,50 €<br />
Vog Coiffure<br />
Équipe artistique : Geoffrey Tentillier,<br />
Alexandra Dieu, Florent Debruxelles<br />
Maquillage : Izabela Szelagowska<br />
Stylisme : Paula Dudziak<br />
Photo : Pawel Wylag<br />
Production : MK Production
16<br />
inspiration<br />
Les portraits<br />
LUCIANO RIBEIRO MARTINS<br />
LE BARBIER DES VOYEURS<br />
À 32 ans, il fait partie de la nouvelle garde de la coiffure<br />
masculine française. Après des années de freelance aux<br />
quatre coins de la planète, Luciano vient de poser ses<br />
valises au Barbier des Voyeurs.<br />
par Julie de los Rios<br />
« J’ai commencé ce métier totalement par hasard. J’étais<br />
dans une école de peintre en bâtiment, je voulais être<br />
architecte d’intérieur ! », se souvient Luciano. Attiré par la<br />
devanture, il pénètre dans un salon à Paris. Impressionné,<br />
il décide de se diriger vers un CAP, puis un BP coiffure<br />
qu’il effectue auprès de l’Académie Jean-Yves Bouley<br />
puis dans le groupe Provalliance. Diplômé en 2006, il se<br />
rapproche de l’univers de l’homme, auprès de maîtresbarbiers,<br />
dont Victor Moreira, mais aussi de grands<br />
barbershops. En parallèle, il se passionne pour le monde<br />
du spectacle et intègre même une école spécialisée. Sur<br />
scène, en studio ou en backstage de défilé, il s’éclate !<br />
Maîtrisant à la perfection la coiffure dame et devenu<br />
un représentant du chic parisien aux quatre coins du<br />
monde, il mène une vie hors du commun. En parallèle, la<br />
tendance barber explose. « Cette passion était toujours<br />
intacte en moi. » Alors, en 2013, après moult expériences<br />
en salons et franchises, il choisit de se consacrer à<br />
son domaine de prédilection. En studio, il se crée une<br />
clientèle d’athlètes, de joueurs de football, de réalisateurs,<br />
d’animateurs, d’influenceurs… et devient coiffeur privé.<br />
« Je voyageais partout à la demande de mes clients. »<br />
Finalement, le besoin de stabilité se fait ressentir.<br />
« Aujourd’hui, je me pose. Le Barbier des Voyeurs est un<br />
lieu atypique et intimiste avec un concept de privatisation<br />
qui correspond exactement à ma vision du métier. Nous<br />
sommes les garants de l’image de nos clients. Quand ils<br />
ont rendez-vous ici, c’est un artiste qu’ils viennent voir. Je<br />
veux changer la vision que l’on a du coiffeur. »<br />
Ses conseils aux jeunes<br />
« Commencez par le parcours traditionnel pour<br />
comprendre la coiffure, ses fondements. Puis, pour<br />
devenir un bon barbier, comme il y a peu de formateurs,<br />
il ne faut pas hésiter à aller dans les centres, auprès<br />
d’Anthony Galifot, par exemple, qui est le meilleur…<br />
Vous pouvez aussi acquérir de l’expérience dans les<br />
barbershops de quartier. N’allez pas dans les salons<br />
mixtes, ce n’est pas le même métier ! »<br />
Sa vision du métier<br />
« La crise sanitaire aura servi à revaloriser l’artisanat.<br />
Elle a aussi un impact positif sur l’hygiène dans les<br />
salons et a créé un élan de solidarité au sein de<br />
la profession. Entre barbiers, nous nous sommes<br />
Les dates de sa vie<br />
2006 CAP avec l’Académie Jean-Yves Bouley<br />
2008 BP au sein du groupe Provalliance<br />
2013 Se consacre à la coiffure masculine<br />
2020 Se pose au Barbier des Voyeurs<br />
rassemblés pendant le confinement pour réfléchir sur l’avenir.<br />
En France, nous avons beaucoup d’univers et de talents<br />
différents dans la coiffure masculine. Hélas, les marques ou<br />
les franchises ne nous font pas encore confiance. Avec nos<br />
dix ans d’apprentissage intensif, nous avons des choses à<br />
dire et à transmettre. Notre palette artistique est immense.<br />
Notre talent doit être mis au service de la coiffure française. »<br />
L’avenir ?<br />
« Il est très prometteur ! En 2021, nous assisterons à une<br />
montée fulgurante des barbiers urbains français. Il y a toute<br />
une équipe qui se démarque artistiquement. Nous créons des<br />
visuels de qualité pour les réseaux sociaux, un vrai levier de<br />
communication pour nous. Clients et marques nous contactent<br />
par ce biais. Entre barbiers, nous nous unissons pour faire<br />
évoluer la formation car il y a un vrai manque dans le cursus<br />
classique. Il est temps de laisser s’exprimer, notamment dans<br />
l’éducation, de jeunes barbiers expérimentés. »<br />
Février 2021
17<br />
GIANNI COPPA, COIFFEUR-COLORISTE<br />
FONDATEUR DE R’FACTORY<br />
Biologiste de formation, ce chef d’entreprise est un<br />
exemple de reconversion réussie. Aujourd’hui, il déploie<br />
sa vision du métier dans son salon parisien. Entre<br />
artisanat, naturalité et avant-gardisme.<br />
par Julie de los Rios<br />
Quand on le voit officier dans son salon parisien,<br />
R’Factory, dans le XV e arrondissement, on a du mal à<br />
imaginer que la coiffure n’avait rien d’une vocation pour<br />
Gianni Coppa. Pourtant, ce patron de 32 ans se destinait<br />
à la biochimie. « Ce qui me manquait, c’était le contact<br />
humain. M’a alors été soufflée l’idée que je pouvais<br />
allier chimie et relation avec les autres par la coiffure. »<br />
En 2005, il se lance dans le CAP et la coiffure devient<br />
pour lui viscérale en seulement trois mois. Il fait ses<br />
armes chez Provost, boosté par sa supérieure, il évolue<br />
très vite, il est mobile sur plusieurs salons du groupe,<br />
se faisant une clientèle fidèle. « Je faisais quelques<br />
prestations en indépendant. Je me suis rendu compte<br />
que je voulais être mon propre patron. Ouvrir mon<br />
affaire. » Il obtient son brevet de maîtrise en candidat<br />
libre, se forme à tout va, assiste les coiffeurs en studio<br />
puis, à son tour, il se sent prêt. D’abord à domicile en<br />
autoentrepreneur. Le succès étant au rendez-vous,<br />
très vite, il lui faut un lieu pour s’adonner pleinement<br />
à sa passion. En 2011, il trouve le local dans le XV e ,<br />
pour accueillir son salon, R’Factory. Il se différencie<br />
en travaillant avec des marques méconnues et des<br />
produits naturels, mis en valeur dans un décor épuré.<br />
« Féru de décoration d’intérieur, j’en change à peu près<br />
tous les trois ans. » Aujourd’hui, l’espace allie esprit<br />
brut et Art déco. « L’idée est de recentrer la cliente sur<br />
elle-même. Donc pas de photos de mannequins aux<br />
murs. Nous offrons un service sur mesure. » En parallèle,<br />
le patron déploie son activité et son talent en studio<br />
ou sur sa chaîne YouTube où il distille ses conseils.<br />
Formateur et porte-parole pour Matrix (L’Oréal) et<br />
Biolage, il participe aux collections et aux shows et se<br />
découvre un réel intérêt pour l’éducation. « Au salon,<br />
j’ai toujours un junior. L’apprentissage est la plus riche<br />
manière d’apprendre, alors on s’entraîne beaucoup. »<br />
Mais quel est son concept ? « Nous mettons l’accent<br />
sur le côté artisanal du métier. Chaque collaborateur<br />
est différent, donc son coup de ciseaux aussi. » Outre la<br />
prestation haut de gamme, Gianni développe un service<br />
avant-gardiste, la Kitchen Hair Care. Au bac, la clientèle<br />
bénéficie d’un soin, créé sous ses yeux, selon ses<br />
besoins et ses attentes, à base d’ingrédients sourcés.<br />
Résultats ? Des shampooings totalement naturels et<br />
vegan dont la recette est confiée à la cliente pour qu’elle<br />
puisse la reproduire à la maison. Autre point fort ? Le<br />
salon organise des master-class pour apprendre à se<br />
coiffer ou reproduire un style.<br />
Les dates de sa vie<br />
2005 Reconversion dans la coiffure<br />
2011 Ouverture du salon R’Factory<br />
2014 Expert de marque Matrix<br />
2015 Membre de l’équipe artistique de Matrix<br />
et Biolage France<br />
2016 Lancement de la chaîne YouTube<br />
Sa vision du métier<br />
« J’adore ce métier. Nous avons plusieurs cartes à jouer.<br />
Il faut continuer à former nos jeunes et leur donner envie.<br />
J’espère que la crise fera évoluer les formations données à<br />
l’école qui n’ont pas changé depuis trop longtemps. Certes,<br />
beaucoup de salons ne survivront pas à la crise sanitaire.<br />
Mais elle aura aussi permis de remettre l’hygiène au cœur<br />
des priorités, d’accélérer la digitalisation des salons, de créer<br />
une solidarité entre coiffeurs et surtout de revaloriser notre<br />
métier. Les consommateurs se sont rendu compte de notre<br />
valeur ajoutée. Ils ont besoin de nous et de nos conseils. »<br />
Ses conseils aux jeunes<br />
« Certes, l’apprentissage et la formation ne sont pas faciles<br />
mais il ne faut jamais baisser les bras. Fixez-vous des<br />
objectifs et surtout croyez en vous ! Inspirez-vous de la presse<br />
professionnelle, mais fouillez aussi les réseaux sociaux.<br />
Entraînez-vous sans compter. Enfin, osez ! Si vous n’y arrivez<br />
pas aujourd'hui, vous y arriverez la prochaine fois ! »<br />
© DR
18<br />
inspiration<br />
Event<br />
AVANT-PREMIÈRE : LIVE<br />
LOVE YOUR BLOND<br />
par<br />
BY KÉRASTASE<br />
Julie de los Rios<br />
et Lila Schoepf<br />
Le 11 janvier, Kérastase organisait le live<br />
Love Your Blond sur sa page Facebook,<br />
pour présenter sa nouvelle gamme,<br />
Blond Absolu Cicaextreme, la marque a<br />
su réunir un grand nombre de coiffeurs<br />
et de consommatrices, puisque la vidéo<br />
comptabilise aujourd’hui 30 000 vues,<br />
1 600 likes, plus de 800 commentaires et<br />
plus de 180 partages, touchant ainsi près<br />
de 92 000 personnes.<br />
Expérience live et multiplex<br />
Présenté par la directrice de marque<br />
France, Charlotte Gauge, ce live de<br />
quarante-cinq minutes en multiplex<br />
donnait la parole à Hovig Etoyan, coiffeur<br />
ambassadeur Kérastase, qui nous a<br />
présenté le sérum Cicanuit, puis à trois<br />
équipes de coiffeurs. Nino, du salon<br />
David Lucas à Bordeaux ; Antoine, du<br />
salon Antoine Koehler à Strasbourg ; et<br />
Sébastien, du salon Sébastien Gourgeon<br />
à Uzès. Ils avaient reçu les nouveaux<br />
produits en avant-première afin de livrer<br />
leur retour expérience. Ponctué de paroles<br />
d’experts, de vidéos dynamiques et de<br />
retours consommatrices, le live célébrait le<br />
succès de Blond Absolu.<br />
Aujourd’hui, la marque va encore plus loin<br />
pour répondre aux attentes de toutes les<br />
blondes, de l’accro à la décoloration à la<br />
brune devenue blonde en passant par celle<br />
qui a les cheveux frisés.<br />
nouveautés produits<br />
La gamme Cicaextreme est le premier<br />
soin de Kérastase pour les cheveux blonds<br />
sensibilisés, cassants, abîmés. Extension<br />
de la ligne iconique Blond Absolu, elle<br />
répare et protège les cheveux les plus<br />
sensibilisés, permettant à toutes celles qui<br />
se rêvent blondes d’aller plus loin.<br />
Grâce à un duo d’acides hyaluroniques,<br />
qui pénètre au cœur de la fibre, et d’huile<br />
d’edelweiss, qui adoucit, nourrit et ajoute<br />
en brillance, ces soins luttent contre les<br />
méfaits classiques des agents décolorants :<br />
des cheveux fragiles, secs, ternes et<br />
cassants, une perte d’élasticité et des<br />
écailles ouvertes. La bonne nouvelle ?<br />
Vous pourrez désormais guider vos<br />
clientes pour le suivi à domicile comme<br />
les 3 600 coiffeurs déjà formés à cette<br />
nouvelle gamme. Dès la première étape,<br />
celle du shampooing en crème grâce au<br />
Bain Cicaextreme, la cliente retrouve des<br />
cheveux à 65 % plus doux et un blond<br />
à 87 % plus fort. Puis vient le masque<br />
nourrissant intense qui laisse des cheveux<br />
85 % plus hydratés et 94 % plus forts.<br />
Enfin, l’Huile concentrée réparatrice<br />
pour les blondes agit instantanément sur<br />
cheveux mouillés ou secs pour 6 fois<br />
plus de brillance. Cette gamme courte<br />
est complétée d’une prestation exclusive<br />
salon, pour une action immédiate. Le soin<br />
professionnel réparateur et neutralisant<br />
concentré [H.A] Ultra-Violet, associé au<br />
Booster Cicafibre, pour un traitement Fusio<br />
Dose ultraconcentré d’acide hyaluronique<br />
hydratant et d’agents ultraviolets antifaux<br />
reflets, permet d’éliminer un tiers<br />
des dommages de surface mais aussi de<br />
raviver et magnifier le blond.<br />
Février 2021
20<br />
inspiration<br />
Talents au féminin<br />
PASSION FORMATION !<br />
Si elles sont moins visibles, les femmes sont bel et bien présentes dans le domaine de<br />
l’éducation.<br />
par Julie de los Rios - photos © DR<br />
Avec Beata Bourillon, Sandrine Favari<br />
et Sandrine Haxaire<br />
Sandrine Favari s’est lancée dans la<br />
formation à un moment charnière de<br />
sa vie. En 2014, à la suite de drames<br />
personnels, elle lâche son grand salon<br />
pour un studio intimiste où elle officie<br />
seule sur rendez-vous et postule auprès<br />
du CAC. Anthony Galifot lui donne sa<br />
chance… Aujourd’hui, elle gère le pôle<br />
Coupe Femme de Cylea Formation.<br />
Beata Bourillon commence dans les<br />
écoles puis se focalise sur la formation<br />
continue. Autodidacte, généreuse et<br />
passionnée, elle prend son envol en<br />
2012 et se met à son compte. « Être<br />
indépendante m’a donné des ailes ! Tout<br />
était possible. » Propulsée, elle lance son<br />
livre de step by step, conçoit ses stages<br />
de A à Z, crée ou cocrée des collections,<br />
invente les Hair Training VIP, des<br />
séminaires à Cracovie, monte le groupe<br />
artistique Ladys. Membre de l’équipe<br />
artistique d’Eugène Perma depuis 2015,<br />
elle développe un concept de formation<br />
sur mesure et à la carte.<br />
Le goût pour la transmission<br />
Même élan pour Sandrine Haxaire, dont<br />
le goût pour la transmission s’est révélé<br />
auprès des apprentis qu’elle a formés<br />
dans son salon. À 54 ans, elle cartonne<br />
avec sa formation Coupe merveilleuse<br />
1,618, basée sur la coupe énergétique<br />
et écoresponsable, la consultation, la<br />
lecture du cheveu, l’écoute, la géométrie...<br />
Il faut dire que cette approche est le fruit<br />
d’un long cheminement. « Je ne voulais<br />
pas faire de belles coiffures mais rendre<br />
les gens heureux. Pour moi, un bon<br />
coiffeur doit être un excellent technicien. »<br />
Par chance, sa patronne lui laisse carte<br />
blanche pour se former chez Sassoon,<br />
Toni & Guy ou Claude Juillard, père du<br />
visagisme. Après avoir géré la formation<br />
auprès de l’Unec Vaucluse, elle fait de<br />
l’éducation un sacerdoce. Il y a deux<br />
ans, épaulée par Stéphane Amaru, elle<br />
met en place son propre stage. Sa vision<br />
humaniste séduit en France comme à<br />
l’international.<br />
La place de la femme dans la coiffure ?<br />
Membre de l’équipe artistique de<br />
Men Stories, Sandrine Favari est plutôt<br />
optimiste. « On voit enfin des femmes<br />
s’imposer dans tous les métiers d’art.<br />
C’est encourageant, la promesse d’un bel<br />
avenir. Au départ, j’étais une des seules<br />
femmes à former en barbe. Les hommes<br />
apprécient mon approche plus douce et<br />
les femmes se sentent en confiance. »<br />
Pour Beata, elles sont souvent plus<br />
discrètes que leurs collègues masculins.<br />
« J’en découvre tous les jours. Mais peu<br />
osent se mettre dans la lumière. Entre<br />
un homme et une femme, il n’y a pas<br />
la même quantité d’égo. Ce n’est pas<br />
péjoratif. L’égo, c’est ce qui donne le<br />
courage de s’exposer. »<br />
Besoin de mixité<br />
Sandrine Haxaire se souvient : « Quand il<br />
a été question de créer une commission<br />
pour revoir le CAP et le BP, j’étais la<br />
seule femme… Nous avons besoin de<br />
mixité, nous sommes complémentaires.<br />
Je rencontre chaque jour des femmes<br />
incroyables ! » Bien souvent, les femmes<br />
ont du mal à s’imposer. Et pour cause !<br />
« Elles mettent leur carrière de côté pour<br />
s’occuper de la logistique de la maison et<br />
des enfants. »<br />
Mais pour Beata, avoir une famille ne<br />
doit pas être un fardeau. « Avec de<br />
l’organisation et de l’indulgence, on peut y<br />
arriver », conclut celle qui finalise déjà son<br />
futur projet, un concept formatif artistique.<br />
Quand Sandrine Haxaire entend<br />
poursuivre le développement de son<br />
stage, Sandrine Favari de son côté se sent<br />
prête à gérer, de nouveau, une équipe<br />
dans une structure divisée en plusieurs<br />
bulles pour garder le lien privilégié avec<br />
ses clientes.<br />
Février 2021
22<br />
inspiration<br />
La couleur<br />
© shutterstock<br />
REDONNER DU PEP<br />
À SA COULEUR<br />
Comment obtient-on une bonne coloration ? Avant<br />
tout par un bon diagnostic, une maîtrise parfaite de la<br />
technique et des soins adaptés. Mais avec les espacements<br />
des visites et des colorations, un service intermédiaire<br />
s’impose pour raviver la couleur de votre cliente. Des<br />
coloristes nous donnent leur conseil.<br />
par Alix Hapy<br />
Avec Céline Antunes, Delphine Courteille<br />
et Olivier Lebrun<br />
Février 2021
Aujourd’hui, sept clientes sur<br />
dix réalisent un soin. Car elles<br />
sont nombreuses à apprécier<br />
la coloration et savent que<br />
cela peut sensibiliser leurs<br />
cheveux. D’autant plus qu’avec<br />
l’espacement des colorations<br />
et dernièrement avec les<br />
confinements, la fibre capillaire<br />
a besoin d’être chouchoutée.<br />
« Cependant, le succès du soin tient avant<br />
tout à la façon de proposer des prestations<br />
qui ravivent la couleur et qui soignent »,<br />
souligne Céline Antunes, du salon La Suite<br />
52 à Bordeaux. Alors, au cours du diagnostic,<br />
il vaut mieux bannir les phrases alarmistes,<br />
trop orientées, du type : « Vos cheveux,<br />
une vraie catastrophe ! » ou encore : « Vos<br />
cheveux sont cassants, il faut faire quelque<br />
chose ! » Pour l’inciter à réaliser un service<br />
soin, commencez par lui poser des questions<br />
ouvertes : « Comment trouvez-vous vos<br />
cheveux en ce moment ? » À vous de<br />
rebondir naturellement lorsqu’elle les trouve<br />
cassants, secs… « Au terme du dialogue,<br />
vous devez connaître précisément ses<br />
attentes et pouvoir y répondre parfaitement »,<br />
insiste Céline Antunes.<br />
3Organiser le suivi<br />
à domicile<br />
Enfin, réaliser un soin en salon favorise<br />
la revente. Il faut donc trouver le produit,<br />
ou la combinaison de produits, qui va<br />
parfaitement convenir à la cliente. Hier réservés à une<br />
poignée de coiffeurs spécialistes, les shampooings et<br />
soins pigmentants, créés sur mesure pour certains,<br />
constituent l’une des réponses possibles en matière<br />
de suivi à domicile. « Les stabilisateurs de pigments<br />
incorporés dans ces gammes permettent de prolonger<br />
l’effet de la coloration, souligne la coiffeuse Delphine<br />
Courteille lors d’un live sur Instagram. Avec beaucoup<br />
de conseils et quelques règles parfois oubliées, vous<br />
démontrez à la cliente l’efficacité de tous ces soins et<br />
vous valorisez votre travail. »<br />
1Expliquer pour<br />
convaincre<br />
Elle trouve le soin que vous lui<br />
proposez trop cher ? « La cliente a<br />
parfois l’impression que c’est une façon pour<br />
le coiffeur d’augmenter sa fiche », déplore<br />
Olivier Lebrun, à la tête du beau salon Olab<br />
Paris. Alors pas question de faire du forcing, il<br />
faut surtout expliquer le pourquoi du comment.<br />
« Pour la rassurer, décrivez en détail les effets de cette<br />
crème nourrissante ou de ce shampooing hydratant. Elle<br />
doit se rendre compte de la valeur du soin », poursuit Olivier<br />
Lebrun. C’est un service à part entière qui doit être facturé<br />
au juste prix. Mais si votre cliente estime que c’est superflu,<br />
vous risquez de la perdre à jamais ou de rater des services<br />
par la suite.<br />
2Raviver grâce à des soins et<br />
rituels spécifiques<br />
Un cheveu coloré et soigné se démêle plus<br />
facilement et brille dans le temps. Certains<br />
soins profonds se font d’ailleurs sous forme<br />
de cure. L’action est renforcée si on le répète<br />
plusieurs fois de suite. N’oubliez pas de noter sur la fiche<br />
de votre cliente le soin réalisé et de lui poser des questions<br />
lors de sa visite suivante. Le secret aujourd’hui, c’est aussi et<br />
surtout la personnalisation.<br />
Autre service intermédiaire ? « En cinq à dix minutes, il<br />
est possible de raviver la couleur avec une coulée de<br />
pigments, un mois après la technique, explique Céline<br />
Antunes. On peut le faire en douceur, sans sensibiliser la<br />
fibre capillaire, en réalisant un ton sur ton ou une coloration<br />
semi-permanente. Résultats ? Couverture des cheveux<br />
blancs en transparence, repousses estompées. » Vous<br />
remédiez ainsi à la perte de certains pigments chauds,<br />
vous neutralisez aussi le jaunissement des blonds avec une<br />
patine en transparence, tout en respectant la colorimétrie<br />
pour les reflets. Pour les tonalités cuivrées ? Vous pouvez<br />
avoir recours à un booster de couleur, mélangé à de l’eau<br />
chaude, que vous appliquez lors du passage de la cliente<br />
au bac, juste avant le shampooing, puis rincez. En trois ou<br />
quatre minutes, vous redonnez éclat et lumière à la couleur.<br />
L’idée force de ces prestations est de construire un service<br />
rapide autour des produits de coloration directe ou d’utiliser<br />
un « vrai » ton sur ton, c’est-à-dire sans éclaircissement mais<br />
avec reflets et brillance.<br />
23<br />
côté produits, quoi de neuf ?<br />
1 - La gamme réparatrice et vegan Botanical Repair d’Aveda<br />
2 - La gamme Bouclier Couleur de Christophe Robin<br />
3 - Le shampooing et le masque Flow’air de Patrice Mulato<br />
4 - Color Extend Brownlights de Redken pour atténuer les reflets chauds,<br />
orangés des brunes<br />
5 - La ligne Yùbi Blonde de Shu Uemura adaptée à tous les types de blonds,<br />
décolorés et méchés<br />
6 - Le rituel de soins sur mesure Fibre Clinix Couleur de Schwarzkopf<br />
Professional, dédié à la transformation et à la réparation des cheveux<br />
grâce à ses boosters de couleur aux AHA<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
5<br />
6
24<br />
inspiration<br />
La déco<br />
BAC DE LAVAGE<br />
COMMENT LE CHOISIR ?<br />
Pièce maîtresse d’un salon de coiffure, le bac de lavage donne le ton. Son confort, son style et<br />
ses dimensions restent des critères majeurs, gage de sa pérennité. Biblond fait le point sur les<br />
critères incontournables et sélectionne pour vous quatre valeurs sûres<br />
par Alix Hapy - photos © DR<br />
© shutterstock<br />
Aujourd’hui, le bac de lavage, composé d’un fauteuil et<br />
d’une cuvette en céramique, incarne l’élément majeur<br />
aux multiples usages. En jouant avec les technologies, les<br />
matières, les lignes adaptées, le coiffeur peut désormais le<br />
moduler au gré de ses envies.<br />
Des bacs tout confort<br />
Le confort au bac fait rêver. Aussi bien les clients que les<br />
coiffeurs. Alors les fabricants rivalisent d’ingéniosité pour<br />
proposer des technologies adaptées notamment pour<br />
réduire les troubles musculosquelettiques (TMS). Reposejambes<br />
électrique, assise en hair-lying position, pédale de<br />
commande, cuvette extralarge et/ou profonde et qui se<br />
soulève pour s’adapter à la hauteur du coiffeur, massage à<br />
air avec parfois plusieurs programmes shiatsu, accoudoirs<br />
ergonomiques creusés adaptés aux seniors, mitigeur avec<br />
brise-jet, fauteuil confortable, compact à l’extérieur… Des<br />
lignes adaptées et des innovations multiples.<br />
CHOIX DES COLORIS ?<br />
7 coiffeurs sur 10 choisissent du noir pour le fauteuil.<br />
« C’est une question d’entretien, précise Bertrand Yi Kim,<br />
responsable commercial de Gamma & Bross France. Car<br />
les produits de coloration tachent beaucoup. Et puis, le noir<br />
c’est indémodable. » Allié au blanc, il sait tout faire : jouer<br />
les Mondrian ultragraphiques !<br />
Autres tonalités plébiscitées ?<br />
- Les couleurs sable, camel, écru, taupe pour un retour aux<br />
sources, à la nature. Des teintes apaisantes et des fondus<br />
parfaits pour agrandir l’espace.<br />
- Les couleurs qui donnent du caractère à la pièce comme<br />
le bleu foncé : lavande, indigo… star des primaires, cet<br />
antidote au stress bat en brèche le cliché.<br />
- Les nuances douces et féminines comme le rose poudré,<br />
très en vogue. Délicat sans être fade, ce ton nimbe le<br />
salon d’un halo apaisant. C’est chic et doux à la fois.<br />
QUEL EST LE PRIX POUR UN BAC DE QUALITÉ ?<br />
Basique : comptez entre 1 000 et 1 500 € HT (hors<br />
promotion).<br />
© shutterstock<br />
Février 2021
25<br />
Le revêtement<br />
Les fauteuils des bacs de lavage sont<br />
principalement revêtus de Skaï ou de polyester<br />
avec quelques effets de matière.<br />
« Le lisse ou même l’effet peau de bête sont<br />
moins plébiscités. Les coiffeurs préfèrent un<br />
revêtement avec un grain, une irrégularité dans<br />
le relief pour créer un peu de contraste », précise<br />
Bertrand Yi Kim. Le revêtement doit être facile à<br />
nettoyer et antibactérien.<br />
Et pour l’entretien d’une peau de pêche ? On<br />
utilise un dégraissant pour cette matière douce<br />
et sensorielle.<br />
Le matelassé ? Il donne une finition très chic,<br />
haut de gamme au bac. Bien évidemment, on<br />
retrouve cet effet molleton uniquement sur les<br />
accoudoirs.<br />
© shutterstock<br />
Électrique ou massant avec un système de rouleaux :<br />
prévoyez de 1 500 à 2 000 € HT.<br />
Massant à air complet (dos, fesses, mollets) avec système<br />
complétement intégré à l’assise : entre 2 300 et 4 000 € HT.<br />
COMMENT LES ENTRETENIR ?<br />
La cuve en céramique se nettoie avec des produits<br />
anticalcaire. Quant à l’entretien du fauteuil, « Il suffit d’utiliser du<br />
savon noir, de l’eau tiède et un chiffon en microfibres, explique<br />
Bertrand Yi Kim. La recette magique pour enlever toutes<br />
pellicules et dépôts. » N’oubliez pas la désinfection, après<br />
chaque client, pour cause de pandémie.<br />
Bon à savoir<br />
À l’heure où nous bouclons cet article, le dispositif<br />
Carsat pour la prise en charge de mobilier dans<br />
le cadre de la prévention des TMS se termine<br />
le 31 décembre 2020. À ce jour, aucune<br />
information n’est disponible pour une éventuelle<br />
reconduction du dispositif. L’aide financière<br />
s’élevait à 50 % de l’investissement HT, plafonné<br />
à 5 000 €. L’investissement minimum devait être<br />
de 500 €. « L’échéance est arrivée à son terme<br />
mais les coiffeurs peuvent contacter les Carsat<br />
régionaux, conseille Bertrand Yi Kim. Car il se peut<br />
que les budgets n’aient pas tous été alloués. »<br />
La sélection de Biblond<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
1• Le bac de lavage Mambowash, Gamma & Bross : une cuvette en<br />
céramique qui bascule, un système anti-infiltration à eau drop-stop,<br />
un dossier en half-lying, un repose-jambes électrique, un système<br />
de massage à air shiatsu complet (dos, fesses et mollets) intégré<br />
dans l'assise. Autre point positif : son design compact et confortable.<br />
Disponible en individuel et en sofa trois places.<br />
2• Le bac de lavage Wen Lift, Pietranera s’adapte à toutes les tailles<br />
grâce à une commande qui permet d’ajuster la hauteur de la cuve et<br />
d'éviter ainsi le mal de dos. Disponible dans une version fixe, avec<br />
repose-jambes électrique et une fonction « Jet Massage », qui agit sur<br />
tout le corps.<br />
3• Le bac de lavage Noa, Maletti. On aime sa cuvette XXL avec jonction<br />
renforcée, disponible en deux couleurs au choix : noir brillant ou<br />
tricolore. Lève-jambes électrique, fauteuil composé d’une structure en<br />
bois multicouche avec inserts pliables. Revêtement en Skaï.<br />
4• Le bac de lavage Mademoiselle, Cindarella est un vrai bijou : cuvette<br />
basculante équipée du mitigeur MC3 et du kit Aquastop, monobloc<br />
réglable en fonction de la taille du coiffeur, siège en contreplaqué<br />
hêtre + mousse Bultex, choix de 4 finitions pour la sellerie. Possibilité<br />
d’un repose-jambes électrique avec ou sans massage à air, et sans<br />
repose-jambes, mais ce serait dommage !
26<br />
inspiration<br />
Le portrait d'Ève<br />
LES CHEVEUX DANS<br />
LES YEUX<br />
AVEC ÈVE BRIAT<br />
Ève Briat présente Les Cheveux dans les yeux, une émission qu’elle<br />
a imaginée pour sa chaîne YouTube Eve On Air, et qui donne la<br />
parole aux coiffeurs. Ève va plus loin et fait de ces interviews des<br />
parenthèses intimes, où les coiffeurs parlent librement. Elle nous<br />
fait l’amitié de partager avec nous ces moments privilégiés et<br />
nous propose aujourd’hui un portrait de Sandrine Loison…<br />
Petit bout de femme, souriante et ultrapêchue, Sandrine<br />
Loison est une coiffeuse comme on en rencontre rarement.<br />
Nous aurions pu ne jamais nous croiser, mais les<br />
synchronicités de la vie et les réseaux sociaux que Sandrine<br />
fréquente assidûment en ont décidé autrement.<br />
Coiffeuse « humaniste », elle est avant tout dans l’air du temps<br />
et porte haut les couleurs d’une profession trop souvent<br />
exercée dans l’ombre. C’est d’ailleurs une erreur car à l’origine,<br />
ce qui attire Sandrine, c’est la lumière des studios, le côté<br />
artistique, la face lumineuse du métier. Travailler comme<br />
perruquière pour le cinéma lui aurait bien plu, mais c’était sans<br />
compter sur sa destinée, n’est pas humaniste qui veut !<br />
Elle passe son CAP coiffure, puis son Brevet professionnel<br />
et poursuit une formation de posticheur/perruquier, sans<br />
compter ses heures. C’est la suite qui définit sa mission,<br />
son premier poste lui fait découvrir l’univers des prothèses<br />
capillaires médicales, un univers qui lui plaît et qu’elle<br />
ne quittera plus, un univers qu’elle redéfinit loin des<br />
« moumouttes » d’antan.<br />
gestion de l’émotionnel<br />
Pour autant, elle avoue aujourd’hui s’être retrouvée dans des<br />
situations très inconfortables, et elle aurait aimé être mieux<br />
préparée psychologiquement. Comme elle le dit, conseiller,<br />
créer puis poser un complément capillaire plutôt qu’un autre<br />
est une spécificité qui s’apprend. La gestion de l’émotionnel,<br />
elle, s’apprend moins…<br />
La première fois que Sandrine a été appelée en soins palliatifs<br />
en service oncologie, elle a mis tout son cœur à conseiller<br />
sa première cliente, sans savoir vraiment ce que signifiait<br />
le terme « palliatif », sans comprendre que cette coiffure<br />
accompagnerait sa cliente jusque dans sa dernière demeure.<br />
Sandrine avoue y avoir laissé quelques plumes.<br />
Forte de cette expérience, elle crée Hairmaniste, un concept<br />
novateur qui propose des réponses capillaires et des soins<br />
naturels adaptés à chacun de ses « patients » et met un point<br />
d’honneur à accompagner personnellement l’humain, bien audelà<br />
des cheveux. Soucieuse du « bien exercer » des coiffeurs,<br />
elle les forme à sa spécialité, mais dans toute sa globalité, et<br />
n’oublie pas de préciser que c’est un métier auquel il faut être<br />
bien préparé.<br />
des moments légers ou plus compliqués<br />
L’appel de l’argent est pour quelques-uns la raison du choix<br />
de la revente, prise en charge par la Sécurité sociale, de la<br />
prothèse capillaire médicale. Mais pour Sandrine, c’est le cœur<br />
qui prime, aussi préfère-t-elle travailler de façon plus intimiste,<br />
à domicile ou dans son cabinet de Gommecourt, loin des<br />
grands cabinets de coiffure aseptisés et souvent cachés.<br />
Le monde de la perruque est en pleine expansion, ce ne<br />
sont pas les célébrités comme David Pujadas – loupé par<br />
son coiffeur –, ou Agathe Auproux, chroniqueuse sur C8, qui<br />
diront le contraire. Atteinte d’un cancer, cette dernière assume<br />
une perruque bleue à l’antenne et publie dans la foulée un<br />
livre sur le sujet, Tout va bien, aux éditions Albin Michel.<br />
Le tabou du complément capillaire s’estompe et se<br />
démocratise, et Sandrine pense que les coiffeurs gagneraient<br />
à être formés pour accompagner les besoins de leurs<br />
clients, que ce soit dans des moments de vie légers ou plus<br />
compliqués.<br />
La finesse que requiert son métier s’acquiert au fil des<br />
années et, comme pour la coiffure plus classique, le partage<br />
des connaissances est un réel atout, aussi les deux derniers<br />
confinements ont-ils permis à Sandrine de digitaliser ses<br />
formations et c’est dorénavant avec plaisir qu’elle forme les<br />
coiffeurs de toute la France et même de plus loin !<br />
Février 2021
Micellar Spray<br />
Shampoing micellaire en spray<br />
EN SPRAY ?<br />
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Découvrez sans attendre nos 8 gammes professionnelles
28<br />
inspiration<br />
Step by step<br />
LE BOL DESTRUCTURÉ<br />
AVANT<br />
Privilège Coiffure pour Biblond<br />
Modèle : Costa Brouard<br />
Photos : Joris Gonin<br />
Lucie Dartois<br />
By Samy Zerouali<br />
#<br />
01<br />
Vous souhaitez proposer une version du<br />
bol plus sophistiquée ? Apprenez à réaliser<br />
facilement un bol destructuré d’inspiration<br />
anglo-saxonne, aux lignes fluides. Il ravira votre<br />
clientèle par ses multiples atouts : savamment<br />
coupé, il est facile à coiffer ; versatile, il peut<br />
suivre l’humeur du jour, et son arrondi travaillé<br />
assure à votre client un maintien de la forme<br />
pendant la repousse. En veillant quand même à<br />
entretenir régulièrement la nuque ! Découvrez<br />
pas à pas la création de ce bol revisité.<br />
01<br />
Tracer une séparation d’une oreille à l’autre, en passant<br />
par le vertex. Tirer une section partant du milieu<br />
de l’œil vers le dessus du crâne. Répéter la même<br />
chose de l’autre côté.<br />
02<br />
Créer une mèche repère dans l’angle supérieur de<br />
la section. Puis couper les cheveux de la section, de<br />
l’arrière vers l’avant. Répéter de l’autre côté. Garder<br />
les doigts perpendiculaires au-dessus du crâne.<br />
03<br />
Pour l’arrière, prendre une nouvelle mèche repère<br />
du côté gauche déjà coupé. Couper dans le sens<br />
des cheveux. Arrivé à la deuxième oreille, ajuster la<br />
longueur grâce à une mèche repère de l’autre côté.<br />
04<br />
Pour marquer l’effet boule, revenir à l’arrière et vérifier<br />
que toutes les mèches sont droites. Ajuster les<br />
longueurs tout autour du crâne, avec un mouvement<br />
de coupe arrondi pour accompagner la forme.<br />
05<br />
Diviser le dessus en trois sections. Sur celle du milieu,<br />
prendre une mèche au niveau de la première<br />
séparation, et une autre juste derrière, déjà coupée,<br />
pour créer la nouvelle mèche repère. Egaliser cette<br />
section et renouveler l’opération avec les autres en<br />
progressant d’arrière en avant et vers l’extérieur.<br />
06<br />
Peigner une première section à l’avant avec un<br />
tombant naturel, et couper la frange. Peigner la deuxième<br />
section et égaliser. Répéter encore l’opération<br />
sur une dernière section, qui doit se situer au niveau<br />
du vertex comme la toute première séparation.<br />
07<br />
Faire une nouvelle séparation 1,5 cm au-dessus du<br />
vertex. Égaliser la longueur des mèches par rapport<br />
à celles du bas, en partant du milieu de la tête pour<br />
progresser vers l’extérieur. Un arrondi réussi dépend<br />
d’une bonne inclinaison pendant la coupe. Pour cela,<br />
demander au client de baisser légèrement la tête.<br />
08<br />
Sécher et dégrader la nuque et les tempes avec des<br />
mouvements circulaires du bas vers le haut. Suivre<br />
cet ordre : sabot 1,5 ouvert, sabot 2 ouvert sur 1,5 cm<br />
plus haut, et sabot 1 ouvert sur le bas de nuque vers<br />
le blanc. Dégrader ensuite la partie basse avec le<br />
même sabot fermé. Fondre le dégradé avec un sabot<br />
0,5 ouvert puis fermé. Faire les finitions sans sabot.<br />
09<br />
Fondre la nuque et les longueurs en dégradant aux<br />
peigne et ciseaux, du bas vers le haut. Couper avec<br />
la tête du client inclinée pour éviter de mordre sur les<br />
angles et préserver l’arrondi.<br />
10<br />
Créer des tuteurs en racine, qui vont redresser les<br />
mèches du dessus et apporter du volume à la coupe.<br />
11<br />
Reprendre le dessus de la coupe au piquetage afin<br />
d’apporter au mouvement la légèreté recherchée.<br />
12<br />
Marquer la frange au sabot sur cheveux secs et ajuster<br />
les dernières mèches aux ciseaux. Coiffer.<br />
Février 2021
29
30<br />
inspiration<br />
Le portfolio de la rédaction<br />
Coiffure : Corado Natola<br />
Maquillage : Aurélie Deheck<br />
Photo : Gaëtan Caputo<br />
Coiffure : Mikel Luzea<br />
Maquillage : Alicia Najera<br />
Stylisme : Visori FashionArt<br />
Photo : David Muñiz<br />
Février 2021
Sylchrist<br />
Coiffure : SylchrisT Hairstylist Team<br />
Maquillage : Meler Mélisssa<br />
Photo : Gaël Thill<br />
31
32<br />
inspiration<br />
Coiffure et maquillage :<br />
Coline Bourdère<br />
Modèle : Danna Espinel<br />
Photographe : Robin Danos<br />
Coiffure et photo : Laurent Micas<br />
Maquillage : Jil Ripault<br />
Modèle: Morgane Bois<br />
Février 2021
Coiffure : Claude Tarantino<br />
Maquillage : Émeline Marret<br />
Stylisme : Etienne Jeanson<br />
Photo : Jules Egger<br />
33
34<br />
inspiration<br />
Maniatis<br />
Direction artistique : André Delahaigue<br />
Assisté par Alexandre Protti et Thibault Brilloux<br />
Couleurs : Pamela Frangopoulos<br />
et Hélène Huynh<br />
Maquillage : Aline Schmitt<br />
Stylisme : Claire Sybille<br />
Photo : Laurent Darmon<br />
Coiffure : Pierre Ginsburg<br />
Assistante coiffure : Eve Burnet<br />
Direction artistique : Joris Gonin/Lucie Dartois<br />
Maquillage : Juliette Routier<br />
Photo : Joris Gonin/Lucie Dartois<br />
Février 2021
Collection Gina Gino « Galactica #1 »<br />
Direction artistique et coiffure : Alexandre Cruzel<br />
et Maggie Pacheco<br />
Coloration : Maggie Pacheco<br />
Assistante coiffure : Jessica Lugand<br />
Maquillage : Mariana Miteva<br />
Stylisme : Véronique Suchet<br />
Photo et retouche : Pascal Latil<br />
Production : Elp Hair Production<br />
35
36<br />
inspiration<br />
Jordy Brechkoff<br />
Février 2021
#<br />
<strong>88</strong><br />
LA PHOTO EN COIFFURE<br />
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Direction artistique : Franck Ranea pour Éric Léturgie<br />
Maquillage : Charlène Favier<br />
Stylisme : Crystel Pilone<br />
Modèle : Clara Joly<br />
Photo : Audrey Bieber
!<br />
38<br />
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Chef d’entreprise<br />
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Manager<br />
Coiffeur studio<br />
Salarié (coiffeur/barbier) Formateur<br />
Coiffeur à domicile Etudiant<br />
Autres .........................................................................................<br />
MON RÈGLEMENT<br />
Je joins mon règlement par chèque<br />
à l’ordre de Biblond.<br />
TBS Blue/Biblond magazine<br />
6, rue de Ouessant<br />
35760 Saint-Grégoire<br />
En application de l’article 27 de la loi du 06/01/78, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification des données qui vous concernent.<br />
Si vous ne souhaitez pas qu’elles soient utilisées par des tiers, merci de le signaler par écrit au Service Abonnement de Biblond. Les frais de port hors France métropolitaine<br />
sont de 25 € par abonnement et par an. Organisme créancier : Biblond - 35, passage du Désir - 75010 Paris / N° National d’émetteur : 602944 / RCS PARIS / SIREN 499947166<br />
Février 2021
Est-ce que j’exagère ?<br />
39<br />
DE COIFFEUR DE SALON<br />
À COIFFEUR PRIVÉ<br />
L’année 2020 a été un choc et nous avons tous réalisé que nos business étaient<br />
extrêmement fragiles. Gros ou petits, nous avons tous été impactés… défavorablement !<br />
Pourtant, dans cette transformation du business model obligatoire, nous<br />
avons compris que notre métier peut se réinventer plus facilement que<br />
beaucoup d'autres et que, grâce à cette crise, il est possible de réinventer<br />
le salon de coiffure !<br />
Les multiconfinements se confirment, et ça risque de durer des années…<br />
J’ai évoqué la VISIO-CONSULTATION PAYANTE dans Biblond 86 : le<br />
service obligatoire pour se digitaliser. Puis la possibilité de devenir un<br />
FORMATEUR dans Biblond 87 : pour ne plus être confiné !<br />
par Stéphane Amaru,<br />
coach, formateur, influenceur,<br />
agitateur, Creativ Business<br />
Developer Aveda…<br />
© Jules Egger<br />
DEVENIR UN COIFFEUR PRIVÉ<br />
Voici la troisième possibilité : devenir un coiffeur privé.<br />
Je pense que tous les chefs d’entreprises doivent intégrer le fait que le<br />
service à domicile va se développer et qu’il est important de pouvoir le<br />
proposer à ses clients. La peur de se déplacer, le télétravail, l’habitude<br />
de se faire livrer, les confinements à répétition, l’incertitude… Autant<br />
d’éléments qui, cette année, vont être de plus en plus présents chez nos<br />
clients… Je suggère aux chefs d’entreprise de conceptualiser ce nouveau<br />
service et de le pratiquer eux-mêmes. Il est temps de commencer à<br />
suggérer ce nouveau service bien sûr, mais pas n’importe comment !<br />
Première erreur à ne pas commettre : pratiquer le même prix. Il faut<br />
obligatoirement augmenter le prix, sinon restez au salon.<br />
MONTER EN GAMME<br />
Il faut faire monter le service en gamme, en décidant ce qui est faisable ou<br />
pas, et surtout ce que vous avez envie de faire en dehors du salon…<br />
Lorsque je suis arrivé en Angleterre, dans les années 1990, pour survivre,<br />
j’ai fait « un domicile »… Le seul ! Car l’expérience a été horrible pour moi.<br />
Quand je suis arrivé chez la cliente, elle m’a reçu en peignoir de bain, et<br />
nous avons bu un café. Quelques minutes plus tard, je me suis retrouvé à<br />
quatre pattes dans sa salle de bain pour lui faire un shampooing ! J’ai eu<br />
l’impression de me prostituer et je n’en ai jamais refait… Mais à y réfléchir,<br />
je n’avais fixé aucune règle, j’avais baissé mon prix, je n’avais rien<br />
préparé. Passer de coiffeur à domicile à coiffeur privé, c’est autre chose.<br />
C’est réfléchi et c’est un service cinq étoiles !<br />
La visio-consultation est le début de la conceptualisation du service. Avoir<br />
une tenue de travail comme dans un palace me paraît évident, jouer le jeu<br />
de l’extrême propreté… J’arrive avec mon sol jetable, ma valise transformable<br />
en station de travail, brosses uniques, peignoir jetable…<br />
Il est fort possible que 20% de vos clients seront prêts à payer 20% de<br />
plus si vous vous déplacer chez eux. Si vous leur proposez, évidemment !<br />
FAITES-VOUS COACHER…<br />
Si je contacte 20% de mes meilleurs clients en leur expliquant que, en<br />
raison de la crise sanitaire, il est mieux de se déplacer pour plusieurs<br />
clients… eh bien, il est possible que j'obtienne ainsi de nouveaux clients.<br />
Dans tous les cas, n’attendez pas qu’un coiffeur à domicile le fasse<br />
avant vous… À Paris, les plus gros salons ont perdu en moyenne 35 % en<br />
2020, car la moitié de la population ne va plus à Paris que deux jours par<br />
semaine, le reste du temps de travail étant passé à domicile.<br />
Alors, convaincu de ne pas devenir un coiffeur à domicile, mais plutôt un<br />
COIFFEUR PRIVÉ ? Faites-vous coacher pour une bonne transformation….<br />
Rendez-vous dans le prochain Biblond. Je vous proposerai une quatrième<br />
possibilité pour réinventer le salon de coiffure.<br />
Chaîne YouTube<br />
Stephane Amaru<br />
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Stéphane Amaru<br />
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stephaneamaru
40<br />
business<br />
Les actus<br />
par Christel Guiolet et Lila Schoepf<br />
IMMERSION AU SIÈGE DE BLEU LIBELLULE<br />
Avec plus de 800 salariés dont 200 présents au siège de Bleu Libellule de Gallargues-le-<br />
Montueux (30), un entrepôt de plus de 8 000 m 2 , des bureaux regroupant plus d’une centaine<br />
de personnes, une place dans le secteur de la coiffure depuis plus de vingt ans, cette entreprise<br />
à l’esprit familial n’a pas fini de grandir avec, entre autres, l’extension de son siège (extensions<br />
de 800 m 2 de bureaux et 12 000 m 2 d’entrepôt).<br />
Des valeurs saluées et ressenties par tous : l’audace, la bienveillance, la passion et l’ambition.<br />
Des équipes jeunes et motivées.<br />
Avec l’automatisation de la chaîne de fin de commandes, Bleu Libellule a réussi à faire des<br />
économies autant pour la planète que pour son entreprise, en limitant la volumétrie logistique<br />
de ses envois. Et les salariés ont été requalifiés à des postes plus valorisants.<br />
Bleu Libellule n’a rien à envier aux géants de la logistique, avec près de 5 000 colis et<br />
70 000 produits qui, chaque jour, partent de son entrepôt.<br />
Bleu Libellule s’exporte !<br />
Malgré la prise de risques actuelle et des déplacements sans cesse reportés à cause de la<br />
Covid-19, Caroline et Jean-Philippe Wincker, PDG, ne baissent pas les bras et voient grand.<br />
À eux l’Italie prochainement avec, en prévision, 50 ouvertures dans les cinq années à venir !<br />
« Très souvent, on fait un plan à cinq ans qui dure trois ans », nous explique Jean-Philippe<br />
Wincker.<br />
Ce premier espace à Lattes, réservé aux professionnels de la coiffure, est un concentrateur de<br />
rencontres, de conseils, de partage. L’objectif était de rassembler les coiffeurs en un lieu unique.<br />
Au printemps, pour sa deuxième ouverture, Bleu Libellule a choisi de s’installer tout près de<br />
l’Opéra Bastille, au centre de Paris.<br />
LE HAIR CONGRESS EN SEPTEMBRE<br />
Initialement repoussé à mars 2021 à la suite de la pandémie<br />
de Covid-19, le Hair Congress se tiendra finalement en<br />
septembre prochain.<br />
Hair Congress Paris 2021, rendez-vous des passionnés de<br />
rencontres et d’échanges autour de l’univers coiffure artistique<br />
et technique, se tiendra donc le dimanche 12 et le lundi 13<br />
septembre 2021.<br />
Ce rendez-vous du Hair Congress est certes repoussé, mais nous<br />
découvrirons au théâtre des Folies Bergère un programme qui,<br />
comme toujours, nous fera rêver et vivre ensemble des moments<br />
privilégiés. « Parions que l’appétit pour l’artistique n’en sera<br />
que plus fort. Pour le satisfaire, nous avons prévu deux jours<br />
d’artistique. »<br />
« Vous retrouverez le programme que nous avions prévu pour<br />
septembre 2020 : un show de la Haute Coiffure Française, avec une équipe renouvelée, composée<br />
des plus grands talents français ; puis le show Community de Patrick Ahmed avec deux heures<br />
trente de Look & Learn ; à 18h, la remise des trophées The Big One, suivie du Tribu-te Show, qui<br />
renouera avec son format et son style qui avaient tant manqué en 2019. »<br />
Mike Vincent, fondateur et organisateur du Tribu-te Show et du Hair Congress ; Patrick Ahmed,<br />
fondateur de Community Hair Show ; Pascal Bizolon président de la Haute Coiffure Française<br />
(HCF) ; et Christophe Gaillet, directeur artistique HCF, sont donc fin prêts pour cette nouvelle<br />
édition du Hair Congress sous le signe de la reprise et d’une passion que rien n’éteint.<br />
Rendez-vous les 12 et 13 septembre prochain au théâtre des Folies Bergère.<br />
Février 2021
41<br />
FINALES DE L'AIPP AWARDS<br />
« Nous sommes fiers d'annoncer que malgré les circonstances difficiles, nous<br />
avons une participation extraordinaire, ayant reçu 482 collections coiffure de<br />
32 des pays du monde ! », se réjouit l’AIPP sur sa page Facebook.<br />
Cinq catégories étaient mises à l’honneur : Commercial, Avant-Garde,<br />
Couleur, Homme et Vidéo… Les finalistes ont été choisis parmi les<br />
compétiteurs de nombreux pays.<br />
Pour la France, nous avons le plaisir d’annoncer qu’Élise Antoine apparaît<br />
dans deux catégories : Commercial et Homme, et Christophe-Nicolas Biot fait<br />
partie des finalistes de la catégorie Vidéo.<br />
« Vivement février 2021 ! L’AIPP représente pour moi un certain<br />
aboutissement grâce à son rayonnement international, et une “petite”<br />
reconnaissance pour mon travail ! J’en suis très honorée. Être aux côtés de<br />
fabuleux coiffeurs du monde entier, c’est déjà une victoire pour moi. Alors<br />
je croise les doigts pour décrocher le Graal, mais mon bonheur est déjà<br />
immense », nous avoue Élise.<br />
Christophe-Nicolas Biot, de son côté, nous confie :<br />
« C’est un honneur d’avoir été sélectionné comme<br />
finaliste parmi 482 dossiers, ainsi que de représenter<br />
la France dans cette catégorie. L’AIPP est une référence<br />
dans notre métier et l’AIPP Awards représente “le”<br />
concours international en termes d’image ! »<br />
Les magazines membres de l’AIIP, dont Biblond, vont<br />
voter pour leurs collections et vidéos préférées, et ils<br />
présenteront les gagnants au début de février prochain.<br />
FÉMINITÉ SANS ABRI<br />
L'association Féminité sans Abri, créée en 2017,<br />
permet aux femmes sans abri ou dans la précarité<br />
de continuer à prendre soin d'elles.<br />
Ces femmes doivent tous les jours relever de<br />
nombreux défis et parce que la beauté et l’accès<br />
aux soins ne sont pas du luxe, mais un élément<br />
clé de la confiance en soi, Féminité sans Abri leur<br />
offre cet accès au bien-être. Aider les femmes qui sont sans abri est leur credo. L’association<br />
collecte des produits, des kits d'hygiène essentiels pour le moral de ces femmes, et les<br />
redistribue aux sans-abris.<br />
2020 a été une année compliquée pour tous mais encore plus pour les Français dans la<br />
précarité.<br />
Biblond a souhaité organiser cette grande collecte pour l'association Féminité sans Abri.<br />
Les besoins de l'association : shampooings, après-shampooings, brosses, peignes, sèchecheveux,<br />
tondeuses, trousses…<br />
Échantillons, petits ou grands formats, modèles d'exposition… Tous les dons sont les<br />
bienvenus. Vous êtes coiffeur, marque, distributeur, fabricant… et vous souhaitez participer à<br />
cette grande collecte…<br />
C'est très simple, contactez-nous pour prendre rendez-vous afin de déposer vos dons à<br />
christel@biblond.com.<br />
Plus de 20 000 kits beauté ont été distribués par l'association depuis 2017. Augmentons ce<br />
chiffre ! Nous comptons sur vous. Ensemble, on est plus fort !
42<br />
business<br />
Le dossier<br />
© shutterstock<br />
Coiffure<br />
& photographie<br />
Fermez les yeux et pensez à Jacques Dessange… Les<br />
premières images qui viendront en tête sont ces<br />
mythiques campagnes de publicité autour d’une femme<br />
active arborant l’iconique blond californien qui a fait<br />
la renommée de la maison. Mêmes images fortes pour<br />
des empires comme Vidal Sassoon ou Toni & Guy. Et pour<br />
cause ! La coiffure est un métier d’image et de mode. Donc<br />
intimement liée à la photographie.<br />
par Julie de los Rios<br />
© Christophe Gaillet'<br />
Avec l’explosion des réseaux sociaux et la digitalisation du métier,<br />
la photographie connaît de grandes mutations. « Quand autrefois, seuls les<br />
grands noms de la coiffure lançaient des collections, devenant ainsi les influenceurs de toute<br />
la profession, aujourd’hui, avec Instagram, tous les coiffeurs peuvent partager leur travail et leur<br />
créativité », rappelle Christophe Gaillet, à la tête de MK Production, sa société de production.<br />
De plus en plus de patrons l’ont compris : s’offrir les services d’un professionnel a un coût mais le retour<br />
sur investissement en vaut la chandelle. Shooter une collection présente plusieurs avantages : donner<br />
une image de marque au salon, révéler à la cliente les savoir-faire et les techniques maîtrisés par l’équipe,<br />
recruter de nouveaux clients, communiquer auprès de la presse ou sur les réseaux sociaux avec des images<br />
fortes, fédérer les collaborateurs autour d’un projet commun et même donner envie aux jeunes talents de<br />
postuler dans le salon.<br />
Pour vous aider à y voir plus clair, Biblond a rencontré certains des grands acteurs de la photographie de<br />
coiffure. Du sérail ou non, ils participent, grâce à leur regard affûté, à créer les images qui font rêver les<br />
coiffeurs comme les consommatrices.<br />
Février 2021
© DR<br />
© DR<br />
43<br />
Christophe Gaillet<br />
Directeur artistique de la Haute Coiffure Française, coiffeur<br />
ambassadeur L’Oréal Professionnel, à la tête de MK Productions.<br />
« Il faut distinguer la photo rapide que l’on prend avec son<br />
smartphone pour les réseaux sociaux et la photo éditoriale qui,<br />
par le biais d’une collection, permettra de révéler tous les services<br />
proposés dans le salon et exprimer toute sa palette créative. Les<br />
deux sont complémentaires et essentielles. C’est une équipe de<br />
professionnels qui crée les images d’une collection, éditorialisées<br />
pour le dossier de presse. Cela inclut styliste, maquilleur,<br />
photographe mais aussi un certain éclairage, des filtres et des<br />
retouches par logiciel… Comme cela a un coût, vous pouvez<br />
vous contenter d’une seule collection par an. Avec une dizaine<br />
d’images, vous communiquerez toute l’année, soit en les révélant<br />
petit à petit, soit en les republiant. Soignez tous les détails. Nous<br />
faisons un métier de beauté donc l’image doit faire rêver. Il faut<br />
raconter des histoires, mettre des paillettes dans le quotidien,<br />
le tout accompagné de hashtags bien sentis, hors du domaine<br />
de la coiffure. Les photos de la collection peuvent aussi être<br />
accompagnées de vidéos courtes dans lesquelles vous dévoilerez<br />
les secrets de shooting… Pour la collection, prenez un mannequin<br />
avec un beau visage. Avec des images glamour, vous aurez une<br />
chance d’être publié dans la presse. Cela aura un impact positif<br />
sur votre réputation auprès des clientes comme des maisons de<br />
produits. Je prône aussi la simplicité et le naturel, pour ne<br />
pas égarer l’œil. Si on a la<br />
bonne stratégie de l’image,<br />
une photo peut avoir l’effet d’une bombe ! Le client me livre 4<br />
ou 5 boards autour de l’univers qu’il veut créer. En tant que chef<br />
d’orchestre, je vais en garder le meilleur, un concentré d’idées.<br />
L’essence même du projet. Puis on lance le process. Le jour du<br />
shooting, tout est calé. C’est une réelle aventure humaine. »<br />
Gaël Thill<br />
Photographe retoucheur<br />
Pendant ses études d’écriture multimédia,<br />
Gaël Thill découvre la photographie et la retouche<br />
d’images. Dès lors, il se passionne pour l’aspect artistique du<br />
métier. « Voilà dix ans que j’accompagne coiffeurs ou groupes<br />
dans la réalisation de visuels, pour les concours, les shows, les<br />
shootings… Récemment, j’étais à Lille pour le groupe Couleur<br />
Coiffeur sous la direction de Cathy Batit. La coiffure est un<br />
métier de mode et d’image. Main dans la main, nous œuvrons<br />
pour révéler le travail et le talent des coiffeurs. Ces collections<br />
que l’on crée auront un impact<br />
sur la mode capillaire, elles vont<br />
influencer les tendances et les<br />
désirs des clientes. Les photos font<br />
la promotion d’un savoir-faire, sur<br />
les réseaux sociaux, dans la presse<br />
mais aussi en salon. Elles sont le<br />
fruit d’un travail d’équipe, chaque<br />
intervenant est là pour sublimer<br />
le travail du coiffeur. En général, le<br />
client me contacte via les réseaux<br />
sociaux. Nous parlons du projet<br />
et de sa finalité. On se lance dans<br />
l’organisation du shooting avec<br />
modèle, décor, équipe, style… Si<br />
la ligne éditoriale est clairement<br />
définie, le shooting sera optimal. »<br />
Pascal Latil<br />
Photographe et directeur artistique<br />
ELP Hair Production<br />
Autodidacte, Pascal Latil a eu plusieurs vies, dans le<br />
tourisme entre autres, avant de se lancer à 100 % dans<br />
la photographie en 2011. « La curiosité m’a entraîné<br />
à répondre à une annonce pour le Coiffure Beauté<br />
Méditerranée. Au même moment, j’ai découvert l’aspect<br />
artistique du métier. Très vite, mon agenda s’est rempli.<br />
Pour m’ouvrir de nouvelles portes, je me suis lancé dans le<br />
coaching et la production de collections. À la suite de ma<br />
collaboration avec Éric Maurice, nous avons monté ELP<br />
Hair Production. » Ses nouveaux défis ? « Nous créons des<br />
collections de A à Z. Cela peut même inclure la direction<br />
artistique, les relations presse, l’impression catalogue.
44<br />
business<br />
© DR<br />
Le dossier<br />
Pascal Latil<br />
Avoir une photo publiée dans<br />
la presse à l’étranger aura un<br />
impact sur la cliente finale.<br />
Certaines photos sont des<br />
œuvres d’art que les galeries nous<br />
demandent. Elles permettent aussi<br />
de sortir des clichés qui entourent le<br />
métier et lui redonner toute sa valeur. » Ses conseils ? « Proposez<br />
un style dans son ensemble. Le look, l’attitude, le décor comptent<br />
autant que la coiffure. Ne lésinez pas sur la qualité. L’image va<br />
porter votre nom. Enfin, dans la vie d'un salon, la photo devient un<br />
outil de management qui fédère les équipes autour d’un projet. »<br />
Pierre-Henri Berthézène<br />
© DR<br />
Photographe - Photodreams Pro<br />
S’il photographiait à la base des artistes de la scène musicale,<br />
ce spécialiste de la formation pour adultes est entré dans la<br />
coiffure, il y a vingt ans, un peu par hasard. Sa vision du métier ?<br />
« L’essentiel, c’est le délivrable, c’est-à-dire ce que le photographe<br />
délivre au commanditaire. Il doit donc se mettre à la place du<br />
coiffeur et pour cela, un travail d’échange est primordial. Même si<br />
le photographe est techniquement bon, il doit surtout apprendre<br />
© DR<br />
à comprendre son sujet, ce qu’il<br />
va réaliser. » Mais qu’est-ce qui<br />
différencie une photo studio d’une<br />
photo en live sur un show ? « Ce qui se<br />
passe sur scène ne peut être refait. On est<br />
dans l’instantanéité. Si le photographe rate un grand moment<br />
d’émotion, il a échoué ! Cela inclut un niveau d’exigence très<br />
élevé. Au MCB, par exemple, je suis les répétitions. J’ai besoin<br />
de caler les moments forts de chaque scénographie. Je prends<br />
des notes. Le jour J, j’ai un plan de prises de vue pour être le plus<br />
fidèle possible à ce qu’a voulu faire le scénographe et ce sans<br />
gêner le public ! Mon rôle est de le valoriser le<br />
coiffeur. » Et comment a évolué le métier pendant<br />
ces vingt ans ? « Beaucoup vont à la simplicité en<br />
utilisant un smartphone. Ce n’est pas le même<br />
niveau d’exigence ! Heureusement, les grandes<br />
marques font encore appel à des professionnels.<br />
On ne peut pas vendre des produits avec des<br />
photo médiocres ! » La clé de la réussite ? « Il faut<br />
rester humble. Derrière une coiffure, il y un travail<br />
colossal, de la part du coiffeur et de son équipe.<br />
Et finalement, nous ne faisons qu’appuyer sur un<br />
bouton. »<br />
Bruno Estatoff<br />
Coiffeur, artiste L’Oréal et photographe<br />
« J’avais participé à beaucoup de<br />
shootings et j’ai eu envie de m’exprimer<br />
autrement. Cela m’a permis de véhiculer ma propre image de<br />
la beauté. Quand je travaille pour d’autres, c’est leur image<br />
que je véhicule. Pour cela, il faut avoir une solide connaissance<br />
technique, mais aussi une bonne culture générale. L’image, c’est<br />
l’âme d’une entreprise. Je ne comprends pas que tous les salons<br />
ne créent pas leurs propres visuels, même si cela se démocratise.<br />
Comme cela a un coût assez important, les coiffeurs préfèrent<br />
aller vers ce qui marche sur les réseaux sociaux. Nous perdons<br />
en créativité ! C’est en prenant le risque de faire ce qui nous plaît<br />
que l’on se démarque. Le but est de livrer sa vision personnelle<br />
de la beauté. » Ses conseils ? « Ne vous focalisez pas que sur<br />
la coiffure ! Regardez une photo de mode. Ce n’est pas qu’un<br />
vêtement. Il y a un contexte, un décor, une attitude. La femme<br />
est là pour valoriser l’histoire, donner l’esprit à une photo. La<br />
coiffure n’est qu’un accessoire comme un autre. Je demande un<br />
moodboard. » Tout part de cette feuille blanche sur laquelle il<br />
va coller des images ou des mots qui résonnent en lui. « Petit à<br />
petit, ces choses vont créer un ensemble homogène qui sera le<br />
Février 2021
45<br />
fil conducteur de la collection. » L’impact<br />
sur la cliente finale ? « En voyant ces<br />
images, elle sait, que dans ce salon,<br />
on lui parle de mode et de beauté. Les<br />
photos doivent changer régulièrement,<br />
comme nos envies évoluent. Et dans<br />
cette période de crise, plus que jamais,<br />
nous devons montrer que nous sommes<br />
toujours présents. Et faire notre métier :<br />
valoriser la beauté. »<br />
Jules Egger<br />
Photographe et plasticien, ancien coiffeur<br />
« C’est un milieu que je connais bien, j’ai commencé à 14 ans<br />
puis j’étais en studio dès l’âge de 18 ans. » Sa vision ? « Il existe<br />
trois façons de faire de la photo. La manière “sushi” où l’on voit<br />
le produit que l’on va manger, la manière “déguisement ”où l’on<br />
propose quelque chose d’importable pour la consommatrice,<br />
dont le but est d’impressionner les autres coiffeurs. Enfin, la<br />
plus difficile, celle que je prône, la manière “parfum” qui dit<br />
que je m’adresse à telle cliente et où la coiffure fait partie du<br />
message. Comme un bon coiffeur regarde la femme dans son<br />
ensemble, je crée un univers total. L’image est donc plus proche<br />
de la photo de mode. Dans l’air du temps. Contemporaine. La<br />
consommatrice finale doit se reconnaître. Et être rassurée !<br />
Elle entre dans le salon pour retrouver ce style. J’ai l’avantage<br />
de parler le même langage que les coiffeurs. C’est naturel pour<br />
moi. Faire une belle photo, c’est facile. Faire quinze ans de belles<br />
photos, avec une cohérence, créer une image de marque sur la<br />
durée, c’est un métier : le mien ! » Et comment ce métier a-t-il<br />
évolué ? « Avec l’arrivée du numérique, les gens ont pensé que<br />
c’était plus facile. Or, il est encore plus difficile de traiter une image<br />
numérique. Il y des règles à connaître… Une image peut être belle<br />
sur votre ordinateur et pour autant inexploitable. Il faut travailler sur<br />
un écran calibré, respecter une chaîne graphique. » Ses conseils ?<br />
« Définissez clairement la finalité d’un shooting. Vos visuels doivent<br />
faire rêver. Une cohérence fédérera les clientes mais aussi vos<br />
collaborateurs et même de jeunes talents qui voudront faire partie<br />
de votre équipe. »<br />
David Katchadourian<br />
Fondateur et directeur artistique de DKhairdesigner<br />
© DR<br />
« Depuis quatre ans, je mets l’accent sur le coaching et<br />
développe la partie shooting. J’accompagne les marques, les<br />
groupes ou les coiffeurs dans la création d’une identité visuelle.<br />
En travaillant main dans la main, nous arrivons à retranscrire<br />
ce qu’ils ont envie de<br />
communiquer. Je sers<br />
donc de catalyseur, de<br />
détonateur. Je peux les<br />
coacher sur toutes les étapes,<br />
du moodboard à la refonte du<br />
site Internet ou à la création d’un<br />
dossier de presse. Pour un salon, c’est<br />
vital. Avec l’explosion des smartphones et des réseaux sociaux,<br />
tout le monde communique. Réaliser ses propres visuels<br />
permet d’affirmer un style, une vision, des idées. Créer une<br />
identité visuelle est un vrai métier. Une image se construit. » Ses<br />
conseils ? « Ne soyez pas trop axés sur la coiffure. Les clientes<br />
sont séduites par une image, une ambiance, une énergie. Il faut<br />
raconter une histoire. » Une fourchette de prix ? « Cela peut<br />
osciller de 5 000 euros pour un petit salon à 50 000 euros pour<br />
un grand groupe. Évidemment, l’équipe – le photographe, le<br />
mannequin, le styliste ou le maquilleur – n’aura pas le même<br />
niveau selon le tarif. » Et quelles seront les répercussions ? « Audelà<br />
de crédibiliser le salon auprès de la cliente, les photos sont<br />
un extraordinaire outil pour créer une dynamique de groupe et<br />
gratifier les collaborateurs qui seront heureux de revendiquer un<br />
savoir-faire. »
46 business<br />
Développer son CA<br />
46<br />
2021,<br />
PAR QUOI COMMENCER ?<br />
Après avoir surfé entre les vagues de la crise sanitaire, les managers et les entreprises doivent aujourd’hui<br />
bouger les lignes dans les salons. Le but ? Réussir à se projeter dans cette nouvelle année pour faciliter le<br />
travail de reconstruction. Trois dirigeants nous confient leurs stratégies et axes de développement.<br />
par Alix Hapy<br />
COMMENT<br />
APPRIVOISER<br />
L’INCERTITUDE ?<br />
Contre toute attente, ça bouge en ce moment dans les<br />
salons de coiffure. En effet, n’ayant jamais anticipé une<br />
crise de l’ampleur de la Covid-19, les plans de continuité<br />
de l’activité se sont globalement révélés insuffisants.<br />
Il est en effet impossible de manager, contrôler ou<br />
éviter une telle incertitude du marché. Mais on peut<br />
faire émerger des possibilités inhabituelles. Dans cette<br />
perspective, plusieurs outils sont à l’œuvre à l’échelle<br />
des individus.<br />
- La diversité des talents est notamment une<br />
source de richesse et une phase de rebond. C’est<br />
pourquoi certains salons s’en sont mieux sortis que<br />
d’autres. Leur atout ? Une équipe capable d’intégrer<br />
l’impertinence et l’agilité de chacun ou de favoriser<br />
la circulation et le partage des idées. La culture et<br />
l’expérience de chacun sont des clés essentielles en<br />
période de crise. Il faut toutefois qu’émerge de cette<br />
diversité une seule voix, donc un leader qui sait où il va<br />
mettre le cap.<br />
- La résilience. L’aptitude d’un individu à se construire<br />
en dépit de circonstances traumatiques. En bref,<br />
être capable d’adopter un nouveau regard pour<br />
appréhender les événements plutôt que de se<br />
morfondre sur les difficultés aléatoires à venir.<br />
Prioriser les actions, savoir improviser en s’appuyant<br />
sur les savoir-faire de chacun… autant de pistes pour<br />
faire monter en résilience une équipe.<br />
© shutterstock<br />
Février 2021
47<br />
SARAH GUIMOND<br />
ASSOCIÉE À CYRIL BAZIN ET RESPONSABLE DE LA COMMUNICATION<br />
ET DU MARKETING DE NEUF SALONS SUR NANTES ET SA RÉGION<br />
« En cette période si particulière, nous gardons toujours la même<br />
passion et l’énergie qui nous anime. C’est pourquoi nous comptons, pour<br />
cette nouvelle année 2021, remercier nos clients de leur fidélité et leur<br />
donner envie de revenir plus vite. Nous avons ainsi distribué à nos clients,<br />
en décembre dernier, un “chéquier Cyril Bazin coiffeur créateur” avec des<br />
belles promotions valables toute l’année. La communication digitale est<br />
aussi essentielle pour nos salons. Le nouveau site regroupe les neuf salons<br />
et il permet de suivre nos recrutements (et ainsi postuler d’une façon plus<br />
spontanée), nos événements artistiques et nos formations : quatre sont<br />
d’ailleurs prévues ce mois-ci et deux en avril pour les collaborateurs. Sur le<br />
site toujours, les clients achètent en ligne et suivent nos conseils grâce aux<br />
articles du blog. Enfin, parce que nos managers et collaborateurs comptent<br />
vraiment pour nous, nous avons préparé deux beaux défis liés à la vente, en<br />
partenariat avec Schwarzkopf Professional. Et puis, dès que les restaurants<br />
rouvriront, nous comptons, avec Cyril, inviter chaque salon, afin les remercier<br />
pour leur investissement et leur courage pendant toute l’année 2020. »<br />
MALIKA HIND<br />
À LA TÊTE DE QUATRE SALONS AKHIRA, À PAU,<br />
LOURDES, LONS ET TARBES<br />
« Après trois ans d’écriture, j’ai enfin sorti mon livre Coiffeur<br />
– Coiffeur ! Le grand écart, au deuxième semestre de l’année<br />
dernière. Un guide pratique qui distingue le coiffeur assoupi, celui qui<br />
a oublié d’évoluer, du coiffeur éveillé, bienveillant avec les clients et<br />
collaborateurs. Cette synthèse, puis la pandémie, m’ont fait réfléchir.<br />
J’intensifie ma mission de formatrice dans le développement et le<br />
business auprès des coiffeurs. Il y aura plus de visioconférences<br />
évidemment. Ces outils facilitent l’interaction avec les chefs d’entreprise.<br />
Pour mes salons, j’ai programmé un plan de formation afin que les<br />
collaborateurs soient au top. Dernier grand projet, et non des moindres,<br />
pour 2021 : le développement en franchise des salons Akhira, fondés sur<br />
des valeurs humaines et la compréhension de chacun. »<br />
ALEXANDRE LE HEN<br />
COFONDATEUR DES SALONS LA BARBE DE PAPA<br />
ET CRÉATEURS DE BELLES GUEULES<br />
« L’année 2021 va nous permettre de stabiliser le réseau<br />
et d’ouvrir 15 salons en succursale et 6 en franchise pour<br />
atteindre 100 adresses cette année. Et dès fin février, nos<br />
collaborateurs et managers accéderont, via une plate-forme<br />
de e-learning, à de la formation ciblée à notre concept. Le<br />
savoir-faire est important mais le “savoir être” primordial !<br />
C’est pourquoi nous avons lancé une revue interne pour parler<br />
de notre réseau, créer des liens entre les équipes, mettre<br />
un nom sur les visages, récompenser, recruter et fidéliser<br />
des collaborateurs… Nous avons beaucoup d’actualités à<br />
présenter et de choses à dire. En 2020, nous avons ouvert<br />
37 salons La Barbe de Papa et 4 Créateurs de Belles Gueules,<br />
notre nouveau concept de beauté globale pour hommes,<br />
implanté dans les centres commerciaux. »
48<br />
business<br />
Formation<br />
#4 COIFFURE<br />
&<br />
FORMATION<br />
PROFESSIONNELLE<br />
propos recueillis par Lila Schoepf<br />
Parlons aujourd'hui de la formation du<br />
côté des employeurs et des salariés de<br />
salons. Vous aviez évoqué l’entretien<br />
professionnel. Quel lien avec la<br />
formation ?<br />
Le lien existe dans l’entretien professionnel<br />
lui-même qui est consacré aux<br />
perspectives d’évolution professionnelle,<br />
notamment en termes de qualifications et<br />
d’emploi.<br />
D’où vient cette demande d’entretien<br />
professionnel ?<br />
Elle émane d’une loi du 5 mars 2014, suivie<br />
d’une autre du 5 septembre 2018, qui rend<br />
obligatoire pour toutes les entreprises,<br />
quelle que soit leur taille, de réaliser un<br />
entretien professionnel tous les deux ans<br />
avec chacun de leurs salariés. Un état<br />
des lieux récapitulatif est fait tous les<br />
six ans, cela aurait dû se faire en 2020.<br />
Ces durées s’apprécient notamment par<br />
référence à l’ancienneté du salarié au sein<br />
de l’entreprise. Avec la pandémie, une<br />
ordonnance permet de reporter à nouveau<br />
les entretiens professionnels, cette fois<br />
jusqu’au 30 juin 2021.<br />
Qui est concerné ?<br />
Cela concerne tous les salariés, sans<br />
exception, quels que soient la durée et le<br />
type de contrat, qu’il s’agisse d’un contrat<br />
à durée déterminée ou indéterminée,<br />
d’un contrat d’apprentissage ou de<br />
professionnalisation. Cet entretien donne<br />
lieu à la rédaction d’un document dont une<br />
copie est remise au salarié.<br />
Pierre-Henri<br />
Berthézène<br />
consultant et formateur, président<br />
d’Efficient WAYS. www.efficientways.bzh<br />
L’exigence est donc tous les deux ans<br />
depuis 2014 ?<br />
En effet, tous les deux ans, et il y a aussi<br />
d’autres dispositions (retour de congé<br />
maternité, parental...). Cela signifie aussi,<br />
outre l’entretien, que le salarié devra avoir<br />
bénéficié d’au moins deux de ces trois<br />
mesures : suivre au moins une action<br />
de formation, avoir acquis des éléments<br />
de certification par la formation ou la<br />
validation des acquis d’expérience (VAE),<br />
avoir bénéficié d’une progression salariale<br />
ou professionnelle.<br />
Si cela n’a pas été fait, quelles sont les<br />
conséquences ?<br />
Pour les conséquences, et sous réserve<br />
de l’appréciation des juges, l’absence<br />
d’entretien professionnel pourrait être<br />
constitutive d’une faute pour l’employeur<br />
dans le cadre de l’exécution d’un contrat<br />
de travail. Des sanctions financières ont<br />
été prévues pour les entreprises de plus<br />
de 50 salariés qui n’auraient pas respecté<br />
ces dispositions. Pour celles de moins de<br />
50 salariés, ce qui est le cas de la majorité<br />
des salons de coiffure, des dommages<br />
et intérêts pourraient être obtenus<br />
devant le juge. La loi ne précise aucune<br />
sanction à l'encontre de l'employeur de<br />
moins de 50 salariés en cas d'absence<br />
d'entretien professionnel. Il existe<br />
l’obligation légale de mise en œuvre d’un<br />
entretien professionnel obligatoire pour<br />
tous les salariés qui ont plus de deux ans<br />
d’ancienneté, obligation effective depuis<br />
mars 2016. Il appartiendra aux tribunaux<br />
de se prononcer sur les éventuels droits du<br />
salarié en cas de litige.<br />
Que faire pour satisfaire à cette<br />
obligation et quel lien avec la<br />
formation ?<br />
Cette obligation est inscrite dans le Code<br />
du travail (article L. 6315-1). Elle incombe<br />
à l’employeur. L’entretien professionnel<br />
dans une très petite entreprise (TPE) sera<br />
le plus souvent réalisé par l’employeur<br />
lui-même. On peut tout d’abord recenser<br />
tous les salariés qui ont plus de deux ans<br />
d’ancienneté et prévoir ces entretiens. On<br />
peut ensuite en faire une synthèse globale<br />
en termes d’informations recueillies sur<br />
les attentes, les projets, les idées émises,<br />
par ces salariés. Une vision globale<br />
permettra à l’entreprise d’envisager un<br />
plan de développement des compétences,<br />
Février 2021
49<br />
de mieux penser le lien entre sa stratégie<br />
économique et les aspirations et les<br />
potentiels de ses salariés. Pour financer ce<br />
plan, on pourrait articuler les actions de<br />
développement des compétences avec la<br />
mise en œuvre individuelle des comptes<br />
personnels de formation (CPF) combinée<br />
avec d’autres financements publics ou<br />
mutualisés (Opérateur de compétence –<br />
Opco, Fonds d’assurance formation – FAF)<br />
et aussi, des financements par l’entreprise.<br />
Un vrai plan de formation annuel, pour<br />
toute l’équipe, qui permettrait d’anticiper<br />
sur le calendrier, de choisir des stages,<br />
de comparer les offres de formation,<br />
d’organiser la vie au salon en gérant<br />
sereinement les absences pour formation,<br />
d’une année sur l’autre. Lier la création<br />
de nouvelles prestations suggérées par<br />
les salariés et destinées à la clientèle avec<br />
la découverte de nouvelles technologies,<br />
nouveaux produits, nouvelles méthodes,<br />
serait passionnant et motivant pour tous.<br />
Quelle est la ressource possible pour<br />
un salon qui ne saurait pas mettre cela<br />
en place pour ses salariés ?<br />
Il peut contacter l’Opco dont dépend son<br />
entreprise, et lui soumettre ses questions.<br />
Certains d’entre eux ont réalisé des guides,<br />
des plaquettes ou disposent sur leur site<br />
Internet d’un espace dédié, décrivant les<br />
modalités d’organisation et les enjeux de<br />
l’entretien professionnel.<br />
Les chambres de métiers, de commerce,<br />
syndicales… représentent des entreprises<br />
qui toutes ont à réaliser des entretiens<br />
professionnels, il faut les solliciter.<br />
Il est possible de recourir à des services<br />
gratuits de conseil en évolution<br />
professionnelle (CEP), dispensés par des<br />
opérateurs qui pourront, afin de préparer<br />
l’entretien, aider les salariés à faire le point<br />
sur leur situation et leurs compétences ou<br />
encore les accompagner dans leurs projets<br />
professionnels.<br />
Il y a les fournisseurs aussi, qui<br />
connaissent bien l’univers de la coiffure<br />
et ont souvent des centres de formation,<br />
des conseillers expérimentés, voire des<br />
formateurs, sur ces domaines.<br />
Utiliser l’entretien professionnel pour<br />
développer les compétences et le<br />
chiffre d’affaires ?<br />
Vous traduisez bien ma pensée. Pendant<br />
les premier et deuxième confinements,<br />
le nombre de formations suivies par les<br />
coiffeurs a été impressionnant ! Ils ont<br />
choisi l’offre qui leur était présentée et<br />
souvent, qui leur était financée à 100 %. Ils<br />
ont eu raison d’agir ainsi.<br />
Imaginez qu’à la suite des entretiens<br />
professionnels ils aient eu un plan de<br />
formation déjà prévu pour l’équipe et<br />
qu’ils aient pu le mettre en œuvre aussitôt.<br />
Imaginez que les nouvelles compétences<br />
acquises aient pu se traduire en services<br />
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?<br />
Après avoir été dessinateur-projeteur, je suis devenu professeur de coiffure. Il y a<br />
vingt ans, j’ai commencé par former les candidats au CAP et BP coiffure, puis je suis<br />
rapidement devenu responsable de la formation professionnelle. Créer des méthodes de<br />
coupe exclusive était alors la suite logique de mon passé de dessinateur. J'enseigne ces<br />
méthodes en France, mais j’exerce aussi mon savoir-faire sur la scène à l'international.<br />
Concepteur de stages pour l’éducation de compagnies de cosmétiques, j'ai perfectionné<br />
ma vision artistique comme coiffeur studio pour la presse féminine et pour la publicité.<br />
Aujourd'hui, je partage cette forte expérience au sein d’un organisme de formation<br />
indépendant certifié. Je me déplace dans les salons pour y former les équipes, mais aussi<br />
chez les grossistes organisateurs de stages. Je travaille également comme ambassadeur<br />
et formateur « guest » pour des marques professionnelles. Depuis quelques mois, je<br />
donne des cours de théâtre aux professionnels de la coiffure pour acquérir une aisance<br />
scénique et avoir une attitude solide et forte en salon. Avec la décoratrice Célie Poulard,<br />
–@hireeldesign –, nous aidons à la recherche d’un local, pensons et mettons en scène<br />
par la décoration un salon en collaboration avec le chef d’entreprise.<br />
Dans quels domaines votre activité de formateur est-elle spécialisée ?<br />
La coupe au féminin longue durée, les astuces géométriques et la surdimension, le<br />
diagnostic et la force de proposition, la coupe au masculin, la coupe et les effilages au<br />
féminin réalisés à la tondeuse, la coupe et taille de barbe, le chignon sous toutes ses<br />
formes, blondeur, painting et patine. Je mets en place des formations dans toute la<br />
France, sur différents thèmes. Les coiffeurs pourront se retrouver dans un lieu adapté<br />
afin d’apprendre et d’exercer sur de vrais modèles. L’échange humain sera de rigueur car<br />
nous en avons bien besoin…<br />
Votre structure formation est certifiée par le Conseil national de l'emploi, de la<br />
formation et de l'orientation professionnelles (Cnefop) et bientôt Qualiopi…<br />
Je suis certifié Cnefop et donc Datadocké, ce qui me permet de prendre en charge<br />
tous les documents qui permettent aux coiffeurs d’être remboursés car ils paient<br />
une contribution à la formation. Dès à présent, je travaille sur la nouvelle certification<br />
Qualiopi. La certification apporte une garantie de qualité des processus de formation<br />
proposés. Avec cette certification, le formateur est dans une dynamique de remise en<br />
question et d’amélioration pour continuer de proposer des formations au top !<br />
Quels conseils pourriez-vous donner à un formateur souhaitant se faire<br />
certifier ?<br />
La coiffure et la réglementation de la formation sont deux choses différentes et pourtant<br />
complémentaires. Mon conseil est de bien appréhender le métier de formateur à<br />
travers ses différentes facettes : conception, pédagogie, organisation, évaluation… La<br />
certification permet d’être autonome et de se responsabiliser pour créer soi-même toute<br />
une organisation sans dépendre d’une structure administrative en sous-traitance. Et<br />
surtout, d’être un centre de formation qui reste éveillé sur le monde professionnel.<br />
dès la réouverture ? Imaginez… Mais,<br />
c’est sûr, certains le faisaient déjà et<br />
c’est tellement moteur pour le futur !<br />
D’autres vont le faire à leur tour. Et<br />
d’une apparente contrainte, l’entretien<br />
professionnel deviendra une ressource et<br />
l’accompagnement d’un développement et<br />
d’une pérennité réussis.<br />
www.formationcoiffurepro.com<br />
Philippe<br />
Grandin<br />
@philippegrandin
50<br />
business<br />
Ma vie en salon<br />
avec Jérôme Guézou,<br />
Angel Studio Paris<br />
Jérôme Guézou<br />
UN COIFFEUR AU GRAND CŒUR<br />
Coiffeur dans l’âme, Jérôme Guézou s’est attaqué aux chevelures de sa mère, de ses sœurs et de leurs<br />
poupées avant de passer ses diplômes. Il fait ses premières armes chez Lucie Saint-Clair avant d’ouvrir<br />
en 1999 son propre salon, Angel Studio, dans le XVII e arrondissement de paris. Ambassadeur L’Oréal<br />
Professionnel depuis une vingtaine d’années, Jérôme accueille dans son salon une clientèle très<br />
hétéroclite avec laquelle il vit des moments forts qu’il a accepté de partager avec Biblond.<br />
par Liliane Foucher<br />
LA COLO D’APPRENTI<br />
À 15 ans, des rêves de coiffure plein la tête, Jérôme<br />
Guézou est apprenti dans un salon en Normandie<br />
quand on lui confie la réalisation d’une coloration noirbleu<br />
sur une cliente. « C’était une femme très pâle de<br />
peau, fatiguée et d’un âge avancé. Elle racontait qu’elle<br />
avait des problèmes de santé et ne pourrait donc pas<br />
partir en vacances », se souvient-il. Avant d’ajouter :<br />
« La coloration s’appelait “Crescendo” de L’Oréal<br />
Professionnel. Elle se présentait sous forme d’un gel<br />
assez liquide. À la fin de ma prestation, j’en avais mis<br />
partout. La cliente était toute tachée ! Heureusement,<br />
elle l’a pris avec humour et m’a dit : “Maintenant je suis<br />
bronzée, je n’ai plus besoin de partir en vacances.” Je<br />
salue encore son indulgence vis-à-vis d’un apprenti ! »<br />
UNE FIDÉLITÉ À TOUTE<br />
ÉPREUVE<br />
La doyenne des clientes du salon Angel<br />
Studio était âgée de 98 ans quand, un jour,<br />
elle prévient Jérôme qu’elle ne peut plus venir<br />
chaque semaine car elle habite trop loin. Ému, Jérôme<br />
qui la coiffe depuis trente ans, lui propose de passer<br />
la prendre tous les samedis matin. « La première fois,<br />
c’était au printemps et j’avais décapoté ma voiture.<br />
Je me suis garé devant le salon et Sébastien Bafcop,<br />
mon associé, est venu lui ouvrir la porte. Elle est entrée<br />
dans le salon alors que nous lui donnions tous les deux<br />
le bras en disant : “Regardez Mesdames, mes boys<br />
sont venus me chercher en décapotable !” » Cette<br />
doyenne dynamique, qui se trémoussait sous son<br />
casque au rythme de la musique d’Ibiza que Jérôme<br />
diffuse dans son salon, a fini par aller dans un Ehpad<br />
au Kremlin-Bicêtre. Jérôme a continué d’aller la coiffer.<br />
« Nous avons fêté ses 100 ans, mais elle est décédée<br />
de la Covid-19 en mars dernier. C’était une personne<br />
formidable, nous étions devenus amis », raconte-t-il<br />
avec émotion.<br />
LA CLIENTE ENTREMETTEUSE<br />
Dans sa clientèle hétéroclite, Jérôme comptait une personne<br />
transgenre en pleine transformation. « Elle était assise à côté<br />
d’une cliente âgée qui ne voyait plus très bien et elles se sont<br />
mises à s’échanger des recettes de cuisine tandis qu’un client<br />
plutôt “style banquier d’affaires” les écoutait distraitement.<br />
Enchantée par sa rencontre, la cliente âgée s’est soudain<br />
mise dans la tête de présenter le transgenre au banquier. La<br />
situation était hilarante car la personne transgenre affichait<br />
un look de Barbie blonde, mais on voyait bien qu’il s’agissait<br />
(encore) d’un homme. Tout le monde avait le fou rire, mais la<br />
vieille dame ne voulait pas lâcher l’affaire », révèle Jérôme.<br />
Avant d’ajouter : « C’est une de mes grandes fiertés d’avoir<br />
réussi à réunir une clientèle aussi variée où des personnes<br />
âgées côtoient des jeunes au look extravagant et des clientes<br />
plus classiques. Preuve que la coiffure se prête à tous les<br />
styles. »<br />
Février 2021
le soin au service de votre technique<br />
Le protocole de soin GEN7 de 7ème Elément<br />
répare et renforce la structure de la fibre<br />
capillaire lors des services de coloration,<br />
décoloration, permanente ou défrisage.<br />
Bien plus qu’un simple additif, il protège et<br />
nourrit en profondeur pour des cheveux<br />
visiblement plus beaux et plus forts quel<br />
que soit le niveau de complexité de votre<br />
prestation.<br />
Les cheveux sont donc renforcés, plus brillants<br />
et plus soyeux pour un résultat durable.<br />
POURQUOI ADOPTER GEN7 AU QUOTIDIEN<br />
DANS VOTRE SALON ?<br />
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cheveux<br />
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pouvoir éclaircissant<br />
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• Ne change pas les rapports de<br />
mélange<br />
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supplémentaire<br />
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technique sereinement et en douceur<br />
Seconde étape du protocole<br />
de soin, la crème fortifiante<br />
BOND FORTIFIER 02 stabilise et<br />
renforce la fibre capillaire après<br />
une prestation technique.<br />
Première étape du protocole de<br />
soin, le fluide reconstructeur<br />
BOND BUILDER 01 protège<br />
et reconstruit les ponts de la<br />
fibre capillaire fragilisés lors des<br />
traitements chimiques, mécaniques<br />
et thermiques.<br />
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52<br />
business<br />
Communication<br />
Expérience client 3.0<br />
MODE D’EMPLOI<br />
avec Damien Roux, directeur général de Didact<br />
Hair, formateur Didact Hair et Wella Professionals<br />
Conséquence directe des confinements à répétition, le bouche-à-oreille perd en importance et les salons ont du<br />
mal à recruter. L’expérience client 3.0 ou immersion client permet de développer chez vos clientes leur sentiment<br />
d’appartenance à la communauté du salon en les accompagnant en amont de leur visite, pendant la prestation et<br />
après leur visite. Un moyen efficace de fidéliser et de recruter de nouvelles clientes. Damien Roux, directeur général<br />
de Didact Hair, nous livre le mode d’emploi d’une immersion client réussie.<br />
par Liliane Foucher<br />
#01 – DÉVELOPPEZ LA<br />
NOTORIÉTÉ DU SALON<br />
Chaque année, les salons perdent<br />
en moyenne 20 % de leur clientèle.<br />
Développer la notoriété de votre salon est<br />
donc impératif. Pour y parvenir, utilisez<br />
les réseaux sociaux. « Choisissez votre<br />
meilleure publication, soit celle qui a reçu<br />
le plus de likes, et investissez 10 euros<br />
sur Instagram pour la booster localement<br />
dans un rayon de 5 à 10 km autour du<br />
salon », explique Damien Roux. Utilisez<br />
ensuite cette publication sur votre site de<br />
réservation en ligne.<br />
#02 – PRATIQUEZ LA<br />
TÉLÉCONSULTATION<br />
Rassurez les nouvelles clientes alléchées<br />
par votre publication en leur proposant<br />
une téléconsultation. « Elle ne doit pas<br />
durer plus de dix minutes, conseille<br />
Damien. Elle vous permet de savoir à<br />
l’avance quelle prestation vous allez<br />
faire, mais aussi de vendre des services<br />
additionnels. Surtout, la téléconsultation<br />
crée du lien avec la cliente qui a<br />
l’impression de connaître le salon quand<br />
elle franchit la porte pour la première<br />
fois. »<br />
# 03 – IMPLIQUEZ VOS<br />
COLLABORATEURS EN SALON<br />
Tous vos collaborateurs doivent prendre<br />
l’habitude de faire des photos avant/<br />
après de leurs clientes qui seront<br />
postées sur l’Instagram du salon et<br />
partagées sur Facebook. « Ils doivent<br />
aussi pousser les clientes à s'abonner à<br />
l’Instagram du salon et leur demander de<br />
poster des avis », rappelle Damien. Vos<br />
collaborateurs peuvent également réaliser<br />
des stories en cours de réalisation, mais<br />
sans jamais dévoiler le résultat. « Cela<br />
incite à aller voir sur Instagram », assure<br />
Damien. Vous devrez par la suite réaliser<br />
des campagnes de SMS marketing qui<br />
vous permettront de rester en lien avec vos<br />
clientes. « N’oubliez pas de les remercier,<br />
de leur dire que vous êtes toujours heureux<br />
de les voir et surtout qu’elles peuvent<br />
toujours vous appeler. Vous conservez ainsi<br />
un lien fort avec elles entre deux visites. »<br />
# 04 – ACCOMPAGNEZ LA CLIENTE<br />
CHEZ ELLE<br />
Fidélisez votre cliente deux ou trois mois<br />
après sa visite en lui envoyant un SMS avec<br />
une offre promotionnelle. « Privilégiez les<br />
SMS aux e-mails. Car même s’ils ont un<br />
coût (environ 10 centimes par SMS), ils<br />
sont lus, contrairement aux e-mails »,<br />
rappelle Damien.<br />
« Vos collaborateurs<br />
doivent aussi pousser<br />
les clientes à s'abonner<br />
à l’Instagram du salon<br />
et leur demander de<br />
poster des avis »<br />
DAMIEN ROUX VOUS AIDE…<br />
Des difficultés de management ? Des questions qui restent sans réponse ? Progressez dans<br />
votre métier en envoyant vos questions sur le compte Instagram de Damien Roux : damiendidact.<br />
Février 2021
Communication 53<br />
avec Samy Petot, formateur et ambassadeur<br />
American Crew<br />
SACHEZ RECONNAÎTRE<br />
des collaborateurs toxiques<br />
Râleur, culpabilisateur, critique, manipulateur, menteur, parano… Et si<br />
vous aviez dans votre équipe, une personnalité difficile, voire toxique ?<br />
Comment la gérer en salon ? Réponse avec Samy Petot.<br />
par Alix Hapy<br />
© Edouard Sicot<br />
Vouloir entretenir de bonnes relations avec vos collaborateurs<br />
n’implique pas de se laisser marcher sur les pieds, surtout si<br />
vous avez en face de vous une personne manipulatrice.<br />
« Il n’est pas rare de voir un de ses collaborateurs manœuvrer<br />
de manière plus ou moins dissimulée pour se positionner en<br />
tête au salon ou se faire bien voir de la clientèle, avertit Samy<br />
Petot. Pourtant, un chef d’entreprise, s’il est vraiment vigilant<br />
lors de l’entretien d’embauche ou de la journée d’essai, décèle<br />
vite le caractère “toxique” de la personne. Autre cas que l’on ne<br />
peut pas prévoir malheureusement : un employé modèle qui<br />
se laisse influencer par une personne mal intentionnée de son<br />
entourage. » Si vous n’êtes pas un brin attentif, le collaborateur<br />
nocif risque de vous pourrir la vie et vous faire voir la vie en<br />
rouge ou en noir.<br />
LES SIGNES QUI NE TROMPENT PAS<br />
À quoi reconnaît-on un collaborateur retors ? « C’est très<br />
simple. Il ne peut pas s’empêcher de se plaindre, de vous<br />
casser les pieds, de vous empêcher d’avancer, de vous critiquer<br />
auprès des autres collaborateurs ou pire, auprès de la clientèle,<br />
de comploter contre vous ou encore de vous calomnier,<br />
énumère Samy. En général, il est aussi beau parleur. » Cette<br />
personne complexe, souvent menteuse, narcissique, est<br />
dangereuse pour l’entourage et néfaste pour le salon. « Entre<br />
refus de croire à ce qui pourtant saute aux yeux et peur d’aller<br />
au conflit, le dirigeant a vite fait de se laisser doubler. Car<br />
l’objectif d’un collaborateur toxique est de chercher à obtenir<br />
le pouvoir. J’ai déjà vu des salons mettre la clé sous la porte à<br />
cause d’une telle personne qui a tué l’affaire. »<br />
TROUVEZ LES MOTS<br />
Un collaborateur toxique n’hésite pas à vous faire souffrir<br />
ou à faire souffrir un autre collaborateur du salon. Face à la<br />
duplicité, ne vous épuisez pas à vous justifier, ce serait sans<br />
fin. L’humour permet d’éviter habilement l’affrontement avec<br />
le collaborateur tout en lui signalant que vous n’êtes pas dupe<br />
de ses manœuvres. Il ne voit pas de quoi vous voulez parler ?<br />
Répliquez : « Si je lisais entre les lignes, ton attitude pourrait<br />
laisser penser<br />
que… » Rien ne vous<br />
empêche, bien sûr,<br />
de dire franchement<br />
ce que vous ressentez<br />
au premier coup de<br />
travers. Mais si l’autre<br />
botte en touche, rajoutez-en<br />
une couche : « Cela ne me fait pas<br />
plaisir de te dire ça, mais… », ou « et toi, tu te sens bien avec<br />
ça ?… » Vous le culpabiliserez, même s’il se défend. Et, si le<br />
second degré ne fonctionne pas, vous pouvez toujours aligner<br />
des faits indiscutables. Bétonnez vos argumentations, vos<br />
dossiers en amont et informez-vous, au fur et à mesure, auprès<br />
de votre équipe, de ses agissements, de ses intentions ou de<br />
ses paroles déplacées. Imparable pour clouer le bec au perfide.<br />
« Convoquez aussi l’équipe pour faire le point. Enfin, le nonrespect<br />
des règles du savoir-être au salon doit vous conduire à<br />
évaluer précisément l’intérêt de le maintenir ou non dans votre<br />
entreprise. »<br />
Le coût d’un collaborateur<br />
irrévérencieux<br />
Grâce à une étude réalisée auprès de 800 managers et<br />
collaborateurs dans 17 secteurs, on voit à quel point les réactions<br />
peuvent varier. Ainsi, parmi les salariés victimes de critiques<br />
permanentes :<br />
- 48 % ont délibérément diminué leurs efforts au travail<br />
- 78 % déclarent que leur engagement dans l’entreprise a diminué<br />
- 66 % que leurs performances ont diminué<br />
- 63 % perdent du temps à éviter leur bourreau et 80 % à se<br />
soucier de l’incident<br />
- 25 % avouent avoir reporté leur mécontentement sur les clients.<br />
Baisse de la créativité, diminution des performances et de l’esprit<br />
d’équipe, gestion des incidents coûteuse… L’addition est salée. Et<br />
les dommages, collatéraux !
54<br />
business<br />
Entreprise<br />
avec Rachid Belaziz, président fondateur de RBMG,<br />
agence conseil en développement des TPE-PME<br />
Comment bien choisir<br />
SON CONSEILLER JURIDIQUE<br />
Les litiges ou les conflits font partie de la vie d’un entrepreneur. Mieux vaut donc<br />
dans ces cas adopter la bonne posture. Confronté à une jurisprudence qui change en<br />
permanence, le chef d’entreprise doit savoir s’entourer pour mieux se protéger. Rachid<br />
Belaziz, serial entrepreneur et président-fondateur de la société RBMG1, nous explique le<br />
rôle du conseiller juridique et comment savoir le recruter.<br />
par Liliane Foucher<br />
# 01 – À QUOI SERT UN<br />
CONSEILLER JURIDIQUE<br />
Dès l’ouverture d’un salon, le chef<br />
d’entreprise fait appel à un expertcomptable.<br />
Plus rares sont ceux qui<br />
pensent à s’entourer d’un conseiller<br />
juridique. Et pourtant : « Il permet au<br />
chef d’entreprise d’être moins pollué par<br />
diverses problématiques qui sont ainsi<br />
externalisées. Il protège les intérêts de<br />
l’entrepreneur et lui permet de ne pas<br />
engager sa responsabilité d’entrepreneur.<br />
Il anticipe les problèmes et les règle »,<br />
affirme Rachid Belaziz.<br />
# 02 – QUE PEUT-ON LUI<br />
DEMANDER<br />
Au moment de la création de l’entreprise,<br />
le conseiller juridique vous aidera à bien<br />
choisir vos statuts. Si vous optez pour<br />
une association, il vous orientera sur le<br />
modèle le plus adapté à votre projet. Vous<br />
pourrez ensuite l’interroger sur toutes vos<br />
problématiques managériales (contrat,<br />
management des salariés…) « Il sera<br />
également une aide précieuse en cas de<br />
contrôle fiscal car c’est lui qui gérera toute<br />
la dimension juridique », souligne Rachid.<br />
Enfin, quand vous souhaiterez vendre ou<br />
transmettre votre entreprise, c’est encore<br />
le conseiller juridique qui vous conseillera.<br />
« Dans tous les cas, il ne faut pas attendre<br />
d’avoir un problème pour le consulter. »<br />
# 03 – COMMENT LE CHOISIR<br />
Pour être sûr de vous adresser à la<br />
bonne personne, faites confiance à vos<br />
relations en misant sur le bouche-à-oreille.<br />
« Essayez de connaître ses performances,<br />
de savoir s’il a bien défendu et gagné les<br />
procès des personnes avec qui il a travaillé.<br />
N’hésitez pas à appeler ses clients et<br />
posez-leur des questions pour mieux<br />
connaître la personne, ses valeurs. Vous<br />
devez choisir un véritable partenaire qui<br />
© Shutterstock<br />
sera là pour vous aider et pas seulement<br />
pour vous facturer des honoraires »,<br />
rappelle Rachid. Bienveillance, honnêteté,<br />
bon sens et réactivité sont essentiels<br />
dans la relation que vous aurez avec<br />
votre conseiller juridique. « Informezvous<br />
aussi sur ses conditions et tarifs en<br />
privilégiant plutôt un fonctionnement au<br />
forfait avec engagement de résultat et/<br />
ou de moyens », conseille Rachid. Dans<br />
tous les cas, sollicitez un premier rendezvous<br />
pour discuter avec le conseiller<br />
juridique et n’hésitez pas à lui poser des<br />
questions pour mieux le connaître. « Si<br />
vous choisissez un avocat, il plaidera vos<br />
affaires. Mais ce n’est pas indispensable.<br />
Mieux vaut parfois un diplômé dans le<br />
juridique qui vous assistera au quotidien<br />
et fera vraiment partie de votre team », dit<br />
Rachid.<br />
À savoir : certaines assurances offrent<br />
une protection juridique, donc vérifiez<br />
vos contrats. Enfin, certaines sociétés<br />
telles que RBMG proposent une webline<br />
avec possibilité d’assistance juridique et<br />
réponse en vingt-quatre heures !<br />
LES ERREURS À ÉVITER<br />
1. Ne vous engagez pas si vous ne connaissez pas le prix, les<br />
conditions de fonctionnement du conseiller juridique<br />
2. Laissez tomber si vous n’arrivez pas à joindre la personne.<br />
Vous avez besoin de quelqu’un de réactif.<br />
3. Le conseiller vous semble distant. Mauvaise pioche.<br />
Privilégiez une personne bienveillante avec de l’empathie.<br />
La société RBMG (rbmg.fr) met à disposition des entrepreneurs et des dirigeants de PME des consultants chefs d’entreprise qui accompagnent les TPE-PME<br />
dans leur projet de développement et de création.<br />
Février 2021
Économie<br />
par Christelle Lucia, expert-comptable<br />
ComptaCom<br />
55<br />
© adobe stock<br />
LE CHÈQUE<br />
VACANCES<br />
Les chèques vacances, qui proposent jusqu’à<br />
466 euros de pouvoir d’achat pour les salariés, en<br />
exonération de cotisations sociales, permettent<br />
d’améliorer le pouvoir d’achat des salariés. Ce<br />
dispositif est exonéré de cotisations sociales sous<br />
réserve de respecter certaines conditions.<br />
QUI PEUT BÉNÉFICIER DES CHÈQUES-VACANCES ?<br />
Tous les salariés, quels que soient la nature de leur contrat<br />
(CDD, CDI, apprentis…), leur ancienneté ou leur revenu fiscal de<br />
référence, peuvent bénéficier de ces chèques.<br />
Le dirigeant peut également en bénéficier, qu’il soit salarié ou<br />
non.<br />
QUELLE DÉMARCHE POUR METTRE LES CHÈQUES<br />
VACANCES EN PLACE ?<br />
Dans les entreprises de moins de 50 salariés, les modalités sont<br />
souples. L’attribution de chèques vacances résulte de la seule<br />
volonté de l’employeur.<br />
Leur mise en place intervient à la suite d’un accord collectif<br />
ou d'un engagement unilatéral de l’employeur. Ce dernier n’a<br />
aucune obligation en termes de durée ou de montant.<br />
Les chèques vacances sont payés en partie par l’employeur et<br />
en partie par l’employé.<br />
Enfin, les employés sont libres d’y souscrire.<br />
COMMENT SONT-ILS FINANCÉS ?<br />
Le cofinancement des chèques vacances doit respecter<br />
certaines conditions.<br />
La participation de l’employeur de moins de 50 salariés ne peut<br />
excéder :<br />
. 80% du montant du titre pour les salariés dont la<br />
rémunération mensuelle brute est inférieure au plafond<br />
mensuel de la sécurité sociale (3 428 euros en 2021)<br />
. 50% pour ceux dont la rémunération est supérieure.<br />
Avec toutefois, une majoration de 5% par enfant à charge<br />
et de 10% par enfant handicapé, dans la limite de 15%.<br />
ATTENTION À NE PAS DÉPASSER LES PLAFONDS<br />
Le financement des chèques-vacances est exonéré de<br />
cotisations sociales (hors CSG, CRDS et contribution au<br />
versement transport) à condition de ne pas dépasser les seuils<br />
suivants :<br />
Plafond par bénéficiaire : le montant de la contribution ne<br />
doit pas excéder 30 % du Smic brut mensuel, par an et par<br />
salarié (soit 466 € en 2021).<br />
Plafond par dotation : La dotation annuelle globale de<br />
l'employeur ne peut être supérieure à la moitié du Smic<br />
mensuel multiplié par le nombre de salariés de l'entreprise<br />
(qu'ils soient ou non bénéficiaires de chèques vacances).<br />
Par exemple : dans une entreprise de 10 salariés, l’enveloppe<br />
globale sera au maximum de 10 x 1 554,58 (SMIC 2021) / 2<br />
= 7 772 euros<br />
Outre l’exonération de charges sociales dans la limite de<br />
466 euros par an et par bénéficiaire, le financement des<br />
chèques vacances par l’employeur est déductible du bénéfice<br />
imposable.
56<br />
business<br />
L'homme<br />
avec Anthony Galifot<br />
Épisode 1<br />
PRENEZ SOIN DE VOUS…<br />
L<br />
Le paradoxe de Bertrand Russel<br />
Le conseil municipal d'un village vote un arrêté<br />
municipal qui enjoint à son barbier (masculin) de<br />
raser tous les habitants masculins du village qui ne<br />
se rasent pas eux-mêmes et seulement ceux-là :<br />
référence au paradoxe de Bertrand Russel.<br />
Qui rase le barbier ?<br />
Pour l’épisode 1 de cette rubrique, nous allons<br />
commencer par la première chose que le client<br />
voit quand il rentre dans un shop. Le barbier et la<br />
question : mais qui rase le barbier ? Car j’aimerais<br />
bien avoir sa barbe, mais, si c’est quelqu’un d’autre<br />
qui l’a rasé, peut-être lui-même ne sait-il pas le<br />
faire…<br />
© Anthony Galifot<br />
Prendre soin de ses mains<br />
Pour ma part, je regarde les mains qui vont me raser<br />
et le soin que le barbier ou la barbière en prend.<br />
Pour un barbier, prendre soin de ses mains est<br />
une marque de respect pour la clientèle qu’il va<br />
« manipuler », un signe distinctif.<br />
Obligations sanitaires<br />
Ce qui nous amène à l’activité actuelle et à nos<br />
obligations « covidiennes » et sanitaires. On se lavait<br />
déjà les mains plusieurs milliers de fois par jour !<br />
Ajoutons maintenant les gels hydroalcooliques et<br />
autres produits désinfectants.<br />
Principal outil de travail<br />
Je vois passer beaucoup de coiffeurs en formation,<br />
et aujourd’hui, les mains s’abîment plus, s’assèchent<br />
plus encore ! Alors si nous avons fait évoluer notre<br />
protocole, nous devons faire évoluer le soin que<br />
nous portons à notre principal outil de travail…<br />
nos mains !<br />
Je me rase<br />
Repenser les soins des mains<br />
Ces mains si précieuses pour nous, coiffeurs<br />
et barbiers, et pourtant si délaissées, si mal<br />
entretenues et si torturées, entre les coupures,<br />
les brûlures de nos fers, le froid et le chaud, la<br />
sécheresse et autres crevasses, qui, quand l’alcool<br />
des gels les touche, brûlent tant. En ces temps de<br />
pandémie, il va falloir repenser leurs soins si nous<br />
voulons pouvoir les utiliser correctement. Aller voir<br />
des professionnels et leur demander de s’en occuper<br />
sera la plus grande marque de respect dont nous<br />
pourrons faire preuve envers nos clients.<br />
Anthony Galifot<br />
Directeur artistique Cyléa, formations by CAC<br />
Directeur artistique Sweo.tec<br />
Master technicien CAC<br />
Ambassadeur Mizutani/ Alter Ego Italy/ Wahl/<br />
Men Stories pour la CAC<br />
Février 2021
#<br />
<strong>88</strong><br />
REAL CAMPUS BY L'ORÉAL ®<br />
L’AVENIR A DES TALENTS<br />
LA COIFFURE 2.0<br />
OBJECTIF<br />
COIFFEUR<br />
Fiches de révision<br />
pour être prêt le jour J<br />
Christine Alves<br />
Production : MK Production et Christophe Gaillet<br />
Biblond.com / Prix 9,50 €
58<br />
MILLENNIALS<br />
Formation<br />
Mon Bachelor<br />
au Real Campus by L’Oréal ®<br />
#<br />
Dans<br />
Février 2021<br />
S02E01<br />
cet épisode :<br />
Réseaux sociaux<br />
Entrepreneuriat<br />
Formation<br />
Nathan Vallenet<br />
25 ans. Diplômé du CAP et du BP<br />
« Dès la réouverture, j’ai retrouvé le salon Didact. Très<br />
présents sur les réseaux sociaux, nous avions même recruté<br />
de nouvelles clientes ! J’essaie d’avancer le plus vite possible<br />
et de proposer le meilleur service. On me donne de plus en<br />
plus de responsabilités et depuis peu, je peux m’occuper de<br />
clientes. Ici, il faut à peu près un an pour obtenir le grade<br />
de consultant. Je me perfectionne aussi en participant aux<br />
entraînements hebdomadaires. Je vais prochainement<br />
attaquer les workshops coloration pour être polyvalent,<br />
même si la coupe reste ma préférence. Du 18 janvier<br />
au 9 avril, nous retournons au Real Campus. Je suis de près<br />
les nouveaux arrivants via les réseaux sociaux. Comme nous<br />
sommes la promotion-pilote, l’équipe pédagogique a fait<br />
évoluer la formation et a recruté de nouveaux intervenants.<br />
Et je peux vous le dire : c’est encore mieux ! Lors d’une<br />
visio, nous avons fait le point sur notre parcours en salon<br />
avec Stéphanie Bozonnet et l’équipe pédagogique. Je pense<br />
qu’ils ont les armes pour nous faire avancer, en axant<br />
sur la théorie, le management et l’entrepreneuriat. Je suis<br />
impatient, même si je veux garder un pied dans le salon, en<br />
participant aux workshops. »<br />
Sylvia Descurninges<br />
28 ans. En reconversion<br />
« Je suis toujours à l’Atelier Blanc de Frédéric Mennetrier.<br />
D’ailleurs, pendant le confinement, je n’ai pas vraiment<br />
arrêté ! J’ai continué à assister les coloristes studio sur<br />
différents projets en cours. Puis, il y a eu la reprise avec la<br />
clientèle… Sur les chapeaux de roues ! En parallèle, je suis<br />
en contact avec le Real Campus qui prépare activement<br />
la rentrée, en tenant compte des restrictions sanitaires<br />
auxquelles nous sommes confrontés. J’espère que pour<br />
cette deuxième année, nous pourrons étudier en présentiel,<br />
même si cela doit passer par des ajustements liés au<br />
protocole sanitaire. J’ai eu un aperçu du programme,<br />
il me plaît et j’ai hâte d’en apprendre davantage et de<br />
pousser mon projet avec des matières plus approfondies,<br />
notamment autour de l’entrepreneuriat. »<br />
Février 2021
L’avenir a des talents<br />
59<br />
par Julie de los Rios<br />
Marie-Claire<br />
Lagorce<br />
Originaire de Lyon, tout juste majeure,<br />
Meilleure Apprentie de France en 2020, Marie-<br />
Claire coiffait déjà ses amies dans la cour de<br />
récréation. Sensibles à sa fibre artistique, ses<br />
parents l’encouragent dès la classe de 3 e à<br />
s’orienter sur un CAP. Aujourd’hui, elle poursuit<br />
sa deuxième année de BP en alternance avec<br />
le salon mixte Kristel-C à Lyon. Ses desiderata<br />
artistiques, sa patronne y croit dur comme fer<br />
et n’hésite pas à la booster dans ses projets. En<br />
attendant de briller en studio, la jeune pousse<br />
se lance des défis en participant à différents<br />
concours. « J’aime me surpasser, montrer<br />
aux autres ce que le métier offre comme<br />
possibilités. Je m’entraîne dans un Club<br />
Masters de Lyon qui me permet de faire<br />
évoluer mes idées. »<br />
Son style ? Elle aime revisiter les classiques, avec<br />
une inspiration puisée dans les fleurs, la nature<br />
mais aussi la musique ou l’architecture.<br />
Les projets ? Après un BTS, elle aimerait se<br />
faire une place dans l’événementiel avec des<br />
expériences à l’étranger ou entrer dans une<br />
maison réputée comme Toni & Guy ou encore<br />
Alexandre de Paris.<br />
Ses conseils à ceux qui hésitent ? « Faites ce<br />
qui vous plaît ! Beaucoup de parents ne<br />
veulent pas que leurs enfants se lancent<br />
dans la coiffure. Je trouve ça dommage.<br />
C’est un métier merveilleux ! »<br />
Solène<br />
Brunner<br />
Si elle aimait déjà coiffer ses poupées lorsqu’elle<br />
était enfant, cette Lyonnaise s’est découvert une<br />
réelle passion pour le métier dans le cadre d’un<br />
stage en classe de 3 e . Poussée par ses parents<br />
à aller jusqu’au bac, elle choisit l’option Design<br />
et arts appliqués, qui ne fait que confirmer son<br />
attrait pour la facette artistique de la coiffure.<br />
Diplôme en poche, elle se lance enfin dans<br />
un CAP puis un BP à Lyon, en alternance<br />
avec le salon Sixième Art Coiffure. Pendant<br />
son apprentissage, elle se lance d’autres défis,<br />
celui des Meilleurs Apprentis de France qu’elle<br />
remporte haut la main en 2018 mais aussi des<br />
concours qui renforcent son goût pour la créativité<br />
et la mode. À 21 ans, plus déterminée que jamais,<br />
elle fait ses armes chez Toni & Guy à Paris avec<br />
la volonté de se perfectionner et de découvrir au<br />
plus près l’avant-garde.<br />
Si elle n’aspire pas à ouvrir un salon, elle espère<br />
prendre son envol en studio ou sur scène.<br />
Fascinée par le travail de Sylvestre Finold et Efi<br />
Davies, tous deux chez Toni & Guy, elle rêve de<br />
traverser la Manche. « J’ai envie de m’essayer<br />
sur une clientèle moins classique, qui<br />
ose tout. Les Anglais sont bien plus<br />
extravagants. » Mais aussi parler anglais.<br />
Voilà comment lier l’utile à l’agréable…<br />
l Meilleure Apprentie de France en 2020<br />
l Nature, musique et architecture l Meilleure Apprentie de France en 2018<br />
l Design et arts appliqués
60<br />
MILLENNIALS<br />
Ils évoluent…<br />
Pierre Ginsburg<br />
« Je serai coiffeur à Boston » avait prédit fermement Pierre Ginsburg à l’âge<br />
de 10 ans. Dès lors, cette idée ne le quitte plus. Certes, il n’a pas traversé l’océan…<br />
Mais à seulement 26 ans, le Toulousain affiche un parcours admirable. Sa mère<br />
voulait être fleuriste, sa sœur styliste… Voilà comment il explique cette attirance<br />
irrésistible pour l’artistique. Il s’oriente tout naturellement vers un CAP puis un<br />
BP. Pour se perfectionner en coupe et technique, il prend son envol en intégrant<br />
les salons bordelais d’Olivier Dufresne, le gérant de Saco France, et profite de<br />
l’académie anglo-saxonne. En parallèle, il excelle dans les concours.<br />
Défis et palmarès<br />
En 2016, alors qu’il est élu Young Talent au Revlon Professional Style Masters,<br />
il rencontre Anne Veck, qui l’embauche dans son salon d’Oxford en Angleterre.<br />
Pendant cette expérience d’un an, durant laquelle il enrichit son palmarès (Big<br />
One et New Face), il est rattrapé par son rêve parisien. Depuis 2018, il relève<br />
plusieurs défis, en tant que partenaire artistique de Revlon, formateur et coiffeur<br />
freelance en studio et dans le salon branché Olab Paris. Toujours en quête<br />
d’adrénaline, il garde un pied dans la compétition.<br />
Stylisme et mode<br />
Passionné et insatiable, il ajoute à son arc le rôle d’assistant de pointures du<br />
métier comme Orlando Pita, Gary Gill, Peter Gray ou Guildo Palau. Son nouveau<br />
défi ? Il aimerait développer sa palette créative et se lancer dans le stylisme et<br />
la mode. « J’aime créer des images. Ces visuels que l’on crée en studio<br />
restent des supports pour se souvenir de ce que l’on a fait. » Toutefois,<br />
il entend garder un pied dans le salon. Et d’ailleurs, pourquoi n’ouvrirait-il pas<br />
sa propre adresse ? « Je ne l’envisage pas pour le moment. J’aime ma<br />
liberté et la possibilité de porter plusieurs casquettes, en mixant<br />
formation, artistique et salon. »<br />
« J’aime ma liberté et<br />
la possibilité de porter<br />
plusieurs casquettes,<br />
en mixant formation,<br />
artistique et salon. »<br />
Février 2021
Fiche pédagogique<br />
#<br />
44<br />
61<br />
LE CUIR CHEVELU : CETTE PEAU QUE NOUS<br />
NE CONNAISSONS PAS<br />
1 re partie : Que faire ?<br />
© Jade Campelli<br />
Rappel des messages fondamentaux du numéro précédent :<br />
Le cuir chevelu est structuré comme la peau de l’ensemble du corps<br />
humain, mais c’est une peau moins bien organisée, moins résistante<br />
et plus facilement irritable.<br />
Dans notre vie quotidienne, il y a de multiples occasions de<br />
sensibiliser le cuir chevelu même sans évoquer d'éventuels<br />
traitements chimiques agressifs.<br />
Un cuir chevelu sensible se rencontre très fréquemment et<br />
c’est la responsabilité du coiffeur d’en prendre soin et de conseiller<br />
sa cliente.<br />
avec Stéphanie Bozonnet,<br />
directrice pédagogique<br />
Comment gérer un cuir chevelu « normal »<br />
dont la cliente ne se plaint pas<br />
Il faut garder à l’esprit que le cuir chevelu reste une<br />
peau sensible. Il est donc important pour un service<br />
de qualité de n’utiliser et de ne conseiller que des<br />
shampooings dont la base lavante, c’est-à-dire<br />
l’association de tensioactifs, est respectueuse.<br />
Le « célèbre » laurylsulfate de sodium ou son compère<br />
le lauryl ether sulfate de sodium n’est pas à rejeter<br />
systématiquement s’il est accompagné d’un tensioactif<br />
amphotère de type bétaïne qui permet de créer<br />
Un cuir chevelu sensible.<br />
© L’Oréal Recherche<br />
une association dont la douceur pour la peau a été<br />
démontrée il y a déjà bien longtemps.<br />
On trouvera aussi des tensioactifs particulièrement<br />
doux pour la peau de la famille des sulfosuccinates ou<br />
des iséthionates. Ne vous fiez pas au nom ! Il paraît<br />
barbare, mais ce sont de grands tendres pour la peau<br />
et donc pour le cuir chevelu qui en a encore plus<br />
besoin.<br />
Et dans le cas de cuir chevelu sensible ou très sensible…<br />
Dans ce cas, le respect par l’intermédiaire d’une base<br />
lavante douce ne suffit pas, il faut traiter le problème.<br />
Tout shampooing pour cuir chevelu sensible contient<br />
un ou plusieurs actifs qui rempliront cette mission très<br />
efficacement.<br />
Huile de Calophyllum :<br />
qui a une vraie action<br />
adoucissante. Elle est, de<br />
manière générale, très utilisée<br />
pour calmer les irritations de<br />
la peau.<br />
Fleur d'Alexandrian Laurel<br />
(Calophyllum inophyllum)<br />
Un actif hyperefficace se rencontre dans de très<br />
bonnes formules, le Polysorbate 21, dérivé d’un sucre,<br />
le sorbitol. Il a des effets dermoprotecteurs tout à fait<br />
démontrés.<br />
On pourra trouver aussi des antifongiques comme<br />
la piroctone olamine qui, à petite dose, contrôle le<br />
À titre d’exemple, et il ne s’agit pas d’une liste<br />
exhaustive, les actifs suivants se rencontreront<br />
fréquemment :<br />
Alpha-bisabolol :<br />
anti-inflammatoire bien<br />
connu, largement utilisé<br />
en cosmétique de la peau<br />
et présent naturellement<br />
dans la camomille.<br />
Camomille sauvage<br />
(Matricaria chamomilla)<br />
développement des micro-organismes présents à la<br />
surface du cuir chevelu qui en cas d’excès peuvent<br />
devenir irritants.<br />
Enfin, on pourra trouver un humectant comme le<br />
glycérol toujours efficace sur des cuirs chevelus à<br />
tendance secs.
62<br />
MILLENNIALS<br />
Fiche pédagogique<br />
LE CUIR CHEVELU : CETTE PEAU QUE NOUS NE CONNAISSONS PAS<br />
Maintenant, je m’entraîne !<br />
1. Si ma cliente n’a pas le cuir chevelu particulièrement sensible pour le shampooing, je concentre uniquement<br />
mon attention sur les actifs de soin du cheveu.<br />
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
2. Un cuir chevelu à pellicules doit-il être considéré comme un cuir chevelu sensible ?<br />
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
3. Faut-il être particulièrement vigilant au moment des vacances d’été à la mer ?<br />
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />
Réponses<br />
1. Faux : Un cuir chevelu est toujours plus sensible que la peau en général. Il faut toujours prêter attention à la qualité<br />
de la base lavante, par définition constituée de tensioactifs. La qualité d’un shampooing est en grande partie dans la<br />
qualité de sa base lavante.<br />
2. Oui ! Les cuirs chevelus à pellicules sont des cuirs chevelus sensibles. La présence de rougeurs disséminées à leur<br />
surface l’atteste.<br />
3. Bien sûr, même si les cheveux constituent une protection solaire efficace, encore faut-il qu’il y en ait assez et qu’ils ne<br />
soient pas blancs, il faut garder à l’esprit que le cuir chevelu prend le soleil à la verticale. Dans ces conditions, un cuir<br />
chevelu sain peut vite devenir sensible et aura besoin de shampooings adaptés à son état.<br />
Réalisation<br />
Stéphanie Bozonnet, directrice pédagogique de Real Campus by L’Oréal,<br />
@stephaniebozonnet<br />
Patrick Canivet, formateur sciences pour Real Campus by L’Oréal, ex-directeur technique L'Oréal division professionnelle.<br />
Février 2021
Coiffure 2.0<br />
63<br />
Classer son salon dans<br />
le top local Google ?<br />
Imagine Mme Duchmol qui cherche le meilleur salon de coiffure par chez-toi.<br />
Comme 80 % des internautes, c'est sur Google que la p'tite lady va effectuer<br />
sa recherche en ligne. Du moins après avoir survolé les points rouges indiqués<br />
comme the place to be du veuch sur Google maps. Et faire son choix en moins de<br />
deux clics. Oui, la tête chercheuse adore le produit qui se jette direct sous ses<br />
doigts ! Mais alors, comment s'extirper d'une liste de salons longue comme le<br />
rayon shampooings de chez Carrefour pour trôner en tête de gondole ?<br />
par Magali Allioua, consultante en communication web coiffure 2.0,<br />
fondatrice de Plix Coiffure 2.0, Agite ta com’ sur le web : www.plix.fr<br />
# Check-list ta fiche<br />
Pour répondre à la demande de dame<br />
Duchmol, le plus plébiscité des moteurs<br />
de recherche farfouille d'abord dans les<br />
infos de la page Google my Business de ton<br />
salon. Plus elle est complète et cohérente,<br />
plus l'algorithme favorise son affichage. Et<br />
là, inutile d'être futile, tout compte pour<br />
marquer des points. Mais le plus important<br />
est de rafraîchir ta page avec de nouvelles<br />
photos et/ou vidéos et en créant des posts<br />
sur ton actu. Et n'oublie pas d'ajouter ton<br />
logo, indispensable pour être vite connu et<br />
reconnu ! Si tu es un magnat du business<br />
veuch, renvoie vers une page dédiée à<br />
chacun de tes salons et non vers une page<br />
d'accueil générique. Si tu n'as pas (encore)<br />
de site, crées-en un gratuit sur Google my<br />
Business, certes assez basique, mais ça fait<br />
le job (pour l’instant) !<br />
# Les bons avis font les bons comptes<br />
et vice versa !<br />
Ah, les avis, la joyeuseté du Web dont tous raffolent, même<br />
la Duchmol ! Qui n'en souhaite pas, hein ? Et tant qu'à faire<br />
des bons, avec plein de paillettes dedans ! Et ça, Google s'en<br />
galvanise : soit il te donne du power et t’envoie direct dans le<br />
pack local, autrement dit, dans le top 3 des recherches, soit<br />
c'est morne plaine ad vitam æternam. C'est la règle du jeu, c'est<br />
comme ça. Alors autant affronter la bête avec un coup d'avance<br />
en sollicitant l'avis de tes clients (heureux) dès le salon pour<br />
augmenter ta réputation. Ça donne plus de niaque pour répondre<br />
ensuite à tous les commentaires. Oui, tous, sans exception. Mais<br />
il n'y a pas que la qualité des avis qui compte, il faut aussi la<br />
quantité pour renverser le colosse. À 39 avis : il a un genou à<br />
terre. À 47 : tu gagnes la partie, à toi de jouer !<br />
# La quête de la requête<br />
Malins ceux qui ont déjà compris que Google<br />
n'est plus un moteur de recherche depuis<br />
belle lurette, mais un moteur de réponse.<br />
« Pourquoi j'ai les cheveux qui poussent ?<br />
Comment faire de la mousse avec un<br />
shampooing ? Quand couper ses cheveux ? »<br />
Aujourd'hui, dame Duchmol veut de vraies<br />
solutions pour ses problèmes de veuch, et<br />
qu'importent le prix et l'endroit ! Pour monter<br />
dans les tours à la sauce Google, tu dois<br />
anticiper le besoin du client par du contenu<br />
optimisé sur ton site et plus seulement te<br />
satisfaire d'un chouette descriptif de ton<br />
salon. Un blog ou un FAQ est le meilleur<br />
moyen pour répondre précisément aux<br />
déboires des chevelures contrariées. Car<br />
bien au-delà de la confiance de ta marque<br />
et de sa notoriété, c'est le poids de son<br />
autorité que Google récompense. D'autres<br />
questions ?<br />
# L'expérience utilisateur<br />
dans le moteur<br />
Comme 80 % des smartphones, le précieux de dame Duchmol est<br />
connecté H24. Une info bien captée par l'intelligentsia Google qui<br />
priorise l'ergonomie mobile pour sa mise à jour du siècle attendue<br />
en mai 21. Un tournant majeur dans le référencement local de ton<br />
salon, puisque le « mobinaute » va officiellement être au cœur de la<br />
recherche Web. Une conséquence avec un impact décisif quand tu<br />
sais que le pack local Google influe déjà 1/3 des utilisateurs sur leur<br />
recherche initiale. Fini de bricoler, ça urge ! Redéfinis le parcours web<br />
de lady Duchmol avec une expérience utilisateur améliorée, facilitée et<br />
optimisée au cheveu près. Évite de perdre ta dame, évite-lui les détours.<br />
En 2021, mets le bon carburant dans le moteur Google !
64<br />
MILLENNIALS<br />
Au Creux de la coiffure<br />
Apprentissage 2021<br />
Une présentation des nouveaux barèmes de rémunération<br />
des apprentis, en vigueur en ce début d’année 2021, s’impose.<br />
Critères déterminant une majoration du salaire de l’apprenti,<br />
revalorisation de la rémunération minimale pour les apprentis<br />
âgés de 16 à 20 ans, apparition d’une nouvelle catégorie de<br />
rémunération minimale… vous comprendrez tout en un clin d’œil<br />
dans cet article !<br />
par Christophe Creux,<br />
2C2C-Consulting<br />
Février 2021
65<br />
SALAIRE APPRENTISSAGE<br />
Trois points majeurs sont à retenir par<br />
rapport à l’ancien barème :<br />
la rémunération minimale des<br />
apprentis âgés de 16 à 20 ans,<br />
calculée en pourcentage du Smic, est<br />
revalorisée de 2 points<br />
le salaire des apprentis âgés de 21 à<br />
25 ans reste inchangé<br />
une nouvelle catégorie de<br />
rémunération minimale apparaît pour<br />
les apprentis âgés de 26 ans et plus ;<br />
cela suite à la loi Avenir professionnel<br />
qui étend l’âge maximum d’entrée<br />
en apprentissage à 29 ans révolus à<br />
compter du 1 er janvier 2020.<br />
Voici donc les montants à prendre en compte en 2021<br />
pour la rémunération minimale des apprentis, calculés<br />
sur la base de 151,67 heures par mois (temps complet à<br />
35 heures hebdomadaires) :<br />
Âge / année<br />
apprentissage<br />
16 à 17 ans<br />
18 à 20 ans<br />
21 à 25 ans<br />
26 ans et plus<br />
1 re année 2 e année 3 e année<br />
419,74 e<br />
(27 % du Smic)<br />
668,47 e<br />
(43 % du Smic)<br />
823,93 e<br />
(53 % du Smic*)<br />
606,29 e<br />
(39 % du Smic)<br />
792,84 e<br />
(51 % du Smic)<br />
948,29 e<br />
(61 % du Smic*)<br />
855,02 e<br />
(55 % du Smic)<br />
1 041,57 e<br />
(67 % du Smic)<br />
1 211,57 e<br />
(78 % du Smic*)<br />
1 554,58 e (100% du Smic*,<br />
quelle que soit l’année d’apprentissage)<br />
*ou le même pourcentage du salaire minimum conventionnel correspondant à<br />
l’emploi occupé pendant le contrat d’apprentissage, le plus élevé des deux<br />
MAJORATION DU SALAIRE<br />
APPRENTI<br />
Si le contrat d’apprentissage est prolongé, majoration de 15 %<br />
Si l’apprenti est déjà titulaire d’un diplôme de l’enseignement<br />
supérieur ou technologique, majoration de 15 %<br />
Si la convention collective prévoit une rémunération de l’apprenti<br />
supérieure au minimum légal<br />
Si le contrat d’apprentissage contient une clause prévoyant une<br />
rémunération plus élevée<br />
Si plusieurs contrats se succèdent :<br />
. avec le même employeur : la rémunération de l’apprenti doit être<br />
au moins égale à la rémunération qu’il touchait en dernière année<br />
du précédent contrat (si le salaire en fonction de l’âge est plus<br />
avantageux)<br />
. avec un employeur différent : la rémunération de l’apprenti doit<br />
être au moins égale à la rémunération minimale à laquelle il pouvait<br />
prétendre durant la dernière année de son précédent contrat (si le<br />
salaire en fonction de l’âge est plus avantageux)<br />
Autres particularités :<br />
. En cas de redoublement, le salaire apprenti sera le même.<br />
. Lorsqu’un apprenti est mineur chez ses parents, l’entreprise se doit<br />
de verser un quart de la rémunération apprenti (minimum) sur un<br />
compte bancaire.<br />
. Pour les apprentis handicapés, il est possible de prévoir une année<br />
de plus qu’un contrat classique. Le salaire de l’apprenti sera alors<br />
majoré de 15 % l’année suivante.<br />
2C2C-Consulting ® propose son expertise et son professionnalisme lors d'un accompagnement personnalisé des salons de coiffure dans le domaine des<br />
RH et s’occupe de gérer la vie du salarié de son entrée à sa sortie de l’entreprise.<br />
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MILLENNIALS<br />
66 Les annonces de<br />
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Poste(s) recherché(s) : Coiffeur<br />
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10/11/2020 N° 25520<br />
Type(s) de contrat(s) recherché(s) : CDI<br />
Poste(s) recherché(s) : Coiffeur<br />
Diplôme(s) recherché(s) : BP CAP<br />
Ville : Toulouse<br />
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Notre société ghd (Good Hair Day) est spécialisée dans le coiffage professionnel<br />
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(lisseurs), boucleurs, sèche-cheveux, brosses chauffantes, brosses, produits de<br />
protection et soin. Élégance, technologie de pointe, produits hauts de gamme et<br />
respectueux du cheveu sont les mots qui qualifient le mieux notre marque.<br />
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professionnels de la coiffure et de la beauté, les influenceurs pros ou<br />
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de la notoriété de notre marque et stimule les ventes de ghd.<br />
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17/11/2020 N° 25532<br />
Type(s) de contrat(s) recherché(s) : CDI<br />
Poste(s) recherché(s) : Formateur<br />
Diplôme(s) recherché(s) : BP<br />
Ville : Lyon et Grand Sud Est<br />
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Type(s) de contrat(s) recherché(s) : CDI<br />
Poste(s) recherché(s): Coiffeur<br />
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