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Des nouvelles de vos vignes - Printemps 2021 - Domaine des Remizières

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<strong>Des</strong> <strong>nouvelles</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>vos</strong> <strong>vignes</strong> !<br />

PRINTEMPS <strong>2021</strong><br />

<strong>Domaine</strong> <strong>de</strong>s <strong>Remizières</strong>


01<br />

Le printemps<br />

EDITO<br />

Un printemps<br />

pas comme<br />

les autres<br />

Chers adopteurs,<br />

Chez Cuvée Privée, notre mission est d’être le lien entre vous<br />

et votre producteur. Pour écrire ces rétrospectives <strong>de</strong> saison,<br />

nous nous rendons régulièrement dans les domaines, afin<br />

<strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s <strong>nouvelles</strong> <strong>de</strong>s vignerons... et nous adorons ça !<br />

Mais au début du printemps, nous avions quelques appréhensions.<br />

Vous le savez, les vignerons ont subi <strong>de</strong> plein fouet la vague <strong>de</strong> froid<br />

qui a sévi au mois d’avril. Pendant <strong>de</strong>s nuits entières, ils se sont<br />

battus et ont mis en place <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> lutte afin <strong>de</strong> limiter<br />

les dégâts du gel. Certains ont perdu plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> leur future<br />

récolte. Alors oui, nous avons craint <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s vignerons<br />

tristes, abattus, en colère.<br />

Ce fut loin d’être le cas ! Ils nous ont tous accueillis avec le sourire,<br />

sans jamais se plaindre. Ils ont fait preuve <strong>de</strong> solidarité,<br />

ont relativisé, n’ont jamais blâmé la nature qu’ils aiment tant<br />

et surtout, ont continué à travailler dur pour sauver la récolte.<br />

Une leçon <strong>de</strong> courage et <strong>de</strong> résilience !<br />

Vous aimeriez en savoir plus sur ce qu’il s’est passé chez votre<br />

vigneron pendant ce printemps ? Nous vous racontons tout,<br />

dans le dossier « <strong>Des</strong> <strong>nouvelles</strong> <strong>de</strong> <strong>vos</strong> <strong>vignes</strong> ».<br />

De un à plusieurs millions d’euros, les prix d’une bouteille <strong>de</strong> vin<br />

varient considérablement. Comment expliquer cela ? Quels sont<br />

les facteurs d’influence ? Existe-t-il un juste prix ? Nous vous<br />

apportons <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> réponse dans la pause culturelle.<br />

Et pour finir, mot <strong>de</strong> la saison, accord mets-vins, nous vous<br />

proposons un joyeux melting pot d’informations utiles<br />

et ludiques à retrouver dans <strong>vos</strong> brèves.<br />

Bienvenue dans la rétrospective <strong>de</strong> printemps !<br />

L’équipe <strong>de</strong> Cuvée Privée<br />

Édition <strong>Printemps</strong> <strong>2021</strong><br />

VENEZ DÉCOUVRIR VOS VIGNES !<br />

Réservez vite votre visite au domaine<br />

valable pour <strong>de</strong>ux personnes en<br />

cliquant sur “Je ré serve ma visite”<br />

dans l’e-mail que vous avez reçu à ce<br />

propos, ou en allant directement sur :<br />

cuvee-privee.com/fr/dashboard


Le printemps<br />

02<br />

L’évolution <strong>de</strong> la vigne<br />

au printemps<br />

EDITO<br />

2. Feuilles étalées<br />

1. Pointe verte<br />

4. Fleurs <strong>de</strong> vigne<br />

3. Inflorescence


03<br />

<strong>Des</strong> <strong>nouvelles</strong> <strong>de</strong> <strong>vos</strong> <strong>vignes</strong><br />

DOSSIER<br />

Un printemps<br />

au coeur<br />

<strong>de</strong> <strong>vos</strong> <strong>vignes</strong><br />

Le travail du sol<br />

dans les <strong>vignes</strong> d’Hermitage<br />

Saviez-vous qu’au printemps, la vigne se réveille en pleurant ? Ce magnifique<br />

phénomène est une réaction aux plaies causées par la taille <strong>de</strong> l’hiver. Au début<br />

du printemps, lorsque la sève se remet à circuler, une larme vient se former à l’endroit<br />

<strong>de</strong> la plaie. Avec un peu d’imagination, cette larme délicate pourrait être le symbole<br />

<strong>de</strong> la fragilité <strong>de</strong> la vigne tout au long du cycle végétatif. Heureusement, au domaine<br />

<strong>de</strong>s <strong>Remizières</strong>, Christophe et Emilie, les frère et sœur vignerons, ainsi que toute<br />

l’équipe viticole, ont travaillé dur pour protéger <strong>vos</strong> <strong>vignes</strong> et les ai<strong>de</strong>r à grandir.<br />

Un printemps pas comme les autres<br />

Selon un adage <strong>de</strong>s anciens : « à partir<br />

du mois d’avril et jusqu’aux saints <strong>de</strong> glace,<br />

un vigneron ne dort pas tranquille ». Pour les<br />

plus jeunes d’entre nous, ce dicton signifie<br />

que jusqu’au 15 mai, le vigneron craint<br />

le gel. Et au début du printemps <strong>2021</strong>,<br />

il a pris tout son sens. Vous le savez, les<br />

premières semaines du mois d’avril ont été<br />

marquées par <strong>de</strong> violents épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gel<br />

et comme tous les professionnels agricoles,<br />

Christophe et Emilie ont plutôt mal dormi !<br />

La Vallée du Rhône, où se trouve le domaine,<br />

est réputée pour être l’une <strong>de</strong>s régions<br />

les moins sensibles au gel. « La <strong>de</strong>rnière<br />

fois que nous avons gelé, c’était en 1991 ! »<br />

se souvient Christophe. Mais cette année,<br />

la région n’y a pas échappé. Durant <strong>de</strong>ux<br />

nuits, les températures sont <strong>de</strong>scendues<br />

en-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> zéro atteignant par endroit<br />

jusqu’à -5 <strong>de</strong>grés. Une situation inédite pour<br />

Christophe et Emilie qui n’avaient prévu<br />

aucun système <strong>de</strong> lutte.<br />

Étendues sur 35 hectares, les parcelles<br />

du domaine <strong>de</strong>s <strong>Remizières</strong> sont<br />

morcelées sur plusieurs communes et<br />

sur différents terroirs tels que Crozes-<br />

Hermitage, Hermitage ou Saint-Joseph,<br />

une configuration géographique qui offre<br />

la chance d’avoir <strong>de</strong>s <strong>vignes</strong> plus ou moins<br />

exposées au gel et <strong>de</strong> ne pas craindre<br />

les 100% <strong>de</strong> pertes. Christophe et Emilie<br />

estiment environ 15% <strong>de</strong> pertes sur la totalité<br />

du vignoble.<br />

Les parcelles où se trouvent <strong>vos</strong> <strong>vignes</strong>,<br />

« La Maison » pour les adopteurs <strong>de</strong> la<br />

cuvée particulière Crozes-Hermitage et<br />

« Les gran<strong>de</strong>s <strong>vignes</strong> » pour les adopteurs<br />

<strong>de</strong> la cuvée Emilie d’Hermitage, sont toutes<br />

les <strong>de</strong>ux saines et sauves ! « C’est un moindre<br />

L’ébourgeonnage : le vigneron enlève les contre-bourgeons<br />

Les travaux <strong>de</strong> printemps : le palissage


<strong>Des</strong> <strong>nouvelles</strong> <strong>de</strong> <strong>vos</strong> <strong>vignes</strong><br />

04<br />

DOSSIER<br />

« Pour l’effeuillage<br />

<strong>de</strong>s <strong>vignes</strong>,<br />

il faut compter une<br />

centaine d’heures<br />

à l’hectare,<br />

c’est très long<br />

et il faut aller vite<br />

car on joue<br />

la récolte ! »<br />

Passage du tracteur diffusant les traitements contre les maladies<br />

Christophe <strong>Des</strong>meures<br />

mal comparé à d’autres vignerons <strong>de</strong> la région » précise<br />

Christophe, soulagé. Si les pertes sont raisonnables,<br />

le phénomène climatique est tout <strong>de</strong> même inquiétant.<br />

« Les saisons sont <strong>de</strong> plus en plus précoces ! » affirmet-il.<br />

Habituellement, au début du mois d’avril,<br />

les bourgeons sont encore dans le coton, c’est-à-dire,<br />

pas encore sortis. Cependant, les températures très<br />

douces <strong>de</strong> fin mars ont tout chamboulé ! Sentant<br />

la chaleur, les bourgeons se sont sentis comme en plein<br />

printemps, ce qui a favorisé une éclosion précoce.<br />

Conscients d’avoir évité la catastrophe, Christophe,<br />

Emilie et toute l’équipe viticole ont pu démarrer<br />

sereinement les travaux <strong>de</strong> printemps.<br />

Les travaux <strong>de</strong> printemps<br />

L’un <strong>de</strong>s grands enjeux du printemps est <strong>de</strong> contrôler<br />

la pousse <strong>de</strong> la vigne afin d’optimiser l’aération.<br />

C’est primordial pour éviter les risques <strong>de</strong> maladies<br />

cryptogamiques - doux nom donné à toutes les<br />

catégories <strong>de</strong> champignons qui aiment l’humidité,<br />

tels que le Mildiou. Pour cela, le printemps s’organise<br />

en plusieurs gran<strong>de</strong>s étapes.<br />

Étape 1 : L’ébourgeonnage<br />

Si vous avez bien suivi, vous savez désormais qu’au<br />

printemps, les <strong>vignes</strong> se réveillent <strong>de</strong> leur repos<br />

végétatif et le bourgeon est en train d’éclore. C’est la<br />

phase <strong>de</strong> débourrement. Seulement voilà, sur un cep,<br />

on ne gar<strong>de</strong> pas tous les bourgeons. Certains sont<br />

non fructifères, c’est-à-dire qu’ils ne donneront pas<br />

<strong>de</strong> fruits. Ils forment <strong>de</strong>s petites branches avi<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

sève que l’on appelle les gourmands. D’autres, appelés<br />

contre-bourgeons, poussent à la base du bourgeon<br />

principal et portent peu <strong>de</strong> grappes. Concrètement,<br />

Christophe et son équipe grattent le cep à la main pour<br />

nettoyer la vigne ou plus précisément ébourgeonner.<br />

Dans la région, on parle aussi d’émaillachage !<br />

Le but <strong>de</strong> l’ébourgeonnage est d’avoir une belle<br />

aération <strong>de</strong> la vigne pour éviter les zones humi<strong>de</strong>s<br />

entre les feuilles qui pourraient créer <strong>de</strong> la pourriture<br />

et favoriser le développement <strong>de</strong>s champignons,<br />

la hantise <strong>de</strong>s vignerons !<br />

Étape 2 : Le palissage<br />

Tout au long <strong>de</strong> son développement, lorsque ses<br />

rameaux sont encore verts, la vigne est très fragile.<br />

Un simple coup <strong>de</strong> vent peut la briser ! Le palissage<br />

consiste à venir coincer la végétation entre <strong>de</strong>ux fils<br />

<strong>de</strong> fer pour la maintenir et éviter qu’elle ne casse.<br />

Christophe et son équipe vont passer trois fois dans la<br />

saison pour remonter les fils : c’est ce qui s’appelle le<br />

relevage. En revanche, sur les parcelles <strong>de</strong> l’Hermitage,<br />

ce sont <strong>de</strong>s <strong>vignes</strong> en coteaux, sur lesquelles ils ne<br />

peuvent pas faire <strong>de</strong> palissage classique. Chaque<br />

pied est attaché à son piquet, appelé échalas, et les<br />

vignerons lient la vigne au fur et à mesure qu’elle<br />

pousse.<br />

Étape 3 : L’écimage<br />

Rappelez-vous, au printemps, il est primordial d’aérer<br />

et <strong>de</strong> maîtriser la pousse <strong>de</strong> la vigne. L’écimage en fait<br />

partie. Cette <strong>de</strong>rnière étape consiste à supprimer les<br />

extrémités <strong>de</strong>s rameaux poussant vers le haut et sur<br />

les côtés. Sur les parcelles plaines, il se fait à l’ai<strong>de</strong> d’une<br />

machine qui porte plutôt bien son nom : une rogneuse.<br />

Mais sur les 7 hectares <strong>de</strong> parcelles en coteaux,<br />

l’écimage se fait à la main, à l’ai<strong>de</strong> d’une cisaille.<br />

Un travail chronophage qui doit se faire rapi<strong>de</strong>ment<br />

après le palissage.<br />

Étape 4 : L’effeuillage<br />

Lorsque l’on coupe la cime d’une vigne, elle réagit en<br />

créant <strong>de</strong>s « entre-coeurs » : <strong>de</strong>s rameaux non fructifères<br />

qui poussent entre le sarment et la feuille. L’effeuillage<br />

consiste à enlever ces rameaux pour aérer la vigne.<br />

Ici, tout ce travail se fait à la main ! « Il faut compter une<br />

centaine d’heures à l’hectare, c’est très long et il faut<br />

aller vite car on joue la récolte » explique Christophe<br />

qui avoue être toujours un peu stressé à cette pério<strong>de</strong>.<br />

Étape 5 : Le travail <strong>de</strong>s sols<br />

Si s’occuper <strong>de</strong> la vigne est primordial, c’est seulement<br />

la face visible <strong>de</strong> l’iceberg. Pour qu’elle se porte bien,<br />

un autre élément entre en compte : le travail <strong>de</strong>s<br />

sols. Au <strong>Domaine</strong> <strong>de</strong>s <strong>Remizières</strong>, la métho<strong>de</strong><br />

principalement utilisée pour travailler les sols sous les<br />

ceps est le butage et le rebutage, c’est-à-dire que les<br />

ouvriers viticoles retournent la terre une première fois<br />

à l’automne et une secon<strong>de</strong> fois au printemps pour<br />

déraciner l’herbe et nettoyer le <strong>de</strong>ssous du rang.<br />

Étape 6 : La lutte contre les maladies<br />

Bien que le domaine ne soit pas labellisé, Christophe<br />

et Emilie travaillent essentiellement selon les règles<br />

<strong>de</strong> l’Agriculture Biologique. Pour lutter contre<br />

le mildiou, ils utilisent la bouillie bor<strong>de</strong>laise,<br />

un traitement préventif organique à base <strong>de</strong> cuivre.<br />

Tel un bouclier protecteur, le cuivre est un fongici<strong>de</strong><br />

qui va repousser les champignons et empêcher la<br />

contamination. Il est autorisé en Agriculture Biologique<br />

car n’est pas absorbé par la vigne. C’est ce que l’on<br />

appelle un produit « <strong>de</strong> contact », qui s’estompe<br />

à chaque fois qu’il pleut.<br />

La floraison<br />

Aux alentours <strong>de</strong> mi-mai, <strong>vos</strong> <strong>vignes</strong> sont fin prêtes<br />

à entamer leur floraison, une étape clé dans la réussite<br />

du prochain millésime. En juin, une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

petites fleurs blanches apparaissent sur la future<br />

grappe. Cette étape va durer environ une semaine,<br />

un délai très court durant lequel les <strong>vignes</strong> vont <strong>de</strong>voir<br />

se polliniser elles-mêmes. À cette pério<strong>de</strong>, Christophe<br />

et Emilie redoutent les fortes pluies et les vents violents<br />

qui pourraient faire tomber la fleur, or, seules les fleurs<br />

fécondées donneront <strong>de</strong>s baies. Pour <strong>vos</strong> vignerons,<br />

la floraison lance le compte à rebours <strong>de</strong>s vendanges,<br />

qui débutent en moyenne cent jours après ! Véritable<br />

branle-bas <strong>de</strong> combat, ils vont pouvoir organiser<br />

le planning <strong>de</strong> la saison prochaine. Espérons que tout<br />

se déroule pour le mieux ! Vous saurez tout, dans votre<br />

prochaine rétrospective.


05<br />

La pause culturelle<br />

CULTURE<br />

Le juste prix<br />

du vin<br />

482 000, savez-vous à quoi correspond ce chiffre ? C’est le prix en euros<br />

du vin le plus cher du mon<strong>de</strong> ! Si, comme nous, vous aimez les bonnes<br />

bouteilles mais n’êtes pas prêts à y mettre ce prix, rassurez-vous, il existe<br />

<strong>de</strong> très bons produits un tantinet moins chers.<br />

Selon le CNIV (Comité National <strong>de</strong>s Interprofessions <strong>de</strong>s Vins), le panier<br />

moyen d’une bouteille <strong>de</strong> vin en France se situe entre 5 et 22 euros.<br />

Comment détermine-t-on le prix d’une bouteille ? Existe-t-il un juste prix ?<br />

Cuvée Privée a tenté <strong>de</strong> répondre à ces questions.<br />

De très nombreux facteurs d’influence<br />

Le prix d’une bouteille <strong>de</strong> vin est déterminé par un grand nombre <strong>de</strong> facteurs.<br />

Nous en avons relevé neuf. Vous êtes prêts ? C’est parti !<br />

N°1 : L’appellation. Plus la région est cotée, plus l’hectare <strong>de</strong> vigne est cher.<br />

Un hectare vaut en moyenne 160 000 euros à Sancerre (et même plusieurs<br />

millions sur les Grands Crus bourguignons), contre 12 000 euros dans<br />

le Languedoc-Roussillon.<br />

N°2 : Le cahier <strong>de</strong>s charges. Il varie en fonction <strong>de</strong> l’appellation et <strong>de</strong> la<br />

classification (vins <strong>de</strong> France, IGP, AOP). Le point le plus important est le<br />

ren<strong>de</strong>ment autorisé qui correspond au nombre d’hectolitres <strong>de</strong> vin produits sur<br />

un hectare <strong>de</strong> vigne. Plus il est faible, plus le prix sera élevé.<br />

N°3 : La notoriété du domaine. Certains viticulteurs sont <strong>de</strong> vrais rock stars<br />

du vin alors, au même titre qu’un gilet jamais lavé <strong>de</strong> Kurt Cobain s’est vendu 334<br />

000 dollars, un grand cru <strong>de</strong> la Romanée-Conti peut dépasser les 100 000 euros.<br />

N°4 : Les choix <strong>de</strong> production et les efforts environnementaux. Chaque décision<br />

<strong>de</strong> production a un coût : la durée d’élevage, les barriques utilisées, privilégier<br />

les vendanges manuelles, pratiquer le labour <strong>de</strong>s sols, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la labellisation<br />

“Agriculture Biologique”, “HVE”…<br />

N°5 : La mo<strong>de</strong>. Les vins sont une affaire <strong>de</strong> tendances. Très appréciés<br />

il y a quelques années, les vins sucrés sont aujourd’hui complètement boudés.<br />

N°6 : Le millésime. Les conditions météorologiques et les aléas climatiques<br />

ont un impact direct sur la qualité et la quantité du vin.<br />

N°7 : Le potentiel <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> du vin. Plus le travail d’élevage est qualitatif, plus<br />

le potentiel <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> est élevé et plus le vin pourra se bonifier avec le temps.<br />

N°8 : L’accueil <strong>de</strong>s professionnels. Le mon<strong>de</strong> du vin est régi par <strong>de</strong> célèbres<br />

critiques professionnels. Par exemple, une bonne appréciation <strong>de</strong> Robert Parker,<br />

LA référence dans le milieu, fera grimper les prix.<br />

N°9 : Le nombre d’intermédiaires entre vous et le vigneron. Moins il y a<br />

d’intermédiaires, moins il y aura <strong>de</strong> frais supplémentaires, mais les reven<strong>de</strong>urs<br />

sont nécessaires pour commercialiser les produits. Tout est une question<br />

d’équilibre !<br />

La quête du juste prix<br />

Avec tous ces facteurs, comment expliquer que le panier moyen <strong>de</strong>s<br />

bouteilles achetées en gran<strong>de</strong> surface soit autour <strong>de</strong> 3€ seulement ?<br />

Rappelons qu’il existe différentes catégories <strong>de</strong> vin : vin <strong>de</strong> France,<br />

Indication Géographique Protégée (IGP), Appellation d’Origine Protégée<br />

(AOP) qui n’ont pas les mêmes règles <strong>de</strong> production. Chez Cuvée Privée,<br />

nous proposons uniquement <strong>de</strong>s vins AOP parmi les appellations les plus<br />

plébiscitées <strong>de</strong> France telles que le Pic Saint-Loup qui exige au moins 50%<br />

<strong>de</strong> Syrah, ou le Champagne qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> 15 mois d’élevage en cave minimum.<br />

L’appellation oblige à produire dans les règles <strong>de</strong> l’art : faible <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> pieds<br />

<strong>de</strong> vigne à l’hectare, ren<strong>de</strong>ments limités, élevage long, etc.<br />

Pour les vins moins chers, il y a <strong>de</strong> fortes chances que les métho<strong>de</strong>s soient<br />

moins exigeantes : engrais chimiques, vendanges mécaniques, élevage rapi<strong>de</strong>.<br />

Notons également que pour une bouteille vendue 3€, 50% du prix correspond<br />

à la production du vin et 25% à son emballage. Il reste moins d’un euro<br />

au vigneron pour payer les salaires, les taxes, le transport et se dégager<br />

une marge commerciale. C’est peu !<br />

Si un vin à moins <strong>de</strong> 5€ semble difficilement juste, est-ce qu’un vin à plus <strong>de</strong><br />

100€ l’est davantage ? Les prix exorbitants peuvent être dus à <strong>de</strong>s marges<br />

trop importantes mais pas seulement. Certains passionnés vont appréhen<strong>de</strong>r<br />

l’achat d‘une bouteille comme une œuvre d’art, inestimable, propice<br />

à la spéculation.<br />

Chez Cuvée Privée, nous avons une astuce pour consommer au juste prix,<br />

vous voulez la connaître ? Selon nous, la meilleure solution est la vente au<br />

domaine. Quoi <strong>de</strong> plus juste que le prix fixé directement par le producteur ?<br />

C’est d’ailleurs pour cela que nous proposons à nos adopteurs <strong>de</strong>s tarifs<br />

i<strong>de</strong>ntiques à ceux <strong>de</strong>s domaines sur notre boutique Cuvée Privée. Un moyen<br />

simple <strong>de</strong> bien consommer, <strong>de</strong> manière équitable.


Un coucou<br />

du <strong>Domaine</strong><br />

<strong>de</strong>s <strong>Remizières</strong><br />

Un cépage pour une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> saveurs<br />

Chaque région <strong>de</strong> France a ses cépages <strong>de</strong> prédilection et<br />

ses traditions. Dans certaines régions, les vignerons cultivent<br />

plusieurs cépages et les assemblent les uns avec les autres<br />

pendant la vinification. C’est le cas <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

par exemple. En revanche, certaines régions sont un peu<br />

plus limitées, comme les Côtes-du-Rhône septentrionales,<br />

où se trouve le domaine <strong>de</strong>s <strong>Remizières</strong>. Ici, un seul<br />

cépage est autorisé pour produire du vin rouge : la syrah.<br />

C’est ce que l’on appelle <strong>de</strong>s vins monocépages. On pourrait<br />

penser que <strong>de</strong>s vins issus d’une seule variété <strong>de</strong> raisins sont<br />

moins complexes ou moins riches… Pas du tout ! Avec un<br />

seul et même cépage, Christophe et Emilie produisent<br />

5 vins différents : Crozes, Hermitage, Crozes-Hermitage,<br />

Saint-Joseph et Cornas, tous les cinq très singuliers.<br />

La particularité du domaine est d’avoir une cinquantaine <strong>de</strong><br />

terroirs différents ! Mettez le cap sur Saint-Joseph et Cornas,<br />

bienvenue en Ardèche ! Sous <strong>vos</strong> pieds, vous marcherez<br />

sur un sol graniteux. Dans la bouteille, l’expression <strong>de</strong> ce<br />

terroir se caractérise par <strong>de</strong> la fraîcheur, <strong>de</strong>s notes épicées<br />

et <strong>de</strong>s arômes poivrés : c’est la colonne vertébrale <strong>de</strong>s vins<br />

du domaine. En traversant le Rhône, vous arriverez dans<br />

la Drôme, c’est là que se trouvent Crozes-Hermitage et<br />

Hermitage. Ici, les syrah poussent dans un sol argilo-calcaire<br />

et cette typicité se retrouve dans la bouteille avec <strong>de</strong>s<br />

tanins plus souples, <strong>de</strong>s arômes <strong>de</strong> fruits rouges, beaucoup<br />

<strong>de</strong> finesse et <strong>de</strong> la sucrosité. Les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vinification<br />

varient elles aussi. En 1995, Philippe, le père <strong>de</strong> Christophe<br />

et Emilie, développe la vinification longue en fûts <strong>de</strong> chêne<br />

et crée <strong>de</strong>ux <strong>nouvelles</strong> cuvées qu’il nomme <strong>de</strong>s prénoms<br />

<strong>de</strong> ses enfants. Comme quoi, même avec un seul cépage,<br />

la créativité n’a pas <strong>de</strong> limite !<br />

Le <strong>Domaine</strong> <strong>de</strong>s <strong>Remizières</strong><br />

06<br />

LEUR HISTOIRE<br />

Portrait <strong>de</strong> la saison<br />

Bernard<br />

Neveu,<br />

Chef sommelier<br />

À 39 ans, Bernard Neveu est, n’ayons pas peur<br />

<strong>de</strong>s mots, une figure emblématique du mon<strong>de</strong> du vin.<br />

Sa profession ? Passeur d’émotions ! C’est du moins<br />

comme cela qu’il décrit son métier <strong>de</strong> chef sommelier<br />

qu’il exerce <strong>de</strong>puis bientôt 20 ans. Une formule qui en dit<br />

long sur la passion qui l’anime et l’importance qu’il donne<br />

à sa mission.<br />

« Il faut être<br />

capable<br />

<strong>de</strong> raconter<br />

une histoire,<br />

d’humaniser<br />

le vin, <strong>de</strong> faire<br />

voyager le client. »<br />

Bernard Neveu,<br />

Chef sommelier du Bristol<br />

et partenaire <strong>de</strong> Cuvée Privée<br />

Chef sommelier du Bristol, célèbre hôtel 5 étoiles parisien,<br />

il accompagne les clients dans le choix du vin qui saura<br />

s’harmoniser avec leur repas. Si l’accord mets et vins<br />

est primordial dans l’art <strong>de</strong> conseiller, la performance<br />

du chef va bien au-<strong>de</strong>là : « Il faut être capable <strong>de</strong> raconter<br />

une histoire, d’humaniser le vin, <strong>de</strong> faire voyager<br />

le client au coeur du domaine », nous explique-t-il.<br />

Avec rigueur et passion, Bernard Neveu connaît<br />

sur le bout <strong>de</strong>s doigts les quelque 2500 vins à la carte<br />

<strong>de</strong>s restaurants du Bristol. Pour arriver à ce niveau<br />

d’excellence, le chef n’a pas compté ses heures<br />

d’apprentissage. Originaire <strong>de</strong> la Rochelle, il grandit<br />

dans une région non viticole, au sein d’une famille<br />

sans lien particulier avec le mon<strong>de</strong> du vin. Très tôt,<br />

Bernard est sûr d’une chose, il aime l’effervescence <strong>de</strong><br />

la restauration, un goût qui lui vient <strong>de</strong> son père, chef<br />

cuisinier. À 16 ans, il s’oriente vers un Brevet Professionnel<br />

dans l’hôtellerie, c’est là que la passion va naître.<br />

Il rencontre <strong>de</strong>ux professeurs, qui, grâce à la précision<br />

<strong>de</strong> leurs mots, vont faire voyager le jeune homme<br />

au cœur <strong>de</strong>s vignobles, tout cela avant même <strong>de</strong> mettre<br />

un pied dans un domaine viticole ! Petit à petit, Bernard<br />

va apprendre les particularités <strong>de</strong> chaque appellation,<br />

chaque cépage, chaque millésime, rencontrer<br />

<strong>de</strong>s vignerons et surtout : déguster ! « Au tout début,<br />

on se félicite <strong>de</strong> reconnaître <strong>de</strong>s arômes <strong>de</strong> fraise, puis<br />

on découvre qu’il existe <strong>de</strong>s dizaines d’arômes différents,<br />

la fraise <strong>de</strong>s bois, la fraise compotée, avec plus ou moins<br />

<strong>de</strong> sucrosité. La magie du vin, c’est <strong>de</strong> n’avoir jamais<br />

fait le tour ! ». Aujourd’hui encore, ce professionnel<br />

aguerri se rend régulièrement dans les domaines,<br />

son carnet <strong>de</strong> dégustation sur lui, toujours à l’affût<br />

d’une belle découverte.<br />

Animé par la transmission, il a accepté <strong>de</strong> s’associer avec<br />

Cuvée Privée en <strong>de</strong>venant conseiller officiel. Toute l’année,<br />

<strong>de</strong>s dégustations sont organisées, où il apporte son avis<br />

d’expert et vali<strong>de</strong> ou non les <strong>nouvelles</strong> cuvées. « C’est<br />

très important que l’adopteur ait un vin qui correspon<strong>de</strong><br />

à la promesse. Pour cela, nous sélectionnons uniquement<br />

<strong>de</strong>s domaines avec une démarche responsable, <strong>de</strong>s vins<br />

réguliers et représentatifs <strong>de</strong> leur appellation ».


07<br />

EN BREF<br />

Brèves.<br />

Le mot <strong>de</strong> la saison<br />

Les tanins<br />

Vous avez déjà entendu ce mot, vous<br />

l’avez peut-être même déjà employé<br />

mais savez-vous vraiment ce que sont<br />

les tanins ? Voici une explication pour<br />

enfin comprendre <strong>de</strong> quoi il s’agit !<br />

Si, lors d’une dégustation <strong>de</strong> vin<br />

Accord mets<br />

et vins<br />

Nous avons tous entendu parler<br />

d’accord mets et vins, mais saviezvous<br />

qu’il existe différentes façons<br />

d’associer un plat à un vin ?<br />

Voici trois types d’accords pour<br />

impressionner <strong>vos</strong> convives.<br />

La photo<br />

<strong>de</strong> la<br />

saison<br />

Bravo à Anaïs @anaismooncat<br />

pour cette très jolie photo<br />

<strong>de</strong> sa cuvée d’adoption !<br />

rouge, vous ressentez une sensation<br />

<strong>de</strong> sécheresse sur la langue, cela<br />

est dû aux tanins. Présents dans<br />

la peau, les pépins et la charpente<br />

<strong>de</strong> la grappe, ce sont <strong>de</strong>s composés<br />

chimiques riches en molécules<br />

antioxydantes appelées polyphénols.<br />

1. Les accords <strong>de</strong> combinaison.<br />

On marie au choix les textures,<br />

les saveurs et les arômes tels<br />

que le gras, le sucré ou l’acidité.<br />

Par exemple, le terroir iodé <strong>de</strong><br />

Chablis fait <strong>de</strong> ce vin l’allié idéal <strong>de</strong>s<br />

huîtres.<br />

Vous aussi, partagez une<br />

photo <strong>de</strong> votre cuvée avec<br />

le hashtag #cuveeprivee<br />

et en nous i<strong>de</strong>ntifiant <strong>de</strong>ssus<br />

(mention @cuveeprivee)<br />

afin <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> remporter<br />

une bouteille <strong>de</strong> Champagne<br />

Premier Cru personnalisée<br />

Bien maîtrisés, les tanins ont<br />

le pouvoir <strong>de</strong> contrebalancer le fruit<br />

et l’alcool et <strong>de</strong> créer un équilibre,<br />

une structure. On les qualifie<br />

<strong>de</strong> souples ou élégants lorsqu’ils<br />

fon<strong>de</strong>nt dans la bouche mais peuvent<br />

aussi s’avérer âpres si le raisin est<br />

récolté trop tôt.<br />

Certains cépages sont plus<br />

2. Les accords <strong>de</strong> contraste.<br />

On oppose les textures ou<br />

les parfums du plat et du vin.<br />

Par exemple, un roquefort (acidulé<br />

et très salé) s’accompagne<br />

parfaitement avec un moelleux type<br />

Sauternes (rond, sucré et ample).<br />

Un plat riche et crémeux sera<br />

sublimé par un vin avec une belle<br />

à votre nom.<br />

Nous tirons au sort un<br />

gagnant à chaque saison !<br />

4 8 2<br />

domaine Romanée-Conti datant<br />

<strong>de</strong> 1945 vendue lors d’une vente<br />

aux enchères à New York en 2018.<br />

Il en existe seulement 600 bouteilles<br />

taniques que d’autres, comme<br />

acidité tel qu’un Musca<strong>de</strong>t.<br />

dans le mon<strong>de</strong>. Cultivée dans un<br />

le Tannat ou le Cabernet Sauvignon,<br />

contrairement au Gamay ou au Pinot<br />

noir. Après la théorie, la pratique :<br />

place à la dégustation !<br />

3. Les accords géographiques.<br />

Notre palais a un petit côté chauvin<br />

et aime associer <strong>de</strong>ux produits<br />

du même terroir ! Testez un crottin<br />

<strong>de</strong> Chavignol avec un Sancerre<br />

ou une choucroute avec un Riesling,<br />

mille<br />

C’est le prix en euros <strong>de</strong> la bouteille<br />

<strong>de</strong> vin la plus chère du mon<strong>de</strong> !<br />

terroir <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux hectares<br />

en Bourgogne, la Romanée-Conti<br />

est considérée comme le meilleur<br />

vin du mon<strong>de</strong>. Et vous, combien<br />

seriez-vous prêt à mettre pour une<br />

bouteille <strong>de</strong> vin ? Ren<strong>de</strong>z-vous<br />

en page 5 pour en savoir plus<br />

vous ne serez pas déçu !<br />

Il s’agit d’une bouteille du mythique<br />

sur le juste prix du vin.<br />

Le concept Cuvée Privée<br />

À la fin <strong>de</strong> chaque saison, vous recevez votre propre cuvée à votre nom et une bouteille surprise du domaine !<br />

Cela correspond à 4 coffrets par an, avec le rythme suivant :<br />

La <strong>de</strong>vinette <strong>de</strong> la saison<br />

Savez-vous comment s’appelle<br />

le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> développement <strong>de</strong><br />

ce bourgeon ? Dans le coton, pointe<br />

COFFRET PRINTEMPS<br />

Réception au mois <strong>de</strong> juillet<br />

COFFRET ÉTÉ<br />

Réception au mois d’octobre<br />

COFFRET AUTOMNE<br />

Réception au mois <strong>de</strong> janvier<br />

COFFRET HIVER<br />

Réception au mois d’avril<br />

verte ou <strong>de</strong>ux feuilles étalées ?<br />

trois feuilles étalées, bien sûr !<br />

juste après le sta<strong>de</strong> pointe verte et avant le sta<strong>de</strong><br />

Réponse : Le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux feuilles étalées, qui vient<br />

Racontez votre expérience avec<br />

Cuvée Privée en envoyant votre<br />

histoire à<br />

bonjour@cuvee-privee.com<br />

– Grâce aux rétrospectives <strong>de</strong> saison, vous suivez l’évolution <strong>de</strong> <strong>vos</strong> <strong>vignes</strong>.<br />

– Vous êtes invité.e à visiter le domaine chaque année avec la personne<br />

<strong>de</strong> votre choix (réservez vite votre créneau, si ce n’est pas déjà fait !).<br />

– Dans votre kit <strong>de</strong> bienvenue, vous avez reçu un médaillon en bois que vous<br />

pourrez personnaliser à votre nom et accrocher sur <strong>vos</strong> <strong>vignes</strong> lors <strong>de</strong> votre<br />

visite au domaine.<br />

– Vous adhérez au Club <strong>de</strong>s Adopteurs et profitez <strong>de</strong> nombreux avantages<br />

(tarifs préférentiels sur nos vins et huile d’olive, invitations à nos événements).<br />

Et avec ceci ?<br />

N’oubliez pas, vous pouvez aussi<br />

adopter un olivier pour recevoir<br />

votre propre huile d’olive<br />

d’exception toute l’année !<br />

Ren<strong>de</strong>z-vous sur<br />

huiledolive.cuvee-privee.com

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