CP_GAZETTE_VIGNE_DOMAINE_FORGET_CHEMIN
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Des nouvelles<br />
de votre vigne !<br />
AUTOMNE 2021<br />
Domaine Forget-Chemin
01<br />
L’automne<br />
EDITO<br />
Bonne année<br />
2022 !<br />
Chers adopteurs,<br />
Toute l’équipe de Cuvée Privée vous souhaite une merveilleuse<br />
année 2022 et vous recommande de ne surtout PAS prendre de<br />
bonnes résolutions ! Vous savez, celles que l’on s’impose chaque<br />
année et que l’on ne tient évidemment jamais : avoir les abdominaux<br />
de Ryan Gosling, apprendre le mandarin en quatre semaines ou se<br />
rendre en footing tous les jours sur son lieu de travail, par exemple !<br />
Chez Cuvée Privée, nous pensons que ce sont les petits gestes du<br />
quotidien qui changent le monde de manière durable : adopter<br />
des parcelles, consommer de façon plus consciente, soutenir des<br />
producteurs engagés pour une agriculture respectueuse de l’environnement,<br />
valoriser le travail des vignerons français, tout cela fait<br />
partie des petites actions qui peuvent tout changer !<br />
Soyons honnêtes, cette année, les vignerons avaient bien besoin<br />
de soutien. Entre le gel, le manque de soleil et l’humidité, les conditions<br />
climatiques ont été extrêmement difficiles. Pourtant, leur<br />
résilience a été remarquable et bien que les rendements soient<br />
pour certains plus faibles que d’habitude, ils ont vinifié avec soin et<br />
amour des raisins d’une grande qualité ! Retrouvez toutes les étapes<br />
de la vinification de votre cuvée préférée dans l’article des nouvelles<br />
de votre vigne.<br />
Grandes oubliées de l’histoire, les femmes font pourtant partie<br />
intégrante du monde du vin, et cela depuis la nuit des temps !<br />
Vigneronne, oenologue, critique ou négociante, chacune de ces<br />
casquettes est à conjuguer au féminin et on vous le prouve<br />
dans la pause culturelle.<br />
Méconnu et pourtant indissociable du métier de vigneron,<br />
celui de tonnelier ! Empli de magie et de mystère, on lève le voile sur<br />
cette profession grâce à Dominique Millet, à la tête de la tonnellerie<br />
qui porte son nom. Il nous a conté l’histoire d’un savoir-faire ancestral,<br />
d’odeurs enivrantes et de souvenirs d’enfance qui ont forgé le<br />
professionnel d’aujourd’hui. C’est à découvrir dans le portrait<br />
de la saison.<br />
À grignoter sans culpabiliser, les brèves ludiques et gourmandes<br />
vous attendent à la fin de ce journal.<br />
Bienvenue dans votre rétrospective d’automne !<br />
L’équipe de Cuvée Privée<br />
Édition automne 2021<br />
VENEZ DÉCOUVRIR VOTRE <strong>VIGNE</strong> !<br />
Votre visite spéciale adopteurs<br />
valable pour deux personnes est disponible<br />
sur réservation uniquement.<br />
Pour vous inscrire, connectez-vous à<br />
votre espace client sur :<br />
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ou cliquez sur “Je réserve ma visite”<br />
dans l’e-mail que vous avez reçu<br />
à cet effet.
L’automne<br />
02<br />
Les différentes techniques<br />
de travail du sol en automne<br />
EDITO<br />
2. À l’aide d’un outil de butage tracté par un cheval, le vigneron recouvre<br />
le pied de vigne de terre et le protège du froid.<br />
1. À l’aide de l’outil de griffage, le vigneron retire l’herbe dans les rangs<br />
et aère les sols tassés par les passages de tracteurs pendant les vendanges.<br />
4. L’éco-pâturage : une méthode de plus en plus courante pour maîtriser l’herbe<br />
sans utiliser de tracteur.<br />
3. Pour nourrir les sols, le vigneron peut épandre des engrais<br />
ou des matières organiques sous forme de compost.
03<br />
Des nouvelles de votre vigne<br />
DOSSIER<br />
En automne,<br />
la vinification bat son plein !<br />
Thierry, votre producteur coup de coeur<br />
L’automne lance le début d’une nouvelle étape pour tous les vignerons : aussi<br />
excitante que cruciale, c’est l’heure de la vinification. À la cuverie, c’est le<br />
branle-bas de combat et le lancement d’un travail minutieux pour produire des<br />
vins d’exception ! Tous les ans, les cartes sont redistribuées car il n’y a pas une<br />
seule méthode pour faire du vin. Chaque vigneron doit s’adapter à la typicité du<br />
millésime et des raisins qu’il vient de récolter.<br />
Votre Champagne Premier Cru du domaine<br />
Forget-Chemin est issu d’un assemblage<br />
des trois cépages emblématiques de<br />
l’appellation : le chardonnay, le pinot noir<br />
et le pinot meunier. Chacun de ces trois<br />
cépages apporte sa typicité : le chardonnay<br />
est reconnu pour apporter une acidité<br />
élevée, le pinot noir est décrit comme la<br />
colonne vertébrale du vin, célèbre pour<br />
ses arômes de fruits rouges et le pinot<br />
meunier confère des saveurs fruitées aux<br />
assemblages.<br />
L’une des particularités de la Champagne<br />
est de produire des vins blancs avec des<br />
raisins à la peau noire, c’est pourquoi le<br />
vigneron doit être extrêmement vigilant<br />
pour que la couleur présente dans la peau<br />
ne se dilue pas dans le jus. Mais avant<br />
de passer de la vigne à la bouteille, il y a<br />
plusieurs étapes essentielles à respecter et<br />
pour Thierry, l’heure est à l’élaboration des<br />
champagnes !<br />
Étape numéro 1 : Le tri<br />
En Champagne, les raisins doivent être<br />
récoltés à la main, à la fois pour être triés<br />
directement dans les vignes et pour<br />
conserver les grappes saines et entières<br />
jusqu’au pressoir dans lequel ils seront<br />
délicatement chargés.<br />
Étape numéro 2 : Le pressoir<br />
Aussitôt récoltés, les raisins sont envoyés<br />
dans le pressoir afin d’extraire le jus des<br />
grappes. Le pressurage doit avoir lieu<br />
très rapidement après la récolte pour<br />
éviter que le raisin ne se détériore et doit<br />
être parfaitement maîtrisé pour ne pas<br />
extraire la couleur présente dans la peau.<br />
C’est pourquoi le rendement d’un pressoir<br />
est très faible : avec 160 kilos de raisins<br />
on obtient 102 litres de jus. «À la fin du<br />
pressoir, il reste encore beaucoup de jus<br />
à l’intérieur du raisin mais on ne peut pas<br />
le récupérer car on risquerait de toucher à<br />
la peau et d’extraire de la couleur, alors on<br />
envoie toutes les peaux, les pépins et le jus<br />
à la distillation. Ce dernier est utilisé pour<br />
créer une eau de vie appelée le marc de<br />
Champagne», explique Thierry.<br />
En Champagne, le pressurage est très<br />
réglementé. À partir d’un marc de 400<br />
En fin de fermentation, Thierry analyse la teneur en sucre et détermine la densité du moût.
Des nouvelles de votre vigne<br />
04<br />
DOSSIER<br />
«En Champagne,<br />
on produit des<br />
vins blancs avec<br />
des raisins à la<br />
peau noire, il faut<br />
être extrêmement<br />
vigilant pour ne<br />
pas colorer le jus.»<br />
Thierry inscrit le nom de chaque parcelle vinifiée séparément pour les identifier.<br />
Thierry, vigneron<br />
du domaine Forget-Chemin<br />
kilos on ne peut extraire que 25,50 hectolitres de moût<br />
maximum. Le jus de chaque pressoir est fractionné<br />
selon sa qualité. Les premiers litres qui en sortent, ainsi<br />
que les derniers, qui peuvent être moins qualitatifs, sont<br />
mis dans des cuves à part. On les appelle les «tailles».<br />
Le reste du pressoir, plus pur, constitue la «cuvée». Elle<br />
représente environ 20,50 hectolitres qui seront vinifiés<br />
à part.<br />
Étape numéro 3 : Le débourbage<br />
La cuvée et les tailles vont passer une nuit à<br />
température ambiante durant laquelle toutes les<br />
particules lourdes, telles que les résidus de pulpe,<br />
d’insectes ou de branches, vont naturellement<br />
tomber au fond de la cuve, c’est ce que l’on appelle le<br />
débourbage. Le lendemain, Thierry soutire le jus clair<br />
non fermenté appelé moût à l’aide d’une pompe et le<br />
verse dans une nouvelle cuve de fermentation en inox.<br />
Les bourbes, elles, sont envoyées en distillerie.<br />
Étape numéro 4 : La fermentation alcoolique<br />
La fermentation alcoolique est l’étape cruciale qui<br />
transforme le jus de raisin en nectar des dieux ! Grâce<br />
à l’action des micro-organismes appelés levures,<br />
le sucre se transforme en alcool. Certaines levures<br />
sont naturellement présentes dans le moût, d’autres<br />
peuvent être ajoutées au début de la macération par<br />
le vigneron. «J’ajoute très rapidement les levures au jus<br />
car la fermentation le protège de l’oxydation», explique<br />
Thierry. La fermentation alcoolique dure environ 2 à<br />
3 semaines. Ce phénomène est très facile à observer<br />
puisqu’on voit et entend le bouillonnement de la<br />
cuve dû au gaz carbonique qui se dégage du moût.<br />
Lorsqu’elle ralentit, Thierry analyse la teneur en sucre<br />
et détermine la densité du moût, une mesure qui lui<br />
permet d’estimer le degré alcoolique. Si la densité est<br />
inférieure à 1000, cela signifie que la fermentation<br />
alcoolique est presque terminée.<br />
À la fin de la fermentation, lorsque les levures n’ont<br />
plus rien à manger, elles meurent, tombent au fond de<br />
la cuve et forment ce que l’on appelle les lies. À l’aide<br />
d’une pompe, Thierry soutire le jus pour supprimer les<br />
lies grossières et ne garder que les lies fines.<br />
Étape numéro 5 : La fermentation malolactique<br />
La fermentation malolactique a généralement lieu<br />
lorsque la fermentation alcoolique est terminée. À cette<br />
étape, ce ne sont pas les levures qui entrent en action<br />
mais des bactéries, naturellement présentes dans le vin.<br />
Durant ce processus chimique, l’acide malique au goût<br />
acidulé (présent dans les pommes) se transforme en<br />
acide lactique, plus doux (présent dans le lait).<br />
La fermentation malolactique adoucit et réduit l’acidité.<br />
«Cette fermentation est très importante pour le style<br />
des Champagnes Forget-Chemin, grâce à elle, on<br />
obtient des arômes beurrés et crémeux caractéristiques<br />
de nos vins», précise Thierry. Après la fermentation<br />
malolactique, votre vigneron va laisser le vin au repos<br />
pendant un mois et demi dans ses cuves.<br />
L’heure du bilan<br />
Tous les amateurs de vin l’attendent avec impatience,<br />
le fameux bilan des vendanges peut enfin être dévoilé<br />
au grand jour ! Soyons honnêtes, l’année 2021 fût très<br />
compliquée. Entre le gel, l’humidité, le manque de<br />
soleil, la prolifération des champignons tels que le<br />
mildiou ou le botrytis, le domaine Forget-Chemin a subi<br />
des pertes relativement importantes qui ont impacté<br />
les rendements. Heureusement, en Champagne, il<br />
existe un système de réserve qui permet de stocker<br />
chaque année une partie de la vendange et de puiser<br />
dans les réserves lorsque c’est nécessaire.<br />
Bien qu’il soit trop tôt pour juger de la qualité des vins,<br />
Thierry a déjà des indices plutôt satisfaisants. «Quand<br />
on rentre dans la cuverie, on sent des arômes qui nous<br />
renseignent sur le potentiel du vin, cette année on peut<br />
déjà sentir les parfums crémeux, beurrés, des odeurs<br />
de yaourt et de pain chaud, c’est très agréable !», se<br />
réjouit-il.<br />
À ce stade, les champagnes n’ont pas encore terminé<br />
toutes les grandes étapes de transformation. En<br />
hiver, Thierry, procèdera à l’assemblage des différents<br />
cépages et à la mise en bouteille où s’opérera la<br />
dernière fermentation qui transformera le vin tranquille<br />
en vin effervescent. En parallèle, votre vigneron<br />
retrouvera le chemin des vignes pour la taille : vous<br />
retrouverez cela dans votre prochaine rétrospective !
05<br />
La pause culturelle<br />
CULTURE<br />
La place<br />
des femmes dans<br />
le monde du vin<br />
Vigneronnes, oenologues, sommelières, négociantes ou critiques : aujourd’hui les<br />
femmes font partie intégrante du monde du vin et de la vigne. Pourtant, les portes<br />
n’ont pas toujours été ouvertes à la gent féminine. Il y a moins de 20 ans, nous<br />
pouvions encore lire à l’entrée du chai du domaine de la Romanée-Conti un encart :<br />
interdit aux dames ! En quelques années, elles ont sû conquérir leur place avec<br />
talent et panache. Retour sur cette révolution féminine.<br />
Les femmes, les grandes oubliées de l’histoire du vin<br />
Dans l’Antiquité, les femmes avaient tout simplement l’interdiction de consommer<br />
du vin sous peine de mort, heureusement cela n’a pas duré. À partir du Moyen- Âge,<br />
elles obtiennent la permission de boire un petit verre, à condition de ne pas craindre<br />
les critiques de la bourgeoisie bien sûr ! Car si c’est autorisé, cela reste tout de<br />
même très mal vu. Durant le XIX ème siècle et la première partie du XX ème , la place des<br />
femmes dans le monde viticole est dévalorisée voire niée. À cette époque, et cela<br />
vaut pour beaucoup d’autres filières professionnelles, les femmes sont cantonnées<br />
au statut d’épouses, mères ou filles et n’ont pas le droit à celui de salariées ou de<br />
propriétaires. Limitées au rang de « petites mains », elles sont exclues des travaux<br />
de vinification, jugés trop stratégiques. Pourtant, sans la présence des femmes,<br />
beaucoup de domaines viticoles se seraient effondrés après la guerre. Pendant<br />
l’absence de leur mari, c’est bel et bien le travail des femmes qui a permis de<br />
maintenir la viabilité des vignobles. Malgré cela, il n’existait toujours pas de féminin<br />
à “vigneron” et si une femme héritait d’un domaine, elle devait se marier à un<br />
vigneron pour que celui-ci prenne les commandes. Heureusement, certaines vont<br />
tout de même réussir à casser les codes et à marquer l’univers du vin à l’instar des<br />
grandes dames champenoises, telles que Jeanne Alexandrine Pommery et Barbe<br />
Nicole Clicquot qui, suite au décès prématuré de leur mari, se sont retrouvées à la<br />
tête des domaines qu’elles ont gérés avec brio ! Mis à part ces quelques exceptions,<br />
c’est seulement à partir des années 1960-1970, que les femmes commencent à<br />
créer leur propre domaine par choix et non par obligation de filiation !<br />
« Les femmes<br />
ne changent pas<br />
le monde du vin,<br />
elles changent<br />
le monde<br />
tout court ! »<br />
Laetitia Allemand,<br />
Vigneronne<br />
au Domaine Allemand<br />
La révolution féminine est en marche<br />
Selon le Ministère de l’Agriculture, en 2020, le pourcentage de femmes à la tête<br />
d’une exploitation viticole s’élève à 30%. Si ce chiffre est encore bas, on peut tout de<br />
même souligner l’évolution de la féminisation de la filière. Petit à petit, les femmes<br />
prennent leur place dans cet univers masculin, allant jusqu’à se hisser au rang des<br />
plus grands ! C’est le cas d’Anne-Claude Leflaive, célèbre vigneronne de Puligny-<br />
Montrachet. Décédée en 2005, elle fût pionnière de la biodynamie en Bourgogne<br />
dans les années 1990. On peut également citer Caroline Frey, qui a été classée<br />
28ème des 200 personnalités du monde du vin de la Revue des Vins de France<br />
ou encore Laetitia Allemand, première femme vigneronne des Hautes-Alpes, très<br />
impliquée dans la biodiversité et la vinodiversité, qui s’est battue aux côtés de son<br />
père pour la préservation du Mollard, un cépage oublié des Hautes-Alpes. Lorsque<br />
l’on demande à cette vigneronne au parcours atypique si les femmes changent le<br />
monde du vin, elle nous répond : « les femmes changent le monde tout court ! ».<br />
Pour cette ancienne journaliste reconvertie à l’âge de 39 ans, l’arrivée des femmes<br />
à des postes importants apporte de nouvelles dynamiques d’entreprise. « Les<br />
femmes sont plus sensibles aux Responsabilités Sociales des Entreprise (RSE), elles<br />
se soucient davantage du bien-être au travail et sont moins dans la compétition<br />
que les hommes », souligne Laetitia qui précise que, pour elle, la seule différence<br />
entre les hommes et les femmes se situent dans la gestion du management et non<br />
dans la manière de faire le vin. Un point de vue qu’elle partage avec l’association<br />
internationale Women Do Wine. Créée en 2017 en réaction aux Trophées du Vin<br />
décernés par La Revue du vin de France, qui avaient sous-représenté la gent<br />
féminine, elle ne regroupe pas moins de 400 femmes partageant la même passion<br />
pour le vin et défend l’idée que le goût n’appartient ni aux hommes, ni aux femmes,<br />
mais à chaque individualité. Pour Laetitia, ces associations de femmes sont<br />
essentielles car elles permettent de s’entraider et d’échapper au sexisme ordinaire<br />
qui règne souvent dans le monde du vin.<br />
Encore aujourd’hui, on demande rarement à une femme de choisir le vin au<br />
restaurant ou d’ouvrir une bouteille, pour beaucoup cela reste une affaire d’homme,<br />
c’est pourquoi le combat pour la reconnaissance et l’égalité est loin d’être terminé !<br />
Un sujet qui nous touche tout particulièrement chez Cuvée Privée, puisque les trois<br />
fondatrices ne sont autres que des femmes passionnées par le vin et qui apportent<br />
chaque jour leur pierre à l’édifice !<br />
Margaux, vigneronne partenaire de Cuvée Privée au Domaine d’Henri
Dominique<br />
Millet<br />
L’artisan<br />
de l’ombre<br />
Depuis 38 ans, Dominique Millet est tonnelier, il fabrique<br />
les fûts en bois qui servent à l’élevage des vins et d’autres<br />
alcools. Il est à la tête de la tonnellerie Millet, fondée par son<br />
père en 1952 à Puisseguin, près de Saint-Émilion, et lorsqu’on<br />
lui demande s’il serait d’accord pour nous parler de sa<br />
profession, la réponse est immédiate, c’est un grand : OUI !<br />
Portrait de la saison<br />
06<br />
LEUR HISTOIRE<br />
À 57 ans, Dominique Millet fait partie de ces hommes qui<br />
racontent leur métier avec une passion débordante et un<br />
désir de transmission incontestable. Depuis sa plus tendre<br />
enfance, il grandit dans le monde magique de la tonnellerie,<br />
où il voit son père, Guy Millet, taper du marteau au milieu<br />
des flammes pour fabriquer de ses mains de majestueux<br />
tonneaux. « Dans une tonnellerie, ce qu’il y a de magnifique,<br />
ce sont les effluves. Quand les barriques chauffent, ça sent<br />
le pain grillé, puis la vanille et le caramel, c’est complexe et<br />
magique, depuis tout petit j’adore ces odeurs !», se souvient<br />
Dominique.<br />
Dès la fin de la classe de seconde, il est convaincu que sa<br />
place est à la tonnellerie auprès de son père, alors dans le<br />
but de reprendre l’entreprise familiale, il passe un bac de<br />
comptabilité et de gestion et à 19 ans, il rejoint son père pour<br />
apprendre le métier. « C’est un métier très physique ! Dans les<br />
années 1980, on donnait entre 7 à 10 000 coups de marteau<br />
par jour !», se rappelle Dominique qui au fur et à mesure des<br />
années a vu le métier évoluer. « Aujourd’hui, on a modernisé<br />
et non des moindres, c’est la chauffe. « C’est la partie<br />
la plus délicate du métier, cela demande des années<br />
d’apprentissage ! », précise Dominique. La chauffe se<br />
déroule en deux temps et a plusieurs intérêts :<br />
« La tonnellerie<br />
c’est un monde<br />
à part, un monde<br />
lié à la fois au bois<br />
et à la vigne,<br />
c’est fabuleux ! »<br />
Dominique Millet, tonnelier<br />
de la tonnellerie Millet<br />
l’outil de travail, grâce aux presses hydrauliques on ne<br />
donne plus que 400 coups de marteaux ! », se réjouit-il.<br />
L’histoire raconte que la barrique fût inventée par les<br />
Celtes et adoptée par les Romains avant la naissance<br />
de Jésus-Christ, cela se vérifie grâce aux nombreuses<br />
gravures existantes qui illustrent des tonneaux sur<br />
les embarcations. De l’Antiquité au XX ème siècle, on<br />
utilise principalement les fûts pour les transports.<br />
C’est seulement à la fin des années 1970-1980, avec<br />
l’avènement de l’oenologie, que l’on s’intéresse aux<br />
apports aromatiques de la barrique et aux bienfaits de<br />
la porosité du bois qui permet une micro-oxygénation<br />
et favorise l’évolution du vin.<br />
À partir de cette époque, la tonnellerie devient un<br />
art à part entière dont la première étape est le choix<br />
du bois ! Il est sélectionné avec soin par le mérandier,<br />
l’artisan qui prépare les planches de bois appelées<br />
douelles, qui sont assemblées pour former le fût. Dans<br />
ce domaine, la grande star, c’est le chêne français issu<br />
de nos forêts domaniales, mais Dominique propose<br />
également du chêne blanc d’Amérique, du merisier<br />
ou de l’acacias. Une fois que les douelles sont formées,<br />
le bois est maturé. On le laisse pendant 24 mois<br />
minimum à l’air libre, au vent, à la pluie et au soleil.<br />
Cela permet de transformer les tanins du bois afin qu’ils<br />
soient souples et sans agressivité. La dernière étape<br />
La chauffe de cintrage, qui consiste à chauffer les<br />
douelles de manière à ce qu’elles s’assouplissent pour<br />
pouvoir les plier et ainsi former l’arrondi de la barrique.<br />
Le bousinage, qui a pour objectif de transformer les<br />
arômes du bois. « C’est là où on travaille à la demande<br />
du client. Selon le temps et l’intensité de la chauffe, on<br />
ne va pas développer les mêmes arômes. Par exemple,<br />
sur une chauffe moyenne on recherche des arômes de<br />
vanille, alors qu’avec une chauffe plus forte on ira vers<br />
des arômes de caramel ou de café », détaille Dominique.<br />
« Dans une tonnellerie,<br />
ce qu’il y a de magnifique,<br />
ce sont les effluves. »<br />
Comme toutes les disciplines, la tonnellerie a ses<br />
tendances ! Dans les années 1980, la mode lancée par<br />
Robert Parker, le père de la critique de vin, est au vin<br />
très boisé mais, depuis 10 ans, on préfère des barriques<br />
qui gardent les arômes du fruit. « Même si c’est un<br />
métier ancestral, il ne faut pas rester figé, il faut être<br />
à l’affût des tendances et des nouveautés », déclare<br />
Dominique. Et après 38 ans de métier, il avoue avoir<br />
toujours la même passion pour cet héritage qu’il prend<br />
plaisir à transmettre aux élèves de l’école de tonnellerie<br />
de Bordeaux.
07<br />
EN BREF<br />
Brèves.<br />
Le mot de la saison<br />
Un millésime<br />
En œnologie, le millésime désigne<br />
tout simplement l’année de vendange<br />
des raisins et de l’élaboration du vin.<br />
Mais alors, pourquoi cette définition,<br />
Accords mets et vins<br />
spécial automne !<br />
Ingrédients incontournables de cette<br />
saison, ils réchauffent les coeurs et<br />
les corps surtout lorsqu’ils sont bien<br />
accompagnés :<br />
La photo<br />
de la<br />
saison<br />
Bravo à Noémie<br />
pour cette très jolie photo<br />
en apparence si simple, déchaîne<br />
Le boeuf bourguignon :<br />
de sa cuvée d’adoption !<br />
autant les passions ? Et bien parce que<br />
tous les millésimes ne se valent pas !<br />
Un bon millésime est conditionné<br />
par le succès d’une récolte, luimême<br />
étroitement lié aux conditions<br />
météorologiques. Comme toutes les<br />
plantes fructifères, le raisin est sensible<br />
aux variations climatiques. Le manque<br />
de soleil, la pluie, la grêle, ou le gel,<br />
sont autant de facteurs qui peuvent<br />
Aussi savoureux que réconfortant, le<br />
boeuf bourguignon nous emmène<br />
directement dans la cuisine de nos<br />
grand-mères ! Pour l’accompagner,<br />
son nom et sa recette au vin rouge<br />
nous mettent la puce à l’oreille. Vous<br />
avez deviné ? Débouchez un vin rouge<br />
de Bourgogne tel qu’un Pommard ou<br />
un Mercurey !<br />
Un velouté de potiron<br />
aux châtaignes :<br />
Star de la saison, sa texture crémeuse<br />
Vous aussi, partagez une<br />
photo de votre cuvée avec<br />
le hashtag #cuveeprivee<br />
et en nous identifiant dessus<br />
(mention @cuveeprivee)<br />
afin de tenter de remporter<br />
une bouteille de Champagne<br />
Premier Cru personnalisée<br />
à votre nom.<br />
Nous tirons au sort un<br />
gagnant à chaque saison !<br />
détériorer une récolte, alors qu’un<br />
aura besoin d’être contrebalancée<br />
été ensoleillé et des températures<br />
douces vont permettre aux raisins<br />
de mûrir dans des conditions idéales.<br />
Par exemple : 2005, 2009 et 2015<br />
sont considérés comme d’excellents<br />
millésimes, en revanche, 2017 ou 2021<br />
sont des années plus difficiles. Petit<br />
moyen mnémotechnique : chanter<br />
Pascal Obispo à tue-tête : « Tu es mon<br />
millésime, ma plus belle année ! »<br />
Témoignage<br />
d’adopteur<br />
avec légèreté. Pour cela, misez sur<br />
un accord de contraste et optez pour<br />
un vin blanc sec et franc ! Vous le<br />
trouverez en Bourgogne, du côté de<br />
Chablis ou centre Loire, à Sancerre.<br />
La poêlée de cèpes :<br />
Le plat d’automne par excellence !<br />
Après avoir ramassé les cèpes en<br />
forêt, il est temps de les sublimer !<br />
Une noix de beurre, quelques minutes<br />
à la poêle et un bon verre de vin !<br />
Choisissez un vin rouge aromatique<br />
et peu tanique, tel qu’un Nuits Saint-<br />
Georges ou un Volnay.<br />
Bonne dégustation !<br />
+ de<br />
12000<br />
Vous êtes plus de 12000 à avoir adopté<br />
une vigne ! Plus de 12000 à nous faire<br />
confiance et à avoir rejoint le cercle de<br />
celles et ceux qui veulent connaître<br />
l’histoire des produits qu’ils consomment<br />
! Pour cela, merci ! Nous espérons<br />
que vous apprécierez votre propre cuvée<br />
d’exception qui porte votre nom,<br />
et qui est produite selon un cahier<br />
des charges très strict pour vous offrir<br />
la meilleure qualité possible. Préparez-vous<br />
pour la dégustation, vous<br />
nous en direz des nouvelles ! Et pour<br />
prolonger l’aventure, vous pouvez<br />
adopter un olivier et également du<br />
houblon afin de recevoir votre propre<br />
huile d’olive ou bière paysanne ! On a<br />
pas fini de vous surprendre !<br />
J’ai offert une adoption de vignes à mon<br />
conjoint pour nos 1 an de relation à distance !<br />
Nous avons l’habitude de découvrir<br />
ensemble nos belles régions viticoles.<br />
Cuvée Privée symbolisait parfaitement<br />
notre amour et celui que nous portons pour<br />
les terroirs viticoles français. Sur l’étiquette,<br />
j’ai choisi de mettre nos prénoms respectifs.<br />
Vivant tous deux à distance et rêvant de<br />
concrétiser notre relation en vie commune,<br />
j’ai trouvé amusant que le premier papier<br />
« officiel » où nous sommes réunis soit une<br />
étiquette de bon vin !<br />
Le concept Cuvée Privée<br />
À la fin de chaque saison, vous recevez votre propre cuvée à votre nom et une bouteille surprise du domaine !<br />
Cela correspond à 4 coffrets par an, avec le rythme suivant :<br />
COFFRET PRINTEMPS<br />
Réception au mois de juillet<br />
COFFRET ÉTÉ<br />
Réception au mois d’octobre<br />
COFFRET AUTOMNE<br />
Réception au mois de janvier<br />
COFFRET HIVER<br />
Réception au mois d’avril<br />
Camille, adopteur de vigne<br />
au domaine des Rémizières<br />
Racontez votre expérience avec<br />
Cuvée Privée en envoyant votre<br />
histoire à<br />
bonjour@cuvee-privee.com<br />
- Grâce aux rétrospectives de saison, vous suivez l’évolution de votre vigne.<br />
- Vous êtes invité.e à visiter le domaine chaque année avec la personne<br />
de votre choix (réservez vite votre créneau, si ce n’est pas déjà fait !).<br />
- Lors de votre visite, vous pourrez récupérer votre médaillon en bois<br />
et le personnaliser à votre nom afin de l’accrocher sur votre vigne.<br />
- Vous adhérez au Club Cuvée Privée et profitez de nombreux avantages<br />
(tarifs préférentiels sur toutes nos cuvées, invitations à nos événements).<br />
Et avec ceci ?<br />
N’oubliez pas, vous pouvez aussi<br />
adopter un olivier ou du houblon<br />
pour recevoir votre propre huile<br />
d’olive d’exception ou votre propre<br />
bière toute l’année ! Rendez-vous sur<br />
cuvee-privee.com