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N°1169 vendredi 31 mars 2023<br />
Le Barça exclu de la prochaine Ligue<br />
des champions ?<br />
Alors que le titre de champion d’Espagne tend les bras au FC Barcelone, l’affaire Negreira continue d’empoisonner le<br />
quotidien des Catalans. L’UEFA annonce ouvrir une enquête sur le scandale d’arbitrage autour du Barça.<br />
st-ce une façon pour<br />
l’UEFA de se venger<br />
de la volonté du FC<br />
Barcelone de lancer une<br />
compétition dissidente ?<br />
Peut-être, mais c’est aussi la<br />
conséquence des actes passés<br />
du club catalan qui a tendu le<br />
bâton pour se faire battre.<br />
L’UEFA annonce ouvrir une<br />
enquête concernant une<br />
« éventuelle violation du<br />
cadre juridique », alors<br />
qu’un scandale d’arbitrage<br />
secoue le football espagnol<br />
et le FC Barcelone depuis<br />
quelques semaines. Certains<br />
anciens dirigeants du club<br />
catalan ont été inculpés pour<br />
« corruption », « abus de<br />
confiance » et « faux en écritures<br />
de commerce ».<br />
« L’admission à une compétition<br />
de l’UEFA pour les associations<br />
membres ou les<br />
clubs impliqués directement<br />
ou indirectement dans toute<br />
activité visant à organiser ou<br />
à influencer le résultat d’un<br />
match au niveau national ou<br />
international peut être refusée<br />
avec effet immédiat, sans<br />
préjudice d’éventuelles mesures<br />
disciplinaires », est-il<br />
écrit dans les règlements disciplinaires<br />
de l’instance européenne.<br />
Au bout du compte,<br />
les Barcelonais, futurs champions<br />
d’Espagne, pourraient<br />
être privés de la qualification<br />
pour la prochaine Ligue des<br />
champions. C’est même une<br />
menace d’une exclusion de<br />
toute compétition européenne<br />
qui plane sur le club<br />
catalan, occasionnant un<br />
manque à gagner colossal<br />
pour le Barça, sans parler<br />
d’une image entachée.<br />
Englué dans un scandale de<br />
corruption supposée d’arbitres,<br />
le FC Barcelone a été<br />
inculpé le 10 mars dernier<br />
par la justice espagnole.<br />
Après de multiples révélations<br />
de la presse espagnole,<br />
le parquet de Barcelone a décidé<br />
d’inculper le club, son<br />
président actuel Joan<br />
Laporta, ainsi que plusieurs<br />
anciens dirigeants (dont<br />
Josep Maria Bartomeu, à la<br />
tête du club entre 2014 à<br />
2020, et Sandro Rosell, président<br />
entre 2010 et 2014)<br />
pour « administration déloyale,<br />
corruption dans les<br />
affaires dans sa modalité<br />
sportive et faux<br />
documents » : « Le FC<br />
Barcelone a obtenu et maintenu<br />
un accord verbal strictement<br />
confidentiel avec José<br />
Maria Enriquez Negreira<br />
afin que, en sa qualité de<br />
vice-président du comité<br />
technique arbitral (CTA) et<br />
en échange d’argent, ce dernier<br />
mène des actions tendant<br />
à avantager le FC<br />
Barcelone dans la prise de<br />
décision des arbitres. » Ce<br />
que le club continue de nier.<br />
Pour rappel, cette affaire a<br />
pour point de départ des irrégularités<br />
dans le paiement<br />
d’impôts de José Maria<br />
Enriquez Negreira, vice-président<br />
du Comité technique<br />
des arbitres de la Fédération<br />
espagnole de football de<br />
1994 à 2018. D’après le parquet,<br />
le club catalan a versé<br />
au total plus de 7,3 M€ à José<br />
Maria Enriquez Negreira.<br />
Ces paiements, effectués via<br />
l’entreprise Dasnil 95 appartenant<br />
à Negreira, ont débuté<br />
en 2001 et pris fin en 2018,<br />
quand ce dernier a perdu son<br />
poste de numéro 2 de l’arbitrage<br />
espagnol et que le comité<br />
technique arbitral a été<br />
restructuré.<br />
Selon le FC Barcelone, qui<br />
nie toute irrégularité, Dasnil<br />
95 a été payée pour conseiller<br />
le club sur des questions arbitrales.<br />
Mais la justice espagnole<br />
pense que les sommes<br />
en question ont pu servir à<br />
corrompre des directeurs de<br />
jeu.<br />
Curieusement, si l’UEFA<br />
pourrait sanctionner le Barça<br />
à l’échelle continentale, le<br />
club ne risque rien en<br />
Espagne sur le plan sportif.<br />
Les faits, vieux de plus de<br />
cinq ans, sont en effet considérés<br />
comme prescrits, selon<br />
le président de La Liga Javier<br />
Tebas, au grand dam des<br />
concurrents du Barça. Sur le<br />
plan pénal, c’est autre chose.<br />
Les dirigeants mis en cause<br />
risquent des peines de six<br />
mois à quatre ans de prison.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Sommaire<br />
International<br />
Une ligue mondiale en création ? ..............................................................................................2<br />
France<br />
Fary monte au filet .................................................................................................................3<br />
Economie<br />
Jim Ratcliffe veut Manchester United, mais pas à n’importe quel prix ................................4<br />
Comment Fraser entend reprendre Go Sport.................................................................................5<br />
Médias<br />
Le CNOSF reconduit Media365 comme éditeur de Sport en France....................................6<br />
La Ligue des champions féminine débarque dans FIFA 2 ...........................................................7<br />
La Lettre du Sport<br />
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International<br />
N°1169 La Lettre du Sport vendredi 31 mars 2023<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
La FIFA ouvre son coffrefort<br />
aux clubs<br />
329<br />
La FIFA augmente de près de<br />
70 % les compensations financières<br />
allouées aux clubs<br />
qui libéreront des joueurs<br />
pendant les prochaines<br />
Coupes du monde.<br />
Les clubs qui compteront des<br />
mondialistes dans leur effectif<br />
en 2026 et 2030 toucheront<br />
une plus grande compensation<br />
financière que lors des<br />
Coupe du monde précédentes.<br />
La FIFA et l’ECA<br />
(Association européenne des<br />
clubs) ont annoncé de concert<br />
que le budget alloué à cette<br />
dépense allait augmenter de<br />
70 %, passant de 209 M$ (un<br />
peu moins de 194 M€) à<br />
355 M$ (un peu plus de<br />
329 M€).<br />
En échange, les clubs européens<br />
s’engagent à « se<br />
conformer jusqu’en 2030 au<br />
calendrier international des<br />
matches ».« Nous sommes ravis<br />
d’avoir signé cet accord<br />
historique », s’est félicité le<br />
président de l’ECA et du<br />
PSG, Nasser al-Khelaifi, qui a<br />
souligné que l’accord « reconnaît<br />
le rôle central des<br />
clubs dans le football mondial<br />
et garantit qu’ils sont correctement<br />
représentés dans les<br />
processus décisionnels sur les<br />
questions qui les concernent<br />
».<br />
Depuis plusieurs mois, les<br />
deux organisations ont fait<br />
face à de nombreux désaccords.<br />
Les clubs reprochent à<br />
l’instance mondiale de<br />
prendre des décisions sans<br />
consultation, notamment sur<br />
les changements de dates, de<br />
formats, et de lieux de certaines<br />
compétitions. Le<br />
conflit semble enterré.<br />
Une ligue mondiale en création ?<br />
Alors que le Tournoi des Six Nations 2023 vient de prendre fin, ses organisateurs et<br />
ceux du Rugby Championship se seraient mis d’accord pour créer une ligue<br />
mondiale entre les nations des deux hémisphères.<br />
’après les informations<br />
du Telegraph,<br />
les directeurs de<br />
Six Nations Rugby et du<br />
Rugby Championship se<br />
sont mis d’accord pour<br />
créer une ligue mondiale à<br />
partir de 2026 durant les fenêtres<br />
estivales et automnales.<br />
A l’intérieur, on retrouverait<br />
bien évidemment<br />
les six nations de<br />
l’hémisphère nord, mais<br />
également six équipes du<br />
sud, dont les Fidji et le<br />
Japon. Une grande finale<br />
serait au programme tous<br />
les deux ans dans un endroit<br />
neutre, comme Hong<br />
En bref<br />
Kong par exemple, afin de<br />
faire grandir les audiences<br />
du rugby.<br />
En parallèle, le format du<br />
Tournoi des Six Nations ne<br />
bougerait pas. De plus,<br />
l’Afrique du Sud, régulièrement<br />
citée pour entrer<br />
dans le tournoi européen,<br />
ne serait pas intégrée.<br />
Dans la nouvelle compétition<br />
imaginée, les équipes<br />
de l’hémisphère nord affronteront<br />
trois adversaires<br />
du sud à l’extérieur en<br />
juillet, mettant fin aux tournées<br />
estivales de deux ou<br />
trois tests contre un pays<br />
hôte. Les rencontres seront<br />
rejouées dans les stades des<br />
nations de l’hémisphère<br />
nord dans la fenêtre de novembre,<br />
avec la meilleure<br />
équipe de chaque poule<br />
face à face dans une grande<br />
finale et le classement des<br />
matchs de barrage pour les<br />
autres. À partir de 2030,<br />
une promotion et une relégation<br />
pourraient être introduites<br />
pour ouvrir la voie à<br />
une compétition de<br />
deuxième niveau pour des<br />
nations telles que la<br />
Géorgie, les Samoa et les<br />
Tonga. A Suivre.<br />
Juventus Turin : l’audience préliminaire renvoyée au 10 mai. L’audience préliminaire<br />
d’examen des demandes de renvoi en procès pour fraudes comptables présumées de la Juventus<br />
Turin et douze anciens et actuels dirigeants, dont l’ex-président Andrea Agnelli, a été renvoyée au<br />
10 mai. Elle devrait principalement être consacrée à la question de savoir où se tiendrait un éventuel<br />
procès : Turin, Milan ou Rome ? La Juve, club coté en Bourse, plaide en effet pour qu’il ait lieu<br />
non à Turin, mais plutôt à Milan, où se trouve la Bourse, ou à Rome, ville accueillant les serveurs<br />
effectuant les opérations financières. D’ici ce nouveau rendez-vous judiciaire, la Juve devrait<br />
connaître la décision de la justice sportive sur son recours contre la pénalité de 15 points en<br />
championnat infligée en janvier par la cour d’appel de la Fédération italienne de football. Ce<br />
recours, sur la forme, doit être examiné le 19 avril par les juges du Comité olympique italien (Coni).<br />
Toujours du côté sportif, où seul le volet « plus-values » a pour le moment été jugé, d’autres<br />
enquêtes sont en cours au sein de la Fédération italienne sur les salaires payés en différé aux joueurs<br />
ou sur d’éventuelles ententes entre la Juve et d’autres clubs. Outre ces procédures pénale et sportive<br />
en Italie, la Juve est aussi visée depuis décembre par une enquête de l’UEFA sur de possibles<br />
« violations financières présumées ».<br />
Everton au même régime que Manchester City. Une commission indépendante a été chargée<br />
d’enquêter sur le club d'Everton, visé par des accusations de violations présumées des règles<br />
financières de la Premier League. Burnley, relégué en deuxième division en fin de saison dernière,<br />
et Leeds ont écrit à la ligue en mai dernier pour demander si les pertes d’Everton sur trois ans de<br />
371,8 M£ (422,2 M€) n’avaient pas enfreint les règles financières. La Premier League plafonne les<br />
pertes financières des clubs à 105 M£ (120 M€ environ) sur une période de trois ans. Les allégations<br />
visant Everton concernent la période jusqu’à la fin de la saison 2021-2022. Présents sans<br />
interruption depuis 69 ans parmi les clubs de l’élite, les Toffees ne sont qu’à deux points au-dessus<br />
de la zone de relégation. Le club, malgré le soutien financier de l’actionnaire milliardaire Farhad<br />
Moshiri, connaît des difficultés financières depuis plusieurs années. Ce dernier a engagé 100 M£<br />
(113 M€) via une nouvelle émission d'actions en 2020-2021 et a injecté quelque 97 M£ (110 M€)<br />
après la fin de l’exercice. La citation d’Everton intervient un peu plus d’un mois après que<br />
Manchester City a été épinglé par la Premier League pour des faits qui auraient été commis entre<br />
les saisons 2009-10 et 2017-18.<br />
2
France<br />
N°1169 La Lettre du Sport vendredi 31 mars 2023<br />
Fary monte au filet<br />
Pour la première fois, un artiste va se produire sur le court central de Roland-Garros<br />
révèle le journal Aujourd'hui en France. Le 7 juillet, l’humoriste Fary proposera une<br />
représentation exceptionnelle de son spectacle « Aime-moi si tu peux » dans<br />
l’enceinte mythique.<br />
our cet événement<br />
dans l’histoire de<br />
l’enceinte mythique<br />
de la porte d’Auteuil, la<br />
configuration des lieux sera<br />
inédite. Un revêtement spécial<br />
viendra s’ajouter audessus<br />
de la terre battue<br />
avec une scène centrale en<br />
plein milieu du court<br />
Philippe-Chatrier (15.000<br />
places) dont le toit sera<br />
fermé. Pour le son, et éviter<br />
l’effet de résonnance, des<br />
enceintes devraient être<br />
éparpillées un peu partout.<br />
Avec ses équipes, l’humoriste<br />
cherchait « quelque<br />
chose de prestigieux et populaire,<br />
de classieux et<br />
spectaculaire » et si possible<br />
en arpentant « des<br />
sentiers pas encore foulés<br />
», indique Fary au quotidien.<br />
L’option Roland-<br />
Garros est arrivée « comme<br />
une illumination ». « Avec<br />
cette idée d’être dans un<br />
endroit historique attaché à<br />
l’histoire du pays, en sachant<br />
que le dernier<br />
Tricolore à avoir gagné le<br />
tournoi, c’est Yannick<br />
Noah, un vrai symbole de<br />
la France. » A 31 ans, le<br />
stand-uppeur de Saint-<br />
Maur-des-Fossés (Val-de-<br />
Marne) ne s’est jamais<br />
rendu au stade en tant que<br />
spectateur. « Pour moi, ça<br />
représente un endroit un<br />
peu inaccessible, presque<br />
un truc d’initiés, témoigne<br />
Fary. J’ai envie de pouvoir<br />
faire venir un public qui,<br />
tout comme moi, n’est jamais<br />
venu ici, et partager<br />
avec lui quelque chose<br />
d’iconique. » Après avoir<br />
déjà rempli l’Accor Arena<br />
à Paris, il n’a pas peur des<br />
défis.<br />
©Homayoun<br />
Cap sur la Thaïlande pour<br />
le Trophée des champions<br />
4,5<br />
Après deux éditions en Israël,<br />
le Trophée des champions<br />
2023 se déroulera à Bangkok,<br />
en Thaïlande. Ce match qui<br />
oppose le champion de<br />
France au vainqueur de la<br />
Coupe de France se déroulera<br />
le 5 août 2023 au stade<br />
National de Rajamangala.<br />
« C’est la quatrième fois de<br />
son histoire que le Trophée<br />
des champions, événement<br />
phare de la Ligue 1 Uber Eats<br />
à l’international, sera organisé<br />
en Asie, indique la LFP.<br />
Après une édition 2014 à<br />
Pékin en Chine, et deux éditions,<br />
2018 et 2019, à<br />
Shenzhen en Chine, la LFP<br />
fait le choix de revenir en<br />
Asie, un continent clé et prioritaire<br />
dans sa stratégie de<br />
d é v e l o p p e m e n t<br />
international. »<br />
Cette délocalisation en Asie<br />
va rapporter 4,5 M€, rapporte<br />
le quotidien L’Équipe.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
En bref<br />
Le RC Lens lance l’opération « Aux noms de Bollaert ». Alors que le stade mythique de Lens va fêter ses 90 ans, le Racing Club<br />
propose aux Lensois de graver leur nom ou un message sur une plaque, qui sera installé au stade pour dix ans. Le principe est simple.<br />
Chaque personne a la possibilité de commander une plaque qui sera installée sur la tribune de son choix. L’acheteur aura également un<br />
espace de 62 signes maximum (comme le code postal du département) pour écrire son meilleur souvenir au stade Bollaert. Si vous<br />
souhaitez marquer de votre nom l’une des façades pour une durée de 10 ans, il vous faut débourser 90 €. Si cette empreinte est pour la vie,<br />
le prix augmente et passe à 190,60 € ((en référence à 1906, année de création du RC Lens, ndlr). Les plaques seront installées durant l’été<br />
afin qu’elles soient visibles à l’occasion du premier match à domicile du club la saison prochaine. Avec les dizaines de milliers de plaques<br />
que le club espère vendre, les dirigeants envisagent de financer la création d’espaces plus conviviaux derrière les tribunes. Après cette<br />
campagne, un tel dispositif ne devrait pas revenir avant 2033, pour les 100 ans du stade Bollaert.<br />
Bayonne : le même coût, mais avec deux fois plus de spectateurs. Le match opposant l’Aviron Bayonnais à la Section Paloise (20-<br />
30) n’a pas été organisé à Jean Dauger, mais bel et bien au stade Anoeta à Saint-Sebastien, le stade de la Real-Sociedad en Espagne. La<br />
somme du déplacement de la rencontre entre l’Avion Bayonnais et la Section paloise a été révélée par nos confrères de France Bleu, elle<br />
serait comprise entre 200.000 et 250.000 €. Pour cette rencontre, l’Avion Bayonnais a « accueilli » 38.646 spectateurs. En comparaison,<br />
quand l’équipe basque joue dans son stade habituel Jean Dauger, la capacité est divisée par deux. « L’opération financière est très bonne<br />
pour le club sinon on ne l’aurait pas faite, répond le président de l’Aviron, Philippe Tayeb. Le coût est important mais on a payé ce qu’on<br />
aurait payé chez nous, mais là c’est pour 39.000 personnes. Vous maîtrisez la règle de trois ? Voilà, vous avez la réponse. » Financièrement,<br />
il n’y a donc pas match entre les deux sites, en revanche sportivement, il y a du grain à moudre. Les Ciel et blanc s’inclinent pour la première<br />
fois de la saison « à domicile ».<br />
3
Economie<br />
N°1169 La Lettre du Sport vendredi 31 mars 2023<br />
Jim Ratcliffe veut Manchester United,<br />
mais pas à n’importe quel prix<br />
Candidat au rachat de Manchester United, le milliardaire britannique Jim Ratcliffe,<br />
propriétaire de l’OGC Nice, ne veut pas payer «des sommes folles» pour le club de<br />
Premier League. Et pourtant...<br />
im Ratcliffe et son<br />
équipe se sont entretenus<br />
avec les dirigeants<br />
de Manchester United vendredi<br />
lors d’une visite au<br />
stade d’Old Trafford et au<br />
complexe d’entraînement de<br />
Carrington, un jour après la<br />
venue des représentants du<br />
cheikh Jassim. Au Wall<br />
Street Journal, le milliardaire<br />
de 70 ans a déclaré<br />
qu’il ne paierait pas un prix<br />
exorbitant pour le club 20<br />
fois champion d’Angleterre.<br />
« Comment décide-t-on du<br />
prix d’un tableau ?<br />
Comment décide-t-on du<br />
prix d’une maison ? Cela<br />
n’a rien à voir avec le coût<br />
de la construction ou de la<br />
peinture, a-t-il indiqué. Ce<br />
qu’il ne faut pas faire, c’est<br />
payer des sommes folles<br />
pour des choses que l’on regrette<br />
par la suite. »<br />
Le patron du groupe de chimie<br />
Ineos est pour l’instant<br />
l’une des deux parties intéressées,<br />
avec le président de<br />
la Qatar Islamic Bank (QIB)<br />
Jassim Bin Hamad Al Thani,<br />
à avoir transmis une offre officielle<br />
à la banque d’affaires<br />
Raine, chargée d’aider le<br />
club mancunien à évaluer les<br />
propositions. Les propriétaires<br />
très impopulaires des<br />
Red Devils, la famille<br />
Glazer, demanderait six milliards<br />
de dollars.<br />
Jim Ratcliffe aimerait sans<br />
doute négocier à un niveau<br />
moins élevé, mais l’autre<br />
prétendant semble prêt à<br />
tout. À en croire Sky News,<br />
le cheikh Jassim Bin Hamad<br />
Al Thani aurait soumis une<br />
offre record de 5 milliards de<br />
livres (environ 5,7 milliards<br />
d’euros) pour racheter 100%<br />
de Manchester United (tandis<br />
que Ratcliffe ne veut que<br />
les 69% de la famille<br />
Glazer). On se rapproche de<br />
la valorisation espérée par<br />
les Glazer… Cette somme<br />
constituerait un record pour<br />
un club de sport collectif au<br />
monde.<br />
À noter qu’un autre possible<br />
acheteur est entré dans la<br />
course. Le Finlandais<br />
Thomas Zilliacus espère acquérir<br />
50 % des parts et faire<br />
financer le reste par les supporters<br />
des Red Devils « à<br />
travers une société créée<br />
spécialement pour cela ».<br />
Selon Sky Sports, ils seraient<br />
en réalité entre cinq et<br />
huit candidats au rachat.<br />
Certains fonds d’investissement<br />
se sont positionnés<br />
pour aider au financement<br />
de tout ou partie d’une vente<br />
qui est tout sauf certaine.<br />
S’ils trouvent un partenaire<br />
pour permettre aux autres<br />
membres de la famille de<br />
sortir du club, investir dans<br />
les infrastructures, voire réduire<br />
ou effacer les dettes du<br />
club, les Glazer pourraient<br />
très bien snober des offres<br />
insuffisantes à leurs yeux.<br />
En bref<br />
Niort : un plan social à l’étude. Mikaël Hanouna, directeur général des Chamois Niortais, s’est exprimé sur la situation du club, lanterne<br />
rouge de Ligue 2. Après avoir annoncé la fermeture du centre de formation à l’issue de la saison ainsi que les nombreux points de désaccord<br />
avec la Mairie, Mikaël Hanouna a convié la presse afin de faire un point sur la situation. « Si on continue dans cette voie-là, on sera obligé<br />
d’arrêter. La SA a suffisamment abondé l’association, elle ne peut pas faire plus » a-t-il confié au sujet du centre de formation, qui n’a<br />
toujours pas reçu la subvention de la mairie de Niort. Le directeur général des Chamois a ensuite expliqué qu’une réflexion sur un plan<br />
social était bien sur la table ces derniers temps, dans des propos rapportés par La Nouvelle République. « Pour l’instant, je n’ai pas d’option<br />
réelle, je vis au jour le jour. L’avenir n’existe pas dans les conditions actuelles. On est devenus la verrue de la Ligue 2, nullement attractifs.<br />
Et si rien ne change… » a conclu Mikaël Hanouna.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Le Biarritz Olympique à reprendre. Le BO est à vendre mais il n’y a pas de repreneurs, répète à l’envi Jean-Baptiste Aldigé. Il l’a<br />
toujours dit : « Si l’on trouve un repreneur au Biarritz Olympique, on s’en va. » « On », c’est lui et surtout Louis-Vincent Gave, président<br />
du conseil de surveillance et propriétaire du club. En ont-ils vraiment envie ? La question se pose. « Pour l’instant, il n’y a personne »,<br />
poursuit l’Agenais de 38 ans. La réalité serait différente. Selon les informations de Sud Ouest, le clan biarrot a échangé avec plusieurs<br />
acquéreurs potentiels, notamment des fortunes limougeaudes. À leur tête, Romain Détré. Cet ancien tradeur de 39 ans possède plusieurs<br />
sociétés de bagagerie et d’import-export dans le même domaine. Bien connue en Haute-Vienne, sa famille l’est également dans le milieu<br />
hippique. Son père Jacques, chirurgien-ophtalmologiste et directeur de la polyclinique de Limoges, est l’un des plus grands propriétaires<br />
français de chevaux d’obstacle. Dans le même temps, Jean-Baptiste Aldigé a des vues sur le SU Agen, mais il s’est déjà intéressé à Nice<br />
et Grenoble. Il n’a d’ailleurs pas caché ses velléités de départ à ses joueurs : « Il nous a clairement dit qu’il ne serait plus là dans quatre<br />
mois ». A suivre.<br />
Tom Brady devient actionnaire des Las Vegas Aces. Après avoir pris sa retraite sportive en février, Tom Brady, sept fois vainqueur<br />
du Super Bowl, se lance dans une nouvelle carrière. La légende de la NFL devient actionnaire des Las Vegas Aces, franchise de WNBA.<br />
À 45 ans, Brady s'est dit honoré d'acquérir une participation au sein d'une « organisation de classe mondiale avec une équipe d'athlètes<br />
incroyables ». Le propriétaire majoritaire des Las Vegas Aces, Mark Davis, avait racheté la franchise avant le début de saison 2021. Moins<br />
de deux ans plus tard, ses joueuses avaient battu le Connecticut Sun en finale pour remporter le titre. L’homme d’affaires américain s’est<br />
félicité de la participation financière de Tom Brady. Celui qui possède également les Las Vegas Raiders en NFL a qualifié l’arrivée dans le<br />
club de l’ancienne star du football américain de « victoire pour le sport professionnel féminin ». La prochaine grande échéance de la ligue<br />
nord-américaine se tiendra le 10 avril avec la Draft WNBA 2023. Le début de la saison régulière est prévu pour le 19 mai.<br />
4
Economie<br />
N°1169 La Lettre du Sport vendredi 31 mars 2023<br />
Comment Fraser entend reprendre Go Sport<br />
Placés en redressement judiciaire, l’enseigne Go Sport fait l’objet d’une joute à trois qui aboutira à une décision du<br />
tribunal de commerce de Grenoble le 18 avril. Face au possible plan de continuation de son propriétaire HPB, deux<br />
candidats convoitent l’enseigne : Intersport France et le groupe anglais Fraser. Ce dernier se dit prêt à mettre 120 M€<br />
sur la table.<br />
’actuel propriétaire, la<br />
holding Hermione<br />
People & Brands<br />
(HPB), a annoncé un plan de<br />
continuation en préparation<br />
et n’exclut pas de garder la<br />
main bien qu’il souffre d’un<br />
déficit de confiance notamment<br />
depuis la liquidation<br />
d’une autre de ses enseignes,<br />
Camaïeu, en septembre<br />
2022. Parallèlement, deux<br />
candidats sérieux à la reprise<br />
se sont alignés pour la reprise<br />
de Go Sport. Intersport<br />
France (3,3 milliards d’euros<br />
de chiffre d’affaires<br />
2022, 732 magasins) propose<br />
de reprendre deux-tiers<br />
des magasins en investissant<br />
140 à 150 M€ sur sept ans.<br />
L’autre candidat déclaré est<br />
moins connu en France. Il<br />
s’agit du groupe britannique<br />
Fraser (30.000 salariés dont<br />
22.000 en Grande-Bretagne)<br />
et son enseigne Sports<br />
Direct. Fraser est le premier<br />
acteur du marché de l’article<br />
de sport outre-Manche.<br />
Société cotée à Londres, elle<br />
est encore détenue à 72%<br />
par son fondateur Mike<br />
Ashley, créateur, en 1982, du<br />
tout premier magasin Mike<br />
Ashley Sports, qui deviendra<br />
plus tard Sports Direct.<br />
Une enseigne qui a réalisé<br />
5,4 milliards d’euros de<br />
chiffres d’affaires en 2022 et<br />
compte 470 magasins en<br />
Europe, mais six seulement<br />
en France.<br />
Si elle est très peu présente<br />
en France, l’enseigne affirme<br />
que chacun de ses six<br />
magasins est rentable. Dans<br />
son dossier de candidature,<br />
Sports Direct annonce la reprise<br />
de 74 des 81 magasins<br />
succursales de Go Sport,<br />
ainsi que 1.621 des 1.852 salariés.<br />
Sports Direct reprendrait<br />
notamment la totalité<br />
des 117 salariés du siège de<br />
Sassenage (Isère). Dans son<br />
plan de relance, Fraser annonce<br />
vouloir corriger le<br />
manque d’investissements<br />
de l’actuel propriétaire, améliorer<br />
les relations commerciales<br />
avec les grandes<br />
marques et développer une<br />
marque propre à l’enseigne.<br />
À moyen terme, Sports<br />
Direct envisage de compter<br />
150 magasins en propre en<br />
France. Certains Go Sport<br />
seront rebaptisés ou pas.<br />
« Nous verrons comment le<br />
marché français réagit à<br />
l’enseigne avant d’accélérer<br />
ou pas le déploiement de<br />
l’enseigne Sports Direct »,<br />
confie un représentant du<br />
groupe anglais qui prévoit,<br />
notamment, d’investir<br />
30 M€ d’achats de stocks et<br />
40 M€ supplémentaires dans<br />
le réseau de magasins. Au<br />
total, Fraser mettrait 120 M€<br />
sur la table et assure pouvoir<br />
supporter trois années de déficit<br />
pour relancer l’activité.<br />
L’offre de Fraser, comme<br />
celle d’Intersport, pourrait<br />
encore évoluer. Les candidats<br />
ont jusqu’au 13 avril<br />
pour se déclarer.<br />
©Damien MEYER / AFP<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Baromètre du sport en entreprise : c’est tout bon pour la marque employeur<br />
79 %<br />
En amont du dernier Harmonie Mutuelle Semi de Paris, Harmonie Mutuelle et ASO ont dévoilé les résultats d’un<br />
baromètre sur le sport en entreprise, réalisé avec l’Institut CSA. Résultat ? Une entreprise qui offre des possibilités<br />
d’exercice physique dispose d’arguments supplémentaires en matière de recrutement.<br />
Selon l’étude, 79% des salariés sondés ont envie de travailler dans une entreprise qui favorise la pratique du sport et 75% ressentent une<br />
amélioration de leurs performances professionnelles grâce à la pratique d’une activité physique sur le lieu de travail. Pour les salariés interrogés,<br />
le sport est également considéré comme un levier efficace pour préserver la santé physique et mentale des collaborateurs : 91%<br />
des salariés sondés estiment que le sport a un impact sur leur bien-être, 63% reconnaissent ses bienfaits sur la santé mentale et 79% sur<br />
la santé physique. Alors que seules 20% des entreprises favorisent l’activité sportive dans le cadre professionnel, les collaborateurs expriment<br />
des attentes de plus en plus fortes dans ce domaine.<br />
5
Médias<br />
N°1169 La Lettre du Sport vendredi 31 mars 2023<br />
Le CNOSF reconduit Media365 comme<br />
éditeur de Sport en France<br />
Le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) reconduit Media365<br />
(filiale du groupe de presse Reworld) comme éditeur de la chaîne Sport en France. Suite<br />
à un appel d’offres lancée en novembre dernier, le Bureau Exécutif du CNOSF a donc<br />
décidé de poursuivre l’aventure avec le groupe de production qui a lancé la chaîne<br />
gratuite en 2019.<br />
«Je remercie la présidente<br />
Brigitte<br />
Henriques ainsi<br />
que les équipes dirigeantes<br />
du CNOSF pour la<br />
confiance renouvelée en<br />
Media365. C’est une belle<br />
preuve de reconnaissance du<br />
travail accompli par les<br />
équipes de Sport en France<br />
depuis plus de trois ans.<br />
Depuis 2019, Sport en France c’est :<br />
Nous sommes fiers de donner<br />
de la visibilité à une très<br />
grande diversité de disciplines<br />
sportives et notamment<br />
aux sports féminins et<br />
leurs héroïnes en particulier<br />
» commente Guillaume<br />
Sampic, directeur général de<br />
Media365, dans un communiqué.<br />
« La relation que nous<br />
avons réussi à nouer avec les<br />
fédérations affiliées nous<br />
donnent aussi envie d’aller<br />
plus loin avec leurs représentants.<br />
»<br />
Chaîne gratuite, Sport en<br />
France revendique plus d’un<br />
million de téléspectateurs par<br />
mois, mais cette audience<br />
n’est pas recoupée par les<br />
outils de mesure publics, tels<br />
● 100 sports différents diffusés dont 65 disciplines en 2022<br />
● 1.800 heures de compétitions dont plus de 1.500 heures en direct<br />
● Plus de 104 fédérations mises à l’honneur<br />
● Plus de 900 acteurs du mouvement sportifs ont pris la parole sur ses plateaux<br />
● Médiatisation de plus de 70 événements sportifs et championnats<br />
● Plus de 4.500 vidéos disponibles gratuitement sur son site et son application mobile, totalisant plus de<br />
8 millions de vues.<br />
que Similarweb, qui accorde<br />
environ 30.000 visiteurs par<br />
mois au site.<br />
« Sport en France s’est forgée<br />
l’identité d’un média<br />
unique qui donne de l’écho à<br />
toutes les disciplines et notamment<br />
celles qui sont rarement<br />
présentes dans les médias.<br />
Sport en France est une<br />
chaîne engagée pour le sport<br />
dans toutes ses composantes<br />
», précise Romain<br />
Schindler, directeur de Sport<br />
en France.<br />
« Media365, en lien avec le<br />
CNOSF, va poursuivre le développement<br />
du linéaire tout<br />
en accélérant et en renforçant<br />
la présence sur le digital.<br />
Depuis quatre ans, Sport<br />
en France est déployée sur<br />
toutes les plateformes digitales<br />
pour en faire un modèle<br />
unique, entièrement gratuit<br />
tout en s’adaptant aux nouveaux<br />
usages hybrides sur la<br />
plupart des réseaux sociaux<br />
dont Twitch et TikTok avec<br />
pour objectif de capter une<br />
cible plus jeune » ajoute le<br />
communiqué.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
En bref<br />
Paramount Pictures met au défi les Dragons de Rouen. Paramount Pictures s’est immiscé dans la vie du club de hockey sur glace<br />
des Dragons de Rouen. Comment ? Par le biais d’un encart publicitaire en Une du journal Paris-Normandie. En marge de la sortie du film<br />
« Donjons et dragons : L’honneur des voleurs », le 12 avril prochain, Paramount Pictures a lancé un défi au club de hockey sur glace : se<br />
qualifier pour la finale de Ligue Magnus pour que chacun de ses supporters abonnés reçoive une invitation pour l’avant-première. Le<br />
message dit : « Si les Dragons atteignent la finale des play-offs, nous invitons tous leurs supporters* à la projection événement du film<br />
Donjons & Dragons : l’honneur des voleurs », est-il écrit en caractère gras, précisant au passage que cette invitation concerne seulement<br />
les abonnés. Visiblement, ni les joueurs, ni le staff n’étaient au courant de l’initiative. Le club de Ligue Magnus s’est alors empressé de<br />
répondre dans un message publié sur son compte Twitter : « Défi accepté ! Nous allons tout donner pour nous retrouver au cinéma ». Une<br />
première étape a été franchie dans cette quête puisque les Dragons ont éliminé Amiens et se sont ouvert les portes du dernier carré de la<br />
Ligue Magnus où ils affrontent en ce moment les Ducs d’Angers. De la patinoire au cinéma, il n’y a plus qu’un pas.<br />
Eurosport renouvelle l’US Open. Diffuseur de l’US Open depuis 25 ans, Eurosport France a finalement renouvelé ses droits de<br />
diffusion pour plusieurs saisons encore. Depuis le 14 février dernier et la signature d'un nouvel accord entre la United States Tennis<br />
Association (USTA) et Warner Bros Discovery, la maison-mère d’Eurosport, pour la diffusion de l’US Open sur 45 marchés européens<br />
jusqu’en 2027, la diffusion française restait en suspens. Eurosport France a finalement annoncé qu’elle diffuserait aussi le dernier tournoi<br />
du Grand Chelem de l’année ces prochaines saisons. « Voici près de 25 ans qu’Eurosport fait vivre au public français les plus mémorables<br />
instants de l’histoire de l’US Open, a déclaré Pierre Branco, PDG de Warner Bros Discovery France, Benelux et Africa. Ce nouveau<br />
partenariat, gage de confiance de l’USTA, nous permet de continuer d’écrire l’histoire du tournoi du Grand Chelem américain à travers<br />
tous nos modes de diffusion, télévisés comme digitaux, et d'offrir une expérience intégrale accompagnée de l’expertise inégalée des talents<br />
français et internationaux du groupe. »<br />
6
Médias<br />
N°1169 La Lettre du Sport vendredi 31 mars 2023<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
La Ligue des champions féminine<br />
débarque dans FIFA 23<br />
Le football féminin se développe enfin dans le jeu d’Electronic Arts Sports. La Ligue<br />
des champions féminine a été ajoutée dans FIFA 23. Une première dans l’histoire du<br />
jeu vidéo.<br />
andis que le football<br />
féminin est apparu<br />
pour la première fois<br />
en 2015 sur FIFA 16 avec<br />
la possibilité de jouer avec<br />
des sélections nationales,<br />
Electronic Arts (EA)<br />
Sports, le développeur du<br />
jeu (qui est le bien culturel<br />
le plus vendu en France depuis<br />
plusieurs années,<br />
ndlr), ajoute la possibilité<br />
de disputer une Ligue des<br />
champions avec uniquement<br />
des clubs féminins en<br />
téléchargeant la dernière<br />
mise à jour. Si les équipes<br />
de Manchester City,<br />
Chelsea, Arsenal, Lyon ou<br />
encore Fleury 91 et Soyaux<br />
étaient déjà disponibles, le<br />
Real Madrid, le VFL<br />
Wolfsburg, la Juventus<br />
Turin ainsi que l’Eintracht<br />
Francfort viennent de faire<br />
leur apparition.<br />
Le championnat féminin<br />
des États-Unis (National<br />
Women’s Soccer League )<br />
fait lui aussi son apparition.<br />
La nouvelle saison de<br />
NWSL a débuté le 25 mars.<br />
Le futur jeu EA Sports FC<br />
(l’éditeur et la FIFA ne se<br />
sont pas entendus sur le renouvellement<br />
de la licence,<br />
ndlr) pourrait créer un<br />
mode « Ultimate Team »<br />
version féminin. Ce mode<br />
de jeu disponible depuis<br />
plus de dix ans est celui le<br />
plus joué par les amateurs<br />
de FIFA. Le but ?<br />
La FIFA veut continuer de sortir le jeu FIFA sans EA Sports<br />
Collectionner des cartes de<br />
joueurs en version numérique<br />
et bâtir la meilleure<br />
équipe possible afin d’affronter<br />
ses amis ou disputer<br />
des compétitions en ligne<br />
comme « Fut Champions »<br />
ou « Division Rivals ».<br />
Ainsi, l’idée serait de faire<br />
la même chose mais avec<br />
des joueuses. Seul souci, et<br />
pour une question d’équité,<br />
il ne serait pas possible de<br />
jouer avec à la fois des<br />
cartes masculines et féminines.<br />
Même pas peur. Ce serait une guerre des jeux vidéo de football d’un nouveau genre. Si EA Sports<br />
compte bien poursuivre à sortir sa licence sous sa nouvelle appellation d’« EA Sports FC », le studio<br />
pourrait faire face à la concurrence inattendue de la FIFA, qui compte produire son propre jeu... en<br />
gardant le nom de FIFA.<br />
Alors que son partenariat avec EA Sports prend fin cette année, la FIFA, via son président Gianni<br />
Infantino, annonce sa volonté de continuer à sortir un jeu vidéo à son nom d’ici 2024. Gianni<br />
Infantino l’a révélé lors du 73e congrès de la FIFA, à Kigali, au Rwanda : « Le nouveau jeu FIFA -<br />
FIFA 25, 26, 27 et ainsi de suite - sera toujours le meilleur egame pour n’importe quelle fille ou<br />
garçon. Nous aurons des nouvelles pour vous à ce sujet très bientôt. » En évoquant FIFA 25 et non<br />
FIFA 24, il laisse entendre que l’instance fera l’impasse sur l’année 2023 pour sortir son premier jeu<br />
en 2024, ce qui semble déjà être un horizon très optimiste pour trouver un nouvel éditeur et<br />
développer une plateforme crédible face à l’incontournable simulation d’EA Sports.<br />
La fin du lucratif partenariat entre EA et la FIFA, qui durait depuis 20 ans, a été annoncée en mai<br />
2022. Officiellement, le studio américain ne l’explique que par une volonté de « contrôler sa<br />
marque ». Mais ce serait plus sûrement un désaccord financier qui serait à l’origine du schisme. La<br />
FIFA réclamant 2,5 milliards de dollars pour renouveler un accord prête-nom sur dix ans selon la<br />
presse anglo-saxonne.<br />
Six points et deux<br />
audiences au top<br />
8,07<br />
Les triomphes des Bleus lors<br />
des débuts des qualifications<br />
pour l’Euro 2024 ont porté<br />
TF1 au sommet en l’espace<br />
de quelques jours.<br />
La première rencontre, vendredi<br />
24 mars, face au Pays-<br />
Bas (4-0) a été un vrai succès<br />
d’audience avec 7,65 millions<br />
de téléspectateurs devant le<br />
poste, soit 35,6 % du public.<br />
La première chaîne était aussi<br />
très largement leader sur la<br />
cible commerciale avec<br />
39,5 % des femmes responsables<br />
des achats de moins de<br />
cinquante ans.<br />
France - Pays-Bas était non<br />
seulement un match à enjeux,<br />
mais aussi la première sortie<br />
des Bleus depuis la finale de<br />
la Coupe du monde au Qatar.<br />
Lundi soir, à une date inhabituelle<br />
pour les soirées football,<br />
le rang des téléspectateurs<br />
a grossi. TF1 s’est très<br />
largement imposée en tête des<br />
audiences avec le match en<br />
l’Irlande (0-1) toujours lors<br />
des éliminatoires de l’Euro<br />
2024. La victoire des Bleus a<br />
été suivie par 8,07 millions de<br />
supporters. La Une affiche<br />
34,5 % de parts de marché sur<br />
l’ensemble du public et<br />
34,8 % sur les femmes responsables<br />
des achats de<br />
moins de cinquante ans.<br />
Entreprises citées<br />
EA Sports ..................................7<br />
Eurosport ..................................6<br />
Go Sport ....................................5<br />
Media 365..................................6<br />
Paramount..................................6<br />
Sports Direct..............................5<br />
TF1 ............................................7<br />
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