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OH LIFE TOURISME oct (01-10-2024)

Les Croisières sur de gros bateaux super équipés pour allier tourisme et fait la fête ! Un reportage sur le Tour de Bruce SPRINGSTEEN A MONZA avec une balade au Lac de Côme, à Venise, à Monza évidemment et ensuite à Turckheim ! Enjoy click on button to be inside your magazine.

Les Croisières sur de gros bateaux super équipés pour allier tourisme et fait la fête ! Un reportage sur le Tour de Bruce SPRINGSTEEN A MONZA avec une balade au Lac de Côme, à Venise, à Monza évidemment et ensuite à Turckheim !
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Septembre <strong>2024</strong> version 1<br />

CROISIERE<br />

SUR LE BEAU<br />

DANUBE BLEU<br />

Escapades et Gourmandises<br />

Bruges en McLaren 720S Spider - Waterloo en McLaren GT<br />

Luxembourg en McLaren 720S Coupé. Arturta au p’tit Gaby à Hannut


Partout,<br />

comme à la maison<br />

Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />

Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />

à la maison : le Volkswagen California 6.1, c’est de la liberté à l’état<br />

brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />

il transforme chaque trajet en une aventure inoubliable. Savourez votre<br />

indépendance et allez où vous voulez.<br />

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CLIQUEZ SUR LES BOUTONS<br />

Sommaire<br />

OCTOBRE <strong>2024</strong> ver. 1<br />

Gourmandises Et Balades<br />

VOYAGES VOYAGES<br />

CROISIERE SUR LE DANUBE<br />

CROISIERE ARCHIPEL DES AÇORES<br />

CROISIERE AU FIL DU BRAHMAPOUTRE (INDE)<br />

CROISIERE LES PERLES DU NORD (BELGIQUE)<br />

CROISIERE SUR LE NIL (EGYPTE)<br />

CROISIERE EXPLORIS USHUAIA / VALPARAISO<br />

ATHENES<br />

RICOLA (SUISSE)<br />

COCO (MEXIQUE)<br />

EVASION EN MOBILHOME SPRINGSTEEN A MONZA<br />

PERPIGNAN<br />

BORDEAUX<br />

MAURICE<br />

VW CALIFORNIA (ECOSSE)<br />

QUEBEC (CANADA)<br />

MADERE (PORTUGAL)<br />

LA COROGNE ET BILBA (ESPAGNE)<br />

Cliquez sur les boutons pour accéder directement aux sujets<br />

CROISIERE EXPLORATION ANTARCTIQUE (GROENLAND)<br />

CROISIERE STARS CHEFS @ SEA<br />

CROISIERE MOBY MEDITERRANEE<br />

CROISIERE LES FJORDS DE NORVEGE<br />

LIVRES<br />

SKI FRANÇAIS<br />

TREKS EN CORSE<br />

RANDONNÉES DANS LE VAR<br />

BALADES LOIRE ATLANTIQUE<br />

CLIQUEZ SUR LES BOUTONS<br />

LE PLACE D’ARMES<br />

À LUXEMBOURG-VILLE<br />

MINI TRIP EN MCLAREN<br />

720S COUPÉ, EN 2022<br />

HÔTEL HÉRITAGE<br />

À BRUGES, EN 2021<br />

MINI TRIP EN MCLAREN<br />

720 S SPIDER EN 2021<br />

SOFITEL LE LOUISE<br />

À BRUXELLES, EN 2<strong>01</strong>2,<br />

AVEC LA ROLLS ROYCE PHANTOM<br />

ESCAPADE À WATERLOO<br />

EN MCLAREN GT EN 2022<br />

NEW u<br />

PRÉSENTATION LE 28 AVRIL<br />

DU GUIDE MICHELIN 2025<br />

DÉGUSTATION À PARIS<br />

CUISINE MEXICAINE<br />

Rédaction : redaction@ohlife.one<br />

Responsable de rubrique : Christiane GOOR (AJP)<br />

Responsable Images : Charles MAHAUX (AJP)<br />

Avec la participation de Pascale HEIDEBROEK<br />

(CAMINTER)<br />

Journalistes Accrédités :<br />

Eric HEIDEBROEK (AJP) - Christian HUBERT (AJP)<br />

7,2 - 8,5 L /<strong>10</strong>0 KM • 189 - 223 G /KM CO 2<br />

(WLTP)*<br />

californiacenters.volkswagen.be<br />

*Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be<br />

©<br />

TOUTES LES PHOTOS & TEXTES DE CE MAGAZINE SONT SOUMIS AUX DROITS D’AUTEURS<br />

Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.<br />

3


05 septembre <strong>2024</strong> Editorial<br />

LE MIEUX,<br />

AVEC UN T-ROC CABRIO,<br />

Eric HEIDEBROEK<br />

Rédacteur en Chef<br />

Avec les belles couleurs de l’automne, le<br />

mois d’<strong>oct</strong>obre va rendre les paysages<br />

extrêmement beaux, chaleureux,<br />

chatoyants malgré le retour progressif<br />

des frimas et de l’humidité<br />

Et ce sera aussi le moment de bien profiter<br />

des nombreuses possibilités de dépaysements.<br />

Que ce soit en voitures, en trains, en<br />

avions et en bateaux, les idées de voyages<br />

sont nombreuses. Nos reporters ont sillonné<br />

le Monde et reviennent avec des images<br />

extraordinaires, des reportages lumineux<br />

et riches d’informations pratiques comme<br />

utiles. Mais surtout toujours choisies. Ces<br />

L’automne<br />

revient avec<br />

ses couleurs.<br />

Et de bons<br />

moments<br />

pour voyager<br />

reportages mélangent les vues de régions<br />

fantastiques, de villes historiques et endroits<br />

captivants.<br />

Nos journalistes ont une approche personnelle,<br />

ils arrivent à offrir à certaines banalités<br />

un art de vivre sympathique et intéressant.<br />

Ceci grâce à leur choix d’entrer en contact<br />

avec les autochtones, à lire les scènes,<br />

comme les lieux de vies avec un regard<br />

constructif dénué d’a priori.<br />

Le coup d’oeil du photographe, l’élégance<br />

pertinente de la rédaction font que les articles<br />

apportent du plaisir et des envies d’aller voir<br />

de plus près. Inutile de dire qu’à la rédaction,<br />

nous adorons ces démarches humanistes.<br />

6,1 - 6,5 kWh/<strong>10</strong>0KM • 138 - 149 G CO 2<br />

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C’EST<br />

CE QUE<br />

VOUS EN<br />

FAITES.<br />

9 secondes. Il n’en faut pas plus pour replier la capote et accueillir le soleil à bord du T-Roc Cabrio. Pour savourer,<br />

au quotidien, une liberté totale dans un crossover impressionnant par ses qualités, son design, et la richesse de son<br />

équipement. Vivez comme vous l’entendez avec le SUV cabriolet de votre vie. 9 secondes suffisent pour vous décider.<br />

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4 Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.


07 mars <strong>2024</strong> Carte Blanche<br />

Christiane Goor<br />

Journaliste AGJPB<br />

Lors de mon édito de janvier, je me<br />

proposais de partager avec vous<br />

mon expérience d’une croisière<br />

méditerranéenne qui, de plus, avait<br />

le mérite d’offrir à ses passagers une<br />

formule «all inclusive» dans un bateau<br />

presque à taille humaine avec 347<br />

cabines et donc moins de 700 passagers,<br />

quand il affiche complet.<br />

Malheureusement les aléas de la situation géopolitique<br />

en mer Rouge n’ont pas permis au<br />

navire Azamara Journey de rejoindre à temps<br />

la Méditerranée pour commencer la saison fin<br />

mai. En effet, face au risque sécuritaire que<br />

font courir les rebelles Houthis en réaction aux<br />

Quand les<br />

croisières<br />

offrent aux<br />

familles des<br />

moments<br />

inoubliables<br />

bombardements sur la bande de Gaza, les navires<br />

de croisière sont actuellement interdits<br />

sur cette zone.<br />

L’Azamara qui avait passé l’hiver en Asie s’est<br />

vu obliger de remonter en Europe en faisant le<br />

grand tour par l’Afrique du Sud.<br />

Ce n’est que partie remise au printemps prochain,<br />

j’y reviendrai. L’été est propice aux vacances<br />

en famille ou avec des amis et une<br />

croisière permet de se détendre dans une ambiance<br />

conviviale, festive et relaxante d’autant<br />

que lors d’une croisière maritime, tout est prévu<br />

par la compagnie : cabines familiales, clubs<br />

enfants, encadrement et programmes adap-<br />

LE MIEUX,<br />

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6 Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.


tés, divertissements, spectacles, etc. Cerise<br />

sur le gâteau, chaque jour votre hôtel flottant<br />

vous proposera une nouvelle escale.<br />

DIVERTISSEMENTS À BORD<br />

MSC Cruises présente ses<br />

nouveautés pour les familles<br />

et les enfants.<br />

En Méditerranée, les charmes ne manquent<br />

pas avec les villes chargées d’Histoire, les ports<br />

de pêche et de plaisance et les îles disséminées<br />

d’Est en Ouest. Le décor est toujours attrayant<br />

quel que soit le lieu où le navire s’amarrera.<br />

N’oubliez pas non plus l’Europe du Nord et ses<br />

paysages verdoyants, les journées y sont plus<br />

longues et le climat en général clément.<br />

La mer Baltique permet ainsi d’accéder à de<br />

nombreuses capitales toutes plus intéressantes<br />

les unes que les autres, de quoi rêver : Oslo,<br />

Stockholm, Copenhague, Helsinki, Tallinn,<br />

Gdansk, etc. Mais l’été c’est aussi pour ceux<br />

qui préfèrent un séjour plus intimiste la belle<br />

occasion pour s’offrir une croisière fluviale : la<br />

Seine, le Rhin, le Rhône, la Moselle, le Douro,<br />

le Guadalquivir, le Danube, etc.<br />

Les bateaux de croisière sont à taille humaine<br />

avec un maximum de 200 passagers pour les<br />

plus grands.<br />

Le rythme plus lent vous offre sur une semaine<br />

ou <strong>10</strong> jours des itinéraires pittoresques offrant<br />

de part et d’autre des bastingages des paysages<br />

variés que l’on contemple depuis le pont<br />

soleil prêt à prendre un cliché tout en s’offrant<br />

qui un café, qui un apéritif.<br />

Les escales quotidiennes se font dans des ports<br />

qui généralement sont situés au cœur des<br />

villes. Libre à chacun de partir à la découverte<br />

selon ses désirs. Certains choisissent une visite<br />

guidée, d’autres préfèrent flâner au départ du<br />

port, d’autres encore ont organisé en amont<br />

une visite personnalisée. La réception du bateau<br />

propose des plans de la ville d’escale, il<br />

suffit de respecter l’horaire du départ pour ne<br />

pas se voir contraint de rejoindre l’escale suivante<br />

par ses propres moyens…<br />

Autre atout des croisières fluviales, l’assurance<br />

d’un voyage détendu, plus calme que<br />

sur un navire de croisière maritime. Déjà le<br />

rythme de la navigation est plus lent. Comme<br />

le bateau est plus petit, les salons et les bars<br />

sont moins nombreux, ce qui facilite les interactions<br />

sociales. Les passagers se lient d’amitié,<br />

se découvrent des intérêts communs et<br />

partagent volontiers leurs découvertes et<br />

impressions au retour des excursions. Et rien<br />

n’empêche une petite soirée dansante après<br />

le dîner pour ceux qui le souhaitent…<br />

Pour la première fois, MSC Cruises<br />

proposera un service de garde<br />

dédié aux bébés à partir de l’âge de<br />

six mois.<br />

Auparavant, il était réservé aux enfants<br />

d’un an et plus. Ce service au<br />

spectre élargi permet aux parents<br />

de profiter du navire en toute tranquillité,<br />

en confiant leurs enfants<br />

au personnel dédié et hautement<br />

qualifié. Les services sont proposés<br />

en collaboration avec Chicco.<br />

En juillet nous remonterons le Danube depuis<br />

la Roumanie jusqu’en Allemagne, l’occasion<br />

de suivre les méandres de l’histoire<br />

européenne en traversant la Bulgarie, la Serbie,<br />

la Croatie, La Hongrie, la Slovaquie, l’Autriche<br />

avant d’atteindre l’Allemagne. Je vous<br />

donne rendez-vous en août prochain.<br />

Sachez aussi que pour les voyageurs qui préfèrent<br />

voyager dans un environnement francophone,<br />

deux compagnies françaises ayant<br />

pignon en Belgique vous proposent des croisières<br />

fluviales et chacune offre un service<br />

impeccable : www. rivagesdumonde.be<br />

et www.croisieurope.be<br />

9


NEW u<br />

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W LES DRAPEAUX<br />

UN CITY-TRIP DÉPAYSANT À ATHÈNES.<br />

UN VOLKSWAGEN CALIFORNIA<br />

ALLEMAGNE<br />

SUISSE - RICOLA - BIO DEPUIS 1930<br />

DANS LES HIGHLANDS (ECOSSE)<br />

ANGLETERRE<br />

CROISIERE SUR LE DANUBE<br />

CROISIERE ARCHIPEL DES AÇORES<br />

CROISIERE BRAHMAPOUTRE(INDE)<br />

MSC EURIBIA LES PERLES DU NORD<br />

CROISIERE SUR LE NIL (EGYPTE)<br />

CROISIERE EXPLORIS USHUAIA / VALPARAISO<br />

EXPLORATION ANTARTIQUE (GROENLAND)<br />

BOULOGNE S/MER NAUSSICAA<br />

COSTA NAVARINO<br />

L’EXTREMADURE<br />

LYON<br />

NORMANDIE<br />

BOURG EN BRESSE<br />

GENEVE<br />

(FRANCE)<br />

(GRECE)<br />

(ESPAGNE)<br />

(FRANCE)<br />

(FRANCE)<br />

(FRANCE)<br />

(SUISSE)<br />

NEW u<br />

BELGIQUE<br />

CANADA<br />

CROISIERES<br />

ESPAGNE<br />

FRANCE<br />

GRECE<br />

GROENLAND<br />

COCO (MEXIQUE)<br />

HALLOWEEN & ID BUZZ CARGO A HANNUT (BELGIQUE)<br />

BORDEAUX (FRANCE)<br />

MAURICE (ILES MAURICE)<br />

QUÉBEC (CANADA)<br />

MADERE (PORTUGAL)<br />

THURINGE<br />

RENNES<br />

KEUKENHOF<br />

(ALLEMAGNE)<br />

(FRANCE)<br />

(HOLLANDE)<br />

HOLLANDE<br />

INDE<br />

ITALIE<br />

MAURICE<br />

MEXIQUE<br />

PORTUGAL<br />

LA COROGNE ET BILBAO (ESPAGNE)<br />

NEW u SUISSE<br />

MINITRIP VENISE / MONZA EN CAMPING CAR (ITALIE) - SPRINGSTEEN 2023<br />

Zoom<br />

Voici la page de départ<br />

de votre visite.<br />

Cliquez sur les gros boutons et vous serez<br />

dirigés vers la rubrique indiquée.<br />

1 2<br />

A chaque rubrique son sommaire,<br />

parcourez alors les sujets.<br />

Vous voulez revenir au Zoom,<br />

cliquez sur le bouton 1,<br />

Cliquez ici<br />

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Vous voulez revenir au sommaire<br />

de rubrique, cliquez sur le bouton 2<br />

<strong>10</strong> Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.<br />

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S CLIQUEZ SUR LES BOUTONS<br />

11


V oyages<br />

AVANT-PROPOS<br />

& Loisirs<br />

Charles MAHAUX et Christiane GOOR<br />

sont nos Globe-Trotters.<br />

Ils ont déjà parcouru le monde entier,<br />

rapporté de superbes images et des textes pertinents comme très utiles,<br />

mais surtout des récits qui vous mettent l’eau à la bouche.<br />

Christiane et Charles sont reconnus mondialement<br />

par les plus hautes instances du tourisme.<br />

Pour <strong>OH</strong> ! <strong>LIFE</strong> VOYAGES & LOISIRS, ils voyagent en voiture<br />

dans les pays limitrophes et parfois plus loin. Ils partagent leurs impressions de<br />

conduite, donnent des informations sur les us et coutumes locaux en matière de<br />

roulage. Dans certains pays des choses sont permises, comme en Allemagne<br />

où la vitesse n’est pas limitée sur certaines portions d’autoroutes,<br />

mais strictement limitée et ...contrôlée en agglomération ou dans les travaux.<br />

En France aussi la rigueur de la Gendarmerie toujours au sujet de la vitesse<br />

sévèrement réprimée. Mais pour les destinations lointaines, ils racontent leurs<br />

périples que ce soit en avion ou en bateau et parfois aussi en train.<br />

Nos Globe-Trotters sont des passionnés d’histoires locales,<br />

vous découvrirez avec eux les régions du monde, insoupçonnées de beauté<br />

et de caractère. Et même en Belgique, et pays limitrophes ils vous feront<br />

découvrir des endroits merveilleux. Comme quoi, il ne faut pas nécessairement<br />

aller au bout du monde pour se dépayser totalement !<br />

Mexique 2<strong>01</strong>4, un papillon Monarque<br />

12


LE GUIDE MICHELIN 2025<br />

SERA PRÉSENTÉ LE 28 AVRIL<br />

À ANVERS<br />

EN NOVEMBRE DÉCOUVREZ<br />

LA GASTRONOMIE MEXICAINE<br />

A PARIS


La<br />

gastronomie<br />

mexicaine,<br />

Patrimoine<br />

de l’Humanité,<br />

à l’honneur<br />

à Paris.<br />

Plume : Christiane Goor<br />

L’histoire raconte que<br />

lorsque Hernan Cortes<br />

arriva à Tenochtitlan,<br />

capitale des Aztèques et<br />

actuelle ville de Mexico,<br />

il entendit un grand<br />

brouhaha et demanda à<br />

M<strong>oct</strong>ezuma d’où venait<br />

tout ce chahut.<br />

Et M<strong>oct</strong>ezuma, à l’époque<br />

à la tête de l’Empire<br />

aztèque, de lui répondre :<br />

«Du marché de Tlatelolco».<br />

Ce marché était à l’époque le<br />

plus grand du continent américain,<br />

une ville dans la ville où<br />

travaillaient 60.000 personnes.<br />

Tous les produits existants<br />

de par le monde y étaient<br />

représentés et apparemment<br />

la variété des produits et la<br />

profusion des couleurs qui<br />

s’échappaient des échoppes<br />

du marché n’empêchaient pas<br />

l’ordre et la propreté aux dires<br />

des premiers Espagnols qui<br />

foulèrent les lieux accompagnés<br />

de l’empereur.<br />

La cuisine traditionnelle mexicaine<br />

est le fruit d’un modèle<br />

culturel qui rassemble à la fois<br />

des habitudes agricoles et rituelles,<br />

des techniques culinaires<br />

et des coutumes ancestrales.<br />

C’est d’ailleurs parce qu’elle est<br />

au cœur de l’identité culturelle<br />

des communautés mexicaines<br />

qui la pratiquent et qui la<br />

transmettent de génération en<br />

génération qu’elle a été inscrite<br />

par l’Unesco sur la Liste du<br />

Patrimoine Culturel Immatériel<br />

de l’Humanité en 2<strong>01</strong>0.<br />

Cette année, si vous ne pouvez<br />

pas vous rendre au Mexique<br />

et y découvrir la richesse de<br />

leur cuisine, vous avez de la<br />

chance, un festival gastronomique<br />

des saveurs du Mexique<br />

sera célébré en grande pompe<br />

à Paris à l’occasion de la<br />

Fête des Morts, les 1er et 2<br />

novembre prochains sous la<br />

houlette d’une douzaine de<br />

chefs qui viendront spécialement<br />

depuis le Mexique à Paris<br />

pour offrir une démonstration<br />

de leurs talents. Des ateliers de<br />

cuisine, des dégustations, des<br />

présentations de livres, des défilés,<br />

des concerts de mariachis,<br />

des chanteurs, etc…<br />

2 journées vibrantes<br />

de l’âme mexicaine.<br />

Tout se passera à La Palmeraie,<br />

une salle de réception située<br />

dans le 15ème arrondissement<br />

de Paris, à côté du Parc des<br />

Expositions de Versailles.<br />

Un lieu de réunion déjà bien<br />

connu des centaines de Mexicains<br />

qui vivent à Paris, habitués<br />

à y fêter le traditionnel<br />

anniversaire du Cri de l’Indépendance,<br />

une des festivités<br />

les plus importantes aux yeux<br />

des Mexicains.<br />

L’événement est organisé par<br />

Nicolas Jiménez, président<br />

de la Asociación París/México<br />

et également diffuseur de la<br />

culture, des arts et de la gastronomie<br />

mexicaine depuis une<br />

trentaine d’années.


Gwendal POULLENNEC,<br />

Directeur International<br />

du Guide MICHELIN, déclare :<br />

«Nous nous réjouissons d’organiser<br />

pour la deuxième fois<br />

notre Cérémonie du Guide MI-<br />

CHELIN Belgique & Luxembourg<br />

à Anvers. Ville d’art, de gastronomie<br />

et de culture, Anvers<br />

rassemble parmi les énergies les<br />

plus dynamiques du pays.<br />

Elle offre un cadre idéal pour<br />

réunir et célébrer les meilleurs<br />

talents culinaires de Belgique<br />

et du Luxembourg tout en se<br />

laissant porter par un sens de<br />

l’hospitalité remarquable.»<br />

Le Guide MICHELIN présentera sa prochaine<br />

sélection de restaurants pour la Belgique et le<br />

Luxembourg depuis Anvers<br />

Après une édition <strong>2024</strong><br />

couronnée de succès,<br />

Michelin a une nouvelle<br />

fois choisi Anvers comme<br />

ville hôte de la prochaine<br />

Cérémonie du Guide<br />

MICHELIN Belgique<br />

et Luxembourg.<br />

Celle-ci se déroulera<br />

le lundi<br />

28 avril 2025, à<br />

A Room with a<br />

ZOO.<br />

L’intégralité des<br />

cheffes et des chefs<br />

à la tête des restaurants<br />

étoilés belges et luxembourgeois,<br />

ainsi qu’un large<br />

parterre de professionnels,<br />

célébrités du secteur, médias<br />

nationaux et internationaux<br />

seront conviés pour découvrir<br />

et célébrer les nouvelles<br />

Etoiles, Etoiles Vertes, Bib<br />

Gourmand et Prix Spéciaux<br />

du Guide MICHELIN Belgique<br />

& Luxembourg 2025.<br />

Deuxième plus grande ville<br />

portuaire d’Europe, Anvers est<br />

une métropole cosmopolite<br />

et, depuis le 16ème siècle, un<br />

véritable carrefour de cultures,<br />

d’idées, de patrimoine et de<br />

gastronomies venus du<br />

monde entier.<br />

Réputée pour la qualité<br />

de ses produits<br />

locaux et de saison<br />

ainsi que pour ses<br />

plats emblématiques,<br />

Anvers dispose<br />

également d’un<br />

large éventail de bars et<br />

de restaurants particulièrement<br />

créatifs et conviviaux.<br />

Anvers est une ville moderne.


Partout,<br />

comme à la maison<br />

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SKI FRANÇAIS Tome 4.<br />

L’Aventure Humaine<br />

Chez GLENAT<br />

Emile ALLAIS a<br />

20 ans, ce mégevois fait<br />

comme tous les autres, il<br />

va à Paris pour travailler à<br />

l’usine et ce qu’il en retient,<br />

c’est que tout est gris et<br />

terne. Il a alors l’idée de<br />

faire venir les Parisiens<br />

dans ses montagnes<br />

pour qu’ils respirent le<br />

bon air sous le ciel bleu..<br />

Ce skieur émérite,<br />

(3 médailles d’Or) leur<br />

fera découvrir les joies<br />

de la glisse.<br />

Dans ce 4e tome, vous<br />

pouvez découvrir les<br />

évolutions technologiques<br />

qui rendent les<br />

sports d’hiver si addictifs.<br />

(E.H.)


Grand connaisseur<br />

des lieux qu’il arpente<br />

et photographie depuis 40 ans,<br />

Fernando Ferreira vous propose<br />

dans ce beau livre <strong>10</strong> voyages à<br />

pied pour découvrir toutes les<br />

richesses ​de l’Île de Beauté.<br />

Pour le plus grand bonheur<br />

des trekkeurs, l’Île de Beauté<br />

offre une rare variété de<br />

paysages sauvages et préservés,<br />

qu’un dense réseau de<br />

centaines de kilomètres de<br />

sentiers quadrille du nord au<br />

sud, de la haute montagne<br />

au bord de mer.<br />

Ce livre vous propose une<br />

sélection d’une dizaine<br />

de voyages à pied inédits,<br />

qui gravitent, coupent ou<br />

accompagnent les tracés<br />

officiels des GR®20, Mare<br />

è Monti, Mare a Mare...<br />

Des parcours pour la plupart<br />

en boucle, qui facilitent<br />

la préparation des<br />

treks si vous partez sans<br />

voiture.<br />

Des sentiers pour tous<br />

les niveaux, du débutant<br />

au plus aguerri, de 2 à<br />

15 jours.<br />

Dans ce beau livre, la<br />

narration photographique<br />

côtoie merveilleusement<br />

les récits,<br />

24 25


les anecdotes… et une partie<br />

pratique, avec toutes les infos<br />

pour organiser son trek,dont<br />

les traces GPS téléchargeables<br />

grâce à un QR-code.<br />

Outre le mythique GR®20, la<br />

Corse offre une grande variété<br />

de treks à parcourir en<br />

toutes saisons, du cap Corse<br />

au littoral du sud.<br />

1/ le GR®20, la légende du<br />

trek et de la montagne Corse<br />

• « Fra li monti », version<br />

classique De Calenzana à<br />

Conca, / 16 jours<br />

• «La haute route», version<br />

originale du GR®20 / L’Alta<br />

Via. Sur les pas de Michel Fabrikant,<br />

par la ligne de crêtes<br />

de séparation des eaux<br />

26 Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.<br />

27


2 / «La Grande Parallèle»<br />

16 jours (9 J + 7 J)<br />

In Fiancu di l’Alta Via.<br />

La grande parallèle au<br />

GR®20 par les forêts et<br />

les torrents<br />

3 / «La Montagnarde»<br />

9 jours / boucle<br />

/ A Via Muntagnola<br />

Des forêts de pin<br />

laricio jusqu’au Monte<br />

Cintu le plus haut<br />

sommet de la Corse<br />

4 / «La Centrale»<br />

/ 6 jours / boucle<br />

/ A Via Cintrale<br />

Autour des deux<br />

versants de la<br />

Montagne corse<br />

5 / «L’Automnale»<br />

/ 6 jours / boucle<br />

/ A Via<br />

di Vaghjime.<br />

À la découverte<br />

du centre de<br />

la Corse entre<br />

hautes<br />

montagnes et<br />

châtaigneraies.<br />

28 29


6 / «La Sudiste»<br />

/ 6 jours / boucle<br />

/ A Via Pumuntincu.<br />

Les sentiers ombragés<br />

des montagnes sud.<br />

7 / «Les Balcons du cap<br />

Corse» / 4 jours<br />

/ traversée<br />

/ I Balcò di u Capi Corsu.<br />

À la découverte d’une<br />

île dans l’île.<br />

8 / «Désert des<br />

Agriates»<br />

/ 2 jours / traversée<br />

/ U Disertu di l’Agiate<br />

Traversée entre<br />

Saint-Florent<br />

et l’Ostriconi<br />

9 / «Phare<br />

de Senetosa»<br />

/ 2 jours / boucle<br />

/ U Fanale<br />

di Sinitosa<br />

Boucle entre<br />

Campomoro et le<br />

refuge du phare<br />

de Senetosa<br />

<strong>10</strong> / «L’Odyssée<br />

Corse», traversée<br />

intégrale nordsud<br />

/ 30 jours /<br />

L’Odissea Corsa.<br />

Du cap Corse<br />

à Bonifacio par<br />

les différents<br />

réseaux de<br />

sentiers qui<br />

quadrillent<br />

l’île.<br />

Un voyage<br />

unique, un<br />

trek au long<br />

cours inédit<br />

entre mer et<br />

montagne.<br />

Chez GLENAT<br />

Collection : Trekking<br />

Auteur :<br />

Fernando Ferreira<br />

Thèmes:<br />

Voyages et exploration<br />

Géolocaliation: Corse<br />

Format : 215 x 290 mm<br />

Pages : 192<br />

PRIX: 35,95 €<br />

30 31


44 balades pour petits et grands,<br />

pour découvrir les richesses<br />

naturelles et patrimoniales<br />

autour de Nantes et dans tout le<br />

département.<br />

Une sélection de 44 balades dont<br />

5 nouveaux itinéraires pour cette<br />

nouvelle édition du P’tit Crapahut<br />

en Loire-Atlantique. Des balades<br />

pour découvrir les milieux<br />

naturels (plages, marais salants,<br />

vignes…) ou le patrimoine<br />

bâti (châteaux de la Loire) à<br />

proximité des grandes villes<br />

(Nantes, Saint-Nazaire,<br />

Pornic, Guérande) et<br />

proches les unes des autres<br />

pour ne pas perdre de<br />

temps dans les transports.<br />

En bonus<br />

• Les « P’tit + »<br />

pour compléter<br />

agréablement la sortie<br />

du jour<br />

• Des idées<br />

d’activités pour<br />

motiver les enfants<br />

en balade<br />

• Un QR code<br />

pour télécharger<br />

la trace gps de<br />

la balade<br />

Chez GLENAT<br />

13.90 €<br />

32 Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.<br />

33


Le<br />

Var<br />

Jean-Michel POUY l’auteur de<br />

cet ouvrage est, entre-autres,<br />

membre de la Société nationale<br />

de géographie. Il est aussi pilote<br />

d’avions privés et aime la photo<br />

autant que la randonnée. Il a<br />

écrit plusieurs ouvrages-guides<br />

où il dépeint des itinéraires originaux<br />

et différents des guides<br />

touristiques.<br />

Le Var est la région de la Côte<br />

d’Azur, mais pas seulement.<br />

Avec ce guide vous découvrirez<br />

des paysages et des<br />

endroits extraordinaires.<br />

Ce guide vous donne en<br />

plus des indications sur le<br />

parcours comme la longueur,<br />

le temps estimé<br />

pour effectuer la randonnée,<br />

le degré de difficulté<br />

expliqué par des<br />

mots simples, comme<br />

«endroit où l’on met les<br />

mains, sentes raides»<br />

ou plus simplement :<br />

«facile» (E.H.)<br />

Chez GLENAT


ALLEMAGNE<br />

36 37


ALLEMAGNE<br />

Road-trip en<br />

Thuringe<br />

au cœur de l’Allemagne<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Juillet 2020,<br />

première escapade<br />

hors de nos<br />

frontières depuis que<br />

le Covid-19 a bouleversé<br />

nos vies ! A seulement 500<br />

kilomètres de chez nous, ce<br />

road-trip a une saveur unique.<br />

Pour ce premier voyage, c’est<br />

une Nissan Qashqai qui est<br />

notre compagnon de route.<br />

Ouvrir le regard vers d’autres paysages,<br />

espérer de multiples découvertes,<br />

et puis découvrir le plaisir<br />

de prendre la route au volant de la<br />

Nissan Qashqai ProPilot qui offre<br />

des aides à la conduite particulièrement<br />

efficaces sur l’autoroute.<br />

Il suffit de pousser sur le bouton<br />

bleu à droite du volant, de choisir<br />

sa vitesse ainsi que la distance avec<br />

le véhicule précédent pour que le<br />

système entre en action. Au bout<br />

d’un quart d’heure, le temps de<br />

s’habituer à cette prise en charge<br />

qui maîtrise les accélérations et<br />

les ralentissements avec le cas<br />

échéant des remises en place sur<br />

la bande de circulation, on sent<br />

que la détente nous gagne au volant<br />

et on se cale dans son siège<br />

comme dans un fauteuil.<br />

Mais attention, pas question<br />

de lâcher le volant même d’une<br />

main car le ProPilot nous rappelle<br />

à l’ordre avec des sonneries de<br />

plus en plus intenses suivies de<br />

coups de frein si nous n’obtempérons<br />

pas !<br />

38 39


L’Eichsfeld,<br />

le cœur vert<br />

de la Thuringe.<br />

Première étape. Ici la route se déroule<br />

au rythme d’une promenade<br />

dans un paysage de campagne<br />

ondulante, de collines douces tendues<br />

de champs cultivés aux reflets<br />

dorés qui s’arrêtent au pied<br />

de cimes boisées de feuillus d’un<br />

vert sombre. Au creux des vallées<br />

des petits villages coquets dont les<br />

maisons se resserrent autour d’une<br />

église au clocher recouvert d’ardoises.<br />

Rien de tel que la balade<br />

jusqu’au sommet de Sonnestein,<br />

à quelque 500 mètres d’altitude,<br />

pour s’offrir une vue spectaculaire<br />

sur l’Eichsfeld qui se partage entre<br />

la Basse-Saxe et la Thuringe.<br />

Ces deux Lands ont été séparés<br />

par le rideau de fer au lendemain<br />

de la Seconde Guerre Mondiale<br />

dessinant sur près 1400 km une<br />

barrière impénétrable qui a douloureusement<br />

séparé de nombreux<br />

proches. Après la chute du<br />

mur de Berlin en 1989, le rideau<br />

de fer a été démantelé un peu partout<br />

mais la Thuringe a choisi de<br />

préserver ce témoignage unique.<br />

Cette ancienne bande frontalière<br />

interallemande longée de panneaux<br />

de clôture de 3m de haut<br />

mesurait <strong>10</strong>m de large avec une<br />

zone interdite d’accès de 5km où<br />

il n’était pas rare de lâcher des molosses.<br />

Aujourd’hui le ruban vert,<br />

à savoir cette ancienne bande de<br />

la mort comme elle était appelée<br />

par la population, est accessible<br />

40 41


à la promenade sur 4,8 km dont<br />

un tiers revêtu de dalles de béton<br />

perforées a préservé la clôture<br />

d’origine, d’anciennes tours d’observation<br />

et même une installation<br />

de fermeture de la frontière telle<br />

qu’elle a fonctionné. Le miracle de<br />

cette ceinture verte est qu’elle est<br />

devenue un refuge pour la flore<br />

et la faune qui s’y sont développées<br />

sans entraves depuis le siècle<br />

dernier abritant ainsi un espace<br />

naturel incomparable pour le plus<br />

grand plaisir des randonneurs.<br />

L’Eichsfeld est aussi un paradis<br />

pour les amateurs de trails et de<br />

VTT qui trouvent de nombreuses<br />

pistes à leur disposition. Et pourquoi<br />

ne pas tenter l’expérience du<br />

vélorail qui parcourt une partie de<br />

l’ancien chemin de fer construit<br />

à la guerre franco-prussienne de<br />

1870. Une escapade insolite qui a<br />

le mérite de passer par un viaduc<br />

qui permet de découvrir la petite<br />

ville de Döringsdorf avec ses maisons<br />

colorées ou à colombages<br />

prolongées par des jardinets fleuris<br />

non loin d’une église qui semble<br />

veiller sur ses paroissiens.<br />

Terre de châteaux.<br />

La Thuringe c’est un peu un<br />

voyage vers les racines de notre<br />

royauté car la ville de Gotha était<br />

le lieu de résidence du duché de<br />

Saxe-Cobourg et Gotha dont le<br />

premier roi des Belges, Léopold<br />

Ier, est un descendant. L’imposant<br />

château de Friedenstein à la façade<br />

dépouillée et symétrique édi-<br />

fié au 17ème siècle abrite pourtant<br />

un extraordinaire décor baroque<br />

voire même rococo avec une profusion<br />

de plafonds en stuc, de<br />

sols en marqueterie sans oublier<br />

un mobilier précieux et une riche<br />

collection d’œuvres d’art. On y<br />

découvre aussi l’impressionnant<br />

arbre généalogique de la Maison<br />

de Saxe-Cobourg et Gotha dont<br />

plusieurs rejetons ont régné dans<br />

différents pays européens mais<br />

aussi au Brésil et au Mexique.<br />

On retiendra la branche toujours<br />

régnante en Belgique à travers<br />

les descendants de Léopold Ier<br />

mais aussi celle du Royaume-Uni<br />

puisque le Prince Albert, second<br />

fils d’Ernest Ier, a épousé la reine<br />

Victoria en 1840.<br />

Dans un tout autre style, le château-fort<br />

de la Wartburg édifié sur<br />

un pic abrupt surplombe la ville<br />

d’Eisenach, première forteresse<br />

inscrite en 1999 au patrimoine<br />

mondial de l’Unesco. Fondée au<br />

début du 11ème siècle, la résidence<br />

des landgraves de Thuringe<br />

a abrité Elisabeth de Hongrie mariée<br />

à 14 ans à Louis dit le Charitable.<br />

Un couple aimant mais<br />

à la mort de son époux quand il<br />

s’embarquait pour une croisade,<br />

elle choisit de consacrer sa vie aux<br />

pauvres en leur faisant construire<br />

trois hôpitaux. Morte à l’âge de<br />

24 ans en 1231, elle sera canonisée<br />

4 ans plus tard et est devenue<br />

la patronne des hôpitaux. La forteresse<br />

a encore accueilli Martin<br />

Luther quand il a été mis au ban<br />

42 43


1<br />

3 4 5<br />

1 - La vaste salle de bal du château de<br />

Friedenstein possède un imposant<br />

plafond baroque encadré de lourdes<br />

guirlandes de fleurs et de fruits sans<br />

oublier une alcôve entièrement<br />

consacrée à une luxueuse collection<br />

de porcelaines de Meissen<br />

2 - Les ruines du château de<br />

Hanstein dominent le petit village de<br />

Bornhagen<br />

4 - Les ruines romantiques du château<br />

médiéval de Hanstein raconte<br />

les affres de la Guerre de Trente Ans<br />

au 17e siècle.<br />

5 - Tours château d’eau...<br />

44 45


du Saint Empire. Il y vécut près<br />

d’un an qu’il consacra à traduire<br />

en allemand le Nouveau Testament.<br />

Solide forteresse, somptueuse<br />

résidence, auberge, lieu<br />

de sécurité et de recueillement, la<br />

Wartburg a donc été le théâtre de<br />

nombreux moments clés de l’histoire<br />

allemande.<br />

Erfurt, la métropole<br />

de la Thuringe.<br />

C’est à Erfurt que la théologie de<br />

la Réforme trouve ses racines car<br />

c’est ici que Luther obtint son diplôme<br />

de « magister » à la faculté<br />

des Arts en 1505 avant de choisir<br />

la vie monastique au couvent<br />

des Augustins en remerciement<br />

pour avoir survécu à la chute de<br />

la foudre lors d’un violent orage.<br />

Sécularisé en 1559, le monastère<br />

connaîtra diverses fortunes avant<br />

d’être restauré après la dernière<br />

guerre. Néanmoins on peut encore<br />

visiter les murs historiques<br />

et les cellules dans lesquelles les<br />

moines ont prié.<br />

Métropole de la Thuringe, Erfurt<br />

a accueilli au cours des siècles<br />

d’autres personnalités comme<br />

Schiller, Goethe, Bach, Herder et<br />

même le tsar Alexandre et l’empereur<br />

Napoléon lors d’une rencontre<br />

hautement politique pour<br />

mettre à jour le contenu de leur<br />

alliance. Centre économique de<br />

la région au carrefour de routes<br />

commerciales importantes au<br />

Moyen-Age, la cité a enrichi les<br />

négociants qui ont construit de<br />

belles maisons patriciennes épargnées<br />

par les bombardements de<br />

la Seconde Guerre Mondiale. On<br />

y trouve aussi, enjambant la Gera,<br />

le pont des Epiciers, le plus long<br />

pont encore habité d’Europe, à<br />

savoir que sur ses deux côtés<br />

s’alignent d’étroites maisons à<br />

colombages surmontées de toits<br />

pentus à découvrir pour leurs galeries<br />

d’art et leurs boutiques d’artisanat<br />

et d’antiquités. C’est aussi<br />

le lieu de tous les rendez-vous des<br />

uns et des autres dès que le soleil<br />

est de la partie. Les terrasses des<br />

restaurants, les biergarten et les<br />

jardins publics sont envahis par<br />

une foule joyeuse sans doute un<br />

peu trop compacte en ces temps<br />

de coronavirus…<br />

Weimar, de Goethe<br />

à Henry van de Velde.<br />

Dernière étape de notre voyage<br />

mais non des moindres, Weimar a<br />

d’ailleurs été saluée par l’UNESCO<br />

avec une quinzaine de sites répertoriés<br />

dont nous n’avons découvert<br />

que quelques-uns comme la<br />

somptueuse bibliothèque rococo<br />

Anna Amalia du nom de la duchesse<br />

qui assura la régence au<br />

cours du 18ème siècle. Sous son<br />

impulsion, la ville devient un centre<br />

intellectuel important dominé par<br />

Goethe qui de précepteur du futur<br />

duc Charles-Auguste devient aussi<br />

le directeur de la bibliothèque. Plus<br />

tard, Goethe fut nommé ministre<br />

par le grand-duc qui lui offrit une<br />

46 47


maison baroque qu’il a<br />

occupée jusqu’à son décès<br />

en 1832. C’est encore<br />

Goethe qui fit assécher les<br />

marais qui bordent la ville<br />

le long de la rivière Ilm pour<br />

y dessiner un vaste parc<br />

où il fit édifier un pavillon<br />

où il se retranchait pour<br />

écrire. D’autres hommes<br />

prestigieux du panthéon<br />

des Arts et des Lettres allemands<br />

ont résidé à Weimar<br />

et y ont exercé leurs<br />

talents à l’image des écrivains<br />

Schiller et Herder et<br />

des compositeurs Bach<br />

et Liszt qui prit même la<br />

direction de l’opéra de la<br />

ville.<br />

rencontrera le grand-duc<br />

qui le charge de mettre<br />

en valeur les productions<br />

culturelles de la région.<br />

Van de Velde décide alors<br />

de résider à Weimar avec<br />

sa famille et y construit sa<br />

propre maison, la Haus<br />

Hohe Pappeln. En 1908<br />

il fonde l’Institut des Arts<br />

décoratifs et industriels<br />

de Weimar dont il sera le<br />

directeur jusqu’à ce que<br />

la Première Guerre Mondiale<br />

l’oblige à quitter l’Allemagne<br />

et à rentrer en<br />

Belgique non sans avoir<br />

désigné son successeur<br />

Walter Gropius, architecte<br />

et designer allemand.<br />

Les dernières années<br />

du Grand-Duché de<br />

Saxe-Weimar-Eisenach<br />

sont particulièrement fertiles<br />

culturellement parlant<br />

car le grand-duc désigne<br />

comme conseiller<br />

artistique Harry Kessler, un<br />

éminent amateur d’art et<br />

mécène qui se passionne<br />

pour tous les mouvements<br />

modernes de l’impressionnisme<br />

et du symbolisme. Il<br />

croise ainsi notre compatriote<br />

Henry Van de Velde<br />

spécialisé en architecture<br />

d’intérieur à qui il confie la<br />

décoration de sa maison à<br />

Weimar.<br />

C’’est à cette occasion qu’il<br />

Au sortir de la guerre,<br />

après la proclamation de<br />

la république de Weimar,<br />

Gropius reprend la tête<br />

de l’école qu’il renomme<br />

Bauhaus Institut jetant<br />

ainsi les bases d’un style<br />

international basé sur le<br />

fonctionnalisme tout en<br />

encourageant l’émulation<br />

entre artistes et artisans.<br />

Il faut flâner dans<br />

le tout nouveau musée<br />

consacré au Bauhaus<br />

pour comprendre combien<br />

cette école fut le berceau<br />

du design moderne<br />

car elle permettait l’expérimentation<br />

artistique en<br />

utilisant entre autres de<br />

nouveaux matériaux. Le<br />

48 49


Bauhaus a bien entendu été chassé<br />

d’Allemagne par le mouvement nazi<br />

qui pourtant apprécie Weimar qui<br />

a concentré entre les 17 et 19ème<br />

siècles la quintessence de la culture<br />

allemande. Ce qui fait dire que cette<br />

ville emblématique a connu une histoire<br />

assez paradoxale.<br />

Le Crossover Nissan<br />

Qashqai ProPilot en ville.<br />

les distances si l’arrêt dure moins de 3<br />

secondes ou sinon, il suffit d’effleurer<br />

la pédale d’accélérateur ou de lancer<br />

la touche « Res » du volant. De quoi<br />

offrir un véritable confort de sécurité<br />

surtout quand il faut suivre le Gps<br />

particulièrement bien clair et audible.<br />

Un plus aussi pour la confortable<br />

habitabilité à bord avec de l’espace<br />

pour étendre ses jambes à l’avant,<br />

du rangement adapté aux gourdes<br />

indispensables sur la route et un authentique<br />

silence de roulement !<br />

On avait apprécié sur l’autoroute le<br />

plaisir de partager la route avec le<br />

copilote de l’assistance de direction<br />

Nissan ProPilot avec les accélérations<br />

et ralentissements maîtrisés, l’insertion<br />

d’un autre véhicule devant les<br />

caméras clairement annoncée et de<br />

rares remises en place intempestives<br />

au milieu de la file grâce à l’aide au<br />

maintien dans la voie à condition<br />

toutefois de changer de voie en l’annonçant<br />

avec son clignoteur !<br />

Infos sur le Land :<br />

www.thueringen-entdecken.de/<br />

www.visit-thuringia.com/<br />

www.eichsfeld.de/<br />

www.grenzlandmuseum.de<br />

www.erfurt-tourismus.de/fr/<br />

www.weimar.de/fr/tourisme/.<br />

Se loger : A Teistungen, un centre dédié<br />

au sport avec un restaurant à Eisenach,<br />

un petit hôtel (www.victors.de/en/hotels/<br />

teistungenburg/) à 2 pas du centre de la<br />

ville qui abrite outre la maison de Bach, la<br />

maison de Luther www.eisenacherhof.de/<br />

en qui propose une table étonnante qui<br />

plonge le client dans la gastronomie médiévale,<br />

toute une expérience.<br />

Gastronomie : La Thuringe est le pays de<br />

la saucisse à griller, un délice depuis 600<br />

ans, parfumée à la marjolaine, au cumin<br />

et à l’ail et impérativement à griller sur du<br />

Nous avons retrouvé le même plaisir<br />

charbon de bois. Outre ce standard nous<br />

dans la campagne d’un rond-point à<br />

avons apprécié dans l’Eichsfeld la table du<br />

l’autre et dans les villes au cœur du<br />

Klausenhof, une cuisine nouvelle parfumée<br />

trafic. En effet, le système anticipe<br />

aux herbes, une découverte gastronomique<br />

bien les ralentissements et s’arrête<br />

dans un environnement historique www.<br />

sans avoir à intervenir sur la pédale<br />

klausenhof.de et à Weimar l’ambiance cosy<br />

de frein pour repartir automatiquement<br />

et délicatement en respectant<br />

du Gretchen’s Cafe & Restaurant<br />

https://gretchens-weimar.de/<br />

50 51


ANGLETERRE<br />

52 53


ANGLETERRE<br />

2<strong>01</strong>2<br />

Les Highlands<br />

Territoiresd’Écosse<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Découvrir à peu de frais l’Ecosse, terre de brume<br />

et pays de légendes, c’est devenu possible si vous<br />

voyagez en couplant la formule des aires de campings<br />

agréables et confortables qui essaiment la région avec<br />

le charme indéniable de la California Comfortline<br />

de Volkswagen, tout l’art de combiner le plaisir de la<br />

berline avec le caravaning.<br />

C’est a son volant que nous sommes partis à la<br />

découverte des Hautes-Terres d’Ecosse.<br />

Durant 8 jours, notre véhicule est devenu<br />

notre résidence secondaire de tout confort..<br />

54 55


Les Highlands, comme leur nom l’indique,<br />

sont des régions de montagnes singulièrement<br />

burinées appelées ici des bens et entrecoupées<br />

de glens, des vallées creusées<br />

par des lochs argentés dont on ne devine<br />

pas toujours s’ils sont des lacs ou des fjords.<br />

A une heure de route d’Edimbourg, la capitale<br />

écossaise, le parc du loch Lomond et<br />

des Trossachs offre un havre de verdure et<br />

de tranquillité entre collines boisées, eaux<br />

cristallines et bourgades attrayantes.<br />

On se laisse prendre à l’attrait romantique d’un<br />

parcours sinueux au cœur de reliefs ondulés,<br />

piqués d’épaisses forêts qui se reflètent dans<br />

des lacs miroitants. De lochs en rivières, on<br />

arrive à Glencoe, modeste village dominé par<br />

des falaises escarpées et des éperons rocheux,<br />

véritables pyramides minérales.<br />

Ici tout semble se graver dans un silence de pierre<br />

égayé fort heureusement par une joyeuse soirée<br />

dans un pub où alternent conversations autour de<br />

randonnées et chansons populaires encouragées<br />

par un couple de vieux musiciens.<br />

La route qui mène à Fort William se fraie un chemin<br />

qui longe des gorges encaissées, aux pentes<br />

verdoyantes ou rocheuses. Des virages en<br />

épingle à cheveux découpent à chaque détour de<br />

nouveaux pans de décor, rudes et spectaculaires.<br />

A l’ombre du Ben Nevis, la petite ville de Fort<br />

William attire ceux qui rêvent d’escalader le<br />

sommet le plus haut de Grande Bretagne avec<br />

ses 1.344 mètres. Mais les abords du Ben Nevis<br />

sont aussi l’occasion de randonnées bucoliques<br />

au cœur de landes herbeuses, piquetées<br />

de champs de bruyère où paissent en toute liberté<br />

chèvres et moutons et même des vaches<br />

cornues à tête de yack, des Highland cattle<br />

aux poils longs et à la frange rebelle. Avec ses<br />

châteaux hantés, ses ports de pêches, son rivage<br />

découpé, ses montagnes brunes, vertes<br />

ou rousses et ses tourbières envahies par les<br />

56 57


moutons, l’île de Skye dévoile des paysages d’une<br />

rare beauté. C’est un peu un condensé d’Ecosse<br />

sur quelques hectares, un pays singulier où on se<br />

sent au bout du monde, d’autant que les routes y<br />

sont tortueuses et étroites mais heureusement jalonnées<br />

d’aires de délestement qui permettent aux<br />

véhicules de se croiser.<br />

Le Volkswagen California<br />

se complait parfaitement<br />

dans le paysage écossais.<br />

Premier atout qui a son importance : son gabarit<br />

reste raisonnable, voire même discret. Avec moins<br />

de 5 mètres de long, elle reste dans la catégorie<br />

des véhicules de tourisme. Prendre ainsi le ferry<br />

ne coûte pas plus cher, idem pour l’entrée dans<br />

les campings. De plus, grâce à sa taille, semblable<br />

à celle de sa cousine la Transporter, couplée à la<br />

souplesse de conduite, tous les sites qui seraient<br />

inaccessibles aux camping-car classiques ne la rebutent<br />

absolument pas.<br />

Il faut encore ajouter que son équipement de<br />

transmission intégrale permanente, le 4Motion,<br />

permet d’emprunter en toute sécurité des chemins<br />

boueux, pentus jusqu’à 37° et même détrempés.<br />

De fait, si une roue venait à patiner, les autres<br />

prennent immédiatement le relais pendant un<br />

court instant. La sensation de conduire une berline<br />

de luxe prend également tout son sens dans les<br />

déplacements et les manœuvres dans les villages<br />

ou encore au moment de croiser un autre véhicule<br />

sur les chemins exigus des Highlands.<br />

Quel plaisir par contre de pouvoir se poser n’importe<br />

où à l’heure des repas ou d’une petite sieste !<br />

La porte coulissante grande-ouverte sur un décor<br />

grandiose de loch ou de montagne, il suffit de<br />

quelques minutes à peine pour installer table et<br />

strapontins bien cachés dans les portes et hayons<br />

arrière. Sans oublier de dérouler la marquise qui<br />

58 59


assurera un abri au cas très probable d’une<br />

douche écossaise, par définition brève, forte et<br />

inattendue.<br />

Plaisir de siroter un verre de vin blanc bien<br />

frappé dans le bac-frigo du véhicule et de savourer<br />

le confort d’un pique-nique au cœur<br />

d’un cadre naturel exceptionnel. Un petit clic<br />

suffit également pour que le toit se soulève et la<br />

couchette est déjà prête pour l’amateur d’une<br />

sieste bien méritée.<br />

Quand vient l’heure de rejoindre une aire de<br />

camping plus adaptée pour y passer la nuit, il<br />

y est tout aussi aisé de choisir un emplacement<br />

qui permettra de profiter de la magie du lever<br />

du soleil depuis la fenêtre semi-circulaire qui<br />

s’ouvre dans la toiture surélevée.<br />

Nuit magique même quand les bourrasques de<br />

vent s’enroulent autour du véhicule : on se sent<br />

bien au chaud en sécurité au cœur de la California<br />

au point que celui qui occupe la couchette<br />

inférieure, à l’abri de stores déroulants<br />

qui occultent toutes les fenêtres, ne devinera<br />

même pas qu’il pleut des cordes à l’extérieur.<br />

De plus, le cas échéant, un système additionnel<br />

permet de maintenir une température agréable<br />

dans l’habitacle.<br />

L’heure du petit-déjeuner préparé sur la kitchenette<br />

du véhicule et consommé dans l’habitacle<br />

à cette heure matinale, grâce au plan de travail<br />

escamotable et aux sièges avants qui pivotent,<br />

est un moment qui étire le réveil en douceur<br />

tout en profitant de la nature environnante par<br />

la portière coulissante grande-ouverte : chant<br />

des oiseaux virevoltant au-dessus du loch, canards<br />

caquetant courant sur la plage, moutons<br />

paissant à quelques mètres à peine…<br />

Vaisselle faite et rangée sous l’évier, sacs de<br />

couchage repliés dans le tiroir de rangement<br />

sous la banquette, toit baissé, un dernier coup<br />

60 61


Partout,<br />

comme à la maison<br />

Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />

Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />

à la maison : le Volkswagen California 6.1, c’est de la liberté à l’état<br />

brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />

il transforme chaque trajet en une aventure inoubliable. Savourez votre<br />

indépendance et allez où vous voulez.<br />

Avec tout ce dont vous avez besoin. Découvrez-le dans un California Center<br />

où vous serez accueilli par nos experts California passionnés.<br />

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Quel plaisir par contre de pouvoir se poser n’importe où à l’heure des repas ou d’une petite sieste !<br />

La porte coulissante grande-ouverte sur un décor grandiose de loch ou de montagne, il suffit de<br />

quelques minutes à peine pour installer table et strapontins bien cachés dans les portes et hayons<br />

arrière. Plaisir, aussi à l’étape, de siroter un verre de vin blanc bien frappé dans le bac-frigo du<br />

véhicule et de savourer le confort d’un pique-nique au cœur d’un cadre naturel exceptionnel.<br />

7,2 - 8,5 L /<strong>10</strong>0 KM • 189 - 223 G /KM CO 2<br />

(WLTP)*<br />

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Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be


de balai dans l’habitacle, on est reparti pour de<br />

nouvelles aventures.<br />

Le prix d’achat est sans doute important mais il<br />

faut retenir que la toiture relevée de la California<br />

permet de s’y tenir debout et autorise donc<br />

le label « utilitaire » avec, par conséquent, une<br />

taxe de mise en circulation nulle et une taxe<br />

de roulage très réduite. Enfin, quelle économie<br />

d’avoir deux véhicules en un : magie d’une berline<br />

haut de gamme qui combine le plaisir d’une<br />

conduite souple et légère, digne de la marque,<br />

avec une consommation moyenne de 9l au <strong>10</strong>0<br />

pour se déplacer et le confort d’un équipement<br />

de qualité très fonctionnel qui autorise au<br />

pied-levé toutes les évasions pour 3 adultes ou<br />

une famille avec deux enfants.<br />

Enfin, dernier argument de poids quand on part<br />

en vacances avec une California : le coût de la<br />

vie relativement élevé en Ecosse par exemple ne<br />

pèse plus dans le budget vacances puisque les<br />

nuits en campings sont moins chères et la plupart<br />

des repas peuvent être préparés grâce à la<br />

kitchenette du véhicule et consommés sur place.<br />

Les châteaux, carte<br />

postale de l’Ecosse.<br />

La terre écossaise est parsemée de forteresses<br />

en ruines, victimes des conflits mais aussi du<br />

désintérêt pour ces vastes demeures sombres<br />

et froides. Ces vieilles carcasses de pierre qui<br />

se reflètent dans les eaux sombres d’un loch ou<br />

qui se perchent au sommet d’un pic rocheux<br />

battu par les vents alimentent aujourd’hui les<br />

passionnés de fantômes et retrouvent une seconde<br />

vie auprès des chasseurs d’images chargées<br />

de romantisme.<br />

Au Nord de l’île de Skye, la massive silhouette<br />

du château de Dunvegan, fief du clan MacLeod,<br />

se dresse sur une plateforme qui domine le<br />

64 65


loch du même nom. Les Campbell ont également<br />

conservé leur château construit au 18ème siècle<br />

par le duc d’Argyll à Inveraray sur la rive du loch<br />

Fyne. Partiellement ouvert aux touristes, il n’en<br />

reste pas moins leur résidence privée.<br />

La petite ville d’Inveraray construite aux abords<br />

du château est un petit bijou avec ses élégantes<br />

façades blanches. Elle abrite des bâtiments importants<br />

à l’image de son ancien statut de bourg royal:<br />

un palais de justice, une prison, une église paroissiale<br />

et des auberges historiques.<br />

Pousser la porte du pub The George est une heureuse<br />

manière de poursuivre la visite en plongeant<br />

dans une ambiance surannée de larges cheminées,<br />

de poutres apparentes et d’anciennes horloges.<br />

On se laisse prendre au charme de la taverne où la<br />

bière et le whisky délient les langues et réunissent<br />

les visiteurs d’un soir. Dans une contrée qui plonge<br />

ses habitants dans de grands espaces empreints de<br />

solitude, les Ecossais ont un merveilleux sens de<br />

l’accueil chaleureux.<br />

Infos pratiques :<br />

Circuler : Le réseau routier est dans l’ensemble excellent<br />

et la plupart des routes pittoresques. On trouve des pompes<br />

un peu partout mais elles sont moins chères près des villes.<br />

Veillez à vous approvisionner le samedi car le dimanche<br />

est un vrai jour férié. Quant à la conduite à gauche, on s’y<br />

habitue très vite. De plus les Ecossais sont prudents et très<br />

courtois avec les étrangers.<br />

Infos : Auprès de www.visitbritain.com/be ou encore de<br />

www.visitscotland.com<br />

Se loger : L’Ecosse offre un réseau d’aires de camping 4<br />

voire 5 étoiles classées «chardons» puisque cette plante<br />

est l’emblème de l’Ecosse www.thistleparks.co.uk/touring.<br />

Ils jouissent tous d’une situation exceptionnelle avec de<br />

vastes espaces qui autorisent une certaine privacité.<br />

Les pubs : Faites confiance au gérant de votre camping.<br />

Certains pubs offrent même un service de taxi afin d’assurer<br />

un retour en toute sécurité malgré la quantité de<br />

bières ou de whisky ingérée… Pour mieux comprendre la<br />

culture du whisky, rien de tel qu’une dégustation dans une<br />

distillerie comme par exemple www.glengoyne.com.<br />

66 67


BELGIQUE<br />

CHINY (VALHALLA ET VOLKSWAGEN TIGUAN TDI)<br />

HANNUT (HALLOWEEN ET ID.BUZZ CARGO)<br />

68 69


Le Tiguan III a plongé<br />

dans le passé des Vikings<br />

lors du Valhalla<br />

au château de Faing<br />

à Chiny<br />

Coup d’oeil sur la troisième génération<br />

du SUV middle range de Volkswagen,<br />

le best seller mondial avec plus de<br />

7,6 millions d’exemplaires vendus !<br />

Plume @ Eric HEIDEBROEK - Images @ Caminter 2022<br />

70 71


Petit frère du Touareg, le<br />

Tiguan a lancé le développement<br />

de la gamme<br />

SUV de Vokswagen.<br />

Avec le Tiguan, le constructeur<br />

allemand va surfer sur la vague<br />

et en prendre le commandement<br />

au point qu’aujourd’hui il<br />

présent de la troisième génération<br />

de son best-seller.<br />

Nous avions testé le premier<br />

Tiguan à Budapest, le 21 novembre<br />

2007, et déjà le concept<br />

révélait de nombreux atouts,<br />

notamment la fameuse transmission<br />

4Motion, 4x4.<br />

Aujourd’hui, la 3° génération<br />

s’inscrit radicalement dans les<br />

canons du moment. Il suffit<br />

d’ouvrir les portes du Tiguan<br />

pour constater que Volkswagen<br />

a également entièrement<br />

révisé l’intérieur du Tiguan.<br />

Le nouveau design du poste de<br />

conduite, avec ses composants<br />

de la plate-forme modulaire<br />

72 73


d’infodivertissement (MIB) de<br />

quatrième génération donne<br />

le ton.<br />

Quelques caractéristiques :<br />

commande intuitive, connectivité<br />

omniprésente, conception<br />

épurée et astucieuse. Parmi ces<br />

modules figurent le nouveau<br />

Digital Cockpit (cadrans numériques<br />

antireflet au format «tablette<br />

horizontale»), un grand<br />

écran d’infodivertissement de<br />

32,8 cm de diagonale, et en<br />

option : 38,1 cm.<br />

La structure de menu, si elle<br />

est modifiée, n’apporte pas la<br />

simplification indispensable à<br />

la réduction de la distraction<br />

du conducteur, c’est notre avis.<br />

Petite remarque concernant les<br />

nouvelles normes d’assistances<br />

au conducteur imposées<br />

par l’Europe, même si Volkswagen<br />

a placé un accès direct aux<br />

commandes d’assistances, il<br />

est nécessaire de simplifier encore<br />

et de pouvoir enregistrer<br />

le choix du conducteur d’assumer<br />

sa propre conduite plutôt<br />

que de se laisser conduire par<br />

la machine.<br />

Si le principe veut qu’à chaque<br />

redémarrage la machine se<br />

place en mode «assistance»<br />

on devrait pouvoir choisir en<br />

appuyant sur un seul bouton<br />

ses préférences de conduite<br />

personnalisée. Et ceci est valable<br />

pour toutes les marques!<br />

En attendant, découvrons donc<br />

ce nouveau Tiguan TDi.<br />

74 75


Et oui, ça arrive, les moteurs<br />

Diesel n’ont pas encore dit<br />

leur dernier mot ! Surtout ce<br />

nouveau deux litres de 192 ch<br />

qui se montre particulièrement<br />

silencieux. C’est Audi<br />

qui devrait en prendre de la<br />

graine, car un Q5 TDi ça fait<br />

un bruit de camionnette vraiment<br />

peu flatteur.<br />

Le Tiguan est bien assis sur ses<br />

trains roulants et offre un comportement<br />

de conduite vraiment<br />

entier, surtout en mode<br />

«sport» où le châssis offre un<br />

très bon comportement routier.<br />

La mécanique est dotée<br />

d’une bonne réponse à l’accélérateur,<br />

ce qui se remarque en<br />

cas de conduite dynamique.<br />

Le couple de 400 Nm, associé<br />

aux 193 chevaux qui passent<br />

à la route au travers de l’excellente<br />

DSG à 7 rapports et<br />

aux 4 roues motrices offre un<br />

plaisir de conduire de qualité<br />

remarquable.<br />

La suspension adaptative «DCC<br />

Pro» avec amortisseurs à 2<br />

soupapes, est une nouveauté<br />

dans la catégorie du Tiguan,<br />

qui offre à la fois un maximum<br />

de confort et d’agilité.<br />

Le conducteur a la possibilité<br />

de personnaliser le réglage<br />

du DCC, de très confortable à<br />

très sportif. Les composantes<br />

de dynamique transversale de<br />

la régulation adaptative du<br />

châssis sont coordonnées et<br />

par conséquent optimisées par<br />

le nouveau système de gestion<br />

du comportement.<br />

Pour le système 4MOTION,<br />

Volkswagen a développé un<br />

nouveau pendule centrifuge<br />

qui neutralise les vibrations et<br />

améliore le confort acoustique.<br />

L’embrayage 4MOTION, permet<br />

une gestion intelligente<br />

de l’énergie, est aussi utilisé<br />

sur l’essieu arrière : en cas de<br />

traction d’une remorque, le<br />

profil de conduite «Trailer» est<br />

automatiquement activé afin<br />

de gérer de manière optimale<br />

LE MIEUX,<br />

AVEC UN T-ROC CABRIO,<br />

C’EST<br />

CE QUE<br />

VOUS EN<br />

FAITES.<br />

9 secondes. Il n’en faut pas plus pour replier la capote et accueillir le soleil à bord du T-Roc Cabrio. Pour savourer,<br />

au quotidien, une liberté totale dans un crossover impressionnant par ses qualités, son design, et la richesse de son<br />

équipement. Vivez comme vous l’entendez avec le SUV cabriolet de votre vie. 9 secondes suffisent pour vous décider.<br />

Découvrez le T-Roc Cabrio chez tous les concessionnaires Volkswagen ou sur volkswagen.be<br />

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76


la répartition de la force entre<br />

les essieux avant et arrière en<br />

mode remorque. Équipé d’une<br />

transmission intégrale, le nouveau<br />

Tiguan est conçu pour des<br />

masses tractable pouvant atteindre<br />

2 300 kg.<br />

Si le SUV est commandé avec le<br />

dispositif d’attelage à déploiement<br />

semi-automatique par<br />

simple pression sur une touche,<br />

l’assistant aux manœuvres avec<br />

remorque Trailer Assist est inclu.<br />

Tiguan & Viking<br />

Grands Moments de<br />

DÉCOUVERTES !<br />

Lors de manœuvres en marche<br />

arrière, ce système ajuste automatiquement<br />

l’angle de braquage<br />

de la remorque par le<br />

biais d’une intervention active<br />

sur la direction.<br />

78 79


Le Tiguan III<br />

au château de Chiny<br />

avec les Vikings<br />

80 81


Le Château du Faing - Chiny a accueilli<br />

les 6 et 7 juillet dernier un village de<br />

Vikings accompagné de leurs activités,<br />

de leurs spectacles, comme des démonstrations<br />

équestres et même de joutes<br />

guerrières en armures avec des armes<br />

reconstituées selon les façons ancestrales.<br />

Ces combats sont régis par des<br />

règles strictes et certains acteurs participent<br />

à des concours internationaux.<br />

Des expositions, des ateliers de travail<br />

artisanal et ce campement aux<br />

charmes naturels. Tout est réalisé dans<br />

une atmosphère étonnante de réalisme<br />

antique. Même les repas sont<br />

constitués de produits et de recettes<br />

des époques vikings.<br />

Il existe un peu partout des<br />

«clans» de vikings passionnés.<br />

82 83


Une production Art&Smile Event & Art agency<br />

Rue des Faulders 7B, Thuin, Belgium<br />

Tél : 071 61 36 08 info@art-smile.be<br />

© photos www.ohlife.one<br />

0494 - 54 50 47


Les participants des 6 et 7 juillet <strong>2024</strong> (document de l’organisateur)


INFOS<br />

Les festivals Valhalla sont<br />

des événements ou vous<br />

pourrez découvrir un marché<br />

des artisans Viking et ensuite<br />

vous laisser envoûter par<br />

l’artisanat traditionnel viking.<br />

Plongez dans l’histoire avec des<br />

bijoux délicatement façonnés, des<br />

armes forgées à la main et des<br />

vêtements authentiques.<br />

Rencontrez des artisans passionnés<br />

qui partageront leurs techniques<br />

anciennes et leurs savoir-faire<br />

uniques.<br />

Explorez les étals colorés<br />

regorgeant de cuir, de bois, de<br />

métal et d’autres matériaux nobles,<br />

tous transformés en œuvres d’art<br />

remarquables.<br />

Que vous cherchiez une pièce<br />

unique pour orner votre demeure<br />

ou un cadeau spécial, le marché<br />

des artisans du festival Valhalla<br />

offrira un trésor à chaque visiteur.<br />

Laissez-vous enchanter par<br />

l’ambiance animée et vibrante de<br />

cette expérience authentique et<br />

repartez avec une part de la culture<br />

viking entre vos mains.<br />

Les festivals Valhalla sont créés par<br />

www.art-smile.be.<br />

info@art-smile.be


Atmosphère Viking<br />

Partout,<br />

comme à la maison<br />

Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />

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brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />

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Halloween<br />

In Cargo Buzz<br />

Halloween<br />

in Hannut<br />

L’utilitaire de l’année,<br />

le Volkswagen iD.Buzz Cargo<br />

était en visite à Hannut, le 27<br />

<strong>oct</strong>obre dernier.<br />

Dans sa livrée sombre, il accompagne<br />

Sacha et Elliot au Château<br />

Grégoire avec un rendez-vous à la<br />

n<strong>oct</strong>urne Halloween... Brrr.<br />

Quand Sacha et Elliot sortent de<br />

l’écrin sécurisé de l’iD.Buzz Cargo,<br />

ils sont directement happés par


un petit courant d’air<br />

glacé qui les fait frissonner<br />

! L’atmosphère<br />

se montre oppressante,<br />

lugubre !<br />

IMG_<br />

Le moindre bruit, le<br />

moindre craquement<br />

fait sursauter... Surtout<br />

quand un cri d’effroi<br />

déchire le silence, les<br />

chevaux se dressent sur<br />

la tête, la chair de<br />

poule couvre les bras,<br />

un frisson glacé court<br />

sur l’échine au moment<br />

où une tronçonneuse se<br />

met à rugir...!<br />

Vous ne passerez<br />

paaas !<br />

Les sorcières vous<br />

ensorcellent !<br />

Venez par iciiii<br />

Héhéhéééé !


Même pas peur !<br />

(pas très rassurée non plus...)


Renova fête Halloween<br />

avec vous !<br />

RENOVA est un compagnon idéal de<br />

nombreux moments et, ici, pour Halloween<br />

on trouve des créations qui vont plaire à<br />

tout le monde, et surtout, aux plus jeunes.<br />

Les serviettes sont très originales,<br />

que ce soient des squelettes, des yeux<br />

de chauve-souris, des têtes de chats<br />

noirs, des citrouilles et autres graphismes<br />

délicieusement... effrayants.<br />

Et côté papier-toilette, les chouettes couleurs<br />

de Renova donnent, aussi, une touche<br />

originale à cet endroit privatif.<br />

Fêtez Halloween avec Renova en apportant une touche<br />

d’originalité à vos décorations, grâce à ses produits colorés.<br />

Avec des rouleaux de papier-toilette noirs, oranges ou violets,<br />

Renova transforme les petits détails en éléments déco-tendance<br />

pour une fête unique et inoubliable.<br />

On trouve les produits Renova chez Delhaize


Les occupants de<br />

l’au-delà s’éveillent,<br />

se relèvent habillés<br />

d’un linceul<br />

ensanglanté,<br />

des apparitions<br />

aussi furtives<br />

qu’inquiétantes<br />

surgissent dans des<br />

cris glaçants, ou<br />

des grondements<br />

terrifiants. Les<br />

mixtures au venin<br />

d’araignées toniques<br />

laissent entendre<br />

que des sortilèges<br />

maléfiques se<br />

préparent. Brrrr !!!


Quand un monstre<br />

terrifiant se joue<br />

du feu et maîtrise<br />

l’obscurité<br />

<strong>10</strong>2 <strong>10</strong>3


Hannut fête Halloween<br />

avec vous !


Heureusement l’iD.Buzz Cargo<br />

est là pour protéger Sacha et<br />

Elliot qui trouvent refuge à son<br />

bord. L’iD.Buzz Cargo tourne<br />

alors sur place, son rayon de<br />

braquage est ultra-court, mais<br />

pas les nombreux tours de volant<br />

qui le font braquer si fort.<br />

Remis d’aplomb, l’iD.Buzz Cargo<br />

file alors en silence, et rejoint<br />

un endroit qui sera à<br />

même de calmer les frayeurs<br />

par un repas adapté aux jeunes<br />

appétits. Certes, c’est de la<br />

«malbouffe», mais elle cale<br />

sans problème les estomacs<br />

tout en flattant ces jeunes et<br />

gourmandes papilles.


Prise en main<br />

Le confort à bord est bien<br />

étudié et permet à trois<br />

adultes de s’installer face<br />

à la route. Un grand videpoche<br />

creusé dans la<br />

planche de bord est équipé<br />

de prises USB-C et<br />

d’une prise «allume-cigare».<br />

On est dans un utilitaire<br />

et les rangements<br />

sont nombreux et facilement<br />

accessibles. On regrettera<br />

quand même que<br />

les emplacements de portières,<br />

ou, centraux ne<br />

peuvent pas accueillir de<br />

gros conteneurs, comme<br />

des thermos ou de grandes<br />

bouteilles, car, même s’ils<br />

sont longs et profonds, ils<br />

manquent de largeur.<br />

Par contre on apprécie le<br />

style dépouillé et design de<br />

la cabine. La visibilité, avant<br />

et 3/4 avant, est bonne.<br />

Pour l’arrière, Volkswagen<br />

a prévu la conservation<br />

d’une vitre sur la porte<br />

coulissante, masquée de<br />

l’extérieur par un film<br />

couleur caisse. Futé, car on<br />

voit à travers depuis le<br />

siège conducteur.<br />

Le câble de recharge est<br />

rangé sous le plancher de<br />

la zone de chargement.<br />

Une petite trappe dans la<br />

marche d’accès permet de<br />

le ranger proprement.<br />

La belle surface de chargement<br />

permet de construire


un véhicule atelier destiné à<br />

une profession, à un sport, des<br />

loisirs ou simplement à ranger<br />

des colis à livrer. Comme ils<br />

disent chez D’Ieteren : «Nous<br />

faisons tous les métiers.»<br />

La conduite du iD.Buzz Cargo, si<br />

elle est similaire à celle de l’iD.<br />

Buzz Family, se montre plus<br />

agréable et précise. Effectivement,<br />

le Cargo est plus agile et<br />

offre des reprises plus vives. Ceci<br />

est dû à la réduction de poids de<br />

l’ordre de 150 kg. Maintenant, il<br />

faut voir ça quand il est chargé.<br />

Il peut prendre 650 kg contre les<br />

870 kg du T6. Le Cargo peut aussi<br />

tracter une remorque de<br />

750 kg non freinée. (1.000 kg<br />

freinée). La précision de conduite<br />

et le confort demeurent.<br />

La visibilité périphérique est<br />

bonne même si c’est un «tôlé».<br />

L’autonomie annoncée frôle les<br />

425 km et dans la réalité, on est<br />

proche des 380 km fiables. Côté<br />

recharge, sur les super-chargeurs,<br />

on passe de 5 à 80% en<br />

30 minutes. Sur des chargeurs<br />

normaux, il faut compter sept<br />

heures trente. Ils sont vraiment<br />

dans le bon, chez Volkswagen.<br />

Halloween<br />

in Hannut


CANADA


CANADA<br />

Québec<br />

Cap sur la ville<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

8 jours,<br />

c’est le temps que nous avons partagé entre<br />

Québec, capitale de la Belle Province<br />

du même nom, Wendake, à la rencontre<br />

des Hurons-Wendats, les premiers Québécois<br />

et enfin la région de Charlevoix<br />

et sa nature grandiose.<br />

Un séjour dense de quelque 500 km à peine<br />

qui laisse évidemment un goût de trop peu<br />

mais quelle belle invitation à y revenir !


Pour s’y rendre, rien de tel<br />

qu’Air Transat, la compagnie aérienne<br />

québécoise qui d’emblée vous invite en<br />

voyage avec l’accueil personnalisé<br />

du chef de cabine principal qui vous<br />

salue, quelle que soit la classe de votre<br />

vol, avec un «Bon Matin» mâtiné de<br />

cet accent unique et irremplaçable qui<br />

colore le parler québécois.<br />

Transat, bien plus qu’un fauteuil posé sur la<br />

plage ou près d’une piscine, bien plus que<br />

les bateaux transatlantiques, c’est, comme<br />

l’annonce le commandant de l’avion, «une<br />

belle croisière de quelque 6h30 jusque<br />

Montréal».<br />

De fait un bon voyage avec une escale à<br />

Montréal pour rejoindre Québec toujours<br />

avec Air Transat en attendant qu’un jour pas<br />

trop lointain semble-t-il un train puisse permettre<br />

cette dernière étape depuis l’aéroport<br />

de Montréal jusqu’à la gare de Québec.<br />

Notez quand même qu’Air Transat vient<br />

d’être élue pour la cinquième fois «Meilleure<br />

compagnie aérienne loisirs au monde»<br />

aux World Airlines Awards de Skytrax !<br />

Remonter le temps à Québec.<br />

La ville de Québec est un petit bijou salué<br />

d’ailleurs par l’Unesco en 1985, du moins<br />

tout son quartier historique. Découverte par<br />

Jacques Cartier en 1534 mais fondée par Samuel<br />

de Champlain en 1608, le Vieux-Québec<br />

demeure la seule ville d’Amérique du<br />

Nord à avoir conservé ses remparts ceinturant<br />

la vieille ville répartie entre la Haute-<br />

Ville, située au sommet du cap Diamant, et<br />

la Basse-Ville, coincée entre la falaise et le<br />

fleuve St-Laurent, formant un des meilleurs<br />

exemples de ville coloniale fortifiée.<br />

La citadelle, la plus importante forteresse<br />

britannique en Amérique du Nord, se situe<br />

sur le Cap Diamant, le point naturel le plus<br />

haut de la ville et à l’intérieur de l’arrondissement<br />

historique du Vieux-Québec.<br />

Bâtie entre 1820 et 1850 elle s’intègre à<br />

l’ensemble des fortifications de la ville.<br />

Elle s’inspire des systèmes de défense de<br />

Vauban et se caractérise par une enceinte<br />

Le château de Frontenac découvert depuis la place de Paris en Basse-Ville.<br />

116 117


La porte Saint-Kent et sa muraille jusqu’à la porte Saint-Jean.<br />

en forme d’étoile qui finalement ne servit<br />

jamais tant sa seule présence imposante<br />

était dissuasive.<br />

Aujourd’hui elle est la maison mère du<br />

Royal 22ème Régiment, unique régiment<br />

d’infanterie francophone au sein de la<br />

Force régulière des Forces canadiennes.<br />

La visiter c’est l’occasion de vivre d’anciennes<br />

traditions militaires comme lors de<br />

la relève de la garde ou le tir quotidien du<br />

canon qui annonce midi.<br />

Trois arches délimitent l’entrée dans l’enceinte<br />

de la Haute-Ville : les portes Saint-<br />

Louis et Saint-Jean suivies de rues du<br />

même nom et la porte Saint-Kent.<br />

Curieusement elles se ressemblent<br />

avec une tourelle et un toit de cuivre<br />

vert mais elles ont été reconstruites<br />

pour adapter le trafic moderne et<br />

cette restauration s’est voulue harmonieuse.<br />

Les rues intra-muros sont<br />

bordées d’édifices patrimoniaux et<br />

cultivent une tradition commerçante<br />

La garde de la Citadelle.<br />

118 119


La statue de Samuel de<br />

Champlain sur la terrasse<br />

Dufferin en planche avec<br />

l’ancien édifice postal de<br />

la ville.<br />

Au-delà du port de<br />

plaisance le paseo<br />

maritimo s’étire sur<br />

12km autour de la<br />

péninsule.<br />

Le Petit Champlain découvert depuis une terrasse de l’escalier Casse-Cou.<br />

Ambiance de quartier au coeur de la Basse-Ville.<br />

et gourmande qui attire les foules. Elles<br />

mènent vers la célèbre place d’Armes où<br />

se dresse un monument gothique dédié à la<br />

Foi, en souvenir des Récollets, la première<br />

communauté religieuse à s’être implantée en<br />

Nouvelle-France. C’est ici aussi que s’ouvre<br />

le château Frontenac surmonté de tourelles<br />

et de toits en cuivre, l’icône de la ville de<br />

Québec qui date de la fin du 19ème siècle.<br />

Ancienne résidence du gouverneur français,<br />

lieu de rencontre des Alliés pour discuter<br />

de la logistique du débarquement en<br />

Normandie et aujourd’hui dans les mains<br />

du groupe Fairmont qui en a fait un hôtel 5<br />

étoiles, on ne se lasse pas de cette silhouette<br />

qui se révèle où que l’on se trouve dans le<br />

quartier historique.<br />

Au pied du château s’allonge une large et<br />

longue terrasse de planches balayée par les<br />

vents et surplombant le Saint-Laurent. On<br />

y trouve une statue imposante de Samuel<br />

de Champlain à la hauteur du rôle qu’il a<br />

joué comme fondateur de la ville et principal<br />

promoteur d’une colonie française sur<br />

les rives du St-Laurent.<br />

Quand on remonte la rue Saint-Anne où<br />

se multiplient les galeries d’artistes à ciel<br />

ouvert, on longe la première cathédrale<br />

anglicane construite hors des îles britanniques<br />

et on atteint la place de l’Hôtel de<br />

Ville où s’élèvent les 18 étages de l’Edifice<br />

Price, seul gratte-ciel à l’intérieur des<br />

murs du Vieux Québec, construit en 1926.<br />

Plus heureux, le miroir d’eau à la mode de<br />

Bordeaux, ville jumelle de Québec, anime<br />

la place.<br />

Nettement plus petit mais très fréquenté par<br />

les enfants qui s’ébattent dans les jets d’eau<br />

tandis que les parent bavardent, assis sur<br />

des marches ou sur les chaises colorées qui<br />

surmontent la place.<br />

On rejoint la Basse-Ville du Vieux-Québec<br />

par un funiculaire ou en descendant la centaine<br />

de marches de l’escalier Frontenac à<br />

moins que vous ne préfériez les 59 marches<br />

de l’escalier Casse-Cou, sans doute le plus<br />

ancien de la ville. Entièrement rénové il<br />

n’en a pas moins gardé son nom. L’emprunter<br />

permet de profiter de son aménagement<br />

en différentes terrasses pour prendre<br />

120 121


Quand les jardins de<br />

Saint-Jean regardent<br />

défiler les bateaux sur le<br />

fleuve Saint-Laurent…<br />

La rue Sous-le-Cap<br />

et son dédale de<br />

terrasses.<br />

une pause et surtout profiter de la vue sur<br />

le riant secteur du Petit Champlain. Jadis<br />

un centre portuaire qui a repris vie grâce à<br />

la superbe fresque murale toute en trompel’œil<br />

pour illustrer les étapes de la vie de<br />

ce quartier populaire, aujourd’hui un charmant<br />

quartier piétonnier de ruelles pavées<br />

qui alignent des boutiques, des antiquaires,<br />

des ateliers d’artisans et des restaurants.<br />

Une autre fresque en trompe-l’œil, celle<br />

des Québécois, restitue sur 420m2 près de<br />

400 ans d’histoire, de Champlain au chanteur<br />

Félix Leclerc. Au centre du quartier, la<br />

place Royale est veillée quant à elle par la<br />

plus vieille église du Canada, Notre-Damedes-Victoires<br />

édifiée en 1690.<br />

Il faut prendre le temps de déambuler dans<br />

les venelles de ce quartier en se dirigeant<br />

vers la rue Saint-Paul et le curieux dédale<br />

de passerelles et de terrasses enjambant les<br />

hangars adossés à la falaise vers l’arrière<br />

des maisons de la rue Saint-Paul. Cette pittoresque<br />

ruelle baptisée rue Sous-le-Cap<br />

rappelle que jadis les eaux de la rivière<br />

Saint-Charles toute proche dont l’embouchure<br />

s’ouvre ici sur le Saint-Laurent pouvaient<br />

inonder la rue lors des marées.<br />

Les échappées vertes de la ville.<br />

Même si la ville est dotée d’un magnifique<br />

parc urbain d’une centaine d’hectares<br />

sillonné de sentiers sur le lieu-dit<br />

parc des Champs-de-Bataille en souvenir<br />

122 123


Le défilé des maisons anciennes<br />

dans la rue Saint-Louis.<br />

La rue centrale du<br />

village de Saint-Jean,<br />

sur l’île d’Orléans.<br />

Félix LECLERC<br />

des conflits armés de 1759 et 1760, dernier<br />

sursaut de la France coloniale au Canada,<br />

les Québécois ont aussi leur coin de campagne<br />

sur l’île d’Orléans ainsi baptisée par<br />

Jacques Cartier à une trentaine<br />

de kilomètres de la ville. Toute<br />

en longueur avec une route qui<br />

ceinture l’île sur quelque 68 kilomètres.<br />

Dès que l’on traverse<br />

le pont qui y mène, on laisse<br />

l’agitation urbaine derrière soi<br />

et déjà on se laisse bercer par<br />

la promesse d’une journée bucolique.<br />

Plus de 90% des terres<br />

sont réservées à l’agriculture : des fraises,<br />

des framboises, des pommes qui donnent<br />

du cidre de glace, des vignobles, du blé. La<br />

population qui compte quelque <strong>10</strong>000 habitants<br />

dont plusieurs navettent entre Québec<br />

et leur île, se concentre dans les 6 villages<br />

aux noms sanctifiés reliés par la rue Royale<br />

: Saint-Pierre, Sainte-Famille, Saint-François,<br />

Saint-Jean, Saint-Laurent<br />

et Sainte-Pétronille. On y trouve<br />

évidemment d’anciennes églises<br />

du début du 18ème siècle dont la<br />

plus insolite avec ses trois clochers<br />

se trouve à Sainte-Famille.<br />

Chaque village multiplie les<br />

maisons traditionnelles en bois<br />

qui servent aussi de secondes<br />

résidences aux Québécois trop<br />

heureux de se mettre au vert tout comme<br />

le faisait Félix Leclerc qui y termina sa vie<br />

et dont le souvenir est immortalisé depuis<br />

2<strong>01</strong>4 par une statue le représentant jouant<br />

124 125


Les chutes de Montmorency.<br />

de la guitare dans un pré au pied d’un érable.<br />

A Sainte-Pétronille, une auberge mérite<br />

le détour pour y séjourner ou simplement<br />

pour s’y restaurer car sa situation exceptionnelle<br />

au bout d’une impasse offre une<br />

vue exceptionnelle sur le fleuve et la ville<br />

de Québec auberge www.goeliche.ca.<br />

Depuis l’île on peut aussi découvrir la chute<br />

Montmorency, un géant aquatique de plus<br />

de 80 mètres qui domine le fleuve depuis<br />

le continent, moins large mais plus haute<br />

que les chutes du Niagara. Un pont suspendu<br />

au-dessus du torrent permet de profiter<br />

de la vue et du bruit assourdissant des eaux<br />

déchaînées.<br />

Sachez aussi que le train à hydrogène conçu<br />

par Alstom et donc zéro-émission est entré<br />

en vigueur le 17 juin dernier, une première<br />

sur le continent américain.<br />

Il relie le parc de la Chute-Montmorency à<br />

Charlevoix en s’arrêtant à Baie-Saint-Paul<br />

et à La Malbaie. Il circulera durant tout<br />

l’été jusqu’au 30 septembre.<br />

info@reseaucharlevoix.com.<br />

Infos :<br />

Ne pas oublier que tout voyage au Canada<br />

exige d’acquérir une AVE (autorisation de<br />

voyage électronique) disponible en ligne<br />

au prix de 7$ et valable 5 ans.<br />

Site : www.bonjourquebec.com/fr/ou-aller/<br />

regions-du-quebec/quebec;<br />

Y aller :<br />

vols directs Air Transat 3 fois par semaine<br />

au départ de Bruxelles de juin à fin <strong>oct</strong>obre<br />

ou quotidien depuis Paris CDG. Classes<br />

Club ou Eco avec possibilité de prendre<br />

l’option Plus pour plus de confort (bagage<br />

supplémentaire, sélection du siège et services<br />

prioritaires à l’aéroport)<br />

www.airtransat.be<br />

Se loger à Québec :<br />

Idéalement situé à deux pas de la place de<br />

l’hôtel de ville l’hôtel Monsieur Jean offre<br />

des suites de qualité supérieure toutes aménagées<br />

d’un coin cuisine et d’une vue panoramique<br />

sur la ville et le fleuve.<br />

https://monsieurjean.ca<br />

Se nourrir à Québec :<br />

Pour son ambiance colorée et chaleureuse,<br />

essayez La Bûche qui offre outre son folklore<br />

une cuisine typiquement québécoise<br />

www.restolabuche.com.<br />

L’auberge La Goéliche à Sainte-Pétronille,<br />

sur l’île d’Orléans.<br />

Le château de Frontenac découvert<br />

depuis la rue Cul-de-Sac en Basse Ville<br />

Pour une table plus raffinée avec une cuisine<br />

à aire ouverte et une superbe verrière<br />

sur le fleuve Saint-Laurent, choisissez Bistro<br />

Le Sam dont le nom est inspiré par le<br />

fondateur de la ville Samuel de Champlain.<br />

En plus vous pourrez découvrir ainsi les salons<br />

du palace Fairmont puisque le Bistrot<br />

est installé dans le château de Frontenac<br />

www.fairmont.fr<br />

126 127


Coucher de soleil sur l »e fleuve Saint-Laurent depuis les falaises de La Malbaie.<br />

Cap sur deux sites<br />

incontournables<br />

à proximité de Québec.<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Tout commence dans la Basse-Ville de Québec par une visite au Musée<br />

de la Civilisation qui offre un véritable périple à travers la culture et le<br />

patrimoine québécois. Immanquable, l’exposition permanente<br />

«C’est notre histoire» décline en plusieurs volets et quelque 350 objets<br />

une mise en valeur de l’identité des cultures autochtones https://mcq.org<br />

Wendake,<br />

capitale de la réserve<br />

Huronne-Wendat.<br />

Avec 11 nations réparties en 20 communautés<br />

la culture amérindienne s’impose dans<br />

le paysage québécois car elle ne se contente<br />

plus de faire de la figuration. Unies pour<br />

être plus fortes, les Premières Nations entretiennent<br />

le feu sacré de la mémoire en proposant<br />

des activités variées auprès de ceux<br />

qui veulent se familiariser avec cette composante<br />

importante de l’histoire québécoise.<br />

Les Wendats ont été surnommés Hurons par<br />

Samuel de Champlain et ses hommes car la<br />

coiffure des Amérindiens qui se rasaient les<br />

côtés de la tête ne conservant qu’une bande<br />

de cheveux évoquaient pour eux la hure du<br />

sanglier. A l’alliance commerciale qui permet<br />

l’échange de lames métalliques contre<br />

des fourrures vont également s’ajouter des<br />

conversions au catholicisme sous la houlette<br />

des Récollets et des Jésuites.<br />

Toutefois les Hurons-Wendats sont en<br />

guerre depuis longtemps contre les Iroquois<br />

qui occupent la rive opposée du<br />

fleuve. Leur alliance avec les colons français<br />

ne leur permettra pas de résister aux<br />

Iroquois soutenus par les Hollandais puis<br />

les Britanniques. De plus les épidémies apportées<br />

par les colons vont décimer les populations<br />

amérindiennes et seuls quelques<br />

300 Hurons-Wendats décident finalement<br />

de s’installer dans la région de Québec.<br />

Aujourd’hui ils sont un peu plus de 1500<br />

à vivre dans une réserve qui surprend tou-<br />

128 129


jours le touriste car rien ne lui signale qu’il<br />

circule dans une réserve : mêmes maisons,<br />

mêmes voitures et même une jolie petite<br />

église de 1862, Notre-Dame-de-Lorette,<br />

qui s’élève au cœur du village.<br />

Toutefois le visiteur ne peut manquer d’appréhender<br />

la richesse des cultures autochtones,<br />

déjà en choisissant de loger dans le<br />

spectaculaire hôtel-musée des Premières<br />

Nations dont la structure extérieure avec<br />

une façade aveugle évoque un fumoir algonquien<br />

tandis que le musée Huron-Wendat<br />

qu’il abrite se niche dans un bâtiment aux<br />

allures de tipi https://museehuronwendat.ca.<br />

A l’extérieur une authentique maison<br />

longue, l’habitat traditionnel des Hurons-Wendats,<br />

a été reconstituée derrière sa<br />

haute palissade de <strong>10</strong>m avec une entrée en<br />

chicane pour perturber l’ennemi éventuel.<br />

A l’écoute<br />

des Mythes et<br />

légendes dans la<br />

maison longue<br />

de l’hôtel des<br />

Premières Nations<br />

à Wendake<br />

La haute palissade construite au tour de la maison longue<br />

sur le site de l’hôtel des Premières Nations à Wendake.<br />

Il faut s’offrir une séance «Mythes et légendes»,<br />

au cœur de la maison longue autour<br />

de la flamme d’un feu de bois, soirée<br />

animée par un jeune Wendat qui restitue<br />

pour son petit auditoire la transmission<br />

orale toujours bien vivace chez les Amérindiens<br />

pour remonter jusqu’au mythe fondateur<br />

de la tribu. Cette veillée particulière<br />

prend tout son sens quand on la poursuit<br />

avec le parcours enchanté Ohnwa’Lumina<br />

au cœur d’une forêt qui s’anime au<br />

fil d’un éclairage ténu qui mène le<br />

visiteur de station en station dans<br />

un spectacle son et lumière qui<br />

fait revivre les contes d’un soir.<br />

Sous la voûte étoilée qui résonne<br />

de chants ancestraux on se laisse<br />

transporter par la magie de la<br />

vie de la nation huronne-wendat<br />

www.onhwalumina.ca<br />

Que dire alors quand on se couche<br />

dans le confort moderne d’un hôtel<br />

dont les chambres s’ouvrent<br />

sur une forêt où coule la rivière<br />

A l’intérieur de la maison<br />

longue nationale Ekionkiestha<br />

sur le site traditionnel des<br />

Hurons-Wendats Onhoüa<br />

Chetekbe à Wendake.<br />

130 131


Le site exceptionnel des<br />

moulins de l’Isle-aux-Coudres<br />

Akiawenrahk et sont décorées avec des objets<br />

authentiques. Même la table du restaurant<br />

La Traite permet de découvrir des recettes<br />

inspirées par la culture amérindienne<br />

sous la houlette d’un chef français deux<br />

fois étoilé Michelin, Marc de Passorio qui,<br />

équipé d’une roulotte, a pris le temps de<br />

visiter plusieurs communautés pour découvrir<br />

leurs traditions culinaires pour mieux<br />

les sublimer sur notre table.<br />

Une des meilleures expériences gastronomiques<br />

de notre voyage. Il reste le lendemain<br />

à visiter le site traditionnel des Hurons-Wendats<br />

Onhoüa Chetekbe qui se découvre au<br />

Charlevoix<br />

entre fleuve et montagne.<br />

A une petite centaine de kilomètres, Baie-<br />

Saint-Paul est la porte d’entrée de la région<br />

de Charlevoix dont la superficie correspond<br />

en gros à celle du département de Charente-Maritime,<br />

tellement proche de Québec<br />

que nombreux sont les citadins à s’offrir une<br />

escapade d’un week-end dans ce terroir.<br />

La Route 138 qui s’appelle encore la<br />

Route du Fleuve à Charlevoix est un must<br />

à parcourir, on boucle sa ceinture sur une<br />

petite centaine de kilomètres de toute<br />

beauté le long du Saint-Laurent jusqu’à<br />

Baie-Sainte-Madeleine, dernier village côtier<br />

de Charlevoix, où la route s’interrompt<br />

face à l’embouchure de la rivière Saguenay<br />

sur le fleuve Saint-Laurent. Il faut emprunter<br />

un traversier pour franchir l’obstacle et<br />

atteindre la petite ville de Tadoussac, point<br />

Quand les lumières du<br />

soir illuminent l’hôtel des<br />

Premières Nations soulignant<br />

sa silhouette sans pareille.<br />

La délicieuse planche dégustation signature « De notre terre mère » proposée en lunch au restaurant La Traite dans l’hôtel des Premières Nations à Wendake.<br />

fil d’une visite guidée très complète avec la<br />

découverte de la maison longue nationale<br />

Ekionkiestha, d’un fumoir à poissons, d’une<br />

hutte de sudation mais surtout alimentée<br />

de nombreuses explications données par la<br />

guide, elle-même amérindienne Wendat et<br />

fière de l’être. Une belle boutique d’artisanat<br />

amérindien issu de toutes les nations du<br />

Québec ajoute un plus à la découverte<br />

www.huron-wendat.qc.ca.<br />

d’entrée de la région de Côte-Nord. C’est<br />

aussi une belle occasion pour s’offrir une<br />

croisière de 3 heures pour observer les baleines<br />

mais aussi les pingouins, les phoques,<br />

et autres animaux marins sous la houlette<br />

de guides-naturalistes qui vous apprennent<br />

tout ce qu’il faut savoir sur ces géants des<br />

mers et le parc marin du Saguenay-Saint-<br />

Laurent, la seule aire marine nationale de<br />

conservation de l’Est du Canada<br />

www.croisieresaml.com.<br />

Parcourir la Route du Fleuve, c’est serpenter<br />

au cœur d’un paysage pittoresque entre<br />

des collines (le plus haut sommet atteignait<br />

768m) qui ont ici des allures de montagnes<br />

verdoyantes tant les côtes dont certaines<br />

132 133


atteignent parfois plusieurs kilomètres de<br />

long, sont souvent abruptes et ne laissent<br />

même pas apercevoir ce qui se passe au-delà<br />

du sommet ! De dos d’âne en dos d’âne<br />

en traversant des villages au creux des vallons,<br />

la balade annonce clairement qu’ici la<br />

nature est reine au point que Charlevoix a<br />

été la première région habitée par l’homme à<br />

s’être vue attribuer le statut de Réserve mondiale<br />

de la biosphère par l’Unesco en 1988.<br />

Ses courbes généreuses s’expliquent par<br />

l’impact d’une météorite de 15 milliards de<br />

tonnes il y a 400 millions d’années qui a<br />

créé un cratère de 56km de diamètre entre<br />

tremblement de terre de 1163, ou Saint-Irénée<br />

qui s’ouvre sur une longue plage de sable, la<br />

plus belle de Charlevoix et où il faut s’arrêter<br />

chez Stéphane Bouchard pour découvrir ses<br />

œuvres exclusives en utilisant la technique du<br />

Raku (méthode de cuisson japonaise) ou celle<br />

de la poterie fonctionnelle.<br />

Généralement il est au travail, l’occasion<br />

de mieux comprendre l’histoire d’une création<br />

dans un cadre exceptionnel en plus, au<br />

sommet du village<br />

www.lesatelierscharlevoix.com.<br />

La route se poursuit avec une descente spectaculaire<br />

vers Saint-Joseph-de-la-Rive que<br />

Stéphane Bouchard au cœur<br />

de son atelier à Saint-Irénée.<br />

La rue animée Saint-Jean-Baptiste de Baie-Saint-Paul.<br />

Baie-Saint-Paul et La Malbaie où l’Observatoire<br />

de l’Astroblème (à savoir un cratère<br />

terrestre d’origine météoritique n’existant<br />

plus qu’à l’état de fossile, recouvert par des<br />

sédiments et donc difficilement décelable)<br />

de Charlevoix est le seul centre d’interprétation<br />

axé sur ce cratère découvert et reconnu<br />

en 1968. La visite guidée par une animatrice<br />

scientifique s’avère passionnante<br />

d’autant qu’elle peut se poursuivre par une<br />

randonnée au bord du fleuve pour mieux<br />

appréhender la géologie régionale<br />

www.astroblemecharlevoix.org .<br />

La route passe par des villages aux noms pittoresques<br />

comme Les Eboulements, en souvenir<br />

d’un glissement de terrain consécutif au<br />

dans les années 30 il fallait faire en marche<br />

arrière tant la pente est raide. En l’absence<br />

de pompe, l’essence ne montait plus au carburateur<br />

! On y découvre le fascinant Musée<br />

maritime de Charlevoix installé dans un<br />

ancien chantier naval.<br />

C’est ici en effet que dès la fin du 17ème<br />

siècle jusque dans les années 70 on a<br />

construit des goélettes pour transporter le<br />

bois et ravitailler les villages avant que les<br />

routes ne soient construites.<br />

Une visite qui se veut dynamique sur un<br />

terrain où le réseau de rails et le treuil et son<br />

traîneau rappellent que déplacer un bateau<br />

hors de l’eau était toute une aventure, où des<br />

La façade de la Buvette<br />

Gentille à Baie-Saint-Paul.<br />

134 135


La rue animée Saint-Jean-<br />

Baptiste de Baie-Saint-Paul<br />

Le food-truck de La Charrette sur la<br />

plage de Baie-Saint-Paul.<br />

goélettes de bois et un remorqueur centenaire<br />

en cale sèche se laissent explorer des<br />

cales au poste de pilotage, où personne n’interdit<br />

de toucher les outils de la scierie, de la<br />

forge ou de l’atelier sans oublier un show vidéo<br />

d’une dizaine de minutes présentée dans<br />

la cale d’un bateau retraçant le voyage de la<br />

goélette Saint-André bourrée d’explosifs<br />

www.museemaritime.com.<br />

Saint-Joseph-de-la-Rive est aussi le port<br />

d’embarquement du traversier qui mène<br />

ses passagers gratuitement à L’Isle-aux-<br />

Coudres, dont le tour sur un parcours de<br />

23 km est incontournable tout comme le<br />

tour de l’île d’Orléans. 4 villages et autant<br />

de maisons traditionnelles en bois et des<br />

lieux de villégiature qui invitent à y passer<br />

une nuit.<br />

C’est un territoire unique et inspirant surtout<br />

quand on prend la peine de rencontrer<br />

ceux qui y vivent à l’année, comme l’écomusée<br />

de la Meunerie toujours en activité.<br />

C’est le seul site du genre à regrouper au<br />

même endroit un moulin à eau, un moulin<br />

à vent et la maison du meunier. Construit<br />

en 1825, le moulin à eau ne suffisait pas à<br />

la tâche. Le moulin à vent édifié en 1836 a<br />

permis de prendre le relais en hiver quand<br />

l’eau gelée venait à manquer.<br />

Avec l’avènement des grandes minoteries,<br />

ces moulins ont été réduits au silence en<br />

1948 jusqu’à ce que dans les années 80,<br />

une cure de rajeunissement tout en respectant<br />

l’intégralité du site a permis leur restauration<br />

et leur remise en fonction.<br />

La visite du site accompagnée de démonstrations<br />

est impressionnante d’autant qu’on<br />

y apprend comment la farine (13 tonnes par<br />

saison) moulée par le meunier est entièrement<br />

labellisé Isle-aux-Coudres puisque<br />

c’est le blé cultivé par les quelques agriculteurs<br />

locaux qui alimentent le moulin<br />

https://lesmoulinsdelisleauxcoudres.com .<br />

Dernière étape de notre parcours, Baie-<br />

Saint-Paul, une adorable petite ville nichée<br />

dans le creux d’une vallée creusée par la<br />

rivière du Gouffre cernée de collines verdoyantes,<br />

à un kilomètre de son embouchure<br />

avec le fleuve Saint-Laurent.<br />

Une des villes les plus anciennes du Québec,<br />

fondée en 1678. Les quelques rues du centre<br />

sont bordées de jolies maisons traditionnelles<br />

en bois peint, avec un auvent qui accueille<br />

en fin de journée les habitants qui se<br />

retrouvent entre voisins, une bière à la main.<br />

La populaire rue Saint-Jean-Baptist concentre<br />

de nombreuses galeries d’art qui rappellent<br />

que cette ville a de tout temps été le<br />

refuge des artistes québécois séduits par le<br />

charme de la région.<br />

Savez-vous que c’est ici qu’une modeste<br />

troupe d’artistes acrobates a été choisie<br />

pour participer aux 450ème anniversaire de<br />

la découverte du Canada ?<br />

Le Cirque du Soleil est né alors avec le<br />

succès qu’on lui connaît et même s’il est<br />

aujourd’hui dans les mains d’investisseurs<br />

étrangers on en parle toujours avec fierté<br />

dans la petite ville.<br />

Il faut également emprunter la belle promenade<br />

arborée d’érabliers qui mène à la baie<br />

qu’un long quai en bois partage entre une<br />

mini-marina le long de la rivière du Gouffre<br />

et la plage de sable bordée d’une prairie où<br />

s’éparpillent des jeux et des tables de pique-nique.<br />

Ou comment partager un beau<br />

dimanche avec les habitants des lieux.<br />

136 137


La plage de Baie-Saint-Paul.<br />

INFOS :<br />

Ne pas oublier que tout voyage au Canada exige<br />

d’acquérir une AVE (autorisation de voyage électronique)<br />

disponible en ligne au prix de 7$ et valable<br />

5 ans.<br />

SITES : www.tourismeautochtone.com;<br />

www.bonjourquebec.com/fr/ou-aller/regions-du-quebec/charlevoix<br />

Y ALLER : vols directs Air Transat 3 fois par semaine<br />

au départ de Bruxelles de juin à fin <strong>oct</strong>obre<br />

ou quotidien depuis Paris CDG. Classes Club ou<br />

Eco avec possibilité de prendre l’option Plus pour<br />

plus de confort (bagage supplémentaire, sélection<br />

du siège et services prioritaires à l’aéroport)<br />

www.airtransat.be<br />

SE LOGER : A Wendake, l’Hôtel des Premières<br />

Nations propriété des Amérindiens https://hotelpremieresnations.ca.<br />

A La Malbaie à l’Auberge des<br />

Falaises avec une vue sur le coucher du soleil sur<br />

le fleuve www.aubergedesfalaises.com. Sur l’Isleaux-Coudres<br />

testez l’hôtel Cap aux Pierres une<br />

grande auberge familiale avec son toit à double rangée<br />

de lucarnes www.hotelcapauxpierres.com.<br />

A Baie-Saint-Paul l’auberge La Muse accueille au<br />

coeur du village et son jardin arboré offre une oasis<br />

de verdure inattendu www.lamuse.com.<br />

SE NOURRIR : A Wendake laissez-vous emporter<br />

dans le restaurant La Traite intégré à l’Hôtel-Musée<br />

Premières Nations par le savoir-faire de Marc<br />

de Passorio qui a intégré de jeunes Autochtones à sa<br />

brigade https://restaurantlatraite.ca.<br />

A Baie-Saint-Paul, la Buvette Gentille située rue<br />

Saint-Jean-Baptiste est un sympathique petit restaurant<br />

où on déguste de gentils plats élaborés avec les<br />

ressources des producteurs locaux que l’on partage<br />

avec son gentil compagnon de table, tout un programme<br />

savoureux.<br />

Découvrez nos deux établissements | Faux Bergers<br />

(nous n’en avons testé qu’un !). Le Bistro des Artistes,<br />

autre restaurant dans la même rue qui offre<br />

une réelle qualité pour des prix doux avec des plats<br />

qui relève plutôt de la cuisine italienne<br />

www.bistrotdesartistes.ca.<br />

La baie de Saint-Joseph-de-la-Rive avec son remorqueur échoué sur la plage au pied de l’ancien chantier naval.<br />

138 139


Les Croisières...<br />

CROISIERE SUR LE DANUBE<br />

CROISIERE AUX AÇORES<br />

EXPLORIS, UN CROISIÉRISTE<br />

D’EXPÉDITION D’EXCEPTION.<br />

CROISIERE SUR LE NIL (EGYPTE)<br />

MSC EURIBIA - LES PERLES DU NORD<br />

HOLLANDE - FRANCE - ANGLETERRE - BELGIQUE<br />

STARS CHEFS @ SEA<br />

MOBY MEDITERRANEE<br />

LES FJORDS DE NORVEGE<br />

140 141


Au fil du Danube bleu<br />

PLUME<br />

Christiane Goor<br />

CAPTURE D’IMAGES<br />

Charles Mahaux<br />

Remonter le fleuve depuis la Roumanie jusqu’en Allemagne, c’est emprunter un long ruban<br />

bleu comme une veine, une route liquide qui sinue paisiblement entre quatre capitales,<br />

témoins de siècles d’histoire mais aussi un paysage hors du temps, dans une Europe rurale<br />

et périphérique. Embarquement immédiat !<br />

«Danube bleu, aux flots<br />

merveilleux…», telles sont<br />

les premières paroles qui<br />

accompagnent cette valse de<br />

Johann Strauss qui clôture<br />

chaque année le concert du<br />

Nouvel An de Vienne sous<br />

les applaudissements du public.<br />

Bien sûr le fleuve revêt bien<br />

d’autres couleurs selon les<br />

saisons mais cet été a déroulé<br />

jour après jour des cieux azur<br />

qui se miraient dans les eaux<br />

paisibles d’un Danube<br />

intensément bleu pour le plus


grand plaisir des passagers.<br />

Avec ses 2860 km de long, ce<br />

fleuve, le plus long d’Europe<br />

après la Volga, est aussi le seul<br />

important à y couler d’Ouest<br />

en Est, ce qui lui a permis d’être<br />

depuis toujours une importante<br />

voie de communication d’autant<br />

qu’il traverse plusieurs pays,<br />

aujourd’hui au nombre de <strong>10</strong> :<br />

l’Allemagne, l’Autriche,<br />

la Slovaquie,<br />

la Hongrie, la Croatie,<br />

la Serbie, la Roumanie,<br />

la Bulgarie, la Moldavie<br />

et l’Ukraine.<br />

Giurgiu,<br />

Notre croisière débute<br />

à Giurgiu en Roumanie<br />

et en 12 jours<br />

Une cabine standard tout confort de l’Amadeus Silver II.<br />

144 145


Le cœur historique de Roussé<br />

L’emblématique Opéra néo-classique de Roussé.<br />

nous remonterons le fleuve<br />

sur 1733 km en visitant 7 pays<br />

que nous décoderons au fil<br />

d’escales quotidiennes.<br />

De quoi découvrir un patrimoine<br />

historique incomparable :<br />

châteaux, forteresses, abbayes,<br />

églises, architectures marquées<br />

par les différents régimes<br />

politiques depuis l’Empire<br />

austro-hongrois jusqu’au<br />

communisme sans oublier<br />

l’Art Nouveau et les immeubles<br />

contemporains de verre<br />

et d’acier.<br />

Le voyage est dense même<br />

s’il n’aura duré que <strong>10</strong> jours,<br />

l’article sera long mais<br />

chaque étape, chaque pays<br />

mérite d’être évoqué.<br />

Roussé,<br />

la petite Vienne bulgare.<br />

Au début de la croisière<br />

le fleuve serpente entre les rives<br />

verdoyantes de la Bulgarie<br />

et de la Roumanie servant<br />

de frontière entre les deux pays.<br />

Nos escales nous déposeront<br />

sur les rives bulgares, à Roussé<br />

d’abord, non loin du Pont de<br />

l’Amitié, l’unique jonction<br />

terrestre avec la Roumanie par<br />

un poste frontière gigantesque.<br />

Le visage que nous découvrons<br />

en parcourant le centre-ville<br />

a été façonné au 19ème siècle<br />

quand Roussé était une cité<br />

cosmopolite, marchande<br />

et intellectuelle.<br />

Le cœur historique de Roussé<br />

Son cœur architectural offre un<br />

formidable mélange des styles<br />

classique, baroque, renaissance,<br />

gothique et rococo avec des<br />

façades aux teintes pastel<br />

quelque peu décrépies hélas,<br />

ce qui n’ôte toutefois rien<br />

à leur élégance intemporelle.<br />

La ville, animée, est traversée<br />

par une longue rue piétonne<br />

qui accueille des mamans<br />

bavardes poussant leurs landaus<br />

d’un autre temps.<br />

Les boutiques attirent le regard<br />

mais on est loin des modèles<br />

occidentaux qui paraissent<br />

surfaits ici.<br />

L’important est ailleurs, dans<br />

le plaisir de déguster une glace<br />

et de profiter de l’été en famille.<br />

146 147


Vue sur le Danube bleu depuis les hauteurs de Orjahovo<br />

Orjahovo,<br />

Nous retrouvons la même<br />

ambiance désuète le lendemain<br />

quand le bateau accoste<br />

à Orjahovo, une escale qui<br />

permet aux amateurs de grandes<br />

villes de partir en excursion<br />

à Sofia pour la journée.<br />

Pour les autres, notre efficace<br />

directeur de croisière Frédéric<br />

Mathieu a contacté l’office<br />

du tourisme local pour faire<br />

ouvrir tous les sites de la petite<br />

ville : deux musées, l’un<br />

plus ethnographique avec<br />

une collection de costumes<br />

traditionnels et l’autre dédié<br />

à un musicien dont on retiendra<br />

la plongée dans le décor d’une<br />

maison bourgeoise des années<br />

1920, deux églises orthodoxes,<br />

celle de l’Assomption couverte<br />

de fresques et celle de<br />

St-Georges qui a des allures<br />

de basilique surprenantes<br />

dans ce village perdu.<br />

L’accès à Orjahovo perché sur<br />

une butte n’est pas aisé sous le<br />

soleil mais la vue sur le Danube<br />

justifie l’effort. La petite ville<br />

semble assoupie et les rares<br />

magasins ouverts n’offrent pas<br />

grand-chose si ce n’est un vin<br />

du pays né ici, dans les vignobles<br />

du Château Burgozone qui<br />

dominent le Danube. Pavées<br />

en rondes-bosses, certaines<br />

ruelles n’ont pas changé<br />

depuis l’époque ottomane avec<br />

leurs maisons à encorbellement<br />

blanchies à la chaux.<br />

Quand on redescend du balcon<br />

d’Orjahovo par le parc ombragé,<br />

on se retrouve très vite au port<br />

où est amarré notre bateau.<br />

Un chemin jalonné de jeunes<br />

arbustes longe le fleuve en aval<br />

et débouche rapidement sur<br />

une petite plage de sable où<br />

s’égayent une famille et leurs<br />

enfants, l’occasion pour nous de<br />

prendre un bain dans le Danube<br />

dont les eaux agréablement<br />

fraîches nous réjouissent<br />

sous le soleil qui nous inonde.<br />

Un petit bistrot ouvre une<br />

terrasse au-dessus de la plage<br />

et propose des bières du pays<br />

qui nous régalent pour quelques<br />

euros bienvenus ici. De quoi<br />

se sentir en vacances !<br />

L’église orthodoxe St-Georges.<br />

148 149


L’écluse des Portes de Fer 2.<br />

La traversée<br />

des Portes de Fer.<br />

Les Portes de Fer désignent un<br />

parc naturel qui se situe de part<br />

et d’autre du Danube entre les<br />

rives serbe et roumaine dans<br />

le secteur le plus spectaculaire<br />

du fleuve, autour d’une gorge de<br />

quelque 135 km. Jadis le défilé<br />

marquait la frontière entre<br />

les empires austro-hongrois<br />

et ottoman concrétisée par<br />

une immense chaîne en fer qui<br />

traversait le fleuve à l’endroit<br />

le plus étroit, matérialisant<br />

une douane pour les navires<br />

qui osaient s’y aventurer malgré<br />

des eaux tumultueuses. Depuis,<br />

deux écluses ont été construites,<br />

les Portes de Fer 2 et les Portes<br />

de Fer 1 dans le sens Roumanie<br />

vers l’Allemagne, achevées<br />

vers la fin du siècle dernier.<br />

Entre les deux, le lac de barrage<br />

a élargi le fleuve en noyant des<br />

sites qui étaient installés au creux<br />

du canyon : d’anciens villages,<br />

la légendaire île Ada Kaleh<br />

entièrement engloutie, des villes<br />

médiévales dont subsiste encore<br />

une forteresse turque qui garde<br />

l’entrée du défilé de Kazan…<br />

Plus sinueux, le fleuve azuré<br />

fend ici le fourreau gris-vert de<br />

falaises inaccessibles, tapissées<br />

d’arbustes courts au milieu<br />

desquels surgit la Table de Trajan<br />

qui commémorait le lieu d’une<br />

victoire en <strong>10</strong>5 de notre ère.<br />

Taillé dans le rocher, ce symbole<br />

des conquêtes romaines faillit<br />

disparaître lors de la mise<br />

en eaux des barrages mais<br />

La Table de Trajan<br />

il fut découpé et réinstallé<br />

une cinquantaine de mètres plus<br />

haut, à fleur d’eau aujourd’hui.<br />

Plus loin on est impressionné<br />

par la monumentale sculpture<br />

haute de 40 mètres réalisée<br />

à même le rocher du visage de<br />

Décébale, à l’effigie du dernier<br />

roi des Daces qui combattit<br />

Trajan pour préserver<br />

150 151


Vue sur le Danube depuis les remparts du Kalemegdan<br />

Le petit monastère Mraconia dans le défilé de Kazan<br />

Quand le directeur de croisière rompt le pain pour que la chance soit avec nous.<br />

Le cœur historique de Belgrade<br />

l’indépendance de son royaume.<br />

A ses pieds dans une courbe<br />

presque inaccessible,<br />

le monastère Mraconia dresse<br />

sa silhouette qui affleure<br />

le courant du fleuve.<br />

Il a traversé toutes les vicissitudes<br />

de l’histoire jusqu’à<br />

son engloutissement lors de<br />

la construction du barrage<br />

mais reconstruit à l’identique<br />

en 1995 pour rappeler qu’il fut<br />

au 13ème siècle le premier<br />

monastère orthodoxe des lieux.<br />

Cette journée de navigation<br />

entre des paysages fabuleux et<br />

le passage d’écluses historiques<br />

est combiné avec un déjeuner<br />

festif sur le pont soleil, autour<br />

de spécialités culinaires<br />

des Balkans avec un personnel<br />

qui a revêtu pour l’occasion des<br />

costumes traditionnels colorés.<br />

Les réjouissances ont commencé<br />

avec le geste symbolique de la<br />

rupture d’une énorme miche de<br />

pain, l’occasion pour le directeur<br />

de la croisière qui y a procédé<br />

de nous souhaiter au nom de<br />

l’équipage une belle navigation.<br />

Belgrade, la capitale<br />

pétillante de la Serbie.<br />

Quand on arrive à Belgrade par<br />

le fleuve, on capte tout de suite<br />

que cette ville multiplie les<br />

facettes. Sur les hauteurs, on<br />

aperçoit, dressé sur une haute<br />

colonne néoclassique, le monument<br />

du Vainqueur, un homme nu<br />

athlétique inspiré par Hercule.<br />

Il se situe au bout de la forteresse<br />

de Kalemegdan construite par<br />

un despote au 14ème siècle puis<br />

rebâtie par les Autrichiens.<br />

Elle aligne ses remparts bien<br />

préservés au-dessus du fleuve et<br />

de la vieille ville dont l’architecture<br />

disparate s’étire sur plusieurs<br />

collines sur la rive droite du<br />

fleuve tandis que de l’autre côté<br />

surgissent les tours rutilantes<br />

d’acier et de verre qui racontent<br />

l’expansion de la capitale et<br />

son développement économique.<br />

Un tour de ville en car nous<br />

donne rapidement le tournis<br />

entre les immeubles gris et<br />

ternes de l’ère yougoslave<br />

et d’autres bâtisses colorées<br />

aux styles austro-hongrois.<br />

Une balade dans la grande artère<br />

piétonne où bat le pouls de<br />

152 153


Le monument à la France à Belgrade<br />

la capitale nous plonge davantage<br />

dans les influences contrastées<br />

de la ville. Mais déjà on reprend<br />

le car pour monter jusqu’à<br />

la forteresse au cœur du parc<br />

du Kalemegdan.<br />

Sur le chemin vers le Bastion<br />

des Chasseurs qui offre une<br />

large vue sur la confluence de<br />

la Save et du Danube, on saisit<br />

l’ampleur de l’amitié francoserbe<br />

devant le Monument<br />

à la France, un hommage de la<br />

Serbie pour l’aide que la France<br />

lui a portée au cours de la<br />

Première Guerre Mondiale.<br />

Autre must incontournable,<br />

la majestueuse cathédrale Saint-<br />

Sava, la plus grande église<br />

orthodoxe du monde dit-on.<br />

La cathédrale St-Sava de Belgrade<br />

Elle en impose avec sa large<br />

coupole bleue dominant<br />

18 autres toutes surmontées<br />

d’une croix dorée.<br />

Malgré une structure massive<br />

à l’extérieur, on a l’impression<br />

d’un certain flottement à<br />

l’intérieur grâce aux murs et<br />

coupoles entièrement recouvertes<br />

de mosaïques et<br />

de marbre blanc. Celle consacrée<br />

au Christ Pantocrator est<br />

aussi avec ses 1230m 2 la plus<br />

grande mosaïque sous coupole<br />

de l’histoire de l’humanité.<br />

Trop étincelante, trop riche,<br />

trop brillante, la cathédrale<br />

manque un peu d’âme d’autant<br />

qu’il est interdit d’y bruler<br />

des cierges.<br />

La Slavonie,<br />

l’autre Croatie.<br />

Le Danube ne longe la Croatie<br />

que sur 137 km, irriguant<br />

une région de terres grasses<br />

encastrée entre la Serbie,<br />

la Bosnie-Herzégovine et<br />

la Hongrie. Loin des côtes de<br />

l’Istrie et des plages du littoral<br />

dalmate qui font le succès de<br />

La rive du Danube dominée<br />

154 par le château d’eau de Vukovar<br />

155


Contraste des architectures à Vukovar<br />

Le château d’eau emblématique de Vukovar<br />

Le cimetière-mémorial de Vukovar.<br />

cette destination, la Slavonie,<br />

à l’Est du pays, dévoile un autre<br />

visage du pays, agricole<br />

et bucolique.<br />

Notre première approche se fait<br />

à Vukovar, une ancienne ville<br />

prospère tristement célèbre pour<br />

le siège serbe de 3 mois qu’elle<br />

a connu en 1991. Détruite à 80%<br />

la ville se relève doucement<br />

mais elle reste parsemée de<br />

bâtiments qui portent les stigmates<br />

de cette époque. Symbole<br />

de la résistance, le châ teau d’eau<br />

élance sa silhouette éventrée<br />

au sommet duquel flottait<br />

en permanence le drapeau<br />

croate durant la guerre.<br />

Une visite incontournable<br />

nous mène jusqu’au cimetièremémorial<br />

où se dressent<br />

860 humbles croix blanches pour<br />

se souvenir de tous ceux ori<br />

gi naires de Vukovar qui ont<br />

combattu et sont morts durant<br />

cette guerre.<br />

Nous partirons ensuite à quelques<br />

kilomètres de là au Musée de<br />

la culture de Vucedol ouvert<br />

en 2<strong>01</strong>5 et consacré à une culture<br />

préhistorique présente ici entre<br />

3000 et 2500 ans avant notre ère.<br />

La tradition indo-européenne se<br />

retrouve sur les sites et la muséographie<br />

exceptionnelle permet<br />

d’intégrer toutes les facettes<br />

de cette civilisation à la source<br />

de la nôtre www.vucedol.hr.<br />

Nous terminons la journée dans<br />

le parc naturel de Kopacki Rit,<br />

au confluent de la Drave et<br />

Dans le parc naturel<br />

de Kopacki Rit, en Croatie.<br />

du Danube, ce qui lui vaut d’être<br />

occasionnellement inondé et en<br />

fait un immense territoire marécageux<br />

où il est possible d’observer<br />

de nombreux oiseaux durant<br />

une balade silencieuse à bord<br />

de bateaux électriques : cygnes,<br />

hérons, cormorans et bien<br />

d’autres. L’eau a des reflets<br />

émeraude qui renvoient à l’infini<br />

les forêts touffues qui la bordent<br />

156 157


Le Parlement de Budapest, le 3ème plus grand au monde<br />

L’église gothique Notre Dame encore appelée<br />

St-Mathias.<br />

La colonne de la Sainte-Trinité à Buda<br />

Le pont des Chaînes de 1849, le plus célèbre du Danube<br />

Vue sur la rive de Pest depuis la colline de Buda<br />

dans une mosaïque de terre<br />

et d’eau.<br />

Budapest entre Buda<br />

l’historique et Pest<br />

la frénétique.<br />

C’est ici bien plus qu’ailleurs<br />

que le Danube semble être la<br />

colonne vertébrale d’une ville,<br />

capitale de surcroît. Depuis<br />

le pont supérieur, les passagers<br />

ne savent où regarder car<br />

les deux rives captent l’attention<br />

sans parler des ponts près<br />

des quels le bateau s’est amarré,<br />

le pont vert métallique de<br />

La Liberté signé Eiffel et<br />

le pont blanc suspendu dédié<br />

à Sissi.<br />

Un premier tour de ville<br />

permet de décoder les quartiers,<br />

il reste alors à chacun toute une<br />

après-midi pour errer à sa guise<br />

entre musées, shopping<br />

ou tout sim plement savourer<br />

une gourmandise dans<br />

le légendaire Café Gerbeaud<br />

fondé en 1858.<br />

Buda c’est la ville verte,<br />

celle qui s’élève sur la colline,<br />

jadis site du château royal.<br />

Le quartier rassemble une<br />

collection de belles demeures<br />

aristocratiques aux allures<br />

baroques. Le monument<br />

historique le plus populaire est<br />

l’église gothique Notre-<br />

Dame, recouverte d’une superbe<br />

toiture de tuiles vernissées<br />

et multicolores.<br />

C’est ici que furent couronnés<br />

les rois de Hongrie.<br />

Le côté fleuve est protégé<br />

par le Bastion des Pêcheurs<br />

dont le chemin de ronde<br />

offre une vue imparable sur<br />

le Danube, le spectaculaire<br />

Parlement de 270 m de long<br />

et les toits de Pest.<br />

Le pouls de Buda se prend loin<br />

des rumeurs de l’esplanade<br />

Mathias, dans un dédale<br />

de ruelles et de jardins qui<br />

dévalent en cascades vertes<br />

vers le fleuve.<br />

Pest, une ville plate à l’infini,<br />

ouverte au commerce depuis<br />

le 12ème siècle, est le centre<br />

nerveux de la capitale avec<br />

de vastes artères croisées et<br />

longées de bâtiments coul<br />

eur sable qui ont valu<br />

158 159


Le château Renaissance de Bratislava<br />

à Budapest le surnom de Paris<br />

de l’Est.<br />

La longue avenue Andrassy<br />

bordée d’hôtels particuliers,<br />

d’ambassades et d’élégantes<br />

bâtisses débouche sur l’imposante<br />

place des Héros et<br />

son monument célébrant le millénaire<br />

de la conquête magyare.<br />

L’Art Nouveau habille de nombreux<br />

édifices comme les Halles<br />

Centrales, une éblouissante<br />

structure arachnéenne enveloppée<br />

d’un manteau de briques polychromes<br />

et de pierre.<br />

Notre départ vers Bratislava<br />

en soirée permet de découvrir<br />

toute la magnificence de cette<br />

ville chatoyante sous les feux<br />

qui l’éclairent. Le pont soleil<br />

rassemble les passagers qui,<br />

une coupe de champagne à<br />

la main, se laissent emporter<br />

par la féerie étincelante de la<br />

ville au son de musiques hongroises<br />

qui emporteront certains<br />

dans des valses langoureuses.<br />

Bratislava, si séduisante.<br />

Cette capitale à taille humaine<br />

compte à peine 450000 habitants<br />

égayés dans la ville noyée de<br />

lumière et de soleil. Deux heures<br />

suffisent à en faire le tour mais<br />

chacun tombe sous le charme<br />

des beautés architecturales de<br />

la petite cité où jadis Marie-<br />

Thérèse d’Autriche aimait<br />

se rendre en drainant derrière<br />

elle une foule d’aristocrates<br />

qui y ont construit des demeures<br />

aux tons pastel, toutes plus<br />

baroques les unes que les autres.<br />

On y trouve aussi une insolite<br />

église bleue empreinte de<br />

romantisme dédiée à Sainte-<br />

Elisabeth de Hongrie et construite<br />

en 1908 par un architecte surnommé<br />

le Gaudi hongrois.<br />

Le premier point de repère<br />

se découvre depuis le bateau,<br />

un château très Renaissance<br />

situé sur une colline dominant<br />

le Danube. Il en impose avec<br />

sa façade blanche et ses 4 tours<br />

latérales surmontées de tuiles<br />

rouges. Symbole du pays,<br />

il est même représenté sur<br />

les pièces d’euros slovaques !<br />

Le second rendez-vous incontournable<br />

est la place centrale<br />

organisée autour d’une belle<br />

160 161


Le palais baroque du<br />

Belvédère, jadis résidence<br />

d’été du prince Eugène<br />

de Savoie.<br />

Le palais impérial Hofburg de Vienne.<br />

La jolie église bleue<br />

Ste-Elisabeth de Bratislava<br />

fontaine, la plus ancienne<br />

de la ville. Comme le Danube<br />

ne connaît pas de frontières<br />

il semblerait qu’on entende<br />

parler toutes les langues de l’Est<br />

dans les rues piétonnes au fil<br />

des terrasses où de nombreux<br />

pubs tenus par des petits brasseurs<br />

indépendants proposent<br />

des bières de qualité à déguster<br />

avec de délicieux bretzels.<br />

L’ouvrier Cumil<br />

surgit d’une<br />

bouche d’égout<br />

Sur le chemin de retour vers<br />

le bateau méfiez-vous de<br />

l’ouvrier Cumil qui surgit<br />

d’une bouche d’égout pour<br />

regarder sous les jupes, preuve<br />

s’il en est que le Slovaque<br />

est jovial ! Vienne, un arcen-ciel<br />

patrimonial.<br />

La première vision des croisiéristes<br />

à leur arrivée à Vienne<br />

les surprend car elle impose<br />

les silhouettes élancées d’une<br />

ville nouvelle, la Donau City,<br />

avec ses gratte-ciel, première<br />

étape d’un vaste projet<br />

d’aménagement urbain sur<br />

la rive gauche du Danube.<br />

C’est sur la rive droite du fleuve<br />

que s’étire la cité que les habitants<br />

appellent la ville intérieure,<br />

éloignée du Danube. Ici le point<br />

culminant est la flèche de<br />

la cathédrale St-Etienne qui<br />

avec ses 137 mètres est la plus<br />

haute tour gothique du pays<br />

qui pointe vers le ciel. Les baies<br />

vitrées de la Haashaus, un centre<br />

commercial dont le design<br />

affiche toute sa modernité<br />

incongrue au coeur du centre<br />

historique, reflètent la flèche<br />

162 163


et les tuiles vernissées de<br />

la cathédrale dessinant ainsi<br />

une curieuse farandole de<br />

personnages en mouvement<br />

dans les venelles.<br />

Une découverte de la ville<br />

donne quelque peu le tournis<br />

tant les richesses sont<br />

nombreuses : le temple néo-<br />

Renaissance de l’Opéra<br />

National, l’édifice néoclassique<br />

du Musée des Beaux-Arts,<br />

l’Hôtel de ville néogothique,<br />

l’église Karlskirche avec<br />

ses colonnes minaret synthèse<br />

baroque des architectures<br />

classique et byzantine<br />

et les façades baroques<br />

de nombreux hôtels particuliers<br />

qui rappellent que Vienne<br />

durant l’Empire des Habsbourg<br />

jouait un rôle essentiel<br />

comme centre musical<br />

européen. D’autres bâtiments<br />

comme le cube blanc et or<br />

du palais Sécession ou la maison<br />

aux Majoliques avec son<br />

explosion végétale rose et verte<br />

sur la façade racontent aussi<br />

combien Vienne a pu être<br />

le berceau de l’Art Nouveau<br />

dans les premières années<br />

du 20ème siècle derrière Klimt,<br />

le chef de file du Jugendstil.<br />

Plaisir de se retrouver ensuite<br />

dans le centre historique<br />

à la recherche de viennoiseries<br />

sans doute mais en s’égarant<br />

volontairement dans les venelles<br />

pour débusquer des trésors,<br />

comme le marché du quartier<br />

grec ou la place animée<br />

du vieux quartier juif.<br />

Quand il devient temps<br />

de<br />

La très belle façade du<br />

bâtiment historique occupé<br />

par Vuitton à Vienne<br />

S La colonne de la Peste (Vienne),<br />

un mémorial baroque de 1679<br />

Q Le cube du palais Sécession (Vienne)<br />

W La Donau City sur l’autre rive du<br />

fleuve<br />

165


Paysages verdoyants couverts de vignobles au fil de la Wachau<br />

repartir vers le bateau,<br />

on s’éloigne petit à petit<br />

des trépidations des visiteurs<br />

du soir qui envahissent<br />

la vie n<strong>oct</strong>urne pour<br />

retrouver avec plaisir<br />

celle paisible des bords<br />

de l’eau tout en se promettant<br />

de revenir à Vienne pour<br />

lui consacrer plusieurs<br />

jours de flânerie.<br />

Au fil de l’eau.<br />

Il faut se lever tôt pour<br />

voir poindre le jour sur le fleuve<br />

quand les rayons du soleil<br />

surgissent derrière les rives<br />

longées de forêts qui gravissent<br />

des collines où surgissent<br />

des petits villages aux maisonnettes<br />

isolées et colorées qui<br />

rappellent celles que dessinent<br />

les enfants non loin d’une église<br />

blanche surmontée d’un clocher<br />

baroque à bulbe d’oignon.<br />

En Autriche, nous ne verrons<br />

guère de ponts mais quelques<br />

bacs permettent de passer d’une<br />

rive à l’autre. Quand le fleuve<br />

sert de frontière entre deux pays,<br />

le Danube semble bien infranchissable<br />

sur une grande partie<br />

de son parcours. Du coup<br />

le fleuve nous a semblé<br />

un long chemin silencieux<br />

qui sinue paisiblement entre<br />

monts et merveilles, à peine<br />

perturbé par quelques convois<br />

de chalands et au-delà<br />

de Budapest nous croisons<br />

d’autres navires de croisière.<br />

Après la traversée des Portes<br />

de Fer, une autre navigation<br />

166 167


Le village de Dürnstein, son château médiéval et sa belle église bleu et blanc.<br />

Cœur historique de Melk dominé par l’abbaye.<br />

rassemble les passagers<br />

sur le pont-soleil quand nous<br />

traversons les paysages exceptionnels<br />

de la Wachau,<br />

une région escarpée couverte<br />

de vignobles où les méandres<br />

du fleuve offrent un défilé<br />

verdoyant d’une trentaine de<br />

kilomètres avant notre arrivée<br />

à Melk. Le site est classé depuis<br />

l’an 2000 par l’Unesco au titre<br />

de ses paysages préservés où<br />

alternent vignes, vergers d’abricotiers,<br />

forêts et forteresses au<br />

pied desquels se blottissent<br />

des petits villages colorés.<br />

Melk, l’abbaye<br />

de tous les superlatifs.<br />

Dressée sur un éperon rocheux,<br />

cette abbaye bénédictine qui<br />

ressemble à une forteresse<br />

surplombe le Danube et<br />

s’impose aux croisiéristes qui<br />

débarquent dans le village,<br />

obligés de lever le nez. C’est<br />

ce cadre fascinant qui a inspiré<br />

Umberto Eco quand il a écrit<br />

son thriller médiéval « Le nom<br />

de la rose ». L’ancien château<br />

fort de Melk appartenait<br />

à la maison des Babenberg<br />

qui choisissent finalement<br />

Vienne comme lieu de résidence.<br />

Ils décident alors d’offrir<br />

en <strong>10</strong>89 le site aux moines<br />

bénédictins qui l’occupent<br />

depuis près d’un millénaire.<br />

Ils en ont fait au fil des siècles<br />

un centre spirituel et culturel<br />

important, véritable écrin<br />

de foi et de savoir.<br />

La visite de la bibliothèque<br />

est édifiante, avec plus de<br />

<strong>10</strong>0 000 volumes, précieux<br />

incunables et manuscrits<br />

anciens, théologiques, encyclopédiques<br />

ou historiques qui<br />

tapissent les murs sur toute<br />

la hauteur. La collection<br />

de la bibliothèque compte<br />

également de superbes globes<br />

terrestres illustrant l’inextinguible<br />

soif de connaissances<br />

et de curiosité des bénédictins.<br />

Après l’incendie qui ravagea<br />

le bâtiment d’origine, celui-ci<br />

fut reconstruit dans le pur style<br />

baroque au début du 18ème<br />

siècle, à l’époque de la Contre-<br />

Réforme et de la fin de<br />

la menace turque sur l’Europe.<br />

Il fallait en imposer par<br />

la magnificence avec une avalanche<br />

de décors en stucs<br />

recouverts de feuilles d’or et<br />

de saisissants trompe-l’œil<br />

dont des piliers en marbre<br />

qui ne sont pas tous en marbre<br />

et des décors peints au plafond<br />

qui donnent l’illusion d’une<br />

hauteur plus élevée. L’église<br />

abbatiale affiche également<br />

une décoration somptueuse.<br />

Son agencement au sommet<br />

de la colline avec sa coupole<br />

<strong>oct</strong>ogonale, les clochers jumeaux<br />

de l’abbatiale, la grande cour<br />

solennelle, les cours secondaires,<br />

les terrasses, les pavillons<br />

latéraux, tout concourt à une<br />

extraordinaire mise en scène.<br />

Linz, la méconnue.<br />

Dès l’embarcadère au pied<br />

du pont des Nibelungen,<br />

la 3ème ville d’Autriche après<br />

Vienne et Graz affiche sa double<br />

casquette : la richesse architecturale<br />

de son centre historique<br />

préservé et le dynamisme de sa<br />

modernité qui lui a permis<br />

168 169


La colonne de la<br />

Sainte Trinité de<br />

Linz un jour de<br />

marché<br />

d’obtenir le label de ville<br />

Unesco des Arts Médiatiques.<br />

De quoi occuper une journée<br />

de découverte à quelques pas<br />

à peine du point d’amarrage<br />

du bateau. Même le pont mérite<br />

d’être traversé en se souvenant<br />

qu’en 1945, il séparait la rive<br />

droite occupée par les forces<br />

américaines et la rive gauche<br />

tenue par l’armée soviétique,<br />

ce qui faisait dire aux habitants<br />

non dépourvus d’humour que<br />

c’était le pont le plus long du<br />

monde de l’après-guerre car il<br />

reliait Washington à la Sibérie….<br />

La vieille ville largement<br />

piétonne se révèle charmante,<br />

avec sa vaste Grand-Place<br />

bordée d’édifices baroques<br />

et Renaissance aux couleurs<br />

pastel organisée autour<br />

d’une impressionnante<br />

colonne en marbre de la Sainte<br />

Trinité érigée, comme<br />

dans chaque ville du sud<br />

de l’Europe, aux lendemains<br />

de la peste noire qui décima<br />

la région en 1679 et en 1713.<br />

A Linz elle rappelle aussi<br />

deux autres fléaux auxquelles<br />

la ville venait d’échapper :<br />

l’invasion turque en 1704<br />

et un terrible incendie en 1712.<br />

La balade au cœur de la vieille<br />

ville mène inévitablement<br />

à la gigantesque cathédrale<br />

néogothique Sainte-Marie<br />

construite en 62 ans à peine<br />

et achevée en 1924.<br />

Ville industrielle en passe<br />

de s’éteindre dans les années 70,<br />

Linz a choisi de se donner<br />

un nouvel élan en se positionnant<br />

comme plaque tournante<br />

de l’économie créative,<br />

avec la création d’un festival<br />

Ars Electronica (https://ars.<br />

electronica.art) devenu<br />

depuis un centre médiatique<br />

interactif édifié au bord<br />

du fleuve, devant le pont<br />

des Nibelungen.<br />

Il propose un musée consacré<br />

à la réalité virtuelle, aux réseaux<br />

numériques et aux nouveaux<br />

médias. Par ailleurs, juste<br />

en face du bateau, le Lentos,<br />

un édifice rectangulaire<br />

de verre et d’acier, abrite<br />

une des plus belles collections<br />

d’art moderne du pays<br />

(www.lentos.at).<br />

Quand la nuit tombe,<br />

les deux édifices illuminent<br />

leurs façades en offrant<br />

une valse de couleurs<br />

qui font rêver les passagers<br />

bien que ce soir soit aussi<br />

le dernier d’une croisière<br />

qui a offert un voyage<br />

dans un exceptionnel creuset<br />

de civilisation où l’histoire<br />

et la culture sont en rendez-vous<br />

permanent avec les terroirs<br />

et les paysages.<br />

Infos.<br />

Cette croisière a été réalisée<br />

avec Rivages du Monde<br />

qui a plus de 20 ans d’expérience<br />

dans l’organisation de<br />

croisières fluviales et maritimes<br />

dans le monde. Elle affrète<br />

des navires entiers afin de<br />

garder la maîtrise de l’ensemble<br />

des prestations proposées.<br />

Sur le Danube, nous avons<br />

voyagé avec l’Amadeus<br />

Silver II et cette proximité<br />

entre l’armateur et Rivages<br />

170 171


LE MIEUX,<br />

AVEC UN T-ROC CABRIO,<br />

C’EST<br />

CE QUE<br />

VOUS EN<br />

FAITES.<br />

La nouvelle ville<br />

de Linz s’étire le<br />

long de l’autre<br />

rive du Danube<br />

du Monde assure une sélection<br />

des intervenants et des experts<br />

parlant pour l’ensemble<br />

la langue des passagers.<br />

La croisière sur le Danube<br />

est proposée tout au long<br />

de l’année entre avril et<br />

novembre en alternance avec<br />

un départ depuis la Roumanie<br />

ou alors depuis l’Allemagne.<br />

Notre conseil : choisissez<br />

de remonter le fleuve<br />

ce qui vous permettra de vivre<br />

un émerveillement toujours<br />

croissant. Dans l’autre sens<br />

vous quitterez les richesses<br />

patrimoniales majestueuses<br />

du Haut Danube pour terminer<br />

par des sites plus bucoliques<br />

tout aussi intéressants mais<br />

moins fastueux dans le Danube<br />

Moyen au-delà de la Hongrie<br />

et dans le Bas-Danube. https://<br />

www.rivagesdumonde.be/fr/<br />

Notre bateau nous a surpris<br />

par sa longueur, 135m,<br />

ce qui a permis aux sportifs<br />

de réaliser quotidiennement<br />

de longues marches sur le pont<br />

soleil. Toutes les cabines<br />

sont extérieures, la plupart<br />

avec une large baie vitrée.<br />

Particulièrement cosy,<br />

avec un dressing qui offre<br />

un vrai rangement et<br />

une salle de bain tout aussi<br />

spacieuse, les cabines<br />

sont des refuges confortables<br />

pour ceux qui ne souhaitent<br />

pas fréquenter les espaces<br />

communs : un salon bar<br />

à l’avant du bateau et un petit<br />

salon chaleureux à l’arrière<br />

avec une machine à café<br />

pour accompagner ceux<br />

qui s’y installent pour lire<br />

ou jouer un jeu de société.<br />

9 secondes. Il n’en faut pas plus pour replier la capote et accueillir le soleil à bord du T-Roc Cabrio. Pour savourer,<br />

au quotidien, une liberté totale dans un crossover impressionnant par ses qualités, son design, et la richesse de son<br />

équipement. Vivez comme vous l’entendez avec le SUV cabriolet de votre vie. 9 secondes suffisent pour vous décider.<br />

Découvrez le T-Roc Cabrio chez tous les concessionnaires Volkswagen ou sur volkswagen.be<br />

6,1 - 6,5 kWh/<strong>10</strong>0KM • 138 - 149 G CO 2<br />

(WLTP) volkswagen.be<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be<br />

Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />

172


Christiane Goor<br />

CAPTURE D’IMAGES<br />

Charles Mahaux<br />

Rien de tel que le bateau<br />

pour s’offrir un tour d’horizon<br />

de l’archipel des Açores<br />

à l’extrême bout occidental<br />

de l’Europe, presque à<br />

mi-chemin entre notre continent<br />

et l’Amérique. 9 îles<br />

dont nous en découvrirons<br />

5, de la plus animée à la plus<br />

paisible, mais toujours à la<br />

rencontre d’un univers qui ne<br />

semble guère avoir changé<br />

au cours des siècles. Embarquement<br />

immédiat.<br />

Le World Explorer.<br />

Il porte bien son nom ce<br />

yacht d’expédition affrété<br />

Une croisière aux Açores<br />

loin du tourisme de masse<br />

PLUME<br />

par Rivages du Monde pour<br />

explorer les océans du monde<br />

au fil d’itinéraires qui se succèderont<br />

d’avril à novembre<br />

<strong>2024</strong> en passant par les deux<br />

pôles ou presque.<br />

Croisières culturelles et<br />

croisières d’expédition sont<br />

au menu de ces séjours dans<br />

un navire qui accueille au<br />

maximum 180 passagers<br />

(nous n’étions que 140)<br />

avec quelques 125 membres<br />

d’équipage, de quoi assurer<br />

un service 5 étoiles.<br />

Une intimité qui permet la<br />

convivialité et le partage des<br />

expériences tout en offrant<br />

le confort de cabines toutes<br />

extérieures et la plupart avec<br />

un balcon, un salon d’observation<br />

à la proue du bateau<br />

avec une vue à 180°, une<br />

piscine d’eau de mer chauffée<br />

avec 2 bains à remous et<br />

au dernier pont, le pont<br />

174 175


numéro 8, une piste de<br />

course ou de marche à pied<br />

de quelque 800 m, de quoi<br />

se dérouiller les jambes durant<br />

les jours de navigation.<br />

Sans oublier la qualité des<br />

repas servis à table accompagnés<br />

de vins au choix, les<br />

jeux mis à la disposition des<br />

passagers, les conférences<br />

qui décodent les destinations,<br />

les soirées jazzy au<br />

bar ou encore les mini récitals<br />

improvisés du directeur<br />

de croisière dont la voix de<br />

baryton surprend d’abord<br />

puis émeut les passagers…<br />

C’est à Funchal sur l’île de<br />

Madère que nous attend<br />

notre bateau sous un grand<br />

ciel bleu qui invite déjà à<br />

l’exotisme en ce printemps<br />

qui se laisse désirer sur le<br />

continent. Une journée pour<br />

découvrir les charmes de l’île<br />

aux fleurs ou tout simplement<br />

sa capitale où une féerie de<br />

couleurs et de parfums anime<br />

son centre en jonchant le sol<br />

pavé de mosaïques de pétales<br />

bleus des jacarandas. Couleur<br />

qui éclate aussi au marché,<br />

le Mercado dos Labradores,<br />

où les brassées de fleurs<br />

débordent des vanneries. Les<br />

fruits et les légumes s’entassent<br />

joliment dans des<br />

paniers à osier et leur exotisme<br />

surprend à ces latitudes<br />

: maracujas dorés, mangues<br />

juteuses, tomates d’arbre,<br />

goyaves mauves, petites<br />

bananes tendres, papayes<br />

oblongues, etc….<br />

Le World Explorer met le cap<br />

vers l’archipel des Açores<br />

en fin de journée et ce n’est<br />

qu’au terme de 24 heures de<br />

navigation que nous atteindrons<br />

notre première île, le<br />

temps d’acquérir le pied marin<br />

et d’apprivoiser tous les<br />

espaces du navire. Certains<br />

auront à gérer le mal de mer,<br />

rien de tel pour y faire face<br />

que les bracelets anti-nausées<br />

efficaces pour les femmes<br />

enceintes et depuis vendus<br />

en pharmacie pour contrer<br />

également toutes les formes<br />

du mal de voyage. On en a<br />

fait l’expérience !<br />

São Miguel,<br />

l’île la plus vaste.<br />

On raconte que cette grande<br />

île offre un concentré de<br />

tout l’archipel entre lacs,<br />

caldeiras, plages et paysages<br />

exceptionnels. Comme nous<br />

176 177


découvrirons d’autres îles<br />

plus spécifiques, nous avons<br />

choisi de nous offrir un tourisme<br />

urbain à la découverte<br />

de Ponta Delgada, la capitale<br />

de São Miguel depuis 1546.<br />

Construite autour d’une baie<br />

naturelle, elle aligne derrière<br />

son front de mer un peu<br />

gâché par des constructions<br />

modernes un quadrillage<br />

de venelles avec de belles<br />

façades blanches serties de<br />

basalte pour encadrer les<br />

fenêtres. Toutefois deux<br />

belles places s’ouvrent sur<br />

l’horizon marin dont la plus<br />

majestueuse est la Gonçalo<br />

Velho Cabral du nom du<br />

découvreur de l’île. Sa statue<br />

s’élève face aux Portes de<br />

la Cité, trois arches ouvertes<br />

sur la mer mais aussi sur<br />

la haute façade de l’église<br />

São Sebastian et son élégant<br />

portail manuélien en calcaire<br />

blanc. Le quartier historique<br />

est quadrillé de rues pavées<br />

de mosaïques en galets noirs<br />

et blancs qui rappellent les<br />

boulevards de Lisbonne.<br />

Il faut aussi prendre de la<br />

hauteur et grimper jusqu’à<br />

la chapelle da Mãe de Deus,<br />

élevée au 19ème siècle sur<br />

l’emplacement d’un bastion<br />

militaire au cœur d’un<br />

petit parc qui offre une vue<br />

imparable sur la ville historique<br />

et sa périphérie urbaine<br />

plus moderne, scandée de<br />

quelques hauts buildings.<br />

Ponta Delgada se révèle une<br />

petite capitale dynamique<br />

d’autant qu’elle abrite le<br />

gouvernement régional des<br />

Açores et l’université. Les<br />

étudiants s’éparpillent dans<br />

les jardins et les parcs dont<br />

le plus vaste est le jardin<br />

botanique António Borges<br />

planté de nombreux arbres<br />

exotiques dont un figuier<br />

élastique originaire d’Inde.<br />

Ses racines telles d’énormes<br />

tentacules qui jaillissent de<br />

toutes parts s’étalent en une<br />

immense corolle qui semble<br />

prendre vie.<br />

Graciosa, l’île blanche.<br />

Véritable jardin d’Eden, cette<br />

île, la seconde plus petite de<br />

l’archipel avec ses 12 km de<br />

long et 8 km de large, compte<br />

à peine 4000 habitants répartis<br />

entre quatre villages.<br />

C’est à Praia qui porte bien<br />

son nom de « plage » que<br />

nous aborderons. D’emblée<br />

on est séduit par la ligne<br />

blanche et basse des maisons<br />

serrées les unes contre les<br />

178 179


autres pour souligner le front<br />

de mer avec à l’arrière-plan<br />

les collines vertes arrondies,<br />

entre damiers de bois feuillus,<br />

de prairies et de cultures<br />

de céréales.<br />

Ici on vit lentement et les<br />

seuls embouteillages sont<br />

ceux causés par les vaches<br />

qui envahissent les routes<br />

quand on les conduit à<br />

l’étable. Il n’est pas rare non<br />

plus de croiser un paysan sur<br />

sa charrue tirée par un âne,<br />

une espèce endémique ici.<br />

On s’arrêtera à Santa-Cruz<br />

où quelques femmes qui ont<br />

vu arriver notre bateau ont<br />

installé sur la place du village<br />

leur humble artisanat,<br />

entre confitures de raisins,<br />

brassières tricotées et petits<br />

napperons crochetés. Une<br />

belle occasion de bavarder<br />

avec elles qui souhaitent que<br />

leurs enfants quittent l’île<br />

au terme de leurs études car<br />

hormis l’agriculture, rien ne<br />

les attend à Graciosa.<br />

Pourtant le tourisme a de<br />

beaux jours ici durant la belle<br />

saison d’autant que plusieurs<br />

moulins dits flamands (jadis<br />

ils furent importés par des<br />

migrants d’origine flamande,<br />

venus aussi avec leurs vaches<br />

laitières) se reconvertissent<br />

peu à peu en logis d’étape<br />

pour les randonneurs qui<br />

s’installent sur l’île.<br />

Avec leur dôme rouge et leur<br />

tour blanche édifiée sur un<br />

socle de pierre, ils ont fière<br />

allure. Graciosa n’en est pas<br />

moins une île volcanique<br />

comme les autres et on y<br />

trouve même la plus vaste<br />

grotte volcanique d’Europe<br />

avec un plafond en voûte<br />

parfaite qui chapeaute un lac<br />

d’eau froide, la caverne de la<br />

Furna do Enxofre, à savoir la<br />

caverne de soufre qui se libère<br />

imperceptiblement de divers<br />

points du sol de la grotte.<br />

On y accède aujourd’hui par<br />

un escalier en colimaçon de<br />

183 marches et non plus en<br />

rappel comme le fit le Prince<br />

Albert I de Monaco. Q<br />

uant aux abords sauvages de<br />

l’île, ils sont dessinés par des<br />

roches noires luisantes sous<br />

les assauts de la houle qui<br />

explose en jetant des vagues<br />

d’un bleu électrique bordées<br />

d’écume blanche.<br />

180 181


Faial, l’île bleue.<br />

Ce sont les hortensias qui y<br />

fleurissent partout durant la<br />

belle saison qui lui ont donné<br />

son surnom mais aussi le<br />

pastel qu’on y cultiva jadis et<br />

qui durant deux siècles représenta<br />

le principal support de<br />

la croissance économique de<br />

l’île. Aujourd’hui Horta sa<br />

capitale nous accueille sous<br />

une pluie drue et les sommets<br />

de l’ile sont noyés dans une<br />

brume épaisse. Il faut croire<br />

que le célèbre anticyclone<br />

des Açores que nous apprécions<br />

tant s’approche du<br />

continent européen laissant<br />

l’archipel au cœur d’une dépression<br />

mouillée. Une chose<br />

est sûre, pour le voyageur<br />

qui choisit les Açores comme<br />

destination de vacances, le<br />

climat y est capricieux.<br />

Nous nous contenterons de<br />

la visite de Horta qui a connu<br />

une époque dorée quand la<br />

situation exceptionnellement<br />

protégée de son port lui valut<br />

de servir d’escale durant des<br />

siècles aux différents navires<br />

qui sillonnaient l’Atlantique.<br />

De plus grâce à sa localisation,<br />

l’île s’est transformée<br />

en un centre névralgique de<br />

télécommunications. Le premier<br />

réseau de câbles télégraphiques<br />

sous-marins amarrés<br />

à Horta est inauguré en<br />

1893 et c’est en 1915 qu’on<br />

y construira l’Observatoire<br />

météorologique.<br />

Malgré la pluie, la petite ville<br />

s’avère pittoresque avec ses<br />

trois églises hautes et grandioses<br />

qui dominent les maisons.<br />

Leurs façades rehaus-<br />

182 183


sées de pierres de lave sont<br />

toutes tournées vers la mer.<br />

Sur les hauteurs se dresse la<br />

fière tour de l’horloge jadis<br />

accolée à une église ravagée<br />

par un incendie. Aujourd’hui<br />

elle est cernée par un joli<br />

parc verdoyant qui offre une<br />

belle vue à la fois sur la ville<br />

et l’horizon marin mais aussi<br />

sur les collines tapissées de<br />

parcelles de terre encadrées<br />

par des murets de basalte,<br />

aujourd’hui écrasées par un<br />

ciel plombé….<br />

Il nous reste à nous réfugier<br />

au célèbre Peter Café Sport,<br />

un vieux bistrot de marins tapissé<br />

de pavillons offerts par<br />

des matelots du monde entier.<br />

La marina, sans doute la plus<br />

colorée des Açores, aligne un<br />

môle mythique qui se visite<br />

comme une galerie d’art en<br />

plein air, avec les souvenirs<br />

de leur passage qu’y laissent<br />

encore les équipages des<br />

navires et des voiliers au fil<br />

des ans.<br />

Pico, l’île noire.<br />

La plus montagneuse mais<br />

aussi la plus jeune des îles<br />

de l’archipel, formée il y a<br />

quelque 300000 ans surgit<br />

à 7km à peine de sa voisine<br />

Faial. La richesse minérale<br />

des sols de lave va encourager<br />

les planteurs de pastel à<br />

coloniser cette île qui peu à<br />

peu deviendra le verger des<br />

propriétaires installés à Faial.<br />

C’est pourtant la culture de la<br />

vigne qui va donner son essor<br />

à l’île grâce au travail des<br />

insulaires qui ramasseront<br />

les pierres de lave éparpillées<br />

pour dresser des longues<br />

lignes de murs de basalte<br />

noirs pour encadrer des petits<br />

enclos appelés currais accolés<br />

les uns aux autres. Les<br />

ceps de vigne y seront ainsi<br />

protégés du vent et des embruns.<br />

De plus la pierre noire<br />

redistribue durant la nuit la<br />

chaleur emmagasinée pendant<br />

la journée. Ce paysage<br />

modelé par l’homme d’une<br />

beauté insolite est le meilleur<br />

témoignage d’une pratique<br />

qui se maintient encore et a<br />

été salué en 2004 par l’Unesco<br />

comme paysage viticole<br />

remarquable. Ce vaste réseau<br />

de parcelles est contigu à des<br />

caves à vin, des entrepôts, des<br />

petites maisons qui affichent<br />

également des façades noires<br />

construites avec des pierres<br />

volcaniques. On raconte<br />

ici que si on alignait toutes<br />

184 185


les pierres ramassées sur<br />

l’île pour construire ce paysage-mosaïque<br />

on ferait deux<br />

fois le tour de l’Equateur….<br />

L’île possède également à<br />

São Roque do Pico un intéressant<br />

musée installé face<br />

à la mer dans l’unique usine<br />

baleinière de l’archipel qui<br />

occupa une grande partie de<br />

la population de 1876 à 1987.<br />

En effet la chasse açorienne y<br />

était artisanale, l’approche se<br />

faisait sous voile et le harponnage<br />

manuellement.<br />

Les baleines qui étaient en<br />

fait des cachalots étaient remorqués<br />

par bateau jusqu’au<br />

vaste parvis devant l’usine<br />

où ils étaient échoués puis<br />

débités pour les transformer<br />

: la graisse fondue dans des<br />

chaudières donnait de l’huile,<br />

le foie pressé procurait des<br />

vitamines, la viande moulue<br />

devenait farine pour l’alimentation<br />

des animaux et les<br />

os broyés de l’engrais.<br />

La façade de l’usine toujours<br />

surmontée de sa haute cheminée<br />

annonce clairement les<br />

résultats de la transformation<br />

et le nom de la coopérative.<br />

Terceira, l’île violette.<br />

Nous aurions dû aborder à<br />

Santa Maria pour boucler<br />

notre périple mais les conditions<br />

météorologiques se dégradant<br />

toujours davantage, il<br />

était exclu de mettre des chaloupes<br />

à l’eau pour emmener<br />

les passagers sur l’île.<br />

Le commandant du bateau a<br />

donc décidé de nous emme-<br />

186 187


ner sur la façade sud de l’île<br />

Terceira, à Praia da Vitória,<br />

qui se découvre comme une<br />

charmante petite ville balnéaire<br />

avec une immense<br />

plage de sable marron bien<br />

abritée derrière le port de<br />

plaisance.<br />

Si ce n’est que sous la pluie<br />

nous ne traverserons qu’une<br />

ville déserte. Pourtant Terceira<br />

passe pour être l’île de la fête<br />

aux Açores, toutes organisées<br />

par les différentes communautés<br />

de l’île lors de la St-Jean<br />

et des Touradas a Corda, des<br />

lâchers de taureaux dans les<br />

rues des villages.<br />

Quant aux lilas mauves qui<br />

lui donnent son surnom, nous<br />

n’en verrons aucun. Nous retiendrons<br />

cependant les deux<br />

belles façades colorées des<br />

églises de Praia, une jaune et<br />

blanche, celle de Santa Cruz<br />

et l’autre bleue et blanche,<br />

celle de Senhor Santo Cristo<br />

das Misericordias, tout<br />

comme son lacis de venelles<br />

pavées et bordées de maisons<br />

anciennes dont les fenêtres<br />

sont souvent protégées par<br />

des grilles.<br />

***<br />

Conclusion<br />

Fin d’une croisière d’une dizaine<br />

de jours avec un retour<br />

vers Porto, soit deux jours de<br />

navigation.<br />

De quoi observer les colonies<br />

de dauphins qui surgissent<br />

inopinément pour sauter<br />

dans les vagues creusées par<br />

notre bateau, se reposer de ce<br />

périple et surtout échanger<br />

sur le charme indéniable qui<br />

se dégage de ces îles qui sont<br />

comme autant de confettis<br />

de roches noires au milieu de<br />

l’Atlantique.<br />

Malgré les brumes qui caressent<br />

les sommets des<br />

caldeiras, grâce aux éclaircies<br />

fulgurantes qui illuminent<br />

des prairies verdies par les<br />

pluies, on ne revient pas de là<br />

indifférent.<br />

Rivages du Monde<br />

commence sa saison de<br />

croisières maritimes <strong>2024</strong> à<br />

bord du World Explorer en<br />

proposant deux croisières aux<br />

Açores la première au départ<br />

de Porto le 20 avril et la<br />

seconde au départ de Funchal<br />

capitale de Madère le 29 avril<br />

<strong>2024</strong>. Il est plus que temps de<br />

réserver.<br />

188 189


Exploris,<br />

un croisiériste<br />

d’expédition<br />

d’exception.<br />

PLUME<br />

Christiane Goor<br />

CAPTURE D’IMAGES<br />

Charles Mahaux<br />

Nous avons eu la chance de participer durant<br />

les réveillons de 2023 à la croisière inaugurale<br />

d’une toute nouvelle compagnie <strong>10</strong>0% française<br />

dans le marché des croisières d’expéditions.<br />

Exploris, c’est son nom qu’elle porte fièrement.<br />

191


Sortie en mer, avec le zodiac,<br />

on zigzague entre les petits icebergs<br />

Philippe Videau, fondateur<br />

et président d’Exploris est<br />

un passionné de la mer.<br />

Ancien officier de la marine marchande<br />

française, il est aussi un des cofondateurs<br />

du croisiériste d’expédition Ponant dont<br />

il a été président durant une vingtaine<br />

d’années avant de le quitter pour réitérer<br />

l’aventure avec la création d’Exploris.<br />

« Nous revendiquons une vision équilibrée de<br />

l’entreprise entre performance, épanouissement<br />

individuel et respect de la planète bleue<br />

et des êtres qui l’habitent.<br />

Avec l’Exploris One dont nous sommes propriétaires,<br />

les expéditions restent de taille humaine,<br />

avec seulement 144 passagers (120 en<br />

régions polaires), un format qui permet de faciliter<br />

pour chacun l’accès à certains trésors<br />

insoupçonnés des régions les plus reculées du<br />

globe. » Finalement, quel est notre ressenti au<br />

terme de 13 jours de voyage « Au paradis des<br />

Canaux et des Glaciers de Patagonie » ?<br />

C’est quoi une croisière d’expédition ?<br />

Ce type de croisière se propose d’offrir un<br />

voyage à la découverte de régions sauvages,<br />

isolées, souvent inaccessibles par la route.<br />

Une flottille de zodiacs permet le débarquement<br />

des passagers en petits groupes d’une<br />

192 193


On se sent tout petit<br />

au pied du glacier Aguila.<br />

dizaine de personnes sous la houlette d’un<br />

accompagnateur expert, que ce soit pour accoster<br />

sur un rivage ou pour une croisière<br />

d’approche vers un glacier, par exemple.<br />

Nous sommes tous équipés chaudement,<br />

bottes et parkas offerts par Exploris avec<br />

l’inscription à la croisière. L’équipe des<br />

guides-experts (naturalistes, glaciologues,<br />

géologues, historiens, etc.) tous hautement<br />

qualifiés dans leur domaine, proposent quotidiennement<br />

des conférences thématiques<br />

pour dispenser leur savoir et durant toute la<br />

croisière, ils sont disponibles pour partager<br />

leurs expériences.<br />

A bord, on trouve tout le luxe offert par des<br />

croisières traditionnelles, à savoir une cuisine<br />

gastronomique, un centre de fitness, un<br />

espace bien-être, des jacuzzis sur la proue à<br />

l’abri du vent derrière des auvents transparents<br />

et des cabines confortables parfaitement<br />

équipées. Comme les bateaux sont plus petits<br />

(<strong>10</strong>8m sur 16m pour l’Exploris), l’ambiance<br />

est plus intimiste et vous n’y trouverez pas de<br />

spectacles affriolants ni de salles de casino.<br />

Enfin comme ces voyages sont conçus par et<br />

pour des amoureux de la nature, tout est mis<br />

en œuvre pour minimiser l’impact sur l’environnement.<br />

Les navires font partie des plus<br />

«verts» du monde.<br />

Si la priorité est donnée à l’exploration au<br />

sens noble du terme, la protection de l’environnement<br />

et de ses richesses est aussi un<br />

194 195


moteur de ce type de croisière. L’Exploris<br />

utilise un combustible très raffiné et léger et<br />

ne dégage aucune fumée, même blanche.<br />

Par ailleurs, tous les déchets de poubelle sont<br />

compactés et récupérés lors de l’escale de<br />

débarquement tout comme les eaux grasses<br />

(celles de fond de cale). Les eaux grises<br />

(celles de lavage) et les eaux noires (celles<br />

des toilettes) sont également directement<br />

traitées et stockées avant d’être déversées en<br />

mer au-delà de 12000 miles des côtes. Les régions<br />

visitées sont laissées en l’état, aucune<br />

dégradation ni ramassage d’un quelconque<br />

objet (pierre, plante) n’est tolérée.<br />

Par ailleurs à partir du 1er janvier <strong>2024</strong>, tous<br />

les navires de plus de 5000 tonnes sont soumis<br />

au système européen de quotas d’émissions<br />

de CO2 et visiblement Philippe Videau<br />

se sent très à l’aise face à cette contrainte.<br />

L’aventure commence à Valparaiso.<br />

Les fjords chiliens ne bénéficient pas encore<br />

de la même notoriété que ceux de l’Alaska ou<br />

de la Norvège par exemple. Pourtant encastrés<br />

dans la Cordillère des Andes côtière qui<br />

égrène son chapelet de sommets de 3.000 m<br />

en toile de fond, ils sont aussi spectaculaires.<br />

De plus l’itinéraire est plus diversifié car<br />

nous sommes passés de 30° à Valparaiso à 4°<br />

13 jours plus tard quand nous avons débarqué<br />

à Ushuaïa, ce qui implique aussi tous les<br />

dégradés de végétation.<br />

196 197


La plage de Caleta de Tortel<br />

La croisière a commencé avec deux jours en<br />

mer pour parcourir les 1200 km qui devaient<br />

nous mener à l’archipel de Chiloé. L’océan<br />

qui n’a de Pacifique que le nom nous a offert<br />

des creux de 4 mètres de quoi allonger<br />

de nombreux passagers sur leur lit le soir de<br />

Noël. C’est qu’il faut aussi s’accoutumer au<br />

rythme de la mer et si certains s’amarinent<br />

rapidement, ce n’est pas le cas de tous.<br />

Un conseil, consultez votre pharmacien pour<br />

emporter des bracelets anti-nausées ou des<br />

patchs anti mal de mer bien utiles en cas de<br />

houle prolongée. Le programme sera d’ailleurs<br />

revu l’année prochaine pour qu’il y ait<br />

moins de jours en mer (nous avons parcouru<br />

quand même 2200 miles marins soit près de<br />

3500 km) pour que d’emblée les passagers<br />

soient plongés au cœur des fjords. L’embarquement<br />

se fera sans doute à Punta Arenas,<br />

capitale de la Patagonie chilienne, avec une<br />

navigation, à définir encore, au cœur de cet<br />

incroyable fouillis d’îles qui festonnent la<br />

côte chilienne sur près de 2000 km.<br />

L’incursion sur la côte Est de l’île de Chiloé<br />

nous a amenés dans des eaux paisibles et la<br />

première escale à Castro, capitale de l’île,<br />

nous a permis de comprendre combien sa<br />

condition insulaire a permis à l’archipel de<br />

préserver les vestiges de son passé quand les<br />

jésuites ont colonisé la région en y construi-<br />

198 199


cendues des glaciers andins au fil de la rivière<br />

Baker. Un village insolite de quelque 500 habitants<br />

perché sur des échasses avec un réseau<br />

de près de 8 km de pontons, passerelles, escaliers<br />

et ruelles suspendues longées par des<br />

maisonnettes toutes en bois également qui se<br />

hissent sur les déclivités noyées de fuchsias<br />

roses qui font le délice des colibris. Partout<br />

Le village sur pilotis de Castro sur<br />

l’île de Chiloé, avant d’atteindre<br />

la Patagonie<br />

sant de nombreuses églises en bois qui ont<br />

toutes l’allure d’un bateau retourné surmonté<br />

d’un clocher face à la mer pour servir de<br />

phare. Chaque village aligne des maisons en<br />

bois rustiques et bigarrées, Castro offre un<br />

centre plus animé autour d’un joli parc verdoyant<br />

et ombragé et face à une belle église<br />

jaune et violette. Plus traditionnelles, des maisons<br />

de pêcheurs sur pilotis s’étirent le long<br />

de l’estuaire de la rivière Gamboa où vivent<br />

de nombreux cygnes à col noir, à l’affut des<br />

restes de poissons déversés dans l’eau.<br />

Seconde escale le lendemain au cœur de la<br />

caleta de Tortel, au fond d’un estuaire au bleu<br />

laiteux, le dernier village que la route australe,<br />

une piste caillouteuse, permet d’atteindre au<br />

Chili. Cette singulière teinte d’opaline serait<br />

le résultat de la rencontre des eaux salées du<br />

large avec celles chargées de minéraux des-<br />

des avis indiquent la direction à prendre vers<br />

les hauteurs en cas de « tsunami » causé par<br />

un vêlage d’un iceberg imposant. Ici on vit<br />

de la pêche mais aussi du bois, notamment<br />

des cyprès de Guaitecas qui attendent sur le<br />

ponton d’être livrées. Espèce endémique et<br />

réputée imputrescible, il est essentiel pour<br />

toute nouvelle construction sur pilotis.<br />

La Patagonie et son dédale d’îlots.<br />

La Patagonie est une région immense qui englobe<br />

le sud de l’Argentine et le sud du Chili.<br />

200 2<strong>01</strong>


Le côté argentin est nettement plus vaste et<br />

plus facile à traverser, avec des paysages variés<br />

entre des fjords andins, des lacs de montagne<br />

et les plaines désolées de la fameuse<br />

pampa. Par contre la Patagonie chilienne est<br />

une bande de terre longue, étroite,<br />

essentiellement montagneuse qui<br />

porte le nom de Magallanes du nom<br />

de l’explorateur et navigateur portugais<br />

passé au service de la couronne<br />

d’Espagne qui est le premier<br />

à reconnaître ces côtes en 1520.<br />

Une chose est sûre, le paysage austère que<br />

nous traverserons en empruntant une partie<br />

du détroit de Magellan puis ensuite le canal<br />

Beagle qui nous mènera à Ushuaïa, port de<br />

débarquement, n’a pas changé depuis des<br />

siècles. Sans aucun doute est-ce une des dernières<br />

étendues vierges du globe qui s’étire<br />

sur près de 2000 km, morcelée en un puzzle<br />

d’îles et de chenaux parfois bordés par des<br />

forêts primaires infranchissables d’hêtres<br />

aux branches tortueuses courbées par les<br />

vents. Ici les Andes chutent abruptement<br />

dans l’Océan, laissant des sommets immergés<br />

creusés par des fjords qui débouchent sur<br />

des glaciers suspendus qui craquent avant de<br />

déverser des morceaux de glace.<br />

Chaque jour nous partirons à la rencontre des<br />

glaciers. Le Pio XI ou Brüggen est le plus<br />

vaste de l’hémisphère sud si on exclut l’Antarctique<br />

avec une longueur de 64 km. C’est<br />

en zodiac que l’on s’approchera du géant de<br />

glace colossal en écartant des centaines de<br />

glaçons que le soleil fait miroiter. Un faceà-face<br />

qui nous laisse tous silencieux, ébahis<br />

par la puissance de la nature.<br />

Le lendemain, nous découvrirons à pied le<br />

glacier Amalia après un débarquement au<br />

ras de l’eau sur une plage de galets hérissée<br />

des icebergs qui s’y sont échoués après<br />

avoir été vêlés par le glacier. Des traces de<br />

pas imprimées dans le sable qui évoquent un<br />

ongulé seront suivies par certains passagers<br />

qui surprendront ainsi un huemul, le dernier<br />

petit cervidé trapu aux bois courts qui habitent<br />

ces lieux.<br />

Un autre jour nous débarquerons en zodiac<br />

pour une promenade, les bottes dans l’eau,<br />

autour d’un lagon formé par la fonte du glacier<br />

Aguila, un immense bloc de glace au<br />

cœur de la cordillère de Darwin, dans un<br />

éblouissant décor de montagnes enneigées<br />

survolées par des condors.<br />

Magie bleue du colossal glacier Pio XI.<br />

Dernier glacier que nous approcherons en<br />

zodiac, le Garibaldi au fond d’un fjord du<br />

même nom, une immense paroi glacée aux<br />

nuances de saphir et de bleu canard caractérisé<br />

par une moraine médiane qui montre que<br />

ce glacier est né de la jonction de deux flux<br />

de glace distincts.<br />

Le fjord élève ici de hautes parois sillonnées<br />

par des cascades d’eaux vives et la flore<br />

trouve le moyen de prospérer dans cet envi-<br />

202 203


onnement rocailleux qui accueille des colonies<br />

de cormorans et même un harem de lions<br />

de mer autour d’un mâle puissant nullement<br />

impressionné par notre passage silencieux en<br />

bordure de la falaise.<br />

Une croisière francophone.<br />

Philippe Videau assume totalement ce choix<br />

qui assure à tous les passagers (français,<br />

belges, luxembourgeois et suisses) de pouvoir<br />

à la fois s’exprimer dans sa langue et<br />

entendre toutes les conférences essentielles<br />

à l’appréhension de l’environnement qu’on<br />

aborde. La même passion semble animer tous<br />

les passagers de ce voyage, la découverte de<br />

ces paysages lointains qui sont parmi les dernières<br />

étendues vierges du globe et très vite<br />

les liens se créent, on partage nos émotions,<br />

ou tout simplement un apéritif.<br />

En dehors des sorties quotidiennes, nous<br />

partageons nos journées entre le salon d’observation<br />

à l’avant du bateau et les ponts<br />

panoramiques d’autant qu’il est possible de<br />

faire le tour intégral du pont 6 pour un total<br />

de 202 mètres, idéal pour se dégourdir les<br />

jambes tout en s’immergeant dans le paysage,<br />

sans oublier bien sûr le restaurant qui<br />

offre des menus d’exception entre cuisine<br />

française et spécialités locales alimentées par<br />

les saumons et fruits de mer.<br />

Un incontournable rendez-vous gourmand<br />

tout en gardant un œil sur les berges des canaux<br />

empruntés. Les journées sont longues<br />

ici dans l’été austral et plus on descend vers<br />

le grand sud plus le coucher de soleil tombe<br />

tard, bien après 22h, de quoi nous garder les


yeux rivés sur cette nature vierge, puissante<br />

et sauvage, et même si on admire Magellan,<br />

Darwin ou Cook qui ont affronté le même<br />

environnement, on se sent terriblement chanceux<br />

de naviguer sur leurs traces dans un bateau<br />

qui offre autant de confort et de sécurité.<br />

L’Exploris One, un bateau élégant.<br />

Construit en 1989, rénové en 2<strong>01</strong>8 et en 2023,<br />

l’Exploris One, à ce jour le seul navire de la<br />

nouvelle compagnie, est doté d’une coque<br />

renforcée (homologuée classe Glace 1A)<br />

idéale pour explorer les contrées glaciaires et<br />

avec sa petite taille (<strong>10</strong>8m sur 16m), il peut<br />

se faufiler là où n’iront pas les gros navires.<br />

Sa flottille d’une dizaine de zodiacs permet<br />

de débarquer rapidement les passagers et de<br />

les conduire au plus près des sites toujours<br />

sous la houlette d’un guide. Les adeptes de<br />

kayak ont pu pagayer au milieu des blocs de<br />

glace flottante qui s’agglomèrent devant le<br />

glacier dont ils se sont détachés. Magie de<br />

ces concrétions de glace bleutée qui prennent<br />

parfois la forme de tuyaux d’orgue.<br />

Chaque croisière offre son dépaysement et<br />

cette formule d’hôtel flottant où tout est inclus<br />

a tout pour séduire surtout dans cette région<br />

caractérisée par un foisonnement d’îlots, aucun<br />

moyen de transport ne peut rivaliser avec<br />

le bateau, véritable cordon ombilical au travers<br />

du Grand Sud chilien.<br />

Jusqu’à la mi-mars, Exploris One continuera<br />

à voguer entre la péninsule antarctique et les<br />

îles Malouines avant de traverser l’Atlantique<br />

vers le Sénégal, les Bijagos, le Cap Vert et les<br />

Açores. En été il remontera vers les îles britanniques<br />

avant d’aborder le grand Nord avec<br />

le Spitzberg, l’Islande, Le Groenland et l’Arctique<br />

canadien jusqu’au Saint-Laurent.<br />

Pour en savoir plus :<br />

206 207


EGYPTE<br />

Une<br />

CROISIÈRE<br />

sur<br />

LENIL<br />

PLUME<br />

Christiane Goor<br />

CAPTURE D’IMAGES<br />

Charles Mahaux<br />

OU COMMENT<br />

REMONTER LE TEMPS<br />

Sous la houlette de CroisiEurope<br />

cette escapade d’une semaine baignée<br />

de soleil nous a permis de communier<br />

avec les héros de notre enfance,<br />

les pharaons et leurs dieux.<br />

208 209


Le terrible conflit israélo-palestinien<br />

a quelque peu refroidi les voyageurs qui<br />

rêvent de visiter l’Egypte mais la formule<br />

d’une croisière sur le Nil au départ de Louxor,<br />

le plus grand musée d’Egypte<br />

à ciel ouvert, jusque Assouan,<br />

à quelque 250 km au sud, s’est avéré<br />

très paisible, loin du bruit de la guerre.<br />

On a choisi d’éviter la capitale<br />

où pourraient surgir inopinément<br />

des manifestations, comme c’est le cas<br />

dans de nombreuses capitales.<br />

Pari gagné !<br />

A l’origine dotée<br />

de 2 obélisques, le pylone du temple<br />

de Louxor donne<br />

le ton du site: grandiose.<br />

2<strong>10</strong> 211


D’emblée dans le temple de Louxor on se sent<br />

embrassé par l’Histoire.<br />

Petit rappel historique.<br />

Dans l’histoire de l’Egypte, 30 dynasties de pharaons se sont<br />

succédées de 3<strong>10</strong>0 jusque 332 av. J-C. Durant l’Ancien Empire<br />

qui s’est achevé en 2155 av. J-C, les deux royaumes de Haute-<br />

Egypte et de Basse-Egypte sont unifiés en un vaste empire.<br />

Les 3 grandes pyramides de Giseh et le fameux sphinx ont été<br />

construits alors, non loin de Memphis, première capitale de<br />

l’Egypte antique, à l’embouchure du Nil.<br />

Le Moyen Empire de la XIIIème à la XVIIème dynastie court<br />

jusqu’en 1650 av. J-C et cette période marque le début de<br />

Thèbes, alias Louxor, comme capitale de l’Egypte. La monarchie<br />

pharaonique retrouve sa puissance, patronnée par<br />

le dieu d’Etat, Amon-Rê. Le Nouvel Empire englobe les dynasties<br />

XVIII à XX jusqu’en <strong>10</strong>80 av. J-C et c’est l’âge d’or de<br />

l’empire pharaonique avec des noms aussi connus que les<br />

Aménophis, les Thoutmôsis, Akhénaton, Hatshepsout, Toutankhamon,<br />

Seti ou les Ramsès.<br />

Les dernières dynasties ont connu l’invasion des Perses vers<br />

525 av. J-C puis celle d’Alexandre le Grand en 333 av. J-C<br />

et c’est alors l’éclosion de la période gréco-romaine avec la<br />

dynastie des Ptolémées du nom du général macédonien à qui<br />

Alexandre confia le pouvoir.<br />

15 Ptolémées se succèderont sur le<br />

trône d’Egypte entre 303 et 30 av. J-C.<br />

Ptolémée XIII épousa la belle Cléopâtre qui épousa ensuite<br />

son propre frère Ptolémée XIV. La dynastie s’est éteinte avec<br />

la mort de Césarion, le fruit des amours de Cléopâtre et de<br />

César, qu’Octave fit assassiner. L’Egypte était désormais une<br />

province romaine.<br />

Tout commence à Louxor,<br />

anciennement Thèbes.<br />

Ce sont les princes thébains qui vont rétablir le royaume<br />

d’Egypte parti en déliquescence suite entre autres aux ambitions<br />

des chefs des provinces qui tendaient à s’éloigner du pouvoir<br />

central de Memphis. Le choix de Thèbes comme centre<br />

incontestable du gouvernement d’Egypte va encourager le<br />

développement de l’Empire. C’est aussi ici, dans « la ville aux<br />

cent portes » chantée par Homère, que trônait Amon, le roi des<br />

dieux et que les pharaons vont bâtir leurs palais et trouver après<br />

la mort leur repos éternel.<br />

212 213


La plupart<br />

des imposantes<br />

statues du temple<br />

de Karnak ont<br />

été installées<br />

par Ramsès II.<br />

214 215


Témoin du niveau atteint par l’ensablement du site,<br />

la mosquée encastrée dans le monument se trouve<br />

aujourd’hui à 5 mètres du sol.<br />

La hauteur des colonnes qui bordent<br />

le passage vers le sanctuaire du temple de Louxor<br />

évoque un palais de géants.<br />

Aujourd’hui l’ancienne capitale est la porte d’entrée pour découvrir<br />

les joyaux de la civilisation pharaonique. 3000 ans<br />

d’histoire déchiffrée dans les pages de nos encyclopédies d’enfants<br />

ou dans les romans historiques de Christian Jacq dont les<br />

intrigues se situent en Egypte ancienne se changent soudainement<br />

en pierre blonde : statues géantes, forêts de colonnes monumentales,<br />

obélisques creusés de hiéroglyphes, etc…. Et on<br />

reste muet, ébloui par tant de splendeurs, impressionné par la<br />

virtuosité architecturale qui a permis d’élever des temples monumentaux<br />

devant lesquels on se sent bien petit. Hérissée des<br />

hautes tours effilées de ses minarets, la ville de Louxor située<br />

sur la rive droite du Nil se découvre dans toute sa longueur<br />

depuis le pont-soleil de notre bateau amarré sur la rive gauche.<br />

Une ville bouillonnante, bruyante, vivante.<br />

Son temple qui dresse sa silhouette sur les berges du Nil fait<br />

corps avec la ville. Il était en fait une dépendance du temple<br />

de Karnak auquel il était relié par une allée rectiligne de près<br />

de 3km, bordée de plus de 700 sphinx à corps de lion.<br />

Chaque année au cours d’une fête qui célébrait la nouvelle<br />

crue du Nil, le dieu créateur Amon quittait Karnak<br />

accompagné de son épouse Mout dans une procession solennelle<br />

qui se rendait au temple de Louxor. Les statues en<br />

or posées sur des barques sacrées étaient accompagnées du<br />

pharaon tenu de prendre part aux festivités en tant que fils<br />

du dieu Amon-Rê.<br />

La structure du temple est semblable à celle qui préside à la<br />

construction des autres temples. Un premier pylone formé de<br />

deux tours monumentales à base rectangulaire reliées par un<br />

linteau offre une porte d’entrée devant laquelle se dresse, esseulé,<br />

un obélisque en granite rose, le frère jumeau de celui qui<br />

s’élève à Paris, place de la Concorde.<br />

L’entrée donne accès à une première cour où on découvre,<br />

encastrée dans les ruines, une ancienne petite mosquée<br />

construite au 3ème siècle de notre ère. Son entrée inaccessible<br />

à 5 m de haut rappelle que jadis le site de Luxor a été<br />

enseveli sous le sable. Ramsès II a imprimé sa marque sur<br />

le site en y ajoutant une série de statues imposantes, autant<br />

de colosses debout ou assis, certains à son effigie. Le plan<br />

de l’édifice est classique, comprenant parvis, pylones, cours<br />

à portiques, salles hypostyles et sanctuaire, entre parties ouvertes<br />

et fermées. Un temple agréable à visiter sous le soleil<br />

d’autant que la pierre calcaire semble s’être dorée au contact<br />

du sable dont il a fallu l’extraire.<br />

Le temple de Karnak dédié à Amon-Rê est plus majestueux.<br />

Véritable dédale de pierres aux proportions colossales, il est le<br />

plus grandiose de tous les temples d’Egypte. Il faut dire que<br />

depuis la fin du 3ème millénaire avant notre ère et pendant<br />

près de 20 siècles, chaque pharaon va y élever des monuments,<br />

multipliant les pylones et les cours, cherchant à bâtir toujours<br />

216 217


La barque céleste qui emportait la statue<br />

du dieu Amon et le pharaon a été installée<br />

sur l’allée des sphinx à Louxor.<br />

La mythique allée<br />

des sphinx entre Louxor<br />

et Karnak a été<br />

partiellement restaurée.<br />

plus grand, plus beau pour que l’offrande au dieu garantisse ses<br />

bienfaits. Les scènes qui recouvrent les fûts des 134 colonnes<br />

de la salle hypostyle et les parois des murs racontent les honneurs<br />

divins rendus à Amon-Rê par les pharaons. Lorsque<br />

les Arabes envahissent l’Egypte au 7ème siècle, ils nomment<br />

le lieu Karnak croyant y voir un village fortifié, un nom qui<br />

perdure jusqu’à nos jours.<br />

La Vallée des Rois.<br />

Si le culte des souverains est célébré dans les temples situés<br />

en bordure du Nil, les tombes royales sont creusées<br />

à même la pierre dans une vallée sèche désormais connue<br />

sous le nom de Vallée des Rois, située sur la rive gauche du<br />

Nil, juste en face de l’ancienne cité de Thèbes. Alors que<br />

leurs prédécesseurs de l’Ancien Empire avaient construit<br />

des pyramides pour s’assurer la vie éternelle, les pharaons<br />

ont préféré se protéger des pillards en cachant leurs sépultures<br />

dans la montagne dont on repère un pic élancé qui lui<br />

donne une forme grossièrement pyramidale.<br />

La plupart des tombes ont pourtant été pillées des richesses<br />

qu’elles contenaient, entraînant des procès relatés dans des<br />

papyrus remontant à 1<strong>10</strong>0 av. J-C. Aujourd’hui 63 ont été<br />

recensées dont 25 sont des sépultures royales. Celle de Toutankhamon<br />

qui porte le numéro 62 a été découverte en 1922,<br />

il y a un siècle à peine. Toutes ne sont pas accessibles au public,<br />

les autorités procèdent par roulement n’hésitant pas à<br />

fermer celles qui ne peuvent plus supporter le passage des<br />

touristes qui augmentent le degré d’humidité dans les tombes,<br />

La haute<br />

(11m) statue<br />

de granit<br />

rose de<br />

Ramsès II<br />

La grande<br />

cour du temple<br />

d’Horus à Edfou<br />

est entourée<br />

par d’immenses<br />

colonnes gravées<br />

de hiéroglyphes<br />

Le pylone du temple de Horus à Edfou<br />

est haut de 32m et deux faucons géants<br />

symboles du dieu gardent l’entrée du temple.<br />

218 219


Le scarabée accompagne la barque du pharaon<br />

vers la renaissance dans la tombe de Séti 1 er<br />

dans la Vallée des Rois.<br />

accélérant la décoloration des pigments et la prolifération<br />

des champignons.<br />

Nous avons eu la chance de visiter celle de Seti Ier, père de<br />

Ramsès II, d’une richesse exceptionnelle, la plus grande de<br />

la Vallée des Rois, celle de Ramsès 4 remarquable pour la<br />

finesse de l’exécution de ses décors et celle de Toutankhamon<br />

où repose encore sa momie.<br />

Quand on sait que la tombe de cet enfant roi mort à 18<br />

ans, compte à peine 4 salles mais a permis de récolter 5398<br />

pièces répertoriées par l’égyptologue Howard Carter, on<br />

s’interroge sur la richesse des trésors aujourd’hui disparus<br />

qui ont accompagné d’autres pharaons dont le règne a été<br />

plus long et plus fameux.<br />

Le plan des tombes royales est souvent le même, une porte<br />

d’entrée qui ouvre sur des escaliers, des corridors qui<br />

mènent à des vestibules avant d’arriver à la chambre funéraire.<br />

Les décors gravés et peints sur les parois racontent<br />

des scènes mythologiques censées assurer le passage et la<br />

survie du défunt dans l’au-delà.<br />

On y retrouve souvent la barque royale accompagnée du<br />

scarabée, symbole de la renaissance. De nombreux hiéroglyphes<br />

tirés du Livre des Morts donnent des formules<br />

destinées à faciliter la vie dans l’au-delà. Ici le visiteur mesure<br />

qu’il est au centre de l’univers, à la frontière entre le<br />

monde des vivants et celui des morts.<br />

Nous ne visiterons pas la Vallée des Reines ni celle des<br />

Nobles, le temps nous manque mais nous découvrirons le<br />

temple mortuaire de Hatchepsout, la seule reine-pharaon<br />

autoproclamée.<br />

En effet devenue régente après la mort de son époux et<br />

demi-frère Thoutmôsis II, elle devait préparer le fils qu’il<br />

avait eu avec une concubine, un nourrisson trop jeune<br />

pour prendre le trône.<br />

Toutefois elle prit goût au pouvoir qu’elle conserva pendant<br />

22 ans et n’hésita pas à arborer les attributs royaux<br />

des pharaons comme la barbe postiche. Son règne soutenu<br />

par le clergé d’Amon est généralement considéré comme<br />

un des plus prospères de l’Egypte. Thoutmôsis III, le<br />

nourrisson devenu pharaon à sa mort, mena campagne<br />

pour détruire son héritage, cassant ses statues et martelant<br />

ses représentations. Son temple mortuaire qu’elle a<br />

fait édifier en calcaire et non pas en grès comme la plupart<br />

des autres temples s’intègre à la falaise dorée contre<br />

laquelle il s’adosse et son architecture qui consiste en<br />

3 terrasses en gradins reliées par une double rampe<br />

étonne par sa modernité.<br />

Au fil du Nil,<br />

une autoroute fluviale.<br />

Notre bateau de croisière, le Da Vinci affrété par CroisiEurope<br />

pour naviguer entre Louxor et Assouan a tout<br />

pour séduire avec sa dimension humaine puisqu’il ne<br />

dispose que de 54 cabines disposées sur trois ponts offrant<br />

toutes les commodités que l’on peut en attendre.<br />

Les larges baies vitrées du salon-bar permettent d’admirer<br />

les paysages traversés avec le confort d’une cli-<br />

220 221


matisation adaptée. Toutefois la plupart des passagers se<br />

retrouvent sur le pont-soleil équipé de confortables transats,<br />

d’une piscine et d’un bar. Lieu idéal pour se détendre<br />

en observant la vie qui s’égrène sur les berges et sur l’eau.<br />

Nous ne sommes pas les seuls à naviguer, loin de là, l’occasion<br />

de découvrir que notre paquebot avec son 1,80 m<br />

de tirant d’eau a de nombreux cousins qui descendent ou<br />

remontent le Nil, sans oublier de se saluer à coups de sirènes.<br />

Le fleuve devient le théâtre d’un ballet incessant et<br />

distrayant. Les dahabiehs, jadis bateaux privés des princes<br />

et des pachas, attirent le regard avec leur forme effilée. Bien<br />

qu’ils soient plus longs, ils ont des airs de felouque avec<br />

leurs deux voiles latines, une large à l’avant et une plus petite<br />

à l’arrière. Leur faible tirant d’eau, à peine 60 cm, leur<br />

permet d’accoster plus aisément au bord des berges.<br />

Toutefois, l’absence de vent en cette saison les oblige à enrouler<br />

leurs voiles autour des mâts pour être tractés par<br />

un petit remorqueur. On croise encore des felouques bien<br />

sûr mais aussi des esquifs de pêcheurs qui se convertissent<br />

parfois en marchands de souvenirs en s’accrochant à notre<br />

bateau et en haranguant les passagers qui s’appuient sur<br />

la rambarde du pont soleil. Négociation à gorge déployée<br />

pour une nappe ou une serviette de plage. C’est à l’écluse<br />

de Esna quand les bateaux sont obligés d’attendre leur tour<br />

qu’ils se font le plus pressants.<br />

Le chant du muezzin nous réveille à Edfou, un petit bourg<br />

bruyant où la rue principale se mue en une chenille de<br />

calèches chargées de touristes qui se rendent au temple dédié<br />

à Horus, dieu à tête de faucon, construit de 237 à 57<br />

av. J-C, un des mieux conservés d’Egypte et l’archétype du<br />

temple pharaonique avec sa succession inévitable des 4 espaces,<br />

depuis le pylone qui ouvre sur la grande cour suivie<br />

222 223


Temple de Philae<br />

de la salle aux colonnes et<br />

enfin le sanctuaire, le lieu le<br />

plus obscur et le plus sacré<br />

accessible uniquement au<br />

pharaon et au grand prêtre.<br />

L’après-midi s’étire paresseuse<br />

à observer cette étroite et<br />

luxuriante bande de terre<br />

qui longe le cours du fleuve.<br />

Jadis la vie des Egyptiens était<br />

soumise au rythme imposé<br />

par le Nil dont la crue<br />

jamais dévastatrice apportait<br />

l’eau nourricière mais aussi<br />

le limon qui fertilisait les<br />

champs. Un vaste réseau<br />

d’irrigation sera également<br />

mis en place et aujourd’hui<br />

le bourdonnement des<br />

moteurs qui envoient l’eau<br />

vers les canaux accompagne<br />

notre voyage tout comme le<br />

sifflement rauque des trains<br />

qui remontent vers Assouan.<br />

Des plantations de bananiers<br />

succèdent aux champs de<br />

canne à sucre, des manguiers<br />

offrent de l’ombre bienfaisante<br />

au berger qui somnole<br />

sous sa hutte de paille tandis<br />

Bal des felouques à Assouan<br />

que ses buffles s’ébrouent dans<br />

l’eau. Au-delà de cette bande<br />

verte, il ne reste plus que sable<br />

et cailloux et les collines de<br />

grès de Gebel Sisileh laissent<br />

entrevoir des fronts de taille<br />

en escaliers où jadis travaillaient<br />

des milliers d’ouvriers<br />

à l’extraction des pierres qui<br />

servirent à édifier les temples<br />

de Thèbes, Edfou et Kom<br />

Ombo. Les vestiges de cet<br />

étrange double temple dédié<br />

à Sobek et à Haroeris dressé<br />

face au fleuve se laissent<br />

embrasser d’un seul regard, il<br />

permettait le culte du dieu de<br />

la fertilité à tête de crocodile<br />

et du dieu bienfaisant à<br />

tête d’épervier. Kom Ombo,<br />

c’est aussi la frontière entre<br />

l’Egypte arabe et l’Egypte<br />

africaine. Les champs verdoyants<br />

laissent la place au<br />

sable, le désert se referme sur<br />

les eaux du Nil où émergent<br />

quantité d’îlots et de récifs, le<br />

rythme se fait plus lent et on<br />

aborde Assouan, la dernière<br />

cité importante avant l’immense<br />

lac Nasser, une<br />

224 225


des plus grandes retenues<br />

d’eau artificielles au monde<br />

née lors de la création du<br />

Haut-Barrage.<br />

Aux portes d’Assouan et de<br />

l’antique Nubie. Assouan<br />

est le point de départ incontournable<br />

pour explorer<br />

Abu Simbel, le joyau<br />

de Ramsès II, à qui on doit<br />

la notion de « Patrimoine<br />

mondial de l’humanité »<br />

née en 1972 avec l’entreprise<br />

pharaonique orchestrée<br />

par l’Unesco pour<br />

déplacer pierres, statues<br />

et stèles menacées d’être<br />

englouties par les eaux du<br />

lac Nasser, créé à l’issue<br />

de la construction du haut<br />

barrage d’Assouan.<br />

Depuis, des centaines de<br />

monuments ont été sauvés<br />

de par le monde !<br />

Nous choisirons de ne pas<br />

nous rendre à Abu Simbel<br />

qui a pourtant ébloui tous<br />

ceux qui, chargés de leur<br />

oreiller, ont pris le car durant<br />

3h pour s’y rendre.<br />

Nous avons préféré la<br />

seconde option, à la<br />

découverte des îles qui<br />

émergent des eaux du Nil.<br />

L’île Kitchener devenue le<br />

jardin botanique de la ville<br />

pour le grand bonheur<br />

des oiseaux qui s’y cachent<br />

est une oasis de fraîcheur<br />

entre de hauts arbres et de<br />

nombreuses essences tropicales<br />

avec une vue<br />

panoramique sur le mausolée de l’Agha Khan, solitaire et<br />

dépouillé qui domine le fleuve. L’île Eléphantine noyée de<br />

verdure où un ponton permet d’aborder à la découverte<br />

d’un espace privatisé par le bateau nous offrira dans le<br />

confort de coussins et de tapis posés sur le sable un teatime<br />

face à un coucher de soleil flamboyant.<br />

Il faut dire que sur cette berge qui fait face à la ville, les<br />

dunes de sable blond tombent littéralement dans le fleuve<br />

à tel point que des petits bateaux à moteur y débarquent<br />

Les colosses de Memnon<br />

Temple de Hatchepsout<br />

des passagers trop heureux de fouler le sable, les pieds<br />

dans les eaux du fleuve. Des dromadaires prêts à promener<br />

le touriste sont regroupés au pied de rares arbres. On est<br />

en pays nubien et un chapelet de petits villages colorés se<br />

succèdent sur la rive.<br />

Jadis les Nubiens appartenaient à des royaumes déchirés<br />

entre le Soudan et l’Egypte. Déracinés avec la construction<br />

successive des deux barrages, ils ont été transplantés<br />

dans des sites devenus des villages qui se laissent visiter.<br />

Une Dahabieh remorquée<br />

226 227


Les maisons chaulées, en argile crue ou cuite, aux murs<br />

peints en bleu, rose ou jaune, nous ouvrent d’autres horizons.<br />

Certaines accueillent l’étranger autour d’un verre de<br />

thé, l’occasion de lire sur les murs l’histoire de la famille ou<br />

du moins la représentation des moments clés de leur vie,<br />

un mariage ou un pèlerinage à La Mecque. Une plongée<br />

dans un autre monde.<br />

On a terminé ce voyage avec la « perle de l’Egypte », le fabuleux<br />

temple de Philae dédié à la déesse Isis, construit au<br />

3ème siècle av. J-C. Lui aussi fut sauvé des eaux par l’Unesco<br />

et reconstruit sur l’île proche d’Agilkia. L’élégant kiosque<br />

de Trajan avec ses 14 colonnes aux chapiteaux surmontés<br />

de feuillages de pierre se laisse découvrir depuis le fleuve.<br />

Jadis il servait de reposoir pour la barque d’Isis quand elle<br />

quittait son temple.<br />

Retour vers Assouan en laissant errer le regard sur le ballet<br />

des felouques dont les voiles blanches enflées par la<br />

brise du soir semblent portées par les prières lointaines<br />

des muezzins.<br />

Pour configure votre voyage,<br />

cliquez sur ce bouton ici : -><br />

Infos pratiques :<br />

Nous avons confié notre voyage à CroisiEurope sans aucun<br />

doute le numéro 1 des croisières fluviales.<br />

En Egypte la société affrète un bateau 5 ancres à dimension<br />

humaine, le RS Da Vinci mesurant 72 mètres de long<br />

et 13,60 mètres de large.<br />

CroisiEurope offre ses plus incontournables comme les<br />

boissons incluses aux repas, un système audiophone aux<br />

excursions, la présence d’un accompagnateur ou directeur<br />

de croisière à bord et l’assurance assistance/rapatriement<br />

incluse dans le prix de la croisière. www.croisieurope.be<br />

Un bon guide.<br />

Ahmed Mostafa, un égyptien, nous a guidés durant toute<br />

la croisière et les qualités de son accompagnement ont<br />

contribué pour beaucoup à notre émerveillement.<br />

A contacter sans hésiter pour vous guider dans vos<br />

voyages individualisés ahmos65<strong>01</strong>@yahoo.com<br />

Nous avons pu visiter la timonerie et rencontrer le commandant<br />

et son assistant, une visite réalisée sous la houlette<br />

du responsable de la réception.<br />

Quand le Nil embrasse le désert<br />

Couloir d’entrée du tombeau de Ramsès IV<br />

dans la Vallée des Rois<br />

228 229


Visite insolite car les outils de navigation se limitent à peu de choses<br />

ici, ni GPS, ni radar. Tout est confié à l’expérience conjuguée de<br />

ces deux hommes sexagénaires qui vivent sur le Nil depuis leur enfance,<br />

entre felouques, petits bateaux à moteur puis ferry ou enfin<br />

la commande de bateaux du même type que le nôtre.<br />

Ambiance d’un village nubien<br />

Un marin est également à leur service pour allumer les torches à la<br />

nuit tombée ou vérifier le cas échéant la profondeur de l’eau avec<br />

un bâton gradué. Les deux hommes vivent jour et nuit dans l’espace<br />

étroit de la timonerie qui abrite un lit et un divan ainsi qu’une<br />

mini-cuisine où ils réalisent eux-mêmes leurs repas.<br />

A les entendre, ils connaissent par cœur les bancs de sable, les rochers<br />

qui affleurent le courant, le chemin qu’il faut emprunter entre<br />

les îlots. Ils vivent là en djellabas, assis devant la barre sur un siège<br />

assez large pour qu’ils puissent y adopter la position traditionnelle<br />

du lotus. Ils ne quittent pas le fleuve du regard et nous les abandonnons<br />

impressionnés et pourtant rassurés par la force tranquille<br />

de leur expérience.<br />

230 231


Euribia<br />

Le nouveau paquebot<br />

de MSC Cruises est<br />

À Zeebruges<br />

Plume : Eric HEIDEBROEK - Capture d’Images : E.H. et MSC<br />

Les «Perles du Nord», c’est le thème choisi pour<br />

les nouvelles missions du navire amiral de la<br />

compagnie MSC Cruises.<br />

***<br />

Les croisières «Perles du Nord» se posent sur<br />

sept nuits. L’Euribia fait escale à Hambourg en<br />

Allemagne, à Rotterdam aux Pays-Bas, à Zeebruges<br />

en Belgique, au Havre pour Paris en France et à<br />

Southampton pour Londres au Royaume-Uni.<br />

***<br />

Petite visite de ce monumental bâtiment...<br />

***<br />

232 233


Gigantesque, ce navire est énorme.<br />

Lisez plutôt, il fait 331 m de long, 43 m<br />

de large et quelque chose comme 45 m de<br />

haut à partir du bord de quai... En termes<br />

de mesures de marine, il jauge 183.500 tonneaux.<br />

Avec ses quatre nouveaux moteurs<br />

fonctionnant au GNL (gaz naturel liquéfié)<br />

et développant chacun 20 mégawatts l’Euribia<br />

navigue à 23 nœuds, soit presque 40<br />

km/h. Grâce au gaz naturel, la pollution<br />

caractéristique de ces géants des mers disparaît<br />

pratiquement. Il n’y a pas de rejet de<br />

particules fines, les gaz à effet de serre sont<br />

réduits à 20%.<br />

MSC est à la pointe du progrès en matière<br />

de rejets de toute sorte. En effet, toutes les<br />

eaux usées à bord passent par un système<br />

de traitement des eaux. Ainsi, l’eau ne peut<br />

quitter le navire sans un traitement spécifique<br />

qui la nettoie selon des normes très<br />

strictes. Cela permet d’éviter le transport<br />

de bactéries, microbes, petits invertébrés,<br />

larves et autres micro-organismes d’une région<br />

du monde à une autre, représentant<br />

une menace pour les écosystèmes locaux.<br />

Tous les déchets collectés sont triés afin de<br />

séparer les éléments à recycler.<br />

Quand on monte à bord, le gigantisme<br />

continue, l’Euribia doit être l’un des plus<br />

grands bateau de tourisme du monde. Entout-cas,<br />

l’espace intérieur est spectaculaire,<br />

lumineux, aéré, et aussi très luxueux.<br />

De magnifiques escaliers aux marches garnies<br />

de cristaux Swarovski, scintillent et<br />

s’illuminent tout au long de votre parcours.<br />

234 235


Pour l’anecdote, chaque marche coûte la<br />

bagatelle de €6.000 ! Tout cet espace permet<br />

à quelque 6.327 passagers y compris<br />

aux 1.711 membres de l’équipage de circuler<br />

agréablement dans tout le bâtiment.<br />

Les 2.419 cabines, sont toutes équipées du<br />

confort moderne le plus complet. Pour accéder<br />

aux divers étages, plusieurs batteries<br />

d’ascenseurs intelligemment programmés<br />

emmènent les passagers vers leurs cabines<br />

ou les différentes et très nombreuses activités<br />

proposées à bord. À noter que deux<br />

ascenseurs de part et d’autre du navire sont<br />

«ouverts» sur la mer.<br />

Tout est conçu à bord pour offrir de l’occupation<br />

aux meilleurs goûts de chacun.<br />

Ainsi, il y a <strong>10</strong> restaurants dont 5 sont<br />

236 237


spécialisés, avec un Japonais entre autres.<br />

Les salles de restaurant sont grandes, spacieuses<br />

et très confortables. Et l’accueil souriant<br />

est des plus agréables. Allez, à table !<br />

Pour découvrir une carte bien fournie tant<br />

en propositions qu’en vins fins.<br />

Et justement, à propos des vins, l’Euribia<br />

possède sa propre cave à vin avec en plus<br />

un bar à vin ! Erasmus JOWOPE, sommelier<br />

de l’Euribia, vous propose de découvrir<br />

plusieurs vins selon vos propres goûts. «Il y<br />

a 95 sortes de vins de toutes les régions et cépages du<br />

monde. Par exemple, en Chardonnay, vous pouvez<br />

choisir le pays d’où il vient, le Chilien, l’Argentin, le<br />

Californien, le Français, etc. La dégustation peut<br />

se faire ici, nous avons des dizaines de bouteilles<br />

ouvertes. Leur contenu est protégé par un système<br />

qui évite l’oxydation du vin et qui le maintient à<br />

la température idéale de consommation. Il est bien<br />

évident que l’on peut acheter du vin sur le bateau.»<br />

explique Erasmus, avec un talent et une<br />

238 239


connaissance que l’on aimerait découvrir<br />

plus en profondeur. Si le bar à vin est un<br />

endroit très apprécié du navire, il y en a<br />

d’autres comme le casino, le bowling, une<br />

salle multisports, des salles de jeux pour les<br />

enfants, et même des simulateurs de pilotage<br />

de Formule 1 ! Un peu normal quand<br />

on est un gros sponsor du championnat du<br />

monde de F1.<br />

Plus impressionnant encore, le théâtre de<br />

bord qui peut recevoir plus de 900 spec-<br />

240 241


tateurs dans d’excellentes conditions<br />

d’appréciation des prestations<br />

de classe mondiale dans<br />

une atmosphère sonore exceptionnelle.<br />

La salle de spectacle est<br />

à l’avant du bateau, tandis qu’à<br />

l’arrière, on retrouve une salle de<br />

concert avec une piste de danse.<br />

Le tout séparé par quelque chose<br />

comme 200 mètres, et donc pas<br />

de problème d’interférence entre<br />

les spectacles. Et encore une fois,<br />

cette impression d’espace et d’aisance<br />

où se combinent les effets<br />

lumineux et sonores des plaisirs<br />

modernes.<br />

Pour ceux qui préfèrent l’extérieur,<br />

l’Euribia n’est pas en<br />

reste. Jugez plutôt !<br />

242 243


Le gigantisme de<br />

ce vaisseau Amiral<br />

profite aussi au<br />

plus grand nombre.<br />

On trouve cinq<br />

piscines, dont une<br />

avec un toit rétractable.<br />

Un parc<br />

aquatique le «Coral<br />

Reef Aquapark» est<br />

le point fort avec<br />

ses trois toboggans<br />

aquatiques pour<br />

petits et grands qui<br />

font agréablement<br />

passer le temps à<br />

bord, comme des<br />

jacuzzi, et surtout<br />

de beaux ponts où il<br />

fait bon se promener<br />

et profiter du vent<br />

du large comme du<br />

soleil.<br />

Tout est étudié pour<br />

offrir un maximum<br />

de détente,<br />

des brise-vent permettent<br />

de profiter<br />

de la vue sans être<br />

ébouriffé. Pour ceux<br />

qui veulent s’offrir<br />

une expérience de<br />

yacht privé, L’Euribia<br />

propose son<br />

pack VIP, le Yacht<br />

Club avec ses terrasses<br />

privées des<br />

attentions exclusives<br />

comme les services<br />

d’un majordome<br />

24h/24h ou encore,<br />

découvrir le restaurant<br />

gastronomique<br />

avec une incroyable<br />

vue panoramique<br />

sur la mer.<br />

244 245


Découvrez la visite vidéo<br />

Si le Yacht Club est la formule ultime et<br />

réservée à quelques «happy Fews», les formules<br />

les plus en vue sont les cabines avec<br />

«vue sur mer» ou «avec balcon», voire les<br />

«Suites». Les cabines avec vue sur mer<br />

permettent de profiter des grands espaces,<br />

celles avec un balcon sont plus spacieuses<br />

offrant en prime une certaine intimité. Et<br />

enfin, les Suites offrent en plus la possibilité<br />

de profiter du jacuzzi mis à disposition.<br />

Quelques conseils.<br />

Il faut toujours prendre le pack Wifi, car<br />

en mer, le régime «Réseau Maritime» est<br />

à un tarif violent. Ensuite, à bord, il vaut<br />

mieux prendre le Premium Drink Pack,<br />

qui couvre toutes boissons softs et autres.<br />

Pour une croisière «Perles du Nord» dans<br />

un bon confort, il faut compter €443* par<br />

personne. Plus d’infos :<br />

* à partir de<br />

246 247


Stars Chefs @ Sea<br />

La troisième édition<br />

de «Stars Chefs @ Sea»<br />

aura lieu l’année prochaine<br />

au mois de mars <strong>2024</strong> au cours d’une<br />

croisière gastronomique aux Caraïbes<br />

à bord du navire MSC Seaside.<br />

Communiqué revisité par Eric HEIDEBROEK<br />

«Stars Chefs @ Sea » - un concept conçu et réalisé<br />

par Emmanuel Sakkas directeur de l’agence<br />

«Manu Voyages» - est un événement qui marie<br />

croisières et expériences culinaires. Durant cet<br />

événement, des chefs renommés sont invités à<br />

monter à bord d’un navire de croisière pour organiser<br />

des dîners exclusifs et des activités culinaires<br />

pour les passagers. Cela offre une occasion<br />

unique aux invités de savourer une gastronomie<br />

de haute qualité tout en profitant<br />

d’une expérience de croisière de<br />

luxe. La troisième édition de Stars Chefs<br />

@ Sea aura lieu l’année prochaine au mois<br />

de mars. Il s’agît donc d’un concept de voyage<br />

unique dans son genre où le plaisir culinaire et<br />

voyager dans le luxe et le confort total sans souci<br />

sont au cœur de l’expérience.<br />

Un concept de voyage unique<br />

Une sélection exceptionnelle de chefs étoilés a<br />

déjà confirmé leur présence : un ensemble de pas<br />

moins de <strong>10</strong> étoiles seront réunies sur cette croisière<br />

vers les Caraïbes. Les chefs qui ont confirmé<br />

leur présence sont :<br />

248 249


Cyril Molard (Restaurant ‘Ma langue sourit’ à Moutford<br />

au Luxembourg, 2 étoiles), Eric Fernez (‘D’Eugènie<br />

à Emilie’ à Baudour, 2 étoiles), Viki Geunes<br />

(‘Zilte’ à Anvers, 3 étoiles), Thijs Vervloet (‘Colette’<br />

à Averbode, 2 étoiles), Michael Rewers (‘Bistrot du<br />

Nord’ à Anvers, 1 étoile). Durant la croisière, les hôtes<br />

auront l’occasion de savourer les délices culinaires<br />

des chefs.<br />

Les «Stars Chefs @ Sea», ou chefs étoilés en mer,<br />

apportent une touche de prestige et d’élégance à<br />

bord des navires de croisière.<br />

250


Leur présence vise à offrir une expérience culinaire<br />

exceptionnelle aux passagers, alliant la haute gastronomie<br />

à l’ambiance luxueuse d’une croisière en<br />

mer.<br />

Voici quelques-unes des activités et contributions<br />

qu’ils apportent : la création des menus exclusifs,<br />

des démonstrations culinaires, des expériences de<br />

dégustation et de dîners spéciaux, des rencontres<br />

et échanges, des ateliers de cuisines, parfois artistiques.<br />

En somme, les «Stars Chefs @ Sea» apportent une<br />

dimension gastronomique de haut niveau à l’expérience<br />

de croisière, offrant aux passagers l’opportunité<br />

de savourer des plats exquis et de découvrir<br />

l’art de la cuisine à un niveau exceptionnel, le tout<br />

dans le cadre somptueux d’une croisière en mer.<br />

Les Caraïbes :<br />

un paradis éternel pour les voyageurs en<br />

quête de rêve et d’aventure<br />

Depuis des temps mémoriaux, les Caraïbes demeurent<br />

l’une des destinations les plus enchanteresses<br />

et captivantes au monde, un rêve de tout<br />

vacancier en quête de détente dans des lieux féeriques.<br />

Les étendues de sable blanc à perte de vue,<br />

les majestueux palmiers, les fruits exotiques, les<br />

récifs coralliens foisonnants de poissons tropicaux<br />

aux couleurs éclatantes et une mer d’un bleu turquoise<br />

infini ne cessent d’émerveiller.<br />

Désormais, avec l’émergence de l’île exclusive<br />

Ocean Cay MSC Marine Reserve, les visiteurs ont<br />

l’opportunité de vivre une expérience inédite au<br />

cœur des eaux caribéennes.<br />

De la Barbade à la Jamaïque, de Sainte-Lucie aux<br />

Bahamas, de la Guadeloupe à la Trinité-et-Tobago,<br />

ces îles offrent un spectacle à couper le souffle. Ici, on<br />

peut se laisser bercer par les vagues, s’évader entre<br />

les boutiques élégantes et la vie n<strong>oct</strong>urne trépidante<br />

de Miami, ou plonger dans le mystère envoûtant de la<br />

Costa Maya mexicaine. Le tout dans une atmosphère<br />

qui semble avoir figé le temps, transportant le voyageur<br />

dans un monde ancien, empreint de villages<br />

coloniaux, de plantations de rhum et de criques hantées<br />

par le souvenir des pirates.<br />

Voyager à bord du MSC Seaside<br />

MSC Seaside réinvente les règles du design à<br />

bord des navires de croisière, en mélangeant espaces<br />

intérieurs et espaces extérieurs pour vous<br />

connecter à la mer comme jamais auparavant. Le<br />

pont 8 est bordé d’une promenade unique en bord<br />

de mer, le long de laquelle s’alignent des lieux où<br />

manger, boire un verre, faire des achats, nager et<br />

prendre un bain de soleil.<br />

Et vous pourrez profiter de superbes vues depuis<br />

les deux passerelles en verre et les ascenseurs<br />

panoramiques.<br />

252 253


L’expérience privée du MSC Yacht Club :<br />

un monde de luxe, d’intimité et d’exclusivité<br />

Le MSC Yacht Club est un havre exclusif à bord de<br />

nombreux navires de MSC Cruises, où les clients<br />

peuvent savourer l’intimité et le luxe dans un monde<br />

de choix avec une richesse de services personnalisés<br />

inégalés pour assurer l’expérience ultime de<br />

luxe et de tranquillité pendant leur séjour en mer.<br />

Situé à l’avant du navire, offrant les meilleures vues,<br />

ce concept unique de «navire dans le navire» permet<br />

aux clients d’avoir un accès exclusif aux installations<br />

privées élégantes du MSC Yacht Club, aux<br />

logements somptueux, aux possibilités de loisirs et<br />

de divertissement, tout en bénéficiant d’un accès à<br />

toutes les opportunités de loisirs offertes sur l’ensemble<br />

du navire.<br />

La combinaison de services personnalisés et d’un<br />

cadre raffiné en fait l’un des clubs privés les plus<br />

exclusifs au monde.<br />

Réservations<br />

Comment réserver votre place tant convoitée pour<br />

cette croisière unique ?<br />

Ce concept de voyage unique est élaboré par un<br />

de nos partenaires : Emmanuel Sakkas de Manu<br />

Voyages. Les réservations peuvent être effectuées<br />

en direct auprès d’eux.<br />

Manu Voyages offre ses hôtes la possibilité de booker<br />

trois choix de cabines ultra-luxueuses au MSC<br />

Yacht Club : une Suite Intérieure de 21 m 2 (Pont 16 et<br />

18), une Suite Balcon de 25 m 2 et Suite Jacuzzi de 28<br />

m 2 . Les prix démarrent à partir de 4.590€ TTC. Les<br />

réservations pour la partie flamande du territoire<br />

sont gérées par le partenaire Cruise Ambassadors.<br />

254 255


MOBY<br />

Just To Start Your Perfect Holidays!<br />

LES ROUTES DE LA MEDITERRANEE SONT REMPLIES D’EMOTIONS.<br />

MOBY est la première compagnie maritime en Italie pour le transport de voitures et de passagers vers les plus belles îles de la Méditerranée<br />

(Sardaigne, Corse et l'île d'Elbe). Grâce à son partenariat avec St. Peter Line, la compagnie est également devenue l'ambassadrice du<br />

«Made in Italy» en mer Baltique, où elle propose une croisière entre Saint-Pétersbourg, Helsinki, Stockholm et Tallinn.<br />

Avec à l’heure actuelle sa cinquième<br />

génération d'armateurs,<br />

MOBY possède une flotte<br />

de 20 navires qui effectueront<br />

plus de 13.000 départs en 2<strong>01</strong>8.<br />

The Family Company<br />

Premier au monde à décorer les<br />

flancs de ses navires avec les légendaires<br />

Looney Tunes de Warner<br />

Bros., c’est par excellence la<br />

compagnie pour les familles. À<br />

bord de ses navires, la récréation,<br />

le soin accordé à l'environnement,<br />

la qualité du service et l'excellente<br />

offre gastronomique représentent<br />

la première émotion<br />

authentique des vacances. Ses<br />

ferries rapides sont parmi les<br />

meilleurs en termes de qualité:<br />

au cours des trois dernières années<br />

(2<strong>01</strong>6, 2<strong>01</strong>7 et 2<strong>01</strong>8), MOBY<br />

a reçu le Label de qualité de la<br />

prestigieuse Green Star et a été<br />

élu par les passagers «meilleure<br />

compagnie de ferries» dans le<br />

cadre de l’Italia Travel Awards<br />

2<strong>01</strong>7. Label, 1e place consécutive<br />

pour la 4e année de suite !<br />

Un certificat qui est devenu<br />

une garantie de qualité pour les<br />

consommateurs et une garantie<br />

de succès pour les entreprises<br />

en Italie. La plus grande<br />

attention pour les passagers,<br />

une haute qualité de service<br />

ainsi que des navires efficaces<br />

et confortables.<br />

Le 2 janvier 2<strong>01</strong>2, MOBY a acquis<br />

Toremar, Compagnia Regionale<br />

Toscana et, en juillet 2<strong>01</strong>5, <strong>10</strong>0<br />

% de Tirrenia. Grâce aux synergies<br />

entre les trois compagnies,<br />

MOBY est la première compagnie<br />

maritime italienne pour les<br />

routes méditerranéennes.<br />

256 86<br />

257 87


SERVICES ON BOARD:<br />

Avec MOBY, Tirrenia et Toremar,<br />

vous êtes en vacances dès<br />

le départ ! Les navires ont tout<br />

ce qu'il faut pour que vous<br />

soyez entièrement à votre aise<br />

et pour vous garantir une expérience<br />

de voyage unique, dans<br />

la détente absolue.<br />

est la solution idéale pour<br />

voyager dans le confort de votre<br />

camping-car ou de votre<br />

caravane.<br />

CENTRE EUROPÉEN<br />

DE RÉSERVATION<br />

MOBY – TOREMAR – TIRRENIA<br />

MOBY Lines Europe GmbH<br />

Wilhelmstr. 36-38<br />

D-65183 Wiesbaden<br />

Tel. +49 611 1402208<br />

info@mobylines.de<br />

info@tirrenia.de<br />

www.mobylines.be<br />

www.tirrenia.nl<br />

LA NORVÈGE<br />

DES<br />

F J O R D S<br />

Les nombreux services à bord<br />

ont été conçus tout spécialement<br />

pour vous et sont à même<br />

de répondre à tous vos besoins.<br />

Détendez-vous dans les cabines<br />

confortables, pour arriver à destination<br />

frais et reposé, ou allez<br />

voir un film dans l’un des cinémas<br />

que vous trouvez à bord.<br />

Installez-vous dans l’un des<br />

élégants restaurants et savourez<br />

les meilleures recettes de<br />

la cuisine méditerranéenne, savamment<br />

cuisinées par nos<br />

chefs sur place; choisissez le<br />

self-service pour un repas rapide,<br />

mais tout aussi exquis, ou<br />

goûtez la pizza napolitaine<br />

classique de nos pizzerias.<br />

Si vous avez envie de vous distraire,<br />

vous pouvez prendre un<br />

apéritif aux notes d'une musique<br />

de qualité, faire des<br />

achats dans les boutiques ou<br />

vous amuser dans la salle de<br />

jeux. À bord de la flotte Onorato<br />

Armatori, vous n'avez que<br />

l'embarras du choix !<br />

Quant aux plus petits, ils pourront<br />

voyager en s'amusant, entre<br />

un plongeon dans la piscine<br />

et un saut dans l'espace de jeux<br />

qui leur est réservé.<br />

En cas de besoin, vous pouvez<br />

à tout moment vous adresser à<br />

la réception du bord, qui est<br />

ouverte 24 heures sur 24.<br />

Dormir:<br />

Avec MOBY, vous voyagez en<br />

toute détente et vous arrivez à<br />

destination de la manière la<br />

plus confortable pour vous.<br />

Vous avez le choix parmi différentes<br />

catégories d'installations,<br />

en fonction du type de<br />

traversée et de sa durée.<br />

Manger<br />

À bord, vous profiterez d'une<br />

grande gamme de services de<br />

restauration qui se distinguent<br />

par leur qualité et leur variété.<br />

Enfants et famille<br />

Vous trouverez des espaces de<br />

jeux avec des balles et des tunnels,<br />

des jeux vidéo, des cinémas<br />

qui passent les meilleurs<br />

films et une piscine fantastique.<br />

Wi-Fi<br />

À bord des ferries MOBY et Tirrenia<br />

à destination de la Sardaigne,<br />

de la Corse et de la Sicile,<br />

vous pouvez utiliser le<br />

service Wi-Fi payant et rester<br />

en ligne aussi longtemps que<br />

vous le souhaitez.<br />

Camping à bord<br />

La formule «Camping à bord»<br />

Roads offered by<br />

Onorato Armatori<br />

MOBY<br />

TIRRENIA<br />

TOREMAR<br />

Sardaigne<br />

Gênes - Olbia<br />

Gênes - Porto Torres<br />

Gênes - Arbatax<br />

Livourne - Olbia<br />

Piombino - Olbia<br />

Civitavecchia - Olbia<br />

Civitavecchia - Arbatax<br />

Civitavecchia - Cagliari<br />

Naples - Cagliari<br />

Palerme - Cagliari<br />

Bonifacio - S. T. di Gallura<br />

Corse<br />

Livourne - Bastia<br />

Nice - Bastia<br />

Gênes - Bastia<br />

S. T. di Gallura - Bonifacio<br />

Sicile<br />

Cagliari - Palerme<br />

Naples - Palerme<br />

îles Tremiti<br />

Termoli - Tremiti<br />

En voiture, la Norvège impose un rythme de voyage inévitablement scandé par des traversées en ferry et le passage de redoutables<br />

cols au terme de routes en lacets étroits.<br />

Rien de tel dès lors que la croisière qui permet, le temps d’une nuit, de passer d’un fjord à l’autre en ouvrant des perspectives<br />

vertigineuses sur des falaises perçues en contre-plongée au ras des flots.<br />

île d'Elbe<br />

Piombino - Portoferraio<br />

Piombino - Cavo<br />

Piombino - Rio Marina<br />

Les croisières<br />

Mini-croisière spéciale<br />

Croisière en Europe du Nord<br />

258 88 259 89


Sait-on que si la crête de la falaise<br />

culmine à plus de mille<br />

mètres au-dessus du niveau de<br />

la mer, l’abysse plonge par plus<br />

de mille mètres de fond ?<br />

Pas étonnant que les Norvégiens<br />

continuent de voir derrière<br />

la puissance de la nature<br />

des forces surnaturelles symbolisées<br />

par les trolls, des gnomes<br />

poilus et hirsutes, à face humaine<br />

mais avec une queue terminée<br />

par un plumet touffu.<br />

Le Hardangenfjord.<br />

Avec ses 180 kilomètres, il<br />

ouvre une longue brèche au<br />

cœur de massifs qui plongent<br />

dans le fjord. Vers la mer, ses<br />

berges dessinent un paysage<br />

peigné par des rangées de fruitiers<br />

qui encadrent des villages<br />

pimpants qui contraste avec<br />

les sommets balayés par les<br />

vents, royaume des derniers<br />

troupeaux de rennes sauvages.<br />

A son terme, le Hardangenfjord<br />

se subdivise en 5 fjords plus<br />

étroits. Eidfjord est notre escale,<br />

le point de départ de nombreuses<br />

randonnées, que ce soit<br />

vers les pistes balisées qui sillonnent<br />

le plateau ou dans le décor<br />

bucolique des fermes d’alpage<br />

perchées sur des contreforts<br />

montagneux d’où la vue sur le<br />

fjord est tout aussi idyllique.<br />

Notre bateau ancré tel un grand<br />

oiseau blanc flottant sur des eaux<br />

paisibles semble se fondre dans<br />

la douce sérénité du décor.<br />

Le Geirangerfjord,<br />

au bout du Stortfjord.<br />

Avec ses 1<strong>10</strong> kilomètres de long,<br />

le Stortfjord a tout d’un lierre tortueux<br />

dont les branches se multiplient.<br />

L’une d’elles, la plus<br />

célèbre, mérite son nom de «<br />

perle des fjords », le Geirangerfjord.<br />

Sur une vingtaine de kilomètres,<br />

il étire ses eaux sombres dans<br />

un défilé étroit, entre des parois<br />

rocheuses qui culminent jusqu’à<br />

1200 mètres d’altitude. De nombreuses<br />

cascades grossies par la<br />

fonte des neiges dégringolent des<br />

falaises abruptes. Quelques<br />

taches émeraude émaillent le rocher,<br />

ce sont les jardinets qui autrefois<br />

ceinturaient les<br />

chaumières des éleveurs dont la<br />

plupart sont abandonnées aujourd’hui<br />

mais restaurées en lieux<br />

de vacances.<br />

Quand on parcourt la route des<br />

Aigles qui grimpe sur 8 kilomètres<br />

en multipliant les virages en épingles<br />

à cheveux, on découvre la<br />

courbe gracieuse entre deux<br />

murs presque verticaux que dessine<br />

le fjord à l’arrivée au village de<br />

Geiranger. Plus loin, la route si-<br />

260 90<br />

261 91


Partout,<br />

comme à la maison<br />

nueuse s’enfonce entre des hameaux bucoliques<br />

posés au bord de petits lacs miroitants<br />

qui mènent à des fermes d’alpage où la traite<br />

quotidienne permet de fabriquer un fromage<br />

brun au goût de caramel.<br />

Quelques cabanes rustiques servent de résidences<br />

d’été. Il faut dire que le Norvégien<br />

adore s’isoler le temps d’un week-end, au<br />

cœur de la nature, dans un petit chalet en<br />

bois, où la lumière des chandelles remplace<br />

l’électricité, où le repas mijote dans<br />

une marmite accrochée dans l’âtre, où<br />

l’eau va se puiser dans le torrent proche.<br />

Le bonheur dans son expression la plus<br />

authentique !<br />

Olden, la route des glaciers.<br />

Le Nordfjord, un des plus beaux de Norvège,<br />

s’étire sur une centaine de kilomètres<br />

avant de déboucher au pied de deux<br />

hameaux voisins, Olden et Loen, portes<br />

d’accès à une vallée spectaculaire qui remonte<br />

vers le glacier de Jostedal, le plus<br />

grand d’Europe. Sa calotte de 486 km2 encapuchonne<br />

le sommet du plateau et<br />

étend ses cinq bras vers les vallées en<br />

contrebas en se moulant en quelque 25<br />

langues glaciaires dont certaines sont aisément<br />

joignables.<br />

Sur la route vers la langue du Briksdal, on<br />

longe une vallée émaillée de maisonnettes<br />

rouges et blanches, ceinturées de prés<br />

parsemés d’œufs de Troll qui ne sont que<br />

les grosses balles blanches enrubannées<br />

des silos. La langue bleutée du Melkenvol<br />

qui domine la rivière de Olden donne un<br />

premier avant-goût de notre escapade<br />

vers le glacier de Briksdal. La balade est un<br />

peu rude et la difficulté de l’ascension<br />

coupe le souffle des touristes qui se taisent<br />

alors, subjugués par le spectacle du torrent<br />

tumultueux qui dévale depuis le sommet<br />

de la montagne. L’eau turquoise jette avec<br />

fracas ses rouleaux ourlés d’écume<br />

blanche sur les rochers.<br />

Un petit lac s’est créé au pied de cette immense<br />

langue de glace bleu émeraude qui<br />

glisse dans une faille du rocher, prête à<br />

tomber. Chacun puise ici une énergie et<br />

une humilité qu’il n’imaginait pas dans<br />

cette immense réserve de liberté brute<br />

qu’offre la proximité du glacier.<br />

Une croisière ferroviaire à Flåm.<br />

Le Sognefjord est sans conteste le plus long<br />

(203 km) et le plus profond (1308 m) des<br />

fjords norvégiens, de quoi offrir un extraordinaire<br />

défilé tout au long de la croisière<br />

jusque Flåm. Cette jolie petite bourgade se<br />

présente comme une station touristique<br />

avec ses auberges traditionnelles, ses boutiques<br />

de souvenirs et ses restaurants, tous<br />

regroupés autour d’une gare.<br />

Une ligne ferroviaire, le Flamsbana, a été<br />

inaugurée en 1944 pour relier la ligne<br />

Oslo-Bergen qui passe à quelque 866 m<br />

d’altitude avec 55% de dénivelé. Il fallut 20<br />

ans de travaux pour percer 20 tunnels, la<br />

plupart creusés à la main, sur 20 kilomètres,<br />

le tout pour la somme de 20 millions<br />

de NOK. C’est pourquoi les Norvégiens la<br />

surnomme affectueusement la « twenty<br />

line » d’autant qu’elle a permis de désenclaver<br />

le village isolé du reste du pays.<br />

Il faut compter 50 minutes de voyage pour<br />

parcourir les 20 km de ligne, une expérience<br />

inoubliable car elle offre des perspectives<br />

inattendues sur le fjord et sur les cascades,<br />

elle parcourt des vallons émaillés de fermettes<br />

et de prairies et côtoie quelques vertigineux<br />

à-pics. Le retour se fait le plus souvent<br />

en vélo ou à pied le long de l’ancienne<br />

route des cheminots, la Rallarvegen, un sentier<br />

caillouteux bien balisé qui commence par<br />

une descente abrupte avec 21 virages serrés<br />

avant de s’enfoncer dans un décor bucolique<br />

de prairies fleuries au pied de parois rocheuses<br />

lézardées par des cascades qui alimentent<br />

une rivière.<br />

Infos pratiques : Il porte bien son nom<br />

ce yacht d’expédition affrété par Rivages<br />

du Monde pour explorer les océans du<br />

monde au fil d’itinéraires qui se<br />

succèderont d’avril à novembre <strong>2024</strong> en<br />

passant par les deux pôles ou presque.<br />

Croisières culturelles et croisières<br />

d’expédition sont au menu de ces séjours<br />

dans un navire qui accueille au maximum<br />

180 passagers (nous n’étions que 140)<br />

avec quelques 125 membres d’équipage,<br />

de quoi assurer un service 5 étoiles. Une<br />

intimité qui permet la convivialité et le<br />

partage des expériences tout en offrant le<br />

confort de cabines toutes extérieures et<br />

la plupart avec un balcon, un salon<br />

d’observation à la proue du bateau avec<br />

une vue à 180°, une piscine d’eau de mer<br />

chauffée avec 2 bains à remous et au<br />

dernier pont, le pont 8, une piste de<br />

course ou de marche à pied de quelque<br />

800 mètres, de quoi se dérouiller les<br />

jambes durant les jours de navigation.<br />

Sans oublier la qualité des repas servis à<br />

table accompagnés de vins au choix, les<br />

jeux mis à la disposition des passagers, les<br />

conférences qui décodent les<br />

destinations, les soirées jazzy au bar, etc<br />

www.rivagesdumonde.be<br />

Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />

Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />

à la maison : le Volkswagen California 6.1, c’est de la liberté à l’état<br />

brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />

il transforme chaque trajet en une aventure inoubliable. Savourez votre<br />

indépendance et allez où vous voulez.<br />

Avec tout ce dont vous avez besoin. Découvrez-le dans un California Center<br />

où vous serez accueilli par nos experts California passionnés.<br />

#unlockwithcalifornia<br />

Center<br />

7,2 - 8,5 L /<strong>10</strong>0 KM • 189 - 223 G /KM CO 2<br />

(WLTP)*<br />

Louez-le dans votre<br />

California Center<br />

Configurez-le ici<br />

californiacenters.volkswagen.be<br />

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*Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be<br />

93


GROENLAND<br />

Expédition polaire<br />

.Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Choisir une croisière pour découvrir le Groenland, une destination mythique pour<br />

ceux qui ont le virus de l’exploration, est sans aucun doute la meilleure manière de<br />

découvrir ce territoire en y multipliant les expériences. Embarquement immédiat !<br />

Il faut savoir que la plus longue route goudronnée<br />

du pays ne dépasse pas 35 km et que les villes<br />

ne sont pas connectées entre elles, comme elles<br />

le sont ailleurs dans le monde. Au Groenland<br />

dont 81% du territoire ne forme qu’une immense<br />

calotte glaciaire, les villes sont toutes côtières à<br />

l’exception de Kangerlussuaq située à l’extrémité<br />

du plus long fjord du pays, à quelque 170 km de<br />

la mer. Il ne reste donc que le bateau, l’avion ou<br />

l’hélicoptère pour se déplacer d’un lieu à l’autre.<br />

Nous avons voyagé avec le SH Vega, un des deux<br />

bateaux que possède la toute nouvelle venue<br />

sur le marché des croisières d’exception, Swan<br />

Hellenic.<br />

Ce navire qui accueille au maximum 152 passagers<br />

répartis dans 76 cabines a été conçu pour<br />

affronter les zones de latitude extrême avec une<br />

coque renforcée contre la glace et des stabilisateurs<br />

extra-larges pour le confort des passagers.<br />

Un bateau propre !<br />

Autre plus, sa propulsion diesel-électrique qui<br />

assure une navigation silencieuse qui augmente<br />

les chances de voir la vie marine.<br />

La côte Est du Groenland,<br />

première rencontre.<br />

264 265


Après une journée en mer depuis le départ de<br />

Reykjavik, la côte groenlandaise s’offre enfin sous<br />

la forme d’un liseré d’îlots rocheux chapeautés de<br />

neige et de glace. Autour de nous dérivent lentement<br />

nos premiers icebergs, d’une blancheur immaculée.<br />

Le bateau emprunte le fjord étroit de Skjoldungen<br />

bordé de pics escarpés, de parois rocheuses verticales<br />

et de rivières serpentines de glace plongeant<br />

dans la mer. Notre première sortie en zodiac nous<br />

permettra d’approcher de plus près cet incroyable<br />

paysage qui superpose d’énormes crevasses et des<br />

blocs de glace, des séracs, qui se découpent dans<br />

un ciel bleu qui se noie dans les eaux laiteuses du<br />

fjord, enrichies par les minéraux qui dégringolent<br />

des falaises.<br />

Le Prince Christian Sound<br />

Cette voie d’eau d’une centaine de kilomètres entre<br />

les îles de l’archipel du Cap Farewell permet de rejoindre<br />

plus aisément la mer du Labrador sur la côte<br />

Ouest. Les nombreux fjords cernés de montagnes<br />

abruptes qui grimpent souvent à quelque 2000 m de<br />

hauteur créent ici des courants de marée qui ralentissent<br />

le cours du bateau, attentif à garder son cap<br />

grâce au sonar qui lui indique les roches sous-marines.<br />

Le bateau empruntera une ramification d’un<br />

fjord plus paisible pour nous offrir une sortie avec<br />

un débarquement sur une plage caillouteuse où on<br />

découvrira, avec surprise, une variété inattendue de<br />

fleurs basses de couleurs variées protégées par des<br />

266 267


ouquets d’herbes hautes. L’occasion aussi de découvrir<br />

le «gneiss», une roche rare avec une structure<br />

en feuillets née suite à un épisode de déformation il<br />

y a cela des milliards d’années quand notre planète<br />

terre s’est disloquée pour peu à peu dessiner les<br />

continents actuels.<br />

Brattahlid, un village viking sur<br />

la côte Sud-Ouest du Groenland.<br />

Quand on découvre au matin le paysage verdoyant<br />

qui ceinture le hameau de Qassiarsuk à la pointe de<br />

l’Eriks Fjord, on ne s’étonne pas que le viking Erik le<br />

Rouge contraint de s’exiler d’Islande et explorateur<br />

des côtes groenlandaises ait choisi de se poser ici<br />

en 982 pour y fonder une colonie de fermiers.<br />

Persuadé d’avoir déniché un trésor de la nature il lui<br />

donnera le nom de Groenland, pays vert par opposition<br />

à son Islande natale, terre de glace, espérant ainsi<br />

attirer de nouveaux colons. Ici les prés escaladent doucement<br />

les collines et grimpent dans l’arrière-pays à la<br />

manière de nos alpages.<br />

Le site portait le nom de Brattahlid et on trouve encore<br />

des ruines vikings datant d’un millier d’années<br />

: les fondations de la première église chrétienne du<br />

Nouveau Monde sous l’impulsion de Tjodhilde, la<br />

femme d’Erik le Rouge convertie au christianisme ou<br />

encore les vestiges du Ping, l’assemblée politique<br />

locale qui créa ici une République Viking.<br />

268 269


On ne sait trop pourquoi exactement la population<br />

viking du Groenland s’éteignit au 15è siècle, leur disparition<br />

reste énigmatique. En l’an 2000, deux splendides<br />

reconstitutions de l’église Tjodhilde et d’une maisonnette<br />

d’époque attribuée à Erik le Rouge permettent de<br />

donner une idée de l’architecture viking en tourbe et en<br />

bois au cœur d’un vaste paysage ouvrant sur le fjord.<br />

Depuis 2<strong>01</strong>7 le paysage «culturel» du village de Qassiarsuk<br />

a été classé au patrimoine de l’Unesco.<br />

Sisimiut, au nord du cercle<br />

polaire arctique.<br />

La seconde plus grande ville du pays avec ses 5500<br />

habitants se révèle séduisante avec sa collection de<br />

maisons colorées qui s’agrippent aux affleurements<br />

rocheux qui cernent le port qui serait le plus septen-<br />

trional du pays à être libre de glace toute l’année.<br />

La vieille ville rassemble plusieurs bâtiments coloniaux<br />

qui forment ensemble un musée consacré à<br />

l’histoire et à la culture locales. Pour pénétrer dans<br />

cet espace il faut passer sous un portail formé par<br />

le squelette d’une mâchoire de baleine, geste qui<br />

porte bonheur dit-on là-bas. La réunion de ces bâtiments<br />

historiques donne une idée de ce à quoi devait<br />

ressembler la ville dès le 18ème siècle. La vieille<br />

maison de 1756 rassemble des trouvailles issues de<br />

recherches de fouilles archéologiques près de la<br />

ville offrant un aperçu de la culture Saqqaq dans la<br />

région il y a 4000 ans. Pas étonnant que l’Unesco ait<br />

salué le site comme patrimoine culturel.<br />

Plus au nord encore, Ilulissat, la capitale<br />

270 271


des icebergs.<br />

Le site dominé par le glacier Sermeq Kujalleq qui s’avance dans un fjord échancré est<br />

un point d’observation privilégié de tonnes de glaciers vêlés par la langue glaciaire qui<br />

se jettent en s’accumulant dans les 60 km du fjord.<br />

Une première promenade de quelque 2 km sur les hauteurs de la ville le long d’un chemin<br />

en caillebotis surplombant une lande tourbeuse pailletée d’une végétation rase qui<br />

prend déjà des couleurs rousses d’automne permet d’atteindre un promontoire rocheux<br />

qui accueille même quelques bancs pour inviter chacun à contempler cette étincelante<br />

beauté de la dérive d’icebergs aux formes différentes, aux couleurs partagées<br />

entre blanc éclatant et bleu lumineux. Un spectacle naturel mémorable salué par<br />

l’Unesco en 2004.<br />

L’après-midi nous offrira deux heures d’émerveillement en face de cette beauté brute<br />

272 273


et toute naturelle pourtant. Nous repartons en « zodiac<br />

cruise » par petits groupes de <strong>10</strong>, tous habillés<br />

de pied en cap pour se protéger du froid et gilets de<br />

sauvetage bien arrimés autour des épaules.<br />

Plus nous nous approchons des icebergs en dérive,<br />

plus nous nous sentons minuscules face à ces<br />

sculptures de glace et quand on sait que la partie<br />

visible ne représente que <strong>10</strong>%, le reste étant immergé<br />

dans la mer, notre émotion est encore plus<br />

grande.<br />

C’est en silence d’ailleurs, médusés par cette expérience<br />

unique, que nous retournons vers le bateau<br />

qui s’illumine en cette fin de journée, rêve de chaleur<br />

et d’une soirée conviviale autour de nos souvenirs.<br />

Kangerlussuaq, fin de la croisière.<br />

Sans aucun doute c’est ici qu’on éprouve avec le<br />

plus d’acuité que le Groenland est encore une terre<br />

de pionniers. La découverte du port quand on y débarque<br />

avec notre zodiac nous laisse pantois : que<br />

des containers et une grue mobile qui circule pour<br />

les déposer sur le plateau d’un camion qui va les<br />

transporter vers la petite ville, à une quinzaine de<br />

minutes du port.<br />

Pourtant Kangerlussuaq est traditionnellement l’un<br />

des principaux points d’entrée au Groenland. On y<br />

trouve la plus longue piste d’atterrissage, ce qui lui<br />

vaut d’être un aéroport international que nous découvrirons<br />

le lendemain pour rejoindre Reykjavik. Ils<br />

seraient 500 habitants à vivre ici, regroupés autour<br />

de l’aéroport, vivant pour la plupart dans des containers<br />

colorés qui égaient le paysage.<br />

Nous partirons en bus à la découverte des paysages<br />

naturels intenses qui se trouvent juste à la porte de la<br />

ville, en empruntant des routes gravillonnées puis des<br />

pistes sableuses, de quoi s’offrir un petit safari dans la<br />

274 275


toundra dont l’horizon est barré au loin (une vingtaine<br />

de km à peine) par la calotte glaciaire.<br />

On sort ses jumelles pour débusquer des rennes<br />

ou des bœufs musqués qui, avec leur long pelage<br />

hirsute et leurs cornes recourbées vers l’avant,<br />

semblent débarquer des temps préhistoriques.<br />

Nous n’aurons pas cette chance, à peine un renne<br />

à proximité de notre véhicule et au loin un bœuf<br />

musqué.<br />

Par contre ce paysage tourmenté de petites montagnes<br />

rocailleuses semé de lacs et de landes<br />

couvertes de lichens et d’arbustes nains nous<br />

laissera un souvenir impérissable.<br />

Une adresse responsable de la distribution des<br />

expéditions de Swan Hellenic au Benelux et en<br />

France : Cruise Selection qui se veut le «pont»<br />

entre les agents de voyage, les clients et l’armateur,<br />

ce qui garantit aux professionnels et aux<br />

consommateurs d’avoir un point de contact où ils<br />

peuvent trouver toutes les informations dont ils<br />

ont besoin.<br />

Un site : www.cruiseselection.lu<br />

Un second croisiériste propose également des<br />

croisières d’expédition francophones vers le<br />

Groenland avec en sus la découverte de villages<br />

Inuits. Voyage prévu du 18 au 30 août au départ<br />

de Bruxelles vers Kangerlussuak et retour via<br />

Reykjavik.<br />

www.rivagesdumonde.be<br />

276 277


ESPAGNE<br />

278 279


ESPAGNE<br />

La Corogne<br />

et Bilbao<br />

deux pépites espagnoles<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

L’Espagne du Nord également maritime<br />

n’a pas la couleur bleue et blanche de l’Espagne<br />

méditerranéenne tendue vers l’Afrique.<br />

Plus discrète, elle étire une bande de terre verte<br />

au pied des montagnes et attire surtout<br />

les Espagnols du Centre et du Sud<br />

qui viennent y chercher un peu de fraîcheur<br />

durant les canicules estivales.<br />

BILBAO<br />

La rua del Correo<br />

bordée de hautes<br />

280 maisons étroites.<br />

281


Au-delà du port de<br />

plaisance le paseo<br />

maritimo s’étire sur<br />

12km autour de la<br />

péninsule.<br />

Un paradis écologique.<br />

Méconnue, elle mérite pourtant d’être découverte d’autant qu’on y trouve de<br />

vrais trésors architecturaux. Ainsi en est-il de La Coruña et de Bilbao, deux<br />

villes qui marquent les extrémités occidentale et orientale de la côte Nord atlantique<br />

de l’Espagne, à peine distantes de 550 km.<br />

A découvrir également lors d’une croisière de Rivages du Monde.<br />

La Corogne, la Cité de Cristal.<br />

Sans doute une des plus belles<br />

arrivées dans une escale de<br />

croisière maritime. Il faut dire<br />

que la ville s’étend sur une<br />

presqu’île dont le bateau doit<br />

faire le tour, l’occasion de<br />

découvrir la Tour de Hercule<br />

dressée sur un promontoire<br />

sauvage face aux flots.<br />

Ce phare bâti par les Romains<br />

au 2ème siècle est même le<br />

plus vieux phare au monde<br />

encore en activité et à ce titre<br />

classé au Patrimoine mondial<br />

de l’Unesco depuis 2009.<br />

Quand on pénètre ensuite<br />

dans la rade de la ville juste<br />

en face du port de plaisance<br />

La Tour Hercule sert de phare et de repère<br />

terrestre à l’entrée du port de La Corogne.<br />

282 283


Les façades<br />

le long<br />

du paseo<br />

maritime qui<br />

longe le port<br />

ont donné<br />

à la ville<br />

son surnom<br />

de Cité de<br />

Cristal.<br />

et de la superbe façade de la<br />

Marina, on ne peut qu’admirer<br />

ces pittoresques galeries<br />

d’acier couvertes de vitres et<br />

peintes en blanc auxquelles la<br />

ville doit son surnom.<br />

Bâtis dans la seconde moitié<br />

du 19ème siècle à l’époque de<br />

l’industrialisation de la ville,<br />

ces immeubles modernistes<br />

ont pris la place de l’ancien<br />

port de pêche. Tout en protégeant<br />

les habitations du vent<br />

de la mer, ces galeries permettent<br />

aussi de conserver la<br />

chaleur l’hiver et de les rafraîchir<br />

en été. Quand l’ancienne<br />

ville fortifiée cède la place à la<br />

bourgeoisie incarnée par les<br />

riches coloniaux qui quittent<br />

les colonies espagnoles au<br />

moment de leur indépendance<br />

pour s’installer dans le pays<br />

de leurs ancêtres, ils sont bien<br />

décidés à y faire souche là où<br />

il sera possible de commercer<br />

avec les pays d’Amérique.<br />

La Corogne sur une presqu’île<br />

qui s’avance dans l’océan et<br />

bordée d’une large baie est<br />

un lieu éminemment straté-<br />

gique, un carrefour commercial<br />

qui n’attendait plus que<br />

des entrepreneurs. Ils seront<br />

nombreux à s’y poser et à faire<br />

fortune. Audacieux ils introduiront<br />

de nouveaux courants<br />

artistiques venus de France<br />

et de Catalogne, loin du classicisme<br />

qui a inspiré le patrimoine<br />

historique. Les formes<br />

prennent vie, les parements<br />

sont ornés de lignes courbes et<br />

d’arabesques.<br />

Cœur vibrant de la ville, la<br />

place de María Pita bordées<br />

sur trois côtés de magnifiques<br />

arcades et fermée par un imposant<br />

hôtel de ville fait la transition<br />

entre la ville Art Nouveau<br />

et le casco antiguo, la vieille<br />

ville. Juchée sur une butte, elle<br />

n’a pas modifié sa physionomie<br />

pour autant mais elle est<br />

devenue résidentielle et abrite<br />

quelques collèges.<br />

S’y promener c’est entrer dans<br />

un monde feutré égayé par les<br />

chants d’oiseaux qui nichent<br />

dans les arbres qui ombragent<br />

les places dominées par des<br />

églises ou encore le jardin ro-<br />

284 285


La longue<br />

plage de<br />

sable<br />

urbaine<br />

de Riazor.<br />

La place de<br />

la modeste<br />

cathédrale<br />

Santiago<br />

bordée de<br />

maisons<br />

garnies<br />

de bowwindows.<br />

La belle<br />

façade du<br />

Marché de la<br />

Ribera.<br />

Regard sur la<br />

pièce de vie<br />

de la maison<br />

de Picasso<br />

ouverte sur<br />

un balcon<br />

étroit.<br />

mantique San Carlos. Les musées<br />

ne manquent pas pour<br />

les passionnés du genre mais<br />

tous devraient être séduits<br />

par la Casa Picasso où a vécu<br />

la famille Picasso à la fin du<br />

19ème siècle. Le jeune Pablo<br />

avait <strong>10</strong> ans quand ses parents<br />

ont déménagé à La Corogne<br />

et se sont installés dans cet<br />

appartement que l’on peut visiter<br />

aujourd’hui.<br />

C’est surtout l’occasion de<br />

découvrir comment s’organise<br />

une maison authentique<br />

avec ses galeries en bois et ses<br />

petites pièces. C’est à La Corogne<br />

que Pablo expose ses<br />

premières toiles dans un magasin<br />

de meubles du quartier.<br />

Il a 13 ans à peine et on connaît<br />

la suite. Il dira de cette ville où<br />

il ne vivra que 4 ans qu’elle<br />

était « la ville où mes sens se<br />

sont éveillés et ni le temps ni<br />

la distance ne peuvent l’effacer<br />

». Enfin l’un des principaux<br />

attraits de la ville est<br />

sa longue plage de Riazor,<br />

située au cœur de la ville où<br />

elle dessine un croissant niché<br />

entre le paysage urbain et<br />

les eaux bleues mouchetées<br />

de quelques rochers, un vrai<br />

bonheur pour les habitants<br />

de La Corogne.<br />

Bilbao, savant mélange<br />

entre avant-garde et tradition.<br />

La plus grande ville du Pays<br />

Basque se niche entre deux<br />

montagnes au bord d’une rivière<br />

qui s’écoule vers la mer<br />

à une dizaine de kilomètres<br />

de là. Le Casco Viejo, à savoir<br />

le centre historique de<br />

Bilbao s’est créé en 1300<br />

autour de 7 rues étroites qui<br />

forment un dédale piétonnier<br />

animé, ponctuées de placettes<br />

et bordées de hautes<br />

Le théâtre<br />

néo-baroque Arriega<br />

est en fait un opéra.<br />

286 287


L’atrium<br />

des cultures<br />

imaginé par<br />

Philippe<br />

Starck est<br />

une vaste<br />

place où 3<br />

cubes de<br />

brique sont<br />

soutenus par<br />

43 colonnes<br />

torses toutes<br />

différentes.<br />

maisons aux couleurs pastel<br />

garnies de bow-windows et<br />

de balcons en fer forgé. Elles<br />

débouchent toutes sur la cathédrale<br />

gothique de taille<br />

modeste avec son unique<br />

tour.<br />

Dédiée à St-Jacques elle rappelle<br />

que la ville est sur l’une<br />

des voies qui mènent à St-<br />

Jacques de Compostelle.<br />

Les rues piétonnes aux façades<br />

colorées sont bordées<br />

de boutiques de petits créateurs<br />

et de nombreux bars à<br />

pintxos, ces tapas typiquement<br />

basques servis sur du<br />

pain et piqués d’un cure-dent.<br />

Les noms des venelles et des<br />

tavernes sont d’ailleurs incompréhensibles<br />

pour nous<br />

avec ces x, ces z et ces k qui<br />

nous rappellent qu’on est en<br />

Euskadi.<br />

La gastronomie basque est<br />

aussi à l’honneur dans les gastrobars<br />

du marché de la Ribera<br />

construit en 1929 avec une<br />

belle touche Art déco variée<br />

au bord de la ria de Bilbao.<br />

Dans la seconde moitié du<br />

19ème siècle, avec l’essor<br />

industriel lié à l’exploitation<br />

de mines de fer, Bilbao traverse<br />

la rivière pour mieux<br />

s’étendre sur la rive gauche.<br />

L’intéressant théâtre Arriaga<br />

inspiré de l’opéra Garnier est<br />

l’œuvre de l’architecte municipal<br />

Joaquín Rucona et fut<br />

inauguré en 1890. Il porte<br />

son nom en hommage au musicien<br />

de Bilbao,<br />

Juan Crisóstomo Arriega<br />

connu comme le « Mozart<br />

espagnol » de par son talent<br />

exceptionnel.<br />

Il composa son premier opéra<br />

à 13 ans mais fut emporté<br />

par la tuberculose peu avant<br />

ses 20 ans. Dans une ville<br />

en pleine croissance, les<br />

belles avenues rectilignes<br />

se couvrent de palais, de<br />

banques et de demeures Art<br />

Nouveau. La place Moyúa en<br />

est l’épicentre avec l’éclectique<br />

palais Chávarri dessiné<br />

par Paul Hankar, un des<br />

maîtres bruxellois de l’Art<br />

Nouveau, ou encore la Casa<br />

Montero parfois appelée casa<br />

Gaudí de style moderniste.<br />

Toutefois dans les années<br />

1980, la crise de l’acier voit<br />

288 289


La tour<br />

Iberdrola,<br />

165 m<br />

de haut,<br />

41 étages,<br />

avec 20.000<br />

carrés<br />

de peau<br />

transparente<br />

composée de<br />

4.800 unités<br />

d’un verre<br />

exclusivement<br />

conçu pour la<br />

tour.<br />

La place<br />

de Bizkaia<br />

inaugurée<br />

en 2008<br />

bordée d’un<br />

édifice de<br />

cristal qui<br />

dessine une<br />

vague en<br />

mouvement.<br />

péricliter les activités sidérurgiques<br />

et Bilbao est touchée<br />

de plein fouet.<br />

Toutefois, elle se lance le<br />

pari de rebondir en assainissant<br />

sa rivière, en nettoyant<br />

ses façades couvertes d’une<br />

poussière noire et en invitant<br />

Frank Gehry à construire un<br />

musée moderne au cœur de la<br />

ville. La star de cette renaissance<br />

est bien sûr le fameux<br />

Guggenheim qui verra affluer<br />

des touristes du monde<br />

entier dès son inauguration<br />

en 1997 et la prospérité est<br />

au rendez-vous.<br />

De nouveaux édifices résolument<br />

modernes renforcent<br />

le renouveau architectural de<br />

Bilbao signé par des architectes<br />

de renom: la tour couverte<br />

de verre de 165m Iberdrola<br />

conçue par César Pelli,<br />

les bouches, couloirs et quais<br />

du métro signés par Norman<br />

Foster, l’Azkuna Zentroa<br />

installés dans les anciens<br />

chais municipaux réaménagés<br />

par Philippe Starck, …<br />

Infos.<br />

2 sites incontournables :<br />

www.visitcoruna.com et<br />

www.bilbaoturismo.net<br />

Ces deux villes sont idéales<br />

dans le cadre d’un double<br />

citytrip d’autant que Bilbao<br />

est facilement accessible par<br />

avion et La Corogne peut<br />

se rejoindre via l’autoroute<br />

Cantabrique A-8, gratuite<br />

depuis Bilbao jusqu’à la Galice.<br />

La Corogne peut également<br />

se joindre par avion via<br />

St-Jacques de Compostelle et<br />

ensuite par train (28 minutes<br />

pour une distance de 61km).<br />

On peut aussi visiter ces<br />

deux villes en participant à<br />

la croisière sur les rivages<br />

atlantiques proposée par Rivages<br />

du Monde à bord du<br />

World Explorer en <strong>2024</strong> au<br />

départ de Porto le 8 mai avec<br />

une arrivée prévue au Havre<br />

le 15 mai, après avoir découvert<br />

La Corogne, Bilbao,<br />

La Rochelle, Concarneau et<br />

Saint-Malo. Un programme<br />

encore plus riche :<br />

www.rivagesdumonde.be<br />

290 291


ESPAGNE<br />

L’Extrémadure<br />

une symphonie en vert majeur<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

En Extrémadure,<br />

au Sud de la sierra de Gredos,<br />

c’est un peu comme si on descendait<br />

les marches d’un escalier colossal<br />

vers un paysage tout en rondeur<br />

où les paysans racontent qu’ici,<br />

on connaît 5 mois de sécheresse<br />

et 7 mois de saison verte !<br />

Le ton est donné !<br />

292 293


L’Extrémadure, une symphonie en vert majeur.<br />

Au Nord de l’Andalousie et à la frontière du Portugal, l’Extrémadure<br />

qui ne compte que deux provinces égrène pourtant un chapelet de<br />

merveilles entre patrimoine architectural, paysages verdoyants et lacs<br />

artificiels. Paradis pour les amoureux d’ornithologie et de randonnée, elle<br />

séduira aussi les gourmands qui, d’une terrasse à l’autre, découvriront<br />

une cuisine qui sent bon le terroir.<br />

Un paradis écologique.<br />

Sur fond de montagnes coiffées<br />

de neige jusqu’en avril,<br />

les régions du Nord de l’Extrémadure<br />

arborent des paysages<br />

spectaculaires dessinés<br />

par des gorges que creusent<br />

des ruisseaux qui déboulent<br />

en cascade dans des vallées<br />

profondes qui explosent de<br />

couleur dès le printemps.<br />

La plus impressionnante est<br />

sans aucun la vallée du Jerte<br />

dont les versants ont été taillés<br />

au cours des siècles pour<br />

y planter des cerisiers.<br />

L’histoire raconte qu’un sultan<br />

arabe qui y vivait au 12ème<br />

siècle tomba éperdument<br />

amoureux d’une fille du<br />

Nord qu’il épousa et installa<br />

dans ses terres. Comme la<br />

jeune femme se languissait des<br />

paysages enneigés de son enfance,<br />

le sultan fit planter des<br />

cerisiers qui en fleurissant<br />

couvrent les flancs de la montagne<br />

d’un impressionnant<br />

manteau blanc. Aujourd’hui<br />

ils sont plus d’un million à<br />

tapisser les pentes qui sur-<br />

294 295


plombent la rivière, apprivoisant<br />

le moindre escarpement<br />

et grimpant à l’assaut des<br />

cimes.<br />

Magie éphémère de blancheur<br />

parfumée à découvrir<br />

au rythme de la balade sur les<br />

routes sinueuses qui tracent<br />

leur chemin entre des murets<br />

de pierre sèche.<br />

L’Extrémadure est aussi la région<br />

européenne qui cumule<br />

le plus de kilomètres de côtes<br />

d’eau douce, plus de 1500<br />

qui bordent les réservoirs<br />

construits par les hommes<br />

pour s’assurer de ne jamais<br />

manquer d’eau ou encore les<br />

piscines naturelles aux eaux<br />

cristallines dessinées par des<br />

sources qui jaillissent en cascade<br />

en façonnant la roche,<br />

comme celle de la réserve naturelle<br />

de la « Gorge des enfers<br />

» particulièrement bouillonnante<br />

au printemps mais délicieusement<br />

tranquille en été.<br />

L’Extrémadure c’est encore<br />

le plus vaste système agroforestier<br />

d’Europe, à savoir<br />

3,5 millions d’hectares de<br />

pâturages arborés appelés<br />

ici «dehesa», un bel exemple<br />

d’équilibre entre la nature<br />

exploitée par l’homme et la<br />

conservation des ressources<br />

naturelles.<br />

Près de 60 millions d’arbres<br />

dont la plupart sont<br />

des chênes-verts et des<br />

chênes-lièges campent un<br />

paradis écologique où circulent<br />

en toute liberté des<br />

porcs ibériques qui se nourrissent<br />

durant leur courte<br />

vie de glands, de racines et<br />

d’herbes sauvages.<br />

De quoi donner les meilleurs<br />

jambons du monde sous le<br />

label strict de Dénomination<br />

d’Origine Dehesa.<br />

Un patrimoine historique.<br />

Comme son nom l’indique,<br />

l’Extrémadure désigne des<br />

terres éloignées et cette singulière<br />

situation à l’écart des<br />

grandes routes nationales lui<br />

a permis de préserver un héritage<br />

architectural qui lui a<br />

valu de gagner trois classifications<br />

au Patrimoine de l’Hu-<br />

296 297


manité : Guadalupe et son<br />

monastère, la ville romaine<br />

de Mérida et la vieille ville<br />

de Cáceres. Le premier rappelle<br />

combien la statue de la<br />

Vierge noire miraculeuse de<br />

Guadalupe a su forger l’unité<br />

nationale dans le Nouveau<br />

Monde jusqu’à devenir la patronne<br />

de tout le continent latino-américain.<br />

Rien d’étonnant<br />

quand on sait que c’est<br />

d’Extrémadure que partirent<br />

les grands conquistadors espagnols<br />

: Pizarro, vainqueur<br />

de l’empire inca, Orellana<br />

qui découvrit le fleuve Amazone,<br />

Cortés qui donna le<br />

Mexique à l’Espagne, Nuñez<br />

de Balboa, le découvreur de<br />

l’océan Pacifique et Hernando<br />

de Soto, le conquérant de<br />

la Floride. Le centre monumental<br />

de Cáceres abrite derrière<br />

ses murailles un monde<br />

secret de places, d’églises<br />

et de maisons seigneuriales<br />

qui racontent la grandeur de<br />

l’Espagne d’autrefois. S’égarer<br />

dans ce labyrinthe de venelles<br />

silencieuses, c’est s’offrir<br />

un voyage dans le passé.<br />

De nombreuses demeures<br />

racontent l’histoire de ces<br />

fiers et rudes hidalgos qui<br />

rêvaient jadis d’aventures,<br />

de fortunes et de conquêtes.<br />

Les pierres ocre qui s’illuminent<br />

au soleil couchant<br />

n’ont surgi que plus belles de<br />

la longue caresse des siècles.<br />

Quand les Romains envahissent<br />

la péninsule ibérique,<br />

ils feront de Mérida<br />

la capitale de la province de<br />

Lusitanie. Mérida vit encore<br />

à l’heure romaine avec ses<br />

sites éparpillés dans la ville,<br />

complètement intégrés au<br />

quotidien des habitants qui<br />

passent sous l’arc de Trajan<br />

ou se reposent au pied<br />

des vestiges majestueux du<br />

temple de Diane comme jadis.<br />

Le pont de 800 mètres,<br />

un des plus longs construits<br />

par les Romains, offre une<br />

longue promenade qui enjambe<br />

le Guadiana. Mais le<br />

joyau architectural du 1er<br />

siècle avant notre ère, c’est<br />

le théâtre qui jouxte l’amphithéâtre.<br />

Mis à jour par<br />

les archéologues en 19<strong>10</strong>,<br />

l’ensemble du site a dévoilé<br />

une rare conservation des<br />

298 299


éléments qui le composaient.<br />

Les gradins organisés en hémicycle<br />

font face à une scène<br />

imposante embellie de colonnes<br />

en marbre de style<br />

corinthien et dotée de 13<br />

portes dont l’une d’elle est<br />

surmontée d’une imposante<br />

statue de Céres, la déesse de<br />

l’abondance.<br />

Plus au Nord, Plasencia, a été<br />

fondée par Alphonse VIII au<br />

12ème siècle pour «le plaisir<br />

des hommes et de Dieu», ce<br />

qui lui vaut son nom ! Cité<br />

monumentale établie sur une<br />

colline bordée par la rivière<br />

Jerte, elle fut témoin de la cohabitation<br />

des trois cultures,<br />

maure, juive et chrétienne.<br />

Plus authentique que Caceres<br />

qui a tout d’un musée,<br />

la vieille ville s’anime chaque<br />

semaine avec un marché des<br />

saveurs qui donne à connaître<br />

les richesses gastronomiques<br />

de la région.<br />

La cathédrale est unique en<br />

son genre car elle réunit deux<br />

édifices d’époques et de styles<br />

différents, ce qui donne un<br />

rare ensemble romano-gothique<br />

avec une voûte aérienne<br />

soulignée par un lacis<br />

de nervures dorées sans oublier<br />

des autels de style baroque<br />

exubérant.<br />

Infos pratiques :<br />

Infos :<br />

www.spain.info , www.turismoextremadura.com<br />

Musées : à ne pas manquer<br />

à Mérida le Musée National<br />

d’Art Romain http://museoarteromano.mcu.es<br />

Y aller :<br />

Toutes les saisons invitent à<br />

découvrir l’Extrémadure si<br />

vous aimez l’écotourisme,<br />

entre la fête des cerisiers en<br />

fleurs de fin mars, les baignades<br />

de l’été, la saison des<br />

vendanges mais aussi celle<br />

des forêts colorées dans la<br />

vallée de l’Ambroz dès la fin<br />

<strong>oct</strong>obre. L’idéal est de louer<br />

un véhicule à Madrid, à 3<br />

heures à peine de Plasencia<br />

et de découvrir la région en<br />

musardant au fil de l’inspiration.<br />

Les routes y sont excellentes<br />

et on n’y connaît pas<br />

d’embouteillages….<br />

300 3<strong>01</strong>


Se loger :<br />

La magie de la découverte<br />

se poursuit dans la possibilité<br />

de se loger dans des demeures<br />

historiques réhabilitées<br />

en hôtels. A Plasencia,<br />

l’hôtel Carvaj<br />

al Girón est installé dans un<br />

palais du 17ème siècle sur<br />

une place qui fait le bonheur<br />

des familles installées en terrasse<br />

en fin de journée www.<br />

palaciocarvajalgiron.com.<br />

A Caceres, à deux pas de la<br />

plaza Mayor, l’hôtel NH Palacio<br />

de Oquendo occupe<br />

un superbe palais du 16ème<br />

avec de belles vues sur l’ancienne<br />

muraille arabe www.<br />

nh-hotels/caceres.<br />

Enfin offrez-vous l’expérience<br />

de vivre à l’heure romaine à<br />

une quinzaine de kilomètres<br />

de Mérida dans une maison<br />

rurale que son propriétaire,<br />

archéologue de son état, a<br />

transformée en domus romana<br />

avec son péristyle, ses<br />

thermes décorés par une<br />

mosaïque et son triclinium, à<br />

savoir la salle à manger traditionnelle<br />

romaine où, allongé<br />

sur des banquettes et revêtu<br />

de tenues d’époque, on savoure<br />

des menus inspirés par<br />

Virgile ou Caton l’Ancien….<br />

Toute une expérience qui<br />

prolonge heureusement la<br />

découverte des sites de Mérida<br />

www.aqualibera.com<br />

Gastronomie :<br />

<strong>10</strong> dénominations d’origine<br />

et deux indications géographiques<br />

protégées assurent<br />

une table exclusive : paprika,<br />

huile d’olive, fromages, jambon<br />

ibérique, miel, cerises,<br />

bœuf et mouton, vin del Guadiana,<br />

…. A découvrir en profitant<br />

des terrasses et patios<br />

qui offrent le plaisir de savourer<br />

au soleil un verre de vin<br />

associé à de délicieuses tapas.<br />

Ou alors choisissez quelques<br />

bonnes tables comme le restaurant<br />

Succo à Plasencia<br />

www.restaurantesucco.es,<br />

ou la table du Parador de Cáceres<br />

ou encore le resto-bar<br />

de Nico Jimenez à Mérida qui<br />

découpera devant vous au<br />

302 303


couteau des tranches de son<br />

excellent jambon ibérique à<br />

déguster en s’offrant une bouteille<br />

du vin du patron.<br />

www.nicojimenez.com.<br />

Route du vin<br />

Ribera del Guadiana.<br />

Fleuron de l’art culinaire en<br />

Espagne pour la qualité exceptionnelle<br />

de ses produits<br />

du terroir, l’Extrémadure a<br />

également gagné en 1999<br />

l’appellation d’origine pour<br />

sa production viticole «Ribera<br />

del Guadiana» qui se<br />

développe particulièrement<br />

au sud de la région, autour<br />

de Zafra entre autres.<br />

A découvrir au cœur de la petite<br />

ville blanche l’entreprise<br />

familiale fondée en 1931 qui<br />

y possède un chai d’élevage<br />

www.bodegasmedina.net<br />

304 305


HERVAS<br />

Le premier musée de la<br />

moto et de l’auto classique !<br />

Museo moto Clasica<br />

A une trentaine de kilomètres<br />

au Nord de Plasencia,<br />

au coeur de la vallée de l’Ambroz<br />

qui abrite une magnifique<br />

forêt de châtaigniers,<br />

la petite bourgade de Hervás<br />

est annoncée par son église<br />

Sainte Marie édifiée sur les<br />

ruines d’un bastion défensif<br />

des Templiers.<br />

Au pied du site on se perd<br />

dans le lacis des ruelles du<br />

quartier juif, un des mieux<br />

conservés du pays.<br />

Depuis la tour on découvre<br />

de l’autre côté de la rivière un<br />

curieux ensemble architectural<br />

composé de pavillons<br />

chapeautés de toits ronds<br />

coniques et tous colorés en<br />

ocre rouge.<br />

C’est là que Juan Gil Moreno,<br />

entrepreneur de son état et<br />

amoureux des véhicules du<br />

siècle dernier a installé le premier<br />

musée de la Moto et de la<br />

Voiture Classique d’Espagne.<br />

On y trouve des fantastiques<br />

side-cars ainsi que des voitures<br />

américaines des années 20 à<br />

70. Une histoire qui a commencé<br />

lorsque Juan a acquis<br />

une Guzzi 65 qu’il a restaurée<br />

lui-même et il s’est découvert<br />

alors une passion qui l’a amené<br />

à acquérir d’autres véhicules<br />

qu’il retape seul ou avec<br />

des passionnés comme lui.<br />

Aujourd’hui le<br />

musée compte<br />

quelque 300<br />

véhicules distribués entre<br />

8 pavillons et tous sont en<br />

ordre de marche, à louer<br />

ou à acheter. Bienvenue<br />

aux amateurs ! www.<br />

museomotoclasica.<br />

com<br />

306 307


FRANCE<br />

LIVRES<br />

PERPIGNAN<br />

BORDEAUX<br />

BOULOGNE S/MER + NAUSSICAA<br />

LYON<br />

NORMANDIE<br />

308 309


FRANCE<br />

Perpignan<br />

Du vin,<br />

des huiles<br />

d’olives<br />

du soleil<br />

du paysage<br />

et, la mer !<br />

Plume : Christiane Goor<br />

Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

6 jours de découvertes,<br />

de multiples expériences<br />

engrangées entre mer et<br />

montagne et à peine 172 km au<br />

compteur. Ici tout est proche<br />

et le dépaysement assuré<br />

d’autant que la Côte Vermeille<br />

s’enorgueillit de 300 jours de<br />

soleil par an !<br />

3<strong>10</strong> 311


Un road trip<br />

autour de Perpignan<br />

Le paysage de vignobles<br />

du Mas Serre-Romani.<br />

La production de Serre-Romani<br />

en salle de dégustation.<br />

Une ville patrimoniale avec un arrière-pays montagneux,<br />

une plaine viticole et un horizon marin<br />

à une douzaine de kilomètres, autant d’atouts<br />

pour s’offrir une escapade à Perpignan, toute en<br />

douceurs climatiques et gastronomiques avec en<br />

sus peu de monde en avant et arrière-saison.<br />

Il faut aussi être attentif et lever le nez pour découvrir<br />

qu’unxe façade historique peut ouvrir<br />

sur un bâtiment moderne et cet insolite assemblage<br />

se révèle souvent séduisant. Ailleurs dans<br />

le même quartier des Chartrons, un micro-campus<br />

a pris place entre deux murs d’antan reliés<br />

par une belle verrière métallique.<br />

En moins de 2 heures Ryanair nous a déposé à l’aéroport<br />

de Perpignan, il est à peine 8h30 et Nicolas<br />

Menoury, un ancien Maître de Chai, nous y attend<br />

pour nous guider à la découverte des terroirs catalans<br />

lors d’une excursion viticole, mais pas que.<br />

Les premières boucles de la route sinuent dans un<br />

paysage de vignobles et <strong>10</strong> minutes à peine après<br />

notre départ, nous empruntons un chemin plus<br />

caillouteux pour pénétrer dans la cour du mas de<br />

Serre-Romani qui tient son nom du romarin qui<br />

envahit la garrigue. Maison blanche et rose, tuiles<br />

rouges, découverte de la cave avant de passer dans<br />

une salle où nous goûterons différentes bouteilles,<br />

le regard rivé sur le paysage tapissé de vignes de la<br />

vallée de l’Agly. Sur cette terre argilo-calcaire, de<br />

schiste et de terres noires et rouges, l’expression du<br />

terroir se retrouve dans les vins ensoleillés qui racontent<br />

la garrigue, le poivre et les épices.<br />

C’est ici aussi qu’on découvrira les VDN, les vins<br />

doux naturels typiques du Roussillon qui sont des<br />

vins mutés, c’est-à-dire vinifiés de façon naturelle<br />

à partir de cépages récoltés à maturité, gorgés de<br />

soleil mais dont la fermentation est arrêtée par ad-<br />

312 313


dition d’alcool, une manière d’obtenir des vins à la<br />

fois alcoolisés et naturellement sucrés. « Ce sont des<br />

vins uniques, assure Nicolas, à base de muscats ou<br />

de grenache qui donnent leur pleine mesure avec<br />

le vieillissement pour développer une riche palette<br />

d’arômes, ils sont alors parfaits en apéritif ». Je<br />

confirme, en précisant que la patte de Serre Romani<br />

serait dans une sucrosité plus faible mais les arômes<br />

n’en donnent pas moins une explosion de fraîcheur<br />

www.serre-romani.fr<br />

La cave du Mas Amiel<br />

avec ses foudres er<br />

ses tonneaux.<br />

Le cirque de Vingrau<br />

avec son village.<br />

Les bonbonnes<br />

en verre du Mas Amiel.<br />

Autre domaine, le Mas Amiel, non loin de Maury,<br />

dont le nom est lié à Raymond Etienne Amiel, un ingénieur<br />

des Ponts et Chaussées qui, en 1816, gagne<br />

autour d’une table de jeu une des terres que l’évêque<br />

de Perpignan avait misée, le domaine de Goudous,<br />

à l’époque <strong>10</strong> ha de vignes en pleine garrigue. Après<br />

le désastre causé par le phylloxera en 1865, un négociant<br />

vigneron s’associe avec le fils Amiel pour<br />

l’aider à reconstituer ses vignes en adaptant des espèces<br />

américaines et ils construisent sur le Mas une<br />

vingtaine de foudres. En 1907, le Mas Amiel est repris<br />

par un banquier, Charles Dupuy, qui décide de<br />

l’exploiter, aidé ensuite par son fils qui y développe<br />

un vin doux naturel sous la marque Mas Amiel.<br />

Son petit-fils assure la continuité de cette politique<br />

d’expansion jusqu’en 1997, date de sa disparition.<br />

Repris deux ans plus tard par Olivier Decelle, celui-ci<br />

relève le défi de redonner au Mas Amiel une<br />

stature internationale en développant une gamme de<br />

vins secs qui témoigne du potentiel de ce domaine<br />

de 226 ha et c’est la création de l’AOC Maury sec.<br />

Ce qui surprend le plus quand on arrive devant le<br />

Mas, c’est le parc de 890 dames jeanne alignées sur<br />

une parcelle en plein soleil, chacune étant recouverte<br />

d’une boite de conserve à l’envers pour éviter<br />

que la pluie n’endommage les bouchons. Toutes ces<br />

bonbonnes en verre contiennent du vin muté qui va<br />

y commencer son vieillissement durant une année<br />

seulement. Le temps de vivre de nombreux chocs:<br />

l’oxydation en entrant en contact avec de l’air, la<br />

314 315


lumière qui va métamorphoser sa robe, les variations<br />

de température entre 4° durant les nuits froides<br />

de l’hiver et les quelque 40° de l’été. L’objectif de<br />

cette éducation à la spartiate est de lui donner toutes<br />

les bases pour devenir un vin oxydatif après avoir<br />

passé quelque 20 années voire plus dans de confortables<br />

foudres en chêne dans une cave à la température<br />

douce et maîtrisée. Une fois embouteillés, les<br />

vins oxydatifs peuvent se conserver plus de cent<br />

ans… Attention, seul un vigneron expérimenté, qui<br />

contrôle les contacts entre les liquides et l’oxygène<br />

pour obtenir des vins complexes et souples, se lance<br />

dans cet insolite processus https://masamiel.fr<br />

Décor naturel incomparable<br />

de l’arrière-pays de Perpignan.<br />

D’une cave à l’autre, nous suivrons une route sinueuse,<br />

parfois étroite qui traverse un vaste territoire<br />

naturel verdoyant à faible densité de population.<br />

Avec une pause au sommet du cirque de Vingrau, on<br />

découvre que le paysage s’épanouit dans des paysages<br />

spectaculaires de massifs montagneux surmontés<br />

de ruines d’anciennes forteresses cathares,<br />

de gorges et de plaines viticoles façonnées par les<br />

hommes. Sans aucun doute des cours d’eau courent<br />

dans le fond des gorges mais en ce mois de juin, ils<br />

sont à sec, laissant rouler des galets ronds et blancs.<br />

Le village de Cassagnes<br />

au cœur des Fenouillèdes<br />

noyées de genêts.<br />

Au détour d’une boucle, la route va nous offrir un panorama<br />

étonnant : de nombreuses formations géologiques<br />

hérissent le paysage dessinant des cheminées<br />

de fée qui se frayent un chemin entre les arbres. Plus<br />

loin, nous prendrons un embranchement qui signale<br />

la destination des Orgues d’Ille-sur-Têt. Un parking<br />

protégé, une entrée de 5 euros, une petite marche de<br />

800m et c’est la découverte d’un amphithéâtre de<br />

parois sculptées par l’érosion, de gigantesques colonnes<br />

de roches de sable et d’argile hautes d’une<br />

dizaine de mètres. Jadis ce cirque était une colline<br />

mais le ruissellement des eaux de pluie a creusé des<br />

ravines et on comprend que ce décor minéral sculp- Le petit village de<br />

Castelnou s’enroule au<br />

pied de son château<br />

316 317<br />

millénaire


LE MIEUX,<br />

AVEC UN T-ROC CABRIO,<br />

C’EST<br />

CE QUE<br />

VOUS EN<br />

FAITES.<br />

Au détour de la<br />

route, on découvre un<br />

amphithéâtre de parois<br />

sculptées par l’érosion.<br />

De gigantesques<br />

colonnes de roches de<br />

sable et d’argile hautes<br />

d’une dizaine de mètres<br />

dessinent des cheminées<br />

de fée qui se frayent un<br />

chemin entre les arbres...<br />

9 secondes. Il n’en faut pas plus pour replier la capote et accueillir le soleil à bord du T-Roc Cabrio. Pour savourer,<br />

au quotidien, une liberté totale dans un crossover impressionnant par ses qualités, son design, et la richesse de son<br />

équipement. Vivez comme vous l’entendez avec le SUV cabriolet de votre vie. 9 secondes suffisent pour vous décider.<br />

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6,1 - 6,5 kWh/<strong>10</strong>0KM • 138 - 149 G CO 2<br />

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Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be<br />

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Castelnou,<br />

un pittoresque village<br />

médiéval de vieilles<br />

pierres.<br />

té par les eaux est sans cesse remanié, d’anciennes<br />

formes disparaissent, de nouvelles sont esquissées.<br />

Un paysage époustouflant.<br />

Emergeant ci et là, de vieux villages surgissent<br />

comme celui de Castelnou conservé dans un jus<br />

médiéval authentique. Situé dans les Aspres, un<br />

territoire secret dit-on, sur les premiers contreforts<br />

du Canigou, la montagne sacrée des Catalans, on<br />

y pénètre par le portail Nord flanqué de deux tours<br />

protectrices. Deux voies piétonnes desservent ces<br />

anciennes maisons basses et ramassées qui se parent<br />

d’austères schistes, de briques et de galets roulés.<br />

Typiques de l’architecture rurale catalane des 18 et<br />

On pénètre dans<br />

le village de Castelnou<br />

par cette porte coincée<br />

entre deux tours.<br />

19ème siècles, ces maisons miniatures semblent en<br />

équilibre sur deux ruelles avec leur double accès.<br />

Sous les pas des promeneurs, les pierres sont polies,<br />

un peu traîtres même et les escaliers nombreux. Des<br />

portes étroites s’ouvrent sur de discrètes boutiques<br />

d’artisanat local et sur des petites galeries qui accueillent<br />

des artistes durant l’été. Quand on lève le<br />

nez, on découvre que les maisons se serrent au pied<br />

d’un imposant château féodal du <strong>10</strong>ème siècle qui<br />

ne se visite plus. Outre son château, deux autres édifices<br />

complètent ce décor médiéval, en contrebas du<br />

village : la petite église romane de Sainte-Marie du<br />

Marché cernée par un cimetière et un marché auquel<br />

elle doit son nom et une tour de guet, immuable sentinelle<br />

sur cette terre où croissent des amandiers, des<br />

abricotiers et bien entendu des vignes qui profitent<br />

de l’ensoleillement, du vent et des sols schisteux.<br />

Dernier village à une dizaine de kilomètres des Orgues<br />

d’Ille-en-Têt, Bélesta perché sur une butte sur<br />

les flancs desquels s’accrochent les habitations. Ici<br />

aussi on flâne entre des ruelles bordées de maisons<br />

à linteaux et à escaliers qui mènent au château médiéval<br />

restauré dans les années 1980 en musée de la<br />

préhistoire, centré sur les découvertes réalisées dans<br />

la caune de Bélesta.<br />

320 321


Perpignan, une ville d’art et d’histoire.<br />

A une trentaine de kilomètres de la frontières espa<br />

gnole, la petite cité de 120000 âmes affiche dans<br />

ses murs son passé indissociable de l’expansion de<br />

la civilisation catalane. Promue capitale en 1262<br />

de l’éphémère royaume de Majorque, elle sera<br />

annexée à la couronne d’Aragon dès 1349 et traversera<br />

les siècles qui suivront bousculée entre les<br />

guerres et les traités entre les Catalans et les Français<br />

qui annexeront définitivement le Roussillon en<br />

1659. Cependant, aujourd’hui encore, Perpignan<br />

reste marquée par une identité spécifique, nomade<br />

disent certains. D’autant que le quartier St-Jacques<br />

accroché aux vestiges des remparts est celui d’une<br />

communauté gitane sédentarisée. Ruelles pentues<br />

et colorées, linge suspendu aux fenêtres, ambiance<br />

populaire, Saint-Jacques est quelque peu en marge<br />

de la ville qui a toujours été une terre d’accueil,<br />

plaque tournante entre le Midi de la France et le<br />

pourtour méditerranéen.<br />

Des maisons sont encore<br />

accrochées aux derniers<br />

remparts de la ville de<br />

Perpignan.<br />

La place de la Loge,<br />

cœur historique<br />

de Perpignan.<br />

Le coeur historique dessine un <strong>oct</strong>ogone dont les<br />

8 côtés sont délimités par des boulevards périphériques.<br />

On y pénètre par le Castillet, une porte fortifiée<br />

en brique, encadrée de deux tours couronnées<br />

de créneaux et de mâchicoulis. Il ne reste plus qu’à<br />

se laisser porter entre les nombreuses venelles piétonnes,<br />

une balade qui égrène le patrimoine avec<br />

une citadelle-palais des anciens rois de Majorque,<br />

des églises dont la cathédrale est considérée comme<br />

l’un des plus beaux exemples du gothique méridional<br />

et surtout des ruelles pittoresques, bordées de<br />

boutiques, de petits restaurants, d’étals de poissons,<br />

de fruits et légumes et de souvenirs. Ce qui frappe<br />

le regard, c’est le marbre rose qui dessine les trottoirs<br />

et même certaines places comme la plus emblématique,<br />

la Loge, le lieu de passage obligé où se<br />

croise le tout Perpignan. Tous les pouvoirs s’y retrouvent.<br />

La Loge de Mer, un bâtiment colossal de<br />

style gothique qui abritait le tribunal de la Mer et<br />

aujourd’hui l’office du tourisme, l’Hôtel de Ville du<br />

L’immeuble Art Nouveau<br />

Catalan conçu par Edouard<br />

Mas-Chancel dans les<br />

Le Castillet, une porte fortifiée en brique<br />

322 années 1930, à Perpignan. du 14ème siècle défendait jadis Perpignan.<br />

323


13e siècle avec sa façade de cailloux roulés typique<br />

de l’architecture catalane d’où émergent 3 bras en<br />

bronze comme si leurs propriétaires avaient été emmurés.<br />

Ils symbolisent les trois catégories sociales<br />

de la société urbaine au 14ème siècle : les chevaliers,<br />

les bourgeois et les petits métiers et corporations, de<br />

la main la plus longue à la plus petite, et enfin l’imposant<br />

Palais de la Députation du 15e siècle.<br />

La fresque<br />

romantique de Paul<br />

Gervais dans le<br />

grand escalier de<br />

l’hôtel Pams<br />

à Perpignan.<br />

Autre édifice patrimonial, l’Hôtel Pams, un des plus<br />

beaux hôtels particuliers de la ville édifié sur des<br />

vestiges d’anciennes maisons par Pierre Bourdeau,<br />

fils du fondateur de la célèbre entreprise de papier à<br />

cigarettes JOB. Son gendre va transformer le site à<br />

la fin du 19ème siècle avec l’aide d’un architecte qui<br />

va remodeler l’escalier monumental d’onyx, marbre<br />

et stuc avec d’immenses fresques romantiques de<br />

Paul Gervais autour du thème de Vénus, les salons<br />

d’apparat et le patio jardin où s’élève également une<br />

statue de Vénus au myrte. Un lieu insolite à découvrir<br />

dont les décors en ferronnerie et vitraux portent<br />

déjà la marque de l’Art Nouveau.<br />

Le jardin de l’hôtel<br />

Pams avec ses façades<br />

classiques et ses touches<br />

Art Nouveau comme les<br />

frises et corniches de<br />

carreaux émaillés.<br />

Ce patrimoine moderne avec un habitat Art Nouveau<br />

est sans aucun doute une des particularités de la ville.<br />

Une mode architecturale qui s’est développée à la<br />

suite de la destruction en 1930 de la plupart des remparts<br />

qui entouraient les palais des Rois de Majorque.<br />

Autant de maisons faites d’encorbellements, de bow<br />

windows, de bastingages et de hublots inspirés des<br />

paquebots. Ailleurs ce sont des marquises en fer forgé<br />

et des céramiques à motifs floraux qui portent la<br />

patte de ces nouveaux courants architecturaux.<br />

Une dernière visite incontournable, celle du musée<br />

des Beaux-Arts-Hyacinthe Rigaux, du nom de ce<br />

peintre catalan perpignanais qui n’était autre que le<br />

peintre de la cour de Louis XIV dont il fit le célèbre<br />

portrait en costume de sacre dont l’original est au<br />

Louvre. Si deux salles lui sont consacrées, d’autres<br />

abritent sur 3 niveaux des artistes majeurs des XIII<br />

au XXIème siècle, entre Lurcat, Ingres, Picasso,<br />

324 325


Rodin, Dufy et Maillol, dont plusieurs résidèrent un<br />

temps à Perpignan.<br />

Quand la chaleur devient trop intense, il faut sortir<br />

du centre historique, emprunter la double allée de<br />

platanes qui forment une voûte en ogive qui assure<br />

de l’ombre aux passants et rejoindre le square Bir<br />

Hakeim, le poumon vert de Perpignan. Ce parc de<br />

quelque 3 ha est une véritable institution verte depuis<br />

près de 2 siècles. Des espaces gazonnés sous<br />

des arbres centenaires au milieu desquels serpentent<br />

des chemins. La vue s’arrête toujours sur une statue,<br />

un arbuste, un banc qui donnent une impression<br />

de recoins intimes. Un jardin d’enfants avec ses balançoires,<br />

sa sablière et ses bancs publics attirent de<br />

nombreuses familles en fin d’après-midi, une belle<br />

occasion pour y rencontrer des Perpignanais…<br />

Canet-en-Roussillon,<br />

la french catalane alanguie sur la Méditerranée.<br />

La Promenade des platanes à Perpignan<br />

Il ne faut pas plus de <strong>10</strong> minutes en voiture pour rejoindre<br />

Canet depuis Perpignan, ce qui en fait évidemment<br />

la destination plage par excellence pour les<br />

Perpignanais qui ne s’en privent pas. Avec raison.<br />

Avec ses 9 km de plage de sable doré, les estivants<br />

ne manquent pas d’espace pour étendre leur serviette,<br />

planter leur parasol et surveiller les enfants<br />

qui profitent d’un rivage où le ressac est apaisé, où<br />

les bancs de sable dessinent des aires de jeux naturelles,<br />

où ils ont pied sur une longue distance. Labellisée<br />

pavillon bleu, la plage est surveillée et nettoyée<br />

tous les jours. Chaque été des clubs éphémères investissent<br />

le littoral, à bonne distance les uns des<br />

autres, à la fois restaurants et bars ou comment se<br />

régaler les pieds dans le sable. Si vous aimez marcher,<br />

empruntez la digue en direction de l’aquarium,<br />

traversez pour 0,50 cents le chenal avec une navette<br />

et poursuivez votre chemin sur la plage jusqu’à atteindre<br />

l’estuaire de la Têt qui se jette ici dans la<br />

mer. Un estuaire qui avait cet été davantage l’allure<br />

326 L’agréable jardin d’enfants du square Bir Hakeim.<br />

327


d’une lagune tant les eaux de la rivière sont basses.<br />

C’est l’occasion de remonter la berge de la Têt, une<br />

promenade bucolique qui se termine au bord de la<br />

marina de Canet-en-Roussillon.<br />

Un immense pôle nautique qui compte 130.000 anneaux<br />

et une quarantaine d’entreprises spécialisées<br />

dans les métiers très pointus du nautisme. La balade<br />

d’un ponton à l’autre au cœur de cette marina est<br />

longue et tellement agréable au contact des plaisanciers<br />

et des cannetois qui se retrouvent sans façons<br />

sur les quais où quelques tavernes ont installé leurs<br />

terrasses. Sur le quai Florence Arthaud, on peut aussi<br />

admirer de vieux gréements, les jolies barques catalanes<br />

pointues aux voiles latines qui servaient jadis à<br />

pêcher au filet sardines et anchois au large des côtes<br />

catalanes françaises et espagnoles. A l’heure du soleil<br />

couchant, les édifices tout comme les bateaux se<br />

reflètent dans les plans d’eau, prolongeant la rêverie<br />

vers l’appel du large.<br />

Retour à Oniria, l’aquarium des rêves éveillés qui<br />

propose un intéressant parcours didactique en emmenant<br />

les visiteurs sur les sommets enneigés du<br />

Canigou après une escalade (moyennement facile)<br />

le long d’un mur de granit. Tout cela pour découvrir<br />

l’histoire d’une goutte d’eau depuis sa naissance<br />

jusqu’aux profondeurs océaniques.<br />

Immergés au sein d’une scénographie innovante,<br />

on découvre la folie d’un ouragan, le déferlement<br />

d’une tempête, la moiteur du brouillard tout en passant<br />

d’un bassin à l’autre où s’épanouissent poissons<br />

et végétaux propres aux grands fonds marins.<br />

Le souci de la nature n’est pas anodin à Canet-en-Roussillon.<br />

La petite cité a son arboretum où<br />

sont conservés plus de 1500 espèces végétales. L’accès<br />

y est libre et on se perd avec bonheur entre des<br />

figuiers, des cyprès chauves, des oliviers, des camphriers,<br />

des vignes, des cactus et même une bambuseraie<br />

et un verger. Des cueillettes de fruits sont d’ailleurs<br />

proposées quand vient la saison des récoltes.<br />

328 329


Enfin, plus au Sud de Canet-en-Roussillon, en direction<br />

de St-Cyprien, un étang de près de mille ha à deux pas de<br />

la Côte Vermeille a été classé zone protégée Natura 2000.<br />

Jadis des pêcheurs y vivaient dans des cabanes en roseaux<br />

dont une dizaine ont été reconstituées. S’y promener en suivant<br />

les sentiers aménagés jusqu’à des affûts abrités permet<br />

d’observer des espèces d’oiseaux migrateurs dont des flamants<br />

roses et des hérons pourprés. Une merveille lacustre,<br />

un havre de paix à ne pas manquer.<br />

Infos pratiques.<br />

www.perpignantourisme.com<br />

et www.canet-tourisme.com. Pour vivre l’expérience d’une excursion<br />

viticole sous la houlette d’un Maître de Chai avec un circuit<br />

à la journée ou à la demi-journée. contactez Nicolas Menoury :<br />

www.-catalan-wine-escape.com<br />

Quelques maisonnettes reconstituées<br />

de pêcheurs au bord de l’étang de Canet-en-Roussillon<br />

Se loger : A Belesta, le Domaine Riberach a transformé une<br />

partie des anciennes caves en écolodge. Les chambres épurées<br />

ont été aménagées dans d’anciennes cuves et s’ouvrent sur une<br />

terrasse lounge qui offre un panorama unique sur les vignes et en<br />

contrebas sur une étonnante piscine naturelle en forme d’œuf et<br />

à filtration naturelle www.riberach.com<br />

A Perpignan, le Mercure Perpignan Centre situé à 2 pas du<br />

Castillet sur la Promenade des Platanes est d’un confort irréprochable.<br />

A Canet-en-Roussillon, l’Ibis Style Canet, à mi-chemin<br />

entre Canet Village et Canet Plage est aussi une bonne adresse<br />

d’autant qu’une piscine extérieure est accessible pour les clients.<br />

Se nourrir : Julien Montassié, le chef de la table du Domaine<br />

Riberach a gagné une étoile verte Michelin en 2022 et l’étoile<br />

classique rouge en <strong>2024</strong> ! A découvrir dans le restaurant gastronomique<br />

de La Coopérative.<br />

Dans l’arrière-pays, le Château de Jau, anciennement domaine<br />

des moines cisterciens, est aujourd’hui un domaine viticole avec<br />

une offre de restaurant-grill à l’ombre d’un mûrier tricentenaire<br />

car jadis on y élevait le ver à soie. Chaque été le Château accueille<br />

en ses murs une grande exposition d’art contemporain, une belle<br />

occasion pour que amateurs et artistes se côtoient autour du Grill<br />

www.chateaudejau.com<br />

A Perpignan, nous avons eu la chance de dîner au «Le 17»,<br />

voisin de la cathédrale Saint-Jean, un jardin ombragé intimiste<br />

où on vous propose une cuisine inventive et savoureuse toute en<br />

délicatesse www.restaurant-le17-perpignan.fr.<br />

A Canet-en-Roussillon, il ne faut pas louper sur la Promenade<br />

de la Côte Vermeille Can Marcel où le chef Christophe Perrin promu<br />

toque blanche exerce une cuisine de la mer gourmande et ensoleillée.<br />

Sous le mûrier centenaire<br />

du château de Jau<br />

Souvenirs : Outre l’une ou l’autre bouteille de vin, n’hésitez pas<br />

à découvrir les Toiles du Soleil, sur la place Gambetta au pied de<br />

la cathédrale Saint-Jean dont vous reviendrez les bras chargés de<br />

tissus catalans traditionnels colorés vendus au mètre<br />

ou en nappes, sacs, coussins www.lestoilesdusoleil.com 331


FRANCE<br />

Bordeaux<br />

un city-trip très séduisant<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Si une escapade de quelques jours vous tente n’hésitez pas à<br />

choisir Bordeaux. Nous y avons passé 3 journées dépaysantes<br />

à souhait car la capitale girondine ne manque pas d’atouts :<br />

lovée le long de la Garonne qui baigne ses deux rives,<br />

un climat doux, un centre historique inscrit depuis<br />

2007 sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco<br />

sans oublier l’explosion de la scène culinaire qui en fait une<br />

destination bistronomique de premier plan.<br />

332 333


Le City-Pass<br />

Il faut commencer par s’offrir un citypass<br />

qui inclut tous les transports en<br />

formule illimitée et les principaux<br />

musées à découvrir.<br />

Le tram qui sillonne la ville et son agglomération<br />

depuis bientôt 20 ans devient rapidement<br />

le meilleur ami pour circuler dans la cité en<br />

créant des liens entre les quartiers et le centre<br />

historique.<br />

Ouvert sur la ville, il est aussi visible de la rue<br />

et des architectes ont mis cette visibilité à profit<br />

pour transformer l’environnement urbain<br />

en recomposant les rues, de façade en façade,<br />

et en végétalisant les plates-formes pour offrir<br />

ainsi une qualité de vie qui avait sans doute<br />

disparu avec l’omniprésence des voitures.<br />

La Rive Gauche<br />

autour du Port de la Lune.<br />

Quand on prend un peu de hauteur on réalise<br />

que les quais sont incurvés autour d’un<br />

méandre en forme de croissant de lune que<br />

dessine ici la Garonne. «C’est certainement<br />

pour cette raison que les hommes se sont<br />

installés là il y a plus de 2000 ans nous explique<br />

notre guide. Cet arrondi casse le courant<br />

du fleuve et protège les bateaux du mascaret,<br />

un phénomène naturel qui se produit<br />

lors des grandes marées, remontant le fleuve<br />

depuis l’Atlantique sur plus de <strong>10</strong>0 km. »<br />

Cependant ce port sur lequel la ville a autrefois<br />

assis son rayonnement n’occupe plus<br />

qu’une place secondaire à l’échelle nationale.<br />

Historiquement tout a commencé en 1152<br />

avec le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec<br />

Henri Plantagenet, une union qui favorise les<br />

334 335


elations maritimes étroites avec les îles<br />

britanniques et les pays nordiques. Après<br />

une mise en sourdine suite à la reconquête<br />

française au 15ème siècle, il faut attendre<br />

le 17ème avec le développement du commerce<br />

triangulaire colonial, à tel point que<br />

le port de Bordeaux devient le premier<br />

port de France et le deuxième port mondial<br />

après Londres. Il approvisionne l’Europe<br />

en café, cacao, sucre, coton et indigo et exporte<br />

ses vins. Aujourd’hui le dernier cargo<br />

a largué ses amarres en 1987 et le port autonome<br />

de Bordeaux compte 7 terminaux<br />

spécialisés, en aval le long de l’estuaire de<br />

la Garonne.<br />

Toutefois le Port de la Lune accueille encore<br />

à l’année une cinquantaine de navires<br />

de croisière qui offrent ainsi une vue imprenable<br />

sur la ville à leurs passagers qui<br />

peuvent aussi visiter aisément à pied tout le<br />

cœur historique. D’autres bateaux, comme<br />

des voiliers ou des yachts font également<br />

escale à Bordeaux.<br />

Un Volkswagen Bulli Love visite Bordeaux : cliquez ici u<br />

q Le lion bleu surdimensionné domine la place de Stalingrad et rappelle un objet imprimé en 3D. p Ce méandre de la Garonne en forme de croissant a donné au port de Bordeaux ce surnom de Port de la Lune.<br />

La somptueuse place de la Bourse érigée en<br />

front de fleuve avec son plan symétrique typique<br />

de l’architecture classique témoigne<br />

de l’importance du port de commerce dans<br />

la prospérité de la ville. Jadis la place fermée<br />

avec des grilles abritait la douane et<br />

la bourse maritime, créant un balcon sur<br />

la Garonne d’où l’on pouvait apercevoir la<br />

forêt de mâts des nombreux navires qui<br />

mouillaient dans le port. Aujourd’hui la<br />

grille a disparu et une immense dalle de<br />

granit recouverte de 2 cm d’eau dessine<br />

un vaste miroir dans lequel se reflète la superbe<br />

façade de la place de la Bourse. Petits<br />

et grands y jouent avec plaisir, y dansant ou<br />

s’éclaboussant. Le soir, avec l’illumination<br />

des façades, le lieu se charge de magie et<br />

accueille de nombreux visiteurs.<br />

336 337


Il suffit alors de descendre le cours du fleuve<br />

en traversant d’abord des jardins abondamment<br />

fleuris entre lesquels se nichent les<br />

amoureux. Sur la gauche surgissent deux<br />

colonnes rostrales ornées d’éperons et de<br />

navires qui ouvrent l’accès à une place, la<br />

plus vaste de France, l’esplanade des Quinconces<br />

bordée de hauts arbres plantés en<br />

quinconce, ceci explique cela.<br />

Au-delà, la promenade se poursuit sur les<br />

quais des Chartrons remarquablement<br />

aménagés pour permettre à tous d’y déambuler<br />

en toute sécurité. Un large couloir est<br />

réservé aux piétons tandis qu’un autre est<br />

dédié aux vélos et aux trottinettes.<br />

p Face au fleuve les hautes colonnes rostrales (21m) de style néoclassique érigées en 1828 par Alexandre Poitevin. q Le pont Chaban-Delmas en arrière plan de la promenade des marchands de vins<br />

Des jeux pour enfants et un skate-park aux<br />

beaux volumes ont été créés là où jadis se<br />

trouvaient des entrepôts au bord du fleuve.<br />

L’abandon du port et la destruction des<br />

hangars offrent aujourd’hui un rapport direct<br />

entre la façade des anciennes maisons<br />

bourgeoises des négociants et le cours de<br />

la Garonne. C’est ici, au cœur de l’ancien<br />

fief du commerce viticole, que s’est installé<br />

le Musée du Vin et du Négoce.<br />

p La promenade le long des quais des Chartrons aligne côte à côte des bandes réservées aux piétons, au vélo, la voirie dédiée aux voitures et<br />

enfin la façade historique de l’ancien quartier des négociants.<br />

Il occupe dans le quartier des Chartrons<br />

le rez-de-chaussée et les vastes cours voûtées<br />

d’un bâtiment du 18ème siècle. L’occasion<br />

d’apprendre que toute la vieille ville<br />

était construite sur pilotis. L’intérêt de ce<br />

lieu réside dans le fait qu’il n’a jamais cessé<br />

d’être une maison de négoce et s’inscrit<br />

donc dans une démarche historique.<br />

En effet à l’issue de la visite vient le moment<br />

de la dégustation aménagé dans l’ancienne<br />

tonnellerie et bien sûr l’occasion de<br />

repartir avec une bouteille sous le bras !<br />

www.museeduvinbordeaux.com<br />

p Voyage interactif au cœur de l’histoire du vin dans la Cité du Vin.<br />

p Architecture originale de la Cité du Vin<br />

338 339


Le centre historique<br />

et son patrimoine.<br />

Il faut prendre le temps de flâner dans le<br />

quartier des Chartrons en levant le nez<br />

pour y découvrir des balcons sur trompes<br />

et de nombreux mascarons, autant de visages<br />

de pierre sculptés surgissant à la<br />

clef de voûte des arcades.<br />

Femmes ou hommes, tristes ou rieurs,<br />

échevelés ou grimaçants, personnages<br />

d’histoire ou de mythologie, ils sont la signature<br />

de Bordeaux. La rue Notre-Dame<br />

est le plus bel itinéraire qui traverse le<br />

quartier jusqu’à l’esplanade des Quinconces.<br />

On y trouve de nombreux antiquaires<br />

et des brocanteurs mais aussi des<br />

commerces de proximité et des boutiques<br />

branchées et surtout de jolies terrasses<br />

tirées sur la rue, presque à l’ombre des<br />

hautes tours de l’église Saint-Louis-des-<br />

Chartrons.<br />

Le monument aux<br />

Girondins dont les<br />

bronzes déboulonnés<br />

pendant la guerre<br />

pour être fondus<br />

ont été retrouvés<br />

intacts et replacés<br />

triomphalement à<br />

Bordeaux en 1945 est<br />

devenu un emblème de<br />

la liberté sauvegardée.<br />

Ambiance paisible dans la rue de<br />

la Madeleine<br />

La paisible place ombragée du Palais<br />

face à la monumentale porte Cailhau.<br />

Remontons la place des Quinconces vers<br />

l’impressionnante fontaine du monument<br />

aux Girondins et à la République encadrée<br />

par une profusion de statues dont l’Ange de<br />

la Liberté brisant ses chaînes au sommet de<br />

la colonne. Il ne reste plus qu’à rejoindre la<br />

place de la Comédie et son emblématique<br />

Grand Théâtre avec le long péristyle de<br />

la façade supporté par 12 colonnes corinthiennes<br />

surplombées de statues antiques.<br />

La place est aussi une des trois pointes du<br />

fameux Triangle de Bordeaux bordé par le<br />

cours piétonnier de l’Intendance, le cours<br />

Georges Clémenceau et les allées vertes de<br />

Tourny. Au cœur du Triangle se trouve la<br />

place des Grands Hommes qui abrite une<br />

340 341


très chic galerie installée sous une verrière<br />

dite aussi des Grands Hommes car elle se<br />

situe au carrefour de 6 rues, chacune dédiée<br />

à un écrivain célèbre : Diderot, Montaigne,<br />

Rousseau, Buffon, Montesquieu et<br />

Voltaire.<br />

La longue rue Sainte-Catherine, tout aussi<br />

emblématique pour être le lieu incontournable<br />

des fans de lèche-vitrines, s’ouvre sur<br />

la place de la Comédie après avoir traversé<br />

sur plus d’un kilomètre le quartier Saint-<br />

Pierre dans lequel il faut se perdre car il retient<br />

encore l’âme du vieux Bordeaux avec<br />

des façades qui s’échelonnent entre les<br />

15ème et 18ème siècle : cariatides, bas-reliefs,<br />

ferronneries attirent le regard mais<br />

surtout une ambiance bon enfant avec des<br />

rues semi-piétonnes, des terrasses et des<br />

boutiques en vogue.<br />

La place des Grands Hommes<br />

et sa très chic galerie ronde en verre.<br />

La médiévale monumentale porte Cailhau<br />

a survécu, elle servait jadis d’entrée royale<br />

vers la conviviale place du Palais où les<br />

hôtels particuliers du 18ème s’entourent<br />

de terrasses de café ombragées par des<br />

érables.<br />

La Grosse-Cloche est la seconde porte médiévale<br />

qui a survécu aux anciennes fortifications<br />

de Bordeaux. Elle servait aussi de<br />

beffroi pour l’ancien hôtel de ville. On l’appelle<br />

encore porte Saint-Eloi du nom de la<br />

petite église romane qui lui est accolée.<br />

Elle ouvre sur un quartier tout en venelles<br />

qui débouchent sur des espaces emblématiques<br />

comme la place Fernand Lafargue<br />

qui a conservé son pilori ou encore plus<br />

loin la place du Parlement avec une très<br />

belle fontaine de style baroque qui trône<br />

en son centre.<br />

342 343


Le passé recomposé.<br />

Durant les 15 premières années de ce siècle,<br />

Bordeaux a subi un grand lifting en ravalant<br />

la surface de ses murs pour laisser apparaître<br />

ses façades blondes et mieux souligner<br />

ainsi l’extraordinaire unité urbaine<br />

et architecturale classique et néo-classique<br />

qui a présidé à la construction et au développement<br />

du Port de La Lune.<br />

Il faut aussi être attentif et lever le nez<br />

pour découvrir qu’une façade historique<br />

peut ouvrir sur un bâtiment moderne et<br />

cet insolite assemblage se révèle souvent<br />

séduisant. Ailleurs dans le même quartier<br />

des Chartrons, un micro-campus a pris<br />

place entre deux murs d’antan reliés par<br />

une belle verrière métallique.<br />

Le point d’orgue de la réhabilitation du<br />

quartier est l’installation de la Cité du Vin<br />

qui semble servir de vigie au bord de la Garonne.<br />

Dans un édifice tout en courbes, en<br />

verre et en aluminium dont la forme évoquerait<br />

un cep de vigne noueux à moins<br />

que ses rondeurs ne soient inspirées par le<br />

mouvement du vin dans une carafe, ce bâp<br />

Le ciel et les façades se reflètent qLe mini-campus, sa toiture de verre tendue entre deux murs historiques en pierre jaune. Insolite superposition de deux façades, une historique et l’autre très contemporaine. q<br />

Mais il est aussi une autre manière d’animer<br />

la ville en transformant pour les réemployer<br />

des bâtiments vétustes ou devenus<br />

hors service. C’est ce qui est arrivé dans le<br />

quartier de Bacalan ou des Bassins à Flots,<br />

créés entre 1869 et 1911 qui ont prospéré<br />

jusqu’aux années 1930 avant d’être<br />

occupés par les forces allemandes qui y<br />

construisirent une base sous-marine. Délaissés,<br />

cette plaque portuaire et ses immenses<br />

hangars se situent au-delà du quai<br />

des Chartrons, autour du pont Jacques-<br />

Chaban-Delmas.<br />

344 345


timent est un temple dédié au vin qui est<br />

abordé de manière sensorielle, historique,<br />

culturelle géographique, etc. en parcourant<br />

des espaces thématiques qui se découvrent<br />

avec un audio-guide que l’on active soimême.<br />

Il y a tant à voir qu’il vaut mieux se<br />

laisser guider selon les intérêts particuliers<br />

et en tout cas terminer par le belvédère<br />

situé au 8ème étage où le billet d’entrée<br />

donne droit à la dégustation d’un verre de<br />

vin tout en profitant d’une vue exceptionnelle<br />

panoramique sur Bordeaux et son<br />

fleuve www.laciteduvin.com.<br />

On peut aussi s’inscrire auprès du parcours<br />

immersif de dégustation Via Sensoria qui<br />

se fait sous la houlette d’un animateur<br />

sommelier en associant créations visuelles<br />

et sonores, poésie et dégustations.<br />

D’autres lieux culturels se sont installés<br />

dans le quartier comme le Musée Mer Marine<br />

www.mmmbordeaux.com qui se veut<br />

une vaste fenêtre panoramique sur le passé,<br />

l’actualité et l’avenir de la mer et de la<br />

marine, mais aussi des Halles gourmandes<br />

et des lieux alternatifs à quelques minutes<br />

à peine en tram ou en vélo depuis le<br />

centre historique. Par ailleurs des architecp<br />

La Cité du Vin q Le Musée De La Marine D’après les images de l’espace culturel des Bassins de Lumières Immersion en réalité virtuelle dans les oeuvres de Dali et Gaudi q<br />

Tout aussi incontournable, l’ancienne base<br />

sous-marine est devenue un gigantesque<br />

espace culturel dont la vedette sont les Bassins<br />

de Lumières, le plus grand centre d’art<br />

numérique au monde dont les projections<br />

temporaires habillent de façon féerique les<br />

anciennes alvéoles.<br />

Nous y avons découvert l’exposition en réalité<br />

virtuelle consacrée à Gaudi et à Dalí.<br />

Une expérience saisissante !<br />

www.bassins-lumieres.com<br />

346 347


tures audacieuses côtoient d’anciens silos<br />

à grain, des grues et des rails, témoins de<br />

l’activité industrielle passée. Ainsi en est-il<br />

de l’hôtel Renaissance dont l’entrée spectaculaire<br />

se fait par des silos historiques<br />

de l’usine Lesieur avant de nous emmener<br />

dans un bâtiment moderne et vitré adossé<br />

aux silos, le tout avec un design avant-gardiste<br />

qui veut refléter la culture vibrante de<br />

la ville de Bordeaux<br />

www.marriott.com/fr/hotels/bodbr-renaissance-bordeaux-hotel<br />

Bordeaux, la première ville verte de France.<br />

En avril dernier, le journal Le Parisien a établi<br />

le classement des villes vertes de France<br />

et Bordeaux a remporté la première place<br />

devant Rennes et Grenoble.<br />

Bordeaux se démarque sur ses déplacements<br />

avec ses 200 kilomètres de pistes cyclables<br />

et près de 1400 sur l’ensemble de sa<br />

métropole ! Entre 12 et 20% des habitants<br />

adoptent le vélo comme mode de déplacement.<br />

sa très chic Par galerie ailleurs ronde avec en verre. un réseau de 77 ki-<br />

La place des Grands Hommes<br />

et<br />

lomètres de rails, le tramway de Bordeaux<br />

est un des plus grands de France.<br />

Il reste à accentuer la végétalisation de la<br />

ville mais il n’empêche, de très beaux jardins<br />

sont à la disposition des habitants. A<br />

commencer par le Jardin des Lumières qui<br />

encadre le miroir d’eau avec pas moins de<br />

33000 plantes réparties sur deux espaces<br />

spacieux bien connus des amoureux. Le<br />

Jardin Botanique découpé en secteurs permet<br />

de découvrir des plantes aquatiques<br />

mais aussi un espace fleuri, de nombreuses<br />

serres et une vaste pelouse envahie par<br />

beau temps pour y pique-niquer en famille<br />

ou entre amis.<br />

Enfin, quand on passe un dimanche à Bordeaux<br />

il faut le vivre comme les Bordelais<br />

qui s’offrent un vrai bol d’air sans pour autant<br />

quitter leur ville. Il suffit de traverser<br />

le pont Jacques-Chaban-Delmas et de longer<br />

la rive droite de la Garonne.<br />

Champs de vignes puis friche industrielle,<br />

cette zone a longtemps été boudée par les<br />

Bordelais mais des réaménagements urbains<br />

dans ce quartier appelé La Bastide et<br />

surtout la création d’espaces verts qui se<br />

succèdent sur les berges et qui ont donné<br />

vie à des paysages naturels ont ramené les<br />

habitants sur cette rive. Il faut dire qu’elle<br />

offre une des plus belles vues sur le patrimoine<br />

historique de Bordeaux. On s’y promène<br />

à pied ou en vélo, souvent en famille<br />

pour les enfants qui y trouvent un terrain<br />

de jeux, on y pique-nique volontiers aussi.<br />

L’Espace Darwin y a investi une ancienne<br />

caserne désaffectée pour y créer une expérience<br />

sociologique multiforme en attirant<br />

autant de profils différents que de<br />

projets novateurs : skateurs et passionnés<br />

de street-art, entrepreneurs de la green<br />

économie, fans de musique électro, défenseurs<br />

de la biodiversité et les «bruncheurs»<br />

bio du dimanche !<br />

Darwin cliquez ici u<br />

«Darwin est une place de village dans la<br />

ville de Bordeaux rive droite» explique son<br />

fondateur Philippe Barre.<br />

Quand on poursuit la balade le long des<br />

berges on atteint la place Stalingrad reconnaissable<br />

à sa statue d’un lion bleu, juste<br />

en face de l’élégant pont de pierre, le premier<br />

pont inauguré à Bordeaux en 1822<br />

qui a permis de rallier les deux rives de<br />

la Garonne en une même cité. On le doit<br />

348 349


à Napoléon et ses 17 arches sont un clin<br />

d’œil au nombre de lettres figurant dans le<br />

nom de Napoléon Bonaparte.<br />

situé place de la Bourse, une cuisine régionale<br />

haut de gamme autour de produits de<br />

saison https://le-gabriel-bordeaux.fr.<br />

Aujourd’hui il est réservé aux piétons, aux<br />

cyclistes et aux transports en commun. Il<br />

débouche rive gauche sur la porte de Bourgogne,<br />

un édifice au style néo-classique<br />

dont la sobriété rappelle davantage une<br />

arche monumentale. D’un côté on pénètre<br />

dans le quartier cosmopolite de Saint-Michel,<br />

de l’autre on retrouve le quartier<br />

Saint-Pierre. La boucle est bouclée.<br />

Infos :<br />

Bordeaux vue par drone cliquez ici u<br />

Un site : www.bordeaux-tourisme.com<br />

Y aller :<br />

La liaison en train Paris-Bordeaux est devenue<br />

très rapide, 2 heures à peine, à tel<br />

point que beaucoup de Parisiens s’installent<br />

à Bordeaux pour une meilleure qualité<br />

de vie !<br />

La place des Grands Hommes<br />

Depuis Bruxelles la formule train est imbattable<br />

en passant par Charles-de-Gaulle<br />

et sa très chic galerie ronde en verre.<br />

pour éviter la traversée de Paris entre Auzterlitz<br />

et Montparnasse.<br />

Et si vous préférez l’avion, sachez que la<br />

ligne A du tram offre une liaison entre<br />

l’aéroport vers le centre-ville de Bordeaux<br />

(Pay-Berland), avec une fréquence toutes<br />

les <strong>10</strong> minutes.<br />

Gastronomie :<br />

Le vin et la gastronomie font partie du patrimoine<br />

de la ville et sont un élément incontournable<br />

de l’art de vivre à la bordelaise.<br />

Nous avons testé plusieurs adresses<br />

que voici. Le Bistrot de Gabriel idéalement<br />

La Brasserie bordelaise au cœur du centre<br />

historique, une institution dans un cadre<br />

convivial pour « les vrais gourmands, francs<br />

buveurs » www.brasserie-bordelaise.fr.<br />

Zéphyrine, du nom de l’arrière-grand-père<br />

de Romain Corbière, ex-chef étoilé aux<br />

commandes avec Marie. Une auberge urbaine<br />

avec en sus un comptoir gourmand.<br />

On s’y sent bien, pas de carte mais tout est<br />

surprise conc<strong>oct</strong>é par le chef que l’on voit<br />

travailler autour de ses fourneaux.<br />

https://zephirine.fr.<br />

Enfin pas besoin de loger dans l’hôtel Renaissance<br />

pour pouvoir profiter du bar et<br />

du restaurant Chez Gina installés dans le<br />

rooftop au 9ème étage, une savoureuse cuisine<br />

italienne avec un point de vue imprenable<br />

sur la Cité du Vin et le pont Jacques-<br />

Chaban-Delmas. www.gina-bordeaux.fr.<br />

350 351


Campings et aires de camping-car<br />

Vous cherchez un camping à Bordeaux ou aux alentours ?<br />

Le Yelloh ! Village Bordeaux Lac et le Domaine EcÔtelia,<br />

vous proposent des emplacements authentiques pour passer vos vacances au milieu de la nature.<br />

Vous venez en camping-car ?<br />

Découvrez des aires qui vous accueillent près de Bordeaux ou dans le vignoble !<br />

Partout,<br />

comme à la maison<br />

Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />

Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />

à la maison : le Volkswagen California 6.1, c’est de la liberté à l’état<br />

brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />

il transforme chaque trajet en une aventure inoubliable. Savourez votre<br />

indépendance et allez où vous voulez.<br />

Avec tout ce dont vous avez besoin. Découvrez-le dans un California Center<br />

où vous serez accueilli par nos experts California passionnés.<br />

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352<br />

On vous conseille !<br />

L’Office de Tourisme & des Congrès de Bordeaux<br />

vous accueille :<br />

- Du lundi au samedi de 9h00 à 18h30<br />

- Dimanches et jours fériés de 9h30 à 17h00<br />

+33 5 56 00 66 00<br />

Un Volkswagen Bulli Love visite Bordeaux : cliquez ici u<br />

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Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be


FRANCE<br />

Boulogne<br />

Sur Mer<br />

Un appel<br />

vers le grand large !<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

L’ONU a fini par s’entendre !<br />

Et c’est à Boulogne sur Mer que le premier traité<br />

international de protection de la haute mer<br />

destiné à lutter contre les menaces<br />

qui pèsent sur des écosystèmes<br />

vitaux pour l’humanité et à juste titre<br />

quand on sait que la haute mer couvre<br />

près de la moitié de la surface du globe<br />

et 60% des océans !<br />

354 355


Le 4 mars 2023, après plus de 15 ans de<br />

pourparlers, les Etats membres de l’ONU se<br />

sont accordés sur le premier traité international<br />

de protection de la haute mer destiné à<br />

lutter contre les menaces qui pèsent sur des<br />

écosystème vitaux pour l’humanité.<br />

Comme quoi la protection de la nature et des<br />

personnes peut triompher de la géopolitique<br />

et ce signal doit nous inciter à une escapade<br />

à Boulogne-sur-Mer pour une visite du plus<br />

grand aquarium d’Europe !<br />

Nausicaá<br />

Le plus grand aquarium d’Europe.<br />

Bassins géants, explorations sous-marines, technologies<br />

de pointe dans la magie d’une mise en scène<br />

grandiose, tout est là pour faire rêver les adultes<br />

comme les enfants ! Il faut prévoir d’y passer une<br />

journée entière tant il y a à voir et même revenir sur<br />

ses pas pour s’immerger une fois de plus dans la<br />

contemplation de ces abîmes vivants offerts devant<br />

nos yeux. 3 expositions scandent la visite.<br />

Voyage en Haute Mer.<br />

Mise à l’honneur par ce traité et à juste titre quand<br />

on sait que la haute mer couvre près de la moitié de<br />

la surface du globe et 60% des océans !<br />

Elle est enfin reconnue comme un espace international<br />

qui n’appartient à personne mais est sous la<br />

responsabilité de tous.<br />

Ici la visite s’articule autour du plus grand bassin<br />

d’Europe, <strong>10</strong>000m3, avec des perspectives différentes<br />

selon qu’on s’immerge parmi les créatures<br />

sous-marines dans un tunnel vitré de 18m de long,<br />

ou qu’on observe la vie-sous-marine dans une grande<br />

356 357


faille haute de 7m ou encore<br />

qu’on se laisse emporter par<br />

le bleu des hautes mers face<br />

à une immense baie de 20m<br />

de long et 5m de haut d’autant<br />

que si vous vous offrez<br />

l’expérience de réalité augmentée<br />

vous verrez jaillir<br />

vers vous des animaux virtuels<br />

comme la tortue luth<br />

qui broute une méduse à<br />

crinière de lion ou un espadon<br />

qui tâche d’interrompre<br />

un banc de sardines.<br />

Des Rivages<br />

et des Hommes.<br />

Ou comment faire le tour<br />

du monde des questions<br />

de gestion des espaces littoraux.<br />

On apprend à décoder<br />

les nombreux services<br />

rendus par la mer aux<br />

hommes, proche de chez<br />

nous d’abord avec la mer<br />

du Nord mais aussi la Méditerranée<br />

puis les lagons, les<br />

récifs coraliens et enfin la<br />

pleine mer. Les plus jeunes<br />

apprécieront de s’immerger<br />

par un tunnel dans le bassin<br />

des lions de mer ou de s’embarquer<br />

à bord de la Thalassa,<br />

un navire de recherche<br />

de l’Institut français de Recherche<br />

pour l’Exploitation<br />

de la Mer avec en sus l’expérience<br />

d’une mer déchaînée<br />

avec le fracas des vagues qui<br />

déferlent et le mouvement<br />

de la proue qui plonge dans<br />

la houle, autant de sensations<br />

fortes à vivre, au sec,<br />

comme si vous y étiez.<br />

Dans l’Oeil<br />

du Climat.<br />

A savoir 430m2 de projection<br />

du sol aux murs avec<br />

une immersion sonore pour<br />

découvrir et vivre les effets<br />

du réchauffement climatique<br />

comme par exemple la<br />

vision d’une maison prête à<br />

tomber d’une falaise, conséquence<br />

saisissante de l’érosion<br />

côtière.<br />

La visite se poursuit aussi par<br />

la découverte d’espèces en<br />

danger (manchots, coraux,<br />

méduses, …) et à l’issue de<br />

358 359


• Salle immersive,<br />

dans le monde des méduses<br />

Photos : H-Lamblin-Iconocom


• Murènes<br />

ce voyage, le visiteur comprend<br />

que des solutions<br />

existent ou comment devenir<br />

acteurs en vivant de<br />

façon plus écologique.<br />

Boulogne-sur-mer,<br />

bien plus<br />

qu’un aquarium !<br />

Quand on sort de Nausicaá,<br />

on se rend compte que<br />

cet impressionnant complexe<br />

semble amarré sur<br />

une immense plage léchée<br />

par la Manche, un must<br />

dans une ville, tandis que<br />

de l’autre côté du boulevard<br />

s’amorcent déjà les<br />

falaises sur lesquelles se<br />

sont installées jadis les<br />

maisons des pêcheurs de<br />

Boulogne-sur-Mer. C’est<br />

que les Boulonnais aiment<br />

à dire que c’est de l’eau<br />

salée qui coule dans leurs<br />

veines tant ils ont vécu et<br />

vivent encore de la pêche.<br />

Boulogne-sur-Mer est d’ailleurs<br />

le premier port de<br />

362 363


1 2 3 4 <br />

1 • Anémones et coraux<br />

2 • Hippocampes<br />

3 • Réserve des lions de mer<br />

Photos Turpin<br />

4 • Anémones panache blanc


1 • Nausicaà<br />

2 • Raie Manta<br />

3 • Poisson-pierre<br />

4 • Perches de mer pourpre<br />

et barbiers à queue de lyre<br />

1 2<br />

3 4


pêche français et plus de 70 espèces différentes y sont<br />

débarquées et vendues à la criée 6 jours par semaine.<br />

La ville est aussi la première plateforme européenne<br />

de transformation des produits de la mer.<br />

La maison dite de la Beurière.<br />

Etrange nom qui vient du mot «bure» qui signifie «petite<br />

cabane de pêcheurs» en patois ! Il faut grimer la<br />

longue volée d’escaliers de la rue Mâchicoulis pour<br />

atteindre cette maison qui s’accroche au dénivelé des<br />

marches. Sa visite est incontournable pour appréhender<br />

le quotidien de ces marins d’avant-guerre.<br />

Epargnée par les bombardements de la Seconde Guerre<br />

Mondiale, elle a été transformée en un écomusée qui<br />

permet d’entrer ainsi dans l’intimité d’une famille de<br />

9 personnes qui occupaient le seul rez-de-chaussée,<br />

tandis que l’étage aujourd’hui consacré à une exposition<br />

d’objets de jadis était occupé par une autre famille.<br />

La maison est minuscule et la première pièce<br />

où se trouve le lit qui servait à 4 personnes au moins<br />

est aussi la pièce où l’on recevait. Les bébés emmaillotés<br />

dormaient dans le tiroir de la commode laissé<br />

368 369


ouvert. Partout des objets religieux au mur ou sous<br />

globe rappellent que la prière accompagnait le départ<br />

des marins qui ne revenaient qu’au terme de plusieurs<br />

semaines en mer vers l’Islande ou l’île de Terre-Neuve.<br />

La vie se concentrait dans la seconde pièce encore plus<br />

petite qui servait de cuisine, de salle de bain mais aussi<br />

de chambre pour les plus petits qui dormaient dans<br />

l’armoire.<br />

Cette visite dévoile la rudesse et la simplicité de ces<br />

hommes et de ces femmes qui vivaient pour et grâce<br />

à la mer. On comprend aussi le rôle de la femme,<br />

épouse et mère qui tient la maison d’une main de<br />

maître et ne ménage pas ses efforts. L’espérance de vie<br />

au siècle dernier était de 45 ans à peine…. A l’étage<br />

une paire de hautes bottes en cuir que les marins enfilaient<br />

bourrées de paille. 6 kg au pied nécessaires pour<br />

arrimer les hommes sur le pont quand la mer était<br />

houleuse et de toutes façons, personne ne savait nager<br />

et au pire on coulait tout de suite. Les marins ôtaient<br />

leurs bottes à leur retour sur terre….<br />

370 371


Une ville à<br />

plusieurs facettes.<br />

Avec sa « basse ville » qui désigne<br />

le centre-ville et le port<br />

qui s’étirent de part et d’autre<br />

du long chenal qui mène à la<br />

Manche et sa «haute ville» qui<br />

signale la ville fortifiée enserrée<br />

derrière ses remparts, Boulogne-sur-Mer<br />

raconte comme<br />

elle est ancrée dans ses racines<br />

mais tournée vers l’avenir.<br />

La basse ville, un<br />

musée en plein air.<br />

Sinistrée à 85% à l’issue de la<br />

Seconde Guerre mondiale, la<br />

basse ville fera l’objet d’une<br />

reconstruction qui va orchestrer<br />

un plan d’urbanisme<br />

qui rompt totalement avec<br />

le passé. 4 hauts buildings<br />

de quelque 40m de haut se<br />

succèdent en oblique sur une<br />

étroite parcelle allongée le<br />

long de l’avenue Gambetta<br />

juste en face du chenal. Une<br />

architecture audacieuse dans<br />

les années 50, plus fonctionnelle<br />

qu’esthétique mais<br />

elle a permis de reloger de<br />

nombreuses personnes qui<br />

avaient perdu leur habitat.<br />

Boulogne-sur-Mer s’est lancée<br />

dans une nouvelle dyna-<br />

372 373


mique, celle de « l’art dans<br />

la rue » grâce à la créativité<br />

d’artistes locaux et internationaux.<br />

Un parcours d’art<br />

urbain dans un espace qui<br />

appartient à tous se dévoile<br />

comme une invitation à la découverte<br />

de différents mouvements<br />

artistiques qui se<br />

manifestent depuis 7 éditions<br />

avec un point d’orgue du 23<br />

juillet au 31 août : fresques<br />

murales, coffrets électriques<br />

peints, expositions éphémères.<br />

De quoi surprendre<br />

le visiteur, l’interpeller et l’intriguer<br />

pour susciter un nouveau<br />

regard sur la ville.<br />

La haute ville, le trésor patrimonial<br />

de Boulogne-sur-Mer.<br />

Par contre la ville fortifiée a<br />

conservé dans son intégralité<br />

sa solide ceinture de remparts<br />

du XIIIème siècle, percés<br />

de 4 portes à chaque point<br />

cardinal. Une belle occasion<br />

d’en faire le tour par l’ancien<br />

chemin de ronde devenu une<br />

des promenades préférées<br />

des Boulonnais d’autant qu’il<br />

offre des vues panoramiques<br />

sur la rade, le port et la ville<br />

basse.<br />

Quand on choisit de s’aventurer<br />

ensuite dans le dédale<br />

des venelles de ce musée à<br />

374 375


ciel ouvert, on ne manquera pas la colossale basilique<br />

Notre-Dame, coiffée par une coupole haute de<br />

1<strong>01</strong>m, qui se visite aussi pour sa crypte, l’une des<br />

plus vastes d’Europe avec ses 1400m2, pas moins<br />

de 4000m2 de peintures murales et de nombreuses<br />

pièces d’orfèvrerie à découvrir.<br />

Sur la place Godefroid de Bouillon, le beffroi élève<br />

ses 37m de hauteur au-dessus de la cité qu’il domine<br />

depuis le XIIème siècle et aujourd’hui il<br />

semble veiller sur les habitants avec la bonhomie<br />

d’un vieux sage. Au XVIIIème siècle on a construit<br />

à ses pieds un vaste hôtel de ville tout en brique et<br />

l’association de ces architectures aux matériaux différents<br />

ne manque pas de charme.<br />

376 377<br />

Infos :<br />

L’office de Tourisme du Boulonnais<br />

Côte d’Opale<br />

www.boulonnaisautop.com.<br />

L’OT propose des visites guidées pour groupes et individuels<br />

de la ville mais aussi du parcours street art<br />

(un musée en plein air) et du port en bateau de mars<br />

à <strong>oct</strong>obre.<br />

Nausicaá<br />

www.nausicaa.fr<br />

Petit conseil, préparez votre visite car certaines activités<br />

pourraient être complètes à votre arrivée. N’hésitez<br />

pas à embarquer votre pique-nique car les services<br />

de restauration du musée sont plus alléchants que délicieux<br />

et trop chers en rapport qualité-prix.<br />

Se loger :<br />

www.evancy.fr<br />

Depuis 2020, leur première année d’expérience,<br />

le groupe Evancy affiche sa volonté d’offrir des résidences<br />

hôtelières «à la française», en misant sur<br />

une vue toujours exceptionnelle, un esprit élégant et<br />

raffiné et un accueil attentif. Implantés sur la Côte<br />

d’Opale (il y en a également à Boulogne-sur-Mer !)<br />

et sur la Cöte d’Azur.


FRANCE<br />

Lyon<br />

Coup de projecteur<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Plus de 2000 ans déjà que les hommes<br />

se sont installés sur le site de Lyon.<br />

Et au fil des siècles,<br />

ils ont bâti et élargi une ville<br />

dont toutes les étapes de développement<br />

sont encore visibles aujourd’hui.<br />

C’est ce rare témoignage<br />

de la continuité de l’urbanisation<br />

que l’Unesco a voulu saluer.<br />

Une histoire urbaine en marche<br />

que je vous invite à découvrir.<br />

378 379


La colline de<br />

Fourvière qui<br />

surplombe<br />

le Vieux-Lyon.<br />

C’est sur la butte occupée<br />

par des Gaulois en surplomb<br />

de la Saône que la colonie<br />

romaine de Lugdunum a été<br />

fondée en 43 avant notre ère.<br />

Il faut pourtant attendre<br />

1933 pour qu’un ensemble<br />

unique de monuments de<br />

spectacles composé d’un<br />

théâtre et d’un odéon soit<br />

mis à jour. Quand le ciel est<br />

bleu car l’esplanade en haut<br />

de la colline offre le plus<br />

beau point de vue sur Lyon.<br />

Le charme du Vieux-Lyon.<br />

Quand on descend de Fourvière<br />

à pied par la côte raide<br />

et étroite du Gourguillon,<br />

on rejoint le quartier St-<br />

Georges où s’installèrent les<br />

premiers artisans tisseurs de<br />

soie qui marquent le début<br />

d’une entreprise florissante.<br />

Dès le 15ème siècle Lyon<br />

possédait quatre foires annuelles<br />

qui attiraient des<br />

marchands de toute l’Europe<br />

et avec eux des banquiers<br />

pour la plupart italiens qui<br />

installèrent des succursales.<br />

Ce sont eux qui ont édifié<br />

dans les venelles étroites<br />

du quartier des centaines<br />

de demeures particulièrement<br />

hautes en créant des<br />

380 381


traboules, à savoir des passages<br />

privés permettant de<br />

passer d’une rue à l’autre<br />

en traversant des cours.<br />

Entièrement réhabilité, le<br />

quartier du Vieux-Lyon<br />

multiplie bouchons, bars<br />

et boutiques, attirant les<br />

visiteurs du monde entier<br />

comme en écho aux foires<br />

d’antan.<br />

Incontournable, la place<br />

St-Jean où s’élève la cathédrale<br />

St-Jean dont pinacles<br />

et balustrades ajourées soulignent<br />

la façade qui offre<br />

une belle unité en art roman<br />

avec un élan gothique.<br />

La Presqu’île et ses<br />

multiples places.<br />

La Presqu’île étire entre<br />

Saône et Rhône une longue<br />

bande de terre de quelque<br />

5 km, du pied de la colline<br />

de la Croix-Rousse jusqu’au<br />

confluent entre les deux<br />

fleuves.Centre administratif<br />

et commercial de la ville<br />

depuis la fin du Moyen-<br />

Âge, elle connaît son<br />

apogée aux 18 et 19ème<br />

siècles. La place Bellecour<br />

au centre de laquelle se<br />

dresse la statue équestre<br />

de Louis XIV fut la plus<br />

vaste place (6 hectares !)<br />

d’Europe jusqu’à la création<br />

de la place Concorde<br />

à Paris. Juste à côté, la<br />

place des Célestins avec<br />

son théâtre à l’italienne est<br />

très fréquentée pour son<br />

ambiance intimiste créée<br />

par les bancs qui s’étirent à<br />

l’ombre de magnolias.<br />

382 383


La place de l’Hôpital côté<br />

Rhône borde l’ancien hôpital<br />

du 18ème siècle qui brillait jadis<br />

par ses techniques médicales<br />

de pointe. Il a été réhabilité<br />

en 2<strong>01</strong>8, toujours dans un<br />

esprit tourné vers l’hospitalité<br />

en offrant dans un décor historique<br />

un hôtel 5 étoiles, un<br />

espace de shopping tendance<br />

et une Cité internationale de<br />

la Gastronomie. Entre l’agitation<br />

de la rue de la République<br />

et le cours du Rhône,<br />

on y vient découvrir, flâner et<br />

se faire plaisir.<br />

La place des Terreaux où se<br />

dresse l’Hôtel de Ville est bordée<br />

de terrasses qui rayonnent<br />

autour de l’imposante fontaine<br />

Bartholdi. L’opéra surmonté<br />

d’une énorme verrière<br />

due à Jean Nouvel lors de la<br />

rénovation du bâtiment fait<br />

la jonction avec la place Louis<br />

Pradel, une vaste esplanade<br />

aménagée avec des degrés et<br />

des cours d’eau juste en face<br />

du Rhône.<br />

La Croix-Rousse, le<br />

quartier des Canuts.<br />

Cette commune indépendante<br />

lovée sur un plateau à<br />

l’extérieur des fortifications<br />

de la ville y a été rattachée<br />

en 1852 quand les pentes du<br />

site se parent d’un réseau<br />

dense de maisons hautes<br />

avec au moins 4 m de hauteur<br />

sous plafond le long<br />

384 385


de ruelles dénivelées. Cet<br />

habitat particulier a permis<br />

aux fameux Canuts s’y<br />

installer leurs nouveaux<br />

métiers Jacquart du nom<br />

de l’inventeur, un Lyonnais<br />

qui révolutionna leur<br />

travail. Particulièrement<br />

hauts, ces métiers vont envahir<br />

la plupart des maisons<br />

jusqu’aux derniers étages<br />

derrière les nombreuses<br />

fenêtres qui illuminent les<br />

pièces. Les soyeux quittent<br />

le quartier de St-Georges<br />

et apprivoisent les pentes<br />

de la Croix-Rousse, le nouveau<br />

quartier des ouvriers<br />

de la soie.<br />

Le Mur des Canuts permet<br />

de plonger dans l’histoire<br />

de ce quartier. Cette imposante<br />

fresque couvre la<br />

façade arrière de plusieurs<br />

bâtiments sur 1200 m2, de<br />

quoi en faire le plus grand<br />

mur peint d’Europe. Le<br />

trompe-l’œil est efficace,<br />

on croit pénétrer dans le<br />

quartier des anciens ouvriers<br />

immortalisés de surcroit<br />

par le visage de vrais<br />

habitants du quartier.<br />

Les pentes de la<br />

Croix-Rousse.<br />

On peut « trabouler » depuis<br />

la jolie place Colbert<br />

sur le plateau et de passages<br />

en escaliers, on peut<br />

même descendre jusqu’à<br />

la place des Terreaux. On<br />

comprend aussi que ces<br />

passages couverts permettaient<br />

de livrer à l’abri des<br />

intempéries les balles de<br />

soie aux marchands qui<br />

étaient installés tout en<br />

bas, dans le quartier des<br />

Terreaux.<br />

On peut aussi quitter les<br />

passages pour emprunter<br />

la Montée dite de la<br />

Grande Côte, le plus ancien<br />

passage des pentes.<br />

D’un palier à l’autre, on<br />

redescend vers la ville en<br />

longeant quelques belles<br />

maisons crépies de jaune,<br />

ocre ou rose qui abritent<br />

aujourd’hui des artistes,<br />

des boutiques et des cafés,<br />

loin de toute circulation<br />

automobile.<br />

Lyon, ville des<br />

temps modernes.<br />

L’histoire est toujours en<br />

marche avec d’abord l’extension<br />

de la ville sur la rive<br />

gauche du Rhône et ensuite<br />

l’aménagement du<br />

tout récent écoquartier de<br />

la Confluence qui dessine la<br />

pointe de la Presqu’île, là où<br />

la Saône rejoint le Rhône.<br />

A début du 20ème siècle,<br />

à l’étroit sur la Presqu’île,<br />

la ville franchit le Rhône<br />

et investit les anciens bras<br />

du fleuve qu’on appelle des<br />

brotteaux. Aujourd’hui elle<br />

386 387


s’étire largement autour de<br />

la gare Part-Dieu et de la<br />

tour du même nom qui de<br />

loin fait penser à un crayon.<br />

L’ancienne gare des Brotteaux.<br />

Edifiée en 1908,<br />

c’était la première gare de<br />

Lyon qui permettait de raccorder<br />

Paris, Marseille et<br />

Genève.<br />

Avec ses 153m de long<br />

et un bâtiment central<br />

de 21m de haut, elle est<br />

somptueuse. L’arrivée du<br />

TGV va signer l’abandon<br />

de cette gare en faveur de<br />

la gare de Part-Dieu. Classée<br />

monument historique<br />

et restaurée, le site a été<br />

racheté par un commissaire-priseur<br />

lyonnais qui<br />

en a fait une prestigieuse<br />

salle de ventes.<br />

Le parc de la Tête<br />

d’Or, le poumon<br />

vert de Lyon.<br />

A deux pas de là, imaginez<br />

<strong>10</strong>5 ha d’espaces de<br />

détente, tous entièrement<br />

gratuits et interconnectés.<br />

Le premier dépaysement<br />

commence avec un vaste<br />

jardin tropical luxuriant<br />

dans de belles serres de<br />

fonte et d’acier sous une<br />

toiture en anse de panier.<br />

Tous les continents y sont<br />

représentés. Le jardin botanique<br />

extérieur s’étire<br />

aux alentours avec une<br />

impressionnante variété<br />

florale. On dit que la volonté<br />

du paysagiste était<br />

de proposer aux Canuts<br />

des modèles de fleurs à<br />

reproduire. Des arbres<br />

sont plantés par bouquets<br />

et des allées conçues en<br />

lacets pour laisser place<br />

à de vastes pelouses où<br />

s’égayent les promeneurs<br />

pour s’y offrir une sieste<br />

ou une pause. Un lac de<br />

16 ha attire les amateurs<br />

de canotage. Sans transition<br />

on se retrouve dans<br />

un jardin zoologique où<br />

3 girafes, des lémuriens,<br />

des antilopes et un zèbre<br />

cohabitent en semi-liberté<br />

dans la plaine dite africaine<br />

bordée d’un plan d’eau où<br />

nagent des pélicans et des<br />

flamants roses. Des plaines<br />

de jeux et des spectacles de<br />

Guignol complètent cette<br />

joyeuse escapade qui nous<br />

fait presque oublier la ville<br />

trépidante toute proche.<br />

La Confluence,<br />

la reconversion<br />

architecturale<br />

de Lyon.<br />

A la pointe de la Presqu’île,<br />

là où se rencontrent la<br />

Saône et le Rhône, s’ouvraient<br />

à la fin du siècle<br />

dernier 150 ha d’entrepôts<br />

vides et abandonnés d’un<br />

ancien marché de gros et<br />

les docks du port Rambaud<br />

qui alimentait jadis la ville<br />

en marchandises arrivant<br />

par le fleuve.<br />

Une situation qui a permis<br />

dès 2003 l’éclosion<br />

d’un projet urbain de<br />

grande ampleur où mixité<br />

des bâtiments et des habitants,<br />

qualité architecturale,<br />

performance environnementale,<br />

confort<br />

d’usage et qualité de vie<br />

ont toujours guidé les architectes<br />

pour construire<br />

un quartier vivant. Lyon<br />

offre ici sa facette résolument<br />

avant-gardiste.<br />

La ville autour<br />

de la Darse.<br />

Un bassin a été creusé pour<br />

que la Saône s’invite encore<br />

davantage dans la ville, on y<br />

trouve une place nautique<br />

mais aussi des familles de<br />

canards et aux alentours<br />

de nombreux bancs pour<br />

se poser et admirer ce nouveau<br />

paysage urbain. On<br />

devine que la plupart des<br />

bâtiments se veulent passifs.<br />

De plus le quartier<br />

est maillé de nombreuses<br />

stations de transports en<br />

commun dont un vaporetto<br />

388 389


permet de relier en douceur<br />

le centre de Lyon tout en<br />

offrant une découverte des<br />

berges de la Saône.<br />

Des activités<br />

médiatiques.<br />

Les anciens docks sont devenus<br />

un pôle d’activités<br />

médiatiques et l’une des<br />

vitrines de la reconversion<br />

architecturale du quartier.<br />

On retient surtout le<br />

« rectangle vert pomme »,<br />

siège de la chaîne de télévision<br />

Euronews et le « cube<br />

orange », siège du groupe<br />

Cardinal, tous deux signés<br />

Jakon&McFarlane.<br />

Le Musée des Confluences.<br />

Figure de proue à l’entrée<br />

sud de la ville pour tous les<br />

croisiéristes, au point de<br />

confluence de la Saône et<br />

du Rhône, la silhouette insolite<br />

de ce musée rappelle<br />

le Guggenheim de Bilbao<br />

en version aplatie.<br />

Inauguré en 2<strong>01</strong>4, il mérite<br />

l’enthousiasme qu’il suscite.<br />

Le musée répond à 4<br />

questions universelles :<br />

qui sommes-nous ?<br />

d’où venons-nous ? où allons-nous<br />

?<br />

que faisons-nous ?<br />

Un voyage étonnant entre<br />

des centaines d’objets exposés.<br />

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Infos pratiques :<br />

Y aller : Le plus simple depuis la Belgique est d’emprunter<br />

le TGV qui assure en 3h30 le trajet direct entre Bruxelles et<br />

les 2 gares de Lyon afin d’éviter la correspondance entre les<br />

gares de Paris Nord et Paris Lyon. Il suffit d’un retard pour<br />

perdre la correspondance. ONLYLYON tel est le logo de<br />

l’office du tourisme cet été, installé sur la place Bellecour au<br />

cœur de la ville www.lyon-france.com<br />

Se nourrir à Lyon :<br />

Impossible de faire l’impasse sur un « bouchon » du Vieux-<br />

Lyon pour découvrir la formule de l’estaminet où on déguste<br />

la cuisine locale : quenelles de brochet, tablier de sapeur, tête<br />

de veau, cervelle de canut…<br />

On a testé et apprécié « Les Lyonnais » pour son rapport<br />

qualité-prix et pour son ambiance bon enfant www.restaurant-lyonnais.com.<br />

Pour se changer des petits bouchons du<br />

Vieux-Lyon, rien de tel que la cuisine du marché créative<br />

dans un décor d’époque www.brasseriedesbrotteaux.com<br />

Se loger :<br />

La ville regorge de possibilités de logement à tous les prix<br />

et finalement peu importe le quartier choisi car ils sont tous<br />

très bien interconnectés. Nous avons testé et apprécié l’Hôtel<br />

Le Royal sur la place Bellecour, idéalement situé et dont la<br />

décoration intérieure permet de s’échapper dans une Maison<br />

Lyonnaise de caractère www.lyonhotel-leroyal.com<br />

Se déplacer à Lyon :<br />

Il faut oublier la voiture quand on est à Lyon et il est aisé de<br />

se déplacer à pied. Rien de tel que la City Card qui outre un<br />

accès illimité à l’ensemble du réseau, tram, bus et funiculaire<br />

donne un accès libre à quelque 23 musées.<br />

Faire son marché :<br />

Tout simplement sur le marché alimentaire St-Antoine Célestins<br />

sur les quais du même nom. Pour les gourmands, les<br />

Halles de Lyon rebaptisées du nom de Paul Bocuse dans le<br />

quartier de la Part-Dieu. On y trouve 56 commerces d’exception<br />

avec une belle convivialité autour des comptoirs www.<br />

halles-de-lyon-paulbocuse.com<br />

392 393


Road-trip<br />

FRANCE<br />

en Normandie entre Seine-Maritime et Calvados<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

A 4 heures de route de chez<br />

nous, c’est le dépaysement assuré,<br />

entre des villages historiques<br />

au cœur d’une campagne<br />

verdoyante et un littoral qui se<br />

partage entre falaises calcaire et<br />

plages de sable bordées de villas<br />

d’un autre temps qui évoquent<br />

la Belle Epoque.<br />

Pont-l’Evêque, à la fois porte d’entrée<br />

du pays d’Auge mais à une<br />

quinzaine de km seulement de<br />

Deauville et de Trouville-sur-Mer, a<br />

toujours été une escale par sa position<br />

clé entre Haute et Basse Normandie,<br />

au confluent de 3 rivières<br />

qui dessinent un étonnant réseau<br />

quand on flâne dans la ville.<br />

Le Pays d’Auge,<br />

au cœur du Calvados.<br />

Des routes buissonnières, des villages<br />

de poupée, des maisons<br />

à colombages, des prairies verdoyantes<br />

où paissent des vaches<br />

blanches avec plus ou moins de<br />

taches brunes, des haras dissimu-<br />

394 395


lés par un rideau d’arbres, le Pays<br />

d’Auge est un condensé de la campagne<br />

normande dans la région<br />

du Calvados. Pierrefitte-en-Auge,<br />

St-Hymer, Beaumont-en-Auge,<br />

Beuvron-en-Auge autant de villages<br />

qui alignent de belles maisons<br />

colorées à colombages scrupuleusement<br />

entretenues qui charment<br />

l’œil, d’autant que la plupart sont<br />

fleuries. On raconte que les couleurs<br />

des façades permettaient de<br />

les distinguer les unes des autres.<br />

Beuvron-en-Auge classé parmi<br />

les plus beaux villages de France<br />

semble particulièrement figé dans<br />

le temps. Si vous êtes gastronomes,<br />

les anciennes halles abritent un<br />

restaurant étoilé, Le Pavé d’Auge,<br />

dont la salle est décorée dans le<br />

plus pur style augeron.<br />

Sait-on que c’est en Normandie<br />

que la pomme s’implante massivement<br />

vers le <strong>10</strong>ème siècle sous<br />

l’impulsion du clergé et de la noblesse<br />

? Au fil du temps, ce fruit<br />

va donner naissance à une large<br />

gamme de produits qui font la célébrité<br />

de la région et en particulier<br />

du Calvados, le département<br />

champion des pommiers. Jus de<br />

pomme, cidre, vinaigre de cidre,<br />

calvados, pommeau, il y en a pour<br />

tous les goûts, il suffit de faire une<br />

halte chez un des producteurs locaux<br />

qui sont à découvrir en suivant<br />

l’itinéraire fléché d’une quarantaine<br />

de kilomètres « Route du<br />

Cidre » qui serpente au cœur du<br />

pays d’Auge.<br />

396 397


Dans les Jardins du Pays d’Auge,<br />

un écomusée évoque les métiers<br />

de jadis dans un bâti entièrement<br />

restauré au cœur d’un parc de 4<br />

hectares de verdure qui multiplient<br />

des jardins à thème où la<br />

nature est reine, à peine troublée<br />

par les trillements des oiseaux et<br />

les croassements des crapauds.<br />

Entre Côte d’Albâtre,<br />

Côte Fleurie et<br />

Côte de Nacre.<br />

120 kilomètres de falaises de calcaire<br />

courent le long de la Côte<br />

d’Albâtre qui porte bien son<br />

nom. Quand elles s’interrompent<br />

dans une brèche entaillée par un<br />

fleuve, elles repartent aussitôt de<br />

plus belle. La mer Manche en sape<br />

la base au rythme du ressac, des<br />

pans s’écroulent faisant reculer<br />

la muraille mais celle-ci n’en est<br />

pas moins charmeuse, interpelant<br />

l’imaginaire de chaque promeneur<br />

qui tente de fixer les falaises<br />

sur une image. Quand on arrive à<br />

St-Valéry-en-Caux, on est immédiatement<br />

frappé par l’odeur de<br />

la mer avec ses relents de poissons<br />

qui flottent ici même sur le front<br />

de mer aménagé pour la promenade<br />

s’étirant d’un côté jusqu’au<br />

vieux phare blanc signalant le<br />

bout de la jetée et de l’autre sur la<br />

plage de galets au pied des falaises<br />

blanches. A découvrir la maison<br />

Henri IV du 16ème siècle toute à<br />

pans de bois, elle a heureusement<br />

échappé aux bombardements<br />

de 1940. Veules-les-Roses, un<br />

étonnant village qui allie tous les<br />

charmes de la mer et de la campagne<br />

a obtenu le label de « Plus<br />

beau village de France » en 2<strong>01</strong>7<br />

car il est traversé par la Veule, le<br />

plus petit fleuve de France avec<br />

ses 1149 mètres de longueur, depuis<br />

sa source jusqu’à son embouchure<br />

dans la Manche. Quand on<br />

aborde le village, on découvre une<br />

architecture variée avec des villas<br />

de style balnéaire, des chaumières<br />

à pans de bois fleuries, une église<br />

classée monument historique et<br />

une large plage de sable encadrée<br />

par les falaises qui à marée basse<br />

offre un bel espace de loisirs pour<br />

les familles.<br />

De l’embouchure de la Seine à<br />

celle de l’Orne, la Côte Fleurie déroule<br />

40 km de plages sableuses<br />

à souhait qui font le succès des<br />

fameuses stations balnéaires que<br />

sont Cabourg avec sa promenade<br />

piétonne, la plus grande d’Europe,<br />

Deauville et Trouville-sur-<br />

Mer rivalisant avec leurs Planches,<br />

plus mondaines dans la première,<br />

plus longues dans la seconde. On<br />

y cultive depuis le 19ème siècle la<br />

mode des bains de mer d’abord<br />

pour leurs vertus thérapeutiques,<br />

une pratique médicale venue<br />

d’Angleterre. Très vite pourtant,<br />

ceci n’est plus qu’un prétexte pour<br />

y vivre l’été en passant d’une fête à<br />

l’autre. L’arrivée du train dès 1848<br />

ne fait qu’accentuer le mouvement.<br />

La vie sportive devient éga-<br />

398 399


lement un élément majeur de la<br />

vie balnéaire : courses, bicyclette,<br />

tir aux pigeons, croquet. C’est<br />

tout un art de vivre qui émerge<br />

dans les stations balnéaires de la<br />

Côte Fleurie qui deviennent des<br />

théâtres d’élégance pendant la<br />

belle saison, lieux incontournables<br />

de la vie mondaine de la bonne société<br />

en villégiature. Les hôtels et<br />

les villas se multiplient. Quand on<br />

quitte l’eau et la plage, c’est vers<br />

les casinos qu’on se tourne pour<br />

y jouer mais aussi pour y danser<br />

et y voir des spectacles. Au-delà<br />

des nombreuses façades des villas<br />

que l’on peut encore admirer<br />

au fil des promenades, il en est<br />

une, à Cabourg, qui a ouvert ses<br />

portes le 19 mai 1921 pour offrir<br />

un espace muséal dédié à l’épopée<br />

de la Belle Epoque. Une machine<br />

à remonter le temps grâce à<br />

une scénographie qui associe des<br />

ambiances visuelles, sonores, musicales,<br />

numériques et même olfactives,<br />

comme pour mieux nous<br />

immerger dans la Belle Epoque. La<br />

Villa du Temps retrouvé se veut un<br />

espace pour mieux comprendre le<br />

temps suspendu de cette époque,<br />

entre deux siècles, entre deux<br />

mondes.<br />

Longue de 80 km la Côte de Nacre<br />

étire depuis Ouistreham jusque<br />

Courseulles-sur-Mer ses immenses<br />

plages de sable jalonnées de petites<br />

stations balnéaires plus populaires<br />

que celles de la côte Fleurie.<br />

Nous n’avons pas eu le temps d’al-<br />

ler au-delà de Ouistreham qui a la<br />

chance d’être connectée à Caen<br />

par un chemin de halage d’une<br />

quinzaine de km le long de l’Orne.<br />

A parcourir en vélo, à rollers ou à<br />

pied. Ouistreham est donc le débouché<br />

maritime de Caen et son<br />

port assure des liaisons régulières<br />

avec l’Angleterre mais c’est aussi<br />

une station balnéaire familiale et<br />

vivante toute l’année grâce à sa<br />

proximité avec Caen, une cité importante<br />

proche des plages du débarquement.<br />

Pour partir à la découverte<br />

du bourg, rien de tel que<br />

la balade sonore «La Délicate»<br />

sous une ombrelle géolocalisée<br />

au départ du Bureau d’Information<br />

de Ouistreham, une plongée<br />

émouvante au cœur de la Grande<br />

Histoire à travers la petite évoquée<br />

par les témoignages de ceux qui<br />

l’ont vécue.<br />

Les plages du débarquement sont<br />

proches et toute la région se raconte<br />

au fil de visites de tourisme<br />

de mémoire sur les plus hauts lieux<br />

qui ont marqué le D-Day.<br />

Nous avons choisi de découvrir la<br />

batterie de Merville installée sur<br />

un site de 16ha protégé de barbelés,<br />

de mines et de fosses antitank,<br />

l’un des plus impressionnants du<br />

mur de l’Atlantique.<br />

Le 6 juin à 4h30, 150 hommes<br />

du 9ème Bataillon des parachutistes<br />

britanniques attaquent par<br />

surprise la Batterie parvenant à la<br />

400 4<strong>01</strong>


neutraliser, le Débarquement sur<br />

la Sword Beach peut avoir lieu. Un<br />

parcours d’une casemate à l’autre<br />

plonge le visiteur au coeur de<br />

l’événement à grand renfort d’effets<br />

spéciaux.<br />

Les passionnés découvriront également<br />

un authentique Douglas<br />

C-47 ayant participé à toutes les<br />

opérations aéroportées du théâtre<br />

d’opérations européen durant la<br />

seconde guerre mondiale, on peut<br />

même y grimper pour retrouver<br />

les sensations qu’ont pu vivre les<br />

hommes assis côte à côte dans cet<br />

avion.<br />

402 403


Infos :<br />

Quelques sites riches en informations<br />

:<br />

www.seine-maritime-tourisme.com<br />

www.normandie-cabourg-paysdauge-tourisme.fr<br />

www.caenlamer-tourisme.fr<br />

Route du cidre de Cambremer Normandie<br />

Calvados<br />

www.batterie-merville.com https://villadutempsretrouve.com.<br />

Se loger : Pour mieux se plonger dans<br />

l’ambiance de Veules-les-Roses, n’hésitez<br />

pas à faire escale dans l’ancien<br />

relais de poste Douce France, une<br />

adresse de charme.<br />

Plusieurs chambres aux allures de suites<br />

ont vue sur la rivière<br />

www.doucefrance.fr. L’Hôtel Eden Park<br />

situé au bord du lac de Pont -L’Evêque,<br />

un havre de quiétude Eden Park hotel***<br />

Restaurant - Pont l’Evêque -<br />

Normandie.<br />

Nous avons testé également le Manoir<br />

d’Hastings à Bénouville non loin de<br />

Caen. 4 chambres à thème cosy dans<br />

une vieille bâtisse joliment restaurée<br />

avec au rez-de-chaussée un restaurant<br />

qui propose une très belle carte savoureuse<br />

entre Mer et Terre<br />

www.manoirdhastings.fr<br />

Rien de tel quand vous n’avez plus envie<br />

de bouger, juste de profiter de la quiétude<br />

des lieux ouverts sur un jardin clos.<br />

Se nourrir : Quand on voyage sur les<br />

côtes normandes, on ne peut que goûter<br />

le poisson soit aux halles qui offrent<br />

des tables de dégustation soit sur une<br />

terrasse avec le plus souvent vue sur<br />

mer. Le Bistrot Le Vivier situé sur les<br />

404 405


planches à Trouville-sur-Mer est le lieu<br />

idéal pour découvrir en famille ou entre<br />

amis des spécialités de fruits de mer et<br />

de poissons cuits a la plancha Bistrot Le<br />

Vivier • Trouville-sur-Mer (restaurantlevivier.com).<br />

A Veules-les-Roses, Les Galets est le<br />

restaurant gastronomique du village,<br />

une cuisine inventive dans un cadre<br />

plutôt classique. La Passerelle, la table<br />

du Casino de Saint-Valéry-en-Caux<br />

avec sa grande baie qui s’avance vers<br />

le large vaut le détour avec une cuisine<br />

très axée sur la mer http://www.casino-saintvalery.com/restaurant.<br />

Autre<br />

adresse, Le Baligan à Cabourg, une<br />

salle bistrot chic avec la fraîcheur des<br />

produits de la mer assurée Le Baligan,<br />

Restaurant de Poissons, Fruits de mer à<br />

Cabourg - Normandie. A Ouistreham,<br />

la Table d’Hôtes propose une carte<br />

courte mais raffinée et goûteuse qui lui<br />

a valu un Bib gourmand.<br />

Plus à l’intérieur des terres Le Rollon,<br />

une petite adresse bistronomique de<br />

Pont-L’Evêque où nous avons découvert<br />

une savoureuse côte de bœuf<br />

de race normande avec un écrasé de<br />

pommes de terre à huile de truffes.<br />

Enfin, cerise sur le gâteau, Le Pavé<br />

d’Auge installé dans les anciennes<br />

halles de Beuvron-en-Auge compte<br />

parmi les grandes tables du département<br />

du Calvados et s’enorgueillit<br />

d’un macaron au Michelin. Comment<br />

découvrir le goût de la gastronomie<br />

régionale magnifiée par la créativité du<br />

chef Jérôme Bansard.<br />

www.pavedauge.com.<br />

MAZDA CX-30<br />

Pour réaliser ce reportage nous<br />

avons eu la chance de voyager<br />

avec une Mazda CX-30 2.0<br />

SKYACTIV-X 180 ch, de l’édition<br />

spéciale <strong>10</strong>0ème anniversaire.<br />

En effet, cela fait déjà une centaine<br />

d’années que Mazda est<br />

devenu l’un des constructeurs automobiles<br />

les plus innovants au<br />

monde. Nous avons découvert<br />

l’univers technologique et raffiné<br />

de cette marque discrète avec le<br />

CX-30, SUV compact, et sa dernière<br />

technologie SKYACTIV.<br />

Une incroyable mécanique à essence<br />

qui fonctionne comme un<br />

Diesel. Un appareil qui nous a offert<br />

un très appréciable confort de<br />

conduite, que ce soit sur les routes<br />

rapides ou dans les routes buissonnières<br />

de l’arrière-pays normand.<br />

Ce n’est pas vraiment un véhicule<br />

nerveux mais sa rondeur s’apprécie<br />

en conduite coulée.<br />

La nouvelle technologie du SKYAC-<br />

TIV qui suppose un moteur à essence<br />

à allumage par compression<br />

en fait un véhicule plutôt frugal.<br />

Notre moyenne de consommation<br />

après 2.000 km tourne autour<br />

des 7L/<strong>10</strong>0, ce qui est un résultat<br />

correct non seulement pour une<br />

mécanique à essence et pour un<br />

véhicule haut sur pattes.<br />

406 407


Un plus également en termes de<br />

sécurité : l’affichage tête haute<br />

à savoir la projection sur le parebrise,<br />

dans le champ de vision du<br />

conducteur, de quelques informations<br />

pertinentes sur la sécurité,<br />

une manière de maintenir le regard<br />

du conducteur sur la route.<br />

De plus, les aides à la conduite,<br />

comme le Blind Assist (gestion des<br />

angles morts) avec ses témoins<br />

lumineux dans les rétroviseurs<br />

secondés par une alerte sonore,<br />

dispose d’un rappel visuel dans<br />

l’affichage tête haute. Un rappel<br />

pertinent et efficace qui permet<br />

au conducteur de garder le regard<br />

devant lui !<br />

Par ailleurs Mazda a soigné l’insonorisation<br />

globale avec un moteur<br />

particulièrement discret mais aussi<br />

une réelle qualité des sons diffusés<br />

par la radio.<br />

Le tableau de bord et la console<br />

centrale sont d’une sobriété<br />

agréable même si on dispose des<br />

mêmes fonctions que dans les<br />

autres marques de véhicule.<br />

Pour gérer les menus de l’écran au<br />

format horizontal, il faut toutefois<br />

apprendre à utiliser une molette<br />

en oubliant les gestes tactiles auxquels<br />

nous ont habitués les gsm<br />

et les tablettes. Il faut donc prévoir<br />

un temps d’adaptation, 3 jours<br />

dans notre cas, pour gérer cette<br />

molette et utiliser correctement le<br />

GPS.<br />

408 409


FRANCE<br />

Itinérance en terre de<br />

Bresse<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Si le nom évoque<br />

la célèbre volaille<br />

savoureuse à souhait,<br />

son terroir est encore<br />

méconnu. Pourtant il a tout<br />

pour séduire les plus exigeants,<br />

entre patrimoine et paysage<br />

naturel, de quoi se ressourcer<br />

auprès de Bressans qui mettent<br />

la simplicité au cœur d’un<br />

authentique art de vivre.<br />

A la mi-juin, l’autoroute du Sud<br />

qui nous mène à Bourg-en-Bresse<br />

n’est pas encore envahie par les<br />

vacanciers et si ce n’est un ralentissement<br />

important pour la<br />

traversée du Luxembourg aux<br />

heures de pointe du matin, c’est<br />

sans souci que nous franchirons<br />

les quelque 620 km qui nous<br />

conduisent à Bourg-en-Bresse.<br />

Notre VW T-Cross version 3 cylindres<br />

essence 1.0 TSI, affichant<br />

115 chevaux et dotée d’une boîte<br />

automatique, s’est avérée une excellente<br />

routière d’autant que les<br />

aides à la conduite comme par<br />

exemple le Cruise contrôle qui<br />

s’adapte sans heurt au trafic et au<br />

ralentissement opéré par le véhicule<br />

précédent ou encore le Lane<br />

assist qui vous enjoint à tenir votre<br />

bande permettent une certaine<br />

détente de la part du conducteur,<br />

et si celui-ci semble perdre l’attention<br />

sur la route, un bip sonore intervient<br />

avec un message d’alerte<br />

«Reprenez le contrôle»… Mais<br />

surtout, l’impression d’habitacle<br />

généreux est réelle pour une voiture<br />

qui conserve quand même le<br />

4<strong>10</strong> 411


look compact de la Polo dont elle<br />

s’inspire. Quand on arrive à notre<br />

maison d’hôtes, ni l’un ni l’autre<br />

ne sommes courbaturés malgré<br />

une route assumée sans réelle<br />

pause.<br />

Bourg-en-Bresse,<br />

tout un patrimoine.<br />

Jadis le territoire de la Bresse était<br />

une vaste zone marécageuse peu<br />

profonde qui n’encourageait ni<br />

l’élevage si ce n’est la volaille devenue<br />

célèbre au fil du temps ni<br />

l’agriculture si ce n’est le chanvre<br />

et plus tard le maïs. C’est au<br />

<strong>10</strong>ème siècle que naît Bourg-en-<br />

Bresse entre collines et gués au<br />

pied du Revermont, le contrefort<br />

sud du massif du Jura. Il faudra<br />

encore attendre 5 siècles avant<br />

que la région et même la ville se<br />

fassent connaître en dehors des<br />

fortifications qui cernent Bourgen-Bresse.<br />

La culture du maïs blanc<br />

fait son entrée dans le terroir et se<br />

révèle un aliment de prédilection<br />

pour compléter l’alimentation des<br />

poules de Bresse qui courent dans<br />

les champs. Autre renommée déjà<br />

saluée par Alexandre Dumas et<br />

largement confirmée aujourd’hui,<br />

celle du monastère de Brou édifié<br />

aux portes de la ville par la seule<br />

volonté de Marguerite d’Autriche,<br />

régente des Pays-Bas, qui décide<br />

d’ériger en Savoie un monastère<br />

dont une vaste chapelle sert de<br />

nécropole pour son époux Philibert<br />

le Beau, duc de Savoie, décédé<br />

inopinément après trois ans de<br />

mariage heureux.<br />

412 413


Elle-même y sera inhumée dans<br />

un tombeau encore plus somptueux.<br />

Le conservateur explique<br />

volontiers que ce monument est<br />

un bout de la Belgique en terre<br />

française. C’est que si le matériau<br />

de base est la pierre du Revermont<br />

et la brique de la Dombe,<br />

l’ensemble surmonté d’une haute<br />

toiture de tuiles vernissées et colorées<br />

se singularise par un style<br />

gothique brabançon flamboyant.<br />

Bourg-en-Bresse<br />

offre deux atouts.<br />

Son centre historique d’abord<br />

qui se révèle un livre d’histoire à<br />

ciel ouvert, entre des maisons<br />

médiévales à pans de bois, des<br />

hôtels particuliers et des édifices<br />

belle Epoque, toutes les venelles<br />

souvent piétonnes se refermant<br />

autour de la cathédrale Notre-<br />

Dame, point d’orgue du centreville<br />

qui abrite une petite statue<br />

de la Vierge Noire vénérée depuis<br />

des siècles. Une promenade<br />

qui permet de remonter le temps<br />

mais qui séduira aussi les amateurs<br />

d’artisanat et de tradition.<br />

Chez le bijoutier Jeanvoine ainsi,<br />

les émaux bressans, qui jadis ornaient<br />

les princesses et les aristocrates,<br />

proposent aujourd’hui de<br />

nouvelles formes plus modernes<br />

tout en respectant les lignes originelles<br />

caractérisées par une rosace<br />

centrale en or appliquée sur<br />

l’émail coloré et perlée de délicates<br />

gouttes d’émail. Les saveurs<br />

bressanes sont aussi à l’honneur,<br />

comme la tarte bressane briochée<br />

à la crème et au sucre, ou encore<br />

les gaudes à base de farine de<br />

maïs sous forme de sablés salés ou<br />

sucrés, à découvrir dans les pâtisseries<br />

ou sur les étals du marché.<br />

Ou encore la maison Giraudet qui<br />

distribue la quenelle moulée à la<br />

cuillère jusque Paris, une tradition<br />

perpétuée depuis plus de <strong>10</strong>0 ans.<br />

Villages du Revermont.<br />

Proche de Genève et de Lyon, de<br />

Macon et de Beaune, Bourg-en-<br />

Bresse et sa région ont séduit de<br />

nombreux citadins qui ont choisi<br />

d’y vivre et c’est ainsi que notre<br />

itinérance sur les routes de campagne<br />

nous a menés d’un village<br />

à l’autre tous bien habités. On est<br />

loin d’une campagne abandonnée<br />

et chaque village de caractère<br />

s’enroule autour d’un château,<br />

d’un lavoir ou d’une église sans<br />

oublier de fleurir ses venelles et<br />

d’entretenir ses maisons à pans<br />

de bois. D’anciennes fermes bressannes<br />

basses et allongées avec<br />

une toiture débordante sur les côtés<br />

se sont muées en écomusées<br />

avec des collections de mobilier et<br />

d’objets anciens qui racontent une<br />

vie rurale basée sur une économie<br />

agraire. De curieuses cheminées<br />

coiffent ces fermes, elles portent le<br />

joli nom de sarrasines sans doute<br />

parce qu’elles étaient singulières,<br />

issues d’une autre civilisation. Autant<br />

de lieux à visiter à la rencontre<br />

d’habitants du coin, accueillants<br />

et prolixes en anecdotes. De quoi<br />

se sentir dépaysés dans ce terroir<br />

riant proche de chez nous.<br />

414 415


Se loger :<br />

La région<br />

ne manque<br />

pas de<br />

chambres<br />

d’hôtes.<br />

Essayez<br />

l’Annexe<br />

Maison<br />

Bourgeoise<br />

à<br />

Malafretaz,<br />

une oasis de<br />

charme et<br />

une table<br />

d’hôtes<br />

goûteuse à prix doux.<br />

33(0)675414327<br />

Les fermes bressanes<br />

www.ecomuseebresse.fr,<br />

www.bresse-sougey.net,<br />

www.ain.fr/solutions/<br />

musee-de-bresse-domaine-planons<br />

Le terroir bressan fait la<br />

part belle à la nature, aux<br />

randonnées pédestres ou<br />

en vélo. La Plaine Tonique<br />

à Malafretaz et La Grange<br />

du Pin à Cuisiat sont reconnus<br />

Bases d’activité<br />

VTT et offrent en sus de<br />

beaux plans d’eau pour<br />

s’y plonger en été. L’un<br />

comme l’autre autorise<br />

le camping.<br />

Evadez-vous aussi au Parc<br />

des Oiseaux à Villars-les-<br />

Dombes www.parcdesoiseaux.com<br />

un tour du<br />

monde ornithologique et<br />

le plaisir de nourrir<br />

plus de 200<br />

loris qui se<br />

perchent<br />

sans hésiter<br />

sur votre<br />

main ou<br />

votre épaule.<br />

Volkswagen<br />

T-CROSS<br />

Ni citadine<br />

ni SUV,<br />

La T-Cross<br />

1.0 TSI s’est<br />

révélée un baroudeur urbain<br />

compact aux dimensions<br />

sans doute réduites<br />

mais la conduite du véhicule<br />

était agréable même<br />

sur une longue distance si<br />

ce n’est que dans ce cas il<br />

lui manque un accoudoir<br />

central digne de ce nom<br />

pour reposer le bras. Ses<br />

équipements sécuritaires<br />

et son assistance à la<br />

conduite très complets<br />

sur ce type de modèle<br />

contribuent largement<br />

au plaisir de la route. La<br />

boîte automatique sans<br />

à-coups se fait oublier et<br />

la conduite reste souple<br />

même sur les routes sinueuses<br />

du Jura.<br />

INFOS :<br />

• monastere-de-brou.fr,<br />

• bourgenbressetourisme.fr<br />

416 417


VOYAGE & LOISIRS<br />

Rennes<br />

Un road-trip Full électrique...<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Découvrir Rennes en<br />

mode éco-responsable !<br />

Une semaine de vacances à<br />

Rennes à pied, en vélo, en bus,<br />

en voiture électrique louée<br />

pour les excursions hors ville et<br />

en train ! Sans oublier le choix<br />

d’un hôtel dont la démarche<br />

soucieuse de l’environnement<br />

a été saluée par l’obtention de<br />

l’éco label européen.<br />

Pari réussi et en fait très aisé à<br />

vivre. En voici les clés !<br />

L’idée est née en décembre dernier<br />

quand les médias ont annoncé que<br />

la SNCF lançait dès le 16 décembre<br />

une nouvelle ligne à grande vitesse<br />

entre Bruxelles et Rennes, à raison<br />

d’une liaison aller-retour quotidienne<br />

pour chaque jour de la<br />

semaine. Soit 4h30 de voyage<br />

très confortable avec une arrivée<br />

dans la capitale bretonne<br />

en début de soirée et un retour<br />

sans doute matinal mais peu dérangeant<br />

avec un hôtel à 8 minutes à<br />

pied de la gare d’autant que le départ<br />

vers 6h30 du matin offre la possibilité<br />

de vivre encore sa journée en<br />

Belgique.<br />

Rennes du patrimoine.<br />

Malgré une population officielle de<br />

quelque 215.000 habitants, la ville<br />

n’en est pas moins une métropole<br />

singulière, d’abord parce qu’elle<br />

reste à taille humaine et on la traverse<br />

aisément à pied en arpentant<br />

les nombreuses rues piétonnes du<br />

centre historique. Elle possède aussi<br />

la plus grande concentration de<br />

maisons à pans de bois du Grand<br />

Ouest qui rythment le fil de la<br />

balade d’autant qu’elles sont<br />

en général toujours occupées,<br />

entre autres par des<br />

commerces de bouche et<br />

des bars. Enfin de vastes<br />

places souvent fleuries<br />

donnent à admirer des édifices<br />

emblématiques comme celle<br />

418 419


du Parlement de Bretagne joyau et<br />

symbole de la ville, aujourd’hui palais<br />

de justice du département d’Ille-et-<br />

Vilaine, ou encore celle de la Mairie<br />

où avec sa façade concave, l’hôtel de<br />

ville du 18ème siècle semble s’emboîter<br />

parfaitement avec celle convexe<br />

de l’Opéra qui lui fait face, ou mieux<br />

encore la place de la République, dominée<br />

par le majestueux palais du<br />

Commerce percé d’une arcade au niveau<br />

du pavillon central qui ouvre ainsi<br />

un passage entre le centre ancien,<br />

bourgeois et commerçant largement<br />

reconstruit après l’incendie de 1720<br />

qui détruisit 40% de la ville, et les<br />

faubourgs sud jadis plus populaires<br />

mais aujourd’hui en passe d’afficher<br />

de nouveaux lieux contemporains<br />

comme les Champs Libres sur la vaste<br />

esplanade Charles de Gaulle, un espace<br />

culturel atypique et novateur<br />

dans une structure de verre et d’acier<br />

signée par Christian de Portzamparc.<br />

On peut aussi citer la toute nouvelle<br />

gare de Rennes avec son bâtiment<br />

aéré tout en longueur surmonté d’un<br />

toit translucide en forme de bulles<br />

d’air ondulées.<br />

Largement piétonne, la ville concentre<br />

aussi une offre de commerces foisonnante<br />

avec de nombreuses boutiques<br />

indépendantes, autant d’enseignes<br />

originales et artisanales. Par ailleurs<br />

en été, les Rennais aiment fuir leur<br />

ville pour se réfugier à la côte où<br />

nombreux sont ceux qui y possèdent<br />

une seconde résidence. Autant de<br />

plaisir pour le touriste qui s’approprie<br />

d’autant plus facilement les espaces.<br />

Mais attention, les terrasses des restaurants<br />

sont vite envahies par ceux<br />

qui connaissent les lieux tendances ou<br />

qui y ont leurs habitudes et il importe<br />

de réserver sa place pour en profiter<br />

d’autant que Rennes s’avère une véritable<br />

étape gastronomique qui va<br />

bien au-delà des célèbres crêperies.<br />

Rennes de la nature.<br />

Même si le fleuve de la Vilaine est recouvert<br />

sur une grande partie de son<br />

cours au cœur de la ville ne laissant<br />

de son souvenir que le nom des anciens<br />

quais qui alignent de beaux<br />

immeubles historiques, il attire les<br />

promeneurs le long des chemins de<br />

halage qui commencent juste au bout<br />

de la Place de la République, là où sur<br />

un terrain en forme de proue Jean<br />

Nouvel a construit un étonnant édifice<br />

largement vitré avec des murs végétaux,<br />

des pergolas et des balcons revêtus<br />

de bois autour d’espaces plantés.<br />

On a choisi de louer un vélo électrique<br />

pour suivre un itinéraire qui depuis le<br />

quai de la Prévalaye, juste en face de<br />

l’immeuble « Jean Nouvel » va nous<br />

mener tranquillement d’une écluse à<br />

l’autre aux étangs d’Apigné bordés<br />

d’une jolie plage de sable bien appréciée<br />

durant cet été chaud par les<br />

amoureux de la bronzette. On a poursuivi<br />

par une boucle très agréable qui<br />

fait le tour des étangs et qui se révèle<br />

un parcours santé pour les plus courageux.<br />

Au retour une halte au MeM,<br />

un lieu de culture aménagé sous un<br />

espace forain mais surtout signalé par<br />

une jolie guinguette de tables écologiques<br />

construites avec de simples<br />

palettes en bois éparpillées sous les<br />

420 421


1<br />

2<br />

3 4 5<br />

1 - La plage , lieu préféré des Rennois<br />

On s’y rend facilement à vélo électrique.<br />

2 - Le canal d’Ille-et-Rance et sa<br />

double voie verte font le bonheur de<br />

tous ceux qui aoiment les balades<br />

bucloliques..<br />

3 - Rien de plus romantique que de<br />

flâner au cœur du patrimoine architectural<br />

de Fougères située de part et<br />

d’autre de la rivière Nançon<br />

4 - La place des Lices est un concentré<br />

de l’art de vivre avec son marché<br />

alimentaire hebdomadaire, mais aussi<br />

du patrimoine rennais avec de beaux<br />

hôtels particuliers à pans de bois.<br />

5 - Maniable et silencieuse, la petite Zoé<br />

s’est révélée idéale pour visiter les alentours<br />

et boucler notre minitrip<br />

Zéro émissions<br />

422 423


arbres. On se sent en vacances !<br />

Le lendemain on franchira de la même<br />

manière la dizaine de kilomètres du<br />

chemin de halage qui longe le canal<br />

d’Ille-et-Rance jusqu’à la petite ville<br />

de Betton, à découvrir pour son sympathique<br />

marché dominical qui s’étire<br />

le long de l’eau. Les chemins de halage<br />

de part et d’autre du canal sont<br />

bien aménagés pour y pratiquer le<br />

vélo ou la course à pied. L’écluse de<br />

Saint-Grégoire et son ancien moulin<br />

offrent une pause agréable pour y déguster<br />

nos fruits achetés au marché.<br />

La plus grande partie du cours du canal<br />

est alimentée par le lit de l’Ille qui<br />

à Rennes se jette dans la Vilaine, dans<br />

une zone naturelle préservée appelée<br />

les Prairies inondables de Saint-Martin.<br />

Un espace de biodiversité en<br />

passe de réaménagement pour devenir<br />

un des poumons verts urbains de<br />

Rennes. Jadis cet axe liquide servait à<br />

transporter des marchandises et des<br />

hommes mais supplanté par le chemin<br />

de fer plus rapide, le canal s’est<br />

depuis ouvert aux plaisanciers, aux<br />

pêcheurs, aux sportifs de tout poil et<br />

aux promeneurs.<br />

En fait la nature n’est jamais loin<br />

à Rennes. Déjà au célèbre Marché<br />

des Lices qui réunit chaque samedi<br />

quelque 300 agriculteurs producteurs,<br />

artisans transformateurs alimentaires<br />

et fleuristes. Ils y accueillent<br />

depuis bientôt 4 siècles (1622) les<br />

Rennais qui y cheminent, panier en<br />

main et papilles en éveil. Ce serait le<br />

second plus grand marché de France<br />

qui rassemble au pied des façades à<br />

pans de bois et des hôtels particuliers<br />

tout ce que la région fait de mieux en<br />

gastronomie. Les étals débordent de<br />

générosité et de gourmandise. Autre<br />

lieu de rendez-vous inévitable des<br />

Rennais, le parc du Thabor, soit une<br />

dizaine d’hectares aménagés en plein<br />

centre de la ville. Une roseraie de près<br />

de 2000 variétés de roses, des arbres<br />

remarquables dont certains affichent<br />

deux cents ans, un jardin à la française<br />

au pied des serres de l’orangerie,<br />

un jardin botanique, une jolie volière,<br />

une aire de jeux pour les enfants<br />

et un enclos à canards, de quoi attirer<br />

les promeneurs jour après jour qui ne<br />

s’en privent pas.<br />

Aux alentours de Rennes.<br />

Incontournables, les Jardins de Rocambole<br />

à quelque 18 km au sud<br />

de Rennes méritent le détour. Pour<br />

s’y rendre on a choisi la formule de<br />

la location d’une voiture électrique, la<br />

petite Zoé de chez Renault qui s’est<br />

révélée performante, confortable et<br />

bien agréable à conduire.<br />

S’égarer dans les jardins potagers et<br />

botaniques conçus par Luc Bienvenu<br />

sur près de 7000 mètres carrés, c’est<br />

d’abord s’offrir un voyage éco-artistique<br />

voire même poétique.<br />

Il faut dire que ce jardinier est aussi<br />

un visionnaire passionné de recyclage<br />

de différents matériaux qu’il transforme<br />

en structures paysagères insolites<br />

autour desquelles croissent des<br />

parterres de fleurs soigneusement<br />

aménagés pour donner l’impression<br />

de bouquets sauvages. Les objets insolites<br />

émaillent le parcours comme<br />

424 425


ce claustra construit avec des fourchettes tordues<br />

et blanchies qui devient un arbre à oiseaux<br />

entre deux espaces jardins, ou cette famille de<br />

hauts personnages façonnés avec des calebasses<br />

séchées qui semblent arpenter les lieux<br />

à nos côtés. Quelques miroirs cernés de plantes<br />

surprennent en ouvrant de nouvelles perspectives.<br />

On est charmé par ce patchwork qui mêle<br />

le végétal et le minéral en ouvrant la porte aux<br />

rêves. « Pour faire un jardin il faut un morceau<br />

de terre et d’éternité », une phrase de Gilles<br />

Clément qui sonne ici dans la bouche de Luc<br />

comme un adage.<br />

Le lendemain, on a retrouvé notre petite Zoé<br />

pour une escapade vers le nord cette fois, à une<br />

cinquantaine de km, à Fougères, une des anciennes<br />

places fortes du duché breton qui surveillaient<br />

l’envahisseur français. En vain, puisque<br />

le mariage de François Ier avec la fille de Anne de<br />

Bretagne allait sonner le glas de l’indépendance<br />

bretonne. L’imposant château-fort de Fougères<br />

reste un imposant témoignage de cette époque<br />

d’autant qu’il a conservé une douzaine de tours<br />

qui se reflètent dans l’eau des douves. La plus<br />

belle vue panoramique sur le quartier médiéval<br />

de la ville dominé par l’imposante enceinte de<br />

la forteresse qui aligne coursive, tourelles et créneaux<br />

se découvre depuis le belvédère du jardin<br />

public créé au pied de l’église St-Léonard doté<br />

de gargouilles en forme de canons tournés vers<br />

la campagne environnante.<br />

Infos pratiques.<br />

Y aller :<br />

Autant rejoindre la capitale bretonne en TGV au départ de<br />

Bruxelles depuis qu’en décembre dernier une ligne directe<br />

Bruxelles Midi-Rennes a été ouverte avec un voyage quotidien<br />

https://be.oui.sncf. Depuis Rennes rien de tel que la location<br />

d’une petite Zoé électrique pour partir en excursion https://<br />

rennesmetropole.citiz.coop. Le coût pour deux journées avec<br />

une assurance tout risques, 85 euros. Enfin Rennes a été la première<br />

ville du monde à s’équiper d’un vélo en libre-service informatisé.<br />

C’était en 1998 et aujourd’hui le principe reste le même<br />

avec le Vélo STAR, une solution souple pour visiter la ville et ses<br />

environs www.levelostar.fr .<br />

Sites à consulter : www.tourisme-rennes.com;<br />

www.ot-fougeres.fr; www.jardinsrocambole.fr;<br />

Lieux culturels insolites :<br />

La Criée, un centre d’art contemporain implanté dans le bâtiment<br />

du marché central construit en 1923 www.la-criee.org; le<br />

FRAC, fonds régional d’art contemporain de Bretagne, un des<br />

plus importants en France www.fracbretagne.fr; les Ateliers du<br />

Vent, un collectif d’artistes et un lieu de convivialité www.lesateliersduvent.org<br />

Se loger :<br />

A mi-chemin entre la gare et la vieille ville, le Garden Hôtel, un<br />

hôtel à taille humaine autour d’un patio verdoyant paisible, une<br />

véritable oasis dans la ville www.hotel-garden.fr . A noter que<br />

les produits offerts au petit-déjeuner sont issus pour la plupart<br />

d’entre eux de producteurs locaux auprès de qui les propriétaires<br />

de l’hôtel s’approvisionnent directement. Un réservoir<br />

à compost est installé dans le patio pour qu’y<br />

soient déposés tous les déchets verts ainsi que marc<br />

de café et sachets de thé. Enfin le jardin arboré d’un<br />

vieux chèvrefeuille abrite des nids d’oiseaux qui accompagnent<br />

les levers matinaux !<br />

Se nourrir :<br />

A Rennes les produits du terroir breton, de la terre à<br />

la mer toute proche, sont sublimés par des cuistots<br />

créatifs. Incontournable, la crêperie Saint-Georges<br />

dans une belle demeure à pans de bois offre un large<br />

éventail de galettes sarrasines autour des Georges<br />

célèbres www.creperie-saintgeorges.fr.<br />

On a été bluffé par le jeune cuistot du restaurant<br />

Debrin qui improvise dans sa mini-cuisine un menu<br />

surprise en fonction du marché et de son inspiration<br />

www.debrin-restaurant.fr .<br />

Oh my biche, un coffee shop tendance aux plats à<br />

la fois sains et gourmands, idéal pour un déjeuner<br />

www.ohmybiche.fr Chez @Pierrerestaurantdecopains,<br />

un franc bistrot qui fait plaisir avec en toile<br />

de fond une cuisine fraîche du marché inventive. Le<br />

must c’est Paris-Brest, le restaurant gastronomique<br />

de la gare où Christian Le Squer, le chef triplement<br />

étoilé du « Le V » à Paris, a renoué avec ses origines<br />

bretonnes en confiant les rênes de cette table à son<br />

jeune chef Benjamin Le Coat avec qui il conc<strong>oct</strong>e<br />

d’anciennes recettes qui mettent la Bretagne à l’honneur<br />

pour un prix doux www.parisbrest.bzh.<br />

426 427


GRECE<br />

UN CITY-TRIP DÉPAYSANT À ATHÈNES.<br />

COSTA NAVARINO TRÉSORS CACHÉS DU PÉLOPONÈSE.<br />

428 429


GRECE MINI TRIP à<br />

ATHENES<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Athènes n’est pas<br />

architecturalement aussi<br />

esthétique que d’autres<br />

capitales européennes mais elle<br />

n’en est pas moins fascinante.<br />

Grâce à ses nombreuses facettes<br />

à découvrir au fil de la balade<br />

d’un quartier à l’autre, on en<br />

revient imprégné de l’énergie<br />

qui anime cette ville trépidante.<br />

Découverte<br />

du Parthénon<br />

au cœur de<br />

l’Acropole<br />

depuis la<br />

colline des<br />

Muses.<br />

Athènes est bien souvent une<br />

escale incontournable vers les îles<br />

grecques et pourtant la capitale<br />

mérite qu’on profite de ce transit<br />

pour s’y attarder quelques jours.<br />

Elle est le berceau de notre civilisation<br />

occidentale, le passé s’y<br />

enlace avec le présent et on ne se<br />

lasse jamais de déambuler au cœur<br />

de cet insolite métissage d’architectures<br />

où les habitants ont fait<br />

leur nid à tel point que la capitale n’a rien<br />

d’une ville-musée.<br />

Vestiges de l’Antiquité.<br />

A tout seigneur tout honneur, l’Acropole<br />

attire d’emblée tous les regards.<br />

Tel un vaisseau de pierre dominant la<br />

plaine, le site dont le nom signifie «ville<br />

haute» s’étire sur une vaste esplanade surplombant<br />

la ville basse de quelque 115m.<br />

La plupart des ruines à l’intérieur des remparts<br />

appartiennent au siècle de Périclès,<br />

5ème siècle avant notre ère, le siècle d’or de<br />

la Grèce antique.<br />

Le plus fameux est le Parthénon, illustre<br />

temple dorique aux proportions parfaites dédié<br />

à la déesse Athéna. Autre chef d’œuvre<br />

à découvrir, l’Érechthéion construit là où<br />

la déesse aurait planté sa lance pour en<br />

faire surgir le premier olivier. Le bâtiment<br />

est célèbre pour sa tribune des Caryatides, 6<br />

colonnes ayant la forme de jeunes femmes<br />

430 431


gracieuses qui regardent la martiale<br />

colonnade du Parthénon.<br />

D’autres vestiges surgissent ailleurs<br />

dans le centre historique de<br />

la ville. Il suffit d’emprunter les<br />

larges rues piétonnes Dionissiou<br />

Aeropagitou et Apostolou Pavlou<br />

qui bordent en contrebas la colline<br />

de l’Acropole et le pittoresque<br />

quartier de Plaka pour découvrir<br />

les sites antiques les plus importants.<br />

Cette voie royale forme une<br />

très belle promenade archéologique.<br />

A une extrémité, la porte<br />

d’Hadrien tel un arc de<br />

triomphe fait face<br />

à l’Olympiéion,<br />

un temple jadis<br />

imposant dédié<br />

à Zeus dont il ne<br />

reste qu’une quinzaine<br />

de colonnes<br />

monumentales<br />

sur les <strong>10</strong>4 qui se<br />

dressaient ici.<br />

La promenade longe les remparts<br />

de l’Acropole mais on devine aisément<br />

le théâtre de Dionysos ou<br />

encore l’odéon d’Hérode Atticus,<br />

un théâtre plus petit où chaque été<br />

le Festival d’Athènes prend ses<br />

quartiers.<br />

En face se dresse la façade de<br />

verre du musée de l’Acropole,<br />

une visite indispensable pour ceux<br />

qui veulent en savoir plus sur le<br />

site. Plus loin on atteint l’Agora<br />

grecque, une vaste place bordée<br />

de bâtiments et jadis coeur de la<br />

Le ballet des<br />

ezvones lors<br />

de la relève<br />

de la garde<br />

devant le<br />

tombeau<br />

du Soldat<br />

Inconnu.<br />

vie sociale. C’est ici que Socrate<br />

accostait les passants et que Diogène<br />

avait installé son tonneau.<br />

La promenade s’achève dans le plus<br />

vieux cimetière de l’Attique, le Keramikos,<br />

où les herbes se partagent<br />

le site entre pierres tombales et statues<br />

sous le regard de la belle petite<br />

église orthodoxe de Agia Triada<br />

encadrée par de hauts cyprès.<br />

Au cœur du centre<br />

historique d’Athènes.<br />

La rue Ermou traverse d’Ouest en<br />

Est le centre de la capitale depuis<br />

le cimetière de Keramikos jusqu’à<br />

la place Syntagma où s’élève le<br />

Parlement.<br />

Principalement piétonne et très<br />

commerçante, on y trouve des<br />

étals de rue, des antiquaires,<br />

des bouquinistes et des tavernes<br />

avant que peu à peu surgissent de<br />

grandes enseignes internationales,<br />

des cafés plus modernes et des<br />

magasins de souvenirs.<br />

La rue débouche sur un des lieux<br />

les plus emblématiques de la ville,<br />

la place Monastiraki bordée sur un<br />

côté par l’ancienne mosquée Tzistarakis<br />

dotée d’un beau dôme mais<br />

sans minaret qui s’est convertie en<br />

musée de Céramique folklorique.<br />

C’est aussi ici que s’ouvre le<br />

marché aux puces qui s’engouffre<br />

dans les ruelles derrière la place<br />

432 433


jusqu’à l’Agora romaine. On y<br />

trouve de tout, depuis les antiquités<br />

les plus rares aux gadgets les plus<br />

improbables et surtout on s’y bouscule.<br />

L’Agora romaine qui porte<br />

son nom pour avoir été construite<br />

par Jules César abrite un site insolite,<br />

la Tour des Vents. Ce bâtiment<br />

Le marché<br />

aux puces<br />

près de<br />

Monastiraki<br />

a parfois des<br />

allures de<br />

souk<br />

<strong>oct</strong>ogonal en marbre de 12m de<br />

haut affiche sur chaque façade une<br />

frise décorative qui représente les<br />

8 grands vents de la mythologie.<br />

Elle servait aussi d’observatoire<br />

pour enregistrer les mouvements<br />

du soleil et de la lune. De retour<br />

sur la rue Ermou, celle-ci se pro-<br />

longe vers un trésor byzantin du 11ème<br />

siècle posé comme un ovni au milieu de la<br />

rue qui l’encadre, l’église Kapnikaréa, une<br />

oasis de quiétude à deux pas de l’agitation<br />

urbaine, une pause ressourçante.<br />

Avant de joindre la place Syntagma, un<br />

léger détour sur la droite permet d’atteindre<br />

l’imposante cathédrale d’Athènes,<br />

la Grande Métropole édifiée au<br />

19ème siècle qui écrase par sa<br />

taille sa voisine, la Petite Métropole,<br />

un autre petit bijou byzantin<br />

de la fin du 12ème siècle. Sur les<br />

murs extérieurs une frise montre<br />

un calendrier où les mois sont<br />

figurés par leur signe zodiacal,<br />

autant de scènes païennes auxquelles<br />

il a suffi d’ajouter des<br />

croix pour les christianiser. La<br />

place Syntagma est aujourd’hui<br />

un lieu de passage où se croisent<br />

les véhicules et les habitants<br />

selon le rythme des horaires de<br />

bureau. Mais à la lisière de la<br />

place, juste en face du parlement<br />

établi dans l’ancien palais royal<br />

se trouve le tombeau du Soldat<br />

inconnu, gardé jour et nuit par<br />

les soldats de la Garde nationale,<br />

les ezvones. C’est le rendez-vous<br />

de tous les à l’heure de la relève<br />

de la Garde. Vêtus d’une jupette<br />

blanche coupée dans 30m de tissu<br />

pour réaliser les 400 plis qui<br />

correspondent au nombre d’années<br />

de l’occupation ottomane et<br />

chaussés de souliers taillés dans<br />

du cuir rouge et ornés d’un pompon<br />

noir, ils prennent des allures<br />

d’automates quand ils se mettent<br />

en mouvement.<br />

A la périphérie<br />

du centre historique.<br />

Plaka est ce labyrinthe de ruelles accrochées<br />

sur le versant nord de l’Acropole.<br />

Lacis de venelles pittoresques, jalonnées<br />

434 435


de petites églises orthodoxes et<br />

de placettes animées, ce quartier<br />

est devenu très touristique mais il<br />

est vrai que les maisons blanchies<br />

à la chaux offrent pour la plupart<br />

quelques tables pour y savourer<br />

un ouzo et y découvrir la gastronomie<br />

grecque.<br />

Même les escaliers sont envahis<br />

de terrasses avec des rabatteurs<br />

pour appâter le client. La poésie<br />

de ce quartier médiéval tient sans<br />

doute à cette ambiance de village<br />

créé par les migrants d’Anafi, île<br />

déshéritée des Cyclades, venus<br />

travailler à Athènes comme maçons<br />

ou tailleurs de pierre pour<br />

le compte du roi Othon durant le<br />

19ème siècle. Relégués sur les<br />

flancs de l’Acropole pour y vivre,<br />

ils y ont recréé des maisons au<br />

parfum insulaire.<br />

Si Plaka s’étire sur les contrebas<br />

de l’Acropole depuis la rue<br />

Ermou, de l’autre côté s’ouvre<br />

l’Athènes plus populaire et commerciale<br />

avec des enseignes plus<br />

locales. En suivant l’avenue Athinas<br />

qui propose à la fois un bricà-brac<br />

bon marché et des produits<br />

du terroir de qualité, on arrive<br />

au pittoresque Marché Central,<br />

le ventre d’Athènes comme on le<br />

nomme là-bas. Halle d’acier et de<br />

verre édifiée au 19ème siècle, son<br />

rez-de chaussée se partage entre<br />

les étals à viande et à poisson pêché<br />

le matin même dans les eaux<br />

de la mer Egée. Spectacle vibrant<br />

à la limite de l’écoeurement car<br />

Les étals de<br />

poisson dans<br />

les halles<br />

du marché<br />

central.<br />

ici, tout est brut et le matin, on est<br />

immergé dans les invectives entre<br />

commerçants et les cris de certains<br />

clients qui tâchent de marchander<br />

leurs achats.<br />

En face des Halles, une place ouvre<br />

sur Psiri, centre de tous les artisans<br />

et petits commerces. Cet ancien quartier<br />

populaire semble renaître avec la restauration<br />

de maisons abandonnées. On y trouve<br />

des petits bistrots qui étalent leurs tables et<br />

chaises à l’ombre de grands arbres feuillus.<br />

Les murs affichent des œuvres parfois<br />

gigantesques de nouveaux artistes. C’est<br />

l’endroit idéal pour sortir le soir.<br />

La modernité s’affiche dans le street art<br />

qui a envahi le quartier de Psiri mais on<br />

devine la même démarche dans le quartier<br />

de Gazi, proche du cimetière de Keramikos.<br />

C’est en 1980 que les cheminées en<br />

brique de l’ancienne usine à gaz qui a donné<br />

son nom au quartier ont cessé de fonctionner<br />

mais <strong>10</strong> ans plus tard le site a été<br />

436 437


des céramiques à figures rouges,<br />

on y découvre une insolite collection<br />

d’idoles cycladiques sans<br />

doute associées à des rites funéraires.<br />

Ces figurines à tête plate<br />

et bras croisés de marbre blanc<br />

étonnent par la modernité de leur<br />

forme épurée. Un autre musée<br />

d’art moderne et contemporain<br />

réunit les œuvres que l’armateur<br />

Vassilis Goulandris et son épouse<br />

Eliza ont réunies au cours de leur<br />

existence. Installées dans un bel<br />

édifice néoclassique au pied de<br />

l’église jaune et blanche Agios<br />

Spiridon, des merveilles des 19<br />

et 20ème siècle, entre toiles et<br />

sculptures s’y côtoient avec bonheur<br />

: Degas, Van Gogh, Rodin,<br />

Miró, Picasso, etc…<br />

Une ville verte ?<br />

réhabilité en tant que centre culturel.<br />

Technopolis, tel est son nouveau<br />

nom évocateur car au cœur des<br />

bâtiments historiques, on a aménagé<br />

des espaces qui combinent culture<br />

et innovation, entre des expositions<br />

artistiques, des festivals divers et<br />

des foires de secteurs alimentaires<br />

Ambiance<br />

dans le<br />

quartier<br />

bohême Psiri<br />

qui se signale<br />

par son street<br />

art.<br />

et technologiques. Des concerts de<br />

jazz et de musique du monde y sont<br />

également organisés et un village<br />

d’échoppes de bouche s’est installé<br />

au pied des anciens réservoirs à gaz.<br />

Quant aux musées, ils sont légion<br />

dans cette capitale culturelle<br />

mais ne manquez pas les deux musées de<br />

la Fondation Goulandris du nom de deux<br />

couples de mécènes. Le premier, Nikolas<br />

et Dolly Goulandris, collectionnait les<br />

antiquités grecques depuis 1960 avec un<br />

intérêt marqué pour l’art préhistorique des<br />

Cyclades. Ils ont ainsi créé le musée d’Art<br />

cycladique en 1986. Outre des bronzes et<br />

La capitale grecque est plutôt<br />

considérée comme une des<br />

villes méditerranéennes les plus<br />

chaudes et les plus vulnérables<br />

aux impacts des vagues de chaleur<br />

et des sécheresses. Nous y<br />

avons passé les derniers jours du<br />

mois de mai avec une température<br />

moyenne de 27 degrés. Loin<br />

sans doute des 40 degrés qui<br />

peuvent écraser la ville en plein<br />

été. Et pourtant… Il semble que<br />

Athènes fasse partie des villes les plus actives<br />

en Europe dans la végétalisation et la<br />

création d’espaces verts. De plus elle veut<br />

développer l’accès à l’eau avec la création<br />

de fontaines.<br />

Quand on grimpe au sommet des deux<br />

collines verdoyantes qui encadrent la cité<br />

pour découvrir une vue unique sur la cité<br />

438 439


et son Acropole avec au loin la<br />

ligne bleue de l’horizon marin,<br />

il faut bien admettre que la ville<br />

ressemble davantage à une longue<br />

coulée blanche. La colline des<br />

Muses connue également sous le<br />

nom de colline de Philopappos en<br />

souvenir du prince Philopappos<br />

qui vivait à Athènes permet de<br />

profiter d’une nature arborée tout<br />

en découvrant un superbe point de<br />

vue sur le Parthénon. La colline de<br />

Lycabette, la plus haute avec ses<br />

277m de hauteur, peut être gravie<br />

à pied par des escaliers suivi d’un<br />

Le quartier<br />

Anafiotika<br />

de Plaka est<br />

littéralement<br />

accroché aux<br />

flancs de<br />

l’Acropole.<br />

sentier ombragé ou encore en funiculaire<br />

quitte à redescendre à pied<br />

si l’envie vous tente. La blanche<br />

petite chapelle de St-Georges<br />

nichée au sommet du mont offre<br />

une vue à 360° sur la capitale et on<br />

y réalise que la colline est un véritable<br />

îlot de verdure dans une mer<br />

d’immeubles blancs.<br />

Autre oasis de verdure au cœur<br />

de la ville, le Jardin National qui<br />

jouxte la place Syntagma. 160000<br />

m2 et plus de 500 types d’arbres et<br />

de plantes, de quoi offrir de nom-<br />

440 441


L’office de tourisme est présent à<br />

l’aéroport.<br />

S’y déplacer :<br />

Une ligne de métro (la 3) part<br />

de l’aéroport et traverse toute la<br />

ville jusqu’au Pirée. C’est sans<br />

doute la forme la plus simple<br />

pour circuler en ville.<br />

Vous pouvez également utiliser<br />

le tram et les bus mais il faut<br />

prendre la peine d’étudier l’alphabet<br />

grec pour se débrouiller<br />

dans la lecture des informations.<br />

Une carte de transport est valable<br />

pour 5 jours à 9 euros hors l’aller-retour<br />

à l’aéroport.<br />

N’achetez le pass museum que si<br />

vous avez l’intention de visiter<br />

plusieurs musées.<br />

Se loger :<br />

Nous avons testé le Golden<br />

City Hotel. situé en face d’une<br />

placette arborée, au coeur d’un<br />

quartier résidentiel agréable à 5<br />

minutes à pied d’’une station de<br />

métro (la ligne 3).<br />

breux coins ombragés où les bancs<br />

ne manquent pas pour s’y reposer.<br />

Des clairières, des étangs, un lac<br />

central avec un petit pont de bois,<br />

des fontaines, des tonnelles, une<br />

pergola recouverte de glycines,<br />

etc…, de quoi s’offrir une flânerie<br />

Le site de<br />

l’Olympiéion<br />

permet de<br />

découvrir<br />

aussi le<br />

Parthénon.<br />

bucolique à deux pas du Parlement.<br />

Ce n’est pas tout. Il suffit de lever<br />

les yeux pour constater que de<br />

nombreux toits sont végétalisés<br />

tout comme les balcons garnis<br />

d’arbustes. Le long des rues, des<br />

figuiers et des agrumes ont été<br />

plantés pour offrir de l’ombre aux<br />

passants. Enfin cette ville qui fait la part<br />

belle aux piétons dans son centre est étonnamment<br />

très propre, ce qui encourage les<br />

touristes à ne rien jeter sur le sol….<br />

Infos pratiques.<br />

Pour en savoir plus, un site<br />

www.thisisathens.org<br />

Cet hôtel très confortable<br />

(chambres insonorisées, rideaux occultants,<br />

balcons en façades) offre également,<br />

outre un petit déjeuner copieux, une restauration<br />

où la gastronomie grecque revisité<br />

est savoureuse.<br />

https://hotelgoldenage.com<br />

444 445


Costa<br />

GRECE<br />

Navarino<br />

Trésor caché du Péloponnèse.<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Face au bleu cristallin de la mer Ionienne, ce n’est<br />

pourtant pas le nom d’une côte balnéaire mais celui<br />

d’une destination touristique bien gardée entre plages<br />

sableuses dorées et versants montagneux verdoyants, de<br />

quoi assurer une destination au soleil aérée par la brise<br />

marine et offrir une parenthèse enchantée à ceux qui<br />

choisiront de s’y poser.<br />

Navarino Dunes,<br />

un environnement<br />

exceptionnel.<br />

Très lumineuse, l’entrée de<br />

l’hôtel annonce déjà le style<br />

traditionnel de Messénie<br />

avec de la pierre naturelle,<br />

des tons chauds et des boiseries<br />

blondes. Comptoirs<br />

discrets en olivier massif, fer<br />

forgé pour les luminaires,<br />

canapés d’attente à baldaquin<br />

aux voilages écrus,<br />

le ton est donné. Les silencieuses<br />

golfettes s’avèrent<br />

bien utiles pour parcourir le<br />

site jusqu’à notre chambre.<br />

L’occasion de réaliser combien<br />

les allées slaloment<br />

entre jardins, piscines paysagées<br />

et bâtiments bas où les<br />

chambres se déploient entre<br />

le rez-de-chaussée et l’étage.<br />

Le chantier de la construction<br />

a nécessité la déplantation et<br />

replantation de 7.<strong>10</strong>0 oliviers<br />

pour parvenir à insérer le bâti<br />

au cœur du milieu naturel.<br />

Près d’un million d’essences<br />

forestières endémiques, arbustes,<br />

fleurs saisonnières et<br />

herbes aromatiques ont également<br />

été plantées offrant à<br />

chacun la chance d’une promenade<br />

entre des bosquets<br />

odorants.<br />

Rêve de valorisation<br />

d’une région.<br />

Tout a commencé lorsque le<br />

capitaine Vassilis Constantakopoulos,<br />

un enfant du pays<br />

devenu un riche armateur<br />

dans la marine marchande,<br />

a souhaité revitaliser sa région<br />

d’origine, la Messénie.<br />

C’est ainsi qu’il a créé Costa<br />

Navarino, avec l’espoir d’offrir<br />

des options luxueuses<br />

mais durables aux futurs visiteurs<br />

du monde entier qui<br />

pourraient ainsi découvrir la<br />

beauté préservée de sa patrie<br />

tout en s’immergeant<br />

dans l’histoire de la région<br />

et en offrant des opportunités<br />

d’emploi à la communauté<br />

locale. Aujourd’hui ils sont<br />

quelque 1200 à travailler à<br />

Navarino Dunes, une chance<br />

inouïe de développement<br />

pour la population locale.<br />

Passionné de golf, le capitaine<br />

a ainsi fait tracer par<br />

446 447


des champions de ce sport d’élite 2<br />

parcours de golf 18 trous qui offrent<br />

des perspectives panoramiques sur<br />

des collines bucoliques ou encore des<br />

vues spectaculaires sur la mer. Afin de<br />

répondre aux besoins d’arrosage des<br />

deux parcours, trois réservoirs d’eau<br />

de près de 1.180.000 m3 ont été créés.<br />

Le mélange de graminées qui a servi à<br />

ensemencer les greens a été sélectionné<br />

particulièrement résistant et adapté<br />

au climat local.<br />

Le Westin Resort,<br />

signé Marriott International.<br />

Sans aucun doute l’intelligence du Capitaine<br />

Constantakopoulos a été de<br />

s’associer avec une société hôtelière<br />

de premier plan, forte de son expertise<br />

dans la gestion d’établissements raffinés,<br />

élégants et au service exemplaire.<br />

445 chambres et suites avec balcons<br />

aux étages tandis que la plupart au<br />

rez-de-chaussée disposent de piscines<br />

privées à débordement.<br />

Petit détail bien agréable, une porte<br />

coulissante en bois au-dessus de la<br />

baignoire permet d’avoir une large vue<br />

directe sur la chambre et au-delà sur la<br />

terrasse et le paysage.<br />

Deux piscines, la Westin Pool de 850 m2<br />

et la Lagoon Pool de 890 m2 sont deux<br />

perles bleues pour leurs qualités de<br />

448 449


symbiose avec le jardin. Enrochements,<br />

formes arrondies, cascades,<br />

margelles sécurisées, jardins plantés<br />

d’oliviers, quelques hamacs qui<br />

vous tendent les bras, et bien sûr<br />

des bars installés dans l’eau où il<br />

est même possible de déguster des<br />

salades légères tout en s’offrant<br />

une boisson rafraîchissante.<br />

Outre le golf pour les amateurs,<br />

d’autres activités sont proposées<br />

intra-muros. Les hédonistes apprécieront<br />

le spa Anazoe, un centre<br />

de thalassothérapie sur 4000 m2<br />

avec saunas, hammams, piscines,<br />

brumisateurs et plusieurs formules<br />

de thérapie par la lumière et la chaleur.<br />

Les sportifs ne manqueront<br />

pas le Mouratoglou Tennis Center<br />

avec ses 16 courts de tennis et une<br />

variété de programmes sur des sols<br />

variés depuis la terre battue naturelle<br />

au gazon naturel. Les familles<br />

trouveront un véritable refuge<br />

pour les enfants dans un parc aquatique<br />

conçu pour eux avec piscine<br />

et toboggans. Les ados repéreront<br />

rapidement la salle de gymnase<br />

équipée pour des parties de basket,<br />

volley-vall, badminton et ping-pong<br />

mais ils se réjouiront également<br />

des activités telles l’escape room,<br />

le karaoké ou le bowling organisés<br />

dans la Youth Hub Division<br />

16.<br />

En soirée c’est l’Agora qui<br />

accueille les uns et les autres,<br />

pour un apéritif dans un Kaféneion<br />

sous le feuillage d’un<br />

platane, comme si vous étiez<br />

au coeur d’un village grec.<br />

C’est ici aussi que convergent<br />

450 451


les boutiques mais aussi tous<br />

les restaurants qui offrent des<br />

cuisines variées toujours savoureuses<br />

pour proposer un voyage<br />

gastronomique aux adultes pendant<br />

que les enfants s’ébattent<br />

en riant dans la vaste cour sous<br />

l’œil attentif de leurs parents.<br />

Au cœur de<br />

l’histoire antique.<br />

Costa Navarino a été voulu par<br />

son fondateur car ce projet s’inscrivait<br />

au coeur d’un patrimoine<br />

façonné par 4500 ans d’histoire<br />

et les amateurs de vieilles pierres<br />

ne seront pas en reste. Le long<br />

des côtes découpées s’égrènent<br />

des forteresses, témoins du passage<br />

des Francs, des Vénitiens ou<br />

des Ottomans.<br />

A Chora d’abord sur les ruines<br />

du palais de Nestor érigé sur une<br />

colline émergeant au milieu d’un<br />

océan d’oliviers. Il n’en subsiste<br />

plus que les fondations à découvrir<br />

en empruntant un réseau<br />

de passerelles surplombant les<br />

différents espaces. Le roi Nestor<br />

aurait participé à la guerre<br />

de Troie et fit de Pylos qui exista<br />

d’abord autour du palais une<br />

cité florissante. On retrouve l’espace<br />

réservé aux jarres à huile et<br />

à grains toujours insérées dans<br />

des banquettes de pierre qui<br />

préservaient leur température.<br />

Le vestige le mieux conservé est<br />

la baignoire en pierre sculptée<br />

qui appartenait sans doute à la<br />

reine.


Quand on la découvre depuis les<br />

vestiges du palais de Nestor, on<br />

comprend que la rade de Pylos<br />

gardée par la muraille rocheuse<br />

de l’île de Sfaktiria est sans aucun<br />

doute une des plus belles et<br />

plus sûres de la mer Ionienne.<br />

Pas étonnant que le petit port<br />

de Pylos s’y soit développé en<br />

amphithéâtre face à la baie. La<br />

vaste place centrale ombragée<br />

par des platanes centenaires et<br />

bordée d’arcades domine le petit<br />

port de pêche doublé d’une<br />

marina. De quoi alimenter les<br />

bavardages des habitants qui<br />

ne manquent pas de prendre un<br />

café dans l’un ou l’autre kafénéion<br />

qui se déploie sur la place.<br />

Pylos abrite un autre trésor<br />

historique caché parmi les pins<br />

sur les hauteurs de la ville. La<br />

Nouvelle Forteresse qui date<br />

du 16ème siècle et qui fut<br />

construite par les Ottomans<br />

avant de tomber dans les mains<br />

des Vénitiens a tout d’une citadelle<br />

avec ses bastions et ses<br />

tours et surtout une muraille<br />

défensive qui enferme un vaste<br />

espace de 7,5 ha. Il faut grimper<br />

sur les bastions des remparts<br />

pour profiter de la vue sur l’ensemble<br />

du site et sur la baie.<br />

Dernier vestige d’une époque<br />

lointaine, l’ancienne mosquée<br />

Bajazet dont le minaret a été<br />

abattu et qui date de 1573.<br />

Depuis elle a été reconvertie<br />

en lieu de culte orthodoxe<br />

et porte le nom d’Eglise de la<br />

454 455


Transfiguration. Voidokilia, une des<br />

plus belles plages du monde. C’est<br />

du moins le titre que lui a accordé le<br />

Times. Au coeur d’une anse protégée<br />

des houles de la mer Ionienne par<br />

deux promontoires rocheux, cette<br />

plage circulaire presque refermée<br />

sur elle-même dessine la forme quasi<br />

parfaite d’un oméga grec géant.<br />

Son eau cristalline d’un bleu turquoise,<br />

sa faible profondeur idéale<br />

pour les enfants, son arrière-plan de<br />

dunes sauvages et sa longue plage<br />

de sable fin offrent une véritable oasis<br />

de détente.<br />

Toutefois cette plage se mérite car<br />

elle se niche au terme d’une mini-randonnée<br />

dans le sable et rien de tel<br />

que l’excursion guidée en vélo, électrique<br />

pour ceux qui le souhaitent,<br />

organisée par Costa Navarino pour<br />

ceux qui veulent plonger dans le<br />

décor sauvage de l’arrière-pays, par<br />

des petites routes peu fréquentées<br />

entre vignes et oliveraies. Première<br />

étape avant le repos bien mérité sur<br />

la plage de Voidokillia, toujours en<br />

vélo sur une piste herbeuse souvent<br />

étroite, longer la lagune de Yalova,<br />

une zone humide de 24 km2 classée<br />

Natura 2000 qui accueille au printemps<br />

de nombreux oiseaux sur leur<br />

route migratoire, entre autres des flamants<br />

roses.<br />

La lagune est surtout inondée par la<br />

mer et c’est un lieu d’alimentation<br />

pour une série d’oiseaux piscivores.<br />

Au fil de la saison, les eaux reculent<br />

découvrant des petites plages recouvertes<br />

de croûtes de sel.<br />

456 457


Quand notre séjour de 3 jours se termine, nous<br />

repartons avec des souvenirs en pagaille entre<br />

les activités culturelles et sportives, entre les<br />

expériences gastronomiques et les moments<br />

de pause trop rares mais si ressourçants.<br />

C’est ainsi que nous bouclons un article qui malgré<br />

son implication hôtelière raconte toute la<br />

douceur vécue de cette parenthèse enchantée.<br />

de Costa Navarino. D’autres vols ont lieu,<br />

toujours avec Aegean Airlines, vers Athènes,<br />

à 270 km de route. https:// fr.aegeanair.com<br />

Infos : www.costanavarino.com<br />

et westincostanavarino.com<br />

du nom de la ville de Koroni en Méssénie.<br />

A découvrir également en douceur<br />

apéritive, les olives spoon sweet, à savoir<br />

des olives dénoyautées puis fourrées<br />

avec une amande et enrobées d’un<br />

mélange de miel et d’épices qui se dégustent<br />

délicatement avec une cuillère.<br />

Souvenirs :<br />

Tout ce qui a trait aux olives bien entendu<br />

Petit conseil :<br />

INFOS<br />

Y aller : Aegean Airlines propose un vol dominical<br />

depuis Bruxelles jusque Kalamata, capitale<br />

avec entre autres des canettes d’un demi-litre<br />

ou d’un litre d’huile d’olive EVOO<br />

(Extra Virgin Olive Oil) de la variété Koroneiki<br />

N’hésitez pas à télécharger l’application<br />

«Costa Navarino» qui permet de<br />

s’orienter dans le site mais aussi de ré-<br />

458<br />

de la Messénie, à 45 km en voiture<br />

considérée comme la reine des olives,<br />

server son activité en un seul clic.<br />

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GROENLAND<br />

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GROENLAND<br />

Expédition polaire<br />

.Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Choisir une croisière pour découvrir le Groenland, une destination mythique pour<br />

ceux qui ont le virus de l’exploration, est sans aucun doute la meilleure manière de<br />

découvrir ce territoire en y multipliant les expériences. Embarquement immédiat !<br />

Il faut savoir que la plus longue route goudronnée<br />

du pays ne dépasse pas 35 km et<br />

que les villes ne sont pas connectées entre<br />

elles, comme elles le sont ailleurs dans le<br />

monde. Au Groenland dont 81% du territoire<br />

ne forme qu’une immense calotte<br />

glaciaire, les villes sont toutes côtières<br />

à l’exception de Kangerlussuaq située à<br />

l’extrémité du plus long fjord du pays, à<br />

quelque 170 km de la mer. Il ne reste donc<br />

que le bateau, l’avion ou l’hélicoptère pour<br />

se déplacer d’un lieu à l’autre.<br />

Nous avons voyagé avec le SH Vega, un des<br />

deux bateaux que possède la toute nouvelle<br />

venue sur le marché des croisières<br />

d’exception, Swan Hellenic. Ce navire qui<br />

accueille au maximum 152 passagers répartis<br />

dans 76 cabines a été conçu pour affronter<br />

les zones de latitude extrême avec<br />

une coque renforcée contre la glace et des<br />

stabilisateurs extra-larges pour le confort<br />

des passagers.<br />

Un bateau propre !<br />

Autre plus, sa propulsion diesel-électrique<br />

qui assure une navigation silencieuse qui<br />

augmente les chances de voir la vie marine.<br />

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La côte Est du Groenland,<br />

première rencontre.<br />

Après une journée en mer depuis le départ de<br />

Reykjavik, la côte groenlandaise s’offre enfin<br />

sous la forme d’un liseré d’îlots rocheux chapeautés<br />

de neige et de glace. Autour de nous<br />

dérivent lentement nos premiers icebergs,<br />

d’une blancheur immaculée. Le bateau emprunte<br />

le fjord étroit de Skjoldungen bordé de<br />

pics escarpés, de parois rocheuses verticales<br />

et de rivières serpentines de glace plongeant<br />

dans la mer. Notre première sortie en zodiac<br />

nous permettra d’approcher de plus près cet<br />

incroyable paysage qui superpose d’énormes<br />

crevasses et des blocs de glace, des séracs, qui<br />

se découpent dans un ciel bleu qui se noie dans<br />

les eaux laiteuses du fjord, enrichies par les minéraux<br />

qui dégringolent des falaises.<br />

Le Prince Christian Sound<br />

Cette voie d’eau d’une centaine de kilomètres<br />

entre les îles de l’archipel du Cap Farewell permet<br />

de rejoindre plus aisément la mer du Labrador<br />

sur la côte Ouest. Les nombreux fjords<br />

cernés de montagnes abruptes qui grimpent<br />

souvent à quelque 2000 m de hauteur créent ici<br />

des courants de marée qui ralentissent le cours<br />

du bateau, attentif à garder son cap grâce au<br />

sonar qui lui indique les roches sous-marines.<br />

Le bateau empruntera une ramification d’un<br />

fjord plus paisible pour nous offrir une sortie<br />

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avec un débarquement sur une plage caillouteuse<br />

où on découvrira avec surprise une variété<br />

inattendue de fleurs basses de couleurs<br />

variées protégées par des bouquets d’herbes<br />

hautes. L’occasion aussi de découvrir le gneiss,<br />

une roche rare avec une structure en feuillets<br />

née suite à un épisode de déformation il y a<br />

cela des milliards d’années quand notre planète<br />

terre s’est disloquée pour peu à peu dessiner<br />

les continents actuels.<br />

Brattahlid, un village viking<br />

sur la côte Sud-Ouest du Groenland.<br />

Quand on découvre au matin le paysage verdoyant<br />

qui ceinture le hameau de Qassiarsuk<br />

à la pointe de l’Eriks Fjord, on ne s’étonne pas<br />

que le viking Erik le Rouge contraint de s’exiler<br />

d’Islande et explorateur des côtes groenlandaises<br />

ait choisi de se poser ici en 982 pour y<br />

fonder une colonie de fermiers.<br />

Persuadé d’avoir déniché un trésor de la nature<br />

il lui donnera le nom de Groenland, pays<br />

vert par opposition à son Islande natale, terre<br />

de glace, espérant ainsi attirer de nouveaux<br />

colons. Ici les prés escaladent doucement les<br />

collines et grimpent dans l’arrière-pays à la<br />

manière de nos alpages. Le site portait le nom<br />

de Brattahlid et on trouve encore des ruines<br />

vikings datant d’un millier d’années : les fondations<br />

de la première église chrétienne du<br />

Nouveau Monde sous l’impulsion de Tjodhilde,<br />

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la femme d’Erik le Rouge convertie au christianisme<br />

ou encore les vestiges du Ping, l’assemblée<br />

politique locale qui créa ici une République<br />

Viking.<br />

On ne sait trop pourquoi exactement la population<br />

viking du Groenland s’éteignit au 15èmesiècle,<br />

leur disparition reste énigmatique.<br />

En l’an 2000, deux splendides reconstitutions<br />

de l’église Tjodhilde et d’une maisonnette<br />

d’époque attribuée à Erik le Rouge permettent<br />

de donner une idée de l’architecture viking en<br />

tourbe et en bois au cœur d’un vaste paysage<br />

ouvrant sur le fjord. Depuis 2<strong>01</strong>7 le paysage<br />

«culturel» du village de Qassiarsuk a été classé<br />

au patrimoine de l’Unesco.<br />

Sisimiut,<br />

au nord du cercle polaire arctique.<br />

La seconde plus grande ville du pays avec ses<br />

5500 habitants se révèle séduisante avec sa<br />

collection de maisons colorées qui s’agrippent<br />

aux affleurements rocheux qui cernent le port<br />

qui serait le plus septentrional du pays à être<br />

libre de glace toute l’année.<br />

La vieille ville rassemble plusieurs bâtiments<br />

coloniaux qui forment ensemble un musée<br />

consacré à l’histoire et à la culture locales. Pour<br />

pénétrer dans cet espace il faut passer sous un<br />

portail formé par le squelette d’une mâchoire<br />

de baleine, geste qui porte bonheur dit-on làbas.<br />

La réunion de ces bâtiments historiques<br />

donne une idée de ce à quoi devait ressembler<br />

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la ville dès le 18ème siècle. La vieille maison de 1756 rassemble des trouvailles<br />

issues de recherches de fouilles archéologiques près de la ville offrant<br />

un aperçu de la culture Saqqaq dans la région il y a 4000 ans. Pas étonnant que<br />

l’Unesco ait salué le site comme patrimoine culturel.<br />

Plus au nord encore,<br />

Ilulissat, la capitale des icebergs.<br />

Le site dominé par le glacier Sermeq Kujalleq qui s’avance dans un fjord échancré<br />

est un point d’observation privilégié de tonnes de glaciers vêlés par la<br />

langue glaciaire qui se jettent en s’accumulant dans les 60 km du fjord.<br />

Une première promenade de quelque 2 km sur les hauteurs de la ville le long<br />

d’un chemin en caillebotis surplombant une lande tourbeuse pailletée d’une<br />

végétation rase qui prend déjà des couleurs rousses d’automne permet d’atteindre<br />

un promontoire rocheux qui accueille même quelques bancs pour in-<br />

viter chacun à contempler cette étincelante<br />

beauté de la dérive d’icebergs aux formes différentes,<br />

aux couleurs partagées entre blanc<br />

éclatant et bleu lumineux. Un spectacle naturel<br />

mémorable salué par l’Unesco en 2004.<br />

L’après-midi nous offrira deux heures d’émerveillement<br />

en face de cette beauté brute et<br />

toute naturelle pourtant. Nous repartons en «<br />

zodiac cruise » par petits groupes de <strong>10</strong>, tous<br />

habillés de pied en cap pour se protéger du<br />

froid et gilets de sauvetage bien arrimés autour<br />

des épaules. Plus nous nous approchons<br />

des icebergs en dérive, plus nous nous sentons<br />

minuscules face à ces sculptures de glace et<br />

quand on sait que la partie visible ne repré-<br />

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sente que <strong>10</strong>%, le reste étant immergé dans la<br />

mer, notre émotion est encore plus grande.<br />

C’est en silence d’ailleurs, médusés par cette<br />

expérience unique, que nous retournons vers<br />

le bateau qui s’illumine en cette fin de journée,<br />

rêve de chaleur et d’une soirée conviviale autour<br />

de nos souvenirs.<br />

Kangerlussuaq, fin de la croisière.<br />

Sans aucun doute c’est ici qu’on éprouve avec<br />

le plus d’acuité que le Groenland est encore<br />

une terre de pionniers. La découverte du port<br />

quand on y débarque avec notre zodiac nous<br />

laisse pantois : que des containers et une grue<br />

mobile qui circule pour les déposer sur le plateau<br />

d’un camion qui va les transporter vers la<br />

petite ville, à une quinzaine de minutes du port.<br />

Pourtant Kangerlussuaq est traditionnellement<br />

l’un des principaux points d’entrée au Groenland.<br />

On y trouve la plus longue piste d’atterrissage,<br />

ce qui lui vaut d’être un aéroport international<br />

que nous découvrirons le lendemain<br />

pour rejoindre Reykjavik. Ils seraient 500 habitants<br />

à vivre ici, regroupés autour de l’aéroport,<br />

vivant pour la plupart dans des containers<br />

colorés qui égaient le paysage.<br />

Nous partirons en bus à la découverte des<br />

paysages naturels intenses qui se trouvent<br />

juste à la porte de la ville, en empruntant des<br />

routes gravillonnées puis des pistes sableuses,<br />

de quoi s’offrir un petit safari dans la toundra<br />

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dont l’horizon est barré au loin (une vingtaine<br />

de km à peine) par la calotte glaciaire.<br />

On sort ses jumelles pour débusquer des<br />

rennes ou des bœufs musqués qui, avec leur<br />

long pelage hirsute et leurs cornes recourbées<br />

vers l’avant, semblent débarquer des<br />

temps préhistoriques.<br />

Nous n’aurons pas cette chance, à peine un<br />

renne à proximité de notre véhicule et au<br />

loin un bœuf musqué.<br />

Par contre ce paysage tourmenté de petites<br />

montagnes rocailleuses semé de<br />

lacs et de landes couvertes de lichens et<br />

d’arbustes nains nous laissera un souvenir<br />

impérissable.<br />

Une adresse responsable de la distribution<br />

des expéditions de Swan Hellenic au Benelux<br />

et en France : Cruise Selection qui se<br />

veut le «pont» entre les agents de voyage,<br />

les clients et l’armateur, ce qui garantit<br />

aux professionnels et aux consommateurs<br />

d’avoir un point de contact où ils peuvent<br />

trouver toutes les informations dont ils ont<br />

besoin. Un site : www.cruiseselection.lu<br />

Un second croisiériste propose également<br />

des croisières d’expédition francophones<br />

vers le Groenland avec en sus la découverte<br />

de villages Inuits. Voyage prévu du 18 au 30<br />

août au départ de Bruxelles vers Kangerlussuak<br />

et retour via Reykjavik.<br />

www.rivagesdumonde.be<br />

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HOLLANDE<br />

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HOLLANDE<br />

Keukenhof<br />

le printemps de l’Europe<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Fermé l’année dernière pour<br />

cause de pandémie, Keukenhof, le<br />

plus grand parc floral du monde,<br />

aurait dû cette année ouvrir ses<br />

portes du samedi 20 mars au<br />

dimanche 9 mai inclus afin de<br />

pouvoir y admirer les parterres de<br />

fleurs à bulbes.<br />

Tout est fin prêt, le parc commence<br />

déjà à fleurir mais voilà, ce<br />

<strong>10</strong> mars, la décision est tombée,<br />

Keukenhof restera fermé jusqu’à<br />

nouvel ordre, toujours en raison<br />

de la pandémie. Comme les excursions<br />

hors de nos frontières ne<br />

s’annoncent possibles qu’à partir<br />

du 18 avril, on peut rêver que<br />

d’ici là l’interdiction soit levée et<br />

la saison des fleurs battra encore<br />

son plein ! Sachez toutefois que<br />

les billets ne peuvent être commandés<br />

qu’en ligne et ils sont<br />

valables à date fixe avec une<br />

heure d’arrivée imposée dans un<br />

créneau horaire prédéterminé.<br />

Toute modification voire même<br />

annulation peut cependant se<br />

faire jusqu’à 7 jours avant l’arrivée<br />

via le lien prévu dans l’e-mail<br />

de confirmation d’achat. Vous voilà<br />

prévenus ! En attendant nous<br />

vous offrons ici une petite visite<br />

virtuelle inspirée par un voyage<br />

précédent.<br />

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A peine le portail franchi, le parfum devient<br />

enivrant. Quelques pas suffisent<br />

pour embrasser du regard un panorama<br />

multicolore, unique parce qu’éphémère.<br />

En face, à gauche, à droite, le spectacle<br />

est grandiose. Les allées dessinent des<br />

perspectives matérialisées par des alignements<br />

d’arbres plus que centenaires<br />

et, surtout, par des parterres couverts de<br />

fleurs. Nous sommes à Keukenhof, un domaine<br />

de 32 hectares déroulant chaque<br />

année pendant huit semaines un tapis de<br />

millions de fleurs. Ici aux Pays-Bas, le plat<br />

pays s’est forgé une réputation internationale<br />

grâce aux bulbes, exportés dans le<br />

monde entier, principalement aux Etats-<br />

Unis, au Japon et en Allemagne.<br />

Aujourd’hui encore, c’est une des richesses<br />

et des fiertés de nos voisins du<br />

Nord. Elle fait partie des clichés, à l’instar<br />

des sabots ou du fromage. Les bataves<br />

sont devenus les plus grands producteurs<br />

de fleurs à bulbes avec 20.000<br />

hectares de champs. La tulipe, mais<br />

aussi les lys, les glaïeuls, les narcisses ou<br />

encore les jacinthes colorent certaines<br />

campagnes. Keukenhof, c’est en quelque<br />

sorte la vitrine de ce savoir-faire.<br />

Une centaine d’entreprises auréolées de<br />

l’appellation enviée «Fournisseurs de la<br />

Cour» livrent leurs bulbes qui sont plantés<br />

par millions entre la fin septembre et<br />

les premières gelées, de manière à offrir<br />

un spectacle haut en couleurs de mars<br />

à mai. Pour rendre encore plus féérique<br />

La tulipe,<br />

ce magnifique parc arboré, les dizaines<br />

de jardiniers recourent à la technique<br />

originaire du Caucase<br />

de plantation en étages. En pratique,<br />

C’est la tulipe qui règne en maître depuis<br />

son introduction en 1593 au pied<br />

les bulbes sont plantés les uns au-dessus<br />

des autres : les tulipes tardives sont<br />

des moulins à vent. En effet, cette fleur<br />

placées le plus en profondeur, sous les<br />

déclinée en une multitude de tons n’est<br />

tulipes précoces et les crocus. De quoi<br />

pas originaire des Pays-Bas, elle provient<br />

renouveler les parterres qui jalonnent la<br />

d’une région montagneuse du Caucase<br />

promenade dans ce site historique. Les<br />

qui faisait alors partie de l’empire ottoman.<br />

C’est un botaniste, Charles de<br />

vestiges du château Teyligen sont ainsi<br />

encore visibles. Ce domaine a appartenu<br />

Lécluse, originaire d’Arras et engagé à<br />

à la Comtesse de Hollande, Jacoba van<br />

Leiden, qui y planta en 1593 le premier<br />

Beieren, de 14<strong>01</strong> à 1436. C’est ici qu’elle<br />

bulbe de tulipe des Pays-Bas à partir<br />

chassait et recueillait des fruits, des légumes<br />

et des fines herbes pour les cui-<br />

d’une poignée d’oignons volés à la cour<br />

du sultan Soliman le Magnifique par<br />

sines du château, raison pour laquelle,<br />

un ambassadeur autrichien qui les lui<br />

dit-on, le nom de Keukenhof (littéralement<br />

La Cour des Cuisines) s’est imposé.<br />

céda. Il acclimata si bien cette fleur que<br />

quelque 50 ans plus tard, on compte<br />

Sur place, on vous explique que les fondements<br />

du parc actuel remontent à<br />

déjà 650 variétés de tulipes et ce foisonnement<br />

de couleurs et de formes<br />

1840 et portent la griffe des architectes<br />

provoque un tel engouement que l’on<br />

paysagistes concepteurs du célèbre parc<br />

peut parler de « tulipomania ». Vases et<br />

Vondel à Amsterdam. C’est au maire de<br />

jardins s’adaptent, les polders gagnés<br />

Lisse, la bourgade toute proche qu’est<br />

sur la mer offrent un terrain de choix et<br />

revenue l’initiative de lancer ce jardin<br />

bulbes et oignons s’exportent avec un<br />

d’agrément en 1949 avec la collaboralabel<br />

d’origine … hollandaise.<br />

480 481


tion de professionnels de l’horticulture.<br />

Depuis lors, le succès ne se dément pas:<br />

Keukenhof accueille bon an mal an 1,5<br />

millions de visiteurs du monde entier, parmi<br />

lesquels de nombreux Belges. Et plus<br />

de 18 sortes d’oiseaux migrateurs…<br />

Un cadre changeant<br />

Progressivement, cette véritable institution<br />

a multiplié les facettes de ces cadeaux<br />

de la nature. En bordure de pièces<br />

d’eau appréciées par les cygnes et les<br />

canards ou au sommet de petites buttes,<br />

la vision de ces fleurs ne lasse pas, d’autant<br />

que le cadre naturel se modifie sans<br />

cesse au fil de la promenade. Les arbres<br />

le plus souvent majestueux modifient<br />

ainsi les perspectives et créent des ambiances<br />

diversifiées. Centenaires ou non,<br />

ils sont l’objet de toutes les attentions :<br />

tous les 5 ans, un avion survole le parc<br />

pour les photographier suivant la technique<br />

de l’infrarouge, de façon à s’assurer<br />

qu’ils sont encore tous sains. Le<br />

gazon vert vif - plus de 6.500 kilos de<br />

graines d’herbe sont semés annuellement<br />

! - contribue à donner plus d’éclat<br />

à la toile de fond.<br />

Au gré des sentiers, on découvre tour<br />

à tour des jardins à thème. Ici, dans le<br />

Jardin naturel, bulbes et plantes vivaces<br />

sont revenues à l’état sauvage. Là, dans<br />

le Jardin de la musique, on se laisse bercer<br />

par les mélodies. Plus loin, dans le<br />

Jardin historique, le franchissement des<br />

portes en bois marque une remontée<br />

vers le Moyen Age. A l’abri des murs,<br />

les fines herbes particulières rappellent<br />

l’époque de l’ancienne maîtresse des<br />

lieux, Jacoba van Beieren. Plus récent,<br />

le Jardin japonais, situé aux environs du<br />

moulin qui offre un magnifique panorama<br />

depuis sa terrasse, symbolise des<br />

liens vieux de 400 ans entre le Japon et<br />

les Pays-Bas.<br />

Art et horticulture<br />

Pour procurer un plaisir supplémentaire<br />

aux promeneurs, les responsables de<br />

Keukenhof ont agrémenté les lieux avec<br />

une série d’œuvres d’art. Il existe même<br />

un itinéraire de statues ainsi que des expositions<br />

de photos et de peintures dans<br />

différents pavillons. Le domaine abrite<br />

en effet sur ses terres plusieurs espaces<br />

couverts particulièrement appréciés lors<br />

des jours de pluie. Ces pavillons mettent<br />

en valeur, entre autres, des expositions de<br />

fleurs coupées ou sont dédiées à des essences<br />

particulières comme les orchidées,<br />

les bambous ou encore les lys.<br />

Avec un tel menu, une journée de visite<br />

paraît finalement bien courte. Pourtant,<br />

il serait dommage de mettre directement<br />

le cap sur la Belgique. A peine sorti du domaine,<br />

en empruntant les petites routes<br />

des campagnes avoisinantes, les champs<br />

de fleurs foisonnent. Plus vrais que nature<br />

évidemment. Les bandes de différentes<br />

couleurs alternent pour le plus<br />

grand plaisir des yeux. Quelle beauté ! Le<br />

bouquet de tulipes sur la table du salon<br />

au retour ne constituera qu’un maigre<br />

souvenir de cette escapade originale.<br />

Infos pratiques :<br />

Sachez qu’à l’automne, fin septembre,<br />

le parc est métamorphosé en un grand<br />

marché proposant un large assortiment<br />

de fleurs à bulbes mais aussi<br />

des articles apparentés, comme par<br />

exemple des décorations pour les fleurs,<br />

du mobilier de jardin, des clôtures et<br />

des objets ornementaux, nostalgiques<br />

et chaleureux. Pour réserver des billets<br />

et obtenir davantage d’informations :<br />

www.keukenhof.nl/fr/<br />

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INDE<br />

AU FIL DU BRAHMAPOUTRE<br />

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Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Au fil du Brahmapoutre<br />

AU FIL DU BRAHMAPOUTRE,<br />

UN LARGE BOULEVARD FLUVIAL EN TERRE D’ASSAM.<br />

Des Sept Soeurs de l’Inde, l’Assam est une région auréolée<br />

de mythes et de mystères.<br />

Carrefour des peuplades à la recherche des terres fertiles irriguées par le Brahmapoutre,<br />

cet Etat du Nord-Est de l’Inde vous réserve bien des surprises.<br />

Quand on interroge les uns<br />

et les autres, l’Assam évoque<br />

d’abord, voire même uniquement,<br />

un thé noir à la<br />

palette aromatique spécifique,<br />

à la fois fort, épicé et<br />

légèrement malté.<br />

SAVEZ-VOUS qu’il n’existe<br />

en fait que deux variétés<br />

naturelles du théier (camelia<br />

sinensis) utilisées en culture<br />

: la variété sinensis (chinoise)<br />

cultivée dans des plantations<br />

de haute altitude pouvant<br />

subir des températures<br />

basses et la variété assamica<br />

baptisée ainsi par Robert<br />

Bruce, un major écossais, qui<br />

l’a découverte dans la jungle<br />

de l’Assam. Celle-ci s’épanouit<br />

dans des zones plus<br />

tropicales pouvant connaître<br />

de fortes pluies et s’est développée<br />

dans les colonies


itanniques. Par contre en<br />

remontant le Brahmapoutre,<br />

c’est en vain que vous chercheriez<br />

ces «jardins de thé»<br />

tant le lit du fleuve peut être<br />

large, jusqu’à atteindre une<br />

vingtaine de kilomètres. Parsemé<br />

d’îlots et de bancs de<br />

sable mouvants qui obligent<br />

les bateaux à serpenter<br />

dans ce paysage insolite et<br />

unique, il offre pourtant le<br />

plus beau des voyages pour<br />

découvrir cette région isolée<br />

et méconnue.<br />

UN PEU DE GÉOGRAPHIE<br />

ET D’HISTOIRE.<br />

La Brahmapoutre prend sa<br />

source au Tibet, près du<br />

mont Kailash dans un glacier<br />

de l’Himalaya, et il dévale<br />

ensuite vers l’Inde où il traverse<br />

l’énorme appendice<br />

territorial en forme de main<br />

tendue vers le Sud-Est asiatique<br />

qui compte 7 états<br />

indiens interdépendants les<br />

uns des autres donnant ainsi<br />

naissance aux «Sept Sœurs».<br />

Cette partie de l’Inde n’a<br />

que 21 km de frontière commune<br />

avec le reste du pays<br />

! Par contre elle est cernée<br />

par le Pakistan, le Tibet, le<br />

Népal, le Bhoutan, le Bangladesh<br />

et le Myanmar.<br />

L’Etat central de ce vaste<br />

territoire essentiellement<br />

montagneux est l’Assam,<br />

le seul à être caractérisé<br />

par une large vallée fertile<br />

arrosée d’Est en Ouest sur<br />

près de 725 km par le fleuve<br />

qui prend ici le nom de<br />

Brahmapoutre, du sanscrit<br />

signifiant «fils de Brahmâ».<br />

En Assam il se subdivise en<br />

une multitude de bras et<br />

de canaux à la géographie<br />

changeante. Des milliers<br />

d’îles créées par l’accumulation<br />

d’alluvions puis<br />

lessivées et érodées par le<br />

courant fournissent un habitat<br />

précaire aux nomades<br />

indiens éleveurs de vaches.<br />

Il entre enfin au Bangladesh<br />

où il change de nom avant<br />

488 489


de se jeter 290 km plus loin<br />

dans le golfe du Bengale à<br />

travers l’immense delta du<br />

Gange, le plus grand delta<br />

du monde !<br />

Les Ahoms, une tribu d’origine<br />

shan (thaï), envahirent<br />

la rive sud du Brahmapoutre<br />

au 13ème siècle et ils s’étendirent<br />

progressivement dans<br />

toute la vallée qu’ils dominèrent<br />

jusqu’en 18<strong>10</strong>, date<br />

de l’éphémère conquête<br />

par les Birmans rapidement<br />

chassés par les Anglais qui<br />

annexèrent la région. L’arrivée<br />

des Ahoms est un véritable<br />

tournant historique, les<br />

érudits estiment c’est cette<br />

dynastie qui a régné plus<br />

de six siècles qui a donné<br />

son nom à l’Etat. Au fil du<br />

temps ils s’hindouisèrent<br />

et construisirent même des<br />

temples aux divinités du<br />

panthéon brahmanique.<br />

L’implantation d’une multitude<br />

d’ethnies dans cette<br />

mosaïque de paysages reflète<br />

des vagues d’immigrations<br />

successives, venues du<br />

Tibet et d’Asie du Sud-Est.<br />

Dans les plaines, des « tribus<br />

du thé » sont arrivées<br />

de l’Est de l’Inde avec les<br />

planteurs de l’empire colonial<br />

britannique et elles<br />

travaillent encore dans les<br />

plantations. Ce brassage de<br />

population confère à l’identité<br />

assamaise une richesse<br />

culturelle indéniable d’autant<br />

que les différentes communautés<br />

coexistent en paix<br />

avec leurs propres traditions,<br />

codes vestimentaires et<br />

mode de vie.<br />

LES HUMEURS<br />

DU BRAHMAPOUTRE.<br />

Le Brahmapoutre n’est que<br />

démesure : son lit atteint<br />

par endroits 20 kilomètres<br />

de large, les bancs de sable<br />

mouvants y sont des déserts.<br />

A la passerelle, il faut toute<br />

la science du pilote pour<br />

permettre au timonier de se<br />

faufiler en eau profonde. En<br />

cas de doute des matelots<br />

décrochent la barque qui<br />

nous sert de navette pour<br />

rejoindre les rives afin de vérifier<br />

la profondeur du fleuve<br />

en aval pour mieux guider le<br />

pilote. Il suffit de découvrir<br />

les habitants, hommes et<br />

femmes, s’activant à remplir<br />

des sacs de sable pour<br />

construire des digues afin<br />

de renforcer les berges et<br />

ailleurs les lignes d’échafaudages<br />

en bambou dressés à<br />

même le fleuve pour tâcher<br />

d’en diriger le courant pour<br />

comprendre combien les<br />

crues de la mousson sont<br />

redoutées.<br />

Inutile de rêver d’une croisière<br />

sur le Brahmapoutre<br />

entre mai et septembre, car<br />

490 491


alimenté par les pluies, le<br />

fleuve se gonfle et envahit<br />

tout, avalant les berges,<br />

noyant les cultures, détruisant<br />

les maisons. Des cours<br />

d’eau aléatoires naissent<br />

et se répandent hors de<br />

contrôle dans les plaines, y<br />

déposant de riches alluvions<br />

qui ramènent les habitants<br />

dès que le fleuve se pacifie.<br />

Comme il n’est pas possible<br />

de naviguer la nuit, chaque<br />

soir le bateau jette l’ancre au<br />

milieu du fleuve, au moment<br />

du coucher du soleil qui<br />

tombe tôt, vers 16h30, inondant<br />

le Brahmapoutre de sa<br />

lumière flamboyante.<br />

Tôt matin, la brume assourdit<br />

les couleurs et estompe<br />

les contours. C’est l’heure du<br />

départ qui se fait en douceur.<br />

Depuis le pont, le regard<br />

se perd dans ce décor<br />

de bancs de sable presque<br />

lunaires, de rares pêcheurs<br />

relèvent des carrelets avant<br />

que le soleil ne soit trop<br />

haut dans le ciel, tout se fige<br />

ensuite. Mais chaque jour<br />

nos escales nous racontent<br />

la vie qui se déroule le long<br />

du fleuve.<br />

RENCONTRE<br />

AVEC LES VILLAGEOIS.<br />

A l’approche des villages,<br />

nous embarquons sur notre<br />

navette qui vient s’accrocher<br />

à un pieu enfoncé dans le<br />

sable. Notre passerelle mobile<br />

est lancée vers la terre<br />

et avec le secours ferme<br />

des membres de l’équipage<br />

nous grimpons les talus.<br />

Rien ne laisse présager la<br />

présence d’un hameau si ce<br />

n’est la nuée d’enfants rieurs<br />

qui nous ont vus arriver et<br />

qui surveillent notre ascension<br />

avant de s’encourir vers<br />

le village. Nous visiterons<br />

deux villages, l’un moins<br />

492 493


iche que l’autre. Le premier<br />

est occupé par des membres<br />

de la communauté indigène<br />

Mising d’origine chinoise,<br />

qui sont installés en Assam<br />

depuis le <strong>10</strong>è siècle.<br />

Une cinquantaine de maisons<br />

toutes construites sur<br />

pilotis, à la fois pour éviter<br />

les inondations mais aussi<br />

pour abriter sous la charpente<br />

un métier à tisser<br />

car les femmes Mising sont<br />

passées maîtresses dans<br />

l’art du tissage d’étoles et de<br />

couvertures dans des tons<br />

très colorés qui séduiront<br />

quelques-unes parmi nous.<br />

Ici on vit presque en autarcie,<br />

de l’élevage de vaches<br />

et de chèvres mais aussi de<br />

cochons noirs idéaux pour<br />

maintenir le village propre<br />

et d’une basse-cour piaillante.<br />

Comme c’est le printemps,<br />

tous ces animaux sont accompagnés<br />

de leurs petits<br />

et c’est un vrai plaisir de<br />

saisir la vie qui se disperse<br />

joyeusement autour de<br />

nous.<br />

Le second village déroule<br />

de part et d’autre de la piste<br />

des petits bassins de retenue<br />

d’eau, des auges autour<br />

desquelles se retrouvent des<br />

vaches et leurs veaux, des<br />

potagers soignés et riches<br />

d’aubergines, de piments,<br />

de maïs ou de courges, des<br />

meules rondes de pailles de<br />

riz, une richesse qui nous<br />

surprend mais ici, des petites<br />

camionnettes viennent<br />

chercher les légumes et les<br />

sacs de riz ou de maïs pour<br />

les revendre à la ville relativement<br />

proche.<br />

Les enfants courent autour<br />

de nous en riant et leurs parents<br />

nous invitent à découvrir<br />

leur habitation ou leur<br />

cour autour de laquelle s’est<br />

installée toute une famille<br />

au fil des générations. Un<br />

visage souriant sur le seuil<br />

d’une maison suspendue en<br />

bambou tressé, un bavardage<br />

interrompu au lavoir<br />

alimenté par une pompe<br />

sans doute reliée à la rivière<br />

aux eaux stagnantes en<br />

cette saison, l’humble lessive<br />

tendue sur des clôtures<br />

ou sur un bambou posé sur<br />

deux piliers, les pistes en<br />

terre bordées de bananiers,<br />

de papayers et de cocotiers<br />

lourds de fruits, autant d’instantanés<br />

qui se retrouvent<br />

dans chaque village et qui<br />

s’impriment dans nos mémoires<br />

et ne nous laissent<br />

pas indemnes.<br />

Les villages de nos arrière<br />

grands-parents ne ressemblaient-ils<br />

pas à ceux-ci ?<br />

Labeur lié à la terre, simplicité<br />

dans les besoins, tout un art<br />

de vivre qui certainement<br />

évoluera au vu des nombreux<br />

smartphones qui surgissent<br />

dans les mains des<br />

494 495


adolescents qui réclament<br />

des selfies.<br />

La propreté des lieux qui<br />

nous surprendra dans ces<br />

villages se retrouve également<br />

dans le marché<br />

hebdomadaire que nous<br />

visiterons tôt matin. Notre<br />

directrice de croisière a<br />

imaginé un petit jeu qui<br />

exige que chaque couple de<br />

voyageurs après avoir hérité<br />

d’un petit papier accroché<br />

à un billet de 50 roupies<br />

se charge de ramener au<br />

bateau un légume que le<br />

sort aura désigné. Pas de<br />

panique, une traduction est<br />

également proposée sur<br />

notre message. C’est ainsi<br />

que nous déambulerons<br />

entre les étals très colorés<br />

avec des monticules de légumes<br />

posés à même le sol.<br />

Pour 50 roupies soit 0,75 €<br />

nous avons ramené deux kilos<br />

de belles carottes toutes<br />

nettoyées. Les marchands<br />

se sont prêtés au jeu, l’occasion<br />

de noter que seuls les<br />

hommes tiennent les rênes<br />

du marché tant les vendeurs<br />

que les acheteurs. On imagine<br />

que ce sont les femmes<br />

qui ont nettoyé les légumes<br />

après la récolte !<br />

FIERS D’ÊTRE ASSAMAIS !<br />

Les femmes vêtues de saris<br />

colorés, les vaches errantes<br />

dans les rues, les rickshaws<br />

bariolés (électriques !), une<br />

population typée et souriante,<br />

on est bien en Inde<br />

mais ici la densité de la population<br />

est moins importante<br />

et même les villes sont<br />

globalement plus paisibles<br />

et propres, les devants des<br />

maisons régulièrement balayés<br />

et surtout le trafic est<br />

nettement moins envahissant.<br />

Bien sûr la capitale Guwahati<br />

est plus chaotique avec des<br />

édifices modernes de béton<br />

et de verre peu séduisants<br />

mais le cœur de la vieille ville<br />

est imprégné de la culture<br />

locale avec ses palmiers, ses<br />

étangs, ses petites maisons<br />

traditionnelles et d’anciennes<br />

demeures coloniales.<br />

De plus la ville s’étire au pied<br />

d’une colline où se dresse un<br />

temple sacré, le mandir de<br />

Kamakhya, un des centres<br />

de pèlerinage les plus importants<br />

de l’Inde car il abrite<br />

dans une grotte une fissure<br />

dans la roche en forme de<br />

vulve qui serait le pendant<br />

du lingam, symbole de Shiva.<br />

Le déesse-mère Kamakhya,<br />

la jeune fiancée de Shiva,<br />

y est vénérée au point que<br />

chaque jour une chèvre lui<br />

est sacrifiée ! La seule occasion<br />

de nous immerger pieds<br />

nus comme il se doit au<br />

cœur d’une foule dense.<br />

Tezpur nous séduira davantage<br />

avec ses parcs soignés<br />

autour de bassins aux allures<br />

de lacs où il est même possible<br />

de louer une barque<br />

pour une balade roman-<br />

496 497


tique. Le Cole Park créé en<br />

1906 sur un ancien site archéologique<br />

du 9ème siècle<br />

est parsemé d’étonnantes<br />

pierres sculptées qui ont été<br />

récupérées sur les ruines<br />

d’anciens temples et palais.<br />

Ce musée à ciel ouvert suscite<br />

la curiosité, comme les<br />

gravures de danseurs saisis<br />

dans des poses exquises ou<br />

des groupes de nymphes<br />

alignées sur des panneaux<br />

de pierre. Autre temple, le<br />

Da Parbatia, à la fois site<br />

touristique et religieux<br />

encore vénéré aujourd’hui<br />

même s’il subsiste en ruines<br />

à l’exception de l’encadrement<br />

d’une porte ornée des<br />

déesses Ganga et Yamuna.<br />

A l’image des sites de<br />

Tezpur, nous découvrirons<br />

d’autres temples au fil de la<br />

croisière qui racontent tous<br />

la ferveur des Assamais qui<br />

viennent s’y recueillir un<br />

instant, déposant une obole<br />

ou plus souvent une assiette<br />

chargée de fruits et de fleurs<br />

et poursuivant ensuite leurs<br />

promenades au travers du<br />

site toujours jonché d’anciennes<br />

ruines rassemblées<br />

sur place. Un peu comme si<br />

cette démarche était aussi<br />

l’occasion de rencontres<br />

entre les habitants, particulièrement<br />

les jeunes adolescents.<br />

Nombreux sont<br />

ceux et celles qui arborent<br />

à cette occasion un « sadar<br />

», à savoir une écharpe<br />

blanche tissée de motifs<br />

floraux rouges, jadis portée<br />

par les pêcheurs et les paysans<br />

pour éponger la sueur,<br />

aujourd’hui devenue symbole<br />

de l’identité assamaise<br />

au point qu’elle nous sera<br />

offerte en cadeau, témoignage<br />

d’accueil.<br />

L’île de Majuli qui fut jadis<br />

l’une des plus grandes îles<br />

fluviales du monde (1250<br />

km2) a perdu en un siècle<br />

deux-tiers de sa superficie,<br />

rongée par les eaux du<br />

fleuve et certains prédisent<br />

qu’elle disparaîtra d’ici 20<br />

ans. Pourtant elle est un<br />

autre haut lieu de pèlerinage<br />

et le berceau d’une<br />

tradition religieuse unique<br />

tournée autour de Vishnu et<br />

son principal avatar Krishna.<br />

On y trouve une vingtaine<br />

de sattras, à savoir des monastères<br />

hindouistes où des<br />

moines développent depuis<br />

le 15ème siècle des pratiques<br />

spirituelles uniques<br />

caractérisées par un art<br />

classique majeur, le sattriya,<br />

reconnu comme un des plus<br />

grands arts du spectacle traditionnel<br />

indien. Il s’agit d’un<br />

style de danse et de chant<br />

dramatique qui raconte un<br />

hindouisme pétri d’humanité<br />

et d’égalité. Une visite est<br />

incontournable d’autant que<br />

les monastères, des lieux<br />

paisibles qui n’ont rien de<br />

spectaculaire, sont ouverts à<br />

tous et on devine qu’ici les<br />

habitants vivent en semi-au-<br />

498 499


tarcie, à l’écart du temps.<br />

L’incontournable parc national<br />

Kaziranga.<br />

Ce parc classé au patrimoine<br />

mondial de l’Unesco<br />

qui couvre quelque<br />

430 km 2 s’étire le long du<br />

Brahmapoutre sur environ<br />

60 km, offre une première<br />

opportunité d’observation<br />

des animaux, entre autres<br />

des éléphants ! Mais notre<br />

safari réparti sur une journée<br />

et demi pour avoir l’occasion<br />

de parcourir en jeep 3<br />

secteurs du parc sur 4 nous<br />

donnera la chance de voir<br />

de nombreux animaux. Le<br />

plus emblématique est le<br />

rhinocéros unicorne, une<br />

espèce endémique en Inde<br />

mais les deux tiers de la population<br />

vivent ici éparpillés<br />

dans de vastes prairies dont<br />

les herbes courtes en cette<br />

saison offrent davantage de<br />

chance de les apercevoir.<br />

On croisera également<br />

des éléphants en train de<br />

s’abreuver dans un des<br />

nombreux points d’eau qui<br />

parsèment le parc où des<br />

buffles dotés de cornes gigantesques<br />

aiment se vautrer<br />

dans la boue. Des cerfs<br />

des marais et des cerfs-cochon<br />

aux cornes droites et<br />

courtes occupent les prairies<br />

en grand nombre et ne se<br />

laissent guère impressionner<br />

par nos véhicules. Le<br />

secteur situé à l’Est est plus<br />

boisé parsemé entre autres<br />

de hauts kapokiers fleuris<br />

de belles corolles rouges.<br />

Ils attirent des myriades<br />

d’oiseaux dont certains<br />

captivent le regard tant<br />

ils sont colorés comme le<br />

martin-chasseur de Smyrne<br />

avec son dos et ses ailes<br />

bleu électrique surmonté<br />

d’une grosse tête qui se<br />

prolonge dans un long bec<br />

rouge. Dans la lumière du<br />

couchant, des volatiles aussi<br />

dégingandés et fascinants<br />

que le jabiru, le marabout<br />

ou la cigogne bec-ouvert<br />

ressemblent à des sculptures<br />

de Giacometti.<br />

C’est aussi non loin du parc<br />

que nous prendrons une<br />

leçon édifiante sur le thé<br />

produit en Assam. Pour cette<br />

occasion, des sièges (Ikea<br />

!) ont été disposés devant<br />

une table dressée au coeur<br />

d’une plantation. Un décor<br />

exceptionnel<br />

d’autant qu’on devine entre<br />

les buissons sculptés des<br />

cueilleuses, seules taches<br />

de couleur dans ce vaste<br />

jardin d’un vert uniforme.<br />

Chargées de leur hotte pour<br />

les remplir avec le bourgeon<br />

et les deux plus jeunes<br />

feuilles terminales des tiges,<br />

elles glissent d’arbuste<br />

en arbuste. Plus insolite,<br />

quelques vaches s’égarent<br />

dans la plantation à la recherche<br />

des rares mauvaises<br />

herbes qui poussent au pied<br />

des théiers.<br />

500 5<strong>01</strong>


Si le thé d’Assam est un souvenir<br />

typique à ramener de<br />

ce séjour, il en est un autre,<br />

les soieries tissées main.<br />

Nous ferons escale à une<br />

trentaine de kilomètres de<br />

la capitale à Sualkuchi, un<br />

village considéré comme<br />

le cœur de l’activité textile<br />

d’Assam réputée pour le<br />

tissage à la main. Encore<br />

une leçon de choses auprès<br />

d’un mûrier grignoté par<br />

plusieurs vers à soie.<br />

On y apprend qu’il y a des<br />

cocons de type divers mais<br />

que le Muga qui donne des<br />

fils dorés ne se produit nulle<br />

part ailleurs dans le monde.<br />

La tradition du tissage remonte<br />

au 11ème siècle et<br />

aujourd’hui tout le village se<br />

consacre à cette activité qui<br />

permet d’alimenter les boutiques<br />

des villes voisines.<br />

502 503


La croisière se termine autour<br />

d’une soirée, pieds nus<br />

dans le sable d’une plage<br />

mouvante autour d’un barbecue<br />

à la mode indienne.<br />

Nous danserons (presque)<br />

tous autour du feu, ravis<br />

d’avoir pu tisser entre nous,<br />

à peine une trentaine de<br />

passagers, des liens alimentés<br />

par notre indécrottable<br />

envie de découvrir le<br />

monde tout en profitant du<br />

moment présent.<br />

Le Charaidew II appartient à<br />

la compagnie Assam Bengal<br />

Navigation qui a commencé<br />

ses opérations en 2003<br />

comme entreprise indo-britannique<br />

qui s’est progressivement<br />

développée jusqu’à<br />

employer quelque 300 personnes.<br />

Toujours au service<br />

de la découverte des plus<br />

grands fleuves indiens, le<br />

Gange et le Brahmapoutre,<br />

par le biais d’expéditions<br />

engagées auprès des communautés<br />

locales dans des<br />

bateaux aux silhouettes<br />

d’une autre époque, offrant<br />

luxe et confort.<br />

CONFORTABLE CROISIERE<br />

Le Charaidew II inauguré en<br />

2<strong>01</strong>9 rend hommage aux<br />

nobles traditions de l’artisanat<br />

indien. Du bois partout<br />

sur les sols, à l’exception<br />

des espaces de douche, des<br />

meubles en bois ou en bambou<br />

tressé. 45 m de long,<br />

11 m de large et seulement<br />

18 cabines, toutes confortables<br />

et dotées de balcons<br />

français, il assure une croisière<br />

intimiste où tout le<br />

monde se retrouve dans le<br />

salon-bar aux fauteuils profonds,<br />

seul espace où la wifi<br />

est accessible, ou sur le pont<br />

soleil panoramique arboré<br />

de plantes vertes, lieu idéal<br />

pour regarder le monde<br />

défiler doucement.<br />

Un guide indien francophone<br />

va nous accompagner<br />

tout au fil de ce voyage<br />

504 505


et sa culture tout comme<br />

sa disponibilité sont un réel<br />

plus pour nous aider à décoder<br />

cette terre méconnue.<br />

Le voyage fluvial sur cet<br />

hôtel flottant offre en Inde le<br />

grand avantage d’un mode<br />

de transport loin de l’agitation<br />

des grandes villes et des<br />

routes encombrées tout en<br />

favorisant au fil des escales<br />

de belles rencontres avec la<br />

population.<br />

Prochaines croisières sur le<br />

Brahmapoutre en janvier et<br />

en mars 2025.<br />

Ou encore sur le Gange<br />

en mars 2025.<br />

www.rivagesdumonde.be<br />

507


ITALIE<br />

508 509


Mini Trip en Mobibulle ©<br />

Venise - Monza<br />

Un reportage qui tombe en plein mois de<br />

juillet dont le thème est un mini trip en camping-car.<br />

Quelle idée ! Et pourtant, ce secteur<br />

de loisirs est en plein boum. Aussi avons-nous<br />

choisi de réaliser ce voyage et de vous en<br />

raconter les périples.<br />

Pour l’heure, des préparatifs sont indispensables.<br />

A commencer<br />

par l’établissement<br />

de<br />

l’itinéraire et<br />

des étapes.<br />

L’idée est<br />

de quitter la<br />

Belgique par<br />

le Grand-<br />

Dûché de<br />

Luxembourg,<br />

pour filer vers<br />

la Suisse et<br />

s’arrêter<br />

du côté du Lac de Côme pour une première<br />

étape. Ensuite, direction Venise. Un ou<br />

deux jours sur place et direction Monza.<br />

Ensuite, cap sur Strasbourg, et enfin,<br />

rejoindre la Belgique.<br />

Pour en savoir plus sur les camping<br />

cars, cliquez sur le logo de notre<br />

partenaire.<br />

5<strong>10</strong>


Le Choix :<br />

Nomade<br />

Motorhomes,<br />

Un Must !<br />

pation et de la précision. Qualité d’efficacité<br />

et d’organisation que nous avons pu vérifier<br />

tout au long de notre périple, ce qui montre<br />

le haut degré de professionnalisme de cette<br />

équipe. De plus, par rapport à notre premier<br />

partenaire, le véhicule mis à notre disposition<br />

est nettement plus grand et dispose d’équipements<br />

non prévus dans le premier projet,<br />

comme un ensemble sanitaire comportant<br />

toilette et douche.<br />

Comme nous partons à trois, Nomade Motorhomes<br />

nous propose spontanément une<br />

version équipée d’un toit relevable pour que<br />

le troisième occupant dispose d’un<br />

confort royal. Ce qui s’est<br />

avéré une excellente<br />

solution par rapport<br />

à un hamac fixé<br />

derrière les sièges<br />

avant...<br />

A la rédaction d’<strong>OH</strong> ! <strong>LIFE</strong>, l’idée<br />

de tester un camping-car trottait<br />

dans la tête depuis un certain temps.<br />

Aussi, le projet d’assister au concert de<br />

Bruce Springsteen and the E Street Band’s<br />

lors de la dernière étape de son tour<br />

d’Europe, à Monza, commençait<br />

à se dessiner.<br />

Tout roule sur des roulettes,<br />

même quand ce n’est pas simple !<br />

Car le 7 juin, le partenaire avec lequel nous<br />

construisions ce projet de reportage depuis<br />

de longues semaines nous annonce qu’il est<br />

obligé de se désister en toute dernière minute,<br />

et, pour respecter les engagements pris, nous<br />

avons du réagir très vite.<br />

Lors notre visite du salon des vacances en février<br />

dernier, nous avions rencontré la jeune et<br />

dynamique équipe de Nomade Motorhomes.<br />

Nous reprenons contact et exposons notre projet.<br />

Ils sont séduits et décident de se joindre<br />

à nous malgré le fait que ce soit la pleine saison.<br />

Celà démontre bien leur sens de l’antici-<br />

512


Avant le départ, les équipes<br />

de Nomade-Motorhomes nous<br />

ont contactés plusieurs fois<br />

tant avec des conseils que des<br />

recommandations utiles.<br />

La première étant de nous indiquer ce<br />

que nous devions prévoir en plus de ce<br />

qu’ils offrent dans l’équipement «All-in» :<br />

Confort extérieur<br />

Table pliante extérieure.<br />

Chaises pliantes extérieures.<br />

Kit de cuisine :<br />

Set de couverts, verres, sets de table,<br />

grandes et petites assiettes, bols, tasses,<br />

casseroles et poêles, passoire, planche,<br />

couteau à légumes, essuie, ouvre-boîte,<br />

ouvre-bouteille, salière et poivrière.<br />

Kit de nettoyage :<br />

Essuie-tout, éponges, balai, balayette,<br />

ramassette, produit vaisselle, produit<br />

toilette, spray nettoyant, produit net -<br />

toyage toilette chimique, 4 rouleaux de<br />

papier toilette spécial toilette chimique.<br />

Kit Confort Mobilhome<br />

Caméra de recul, store solaire extérieur,<br />

cuisine avec taques au gaz, frigo<br />

et congélateur, chauffage à air pulsé,<br />

moustiquaires, toilette chimique et<br />

douche.<br />

Accessoires pratiques<br />

Rallonge électrique, adaptateur électrique,<br />

tuyau de remplissage d’eau,<br />

câles de mises à niveau, gilets jaunes,<br />

éthylotests, bombonne de gaz.<br />

Kit Vélos<br />

Porte vélo pour 2 à 4 vélos.<br />

Panneau de signalisation vélos.<br />

A emporter...<br />

Ce que vous prenez en plus, ce sont<br />

vos draps de lits et édredons ou sacs<br />

de couchages et Oreillers. Les protègesmatelas<br />

sont fournis d’office. Votre<br />

nécessaire de toilette, vos vêtements, et<br />

vos autres besoins propres.<br />

Le van de cet essai est équipé de 5<br />

prises USB dans le compartiment habitat<br />

et deux au tableau de bord qui ne<br />

fonctionnent, celles-là, qu’en roulant<br />

ou contact mis. Mais, surtout, ne prenez<br />

pas de trop de choses, trop de vê-<br />

514 515


tements, vous êtes en vacances, d’autant que<br />

les espaces de rangements sont naturellement<br />

moins spacieux dans les versions «Van» et<br />

«Grand Van».<br />

Nomade Motorhome et vous !<br />

Donc, Nomade Motorhomes vous<br />

écrit, et même pour les férus de camping-cars,<br />

les informations demeurent<br />

utiles. Voici quelques exemples<br />

de mails reçus, toujours émis<br />

de façons courtoises. Et franchement<br />

c’est agréable d’être<br />

suivis de la sorte. Chez Nomade<br />

Motor homes, on n’est pas des «numéros»,<br />

non seulement on est respectés,<br />

mais en plus chouchoutés.<br />

Et ça, c’est plaisir !<br />

516 517


www.<br />

<strong>OH</strong><br />

<strong>LIFE</strong><br />

.one<br />

www.<br />

<strong>OH</strong><br />

<strong>LIFE</strong><br />

.one<br />

<strong>OH</strong> <strong>LIFE</strong> remercie chaleureusement<br />

les équipes de Nomade Motorhomes<br />

pour leur excellente collaboration<br />

à ce reportage.<br />

518 519


BRUCE ON ARRIVE!!<br />

Plume @ Eric HEIDEBROEK • Capture d’images @ Caminter 2023<br />

Lors des confinements, les autorités nous imposaient de rester dans notre «bulle». Et de notre côté, à la<br />

rédaction, nous voulions présenter à nos lecteurs une solution pour sortir de chez eux en toute sécurité. Et<br />

nous avons pensé à la formule «mobilhome» qui permet de rester dans sa bulle tout en voyageant... Nous<br />

lancions alors une série d’articles que nous avions intitulés «voyagez en sécurité dans votre Mobibulle © ». Si<br />

nos journalistes avaient cette expérience, nous n’en n’avions aucune. Aussi, comme nous avions des places<br />

pour le concert de Bruce Springsteen and the E Street Band à Monza, on s’est dit : «après tout, pourquoi<br />

pas.» On en profitera même pour faire un petit tour en Italie... Récit d’une chouette expérience !<br />

520 521


Programme :<br />

1 - Lac de Côme, 2 - Venise, 3 - Monza, 4 - Turckheim<br />

Le concert est programmé pour le 25 juillet, et<br />

donc, nous recevons le camping-car le 21 juillet<br />

à 15 heures. Le temps de le préparer, nous quittons<br />

Nomade Motorhomes vers 17 heures. Nous<br />

avions préparé notre périple en choisissant de<br />

partir en fin d’après-midi pour parcourir la plus<br />

longue étape (888 km), soit Beersel - Menaggio<br />

(Lac de Côme). Ensuite nous quitterions Menaggio<br />

pour Venise distantes de 297 km où nous<br />

restons 2 jours. De Venise, nous remonterions à<br />

services aux plus novices. C’était le cas au camping<br />

de Menaggio à flanc du lac de Côme.<br />

Certes très joli endroit avec sa petite plage de galets,<br />

mais leurs chemins assez étroits et en «terrasse»<br />

ne posent pas réellement de problèmes,<br />

juste à l’arrivée et au départ. Un peu de patience,<br />

un super coup de main et tout est réglé! Prego !<br />

«Et c’est tant mieux car je ne ferais pas ça tous<br />

les jours» disait Marie-Pierre CASEY dans la<br />

pub «Pliz» en 1985.<br />

Milan où un taxi nous conduirait au concert sur<br />

le circuit de Monza. Le lendemain, nous entamerons<br />

le retour au pays avec une halte à Turckheim<br />

en Alsace (420 km) pour ensuite rejoindre le bureau<br />

de Hannut, (462 km), afin de donner un<br />

coup de propre avant de retouner le campingcar,<br />

à l’heure convenue, le 28 juillet.<br />

Comme recommandé dans les instructions de<br />

Nomade Motorhomes, il faut se souvenir que<br />

si la conduite d’un «Van» ou un «Grand Van»<br />

s’apparente à celle d’une très grande voiture, il<br />

convient de s’habituer non seulement à la largeur,<br />

mais surtout à la longueur.<br />

Aussi, on se souviendra d’élargir les courbes, surtout<br />

en agglomérations, afin que la roue arrière<br />

ne grimpe sur le trottoir. Ou, plus délicat, dans<br />

certains campings quand les «voiries» sont plus<br />

qu’étroites... Et que les arbres, ont tendance à<br />

vouloir s’appuyer contre la carrosserie.<br />

Heureusement, les occupants de ces lieux de villégiatures<br />

sont habitués et rendent d’excellents<br />

On retiendra aussi que si les «Van»<br />

roulent sans souci aux vitesses légales,<br />

et qu’ils freinent bien, on veillera à<br />

anti ciper, plus encore qu’en voiture, les<br />

conditions de circulation. Que ce soit pour<br />

les ralentissements ou les dépassements, les<br />

fortes montées et les grandes descentes, du fait<br />

d’un poids plus élevé et du centre de gravité plus<br />

haut. Avec un peu d’habitude on gère la puissance<br />

nécessaire et le refroidissement des freins.<br />

Le Ducato est au départ une camionnette utilitaire.<br />

Burstner a fait du bon travail en matière<br />

d’aménagements, les matériaux sont de qualité<br />

et bien utilisés. Les lits apportent largement<br />

le confort escompté. Dans le toit relevable on<br />

bénéficie de larges ouvertures qui permettent<br />

de profiter de la vue. Les matelas sont confortables.<br />

Les stores astucieusement intégrés aux<br />

vitres offrent toute l’intimité recherchée et sont,<br />

en plus, très esthétiques même s’ils demandent<br />

d’être délicat dans leur utilisation.<br />

Côté confort, si l’espace est compté, la circulation<br />

et l’usage du mobilier est facile.<br />

Côté conduite, ces vans FIAT surprennent par une<br />

position de conduite assez verticale et le pédalier<br />

assez fatigant. Etonnant que le groupe Stellantis<br />

qui propose ces véhicules sous différentes<br />

marques avec une ergonomie qui n’apporte pas<br />

522 523


Il est 1 heure du matin, et n’ayons pas honte de<br />

le dire, nous sommes perdus ! On tente alors le<br />

coup de demander notre chemin, par exemple<br />

au concierge d’un hôtel... et puis, tout à coup,<br />

nous apercevons un minibus qui fait des manoeuvres.<br />

Le chauffeur nous dit qu’il faut aller<br />

vers Zurich et prendre la direction du Gothard,<br />

qui mène à l’Italie. Elémentaire pour ceux qui<br />

connaissent. Maintenant, on sait aussi !<br />

Tunnel routier du Saint-Gothard<br />

Et nous voici repartis pour affronter ce fameux<br />

tunnel de 16,9 kilomètres au travers de la montagne.<br />

Et ça roule bien sur les autoroutes suisses,<br />

jusqu’au Gothard... Et là, bouchons, on avancera<br />

de temps à autres de quelques dizaines<br />

de mètres, l’embrayage du Ducato manifestant<br />

quelques fois son désaccord nous obligeant à<br />

jouer du double débrayage pour le soulager.<br />

C’est que ça n’arrête pas de monter et en plus, il<br />

fait un temps de chien !<br />

Ce n’est pas un embarras de circulation qui<br />

bloque, ce sont les suisses qui ne laissent passer<br />

qu’une vingtaine de véhicules à la fois. Alors,<br />

vous imaginez quand il y en a des milliers... Et<br />

une file qui s’allonge sur plusieurs kilomètres.<br />

Pour notre part, ça a pris 3 heures!<br />

Quand la route, enfin, retrouve ses libertés, il pleut<br />

encore et nous constatons qu’une pellicule grasse<br />

empêche les essuies-glaces de faire leur boulot.<br />

Aussi dès la première possibilité de s’arrêter, et ce,<br />

après de nombreux kilomètres, car l’infrastructure<br />

ne le permet pas, on s’arrêtera pour ôter<br />

une couche de parafine avec des «essuie-tout».<br />

En effet, c’est à cause des camions coincés avec<br />

nous dans l’embouteillage qui émettent, au ralenti<br />

et au re-démarrage, des vapeurs de mazout<br />

mal brûlé et bien sûr, hyper grasses. Pas bien ça.<br />

A cinq heures quarante deux du matin, nous arrivons<br />

à notre première étape, le Lac de Côme !<br />

le confort attendu même des professionnels de<br />

la route. En effet, on est très vite surpris qu’à<br />

l’abord d’un rond point, le Ducato s’effondre<br />

sur la roue avant extérieure au virage et pas seulement<br />

le campingcar de cet essai, nous avons<br />

constaté que la camionnette Peugeot de «Monsieur<br />

Bricolage» avait la même tendance, et ce<br />

n’est pas que l’on arrive trop vite ! C’est non seulement<br />

très inconfortable mais aussi à la limite de<br />

la perte d’adhérence du train avant. D’un autre<br />

côté, la tenue de route est de très bonne qualité<br />

même sur les routes sinueuses des Vosges utilisées<br />

aux vitesses légales et sans aucun souci de<br />

précision. Des questions se posent quand même.<br />

Dans le cadre de ce reportage, c’est donc un Fiat<br />

Ducato de 140 chevaux qui a fait le travail. Puissance<br />

et couple suffisants, consommation sur<br />

+/- 2.700km de l’ordre de 450 euros soit entre 9<br />

et <strong>10</strong> litres de mazout aux <strong>10</strong>0 km mais à sa décharge<br />

notre timing était loin de celui des vacanciers.<br />

Nous avons roulé à bonne allure sur l’ensemble<br />

des réseaux autoroutiers. On soulignera<br />

que les autoroutes italiennes étaient parfaites et<br />

surtout les limitations de vitesses bien pensées<br />

car adaptées aux conditions ou à l’infrastructure<br />

rencontrées.<br />

De Beersel à Menaggio, nous avons emprunté<br />

la E411 vers Luxembourg, poursuivi à travers la<br />

France, vers Bâle. En Suisse, notre gsm qui assumait<br />

la navigation n’a pas pu nous donner la<br />

route vers l’Italie... En cause, le prix d’accès au<br />

réseau internet Suisse qui facture la 4G à 12 € le<br />

méga, et après 5 mégas et donc 60 €, le compte<br />

se bloque par sécurité. Sauf si vous donnez<br />

l’auto risation à l’opérateur qui vous plombe,<br />

alors, dans les grandes largeurs... Faut le savoir<br />

la téléphonie/l’internet en Suisse c’est du racket !<br />

Donc, à la guerre comme à la guerre.<br />

524 525


Lac de<br />

Côme<br />

Magique, le Lac de Côme<br />

promène une image<br />

de luxe et d’opulence<br />

générée entre autres par<br />

le choix résidentiel de<br />

nombreuses célébrités.<br />

Sans oublier que cet<br />

endroit aux charmes<br />

délicats est aussi le<br />

théâtre de nombreux<br />

films et d’événements<br />

exceptionnels.<br />

Les cômois l’ont bien compris,<br />

leur paradis est visité<br />

par de très nombreux amateurs<br />

qui viennent admirer<br />

les superbes villas, le calme<br />

tranquille des villages adossés<br />

aux contreforts cernant<br />

le lac. Les eaux claires, la<br />

propreté presqu’helvétique,<br />

des rues, le charme latin des<br />

habitants, le café au parfum<br />

unique, les fruits et légumes<br />

d’une rare fraîcheur et au<br />

goût puissant.<br />

Tout cela génère une plénitude,<br />

une détente inimitable<br />

d’autant que les températures<br />

sont des plus agéables.<br />

Ni trop chaudes, ni trop froides,<br />

avec de temps à autre<br />

un petit vent qui équilibre<br />

l’atmosphère.<br />

Les voyageurs ne<br />

s’y trompent pas, le Lac<br />

de Côme est un endroit<br />

idéal pour passer<br />

de bons moments,<br />

y déguster une cuisine<br />

raffinée et de délicieux<br />

vins de pays.<br />

Plusieurs excursions en bateaux<br />

sont proposées. Cela<br />

va d’un Cadenazzi, le canot<br />

automobile de luxe compa-<br />

526 527


able à un Riva dans lequel les stars se déplacent<br />

ou tournent les scènes de leurs<br />

plus beaux films. Louer un canot automobile<br />

typique de l’image des stars est possible.<br />

De nombreux capitaines proposent<br />

leurs services aux alentours de 450 euros<br />

la balade de une ou deux heures.<br />

Vous découvrirez les villas dont les jardins<br />

plongent vers les eaux claires, laissant<br />

votre imagination vous emporter vers le<br />

monde magique des habitants de ces lieux<br />

qu’ils soient richissimes ou simplement ordinaires.<br />

Le Lac ne fait aucune différence, il<br />

offre sa plénitude à chacun. Maintenant,<br />

ces promenades privées en hors-bord de<br />

luxe ont un prix qui ne peut rivaliser avec<br />

une promenade en bateau des transports<br />

publics. En fait, ces bateaux sont comme<br />

des bus, ils transportent les passagers<br />

d’une ville à l’autre tout autour du lac en<br />

un temps record. Ils vous offrent un aperçu<br />

des beautés du lac pour quelques euros.<br />

A trois, nous avons payé 13,50 € pour rejoindre<br />

la villa Carlotta. Une promenade<br />

en plein soleil agrémentée d’un vent raffraichissant<br />

sur le pont supérieur. On aurait pu<br />

continuer jusqu’au terminus car ce n’était<br />

pas plus cher et tout aussi agréable.<br />

528 529


Menaggio, une cité latine<br />

riche d’arbres séculaires,<br />

de mémoires, de ruelles<br />

intimistes et d’eaux claires.<br />

530 531


Les cités du lac de Côme<br />

Paisibles et agréables,<br />

Dolce farniente, prego...<br />

532 533


La Villa Carlotta, oasis luxuriante d’espèces végétales rares<br />

et riche de sculptures exposées dans de larges espaces<br />

Des essences rares, une maison avec une vue extraordinaire et contenant<br />

des oeuvres d’art de l’antiquité à nos jours.<br />

534 535


Il y a 300 ans maintenant<br />

que les marquis Clerici de<br />

Milan ont construit la Villa<br />

Carlotta à Tremezzina. La villa<br />

a connu plusieurs maîtres<br />

dont la Princesse Marianne<br />

de Nassau qui l’offrit à sa<br />

fille Charlotte pour son mariage<br />

avec le Duc Georges II.<br />

Il sera à l’origine du déve loppement<br />

du jardin botani que<br />

en l’enrichissant de nom breuses<br />

et rares essences.<br />

Juchée en bord de lac, la<br />

villa Carlotta s’offre un horizon<br />

libre de toute entrave<br />

sur les eaux bleues du Lac de<br />

Côme. A ses côtés, sur plus<br />

de 8 hectares, ses jardins<br />

rafraîchissent de ses zones<br />

ombrageuses au coeur desquelles<br />

des clairières offrent<br />

des verts lumineux. La villa<br />

abrite des oeuvres d’art extraordinaires<br />

exposées dans de<br />

vastes espaces qui les mettent<br />

bien en valeur.<br />

536 537


Villa Carlotta<br />

Via Regina, 2 - 22<strong>01</strong>6 Tremezzina<br />

Tremezzo, Como<br />

https://www.villacarlotta.it/fr/<br />

La beauté, l’amour, les origines, sont mis en valeur au<br />

coeur du domaine de la Villa Carlotta, magie, magie !<br />

538 539


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Camping Venezia Village<br />

Nous quittons Menaggio et le<br />

spendide Lac de Côme pour rejoindre<br />

Venise à 460 km de là. La<br />

route est tranquille, il fait bon et<br />

ça roule bien. Nous arrivons au<br />

camping Venezia Village pour y<br />

découvrir un endroit conforme<br />

aux photos vues sur le net. Tout<br />

est de qualité, les espaces pour<br />

les camping cars sont généreux<br />

et bien délimités par de la végétation.<br />

Les offres détentes sont<br />

de qualité, la piscine couverte est<br />

bien agréable comme bien fréquentée,<br />

les sanitaires sont exceptionnellement<br />

bien équipés, propres<br />

et soignés en plus d’offrir<br />

des surfaces très confortables et<br />

le tout en musique. La restauration<br />

est simple et très abordable<br />

au point que l’on utilisera pas la<br />

kitchenette du camping-car. Notre<br />

cote : <strong>10</strong>/<strong>10</strong>, des prix plus que corrects<br />

et un agréable accueil !<br />

Camping Venezia Village<br />

Via Orlanda, 8/C- 3<strong>01</strong>70 Mestre<br />

https://www.veneziavillage.it/fr/<br />

542 543


Venise<br />

Nos premiers pas à Venise en<br />

bateau taxi comme les stars...<br />

C’est une autre façon de<br />

découvrir la ville, par un tour<br />

sur le Grand Canal puis<br />

une découverte par<br />

un dédale de canaux<br />

où l’on croise beaucoup<br />

de gondoles...<br />

Les pires... Ce sont les touristes.**<br />

Alors, pour éviter d’être dans leurs pieds, nous<br />

prendrons les chemins des vénitiens. Bien sûr, nous<br />

passerons par des endroits touristiques à mort,<br />

mais notre guide «Caminter» nous a conc<strong>oct</strong>é un<br />

itinéraire plus intimiste, en dehors des sentiers<br />

battus. Et bien nous en a pris.<br />

Nous avons découvert la vraie vie, les vrais décors<br />

vénitiens. Nous avons rencontré des artisans, des<br />

commerçants qui travaillent au quotidien avec les<br />

vénitiens. En parlant avec eux, le contact se construit<br />

en écartant l’aspect «touriste».<br />

Ils nous expli quent la vie au quotidien de cette<br />

ville particulière, sans voiture, et, à leur place, des<br />

** Certains «touristes» ne respectent rien,<br />

salissent, dégradent, laissent leurs déchets partout.<br />

Ils paient et croient qu’ils peuvent tout se permettre.<br />

C’est triste pour ceux qui découvrent<br />

leurs restes, leur passage. Nous, journalistes,<br />

ne faisons que constater l’amertume des vénitiens.<br />

Oui le tourisme est source de revenus<br />

mais un minimum de savoir-vivre et<br />

de respect ne serait pas du luxe...<br />

544 545


Albergo Antico Capon<br />

3<strong>01</strong>23 Campo Santa Margherita – Dorsoduro Venezia<br />

https://www.anticocapon.it/<br />

canots pour aller d’une rue<br />

nau tique à l’autre.<br />

Le légumier tient sa boutique<br />

dans une barque, les entrepreneurs<br />

en bâtiment circulent<br />

avec des bateaux «camions»<br />

remplis de platras ou de sables<br />

et ciment, c’est selon. Venise<br />

grouille de ses métiers, qui circulent<br />

dans les canaux que les<br />

touristes ne fréquentent pas<br />

ou peu. On peut comprendre<br />

le pourquoi de certaines personnes<br />

à choisir Venise pour<br />

habitat. C’est une ville empreinte<br />

d’histoire, d’art et<br />

d’élégance qui conjugue l’eau,<br />

le soleil et l’habitat dans une<br />

atmosphère toute spéciale.<br />

Remerciements à Aldo qui nous a reçu avec respect et courtoisie dans ce restaurant<br />

Antico Capon. La cuisine est simple avec une touche de raffinement. A recommander !<br />

546 547


Peggy Guggenheim Collection<br />

Quand on parle d’art, on ne peut s’empêcher de penser «Peggy Guggenheim»<br />

et savoir qu’elle repose à Venise pour l’éternité est un motif supplémentaire<br />

pour visiter ses Collections construites toute au long de sa vie.<br />

Vous aimez le contemporain, l’audacieux, l’exhaustif, le rare, vous aimerez<br />

ses collections. Ce qui se retient surtout outre la perfection des expositions,<br />

c’est l’oeuvre fondamentale de Peggy Guggenheim, qui fera travailler les artis tes<br />

qu’elle soutient, vous découvrirez les évolutions du travail de ses protégés.<br />

Peggy Guggenheim Collection<br />

Palazzo Venier dei Leoni - Dorsoduro 7<strong>01</strong><br />

I-3<strong>01</strong>23 Venice<br />

https://www.guggenheim-venice.it/<br />

548 549


Ca’ Macana (Atelier fondé en 1984)<br />

Dorsoduro 3215 3<strong>01</strong>23 Venezia<br />

https://www.camacana.com/<br />

Catalogue complet en ligne<br />

Atelier de création de masques vénitiens<br />

Venise et son carnaval séculaire<br />

provoque un indis cu table attrait<br />

pour ses masques et costumes.<br />

La lagune est le théâtre d’une vie<br />

artistique réputée pour<br />

ses raffinements. Nous avons<br />

rencontré l’un des artisans qui est<br />

spécialisé dans la fabrication<br />

de masques, Alfio di Contin. Il<br />

possède trois entités dans Venise.<br />

La première est le magasin<br />

principal où l’on peut acheter<br />

la production locale, Mirta<br />

était occupée à finaliser<br />

une commande de plus<br />

de 300 masques pour<br />

une réception.<br />

Dans la deuxième nous avons<br />

pu admirer le travail méticuleux<br />

de Alfio. Oui, c’est sa passion<br />

de peindre et décorer<br />

les masques, et dans<br />

la troisième entité, l’atelier<br />

de formages et de structures<br />

accueille les regards<br />

les plus passionnés<br />

par l’art vénitien.<br />

Si vous entrez dans l’un<br />

de ses points de travail,<br />

ne vous étonnez pas<br />

de vous laisser séduire !<br />

La Fontegoart Gallery propose «Une beauté inconsciente», peintures de Nicola Tenderini jusqu’au<br />

28 août 2023. Une exposition promue par l’association culturelle Venezia Art and Design<br />

Assiciazione culturale en collaboration avec la Galleria ADmore. www.fontegoart.it<br />

550 551


Water Taxi<br />

https://www.veneziaturismo.net/<br />

Le premier jour, nous avons pris un taxi<br />

pour visiter Venise. Une superbe<br />

embarcation en acajou, conduite par un<br />

capitaine qui a pris son temps pour nous<br />

faire visiter Venise par ses canaux.<br />

Son pilotage veillait à notre plus grand<br />

confort et à nous offrir les meilleurs<br />

angles de vues. Au Lac de Côme, le tarif<br />

était de 450 euros pour une heure, nous<br />

avons préféré un billet de bateau-bus à<br />

13,50 Euros... Ici à Venise, à nous trois,<br />

nous avons payé 140 euros pour une<br />

heure et demie de découvertes et de<br />

plaisir des yeux. Bonheur complet !<br />

552 553


Après Venise, il est temps de remonter vers Monza,<br />

Bruce and the E Street Band nous attendent.<br />

Depuis le départ, nous sommes dépassés par des<br />

véhicules et nombreux sont ceux qui restent collés<br />

à nos côtés, et bon, ça va quoi, qu’avons nous<br />

de si de spécial ? C’est au moment où nous croisons<br />

la route d’un autocar estonnien qui, arrêté à<br />

notre droite, nous klaxonne et nous fait de grands<br />

signes montrant les autocollants <strong>OH</strong> <strong>LIFE</strong> GO TO<br />

SPRINGSTEEN AT MONZA que nous comprenons<br />

enfin… Ils nous disent «nous aussi on y va !».<br />

Alors, comme il nous restait un autocollant grand<br />

format, nous leur avons offert pour leur plus<br />

grand bonheur ! Et un peu plus loin, pour nous<br />

remercier, ils nous offrent deux grandes canettes<br />

de bière. Un peu plus tard, c’est un couple qui<br />

nous fait signe. Le conducteur, à l’arrêt dans la<br />

file, agite les billets du concert par sa fenêtre ouverte.<br />

C’est donc déjà sur la route que nous nous<br />

mettons dans l’ambiance ! C’était vraiment très<br />

chouette !<br />

N’étant pas sûrs de pouvoir trouver de la place<br />

à Monza, nous décidons de loger au Sporting<br />

Hôtel à Brugherio. C’est un trois étoiles, certes,<br />

mais quel confort, quelle gentillesse et quel service,<br />

digne d’un 5 étoiles ! A recommander !<br />

Le taxi qu’ils nous ont réservé nous a déposé à<br />

Monza, une bonne expérience, là aussi.<br />

Hotel Sporting<br />

Via Santa Caterina da Siena, 35<br />

20861 Brugherio (MB)<br />

https://www.hotelsportingbrugherio.com/<br />

554 555


Bruce Springsteen and The E Street Band<br />

Autodromo Nazionale Monza<br />

VOICI LE POINT D’ORGUE DE NOTRE TRIP EN CAMPING-CAR,<br />

LE CONCERT DU BOSS A MONZA. BRUCE A RÉUNI PLUS DE<br />

70.000 PERSONNES ! UN VÉRITABLE RAZ-DE-MARÉE !<br />

UNE AMBIANCE DU TONNERRE ET UN VÉRITABLE SUCCÈS !<br />

556 557


71 ans,<br />

et il est frais comme un<br />

gardon!<br />

La foule l’acclame,<br />

il ne marche pas,<br />

il accourt sa guitare<br />

fétiche à bout de bras,<br />

sous le traditionnel<br />

«BRUUUUSSSSSS»*<br />

hululé par une foule<br />

en délire... qui s’éteint<br />

au premier accord<br />

de la guitare du Boss.<br />

Et puis !<br />

ONE<br />

TWO<br />

THREE<br />

FOUR !<br />

Tout se déchaîne, les fans<br />

sautent en l’air, les bras<br />

se tendent, la star<br />

est en pleine forme,<br />

le E Street Band aussi !<br />

*Prononcez : Broussssss<br />

558 559


Et ça ne s’arrête plus,<br />

le Boss enchaîne sans<br />

souffler un paquet de<br />

chansons, mettant en<br />

valeur chaque membre<br />

de son Groupe.<br />

C’est un grand<br />

professionnel, tout est<br />

rodé comme sur du<br />

papier à musique.<br />

560 561


LE SECRET<br />

DE BRUCE ET DU<br />

E STREET BAND<br />

Dans le désordre...<br />

PASSION - PROFESSIONALISME<br />

FORCE DE TRAVAIL - CARACTERE<br />

ABNEGATION - ESPRIT D’ÉQUIPE<br />

Le sport, la musculation,<br />

l’entretien physique et<br />

psychique mais surtout<br />

beaucoup de travail<br />

permettent de telles<br />

Performances.<br />

Pensez donc qu’avant le<br />

tour d’Europe, ils se sont<br />

produits TOUS LES 2<br />

JOURS dès le <strong>01</strong> avril<br />

à New York, Brooklyn,<br />

Cleveland (<strong>OH</strong>), Baltimore<br />

(MD), Belmont Park (NY), et<br />

le 14 avril à Newark (NJ).<br />

Avant le Tour d’Europe<br />

(ci-contre) qui à<br />

commencé le 28 avril pour<br />

se terminer le 25 juillet.<br />

Le 09 août, c’est reparti<br />

pour la tournée USA, en<br />

commençant par Chicago<br />

(IL), Foxborough (MA),<br />

East Rutherford (NJ),<br />

Syracuse (NY), Baltimore<br />

(MD) ,Pitsburgh (PA),<br />

Uncasville (CT), Albany<br />

(NY), Colombus (<strong>OH</strong>)<br />

Washington (DC),<br />

Vancouver (BC), Edmonton<br />

(AB), Calgary (AB),<br />

Winnipeg (MB), Toronto<br />

(ON), Ottawa (ON),<br />

Montreal (QC) Poenix<br />

(AZ),San Diego (CA)<br />

Ingelwood (CA), et enfin<br />

les <strong>10</strong> et 12 décembre<br />

à San Francisco (CA)<br />

EUROPEAN TOUR 2023<br />

MONZA est la dernière étape<br />

du Springsteen and E-Street<br />

Band European Tour 2023.<br />

Un Tour qui n’aura vraiment<br />

pas chômé, jugez plutôt :<br />

28 et 30 avril Espagne (Barcelone)<br />

05, 07 et 09 mai Irlande (Dublin)<br />

13 et 15 mai France (Paris)<br />

18 mai Italie (Ferrara)<br />

21 mai Italie (Rome)<br />

25 et 27 mai Pays-Bas (Amsterdam)<br />

30 mai Ecosse (Edinburgh)<br />

11 juin Pays-Bas (Landgraaf)<br />

13 juin Suisse (Zurich)<br />

16 juin Angleterre (Birmingham)<br />

18 juin Belgique (Werchter)<br />

21 juin Allemagne (Düsseldorf)<br />

24, 26 et 28 juin (Gotheborgh)<br />

30 juin et 02 juillet Norvège (Oslo)<br />

06 et 08 juillet Angleterre (Londres)<br />

11 et 13 juillet Danemark (Copenhague)<br />

15 juillet Allemagne (Hambourg)<br />

18 juillet Autriche (Vienne)<br />

21 juillet Allemagne (Hockenheim)<br />

23 juillet Allemagne (Munich)<br />

25 Juillet Italie (MONZA)<br />

09 août début de la tournée<br />

Nord Américaine.<br />

562 563


BORN IN THE USA and it’s time to go home !<br />

Et voilà, après 4 heures de concert sans aucune pose, sans faiblesse, Bruce &<br />

The E Street Band ont rempli le coeur et les oreilles des milliers de spectateurs.<br />

Une remarque cependant, la qualité du son, et son amplitude non agressive et<br />

pourtant nous étions sous une colonne de son. Fantastique concert,<br />

extraordinaire prestation ! Un seul mot pour magnifier l’ensemble,<br />

MERCI ! Et, bon retour en Amérique pour la suite du Tour 2023 !<br />

Partout,<br />

comme à la maison<br />

Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />

Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />

à la maison : le Volkswagen California 6.1, c’est de la liberté à l’état<br />

brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />

il transforme chaque trajet en une aventure inoubliable. Savourez votre<br />

indépendance et allez où vous voulez.<br />

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où vous serez accueilli par nos experts California passionnés.<br />

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*Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be


Pour <strong>OH</strong> ! Life<br />

et son compère<br />

NOMADE-MOTORHOMES,<br />

c’est le moment du retour<br />

au pays. Mais cette fois-ci<br />

avec une étape en Alsace et<br />

la découverte du Camping<br />

Mediéval de Turckheim,<br />

village de la célèbre actrice<br />

Charlotte de Turckeim.<br />

Turckheim (France)<br />

Le Stammtisch<br />

1 Place Turenne - 68230 TURCKHEIM - France<br />

https://le-stammtisch-restaurant.eatbu.com<br />

Dans le même style que<br />

Colmar, proche de quelques<br />

kilomètres, Turcheim offre un<br />

visage rassurant avec ses<br />

maisons bourgeoise aux<br />

structures boisées. Le camping<br />

médiéval de Turckheim<br />

est une structure familiale<br />

où se retrouvent nombres<br />

d’habitués. C’est un endroit<br />

que les fans de camping<br />

apprécieront. Les services<br />

sont de qualité, les sanitaires<br />

manquent un peu d’intimité<br />

du fait de leurs cloisons<br />

Suspendues. Mais les<br />

douches propres et nettes<br />

rattrapent le coup. Comme<br />

les laveries et autres structures<br />

pratiques apportent le<br />

confort voulu. Le bourg de<br />

Turckeim sait recevoir et le<br />

restaurant Stammtisch nous<br />

a permis d’apprécier un Jambonneau<br />

au Munster, non<br />

seulement copieux mais<br />

d’un goûtù extraordinaire.<br />

Après cette halte gourmande,<br />

profitez de la découverte<br />

guidée de la ville par<br />

des personnages folkloriques.<br />

Un bon moment en<br />

perspective pour agrémenter<br />

cette halte sympatique.<br />

566<br />

567


Eguisheim<br />

Dans notre promenade, nous avons été attirés par l’Esprit Lin, une boutique claire, propre, respirant fraicheur et élégance. N’hésitez surtout pas à y entrer et<br />

à vous laisser tenter, vous ne le regretterez pas. On y trouve de très jolies robes, gilets, top et autres ouvrages en lin ou en de nombreuses textures romantiques.<br />

Du naturel dans tous ses états, savons, décos, et autres éléments qui enrichissent votre quotidien de petites joies qui rendent votre vie plus belle !<br />

Avant de quitter Turckheim, une habitante de Eguisheim<br />

nous incite à vister ce bourg original. Les maisons<br />

sont installées en ceinture autour du centre du<br />

village, formant une muraille de protection. Un peu<br />

comme les colons américains fromaient un cercle<br />

avec leurs chariots pour se protéger des hordes<br />

d’indiens. Et de fait ce village se renferme sur lui<br />

même offrant ainsi un charme et une détente des<br />

plus agréables. Ce qui concrétise aussi cette atmosphère<br />

c’est la nature artisanale de l’endroit.<br />

Vins d’Alsace<br />

Egusheim, est sur la route<br />

des vins d’Alsace.<br />

Des producteurs locaux<br />

proposent leurs vins, fruits<br />

de leurs travail.<br />

C’est un grand moment<br />

de parler avec eux, de<br />

déguster leurs productions.<br />

Certes, il est difficile<br />

de faire la part des choses,<br />

les terroirs et les essences<br />

sont très proches.<br />

La qualité et les offres<br />

révèlent le caractère de<br />

cette région vinicole qui<br />

s’affirme avec ses Pinots<br />

blancs, ses Pinots noirs,<br />

ses Rieselings et autres<br />

vins frais et goulayants.<br />

Comme nous, vous en ramènerez<br />

dans vos bagages<br />

pour vous souvenir et aussi<br />

les partager avec vos amis.<br />

Région d’Alsace riche de<br />

bonnes relations et de traditions.<br />

Il faut les découvrir,<br />

pour les comprendre.<br />

568<br />

569


MAURICE<br />

MAURITIUS<br />

570 571


L’archipel des Mascareignes<br />

MAURICE<br />

une île noyée de vert et de bleu<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Evoquez autour de vous l’île Maurice<br />

et inévitablement, elle sera associée à une<br />

destination idyllique pour une lune de miel,<br />

quel que soit l’âge des amoureux !<br />

Il est vrai aussi qu’Air Belgium, notre compagnie<br />

belgo-belge, en a fait un de ses atouts publicitaires.<br />

C’est la seule à offrir, depuis Bruxelles,<br />

un vol sans escale vers l’aéroport principal<br />

de Maurice. Sans oublier le plaisir de la configuration<br />

des sièges qui permet de voyager<br />

côte à côte en sièges «duo» quelle que soit la<br />

classe choisie.<br />

De plus le vol de nuit confortable offre la<br />

meilleure des transitions vers cette terre paradisiaque,<br />

loin du tourisme de masse.<br />

572 573


Star incontestée des rêves exotiques, Maurice<br />

déroule tous les clichés insulaires à commencer<br />

par ses plages de sable doré jalonnées<br />

de palmiers, mais d’autres paysages<br />

entre plaines et montagnes verdoyantes ou<br />

les souvenirs de son histoire sont d’autres<br />

trésors à découvrir.<br />

Un peu d’histoire...<br />

A quelque 200 km de La Réunion, Maurice<br />

baigne au cœur de l’océan Indien, le plus<br />

tiède des océans, et elle doit sa notoriété<br />

pour avoir été jusqu’à la création du canal de<br />

Suez en 1869 une étape stratégique sur la<br />

route des Indes. Les premiers à s’y installer<br />

sont les Hollandais à la fin du 16ème siècle<br />

qui y développent un marché d’esclaves.<br />

Au début du 18 è siècle, ils quittent volontairement<br />

l’île après avoir pillé la faune locale.<br />

Ce sont eux qui ont eu raison des derniers<br />

dodos apparentés aux pigeons et des tortues<br />

géantes réintroduites depuis en provenance<br />

des Seychelles. Ils abandonnent sur place une<br />

population métissée.<br />

Quelques années plus tard, les Français s’y<br />

installent et confient la gestion de l’île à la<br />

Compagnie française des Indes orientales. De<br />

nouveaux esclaves en provenance du Sénégal<br />

et de la Guinée y sont acheminés et du<br />

contact entre les colons français et leurs esclaves<br />

naît le parler créole. Le nombre de bateaux<br />

qui font escale à Port-Louis ne cesse<br />

d’augmenter, ils y trouvent une étape essentielle<br />

pour réparer les navires et pour se ravitailler<br />

avant de poursuivre leur navigation<br />

vers les Indes ou vers la France.<br />

Lorsqu’en 18<strong>10</strong> les troupes britanniques envahissent<br />

l’île et mettent fin à l’occupation<br />

française tout en autorisant la présence des<br />

propriétaires fonciers franco-mauriciens qui<br />

poursuivent l’exploitation de la canne à sucre,<br />

sauvegardant également la langue française<br />

et le créole.<br />

Toutefois l’esclavage étant aboli dans toutes<br />

les colonies britanniques, l’administration<br />

anglaise décide de recourir à des travailleurs<br />

indiens et même chinois rétribués à contrat.<br />

Cependant quand l’île perd sa position stratégique<br />

avec l’ouverture du canal de Suez, les<br />

exportations reculent, la pauvreté s’accroît,<br />

de plus la malaria ravage le pays. Au début du<br />

20ème siècle la population mauricienne n’atteignait<br />

plus que 350000 habitants !<br />

Maurice accède à l’indépendance en 1968. Le<br />

processus de décolonisation enclenché au<br />

lendemain de la Seconde Guerre mondiale l’a<br />

progressivement conduite du statut de colonie<br />

à celui d’Etat souverain toujours intégré<br />

toutefois au Commonwealth.<br />

Mais elle acquiert son indépendance complète<br />

en 1992, avec une proclamation officielle<br />

de la république de Maurice.<br />

574 575


Aujourd’hui sa population s’élève à quelque<br />

1.300.000 habitants et il n’y a plus de recensement<br />

au nom de l’origine ethnique ou de la<br />

couleur de la peau, ils sont tous Mauriciens et<br />

fiers de l’être.<br />

… et de géographie pour<br />

mieux décoder cette île<br />

du bout du monde<br />

Des écoles de plongée jalonnent l’île, souvent<br />

Avec ses 65 km du Nord au Sud et ses 48 km<br />

installées au cœur des complexes hôteliers.<br />

d’Est en Ouest cette petite île née d’une éruption<br />

volcanique en a conservé tous les avan-<br />

La beauté des lagons transforme la plongée<br />

et le snorkeling en une immersion dans un<br />

tages sans craindre de nouveaux séismes, le<br />

Encore faut-il choisir son camp de base… Le univers de rêve auprès des rascasses volantes,<br />

des grondins et des poissons flûte qui<br />

volcan étant éteint depuis 20.000 ans. Un<br />

plus simple est d’en changer au moins 2 voire<br />

vaste plateau central émaillé d’anciens cra-<br />

3 fois au cours d’un séjour de deux semaines, peuplent le lagon.<br />

576 577<br />

tères occupés par des lacs culmine autour de<br />

600m d’altitude et il est sillonné par des rivières<br />

qui y ont creusé de profondes gorges<br />

tapissées d’une végétation luxuriante.<br />

Plusieurs chaînes de montagnes aux crêtes<br />

acérées bordent ce plateau dressant 3 points<br />

culminant autour des 800 mètres. Leurs silhouettes<br />

imposantes se laissent découvrir<br />

depuis les plaines côtières tapissées d’immenses<br />

cultures de cannes à sucre qui ondulent<br />

au vent. Sur les côtes, les longues<br />

plages de sable alternent avec des rochers<br />

basaltiques et sont léchées par les eaux turquoise<br />

chaudes et sûres d’un lagon créé par<br />

une barrière de corail qui ceinture presque<br />

toute l’île, la protégeant de la houle qui<br />

s’écrase sur les récifs. Seules deux passes permettent<br />

aux navires de franchir la barrière de<br />

corail, Port Louis, l’unique port naturel de l’île<br />

sur la côte Ouest et Vieux Grand Port dans le<br />

Sud, n’étant plus en activité.<br />

Les plus belles plages<br />

de l’océan indien.<br />

Sable doré et palmiers ondoyants, eaux turquoise<br />

et fonds marins multicolores, horizon<br />

flamboyant au lever ou au coucher du soleil,<br />

tous les clichés d’une carte postale !<br />

entre les côtes Est, Sud-Est et Nord-Est, une<br />

bonne formule pour multiplier les expériences<br />

entre plus festive, plus romantique et<br />

plus sauvage. Adressez-vous à votre agence<br />

de voyage, elle sera votre meilleur guide !<br />

Vous aimez la plongée<br />

sous-marine ?


Vous rêvez<br />

de couleurs locales ?<br />

Rejoignez une plage publique les dimanches,<br />

les Mauriciens aiment y passer la journée en<br />

famille ou entre amis. Ils y pique-niquent à<br />

l’ombre des filaos tout en sachant que les<br />

stands de rue et les food-trucks ne sont jamais<br />

bien loin, que ce soit pour s’offrir un jus<br />

de canne à sucre ou manger local.<br />

Sur la côte Ouest et plus particulièrement au<br />

départ des plages de Flic-en-Flac ou de Tamarin,<br />

offrez-vous l’expérience unique de<br />

saluer des dauphins à long bec dans leur<br />

cadre naturel et si vous le souhaitez, vous<br />

pourrez même nager à leur côté. Nous<br />

n’avons pas eu cette chance car c’est une<br />

baleine qui nous est apparue. Elle s’était engagée<br />

dans la zone à la recherche de planctons<br />

et sa seule présence a fait fuir les dauphins.<br />

Moment de grâce de suivre ses<br />

remontées à la recherche d’oxygène avant<br />

qu’elle ne plonge en levant sa queue !<br />

Cette sortie en bateau très matinale permet<br />

aussi de faire une escale sur l’île vierge «Aux<br />

Bénitiers» où on se la joue Robinson pour<br />

quelques heures de bonheur sur cette langue<br />

de sable paradisiaque. L’eau ici est translucide<br />

et avec un peu de chance on y croise des<br />

pêcheurs de poulpe en paddle. Non loin de là<br />

une insolite formation de corail semble flotter<br />

en lévitation au-dessus de l’eau cristalline<br />

qui lui a donné son nom, Crystal Rock.<br />

C’est aussi le meilleur endroit pour découvrir<br />

de près le Morne Brabant, une sorte de pain<br />

de sucre levé sur une péninsule à l’extrémité<br />

Sud-Est de l’île. Il dresse ses parois abruptes<br />

à 556m d’altitude et est bordé d’un cordon<br />

littoral ombragé par des bois de filaos que<br />

baigne l’eau translucide délicieuse du lagon.<br />

Ce site superbe difficile d’accès a été classé<br />

en 2008 par l’Unesco au titre de paysage<br />

culturel. Il a servi de refuge aux esclaves<br />

en fuite et aujourd’hui il constitue<br />

un lieu symbolique fort pour les victimes<br />

du colonialisme.<br />

Maurice, un paradis vert.<br />

Au-delà de ses plages, Maurice offre une nature<br />

tellement généreuse que l’écrivain américain<br />

Mark Twain aurait écrit lors d’une visite<br />

au 19ème siècle que Dieu s’était inspiré de<br />

Maurice pour créer le paradis…<br />

De fait, outre ses plages paradisiaques, l’île<br />

abrite des trésors naturels qui invitent aussi<br />

au dépaysement, le temps d’une escapade de<br />

quelques heures.<br />

Une première excursion emmène à une quinzaine<br />

de km de Tamarin sur la côte Ouest au<br />

lieu-dit la Terre des 7 couleurs.<br />

578 579


Il faut emprunter une petite piste goudronnée<br />

puis grimper d’abord les marches qui<br />

mènent à une terrasse panoramique qui surplombe<br />

la double cascade majestueuse alimentée<br />

par deux rivières, St-Denis et Viande<br />

Salée, qui plonge d’une centaine de mètres<br />

depuis les hauteurs de la falaise au fond d’un<br />

gouffre tapissé d’une végétation luxuriante.<br />

On poursuit son chemin entre des collines<br />

verdoyantes vers une immense clairière dont<br />

le coeur n’est que dunes bombées qui<br />

semblent onduler en se parant sous le soleil<br />

de nuances de couleurs fauves, allant du<br />

jaune au bleu en passant par le brun, le violet,<br />

le vert, l’orange ou le rouge. Ce phénomène<br />

unique dans le monde atteste de l’activité<br />

volcanique de l’île, il s’agit de cendres<br />

volcaniques mises à nu par l’érosion progressive<br />

des roches basaltiques.<br />

Les oxydes minéraux de diverses couleurs<br />

qu’elles contiennent ne se mélangent pas à<br />

cause des différences de densité et dessinent<br />

des bandes de couleurs à l’origine de ce magnifique<br />

relief.<br />

Le même phénomène peut s’observer dans la<br />

Vallée des Couleurs Nature Park, au sud de<br />

l’île. Elle a été sculptée par la rivière Patate<br />

façonnant un paysage spectaculaire grâce<br />

aux cendres volcaniques qui ont tapissé le site<br />

dessinant au fil des siècles des dômes et des<br />

bandes de couleurs, jusqu’à 23 variations !<br />

Le site magnifique est au cœur d’un parc où il<br />

580 581


est possible de s’adonner à de multiples activités<br />

sportives qui plairont aux amateurs de<br />

sensations fortes, comme le quad, le pont<br />

suspendu, les tyroliennes dont certaines se<br />

pratiquent en vélo, suspendus dans les airs<br />

www.lvdc.mu.<br />

Casela Nature Park<br />

Autre escapade insolite, le Casela Nature<br />

Park, à 5km environ de Flic en Flac sur la côte<br />

Ouest, un des parcs les plus populaires de<br />

Maurice. Sans doute nous apparaît-il, en partie<br />

du moins, comme un zoo où de nombreux<br />

animaux (ils ne sont pas tous endémiques,<br />

loin de là) restent enfermés dans des espaces<br />

que nous trouverons parfois trop exigus mais<br />

ce parc préserve une nature foisonnante avec<br />

de grands arbres centenaires.<br />

Près d’un millier d’oiseaux multicolores<br />

piaillent dans leurs volières au milieu d’une<br />

belle végétation tropicale.<br />

On y trouve aussi de nombreuses tortues<br />

géantes d’Aldabra qui ne se laissent pas impressionner<br />

par les enfants qui viennent les<br />

toucher.<br />

On peut y pratiquer de nombreuses activités<br />

sportives comme la rando fun qui vous fait<br />

franchir en quelques heures des ponts suspendus,<br />

des tyroliennes (dont la plus longue<br />

de l’océan Indien), des baignades dans un<br />

canyon, etc. Mais le clou de la visite qui justifie<br />

l’excursion est la rencontre avec les félins.<br />

Pour les adeptes du grand frisson, la grande<br />

attraction consiste à marcher avec des lions,<br />

encadrés de guides professionnels.<br />

Nous nous sommes contentés du Drive Thru,<br />

un parcours à bord d’un véhicule entièrement<br />

grillagé à l’intérieur des vastes enclos qui<br />

abritent d’un côté des lions et de l’autre des<br />

tigres comme si nous étions au cœur de la<br />

savane où ils circulent en toute liberté. De<br />

quoi offrir certains tête-à-tête uniques<br />

https://caselaparks.com.<br />

Enfin ne manquez pas de vous promener dans<br />

le vaste jardin botanique de Pamplemousses,<br />

du nom du village du même nom, à 11km au<br />

Nord-Est de la capitale Port-Louis.<br />

Créé par le gouverneur français Mahé de La<br />

Bourdonnais en 1735 qui décida de planter<br />

un potager arboré autour de sa demeure, il<br />

connut un nouvel élan grâce à Pierre Poivre,<br />

intendant de l’île dès 1767. Il convertit le parc<br />

en jardin botanique.<br />

Les successeurs ont poursuivi la démarche au<br />

point qu’aujourd’hui le site abrite sur 26 ha<br />

quelques merveilles souvent inconnues en Europe<br />

: vacoas, arbres à cannelle, banians, sans<br />

oublier 85 variétés de palmiers dont une qua-<br />

582 583


antaine est endémique. Mais c’est le bassin<br />

aux Nénuphars géants qui attire tous les regards,<br />

les Victoria amazonica qui peuvent atteindre<br />

jusqu’à un mètre de diamètre…<br />

Remonter le temps<br />

à Maurice.<br />

Très honnêtement n’allez pas à Maurice si<br />

vous êtes un fan de patrimoine historique<br />

car il ne reste plus grand-chose de ce qui fut<br />

l’époque coloniale.<br />

Quelques canons et autres tours Martello<br />

dont l’une a été restaurée à Rivière-Noire<br />

rappellent l’époque des luttes franco-britanniques,<br />

de rares maisons coloniales ou créoles<br />

ont été restaurées mais elles sont noyées<br />

dans les développements urbains.<br />

Toutefois il est un château qui mérite qu’on<br />

s’y attarde, le château de Labourdonnais non<br />

loin du jardin de Pamplemousses. Il a été<br />

construit au 19ème siècle pour une riche famille<br />

franco-mauricienne toujours propriétaire<br />

du site qui compte également un verger<br />

et une distillerie.<br />

La beauté historique de cette demeure coloniale<br />

a amené les propriétaires à la restaurer<br />

pour lui rendre son cachet d’antan et en faire<br />

une visite incontournable à Maurice. Elle<br />

commence par une magnifique allée d’intendances,<br />

des arbres importés de Ceylan, au<br />

bout de laquelle surgit la bâtisse qui affiche<br />

sa structure architecturale typique de<br />

l’époque avec de nombreuses fenêtres et<br />

portes vitrées qui inondent la maison de lumière<br />

et permettent également de l’aérer<br />

tandis que les 4 façades restent protégées<br />

des rayons du soleil par une varangue, à savoir<br />

une longue galerie en bois.<br />

Le rez-de-chaussée avec son large vestibule,<br />

sa salle de séjour et sa salle à manger affiche<br />

un très beau parquet marqueté. Les papiers<br />

peints d’origine ont pu être préservés tout<br />

comme le mobilier Second Empire en palissandre.<br />

A l’étage la chambre conjugale présente<br />

un lit à baldaquin incrusté de feuilles<br />

d’acanthe, un berceau, un bonheur-du-jour,<br />

un banc de prière, etc… Une autre pièce<br />

transformée en musée est consacrée à l’histoire<br />

de la famille mais aussi à Mahé de Labourdonnais<br />

du nom du domaine sur lequel<br />

Christian Wiehe a construit son manoir<br />

https://domainedelabourdonnais.com.<br />

Cette visite dans un ancien manoir des Sugar<br />

Lords du 19ème siècle doit se prolonger par<br />

celle du Sugar World ou Aventure du Sucre,<br />

un musée aménagé dans l’ancienne usine sucrière<br />

de Beau Plan fermée en 1999 après<br />

202 années d’activité.<br />

584 585


La découverte peut paraître longue mais elle<br />

est ludique et interactive tout au long d’un<br />

parcours en 8 étapes entre le pavillon de<br />

l’histoire de l’île avec une partie intéressante<br />

sur l’esclavage, le pavillon de la canne, les<br />

routes du sucre, le pavillon du rhum, etc. tout<br />

en découvrant d’impressionnantes machines<br />

aux engrenages tentaculaires, des centrifugeuses,<br />

des malaxeurs, etc.<br />

Si vous ne souhaitez pas lire toutes les informations<br />

sachez que chaque section est résumée<br />

par un panneau «la leçon» qui y affiche<br />

les points les plus importants. On découvre<br />

ainsi que l’identité mauricienne est intimement<br />

liée à la canne à sucre qui a façonné l’île,<br />

ses paysages, son peuplement et son économie.<br />

On y apprend aussi que la filière cannière<br />

est aujourd’hui synonyme d’innovation au<br />

cœur d’un modèle d’économie circulaire produisant<br />

sucres, rhum, bio fertilisants, énergie<br />

verte et alimentation animale.<br />

https://aventuredusucre.com.<br />

Les saveurs mauriciennes.<br />

La vraie richesse de Maurice est sans nul<br />

doute son brassage de différentes cultures<br />

qui au fil des années ont tissé entre les communautés<br />

des liens forgés sur la tolérance et<br />

le respect. Cette harmonie malgré les différences<br />

religieuses nous surprend quand on<br />

connaît les hérissements qui divisent nos sociétés<br />

occidentales européennes.<br />

La langue créole met tout le monde d’accord<br />

et elle colore toutes les interactions parsemées<br />

de mots français, tout comme la toponymie<br />

des lieux à Maurice offre à elle seule<br />

un incroyable voyage tant leurs noms sont<br />

imagés : Curepipe, Crève-Cœur, Le Pétrin,<br />

Plaine Champagne, Poudre d’Or, Terre Rouge,<br />

Trou aux Biches et tant d’autres encore.<br />

L’adorable chapelle Notre-Dame-Auxiliatrice<br />

au toit rouge perchée à la pointe Nord de Cap<br />

Malheureux tout comme le temple hindou<br />

Shiva édifié au bord du Grand Bassin dont les<br />

eaux auraient reçu quelques gouttes du<br />

Gange le transformant en site sacré accueillent<br />

tous les visiteurs, pèlerins ou non,<br />

sans distinction.<br />

Les restaurants ne sont pas légion dans l’île,<br />

la plupart se situant dans les sites touristiques<br />

où ils proposent des menus de qualité.<br />

Essayez le Blue Bird au Casela Nature Park,<br />

qui fait allusion aux paons qui s’y promènent<br />

entre les tables de la terrasse.<br />

De plus la vue est imprenable sur la plaine<br />

verdoyante cultivée de cannes à sucre et au<br />

loin sur le bleu de l’horizon marin. Ou encore<br />

La Table du Château face à la demeure de Labourdonnais<br />

et son jardin. Faites confiance<br />

au chef italien qui vient saluer ses hôtes.<br />

Autre table, celle de L’Alchimiste dans le<br />

cadre élégant de la rhumerie de Chamarel<br />

avec un inévitable apéritif à base de rhum. La<br />

586 587


humerie ouvre ses portes pour une visite qui<br />

permet de comprendre la différence entre un<br />

rhum industriel et un autre dit agricole écoconscient<br />

www.rhumeriedechamarel.com.<br />

Dernier restaurant testé, celui de Bois Chéri<br />

qui domine le domaine de l’usine à thé du<br />

même nom qui se visite d’autant qu’elle<br />

abrite un intéressant petit musée. Ici le thé<br />

figure toujours en bonne place dans le menu :<br />

thé glacé, chutney, poulet au thé, etc. A découvrir<br />

en s’offrant le parcours gastronomique,<br />

historique et culturel de la Route du<br />

Thé, du Rhum et de la Vanille<br />

www.saintaubinloisirs.com.<br />

La cuisine mauricienne est à l’image de sa population,<br />

elle intègre des spécialités indiennes,<br />

européennes, chinoises ou créoles. Comme le<br />

public des vacanciers dans les hôtels est tout<br />

aussi varié, on y offre souvent des buffets où<br />

chacun peut y trouver son bonheur.<br />

Mais le moyen le plus sûr d’apprécier les saveurs<br />

mauriciennes c’est en s’offrant un Port-<br />

Louis Street Food Tour ou comment découvrir<br />

les différentes facettes de la capitale entre le<br />

Caudan Waterfront la galerie commerciale vitrine<br />

de l’île, la place d’Armes superbement<br />

arborée et les rues bigarrées du centre avec<br />

intrusion dans le quartier chinois et le marché<br />

très coloré.<br />

Une découverte jalonnée de pauses gourmandes<br />

autour de la cuisine de rue : des dholl<br />

puri ou des rotis, à savoir des crêpes à base de<br />

pois cassé jaunes farcies de sauce et de légumes<br />

qui se mangent chaud sur le pouce, assis<br />

sur un banc.<br />

Ou encore un mine frit soit des nouilles sautées<br />

au poulet accompagnées de soupe à la<br />

mode chinoise. Il faut absolument terminer<br />

par un jus de canne fraichement pressé mixé<br />

avec du jus de citron et une pomme granny !<br />

Délicieux et parfait pour accompagner la balade<br />

dans le marché qui offre une incroyable<br />

palette de couleurs avec la richesse des fruits<br />

et légumes proposés.<br />

Pourtant des restaurants locaux existent bien<br />

et il ne faut manquer sous aucun prétexte la<br />

savoureuse et chaleureuse expérience culinaire<br />

que vous offrent uniquement en déjeuner<br />

et en semaine.<br />

A découvrir !<br />

Depuis 25 ans déjà Marie-Christine et sa maman<br />

dans une authentique varangue créole ouverte<br />

au cœur d’un jardin fleuri luxuriant,<br />

L’Espace Créole.<br />

Goûtez les quatre saveurs de la cuisine mauricienne,<br />

toutes servies dans des petits chaudrons,<br />

de quoi organiser chacun son assiette<br />

à son goût.<br />

588 589


La rougaille saucisses à base de tomates, le<br />

cari zourite et papayes vertes, un vindaye de<br />

poisson au curcuma et citron confit et un salmi<br />

de cerf à base de vin rouge, le tout accompagné<br />

de riz, lentilles corail, fricassées de légumes<br />

et achards sans oublier un dessert.<br />

Tout un voyage pour 950 roupies soit une<br />

vingtaine d’euros par personne.<br />

Un régal dans un décor terriblement authentique<br />

https://escalecreole.net sur la route de<br />

Bois Chéri, à Moka.<br />

Infos : mauritiusnow.com<br />

Comptez qu’un euro<br />

vaut 50 roupies.<br />

Louer une voiture à la journée avec chauffeur<br />

pour une escapade dans l’île vous reviendra<br />

en gros à 5.000 roupies.<br />

Un bon contact testé de taxi service :<br />

Jayane vsewchurn@hotmail.com ou<br />

+230 5784 0558 via Whatsaap un mode de<br />

communication usité à Maurice.<br />

Pour une sortie en mer pour observer les dauphins<br />

et découvrir Crystal Rock et l’île Aux<br />

Bénitiers, un excellent contact toujours par<br />

Whatsaap : Jean-Michel +230 5491 2028.<br />

Se loger : Nous avons testé 3 formules<br />

différentes l’une de l’autre.<br />

Le Domaine de Grand Baie, ou un appart-hôtel<br />

dans le Nord-Ouest de l’île.<br />

Cette formule assure un confort agréable car<br />

elle offre à ses clients l’accès aux activités<br />

proposées quotidiennement, aux deux piscines<br />

et aux restaurants moyennant dans ce<br />

cas une participation au coût du repas. La<br />

proximité avec deux grands centres commerciaux<br />

permet d’y acheter le nécessaire pour<br />

se préparer des repas dans la cuisine de l’appart-hôtel<br />

et le Domaine met à disposition 4<br />

navettes par jour pour se rendre dans l’une<br />

ou l’autre plage. Les clients que nous avons<br />

interrogés choisissent cette formule qui leur<br />

laisse une grande indépendance tout en leur<br />

offrant du confort dans un très beau décor à<br />

moindre prix. www.domainegrandbaie.com.<br />

Sands Suites Resort & Spa sur la côte Ouest<br />

de l’île, sur une des plages les plus calmes de<br />

la baie de Tamarin. Ici on peut directement<br />

passer de la chambre à l’océan que ce soit<br />

pour se reposer sur une chaise-longue dans le<br />

jardin à l’ombre des palmiers ou sur la plage<br />

ou encore pour profiter d’une des activités<br />

proposées : paddle, kayak, excursions en bateau<br />

à fond de verre, ski nautique, et bien<br />

590 591


d’autres choses, toutes comprises dans la<br />

formule de la demi-pension.<br />

Si vous désirez découvrir le village pittoresque<br />

de Flic en Flac des promenades en<br />

vélo sont proposées. Sans oublier les cocktails<br />

au soleil, les soirées romantiques sur la<br />

plage et un restaurant de grillades idéal pour<br />

déguster des fruits de mer à la belle étoile<br />

https://sands.mu.<br />

Seasense Boutique Hotel sur la côte Est à<br />

Belle Mare, plus intimiste comme son nom<br />

l’indique avec 58 chambres à peine.<br />

Toutes, quel que soit leur niveau de luxe,<br />

sont meublées avec des bois et des matériaux<br />

de qualité joints à une palette de couleurs<br />

douces relaxantes. Des hamacs tressés<br />

sont tendus entre les palmiers et chaque<br />

jour de moelleux et profonds sièges sont<br />

installés au pied des piscines face à la mer<br />

dont les vagues semblent s’écraser en soupirant<br />

sur la plage.<br />

Pas de buffet en soirée, mais, des restaurants<br />

qui présentent une panoplie de saveurs. Cet<br />

espace privé n’accueille pas les enfants, ce<br />

qui assure une ambiance détendue et reposante.<br />

https://searesortshotels.com/seasense.<br />

Idéal pour se poser et y revenir après une<br />

journée d’excursion qui peut aussi s’organiser<br />

grâce aux services de l’hôtel qui appartient<br />

à une chaîne hôtelière mauricienne qui<br />

propose 4 autres hôtels tous aussi exclusifs.<br />

A découvrir entre autres les Chalets Chamarel<br />

perchés sur les crêtes de la montagne Piton<br />

la Porte avec d’un côté une vue panoramique<br />

exceptionnelle sur la côte Ouest et de<br />

l’autre sur les forêts denses de Chamarel.<br />

https://searesortshotels.com/chaletschamarel<br />

592 593


Y aller :<br />

Comptez 11h de vol de nuit et sans escale<br />

avec Air Belgium dans un Airbus A330neo<br />

dernière génération et donc une nuit de<br />

plusieurs heures après le repas du soir.<br />

Fière d’être belge la compagnie met en<br />

avant sa Belgian Class avec un accueil en<br />

français et en néerlandais.<br />

Un accès à la wifi et au roaming, des<br />

repas élaborés avec des produits typiquement<br />

belges, de l’espace pour plus de<br />

confort, des lumières adaptées pour<br />

réduire la fatigue, des écrans individuels<br />

avec un large choix de divertissements<br />

sans oublier que le prix du billet inclut<br />

toutes les taxes, les repas et les boissons<br />

servis à bord.<br />

Et ce qui ne gâte rien, au minimum 30 kg<br />

de bagages. - www.airbelgium.be.<br />

Coût d’une escapade aux iles Maurice :<br />

La plus grosse partie du budget concerne<br />

les vols A/R au vu de la distance qui nous<br />

sépare de Maurice mais une fois sur place<br />

le coût de la vie est plutôt en faveur des<br />

touristes.<br />

594 595


MEXIQUE<br />

COCO (MEXIQUE)<br />

596 597


MEXIQUE<br />

Comment Coco<br />

nous emmène en<br />

voyage au Mexique<br />

.Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Voici 5 ans déjà Disney&Pixar a sorti Coco, un film d’animation dont l’action principale<br />

se situe dans un village mexicain à l’occasion du jour des morts, cette célébration<br />

très particulière d’une fête chrétienne importée par les conquistadors et cependant<br />

imprégnée de traditions préhispaniques. Son caractère résolument festif nargue la<br />

grande faucheuse en organisant entre autres des défilés de catrinas, un personnage<br />

populaire représentant un squelette féminin vêtu de riches habits et portant un large<br />

chapeau. Une manière d’apprivoiser ce passage obligé dans l’au-delà auquel chacun<br />

de nous sera confronté un jour ou l’autre.<br />

Les critiques s’accordent pour dire que Coco est<br />

une merveilleuse lettre d’amour au Mexique et à<br />

sa culture, envoyée de surcroît par les USA alors<br />

même que le Président de l’époque faisait de la<br />

construction d’un mur entre les deux pays son<br />

cheval de bataille ! Une belle occasion pour nous<br />

en cette fin <strong>oct</strong>obre, à la veille de la Toussaint, de<br />

vous aider à décoder ces rituels capables d’unir<br />

un peuple autour d’un thème aussi morbide<br />

que peut l’être la mort et ce dans une ambiance<br />

chaleureuse et joyeuse, à l’image du film Coco<br />

que nous vous conseillons vivement.


El Dia<br />

de los<br />

Muertos<br />

Un mois avant les<br />

jours de fête, les<br />

représentations de<br />

la mort surgissent<br />

un peu partout au<br />

Mexique, dans les<br />

commerces et dans<br />

les rues sous la forme<br />

de crânes en sucre,<br />

en pain ou en cire,<br />

à la télévision et<br />

dans les journaux<br />

avec l’apparition<br />

de calaveras ou<br />

de catrinas, des<br />

squelettes bien<br />

vivants, élégants et<br />

précieux qui raillent<br />

la société dans des<br />

petites poèmes<br />

satiriques.<br />

Ces personnages<br />

concentrent l’esprit<br />

des jours des Morts<br />

et servent à rappeler<br />

que la mort touche<br />

tout le monde,<br />

peu importe les<br />

différences sociales.<br />

Au lendemain des<br />

festivités où l’on a<br />

le droit de tout dire,<br />

la rigueur revient en<br />

démontant les autels.


La célébration du<br />

Jour des Morts<br />

au Mexique<br />

est inscrite au<br />

Patrimoine<br />

culturel<br />

immatériel de<br />

l’Humanité de<br />

l’Unesco depuis<br />

2008.<br />

Preuve s’il en est<br />

que ce culte revêt<br />

une importance<br />

considérable dans<br />

la vie des peuples<br />

autochtones du pays.<br />

En effet, on y<br />

célèbre encore avec<br />

ferveur la fusion de<br />

croyances indigènes<br />

préhispaniques et<br />

de rites religieux<br />

catholiques introduits<br />

par les conquistadors<br />

au 16ème siècle. Jadis<br />

les Aztèques, appelés<br />

aussi les Mexicas,<br />

avaient pour coutume<br />

de réserver deux<br />

jours de fête à leurs<br />

défunts, un pour les<br />

enfants et un second<br />

pour les adultes. Ils<br />

célébraient le retour<br />

transitoire sur terre<br />

des êtres chers<br />

décédés et c’était<br />

l’occasion de danser<br />

et de chanter autour<br />

d’offrandes disposées<br />

sur les tombes.


Les Espagnols avaient<br />

également l’habitude<br />

d’offrir aux morts des<br />

fleurs, voire même<br />

du pain et du vin<br />

pour les apaiser, par<br />

peur qu’ils ne les<br />

entraînent avec eux<br />

et ils allumaient de<br />

nombreux cierges<br />

pour les guider vers le<br />

bon chemin.<br />

La coutume aztèque<br />

a perduré, seules<br />

les dates ont été<br />

modifiées pour<br />

concorder au<br />

calendrier catholique<br />

et aujourd’hui on<br />

fête les morts du<br />

31 <strong>oct</strong>obre au 2<br />

novembre.<br />

Dans chaque foyer,<br />

sur les places et les<br />

marchés, dans les<br />

entrées de bâtiments<br />

publics et autour des<br />

tombes, des autels,<br />

des plus humbles<br />

aux plus imposants,<br />

sont dressés en<br />

souvenir des défunts.<br />

Leurs portraits sont<br />

entourés d’objets<br />

personnels qui leur<br />

étaient chers ainsi<br />

que de nourriture<br />

comme le pain des<br />

morts à savoir une<br />

brioche sucrée dont<br />

la forme symbolise<br />

un crâne, des courges


confites, des têtes<br />

de mort en sucre<br />

coloré, des fruits mais<br />

aussi des boissons<br />

aussi diverses que<br />

du coca-cola, de la<br />

bière et de la tequila.<br />

L’ensemble est décoré<br />

de guirlandes de<br />

papel picado, à savoir<br />

du papier découpé en<br />

dessinant des motifs<br />

qui évoquent toujours<br />

la mort mais dont les<br />

couleurs vives roses,<br />

mauves et oranges<br />

racontent la joie de<br />

vivre.<br />

Pour aider les<br />

âmes des défunts à<br />

trouver leur chemin<br />

sur terre, les autels<br />

sont surmontés<br />

d’arcs de fleurs<br />

jaunes orangées,<br />

des cempasuchiles,<br />

version mexicaine<br />

de nos soucis qui<br />

fleurissent à foison en<br />

cette saison.<br />

Appelées encore<br />

fleurs aux<br />

vingt pétales et<br />

particulièrement<br />

odorantes, elles<br />

garnissent les tombes<br />

mais les pétales sont<br />

également éparpillées<br />

pour tracer un chemin<br />

depuis la route<br />

jusqu’à l’autel, bordé<br />

de petites coupelles


d’encens ou de copal<br />

qui brûlent en libérant<br />

une fumée parfumée,<br />

autant d’indices pour<br />

guider les morts vers<br />

l’autel dressé en leur<br />

honneur.<br />

Durant toute la<br />

journée et la nuit du<br />

1er novembre, des<br />

mariachis parcourent<br />

les places et les<br />

cimetières, jouant<br />

devant les autels en<br />

échange de quelques<br />

billets.<br />

Coco se veut<br />

aussi un<br />

hommage<br />

vibrant à<br />

la musique<br />

mexicaine<br />

D’autant que Miguel,<br />

le héros du film,<br />

rêve de devenir<br />

un musicien aussi<br />

accompli que son<br />

idole décédée,<br />

Ernesto de la Cruz.<br />

C’est en se rendant<br />

sur sa tombe que le<br />

jeune garçon va se<br />

retrouver propulsé<br />

dans le royaume<br />

des morts où il<br />

sera accompagné<br />

par Dante, une<br />

autre icône du<br />

monde mexicain,<br />

le xoloitzcuintli, un


petit chien chauve<br />

d’origine mexicaine<br />

et connu depuis la<br />

nuit des temps pour<br />

conduire les âmes des<br />

défunts jusqu’à leur<br />

demeure éternelle<br />

dans l’inframonde. De<br />

nombreuses tombes<br />

préhispaniques ont<br />

mis en évidence de<br />

jolies statuettes de ce<br />

petit animal envoyé<br />

par le dieu Xolotl,<br />

monstre à tête de<br />

chien, qui a donné<br />

son nom à la race.<br />

La véritable<br />

force de Coco<br />

est dans<br />

l’émotion<br />

qu’il suscite<br />

en mettant au<br />

centre du film<br />

la famille.<br />

Celle bien vivante qui<br />

nous entoure mais<br />

aussi les ancêtres<br />

qui veillent depuis<br />

le Royaume des<br />

Morts. La mort n’est<br />

pas une fin en soi et<br />

l’important est de<br />

ne jamais oublier<br />

ceux dont le souvenir<br />

reste vivace dans le<br />

cœur de ceux qui les<br />

aiment, tel est bien le<br />

message qui n’a rien<br />

de simpliste que nous<br />

adresse la culture<br />

mexicaine.


PORTUGAL<br />

612 613


Jolie place<br />

ombragée<br />

à Funchal.<br />

PORTUGAL<br />

Madère<br />

Un art de vivre<br />

.Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Plus près de l’Afrique (600km) que de Lisbonne (<strong>10</strong>00km), Madère cultive la douceur<br />

de vivre dans un décor dépaysant : des cascades de fleurs, des terrasses que se<br />

partagent les ceps de vigne et les bananiers, des reliefs escarpés qui plongent dans<br />

une mer limpide, une petite capitale située les pieds dans l’eau, le plus aimable des<br />

climats et la quiétude en prime…<br />

Les Madériens, qui ne manquent pas d’humour,<br />

saluent en riant la seule route droite<br />

de l’île qui réunit d’une traite les villages<br />

de Santa Cruz et de Ponta de Santa Catarina.<br />

Il s’agit en fait de la piste de l’aéroport<br />

international de Funchal : un large ruban<br />

d’asphalte de 2871 mètres, édifié sur une<br />

digue de plus de mille mètres, soutenue par<br />

180 piliers de trois mètres de diamètre, à<br />

environ cent mètres au-dessus du niveau<br />

614 615


de la mer. Une réelle prouesse technique<br />

pour mieux aborder une île au relief tourmenté,<br />

façonnée par l’érosion et creusée par<br />

la houle atlantique.<br />

Multiple et spectaculaire.<br />

Les routes<br />

sont étroites<br />

et sinueuses<br />

à l’intérieur<br />

de l’île.<br />

D’ Est en Ouest, Madère étire une chaîne<br />

volcanique sur près de 55 kilomètres, une<br />

véritable citadelle de pierre, hérissée de<br />

quelques pics rocheux qui accrochent les<br />

nuages à plus de 1700 mètres. Cette muraille<br />

de basalte s’ouvre sur de profondes<br />

vallées dont les pentes vertigineuses sont<br />

tapissées d’un manteau de verdure. La côte,<br />

quant à elle, est truffée de petites criques<br />

secrètes, nichées au pied de hautes falaises<br />

battues par les rouleaux de l’océan.<br />

Le littoral se laisse si peu accoster que la<br />

plupart des Madériens ont tourné le dos à<br />

la mer et ont entrepris d’apprivoiser l’île. La<br />

fertilité du sol n’a d’égale que la difficulté<br />

à l’exploiter. Chacun possède un lopin qu’il<br />

laboure, ensemence, bine et récolte. Mais<br />

cette parcelle s’arrache de haute lutte à la<br />

falaise, il faut ensuite élever des murets pour<br />

retenir les terres et dessiner des sentiers qui<br />

donnent à ces pentes abruptes des airs de<br />

pyramides incas. Point de grandes cultures<br />

ici, mais de multiples petits rectangles qui<br />

s’échelonnent à l’infini à flanc de montagne.<br />

Plus on monte en altitude et plus la nature<br />

se diversifie. Les terrasses qui surplombent<br />

la mer sont envahies par des bananiers<br />

trapus. Plus haut, ce sont les vignes qui<br />

poussent sur les coteaux, alignant les ceps<br />

en petites troupes compactes pour mieux<br />

abriter les lourdes grappes qui donnent ce<br />

vin doux qui a fait la renommée de Madère.<br />

616 617


Le littoral<br />

inhospitalier<br />

avec des<br />

criques au<br />

pied de hautes<br />

falaises.<br />

Les à-pics vertigineux sont envahis par une<br />

forêt laurifère sauvage et primitive de l’ère<br />

tertiaire épargnée par les glaciations, tellement<br />

exceptionnelle qu’elle a été classée<br />

au Patrimoine Naturel Mondial par l’Unesco.<br />

C’est d’ailleurs parce que l’île était aussi<br />

verdoyante que les Portugais lui ont donné<br />

le nom de ihla do madeira, à savoir île de<br />

bois, quand ils l’ont découverte en 1419.<br />

Pour que les cultures soient suffisamment irriguées,<br />

les habitants ont élaboré, dès le début<br />

de la colonisation de l’île, un astucieux<br />

réseau de rigoles en pierres qui acheminent<br />

l’eau de pluie depuis les flancs de la montagne<br />

jusqu’aux gorges et vallées. Plus de<br />

mille kilomètres de canaux drainent l’eau<br />

des forêts vers les jardins. Traversant des<br />

paysages majestueux, les levadas sont aujourd’hui<br />

le rendez-vous des randonneurs.<br />

Chaque canal est longé par un sentier et<br />

la moindre promenade devient un enchantement.<br />

Se laisser guider par le clapotis de<br />

l’eau, c’est partir à la découverte de sousbois<br />

qui abritent de précieuses orchidées<br />

ou encore des points de vue insoupçonnés<br />

sur les rumeurs océanes et sur les fonds de<br />

vallée piquetés de petits villages blancs et<br />

rouges perdus dans la verdure.<br />

Balade dans Funchal.<br />

Quand les navigateurs portugais découvrent<br />

la baie qui accueillera la première ville, les<br />

collines la surplombant étaient couvertes<br />

de fenouil sauvage, ce qui vaudra à la future<br />

capitale de recevoir le nom de Funchal<br />

qui désigne une plante au parfum anisé. La<br />

618 619


vieille ville et sa marina se découvrent aisément<br />

à pied même si certaines ruelles sont<br />

escarpées. En forme de croissant, elle monte<br />

en amphithéâtre autour de sa baie à l’assaut<br />

des montagnes.<br />

Les galets<br />

blancs et noirs<br />

qui tapissent<br />

la vieille ville<br />

évoquent<br />

Lisbonne.<br />

Pas pour rien qu’on la surnomme la « petite<br />

Lisbonne » avec ses rues pavées de galets<br />

noirs et blancs, ses portes en basalte sculpté,<br />

ses panneaux d’azulejos et son dédale<br />

d’anciennes maisons bien restaurées. La cathédrale<br />

qui date de 1493 est au cœur de la<br />

ville le principal temple religieux de l’île.<br />

C’est aussi l’un des rares édifices qui a survécu<br />

à l’époque de la colonisation portugaise.<br />

D’autres bâtiments officiels aux cours ombragées<br />

et de belles demeures aux balcons<br />

en fer forgé du 18ème siècle rythment la<br />

promenade au cœur de la ville.<br />

Les fleurs explosent dans les jardins privés<br />

qui se laissent apercevoir derrière les grilles<br />

de fer forgé, mais aussi dans les jardins publics<br />

qui résonnent des rires des enfants et<br />

des murmures des amoureux.<br />

A croire que le monde s’est donné rendez-vous<br />

dans les parterres multicolores<br />

qui égaient les carrefours et les places publiques<br />

: roses, azalées, bougainvillées, lys,<br />

magnolias, hibiscus, oiseaux du paradis, canas,<br />

lilas d’été, orchidées, etc.<br />

Une féerie de couleurs et de parfums qui accompagne<br />

toutes les flâneries au cœur de<br />

la ville. Même les hauts arbres qui longent<br />

les rues principales de Funchal animent son<br />

centre en jonchant le sol pavé de mosaïques<br />

de pétales bleus des jacarandas.<br />

620 621


Descente sur<br />

un traîneau<br />

en osier<br />

tout comme<br />

autrefois.<br />

La couleur éclate encore au marché, le Mercado<br />

dos Labradores, où les brassées de<br />

fleurs débordent des vanneries que tressent<br />

les paysannes. Les fruits et les légumes s’entassent<br />

joliment dans des paniers en osier<br />

et leur exotisme surprend sur ces latitudes :<br />

maracujas dorés, mangues juteuses, tomates<br />

d’arbre, goyaves mauves, petites bananes<br />

tendres, papayes oblongues, etc.… autant<br />

de fruits que les marchandes se font un plaisir<br />

de faire déguster en proposant des morceaux<br />

piqués au bout de leur couteau.<br />

Escapades autour de la capitale.<br />

Il ne faut qu’un quart d’heure au spectaculaire<br />

téléphérique qui survole la ville de Funchal<br />

pour vous mener sur les hauteurs qui<br />

abritent les jardins botaniques et la belle<br />

église de Nossa Senhora do Monte qui surplombe<br />

la capitale. C’est au pied du belvédère<br />

que l’on peut emprunter les fameuses<br />

luges en osier montées sur des panneaux en<br />

bois, des carros de cesto.<br />

On s’y installe à deux personnes et poussés<br />

par deux solides gaillards, tout de blanc<br />

vêtus et coiffés d’un canotier, on dévale<br />

le caminho do Monte sur deux kilomètres<br />

jusqu’au centre de la ville, une expérience<br />

fébrile qui a le charme suranné de faire revivre<br />

un système de transport des siècles<br />

derniers.<br />

Pour rejoindre les hauteurs de l’île il vaut<br />

mieux louer une voiture pour découvrir<br />

combien les routes serpentent en colimaçon<br />

entre les montagnes, offrant d’incroyables<br />

points de vue sur les petits villages accrochés<br />

à leurs terrasses cultivées. Un décor<br />

622 623


accidenté qui allonge les distances apparemment<br />

les plus courtes. Une dizaine de<br />

kilomètres sépare ainsi le petit village côtier<br />

de Paúl do Mar de son voisin Jardim do<br />

Mar, mais la route qui les relie exige une<br />

promenade de près de deux heures le long<br />

d’une corniche qui dessine des perspectives<br />

fantastiques sur les villages en contrebas et<br />

les falaises abruptes qui les surplombent.<br />

Aujourd’hui, la montagne s’est heureusement<br />

creusée d’une multitude de tunnels.<br />

Mis bout à bout, ils alignent, dit-on, près de<br />

nonante kilomètres !<br />

Magie bleue<br />

des fleurs des<br />

jacarandas.<br />

Cette nouvelle aisance dans les déplacements<br />

n’a cependant en rien enrayé un<br />

rythme de vie paisible, qui prend la mesure<br />

du temps qui s’écoule et de l’effort à fournir<br />

pour réaliser n’importe quelle tâche.<br />

Les azulejos,<br />

carreaux<br />

de faïence<br />

inaltérables<br />

témoins<br />

colorés<br />

du passé.<br />

Une autre tradition de l’île a survécu avec les<br />

quintas, ces vieilles demeures coloniales protégées<br />

par de hauts murs où jadis les Anglais<br />

de retour des Indes aimaient s’arrêter avant<br />

de regagner le brouillard londonien.<br />

Ils imaginaient les plus beaux jardins, organisaient<br />

des fêtes, surveillaient le vieillissement<br />

du vin dans les cuves en chêne et donnaient<br />

leur linge à broder aux paysannes de l’île.<br />

Aujourd’hui, l’éclat des lustres n’éclaire<br />

plus les bals de jadis et les quintas sont devenues<br />

d’agréables hôtels de charme ouverts<br />

à tous.<br />

Tapis de<br />

fleurs sur la<br />

promenade<br />

le long de<br />

l’avenue<br />

Arriaga, sans<br />

doute la plus<br />

animée de<br />

Funchal.<br />

624 625


Infos :<br />

Un site : https://visitmadeira.com<br />

Y aller :<br />

La banque<br />

du Portugal<br />

sur l’avenue<br />

Arriaga,<br />

un bâtiment<br />

emblématique<br />

de la richesse<br />

architecturale<br />

du 18ème S.<br />

La ville de<br />

Funchal<br />

escalade les<br />

flancs de la<br />

montagne<br />

si elle veut<br />

s’agrandir.<br />

Maisons<br />

traditionnelles<br />

triangulaires<br />

du village de<br />

Santana.<br />

Depuis Porto ou Lisbonne, la TAP-Air Portugal<br />

offre des liaisons vers Funchal. Elle<br />

opère également au départ de Bruxelles. Ou<br />

encore participer à une croisière organisée<br />

par Rivages du Monde le 29 avril <strong>2024</strong>, au<br />

départ de Madère vers les Açores www.rivagesdumonde.be,<br />

l’occasion de vivre une<br />

soirée et une nuit à Funchal.<br />

Une découverte insolite de Funchal :<br />

participez à un tour de la ville exclusivement<br />

branché sur les spécialités culinaires de l’île<br />

sous la houlette d’un guide qui en profite<br />

pour vous apprendre la culture et l’histoire<br />

de son île. Une balade de 4 heures à partir<br />

de <strong>10</strong>h ponctuée de pauses gustatives variées<br />

et savoureuses<br />

https://www.madeirafoodonfoot.com/<br />

Un conseil, déjeunez léger avant de joindre<br />

le groupe, pas plus de 12 personnes, une occasion<br />

aussi de faire de belles rencontres.<br />

De beaux<br />

paniers<br />

de fruits<br />

tropicaux<br />

626 627<br />

Funchal<br />

a les pieds<br />

dans l’eau.


SUISSE<br />

628 629


BALADE<br />

AU PAYS<br />

DES BONBONS<br />

RICOLA<br />

C’est ici à flancs de montagnes que commence la fabrication<br />

des fameux bonbons RICOLA que l’on trouve dans le monde entier.<br />

En 2030, RICOLA aura <strong>10</strong>0 ans et ses bonbons conservent les 13 herbes<br />

qui ont fait sa notoriété. Découverte. © Plume et Capture d’images : Eric HEIDEBROEK<br />

630 631


Un peu d’histoire<br />

Emil Richterich est boulanger à<br />

Laufon, petite ville du canton de<br />

Bâle-Campagne, en Suisse Alémanique,<br />

on dit d’ailleurs Laufen<br />

en Allemand. Et la langue usuelle<br />

de cette région, est l’allemand. En<br />

1930, il crée la confiserie Richterich<br />

& Compagnie.<br />

Q Cliquez ici<br />

pour lire la vidéo<br />

Le petit garçon d’Emil a<br />

des problèmes de gorge<br />

qui l’empêche de respirer<br />

correctement.<br />

Alors Emil Richterich décide<br />

de réaliser un bonbon avec des<br />

herbes qui permettraient de guérir<br />

son gamin. En 1940, il invente<br />

un sucre composé d’un mélange<br />

de 13 herbes sélectionnées pour<br />

leurs vertus curatives.<br />

Et ça fonctionne à telle enseigne<br />

qu’il décide de commercialiser les<br />

bonbons.<br />

Mais à Laufen il y a deux confiseries<br />

Richterich... et oui, ça ne<br />

s’invente pas et ça pose problème.<br />

Alors, en 1946, Emil décide de<br />

créer le nom Ricola qui est l’acronyme<br />

de Richterich & Co Laufen.<br />

Victime de son succès, quatre ans<br />

plus tard, la boulangerie-confiserie<br />

devient trop petite, et quitte le<br />

centre-ville pour la périphérie.<br />

Les bonbons Ricola commencent<br />

à être connus dans toute la Suisse<br />

et leurs vertus se répandent dans<br />

toute l’Europe. Ricola grandit<br />

et passe en Société Anonyme en<br />

1967, l’automatisation des procédés<br />

de fabrication permet une<br />

belle augmentation de la production<br />

nécessaire pour répondre à<br />

la demande croissante.<br />

En 1973, Emil Richterich disparaît,<br />

ses fils pérennisent son<br />

œuvre. Le succès est évident et en<br />

1993, le jodle publicitaire<br />

«Ricolaaaa» crée une image de<br />

marque sympathique.<br />

Si en 2006 Laufen voit la mise<br />

en service d’une toute nouvelle<br />

usine, ainsi qu’un développe-<br />

© Photo Ricola<br />

632 633


ment international en Italie, à<br />

Hongkong et en Angleterre, les<br />

principes de base de la culture<br />

des herbes demeurent fidèles<br />

aux concepts environnementaux<br />

d’Emil Richterich.<br />

C’est-à-dire une utilisation stricte<br />

des herbes issues d’une culture<br />

respectueuse de la nature, un<br />

équilibre optimal entre saveur<br />

et fonctionnalité et une origine<br />

suisse.<br />

En fait dès le début en 1930, Emil<br />

Richterich s’était lui-même imposé<br />

les principes du tout «BIO»,<br />

rigoureusement perpétués par ses<br />

successeurs.<br />

La qualité est la base de toutes les<br />

décisions prises par Ricola.<br />

Le fabricant de bonbons accorde<br />

une grande importance aux matières<br />

premières en particulier,<br />

qui se doivent d’être d’excellente<br />

qualité, et au soin apporté à la<br />

transformation de ces ingrédients<br />

en produits finis.<br />

Voilà ce que martelle le communiqué<br />

de Ricola.<br />

Les herbes utilisées sont cultivées<br />

et récoltées par des paysans des<br />

montagnes suisses selon des principes<br />

respectueux de la nature et<br />

conformément aux standards du<br />

Bio Suisse B CORP.<br />

Dont Ricola vient de recevoir la<br />

certification officielle ! Alors que<br />

la marque les applique depuis sa<br />

création, en 1930...<br />

Découvertes<br />

Des Réalités<br />

De Productions<br />

de Ricola<br />

Répondant à l’invitation de Ricola,<br />

nous sommes accueillis par<br />

Magali Jacquemettaz, une cultivatrice<br />

passionnée qui s’est prise<br />

de passion pour la culture des<br />

plantes destinées à la fabrication<br />

des bonbons Ricola.<br />

Avec son collègue Fabien Fournier<br />

de la coopérative de cultivateurs<br />

Valplante, agréée par Ricola,<br />

Magali a présenté les détails<br />

des strictes exigences de Ricola<br />

relatives aux cultures des différentes<br />

essences.<br />

Tandis que Fabien nous a éclairés<br />

sur la façon dont sont suivies<br />

les cultures. 25 producteurs<br />

étalés sur plus de 200 hectares<br />

consacrent 70% de la production<br />

de plantes aromatiques et<br />

médicinales à Ricola, qui soit dit<br />

en passant, est à l’initiative de<br />

la création de Valplante dont la<br />

mission vise à sécuriser la chaîne<br />

d’approvisionnement, depuis la<br />

variété, la qualité, les quantités et<br />

le suivi de la reconduction systématique<br />

des critères qualitatifs<br />

exigés par Ricola.<br />

Après la préparation mécanique<br />

des sols, il y a deux méthodes<br />

de plantage des semences. La<br />

première, et traditionnelle, est<br />

de remuer le sol puis de semer<br />

634 635


en profondeur les graines des<br />

plantes, puis de laisser pousser<br />

les mauvaises herbes. Comme les<br />

mauvaises herbes poussent plus<br />

vite que les semences, on désherbe<br />

mécaniquement par brûlage,<br />

sans altérer la germination.<br />

La deuxième méthode est de<br />

planter des «plantons» d’une<br />

dizaine de centimètres de haut<br />

une certaine hauteur, le sarclage<br />

n’a plus d’effet et on doit alors enlever<br />

les herbes indésirables, à la<br />

main. Ce qui représente quelque<br />

1.000 heures de travail manuel<br />

par hectare... Et Ricola n’accepte<br />

qu’1% maximum de mauvaises<br />

herbes...<br />

Après la récolte, les cultivateurs<br />

sèchent les plantes selon les<br />

élevés en interne. Méthode qui<br />

permet d’éviter que toutes les<br />

semences germent en même<br />

temps et font gagner du temps.<br />

Ensuite, les plantes sortent de<br />

terre et un entretien régulier par<br />

sarclage avec des outils rotatifs<br />

en forme de soleil remuent la<br />

terre afin que les nouvelles mauvaises<br />

herbes ne se fixent pas.<br />

Quand les plantes atteignent<br />

636 637


directives de Ricola et puis les<br />

livrent à l’usine de Laufen, et,<br />

plus précisément à la Maison<br />

des Herbes où elles sont triées,<br />

contrôlées, coupées, lavées et<br />

réparties dans divers conteneurs<br />

destinés à préparer les mélanges<br />

correspondants aux saveurs et<br />

principes choisis. l’alchimie de la<br />

fabrication des bonbons s’effectue<br />

alors en dehors des regards,<br />

les procédés de fabrication sont<br />

tenus secrets comme les recettes.<br />

Bien que<br />

rigoureusement<br />

traditionaliste<br />

et respectueux<br />

de ses origines,<br />

RICOLA innove<br />

régulièrement<br />

C’est bien connu, une<br />

entreprise qui n’innove pas,<br />

n’évolue pas non plus.<br />

Aussi, RICOLA développe de<br />

nouvelles recettes en s’informant<br />

auprès des consommateurs.<br />

Ainsi, il est possible de répondre<br />

aux goûts de nombreuses populations<br />

à travers le monde.<br />

Par exemple aux USA, les goûts<br />

doivent être plus prononcés. Mais<br />

ce n’est pas tout, Ricola produit la<br />

gamme «Multi-Active».<br />

Des bonbons constitués d’un<br />

enrobage dur et d’un cœur liquide<br />

rafraîchissant. L’une des variétés<br />

contient du miel tandis que les<br />

deux autres sont édulcorées avec<br />

des glycosides de Steviol (E960)<br />

issus de la Stevia.<br />

Bien que ce nom scientifique ait<br />

des relents de manipulations<br />

chimiques, cet édulcorant est<br />

strictement naturel, car il s’agit<br />

de simples extraits de la plante de<br />

Stevia, sans autres modifications.<br />

Il sucre, n’est pas calorique et<br />

sans effet sur l’insuline et la glycémie.<br />

Tout bon pour les personnes<br />

sujettes au diabète.<br />

Si Ricola a choisi d’intégrer du<br />

Steviol dans ses bonbons, c’est<br />

qu’en plus ils n’agressent pas les<br />

dents. Mais il n’est pas simple<br />

d’utiliser cet édulcorant, car il a<br />

un goût... Grâce à leurs talents, les<br />

chercheurs du département Recherches<br />

et Développement sont<br />

parvenus à modifier les recettes<br />

pour rester dans les saveurs typiques<br />

de Ricola.<br />

Et ainsi, Ricola peut proposer<br />

des bonbons sans sucre, mais en<br />

conserver le goût et le sucré !<br />

En conclusion, nous avons pu<br />

observer que Ricola offre des<br />

bonbons délicieux, produits au<br />

sein d’une entreprise qui respecte<br />

l’environnement en respectant les<br />

circuits courts et en limitant ses<br />

déchets. De plus, elle récupère la<br />

chaleur pour chauffer l’eau et ses<br />

batiments. L’entreprise est dirigée<br />

de main de maître par la famille<br />

Richterich avec la même philosophie<br />

de respect de la nature.<br />

1- Ricola suit un<br />

processus développé<br />

spécialement pour<br />

extraire les arômes<br />

et principes actifs des<br />

herbes, avant de les<br />

mélanger pour obtenir un<br />

concentré.<br />

Cette solution<br />

ultraconcentrée est<br />

mélangée, selon le<br />

produit désiré, avec les<br />

autres ingrédients, c’està-dire<br />

avec des extraits<br />

de plantes, du sucre ou<br />

ses substituts de sucre.<br />

2 - Le mélange est en<br />

suite mis à cuire.<br />

3 - Une fois la préparation<br />

refroidie, des machines<br />

spéciales façonnent un<br />

long cordon qui sera<br />

découpé en morceaux<br />

pour donner les fameux<br />

sucres aux herbes – le<br />

bonbon Ricola original<br />

– ou remodelé et gravé<br />

pour obtenir d’autres<br />

variétés de bonbons.<br />

4 - Pour finir, les bonbons<br />

sont conditionnés dans<br />

un papier d’emballage<br />

protecteur ou dans les<br />

petites boîtes pratiques.<br />

5 - C’est le moment pour<br />

les bonbons de partir en<br />

voyage dans le monde.<br />

Procédés de fabrication des bonbons<br />

1 2<br />

3<br />

4 5<br />

638 639


Les jardins<br />

aux herbes Ricola<br />

Autrefois, les jardins aux herbes<br />

faisaient partie intégrante<br />

des monastères en Suisse.<br />

Avec les jardins pédagogiques de<br />

Nenzlingen, du Trogberg, de Kandersteg,<br />

de Zermatt et de Pontresina Ricola renoue<br />

avec cette tradition.<br />

Ces jardins aux herbes sont situés le long<br />

de chemins de randonnée fréquentés et<br />

sont accessibles à tous.<br />

On peut y découvrir les 13 herbes Ricola<br />

de mai à septembre et y apprendre de<br />

nombreuses informations intéressantes<br />

sur la culture et le pouvoir des plantes.<br />

640 641


Sources : interview, recherches et informations<br />

ecueillies lors de la visite des installations Ricola.<br />

642 643


SUISSE<br />

Genève<br />

Porte cosmopolite de la Suisse<br />

Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />

Ville de banquiers et<br />

d’horlogers et centre moderne<br />

de nombreuses institutions<br />

internationales, Genève n’en<br />

reste pas moins une petite<br />

ville paisible qui cultive une<br />

véritable qualité de vie, son<br />

meilleur atout de séduction.<br />

Pour nous rendre à Genève, on a<br />

choisi de passer par le Jura français.<br />

Pas d’autoroute évidemment,<br />

juste une route qui grimpe dans<br />

une forêt d’épineux en multipliant<br />

les épingles à cheveux jusqu’au<br />

sommet du col suivi de la descente<br />

tout aussi raide vers Gex et<br />

ce sera l’arrivée en Suisse, et déjà<br />

à Genève.<br />

C’est à peine si on a noté le passage<br />

de la frontière. Notre VW<br />

T-Cross version 3 cylindres essence<br />

1.0 TSI, affichant 115 chevaux et<br />

dotée d’une boîte automatique,<br />

s’est avérée une fois de plus une<br />

excellente routière capable de<br />

développer une puissance qui la<br />

rend dynamique. Elle semble glisser<br />

sans coup férir d’un virage à<br />

l’autre qu’elle emprunte aisément<br />

en maintenant une très bonne<br />

tenue de route. Elle se décale en<br />

douceur du véhicule qui la devance<br />

sans obliger le conducteur à jouer<br />

avec ses freins. Cependant si son<br />

habitacle compact offre beaucoup<br />

d’aisance pour les jambes des passagers,<br />

ceux-ci se plaindront de ne<br />

pas avoir de poignées au toit qui<br />

permettent de se maintenir durant<br />

cette conduite quelque peu spor-<br />

644 645


tive. Genève s’annonce blottie au<br />

pied de hautes montagnes dominées<br />

par le Mont-Blanc qui mérite<br />

son nom même en plein été.<br />

Entre lac et sommets.<br />

La traversée de la ville pour nous<br />

rendre à notre hôtel idéalement<br />

situé entre la gare et le quai du<br />

Mont-Blanc nous convainc rapidement<br />

que nous laisserons la<br />

voiture au parking. De nombreux<br />

travaux multiplient les détours et<br />

par ailleurs l’espace généreux<br />

laissé aux 2 roues au milieu de<br />

la chaussée est perturbant pour<br />

l’étranger qui doit apprendre à<br />

surveiller ses rétroviseurs quand il<br />

passe d’une bande à l’autre. Un<br />

choix qui se confirmera lorsque à<br />

notre arrivée à l’hôtel nous héritons<br />

d’un Geneva Transport Card<br />

donné gracieusement à tout<br />

client (même en auberge de jeunesse<br />

ou en camping), une carte<br />

personnelle qui permet d’utiliser<br />

sans limites le réseau genevois<br />

des transports publics (bus, train<br />

et mouettes) pour toute la durée<br />

du séjour, jour du départ inclus.<br />

Genève n’en reste pas moins une<br />

ville qui se découvre avec plaisir<br />

646 647


à pied. Mais autant commencer<br />

le séjour par une croisière sur le<br />

lac Léman, l’idéal pour découvrir<br />

l’organisation de cette ville établie<br />

dans la baie où le Rhône quitte le<br />

lac et prolongée sur chaque rive<br />

par des quais qui se partagent<br />

entre des parcs arborés, des plages<br />

animées, un village suisse resserré<br />

autour de sa roue, des jetées, des<br />

flottilles de voiliers et le bâti classique<br />

avec les palaces devant et les<br />

quartiers plus populaires derrière.<br />

Ici on ne multiplie pas les clochers<br />

comme dans d’autres grandes<br />

villes, si ce n’est celui de la cathédrale<br />

St-Pierre enfermé entre deux<br />

tours d’allure château plutôt que<br />

cathédrale. On y retrouve l’empreinte<br />

du protestantisme loin de<br />

l’exubérance des autres religions<br />

chrétiennes.<br />

La ville est adossée à une montagne,<br />

le Salève, tellement associée à Genève<br />

qu’on en oublie qu’elle se situe<br />

en France. C’est que depuis là-haut<br />

le panorama est somptueux sur la<br />

ville et son environnement montagneux<br />

qui déroule des neiges éternelles.<br />

Enfin il y a le lac et son jet<br />

d’eau, symbole de « la plus petite<br />

métropole du monde » qui pulvérise<br />

500 litres d’eau par seconde à<br />

la vitesse de 200km/h à 140 mètres<br />

de haut. Quand le bateau s’en approche,<br />

on le devine mobile et prêt<br />

à se déplier sous la brise avant de<br />

retomber comme un voile vaporeux.<br />

C’est aussi depuis le bateau que l’on<br />

découvre que si la ville haute semble<br />

plus sévère, la ville basse aligne<br />

d’élégants hôtels particuliers et se<br />

veut largement commerçante en<br />

rassemblant une foule de chalands.<br />

Enfin on est bluffé par la jetée des<br />

Pâquis envahie par les baigneurs.<br />

Lieu de divertissement à la mode, à<br />

la fois place de village avec ses bancs<br />

et ses buvettes, et plages de sable<br />

avec ses plongeoirs qui permettent<br />

de s’immerger dans le lac. Ici toutes<br />

les classes sociales se croisent et Genève<br />

parle toutes les langues entre<br />

les tables où les soirées se prolongent<br />

autour d’un repas.<br />

Capitale de la paix.<br />

Dès le Moyen-Age, avec le développement<br />

du commerce en Europe,<br />

Genève, étape obligée sur<br />

la route de l’Italie, devient foire<br />

internationale. Quand Calvin s’y<br />

installe au 16ème siècle, la ville<br />

devient terre d’accueil pour les<br />

Huguenots chassés par la Réforme.<br />

Au 18ème siècle, Genève<br />

est encore une escale incontournable<br />

pour les aristocrates britanniques<br />

qui s’offrent un grand tour<br />

à la découverte de l’Europe.<br />

Un siècle plus tard, le Genevois<br />

Henry Dunant fonde le Comité<br />

International de la Croix-Rouge<br />

et la ville prend une part active au<br />

service de la neutralité au point<br />

de compter davantage d’organisations<br />

internationales que toute<br />

autre ville au monde, près de 300,<br />

autant de centres de diplomatie<br />

multilatérale qui se veulent des<br />

consciences de l’humanité.<br />

648 649


Raison de plus pour rejoindre la<br />

route des organisations internationales<br />

qui s’égrènent sur la colline.<br />

Elles se découvrent depuis la<br />

célèbre place des Nations où se<br />

dresse une haute chaise amputée<br />

qui symbolise la lutte contre les<br />

mines antipersonnel. C’est depuis<br />

cette place que s’ouvre l’emblématique<br />

allée qui mène au palais<br />

des Nations-Unies, bordée des<br />

192 drapeaux des Etats membres.<br />

Infos.<br />

Un site incontournable<br />

www.geneve.com/fr<br />

Une citycard utile, le Geneva Pass<br />

www.geneve.com/fr/a-voir-et-afaire/geneva-pass<br />

Se loger : Hôtel Cristal proche de<br />

la gare et des quais<br />

hotel-cristal-geneva.hotels-geneva.org/fr<br />

Il offre 30% de réduction très appréciable<br />

sur le parking de la gare.<br />

650 651


Le Place d’Armes<br />

à Luxembourg-Ville<br />

Mini trip en McLaren<br />

720S coupé, en 2022<br />

Hôtel Héritage<br />

à Bruges, en 2021<br />

Mini Trip en McLaren<br />

720 S Spider<br />

Sofitel Le Louise<br />

À Bruxelles, en 2<strong>01</strong>2,<br />

Avec la Rolls Royce<br />

Phantom<br />

Escapade à Waterloo<br />

en McLaren GT en 2022<br />

Restaurant Le 135 (Dolce La Hulpe)<br />

Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.<br />

Pascal Marcin aux fourneaux<br />

652<br />

© Eric Heidebroek<br />

653


Escapade à Waterloo avec les 620 chevaux<br />

de la<br />

McLaren GT<br />

Plume et layout : Eric HEIDEBROEK, Photos : CAMINTER<br />

La Mc Laren GT vous a été présentée il y a deux<br />

ans lors d’une courte prise en main. Cette<br />

fois, nous sommes remontés sur les traces<br />

du Duc de Wellington dans la morne<br />

plaine de Waterloo où l’anglais a mis fin<br />

aux campagnes guerrières de l’Empereur<br />

Napoléon 1er.<br />

A contrario des 720s Spider et coupé, la GT<br />

se veut plus «Grand Tourisme» en offrant un<br />

peu plus de confort et un espace bagages<br />

moins restrictif, tout en conservant l’esprit<br />

originel de la marque anglaise tournée<br />

radicalement vers le sport.<br />

654 655


La région où s’est déroulée cette grande bataille<br />

est fantastique de beauté. Les routes se faufilent<br />

entre des vallons verdoyants de prairies cernées<br />

de bocages, de fermes, de grandes étendues où<br />

l’on imagine facilement les<br />

couleurs chatoyantes des<br />

uniformes des armées en lice. De l’artillerie et ses<br />

nuages de fumée, de la cavalerie qui charge sabre<br />

au clair. Toute cette épopée est retracée dans le<br />

nouvel espace sous terrain du musée.<br />

Régulièrement, Waterloo produit une reconstitution<br />

de la fameuse bataille avec de<br />

nombreux figurants, c’est<br />

magique !<br />

LES 4 POINTS D’INTÉRÊTS DU MÉMORIAL DE WATERLOO :<br />

Le Mémorial de la bataille de Waterloo en 1815 est un site unique en Belgique qui est à<br />

la fois un monument de commémoration et un musée historique. C’est également et<br />

surtout un lieu chargé d’histoire.<br />

1. Le Musée du Mémorial :<br />

revivez l’histoire de la bataille à travers des uniformes, des objets<br />

historiques, des cartes animées, un film 3D inédit…<br />

2. Le Panorama : découvrez l’immense<br />

toile historique du panorama,<br />

longue de 1<strong>10</strong> mètres et<br />

haute de 12 m !<br />

Fiche technique<br />

McLaren GT.<br />

Moteur V8 bi-turbos.<br />

4,0 litres<br />

620 ch à 7.500 t/min<br />

630 Nm à 5.500 t/min<br />

Boîte auto 8 rapports<br />

VMax : 325 km/h<br />

0 à <strong>10</strong>0 : 3,2s<br />

Conso : 12,5 l/<strong>10</strong>0km<br />

Moyenne obtenue<br />

durant l’essai :<br />

La plus basse : <strong>10</strong>,3 l<br />

La plus haute : 15,6 l<br />

656 657


McLaren GT<br />

L’intérieur spacieux<br />

offre des<br />

sièges très bien<br />

rembourrés et<br />

anatomiquement<br />

parfait quelques<br />

soit le gabarit.<br />

3. La Butte du Lion :<br />

gravissez les 226 marches pour admirer<br />

un point de vue exceptionnel sur le<br />

Champ de Bataille.<br />

4. La Ferme d’Hougoumont :<br />

laissez-vous conter l’histoire de «la<br />

bataille dans la bataille» grâce à une<br />

installation multimédia mêlant innovation<br />

et mémoire.<br />

Même si la cellule<br />

en carbone<br />

est proche de<br />

celle des coupés-ultra<br />

sportifs,<br />

chez McLaren<br />

on a choisi celle<br />

de la GT un peu<br />

plus généreuse.<br />

La planche de<br />

bord adopte<br />

aussi un style<br />

plus cool.Mais il<br />

ne faut pas s’y<br />

tromper cette<br />

auto-là a un tempéramment<br />

de<br />

feu et une tenue<br />

de route incisive.<br />

Moins agressive<br />

(un peu seulement)<br />

que les<br />

super-sports, la<br />

GT profite de son<br />

empattement allongé<br />

pour offrir<br />

une tenue de cap<br />

extraordinairement<br />

stable sur<br />

les «autobahn»<br />

et dans les<br />

longues courbes<br />

qu’elle avale<br />

à des allures<br />

fantastiques de<br />

sérénité.<br />

1. LE MUSÉE<br />

Revivez l’expérience de la bataille de<br />

Waterloo 1815 à l’intérieur du Mémorial<br />

grâce à une scénographique narrative,<br />

multi sensorielle, comprenant des effets<br />

spéciaux et décors immersifs.<br />

À travers des uniformes, des objets historiques,<br />

un film 3D inédit, une maquette<br />

géante de 33 m2, un jeu de piste, découvrez<br />

l’histoire de la célèbre bataille.<br />

• Film 3D de 15 minutes • Maquette de<br />

la bataille de 33 m2 • Audioguide FR/NL/<br />

EN/D/IT/ES/CHN/JPN/RU • Accès PMR<br />

658 659


McLaren GT... Invitation au voyage<br />

Née d’une demande de la clientèle, la GT demeure une<br />

supersport, ses lignes élancées le confirment. Avec son<br />

arrière «longue queue» on l’imagine sans peine, lancée,<br />

pleins pots sur la ligne droite des Hunaudières au Mans.<br />

Son profil inspire la performance fluide et aérodynamique.<br />

A son bord, le confort permet de rouler sur de<br />

longs trajets. La visibilité périphérique est bien conçue.<br />

Bien que les énormes prises d’air latérales occupent<br />

bien l’espace des rétroviseurs. Sans occulter la visibilité<br />

arrière, ils offrent au regard la musculature puissante de<br />

l’auto. C’est un régal. Contrairement à certaines sportives,<br />

les rétroviseurs sont installés plus bas dans la portière<br />

et décalés vers l’arrière. Intelligent, car ils dégagent<br />

la vue vers les angles avant tout en étant parfaitement<br />

implantés dans l’axe du regard. Chez McLaren, ce sont<br />

des pilotes qui ont géré les détails de mises au point.<br />

Des pilotes qui ont aussi participés aux réglages des<br />

trains roulants. Ainsi la McLaren GT offre un freinage canon,<br />

les freins Carbone Céramique prennent rapidement<br />

la bonne température et la conserve très longtemps de<br />

façon à offrir systématiquement les bonnes prestations.<br />

La GT dispose aussi des trois programmes moteurs et<br />

maniabilités comme dans les Spider et Coupés 720S.<br />

2. LA BUTTE DU LION<br />

La Butte du Lion est un monument de 40 m de hauteur<br />

érigé en 1826 à la demande de Guillaume Ier qui a<br />

souhaité marquer l’endroit présumé où son fils aîné fut<br />

blessé le 18 juin 1815. Il est surmonté d’un lion symbolisant<br />

la victoire des monarchies.<br />

En haut des 226 marches, le regard embrasse le Champ<br />

de la bataille de Waterloo 1815. Une table d’orientation<br />

vous permettra d’appréhender les mouvements<br />

des troupes, de comprendre les formations en carré de<br />

l’infanterie, les déploiements de la cavalerie.<br />

• Point de vue • Ascension de 226 marches • Table d’orientation • Pas d’accès PMR.<br />

3. LE PANORAMA<br />

Le Panorama est un vaste bâtiment circulaire qui abrite<br />

la toile réalisée en 1912 par Louis Dumoulin, peintre<br />

dont le Panorama fut présenté à l’Exposition universelle<br />

de Paris en 1900. Ses dimensions exceptionnelles et<br />

son dispositif sonorisé permettent une immersion totale<br />

au cœur de la bataille. Vous serez cerné de toutes parts<br />

par les scènes de combat, bruits de sabres, charges de<br />

cavaleries et tirs de canons.<br />

Route du Lion 1815 - 1420 - Braine-l’Alleud +32 2 385 19 12 - info@waterloo1815.be<br />

• 1<strong>10</strong>m x 12m • Toile de 1912 • Sonorisé • Accès PMR<br />

4. LA FERME D’HOUGOUMONT<br />

Ouverte les week-ends et jours fériés<br />

Dernier témoin de la Bataille, cette ferme accueille un<br />

spectacle vidéo qui raconte l’histoire de «la bataille<br />

dans la bataille». Cette Ferme fut le cadre de combats<br />

meurtriers : c’est à cet endroit que le frère de Napoléon<br />

déclencha l’action. Ce qui ne devait être, au départ,<br />

qu’une manœuvre de diversion, est devenu le point le<br />

plus violent de la bataille.<br />

Toute la journée, les assauts<br />

français y furent terribles et<br />

vains.<br />

• Balade en voiture à cheval<br />

• Histoire de la bataille<br />

• Spectacle vidéo de 25 min<br />

• Pas d’accès PMR<br />

660 661


Ces choix ne s’opèrent que si<br />

le bouton «ACTIVE» est enclenché.<br />

Il active alors des choix<br />

pour la maniabilité (Handling)<br />

entre Comfort, Sport, Track ou<br />

des combinaisons de choix avec<br />

les mêmes modes opérant sur<br />

la puissance. (Power). En mode<br />

Comfort, tant mécanique que<br />

suspensions, la GT se montre<br />

très civilisée tant à l’intérieur<br />

qu’à l’extérieur, bien que dehors<br />

on entend bien que ce n’est<br />

pas une voiture «ordinaire».<br />

Combiner le mode Handling en<br />

«Comfort» et le mode Power en<br />

«Sport» apporte non seulement<br />

une modification de l’atmosphère<br />

grâce à une musicalité<br />

un peu plus présente, qui ravit<br />

les oreilles tout en augmentant<br />

les sensations. Utliser aussi le<br />

mode «Track» pour le moteur<br />

transforme cette «gentille» GT<br />

en dragster. Le V8 ne chante<br />

plus, il rugit. La boîte est plus<br />

rapide, plus sèche aussi. Et, si<br />

en plus vous passez au mode<br />

sport, l’ensemble se durcit<br />

sans être désagréable. Mais<br />

quandvous sélectionnez tout<br />

en «Track», c’est une projection<br />

dans la sportivité intégrale. La<br />

GT affiche alors, tout ce que<br />

son ADN racing comporte.<br />

Et pourtant vous êtes dans un<br />

coupé supersport spacieux qui<br />

sait vous apporter du confort<br />

dans la rigueur d’une supercar.<br />

662 663


Une McLaren<br />

Au Place d’Armes<br />

Balade au Grand Duché de Luxembourg<br />

Plume @ Eric HEIDEBROEK<br />

Images @ Caminter 2022<br />

664 665


Cinq Étoiles<br />

Au centre ville<br />

Le Grand Duché de Luxembourg a ceci<br />

de particulier qu’il est multiculturel.<br />

Centre financier reconnu, il attire des<br />

talents de tous pays. Près de 200<br />

nationalités s’y côtoient au quotidien.<br />

Loin d’être guindé, le Grand Duché se la joue<br />

détendu, clair et accueillant. Sa capitale<br />

donne le ton, l’humain a la priorité. Les transports<br />

publics sont, non seulement modernes,<br />

beaux et propres, mais aussi… gratuits !<br />

Îlot de charme et de luxe, implanté<br />

en plein coeur de la capitale<br />

luxembourgeoise, le Place d’Armes<br />

est le refuge idéal des épicuriens.<br />

Pour être le seul Relais & Châteaux du Grand<br />

Duché de Luxembourg, le Place D’Armes est<br />

à lui seul un monument de l’hospitalité<br />

luxembourgeoise. Isolé au centre ville, son<br />

accès passe exclusivement par le piétonnier,<br />

en roulant au pas. D’ici peu, l’accès sera piloté<br />

par des bornes automatiques pour lesquelles<br />

un sésame sera exigé. C’est à la fois<br />

un avantage et un inconvénient, l’accès à<br />

l’hôtel en voiture demeure problématique,<br />

mais la garantie de la tranquillité et l’absence<br />

de trafic génèrent une rare atmosphère de<br />

confort et de raffinement.<br />

Le Place d’Arme est structuré par un assemblage<br />

de sept demeures aristocratiques de la<br />

capitale. C’est l’architecte Beck et son épouse<br />

qui ont eu l’idée d’associer ces maisons en un<br />

seul et unique bâtiment. On est loin des pa-<br />

Le Place d’Armes<br />

18, Place d’Armes – L-1136 Luxembourg<br />

00 352 27 47 37<br />

info@hotel-leplacedarmes.com<br />

www.hotel-leplacedarmes.com<br />

666 667


laces mondialisés et par définition...insipides.<br />

Ici tout est vrai !<br />

En effet, Beck ne s’est pas simplifié la<br />

tâche, il a conservé le caractère de chacune<br />

des demeures en les associant par<br />

des travées, des percées, des espaces<br />

libres et des éléments contemporains<br />

qui se marient parfaitement entre eux.<br />

On passe, de l’une à l’autre maison, par<br />

différents niveaux. A chaque recoins,<br />

son intimité artistique, son intimisme,<br />

son caractère. C’est aussi pour ça que<br />

l’hôtel offre ce charme romantique et<br />

particulier. On se promène du baroque<br />

au contemporain en glissant vers le<br />

classique dans une délicieuse fluidité.<br />

On retrouve l’émerveillement des<br />

yeux d’enfants découvrant une<br />

grande maison bourgeoise aux<br />

recoins mystérieux.<br />

Le confort moderne est omniprésent, climatisation,<br />

wifi haut débit, normal dans<br />

un cinq étoiles. Eléments qui s’allient au<br />

charme cossu et bourgeois que génèrent<br />

les nombreux espaces cosys, ou ouverts<br />

comme la grande terrasse sur le toit,<br />

voire, celle encadrée par les murs intérieurs<br />

aux reflets de seigneurie féodale.<br />

Le Place d’Armes dispose de trois offres<br />

gourmandes pour tous les goûts et toutes<br />

les humeurs. Une brasserie parisienne,<br />

avec ses barres de cuivre et ses velours<br />

carmin vous accueille chaleureusement<br />

avec des mets simples au caractère bistronomique.<br />

Le petit-déjeuner se prend<br />

au «Plëss» dans son humeur moderne et<br />

dépouillée. Le midi et le soir, on appréciera<br />

la cuisine ouverte où s’affairent le Chef<br />

et sa brigade, dans un ballet de gourmande<br />

élégance et gestes précis.<br />

668 669


La ville de Luxembourg<br />

offre un choix de boutiques<br />

des plus raffinées dans une<br />

atmosphère années folles<br />

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Modernisme, esthétique d’aujourd’hui et d’avant-hier<br />

offrent un charme de détente et de glamour<br />

Il faut surtout ne pas se contenter de regarder devant ou tout<br />

autour de soi. Il faut aussi se laisser impressionner en levant<br />

les yeux pour admirer la beauté intemporelle des façades Art<br />

Nouveau des immeubles anciens.<br />

674 675


676 677


Balades n<strong>oct</strong>urnes<br />

tranquilles.<br />

Jeux de lumières.<br />

Rivalités d’élégances<br />

entre vitrines<br />

678 679


Grandes enseignes, mise<br />

en valeur des bâtiments<br />

de style Art Nouveau,<br />

rien que pour vos yeux !<br />

680 681


McLaren<br />

720S Coupé<br />

Carbone, élégance, puissance, maîtrise<br />

L’art de générer des voitures d’exception<br />

Plume @ Eric HEIDEBROEK<br />

Images @ Caminter 2022<br />

682 683


L’occasion était trop belle pour<br />

réaliser ce mini-trip au Grand<br />

Duché de Luxembourg, la McLaren<br />

720s Coupé est toute désignée<br />

pour visiter la capitale financière<br />

bien connue.<br />

On peut choisir de se rendre à la<br />

capitale luxembourgeoise par le<br />

chemin des écoliers ou l’autoroute.<br />

La 720S aime les deux !<br />

Par l’autoroute, on sait bien<br />

qu’on ne peut pas, y aller franchement,<br />

mais cette auto est<br />

tellement stable et efficace que<br />

c’en est vraiment tentant.<br />

À plusieurs conditions toutefois,<br />

comme celles de bien connaître<br />

ses propres limites et d’adopter<br />

Températures<br />

et pressions des<br />

pneus affichées.<br />

Les Pirelli PZero<br />

doivent être à<br />

température<br />

Sinon... ils<br />

n’accrochent pas !<br />

684 685


une attitude responsable en<br />

augmentant l’anticipation et<br />

tenat compte des autres<br />

conducteurs qui ne s’attendent<br />

pas à voire débouler un boulet<br />

de Canon... Normal puisqu’on<br />

ne peut Pas. Et, aussi, de ne pas<br />

se faire prendre... Car, là, ça<br />

peut faire très mal.<br />

L’idéal est de choisir le cruisecontrol<br />

calé sur la vitesse autorisée.<br />

Et garder le caractère sublimatoire<br />

de cette supercar<br />

pour des endroits où l’ont peut<br />

exploiter le potentiel, routes<br />

fermées, Circuits et autobahn...<br />

Avec le Cruise-Control on sera<br />

surpris par l’autonomie qui peut<br />

atteindre plus de 500 km!<br />

Evidemment, dès que l’on titille<br />

la pédale de droite l’autonomie<br />

686 687


fond comme neige au soleil,<br />

mais, quel pied !<br />

Sur les petites routes, le potentiel<br />

de ce «tout-en-carbone» est démentiel.<br />

La réponse à l’accélérateur<br />

est toujours nette et précise.<br />

Quand on accélère à fond, on est<br />

catapulté jusqu’à 6.500 tours, et<br />

en gardant le pied dans le phare,<br />

on reçoit une deuxième charge<br />

encore plus forte. Cette auto est<br />

vraiment extraordinaire. Si elle<br />

offre de véritable sensations<br />

sportives. Elle est domptable<br />

grace à son équilibre et sa perfection<br />

en matière de trains roulants.<br />

Pour exploiter les prestations,<br />

il faut aller sur circuit. Par<br />

exemple, à Mettet, où pour<br />

€150 vous pouvez faire parler la<br />

688 689


poudre à moindre risque pour<br />

vous et les autres. D’ailleurs les<br />

propriétaires de McLaren optent<br />

souvent pour des cures de trackdays<br />

nettement moins coûteuses<br />

et ennuyeuses qu’une arrestation<br />

pour excès de vitesse.<br />

Dans ce cas, ils équiperont leur<br />

supercar de pneus spéciaux.<br />

Chez Pirelli le PZero existe en version<br />

«Trofeo» avec la bande extérieure<br />

du profil presque slick alors<br />

que la partie intérieure comporte<br />

trois rainures pour rouler sous la<br />

pluie et être en ordre avec le code<br />

de la route. Mais aussi plus simplement<br />

pour rester sur la route...<br />

Chez Michelin, Bridgestone, Continental,<br />

Goodyear, Dunlop mais aussi<br />

Hankook et d’autres manufacturiers<br />

impliqués en sports autos<br />

offrent des pneus spéciaux «trackday»<br />

destinés aux supercars mais<br />

pas seulement. On y reviendra bientôt<br />

dans la rubrique pneus.<br />

720 chevaux 770 Nm<br />

La puissance, le couple et les performances<br />

d’utilisation définissent le<br />

690 691


cœur de la 720S. Le moteur V8 est<br />

un 4,0 l, dopé par deux turbos qui,<br />

développe 720 ch à 7 000 tr/min et<br />

770 Nm entre 6.500 et 7.500 t/min.<br />

Cette dernière valeur semble un peu<br />

haut perchée côté régime, mais il<br />

faut savoir que 80 % du couple<br />

est disponible dès les plus basses<br />

rotations. A <strong>10</strong>00 tours elle offe<br />

350 Nm, à 1500 tours 525 Nm et<br />

à 2000 Tours 600 Nm (80%)...<br />

C’est du, entre-autres, au doublement<br />

des injecteurs, il y en a 16 au<br />

lieu de 8, combinés à la régulation<br />

électronique des turbos, permet<br />

une réponse massive et instantanée<br />

du V8. Cela percute le 0 à <strong>10</strong>0<br />

en 2’’8 et le 200 en 7’’8 pour une<br />

Vmax de 341 km/h. Rien que ça !<br />

Cet ensemble moteur boîte automatique<br />

à sept rapports génère<br />

une connexion organique entre la<br />

voiture et son conducteur.<br />

Magie ponctuée, du démarrage au<br />

régime maximum, par la bande-son<br />

rageuse et exceptionnelle du V8.<br />

La compétition dans le sang.<br />

Si la 720S est parfaitement adaptée<br />

pour repousser les limites sur<br />

circuit, McLaren propose divers<br />

équipements dont une barre de<br />

harnais en titane «MSO Defined».<br />

Réalisée sur mesure pour la 720S,<br />

elle est placée derrière les sièges<br />

pour ancrer les harnais 6 points<br />

spécifiques pour assumer des performances<br />

extrêmes dans une sécurité<br />

inégalée.<br />

692 693<br />

692


La fonction<br />

Dessine<br />

La forme.<br />

C’est racé !<br />

694 695


McLaren n’a pas cédé à la facilité<br />

en ne posant une simple direction<br />

assistée électrique. Pour le constructeur<br />

britannique, le conducteur est<br />

strictement au coeur de la conduite.<br />

Il doit bénéficier de toutes les informations<br />

utiles, remontées par les<br />

trains roulants, mais aussi, par la direction.<br />

McLaren a créé une direction<br />

électro-hydraulique au caractère<br />

plus précis et remontant les<br />

informations du contact avec la<br />

route ou la piste en temps réel.<br />

Sport & Race<br />

Pour la piste, la direction électro-hydraulique<br />

entre en symbiose exacerbée<br />

avec le système «Active Dyna-<br />

Du carbone en déco,<br />

Du carbone en structure.<br />

Freins carbone céramique<br />

Un aileron «aéro-frein»<br />

Des performances !<br />

0 à <strong>10</strong>0 en 2’’9 !<br />

696 697


mics» de la 720S. En plaçant le<br />

sélecteur sur «Sport» ou<br />

«Track», la 720S se prépare à<br />

l’action sur piste : les réponses<br />

sont affûtées. La puissance est<br />

livrée plus «brute», de même<br />

que les changements de rapports<br />

sont plus secs, dans un<br />

style très voiture de course.<br />

Quand on revient au mode<br />

«Confort» et on passe instantanément<br />

la configuration<br />

idéale pour les routes ouvertes.<br />

La 720S ne martyrise pas ses<br />

occupants. C’est dù à l’étude<br />

ergonomique du maintien des<br />

occupants adaptée à la potentielle<br />

conduite dynamique.<br />

On pourrait croire que cette<br />

720S Coupé est sans reproche.<br />

Par rapport au Spider, le moteur<br />

affiche plus de présence<br />

dans l’habitacle, et y ajoute sa<br />

chaleur. Le spider, dispose<br />

d’une petite vitre de lunette<br />

arrière, entre les appuie-tête<br />

qui, peut s’ouvrir laissant pénétrer<br />

un peu de fraicheur,<br />

mais aussi les vocalises du V8.<br />

Rare, plus exclusive que Lamborghini,<br />

Porsche, Aston Martin<br />

ou Ferrari, la McLaren tient<br />

son rang.<br />

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Bruges, ou<br />

La Venise du Nord<br />

Moments Dédiés<br />

Au terme d’une semaine de travail acharné, nous décidons de nous<br />

changer les idées et partons à la découverte de la Venise du Nord<br />

avec la McLaren 720S Spider pour nous laisser gâter. Plume @ Eric HEIDEBROEK<br />

Images @ Caminter 2021<br />

700 7<strong>01</strong>


Escale à...<br />

l’Hôtel Héritage<br />

Il est près de 19 heures quand nous arrivons<br />

à l’hôtel, la route a été sage, et surtout<br />

encombrée. L’autoroute de la Mer, un<br />

vendredi fin d’après-midi, se déguste à la<br />

sauce… embouteillages. No stress !<br />

Mais ça n’a pas d’incidence à bord de la Mc Laren<br />

720S Spider dont le V8 ronronne dans notre dos.<br />

Pour ultra sportive, le confort est surprenant, car<br />

total. Même si les suspensions sont fermes, les<br />

irrégularités de la chaussée sont absorbées sans<br />

chocs désagréables. La boîte automatique à 7<br />

rapports égrène les vitesses en douceur, la rondeur<br />

du V8 de 720 ch et 770 Nm, rend cette décapotable<br />

très facile à conduire au quotidien.<br />

Arrivé à Bruges, les petites rues de la Venise du<br />

Nord sont parcourues sur un filet de gaz, le V8<br />

n’est pas discret, il gronde et sa rondeur à bas<br />

régime rebondit souplement contre les façades<br />

baroques, faisant tourner bien des têtes en suscitant<br />

des surprises émerveillées, des éclats dans<br />

les yeux. Rien à dire, l’auto est belle.<br />

L’arrivée au Relais & Châteaux L’Héritage, où l’on<br />

se gare, est discrète quand bien même les échappements<br />

aux sons rauques et sourd interpellent<br />

directement le personnel d’accueil de l’hôtel.<br />

Notre léger bagage - sacs de sport - est sorti, du<br />

coffre avant (121 l), et conduit dans notre Suite.<br />

L’accueil est souriant, harmonisé avec la quiétude<br />

élégante des lieux. L’Héritage est un cocon confortable<br />

et relaxant, nous ne tarderons pas beaucoup<br />

à nous rendre compte, qu’en plus, c’est un<br />

temple pour gourmets.<br />

L’ascenseur a du charme, il a troqué ses grilles<br />

antiques pour des portes coulissantes garnies<br />

702 703


d’un poster qui rappelle son lustre d’antan.<br />

Silencieux, il nous transporte au<br />

quatrième étage où nous attend notre<br />

hôte qui nous conduit à la Suite 43. Nous<br />

sommes sous les toits.<br />

Le plafond est haut et soutenu par de<br />

larges poutres. Les murs couleur «coquille<br />

d’oeuf» font la liaison avec les tonalités<br />

chaude et rustique des boiseries.<br />

La décoration est très «Belle-Epoque»,<br />

les téléphones à cadrans circulaires, façon<br />

années ‘20 sont équipés de mécanismes<br />

modernes et fonctionnent très<br />

bien, en souplesse et rapidement. Les attentions<br />

sont très agréables, comme la<br />

bouteille de Champagne et quelques délicieux<br />

chocolats, un minibar rempli avec<br />

soin, une bouteille de vin rouge, un grand<br />

écran, une sono Bose, un iPad, et bien<br />

d’autres éclairages d’ambiance destinés<br />

au bien-être.<br />

Le grand lit est tellement confortable que<br />

nous avions très envie de le ramener chez<br />

nous, mais dans la McLaren... c’est un<br />

peu juste, ça ne rentre pas ! Toujours est-il<br />

que nous avons découvert un hébergement<br />

délicat, raffiné et très confortable.<br />

La salle d’eau dispose d’un bain à bulle,<br />

d’une douche encastrée accessible par<br />

une porte en verre martelé. La double<br />

vasque dispose d’un plan en marbre assorti<br />

aux tonalités chaudes et crémeuses<br />

de l’ensemble. Tout est conçu pour offrir<br />

l’agrément et le confort digne d’un Relais<br />

& Châteaux, évidemment à cinq étoiles.<br />

Pendant que nous nous installons, la<br />

McLaren rejoint, aux mains d’un personnel<br />

soigneux, respectueux et connaisseur,<br />

le garage où elle dormira, bien à l’abri,<br />

dans un box pour elle toute seule.<br />

Relais & Châteaux Hôtel Heritage<br />

Niklaas Desparsstraat 11<br />

8000 Brugge - Tél : +32 (0)50 444 444<br />

info@hotel-heritage.com<br />

704 705<br />

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Moment gourmand<br />

au Mystique<br />

Un dîner gastronomique* à<br />

quatre services et vins assortis<br />

pour un budget de 120 €<br />

par couvert, voilà qui est très<br />

correct. Surtout en regard à<br />

l’imagination, à la créativité<br />

et à la finesse de tous les<br />

plats élégamment présentés.<br />

On soulignera la justesse<br />

et l’omniscience du service,<br />

prenant soin d’expliquer posément<br />

le choix des vins assortis,<br />

en nous mettant l’eau<br />

à la bouche, à chacun des<br />

plats proposés. Un grand et<br />

délicieux moment.<br />

* MYSTERY MENU... • 3 services : 59€ p.p. • 3 services vins assortis : 86 € p.p. • 4 services 84 € p.p. • 4 services vins assortis : 120 € p.p.<br />

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Bruges la nuit,<br />

sous la pluie de la fin <strong>oct</strong>obre,<br />

est une ville vivante et agréable.<br />

Ses fières façades éclairées, ses<br />

vitrines scintillantes sont d’un<br />

romantisme inégalable.<br />

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S’éveiller après une bonne nuit, prendre<br />

le petit-déjeuner dans la salle à manger<br />

de l’Héritage sont de délicieux moments.<br />

Nous n’avons pas goûté aux œufs pochés<br />

sauce mousseline, c’est bête, mais<br />

nous avions commandé des œufs au<br />

plat, par tradition... Le service est omniprésent<br />

et prévient chaque désir au moment<br />

opportun. La gentillesse, la politesse<br />

et l’élégance multilingue font plaisir<br />

et l’on en jouit, sans modération.<br />

Si en plus, la pluie fait la place au soleil,<br />

Bruges apparaît sous un autre jour. Les<br />

rues, scintillantes de lumières sous la<br />

pluie n<strong>oct</strong>urne, cèdent la place à des bâtiments<br />

soignés à l’architecture historique<br />

flamande.<br />

Un ravissement pour les yeux, , et on se<br />

promène en cherchant les détails, les<br />

équilibres, avec en arrière-plan, le bruit<br />

des sabots des chevaux tirant calèches et<br />

ARTISANAT D’ART ET ORFÈVRERIE<br />

Bruges est, bien sûr, une ville touristique et<br />

cela se comprend par ses nombreux attraits.<br />

Quelques artisans peuvent, grâce à elle, vivre<br />

de leur art, de leur passion, comme Michiel<br />

NEELS et sa fille qui créent des bijoux en<br />

argent pour le plus grand bonheur des visiteurs<br />

et des locaux qui découvrent leur<br />

savoir-faire dans leur atelier «Ginkgo», au<br />

21Walplein. Info : www.zilversmid.be<br />

visiteurs éblouis par tant de beautés<br />

mises en valeur par un entretien rigoureux<br />

et une valorisation des abords. La<br />

propreté de la ville incite à son respect et<br />

l’ensemble donne envie de s’y attarder.<br />

La Venise du Nord se visite par ses canaux<br />

que traversent de nombreux ponts<br />

aux styles originaux qui témoignent de<br />

l’histoire millénaire de la ville. Des ter-<br />

7<strong>10</strong> 711


asses, à fleurs de canaux, offrent un moment<br />

de détente et de relaxation sous les<br />

doux rayons du soleil de l’été indien.<br />

Les canaux participent à l’incroyable<br />

quiétude de la ville. Par leur doux chuintement,<br />

ils apportent une sérénité appréciée<br />

en leur temps par les ecclésiastiques<br />

qui ont fait de Bruges cette cité<br />

éternelle. Le long des canaux, des ouvertures<br />

pratiquées dans les berges servant<br />

autrefois de débarcadère permettant<br />

d’approcher l’onde et d’apprécier<br />

le passage des bateaux, la faune aussi<br />

et cela ravit les chasseurs d’images.<br />

Autant Bruges se la joue<br />

bourgeoise et animée,<br />

autant elle détend par son<br />

atmosphère idyllique.<br />

En se promenant dans la ville dans ses<br />

ruelles historiques, on débouche sur une<br />

étendue d’eau calme et bordée de végétation.<br />

En fin de parcours, un ancien pont<br />

de pierres, en arcades, rejoint les deux<br />

rives qui descendent vers un endroit apprécié<br />

des brugeois.<br />

LE JARDIN DES AMOURS<br />

Est un jardin aussi impressionnant que le<br />

parc à la française d’un grand château.<br />

Ce ne sont pas des laby rinthes verdoyants,<br />

incitant à la coquinerie, mais des chemins<br />

de verdures aux doux feuillages de nombreuses<br />

essen ces, des pelouses soignées.<br />

Ce sont des détours romantiques qui incitent<br />

à la flânerie, à la méditation, au<br />

plaisir d’être ensemble ou d’être deux<br />

pendant un moment privilégié.<br />

On y oublie les soucis, on reste main dans<br />

la main dans un état de plénitude et de<br />

détente.<br />

712 713


La promenade se termine sur<br />

ce délicieux moment, retour à<br />

l’Héritage, notre Relais &<br />

Châteaux pour retrouver<br />

cette atmosphère intimiste<br />

qui sait si bien détendre l’esprit<br />

et apporter un bien-être<br />

bienvenu.<br />

Découverte du bar pour y déguster<br />

une boisson sans alcool,<br />

on doit reprendre la<br />

route ! L’atmosphère y est<br />

idéale pour rencontrer des<br />

amis, discuter ou prendre<br />

autre chose qu’un soft, en<br />

soirée. La chaleur des meubles<br />

en ronce de noyer, des cuirs à<br />

l’anglaise, tout comme le piano<br />

à queue préfigurent des<br />

soirées inoubliables.<br />

C’est un fait, l’Héritage,<br />

Relais & Châteaux sait rece voir<br />

et choyer ses visiteurs.<br />

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Conclusion...<br />

Choisir un Relais & Châteaux est<br />

une garantie de services et d’hospitalité<br />

absolument irréprochables.<br />

Tant au premier contact que tout<br />

au long du séjour, tout est parfait.<br />

L’Hôtel Héritage, passionnément<br />

managé par Johan & Isabelle<br />

Creytens, efficacement secon dés par<br />

leurs équipes, apporte au voyageur<br />

toutes les atten tes de bien-être, de<br />

respect.<br />

La Mc Laren a été soigneusement rangée<br />

dans un box privé. Pour nous, la<br />

confiance est totale et bien placée. Au<br />

retour vers nos pénates, le V8 a pu<br />

chanter un peu, mais toujours avec<br />

«modération»...<br />

Mais quel plaisir cette 720S Spider<br />

Saviez-vous que même la température<br />

des pneus PZero s’affiche au<br />

tableau de bord ?<br />

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