OH LIFE TOURISME oct (01-10-2024)
Les Croisières sur de gros bateaux super équipés pour allier tourisme et fait la fête ! Un reportage sur le Tour de Bruce SPRINGSTEEN A MONZA avec une balade au Lac de Côme, à Venise, à Monza évidemment et ensuite à Turckheim ! Enjoy click on button to be inside your magazine.
Les Croisières sur de gros bateaux super équipés pour allier tourisme et fait la fête ! Un reportage sur le Tour de Bruce SPRINGSTEEN A MONZA avec une balade au Lac de Côme, à Venise, à Monza évidemment et ensuite à Turckheim !
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Septembre <strong>2024</strong> version 1<br />
CROISIERE<br />
SUR LE BEAU<br />
DANUBE BLEU<br />
Escapades et Gourmandises<br />
Bruges en McLaren 720S Spider - Waterloo en McLaren GT<br />
Luxembourg en McLaren 720S Coupé. Arturta au p’tit Gaby à Hannut
Partout,<br />
comme à la maison<br />
Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />
Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />
à la maison : le Volkswagen California 6.1, c’est de la liberté à l’état<br />
brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />
il transforme chaque trajet en une aventure inoubliable. Savourez votre<br />
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Sommaire<br />
OCTOBRE <strong>2024</strong> ver. 1<br />
Gourmandises Et Balades<br />
VOYAGES VOYAGES<br />
CROISIERE SUR LE DANUBE<br />
CROISIERE ARCHIPEL DES AÇORES<br />
CROISIERE AU FIL DU BRAHMAPOUTRE (INDE)<br />
CROISIERE LES PERLES DU NORD (BELGIQUE)<br />
CROISIERE SUR LE NIL (EGYPTE)<br />
CROISIERE EXPLORIS USHUAIA / VALPARAISO<br />
ATHENES<br />
RICOLA (SUISSE)<br />
COCO (MEXIQUE)<br />
EVASION EN MOBILHOME SPRINGSTEEN A MONZA<br />
PERPIGNAN<br />
BORDEAUX<br />
MAURICE<br />
VW CALIFORNIA (ECOSSE)<br />
QUEBEC (CANADA)<br />
MADERE (PORTUGAL)<br />
LA COROGNE ET BILBA (ESPAGNE)<br />
Cliquez sur les boutons pour accéder directement aux sujets<br />
CROISIERE EXPLORATION ANTARCTIQUE (GROENLAND)<br />
CROISIERE STARS CHEFS @ SEA<br />
CROISIERE MOBY MEDITERRANEE<br />
CROISIERE LES FJORDS DE NORVEGE<br />
LIVRES<br />
SKI FRANÇAIS<br />
TREKS EN CORSE<br />
RANDONNÉES DANS LE VAR<br />
BALADES LOIRE ATLANTIQUE<br />
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LE PLACE D’ARMES<br />
À LUXEMBOURG-VILLE<br />
MINI TRIP EN MCLAREN<br />
720S COUPÉ, EN 2022<br />
HÔTEL HÉRITAGE<br />
À BRUGES, EN 2021<br />
MINI TRIP EN MCLAREN<br />
720 S SPIDER EN 2021<br />
SOFITEL LE LOUISE<br />
À BRUXELLES, EN 2<strong>01</strong>2,<br />
AVEC LA ROLLS ROYCE PHANTOM<br />
ESCAPADE À WATERLOO<br />
EN MCLAREN GT EN 2022<br />
NEW u<br />
PRÉSENTATION LE 28 AVRIL<br />
DU GUIDE MICHELIN 2025<br />
DÉGUSTATION À PARIS<br />
CUISINE MEXICAINE<br />
Rédaction : redaction@ohlife.one<br />
Responsable de rubrique : Christiane GOOR (AJP)<br />
Responsable Images : Charles MAHAUX (AJP)<br />
Avec la participation de Pascale HEIDEBROEK<br />
(CAMINTER)<br />
Journalistes Accrédités :<br />
Eric HEIDEBROEK (AJP) - Christian HUBERT (AJP)<br />
7,2 - 8,5 L /<strong>10</strong>0 KM • 189 - 223 G /KM CO 2<br />
(WLTP)*<br />
californiacenters.volkswagen.be<br />
*Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />
Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be<br />
©<br />
TOUTES LES PHOTOS & TEXTES DE CE MAGAZINE SONT SOUMIS AUX DROITS D’AUTEURS<br />
Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.<br />
3
05 septembre <strong>2024</strong> Editorial<br />
LE MIEUX,<br />
AVEC UN T-ROC CABRIO,<br />
Eric HEIDEBROEK<br />
Rédacteur en Chef<br />
Avec les belles couleurs de l’automne, le<br />
mois d’<strong>oct</strong>obre va rendre les paysages<br />
extrêmement beaux, chaleureux,<br />
chatoyants malgré le retour progressif<br />
des frimas et de l’humidité<br />
Et ce sera aussi le moment de bien profiter<br />
des nombreuses possibilités de dépaysements.<br />
Que ce soit en voitures, en trains, en<br />
avions et en bateaux, les idées de voyages<br />
sont nombreuses. Nos reporters ont sillonné<br />
le Monde et reviennent avec des images<br />
extraordinaires, des reportages lumineux<br />
et riches d’informations pratiques comme<br />
utiles. Mais surtout toujours choisies. Ces<br />
L’automne<br />
revient avec<br />
ses couleurs.<br />
Et de bons<br />
moments<br />
pour voyager<br />
reportages mélangent les vues de régions<br />
fantastiques, de villes historiques et endroits<br />
captivants.<br />
Nos journalistes ont une approche personnelle,<br />
ils arrivent à offrir à certaines banalités<br />
un art de vivre sympathique et intéressant.<br />
Ceci grâce à leur choix d’entrer en contact<br />
avec les autochtones, à lire les scènes,<br />
comme les lieux de vies avec un regard<br />
constructif dénué d’a priori.<br />
Le coup d’oeil du photographe, l’élégance<br />
pertinente de la rédaction font que les articles<br />
apportent du plaisir et des envies d’aller voir<br />
de plus près. Inutile de dire qu’à la rédaction,<br />
nous adorons ces démarches humanistes.<br />
6,1 - 6,5 kWh/<strong>10</strong>0KM • 138 - 149 G CO 2<br />
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CE QUE<br />
VOUS EN<br />
FAITES.<br />
9 secondes. Il n’en faut pas plus pour replier la capote et accueillir le soleil à bord du T-Roc Cabrio. Pour savourer,<br />
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équipement. Vivez comme vous l’entendez avec le SUV cabriolet de votre vie. 9 secondes suffisent pour vous décider.<br />
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07 mars <strong>2024</strong> Carte Blanche<br />
Christiane Goor<br />
Journaliste AGJPB<br />
Lors de mon édito de janvier, je me<br />
proposais de partager avec vous<br />
mon expérience d’une croisière<br />
méditerranéenne qui, de plus, avait<br />
le mérite d’offrir à ses passagers une<br />
formule «all inclusive» dans un bateau<br />
presque à taille humaine avec 347<br />
cabines et donc moins de 700 passagers,<br />
quand il affiche complet.<br />
Malheureusement les aléas de la situation géopolitique<br />
en mer Rouge n’ont pas permis au<br />
navire Azamara Journey de rejoindre à temps<br />
la Méditerranée pour commencer la saison fin<br />
mai. En effet, face au risque sécuritaire que<br />
font courir les rebelles Houthis en réaction aux<br />
Quand les<br />
croisières<br />
offrent aux<br />
familles des<br />
moments<br />
inoubliables<br />
bombardements sur la bande de Gaza, les navires<br />
de croisière sont actuellement interdits<br />
sur cette zone.<br />
L’Azamara qui avait passé l’hiver en Asie s’est<br />
vu obliger de remonter en Europe en faisant le<br />
grand tour par l’Afrique du Sud.<br />
Ce n’est que partie remise au printemps prochain,<br />
j’y reviendrai. L’été est propice aux vacances<br />
en famille ou avec des amis et une<br />
croisière permet de se détendre dans une ambiance<br />
conviviale, festive et relaxante d’autant<br />
que lors d’une croisière maritime, tout est prévu<br />
par la compagnie : cabines familiales, clubs<br />
enfants, encadrement et programmes adap-<br />
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6 Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.
tés, divertissements, spectacles, etc. Cerise<br />
sur le gâteau, chaque jour votre hôtel flottant<br />
vous proposera une nouvelle escale.<br />
DIVERTISSEMENTS À BORD<br />
MSC Cruises présente ses<br />
nouveautés pour les familles<br />
et les enfants.<br />
En Méditerranée, les charmes ne manquent<br />
pas avec les villes chargées d’Histoire, les ports<br />
de pêche et de plaisance et les îles disséminées<br />
d’Est en Ouest. Le décor est toujours attrayant<br />
quel que soit le lieu où le navire s’amarrera.<br />
N’oubliez pas non plus l’Europe du Nord et ses<br />
paysages verdoyants, les journées y sont plus<br />
longues et le climat en général clément.<br />
La mer Baltique permet ainsi d’accéder à de<br />
nombreuses capitales toutes plus intéressantes<br />
les unes que les autres, de quoi rêver : Oslo,<br />
Stockholm, Copenhague, Helsinki, Tallinn,<br />
Gdansk, etc. Mais l’été c’est aussi pour ceux<br />
qui préfèrent un séjour plus intimiste la belle<br />
occasion pour s’offrir une croisière fluviale : la<br />
Seine, le Rhin, le Rhône, la Moselle, le Douro,<br />
le Guadalquivir, le Danube, etc.<br />
Les bateaux de croisière sont à taille humaine<br />
avec un maximum de 200 passagers pour les<br />
plus grands.<br />
Le rythme plus lent vous offre sur une semaine<br />
ou <strong>10</strong> jours des itinéraires pittoresques offrant<br />
de part et d’autre des bastingages des paysages<br />
variés que l’on contemple depuis le pont<br />
soleil prêt à prendre un cliché tout en s’offrant<br />
qui un café, qui un apéritif.<br />
Les escales quotidiennes se font dans des ports<br />
qui généralement sont situés au cœur des<br />
villes. Libre à chacun de partir à la découverte<br />
selon ses désirs. Certains choisissent une visite<br />
guidée, d’autres préfèrent flâner au départ du<br />
port, d’autres encore ont organisé en amont<br />
une visite personnalisée. La réception du bateau<br />
propose des plans de la ville d’escale, il<br />
suffit de respecter l’horaire du départ pour ne<br />
pas se voir contraint de rejoindre l’escale suivante<br />
par ses propres moyens…<br />
Autre atout des croisières fluviales, l’assurance<br />
d’un voyage détendu, plus calme que<br />
sur un navire de croisière maritime. Déjà le<br />
rythme de la navigation est plus lent. Comme<br />
le bateau est plus petit, les salons et les bars<br />
sont moins nombreux, ce qui facilite les interactions<br />
sociales. Les passagers se lient d’amitié,<br />
se découvrent des intérêts communs et<br />
partagent volontiers leurs découvertes et<br />
impressions au retour des excursions. Et rien<br />
n’empêche une petite soirée dansante après<br />
le dîner pour ceux qui le souhaitent…<br />
Pour la première fois, MSC Cruises<br />
proposera un service de garde<br />
dédié aux bébés à partir de l’âge de<br />
six mois.<br />
Auparavant, il était réservé aux enfants<br />
d’un an et plus. Ce service au<br />
spectre élargi permet aux parents<br />
de profiter du navire en toute tranquillité,<br />
en confiant leurs enfants<br />
au personnel dédié et hautement<br />
qualifié. Les services sont proposés<br />
en collaboration avec Chicco.<br />
En juillet nous remonterons le Danube depuis<br />
la Roumanie jusqu’en Allemagne, l’occasion<br />
de suivre les méandres de l’histoire<br />
européenne en traversant la Bulgarie, la Serbie,<br />
la Croatie, La Hongrie, la Slovaquie, l’Autriche<br />
avant d’atteindre l’Allemagne. Je vous<br />
donne rendez-vous en août prochain.<br />
Sachez aussi que pour les voyageurs qui préfèrent<br />
voyager dans un environnement francophone,<br />
deux compagnies françaises ayant<br />
pignon en Belgique vous proposent des croisières<br />
fluviales et chacune offre un service<br />
impeccable : www. rivagesdumonde.be<br />
et www.croisieurope.be<br />
9
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W LES DRAPEAUX<br />
UN CITY-TRIP DÉPAYSANT À ATHÈNES.<br />
UN VOLKSWAGEN CALIFORNIA<br />
ALLEMAGNE<br />
SUISSE - RICOLA - BIO DEPUIS 1930<br />
DANS LES HIGHLANDS (ECOSSE)<br />
ANGLETERRE<br />
CROISIERE SUR LE DANUBE<br />
CROISIERE ARCHIPEL DES AÇORES<br />
CROISIERE BRAHMAPOUTRE(INDE)<br />
MSC EURIBIA LES PERLES DU NORD<br />
CROISIERE SUR LE NIL (EGYPTE)<br />
CROISIERE EXPLORIS USHUAIA / VALPARAISO<br />
EXPLORATION ANTARTIQUE (GROENLAND)<br />
BOULOGNE S/MER NAUSSICAA<br />
COSTA NAVARINO<br />
L’EXTREMADURE<br />
LYON<br />
NORMANDIE<br />
BOURG EN BRESSE<br />
GENEVE<br />
(FRANCE)<br />
(GRECE)<br />
(ESPAGNE)<br />
(FRANCE)<br />
(FRANCE)<br />
(FRANCE)<br />
(SUISSE)<br />
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BELGIQUE<br />
CANADA<br />
CROISIERES<br />
ESPAGNE<br />
FRANCE<br />
GRECE<br />
GROENLAND<br />
COCO (MEXIQUE)<br />
HALLOWEEN & ID BUZZ CARGO A HANNUT (BELGIQUE)<br />
BORDEAUX (FRANCE)<br />
MAURICE (ILES MAURICE)<br />
QUÉBEC (CANADA)<br />
MADERE (PORTUGAL)<br />
THURINGE<br />
RENNES<br />
KEUKENHOF<br />
(ALLEMAGNE)<br />
(FRANCE)<br />
(HOLLANDE)<br />
HOLLANDE<br />
INDE<br />
ITALIE<br />
MAURICE<br />
MEXIQUE<br />
PORTUGAL<br />
LA COROGNE ET BILBAO (ESPAGNE)<br />
NEW u SUISSE<br />
MINITRIP VENISE / MONZA EN CAMPING CAR (ITALIE) - SPRINGSTEEN 2023<br />
Zoom<br />
Voici la page de départ<br />
de votre visite.<br />
Cliquez sur les gros boutons et vous serez<br />
dirigés vers la rubrique indiquée.<br />
1 2<br />
A chaque rubrique son sommaire,<br />
parcourez alors les sujets.<br />
Vous voulez revenir au Zoom,<br />
cliquez sur le bouton 1,<br />
Cliquez ici<br />
Cliquez ici<br />
Vous voulez revenir au sommaire<br />
de rubrique, cliquez sur le bouton 2<br />
<strong>10</strong> Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.<br />
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S CLIQUEZ SUR LES BOUTONS<br />
11
V oyages<br />
AVANT-PROPOS<br />
& Loisirs<br />
Charles MAHAUX et Christiane GOOR<br />
sont nos Globe-Trotters.<br />
Ils ont déjà parcouru le monde entier,<br />
rapporté de superbes images et des textes pertinents comme très utiles,<br />
mais surtout des récits qui vous mettent l’eau à la bouche.<br />
Christiane et Charles sont reconnus mondialement<br />
par les plus hautes instances du tourisme.<br />
Pour <strong>OH</strong> ! <strong>LIFE</strong> VOYAGES & LOISIRS, ils voyagent en voiture<br />
dans les pays limitrophes et parfois plus loin. Ils partagent leurs impressions de<br />
conduite, donnent des informations sur les us et coutumes locaux en matière de<br />
roulage. Dans certains pays des choses sont permises, comme en Allemagne<br />
où la vitesse n’est pas limitée sur certaines portions d’autoroutes,<br />
mais strictement limitée et ...contrôlée en agglomération ou dans les travaux.<br />
En France aussi la rigueur de la Gendarmerie toujours au sujet de la vitesse<br />
sévèrement réprimée. Mais pour les destinations lointaines, ils racontent leurs<br />
périples que ce soit en avion ou en bateau et parfois aussi en train.<br />
Nos Globe-Trotters sont des passionnés d’histoires locales,<br />
vous découvrirez avec eux les régions du monde, insoupçonnées de beauté<br />
et de caractère. Et même en Belgique, et pays limitrophes ils vous feront<br />
découvrir des endroits merveilleux. Comme quoi, il ne faut pas nécessairement<br />
aller au bout du monde pour se dépayser totalement !<br />
Mexique 2<strong>01</strong>4, un papillon Monarque<br />
12
LE GUIDE MICHELIN 2025<br />
SERA PRÉSENTÉ LE 28 AVRIL<br />
À ANVERS<br />
EN NOVEMBRE DÉCOUVREZ<br />
LA GASTRONOMIE MEXICAINE<br />
A PARIS
La<br />
gastronomie<br />
mexicaine,<br />
Patrimoine<br />
de l’Humanité,<br />
à l’honneur<br />
à Paris.<br />
Plume : Christiane Goor<br />
L’histoire raconte que<br />
lorsque Hernan Cortes<br />
arriva à Tenochtitlan,<br />
capitale des Aztèques et<br />
actuelle ville de Mexico,<br />
il entendit un grand<br />
brouhaha et demanda à<br />
M<strong>oct</strong>ezuma d’où venait<br />
tout ce chahut.<br />
Et M<strong>oct</strong>ezuma, à l’époque<br />
à la tête de l’Empire<br />
aztèque, de lui répondre :<br />
«Du marché de Tlatelolco».<br />
Ce marché était à l’époque le<br />
plus grand du continent américain,<br />
une ville dans la ville où<br />
travaillaient 60.000 personnes.<br />
Tous les produits existants<br />
de par le monde y étaient<br />
représentés et apparemment<br />
la variété des produits et la<br />
profusion des couleurs qui<br />
s’échappaient des échoppes<br />
du marché n’empêchaient pas<br />
l’ordre et la propreté aux dires<br />
des premiers Espagnols qui<br />
foulèrent les lieux accompagnés<br />
de l’empereur.<br />
La cuisine traditionnelle mexicaine<br />
est le fruit d’un modèle<br />
culturel qui rassemble à la fois<br />
des habitudes agricoles et rituelles,<br />
des techniques culinaires<br />
et des coutumes ancestrales.<br />
C’est d’ailleurs parce qu’elle est<br />
au cœur de l’identité culturelle<br />
des communautés mexicaines<br />
qui la pratiquent et qui la<br />
transmettent de génération en<br />
génération qu’elle a été inscrite<br />
par l’Unesco sur la Liste du<br />
Patrimoine Culturel Immatériel<br />
de l’Humanité en 2<strong>01</strong>0.<br />
Cette année, si vous ne pouvez<br />
pas vous rendre au Mexique<br />
et y découvrir la richesse de<br />
leur cuisine, vous avez de la<br />
chance, un festival gastronomique<br />
des saveurs du Mexique<br />
sera célébré en grande pompe<br />
à Paris à l’occasion de la<br />
Fête des Morts, les 1er et 2<br />
novembre prochains sous la<br />
houlette d’une douzaine de<br />
chefs qui viendront spécialement<br />
depuis le Mexique à Paris<br />
pour offrir une démonstration<br />
de leurs talents. Des ateliers de<br />
cuisine, des dégustations, des<br />
présentations de livres, des défilés,<br />
des concerts de mariachis,<br />
des chanteurs, etc…<br />
2 journées vibrantes<br />
de l’âme mexicaine.<br />
Tout se passera à La Palmeraie,<br />
une salle de réception située<br />
dans le 15ème arrondissement<br />
de Paris, à côté du Parc des<br />
Expositions de Versailles.<br />
Un lieu de réunion déjà bien<br />
connu des centaines de Mexicains<br />
qui vivent à Paris, habitués<br />
à y fêter le traditionnel<br />
anniversaire du Cri de l’Indépendance,<br />
une des festivités<br />
les plus importantes aux yeux<br />
des Mexicains.<br />
L’événement est organisé par<br />
Nicolas Jiménez, président<br />
de la Asociación París/México<br />
et également diffuseur de la<br />
culture, des arts et de la gastronomie<br />
mexicaine depuis une<br />
trentaine d’années.
Gwendal POULLENNEC,<br />
Directeur International<br />
du Guide MICHELIN, déclare :<br />
«Nous nous réjouissons d’organiser<br />
pour la deuxième fois<br />
notre Cérémonie du Guide MI-<br />
CHELIN Belgique & Luxembourg<br />
à Anvers. Ville d’art, de gastronomie<br />
et de culture, Anvers<br />
rassemble parmi les énergies les<br />
plus dynamiques du pays.<br />
Elle offre un cadre idéal pour<br />
réunir et célébrer les meilleurs<br />
talents culinaires de Belgique<br />
et du Luxembourg tout en se<br />
laissant porter par un sens de<br />
l’hospitalité remarquable.»<br />
Le Guide MICHELIN présentera sa prochaine<br />
sélection de restaurants pour la Belgique et le<br />
Luxembourg depuis Anvers<br />
Après une édition <strong>2024</strong><br />
couronnée de succès,<br />
Michelin a une nouvelle<br />
fois choisi Anvers comme<br />
ville hôte de la prochaine<br />
Cérémonie du Guide<br />
MICHELIN Belgique<br />
et Luxembourg.<br />
Celle-ci se déroulera<br />
le lundi<br />
28 avril 2025, à<br />
A Room with a<br />
ZOO.<br />
L’intégralité des<br />
cheffes et des chefs<br />
à la tête des restaurants<br />
étoilés belges et luxembourgeois,<br />
ainsi qu’un large<br />
parterre de professionnels,<br />
célébrités du secteur, médias<br />
nationaux et internationaux<br />
seront conviés pour découvrir<br />
et célébrer les nouvelles<br />
Etoiles, Etoiles Vertes, Bib<br />
Gourmand et Prix Spéciaux<br />
du Guide MICHELIN Belgique<br />
& Luxembourg 2025.<br />
Deuxième plus grande ville<br />
portuaire d’Europe, Anvers est<br />
une métropole cosmopolite<br />
et, depuis le 16ème siècle, un<br />
véritable carrefour de cultures,<br />
d’idées, de patrimoine et de<br />
gastronomies venus du<br />
monde entier.<br />
Réputée pour la qualité<br />
de ses produits<br />
locaux et de saison<br />
ainsi que pour ses<br />
plats emblématiques,<br />
Anvers dispose<br />
également d’un<br />
large éventail de bars et<br />
de restaurants particulièrement<br />
créatifs et conviviaux.<br />
Anvers est une ville moderne.
Partout,<br />
comme à la maison<br />
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SKI FRANÇAIS Tome 4.<br />
L’Aventure Humaine<br />
Chez GLENAT<br />
Emile ALLAIS a<br />
20 ans, ce mégevois fait<br />
comme tous les autres, il<br />
va à Paris pour travailler à<br />
l’usine et ce qu’il en retient,<br />
c’est que tout est gris et<br />
terne. Il a alors l’idée de<br />
faire venir les Parisiens<br />
dans ses montagnes<br />
pour qu’ils respirent le<br />
bon air sous le ciel bleu..<br />
Ce skieur émérite,<br />
(3 médailles d’Or) leur<br />
fera découvrir les joies<br />
de la glisse.<br />
Dans ce 4e tome, vous<br />
pouvez découvrir les<br />
évolutions technologiques<br />
qui rendent les<br />
sports d’hiver si addictifs.<br />
(E.H.)
Grand connaisseur<br />
des lieux qu’il arpente<br />
et photographie depuis 40 ans,<br />
Fernando Ferreira vous propose<br />
dans ce beau livre <strong>10</strong> voyages à<br />
pied pour découvrir toutes les<br />
richesses de l’Île de Beauté.<br />
Pour le plus grand bonheur<br />
des trekkeurs, l’Île de Beauté<br />
offre une rare variété de<br />
paysages sauvages et préservés,<br />
qu’un dense réseau de<br />
centaines de kilomètres de<br />
sentiers quadrille du nord au<br />
sud, de la haute montagne<br />
au bord de mer.<br />
Ce livre vous propose une<br />
sélection d’une dizaine<br />
de voyages à pied inédits,<br />
qui gravitent, coupent ou<br />
accompagnent les tracés<br />
officiels des GR®20, Mare<br />
è Monti, Mare a Mare...<br />
Des parcours pour la plupart<br />
en boucle, qui facilitent<br />
la préparation des<br />
treks si vous partez sans<br />
voiture.<br />
Des sentiers pour tous<br />
les niveaux, du débutant<br />
au plus aguerri, de 2 à<br />
15 jours.<br />
Dans ce beau livre, la<br />
narration photographique<br />
côtoie merveilleusement<br />
les récits,<br />
24 25
les anecdotes… et une partie<br />
pratique, avec toutes les infos<br />
pour organiser son trek,dont<br />
les traces GPS téléchargeables<br />
grâce à un QR-code.<br />
Outre le mythique GR®20, la<br />
Corse offre une grande variété<br />
de treks à parcourir en<br />
toutes saisons, du cap Corse<br />
au littoral du sud.<br />
1/ le GR®20, la légende du<br />
trek et de la montagne Corse<br />
• « Fra li monti », version<br />
classique De Calenzana à<br />
Conca, / 16 jours<br />
• «La haute route», version<br />
originale du GR®20 / L’Alta<br />
Via. Sur les pas de Michel Fabrikant,<br />
par la ligne de crêtes<br />
de séparation des eaux<br />
26 Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.<br />
27
2 / «La Grande Parallèle»<br />
16 jours (9 J + 7 J)<br />
In Fiancu di l’Alta Via.<br />
La grande parallèle au<br />
GR®20 par les forêts et<br />
les torrents<br />
3 / «La Montagnarde»<br />
9 jours / boucle<br />
/ A Via Muntagnola<br />
Des forêts de pin<br />
laricio jusqu’au Monte<br />
Cintu le plus haut<br />
sommet de la Corse<br />
4 / «La Centrale»<br />
/ 6 jours / boucle<br />
/ A Via Cintrale<br />
Autour des deux<br />
versants de la<br />
Montagne corse<br />
5 / «L’Automnale»<br />
/ 6 jours / boucle<br />
/ A Via<br />
di Vaghjime.<br />
À la découverte<br />
du centre de<br />
la Corse entre<br />
hautes<br />
montagnes et<br />
châtaigneraies.<br />
28 29
6 / «La Sudiste»<br />
/ 6 jours / boucle<br />
/ A Via Pumuntincu.<br />
Les sentiers ombragés<br />
des montagnes sud.<br />
7 / «Les Balcons du cap<br />
Corse» / 4 jours<br />
/ traversée<br />
/ I Balcò di u Capi Corsu.<br />
À la découverte d’une<br />
île dans l’île.<br />
8 / «Désert des<br />
Agriates»<br />
/ 2 jours / traversée<br />
/ U Disertu di l’Agiate<br />
Traversée entre<br />
Saint-Florent<br />
et l’Ostriconi<br />
9 / «Phare<br />
de Senetosa»<br />
/ 2 jours / boucle<br />
/ U Fanale<br />
di Sinitosa<br />
Boucle entre<br />
Campomoro et le<br />
refuge du phare<br />
de Senetosa<br />
<strong>10</strong> / «L’Odyssée<br />
Corse», traversée<br />
intégrale nordsud<br />
/ 30 jours /<br />
L’Odissea Corsa.<br />
Du cap Corse<br />
à Bonifacio par<br />
les différents<br />
réseaux de<br />
sentiers qui<br />
quadrillent<br />
l’île.<br />
Un voyage<br />
unique, un<br />
trek au long<br />
cours inédit<br />
entre mer et<br />
montagne.<br />
Chez GLENAT<br />
Collection : Trekking<br />
Auteur :<br />
Fernando Ferreira<br />
Thèmes:<br />
Voyages et exploration<br />
Géolocaliation: Corse<br />
Format : 215 x 290 mm<br />
Pages : 192<br />
PRIX: 35,95 €<br />
30 31
44 balades pour petits et grands,<br />
pour découvrir les richesses<br />
naturelles et patrimoniales<br />
autour de Nantes et dans tout le<br />
département.<br />
Une sélection de 44 balades dont<br />
5 nouveaux itinéraires pour cette<br />
nouvelle édition du P’tit Crapahut<br />
en Loire-Atlantique. Des balades<br />
pour découvrir les milieux<br />
naturels (plages, marais salants,<br />
vignes…) ou le patrimoine<br />
bâti (châteaux de la Loire) à<br />
proximité des grandes villes<br />
(Nantes, Saint-Nazaire,<br />
Pornic, Guérande) et<br />
proches les unes des autres<br />
pour ne pas perdre de<br />
temps dans les transports.<br />
En bonus<br />
• Les « P’tit + »<br />
pour compléter<br />
agréablement la sortie<br />
du jour<br />
• Des idées<br />
d’activités pour<br />
motiver les enfants<br />
en balade<br />
• Un QR code<br />
pour télécharger<br />
la trace gps de<br />
la balade<br />
Chez GLENAT<br />
13.90 €<br />
32 Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.<br />
33
Le<br />
Var<br />
Jean-Michel POUY l’auteur de<br />
cet ouvrage est, entre-autres,<br />
membre de la Société nationale<br />
de géographie. Il est aussi pilote<br />
d’avions privés et aime la photo<br />
autant que la randonnée. Il a<br />
écrit plusieurs ouvrages-guides<br />
où il dépeint des itinéraires originaux<br />
et différents des guides<br />
touristiques.<br />
Le Var est la région de la Côte<br />
d’Azur, mais pas seulement.<br />
Avec ce guide vous découvrirez<br />
des paysages et des<br />
endroits extraordinaires.<br />
Ce guide vous donne en<br />
plus des indications sur le<br />
parcours comme la longueur,<br />
le temps estimé<br />
pour effectuer la randonnée,<br />
le degré de difficulté<br />
expliqué par des<br />
mots simples, comme<br />
«endroit où l’on met les<br />
mains, sentes raides»<br />
ou plus simplement :<br />
«facile» (E.H.)<br />
Chez GLENAT
ALLEMAGNE<br />
36 37
ALLEMAGNE<br />
Road-trip en<br />
Thuringe<br />
au cœur de l’Allemagne<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Juillet 2020,<br />
première escapade<br />
hors de nos<br />
frontières depuis que<br />
le Covid-19 a bouleversé<br />
nos vies ! A seulement 500<br />
kilomètres de chez nous, ce<br />
road-trip a une saveur unique.<br />
Pour ce premier voyage, c’est<br />
une Nissan Qashqai qui est<br />
notre compagnon de route.<br />
Ouvrir le regard vers d’autres paysages,<br />
espérer de multiples découvertes,<br />
et puis découvrir le plaisir<br />
de prendre la route au volant de la<br />
Nissan Qashqai ProPilot qui offre<br />
des aides à la conduite particulièrement<br />
efficaces sur l’autoroute.<br />
Il suffit de pousser sur le bouton<br />
bleu à droite du volant, de choisir<br />
sa vitesse ainsi que la distance avec<br />
le véhicule précédent pour que le<br />
système entre en action. Au bout<br />
d’un quart d’heure, le temps de<br />
s’habituer à cette prise en charge<br />
qui maîtrise les accélérations et<br />
les ralentissements avec le cas<br />
échéant des remises en place sur<br />
la bande de circulation, on sent<br />
que la détente nous gagne au volant<br />
et on se cale dans son siège<br />
comme dans un fauteuil.<br />
Mais attention, pas question<br />
de lâcher le volant même d’une<br />
main car le ProPilot nous rappelle<br />
à l’ordre avec des sonneries de<br />
plus en plus intenses suivies de<br />
coups de frein si nous n’obtempérons<br />
pas !<br />
38 39
L’Eichsfeld,<br />
le cœur vert<br />
de la Thuringe.<br />
Première étape. Ici la route se déroule<br />
au rythme d’une promenade<br />
dans un paysage de campagne<br />
ondulante, de collines douces tendues<br />
de champs cultivés aux reflets<br />
dorés qui s’arrêtent au pied<br />
de cimes boisées de feuillus d’un<br />
vert sombre. Au creux des vallées<br />
des petits villages coquets dont les<br />
maisons se resserrent autour d’une<br />
église au clocher recouvert d’ardoises.<br />
Rien de tel que la balade<br />
jusqu’au sommet de Sonnestein,<br />
à quelque 500 mètres d’altitude,<br />
pour s’offrir une vue spectaculaire<br />
sur l’Eichsfeld qui se partage entre<br />
la Basse-Saxe et la Thuringe.<br />
Ces deux Lands ont été séparés<br />
par le rideau de fer au lendemain<br />
de la Seconde Guerre Mondiale<br />
dessinant sur près 1400 km une<br />
barrière impénétrable qui a douloureusement<br />
séparé de nombreux<br />
proches. Après la chute du<br />
mur de Berlin en 1989, le rideau<br />
de fer a été démantelé un peu partout<br />
mais la Thuringe a choisi de<br />
préserver ce témoignage unique.<br />
Cette ancienne bande frontalière<br />
interallemande longée de panneaux<br />
de clôture de 3m de haut<br />
mesurait <strong>10</strong>m de large avec une<br />
zone interdite d’accès de 5km où<br />
il n’était pas rare de lâcher des molosses.<br />
Aujourd’hui le ruban vert,<br />
à savoir cette ancienne bande de<br />
la mort comme elle était appelée<br />
par la population, est accessible<br />
40 41
à la promenade sur 4,8 km dont<br />
un tiers revêtu de dalles de béton<br />
perforées a préservé la clôture<br />
d’origine, d’anciennes tours d’observation<br />
et même une installation<br />
de fermeture de la frontière telle<br />
qu’elle a fonctionné. Le miracle de<br />
cette ceinture verte est qu’elle est<br />
devenue un refuge pour la flore<br />
et la faune qui s’y sont développées<br />
sans entraves depuis le siècle<br />
dernier abritant ainsi un espace<br />
naturel incomparable pour le plus<br />
grand plaisir des randonneurs.<br />
L’Eichsfeld est aussi un paradis<br />
pour les amateurs de trails et de<br />
VTT qui trouvent de nombreuses<br />
pistes à leur disposition. Et pourquoi<br />
ne pas tenter l’expérience du<br />
vélorail qui parcourt une partie de<br />
l’ancien chemin de fer construit<br />
à la guerre franco-prussienne de<br />
1870. Une escapade insolite qui a<br />
le mérite de passer par un viaduc<br />
qui permet de découvrir la petite<br />
ville de Döringsdorf avec ses maisons<br />
colorées ou à colombages<br />
prolongées par des jardinets fleuris<br />
non loin d’une église qui semble<br />
veiller sur ses paroissiens.<br />
Terre de châteaux.<br />
La Thuringe c’est un peu un<br />
voyage vers les racines de notre<br />
royauté car la ville de Gotha était<br />
le lieu de résidence du duché de<br />
Saxe-Cobourg et Gotha dont le<br />
premier roi des Belges, Léopold<br />
Ier, est un descendant. L’imposant<br />
château de Friedenstein à la façade<br />
dépouillée et symétrique édi-<br />
fié au 17ème siècle abrite pourtant<br />
un extraordinaire décor baroque<br />
voire même rococo avec une profusion<br />
de plafonds en stuc, de<br />
sols en marqueterie sans oublier<br />
un mobilier précieux et une riche<br />
collection d’œuvres d’art. On y<br />
découvre aussi l’impressionnant<br />
arbre généalogique de la Maison<br />
de Saxe-Cobourg et Gotha dont<br />
plusieurs rejetons ont régné dans<br />
différents pays européens mais<br />
aussi au Brésil et au Mexique.<br />
On retiendra la branche toujours<br />
régnante en Belgique à travers<br />
les descendants de Léopold Ier<br />
mais aussi celle du Royaume-Uni<br />
puisque le Prince Albert, second<br />
fils d’Ernest Ier, a épousé la reine<br />
Victoria en 1840.<br />
Dans un tout autre style, le château-fort<br />
de la Wartburg édifié sur<br />
un pic abrupt surplombe la ville<br />
d’Eisenach, première forteresse<br />
inscrite en 1999 au patrimoine<br />
mondial de l’Unesco. Fondée au<br />
début du 11ème siècle, la résidence<br />
des landgraves de Thuringe<br />
a abrité Elisabeth de Hongrie mariée<br />
à 14 ans à Louis dit le Charitable.<br />
Un couple aimant mais<br />
à la mort de son époux quand il<br />
s’embarquait pour une croisade,<br />
elle choisit de consacrer sa vie aux<br />
pauvres en leur faisant construire<br />
trois hôpitaux. Morte à l’âge de<br />
24 ans en 1231, elle sera canonisée<br />
4 ans plus tard et est devenue<br />
la patronne des hôpitaux. La forteresse<br />
a encore accueilli Martin<br />
Luther quand il a été mis au ban<br />
42 43
1<br />
3 4 5<br />
1 - La vaste salle de bal du château de<br />
Friedenstein possède un imposant<br />
plafond baroque encadré de lourdes<br />
guirlandes de fleurs et de fruits sans<br />
oublier une alcôve entièrement<br />
consacrée à une luxueuse collection<br />
de porcelaines de Meissen<br />
2 - Les ruines du château de<br />
Hanstein dominent le petit village de<br />
Bornhagen<br />
4 - Les ruines romantiques du château<br />
médiéval de Hanstein raconte<br />
les affres de la Guerre de Trente Ans<br />
au 17e siècle.<br />
5 - Tours château d’eau...<br />
44 45
du Saint Empire. Il y vécut près<br />
d’un an qu’il consacra à traduire<br />
en allemand le Nouveau Testament.<br />
Solide forteresse, somptueuse<br />
résidence, auberge, lieu<br />
de sécurité et de recueillement, la<br />
Wartburg a donc été le théâtre de<br />
nombreux moments clés de l’histoire<br />
allemande.<br />
Erfurt, la métropole<br />
de la Thuringe.<br />
C’est à Erfurt que la théologie de<br />
la Réforme trouve ses racines car<br />
c’est ici que Luther obtint son diplôme<br />
de « magister » à la faculté<br />
des Arts en 1505 avant de choisir<br />
la vie monastique au couvent<br />
des Augustins en remerciement<br />
pour avoir survécu à la chute de<br />
la foudre lors d’un violent orage.<br />
Sécularisé en 1559, le monastère<br />
connaîtra diverses fortunes avant<br />
d’être restauré après la dernière<br />
guerre. Néanmoins on peut encore<br />
visiter les murs historiques<br />
et les cellules dans lesquelles les<br />
moines ont prié.<br />
Métropole de la Thuringe, Erfurt<br />
a accueilli au cours des siècles<br />
d’autres personnalités comme<br />
Schiller, Goethe, Bach, Herder et<br />
même le tsar Alexandre et l’empereur<br />
Napoléon lors d’une rencontre<br />
hautement politique pour<br />
mettre à jour le contenu de leur<br />
alliance. Centre économique de<br />
la région au carrefour de routes<br />
commerciales importantes au<br />
Moyen-Age, la cité a enrichi les<br />
négociants qui ont construit de<br />
belles maisons patriciennes épargnées<br />
par les bombardements de<br />
la Seconde Guerre Mondiale. On<br />
y trouve aussi, enjambant la Gera,<br />
le pont des Epiciers, le plus long<br />
pont encore habité d’Europe, à<br />
savoir que sur ses deux côtés<br />
s’alignent d’étroites maisons à<br />
colombages surmontées de toits<br />
pentus à découvrir pour leurs galeries<br />
d’art et leurs boutiques d’artisanat<br />
et d’antiquités. C’est aussi<br />
le lieu de tous les rendez-vous des<br />
uns et des autres dès que le soleil<br />
est de la partie. Les terrasses des<br />
restaurants, les biergarten et les<br />
jardins publics sont envahis par<br />
une foule joyeuse sans doute un<br />
peu trop compacte en ces temps<br />
de coronavirus…<br />
Weimar, de Goethe<br />
à Henry van de Velde.<br />
Dernière étape de notre voyage<br />
mais non des moindres, Weimar a<br />
d’ailleurs été saluée par l’UNESCO<br />
avec une quinzaine de sites répertoriés<br />
dont nous n’avons découvert<br />
que quelques-uns comme la<br />
somptueuse bibliothèque rococo<br />
Anna Amalia du nom de la duchesse<br />
qui assura la régence au<br />
cours du 18ème siècle. Sous son<br />
impulsion, la ville devient un centre<br />
intellectuel important dominé par<br />
Goethe qui de précepteur du futur<br />
duc Charles-Auguste devient aussi<br />
le directeur de la bibliothèque. Plus<br />
tard, Goethe fut nommé ministre<br />
par le grand-duc qui lui offrit une<br />
46 47
maison baroque qu’il a<br />
occupée jusqu’à son décès<br />
en 1832. C’est encore<br />
Goethe qui fit assécher les<br />
marais qui bordent la ville<br />
le long de la rivière Ilm pour<br />
y dessiner un vaste parc<br />
où il fit édifier un pavillon<br />
où il se retranchait pour<br />
écrire. D’autres hommes<br />
prestigieux du panthéon<br />
des Arts et des Lettres allemands<br />
ont résidé à Weimar<br />
et y ont exercé leurs<br />
talents à l’image des écrivains<br />
Schiller et Herder et<br />
des compositeurs Bach<br />
et Liszt qui prit même la<br />
direction de l’opéra de la<br />
ville.<br />
rencontrera le grand-duc<br />
qui le charge de mettre<br />
en valeur les productions<br />
culturelles de la région.<br />
Van de Velde décide alors<br />
de résider à Weimar avec<br />
sa famille et y construit sa<br />
propre maison, la Haus<br />
Hohe Pappeln. En 1908<br />
il fonde l’Institut des Arts<br />
décoratifs et industriels<br />
de Weimar dont il sera le<br />
directeur jusqu’à ce que<br />
la Première Guerre Mondiale<br />
l’oblige à quitter l’Allemagne<br />
et à rentrer en<br />
Belgique non sans avoir<br />
désigné son successeur<br />
Walter Gropius, architecte<br />
et designer allemand.<br />
Les dernières années<br />
du Grand-Duché de<br />
Saxe-Weimar-Eisenach<br />
sont particulièrement fertiles<br />
culturellement parlant<br />
car le grand-duc désigne<br />
comme conseiller<br />
artistique Harry Kessler, un<br />
éminent amateur d’art et<br />
mécène qui se passionne<br />
pour tous les mouvements<br />
modernes de l’impressionnisme<br />
et du symbolisme. Il<br />
croise ainsi notre compatriote<br />
Henry Van de Velde<br />
spécialisé en architecture<br />
d’intérieur à qui il confie la<br />
décoration de sa maison à<br />
Weimar.<br />
C’’est à cette occasion qu’il<br />
Au sortir de la guerre,<br />
après la proclamation de<br />
la république de Weimar,<br />
Gropius reprend la tête<br />
de l’école qu’il renomme<br />
Bauhaus Institut jetant<br />
ainsi les bases d’un style<br />
international basé sur le<br />
fonctionnalisme tout en<br />
encourageant l’émulation<br />
entre artistes et artisans.<br />
Il faut flâner dans<br />
le tout nouveau musée<br />
consacré au Bauhaus<br />
pour comprendre combien<br />
cette école fut le berceau<br />
du design moderne<br />
car elle permettait l’expérimentation<br />
artistique en<br />
utilisant entre autres de<br />
nouveaux matériaux. Le<br />
48 49
Bauhaus a bien entendu été chassé<br />
d’Allemagne par le mouvement nazi<br />
qui pourtant apprécie Weimar qui<br />
a concentré entre les 17 et 19ème<br />
siècles la quintessence de la culture<br />
allemande. Ce qui fait dire que cette<br />
ville emblématique a connu une histoire<br />
assez paradoxale.<br />
Le Crossover Nissan<br />
Qashqai ProPilot en ville.<br />
les distances si l’arrêt dure moins de 3<br />
secondes ou sinon, il suffit d’effleurer<br />
la pédale d’accélérateur ou de lancer<br />
la touche « Res » du volant. De quoi<br />
offrir un véritable confort de sécurité<br />
surtout quand il faut suivre le Gps<br />
particulièrement bien clair et audible.<br />
Un plus aussi pour la confortable<br />
habitabilité à bord avec de l’espace<br />
pour étendre ses jambes à l’avant,<br />
du rangement adapté aux gourdes<br />
indispensables sur la route et un authentique<br />
silence de roulement !<br />
On avait apprécié sur l’autoroute le<br />
plaisir de partager la route avec le<br />
copilote de l’assistance de direction<br />
Nissan ProPilot avec les accélérations<br />
et ralentissements maîtrisés, l’insertion<br />
d’un autre véhicule devant les<br />
caméras clairement annoncée et de<br />
rares remises en place intempestives<br />
au milieu de la file grâce à l’aide au<br />
maintien dans la voie à condition<br />
toutefois de changer de voie en l’annonçant<br />
avec son clignoteur !<br />
Infos sur le Land :<br />
www.thueringen-entdecken.de/<br />
www.visit-thuringia.com/<br />
www.eichsfeld.de/<br />
www.grenzlandmuseum.de<br />
www.erfurt-tourismus.de/fr/<br />
www.weimar.de/fr/tourisme/.<br />
Se loger : A Teistungen, un centre dédié<br />
au sport avec un restaurant à Eisenach,<br />
un petit hôtel (www.victors.de/en/hotels/<br />
teistungenburg/) à 2 pas du centre de la<br />
ville qui abrite outre la maison de Bach, la<br />
maison de Luther www.eisenacherhof.de/<br />
en qui propose une table étonnante qui<br />
plonge le client dans la gastronomie médiévale,<br />
toute une expérience.<br />
Gastronomie : La Thuringe est le pays de<br />
la saucisse à griller, un délice depuis 600<br />
ans, parfumée à la marjolaine, au cumin<br />
et à l’ail et impérativement à griller sur du<br />
Nous avons retrouvé le même plaisir<br />
charbon de bois. Outre ce standard nous<br />
dans la campagne d’un rond-point à<br />
avons apprécié dans l’Eichsfeld la table du<br />
l’autre et dans les villes au cœur du<br />
Klausenhof, une cuisine nouvelle parfumée<br />
trafic. En effet, le système anticipe<br />
aux herbes, une découverte gastronomique<br />
bien les ralentissements et s’arrête<br />
dans un environnement historique www.<br />
sans avoir à intervenir sur la pédale<br />
klausenhof.de et à Weimar l’ambiance cosy<br />
de frein pour repartir automatiquement<br />
et délicatement en respectant<br />
du Gretchen’s Cafe & Restaurant<br />
https://gretchens-weimar.de/<br />
50 51
ANGLETERRE<br />
52 53
ANGLETERRE<br />
2<strong>01</strong>2<br />
Les Highlands<br />
Territoiresd’Écosse<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Découvrir à peu de frais l’Ecosse, terre de brume<br />
et pays de légendes, c’est devenu possible si vous<br />
voyagez en couplant la formule des aires de campings<br />
agréables et confortables qui essaiment la région avec<br />
le charme indéniable de la California Comfortline<br />
de Volkswagen, tout l’art de combiner le plaisir de la<br />
berline avec le caravaning.<br />
C’est a son volant que nous sommes partis à la<br />
découverte des Hautes-Terres d’Ecosse.<br />
Durant 8 jours, notre véhicule est devenu<br />
notre résidence secondaire de tout confort..<br />
54 55
Les Highlands, comme leur nom l’indique,<br />
sont des régions de montagnes singulièrement<br />
burinées appelées ici des bens et entrecoupées<br />
de glens, des vallées creusées<br />
par des lochs argentés dont on ne devine<br />
pas toujours s’ils sont des lacs ou des fjords.<br />
A une heure de route d’Edimbourg, la capitale<br />
écossaise, le parc du loch Lomond et<br />
des Trossachs offre un havre de verdure et<br />
de tranquillité entre collines boisées, eaux<br />
cristallines et bourgades attrayantes.<br />
On se laisse prendre à l’attrait romantique d’un<br />
parcours sinueux au cœur de reliefs ondulés,<br />
piqués d’épaisses forêts qui se reflètent dans<br />
des lacs miroitants. De lochs en rivières, on<br />
arrive à Glencoe, modeste village dominé par<br />
des falaises escarpées et des éperons rocheux,<br />
véritables pyramides minérales.<br />
Ici tout semble se graver dans un silence de pierre<br />
égayé fort heureusement par une joyeuse soirée<br />
dans un pub où alternent conversations autour de<br />
randonnées et chansons populaires encouragées<br />
par un couple de vieux musiciens.<br />
La route qui mène à Fort William se fraie un chemin<br />
qui longe des gorges encaissées, aux pentes<br />
verdoyantes ou rocheuses. Des virages en<br />
épingle à cheveux découpent à chaque détour de<br />
nouveaux pans de décor, rudes et spectaculaires.<br />
A l’ombre du Ben Nevis, la petite ville de Fort<br />
William attire ceux qui rêvent d’escalader le<br />
sommet le plus haut de Grande Bretagne avec<br />
ses 1.344 mètres. Mais les abords du Ben Nevis<br />
sont aussi l’occasion de randonnées bucoliques<br />
au cœur de landes herbeuses, piquetées<br />
de champs de bruyère où paissent en toute liberté<br />
chèvres et moutons et même des vaches<br />
cornues à tête de yack, des Highland cattle<br />
aux poils longs et à la frange rebelle. Avec ses<br />
châteaux hantés, ses ports de pêches, son rivage<br />
découpé, ses montagnes brunes, vertes<br />
ou rousses et ses tourbières envahies par les<br />
56 57
moutons, l’île de Skye dévoile des paysages d’une<br />
rare beauté. C’est un peu un condensé d’Ecosse<br />
sur quelques hectares, un pays singulier où on se<br />
sent au bout du monde, d’autant que les routes y<br />
sont tortueuses et étroites mais heureusement jalonnées<br />
d’aires de délestement qui permettent aux<br />
véhicules de se croiser.<br />
Le Volkswagen California<br />
se complait parfaitement<br />
dans le paysage écossais.<br />
Premier atout qui a son importance : son gabarit<br />
reste raisonnable, voire même discret. Avec moins<br />
de 5 mètres de long, elle reste dans la catégorie<br />
des véhicules de tourisme. Prendre ainsi le ferry<br />
ne coûte pas plus cher, idem pour l’entrée dans<br />
les campings. De plus, grâce à sa taille, semblable<br />
à celle de sa cousine la Transporter, couplée à la<br />
souplesse de conduite, tous les sites qui seraient<br />
inaccessibles aux camping-car classiques ne la rebutent<br />
absolument pas.<br />
Il faut encore ajouter que son équipement de<br />
transmission intégrale permanente, le 4Motion,<br />
permet d’emprunter en toute sécurité des chemins<br />
boueux, pentus jusqu’à 37° et même détrempés.<br />
De fait, si une roue venait à patiner, les autres<br />
prennent immédiatement le relais pendant un<br />
court instant. La sensation de conduire une berline<br />
de luxe prend également tout son sens dans les<br />
déplacements et les manœuvres dans les villages<br />
ou encore au moment de croiser un autre véhicule<br />
sur les chemins exigus des Highlands.<br />
Quel plaisir par contre de pouvoir se poser n’importe<br />
où à l’heure des repas ou d’une petite sieste !<br />
La porte coulissante grande-ouverte sur un décor<br />
grandiose de loch ou de montagne, il suffit de<br />
quelques minutes à peine pour installer table et<br />
strapontins bien cachés dans les portes et hayons<br />
arrière. Sans oublier de dérouler la marquise qui<br />
58 59
assurera un abri au cas très probable d’une<br />
douche écossaise, par définition brève, forte et<br />
inattendue.<br />
Plaisir de siroter un verre de vin blanc bien<br />
frappé dans le bac-frigo du véhicule et de savourer<br />
le confort d’un pique-nique au cœur<br />
d’un cadre naturel exceptionnel. Un petit clic<br />
suffit également pour que le toit se soulève et la<br />
couchette est déjà prête pour l’amateur d’une<br />
sieste bien méritée.<br />
Quand vient l’heure de rejoindre une aire de<br />
camping plus adaptée pour y passer la nuit, il<br />
y est tout aussi aisé de choisir un emplacement<br />
qui permettra de profiter de la magie du lever<br />
du soleil depuis la fenêtre semi-circulaire qui<br />
s’ouvre dans la toiture surélevée.<br />
Nuit magique même quand les bourrasques de<br />
vent s’enroulent autour du véhicule : on se sent<br />
bien au chaud en sécurité au cœur de la California<br />
au point que celui qui occupe la couchette<br />
inférieure, à l’abri de stores déroulants<br />
qui occultent toutes les fenêtres, ne devinera<br />
même pas qu’il pleut des cordes à l’extérieur.<br />
De plus, le cas échéant, un système additionnel<br />
permet de maintenir une température agréable<br />
dans l’habitacle.<br />
L’heure du petit-déjeuner préparé sur la kitchenette<br />
du véhicule et consommé dans l’habitacle<br />
à cette heure matinale, grâce au plan de travail<br />
escamotable et aux sièges avants qui pivotent,<br />
est un moment qui étire le réveil en douceur<br />
tout en profitant de la nature environnante par<br />
la portière coulissante grande-ouverte : chant<br />
des oiseaux virevoltant au-dessus du loch, canards<br />
caquetant courant sur la plage, moutons<br />
paissant à quelques mètres à peine…<br />
Vaisselle faite et rangée sous l’évier, sacs de<br />
couchage repliés dans le tiroir de rangement<br />
sous la banquette, toit baissé, un dernier coup<br />
60 61
Partout,<br />
comme à la maison<br />
Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />
Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />
à la maison : le Volkswagen California 6.1, c’est de la liberté à l’état<br />
brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />
il transforme chaque trajet en une aventure inoubliable. Savourez votre<br />
indépendance et allez où vous voulez.<br />
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arrière. Plaisir, aussi à l’étape, de siroter un verre de vin blanc bien frappé dans le bac-frigo du<br />
véhicule et de savourer le confort d’un pique-nique au cœur d’un cadre naturel exceptionnel.<br />
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Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be
de balai dans l’habitacle, on est reparti pour de<br />
nouvelles aventures.<br />
Le prix d’achat est sans doute important mais il<br />
faut retenir que la toiture relevée de la California<br />
permet de s’y tenir debout et autorise donc<br />
le label « utilitaire » avec, par conséquent, une<br />
taxe de mise en circulation nulle et une taxe<br />
de roulage très réduite. Enfin, quelle économie<br />
d’avoir deux véhicules en un : magie d’une berline<br />
haut de gamme qui combine le plaisir d’une<br />
conduite souple et légère, digne de la marque,<br />
avec une consommation moyenne de 9l au <strong>10</strong>0<br />
pour se déplacer et le confort d’un équipement<br />
de qualité très fonctionnel qui autorise au<br />
pied-levé toutes les évasions pour 3 adultes ou<br />
une famille avec deux enfants.<br />
Enfin, dernier argument de poids quand on part<br />
en vacances avec une California : le coût de la<br />
vie relativement élevé en Ecosse par exemple ne<br />
pèse plus dans le budget vacances puisque les<br />
nuits en campings sont moins chères et la plupart<br />
des repas peuvent être préparés grâce à la<br />
kitchenette du véhicule et consommés sur place.<br />
Les châteaux, carte<br />
postale de l’Ecosse.<br />
La terre écossaise est parsemée de forteresses<br />
en ruines, victimes des conflits mais aussi du<br />
désintérêt pour ces vastes demeures sombres<br />
et froides. Ces vieilles carcasses de pierre qui<br />
se reflètent dans les eaux sombres d’un loch ou<br />
qui se perchent au sommet d’un pic rocheux<br />
battu par les vents alimentent aujourd’hui les<br />
passionnés de fantômes et retrouvent une seconde<br />
vie auprès des chasseurs d’images chargées<br />
de romantisme.<br />
Au Nord de l’île de Skye, la massive silhouette<br />
du château de Dunvegan, fief du clan MacLeod,<br />
se dresse sur une plateforme qui domine le<br />
64 65
loch du même nom. Les Campbell ont également<br />
conservé leur château construit au 18ème siècle<br />
par le duc d’Argyll à Inveraray sur la rive du loch<br />
Fyne. Partiellement ouvert aux touristes, il n’en<br />
reste pas moins leur résidence privée.<br />
La petite ville d’Inveraray construite aux abords<br />
du château est un petit bijou avec ses élégantes<br />
façades blanches. Elle abrite des bâtiments importants<br />
à l’image de son ancien statut de bourg royal:<br />
un palais de justice, une prison, une église paroissiale<br />
et des auberges historiques.<br />
Pousser la porte du pub The George est une heureuse<br />
manière de poursuivre la visite en plongeant<br />
dans une ambiance surannée de larges cheminées,<br />
de poutres apparentes et d’anciennes horloges.<br />
On se laisse prendre au charme de la taverne où la<br />
bière et le whisky délient les langues et réunissent<br />
les visiteurs d’un soir. Dans une contrée qui plonge<br />
ses habitants dans de grands espaces empreints de<br />
solitude, les Ecossais ont un merveilleux sens de<br />
l’accueil chaleureux.<br />
Infos pratiques :<br />
Circuler : Le réseau routier est dans l’ensemble excellent<br />
et la plupart des routes pittoresques. On trouve des pompes<br />
un peu partout mais elles sont moins chères près des villes.<br />
Veillez à vous approvisionner le samedi car le dimanche<br />
est un vrai jour férié. Quant à la conduite à gauche, on s’y<br />
habitue très vite. De plus les Ecossais sont prudents et très<br />
courtois avec les étrangers.<br />
Infos : Auprès de www.visitbritain.com/be ou encore de<br />
www.visitscotland.com<br />
Se loger : L’Ecosse offre un réseau d’aires de camping 4<br />
voire 5 étoiles classées «chardons» puisque cette plante<br />
est l’emblème de l’Ecosse www.thistleparks.co.uk/touring.<br />
Ils jouissent tous d’une situation exceptionnelle avec de<br />
vastes espaces qui autorisent une certaine privacité.<br />
Les pubs : Faites confiance au gérant de votre camping.<br />
Certains pubs offrent même un service de taxi afin d’assurer<br />
un retour en toute sécurité malgré la quantité de<br />
bières ou de whisky ingérée… Pour mieux comprendre la<br />
culture du whisky, rien de tel qu’une dégustation dans une<br />
distillerie comme par exemple www.glengoyne.com.<br />
66 67
BELGIQUE<br />
CHINY (VALHALLA ET VOLKSWAGEN TIGUAN TDI)<br />
HANNUT (HALLOWEEN ET ID.BUZZ CARGO)<br />
68 69
Le Tiguan III a plongé<br />
dans le passé des Vikings<br />
lors du Valhalla<br />
au château de Faing<br />
à Chiny<br />
Coup d’oeil sur la troisième génération<br />
du SUV middle range de Volkswagen,<br />
le best seller mondial avec plus de<br />
7,6 millions d’exemplaires vendus !<br />
Plume @ Eric HEIDEBROEK - Images @ Caminter 2022<br />
70 71
Petit frère du Touareg, le<br />
Tiguan a lancé le développement<br />
de la gamme<br />
SUV de Vokswagen.<br />
Avec le Tiguan, le constructeur<br />
allemand va surfer sur la vague<br />
et en prendre le commandement<br />
au point qu’aujourd’hui il<br />
présent de la troisième génération<br />
de son best-seller.<br />
Nous avions testé le premier<br />
Tiguan à Budapest, le 21 novembre<br />
2007, et déjà le concept<br />
révélait de nombreux atouts,<br />
notamment la fameuse transmission<br />
4Motion, 4x4.<br />
Aujourd’hui, la 3° génération<br />
s’inscrit radicalement dans les<br />
canons du moment. Il suffit<br />
d’ouvrir les portes du Tiguan<br />
pour constater que Volkswagen<br />
a également entièrement<br />
révisé l’intérieur du Tiguan.<br />
Le nouveau design du poste de<br />
conduite, avec ses composants<br />
de la plate-forme modulaire<br />
72 73
d’infodivertissement (MIB) de<br />
quatrième génération donne<br />
le ton.<br />
Quelques caractéristiques :<br />
commande intuitive, connectivité<br />
omniprésente, conception<br />
épurée et astucieuse. Parmi ces<br />
modules figurent le nouveau<br />
Digital Cockpit (cadrans numériques<br />
antireflet au format «tablette<br />
horizontale»), un grand<br />
écran d’infodivertissement de<br />
32,8 cm de diagonale, et en<br />
option : 38,1 cm.<br />
La structure de menu, si elle<br />
est modifiée, n’apporte pas la<br />
simplification indispensable à<br />
la réduction de la distraction<br />
du conducteur, c’est notre avis.<br />
Petite remarque concernant les<br />
nouvelles normes d’assistances<br />
au conducteur imposées<br />
par l’Europe, même si Volkswagen<br />
a placé un accès direct aux<br />
commandes d’assistances, il<br />
est nécessaire de simplifier encore<br />
et de pouvoir enregistrer<br />
le choix du conducteur d’assumer<br />
sa propre conduite plutôt<br />
que de se laisser conduire par<br />
la machine.<br />
Si le principe veut qu’à chaque<br />
redémarrage la machine se<br />
place en mode «assistance»<br />
on devrait pouvoir choisir en<br />
appuyant sur un seul bouton<br />
ses préférences de conduite<br />
personnalisée. Et ceci est valable<br />
pour toutes les marques!<br />
En attendant, découvrons donc<br />
ce nouveau Tiguan TDi.<br />
74 75
Et oui, ça arrive, les moteurs<br />
Diesel n’ont pas encore dit<br />
leur dernier mot ! Surtout ce<br />
nouveau deux litres de 192 ch<br />
qui se montre particulièrement<br />
silencieux. C’est Audi<br />
qui devrait en prendre de la<br />
graine, car un Q5 TDi ça fait<br />
un bruit de camionnette vraiment<br />
peu flatteur.<br />
Le Tiguan est bien assis sur ses<br />
trains roulants et offre un comportement<br />
de conduite vraiment<br />
entier, surtout en mode<br />
«sport» où le châssis offre un<br />
très bon comportement routier.<br />
La mécanique est dotée<br />
d’une bonne réponse à l’accélérateur,<br />
ce qui se remarque en<br />
cas de conduite dynamique.<br />
Le couple de 400 Nm, associé<br />
aux 193 chevaux qui passent<br />
à la route au travers de l’excellente<br />
DSG à 7 rapports et<br />
aux 4 roues motrices offre un<br />
plaisir de conduire de qualité<br />
remarquable.<br />
La suspension adaptative «DCC<br />
Pro» avec amortisseurs à 2<br />
soupapes, est une nouveauté<br />
dans la catégorie du Tiguan,<br />
qui offre à la fois un maximum<br />
de confort et d’agilité.<br />
Le conducteur a la possibilité<br />
de personnaliser le réglage<br />
du DCC, de très confortable à<br />
très sportif. Les composantes<br />
de dynamique transversale de<br />
la régulation adaptative du<br />
châssis sont coordonnées et<br />
par conséquent optimisées par<br />
le nouveau système de gestion<br />
du comportement.<br />
Pour le système 4MOTION,<br />
Volkswagen a développé un<br />
nouveau pendule centrifuge<br />
qui neutralise les vibrations et<br />
améliore le confort acoustique.<br />
L’embrayage 4MOTION, permet<br />
une gestion intelligente<br />
de l’énergie, est aussi utilisé<br />
sur l’essieu arrière : en cas de<br />
traction d’une remorque, le<br />
profil de conduite «Trailer» est<br />
automatiquement activé afin<br />
de gérer de manière optimale<br />
LE MIEUX,<br />
AVEC UN T-ROC CABRIO,<br />
C’EST<br />
CE QUE<br />
VOUS EN<br />
FAITES.<br />
9 secondes. Il n’en faut pas plus pour replier la capote et accueillir le soleil à bord du T-Roc Cabrio. Pour savourer,<br />
au quotidien, une liberté totale dans un crossover impressionnant par ses qualités, son design, et la richesse de son<br />
équipement. Vivez comme vous l’entendez avec le SUV cabriolet de votre vie. 9 secondes suffisent pour vous décider.<br />
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76
la répartition de la force entre<br />
les essieux avant et arrière en<br />
mode remorque. Équipé d’une<br />
transmission intégrale, le nouveau<br />
Tiguan est conçu pour des<br />
masses tractable pouvant atteindre<br />
2 300 kg.<br />
Si le SUV est commandé avec le<br />
dispositif d’attelage à déploiement<br />
semi-automatique par<br />
simple pression sur une touche,<br />
l’assistant aux manœuvres avec<br />
remorque Trailer Assist est inclu.<br />
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DÉCOUVERTES !<br />
Lors de manœuvres en marche<br />
arrière, ce système ajuste automatiquement<br />
l’angle de braquage<br />
de la remorque par le<br />
biais d’une intervention active<br />
sur la direction.<br />
78 79
Le Tiguan III<br />
au château de Chiny<br />
avec les Vikings<br />
80 81
Le Château du Faing - Chiny a accueilli<br />
les 6 et 7 juillet dernier un village de<br />
Vikings accompagné de leurs activités,<br />
de leurs spectacles, comme des démonstrations<br />
équestres et même de joutes<br />
guerrières en armures avec des armes<br />
reconstituées selon les façons ancestrales.<br />
Ces combats sont régis par des<br />
règles strictes et certains acteurs participent<br />
à des concours internationaux.<br />
Des expositions, des ateliers de travail<br />
artisanal et ce campement aux<br />
charmes naturels. Tout est réalisé dans<br />
une atmosphère étonnante de réalisme<br />
antique. Même les repas sont<br />
constitués de produits et de recettes<br />
des époques vikings.<br />
Il existe un peu partout des<br />
«clans» de vikings passionnés.<br />
82 83
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Les participants des 6 et 7 juillet <strong>2024</strong> (document de l’organisateur)
INFOS<br />
Les festivals Valhalla sont<br />
des événements ou vous<br />
pourrez découvrir un marché<br />
des artisans Viking et ensuite<br />
vous laisser envoûter par<br />
l’artisanat traditionnel viking.<br />
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bijoux délicatement façonnés, des<br />
armes forgées à la main et des<br />
vêtements authentiques.<br />
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anciennes et leurs savoir-faire<br />
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Que vous cherchiez une pièce<br />
unique pour orner votre demeure<br />
ou un cadeau spécial, le marché<br />
des artisans du festival Valhalla<br />
offrira un trésor à chaque visiteur.<br />
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l’ambiance animée et vibrante de<br />
cette expérience authentique et<br />
repartez avec une part de la culture<br />
viking entre vos mains.<br />
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Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be
Halloween<br />
In Cargo Buzz<br />
Halloween<br />
in Hannut<br />
L’utilitaire de l’année,<br />
le Volkswagen iD.Buzz Cargo<br />
était en visite à Hannut, le 27<br />
<strong>oct</strong>obre dernier.<br />
Dans sa livrée sombre, il accompagne<br />
Sacha et Elliot au Château<br />
Grégoire avec un rendez-vous à la<br />
n<strong>oct</strong>urne Halloween... Brrr.<br />
Quand Sacha et Elliot sortent de<br />
l’écrin sécurisé de l’iD.Buzz Cargo,<br />
ils sont directement happés par
un petit courant d’air<br />
glacé qui les fait frissonner<br />
! L’atmosphère<br />
se montre oppressante,<br />
lugubre !<br />
IMG_<br />
Le moindre bruit, le<br />
moindre craquement<br />
fait sursauter... Surtout<br />
quand un cri d’effroi<br />
déchire le silence, les<br />
chevaux se dressent sur<br />
la tête, la chair de<br />
poule couvre les bras,<br />
un frisson glacé court<br />
sur l’échine au moment<br />
où une tronçonneuse se<br />
met à rugir...!<br />
Vous ne passerez<br />
paaas !<br />
Les sorcières vous<br />
ensorcellent !<br />
Venez par iciiii<br />
Héhéhéééé !
Même pas peur !<br />
(pas très rassurée non plus...)
Renova fête Halloween<br />
avec vous !<br />
RENOVA est un compagnon idéal de<br />
nombreux moments et, ici, pour Halloween<br />
on trouve des créations qui vont plaire à<br />
tout le monde, et surtout, aux plus jeunes.<br />
Les serviettes sont très originales,<br />
que ce soient des squelettes, des yeux<br />
de chauve-souris, des têtes de chats<br />
noirs, des citrouilles et autres graphismes<br />
délicieusement... effrayants.<br />
Et côté papier-toilette, les chouettes couleurs<br />
de Renova donnent, aussi, une touche<br />
originale à cet endroit privatif.<br />
Fêtez Halloween avec Renova en apportant une touche<br />
d’originalité à vos décorations, grâce à ses produits colorés.<br />
Avec des rouleaux de papier-toilette noirs, oranges ou violets,<br />
Renova transforme les petits détails en éléments déco-tendance<br />
pour une fête unique et inoubliable.<br />
On trouve les produits Renova chez Delhaize
Les occupants de<br />
l’au-delà s’éveillent,<br />
se relèvent habillés<br />
d’un linceul<br />
ensanglanté,<br />
des apparitions<br />
aussi furtives<br />
qu’inquiétantes<br />
surgissent dans des<br />
cris glaçants, ou<br />
des grondements<br />
terrifiants. Les<br />
mixtures au venin<br />
d’araignées toniques<br />
laissent entendre<br />
que des sortilèges<br />
maléfiques se<br />
préparent. Brrrr !!!
Quand un monstre<br />
terrifiant se joue<br />
du feu et maîtrise<br />
l’obscurité<br />
<strong>10</strong>2 <strong>10</strong>3
Hannut fête Halloween<br />
avec vous !
Heureusement l’iD.Buzz Cargo<br />
est là pour protéger Sacha et<br />
Elliot qui trouvent refuge à son<br />
bord. L’iD.Buzz Cargo tourne<br />
alors sur place, son rayon de<br />
braquage est ultra-court, mais<br />
pas les nombreux tours de volant<br />
qui le font braquer si fort.<br />
Remis d’aplomb, l’iD.Buzz Cargo<br />
file alors en silence, et rejoint<br />
un endroit qui sera à<br />
même de calmer les frayeurs<br />
par un repas adapté aux jeunes<br />
appétits. Certes, c’est de la<br />
«malbouffe», mais elle cale<br />
sans problème les estomacs<br />
tout en flattant ces jeunes et<br />
gourmandes papilles.
Prise en main<br />
Le confort à bord est bien<br />
étudié et permet à trois<br />
adultes de s’installer face<br />
à la route. Un grand videpoche<br />
creusé dans la<br />
planche de bord est équipé<br />
de prises USB-C et<br />
d’une prise «allume-cigare».<br />
On est dans un utilitaire<br />
et les rangements<br />
sont nombreux et facilement<br />
accessibles. On regrettera<br />
quand même que<br />
les emplacements de portières,<br />
ou, centraux ne<br />
peuvent pas accueillir de<br />
gros conteneurs, comme<br />
des thermos ou de grandes<br />
bouteilles, car, même s’ils<br />
sont longs et profonds, ils<br />
manquent de largeur.<br />
Par contre on apprécie le<br />
style dépouillé et design de<br />
la cabine. La visibilité, avant<br />
et 3/4 avant, est bonne.<br />
Pour l’arrière, Volkswagen<br />
a prévu la conservation<br />
d’une vitre sur la porte<br />
coulissante, masquée de<br />
l’extérieur par un film<br />
couleur caisse. Futé, car on<br />
voit à travers depuis le<br />
siège conducteur.<br />
Le câble de recharge est<br />
rangé sous le plancher de<br />
la zone de chargement.<br />
Une petite trappe dans la<br />
marche d’accès permet de<br />
le ranger proprement.<br />
La belle surface de chargement<br />
permet de construire
un véhicule atelier destiné à<br />
une profession, à un sport, des<br />
loisirs ou simplement à ranger<br />
des colis à livrer. Comme ils<br />
disent chez D’Ieteren : «Nous<br />
faisons tous les métiers.»<br />
La conduite du iD.Buzz Cargo, si<br />
elle est similaire à celle de l’iD.<br />
Buzz Family, se montre plus<br />
agréable et précise. Effectivement,<br />
le Cargo est plus agile et<br />
offre des reprises plus vives. Ceci<br />
est dû à la réduction de poids de<br />
l’ordre de 150 kg. Maintenant, il<br />
faut voir ça quand il est chargé.<br />
Il peut prendre 650 kg contre les<br />
870 kg du T6. Le Cargo peut aussi<br />
tracter une remorque de<br />
750 kg non freinée. (1.000 kg<br />
freinée). La précision de conduite<br />
et le confort demeurent.<br />
La visibilité périphérique est<br />
bonne même si c’est un «tôlé».<br />
L’autonomie annoncée frôle les<br />
425 km et dans la réalité, on est<br />
proche des 380 km fiables. Côté<br />
recharge, sur les super-chargeurs,<br />
on passe de 5 à 80% en<br />
30 minutes. Sur des chargeurs<br />
normaux, il faut compter sept<br />
heures trente. Ils sont vraiment<br />
dans le bon, chez Volkswagen.<br />
Halloween<br />
in Hannut
CANADA
CANADA<br />
Québec<br />
Cap sur la ville<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
8 jours,<br />
c’est le temps que nous avons partagé entre<br />
Québec, capitale de la Belle Province<br />
du même nom, Wendake, à la rencontre<br />
des Hurons-Wendats, les premiers Québécois<br />
et enfin la région de Charlevoix<br />
et sa nature grandiose.<br />
Un séjour dense de quelque 500 km à peine<br />
qui laisse évidemment un goût de trop peu<br />
mais quelle belle invitation à y revenir !
Pour s’y rendre, rien de tel<br />
qu’Air Transat, la compagnie aérienne<br />
québécoise qui d’emblée vous invite en<br />
voyage avec l’accueil personnalisé<br />
du chef de cabine principal qui vous<br />
salue, quelle que soit la classe de votre<br />
vol, avec un «Bon Matin» mâtiné de<br />
cet accent unique et irremplaçable qui<br />
colore le parler québécois.<br />
Transat, bien plus qu’un fauteuil posé sur la<br />
plage ou près d’une piscine, bien plus que<br />
les bateaux transatlantiques, c’est, comme<br />
l’annonce le commandant de l’avion, «une<br />
belle croisière de quelque 6h30 jusque<br />
Montréal».<br />
De fait un bon voyage avec une escale à<br />
Montréal pour rejoindre Québec toujours<br />
avec Air Transat en attendant qu’un jour pas<br />
trop lointain semble-t-il un train puisse permettre<br />
cette dernière étape depuis l’aéroport<br />
de Montréal jusqu’à la gare de Québec.<br />
Notez quand même qu’Air Transat vient<br />
d’être élue pour la cinquième fois «Meilleure<br />
compagnie aérienne loisirs au monde»<br />
aux World Airlines Awards de Skytrax !<br />
Remonter le temps à Québec.<br />
La ville de Québec est un petit bijou salué<br />
d’ailleurs par l’Unesco en 1985, du moins<br />
tout son quartier historique. Découverte par<br />
Jacques Cartier en 1534 mais fondée par Samuel<br />
de Champlain en 1608, le Vieux-Québec<br />
demeure la seule ville d’Amérique du<br />
Nord à avoir conservé ses remparts ceinturant<br />
la vieille ville répartie entre la Haute-<br />
Ville, située au sommet du cap Diamant, et<br />
la Basse-Ville, coincée entre la falaise et le<br />
fleuve St-Laurent, formant un des meilleurs<br />
exemples de ville coloniale fortifiée.<br />
La citadelle, la plus importante forteresse<br />
britannique en Amérique du Nord, se situe<br />
sur le Cap Diamant, le point naturel le plus<br />
haut de la ville et à l’intérieur de l’arrondissement<br />
historique du Vieux-Québec.<br />
Bâtie entre 1820 et 1850 elle s’intègre à<br />
l’ensemble des fortifications de la ville.<br />
Elle s’inspire des systèmes de défense de<br />
Vauban et se caractérise par une enceinte<br />
Le château de Frontenac découvert depuis la place de Paris en Basse-Ville.<br />
116 117
La porte Saint-Kent et sa muraille jusqu’à la porte Saint-Jean.<br />
en forme d’étoile qui finalement ne servit<br />
jamais tant sa seule présence imposante<br />
était dissuasive.<br />
Aujourd’hui elle est la maison mère du<br />
Royal 22ème Régiment, unique régiment<br />
d’infanterie francophone au sein de la<br />
Force régulière des Forces canadiennes.<br />
La visiter c’est l’occasion de vivre d’anciennes<br />
traditions militaires comme lors de<br />
la relève de la garde ou le tir quotidien du<br />
canon qui annonce midi.<br />
Trois arches délimitent l’entrée dans l’enceinte<br />
de la Haute-Ville : les portes Saint-<br />
Louis et Saint-Jean suivies de rues du<br />
même nom et la porte Saint-Kent.<br />
Curieusement elles se ressemblent<br />
avec une tourelle et un toit de cuivre<br />
vert mais elles ont été reconstruites<br />
pour adapter le trafic moderne et<br />
cette restauration s’est voulue harmonieuse.<br />
Les rues intra-muros sont<br />
bordées d’édifices patrimoniaux et<br />
cultivent une tradition commerçante<br />
La garde de la Citadelle.<br />
118 119
La statue de Samuel de<br />
Champlain sur la terrasse<br />
Dufferin en planche avec<br />
l’ancien édifice postal de<br />
la ville.<br />
Au-delà du port de<br />
plaisance le paseo<br />
maritimo s’étire sur<br />
12km autour de la<br />
péninsule.<br />
Le Petit Champlain découvert depuis une terrasse de l’escalier Casse-Cou.<br />
Ambiance de quartier au coeur de la Basse-Ville.<br />
et gourmande qui attire les foules. Elles<br />
mènent vers la célèbre place d’Armes où<br />
se dresse un monument gothique dédié à la<br />
Foi, en souvenir des Récollets, la première<br />
communauté religieuse à s’être implantée en<br />
Nouvelle-France. C’est ici aussi que s’ouvre<br />
le château Frontenac surmonté de tourelles<br />
et de toits en cuivre, l’icône de la ville de<br />
Québec qui date de la fin du 19ème siècle.<br />
Ancienne résidence du gouverneur français,<br />
lieu de rencontre des Alliés pour discuter<br />
de la logistique du débarquement en<br />
Normandie et aujourd’hui dans les mains<br />
du groupe Fairmont qui en a fait un hôtel 5<br />
étoiles, on ne se lasse pas de cette silhouette<br />
qui se révèle où que l’on se trouve dans le<br />
quartier historique.<br />
Au pied du château s’allonge une large et<br />
longue terrasse de planches balayée par les<br />
vents et surplombant le Saint-Laurent. On<br />
y trouve une statue imposante de Samuel<br />
de Champlain à la hauteur du rôle qu’il a<br />
joué comme fondateur de la ville et principal<br />
promoteur d’une colonie française sur<br />
les rives du St-Laurent.<br />
Quand on remonte la rue Saint-Anne où<br />
se multiplient les galeries d’artistes à ciel<br />
ouvert, on longe la première cathédrale<br />
anglicane construite hors des îles britanniques<br />
et on atteint la place de l’Hôtel de<br />
Ville où s’élèvent les 18 étages de l’Edifice<br />
Price, seul gratte-ciel à l’intérieur des<br />
murs du Vieux Québec, construit en 1926.<br />
Plus heureux, le miroir d’eau à la mode de<br />
Bordeaux, ville jumelle de Québec, anime<br />
la place.<br />
Nettement plus petit mais très fréquenté par<br />
les enfants qui s’ébattent dans les jets d’eau<br />
tandis que les parent bavardent, assis sur<br />
des marches ou sur les chaises colorées qui<br />
surmontent la place.<br />
On rejoint la Basse-Ville du Vieux-Québec<br />
par un funiculaire ou en descendant la centaine<br />
de marches de l’escalier Frontenac à<br />
moins que vous ne préfériez les 59 marches<br />
de l’escalier Casse-Cou, sans doute le plus<br />
ancien de la ville. Entièrement rénové il<br />
n’en a pas moins gardé son nom. L’emprunter<br />
permet de profiter de son aménagement<br />
en différentes terrasses pour prendre<br />
120 121
Quand les jardins de<br />
Saint-Jean regardent<br />
défiler les bateaux sur le<br />
fleuve Saint-Laurent…<br />
La rue Sous-le-Cap<br />
et son dédale de<br />
terrasses.<br />
une pause et surtout profiter de la vue sur<br />
le riant secteur du Petit Champlain. Jadis<br />
un centre portuaire qui a repris vie grâce à<br />
la superbe fresque murale toute en trompel’œil<br />
pour illustrer les étapes de la vie de<br />
ce quartier populaire, aujourd’hui un charmant<br />
quartier piétonnier de ruelles pavées<br />
qui alignent des boutiques, des antiquaires,<br />
des ateliers d’artisans et des restaurants.<br />
Une autre fresque en trompe-l’œil, celle<br />
des Québécois, restitue sur 420m2 près de<br />
400 ans d’histoire, de Champlain au chanteur<br />
Félix Leclerc. Au centre du quartier, la<br />
place Royale est veillée quant à elle par la<br />
plus vieille église du Canada, Notre-Damedes-Victoires<br />
édifiée en 1690.<br />
Il faut prendre le temps de déambuler dans<br />
les venelles de ce quartier en se dirigeant<br />
vers la rue Saint-Paul et le curieux dédale<br />
de passerelles et de terrasses enjambant les<br />
hangars adossés à la falaise vers l’arrière<br />
des maisons de la rue Saint-Paul. Cette pittoresque<br />
ruelle baptisée rue Sous-le-Cap<br />
rappelle que jadis les eaux de la rivière<br />
Saint-Charles toute proche dont l’embouchure<br />
s’ouvre ici sur le Saint-Laurent pouvaient<br />
inonder la rue lors des marées.<br />
Les échappées vertes de la ville.<br />
Même si la ville est dotée d’un magnifique<br />
parc urbain d’une centaine d’hectares<br />
sillonné de sentiers sur le lieu-dit<br />
parc des Champs-de-Bataille en souvenir<br />
122 123
Le défilé des maisons anciennes<br />
dans la rue Saint-Louis.<br />
La rue centrale du<br />
village de Saint-Jean,<br />
sur l’île d’Orléans.<br />
Félix LECLERC<br />
des conflits armés de 1759 et 1760, dernier<br />
sursaut de la France coloniale au Canada,<br />
les Québécois ont aussi leur coin de campagne<br />
sur l’île d’Orléans ainsi baptisée par<br />
Jacques Cartier à une trentaine<br />
de kilomètres de la ville. Toute<br />
en longueur avec une route qui<br />
ceinture l’île sur quelque 68 kilomètres.<br />
Dès que l’on traverse<br />
le pont qui y mène, on laisse<br />
l’agitation urbaine derrière soi<br />
et déjà on se laisse bercer par<br />
la promesse d’une journée bucolique.<br />
Plus de 90% des terres<br />
sont réservées à l’agriculture : des fraises,<br />
des framboises, des pommes qui donnent<br />
du cidre de glace, des vignobles, du blé. La<br />
population qui compte quelque <strong>10</strong>000 habitants<br />
dont plusieurs navettent entre Québec<br />
et leur île, se concentre dans les 6 villages<br />
aux noms sanctifiés reliés par la rue Royale<br />
: Saint-Pierre, Sainte-Famille, Saint-François,<br />
Saint-Jean, Saint-Laurent<br />
et Sainte-Pétronille. On y trouve<br />
évidemment d’anciennes églises<br />
du début du 18ème siècle dont la<br />
plus insolite avec ses trois clochers<br />
se trouve à Sainte-Famille.<br />
Chaque village multiplie les<br />
maisons traditionnelles en bois<br />
qui servent aussi de secondes<br />
résidences aux Québécois trop<br />
heureux de se mettre au vert tout comme<br />
le faisait Félix Leclerc qui y termina sa vie<br />
et dont le souvenir est immortalisé depuis<br />
2<strong>01</strong>4 par une statue le représentant jouant<br />
124 125
Les chutes de Montmorency.<br />
de la guitare dans un pré au pied d’un érable.<br />
A Sainte-Pétronille, une auberge mérite<br />
le détour pour y séjourner ou simplement<br />
pour s’y restaurer car sa situation exceptionnelle<br />
au bout d’une impasse offre une<br />
vue exceptionnelle sur le fleuve et la ville<br />
de Québec auberge www.goeliche.ca.<br />
Depuis l’île on peut aussi découvrir la chute<br />
Montmorency, un géant aquatique de plus<br />
de 80 mètres qui domine le fleuve depuis<br />
le continent, moins large mais plus haute<br />
que les chutes du Niagara. Un pont suspendu<br />
au-dessus du torrent permet de profiter<br />
de la vue et du bruit assourdissant des eaux<br />
déchaînées.<br />
Sachez aussi que le train à hydrogène conçu<br />
par Alstom et donc zéro-émission est entré<br />
en vigueur le 17 juin dernier, une première<br />
sur le continent américain.<br />
Il relie le parc de la Chute-Montmorency à<br />
Charlevoix en s’arrêtant à Baie-Saint-Paul<br />
et à La Malbaie. Il circulera durant tout<br />
l’été jusqu’au 30 septembre.<br />
info@reseaucharlevoix.com.<br />
Infos :<br />
Ne pas oublier que tout voyage au Canada<br />
exige d’acquérir une AVE (autorisation de<br />
voyage électronique) disponible en ligne<br />
au prix de 7$ et valable 5 ans.<br />
Site : www.bonjourquebec.com/fr/ou-aller/<br />
regions-du-quebec/quebec;<br />
Y aller :<br />
vols directs Air Transat 3 fois par semaine<br />
au départ de Bruxelles de juin à fin <strong>oct</strong>obre<br />
ou quotidien depuis Paris CDG. Classes<br />
Club ou Eco avec possibilité de prendre<br />
l’option Plus pour plus de confort (bagage<br />
supplémentaire, sélection du siège et services<br />
prioritaires à l’aéroport)<br />
www.airtransat.be<br />
Se loger à Québec :<br />
Idéalement situé à deux pas de la place de<br />
l’hôtel de ville l’hôtel Monsieur Jean offre<br />
des suites de qualité supérieure toutes aménagées<br />
d’un coin cuisine et d’une vue panoramique<br />
sur la ville et le fleuve.<br />
https://monsieurjean.ca<br />
Se nourrir à Québec :<br />
Pour son ambiance colorée et chaleureuse,<br />
essayez La Bûche qui offre outre son folklore<br />
une cuisine typiquement québécoise<br />
www.restolabuche.com.<br />
L’auberge La Goéliche à Sainte-Pétronille,<br />
sur l’île d’Orléans.<br />
Le château de Frontenac découvert<br />
depuis la rue Cul-de-Sac en Basse Ville<br />
Pour une table plus raffinée avec une cuisine<br />
à aire ouverte et une superbe verrière<br />
sur le fleuve Saint-Laurent, choisissez Bistro<br />
Le Sam dont le nom est inspiré par le<br />
fondateur de la ville Samuel de Champlain.<br />
En plus vous pourrez découvrir ainsi les salons<br />
du palace Fairmont puisque le Bistrot<br />
est installé dans le château de Frontenac<br />
www.fairmont.fr<br />
126 127
Coucher de soleil sur l »e fleuve Saint-Laurent depuis les falaises de La Malbaie.<br />
Cap sur deux sites<br />
incontournables<br />
à proximité de Québec.<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Tout commence dans la Basse-Ville de Québec par une visite au Musée<br />
de la Civilisation qui offre un véritable périple à travers la culture et le<br />
patrimoine québécois. Immanquable, l’exposition permanente<br />
«C’est notre histoire» décline en plusieurs volets et quelque 350 objets<br />
une mise en valeur de l’identité des cultures autochtones https://mcq.org<br />
Wendake,<br />
capitale de la réserve<br />
Huronne-Wendat.<br />
Avec 11 nations réparties en 20 communautés<br />
la culture amérindienne s’impose dans<br />
le paysage québécois car elle ne se contente<br />
plus de faire de la figuration. Unies pour<br />
être plus fortes, les Premières Nations entretiennent<br />
le feu sacré de la mémoire en proposant<br />
des activités variées auprès de ceux<br />
qui veulent se familiariser avec cette composante<br />
importante de l’histoire québécoise.<br />
Les Wendats ont été surnommés Hurons par<br />
Samuel de Champlain et ses hommes car la<br />
coiffure des Amérindiens qui se rasaient les<br />
côtés de la tête ne conservant qu’une bande<br />
de cheveux évoquaient pour eux la hure du<br />
sanglier. A l’alliance commerciale qui permet<br />
l’échange de lames métalliques contre<br />
des fourrures vont également s’ajouter des<br />
conversions au catholicisme sous la houlette<br />
des Récollets et des Jésuites.<br />
Toutefois les Hurons-Wendats sont en<br />
guerre depuis longtemps contre les Iroquois<br />
qui occupent la rive opposée du<br />
fleuve. Leur alliance avec les colons français<br />
ne leur permettra pas de résister aux<br />
Iroquois soutenus par les Hollandais puis<br />
les Britanniques. De plus les épidémies apportées<br />
par les colons vont décimer les populations<br />
amérindiennes et seuls quelques<br />
300 Hurons-Wendats décident finalement<br />
de s’installer dans la région de Québec.<br />
Aujourd’hui ils sont un peu plus de 1500<br />
à vivre dans une réserve qui surprend tou-<br />
128 129
jours le touriste car rien ne lui signale qu’il<br />
circule dans une réserve : mêmes maisons,<br />
mêmes voitures et même une jolie petite<br />
église de 1862, Notre-Dame-de-Lorette,<br />
qui s’élève au cœur du village.<br />
Toutefois le visiteur ne peut manquer d’appréhender<br />
la richesse des cultures autochtones,<br />
déjà en choisissant de loger dans le<br />
spectaculaire hôtel-musée des Premières<br />
Nations dont la structure extérieure avec<br />
une façade aveugle évoque un fumoir algonquien<br />
tandis que le musée Huron-Wendat<br />
qu’il abrite se niche dans un bâtiment aux<br />
allures de tipi https://museehuronwendat.ca.<br />
A l’extérieur une authentique maison<br />
longue, l’habitat traditionnel des Hurons-Wendats,<br />
a été reconstituée derrière sa<br />
haute palissade de <strong>10</strong>m avec une entrée en<br />
chicane pour perturber l’ennemi éventuel.<br />
A l’écoute<br />
des Mythes et<br />
légendes dans la<br />
maison longue<br />
de l’hôtel des<br />
Premières Nations<br />
à Wendake<br />
La haute palissade construite au tour de la maison longue<br />
sur le site de l’hôtel des Premières Nations à Wendake.<br />
Il faut s’offrir une séance «Mythes et légendes»,<br />
au cœur de la maison longue autour<br />
de la flamme d’un feu de bois, soirée<br />
animée par un jeune Wendat qui restitue<br />
pour son petit auditoire la transmission<br />
orale toujours bien vivace chez les Amérindiens<br />
pour remonter jusqu’au mythe fondateur<br />
de la tribu. Cette veillée particulière<br />
prend tout son sens quand on la poursuit<br />
avec le parcours enchanté Ohnwa’Lumina<br />
au cœur d’une forêt qui s’anime au<br />
fil d’un éclairage ténu qui mène le<br />
visiteur de station en station dans<br />
un spectacle son et lumière qui<br />
fait revivre les contes d’un soir.<br />
Sous la voûte étoilée qui résonne<br />
de chants ancestraux on se laisse<br />
transporter par la magie de la<br />
vie de la nation huronne-wendat<br />
www.onhwalumina.ca<br />
Que dire alors quand on se couche<br />
dans le confort moderne d’un hôtel<br />
dont les chambres s’ouvrent<br />
sur une forêt où coule la rivière<br />
A l’intérieur de la maison<br />
longue nationale Ekionkiestha<br />
sur le site traditionnel des<br />
Hurons-Wendats Onhoüa<br />
Chetekbe à Wendake.<br />
130 131
Le site exceptionnel des<br />
moulins de l’Isle-aux-Coudres<br />
Akiawenrahk et sont décorées avec des objets<br />
authentiques. Même la table du restaurant<br />
La Traite permet de découvrir des recettes<br />
inspirées par la culture amérindienne<br />
sous la houlette d’un chef français deux<br />
fois étoilé Michelin, Marc de Passorio qui,<br />
équipé d’une roulotte, a pris le temps de<br />
visiter plusieurs communautés pour découvrir<br />
leurs traditions culinaires pour mieux<br />
les sublimer sur notre table.<br />
Une des meilleures expériences gastronomiques<br />
de notre voyage. Il reste le lendemain<br />
à visiter le site traditionnel des Hurons-Wendats<br />
Onhoüa Chetekbe qui se découvre au<br />
Charlevoix<br />
entre fleuve et montagne.<br />
A une petite centaine de kilomètres, Baie-<br />
Saint-Paul est la porte d’entrée de la région<br />
de Charlevoix dont la superficie correspond<br />
en gros à celle du département de Charente-Maritime,<br />
tellement proche de Québec<br />
que nombreux sont les citadins à s’offrir une<br />
escapade d’un week-end dans ce terroir.<br />
La Route 138 qui s’appelle encore la<br />
Route du Fleuve à Charlevoix est un must<br />
à parcourir, on boucle sa ceinture sur une<br />
petite centaine de kilomètres de toute<br />
beauté le long du Saint-Laurent jusqu’à<br />
Baie-Sainte-Madeleine, dernier village côtier<br />
de Charlevoix, où la route s’interrompt<br />
face à l’embouchure de la rivière Saguenay<br />
sur le fleuve Saint-Laurent. Il faut emprunter<br />
un traversier pour franchir l’obstacle et<br />
atteindre la petite ville de Tadoussac, point<br />
Quand les lumières du<br />
soir illuminent l’hôtel des<br />
Premières Nations soulignant<br />
sa silhouette sans pareille.<br />
La délicieuse planche dégustation signature « De notre terre mère » proposée en lunch au restaurant La Traite dans l’hôtel des Premières Nations à Wendake.<br />
fil d’une visite guidée très complète avec la<br />
découverte de la maison longue nationale<br />
Ekionkiestha, d’un fumoir à poissons, d’une<br />
hutte de sudation mais surtout alimentée<br />
de nombreuses explications données par la<br />
guide, elle-même amérindienne Wendat et<br />
fière de l’être. Une belle boutique d’artisanat<br />
amérindien issu de toutes les nations du<br />
Québec ajoute un plus à la découverte<br />
www.huron-wendat.qc.ca.<br />
d’entrée de la région de Côte-Nord. C’est<br />
aussi une belle occasion pour s’offrir une<br />
croisière de 3 heures pour observer les baleines<br />
mais aussi les pingouins, les phoques,<br />
et autres animaux marins sous la houlette<br />
de guides-naturalistes qui vous apprennent<br />
tout ce qu’il faut savoir sur ces géants des<br />
mers et le parc marin du Saguenay-Saint-<br />
Laurent, la seule aire marine nationale de<br />
conservation de l’Est du Canada<br />
www.croisieresaml.com.<br />
Parcourir la Route du Fleuve, c’est serpenter<br />
au cœur d’un paysage pittoresque entre<br />
des collines (le plus haut sommet atteignait<br />
768m) qui ont ici des allures de montagnes<br />
verdoyantes tant les côtes dont certaines<br />
132 133
atteignent parfois plusieurs kilomètres de<br />
long, sont souvent abruptes et ne laissent<br />
même pas apercevoir ce qui se passe au-delà<br />
du sommet ! De dos d’âne en dos d’âne<br />
en traversant des villages au creux des vallons,<br />
la balade annonce clairement qu’ici la<br />
nature est reine au point que Charlevoix a<br />
été la première région habitée par l’homme à<br />
s’être vue attribuer le statut de Réserve mondiale<br />
de la biosphère par l’Unesco en 1988.<br />
Ses courbes généreuses s’expliquent par<br />
l’impact d’une météorite de 15 milliards de<br />
tonnes il y a 400 millions d’années qui a<br />
créé un cratère de 56km de diamètre entre<br />
tremblement de terre de 1163, ou Saint-Irénée<br />
qui s’ouvre sur une longue plage de sable, la<br />
plus belle de Charlevoix et où il faut s’arrêter<br />
chez Stéphane Bouchard pour découvrir ses<br />
œuvres exclusives en utilisant la technique du<br />
Raku (méthode de cuisson japonaise) ou celle<br />
de la poterie fonctionnelle.<br />
Généralement il est au travail, l’occasion<br />
de mieux comprendre l’histoire d’une création<br />
dans un cadre exceptionnel en plus, au<br />
sommet du village<br />
www.lesatelierscharlevoix.com.<br />
La route se poursuit avec une descente spectaculaire<br />
vers Saint-Joseph-de-la-Rive que<br />
Stéphane Bouchard au cœur<br />
de son atelier à Saint-Irénée.<br />
La rue animée Saint-Jean-Baptiste de Baie-Saint-Paul.<br />
Baie-Saint-Paul et La Malbaie où l’Observatoire<br />
de l’Astroblème (à savoir un cratère<br />
terrestre d’origine météoritique n’existant<br />
plus qu’à l’état de fossile, recouvert par des<br />
sédiments et donc difficilement décelable)<br />
de Charlevoix est le seul centre d’interprétation<br />
axé sur ce cratère découvert et reconnu<br />
en 1968. La visite guidée par une animatrice<br />
scientifique s’avère passionnante<br />
d’autant qu’elle peut se poursuivre par une<br />
randonnée au bord du fleuve pour mieux<br />
appréhender la géologie régionale<br />
www.astroblemecharlevoix.org .<br />
La route passe par des villages aux noms pittoresques<br />
comme Les Eboulements, en souvenir<br />
d’un glissement de terrain consécutif au<br />
dans les années 30 il fallait faire en marche<br />
arrière tant la pente est raide. En l’absence<br />
de pompe, l’essence ne montait plus au carburateur<br />
! On y découvre le fascinant Musée<br />
maritime de Charlevoix installé dans un<br />
ancien chantier naval.<br />
C’est ici en effet que dès la fin du 17ème<br />
siècle jusque dans les années 70 on a<br />
construit des goélettes pour transporter le<br />
bois et ravitailler les villages avant que les<br />
routes ne soient construites.<br />
Une visite qui se veut dynamique sur un<br />
terrain où le réseau de rails et le treuil et son<br />
traîneau rappellent que déplacer un bateau<br />
hors de l’eau était toute une aventure, où des<br />
La façade de la Buvette<br />
Gentille à Baie-Saint-Paul.<br />
134 135
La rue animée Saint-Jean-<br />
Baptiste de Baie-Saint-Paul<br />
Le food-truck de La Charrette sur la<br />
plage de Baie-Saint-Paul.<br />
goélettes de bois et un remorqueur centenaire<br />
en cale sèche se laissent explorer des<br />
cales au poste de pilotage, où personne n’interdit<br />
de toucher les outils de la scierie, de la<br />
forge ou de l’atelier sans oublier un show vidéo<br />
d’une dizaine de minutes présentée dans<br />
la cale d’un bateau retraçant le voyage de la<br />
goélette Saint-André bourrée d’explosifs<br />
www.museemaritime.com.<br />
Saint-Joseph-de-la-Rive est aussi le port<br />
d’embarquement du traversier qui mène<br />
ses passagers gratuitement à L’Isle-aux-<br />
Coudres, dont le tour sur un parcours de<br />
23 km est incontournable tout comme le<br />
tour de l’île d’Orléans. 4 villages et autant<br />
de maisons traditionnelles en bois et des<br />
lieux de villégiature qui invitent à y passer<br />
une nuit.<br />
C’est un territoire unique et inspirant surtout<br />
quand on prend la peine de rencontrer<br />
ceux qui y vivent à l’année, comme l’écomusée<br />
de la Meunerie toujours en activité.<br />
C’est le seul site du genre à regrouper au<br />
même endroit un moulin à eau, un moulin<br />
à vent et la maison du meunier. Construit<br />
en 1825, le moulin à eau ne suffisait pas à<br />
la tâche. Le moulin à vent édifié en 1836 a<br />
permis de prendre le relais en hiver quand<br />
l’eau gelée venait à manquer.<br />
Avec l’avènement des grandes minoteries,<br />
ces moulins ont été réduits au silence en<br />
1948 jusqu’à ce que dans les années 80,<br />
une cure de rajeunissement tout en respectant<br />
l’intégralité du site a permis leur restauration<br />
et leur remise en fonction.<br />
La visite du site accompagnée de démonstrations<br />
est impressionnante d’autant qu’on<br />
y apprend comment la farine (13 tonnes par<br />
saison) moulée par le meunier est entièrement<br />
labellisé Isle-aux-Coudres puisque<br />
c’est le blé cultivé par les quelques agriculteurs<br />
locaux qui alimentent le moulin<br />
https://lesmoulinsdelisleauxcoudres.com .<br />
Dernière étape de notre parcours, Baie-<br />
Saint-Paul, une adorable petite ville nichée<br />
dans le creux d’une vallée creusée par la<br />
rivière du Gouffre cernée de collines verdoyantes,<br />
à un kilomètre de son embouchure<br />
avec le fleuve Saint-Laurent.<br />
Une des villes les plus anciennes du Québec,<br />
fondée en 1678. Les quelques rues du centre<br />
sont bordées de jolies maisons traditionnelles<br />
en bois peint, avec un auvent qui accueille<br />
en fin de journée les habitants qui se<br />
retrouvent entre voisins, une bière à la main.<br />
La populaire rue Saint-Jean-Baptist concentre<br />
de nombreuses galeries d’art qui rappellent<br />
que cette ville a de tout temps été le<br />
refuge des artistes québécois séduits par le<br />
charme de la région.<br />
Savez-vous que c’est ici qu’une modeste<br />
troupe d’artistes acrobates a été choisie<br />
pour participer aux 450ème anniversaire de<br />
la découverte du Canada ?<br />
Le Cirque du Soleil est né alors avec le<br />
succès qu’on lui connaît et même s’il est<br />
aujourd’hui dans les mains d’investisseurs<br />
étrangers on en parle toujours avec fierté<br />
dans la petite ville.<br />
Il faut également emprunter la belle promenade<br />
arborée d’érabliers qui mène à la baie<br />
qu’un long quai en bois partage entre une<br />
mini-marina le long de la rivière du Gouffre<br />
et la plage de sable bordée d’une prairie où<br />
s’éparpillent des jeux et des tables de pique-nique.<br />
Ou comment partager un beau<br />
dimanche avec les habitants des lieux.<br />
136 137
La plage de Baie-Saint-Paul.<br />
INFOS :<br />
Ne pas oublier que tout voyage au Canada exige<br />
d’acquérir une AVE (autorisation de voyage électronique)<br />
disponible en ligne au prix de 7$ et valable<br />
5 ans.<br />
SITES : www.tourismeautochtone.com;<br />
www.bonjourquebec.com/fr/ou-aller/regions-du-quebec/charlevoix<br />
Y ALLER : vols directs Air Transat 3 fois par semaine<br />
au départ de Bruxelles de juin à fin <strong>oct</strong>obre<br />
ou quotidien depuis Paris CDG. Classes Club ou<br />
Eco avec possibilité de prendre l’option Plus pour<br />
plus de confort (bagage supplémentaire, sélection<br />
du siège et services prioritaires à l’aéroport)<br />
www.airtransat.be<br />
SE LOGER : A Wendake, l’Hôtel des Premières<br />
Nations propriété des Amérindiens https://hotelpremieresnations.ca.<br />
A La Malbaie à l’Auberge des<br />
Falaises avec une vue sur le coucher du soleil sur<br />
le fleuve www.aubergedesfalaises.com. Sur l’Isleaux-Coudres<br />
testez l’hôtel Cap aux Pierres une<br />
grande auberge familiale avec son toit à double rangée<br />
de lucarnes www.hotelcapauxpierres.com.<br />
A Baie-Saint-Paul l’auberge La Muse accueille au<br />
coeur du village et son jardin arboré offre une oasis<br />
de verdure inattendu www.lamuse.com.<br />
SE NOURRIR : A Wendake laissez-vous emporter<br />
dans le restaurant La Traite intégré à l’Hôtel-Musée<br />
Premières Nations par le savoir-faire de Marc<br />
de Passorio qui a intégré de jeunes Autochtones à sa<br />
brigade https://restaurantlatraite.ca.<br />
A Baie-Saint-Paul, la Buvette Gentille située rue<br />
Saint-Jean-Baptiste est un sympathique petit restaurant<br />
où on déguste de gentils plats élaborés avec les<br />
ressources des producteurs locaux que l’on partage<br />
avec son gentil compagnon de table, tout un programme<br />
savoureux.<br />
Découvrez nos deux établissements | Faux Bergers<br />
(nous n’en avons testé qu’un !). Le Bistro des Artistes,<br />
autre restaurant dans la même rue qui offre<br />
une réelle qualité pour des prix doux avec des plats<br />
qui relève plutôt de la cuisine italienne<br />
www.bistrotdesartistes.ca.<br />
La baie de Saint-Joseph-de-la-Rive avec son remorqueur échoué sur la plage au pied de l’ancien chantier naval.<br />
138 139
Les Croisières...<br />
CROISIERE SUR LE DANUBE<br />
CROISIERE AUX AÇORES<br />
EXPLORIS, UN CROISIÉRISTE<br />
D’EXPÉDITION D’EXCEPTION.<br />
CROISIERE SUR LE NIL (EGYPTE)<br />
MSC EURIBIA - LES PERLES DU NORD<br />
HOLLANDE - FRANCE - ANGLETERRE - BELGIQUE<br />
STARS CHEFS @ SEA<br />
MOBY MEDITERRANEE<br />
LES FJORDS DE NORVEGE<br />
140 141
Au fil du Danube bleu<br />
PLUME<br />
Christiane Goor<br />
CAPTURE D’IMAGES<br />
Charles Mahaux<br />
Remonter le fleuve depuis la Roumanie jusqu’en Allemagne, c’est emprunter un long ruban<br />
bleu comme une veine, une route liquide qui sinue paisiblement entre quatre capitales,<br />
témoins de siècles d’histoire mais aussi un paysage hors du temps, dans une Europe rurale<br />
et périphérique. Embarquement immédiat !<br />
«Danube bleu, aux flots<br />
merveilleux…», telles sont<br />
les premières paroles qui<br />
accompagnent cette valse de<br />
Johann Strauss qui clôture<br />
chaque année le concert du<br />
Nouvel An de Vienne sous<br />
les applaudissements du public.<br />
Bien sûr le fleuve revêt bien<br />
d’autres couleurs selon les<br />
saisons mais cet été a déroulé<br />
jour après jour des cieux azur<br />
qui se miraient dans les eaux<br />
paisibles d’un Danube<br />
intensément bleu pour le plus
grand plaisir des passagers.<br />
Avec ses 2860 km de long, ce<br />
fleuve, le plus long d’Europe<br />
après la Volga, est aussi le seul<br />
important à y couler d’Ouest<br />
en Est, ce qui lui a permis d’être<br />
depuis toujours une importante<br />
voie de communication d’autant<br />
qu’il traverse plusieurs pays,<br />
aujourd’hui au nombre de <strong>10</strong> :<br />
l’Allemagne, l’Autriche,<br />
la Slovaquie,<br />
la Hongrie, la Croatie,<br />
la Serbie, la Roumanie,<br />
la Bulgarie, la Moldavie<br />
et l’Ukraine.<br />
Giurgiu,<br />
Notre croisière débute<br />
à Giurgiu en Roumanie<br />
et en 12 jours<br />
Une cabine standard tout confort de l’Amadeus Silver II.<br />
144 145
Le cœur historique de Roussé<br />
L’emblématique Opéra néo-classique de Roussé.<br />
nous remonterons le fleuve<br />
sur 1733 km en visitant 7 pays<br />
que nous décoderons au fil<br />
d’escales quotidiennes.<br />
De quoi découvrir un patrimoine<br />
historique incomparable :<br />
châteaux, forteresses, abbayes,<br />
églises, architectures marquées<br />
par les différents régimes<br />
politiques depuis l’Empire<br />
austro-hongrois jusqu’au<br />
communisme sans oublier<br />
l’Art Nouveau et les immeubles<br />
contemporains de verre<br />
et d’acier.<br />
Le voyage est dense même<br />
s’il n’aura duré que <strong>10</strong> jours,<br />
l’article sera long mais<br />
chaque étape, chaque pays<br />
mérite d’être évoqué.<br />
Roussé,<br />
la petite Vienne bulgare.<br />
Au début de la croisière<br />
le fleuve serpente entre les rives<br />
verdoyantes de la Bulgarie<br />
et de la Roumanie servant<br />
de frontière entre les deux pays.<br />
Nos escales nous déposeront<br />
sur les rives bulgares, à Roussé<br />
d’abord, non loin du Pont de<br />
l’Amitié, l’unique jonction<br />
terrestre avec la Roumanie par<br />
un poste frontière gigantesque.<br />
Le visage que nous découvrons<br />
en parcourant le centre-ville<br />
a été façonné au 19ème siècle<br />
quand Roussé était une cité<br />
cosmopolite, marchande<br />
et intellectuelle.<br />
Le cœur historique de Roussé<br />
Son cœur architectural offre un<br />
formidable mélange des styles<br />
classique, baroque, renaissance,<br />
gothique et rococo avec des<br />
façades aux teintes pastel<br />
quelque peu décrépies hélas,<br />
ce qui n’ôte toutefois rien<br />
à leur élégance intemporelle.<br />
La ville, animée, est traversée<br />
par une longue rue piétonne<br />
qui accueille des mamans<br />
bavardes poussant leurs landaus<br />
d’un autre temps.<br />
Les boutiques attirent le regard<br />
mais on est loin des modèles<br />
occidentaux qui paraissent<br />
surfaits ici.<br />
L’important est ailleurs, dans<br />
le plaisir de déguster une glace<br />
et de profiter de l’été en famille.<br />
146 147
Vue sur le Danube bleu depuis les hauteurs de Orjahovo<br />
Orjahovo,<br />
Nous retrouvons la même<br />
ambiance désuète le lendemain<br />
quand le bateau accoste<br />
à Orjahovo, une escale qui<br />
permet aux amateurs de grandes<br />
villes de partir en excursion<br />
à Sofia pour la journée.<br />
Pour les autres, notre efficace<br />
directeur de croisière Frédéric<br />
Mathieu a contacté l’office<br />
du tourisme local pour faire<br />
ouvrir tous les sites de la petite<br />
ville : deux musées, l’un<br />
plus ethnographique avec<br />
une collection de costumes<br />
traditionnels et l’autre dédié<br />
à un musicien dont on retiendra<br />
la plongée dans le décor d’une<br />
maison bourgeoise des années<br />
1920, deux églises orthodoxes,<br />
celle de l’Assomption couverte<br />
de fresques et celle de<br />
St-Georges qui a des allures<br />
de basilique surprenantes<br />
dans ce village perdu.<br />
L’accès à Orjahovo perché sur<br />
une butte n’est pas aisé sous le<br />
soleil mais la vue sur le Danube<br />
justifie l’effort. La petite ville<br />
semble assoupie et les rares<br />
magasins ouverts n’offrent pas<br />
grand-chose si ce n’est un vin<br />
du pays né ici, dans les vignobles<br />
du Château Burgozone qui<br />
dominent le Danube. Pavées<br />
en rondes-bosses, certaines<br />
ruelles n’ont pas changé<br />
depuis l’époque ottomane avec<br />
leurs maisons à encorbellement<br />
blanchies à la chaux.<br />
Quand on redescend du balcon<br />
d’Orjahovo par le parc ombragé,<br />
on se retrouve très vite au port<br />
où est amarré notre bateau.<br />
Un chemin jalonné de jeunes<br />
arbustes longe le fleuve en aval<br />
et débouche rapidement sur<br />
une petite plage de sable où<br />
s’égayent une famille et leurs<br />
enfants, l’occasion pour nous de<br />
prendre un bain dans le Danube<br />
dont les eaux agréablement<br />
fraîches nous réjouissent<br />
sous le soleil qui nous inonde.<br />
Un petit bistrot ouvre une<br />
terrasse au-dessus de la plage<br />
et propose des bières du pays<br />
qui nous régalent pour quelques<br />
euros bienvenus ici. De quoi<br />
se sentir en vacances !<br />
L’église orthodoxe St-Georges.<br />
148 149
L’écluse des Portes de Fer 2.<br />
La traversée<br />
des Portes de Fer.<br />
Les Portes de Fer désignent un<br />
parc naturel qui se situe de part<br />
et d’autre du Danube entre les<br />
rives serbe et roumaine dans<br />
le secteur le plus spectaculaire<br />
du fleuve, autour d’une gorge de<br />
quelque 135 km. Jadis le défilé<br />
marquait la frontière entre<br />
les empires austro-hongrois<br />
et ottoman concrétisée par<br />
une immense chaîne en fer qui<br />
traversait le fleuve à l’endroit<br />
le plus étroit, matérialisant<br />
une douane pour les navires<br />
qui osaient s’y aventurer malgré<br />
des eaux tumultueuses. Depuis,<br />
deux écluses ont été construites,<br />
les Portes de Fer 2 et les Portes<br />
de Fer 1 dans le sens Roumanie<br />
vers l’Allemagne, achevées<br />
vers la fin du siècle dernier.<br />
Entre les deux, le lac de barrage<br />
a élargi le fleuve en noyant des<br />
sites qui étaient installés au creux<br />
du canyon : d’anciens villages,<br />
la légendaire île Ada Kaleh<br />
entièrement engloutie, des villes<br />
médiévales dont subsiste encore<br />
une forteresse turque qui garde<br />
l’entrée du défilé de Kazan…<br />
Plus sinueux, le fleuve azuré<br />
fend ici le fourreau gris-vert de<br />
falaises inaccessibles, tapissées<br />
d’arbustes courts au milieu<br />
desquels surgit la Table de Trajan<br />
qui commémorait le lieu d’une<br />
victoire en <strong>10</strong>5 de notre ère.<br />
Taillé dans le rocher, ce symbole<br />
des conquêtes romaines faillit<br />
disparaître lors de la mise<br />
en eaux des barrages mais<br />
La Table de Trajan<br />
il fut découpé et réinstallé<br />
une cinquantaine de mètres plus<br />
haut, à fleur d’eau aujourd’hui.<br />
Plus loin on est impressionné<br />
par la monumentale sculpture<br />
haute de 40 mètres réalisée<br />
à même le rocher du visage de<br />
Décébale, à l’effigie du dernier<br />
roi des Daces qui combattit<br />
Trajan pour préserver<br />
150 151
Vue sur le Danube depuis les remparts du Kalemegdan<br />
Le petit monastère Mraconia dans le défilé de Kazan<br />
Quand le directeur de croisière rompt le pain pour que la chance soit avec nous.<br />
Le cœur historique de Belgrade<br />
l’indépendance de son royaume.<br />
A ses pieds dans une courbe<br />
presque inaccessible,<br />
le monastère Mraconia dresse<br />
sa silhouette qui affleure<br />
le courant du fleuve.<br />
Il a traversé toutes les vicissitudes<br />
de l’histoire jusqu’à<br />
son engloutissement lors de<br />
la construction du barrage<br />
mais reconstruit à l’identique<br />
en 1995 pour rappeler qu’il fut<br />
au 13ème siècle le premier<br />
monastère orthodoxe des lieux.<br />
Cette journée de navigation<br />
entre des paysages fabuleux et<br />
le passage d’écluses historiques<br />
est combiné avec un déjeuner<br />
festif sur le pont soleil, autour<br />
de spécialités culinaires<br />
des Balkans avec un personnel<br />
qui a revêtu pour l’occasion des<br />
costumes traditionnels colorés.<br />
Les réjouissances ont commencé<br />
avec le geste symbolique de la<br />
rupture d’une énorme miche de<br />
pain, l’occasion pour le directeur<br />
de la croisière qui y a procédé<br />
de nous souhaiter au nom de<br />
l’équipage une belle navigation.<br />
Belgrade, la capitale<br />
pétillante de la Serbie.<br />
Quand on arrive à Belgrade par<br />
le fleuve, on capte tout de suite<br />
que cette ville multiplie les<br />
facettes. Sur les hauteurs, on<br />
aperçoit, dressé sur une haute<br />
colonne néoclassique, le monument<br />
du Vainqueur, un homme nu<br />
athlétique inspiré par Hercule.<br />
Il se situe au bout de la forteresse<br />
de Kalemegdan construite par<br />
un despote au 14ème siècle puis<br />
rebâtie par les Autrichiens.<br />
Elle aligne ses remparts bien<br />
préservés au-dessus du fleuve et<br />
de la vieille ville dont l’architecture<br />
disparate s’étire sur plusieurs<br />
collines sur la rive droite du<br />
fleuve tandis que de l’autre côté<br />
surgissent les tours rutilantes<br />
d’acier et de verre qui racontent<br />
l’expansion de la capitale et<br />
son développement économique.<br />
Un tour de ville en car nous<br />
donne rapidement le tournis<br />
entre les immeubles gris et<br />
ternes de l’ère yougoslave<br />
et d’autres bâtisses colorées<br />
aux styles austro-hongrois.<br />
Une balade dans la grande artère<br />
piétonne où bat le pouls de<br />
152 153
Le monument à la France à Belgrade<br />
la capitale nous plonge davantage<br />
dans les influences contrastées<br />
de la ville. Mais déjà on reprend<br />
le car pour monter jusqu’à<br />
la forteresse au cœur du parc<br />
du Kalemegdan.<br />
Sur le chemin vers le Bastion<br />
des Chasseurs qui offre une<br />
large vue sur la confluence de<br />
la Save et du Danube, on saisit<br />
l’ampleur de l’amitié francoserbe<br />
devant le Monument<br />
à la France, un hommage de la<br />
Serbie pour l’aide que la France<br />
lui a portée au cours de la<br />
Première Guerre Mondiale.<br />
Autre must incontournable,<br />
la majestueuse cathédrale Saint-<br />
Sava, la plus grande église<br />
orthodoxe du monde dit-on.<br />
La cathédrale St-Sava de Belgrade<br />
Elle en impose avec sa large<br />
coupole bleue dominant<br />
18 autres toutes surmontées<br />
d’une croix dorée.<br />
Malgré une structure massive<br />
à l’extérieur, on a l’impression<br />
d’un certain flottement à<br />
l’intérieur grâce aux murs et<br />
coupoles entièrement recouvertes<br />
de mosaïques et<br />
de marbre blanc. Celle consacrée<br />
au Christ Pantocrator est<br />
aussi avec ses 1230m 2 la plus<br />
grande mosaïque sous coupole<br />
de l’histoire de l’humanité.<br />
Trop étincelante, trop riche,<br />
trop brillante, la cathédrale<br />
manque un peu d’âme d’autant<br />
qu’il est interdit d’y bruler<br />
des cierges.<br />
La Slavonie,<br />
l’autre Croatie.<br />
Le Danube ne longe la Croatie<br />
que sur 137 km, irriguant<br />
une région de terres grasses<br />
encastrée entre la Serbie,<br />
la Bosnie-Herzégovine et<br />
la Hongrie. Loin des côtes de<br />
l’Istrie et des plages du littoral<br />
dalmate qui font le succès de<br />
La rive du Danube dominée<br />
154 par le château d’eau de Vukovar<br />
155
Contraste des architectures à Vukovar<br />
Le château d’eau emblématique de Vukovar<br />
Le cimetière-mémorial de Vukovar.<br />
cette destination, la Slavonie,<br />
à l’Est du pays, dévoile un autre<br />
visage du pays, agricole<br />
et bucolique.<br />
Notre première approche se fait<br />
à Vukovar, une ancienne ville<br />
prospère tristement célèbre pour<br />
le siège serbe de 3 mois qu’elle<br />
a connu en 1991. Détruite à 80%<br />
la ville se relève doucement<br />
mais elle reste parsemée de<br />
bâtiments qui portent les stigmates<br />
de cette époque. Symbole<br />
de la résistance, le châ teau d’eau<br />
élance sa silhouette éventrée<br />
au sommet duquel flottait<br />
en permanence le drapeau<br />
croate durant la guerre.<br />
Une visite incontournable<br />
nous mène jusqu’au cimetièremémorial<br />
où se dressent<br />
860 humbles croix blanches pour<br />
se souvenir de tous ceux ori<br />
gi naires de Vukovar qui ont<br />
combattu et sont morts durant<br />
cette guerre.<br />
Nous partirons ensuite à quelques<br />
kilomètres de là au Musée de<br />
la culture de Vucedol ouvert<br />
en 2<strong>01</strong>5 et consacré à une culture<br />
préhistorique présente ici entre<br />
3000 et 2500 ans avant notre ère.<br />
La tradition indo-européenne se<br />
retrouve sur les sites et la muséographie<br />
exceptionnelle permet<br />
d’intégrer toutes les facettes<br />
de cette civilisation à la source<br />
de la nôtre www.vucedol.hr.<br />
Nous terminons la journée dans<br />
le parc naturel de Kopacki Rit,<br />
au confluent de la Drave et<br />
Dans le parc naturel<br />
de Kopacki Rit, en Croatie.<br />
du Danube, ce qui lui vaut d’être<br />
occasionnellement inondé et en<br />
fait un immense territoire marécageux<br />
où il est possible d’observer<br />
de nombreux oiseaux durant<br />
une balade silencieuse à bord<br />
de bateaux électriques : cygnes,<br />
hérons, cormorans et bien<br />
d’autres. L’eau a des reflets<br />
émeraude qui renvoient à l’infini<br />
les forêts touffues qui la bordent<br />
156 157
Le Parlement de Budapest, le 3ème plus grand au monde<br />
L’église gothique Notre Dame encore appelée<br />
St-Mathias.<br />
La colonne de la Sainte-Trinité à Buda<br />
Le pont des Chaînes de 1849, le plus célèbre du Danube<br />
Vue sur la rive de Pest depuis la colline de Buda<br />
dans une mosaïque de terre<br />
et d’eau.<br />
Budapest entre Buda<br />
l’historique et Pest<br />
la frénétique.<br />
C’est ici bien plus qu’ailleurs<br />
que le Danube semble être la<br />
colonne vertébrale d’une ville,<br />
capitale de surcroît. Depuis<br />
le pont supérieur, les passagers<br />
ne savent où regarder car<br />
les deux rives captent l’attention<br />
sans parler des ponts près<br />
des quels le bateau s’est amarré,<br />
le pont vert métallique de<br />
La Liberté signé Eiffel et<br />
le pont blanc suspendu dédié<br />
à Sissi.<br />
Un premier tour de ville<br />
permet de décoder les quartiers,<br />
il reste alors à chacun toute une<br />
après-midi pour errer à sa guise<br />
entre musées, shopping<br />
ou tout sim plement savourer<br />
une gourmandise dans<br />
le légendaire Café Gerbeaud<br />
fondé en 1858.<br />
Buda c’est la ville verte,<br />
celle qui s’élève sur la colline,<br />
jadis site du château royal.<br />
Le quartier rassemble une<br />
collection de belles demeures<br />
aristocratiques aux allures<br />
baroques. Le monument<br />
historique le plus populaire est<br />
l’église gothique Notre-<br />
Dame, recouverte d’une superbe<br />
toiture de tuiles vernissées<br />
et multicolores.<br />
C’est ici que furent couronnés<br />
les rois de Hongrie.<br />
Le côté fleuve est protégé<br />
par le Bastion des Pêcheurs<br />
dont le chemin de ronde<br />
offre une vue imparable sur<br />
le Danube, le spectaculaire<br />
Parlement de 270 m de long<br />
et les toits de Pest.<br />
Le pouls de Buda se prend loin<br />
des rumeurs de l’esplanade<br />
Mathias, dans un dédale<br />
de ruelles et de jardins qui<br />
dévalent en cascades vertes<br />
vers le fleuve.<br />
Pest, une ville plate à l’infini,<br />
ouverte au commerce depuis<br />
le 12ème siècle, est le centre<br />
nerveux de la capitale avec<br />
de vastes artères croisées et<br />
longées de bâtiments coul<br />
eur sable qui ont valu<br />
158 159
Le château Renaissance de Bratislava<br />
à Budapest le surnom de Paris<br />
de l’Est.<br />
La longue avenue Andrassy<br />
bordée d’hôtels particuliers,<br />
d’ambassades et d’élégantes<br />
bâtisses débouche sur l’imposante<br />
place des Héros et<br />
son monument célébrant le millénaire<br />
de la conquête magyare.<br />
L’Art Nouveau habille de nombreux<br />
édifices comme les Halles<br />
Centrales, une éblouissante<br />
structure arachnéenne enveloppée<br />
d’un manteau de briques polychromes<br />
et de pierre.<br />
Notre départ vers Bratislava<br />
en soirée permet de découvrir<br />
toute la magnificence de cette<br />
ville chatoyante sous les feux<br />
qui l’éclairent. Le pont soleil<br />
rassemble les passagers qui,<br />
une coupe de champagne à<br />
la main, se laissent emporter<br />
par la féerie étincelante de la<br />
ville au son de musiques hongroises<br />
qui emporteront certains<br />
dans des valses langoureuses.<br />
Bratislava, si séduisante.<br />
Cette capitale à taille humaine<br />
compte à peine 450000 habitants<br />
égayés dans la ville noyée de<br />
lumière et de soleil. Deux heures<br />
suffisent à en faire le tour mais<br />
chacun tombe sous le charme<br />
des beautés architecturales de<br />
la petite cité où jadis Marie-<br />
Thérèse d’Autriche aimait<br />
se rendre en drainant derrière<br />
elle une foule d’aristocrates<br />
qui y ont construit des demeures<br />
aux tons pastel, toutes plus<br />
baroques les unes que les autres.<br />
On y trouve aussi une insolite<br />
église bleue empreinte de<br />
romantisme dédiée à Sainte-<br />
Elisabeth de Hongrie et construite<br />
en 1908 par un architecte surnommé<br />
le Gaudi hongrois.<br />
Le premier point de repère<br />
se découvre depuis le bateau,<br />
un château très Renaissance<br />
situé sur une colline dominant<br />
le Danube. Il en impose avec<br />
sa façade blanche et ses 4 tours<br />
latérales surmontées de tuiles<br />
rouges. Symbole du pays,<br />
il est même représenté sur<br />
les pièces d’euros slovaques !<br />
Le second rendez-vous incontournable<br />
est la place centrale<br />
organisée autour d’une belle<br />
160 161
Le palais baroque du<br />
Belvédère, jadis résidence<br />
d’été du prince Eugène<br />
de Savoie.<br />
Le palais impérial Hofburg de Vienne.<br />
La jolie église bleue<br />
Ste-Elisabeth de Bratislava<br />
fontaine, la plus ancienne<br />
de la ville. Comme le Danube<br />
ne connaît pas de frontières<br />
il semblerait qu’on entende<br />
parler toutes les langues de l’Est<br />
dans les rues piétonnes au fil<br />
des terrasses où de nombreux<br />
pubs tenus par des petits brasseurs<br />
indépendants proposent<br />
des bières de qualité à déguster<br />
avec de délicieux bretzels.<br />
L’ouvrier Cumil<br />
surgit d’une<br />
bouche d’égout<br />
Sur le chemin de retour vers<br />
le bateau méfiez-vous de<br />
l’ouvrier Cumil qui surgit<br />
d’une bouche d’égout pour<br />
regarder sous les jupes, preuve<br />
s’il en est que le Slovaque<br />
est jovial ! Vienne, un arcen-ciel<br />
patrimonial.<br />
La première vision des croisiéristes<br />
à leur arrivée à Vienne<br />
les surprend car elle impose<br />
les silhouettes élancées d’une<br />
ville nouvelle, la Donau City,<br />
avec ses gratte-ciel, première<br />
étape d’un vaste projet<br />
d’aménagement urbain sur<br />
la rive gauche du Danube.<br />
C’est sur la rive droite du fleuve<br />
que s’étire la cité que les habitants<br />
appellent la ville intérieure,<br />
éloignée du Danube. Ici le point<br />
culminant est la flèche de<br />
la cathédrale St-Etienne qui<br />
avec ses 137 mètres est la plus<br />
haute tour gothique du pays<br />
qui pointe vers le ciel. Les baies<br />
vitrées de la Haashaus, un centre<br />
commercial dont le design<br />
affiche toute sa modernité<br />
incongrue au coeur du centre<br />
historique, reflètent la flèche<br />
162 163
et les tuiles vernissées de<br />
la cathédrale dessinant ainsi<br />
une curieuse farandole de<br />
personnages en mouvement<br />
dans les venelles.<br />
Une découverte de la ville<br />
donne quelque peu le tournis<br />
tant les richesses sont<br />
nombreuses : le temple néo-<br />
Renaissance de l’Opéra<br />
National, l’édifice néoclassique<br />
du Musée des Beaux-Arts,<br />
l’Hôtel de ville néogothique,<br />
l’église Karlskirche avec<br />
ses colonnes minaret synthèse<br />
baroque des architectures<br />
classique et byzantine<br />
et les façades baroques<br />
de nombreux hôtels particuliers<br />
qui rappellent que Vienne<br />
durant l’Empire des Habsbourg<br />
jouait un rôle essentiel<br />
comme centre musical<br />
européen. D’autres bâtiments<br />
comme le cube blanc et or<br />
du palais Sécession ou la maison<br />
aux Majoliques avec son<br />
explosion végétale rose et verte<br />
sur la façade racontent aussi<br />
combien Vienne a pu être<br />
le berceau de l’Art Nouveau<br />
dans les premières années<br />
du 20ème siècle derrière Klimt,<br />
le chef de file du Jugendstil.<br />
Plaisir de se retrouver ensuite<br />
dans le centre historique<br />
à la recherche de viennoiseries<br />
sans doute mais en s’égarant<br />
volontairement dans les venelles<br />
pour débusquer des trésors,<br />
comme le marché du quartier<br />
grec ou la place animée<br />
du vieux quartier juif.<br />
Quand il devient temps<br />
de<br />
La très belle façade du<br />
bâtiment historique occupé<br />
par Vuitton à Vienne<br />
S La colonne de la Peste (Vienne),<br />
un mémorial baroque de 1679<br />
Q Le cube du palais Sécession (Vienne)<br />
W La Donau City sur l’autre rive du<br />
fleuve<br />
165
Paysages verdoyants couverts de vignobles au fil de la Wachau<br />
repartir vers le bateau,<br />
on s’éloigne petit à petit<br />
des trépidations des visiteurs<br />
du soir qui envahissent<br />
la vie n<strong>oct</strong>urne pour<br />
retrouver avec plaisir<br />
celle paisible des bords<br />
de l’eau tout en se promettant<br />
de revenir à Vienne pour<br />
lui consacrer plusieurs<br />
jours de flânerie.<br />
Au fil de l’eau.<br />
Il faut se lever tôt pour<br />
voir poindre le jour sur le fleuve<br />
quand les rayons du soleil<br />
surgissent derrière les rives<br />
longées de forêts qui gravissent<br />
des collines où surgissent<br />
des petits villages aux maisonnettes<br />
isolées et colorées qui<br />
rappellent celles que dessinent<br />
les enfants non loin d’une église<br />
blanche surmontée d’un clocher<br />
baroque à bulbe d’oignon.<br />
En Autriche, nous ne verrons<br />
guère de ponts mais quelques<br />
bacs permettent de passer d’une<br />
rive à l’autre. Quand le fleuve<br />
sert de frontière entre deux pays,<br />
le Danube semble bien infranchissable<br />
sur une grande partie<br />
de son parcours. Du coup<br />
le fleuve nous a semblé<br />
un long chemin silencieux<br />
qui sinue paisiblement entre<br />
monts et merveilles, à peine<br />
perturbé par quelques convois<br />
de chalands et au-delà<br />
de Budapest nous croisons<br />
d’autres navires de croisière.<br />
Après la traversée des Portes<br />
de Fer, une autre navigation<br />
166 167
Le village de Dürnstein, son château médiéval et sa belle église bleu et blanc.<br />
Cœur historique de Melk dominé par l’abbaye.<br />
rassemble les passagers<br />
sur le pont-soleil quand nous<br />
traversons les paysages exceptionnels<br />
de la Wachau,<br />
une région escarpée couverte<br />
de vignobles où les méandres<br />
du fleuve offrent un défilé<br />
verdoyant d’une trentaine de<br />
kilomètres avant notre arrivée<br />
à Melk. Le site est classé depuis<br />
l’an 2000 par l’Unesco au titre<br />
de ses paysages préservés où<br />
alternent vignes, vergers d’abricotiers,<br />
forêts et forteresses au<br />
pied desquels se blottissent<br />
des petits villages colorés.<br />
Melk, l’abbaye<br />
de tous les superlatifs.<br />
Dressée sur un éperon rocheux,<br />
cette abbaye bénédictine qui<br />
ressemble à une forteresse<br />
surplombe le Danube et<br />
s’impose aux croisiéristes qui<br />
débarquent dans le village,<br />
obligés de lever le nez. C’est<br />
ce cadre fascinant qui a inspiré<br />
Umberto Eco quand il a écrit<br />
son thriller médiéval « Le nom<br />
de la rose ». L’ancien château<br />
fort de Melk appartenait<br />
à la maison des Babenberg<br />
qui choisissent finalement<br />
Vienne comme lieu de résidence.<br />
Ils décident alors d’offrir<br />
en <strong>10</strong>89 le site aux moines<br />
bénédictins qui l’occupent<br />
depuis près d’un millénaire.<br />
Ils en ont fait au fil des siècles<br />
un centre spirituel et culturel<br />
important, véritable écrin<br />
de foi et de savoir.<br />
La visite de la bibliothèque<br />
est édifiante, avec plus de<br />
<strong>10</strong>0 000 volumes, précieux<br />
incunables et manuscrits<br />
anciens, théologiques, encyclopédiques<br />
ou historiques qui<br />
tapissent les murs sur toute<br />
la hauteur. La collection<br />
de la bibliothèque compte<br />
également de superbes globes<br />
terrestres illustrant l’inextinguible<br />
soif de connaissances<br />
et de curiosité des bénédictins.<br />
Après l’incendie qui ravagea<br />
le bâtiment d’origine, celui-ci<br />
fut reconstruit dans le pur style<br />
baroque au début du 18ème<br />
siècle, à l’époque de la Contre-<br />
Réforme et de la fin de<br />
la menace turque sur l’Europe.<br />
Il fallait en imposer par<br />
la magnificence avec une avalanche<br />
de décors en stucs<br />
recouverts de feuilles d’or et<br />
de saisissants trompe-l’œil<br />
dont des piliers en marbre<br />
qui ne sont pas tous en marbre<br />
et des décors peints au plafond<br />
qui donnent l’illusion d’une<br />
hauteur plus élevée. L’église<br />
abbatiale affiche également<br />
une décoration somptueuse.<br />
Son agencement au sommet<br />
de la colline avec sa coupole<br />
<strong>oct</strong>ogonale, les clochers jumeaux<br />
de l’abbatiale, la grande cour<br />
solennelle, les cours secondaires,<br />
les terrasses, les pavillons<br />
latéraux, tout concourt à une<br />
extraordinaire mise en scène.<br />
Linz, la méconnue.<br />
Dès l’embarcadère au pied<br />
du pont des Nibelungen,<br />
la 3ème ville d’Autriche après<br />
Vienne et Graz affiche sa double<br />
casquette : la richesse architecturale<br />
de son centre historique<br />
préservé et le dynamisme de sa<br />
modernité qui lui a permis<br />
168 169
La colonne de la<br />
Sainte Trinité de<br />
Linz un jour de<br />
marché<br />
d’obtenir le label de ville<br />
Unesco des Arts Médiatiques.<br />
De quoi occuper une journée<br />
de découverte à quelques pas<br />
à peine du point d’amarrage<br />
du bateau. Même le pont mérite<br />
d’être traversé en se souvenant<br />
qu’en 1945, il séparait la rive<br />
droite occupée par les forces<br />
américaines et la rive gauche<br />
tenue par l’armée soviétique,<br />
ce qui faisait dire aux habitants<br />
non dépourvus d’humour que<br />
c’était le pont le plus long du<br />
monde de l’après-guerre car il<br />
reliait Washington à la Sibérie….<br />
La vieille ville largement<br />
piétonne se révèle charmante,<br />
avec sa vaste Grand-Place<br />
bordée d’édifices baroques<br />
et Renaissance aux couleurs<br />
pastel organisée autour<br />
d’une impressionnante<br />
colonne en marbre de la Sainte<br />
Trinité érigée, comme<br />
dans chaque ville du sud<br />
de l’Europe, aux lendemains<br />
de la peste noire qui décima<br />
la région en 1679 et en 1713.<br />
A Linz elle rappelle aussi<br />
deux autres fléaux auxquelles<br />
la ville venait d’échapper :<br />
l’invasion turque en 1704<br />
et un terrible incendie en 1712.<br />
La balade au cœur de la vieille<br />
ville mène inévitablement<br />
à la gigantesque cathédrale<br />
néogothique Sainte-Marie<br />
construite en 62 ans à peine<br />
et achevée en 1924.<br />
Ville industrielle en passe<br />
de s’éteindre dans les années 70,<br />
Linz a choisi de se donner<br />
un nouvel élan en se positionnant<br />
comme plaque tournante<br />
de l’économie créative,<br />
avec la création d’un festival<br />
Ars Electronica (https://ars.<br />
electronica.art) devenu<br />
depuis un centre médiatique<br />
interactif édifié au bord<br />
du fleuve, devant le pont<br />
des Nibelungen.<br />
Il propose un musée consacré<br />
à la réalité virtuelle, aux réseaux<br />
numériques et aux nouveaux<br />
médias. Par ailleurs, juste<br />
en face du bateau, le Lentos,<br />
un édifice rectangulaire<br />
de verre et d’acier, abrite<br />
une des plus belles collections<br />
d’art moderne du pays<br />
(www.lentos.at).<br />
Quand la nuit tombe,<br />
les deux édifices illuminent<br />
leurs façades en offrant<br />
une valse de couleurs<br />
qui font rêver les passagers<br />
bien que ce soir soit aussi<br />
le dernier d’une croisière<br />
qui a offert un voyage<br />
dans un exceptionnel creuset<br />
de civilisation où l’histoire<br />
et la culture sont en rendez-vous<br />
permanent avec les terroirs<br />
et les paysages.<br />
Infos.<br />
Cette croisière a été réalisée<br />
avec Rivages du Monde<br />
qui a plus de 20 ans d’expérience<br />
dans l’organisation de<br />
croisières fluviales et maritimes<br />
dans le monde. Elle affrète<br />
des navires entiers afin de<br />
garder la maîtrise de l’ensemble<br />
des prestations proposées.<br />
Sur le Danube, nous avons<br />
voyagé avec l’Amadeus<br />
Silver II et cette proximité<br />
entre l’armateur et Rivages<br />
170 171
LE MIEUX,<br />
AVEC UN T-ROC CABRIO,<br />
C’EST<br />
CE QUE<br />
VOUS EN<br />
FAITES.<br />
La nouvelle ville<br />
de Linz s’étire le<br />
long de l’autre<br />
rive du Danube<br />
du Monde assure une sélection<br />
des intervenants et des experts<br />
parlant pour l’ensemble<br />
la langue des passagers.<br />
La croisière sur le Danube<br />
est proposée tout au long<br />
de l’année entre avril et<br />
novembre en alternance avec<br />
un départ depuis la Roumanie<br />
ou alors depuis l’Allemagne.<br />
Notre conseil : choisissez<br />
de remonter le fleuve<br />
ce qui vous permettra de vivre<br />
un émerveillement toujours<br />
croissant. Dans l’autre sens<br />
vous quitterez les richesses<br />
patrimoniales majestueuses<br />
du Haut Danube pour terminer<br />
par des sites plus bucoliques<br />
tout aussi intéressants mais<br />
moins fastueux dans le Danube<br />
Moyen au-delà de la Hongrie<br />
et dans le Bas-Danube. https://<br />
www.rivagesdumonde.be/fr/<br />
Notre bateau nous a surpris<br />
par sa longueur, 135m,<br />
ce qui a permis aux sportifs<br />
de réaliser quotidiennement<br />
de longues marches sur le pont<br />
soleil. Toutes les cabines<br />
sont extérieures, la plupart<br />
avec une large baie vitrée.<br />
Particulièrement cosy,<br />
avec un dressing qui offre<br />
un vrai rangement et<br />
une salle de bain tout aussi<br />
spacieuse, les cabines<br />
sont des refuges confortables<br />
pour ceux qui ne souhaitent<br />
pas fréquenter les espaces<br />
communs : un salon bar<br />
à l’avant du bateau et un petit<br />
salon chaleureux à l’arrière<br />
avec une machine à café<br />
pour accompagner ceux<br />
qui s’y installent pour lire<br />
ou jouer un jeu de société.<br />
9 secondes. Il n’en faut pas plus pour replier la capote et accueillir le soleil à bord du T-Roc Cabrio. Pour savourer,<br />
au quotidien, une liberté totale dans un crossover impressionnant par ses qualités, son design, et la richesse de son<br />
équipement. Vivez comme vous l’entendez avec le SUV cabriolet de votre vie. 9 secondes suffisent pour vous décider.<br />
Découvrez le T-Roc Cabrio chez tous les concessionnaires Volkswagen ou sur volkswagen.be<br />
6,1 - 6,5 kWh/<strong>10</strong>0KM • 138 - 149 G CO 2<br />
(WLTP) volkswagen.be<br />
Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be<br />
Contactez votre concessionnaire pour toute information relative à la fiscalité de votre véhicule.<br />
172
Christiane Goor<br />
CAPTURE D’IMAGES<br />
Charles Mahaux<br />
Rien de tel que le bateau<br />
pour s’offrir un tour d’horizon<br />
de l’archipel des Açores<br />
à l’extrême bout occidental<br />
de l’Europe, presque à<br />
mi-chemin entre notre continent<br />
et l’Amérique. 9 îles<br />
dont nous en découvrirons<br />
5, de la plus animée à la plus<br />
paisible, mais toujours à la<br />
rencontre d’un univers qui ne<br />
semble guère avoir changé<br />
au cours des siècles. Embarquement<br />
immédiat.<br />
Le World Explorer.<br />
Il porte bien son nom ce<br />
yacht d’expédition affrété<br />
Une croisière aux Açores<br />
loin du tourisme de masse<br />
PLUME<br />
par Rivages du Monde pour<br />
explorer les océans du monde<br />
au fil d’itinéraires qui se succèderont<br />
d’avril à novembre<br />
<strong>2024</strong> en passant par les deux<br />
pôles ou presque.<br />
Croisières culturelles et<br />
croisières d’expédition sont<br />
au menu de ces séjours dans<br />
un navire qui accueille au<br />
maximum 180 passagers<br />
(nous n’étions que 140)<br />
avec quelques 125 membres<br />
d’équipage, de quoi assurer<br />
un service 5 étoiles.<br />
Une intimité qui permet la<br />
convivialité et le partage des<br />
expériences tout en offrant<br />
le confort de cabines toutes<br />
extérieures et la plupart avec<br />
un balcon, un salon d’observation<br />
à la proue du bateau<br />
avec une vue à 180°, une<br />
piscine d’eau de mer chauffée<br />
avec 2 bains à remous et<br />
au dernier pont, le pont<br />
174 175
numéro 8, une piste de<br />
course ou de marche à pied<br />
de quelque 800 m, de quoi<br />
se dérouiller les jambes durant<br />
les jours de navigation.<br />
Sans oublier la qualité des<br />
repas servis à table accompagnés<br />
de vins au choix, les<br />
jeux mis à la disposition des<br />
passagers, les conférences<br />
qui décodent les destinations,<br />
les soirées jazzy au<br />
bar ou encore les mini récitals<br />
improvisés du directeur<br />
de croisière dont la voix de<br />
baryton surprend d’abord<br />
puis émeut les passagers…<br />
C’est à Funchal sur l’île de<br />
Madère que nous attend<br />
notre bateau sous un grand<br />
ciel bleu qui invite déjà à<br />
l’exotisme en ce printemps<br />
qui se laisse désirer sur le<br />
continent. Une journée pour<br />
découvrir les charmes de l’île<br />
aux fleurs ou tout simplement<br />
sa capitale où une féerie de<br />
couleurs et de parfums anime<br />
son centre en jonchant le sol<br />
pavé de mosaïques de pétales<br />
bleus des jacarandas. Couleur<br />
qui éclate aussi au marché,<br />
le Mercado dos Labradores,<br />
où les brassées de fleurs<br />
débordent des vanneries. Les<br />
fruits et les légumes s’entassent<br />
joliment dans des<br />
paniers à osier et leur exotisme<br />
surprend à ces latitudes<br />
: maracujas dorés, mangues<br />
juteuses, tomates d’arbre,<br />
goyaves mauves, petites<br />
bananes tendres, papayes<br />
oblongues, etc….<br />
Le World Explorer met le cap<br />
vers l’archipel des Açores<br />
en fin de journée et ce n’est<br />
qu’au terme de 24 heures de<br />
navigation que nous atteindrons<br />
notre première île, le<br />
temps d’acquérir le pied marin<br />
et d’apprivoiser tous les<br />
espaces du navire. Certains<br />
auront à gérer le mal de mer,<br />
rien de tel pour y faire face<br />
que les bracelets anti-nausées<br />
efficaces pour les femmes<br />
enceintes et depuis vendus<br />
en pharmacie pour contrer<br />
également toutes les formes<br />
du mal de voyage. On en a<br />
fait l’expérience !<br />
São Miguel,<br />
l’île la plus vaste.<br />
On raconte que cette grande<br />
île offre un concentré de<br />
tout l’archipel entre lacs,<br />
caldeiras, plages et paysages<br />
exceptionnels. Comme nous<br />
176 177
découvrirons d’autres îles<br />
plus spécifiques, nous avons<br />
choisi de nous offrir un tourisme<br />
urbain à la découverte<br />
de Ponta Delgada, la capitale<br />
de São Miguel depuis 1546.<br />
Construite autour d’une baie<br />
naturelle, elle aligne derrière<br />
son front de mer un peu<br />
gâché par des constructions<br />
modernes un quadrillage<br />
de venelles avec de belles<br />
façades blanches serties de<br />
basalte pour encadrer les<br />
fenêtres. Toutefois deux<br />
belles places s’ouvrent sur<br />
l’horizon marin dont la plus<br />
majestueuse est la Gonçalo<br />
Velho Cabral du nom du<br />
découvreur de l’île. Sa statue<br />
s’élève face aux Portes de<br />
la Cité, trois arches ouvertes<br />
sur la mer mais aussi sur<br />
la haute façade de l’église<br />
São Sebastian et son élégant<br />
portail manuélien en calcaire<br />
blanc. Le quartier historique<br />
est quadrillé de rues pavées<br />
de mosaïques en galets noirs<br />
et blancs qui rappellent les<br />
boulevards de Lisbonne.<br />
Il faut aussi prendre de la<br />
hauteur et grimper jusqu’à<br />
la chapelle da Mãe de Deus,<br />
élevée au 19ème siècle sur<br />
l’emplacement d’un bastion<br />
militaire au cœur d’un<br />
petit parc qui offre une vue<br />
imparable sur la ville historique<br />
et sa périphérie urbaine<br />
plus moderne, scandée de<br />
quelques hauts buildings.<br />
Ponta Delgada se révèle une<br />
petite capitale dynamique<br />
d’autant qu’elle abrite le<br />
gouvernement régional des<br />
Açores et l’université. Les<br />
étudiants s’éparpillent dans<br />
les jardins et les parcs dont<br />
le plus vaste est le jardin<br />
botanique António Borges<br />
planté de nombreux arbres<br />
exotiques dont un figuier<br />
élastique originaire d’Inde.<br />
Ses racines telles d’énormes<br />
tentacules qui jaillissent de<br />
toutes parts s’étalent en une<br />
immense corolle qui semble<br />
prendre vie.<br />
Graciosa, l’île blanche.<br />
Véritable jardin d’Eden, cette<br />
île, la seconde plus petite de<br />
l’archipel avec ses 12 km de<br />
long et 8 km de large, compte<br />
à peine 4000 habitants répartis<br />
entre quatre villages.<br />
C’est à Praia qui porte bien<br />
son nom de « plage » que<br />
nous aborderons. D’emblée<br />
on est séduit par la ligne<br />
blanche et basse des maisons<br />
serrées les unes contre les<br />
178 179
autres pour souligner le front<br />
de mer avec à l’arrière-plan<br />
les collines vertes arrondies,<br />
entre damiers de bois feuillus,<br />
de prairies et de cultures<br />
de céréales.<br />
Ici on vit lentement et les<br />
seuls embouteillages sont<br />
ceux causés par les vaches<br />
qui envahissent les routes<br />
quand on les conduit à<br />
l’étable. Il n’est pas rare non<br />
plus de croiser un paysan sur<br />
sa charrue tirée par un âne,<br />
une espèce endémique ici.<br />
On s’arrêtera à Santa-Cruz<br />
où quelques femmes qui ont<br />
vu arriver notre bateau ont<br />
installé sur la place du village<br />
leur humble artisanat,<br />
entre confitures de raisins,<br />
brassières tricotées et petits<br />
napperons crochetés. Une<br />
belle occasion de bavarder<br />
avec elles qui souhaitent que<br />
leurs enfants quittent l’île<br />
au terme de leurs études car<br />
hormis l’agriculture, rien ne<br />
les attend à Graciosa.<br />
Pourtant le tourisme a de<br />
beaux jours ici durant la belle<br />
saison d’autant que plusieurs<br />
moulins dits flamands (jadis<br />
ils furent importés par des<br />
migrants d’origine flamande,<br />
venus aussi avec leurs vaches<br />
laitières) se reconvertissent<br />
peu à peu en logis d’étape<br />
pour les randonneurs qui<br />
s’installent sur l’île.<br />
Avec leur dôme rouge et leur<br />
tour blanche édifiée sur un<br />
socle de pierre, ils ont fière<br />
allure. Graciosa n’en est pas<br />
moins une île volcanique<br />
comme les autres et on y<br />
trouve même la plus vaste<br />
grotte volcanique d’Europe<br />
avec un plafond en voûte<br />
parfaite qui chapeaute un lac<br />
d’eau froide, la caverne de la<br />
Furna do Enxofre, à savoir la<br />
caverne de soufre qui se libère<br />
imperceptiblement de divers<br />
points du sol de la grotte.<br />
On y accède aujourd’hui par<br />
un escalier en colimaçon de<br />
183 marches et non plus en<br />
rappel comme le fit le Prince<br />
Albert I de Monaco. Q<br />
uant aux abords sauvages de<br />
l’île, ils sont dessinés par des<br />
roches noires luisantes sous<br />
les assauts de la houle qui<br />
explose en jetant des vagues<br />
d’un bleu électrique bordées<br />
d’écume blanche.<br />
180 181
Faial, l’île bleue.<br />
Ce sont les hortensias qui y<br />
fleurissent partout durant la<br />
belle saison qui lui ont donné<br />
son surnom mais aussi le<br />
pastel qu’on y cultiva jadis et<br />
qui durant deux siècles représenta<br />
le principal support de<br />
la croissance économique de<br />
l’île. Aujourd’hui Horta sa<br />
capitale nous accueille sous<br />
une pluie drue et les sommets<br />
de l’ile sont noyés dans une<br />
brume épaisse. Il faut croire<br />
que le célèbre anticyclone<br />
des Açores que nous apprécions<br />
tant s’approche du<br />
continent européen laissant<br />
l’archipel au cœur d’une dépression<br />
mouillée. Une chose<br />
est sûre, pour le voyageur<br />
qui choisit les Açores comme<br />
destination de vacances, le<br />
climat y est capricieux.<br />
Nous nous contenterons de<br />
la visite de Horta qui a connu<br />
une époque dorée quand la<br />
situation exceptionnellement<br />
protégée de son port lui valut<br />
de servir d’escale durant des<br />
siècles aux différents navires<br />
qui sillonnaient l’Atlantique.<br />
De plus grâce à sa localisation,<br />
l’île s’est transformée<br />
en un centre névralgique de<br />
télécommunications. Le premier<br />
réseau de câbles télégraphiques<br />
sous-marins amarrés<br />
à Horta est inauguré en<br />
1893 et c’est en 1915 qu’on<br />
y construira l’Observatoire<br />
météorologique.<br />
Malgré la pluie, la petite ville<br />
s’avère pittoresque avec ses<br />
trois églises hautes et grandioses<br />
qui dominent les maisons.<br />
Leurs façades rehaus-<br />
182 183
sées de pierres de lave sont<br />
toutes tournées vers la mer.<br />
Sur les hauteurs se dresse la<br />
fière tour de l’horloge jadis<br />
accolée à une église ravagée<br />
par un incendie. Aujourd’hui<br />
elle est cernée par un joli<br />
parc verdoyant qui offre une<br />
belle vue à la fois sur la ville<br />
et l’horizon marin mais aussi<br />
sur les collines tapissées de<br />
parcelles de terre encadrées<br />
par des murets de basalte,<br />
aujourd’hui écrasées par un<br />
ciel plombé….<br />
Il nous reste à nous réfugier<br />
au célèbre Peter Café Sport,<br />
un vieux bistrot de marins tapissé<br />
de pavillons offerts par<br />
des matelots du monde entier.<br />
La marina, sans doute la plus<br />
colorée des Açores, aligne un<br />
môle mythique qui se visite<br />
comme une galerie d’art en<br />
plein air, avec les souvenirs<br />
de leur passage qu’y laissent<br />
encore les équipages des<br />
navires et des voiliers au fil<br />
des ans.<br />
Pico, l’île noire.<br />
La plus montagneuse mais<br />
aussi la plus jeune des îles<br />
de l’archipel, formée il y a<br />
quelque 300000 ans surgit<br />
à 7km à peine de sa voisine<br />
Faial. La richesse minérale<br />
des sols de lave va encourager<br />
les planteurs de pastel à<br />
coloniser cette île qui peu à<br />
peu deviendra le verger des<br />
propriétaires installés à Faial.<br />
C’est pourtant la culture de la<br />
vigne qui va donner son essor<br />
à l’île grâce au travail des<br />
insulaires qui ramasseront<br />
les pierres de lave éparpillées<br />
pour dresser des longues<br />
lignes de murs de basalte<br />
noirs pour encadrer des petits<br />
enclos appelés currais accolés<br />
les uns aux autres. Les<br />
ceps de vigne y seront ainsi<br />
protégés du vent et des embruns.<br />
De plus la pierre noire<br />
redistribue durant la nuit la<br />
chaleur emmagasinée pendant<br />
la journée. Ce paysage<br />
modelé par l’homme d’une<br />
beauté insolite est le meilleur<br />
témoignage d’une pratique<br />
qui se maintient encore et a<br />
été salué en 2004 par l’Unesco<br />
comme paysage viticole<br />
remarquable. Ce vaste réseau<br />
de parcelles est contigu à des<br />
caves à vin, des entrepôts, des<br />
petites maisons qui affichent<br />
également des façades noires<br />
construites avec des pierres<br />
volcaniques. On raconte<br />
ici que si on alignait toutes<br />
184 185
les pierres ramassées sur<br />
l’île pour construire ce paysage-mosaïque<br />
on ferait deux<br />
fois le tour de l’Equateur….<br />
L’île possède également à<br />
São Roque do Pico un intéressant<br />
musée installé face<br />
à la mer dans l’unique usine<br />
baleinière de l’archipel qui<br />
occupa une grande partie de<br />
la population de 1876 à 1987.<br />
En effet la chasse açorienne y<br />
était artisanale, l’approche se<br />
faisait sous voile et le harponnage<br />
manuellement.<br />
Les baleines qui étaient en<br />
fait des cachalots étaient remorqués<br />
par bateau jusqu’au<br />
vaste parvis devant l’usine<br />
où ils étaient échoués puis<br />
débités pour les transformer<br />
: la graisse fondue dans des<br />
chaudières donnait de l’huile,<br />
le foie pressé procurait des<br />
vitamines, la viande moulue<br />
devenait farine pour l’alimentation<br />
des animaux et les<br />
os broyés de l’engrais.<br />
La façade de l’usine toujours<br />
surmontée de sa haute cheminée<br />
annonce clairement les<br />
résultats de la transformation<br />
et le nom de la coopérative.<br />
Terceira, l’île violette.<br />
Nous aurions dû aborder à<br />
Santa Maria pour boucler<br />
notre périple mais les conditions<br />
météorologiques se dégradant<br />
toujours davantage, il<br />
était exclu de mettre des chaloupes<br />
à l’eau pour emmener<br />
les passagers sur l’île.<br />
Le commandant du bateau a<br />
donc décidé de nous emme-<br />
186 187
ner sur la façade sud de l’île<br />
Terceira, à Praia da Vitória,<br />
qui se découvre comme une<br />
charmante petite ville balnéaire<br />
avec une immense<br />
plage de sable marron bien<br />
abritée derrière le port de<br />
plaisance.<br />
Si ce n’est que sous la pluie<br />
nous ne traverserons qu’une<br />
ville déserte. Pourtant Terceira<br />
passe pour être l’île de la fête<br />
aux Açores, toutes organisées<br />
par les différentes communautés<br />
de l’île lors de la St-Jean<br />
et des Touradas a Corda, des<br />
lâchers de taureaux dans les<br />
rues des villages.<br />
Quant aux lilas mauves qui<br />
lui donnent son surnom, nous<br />
n’en verrons aucun. Nous retiendrons<br />
cependant les deux<br />
belles façades colorées des<br />
églises de Praia, une jaune et<br />
blanche, celle de Santa Cruz<br />
et l’autre bleue et blanche,<br />
celle de Senhor Santo Cristo<br />
das Misericordias, tout<br />
comme son lacis de venelles<br />
pavées et bordées de maisons<br />
anciennes dont les fenêtres<br />
sont souvent protégées par<br />
des grilles.<br />
***<br />
Conclusion<br />
Fin d’une croisière d’une dizaine<br />
de jours avec un retour<br />
vers Porto, soit deux jours de<br />
navigation.<br />
De quoi observer les colonies<br />
de dauphins qui surgissent<br />
inopinément pour sauter<br />
dans les vagues creusées par<br />
notre bateau, se reposer de ce<br />
périple et surtout échanger<br />
sur le charme indéniable qui<br />
se dégage de ces îles qui sont<br />
comme autant de confettis<br />
de roches noires au milieu de<br />
l’Atlantique.<br />
Malgré les brumes qui caressent<br />
les sommets des<br />
caldeiras, grâce aux éclaircies<br />
fulgurantes qui illuminent<br />
des prairies verdies par les<br />
pluies, on ne revient pas de là<br />
indifférent.<br />
Rivages du Monde<br />
commence sa saison de<br />
croisières maritimes <strong>2024</strong> à<br />
bord du World Explorer en<br />
proposant deux croisières aux<br />
Açores la première au départ<br />
de Porto le 20 avril et la<br />
seconde au départ de Funchal<br />
capitale de Madère le 29 avril<br />
<strong>2024</strong>. Il est plus que temps de<br />
réserver.<br />
188 189
Exploris,<br />
un croisiériste<br />
d’expédition<br />
d’exception.<br />
PLUME<br />
Christiane Goor<br />
CAPTURE D’IMAGES<br />
Charles Mahaux<br />
Nous avons eu la chance de participer durant<br />
les réveillons de 2023 à la croisière inaugurale<br />
d’une toute nouvelle compagnie <strong>10</strong>0% française<br />
dans le marché des croisières d’expéditions.<br />
Exploris, c’est son nom qu’elle porte fièrement.<br />
191
Sortie en mer, avec le zodiac,<br />
on zigzague entre les petits icebergs<br />
Philippe Videau, fondateur<br />
et président d’Exploris est<br />
un passionné de la mer.<br />
Ancien officier de la marine marchande<br />
française, il est aussi un des cofondateurs<br />
du croisiériste d’expédition Ponant dont<br />
il a été président durant une vingtaine<br />
d’années avant de le quitter pour réitérer<br />
l’aventure avec la création d’Exploris.<br />
« Nous revendiquons une vision équilibrée de<br />
l’entreprise entre performance, épanouissement<br />
individuel et respect de la planète bleue<br />
et des êtres qui l’habitent.<br />
Avec l’Exploris One dont nous sommes propriétaires,<br />
les expéditions restent de taille humaine,<br />
avec seulement 144 passagers (120 en<br />
régions polaires), un format qui permet de faciliter<br />
pour chacun l’accès à certains trésors<br />
insoupçonnés des régions les plus reculées du<br />
globe. » Finalement, quel est notre ressenti au<br />
terme de 13 jours de voyage « Au paradis des<br />
Canaux et des Glaciers de Patagonie » ?<br />
C’est quoi une croisière d’expédition ?<br />
Ce type de croisière se propose d’offrir un<br />
voyage à la découverte de régions sauvages,<br />
isolées, souvent inaccessibles par la route.<br />
Une flottille de zodiacs permet le débarquement<br />
des passagers en petits groupes d’une<br />
192 193
On se sent tout petit<br />
au pied du glacier Aguila.<br />
dizaine de personnes sous la houlette d’un<br />
accompagnateur expert, que ce soit pour accoster<br />
sur un rivage ou pour une croisière<br />
d’approche vers un glacier, par exemple.<br />
Nous sommes tous équipés chaudement,<br />
bottes et parkas offerts par Exploris avec<br />
l’inscription à la croisière. L’équipe des<br />
guides-experts (naturalistes, glaciologues,<br />
géologues, historiens, etc.) tous hautement<br />
qualifiés dans leur domaine, proposent quotidiennement<br />
des conférences thématiques<br />
pour dispenser leur savoir et durant toute la<br />
croisière, ils sont disponibles pour partager<br />
leurs expériences.<br />
A bord, on trouve tout le luxe offert par des<br />
croisières traditionnelles, à savoir une cuisine<br />
gastronomique, un centre de fitness, un<br />
espace bien-être, des jacuzzis sur la proue à<br />
l’abri du vent derrière des auvents transparents<br />
et des cabines confortables parfaitement<br />
équipées. Comme les bateaux sont plus petits<br />
(<strong>10</strong>8m sur 16m pour l’Exploris), l’ambiance<br />
est plus intimiste et vous n’y trouverez pas de<br />
spectacles affriolants ni de salles de casino.<br />
Enfin comme ces voyages sont conçus par et<br />
pour des amoureux de la nature, tout est mis<br />
en œuvre pour minimiser l’impact sur l’environnement.<br />
Les navires font partie des plus<br />
«verts» du monde.<br />
Si la priorité est donnée à l’exploration au<br />
sens noble du terme, la protection de l’environnement<br />
et de ses richesses est aussi un<br />
194 195
moteur de ce type de croisière. L’Exploris<br />
utilise un combustible très raffiné et léger et<br />
ne dégage aucune fumée, même blanche.<br />
Par ailleurs, tous les déchets de poubelle sont<br />
compactés et récupérés lors de l’escale de<br />
débarquement tout comme les eaux grasses<br />
(celles de fond de cale). Les eaux grises<br />
(celles de lavage) et les eaux noires (celles<br />
des toilettes) sont également directement<br />
traitées et stockées avant d’être déversées en<br />
mer au-delà de 12000 miles des côtes. Les régions<br />
visitées sont laissées en l’état, aucune<br />
dégradation ni ramassage d’un quelconque<br />
objet (pierre, plante) n’est tolérée.<br />
Par ailleurs à partir du 1er janvier <strong>2024</strong>, tous<br />
les navires de plus de 5000 tonnes sont soumis<br />
au système européen de quotas d’émissions<br />
de CO2 et visiblement Philippe Videau<br />
se sent très à l’aise face à cette contrainte.<br />
L’aventure commence à Valparaiso.<br />
Les fjords chiliens ne bénéficient pas encore<br />
de la même notoriété que ceux de l’Alaska ou<br />
de la Norvège par exemple. Pourtant encastrés<br />
dans la Cordillère des Andes côtière qui<br />
égrène son chapelet de sommets de 3.000 m<br />
en toile de fond, ils sont aussi spectaculaires.<br />
De plus l’itinéraire est plus diversifié car<br />
nous sommes passés de 30° à Valparaiso à 4°<br />
13 jours plus tard quand nous avons débarqué<br />
à Ushuaïa, ce qui implique aussi tous les<br />
dégradés de végétation.<br />
196 197
La plage de Caleta de Tortel<br />
La croisière a commencé avec deux jours en<br />
mer pour parcourir les 1200 km qui devaient<br />
nous mener à l’archipel de Chiloé. L’océan<br />
qui n’a de Pacifique que le nom nous a offert<br />
des creux de 4 mètres de quoi allonger<br />
de nombreux passagers sur leur lit le soir de<br />
Noël. C’est qu’il faut aussi s’accoutumer au<br />
rythme de la mer et si certains s’amarinent<br />
rapidement, ce n’est pas le cas de tous.<br />
Un conseil, consultez votre pharmacien pour<br />
emporter des bracelets anti-nausées ou des<br />
patchs anti mal de mer bien utiles en cas de<br />
houle prolongée. Le programme sera d’ailleurs<br />
revu l’année prochaine pour qu’il y ait<br />
moins de jours en mer (nous avons parcouru<br />
quand même 2200 miles marins soit près de<br />
3500 km) pour que d’emblée les passagers<br />
soient plongés au cœur des fjords. L’embarquement<br />
se fera sans doute à Punta Arenas,<br />
capitale de la Patagonie chilienne, avec une<br />
navigation, à définir encore, au cœur de cet<br />
incroyable fouillis d’îles qui festonnent la<br />
côte chilienne sur près de 2000 km.<br />
L’incursion sur la côte Est de l’île de Chiloé<br />
nous a amenés dans des eaux paisibles et la<br />
première escale à Castro, capitale de l’île,<br />
nous a permis de comprendre combien sa<br />
condition insulaire a permis à l’archipel de<br />
préserver les vestiges de son passé quand les<br />
jésuites ont colonisé la région en y construi-<br />
198 199
cendues des glaciers andins au fil de la rivière<br />
Baker. Un village insolite de quelque 500 habitants<br />
perché sur des échasses avec un réseau<br />
de près de 8 km de pontons, passerelles, escaliers<br />
et ruelles suspendues longées par des<br />
maisonnettes toutes en bois également qui se<br />
hissent sur les déclivités noyées de fuchsias<br />
roses qui font le délice des colibris. Partout<br />
Le village sur pilotis de Castro sur<br />
l’île de Chiloé, avant d’atteindre<br />
la Patagonie<br />
sant de nombreuses églises en bois qui ont<br />
toutes l’allure d’un bateau retourné surmonté<br />
d’un clocher face à la mer pour servir de<br />
phare. Chaque village aligne des maisons en<br />
bois rustiques et bigarrées, Castro offre un<br />
centre plus animé autour d’un joli parc verdoyant<br />
et ombragé et face à une belle église<br />
jaune et violette. Plus traditionnelles, des maisons<br />
de pêcheurs sur pilotis s’étirent le long<br />
de l’estuaire de la rivière Gamboa où vivent<br />
de nombreux cygnes à col noir, à l’affut des<br />
restes de poissons déversés dans l’eau.<br />
Seconde escale le lendemain au cœur de la<br />
caleta de Tortel, au fond d’un estuaire au bleu<br />
laiteux, le dernier village que la route australe,<br />
une piste caillouteuse, permet d’atteindre au<br />
Chili. Cette singulière teinte d’opaline serait<br />
le résultat de la rencontre des eaux salées du<br />
large avec celles chargées de minéraux des-<br />
des avis indiquent la direction à prendre vers<br />
les hauteurs en cas de « tsunami » causé par<br />
un vêlage d’un iceberg imposant. Ici on vit<br />
de la pêche mais aussi du bois, notamment<br />
des cyprès de Guaitecas qui attendent sur le<br />
ponton d’être livrées. Espèce endémique et<br />
réputée imputrescible, il est essentiel pour<br />
toute nouvelle construction sur pilotis.<br />
La Patagonie et son dédale d’îlots.<br />
La Patagonie est une région immense qui englobe<br />
le sud de l’Argentine et le sud du Chili.<br />
200 2<strong>01</strong>
Le côté argentin est nettement plus vaste et<br />
plus facile à traverser, avec des paysages variés<br />
entre des fjords andins, des lacs de montagne<br />
et les plaines désolées de la fameuse<br />
pampa. Par contre la Patagonie chilienne est<br />
une bande de terre longue, étroite,<br />
essentiellement montagneuse qui<br />
porte le nom de Magallanes du nom<br />
de l’explorateur et navigateur portugais<br />
passé au service de la couronne<br />
d’Espagne qui est le premier<br />
à reconnaître ces côtes en 1520.<br />
Une chose est sûre, le paysage austère que<br />
nous traverserons en empruntant une partie<br />
du détroit de Magellan puis ensuite le canal<br />
Beagle qui nous mènera à Ushuaïa, port de<br />
débarquement, n’a pas changé depuis des<br />
siècles. Sans aucun doute est-ce une des dernières<br />
étendues vierges du globe qui s’étire<br />
sur près de 2000 km, morcelée en un puzzle<br />
d’îles et de chenaux parfois bordés par des<br />
forêts primaires infranchissables d’hêtres<br />
aux branches tortueuses courbées par les<br />
vents. Ici les Andes chutent abruptement<br />
dans l’Océan, laissant des sommets immergés<br />
creusés par des fjords qui débouchent sur<br />
des glaciers suspendus qui craquent avant de<br />
déverser des morceaux de glace.<br />
Chaque jour nous partirons à la rencontre des<br />
glaciers. Le Pio XI ou Brüggen est le plus<br />
vaste de l’hémisphère sud si on exclut l’Antarctique<br />
avec une longueur de 64 km. C’est<br />
en zodiac que l’on s’approchera du géant de<br />
glace colossal en écartant des centaines de<br />
glaçons que le soleil fait miroiter. Un faceà-face<br />
qui nous laisse tous silencieux, ébahis<br />
par la puissance de la nature.<br />
Le lendemain, nous découvrirons à pied le<br />
glacier Amalia après un débarquement au<br />
ras de l’eau sur une plage de galets hérissée<br />
des icebergs qui s’y sont échoués après<br />
avoir été vêlés par le glacier. Des traces de<br />
pas imprimées dans le sable qui évoquent un<br />
ongulé seront suivies par certains passagers<br />
qui surprendront ainsi un huemul, le dernier<br />
petit cervidé trapu aux bois courts qui habitent<br />
ces lieux.<br />
Un autre jour nous débarquerons en zodiac<br />
pour une promenade, les bottes dans l’eau,<br />
autour d’un lagon formé par la fonte du glacier<br />
Aguila, un immense bloc de glace au<br />
cœur de la cordillère de Darwin, dans un<br />
éblouissant décor de montagnes enneigées<br />
survolées par des condors.<br />
Magie bleue du colossal glacier Pio XI.<br />
Dernier glacier que nous approcherons en<br />
zodiac, le Garibaldi au fond d’un fjord du<br />
même nom, une immense paroi glacée aux<br />
nuances de saphir et de bleu canard caractérisé<br />
par une moraine médiane qui montre que<br />
ce glacier est né de la jonction de deux flux<br />
de glace distincts.<br />
Le fjord élève ici de hautes parois sillonnées<br />
par des cascades d’eaux vives et la flore<br />
trouve le moyen de prospérer dans cet envi-<br />
202 203
onnement rocailleux qui accueille des colonies<br />
de cormorans et même un harem de lions<br />
de mer autour d’un mâle puissant nullement<br />
impressionné par notre passage silencieux en<br />
bordure de la falaise.<br />
Une croisière francophone.<br />
Philippe Videau assume totalement ce choix<br />
qui assure à tous les passagers (français,<br />
belges, luxembourgeois et suisses) de pouvoir<br />
à la fois s’exprimer dans sa langue et<br />
entendre toutes les conférences essentielles<br />
à l’appréhension de l’environnement qu’on<br />
aborde. La même passion semble animer tous<br />
les passagers de ce voyage, la découverte de<br />
ces paysages lointains qui sont parmi les dernières<br />
étendues vierges du globe et très vite<br />
les liens se créent, on partage nos émotions,<br />
ou tout simplement un apéritif.<br />
En dehors des sorties quotidiennes, nous<br />
partageons nos journées entre le salon d’observation<br />
à l’avant du bateau et les ponts<br />
panoramiques d’autant qu’il est possible de<br />
faire le tour intégral du pont 6 pour un total<br />
de 202 mètres, idéal pour se dégourdir les<br />
jambes tout en s’immergeant dans le paysage,<br />
sans oublier bien sûr le restaurant qui<br />
offre des menus d’exception entre cuisine<br />
française et spécialités locales alimentées par<br />
les saumons et fruits de mer.<br />
Un incontournable rendez-vous gourmand<br />
tout en gardant un œil sur les berges des canaux<br />
empruntés. Les journées sont longues<br />
ici dans l’été austral et plus on descend vers<br />
le grand sud plus le coucher de soleil tombe<br />
tard, bien après 22h, de quoi nous garder les
yeux rivés sur cette nature vierge, puissante<br />
et sauvage, et même si on admire Magellan,<br />
Darwin ou Cook qui ont affronté le même<br />
environnement, on se sent terriblement chanceux<br />
de naviguer sur leurs traces dans un bateau<br />
qui offre autant de confort et de sécurité.<br />
L’Exploris One, un bateau élégant.<br />
Construit en 1989, rénové en 2<strong>01</strong>8 et en 2023,<br />
l’Exploris One, à ce jour le seul navire de la<br />
nouvelle compagnie, est doté d’une coque<br />
renforcée (homologuée classe Glace 1A)<br />
idéale pour explorer les contrées glaciaires et<br />
avec sa petite taille (<strong>10</strong>8m sur 16m), il peut<br />
se faufiler là où n’iront pas les gros navires.<br />
Sa flottille d’une dizaine de zodiacs permet<br />
de débarquer rapidement les passagers et de<br />
les conduire au plus près des sites toujours<br />
sous la houlette d’un guide. Les adeptes de<br />
kayak ont pu pagayer au milieu des blocs de<br />
glace flottante qui s’agglomèrent devant le<br />
glacier dont ils se sont détachés. Magie de<br />
ces concrétions de glace bleutée qui prennent<br />
parfois la forme de tuyaux d’orgue.<br />
Chaque croisière offre son dépaysement et<br />
cette formule d’hôtel flottant où tout est inclus<br />
a tout pour séduire surtout dans cette région<br />
caractérisée par un foisonnement d’îlots, aucun<br />
moyen de transport ne peut rivaliser avec<br />
le bateau, véritable cordon ombilical au travers<br />
du Grand Sud chilien.<br />
Jusqu’à la mi-mars, Exploris One continuera<br />
à voguer entre la péninsule antarctique et les<br />
îles Malouines avant de traverser l’Atlantique<br />
vers le Sénégal, les Bijagos, le Cap Vert et les<br />
Açores. En été il remontera vers les îles britanniques<br />
avant d’aborder le grand Nord avec<br />
le Spitzberg, l’Islande, Le Groenland et l’Arctique<br />
canadien jusqu’au Saint-Laurent.<br />
Pour en savoir plus :<br />
206 207
EGYPTE<br />
Une<br />
CROISIÈRE<br />
sur<br />
LENIL<br />
PLUME<br />
Christiane Goor<br />
CAPTURE D’IMAGES<br />
Charles Mahaux<br />
OU COMMENT<br />
REMONTER LE TEMPS<br />
Sous la houlette de CroisiEurope<br />
cette escapade d’une semaine baignée<br />
de soleil nous a permis de communier<br />
avec les héros de notre enfance,<br />
les pharaons et leurs dieux.<br />
208 209
Le terrible conflit israélo-palestinien<br />
a quelque peu refroidi les voyageurs qui<br />
rêvent de visiter l’Egypte mais la formule<br />
d’une croisière sur le Nil au départ de Louxor,<br />
le plus grand musée d’Egypte<br />
à ciel ouvert, jusque Assouan,<br />
à quelque 250 km au sud, s’est avéré<br />
très paisible, loin du bruit de la guerre.<br />
On a choisi d’éviter la capitale<br />
où pourraient surgir inopinément<br />
des manifestations, comme c’est le cas<br />
dans de nombreuses capitales.<br />
Pari gagné !<br />
A l’origine dotée<br />
de 2 obélisques, le pylone du temple<br />
de Louxor donne<br />
le ton du site: grandiose.<br />
2<strong>10</strong> 211
D’emblée dans le temple de Louxor on se sent<br />
embrassé par l’Histoire.<br />
Petit rappel historique.<br />
Dans l’histoire de l’Egypte, 30 dynasties de pharaons se sont<br />
succédées de 3<strong>10</strong>0 jusque 332 av. J-C. Durant l’Ancien Empire<br />
qui s’est achevé en 2155 av. J-C, les deux royaumes de Haute-<br />
Egypte et de Basse-Egypte sont unifiés en un vaste empire.<br />
Les 3 grandes pyramides de Giseh et le fameux sphinx ont été<br />
construits alors, non loin de Memphis, première capitale de<br />
l’Egypte antique, à l’embouchure du Nil.<br />
Le Moyen Empire de la XIIIème à la XVIIème dynastie court<br />
jusqu’en 1650 av. J-C et cette période marque le début de<br />
Thèbes, alias Louxor, comme capitale de l’Egypte. La monarchie<br />
pharaonique retrouve sa puissance, patronnée par<br />
le dieu d’Etat, Amon-Rê. Le Nouvel Empire englobe les dynasties<br />
XVIII à XX jusqu’en <strong>10</strong>80 av. J-C et c’est l’âge d’or de<br />
l’empire pharaonique avec des noms aussi connus que les<br />
Aménophis, les Thoutmôsis, Akhénaton, Hatshepsout, Toutankhamon,<br />
Seti ou les Ramsès.<br />
Les dernières dynasties ont connu l’invasion des Perses vers<br />
525 av. J-C puis celle d’Alexandre le Grand en 333 av. J-C<br />
et c’est alors l’éclosion de la période gréco-romaine avec la<br />
dynastie des Ptolémées du nom du général macédonien à qui<br />
Alexandre confia le pouvoir.<br />
15 Ptolémées se succèderont sur le<br />
trône d’Egypte entre 303 et 30 av. J-C.<br />
Ptolémée XIII épousa la belle Cléopâtre qui épousa ensuite<br />
son propre frère Ptolémée XIV. La dynastie s’est éteinte avec<br />
la mort de Césarion, le fruit des amours de Cléopâtre et de<br />
César, qu’Octave fit assassiner. L’Egypte était désormais une<br />
province romaine.<br />
Tout commence à Louxor,<br />
anciennement Thèbes.<br />
Ce sont les princes thébains qui vont rétablir le royaume<br />
d’Egypte parti en déliquescence suite entre autres aux ambitions<br />
des chefs des provinces qui tendaient à s’éloigner du pouvoir<br />
central de Memphis. Le choix de Thèbes comme centre<br />
incontestable du gouvernement d’Egypte va encourager le<br />
développement de l’Empire. C’est aussi ici, dans « la ville aux<br />
cent portes » chantée par Homère, que trônait Amon, le roi des<br />
dieux et que les pharaons vont bâtir leurs palais et trouver après<br />
la mort leur repos éternel.<br />
212 213
La plupart<br />
des imposantes<br />
statues du temple<br />
de Karnak ont<br />
été installées<br />
par Ramsès II.<br />
214 215
Témoin du niveau atteint par l’ensablement du site,<br />
la mosquée encastrée dans le monument se trouve<br />
aujourd’hui à 5 mètres du sol.<br />
La hauteur des colonnes qui bordent<br />
le passage vers le sanctuaire du temple de Louxor<br />
évoque un palais de géants.<br />
Aujourd’hui l’ancienne capitale est la porte d’entrée pour découvrir<br />
les joyaux de la civilisation pharaonique. 3000 ans<br />
d’histoire déchiffrée dans les pages de nos encyclopédies d’enfants<br />
ou dans les romans historiques de Christian Jacq dont les<br />
intrigues se situent en Egypte ancienne se changent soudainement<br />
en pierre blonde : statues géantes, forêts de colonnes monumentales,<br />
obélisques creusés de hiéroglyphes, etc…. Et on<br />
reste muet, ébloui par tant de splendeurs, impressionné par la<br />
virtuosité architecturale qui a permis d’élever des temples monumentaux<br />
devant lesquels on se sent bien petit. Hérissée des<br />
hautes tours effilées de ses minarets, la ville de Louxor située<br />
sur la rive droite du Nil se découvre dans toute sa longueur<br />
depuis le pont-soleil de notre bateau amarré sur la rive gauche.<br />
Une ville bouillonnante, bruyante, vivante.<br />
Son temple qui dresse sa silhouette sur les berges du Nil fait<br />
corps avec la ville. Il était en fait une dépendance du temple<br />
de Karnak auquel il était relié par une allée rectiligne de près<br />
de 3km, bordée de plus de 700 sphinx à corps de lion.<br />
Chaque année au cours d’une fête qui célébrait la nouvelle<br />
crue du Nil, le dieu créateur Amon quittait Karnak<br />
accompagné de son épouse Mout dans une procession solennelle<br />
qui se rendait au temple de Louxor. Les statues en<br />
or posées sur des barques sacrées étaient accompagnées du<br />
pharaon tenu de prendre part aux festivités en tant que fils<br />
du dieu Amon-Rê.<br />
La structure du temple est semblable à celle qui préside à la<br />
construction des autres temples. Un premier pylone formé de<br />
deux tours monumentales à base rectangulaire reliées par un<br />
linteau offre une porte d’entrée devant laquelle se dresse, esseulé,<br />
un obélisque en granite rose, le frère jumeau de celui qui<br />
s’élève à Paris, place de la Concorde.<br />
L’entrée donne accès à une première cour où on découvre,<br />
encastrée dans les ruines, une ancienne petite mosquée<br />
construite au 3ème siècle de notre ère. Son entrée inaccessible<br />
à 5 m de haut rappelle que jadis le site de Luxor a été<br />
enseveli sous le sable. Ramsès II a imprimé sa marque sur<br />
le site en y ajoutant une série de statues imposantes, autant<br />
de colosses debout ou assis, certains à son effigie. Le plan<br />
de l’édifice est classique, comprenant parvis, pylones, cours<br />
à portiques, salles hypostyles et sanctuaire, entre parties ouvertes<br />
et fermées. Un temple agréable à visiter sous le soleil<br />
d’autant que la pierre calcaire semble s’être dorée au contact<br />
du sable dont il a fallu l’extraire.<br />
Le temple de Karnak dédié à Amon-Rê est plus majestueux.<br />
Véritable dédale de pierres aux proportions colossales, il est le<br />
plus grandiose de tous les temples d’Egypte. Il faut dire que<br />
depuis la fin du 3ème millénaire avant notre ère et pendant<br />
près de 20 siècles, chaque pharaon va y élever des monuments,<br />
multipliant les pylones et les cours, cherchant à bâtir toujours<br />
216 217
La barque céleste qui emportait la statue<br />
du dieu Amon et le pharaon a été installée<br />
sur l’allée des sphinx à Louxor.<br />
La mythique allée<br />
des sphinx entre Louxor<br />
et Karnak a été<br />
partiellement restaurée.<br />
plus grand, plus beau pour que l’offrande au dieu garantisse ses<br />
bienfaits. Les scènes qui recouvrent les fûts des 134 colonnes<br />
de la salle hypostyle et les parois des murs racontent les honneurs<br />
divins rendus à Amon-Rê par les pharaons. Lorsque<br />
les Arabes envahissent l’Egypte au 7ème siècle, ils nomment<br />
le lieu Karnak croyant y voir un village fortifié, un nom qui<br />
perdure jusqu’à nos jours.<br />
La Vallée des Rois.<br />
Si le culte des souverains est célébré dans les temples situés<br />
en bordure du Nil, les tombes royales sont creusées<br />
à même la pierre dans une vallée sèche désormais connue<br />
sous le nom de Vallée des Rois, située sur la rive gauche du<br />
Nil, juste en face de l’ancienne cité de Thèbes. Alors que<br />
leurs prédécesseurs de l’Ancien Empire avaient construit<br />
des pyramides pour s’assurer la vie éternelle, les pharaons<br />
ont préféré se protéger des pillards en cachant leurs sépultures<br />
dans la montagne dont on repère un pic élancé qui lui<br />
donne une forme grossièrement pyramidale.<br />
La plupart des tombes ont pourtant été pillées des richesses<br />
qu’elles contenaient, entraînant des procès relatés dans des<br />
papyrus remontant à 1<strong>10</strong>0 av. J-C. Aujourd’hui 63 ont été<br />
recensées dont 25 sont des sépultures royales. Celle de Toutankhamon<br />
qui porte le numéro 62 a été découverte en 1922,<br />
il y a un siècle à peine. Toutes ne sont pas accessibles au public,<br />
les autorités procèdent par roulement n’hésitant pas à<br />
fermer celles qui ne peuvent plus supporter le passage des<br />
touristes qui augmentent le degré d’humidité dans les tombes,<br />
La haute<br />
(11m) statue<br />
de granit<br />
rose de<br />
Ramsès II<br />
La grande<br />
cour du temple<br />
d’Horus à Edfou<br />
est entourée<br />
par d’immenses<br />
colonnes gravées<br />
de hiéroglyphes<br />
Le pylone du temple de Horus à Edfou<br />
est haut de 32m et deux faucons géants<br />
symboles du dieu gardent l’entrée du temple.<br />
218 219
Le scarabée accompagne la barque du pharaon<br />
vers la renaissance dans la tombe de Séti 1 er<br />
dans la Vallée des Rois.<br />
accélérant la décoloration des pigments et la prolifération<br />
des champignons.<br />
Nous avons eu la chance de visiter celle de Seti Ier, père de<br />
Ramsès II, d’une richesse exceptionnelle, la plus grande de<br />
la Vallée des Rois, celle de Ramsès 4 remarquable pour la<br />
finesse de l’exécution de ses décors et celle de Toutankhamon<br />
où repose encore sa momie.<br />
Quand on sait que la tombe de cet enfant roi mort à 18<br />
ans, compte à peine 4 salles mais a permis de récolter 5398<br />
pièces répertoriées par l’égyptologue Howard Carter, on<br />
s’interroge sur la richesse des trésors aujourd’hui disparus<br />
qui ont accompagné d’autres pharaons dont le règne a été<br />
plus long et plus fameux.<br />
Le plan des tombes royales est souvent le même, une porte<br />
d’entrée qui ouvre sur des escaliers, des corridors qui<br />
mènent à des vestibules avant d’arriver à la chambre funéraire.<br />
Les décors gravés et peints sur les parois racontent<br />
des scènes mythologiques censées assurer le passage et la<br />
survie du défunt dans l’au-delà.<br />
On y retrouve souvent la barque royale accompagnée du<br />
scarabée, symbole de la renaissance. De nombreux hiéroglyphes<br />
tirés du Livre des Morts donnent des formules<br />
destinées à faciliter la vie dans l’au-delà. Ici le visiteur mesure<br />
qu’il est au centre de l’univers, à la frontière entre le<br />
monde des vivants et celui des morts.<br />
Nous ne visiterons pas la Vallée des Reines ni celle des<br />
Nobles, le temps nous manque mais nous découvrirons le<br />
temple mortuaire de Hatchepsout, la seule reine-pharaon<br />
autoproclamée.<br />
En effet devenue régente après la mort de son époux et<br />
demi-frère Thoutmôsis II, elle devait préparer le fils qu’il<br />
avait eu avec une concubine, un nourrisson trop jeune<br />
pour prendre le trône.<br />
Toutefois elle prit goût au pouvoir qu’elle conserva pendant<br />
22 ans et n’hésita pas à arborer les attributs royaux<br />
des pharaons comme la barbe postiche. Son règne soutenu<br />
par le clergé d’Amon est généralement considéré comme<br />
un des plus prospères de l’Egypte. Thoutmôsis III, le<br />
nourrisson devenu pharaon à sa mort, mena campagne<br />
pour détruire son héritage, cassant ses statues et martelant<br />
ses représentations. Son temple mortuaire qu’elle a<br />
fait édifier en calcaire et non pas en grès comme la plupart<br />
des autres temples s’intègre à la falaise dorée contre<br />
laquelle il s’adosse et son architecture qui consiste en<br />
3 terrasses en gradins reliées par une double rampe<br />
étonne par sa modernité.<br />
Au fil du Nil,<br />
une autoroute fluviale.<br />
Notre bateau de croisière, le Da Vinci affrété par CroisiEurope<br />
pour naviguer entre Louxor et Assouan a tout<br />
pour séduire avec sa dimension humaine puisqu’il ne<br />
dispose que de 54 cabines disposées sur trois ponts offrant<br />
toutes les commodités que l’on peut en attendre.<br />
Les larges baies vitrées du salon-bar permettent d’admirer<br />
les paysages traversés avec le confort d’une cli-<br />
220 221
matisation adaptée. Toutefois la plupart des passagers se<br />
retrouvent sur le pont-soleil équipé de confortables transats,<br />
d’une piscine et d’un bar. Lieu idéal pour se détendre<br />
en observant la vie qui s’égrène sur les berges et sur l’eau.<br />
Nous ne sommes pas les seuls à naviguer, loin de là, l’occasion<br />
de découvrir que notre paquebot avec son 1,80 m<br />
de tirant d’eau a de nombreux cousins qui descendent ou<br />
remontent le Nil, sans oublier de se saluer à coups de sirènes.<br />
Le fleuve devient le théâtre d’un ballet incessant et<br />
distrayant. Les dahabiehs, jadis bateaux privés des princes<br />
et des pachas, attirent le regard avec leur forme effilée. Bien<br />
qu’ils soient plus longs, ils ont des airs de felouque avec<br />
leurs deux voiles latines, une large à l’avant et une plus petite<br />
à l’arrière. Leur faible tirant d’eau, à peine 60 cm, leur<br />
permet d’accoster plus aisément au bord des berges.<br />
Toutefois, l’absence de vent en cette saison les oblige à enrouler<br />
leurs voiles autour des mâts pour être tractés par<br />
un petit remorqueur. On croise encore des felouques bien<br />
sûr mais aussi des esquifs de pêcheurs qui se convertissent<br />
parfois en marchands de souvenirs en s’accrochant à notre<br />
bateau et en haranguant les passagers qui s’appuient sur<br />
la rambarde du pont soleil. Négociation à gorge déployée<br />
pour une nappe ou une serviette de plage. C’est à l’écluse<br />
de Esna quand les bateaux sont obligés d’attendre leur tour<br />
qu’ils se font le plus pressants.<br />
Le chant du muezzin nous réveille à Edfou, un petit bourg<br />
bruyant où la rue principale se mue en une chenille de<br />
calèches chargées de touristes qui se rendent au temple dédié<br />
à Horus, dieu à tête de faucon, construit de 237 à 57<br />
av. J-C, un des mieux conservés d’Egypte et l’archétype du<br />
temple pharaonique avec sa succession inévitable des 4 espaces,<br />
depuis le pylone qui ouvre sur la grande cour suivie<br />
222 223
Temple de Philae<br />
de la salle aux colonnes et<br />
enfin le sanctuaire, le lieu le<br />
plus obscur et le plus sacré<br />
accessible uniquement au<br />
pharaon et au grand prêtre.<br />
L’après-midi s’étire paresseuse<br />
à observer cette étroite et<br />
luxuriante bande de terre<br />
qui longe le cours du fleuve.<br />
Jadis la vie des Egyptiens était<br />
soumise au rythme imposé<br />
par le Nil dont la crue<br />
jamais dévastatrice apportait<br />
l’eau nourricière mais aussi<br />
le limon qui fertilisait les<br />
champs. Un vaste réseau<br />
d’irrigation sera également<br />
mis en place et aujourd’hui<br />
le bourdonnement des<br />
moteurs qui envoient l’eau<br />
vers les canaux accompagne<br />
notre voyage tout comme le<br />
sifflement rauque des trains<br />
qui remontent vers Assouan.<br />
Des plantations de bananiers<br />
succèdent aux champs de<br />
canne à sucre, des manguiers<br />
offrent de l’ombre bienfaisante<br />
au berger qui somnole<br />
sous sa hutte de paille tandis<br />
Bal des felouques à Assouan<br />
que ses buffles s’ébrouent dans<br />
l’eau. Au-delà de cette bande<br />
verte, il ne reste plus que sable<br />
et cailloux et les collines de<br />
grès de Gebel Sisileh laissent<br />
entrevoir des fronts de taille<br />
en escaliers où jadis travaillaient<br />
des milliers d’ouvriers<br />
à l’extraction des pierres qui<br />
servirent à édifier les temples<br />
de Thèbes, Edfou et Kom<br />
Ombo. Les vestiges de cet<br />
étrange double temple dédié<br />
à Sobek et à Haroeris dressé<br />
face au fleuve se laissent<br />
embrasser d’un seul regard, il<br />
permettait le culte du dieu de<br />
la fertilité à tête de crocodile<br />
et du dieu bienfaisant à<br />
tête d’épervier. Kom Ombo,<br />
c’est aussi la frontière entre<br />
l’Egypte arabe et l’Egypte<br />
africaine. Les champs verdoyants<br />
laissent la place au<br />
sable, le désert se referme sur<br />
les eaux du Nil où émergent<br />
quantité d’îlots et de récifs, le<br />
rythme se fait plus lent et on<br />
aborde Assouan, la dernière<br />
cité importante avant l’immense<br />
lac Nasser, une<br />
224 225
des plus grandes retenues<br />
d’eau artificielles au monde<br />
née lors de la création du<br />
Haut-Barrage.<br />
Aux portes d’Assouan et de<br />
l’antique Nubie. Assouan<br />
est le point de départ incontournable<br />
pour explorer<br />
Abu Simbel, le joyau<br />
de Ramsès II, à qui on doit<br />
la notion de « Patrimoine<br />
mondial de l’humanité »<br />
née en 1972 avec l’entreprise<br />
pharaonique orchestrée<br />
par l’Unesco pour<br />
déplacer pierres, statues<br />
et stèles menacées d’être<br />
englouties par les eaux du<br />
lac Nasser, créé à l’issue<br />
de la construction du haut<br />
barrage d’Assouan.<br />
Depuis, des centaines de<br />
monuments ont été sauvés<br />
de par le monde !<br />
Nous choisirons de ne pas<br />
nous rendre à Abu Simbel<br />
qui a pourtant ébloui tous<br />
ceux qui, chargés de leur<br />
oreiller, ont pris le car durant<br />
3h pour s’y rendre.<br />
Nous avons préféré la<br />
seconde option, à la<br />
découverte des îles qui<br />
émergent des eaux du Nil.<br />
L’île Kitchener devenue le<br />
jardin botanique de la ville<br />
pour le grand bonheur<br />
des oiseaux qui s’y cachent<br />
est une oasis de fraîcheur<br />
entre de hauts arbres et de<br />
nombreuses essences tropicales<br />
avec une vue<br />
panoramique sur le mausolée de l’Agha Khan, solitaire et<br />
dépouillé qui domine le fleuve. L’île Eléphantine noyée de<br />
verdure où un ponton permet d’aborder à la découverte<br />
d’un espace privatisé par le bateau nous offrira dans le<br />
confort de coussins et de tapis posés sur le sable un teatime<br />
face à un coucher de soleil flamboyant.<br />
Il faut dire que sur cette berge qui fait face à la ville, les<br />
dunes de sable blond tombent littéralement dans le fleuve<br />
à tel point que des petits bateaux à moteur y débarquent<br />
Les colosses de Memnon<br />
Temple de Hatchepsout<br />
des passagers trop heureux de fouler le sable, les pieds<br />
dans les eaux du fleuve. Des dromadaires prêts à promener<br />
le touriste sont regroupés au pied de rares arbres. On est<br />
en pays nubien et un chapelet de petits villages colorés se<br />
succèdent sur la rive.<br />
Jadis les Nubiens appartenaient à des royaumes déchirés<br />
entre le Soudan et l’Egypte. Déracinés avec la construction<br />
successive des deux barrages, ils ont été transplantés<br />
dans des sites devenus des villages qui se laissent visiter.<br />
Une Dahabieh remorquée<br />
226 227
Les maisons chaulées, en argile crue ou cuite, aux murs<br />
peints en bleu, rose ou jaune, nous ouvrent d’autres horizons.<br />
Certaines accueillent l’étranger autour d’un verre de<br />
thé, l’occasion de lire sur les murs l’histoire de la famille ou<br />
du moins la représentation des moments clés de leur vie,<br />
un mariage ou un pèlerinage à La Mecque. Une plongée<br />
dans un autre monde.<br />
On a terminé ce voyage avec la « perle de l’Egypte », le fabuleux<br />
temple de Philae dédié à la déesse Isis, construit au<br />
3ème siècle av. J-C. Lui aussi fut sauvé des eaux par l’Unesco<br />
et reconstruit sur l’île proche d’Agilkia. L’élégant kiosque<br />
de Trajan avec ses 14 colonnes aux chapiteaux surmontés<br />
de feuillages de pierre se laisse découvrir depuis le fleuve.<br />
Jadis il servait de reposoir pour la barque d’Isis quand elle<br />
quittait son temple.<br />
Retour vers Assouan en laissant errer le regard sur le ballet<br />
des felouques dont les voiles blanches enflées par la<br />
brise du soir semblent portées par les prières lointaines<br />
des muezzins.<br />
Pour configure votre voyage,<br />
cliquez sur ce bouton ici : -><br />
Infos pratiques :<br />
Nous avons confié notre voyage à CroisiEurope sans aucun<br />
doute le numéro 1 des croisières fluviales.<br />
En Egypte la société affrète un bateau 5 ancres à dimension<br />
humaine, le RS Da Vinci mesurant 72 mètres de long<br />
et 13,60 mètres de large.<br />
CroisiEurope offre ses plus incontournables comme les<br />
boissons incluses aux repas, un système audiophone aux<br />
excursions, la présence d’un accompagnateur ou directeur<br />
de croisière à bord et l’assurance assistance/rapatriement<br />
incluse dans le prix de la croisière. www.croisieurope.be<br />
Un bon guide.<br />
Ahmed Mostafa, un égyptien, nous a guidés durant toute<br />
la croisière et les qualités de son accompagnement ont<br />
contribué pour beaucoup à notre émerveillement.<br />
A contacter sans hésiter pour vous guider dans vos<br />
voyages individualisés ahmos65<strong>01</strong>@yahoo.com<br />
Nous avons pu visiter la timonerie et rencontrer le commandant<br />
et son assistant, une visite réalisée sous la houlette<br />
du responsable de la réception.<br />
Quand le Nil embrasse le désert<br />
Couloir d’entrée du tombeau de Ramsès IV<br />
dans la Vallée des Rois<br />
228 229
Visite insolite car les outils de navigation se limitent à peu de choses<br />
ici, ni GPS, ni radar. Tout est confié à l’expérience conjuguée de<br />
ces deux hommes sexagénaires qui vivent sur le Nil depuis leur enfance,<br />
entre felouques, petits bateaux à moteur puis ferry ou enfin<br />
la commande de bateaux du même type que le nôtre.<br />
Ambiance d’un village nubien<br />
Un marin est également à leur service pour allumer les torches à la<br />
nuit tombée ou vérifier le cas échéant la profondeur de l’eau avec<br />
un bâton gradué. Les deux hommes vivent jour et nuit dans l’espace<br />
étroit de la timonerie qui abrite un lit et un divan ainsi qu’une<br />
mini-cuisine où ils réalisent eux-mêmes leurs repas.<br />
A les entendre, ils connaissent par cœur les bancs de sable, les rochers<br />
qui affleurent le courant, le chemin qu’il faut emprunter entre<br />
les îlots. Ils vivent là en djellabas, assis devant la barre sur un siège<br />
assez large pour qu’ils puissent y adopter la position traditionnelle<br />
du lotus. Ils ne quittent pas le fleuve du regard et nous les abandonnons<br />
impressionnés et pourtant rassurés par la force tranquille<br />
de leur expérience.<br />
230 231
Euribia<br />
Le nouveau paquebot<br />
de MSC Cruises est<br />
À Zeebruges<br />
Plume : Eric HEIDEBROEK - Capture d’Images : E.H. et MSC<br />
Les «Perles du Nord», c’est le thème choisi pour<br />
les nouvelles missions du navire amiral de la<br />
compagnie MSC Cruises.<br />
***<br />
Les croisières «Perles du Nord» se posent sur<br />
sept nuits. L’Euribia fait escale à Hambourg en<br />
Allemagne, à Rotterdam aux Pays-Bas, à Zeebruges<br />
en Belgique, au Havre pour Paris en France et à<br />
Southampton pour Londres au Royaume-Uni.<br />
***<br />
Petite visite de ce monumental bâtiment...<br />
***<br />
232 233
Gigantesque, ce navire est énorme.<br />
Lisez plutôt, il fait 331 m de long, 43 m<br />
de large et quelque chose comme 45 m de<br />
haut à partir du bord de quai... En termes<br />
de mesures de marine, il jauge 183.500 tonneaux.<br />
Avec ses quatre nouveaux moteurs<br />
fonctionnant au GNL (gaz naturel liquéfié)<br />
et développant chacun 20 mégawatts l’Euribia<br />
navigue à 23 nœuds, soit presque 40<br />
km/h. Grâce au gaz naturel, la pollution<br />
caractéristique de ces géants des mers disparaît<br />
pratiquement. Il n’y a pas de rejet de<br />
particules fines, les gaz à effet de serre sont<br />
réduits à 20%.<br />
MSC est à la pointe du progrès en matière<br />
de rejets de toute sorte. En effet, toutes les<br />
eaux usées à bord passent par un système<br />
de traitement des eaux. Ainsi, l’eau ne peut<br />
quitter le navire sans un traitement spécifique<br />
qui la nettoie selon des normes très<br />
strictes. Cela permet d’éviter le transport<br />
de bactéries, microbes, petits invertébrés,<br />
larves et autres micro-organismes d’une région<br />
du monde à une autre, représentant<br />
une menace pour les écosystèmes locaux.<br />
Tous les déchets collectés sont triés afin de<br />
séparer les éléments à recycler.<br />
Quand on monte à bord, le gigantisme<br />
continue, l’Euribia doit être l’un des plus<br />
grands bateau de tourisme du monde. Entout-cas,<br />
l’espace intérieur est spectaculaire,<br />
lumineux, aéré, et aussi très luxueux.<br />
De magnifiques escaliers aux marches garnies<br />
de cristaux Swarovski, scintillent et<br />
s’illuminent tout au long de votre parcours.<br />
234 235
Pour l’anecdote, chaque marche coûte la<br />
bagatelle de €6.000 ! Tout cet espace permet<br />
à quelque 6.327 passagers y compris<br />
aux 1.711 membres de l’équipage de circuler<br />
agréablement dans tout le bâtiment.<br />
Les 2.419 cabines, sont toutes équipées du<br />
confort moderne le plus complet. Pour accéder<br />
aux divers étages, plusieurs batteries<br />
d’ascenseurs intelligemment programmés<br />
emmènent les passagers vers leurs cabines<br />
ou les différentes et très nombreuses activités<br />
proposées à bord. À noter que deux<br />
ascenseurs de part et d’autre du navire sont<br />
«ouverts» sur la mer.<br />
Tout est conçu à bord pour offrir de l’occupation<br />
aux meilleurs goûts de chacun.<br />
Ainsi, il y a <strong>10</strong> restaurants dont 5 sont<br />
236 237
spécialisés, avec un Japonais entre autres.<br />
Les salles de restaurant sont grandes, spacieuses<br />
et très confortables. Et l’accueil souriant<br />
est des plus agréables. Allez, à table !<br />
Pour découvrir une carte bien fournie tant<br />
en propositions qu’en vins fins.<br />
Et justement, à propos des vins, l’Euribia<br />
possède sa propre cave à vin avec en plus<br />
un bar à vin ! Erasmus JOWOPE, sommelier<br />
de l’Euribia, vous propose de découvrir<br />
plusieurs vins selon vos propres goûts. «Il y<br />
a 95 sortes de vins de toutes les régions et cépages du<br />
monde. Par exemple, en Chardonnay, vous pouvez<br />
choisir le pays d’où il vient, le Chilien, l’Argentin, le<br />
Californien, le Français, etc. La dégustation peut<br />
se faire ici, nous avons des dizaines de bouteilles<br />
ouvertes. Leur contenu est protégé par un système<br />
qui évite l’oxydation du vin et qui le maintient à<br />
la température idéale de consommation. Il est bien<br />
évident que l’on peut acheter du vin sur le bateau.»<br />
explique Erasmus, avec un talent et une<br />
238 239
connaissance que l’on aimerait découvrir<br />
plus en profondeur. Si le bar à vin est un<br />
endroit très apprécié du navire, il y en a<br />
d’autres comme le casino, le bowling, une<br />
salle multisports, des salles de jeux pour les<br />
enfants, et même des simulateurs de pilotage<br />
de Formule 1 ! Un peu normal quand<br />
on est un gros sponsor du championnat du<br />
monde de F1.<br />
Plus impressionnant encore, le théâtre de<br />
bord qui peut recevoir plus de 900 spec-<br />
240 241
tateurs dans d’excellentes conditions<br />
d’appréciation des prestations<br />
de classe mondiale dans<br />
une atmosphère sonore exceptionnelle.<br />
La salle de spectacle est<br />
à l’avant du bateau, tandis qu’à<br />
l’arrière, on retrouve une salle de<br />
concert avec une piste de danse.<br />
Le tout séparé par quelque chose<br />
comme 200 mètres, et donc pas<br />
de problème d’interférence entre<br />
les spectacles. Et encore une fois,<br />
cette impression d’espace et d’aisance<br />
où se combinent les effets<br />
lumineux et sonores des plaisirs<br />
modernes.<br />
Pour ceux qui préfèrent l’extérieur,<br />
l’Euribia n’est pas en<br />
reste. Jugez plutôt !<br />
242 243
Le gigantisme de<br />
ce vaisseau Amiral<br />
profite aussi au<br />
plus grand nombre.<br />
On trouve cinq<br />
piscines, dont une<br />
avec un toit rétractable.<br />
Un parc<br />
aquatique le «Coral<br />
Reef Aquapark» est<br />
le point fort avec<br />
ses trois toboggans<br />
aquatiques pour<br />
petits et grands qui<br />
font agréablement<br />
passer le temps à<br />
bord, comme des<br />
jacuzzi, et surtout<br />
de beaux ponts où il<br />
fait bon se promener<br />
et profiter du vent<br />
du large comme du<br />
soleil.<br />
Tout est étudié pour<br />
offrir un maximum<br />
de détente,<br />
des brise-vent permettent<br />
de profiter<br />
de la vue sans être<br />
ébouriffé. Pour ceux<br />
qui veulent s’offrir<br />
une expérience de<br />
yacht privé, L’Euribia<br />
propose son<br />
pack VIP, le Yacht<br />
Club avec ses terrasses<br />
privées des<br />
attentions exclusives<br />
comme les services<br />
d’un majordome<br />
24h/24h ou encore,<br />
découvrir le restaurant<br />
gastronomique<br />
avec une incroyable<br />
vue panoramique<br />
sur la mer.<br />
244 245
Découvrez la visite vidéo<br />
Si le Yacht Club est la formule ultime et<br />
réservée à quelques «happy Fews», les formules<br />
les plus en vue sont les cabines avec<br />
«vue sur mer» ou «avec balcon», voire les<br />
«Suites». Les cabines avec vue sur mer<br />
permettent de profiter des grands espaces,<br />
celles avec un balcon sont plus spacieuses<br />
offrant en prime une certaine intimité. Et<br />
enfin, les Suites offrent en plus la possibilité<br />
de profiter du jacuzzi mis à disposition.<br />
Quelques conseils.<br />
Il faut toujours prendre le pack Wifi, car<br />
en mer, le régime «Réseau Maritime» est<br />
à un tarif violent. Ensuite, à bord, il vaut<br />
mieux prendre le Premium Drink Pack,<br />
qui couvre toutes boissons softs et autres.<br />
Pour une croisière «Perles du Nord» dans<br />
un bon confort, il faut compter €443* par<br />
personne. Plus d’infos :<br />
* à partir de<br />
246 247
Stars Chefs @ Sea<br />
La troisième édition<br />
de «Stars Chefs @ Sea»<br />
aura lieu l’année prochaine<br />
au mois de mars <strong>2024</strong> au cours d’une<br />
croisière gastronomique aux Caraïbes<br />
à bord du navire MSC Seaside.<br />
Communiqué revisité par Eric HEIDEBROEK<br />
«Stars Chefs @ Sea » - un concept conçu et réalisé<br />
par Emmanuel Sakkas directeur de l’agence<br />
«Manu Voyages» - est un événement qui marie<br />
croisières et expériences culinaires. Durant cet<br />
événement, des chefs renommés sont invités à<br />
monter à bord d’un navire de croisière pour organiser<br />
des dîners exclusifs et des activités culinaires<br />
pour les passagers. Cela offre une occasion<br />
unique aux invités de savourer une gastronomie<br />
de haute qualité tout en profitant<br />
d’une expérience de croisière de<br />
luxe. La troisième édition de Stars Chefs<br />
@ Sea aura lieu l’année prochaine au mois<br />
de mars. Il s’agît donc d’un concept de voyage<br />
unique dans son genre où le plaisir culinaire et<br />
voyager dans le luxe et le confort total sans souci<br />
sont au cœur de l’expérience.<br />
Un concept de voyage unique<br />
Une sélection exceptionnelle de chefs étoilés a<br />
déjà confirmé leur présence : un ensemble de pas<br />
moins de <strong>10</strong> étoiles seront réunies sur cette croisière<br />
vers les Caraïbes. Les chefs qui ont confirmé<br />
leur présence sont :<br />
248 249
Cyril Molard (Restaurant ‘Ma langue sourit’ à Moutford<br />
au Luxembourg, 2 étoiles), Eric Fernez (‘D’Eugènie<br />
à Emilie’ à Baudour, 2 étoiles), Viki Geunes<br />
(‘Zilte’ à Anvers, 3 étoiles), Thijs Vervloet (‘Colette’<br />
à Averbode, 2 étoiles), Michael Rewers (‘Bistrot du<br />
Nord’ à Anvers, 1 étoile). Durant la croisière, les hôtes<br />
auront l’occasion de savourer les délices culinaires<br />
des chefs.<br />
Les «Stars Chefs @ Sea», ou chefs étoilés en mer,<br />
apportent une touche de prestige et d’élégance à<br />
bord des navires de croisière.<br />
250
Leur présence vise à offrir une expérience culinaire<br />
exceptionnelle aux passagers, alliant la haute gastronomie<br />
à l’ambiance luxueuse d’une croisière en<br />
mer.<br />
Voici quelques-unes des activités et contributions<br />
qu’ils apportent : la création des menus exclusifs,<br />
des démonstrations culinaires, des expériences de<br />
dégustation et de dîners spéciaux, des rencontres<br />
et échanges, des ateliers de cuisines, parfois artistiques.<br />
En somme, les «Stars Chefs @ Sea» apportent une<br />
dimension gastronomique de haut niveau à l’expérience<br />
de croisière, offrant aux passagers l’opportunité<br />
de savourer des plats exquis et de découvrir<br />
l’art de la cuisine à un niveau exceptionnel, le tout<br />
dans le cadre somptueux d’une croisière en mer.<br />
Les Caraïbes :<br />
un paradis éternel pour les voyageurs en<br />
quête de rêve et d’aventure<br />
Depuis des temps mémoriaux, les Caraïbes demeurent<br />
l’une des destinations les plus enchanteresses<br />
et captivantes au monde, un rêve de tout<br />
vacancier en quête de détente dans des lieux féeriques.<br />
Les étendues de sable blanc à perte de vue,<br />
les majestueux palmiers, les fruits exotiques, les<br />
récifs coralliens foisonnants de poissons tropicaux<br />
aux couleurs éclatantes et une mer d’un bleu turquoise<br />
infini ne cessent d’émerveiller.<br />
Désormais, avec l’émergence de l’île exclusive<br />
Ocean Cay MSC Marine Reserve, les visiteurs ont<br />
l’opportunité de vivre une expérience inédite au<br />
cœur des eaux caribéennes.<br />
De la Barbade à la Jamaïque, de Sainte-Lucie aux<br />
Bahamas, de la Guadeloupe à la Trinité-et-Tobago,<br />
ces îles offrent un spectacle à couper le souffle. Ici, on<br />
peut se laisser bercer par les vagues, s’évader entre<br />
les boutiques élégantes et la vie n<strong>oct</strong>urne trépidante<br />
de Miami, ou plonger dans le mystère envoûtant de la<br />
Costa Maya mexicaine. Le tout dans une atmosphère<br />
qui semble avoir figé le temps, transportant le voyageur<br />
dans un monde ancien, empreint de villages<br />
coloniaux, de plantations de rhum et de criques hantées<br />
par le souvenir des pirates.<br />
Voyager à bord du MSC Seaside<br />
MSC Seaside réinvente les règles du design à<br />
bord des navires de croisière, en mélangeant espaces<br />
intérieurs et espaces extérieurs pour vous<br />
connecter à la mer comme jamais auparavant. Le<br />
pont 8 est bordé d’une promenade unique en bord<br />
de mer, le long de laquelle s’alignent des lieux où<br />
manger, boire un verre, faire des achats, nager et<br />
prendre un bain de soleil.<br />
Et vous pourrez profiter de superbes vues depuis<br />
les deux passerelles en verre et les ascenseurs<br />
panoramiques.<br />
252 253
L’expérience privée du MSC Yacht Club :<br />
un monde de luxe, d’intimité et d’exclusivité<br />
Le MSC Yacht Club est un havre exclusif à bord de<br />
nombreux navires de MSC Cruises, où les clients<br />
peuvent savourer l’intimité et le luxe dans un monde<br />
de choix avec une richesse de services personnalisés<br />
inégalés pour assurer l’expérience ultime de<br />
luxe et de tranquillité pendant leur séjour en mer.<br />
Situé à l’avant du navire, offrant les meilleures vues,<br />
ce concept unique de «navire dans le navire» permet<br />
aux clients d’avoir un accès exclusif aux installations<br />
privées élégantes du MSC Yacht Club, aux<br />
logements somptueux, aux possibilités de loisirs et<br />
de divertissement, tout en bénéficiant d’un accès à<br />
toutes les opportunités de loisirs offertes sur l’ensemble<br />
du navire.<br />
La combinaison de services personnalisés et d’un<br />
cadre raffiné en fait l’un des clubs privés les plus<br />
exclusifs au monde.<br />
Réservations<br />
Comment réserver votre place tant convoitée pour<br />
cette croisière unique ?<br />
Ce concept de voyage unique est élaboré par un<br />
de nos partenaires : Emmanuel Sakkas de Manu<br />
Voyages. Les réservations peuvent être effectuées<br />
en direct auprès d’eux.<br />
Manu Voyages offre ses hôtes la possibilité de booker<br />
trois choix de cabines ultra-luxueuses au MSC<br />
Yacht Club : une Suite Intérieure de 21 m 2 (Pont 16 et<br />
18), une Suite Balcon de 25 m 2 et Suite Jacuzzi de 28<br />
m 2 . Les prix démarrent à partir de 4.590€ TTC. Les<br />
réservations pour la partie flamande du territoire<br />
sont gérées par le partenaire Cruise Ambassadors.<br />
254 255
MOBY<br />
Just To Start Your Perfect Holidays!<br />
LES ROUTES DE LA MEDITERRANEE SONT REMPLIES D’EMOTIONS.<br />
MOBY est la première compagnie maritime en Italie pour le transport de voitures et de passagers vers les plus belles îles de la Méditerranée<br />
(Sardaigne, Corse et l'île d'Elbe). Grâce à son partenariat avec St. Peter Line, la compagnie est également devenue l'ambassadrice du<br />
«Made in Italy» en mer Baltique, où elle propose une croisière entre Saint-Pétersbourg, Helsinki, Stockholm et Tallinn.<br />
Avec à l’heure actuelle sa cinquième<br />
génération d'armateurs,<br />
MOBY possède une flotte<br />
de 20 navires qui effectueront<br />
plus de 13.000 départs en 2<strong>01</strong>8.<br />
The Family Company<br />
Premier au monde à décorer les<br />
flancs de ses navires avec les légendaires<br />
Looney Tunes de Warner<br />
Bros., c’est par excellence la<br />
compagnie pour les familles. À<br />
bord de ses navires, la récréation,<br />
le soin accordé à l'environnement,<br />
la qualité du service et l'excellente<br />
offre gastronomique représentent<br />
la première émotion<br />
authentique des vacances. Ses<br />
ferries rapides sont parmi les<br />
meilleurs en termes de qualité:<br />
au cours des trois dernières années<br />
(2<strong>01</strong>6, 2<strong>01</strong>7 et 2<strong>01</strong>8), MOBY<br />
a reçu le Label de qualité de la<br />
prestigieuse Green Star et a été<br />
élu par les passagers «meilleure<br />
compagnie de ferries» dans le<br />
cadre de l’Italia Travel Awards<br />
2<strong>01</strong>7. Label, 1e place consécutive<br />
pour la 4e année de suite !<br />
Un certificat qui est devenu<br />
une garantie de qualité pour les<br />
consommateurs et une garantie<br />
de succès pour les entreprises<br />
en Italie. La plus grande<br />
attention pour les passagers,<br />
une haute qualité de service<br />
ainsi que des navires efficaces<br />
et confortables.<br />
Le 2 janvier 2<strong>01</strong>2, MOBY a acquis<br />
Toremar, Compagnia Regionale<br />
Toscana et, en juillet 2<strong>01</strong>5, <strong>10</strong>0<br />
% de Tirrenia. Grâce aux synergies<br />
entre les trois compagnies,<br />
MOBY est la première compagnie<br />
maritime italienne pour les<br />
routes méditerranéennes.<br />
256 86<br />
257 87
SERVICES ON BOARD:<br />
Avec MOBY, Tirrenia et Toremar,<br />
vous êtes en vacances dès<br />
le départ ! Les navires ont tout<br />
ce qu'il faut pour que vous<br />
soyez entièrement à votre aise<br />
et pour vous garantir une expérience<br />
de voyage unique, dans<br />
la détente absolue.<br />
est la solution idéale pour<br />
voyager dans le confort de votre<br />
camping-car ou de votre<br />
caravane.<br />
CENTRE EUROPÉEN<br />
DE RÉSERVATION<br />
MOBY – TOREMAR – TIRRENIA<br />
MOBY Lines Europe GmbH<br />
Wilhelmstr. 36-38<br />
D-65183 Wiesbaden<br />
Tel. +49 611 1402208<br />
info@mobylines.de<br />
info@tirrenia.de<br />
www.mobylines.be<br />
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LA NORVÈGE<br />
DES<br />
F J O R D S<br />
Les nombreux services à bord<br />
ont été conçus tout spécialement<br />
pour vous et sont à même<br />
de répondre à tous vos besoins.<br />
Détendez-vous dans les cabines<br />
confortables, pour arriver à destination<br />
frais et reposé, ou allez<br />
voir un film dans l’un des cinémas<br />
que vous trouvez à bord.<br />
Installez-vous dans l’un des<br />
élégants restaurants et savourez<br />
les meilleures recettes de<br />
la cuisine méditerranéenne, savamment<br />
cuisinées par nos<br />
chefs sur place; choisissez le<br />
self-service pour un repas rapide,<br />
mais tout aussi exquis, ou<br />
goûtez la pizza napolitaine<br />
classique de nos pizzerias.<br />
Si vous avez envie de vous distraire,<br />
vous pouvez prendre un<br />
apéritif aux notes d'une musique<br />
de qualité, faire des<br />
achats dans les boutiques ou<br />
vous amuser dans la salle de<br />
jeux. À bord de la flotte Onorato<br />
Armatori, vous n'avez que<br />
l'embarras du choix !<br />
Quant aux plus petits, ils pourront<br />
voyager en s'amusant, entre<br />
un plongeon dans la piscine<br />
et un saut dans l'espace de jeux<br />
qui leur est réservé.<br />
En cas de besoin, vous pouvez<br />
à tout moment vous adresser à<br />
la réception du bord, qui est<br />
ouverte 24 heures sur 24.<br />
Dormir:<br />
Avec MOBY, vous voyagez en<br />
toute détente et vous arrivez à<br />
destination de la manière la<br />
plus confortable pour vous.<br />
Vous avez le choix parmi différentes<br />
catégories d'installations,<br />
en fonction du type de<br />
traversée et de sa durée.<br />
Manger<br />
À bord, vous profiterez d'une<br />
grande gamme de services de<br />
restauration qui se distinguent<br />
par leur qualité et leur variété.<br />
Enfants et famille<br />
Vous trouverez des espaces de<br />
jeux avec des balles et des tunnels,<br />
des jeux vidéo, des cinémas<br />
qui passent les meilleurs<br />
films et une piscine fantastique.<br />
Wi-Fi<br />
À bord des ferries MOBY et Tirrenia<br />
à destination de la Sardaigne,<br />
de la Corse et de la Sicile,<br />
vous pouvez utiliser le<br />
service Wi-Fi payant et rester<br />
en ligne aussi longtemps que<br />
vous le souhaitez.<br />
Camping à bord<br />
La formule «Camping à bord»<br />
Roads offered by<br />
Onorato Armatori<br />
MOBY<br />
TIRRENIA<br />
TOREMAR<br />
Sardaigne<br />
Gênes - Olbia<br />
Gênes - Porto Torres<br />
Gênes - Arbatax<br />
Livourne - Olbia<br />
Piombino - Olbia<br />
Civitavecchia - Olbia<br />
Civitavecchia - Arbatax<br />
Civitavecchia - Cagliari<br />
Naples - Cagliari<br />
Palerme - Cagliari<br />
Bonifacio - S. T. di Gallura<br />
Corse<br />
Livourne - Bastia<br />
Nice - Bastia<br />
Gênes - Bastia<br />
S. T. di Gallura - Bonifacio<br />
Sicile<br />
Cagliari - Palerme<br />
Naples - Palerme<br />
îles Tremiti<br />
Termoli - Tremiti<br />
En voiture, la Norvège impose un rythme de voyage inévitablement scandé par des traversées en ferry et le passage de redoutables<br />
cols au terme de routes en lacets étroits.<br />
Rien de tel dès lors que la croisière qui permet, le temps d’une nuit, de passer d’un fjord à l’autre en ouvrant des perspectives<br />
vertigineuses sur des falaises perçues en contre-plongée au ras des flots.<br />
île d'Elbe<br />
Piombino - Portoferraio<br />
Piombino - Cavo<br />
Piombino - Rio Marina<br />
Les croisières<br />
Mini-croisière spéciale<br />
Croisière en Europe du Nord<br />
258 88 259 89
Sait-on que si la crête de la falaise<br />
culmine à plus de mille<br />
mètres au-dessus du niveau de<br />
la mer, l’abysse plonge par plus<br />
de mille mètres de fond ?<br />
Pas étonnant que les Norvégiens<br />
continuent de voir derrière<br />
la puissance de la nature<br />
des forces surnaturelles symbolisées<br />
par les trolls, des gnomes<br />
poilus et hirsutes, à face humaine<br />
mais avec une queue terminée<br />
par un plumet touffu.<br />
Le Hardangenfjord.<br />
Avec ses 180 kilomètres, il<br />
ouvre une longue brèche au<br />
cœur de massifs qui plongent<br />
dans le fjord. Vers la mer, ses<br />
berges dessinent un paysage<br />
peigné par des rangées de fruitiers<br />
qui encadrent des villages<br />
pimpants qui contraste avec<br />
les sommets balayés par les<br />
vents, royaume des derniers<br />
troupeaux de rennes sauvages.<br />
A son terme, le Hardangenfjord<br />
se subdivise en 5 fjords plus<br />
étroits. Eidfjord est notre escale,<br />
le point de départ de nombreuses<br />
randonnées, que ce soit<br />
vers les pistes balisées qui sillonnent<br />
le plateau ou dans le décor<br />
bucolique des fermes d’alpage<br />
perchées sur des contreforts<br />
montagneux d’où la vue sur le<br />
fjord est tout aussi idyllique.<br />
Notre bateau ancré tel un grand<br />
oiseau blanc flottant sur des eaux<br />
paisibles semble se fondre dans<br />
la douce sérénité du décor.<br />
Le Geirangerfjord,<br />
au bout du Stortfjord.<br />
Avec ses 1<strong>10</strong> kilomètres de long,<br />
le Stortfjord a tout d’un lierre tortueux<br />
dont les branches se multiplient.<br />
L’une d’elles, la plus<br />
célèbre, mérite son nom de «<br />
perle des fjords », le Geirangerfjord.<br />
Sur une vingtaine de kilomètres,<br />
il étire ses eaux sombres dans<br />
un défilé étroit, entre des parois<br />
rocheuses qui culminent jusqu’à<br />
1200 mètres d’altitude. De nombreuses<br />
cascades grossies par la<br />
fonte des neiges dégringolent des<br />
falaises abruptes. Quelques<br />
taches émeraude émaillent le rocher,<br />
ce sont les jardinets qui autrefois<br />
ceinturaient les<br />
chaumières des éleveurs dont la<br />
plupart sont abandonnées aujourd’hui<br />
mais restaurées en lieux<br />
de vacances.<br />
Quand on parcourt la route des<br />
Aigles qui grimpe sur 8 kilomètres<br />
en multipliant les virages en épingles<br />
à cheveux, on découvre la<br />
courbe gracieuse entre deux<br />
murs presque verticaux que dessine<br />
le fjord à l’arrivée au village de<br />
Geiranger. Plus loin, la route si-<br />
260 90<br />
261 91
Partout,<br />
comme à la maison<br />
nueuse s’enfonce entre des hameaux bucoliques<br />
posés au bord de petits lacs miroitants<br />
qui mènent à des fermes d’alpage où la traite<br />
quotidienne permet de fabriquer un fromage<br />
brun au goût de caramel.<br />
Quelques cabanes rustiques servent de résidences<br />
d’été. Il faut dire que le Norvégien<br />
adore s’isoler le temps d’un week-end, au<br />
cœur de la nature, dans un petit chalet en<br />
bois, où la lumière des chandelles remplace<br />
l’électricité, où le repas mijote dans<br />
une marmite accrochée dans l’âtre, où<br />
l’eau va se puiser dans le torrent proche.<br />
Le bonheur dans son expression la plus<br />
authentique !<br />
Olden, la route des glaciers.<br />
Le Nordfjord, un des plus beaux de Norvège,<br />
s’étire sur une centaine de kilomètres<br />
avant de déboucher au pied de deux<br />
hameaux voisins, Olden et Loen, portes<br />
d’accès à une vallée spectaculaire qui remonte<br />
vers le glacier de Jostedal, le plus<br />
grand d’Europe. Sa calotte de 486 km2 encapuchonne<br />
le sommet du plateau et<br />
étend ses cinq bras vers les vallées en<br />
contrebas en se moulant en quelque 25<br />
langues glaciaires dont certaines sont aisément<br />
joignables.<br />
Sur la route vers la langue du Briksdal, on<br />
longe une vallée émaillée de maisonnettes<br />
rouges et blanches, ceinturées de prés<br />
parsemés d’œufs de Troll qui ne sont que<br />
les grosses balles blanches enrubannées<br />
des silos. La langue bleutée du Melkenvol<br />
qui domine la rivière de Olden donne un<br />
premier avant-goût de notre escapade<br />
vers le glacier de Briksdal. La balade est un<br />
peu rude et la difficulté de l’ascension<br />
coupe le souffle des touristes qui se taisent<br />
alors, subjugués par le spectacle du torrent<br />
tumultueux qui dévale depuis le sommet<br />
de la montagne. L’eau turquoise jette avec<br />
fracas ses rouleaux ourlés d’écume<br />
blanche sur les rochers.<br />
Un petit lac s’est créé au pied de cette immense<br />
langue de glace bleu émeraude qui<br />
glisse dans une faille du rocher, prête à<br />
tomber. Chacun puise ici une énergie et<br />
une humilité qu’il n’imaginait pas dans<br />
cette immense réserve de liberté brute<br />
qu’offre la proximité du glacier.<br />
Une croisière ferroviaire à Flåm.<br />
Le Sognefjord est sans conteste le plus long<br />
(203 km) et le plus profond (1308 m) des<br />
fjords norvégiens, de quoi offrir un extraordinaire<br />
défilé tout au long de la croisière<br />
jusque Flåm. Cette jolie petite bourgade se<br />
présente comme une station touristique<br />
avec ses auberges traditionnelles, ses boutiques<br />
de souvenirs et ses restaurants, tous<br />
regroupés autour d’une gare.<br />
Une ligne ferroviaire, le Flamsbana, a été<br />
inaugurée en 1944 pour relier la ligne<br />
Oslo-Bergen qui passe à quelque 866 m<br />
d’altitude avec 55% de dénivelé. Il fallut 20<br />
ans de travaux pour percer 20 tunnels, la<br />
plupart creusés à la main, sur 20 kilomètres,<br />
le tout pour la somme de 20 millions<br />
de NOK. C’est pourquoi les Norvégiens la<br />
surnomme affectueusement la « twenty<br />
line » d’autant qu’elle a permis de désenclaver<br />
le village isolé du reste du pays.<br />
Il faut compter 50 minutes de voyage pour<br />
parcourir les 20 km de ligne, une expérience<br />
inoubliable car elle offre des perspectives<br />
inattendues sur le fjord et sur les cascades,<br />
elle parcourt des vallons émaillés de fermettes<br />
et de prairies et côtoie quelques vertigineux<br />
à-pics. Le retour se fait le plus souvent<br />
en vélo ou à pied le long de l’ancienne<br />
route des cheminots, la Rallarvegen, un sentier<br />
caillouteux bien balisé qui commence par<br />
une descente abrupte avec 21 virages serrés<br />
avant de s’enfoncer dans un décor bucolique<br />
de prairies fleuries au pied de parois rocheuses<br />
lézardées par des cascades qui alimentent<br />
une rivière.<br />
Infos pratiques : Il porte bien son nom<br />
ce yacht d’expédition affrété par Rivages<br />
du Monde pour explorer les océans du<br />
monde au fil d’itinéraires qui se<br />
succèderont d’avril à novembre <strong>2024</strong> en<br />
passant par les deux pôles ou presque.<br />
Croisières culturelles et croisières<br />
d’expédition sont au menu de ces séjours<br />
dans un navire qui accueille au maximum<br />
180 passagers (nous n’étions que 140)<br />
avec quelques 125 membres d’équipage,<br />
de quoi assurer un service 5 étoiles. Une<br />
intimité qui permet la convivialité et le<br />
partage des expériences tout en offrant le<br />
confort de cabines toutes extérieures et<br />
la plupart avec un balcon, un salon<br />
d’observation à la proue du bateau avec<br />
une vue à 180°, une piscine d’eau de mer<br />
chauffée avec 2 bains à remous et au<br />
dernier pont, le pont 8, une piste de<br />
course ou de marche à pied de quelque<br />
800 mètres, de quoi se dérouiller les<br />
jambes durant les jours de navigation.<br />
Sans oublier la qualité des repas servis à<br />
table accompagnés de vins au choix, les<br />
jeux mis à la disposition des passagers, les<br />
conférences qui décodent les<br />
destinations, les soirées jazzy au bar, etc<br />
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Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />
Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />
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93
GROENLAND<br />
Expédition polaire<br />
.Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Choisir une croisière pour découvrir le Groenland, une destination mythique pour<br />
ceux qui ont le virus de l’exploration, est sans aucun doute la meilleure manière de<br />
découvrir ce territoire en y multipliant les expériences. Embarquement immédiat !<br />
Il faut savoir que la plus longue route goudronnée<br />
du pays ne dépasse pas 35 km et que les villes<br />
ne sont pas connectées entre elles, comme elles<br />
le sont ailleurs dans le monde. Au Groenland<br />
dont 81% du territoire ne forme qu’une immense<br />
calotte glaciaire, les villes sont toutes côtières à<br />
l’exception de Kangerlussuaq située à l’extrémité<br />
du plus long fjord du pays, à quelque 170 km de<br />
la mer. Il ne reste donc que le bateau, l’avion ou<br />
l’hélicoptère pour se déplacer d’un lieu à l’autre.<br />
Nous avons voyagé avec le SH Vega, un des deux<br />
bateaux que possède la toute nouvelle venue<br />
sur le marché des croisières d’exception, Swan<br />
Hellenic.<br />
Ce navire qui accueille au maximum 152 passagers<br />
répartis dans 76 cabines a été conçu pour<br />
affronter les zones de latitude extrême avec une<br />
coque renforcée contre la glace et des stabilisateurs<br />
extra-larges pour le confort des passagers.<br />
Un bateau propre !<br />
Autre plus, sa propulsion diesel-électrique qui<br />
assure une navigation silencieuse qui augmente<br />
les chances de voir la vie marine.<br />
La côte Est du Groenland,<br />
première rencontre.<br />
264 265
Après une journée en mer depuis le départ de<br />
Reykjavik, la côte groenlandaise s’offre enfin sous<br />
la forme d’un liseré d’îlots rocheux chapeautés de<br />
neige et de glace. Autour de nous dérivent lentement<br />
nos premiers icebergs, d’une blancheur immaculée.<br />
Le bateau emprunte le fjord étroit de Skjoldungen<br />
bordé de pics escarpés, de parois rocheuses verticales<br />
et de rivières serpentines de glace plongeant<br />
dans la mer. Notre première sortie en zodiac nous<br />
permettra d’approcher de plus près cet incroyable<br />
paysage qui superpose d’énormes crevasses et des<br />
blocs de glace, des séracs, qui se découpent dans<br />
un ciel bleu qui se noie dans les eaux laiteuses du<br />
fjord, enrichies par les minéraux qui dégringolent<br />
des falaises.<br />
Le Prince Christian Sound<br />
Cette voie d’eau d’une centaine de kilomètres entre<br />
les îles de l’archipel du Cap Farewell permet de rejoindre<br />
plus aisément la mer du Labrador sur la côte<br />
Ouest. Les nombreux fjords cernés de montagnes<br />
abruptes qui grimpent souvent à quelque 2000 m de<br />
hauteur créent ici des courants de marée qui ralentissent<br />
le cours du bateau, attentif à garder son cap<br />
grâce au sonar qui lui indique les roches sous-marines.<br />
Le bateau empruntera une ramification d’un<br />
fjord plus paisible pour nous offrir une sortie avec<br />
un débarquement sur une plage caillouteuse où on<br />
découvrira, avec surprise, une variété inattendue de<br />
fleurs basses de couleurs variées protégées par des<br />
266 267
ouquets d’herbes hautes. L’occasion aussi de découvrir<br />
le «gneiss», une roche rare avec une structure<br />
en feuillets née suite à un épisode de déformation il<br />
y a cela des milliards d’années quand notre planète<br />
terre s’est disloquée pour peu à peu dessiner les<br />
continents actuels.<br />
Brattahlid, un village viking sur<br />
la côte Sud-Ouest du Groenland.<br />
Quand on découvre au matin le paysage verdoyant<br />
qui ceinture le hameau de Qassiarsuk à la pointe de<br />
l’Eriks Fjord, on ne s’étonne pas que le viking Erik le<br />
Rouge contraint de s’exiler d’Islande et explorateur<br />
des côtes groenlandaises ait choisi de se poser ici<br />
en 982 pour y fonder une colonie de fermiers.<br />
Persuadé d’avoir déniché un trésor de la nature il lui<br />
donnera le nom de Groenland, pays vert par opposition<br />
à son Islande natale, terre de glace, espérant ainsi<br />
attirer de nouveaux colons. Ici les prés escaladent doucement<br />
les collines et grimpent dans l’arrière-pays à la<br />
manière de nos alpages.<br />
Le site portait le nom de Brattahlid et on trouve encore<br />
des ruines vikings datant d’un millier d’années<br />
: les fondations de la première église chrétienne du<br />
Nouveau Monde sous l’impulsion de Tjodhilde, la<br />
femme d’Erik le Rouge convertie au christianisme ou<br />
encore les vestiges du Ping, l’assemblée politique<br />
locale qui créa ici une République Viking.<br />
268 269
On ne sait trop pourquoi exactement la population<br />
viking du Groenland s’éteignit au 15è siècle, leur disparition<br />
reste énigmatique. En l’an 2000, deux splendides<br />
reconstitutions de l’église Tjodhilde et d’une maisonnette<br />
d’époque attribuée à Erik le Rouge permettent de<br />
donner une idée de l’architecture viking en tourbe et en<br />
bois au cœur d’un vaste paysage ouvrant sur le fjord.<br />
Depuis 2<strong>01</strong>7 le paysage «culturel» du village de Qassiarsuk<br />
a été classé au patrimoine de l’Unesco.<br />
Sisimiut, au nord du cercle<br />
polaire arctique.<br />
La seconde plus grande ville du pays avec ses 5500<br />
habitants se révèle séduisante avec sa collection de<br />
maisons colorées qui s’agrippent aux affleurements<br />
rocheux qui cernent le port qui serait le plus septen-<br />
trional du pays à être libre de glace toute l’année.<br />
La vieille ville rassemble plusieurs bâtiments coloniaux<br />
qui forment ensemble un musée consacré à<br />
l’histoire et à la culture locales. Pour pénétrer dans<br />
cet espace il faut passer sous un portail formé par<br />
le squelette d’une mâchoire de baleine, geste qui<br />
porte bonheur dit-on là-bas. La réunion de ces bâtiments<br />
historiques donne une idée de ce à quoi devait<br />
ressembler la ville dès le 18ème siècle. La vieille<br />
maison de 1756 rassemble des trouvailles issues de<br />
recherches de fouilles archéologiques près de la<br />
ville offrant un aperçu de la culture Saqqaq dans la<br />
région il y a 4000 ans. Pas étonnant que l’Unesco ait<br />
salué le site comme patrimoine culturel.<br />
Plus au nord encore, Ilulissat, la capitale<br />
270 271
des icebergs.<br />
Le site dominé par le glacier Sermeq Kujalleq qui s’avance dans un fjord échancré est<br />
un point d’observation privilégié de tonnes de glaciers vêlés par la langue glaciaire qui<br />
se jettent en s’accumulant dans les 60 km du fjord.<br />
Une première promenade de quelque 2 km sur les hauteurs de la ville le long d’un chemin<br />
en caillebotis surplombant une lande tourbeuse pailletée d’une végétation rase qui<br />
prend déjà des couleurs rousses d’automne permet d’atteindre un promontoire rocheux<br />
qui accueille même quelques bancs pour inviter chacun à contempler cette étincelante<br />
beauté de la dérive d’icebergs aux formes différentes, aux couleurs partagées<br />
entre blanc éclatant et bleu lumineux. Un spectacle naturel mémorable salué par<br />
l’Unesco en 2004.<br />
L’après-midi nous offrira deux heures d’émerveillement en face de cette beauté brute<br />
272 273
et toute naturelle pourtant. Nous repartons en « zodiac<br />
cruise » par petits groupes de <strong>10</strong>, tous habillés<br />
de pied en cap pour se protéger du froid et gilets de<br />
sauvetage bien arrimés autour des épaules.<br />
Plus nous nous approchons des icebergs en dérive,<br />
plus nous nous sentons minuscules face à ces<br />
sculptures de glace et quand on sait que la partie<br />
visible ne représente que <strong>10</strong>%, le reste étant immergé<br />
dans la mer, notre émotion est encore plus<br />
grande.<br />
C’est en silence d’ailleurs, médusés par cette expérience<br />
unique, que nous retournons vers le bateau<br />
qui s’illumine en cette fin de journée, rêve de chaleur<br />
et d’une soirée conviviale autour de nos souvenirs.<br />
Kangerlussuaq, fin de la croisière.<br />
Sans aucun doute c’est ici qu’on éprouve avec le<br />
plus d’acuité que le Groenland est encore une terre<br />
de pionniers. La découverte du port quand on y débarque<br />
avec notre zodiac nous laisse pantois : que<br />
des containers et une grue mobile qui circule pour<br />
les déposer sur le plateau d’un camion qui va les<br />
transporter vers la petite ville, à une quinzaine de<br />
minutes du port.<br />
Pourtant Kangerlussuaq est traditionnellement l’un<br />
des principaux points d’entrée au Groenland. On y<br />
trouve la plus longue piste d’atterrissage, ce qui lui<br />
vaut d’être un aéroport international que nous découvrirons<br />
le lendemain pour rejoindre Reykjavik. Ils<br />
seraient 500 habitants à vivre ici, regroupés autour<br />
de l’aéroport, vivant pour la plupart dans des containers<br />
colorés qui égaient le paysage.<br />
Nous partirons en bus à la découverte des paysages<br />
naturels intenses qui se trouvent juste à la porte de la<br />
ville, en empruntant des routes gravillonnées puis des<br />
pistes sableuses, de quoi s’offrir un petit safari dans la<br />
274 275
toundra dont l’horizon est barré au loin (une vingtaine<br />
de km à peine) par la calotte glaciaire.<br />
On sort ses jumelles pour débusquer des rennes<br />
ou des bœufs musqués qui, avec leur long pelage<br />
hirsute et leurs cornes recourbées vers l’avant,<br />
semblent débarquer des temps préhistoriques.<br />
Nous n’aurons pas cette chance, à peine un renne<br />
à proximité de notre véhicule et au loin un bœuf<br />
musqué.<br />
Par contre ce paysage tourmenté de petites montagnes<br />
rocailleuses semé de lacs et de landes<br />
couvertes de lichens et d’arbustes nains nous<br />
laissera un souvenir impérissable.<br />
Une adresse responsable de la distribution des<br />
expéditions de Swan Hellenic au Benelux et en<br />
France : Cruise Selection qui se veut le «pont»<br />
entre les agents de voyage, les clients et l’armateur,<br />
ce qui garantit aux professionnels et aux<br />
consommateurs d’avoir un point de contact où ils<br />
peuvent trouver toutes les informations dont ils<br />
ont besoin.<br />
Un site : www.cruiseselection.lu<br />
Un second croisiériste propose également des<br />
croisières d’expédition francophones vers le<br />
Groenland avec en sus la découverte de villages<br />
Inuits. Voyage prévu du 18 au 30 août au départ<br />
de Bruxelles vers Kangerlussuak et retour via<br />
Reykjavik.<br />
www.rivagesdumonde.be<br />
276 277
ESPAGNE<br />
278 279
ESPAGNE<br />
La Corogne<br />
et Bilbao<br />
deux pépites espagnoles<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
L’Espagne du Nord également maritime<br />
n’a pas la couleur bleue et blanche de l’Espagne<br />
méditerranéenne tendue vers l’Afrique.<br />
Plus discrète, elle étire une bande de terre verte<br />
au pied des montagnes et attire surtout<br />
les Espagnols du Centre et du Sud<br />
qui viennent y chercher un peu de fraîcheur<br />
durant les canicules estivales.<br />
BILBAO<br />
La rua del Correo<br />
bordée de hautes<br />
280 maisons étroites.<br />
281
Au-delà du port de<br />
plaisance le paseo<br />
maritimo s’étire sur<br />
12km autour de la<br />
péninsule.<br />
Un paradis écologique.<br />
Méconnue, elle mérite pourtant d’être découverte d’autant qu’on y trouve de<br />
vrais trésors architecturaux. Ainsi en est-il de La Coruña et de Bilbao, deux<br />
villes qui marquent les extrémités occidentale et orientale de la côte Nord atlantique<br />
de l’Espagne, à peine distantes de 550 km.<br />
A découvrir également lors d’une croisière de Rivages du Monde.<br />
La Corogne, la Cité de Cristal.<br />
Sans doute une des plus belles<br />
arrivées dans une escale de<br />
croisière maritime. Il faut dire<br />
que la ville s’étend sur une<br />
presqu’île dont le bateau doit<br />
faire le tour, l’occasion de<br />
découvrir la Tour de Hercule<br />
dressée sur un promontoire<br />
sauvage face aux flots.<br />
Ce phare bâti par les Romains<br />
au 2ème siècle est même le<br />
plus vieux phare au monde<br />
encore en activité et à ce titre<br />
classé au Patrimoine mondial<br />
de l’Unesco depuis 2009.<br />
Quand on pénètre ensuite<br />
dans la rade de la ville juste<br />
en face du port de plaisance<br />
La Tour Hercule sert de phare et de repère<br />
terrestre à l’entrée du port de La Corogne.<br />
282 283
Les façades<br />
le long<br />
du paseo<br />
maritime qui<br />
longe le port<br />
ont donné<br />
à la ville<br />
son surnom<br />
de Cité de<br />
Cristal.<br />
et de la superbe façade de la<br />
Marina, on ne peut qu’admirer<br />
ces pittoresques galeries<br />
d’acier couvertes de vitres et<br />
peintes en blanc auxquelles la<br />
ville doit son surnom.<br />
Bâtis dans la seconde moitié<br />
du 19ème siècle à l’époque de<br />
l’industrialisation de la ville,<br />
ces immeubles modernistes<br />
ont pris la place de l’ancien<br />
port de pêche. Tout en protégeant<br />
les habitations du vent<br />
de la mer, ces galeries permettent<br />
aussi de conserver la<br />
chaleur l’hiver et de les rafraîchir<br />
en été. Quand l’ancienne<br />
ville fortifiée cède la place à la<br />
bourgeoisie incarnée par les<br />
riches coloniaux qui quittent<br />
les colonies espagnoles au<br />
moment de leur indépendance<br />
pour s’installer dans le pays<br />
de leurs ancêtres, ils sont bien<br />
décidés à y faire souche là où<br />
il sera possible de commercer<br />
avec les pays d’Amérique.<br />
La Corogne sur une presqu’île<br />
qui s’avance dans l’océan et<br />
bordée d’une large baie est<br />
un lieu éminemment straté-<br />
gique, un carrefour commercial<br />
qui n’attendait plus que<br />
des entrepreneurs. Ils seront<br />
nombreux à s’y poser et à faire<br />
fortune. Audacieux ils introduiront<br />
de nouveaux courants<br />
artistiques venus de France<br />
et de Catalogne, loin du classicisme<br />
qui a inspiré le patrimoine<br />
historique. Les formes<br />
prennent vie, les parements<br />
sont ornés de lignes courbes et<br />
d’arabesques.<br />
Cœur vibrant de la ville, la<br />
place de María Pita bordées<br />
sur trois côtés de magnifiques<br />
arcades et fermée par un imposant<br />
hôtel de ville fait la transition<br />
entre la ville Art Nouveau<br />
et le casco antiguo, la vieille<br />
ville. Juchée sur une butte, elle<br />
n’a pas modifié sa physionomie<br />
pour autant mais elle est<br />
devenue résidentielle et abrite<br />
quelques collèges.<br />
S’y promener c’est entrer dans<br />
un monde feutré égayé par les<br />
chants d’oiseaux qui nichent<br />
dans les arbres qui ombragent<br />
les places dominées par des<br />
églises ou encore le jardin ro-<br />
284 285
La longue<br />
plage de<br />
sable<br />
urbaine<br />
de Riazor.<br />
La place de<br />
la modeste<br />
cathédrale<br />
Santiago<br />
bordée de<br />
maisons<br />
garnies<br />
de bowwindows.<br />
La belle<br />
façade du<br />
Marché de la<br />
Ribera.<br />
Regard sur la<br />
pièce de vie<br />
de la maison<br />
de Picasso<br />
ouverte sur<br />
un balcon<br />
étroit.<br />
mantique San Carlos. Les musées<br />
ne manquent pas pour<br />
les passionnés du genre mais<br />
tous devraient être séduits<br />
par la Casa Picasso où a vécu<br />
la famille Picasso à la fin du<br />
19ème siècle. Le jeune Pablo<br />
avait <strong>10</strong> ans quand ses parents<br />
ont déménagé à La Corogne<br />
et se sont installés dans cet<br />
appartement que l’on peut visiter<br />
aujourd’hui.<br />
C’est surtout l’occasion de<br />
découvrir comment s’organise<br />
une maison authentique<br />
avec ses galeries en bois et ses<br />
petites pièces. C’est à La Corogne<br />
que Pablo expose ses<br />
premières toiles dans un magasin<br />
de meubles du quartier.<br />
Il a 13 ans à peine et on connaît<br />
la suite. Il dira de cette ville où<br />
il ne vivra que 4 ans qu’elle<br />
était « la ville où mes sens se<br />
sont éveillés et ni le temps ni<br />
la distance ne peuvent l’effacer<br />
». Enfin l’un des principaux<br />
attraits de la ville est<br />
sa longue plage de Riazor,<br />
située au cœur de la ville où<br />
elle dessine un croissant niché<br />
entre le paysage urbain et<br />
les eaux bleues mouchetées<br />
de quelques rochers, un vrai<br />
bonheur pour les habitants<br />
de La Corogne.<br />
Bilbao, savant mélange<br />
entre avant-garde et tradition.<br />
La plus grande ville du Pays<br />
Basque se niche entre deux<br />
montagnes au bord d’une rivière<br />
qui s’écoule vers la mer<br />
à une dizaine de kilomètres<br />
de là. Le Casco Viejo, à savoir<br />
le centre historique de<br />
Bilbao s’est créé en 1300<br />
autour de 7 rues étroites qui<br />
forment un dédale piétonnier<br />
animé, ponctuées de placettes<br />
et bordées de hautes<br />
Le théâtre<br />
néo-baroque Arriega<br />
est en fait un opéra.<br />
286 287
L’atrium<br />
des cultures<br />
imaginé par<br />
Philippe<br />
Starck est<br />
une vaste<br />
place où 3<br />
cubes de<br />
brique sont<br />
soutenus par<br />
43 colonnes<br />
torses toutes<br />
différentes.<br />
maisons aux couleurs pastel<br />
garnies de bow-windows et<br />
de balcons en fer forgé. Elles<br />
débouchent toutes sur la cathédrale<br />
gothique de taille<br />
modeste avec son unique<br />
tour.<br />
Dédiée à St-Jacques elle rappelle<br />
que la ville est sur l’une<br />
des voies qui mènent à St-<br />
Jacques de Compostelle.<br />
Les rues piétonnes aux façades<br />
colorées sont bordées<br />
de boutiques de petits créateurs<br />
et de nombreux bars à<br />
pintxos, ces tapas typiquement<br />
basques servis sur du<br />
pain et piqués d’un cure-dent.<br />
Les noms des venelles et des<br />
tavernes sont d’ailleurs incompréhensibles<br />
pour nous<br />
avec ces x, ces z et ces k qui<br />
nous rappellent qu’on est en<br />
Euskadi.<br />
La gastronomie basque est<br />
aussi à l’honneur dans les gastrobars<br />
du marché de la Ribera<br />
construit en 1929 avec une<br />
belle touche Art déco variée<br />
au bord de la ria de Bilbao.<br />
Dans la seconde moitié du<br />
19ème siècle, avec l’essor<br />
industriel lié à l’exploitation<br />
de mines de fer, Bilbao traverse<br />
la rivière pour mieux<br />
s’étendre sur la rive gauche.<br />
L’intéressant théâtre Arriaga<br />
inspiré de l’opéra Garnier est<br />
l’œuvre de l’architecte municipal<br />
Joaquín Rucona et fut<br />
inauguré en 1890. Il porte<br />
son nom en hommage au musicien<br />
de Bilbao,<br />
Juan Crisóstomo Arriega<br />
connu comme le « Mozart<br />
espagnol » de par son talent<br />
exceptionnel.<br />
Il composa son premier opéra<br />
à 13 ans mais fut emporté<br />
par la tuberculose peu avant<br />
ses 20 ans. Dans une ville<br />
en pleine croissance, les<br />
belles avenues rectilignes<br />
se couvrent de palais, de<br />
banques et de demeures Art<br />
Nouveau. La place Moyúa en<br />
est l’épicentre avec l’éclectique<br />
palais Chávarri dessiné<br />
par Paul Hankar, un des<br />
maîtres bruxellois de l’Art<br />
Nouveau, ou encore la Casa<br />
Montero parfois appelée casa<br />
Gaudí de style moderniste.<br />
Toutefois dans les années<br />
1980, la crise de l’acier voit<br />
288 289
La tour<br />
Iberdrola,<br />
165 m<br />
de haut,<br />
41 étages,<br />
avec 20.000<br />
carrés<br />
de peau<br />
transparente<br />
composée de<br />
4.800 unités<br />
d’un verre<br />
exclusivement<br />
conçu pour la<br />
tour.<br />
La place<br />
de Bizkaia<br />
inaugurée<br />
en 2008<br />
bordée d’un<br />
édifice de<br />
cristal qui<br />
dessine une<br />
vague en<br />
mouvement.<br />
péricliter les activités sidérurgiques<br />
et Bilbao est touchée<br />
de plein fouet.<br />
Toutefois, elle se lance le<br />
pari de rebondir en assainissant<br />
sa rivière, en nettoyant<br />
ses façades couvertes d’une<br />
poussière noire et en invitant<br />
Frank Gehry à construire un<br />
musée moderne au cœur de la<br />
ville. La star de cette renaissance<br />
est bien sûr le fameux<br />
Guggenheim qui verra affluer<br />
des touristes du monde<br />
entier dès son inauguration<br />
en 1997 et la prospérité est<br />
au rendez-vous.<br />
De nouveaux édifices résolument<br />
modernes renforcent<br />
le renouveau architectural de<br />
Bilbao signé par des architectes<br />
de renom: la tour couverte<br />
de verre de 165m Iberdrola<br />
conçue par César Pelli,<br />
les bouches, couloirs et quais<br />
du métro signés par Norman<br />
Foster, l’Azkuna Zentroa<br />
installés dans les anciens<br />
chais municipaux réaménagés<br />
par Philippe Starck, …<br />
Infos.<br />
2 sites incontournables :<br />
www.visitcoruna.com et<br />
www.bilbaoturismo.net<br />
Ces deux villes sont idéales<br />
dans le cadre d’un double<br />
citytrip d’autant que Bilbao<br />
est facilement accessible par<br />
avion et La Corogne peut<br />
se rejoindre via l’autoroute<br />
Cantabrique A-8, gratuite<br />
depuis Bilbao jusqu’à la Galice.<br />
La Corogne peut également<br />
se joindre par avion via<br />
St-Jacques de Compostelle et<br />
ensuite par train (28 minutes<br />
pour une distance de 61km).<br />
On peut aussi visiter ces<br />
deux villes en participant à<br />
la croisière sur les rivages<br />
atlantiques proposée par Rivages<br />
du Monde à bord du<br />
World Explorer en <strong>2024</strong> au<br />
départ de Porto le 8 mai avec<br />
une arrivée prévue au Havre<br />
le 15 mai, après avoir découvert<br />
La Corogne, Bilbao,<br />
La Rochelle, Concarneau et<br />
Saint-Malo. Un programme<br />
encore plus riche :<br />
www.rivagesdumonde.be<br />
290 291
ESPAGNE<br />
L’Extrémadure<br />
une symphonie en vert majeur<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
En Extrémadure,<br />
au Sud de la sierra de Gredos,<br />
c’est un peu comme si on descendait<br />
les marches d’un escalier colossal<br />
vers un paysage tout en rondeur<br />
où les paysans racontent qu’ici,<br />
on connaît 5 mois de sécheresse<br />
et 7 mois de saison verte !<br />
Le ton est donné !<br />
292 293
L’Extrémadure, une symphonie en vert majeur.<br />
Au Nord de l’Andalousie et à la frontière du Portugal, l’Extrémadure<br />
qui ne compte que deux provinces égrène pourtant un chapelet de<br />
merveilles entre patrimoine architectural, paysages verdoyants et lacs<br />
artificiels. Paradis pour les amoureux d’ornithologie et de randonnée, elle<br />
séduira aussi les gourmands qui, d’une terrasse à l’autre, découvriront<br />
une cuisine qui sent bon le terroir.<br />
Un paradis écologique.<br />
Sur fond de montagnes coiffées<br />
de neige jusqu’en avril,<br />
les régions du Nord de l’Extrémadure<br />
arborent des paysages<br />
spectaculaires dessinés<br />
par des gorges que creusent<br />
des ruisseaux qui déboulent<br />
en cascade dans des vallées<br />
profondes qui explosent de<br />
couleur dès le printemps.<br />
La plus impressionnante est<br />
sans aucun la vallée du Jerte<br />
dont les versants ont été taillés<br />
au cours des siècles pour<br />
y planter des cerisiers.<br />
L’histoire raconte qu’un sultan<br />
arabe qui y vivait au 12ème<br />
siècle tomba éperdument<br />
amoureux d’une fille du<br />
Nord qu’il épousa et installa<br />
dans ses terres. Comme la<br />
jeune femme se languissait des<br />
paysages enneigés de son enfance,<br />
le sultan fit planter des<br />
cerisiers qui en fleurissant<br />
couvrent les flancs de la montagne<br />
d’un impressionnant<br />
manteau blanc. Aujourd’hui<br />
ils sont plus d’un million à<br />
tapisser les pentes qui sur-<br />
294 295
plombent la rivière, apprivoisant<br />
le moindre escarpement<br />
et grimpant à l’assaut des<br />
cimes.<br />
Magie éphémère de blancheur<br />
parfumée à découvrir<br />
au rythme de la balade sur les<br />
routes sinueuses qui tracent<br />
leur chemin entre des murets<br />
de pierre sèche.<br />
L’Extrémadure est aussi la région<br />
européenne qui cumule<br />
le plus de kilomètres de côtes<br />
d’eau douce, plus de 1500<br />
qui bordent les réservoirs<br />
construits par les hommes<br />
pour s’assurer de ne jamais<br />
manquer d’eau ou encore les<br />
piscines naturelles aux eaux<br />
cristallines dessinées par des<br />
sources qui jaillissent en cascade<br />
en façonnant la roche,<br />
comme celle de la réserve naturelle<br />
de la « Gorge des enfers<br />
» particulièrement bouillonnante<br />
au printemps mais délicieusement<br />
tranquille en été.<br />
L’Extrémadure c’est encore<br />
le plus vaste système agroforestier<br />
d’Europe, à savoir<br />
3,5 millions d’hectares de<br />
pâturages arborés appelés<br />
ici «dehesa», un bel exemple<br />
d’équilibre entre la nature<br />
exploitée par l’homme et la<br />
conservation des ressources<br />
naturelles.<br />
Près de 60 millions d’arbres<br />
dont la plupart sont<br />
des chênes-verts et des<br />
chênes-lièges campent un<br />
paradis écologique où circulent<br />
en toute liberté des<br />
porcs ibériques qui se nourrissent<br />
durant leur courte<br />
vie de glands, de racines et<br />
d’herbes sauvages.<br />
De quoi donner les meilleurs<br />
jambons du monde sous le<br />
label strict de Dénomination<br />
d’Origine Dehesa.<br />
Un patrimoine historique.<br />
Comme son nom l’indique,<br />
l’Extrémadure désigne des<br />
terres éloignées et cette singulière<br />
situation à l’écart des<br />
grandes routes nationales lui<br />
a permis de préserver un héritage<br />
architectural qui lui a<br />
valu de gagner trois classifications<br />
au Patrimoine de l’Hu-<br />
296 297
manité : Guadalupe et son<br />
monastère, la ville romaine<br />
de Mérida et la vieille ville<br />
de Cáceres. Le premier rappelle<br />
combien la statue de la<br />
Vierge noire miraculeuse de<br />
Guadalupe a su forger l’unité<br />
nationale dans le Nouveau<br />
Monde jusqu’à devenir la patronne<br />
de tout le continent latino-américain.<br />
Rien d’étonnant<br />
quand on sait que c’est<br />
d’Extrémadure que partirent<br />
les grands conquistadors espagnols<br />
: Pizarro, vainqueur<br />
de l’empire inca, Orellana<br />
qui découvrit le fleuve Amazone,<br />
Cortés qui donna le<br />
Mexique à l’Espagne, Nuñez<br />
de Balboa, le découvreur de<br />
l’océan Pacifique et Hernando<br />
de Soto, le conquérant de<br />
la Floride. Le centre monumental<br />
de Cáceres abrite derrière<br />
ses murailles un monde<br />
secret de places, d’églises<br />
et de maisons seigneuriales<br />
qui racontent la grandeur de<br />
l’Espagne d’autrefois. S’égarer<br />
dans ce labyrinthe de venelles<br />
silencieuses, c’est s’offrir<br />
un voyage dans le passé.<br />
De nombreuses demeures<br />
racontent l’histoire de ces<br />
fiers et rudes hidalgos qui<br />
rêvaient jadis d’aventures,<br />
de fortunes et de conquêtes.<br />
Les pierres ocre qui s’illuminent<br />
au soleil couchant<br />
n’ont surgi que plus belles de<br />
la longue caresse des siècles.<br />
Quand les Romains envahissent<br />
la péninsule ibérique,<br />
ils feront de Mérida<br />
la capitale de la province de<br />
Lusitanie. Mérida vit encore<br />
à l’heure romaine avec ses<br />
sites éparpillés dans la ville,<br />
complètement intégrés au<br />
quotidien des habitants qui<br />
passent sous l’arc de Trajan<br />
ou se reposent au pied<br />
des vestiges majestueux du<br />
temple de Diane comme jadis.<br />
Le pont de 800 mètres,<br />
un des plus longs construits<br />
par les Romains, offre une<br />
longue promenade qui enjambe<br />
le Guadiana. Mais le<br />
joyau architectural du 1er<br />
siècle avant notre ère, c’est<br />
le théâtre qui jouxte l’amphithéâtre.<br />
Mis à jour par<br />
les archéologues en 19<strong>10</strong>,<br />
l’ensemble du site a dévoilé<br />
une rare conservation des<br />
298 299
éléments qui le composaient.<br />
Les gradins organisés en hémicycle<br />
font face à une scène<br />
imposante embellie de colonnes<br />
en marbre de style<br />
corinthien et dotée de 13<br />
portes dont l’une d’elle est<br />
surmontée d’une imposante<br />
statue de Céres, la déesse de<br />
l’abondance.<br />
Plus au Nord, Plasencia, a été<br />
fondée par Alphonse VIII au<br />
12ème siècle pour «le plaisir<br />
des hommes et de Dieu», ce<br />
qui lui vaut son nom ! Cité<br />
monumentale établie sur une<br />
colline bordée par la rivière<br />
Jerte, elle fut témoin de la cohabitation<br />
des trois cultures,<br />
maure, juive et chrétienne.<br />
Plus authentique que Caceres<br />
qui a tout d’un musée,<br />
la vieille ville s’anime chaque<br />
semaine avec un marché des<br />
saveurs qui donne à connaître<br />
les richesses gastronomiques<br />
de la région.<br />
La cathédrale est unique en<br />
son genre car elle réunit deux<br />
édifices d’époques et de styles<br />
différents, ce qui donne un<br />
rare ensemble romano-gothique<br />
avec une voûte aérienne<br />
soulignée par un lacis<br />
de nervures dorées sans oublier<br />
des autels de style baroque<br />
exubérant.<br />
Infos pratiques :<br />
Infos :<br />
www.spain.info , www.turismoextremadura.com<br />
Musées : à ne pas manquer<br />
à Mérida le Musée National<br />
d’Art Romain http://museoarteromano.mcu.es<br />
Y aller :<br />
Toutes les saisons invitent à<br />
découvrir l’Extrémadure si<br />
vous aimez l’écotourisme,<br />
entre la fête des cerisiers en<br />
fleurs de fin mars, les baignades<br />
de l’été, la saison des<br />
vendanges mais aussi celle<br />
des forêts colorées dans la<br />
vallée de l’Ambroz dès la fin<br />
<strong>oct</strong>obre. L’idéal est de louer<br />
un véhicule à Madrid, à 3<br />
heures à peine de Plasencia<br />
et de découvrir la région en<br />
musardant au fil de l’inspiration.<br />
Les routes y sont excellentes<br />
et on n’y connaît pas<br />
d’embouteillages….<br />
300 3<strong>01</strong>
Se loger :<br />
La magie de la découverte<br />
se poursuit dans la possibilité<br />
de se loger dans des demeures<br />
historiques réhabilitées<br />
en hôtels. A Plasencia,<br />
l’hôtel Carvaj<br />
al Girón est installé dans un<br />
palais du 17ème siècle sur<br />
une place qui fait le bonheur<br />
des familles installées en terrasse<br />
en fin de journée www.<br />
palaciocarvajalgiron.com.<br />
A Caceres, à deux pas de la<br />
plaza Mayor, l’hôtel NH Palacio<br />
de Oquendo occupe<br />
un superbe palais du 16ème<br />
avec de belles vues sur l’ancienne<br />
muraille arabe www.<br />
nh-hotels/caceres.<br />
Enfin offrez-vous l’expérience<br />
de vivre à l’heure romaine à<br />
une quinzaine de kilomètres<br />
de Mérida dans une maison<br />
rurale que son propriétaire,<br />
archéologue de son état, a<br />
transformée en domus romana<br />
avec son péristyle, ses<br />
thermes décorés par une<br />
mosaïque et son triclinium, à<br />
savoir la salle à manger traditionnelle<br />
romaine où, allongé<br />
sur des banquettes et revêtu<br />
de tenues d’époque, on savoure<br />
des menus inspirés par<br />
Virgile ou Caton l’Ancien….<br />
Toute une expérience qui<br />
prolonge heureusement la<br />
découverte des sites de Mérida<br />
www.aqualibera.com<br />
Gastronomie :<br />
<strong>10</strong> dénominations d’origine<br />
et deux indications géographiques<br />
protégées assurent<br />
une table exclusive : paprika,<br />
huile d’olive, fromages, jambon<br />
ibérique, miel, cerises,<br />
bœuf et mouton, vin del Guadiana,<br />
…. A découvrir en profitant<br />
des terrasses et patios<br />
qui offrent le plaisir de savourer<br />
au soleil un verre de vin<br />
associé à de délicieuses tapas.<br />
Ou alors choisissez quelques<br />
bonnes tables comme le restaurant<br />
Succo à Plasencia<br />
www.restaurantesucco.es,<br />
ou la table du Parador de Cáceres<br />
ou encore le resto-bar<br />
de Nico Jimenez à Mérida qui<br />
découpera devant vous au<br />
302 303
couteau des tranches de son<br />
excellent jambon ibérique à<br />
déguster en s’offrant une bouteille<br />
du vin du patron.<br />
www.nicojimenez.com.<br />
Route du vin<br />
Ribera del Guadiana.<br />
Fleuron de l’art culinaire en<br />
Espagne pour la qualité exceptionnelle<br />
de ses produits<br />
du terroir, l’Extrémadure a<br />
également gagné en 1999<br />
l’appellation d’origine pour<br />
sa production viticole «Ribera<br />
del Guadiana» qui se<br />
développe particulièrement<br />
au sud de la région, autour<br />
de Zafra entre autres.<br />
A découvrir au cœur de la petite<br />
ville blanche l’entreprise<br />
familiale fondée en 1931 qui<br />
y possède un chai d’élevage<br />
www.bodegasmedina.net<br />
304 305
HERVAS<br />
Le premier musée de la<br />
moto et de l’auto classique !<br />
Museo moto Clasica<br />
A une trentaine de kilomètres<br />
au Nord de Plasencia,<br />
au coeur de la vallée de l’Ambroz<br />
qui abrite une magnifique<br />
forêt de châtaigniers,<br />
la petite bourgade de Hervás<br />
est annoncée par son église<br />
Sainte Marie édifiée sur les<br />
ruines d’un bastion défensif<br />
des Templiers.<br />
Au pied du site on se perd<br />
dans le lacis des ruelles du<br />
quartier juif, un des mieux<br />
conservés du pays.<br />
Depuis la tour on découvre<br />
de l’autre côté de la rivière un<br />
curieux ensemble architectural<br />
composé de pavillons<br />
chapeautés de toits ronds<br />
coniques et tous colorés en<br />
ocre rouge.<br />
C’est là que Juan Gil Moreno,<br />
entrepreneur de son état et<br />
amoureux des véhicules du<br />
siècle dernier a installé le premier<br />
musée de la Moto et de la<br />
Voiture Classique d’Espagne.<br />
On y trouve des fantastiques<br />
side-cars ainsi que des voitures<br />
américaines des années 20 à<br />
70. Une histoire qui a commencé<br />
lorsque Juan a acquis<br />
une Guzzi 65 qu’il a restaurée<br />
lui-même et il s’est découvert<br />
alors une passion qui l’a amené<br />
à acquérir d’autres véhicules<br />
qu’il retape seul ou avec<br />
des passionnés comme lui.<br />
Aujourd’hui le<br />
musée compte<br />
quelque 300<br />
véhicules distribués entre<br />
8 pavillons et tous sont en<br />
ordre de marche, à louer<br />
ou à acheter. Bienvenue<br />
aux amateurs ! www.<br />
museomotoclasica.<br />
com<br />
306 307
FRANCE<br />
LIVRES<br />
PERPIGNAN<br />
BORDEAUX<br />
BOULOGNE S/MER + NAUSSICAA<br />
LYON<br />
NORMANDIE<br />
308 309
FRANCE<br />
Perpignan<br />
Du vin,<br />
des huiles<br />
d’olives<br />
du soleil<br />
du paysage<br />
et, la mer !<br />
Plume : Christiane Goor<br />
Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
6 jours de découvertes,<br />
de multiples expériences<br />
engrangées entre mer et<br />
montagne et à peine 172 km au<br />
compteur. Ici tout est proche<br />
et le dépaysement assuré<br />
d’autant que la Côte Vermeille<br />
s’enorgueillit de 300 jours de<br />
soleil par an !<br />
3<strong>10</strong> 311
Un road trip<br />
autour de Perpignan<br />
Le paysage de vignobles<br />
du Mas Serre-Romani.<br />
La production de Serre-Romani<br />
en salle de dégustation.<br />
Une ville patrimoniale avec un arrière-pays montagneux,<br />
une plaine viticole et un horizon marin<br />
à une douzaine de kilomètres, autant d’atouts<br />
pour s’offrir une escapade à Perpignan, toute en<br />
douceurs climatiques et gastronomiques avec en<br />
sus peu de monde en avant et arrière-saison.<br />
Il faut aussi être attentif et lever le nez pour découvrir<br />
qu’unxe façade historique peut ouvrir<br />
sur un bâtiment moderne et cet insolite assemblage<br />
se révèle souvent séduisant. Ailleurs dans<br />
le même quartier des Chartrons, un micro-campus<br />
a pris place entre deux murs d’antan reliés<br />
par une belle verrière métallique.<br />
En moins de 2 heures Ryanair nous a déposé à l’aéroport<br />
de Perpignan, il est à peine 8h30 et Nicolas<br />
Menoury, un ancien Maître de Chai, nous y attend<br />
pour nous guider à la découverte des terroirs catalans<br />
lors d’une excursion viticole, mais pas que.<br />
Les premières boucles de la route sinuent dans un<br />
paysage de vignobles et <strong>10</strong> minutes à peine après<br />
notre départ, nous empruntons un chemin plus<br />
caillouteux pour pénétrer dans la cour du mas de<br />
Serre-Romani qui tient son nom du romarin qui<br />
envahit la garrigue. Maison blanche et rose, tuiles<br />
rouges, découverte de la cave avant de passer dans<br />
une salle où nous goûterons différentes bouteilles,<br />
le regard rivé sur le paysage tapissé de vignes de la<br />
vallée de l’Agly. Sur cette terre argilo-calcaire, de<br />
schiste et de terres noires et rouges, l’expression du<br />
terroir se retrouve dans les vins ensoleillés qui racontent<br />
la garrigue, le poivre et les épices.<br />
C’est ici aussi qu’on découvrira les VDN, les vins<br />
doux naturels typiques du Roussillon qui sont des<br />
vins mutés, c’est-à-dire vinifiés de façon naturelle<br />
à partir de cépages récoltés à maturité, gorgés de<br />
soleil mais dont la fermentation est arrêtée par ad-<br />
312 313
dition d’alcool, une manière d’obtenir des vins à la<br />
fois alcoolisés et naturellement sucrés. « Ce sont des<br />
vins uniques, assure Nicolas, à base de muscats ou<br />
de grenache qui donnent leur pleine mesure avec<br />
le vieillissement pour développer une riche palette<br />
d’arômes, ils sont alors parfaits en apéritif ». Je<br />
confirme, en précisant que la patte de Serre Romani<br />
serait dans une sucrosité plus faible mais les arômes<br />
n’en donnent pas moins une explosion de fraîcheur<br />
www.serre-romani.fr<br />
La cave du Mas Amiel<br />
avec ses foudres er<br />
ses tonneaux.<br />
Le cirque de Vingrau<br />
avec son village.<br />
Les bonbonnes<br />
en verre du Mas Amiel.<br />
Autre domaine, le Mas Amiel, non loin de Maury,<br />
dont le nom est lié à Raymond Etienne Amiel, un ingénieur<br />
des Ponts et Chaussées qui, en 1816, gagne<br />
autour d’une table de jeu une des terres que l’évêque<br />
de Perpignan avait misée, le domaine de Goudous,<br />
à l’époque <strong>10</strong> ha de vignes en pleine garrigue. Après<br />
le désastre causé par le phylloxera en 1865, un négociant<br />
vigneron s’associe avec le fils Amiel pour<br />
l’aider à reconstituer ses vignes en adaptant des espèces<br />
américaines et ils construisent sur le Mas une<br />
vingtaine de foudres. En 1907, le Mas Amiel est repris<br />
par un banquier, Charles Dupuy, qui décide de<br />
l’exploiter, aidé ensuite par son fils qui y développe<br />
un vin doux naturel sous la marque Mas Amiel.<br />
Son petit-fils assure la continuité de cette politique<br />
d’expansion jusqu’en 1997, date de sa disparition.<br />
Repris deux ans plus tard par Olivier Decelle, celui-ci<br />
relève le défi de redonner au Mas Amiel une<br />
stature internationale en développant une gamme de<br />
vins secs qui témoigne du potentiel de ce domaine<br />
de 226 ha et c’est la création de l’AOC Maury sec.<br />
Ce qui surprend le plus quand on arrive devant le<br />
Mas, c’est le parc de 890 dames jeanne alignées sur<br />
une parcelle en plein soleil, chacune étant recouverte<br />
d’une boite de conserve à l’envers pour éviter<br />
que la pluie n’endommage les bouchons. Toutes ces<br />
bonbonnes en verre contiennent du vin muté qui va<br />
y commencer son vieillissement durant une année<br />
seulement. Le temps de vivre de nombreux chocs:<br />
l’oxydation en entrant en contact avec de l’air, la<br />
314 315
lumière qui va métamorphoser sa robe, les variations<br />
de température entre 4° durant les nuits froides<br />
de l’hiver et les quelque 40° de l’été. L’objectif de<br />
cette éducation à la spartiate est de lui donner toutes<br />
les bases pour devenir un vin oxydatif après avoir<br />
passé quelque 20 années voire plus dans de confortables<br />
foudres en chêne dans une cave à la température<br />
douce et maîtrisée. Une fois embouteillés, les<br />
vins oxydatifs peuvent se conserver plus de cent<br />
ans… Attention, seul un vigneron expérimenté, qui<br />
contrôle les contacts entre les liquides et l’oxygène<br />
pour obtenir des vins complexes et souples, se lance<br />
dans cet insolite processus https://masamiel.fr<br />
Décor naturel incomparable<br />
de l’arrière-pays de Perpignan.<br />
D’une cave à l’autre, nous suivrons une route sinueuse,<br />
parfois étroite qui traverse un vaste territoire<br />
naturel verdoyant à faible densité de population.<br />
Avec une pause au sommet du cirque de Vingrau, on<br />
découvre que le paysage s’épanouit dans des paysages<br />
spectaculaires de massifs montagneux surmontés<br />
de ruines d’anciennes forteresses cathares,<br />
de gorges et de plaines viticoles façonnées par les<br />
hommes. Sans aucun doute des cours d’eau courent<br />
dans le fond des gorges mais en ce mois de juin, ils<br />
sont à sec, laissant rouler des galets ronds et blancs.<br />
Le village de Cassagnes<br />
au cœur des Fenouillèdes<br />
noyées de genêts.<br />
Au détour d’une boucle, la route va nous offrir un panorama<br />
étonnant : de nombreuses formations géologiques<br />
hérissent le paysage dessinant des cheminées<br />
de fée qui se frayent un chemin entre les arbres. Plus<br />
loin, nous prendrons un embranchement qui signale<br />
la destination des Orgues d’Ille-sur-Têt. Un parking<br />
protégé, une entrée de 5 euros, une petite marche de<br />
800m et c’est la découverte d’un amphithéâtre de<br />
parois sculptées par l’érosion, de gigantesques colonnes<br />
de roches de sable et d’argile hautes d’une<br />
dizaine de mètres. Jadis ce cirque était une colline<br />
mais le ruissellement des eaux de pluie a creusé des<br />
ravines et on comprend que ce décor minéral sculp- Le petit village de<br />
Castelnou s’enroule au<br />
pied de son château<br />
316 317<br />
millénaire
LE MIEUX,<br />
AVEC UN T-ROC CABRIO,<br />
C’EST<br />
CE QUE<br />
VOUS EN<br />
FAITES.<br />
Au détour de la<br />
route, on découvre un<br />
amphithéâtre de parois<br />
sculptées par l’érosion.<br />
De gigantesques<br />
colonnes de roches de<br />
sable et d’argile hautes<br />
d’une dizaine de mètres<br />
dessinent des cheminées<br />
de fée qui se frayent un<br />
chemin entre les arbres...<br />
9 secondes. Il n’en faut pas plus pour replier la capote et accueillir le soleil à bord du T-Roc Cabrio. Pour savourer,<br />
au quotidien, une liberté totale dans un crossover impressionnant par ses qualités, son design, et la richesse de son<br />
équipement. Vivez comme vous l’entendez avec le SUV cabriolet de votre vie. 9 secondes suffisent pour vous décider.<br />
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Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be<br />
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Castelnou,<br />
un pittoresque village<br />
médiéval de vieilles<br />
pierres.<br />
té par les eaux est sans cesse remanié, d’anciennes<br />
formes disparaissent, de nouvelles sont esquissées.<br />
Un paysage époustouflant.<br />
Emergeant ci et là, de vieux villages surgissent<br />
comme celui de Castelnou conservé dans un jus<br />
médiéval authentique. Situé dans les Aspres, un<br />
territoire secret dit-on, sur les premiers contreforts<br />
du Canigou, la montagne sacrée des Catalans, on<br />
y pénètre par le portail Nord flanqué de deux tours<br />
protectrices. Deux voies piétonnes desservent ces<br />
anciennes maisons basses et ramassées qui se parent<br />
d’austères schistes, de briques et de galets roulés.<br />
Typiques de l’architecture rurale catalane des 18 et<br />
On pénètre dans<br />
le village de Castelnou<br />
par cette porte coincée<br />
entre deux tours.<br />
19ème siècles, ces maisons miniatures semblent en<br />
équilibre sur deux ruelles avec leur double accès.<br />
Sous les pas des promeneurs, les pierres sont polies,<br />
un peu traîtres même et les escaliers nombreux. Des<br />
portes étroites s’ouvrent sur de discrètes boutiques<br />
d’artisanat local et sur des petites galeries qui accueillent<br />
des artistes durant l’été. Quand on lève le<br />
nez, on découvre que les maisons se serrent au pied<br />
d’un imposant château féodal du <strong>10</strong>ème siècle qui<br />
ne se visite plus. Outre son château, deux autres édifices<br />
complètent ce décor médiéval, en contrebas du<br />
village : la petite église romane de Sainte-Marie du<br />
Marché cernée par un cimetière et un marché auquel<br />
elle doit son nom et une tour de guet, immuable sentinelle<br />
sur cette terre où croissent des amandiers, des<br />
abricotiers et bien entendu des vignes qui profitent<br />
de l’ensoleillement, du vent et des sols schisteux.<br />
Dernier village à une dizaine de kilomètres des Orgues<br />
d’Ille-en-Têt, Bélesta perché sur une butte sur<br />
les flancs desquels s’accrochent les habitations. Ici<br />
aussi on flâne entre des ruelles bordées de maisons<br />
à linteaux et à escaliers qui mènent au château médiéval<br />
restauré dans les années 1980 en musée de la<br />
préhistoire, centré sur les découvertes réalisées dans<br />
la caune de Bélesta.<br />
320 321
Perpignan, une ville d’art et d’histoire.<br />
A une trentaine de kilomètres de la frontières espa<br />
gnole, la petite cité de 120000 âmes affiche dans<br />
ses murs son passé indissociable de l’expansion de<br />
la civilisation catalane. Promue capitale en 1262<br />
de l’éphémère royaume de Majorque, elle sera<br />
annexée à la couronne d’Aragon dès 1349 et traversera<br />
les siècles qui suivront bousculée entre les<br />
guerres et les traités entre les Catalans et les Français<br />
qui annexeront définitivement le Roussillon en<br />
1659. Cependant, aujourd’hui encore, Perpignan<br />
reste marquée par une identité spécifique, nomade<br />
disent certains. D’autant que le quartier St-Jacques<br />
accroché aux vestiges des remparts est celui d’une<br />
communauté gitane sédentarisée. Ruelles pentues<br />
et colorées, linge suspendu aux fenêtres, ambiance<br />
populaire, Saint-Jacques est quelque peu en marge<br />
de la ville qui a toujours été une terre d’accueil,<br />
plaque tournante entre le Midi de la France et le<br />
pourtour méditerranéen.<br />
Des maisons sont encore<br />
accrochées aux derniers<br />
remparts de la ville de<br />
Perpignan.<br />
La place de la Loge,<br />
cœur historique<br />
de Perpignan.<br />
Le coeur historique dessine un <strong>oct</strong>ogone dont les<br />
8 côtés sont délimités par des boulevards périphériques.<br />
On y pénètre par le Castillet, une porte fortifiée<br />
en brique, encadrée de deux tours couronnées<br />
de créneaux et de mâchicoulis. Il ne reste plus qu’à<br />
se laisser porter entre les nombreuses venelles piétonnes,<br />
une balade qui égrène le patrimoine avec<br />
une citadelle-palais des anciens rois de Majorque,<br />
des églises dont la cathédrale est considérée comme<br />
l’un des plus beaux exemples du gothique méridional<br />
et surtout des ruelles pittoresques, bordées de<br />
boutiques, de petits restaurants, d’étals de poissons,<br />
de fruits et légumes et de souvenirs. Ce qui frappe<br />
le regard, c’est le marbre rose qui dessine les trottoirs<br />
et même certaines places comme la plus emblématique,<br />
la Loge, le lieu de passage obligé où se<br />
croise le tout Perpignan. Tous les pouvoirs s’y retrouvent.<br />
La Loge de Mer, un bâtiment colossal de<br />
style gothique qui abritait le tribunal de la Mer et<br />
aujourd’hui l’office du tourisme, l’Hôtel de Ville du<br />
L’immeuble Art Nouveau<br />
Catalan conçu par Edouard<br />
Mas-Chancel dans les<br />
Le Castillet, une porte fortifiée en brique<br />
322 années 1930, à Perpignan. du 14ème siècle défendait jadis Perpignan.<br />
323
13e siècle avec sa façade de cailloux roulés typique<br />
de l’architecture catalane d’où émergent 3 bras en<br />
bronze comme si leurs propriétaires avaient été emmurés.<br />
Ils symbolisent les trois catégories sociales<br />
de la société urbaine au 14ème siècle : les chevaliers,<br />
les bourgeois et les petits métiers et corporations, de<br />
la main la plus longue à la plus petite, et enfin l’imposant<br />
Palais de la Députation du 15e siècle.<br />
La fresque<br />
romantique de Paul<br />
Gervais dans le<br />
grand escalier de<br />
l’hôtel Pams<br />
à Perpignan.<br />
Autre édifice patrimonial, l’Hôtel Pams, un des plus<br />
beaux hôtels particuliers de la ville édifié sur des<br />
vestiges d’anciennes maisons par Pierre Bourdeau,<br />
fils du fondateur de la célèbre entreprise de papier à<br />
cigarettes JOB. Son gendre va transformer le site à<br />
la fin du 19ème siècle avec l’aide d’un architecte qui<br />
va remodeler l’escalier monumental d’onyx, marbre<br />
et stuc avec d’immenses fresques romantiques de<br />
Paul Gervais autour du thème de Vénus, les salons<br />
d’apparat et le patio jardin où s’élève également une<br />
statue de Vénus au myrte. Un lieu insolite à découvrir<br />
dont les décors en ferronnerie et vitraux portent<br />
déjà la marque de l’Art Nouveau.<br />
Le jardin de l’hôtel<br />
Pams avec ses façades<br />
classiques et ses touches<br />
Art Nouveau comme les<br />
frises et corniches de<br />
carreaux émaillés.<br />
Ce patrimoine moderne avec un habitat Art Nouveau<br />
est sans aucun doute une des particularités de la ville.<br />
Une mode architecturale qui s’est développée à la<br />
suite de la destruction en 1930 de la plupart des remparts<br />
qui entouraient les palais des Rois de Majorque.<br />
Autant de maisons faites d’encorbellements, de bow<br />
windows, de bastingages et de hublots inspirés des<br />
paquebots. Ailleurs ce sont des marquises en fer forgé<br />
et des céramiques à motifs floraux qui portent la<br />
patte de ces nouveaux courants architecturaux.<br />
Une dernière visite incontournable, celle du musée<br />
des Beaux-Arts-Hyacinthe Rigaux, du nom de ce<br />
peintre catalan perpignanais qui n’était autre que le<br />
peintre de la cour de Louis XIV dont il fit le célèbre<br />
portrait en costume de sacre dont l’original est au<br />
Louvre. Si deux salles lui sont consacrées, d’autres<br />
abritent sur 3 niveaux des artistes majeurs des XIII<br />
au XXIème siècle, entre Lurcat, Ingres, Picasso,<br />
324 325
Rodin, Dufy et Maillol, dont plusieurs résidèrent un<br />
temps à Perpignan.<br />
Quand la chaleur devient trop intense, il faut sortir<br />
du centre historique, emprunter la double allée de<br />
platanes qui forment une voûte en ogive qui assure<br />
de l’ombre aux passants et rejoindre le square Bir<br />
Hakeim, le poumon vert de Perpignan. Ce parc de<br />
quelque 3 ha est une véritable institution verte depuis<br />
près de 2 siècles. Des espaces gazonnés sous<br />
des arbres centenaires au milieu desquels serpentent<br />
des chemins. La vue s’arrête toujours sur une statue,<br />
un arbuste, un banc qui donnent une impression<br />
de recoins intimes. Un jardin d’enfants avec ses balançoires,<br />
sa sablière et ses bancs publics attirent de<br />
nombreuses familles en fin d’après-midi, une belle<br />
occasion pour y rencontrer des Perpignanais…<br />
Canet-en-Roussillon,<br />
la french catalane alanguie sur la Méditerranée.<br />
La Promenade des platanes à Perpignan<br />
Il ne faut pas plus de <strong>10</strong> minutes en voiture pour rejoindre<br />
Canet depuis Perpignan, ce qui en fait évidemment<br />
la destination plage par excellence pour les<br />
Perpignanais qui ne s’en privent pas. Avec raison.<br />
Avec ses 9 km de plage de sable doré, les estivants<br />
ne manquent pas d’espace pour étendre leur serviette,<br />
planter leur parasol et surveiller les enfants<br />
qui profitent d’un rivage où le ressac est apaisé, où<br />
les bancs de sable dessinent des aires de jeux naturelles,<br />
où ils ont pied sur une longue distance. Labellisée<br />
pavillon bleu, la plage est surveillée et nettoyée<br />
tous les jours. Chaque été des clubs éphémères investissent<br />
le littoral, à bonne distance les uns des<br />
autres, à la fois restaurants et bars ou comment se<br />
régaler les pieds dans le sable. Si vous aimez marcher,<br />
empruntez la digue en direction de l’aquarium,<br />
traversez pour 0,50 cents le chenal avec une navette<br />
et poursuivez votre chemin sur la plage jusqu’à atteindre<br />
l’estuaire de la Têt qui se jette ici dans la<br />
mer. Un estuaire qui avait cet été davantage l’allure<br />
326 L’agréable jardin d’enfants du square Bir Hakeim.<br />
327
d’une lagune tant les eaux de la rivière sont basses.<br />
C’est l’occasion de remonter la berge de la Têt, une<br />
promenade bucolique qui se termine au bord de la<br />
marina de Canet-en-Roussillon.<br />
Un immense pôle nautique qui compte 130.000 anneaux<br />
et une quarantaine d’entreprises spécialisées<br />
dans les métiers très pointus du nautisme. La balade<br />
d’un ponton à l’autre au cœur de cette marina est<br />
longue et tellement agréable au contact des plaisanciers<br />
et des cannetois qui se retrouvent sans façons<br />
sur les quais où quelques tavernes ont installé leurs<br />
terrasses. Sur le quai Florence Arthaud, on peut aussi<br />
admirer de vieux gréements, les jolies barques catalanes<br />
pointues aux voiles latines qui servaient jadis à<br />
pêcher au filet sardines et anchois au large des côtes<br />
catalanes françaises et espagnoles. A l’heure du soleil<br />
couchant, les édifices tout comme les bateaux se<br />
reflètent dans les plans d’eau, prolongeant la rêverie<br />
vers l’appel du large.<br />
Retour à Oniria, l’aquarium des rêves éveillés qui<br />
propose un intéressant parcours didactique en emmenant<br />
les visiteurs sur les sommets enneigés du<br />
Canigou après une escalade (moyennement facile)<br />
le long d’un mur de granit. Tout cela pour découvrir<br />
l’histoire d’une goutte d’eau depuis sa naissance<br />
jusqu’aux profondeurs océaniques.<br />
Immergés au sein d’une scénographie innovante,<br />
on découvre la folie d’un ouragan, le déferlement<br />
d’une tempête, la moiteur du brouillard tout en passant<br />
d’un bassin à l’autre où s’épanouissent poissons<br />
et végétaux propres aux grands fonds marins.<br />
Le souci de la nature n’est pas anodin à Canet-en-Roussillon.<br />
La petite cité a son arboretum où<br />
sont conservés plus de 1500 espèces végétales. L’accès<br />
y est libre et on se perd avec bonheur entre des<br />
figuiers, des cyprès chauves, des oliviers, des camphriers,<br />
des vignes, des cactus et même une bambuseraie<br />
et un verger. Des cueillettes de fruits sont d’ailleurs<br />
proposées quand vient la saison des récoltes.<br />
328 329
Enfin, plus au Sud de Canet-en-Roussillon, en direction<br />
de St-Cyprien, un étang de près de mille ha à deux pas de<br />
la Côte Vermeille a été classé zone protégée Natura 2000.<br />
Jadis des pêcheurs y vivaient dans des cabanes en roseaux<br />
dont une dizaine ont été reconstituées. S’y promener en suivant<br />
les sentiers aménagés jusqu’à des affûts abrités permet<br />
d’observer des espèces d’oiseaux migrateurs dont des flamants<br />
roses et des hérons pourprés. Une merveille lacustre,<br />
un havre de paix à ne pas manquer.<br />
Infos pratiques.<br />
www.perpignantourisme.com<br />
et www.canet-tourisme.com. Pour vivre l’expérience d’une excursion<br />
viticole sous la houlette d’un Maître de Chai avec un circuit<br />
à la journée ou à la demi-journée. contactez Nicolas Menoury :<br />
www.-catalan-wine-escape.com<br />
Quelques maisonnettes reconstituées<br />
de pêcheurs au bord de l’étang de Canet-en-Roussillon<br />
Se loger : A Belesta, le Domaine Riberach a transformé une<br />
partie des anciennes caves en écolodge. Les chambres épurées<br />
ont été aménagées dans d’anciennes cuves et s’ouvrent sur une<br />
terrasse lounge qui offre un panorama unique sur les vignes et en<br />
contrebas sur une étonnante piscine naturelle en forme d’œuf et<br />
à filtration naturelle www.riberach.com<br />
A Perpignan, le Mercure Perpignan Centre situé à 2 pas du<br />
Castillet sur la Promenade des Platanes est d’un confort irréprochable.<br />
A Canet-en-Roussillon, l’Ibis Style Canet, à mi-chemin<br />
entre Canet Village et Canet Plage est aussi une bonne adresse<br />
d’autant qu’une piscine extérieure est accessible pour les clients.<br />
Se nourrir : Julien Montassié, le chef de la table du Domaine<br />
Riberach a gagné une étoile verte Michelin en 2022 et l’étoile<br />
classique rouge en <strong>2024</strong> ! A découvrir dans le restaurant gastronomique<br />
de La Coopérative.<br />
Dans l’arrière-pays, le Château de Jau, anciennement domaine<br />
des moines cisterciens, est aujourd’hui un domaine viticole avec<br />
une offre de restaurant-grill à l’ombre d’un mûrier tricentenaire<br />
car jadis on y élevait le ver à soie. Chaque été le Château accueille<br />
en ses murs une grande exposition d’art contemporain, une belle<br />
occasion pour que amateurs et artistes se côtoient autour du Grill<br />
www.chateaudejau.com<br />
A Perpignan, nous avons eu la chance de dîner au «Le 17»,<br />
voisin de la cathédrale Saint-Jean, un jardin ombragé intimiste<br />
où on vous propose une cuisine inventive et savoureuse toute en<br />
délicatesse www.restaurant-le17-perpignan.fr.<br />
A Canet-en-Roussillon, il ne faut pas louper sur la Promenade<br />
de la Côte Vermeille Can Marcel où le chef Christophe Perrin promu<br />
toque blanche exerce une cuisine de la mer gourmande et ensoleillée.<br />
Sous le mûrier centenaire<br />
du château de Jau<br />
Souvenirs : Outre l’une ou l’autre bouteille de vin, n’hésitez pas<br />
à découvrir les Toiles du Soleil, sur la place Gambetta au pied de<br />
la cathédrale Saint-Jean dont vous reviendrez les bras chargés de<br />
tissus catalans traditionnels colorés vendus au mètre<br />
ou en nappes, sacs, coussins www.lestoilesdusoleil.com 331
FRANCE<br />
Bordeaux<br />
un city-trip très séduisant<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Si une escapade de quelques jours vous tente n’hésitez pas à<br />
choisir Bordeaux. Nous y avons passé 3 journées dépaysantes<br />
à souhait car la capitale girondine ne manque pas d’atouts :<br />
lovée le long de la Garonne qui baigne ses deux rives,<br />
un climat doux, un centre historique inscrit depuis<br />
2007 sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco<br />
sans oublier l’explosion de la scène culinaire qui en fait une<br />
destination bistronomique de premier plan.<br />
332 333
Le City-Pass<br />
Il faut commencer par s’offrir un citypass<br />
qui inclut tous les transports en<br />
formule illimitée et les principaux<br />
musées à découvrir.<br />
Le tram qui sillonne la ville et son agglomération<br />
depuis bientôt 20 ans devient rapidement<br />
le meilleur ami pour circuler dans la cité en<br />
créant des liens entre les quartiers et le centre<br />
historique.<br />
Ouvert sur la ville, il est aussi visible de la rue<br />
et des architectes ont mis cette visibilité à profit<br />
pour transformer l’environnement urbain<br />
en recomposant les rues, de façade en façade,<br />
et en végétalisant les plates-formes pour offrir<br />
ainsi une qualité de vie qui avait sans doute<br />
disparu avec l’omniprésence des voitures.<br />
La Rive Gauche<br />
autour du Port de la Lune.<br />
Quand on prend un peu de hauteur on réalise<br />
que les quais sont incurvés autour d’un<br />
méandre en forme de croissant de lune que<br />
dessine ici la Garonne. «C’est certainement<br />
pour cette raison que les hommes se sont<br />
installés là il y a plus de 2000 ans nous explique<br />
notre guide. Cet arrondi casse le courant<br />
du fleuve et protège les bateaux du mascaret,<br />
un phénomène naturel qui se produit<br />
lors des grandes marées, remontant le fleuve<br />
depuis l’Atlantique sur plus de <strong>10</strong>0 km. »<br />
Cependant ce port sur lequel la ville a autrefois<br />
assis son rayonnement n’occupe plus<br />
qu’une place secondaire à l’échelle nationale.<br />
Historiquement tout a commencé en 1152<br />
avec le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec<br />
Henri Plantagenet, une union qui favorise les<br />
334 335
elations maritimes étroites avec les îles<br />
britanniques et les pays nordiques. Après<br />
une mise en sourdine suite à la reconquête<br />
française au 15ème siècle, il faut attendre<br />
le 17ème avec le développement du commerce<br />
triangulaire colonial, à tel point que<br />
le port de Bordeaux devient le premier<br />
port de France et le deuxième port mondial<br />
après Londres. Il approvisionne l’Europe<br />
en café, cacao, sucre, coton et indigo et exporte<br />
ses vins. Aujourd’hui le dernier cargo<br />
a largué ses amarres en 1987 et le port autonome<br />
de Bordeaux compte 7 terminaux<br />
spécialisés, en aval le long de l’estuaire de<br />
la Garonne.<br />
Toutefois le Port de la Lune accueille encore<br />
à l’année une cinquantaine de navires<br />
de croisière qui offrent ainsi une vue imprenable<br />
sur la ville à leurs passagers qui<br />
peuvent aussi visiter aisément à pied tout le<br />
cœur historique. D’autres bateaux, comme<br />
des voiliers ou des yachts font également<br />
escale à Bordeaux.<br />
Un Volkswagen Bulli Love visite Bordeaux : cliquez ici u<br />
q Le lion bleu surdimensionné domine la place de Stalingrad et rappelle un objet imprimé en 3D. p Ce méandre de la Garonne en forme de croissant a donné au port de Bordeaux ce surnom de Port de la Lune.<br />
La somptueuse place de la Bourse érigée en<br />
front de fleuve avec son plan symétrique typique<br />
de l’architecture classique témoigne<br />
de l’importance du port de commerce dans<br />
la prospérité de la ville. Jadis la place fermée<br />
avec des grilles abritait la douane et<br />
la bourse maritime, créant un balcon sur<br />
la Garonne d’où l’on pouvait apercevoir la<br />
forêt de mâts des nombreux navires qui<br />
mouillaient dans le port. Aujourd’hui la<br />
grille a disparu et une immense dalle de<br />
granit recouverte de 2 cm d’eau dessine<br />
un vaste miroir dans lequel se reflète la superbe<br />
façade de la place de la Bourse. Petits<br />
et grands y jouent avec plaisir, y dansant ou<br />
s’éclaboussant. Le soir, avec l’illumination<br />
des façades, le lieu se charge de magie et<br />
accueille de nombreux visiteurs.<br />
336 337
Il suffit alors de descendre le cours du fleuve<br />
en traversant d’abord des jardins abondamment<br />
fleuris entre lesquels se nichent les<br />
amoureux. Sur la gauche surgissent deux<br />
colonnes rostrales ornées d’éperons et de<br />
navires qui ouvrent l’accès à une place, la<br />
plus vaste de France, l’esplanade des Quinconces<br />
bordée de hauts arbres plantés en<br />
quinconce, ceci explique cela.<br />
Au-delà, la promenade se poursuit sur les<br />
quais des Chartrons remarquablement<br />
aménagés pour permettre à tous d’y déambuler<br />
en toute sécurité. Un large couloir est<br />
réservé aux piétons tandis qu’un autre est<br />
dédié aux vélos et aux trottinettes.<br />
p Face au fleuve les hautes colonnes rostrales (21m) de style néoclassique érigées en 1828 par Alexandre Poitevin. q Le pont Chaban-Delmas en arrière plan de la promenade des marchands de vins<br />
Des jeux pour enfants et un skate-park aux<br />
beaux volumes ont été créés là où jadis se<br />
trouvaient des entrepôts au bord du fleuve.<br />
L’abandon du port et la destruction des<br />
hangars offrent aujourd’hui un rapport direct<br />
entre la façade des anciennes maisons<br />
bourgeoises des négociants et le cours de<br />
la Garonne. C’est ici, au cœur de l’ancien<br />
fief du commerce viticole, que s’est installé<br />
le Musée du Vin et du Négoce.<br />
p La promenade le long des quais des Chartrons aligne côte à côte des bandes réservées aux piétons, au vélo, la voirie dédiée aux voitures et<br />
enfin la façade historique de l’ancien quartier des négociants.<br />
Il occupe dans le quartier des Chartrons<br />
le rez-de-chaussée et les vastes cours voûtées<br />
d’un bâtiment du 18ème siècle. L’occasion<br />
d’apprendre que toute la vieille ville<br />
était construite sur pilotis. L’intérêt de ce<br />
lieu réside dans le fait qu’il n’a jamais cessé<br />
d’être une maison de négoce et s’inscrit<br />
donc dans une démarche historique.<br />
En effet à l’issue de la visite vient le moment<br />
de la dégustation aménagé dans l’ancienne<br />
tonnellerie et bien sûr l’occasion de<br />
repartir avec une bouteille sous le bras !<br />
www.museeduvinbordeaux.com<br />
p Voyage interactif au cœur de l’histoire du vin dans la Cité du Vin.<br />
p Architecture originale de la Cité du Vin<br />
338 339
Le centre historique<br />
et son patrimoine.<br />
Il faut prendre le temps de flâner dans le<br />
quartier des Chartrons en levant le nez<br />
pour y découvrir des balcons sur trompes<br />
et de nombreux mascarons, autant de visages<br />
de pierre sculptés surgissant à la<br />
clef de voûte des arcades.<br />
Femmes ou hommes, tristes ou rieurs,<br />
échevelés ou grimaçants, personnages<br />
d’histoire ou de mythologie, ils sont la signature<br />
de Bordeaux. La rue Notre-Dame<br />
est le plus bel itinéraire qui traverse le<br />
quartier jusqu’à l’esplanade des Quinconces.<br />
On y trouve de nombreux antiquaires<br />
et des brocanteurs mais aussi des<br />
commerces de proximité et des boutiques<br />
branchées et surtout de jolies terrasses<br />
tirées sur la rue, presque à l’ombre des<br />
hautes tours de l’église Saint-Louis-des-<br />
Chartrons.<br />
Le monument aux<br />
Girondins dont les<br />
bronzes déboulonnés<br />
pendant la guerre<br />
pour être fondus<br />
ont été retrouvés<br />
intacts et replacés<br />
triomphalement à<br />
Bordeaux en 1945 est<br />
devenu un emblème de<br />
la liberté sauvegardée.<br />
Ambiance paisible dans la rue de<br />
la Madeleine<br />
La paisible place ombragée du Palais<br />
face à la monumentale porte Cailhau.<br />
Remontons la place des Quinconces vers<br />
l’impressionnante fontaine du monument<br />
aux Girondins et à la République encadrée<br />
par une profusion de statues dont l’Ange de<br />
la Liberté brisant ses chaînes au sommet de<br />
la colonne. Il ne reste plus qu’à rejoindre la<br />
place de la Comédie et son emblématique<br />
Grand Théâtre avec le long péristyle de<br />
la façade supporté par 12 colonnes corinthiennes<br />
surplombées de statues antiques.<br />
La place est aussi une des trois pointes du<br />
fameux Triangle de Bordeaux bordé par le<br />
cours piétonnier de l’Intendance, le cours<br />
Georges Clémenceau et les allées vertes de<br />
Tourny. Au cœur du Triangle se trouve la<br />
place des Grands Hommes qui abrite une<br />
340 341
très chic galerie installée sous une verrière<br />
dite aussi des Grands Hommes car elle se<br />
situe au carrefour de 6 rues, chacune dédiée<br />
à un écrivain célèbre : Diderot, Montaigne,<br />
Rousseau, Buffon, Montesquieu et<br />
Voltaire.<br />
La longue rue Sainte-Catherine, tout aussi<br />
emblématique pour être le lieu incontournable<br />
des fans de lèche-vitrines, s’ouvre sur<br />
la place de la Comédie après avoir traversé<br />
sur plus d’un kilomètre le quartier Saint-<br />
Pierre dans lequel il faut se perdre car il retient<br />
encore l’âme du vieux Bordeaux avec<br />
des façades qui s’échelonnent entre les<br />
15ème et 18ème siècle : cariatides, bas-reliefs,<br />
ferronneries attirent le regard mais<br />
surtout une ambiance bon enfant avec des<br />
rues semi-piétonnes, des terrasses et des<br />
boutiques en vogue.<br />
La place des Grands Hommes<br />
et sa très chic galerie ronde en verre.<br />
La médiévale monumentale porte Cailhau<br />
a survécu, elle servait jadis d’entrée royale<br />
vers la conviviale place du Palais où les<br />
hôtels particuliers du 18ème s’entourent<br />
de terrasses de café ombragées par des<br />
érables.<br />
La Grosse-Cloche est la seconde porte médiévale<br />
qui a survécu aux anciennes fortifications<br />
de Bordeaux. Elle servait aussi de<br />
beffroi pour l’ancien hôtel de ville. On l’appelle<br />
encore porte Saint-Eloi du nom de la<br />
petite église romane qui lui est accolée.<br />
Elle ouvre sur un quartier tout en venelles<br />
qui débouchent sur des espaces emblématiques<br />
comme la place Fernand Lafargue<br />
qui a conservé son pilori ou encore plus<br />
loin la place du Parlement avec une très<br />
belle fontaine de style baroque qui trône<br />
en son centre.<br />
342 343
Le passé recomposé.<br />
Durant les 15 premières années de ce siècle,<br />
Bordeaux a subi un grand lifting en ravalant<br />
la surface de ses murs pour laisser apparaître<br />
ses façades blondes et mieux souligner<br />
ainsi l’extraordinaire unité urbaine<br />
et architecturale classique et néo-classique<br />
qui a présidé à la construction et au développement<br />
du Port de La Lune.<br />
Il faut aussi être attentif et lever le nez<br />
pour découvrir qu’une façade historique<br />
peut ouvrir sur un bâtiment moderne et<br />
cet insolite assemblage se révèle souvent<br />
séduisant. Ailleurs dans le même quartier<br />
des Chartrons, un micro-campus a pris<br />
place entre deux murs d’antan reliés par<br />
une belle verrière métallique.<br />
Le point d’orgue de la réhabilitation du<br />
quartier est l’installation de la Cité du Vin<br />
qui semble servir de vigie au bord de la Garonne.<br />
Dans un édifice tout en courbes, en<br />
verre et en aluminium dont la forme évoquerait<br />
un cep de vigne noueux à moins<br />
que ses rondeurs ne soient inspirées par le<br />
mouvement du vin dans une carafe, ce bâp<br />
Le ciel et les façades se reflètent qLe mini-campus, sa toiture de verre tendue entre deux murs historiques en pierre jaune. Insolite superposition de deux façades, une historique et l’autre très contemporaine. q<br />
Mais il est aussi une autre manière d’animer<br />
la ville en transformant pour les réemployer<br />
des bâtiments vétustes ou devenus<br />
hors service. C’est ce qui est arrivé dans le<br />
quartier de Bacalan ou des Bassins à Flots,<br />
créés entre 1869 et 1911 qui ont prospéré<br />
jusqu’aux années 1930 avant d’être<br />
occupés par les forces allemandes qui y<br />
construisirent une base sous-marine. Délaissés,<br />
cette plaque portuaire et ses immenses<br />
hangars se situent au-delà du quai<br />
des Chartrons, autour du pont Jacques-<br />
Chaban-Delmas.<br />
344 345
timent est un temple dédié au vin qui est<br />
abordé de manière sensorielle, historique,<br />
culturelle géographique, etc. en parcourant<br />
des espaces thématiques qui se découvrent<br />
avec un audio-guide que l’on active soimême.<br />
Il y a tant à voir qu’il vaut mieux se<br />
laisser guider selon les intérêts particuliers<br />
et en tout cas terminer par le belvédère<br />
situé au 8ème étage où le billet d’entrée<br />
donne droit à la dégustation d’un verre de<br />
vin tout en profitant d’une vue exceptionnelle<br />
panoramique sur Bordeaux et son<br />
fleuve www.laciteduvin.com.<br />
On peut aussi s’inscrire auprès du parcours<br />
immersif de dégustation Via Sensoria qui<br />
se fait sous la houlette d’un animateur<br />
sommelier en associant créations visuelles<br />
et sonores, poésie et dégustations.<br />
D’autres lieux culturels se sont installés<br />
dans le quartier comme le Musée Mer Marine<br />
www.mmmbordeaux.com qui se veut<br />
une vaste fenêtre panoramique sur le passé,<br />
l’actualité et l’avenir de la mer et de la<br />
marine, mais aussi des Halles gourmandes<br />
et des lieux alternatifs à quelques minutes<br />
à peine en tram ou en vélo depuis le<br />
centre historique. Par ailleurs des architecp<br />
La Cité du Vin q Le Musée De La Marine D’après les images de l’espace culturel des Bassins de Lumières Immersion en réalité virtuelle dans les oeuvres de Dali et Gaudi q<br />
Tout aussi incontournable, l’ancienne base<br />
sous-marine est devenue un gigantesque<br />
espace culturel dont la vedette sont les Bassins<br />
de Lumières, le plus grand centre d’art<br />
numérique au monde dont les projections<br />
temporaires habillent de façon féerique les<br />
anciennes alvéoles.<br />
Nous y avons découvert l’exposition en réalité<br />
virtuelle consacrée à Gaudi et à Dalí.<br />
Une expérience saisissante !<br />
www.bassins-lumieres.com<br />
346 347
tures audacieuses côtoient d’anciens silos<br />
à grain, des grues et des rails, témoins de<br />
l’activité industrielle passée. Ainsi en est-il<br />
de l’hôtel Renaissance dont l’entrée spectaculaire<br />
se fait par des silos historiques<br />
de l’usine Lesieur avant de nous emmener<br />
dans un bâtiment moderne et vitré adossé<br />
aux silos, le tout avec un design avant-gardiste<br />
qui veut refléter la culture vibrante de<br />
la ville de Bordeaux<br />
www.marriott.com/fr/hotels/bodbr-renaissance-bordeaux-hotel<br />
Bordeaux, la première ville verte de France.<br />
En avril dernier, le journal Le Parisien a établi<br />
le classement des villes vertes de France<br />
et Bordeaux a remporté la première place<br />
devant Rennes et Grenoble.<br />
Bordeaux se démarque sur ses déplacements<br />
avec ses 200 kilomètres de pistes cyclables<br />
et près de 1400 sur l’ensemble de sa<br />
métropole ! Entre 12 et 20% des habitants<br />
adoptent le vélo comme mode de déplacement.<br />
sa très chic Par galerie ailleurs ronde avec en verre. un réseau de 77 ki-<br />
La place des Grands Hommes<br />
et<br />
lomètres de rails, le tramway de Bordeaux<br />
est un des plus grands de France.<br />
Il reste à accentuer la végétalisation de la<br />
ville mais il n’empêche, de très beaux jardins<br />
sont à la disposition des habitants. A<br />
commencer par le Jardin des Lumières qui<br />
encadre le miroir d’eau avec pas moins de<br />
33000 plantes réparties sur deux espaces<br />
spacieux bien connus des amoureux. Le<br />
Jardin Botanique découpé en secteurs permet<br />
de découvrir des plantes aquatiques<br />
mais aussi un espace fleuri, de nombreuses<br />
serres et une vaste pelouse envahie par<br />
beau temps pour y pique-niquer en famille<br />
ou entre amis.<br />
Enfin, quand on passe un dimanche à Bordeaux<br />
il faut le vivre comme les Bordelais<br />
qui s’offrent un vrai bol d’air sans pour autant<br />
quitter leur ville. Il suffit de traverser<br />
le pont Jacques-Chaban-Delmas et de longer<br />
la rive droite de la Garonne.<br />
Champs de vignes puis friche industrielle,<br />
cette zone a longtemps été boudée par les<br />
Bordelais mais des réaménagements urbains<br />
dans ce quartier appelé La Bastide et<br />
surtout la création d’espaces verts qui se<br />
succèdent sur les berges et qui ont donné<br />
vie à des paysages naturels ont ramené les<br />
habitants sur cette rive. Il faut dire qu’elle<br />
offre une des plus belles vues sur le patrimoine<br />
historique de Bordeaux. On s’y promène<br />
à pied ou en vélo, souvent en famille<br />
pour les enfants qui y trouvent un terrain<br />
de jeux, on y pique-nique volontiers aussi.<br />
L’Espace Darwin y a investi une ancienne<br />
caserne désaffectée pour y créer une expérience<br />
sociologique multiforme en attirant<br />
autant de profils différents que de<br />
projets novateurs : skateurs et passionnés<br />
de street-art, entrepreneurs de la green<br />
économie, fans de musique électro, défenseurs<br />
de la biodiversité et les «bruncheurs»<br />
bio du dimanche !<br />
Darwin cliquez ici u<br />
«Darwin est une place de village dans la<br />
ville de Bordeaux rive droite» explique son<br />
fondateur Philippe Barre.<br />
Quand on poursuit la balade le long des<br />
berges on atteint la place Stalingrad reconnaissable<br />
à sa statue d’un lion bleu, juste<br />
en face de l’élégant pont de pierre, le premier<br />
pont inauguré à Bordeaux en 1822<br />
qui a permis de rallier les deux rives de<br />
la Garonne en une même cité. On le doit<br />
348 349
à Napoléon et ses 17 arches sont un clin<br />
d’œil au nombre de lettres figurant dans le<br />
nom de Napoléon Bonaparte.<br />
situé place de la Bourse, une cuisine régionale<br />
haut de gamme autour de produits de<br />
saison https://le-gabriel-bordeaux.fr.<br />
Aujourd’hui il est réservé aux piétons, aux<br />
cyclistes et aux transports en commun. Il<br />
débouche rive gauche sur la porte de Bourgogne,<br />
un édifice au style néo-classique<br />
dont la sobriété rappelle davantage une<br />
arche monumentale. D’un côté on pénètre<br />
dans le quartier cosmopolite de Saint-Michel,<br />
de l’autre on retrouve le quartier<br />
Saint-Pierre. La boucle est bouclée.<br />
Infos :<br />
Bordeaux vue par drone cliquez ici u<br />
Un site : www.bordeaux-tourisme.com<br />
Y aller :<br />
La liaison en train Paris-Bordeaux est devenue<br />
très rapide, 2 heures à peine, à tel<br />
point que beaucoup de Parisiens s’installent<br />
à Bordeaux pour une meilleure qualité<br />
de vie !<br />
La place des Grands Hommes<br />
Depuis Bruxelles la formule train est imbattable<br />
en passant par Charles-de-Gaulle<br />
et sa très chic galerie ronde en verre.<br />
pour éviter la traversée de Paris entre Auzterlitz<br />
et Montparnasse.<br />
Et si vous préférez l’avion, sachez que la<br />
ligne A du tram offre une liaison entre<br />
l’aéroport vers le centre-ville de Bordeaux<br />
(Pay-Berland), avec une fréquence toutes<br />
les <strong>10</strong> minutes.<br />
Gastronomie :<br />
Le vin et la gastronomie font partie du patrimoine<br />
de la ville et sont un élément incontournable<br />
de l’art de vivre à la bordelaise.<br />
Nous avons testé plusieurs adresses<br />
que voici. Le Bistrot de Gabriel idéalement<br />
La Brasserie bordelaise au cœur du centre<br />
historique, une institution dans un cadre<br />
convivial pour « les vrais gourmands, francs<br />
buveurs » www.brasserie-bordelaise.fr.<br />
Zéphyrine, du nom de l’arrière-grand-père<br />
de Romain Corbière, ex-chef étoilé aux<br />
commandes avec Marie. Une auberge urbaine<br />
avec en sus un comptoir gourmand.<br />
On s’y sent bien, pas de carte mais tout est<br />
surprise conc<strong>oct</strong>é par le chef que l’on voit<br />
travailler autour de ses fourneaux.<br />
https://zephirine.fr.<br />
Enfin pas besoin de loger dans l’hôtel Renaissance<br />
pour pouvoir profiter du bar et<br />
du restaurant Chez Gina installés dans le<br />
rooftop au 9ème étage, une savoureuse cuisine<br />
italienne avec un point de vue imprenable<br />
sur la Cité du Vin et le pont Jacques-<br />
Chaban-Delmas. www.gina-bordeaux.fr.<br />
350 351
Campings et aires de camping-car<br />
Vous cherchez un camping à Bordeaux ou aux alentours ?<br />
Le Yelloh ! Village Bordeaux Lac et le Domaine EcÔtelia,<br />
vous proposent des emplacements authentiques pour passer vos vacances au milieu de la nature.<br />
Vous venez en camping-car ?<br />
Découvrez des aires qui vous accueillent près de Bordeaux ou dans le vignoble !<br />
Partout,<br />
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Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />
à la maison : le Volkswagen California 6.1, c’est de la liberté à l’état<br />
brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />
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Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be
FRANCE<br />
Boulogne<br />
Sur Mer<br />
Un appel<br />
vers le grand large !<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
L’ONU a fini par s’entendre !<br />
Et c’est à Boulogne sur Mer que le premier traité<br />
international de protection de la haute mer<br />
destiné à lutter contre les menaces<br />
qui pèsent sur des écosystèmes<br />
vitaux pour l’humanité et à juste titre<br />
quand on sait que la haute mer couvre<br />
près de la moitié de la surface du globe<br />
et 60% des océans !<br />
354 355
Le 4 mars 2023, après plus de 15 ans de<br />
pourparlers, les Etats membres de l’ONU se<br />
sont accordés sur le premier traité international<br />
de protection de la haute mer destiné à<br />
lutter contre les menaces qui pèsent sur des<br />
écosystème vitaux pour l’humanité.<br />
Comme quoi la protection de la nature et des<br />
personnes peut triompher de la géopolitique<br />
et ce signal doit nous inciter à une escapade<br />
à Boulogne-sur-Mer pour une visite du plus<br />
grand aquarium d’Europe !<br />
Nausicaá<br />
Le plus grand aquarium d’Europe.<br />
Bassins géants, explorations sous-marines, technologies<br />
de pointe dans la magie d’une mise en scène<br />
grandiose, tout est là pour faire rêver les adultes<br />
comme les enfants ! Il faut prévoir d’y passer une<br />
journée entière tant il y a à voir et même revenir sur<br />
ses pas pour s’immerger une fois de plus dans la<br />
contemplation de ces abîmes vivants offerts devant<br />
nos yeux. 3 expositions scandent la visite.<br />
Voyage en Haute Mer.<br />
Mise à l’honneur par ce traité et à juste titre quand<br />
on sait que la haute mer couvre près de la moitié de<br />
la surface du globe et 60% des océans !<br />
Elle est enfin reconnue comme un espace international<br />
qui n’appartient à personne mais est sous la<br />
responsabilité de tous.<br />
Ici la visite s’articule autour du plus grand bassin<br />
d’Europe, <strong>10</strong>000m3, avec des perspectives différentes<br />
selon qu’on s’immerge parmi les créatures<br />
sous-marines dans un tunnel vitré de 18m de long,<br />
ou qu’on observe la vie-sous-marine dans une grande<br />
356 357
faille haute de 7m ou encore<br />
qu’on se laisse emporter par<br />
le bleu des hautes mers face<br />
à une immense baie de 20m<br />
de long et 5m de haut d’autant<br />
que si vous vous offrez<br />
l’expérience de réalité augmentée<br />
vous verrez jaillir<br />
vers vous des animaux virtuels<br />
comme la tortue luth<br />
qui broute une méduse à<br />
crinière de lion ou un espadon<br />
qui tâche d’interrompre<br />
un banc de sardines.<br />
Des Rivages<br />
et des Hommes.<br />
Ou comment faire le tour<br />
du monde des questions<br />
de gestion des espaces littoraux.<br />
On apprend à décoder<br />
les nombreux services<br />
rendus par la mer aux<br />
hommes, proche de chez<br />
nous d’abord avec la mer<br />
du Nord mais aussi la Méditerranée<br />
puis les lagons, les<br />
récifs coraliens et enfin la<br />
pleine mer. Les plus jeunes<br />
apprécieront de s’immerger<br />
par un tunnel dans le bassin<br />
des lions de mer ou de s’embarquer<br />
à bord de la Thalassa,<br />
un navire de recherche<br />
de l’Institut français de Recherche<br />
pour l’Exploitation<br />
de la Mer avec en sus l’expérience<br />
d’une mer déchaînée<br />
avec le fracas des vagues qui<br />
déferlent et le mouvement<br />
de la proue qui plonge dans<br />
la houle, autant de sensations<br />
fortes à vivre, au sec,<br />
comme si vous y étiez.<br />
Dans l’Oeil<br />
du Climat.<br />
A savoir 430m2 de projection<br />
du sol aux murs avec<br />
une immersion sonore pour<br />
découvrir et vivre les effets<br />
du réchauffement climatique<br />
comme par exemple la<br />
vision d’une maison prête à<br />
tomber d’une falaise, conséquence<br />
saisissante de l’érosion<br />
côtière.<br />
La visite se poursuit aussi par<br />
la découverte d’espèces en<br />
danger (manchots, coraux,<br />
méduses, …) et à l’issue de<br />
358 359
• Salle immersive,<br />
dans le monde des méduses<br />
Photos : H-Lamblin-Iconocom
• Murènes<br />
ce voyage, le visiteur comprend<br />
que des solutions<br />
existent ou comment devenir<br />
acteurs en vivant de<br />
façon plus écologique.<br />
Boulogne-sur-mer,<br />
bien plus<br />
qu’un aquarium !<br />
Quand on sort de Nausicaá,<br />
on se rend compte que<br />
cet impressionnant complexe<br />
semble amarré sur<br />
une immense plage léchée<br />
par la Manche, un must<br />
dans une ville, tandis que<br />
de l’autre côté du boulevard<br />
s’amorcent déjà les<br />
falaises sur lesquelles se<br />
sont installées jadis les<br />
maisons des pêcheurs de<br />
Boulogne-sur-Mer. C’est<br />
que les Boulonnais aiment<br />
à dire que c’est de l’eau<br />
salée qui coule dans leurs<br />
veines tant ils ont vécu et<br />
vivent encore de la pêche.<br />
Boulogne-sur-Mer est d’ailleurs<br />
le premier port de<br />
362 363
1 2 3 4 <br />
1 • Anémones et coraux<br />
2 • Hippocampes<br />
3 • Réserve des lions de mer<br />
Photos Turpin<br />
4 • Anémones panache blanc
1 • Nausicaà<br />
2 • Raie Manta<br />
3 • Poisson-pierre<br />
4 • Perches de mer pourpre<br />
et barbiers à queue de lyre<br />
1 2<br />
3 4
pêche français et plus de 70 espèces différentes y sont<br />
débarquées et vendues à la criée 6 jours par semaine.<br />
La ville est aussi la première plateforme européenne<br />
de transformation des produits de la mer.<br />
La maison dite de la Beurière.<br />
Etrange nom qui vient du mot «bure» qui signifie «petite<br />
cabane de pêcheurs» en patois ! Il faut grimer la<br />
longue volée d’escaliers de la rue Mâchicoulis pour<br />
atteindre cette maison qui s’accroche au dénivelé des<br />
marches. Sa visite est incontournable pour appréhender<br />
le quotidien de ces marins d’avant-guerre.<br />
Epargnée par les bombardements de la Seconde Guerre<br />
Mondiale, elle a été transformée en un écomusée qui<br />
permet d’entrer ainsi dans l’intimité d’une famille de<br />
9 personnes qui occupaient le seul rez-de-chaussée,<br />
tandis que l’étage aujourd’hui consacré à une exposition<br />
d’objets de jadis était occupé par une autre famille.<br />
La maison est minuscule et la première pièce<br />
où se trouve le lit qui servait à 4 personnes au moins<br />
est aussi la pièce où l’on recevait. Les bébés emmaillotés<br />
dormaient dans le tiroir de la commode laissé<br />
368 369
ouvert. Partout des objets religieux au mur ou sous<br />
globe rappellent que la prière accompagnait le départ<br />
des marins qui ne revenaient qu’au terme de plusieurs<br />
semaines en mer vers l’Islande ou l’île de Terre-Neuve.<br />
La vie se concentrait dans la seconde pièce encore plus<br />
petite qui servait de cuisine, de salle de bain mais aussi<br />
de chambre pour les plus petits qui dormaient dans<br />
l’armoire.<br />
Cette visite dévoile la rudesse et la simplicité de ces<br />
hommes et de ces femmes qui vivaient pour et grâce<br />
à la mer. On comprend aussi le rôle de la femme,<br />
épouse et mère qui tient la maison d’une main de<br />
maître et ne ménage pas ses efforts. L’espérance de vie<br />
au siècle dernier était de 45 ans à peine…. A l’étage<br />
une paire de hautes bottes en cuir que les marins enfilaient<br />
bourrées de paille. 6 kg au pied nécessaires pour<br />
arrimer les hommes sur le pont quand la mer était<br />
houleuse et de toutes façons, personne ne savait nager<br />
et au pire on coulait tout de suite. Les marins ôtaient<br />
leurs bottes à leur retour sur terre….<br />
370 371
Une ville à<br />
plusieurs facettes.<br />
Avec sa « basse ville » qui désigne<br />
le centre-ville et le port<br />
qui s’étirent de part et d’autre<br />
du long chenal qui mène à la<br />
Manche et sa «haute ville» qui<br />
signale la ville fortifiée enserrée<br />
derrière ses remparts, Boulogne-sur-Mer<br />
raconte comme<br />
elle est ancrée dans ses racines<br />
mais tournée vers l’avenir.<br />
La basse ville, un<br />
musée en plein air.<br />
Sinistrée à 85% à l’issue de la<br />
Seconde Guerre mondiale, la<br />
basse ville fera l’objet d’une<br />
reconstruction qui va orchestrer<br />
un plan d’urbanisme<br />
qui rompt totalement avec<br />
le passé. 4 hauts buildings<br />
de quelque 40m de haut se<br />
succèdent en oblique sur une<br />
étroite parcelle allongée le<br />
long de l’avenue Gambetta<br />
juste en face du chenal. Une<br />
architecture audacieuse dans<br />
les années 50, plus fonctionnelle<br />
qu’esthétique mais<br />
elle a permis de reloger de<br />
nombreuses personnes qui<br />
avaient perdu leur habitat.<br />
Boulogne-sur-Mer s’est lancée<br />
dans une nouvelle dyna-<br />
372 373
mique, celle de « l’art dans<br />
la rue » grâce à la créativité<br />
d’artistes locaux et internationaux.<br />
Un parcours d’art<br />
urbain dans un espace qui<br />
appartient à tous se dévoile<br />
comme une invitation à la découverte<br />
de différents mouvements<br />
artistiques qui se<br />
manifestent depuis 7 éditions<br />
avec un point d’orgue du 23<br />
juillet au 31 août : fresques<br />
murales, coffrets électriques<br />
peints, expositions éphémères.<br />
De quoi surprendre<br />
le visiteur, l’interpeller et l’intriguer<br />
pour susciter un nouveau<br />
regard sur la ville.<br />
La haute ville, le trésor patrimonial<br />
de Boulogne-sur-Mer.<br />
Par contre la ville fortifiée a<br />
conservé dans son intégralité<br />
sa solide ceinture de remparts<br />
du XIIIème siècle, percés<br />
de 4 portes à chaque point<br />
cardinal. Une belle occasion<br />
d’en faire le tour par l’ancien<br />
chemin de ronde devenu une<br />
des promenades préférées<br />
des Boulonnais d’autant qu’il<br />
offre des vues panoramiques<br />
sur la rade, le port et la ville<br />
basse.<br />
Quand on choisit de s’aventurer<br />
ensuite dans le dédale<br />
des venelles de ce musée à<br />
374 375
ciel ouvert, on ne manquera pas la colossale basilique<br />
Notre-Dame, coiffée par une coupole haute de<br />
1<strong>01</strong>m, qui se visite aussi pour sa crypte, l’une des<br />
plus vastes d’Europe avec ses 1400m2, pas moins<br />
de 4000m2 de peintures murales et de nombreuses<br />
pièces d’orfèvrerie à découvrir.<br />
Sur la place Godefroid de Bouillon, le beffroi élève<br />
ses 37m de hauteur au-dessus de la cité qu’il domine<br />
depuis le XIIème siècle et aujourd’hui il<br />
semble veiller sur les habitants avec la bonhomie<br />
d’un vieux sage. Au XVIIIème siècle on a construit<br />
à ses pieds un vaste hôtel de ville tout en brique et<br />
l’association de ces architectures aux matériaux différents<br />
ne manque pas de charme.<br />
376 377<br />
Infos :<br />
L’office de Tourisme du Boulonnais<br />
Côte d’Opale<br />
www.boulonnaisautop.com.<br />
L’OT propose des visites guidées pour groupes et individuels<br />
de la ville mais aussi du parcours street art<br />
(un musée en plein air) et du port en bateau de mars<br />
à <strong>oct</strong>obre.<br />
Nausicaá<br />
www.nausicaa.fr<br />
Petit conseil, préparez votre visite car certaines activités<br />
pourraient être complètes à votre arrivée. N’hésitez<br />
pas à embarquer votre pique-nique car les services<br />
de restauration du musée sont plus alléchants que délicieux<br />
et trop chers en rapport qualité-prix.<br />
Se loger :<br />
www.evancy.fr<br />
Depuis 2020, leur première année d’expérience,<br />
le groupe Evancy affiche sa volonté d’offrir des résidences<br />
hôtelières «à la française», en misant sur<br />
une vue toujours exceptionnelle, un esprit élégant et<br />
raffiné et un accueil attentif. Implantés sur la Côte<br />
d’Opale (il y en a également à Boulogne-sur-Mer !)<br />
et sur la Cöte d’Azur.
FRANCE<br />
Lyon<br />
Coup de projecteur<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Plus de 2000 ans déjà que les hommes<br />
se sont installés sur le site de Lyon.<br />
Et au fil des siècles,<br />
ils ont bâti et élargi une ville<br />
dont toutes les étapes de développement<br />
sont encore visibles aujourd’hui.<br />
C’est ce rare témoignage<br />
de la continuité de l’urbanisation<br />
que l’Unesco a voulu saluer.<br />
Une histoire urbaine en marche<br />
que je vous invite à découvrir.<br />
378 379
La colline de<br />
Fourvière qui<br />
surplombe<br />
le Vieux-Lyon.<br />
C’est sur la butte occupée<br />
par des Gaulois en surplomb<br />
de la Saône que la colonie<br />
romaine de Lugdunum a été<br />
fondée en 43 avant notre ère.<br />
Il faut pourtant attendre<br />
1933 pour qu’un ensemble<br />
unique de monuments de<br />
spectacles composé d’un<br />
théâtre et d’un odéon soit<br />
mis à jour. Quand le ciel est<br />
bleu car l’esplanade en haut<br />
de la colline offre le plus<br />
beau point de vue sur Lyon.<br />
Le charme du Vieux-Lyon.<br />
Quand on descend de Fourvière<br />
à pied par la côte raide<br />
et étroite du Gourguillon,<br />
on rejoint le quartier St-<br />
Georges où s’installèrent les<br />
premiers artisans tisseurs de<br />
soie qui marquent le début<br />
d’une entreprise florissante.<br />
Dès le 15ème siècle Lyon<br />
possédait quatre foires annuelles<br />
qui attiraient des<br />
marchands de toute l’Europe<br />
et avec eux des banquiers<br />
pour la plupart italiens qui<br />
installèrent des succursales.<br />
Ce sont eux qui ont édifié<br />
dans les venelles étroites<br />
du quartier des centaines<br />
de demeures particulièrement<br />
hautes en créant des<br />
380 381
traboules, à savoir des passages<br />
privés permettant de<br />
passer d’une rue à l’autre<br />
en traversant des cours.<br />
Entièrement réhabilité, le<br />
quartier du Vieux-Lyon<br />
multiplie bouchons, bars<br />
et boutiques, attirant les<br />
visiteurs du monde entier<br />
comme en écho aux foires<br />
d’antan.<br />
Incontournable, la place<br />
St-Jean où s’élève la cathédrale<br />
St-Jean dont pinacles<br />
et balustrades ajourées soulignent<br />
la façade qui offre<br />
une belle unité en art roman<br />
avec un élan gothique.<br />
La Presqu’île et ses<br />
multiples places.<br />
La Presqu’île étire entre<br />
Saône et Rhône une longue<br />
bande de terre de quelque<br />
5 km, du pied de la colline<br />
de la Croix-Rousse jusqu’au<br />
confluent entre les deux<br />
fleuves.Centre administratif<br />
et commercial de la ville<br />
depuis la fin du Moyen-<br />
Âge, elle connaît son<br />
apogée aux 18 et 19ème<br />
siècles. La place Bellecour<br />
au centre de laquelle se<br />
dresse la statue équestre<br />
de Louis XIV fut la plus<br />
vaste place (6 hectares !)<br />
d’Europe jusqu’à la création<br />
de la place Concorde<br />
à Paris. Juste à côté, la<br />
place des Célestins avec<br />
son théâtre à l’italienne est<br />
très fréquentée pour son<br />
ambiance intimiste créée<br />
par les bancs qui s’étirent à<br />
l’ombre de magnolias.<br />
382 383
La place de l’Hôpital côté<br />
Rhône borde l’ancien hôpital<br />
du 18ème siècle qui brillait jadis<br />
par ses techniques médicales<br />
de pointe. Il a été réhabilité<br />
en 2<strong>01</strong>8, toujours dans un<br />
esprit tourné vers l’hospitalité<br />
en offrant dans un décor historique<br />
un hôtel 5 étoiles, un<br />
espace de shopping tendance<br />
et une Cité internationale de<br />
la Gastronomie. Entre l’agitation<br />
de la rue de la République<br />
et le cours du Rhône,<br />
on y vient découvrir, flâner et<br />
se faire plaisir.<br />
La place des Terreaux où se<br />
dresse l’Hôtel de Ville est bordée<br />
de terrasses qui rayonnent<br />
autour de l’imposante fontaine<br />
Bartholdi. L’opéra surmonté<br />
d’une énorme verrière<br />
due à Jean Nouvel lors de la<br />
rénovation du bâtiment fait<br />
la jonction avec la place Louis<br />
Pradel, une vaste esplanade<br />
aménagée avec des degrés et<br />
des cours d’eau juste en face<br />
du Rhône.<br />
La Croix-Rousse, le<br />
quartier des Canuts.<br />
Cette commune indépendante<br />
lovée sur un plateau à<br />
l’extérieur des fortifications<br />
de la ville y a été rattachée<br />
en 1852 quand les pentes du<br />
site se parent d’un réseau<br />
dense de maisons hautes<br />
avec au moins 4 m de hauteur<br />
sous plafond le long<br />
384 385
de ruelles dénivelées. Cet<br />
habitat particulier a permis<br />
aux fameux Canuts s’y<br />
installer leurs nouveaux<br />
métiers Jacquart du nom<br />
de l’inventeur, un Lyonnais<br />
qui révolutionna leur<br />
travail. Particulièrement<br />
hauts, ces métiers vont envahir<br />
la plupart des maisons<br />
jusqu’aux derniers étages<br />
derrière les nombreuses<br />
fenêtres qui illuminent les<br />
pièces. Les soyeux quittent<br />
le quartier de St-Georges<br />
et apprivoisent les pentes<br />
de la Croix-Rousse, le nouveau<br />
quartier des ouvriers<br />
de la soie.<br />
Le Mur des Canuts permet<br />
de plonger dans l’histoire<br />
de ce quartier. Cette imposante<br />
fresque couvre la<br />
façade arrière de plusieurs<br />
bâtiments sur 1200 m2, de<br />
quoi en faire le plus grand<br />
mur peint d’Europe. Le<br />
trompe-l’œil est efficace,<br />
on croit pénétrer dans le<br />
quartier des anciens ouvriers<br />
immortalisés de surcroit<br />
par le visage de vrais<br />
habitants du quartier.<br />
Les pentes de la<br />
Croix-Rousse.<br />
On peut « trabouler » depuis<br />
la jolie place Colbert<br />
sur le plateau et de passages<br />
en escaliers, on peut<br />
même descendre jusqu’à<br />
la place des Terreaux. On<br />
comprend aussi que ces<br />
passages couverts permettaient<br />
de livrer à l’abri des<br />
intempéries les balles de<br />
soie aux marchands qui<br />
étaient installés tout en<br />
bas, dans le quartier des<br />
Terreaux.<br />
On peut aussi quitter les<br />
passages pour emprunter<br />
la Montée dite de la<br />
Grande Côte, le plus ancien<br />
passage des pentes.<br />
D’un palier à l’autre, on<br />
redescend vers la ville en<br />
longeant quelques belles<br />
maisons crépies de jaune,<br />
ocre ou rose qui abritent<br />
aujourd’hui des artistes,<br />
des boutiques et des cafés,<br />
loin de toute circulation<br />
automobile.<br />
Lyon, ville des<br />
temps modernes.<br />
L’histoire est toujours en<br />
marche avec d’abord l’extension<br />
de la ville sur la rive<br />
gauche du Rhône et ensuite<br />
l’aménagement du<br />
tout récent écoquartier de<br />
la Confluence qui dessine la<br />
pointe de la Presqu’île, là où<br />
la Saône rejoint le Rhône.<br />
A début du 20ème siècle,<br />
à l’étroit sur la Presqu’île,<br />
la ville franchit le Rhône<br />
et investit les anciens bras<br />
du fleuve qu’on appelle des<br />
brotteaux. Aujourd’hui elle<br />
386 387
s’étire largement autour de<br />
la gare Part-Dieu et de la<br />
tour du même nom qui de<br />
loin fait penser à un crayon.<br />
L’ancienne gare des Brotteaux.<br />
Edifiée en 1908,<br />
c’était la première gare de<br />
Lyon qui permettait de raccorder<br />
Paris, Marseille et<br />
Genève.<br />
Avec ses 153m de long<br />
et un bâtiment central<br />
de 21m de haut, elle est<br />
somptueuse. L’arrivée du<br />
TGV va signer l’abandon<br />
de cette gare en faveur de<br />
la gare de Part-Dieu. Classée<br />
monument historique<br />
et restaurée, le site a été<br />
racheté par un commissaire-priseur<br />
lyonnais qui<br />
en a fait une prestigieuse<br />
salle de ventes.<br />
Le parc de la Tête<br />
d’Or, le poumon<br />
vert de Lyon.<br />
A deux pas de là, imaginez<br />
<strong>10</strong>5 ha d’espaces de<br />
détente, tous entièrement<br />
gratuits et interconnectés.<br />
Le premier dépaysement<br />
commence avec un vaste<br />
jardin tropical luxuriant<br />
dans de belles serres de<br />
fonte et d’acier sous une<br />
toiture en anse de panier.<br />
Tous les continents y sont<br />
représentés. Le jardin botanique<br />
extérieur s’étire<br />
aux alentours avec une<br />
impressionnante variété<br />
florale. On dit que la volonté<br />
du paysagiste était<br />
de proposer aux Canuts<br />
des modèles de fleurs à<br />
reproduire. Des arbres<br />
sont plantés par bouquets<br />
et des allées conçues en<br />
lacets pour laisser place<br />
à de vastes pelouses où<br />
s’égayent les promeneurs<br />
pour s’y offrir une sieste<br />
ou une pause. Un lac de<br />
16 ha attire les amateurs<br />
de canotage. Sans transition<br />
on se retrouve dans<br />
un jardin zoologique où<br />
3 girafes, des lémuriens,<br />
des antilopes et un zèbre<br />
cohabitent en semi-liberté<br />
dans la plaine dite africaine<br />
bordée d’un plan d’eau où<br />
nagent des pélicans et des<br />
flamants roses. Des plaines<br />
de jeux et des spectacles de<br />
Guignol complètent cette<br />
joyeuse escapade qui nous<br />
fait presque oublier la ville<br />
trépidante toute proche.<br />
La Confluence,<br />
la reconversion<br />
architecturale<br />
de Lyon.<br />
A la pointe de la Presqu’île,<br />
là où se rencontrent la<br />
Saône et le Rhône, s’ouvraient<br />
à la fin du siècle<br />
dernier 150 ha d’entrepôts<br />
vides et abandonnés d’un<br />
ancien marché de gros et<br />
les docks du port Rambaud<br />
qui alimentait jadis la ville<br />
en marchandises arrivant<br />
par le fleuve.<br />
Une situation qui a permis<br />
dès 2003 l’éclosion<br />
d’un projet urbain de<br />
grande ampleur où mixité<br />
des bâtiments et des habitants,<br />
qualité architecturale,<br />
performance environnementale,<br />
confort<br />
d’usage et qualité de vie<br />
ont toujours guidé les architectes<br />
pour construire<br />
un quartier vivant. Lyon<br />
offre ici sa facette résolument<br />
avant-gardiste.<br />
La ville autour<br />
de la Darse.<br />
Un bassin a été creusé pour<br />
que la Saône s’invite encore<br />
davantage dans la ville, on y<br />
trouve une place nautique<br />
mais aussi des familles de<br />
canards et aux alentours<br />
de nombreux bancs pour<br />
se poser et admirer ce nouveau<br />
paysage urbain. On<br />
devine que la plupart des<br />
bâtiments se veulent passifs.<br />
De plus le quartier<br />
est maillé de nombreuses<br />
stations de transports en<br />
commun dont un vaporetto<br />
388 389
permet de relier en douceur<br />
le centre de Lyon tout en<br />
offrant une découverte des<br />
berges de la Saône.<br />
Des activités<br />
médiatiques.<br />
Les anciens docks sont devenus<br />
un pôle d’activités<br />
médiatiques et l’une des<br />
vitrines de la reconversion<br />
architecturale du quartier.<br />
On retient surtout le<br />
« rectangle vert pomme »,<br />
siège de la chaîne de télévision<br />
Euronews et le « cube<br />
orange », siège du groupe<br />
Cardinal, tous deux signés<br />
Jakon&McFarlane.<br />
Le Musée des Confluences.<br />
Figure de proue à l’entrée<br />
sud de la ville pour tous les<br />
croisiéristes, au point de<br />
confluence de la Saône et<br />
du Rhône, la silhouette insolite<br />
de ce musée rappelle<br />
le Guggenheim de Bilbao<br />
en version aplatie.<br />
Inauguré en 2<strong>01</strong>4, il mérite<br />
l’enthousiasme qu’il suscite.<br />
Le musée répond à 4<br />
questions universelles :<br />
qui sommes-nous ?<br />
d’où venons-nous ? où allons-nous<br />
?<br />
que faisons-nous ?<br />
Un voyage étonnant entre<br />
des centaines d’objets exposés.<br />
390 391
Infos pratiques :<br />
Y aller : Le plus simple depuis la Belgique est d’emprunter<br />
le TGV qui assure en 3h30 le trajet direct entre Bruxelles et<br />
les 2 gares de Lyon afin d’éviter la correspondance entre les<br />
gares de Paris Nord et Paris Lyon. Il suffit d’un retard pour<br />
perdre la correspondance. ONLYLYON tel est le logo de<br />
l’office du tourisme cet été, installé sur la place Bellecour au<br />
cœur de la ville www.lyon-france.com<br />
Se nourrir à Lyon :<br />
Impossible de faire l’impasse sur un « bouchon » du Vieux-<br />
Lyon pour découvrir la formule de l’estaminet où on déguste<br />
la cuisine locale : quenelles de brochet, tablier de sapeur, tête<br />
de veau, cervelle de canut…<br />
On a testé et apprécié « Les Lyonnais » pour son rapport<br />
qualité-prix et pour son ambiance bon enfant www.restaurant-lyonnais.com.<br />
Pour se changer des petits bouchons du<br />
Vieux-Lyon, rien de tel que la cuisine du marché créative<br />
dans un décor d’époque www.brasseriedesbrotteaux.com<br />
Se loger :<br />
La ville regorge de possibilités de logement à tous les prix<br />
et finalement peu importe le quartier choisi car ils sont tous<br />
très bien interconnectés. Nous avons testé et apprécié l’Hôtel<br />
Le Royal sur la place Bellecour, idéalement situé et dont la<br />
décoration intérieure permet de s’échapper dans une Maison<br />
Lyonnaise de caractère www.lyonhotel-leroyal.com<br />
Se déplacer à Lyon :<br />
Il faut oublier la voiture quand on est à Lyon et il est aisé de<br />
se déplacer à pied. Rien de tel que la City Card qui outre un<br />
accès illimité à l’ensemble du réseau, tram, bus et funiculaire<br />
donne un accès libre à quelque 23 musées.<br />
Faire son marché :<br />
Tout simplement sur le marché alimentaire St-Antoine Célestins<br />
sur les quais du même nom. Pour les gourmands, les<br />
Halles de Lyon rebaptisées du nom de Paul Bocuse dans le<br />
quartier de la Part-Dieu. On y trouve 56 commerces d’exception<br />
avec une belle convivialité autour des comptoirs www.<br />
halles-de-lyon-paulbocuse.com<br />
392 393
Road-trip<br />
FRANCE<br />
en Normandie entre Seine-Maritime et Calvados<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
A 4 heures de route de chez<br />
nous, c’est le dépaysement assuré,<br />
entre des villages historiques<br />
au cœur d’une campagne<br />
verdoyante et un littoral qui se<br />
partage entre falaises calcaire et<br />
plages de sable bordées de villas<br />
d’un autre temps qui évoquent<br />
la Belle Epoque.<br />
Pont-l’Evêque, à la fois porte d’entrée<br />
du pays d’Auge mais à une<br />
quinzaine de km seulement de<br />
Deauville et de Trouville-sur-Mer, a<br />
toujours été une escale par sa position<br />
clé entre Haute et Basse Normandie,<br />
au confluent de 3 rivières<br />
qui dessinent un étonnant réseau<br />
quand on flâne dans la ville.<br />
Le Pays d’Auge,<br />
au cœur du Calvados.<br />
Des routes buissonnières, des villages<br />
de poupée, des maisons<br />
à colombages, des prairies verdoyantes<br />
où paissent des vaches<br />
blanches avec plus ou moins de<br />
taches brunes, des haras dissimu-<br />
394 395
lés par un rideau d’arbres, le Pays<br />
d’Auge est un condensé de la campagne<br />
normande dans la région<br />
du Calvados. Pierrefitte-en-Auge,<br />
St-Hymer, Beaumont-en-Auge,<br />
Beuvron-en-Auge autant de villages<br />
qui alignent de belles maisons<br />
colorées à colombages scrupuleusement<br />
entretenues qui charment<br />
l’œil, d’autant que la plupart sont<br />
fleuries. On raconte que les couleurs<br />
des façades permettaient de<br />
les distinguer les unes des autres.<br />
Beuvron-en-Auge classé parmi<br />
les plus beaux villages de France<br />
semble particulièrement figé dans<br />
le temps. Si vous êtes gastronomes,<br />
les anciennes halles abritent un<br />
restaurant étoilé, Le Pavé d’Auge,<br />
dont la salle est décorée dans le<br />
plus pur style augeron.<br />
Sait-on que c’est en Normandie<br />
que la pomme s’implante massivement<br />
vers le <strong>10</strong>ème siècle sous<br />
l’impulsion du clergé et de la noblesse<br />
? Au fil du temps, ce fruit<br />
va donner naissance à une large<br />
gamme de produits qui font la célébrité<br />
de la région et en particulier<br />
du Calvados, le département<br />
champion des pommiers. Jus de<br />
pomme, cidre, vinaigre de cidre,<br />
calvados, pommeau, il y en a pour<br />
tous les goûts, il suffit de faire une<br />
halte chez un des producteurs locaux<br />
qui sont à découvrir en suivant<br />
l’itinéraire fléché d’une quarantaine<br />
de kilomètres « Route du<br />
Cidre » qui serpente au cœur du<br />
pays d’Auge.<br />
396 397
Dans les Jardins du Pays d’Auge,<br />
un écomusée évoque les métiers<br />
de jadis dans un bâti entièrement<br />
restauré au cœur d’un parc de 4<br />
hectares de verdure qui multiplient<br />
des jardins à thème où la<br />
nature est reine, à peine troublée<br />
par les trillements des oiseaux et<br />
les croassements des crapauds.<br />
Entre Côte d’Albâtre,<br />
Côte Fleurie et<br />
Côte de Nacre.<br />
120 kilomètres de falaises de calcaire<br />
courent le long de la Côte<br />
d’Albâtre qui porte bien son<br />
nom. Quand elles s’interrompent<br />
dans une brèche entaillée par un<br />
fleuve, elles repartent aussitôt de<br />
plus belle. La mer Manche en sape<br />
la base au rythme du ressac, des<br />
pans s’écroulent faisant reculer<br />
la muraille mais celle-ci n’en est<br />
pas moins charmeuse, interpelant<br />
l’imaginaire de chaque promeneur<br />
qui tente de fixer les falaises<br />
sur une image. Quand on arrive à<br />
St-Valéry-en-Caux, on est immédiatement<br />
frappé par l’odeur de<br />
la mer avec ses relents de poissons<br />
qui flottent ici même sur le front<br />
de mer aménagé pour la promenade<br />
s’étirant d’un côté jusqu’au<br />
vieux phare blanc signalant le<br />
bout de la jetée et de l’autre sur la<br />
plage de galets au pied des falaises<br />
blanches. A découvrir la maison<br />
Henri IV du 16ème siècle toute à<br />
pans de bois, elle a heureusement<br />
échappé aux bombardements<br />
de 1940. Veules-les-Roses, un<br />
étonnant village qui allie tous les<br />
charmes de la mer et de la campagne<br />
a obtenu le label de « Plus<br />
beau village de France » en 2<strong>01</strong>7<br />
car il est traversé par la Veule, le<br />
plus petit fleuve de France avec<br />
ses 1149 mètres de longueur, depuis<br />
sa source jusqu’à son embouchure<br />
dans la Manche. Quand on<br />
aborde le village, on découvre une<br />
architecture variée avec des villas<br />
de style balnéaire, des chaumières<br />
à pans de bois fleuries, une église<br />
classée monument historique et<br />
une large plage de sable encadrée<br />
par les falaises qui à marée basse<br />
offre un bel espace de loisirs pour<br />
les familles.<br />
De l’embouchure de la Seine à<br />
celle de l’Orne, la Côte Fleurie déroule<br />
40 km de plages sableuses<br />
à souhait qui font le succès des<br />
fameuses stations balnéaires que<br />
sont Cabourg avec sa promenade<br />
piétonne, la plus grande d’Europe,<br />
Deauville et Trouville-sur-<br />
Mer rivalisant avec leurs Planches,<br />
plus mondaines dans la première,<br />
plus longues dans la seconde. On<br />
y cultive depuis le 19ème siècle la<br />
mode des bains de mer d’abord<br />
pour leurs vertus thérapeutiques,<br />
une pratique médicale venue<br />
d’Angleterre. Très vite pourtant,<br />
ceci n’est plus qu’un prétexte pour<br />
y vivre l’été en passant d’une fête à<br />
l’autre. L’arrivée du train dès 1848<br />
ne fait qu’accentuer le mouvement.<br />
La vie sportive devient éga-<br />
398 399
lement un élément majeur de la<br />
vie balnéaire : courses, bicyclette,<br />
tir aux pigeons, croquet. C’est<br />
tout un art de vivre qui émerge<br />
dans les stations balnéaires de la<br />
Côte Fleurie qui deviennent des<br />
théâtres d’élégance pendant la<br />
belle saison, lieux incontournables<br />
de la vie mondaine de la bonne société<br />
en villégiature. Les hôtels et<br />
les villas se multiplient. Quand on<br />
quitte l’eau et la plage, c’est vers<br />
les casinos qu’on se tourne pour<br />
y jouer mais aussi pour y danser<br />
et y voir des spectacles. Au-delà<br />
des nombreuses façades des villas<br />
que l’on peut encore admirer<br />
au fil des promenades, il en est<br />
une, à Cabourg, qui a ouvert ses<br />
portes le 19 mai 1921 pour offrir<br />
un espace muséal dédié à l’épopée<br />
de la Belle Epoque. Une machine<br />
à remonter le temps grâce à<br />
une scénographie qui associe des<br />
ambiances visuelles, sonores, musicales,<br />
numériques et même olfactives,<br />
comme pour mieux nous<br />
immerger dans la Belle Epoque. La<br />
Villa du Temps retrouvé se veut un<br />
espace pour mieux comprendre le<br />
temps suspendu de cette époque,<br />
entre deux siècles, entre deux<br />
mondes.<br />
Longue de 80 km la Côte de Nacre<br />
étire depuis Ouistreham jusque<br />
Courseulles-sur-Mer ses immenses<br />
plages de sable jalonnées de petites<br />
stations balnéaires plus populaires<br />
que celles de la côte Fleurie.<br />
Nous n’avons pas eu le temps d’al-<br />
ler au-delà de Ouistreham qui a la<br />
chance d’être connectée à Caen<br />
par un chemin de halage d’une<br />
quinzaine de km le long de l’Orne.<br />
A parcourir en vélo, à rollers ou à<br />
pied. Ouistreham est donc le débouché<br />
maritime de Caen et son<br />
port assure des liaisons régulières<br />
avec l’Angleterre mais c’est aussi<br />
une station balnéaire familiale et<br />
vivante toute l’année grâce à sa<br />
proximité avec Caen, une cité importante<br />
proche des plages du débarquement.<br />
Pour partir à la découverte<br />
du bourg, rien de tel que<br />
la balade sonore «La Délicate»<br />
sous une ombrelle géolocalisée<br />
au départ du Bureau d’Information<br />
de Ouistreham, une plongée<br />
émouvante au cœur de la Grande<br />
Histoire à travers la petite évoquée<br />
par les témoignages de ceux qui<br />
l’ont vécue.<br />
Les plages du débarquement sont<br />
proches et toute la région se raconte<br />
au fil de visites de tourisme<br />
de mémoire sur les plus hauts lieux<br />
qui ont marqué le D-Day.<br />
Nous avons choisi de découvrir la<br />
batterie de Merville installée sur<br />
un site de 16ha protégé de barbelés,<br />
de mines et de fosses antitank,<br />
l’un des plus impressionnants du<br />
mur de l’Atlantique.<br />
Le 6 juin à 4h30, 150 hommes<br />
du 9ème Bataillon des parachutistes<br />
britanniques attaquent par<br />
surprise la Batterie parvenant à la<br />
400 4<strong>01</strong>
neutraliser, le Débarquement sur<br />
la Sword Beach peut avoir lieu. Un<br />
parcours d’une casemate à l’autre<br />
plonge le visiteur au coeur de<br />
l’événement à grand renfort d’effets<br />
spéciaux.<br />
Les passionnés découvriront également<br />
un authentique Douglas<br />
C-47 ayant participé à toutes les<br />
opérations aéroportées du théâtre<br />
d’opérations européen durant la<br />
seconde guerre mondiale, on peut<br />
même y grimper pour retrouver<br />
les sensations qu’ont pu vivre les<br />
hommes assis côte à côte dans cet<br />
avion.<br />
402 403
Infos :<br />
Quelques sites riches en informations<br />
:<br />
www.seine-maritime-tourisme.com<br />
www.normandie-cabourg-paysdauge-tourisme.fr<br />
www.caenlamer-tourisme.fr<br />
Route du cidre de Cambremer Normandie<br />
Calvados<br />
www.batterie-merville.com https://villadutempsretrouve.com.<br />
Se loger : Pour mieux se plonger dans<br />
l’ambiance de Veules-les-Roses, n’hésitez<br />
pas à faire escale dans l’ancien<br />
relais de poste Douce France, une<br />
adresse de charme.<br />
Plusieurs chambres aux allures de suites<br />
ont vue sur la rivière<br />
www.doucefrance.fr. L’Hôtel Eden Park<br />
situé au bord du lac de Pont -L’Evêque,<br />
un havre de quiétude Eden Park hotel***<br />
Restaurant - Pont l’Evêque -<br />
Normandie.<br />
Nous avons testé également le Manoir<br />
d’Hastings à Bénouville non loin de<br />
Caen. 4 chambres à thème cosy dans<br />
une vieille bâtisse joliment restaurée<br />
avec au rez-de-chaussée un restaurant<br />
qui propose une très belle carte savoureuse<br />
entre Mer et Terre<br />
www.manoirdhastings.fr<br />
Rien de tel quand vous n’avez plus envie<br />
de bouger, juste de profiter de la quiétude<br />
des lieux ouverts sur un jardin clos.<br />
Se nourrir : Quand on voyage sur les<br />
côtes normandes, on ne peut que goûter<br />
le poisson soit aux halles qui offrent<br />
des tables de dégustation soit sur une<br />
terrasse avec le plus souvent vue sur<br />
mer. Le Bistrot Le Vivier situé sur les<br />
404 405
planches à Trouville-sur-Mer est le lieu<br />
idéal pour découvrir en famille ou entre<br />
amis des spécialités de fruits de mer et<br />
de poissons cuits a la plancha Bistrot Le<br />
Vivier • Trouville-sur-Mer (restaurantlevivier.com).<br />
A Veules-les-Roses, Les Galets est le<br />
restaurant gastronomique du village,<br />
une cuisine inventive dans un cadre<br />
plutôt classique. La Passerelle, la table<br />
du Casino de Saint-Valéry-en-Caux<br />
avec sa grande baie qui s’avance vers<br />
le large vaut le détour avec une cuisine<br />
très axée sur la mer http://www.casino-saintvalery.com/restaurant.<br />
Autre<br />
adresse, Le Baligan à Cabourg, une<br />
salle bistrot chic avec la fraîcheur des<br />
produits de la mer assurée Le Baligan,<br />
Restaurant de Poissons, Fruits de mer à<br />
Cabourg - Normandie. A Ouistreham,<br />
la Table d’Hôtes propose une carte<br />
courte mais raffinée et goûteuse qui lui<br />
a valu un Bib gourmand.<br />
Plus à l’intérieur des terres Le Rollon,<br />
une petite adresse bistronomique de<br />
Pont-L’Evêque où nous avons découvert<br />
une savoureuse côte de bœuf<br />
de race normande avec un écrasé de<br />
pommes de terre à huile de truffes.<br />
Enfin, cerise sur le gâteau, Le Pavé<br />
d’Auge installé dans les anciennes<br />
halles de Beuvron-en-Auge compte<br />
parmi les grandes tables du département<br />
du Calvados et s’enorgueillit<br />
d’un macaron au Michelin. Comment<br />
découvrir le goût de la gastronomie<br />
régionale magnifiée par la créativité du<br />
chef Jérôme Bansard.<br />
www.pavedauge.com.<br />
MAZDA CX-30<br />
Pour réaliser ce reportage nous<br />
avons eu la chance de voyager<br />
avec une Mazda CX-30 2.0<br />
SKYACTIV-X 180 ch, de l’édition<br />
spéciale <strong>10</strong>0ème anniversaire.<br />
En effet, cela fait déjà une centaine<br />
d’années que Mazda est<br />
devenu l’un des constructeurs automobiles<br />
les plus innovants au<br />
monde. Nous avons découvert<br />
l’univers technologique et raffiné<br />
de cette marque discrète avec le<br />
CX-30, SUV compact, et sa dernière<br />
technologie SKYACTIV.<br />
Une incroyable mécanique à essence<br />
qui fonctionne comme un<br />
Diesel. Un appareil qui nous a offert<br />
un très appréciable confort de<br />
conduite, que ce soit sur les routes<br />
rapides ou dans les routes buissonnières<br />
de l’arrière-pays normand.<br />
Ce n’est pas vraiment un véhicule<br />
nerveux mais sa rondeur s’apprécie<br />
en conduite coulée.<br />
La nouvelle technologie du SKYAC-<br />
TIV qui suppose un moteur à essence<br />
à allumage par compression<br />
en fait un véhicule plutôt frugal.<br />
Notre moyenne de consommation<br />
après 2.000 km tourne autour<br />
des 7L/<strong>10</strong>0, ce qui est un résultat<br />
correct non seulement pour une<br />
mécanique à essence et pour un<br />
véhicule haut sur pattes.<br />
406 407
Un plus également en termes de<br />
sécurité : l’affichage tête haute<br />
à savoir la projection sur le parebrise,<br />
dans le champ de vision du<br />
conducteur, de quelques informations<br />
pertinentes sur la sécurité,<br />
une manière de maintenir le regard<br />
du conducteur sur la route.<br />
De plus, les aides à la conduite,<br />
comme le Blind Assist (gestion des<br />
angles morts) avec ses témoins<br />
lumineux dans les rétroviseurs<br />
secondés par une alerte sonore,<br />
dispose d’un rappel visuel dans<br />
l’affichage tête haute. Un rappel<br />
pertinent et efficace qui permet<br />
au conducteur de garder le regard<br />
devant lui !<br />
Par ailleurs Mazda a soigné l’insonorisation<br />
globale avec un moteur<br />
particulièrement discret mais aussi<br />
une réelle qualité des sons diffusés<br />
par la radio.<br />
Le tableau de bord et la console<br />
centrale sont d’une sobriété<br />
agréable même si on dispose des<br />
mêmes fonctions que dans les<br />
autres marques de véhicule.<br />
Pour gérer les menus de l’écran au<br />
format horizontal, il faut toutefois<br />
apprendre à utiliser une molette<br />
en oubliant les gestes tactiles auxquels<br />
nous ont habitués les gsm<br />
et les tablettes. Il faut donc prévoir<br />
un temps d’adaptation, 3 jours<br />
dans notre cas, pour gérer cette<br />
molette et utiliser correctement le<br />
GPS.<br />
408 409
FRANCE<br />
Itinérance en terre de<br />
Bresse<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Si le nom évoque<br />
la célèbre volaille<br />
savoureuse à souhait,<br />
son terroir est encore<br />
méconnu. Pourtant il a tout<br />
pour séduire les plus exigeants,<br />
entre patrimoine et paysage<br />
naturel, de quoi se ressourcer<br />
auprès de Bressans qui mettent<br />
la simplicité au cœur d’un<br />
authentique art de vivre.<br />
A la mi-juin, l’autoroute du Sud<br />
qui nous mène à Bourg-en-Bresse<br />
n’est pas encore envahie par les<br />
vacanciers et si ce n’est un ralentissement<br />
important pour la<br />
traversée du Luxembourg aux<br />
heures de pointe du matin, c’est<br />
sans souci que nous franchirons<br />
les quelque 620 km qui nous<br />
conduisent à Bourg-en-Bresse.<br />
Notre VW T-Cross version 3 cylindres<br />
essence 1.0 TSI, affichant<br />
115 chevaux et dotée d’une boîte<br />
automatique, s’est avérée une excellente<br />
routière d’autant que les<br />
aides à la conduite comme par<br />
exemple le Cruise contrôle qui<br />
s’adapte sans heurt au trafic et au<br />
ralentissement opéré par le véhicule<br />
précédent ou encore le Lane<br />
assist qui vous enjoint à tenir votre<br />
bande permettent une certaine<br />
détente de la part du conducteur,<br />
et si celui-ci semble perdre l’attention<br />
sur la route, un bip sonore intervient<br />
avec un message d’alerte<br />
«Reprenez le contrôle»… Mais<br />
surtout, l’impression d’habitacle<br />
généreux est réelle pour une voiture<br />
qui conserve quand même le<br />
4<strong>10</strong> 411
look compact de la Polo dont elle<br />
s’inspire. Quand on arrive à notre<br />
maison d’hôtes, ni l’un ni l’autre<br />
ne sommes courbaturés malgré<br />
une route assumée sans réelle<br />
pause.<br />
Bourg-en-Bresse,<br />
tout un patrimoine.<br />
Jadis le territoire de la Bresse était<br />
une vaste zone marécageuse peu<br />
profonde qui n’encourageait ni<br />
l’élevage si ce n’est la volaille devenue<br />
célèbre au fil du temps ni<br />
l’agriculture si ce n’est le chanvre<br />
et plus tard le maïs. C’est au<br />
<strong>10</strong>ème siècle que naît Bourg-en-<br />
Bresse entre collines et gués au<br />
pied du Revermont, le contrefort<br />
sud du massif du Jura. Il faudra<br />
encore attendre 5 siècles avant<br />
que la région et même la ville se<br />
fassent connaître en dehors des<br />
fortifications qui cernent Bourgen-Bresse.<br />
La culture du maïs blanc<br />
fait son entrée dans le terroir et se<br />
révèle un aliment de prédilection<br />
pour compléter l’alimentation des<br />
poules de Bresse qui courent dans<br />
les champs. Autre renommée déjà<br />
saluée par Alexandre Dumas et<br />
largement confirmée aujourd’hui,<br />
celle du monastère de Brou édifié<br />
aux portes de la ville par la seule<br />
volonté de Marguerite d’Autriche,<br />
régente des Pays-Bas, qui décide<br />
d’ériger en Savoie un monastère<br />
dont une vaste chapelle sert de<br />
nécropole pour son époux Philibert<br />
le Beau, duc de Savoie, décédé<br />
inopinément après trois ans de<br />
mariage heureux.<br />
412 413
Elle-même y sera inhumée dans<br />
un tombeau encore plus somptueux.<br />
Le conservateur explique<br />
volontiers que ce monument est<br />
un bout de la Belgique en terre<br />
française. C’est que si le matériau<br />
de base est la pierre du Revermont<br />
et la brique de la Dombe,<br />
l’ensemble surmonté d’une haute<br />
toiture de tuiles vernissées et colorées<br />
se singularise par un style<br />
gothique brabançon flamboyant.<br />
Bourg-en-Bresse<br />
offre deux atouts.<br />
Son centre historique d’abord<br />
qui se révèle un livre d’histoire à<br />
ciel ouvert, entre des maisons<br />
médiévales à pans de bois, des<br />
hôtels particuliers et des édifices<br />
belle Epoque, toutes les venelles<br />
souvent piétonnes se refermant<br />
autour de la cathédrale Notre-<br />
Dame, point d’orgue du centreville<br />
qui abrite une petite statue<br />
de la Vierge Noire vénérée depuis<br />
des siècles. Une promenade<br />
qui permet de remonter le temps<br />
mais qui séduira aussi les amateurs<br />
d’artisanat et de tradition.<br />
Chez le bijoutier Jeanvoine ainsi,<br />
les émaux bressans, qui jadis ornaient<br />
les princesses et les aristocrates,<br />
proposent aujourd’hui de<br />
nouvelles formes plus modernes<br />
tout en respectant les lignes originelles<br />
caractérisées par une rosace<br />
centrale en or appliquée sur<br />
l’émail coloré et perlée de délicates<br />
gouttes d’émail. Les saveurs<br />
bressanes sont aussi à l’honneur,<br />
comme la tarte bressane briochée<br />
à la crème et au sucre, ou encore<br />
les gaudes à base de farine de<br />
maïs sous forme de sablés salés ou<br />
sucrés, à découvrir dans les pâtisseries<br />
ou sur les étals du marché.<br />
Ou encore la maison Giraudet qui<br />
distribue la quenelle moulée à la<br />
cuillère jusque Paris, une tradition<br />
perpétuée depuis plus de <strong>10</strong>0 ans.<br />
Villages du Revermont.<br />
Proche de Genève et de Lyon, de<br />
Macon et de Beaune, Bourg-en-<br />
Bresse et sa région ont séduit de<br />
nombreux citadins qui ont choisi<br />
d’y vivre et c’est ainsi que notre<br />
itinérance sur les routes de campagne<br />
nous a menés d’un village<br />
à l’autre tous bien habités. On est<br />
loin d’une campagne abandonnée<br />
et chaque village de caractère<br />
s’enroule autour d’un château,<br />
d’un lavoir ou d’une église sans<br />
oublier de fleurir ses venelles et<br />
d’entretenir ses maisons à pans<br />
de bois. D’anciennes fermes bressannes<br />
basses et allongées avec<br />
une toiture débordante sur les côtés<br />
se sont muées en écomusées<br />
avec des collections de mobilier et<br />
d’objets anciens qui racontent une<br />
vie rurale basée sur une économie<br />
agraire. De curieuses cheminées<br />
coiffent ces fermes, elles portent le<br />
joli nom de sarrasines sans doute<br />
parce qu’elles étaient singulières,<br />
issues d’une autre civilisation. Autant<br />
de lieux à visiter à la rencontre<br />
d’habitants du coin, accueillants<br />
et prolixes en anecdotes. De quoi<br />
se sentir dépaysés dans ce terroir<br />
riant proche de chez nous.<br />
414 415
Se loger :<br />
La région<br />
ne manque<br />
pas de<br />
chambres<br />
d’hôtes.<br />
Essayez<br />
l’Annexe<br />
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une oasis de<br />
charme et<br />
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Les fermes bressanes<br />
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www.bresse-sougey.net,<br />
www.ain.fr/solutions/<br />
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Le terroir bressan fait la<br />
part belle à la nature, aux<br />
randonnées pédestres ou<br />
en vélo. La Plaine Tonique<br />
à Malafretaz et La Grange<br />
du Pin à Cuisiat sont reconnus<br />
Bases d’activité<br />
VTT et offrent en sus de<br />
beaux plans d’eau pour<br />
s’y plonger en été. L’un<br />
comme l’autre autorise<br />
le camping.<br />
Evadez-vous aussi au Parc<br />
des Oiseaux à Villars-les-<br />
Dombes www.parcdesoiseaux.com<br />
un tour du<br />
monde ornithologique et<br />
le plaisir de nourrir<br />
plus de 200<br />
loris qui se<br />
perchent<br />
sans hésiter<br />
sur votre<br />
main ou<br />
votre épaule.<br />
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Ni citadine<br />
ni SUV,<br />
La T-Cross<br />
1.0 TSI s’est<br />
révélée un baroudeur urbain<br />
compact aux dimensions<br />
sans doute réduites<br />
mais la conduite du véhicule<br />
était agréable même<br />
sur une longue distance si<br />
ce n’est que dans ce cas il<br />
lui manque un accoudoir<br />
central digne de ce nom<br />
pour reposer le bras. Ses<br />
équipements sécuritaires<br />
et son assistance à la<br />
conduite très complets<br />
sur ce type de modèle<br />
contribuent largement<br />
au plaisir de la route. La<br />
boîte automatique sans<br />
à-coups se fait oublier et<br />
la conduite reste souple<br />
même sur les routes sinueuses<br />
du Jura.<br />
INFOS :<br />
• monastere-de-brou.fr,<br />
• bourgenbressetourisme.fr<br />
416 417
VOYAGE & LOISIRS<br />
Rennes<br />
Un road-trip Full électrique...<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Découvrir Rennes en<br />
mode éco-responsable !<br />
Une semaine de vacances à<br />
Rennes à pied, en vélo, en bus,<br />
en voiture électrique louée<br />
pour les excursions hors ville et<br />
en train ! Sans oublier le choix<br />
d’un hôtel dont la démarche<br />
soucieuse de l’environnement<br />
a été saluée par l’obtention de<br />
l’éco label européen.<br />
Pari réussi et en fait très aisé à<br />
vivre. En voici les clés !<br />
L’idée est née en décembre dernier<br />
quand les médias ont annoncé que<br />
la SNCF lançait dès le 16 décembre<br />
une nouvelle ligne à grande vitesse<br />
entre Bruxelles et Rennes, à raison<br />
d’une liaison aller-retour quotidienne<br />
pour chaque jour de la<br />
semaine. Soit 4h30 de voyage<br />
très confortable avec une arrivée<br />
dans la capitale bretonne<br />
en début de soirée et un retour<br />
sans doute matinal mais peu dérangeant<br />
avec un hôtel à 8 minutes à<br />
pied de la gare d’autant que le départ<br />
vers 6h30 du matin offre la possibilité<br />
de vivre encore sa journée en<br />
Belgique.<br />
Rennes du patrimoine.<br />
Malgré une population officielle de<br />
quelque 215.000 habitants, la ville<br />
n’en est pas moins une métropole<br />
singulière, d’abord parce qu’elle<br />
reste à taille humaine et on la traverse<br />
aisément à pied en arpentant<br />
les nombreuses rues piétonnes du<br />
centre historique. Elle possède aussi<br />
la plus grande concentration de<br />
maisons à pans de bois du Grand<br />
Ouest qui rythment le fil de la<br />
balade d’autant qu’elles sont<br />
en général toujours occupées,<br />
entre autres par des<br />
commerces de bouche et<br />
des bars. Enfin de vastes<br />
places souvent fleuries<br />
donnent à admirer des édifices<br />
emblématiques comme celle<br />
418 419
du Parlement de Bretagne joyau et<br />
symbole de la ville, aujourd’hui palais<br />
de justice du département d’Ille-et-<br />
Vilaine, ou encore celle de la Mairie<br />
où avec sa façade concave, l’hôtel de<br />
ville du 18ème siècle semble s’emboîter<br />
parfaitement avec celle convexe<br />
de l’Opéra qui lui fait face, ou mieux<br />
encore la place de la République, dominée<br />
par le majestueux palais du<br />
Commerce percé d’une arcade au niveau<br />
du pavillon central qui ouvre ainsi<br />
un passage entre le centre ancien,<br />
bourgeois et commerçant largement<br />
reconstruit après l’incendie de 1720<br />
qui détruisit 40% de la ville, et les<br />
faubourgs sud jadis plus populaires<br />
mais aujourd’hui en passe d’afficher<br />
de nouveaux lieux contemporains<br />
comme les Champs Libres sur la vaste<br />
esplanade Charles de Gaulle, un espace<br />
culturel atypique et novateur<br />
dans une structure de verre et d’acier<br />
signée par Christian de Portzamparc.<br />
On peut aussi citer la toute nouvelle<br />
gare de Rennes avec son bâtiment<br />
aéré tout en longueur surmonté d’un<br />
toit translucide en forme de bulles<br />
d’air ondulées.<br />
Largement piétonne, la ville concentre<br />
aussi une offre de commerces foisonnante<br />
avec de nombreuses boutiques<br />
indépendantes, autant d’enseignes<br />
originales et artisanales. Par ailleurs<br />
en été, les Rennais aiment fuir leur<br />
ville pour se réfugier à la côte où<br />
nombreux sont ceux qui y possèdent<br />
une seconde résidence. Autant de<br />
plaisir pour le touriste qui s’approprie<br />
d’autant plus facilement les espaces.<br />
Mais attention, les terrasses des restaurants<br />
sont vite envahies par ceux<br />
qui connaissent les lieux tendances ou<br />
qui y ont leurs habitudes et il importe<br />
de réserver sa place pour en profiter<br />
d’autant que Rennes s’avère une véritable<br />
étape gastronomique qui va<br />
bien au-delà des célèbres crêperies.<br />
Rennes de la nature.<br />
Même si le fleuve de la Vilaine est recouvert<br />
sur une grande partie de son<br />
cours au cœur de la ville ne laissant<br />
de son souvenir que le nom des anciens<br />
quais qui alignent de beaux<br />
immeubles historiques, il attire les<br />
promeneurs le long des chemins de<br />
halage qui commencent juste au bout<br />
de la Place de la République, là où sur<br />
un terrain en forme de proue Jean<br />
Nouvel a construit un étonnant édifice<br />
largement vitré avec des murs végétaux,<br />
des pergolas et des balcons revêtus<br />
de bois autour d’espaces plantés.<br />
On a choisi de louer un vélo électrique<br />
pour suivre un itinéraire qui depuis le<br />
quai de la Prévalaye, juste en face de<br />
l’immeuble « Jean Nouvel » va nous<br />
mener tranquillement d’une écluse à<br />
l’autre aux étangs d’Apigné bordés<br />
d’une jolie plage de sable bien appréciée<br />
durant cet été chaud par les<br />
amoureux de la bronzette. On a poursuivi<br />
par une boucle très agréable qui<br />
fait le tour des étangs et qui se révèle<br />
un parcours santé pour les plus courageux.<br />
Au retour une halte au MeM,<br />
un lieu de culture aménagé sous un<br />
espace forain mais surtout signalé par<br />
une jolie guinguette de tables écologiques<br />
construites avec de simples<br />
palettes en bois éparpillées sous les<br />
420 421
1<br />
2<br />
3 4 5<br />
1 - La plage , lieu préféré des Rennois<br />
On s’y rend facilement à vélo électrique.<br />
2 - Le canal d’Ille-et-Rance et sa<br />
double voie verte font le bonheur de<br />
tous ceux qui aoiment les balades<br />
bucloliques..<br />
3 - Rien de plus romantique que de<br />
flâner au cœur du patrimoine architectural<br />
de Fougères située de part et<br />
d’autre de la rivière Nançon<br />
4 - La place des Lices est un concentré<br />
de l’art de vivre avec son marché<br />
alimentaire hebdomadaire, mais aussi<br />
du patrimoine rennais avec de beaux<br />
hôtels particuliers à pans de bois.<br />
5 - Maniable et silencieuse, la petite Zoé<br />
s’est révélée idéale pour visiter les alentours<br />
et boucler notre minitrip<br />
Zéro émissions<br />
422 423
arbres. On se sent en vacances !<br />
Le lendemain on franchira de la même<br />
manière la dizaine de kilomètres du<br />
chemin de halage qui longe le canal<br />
d’Ille-et-Rance jusqu’à la petite ville<br />
de Betton, à découvrir pour son sympathique<br />
marché dominical qui s’étire<br />
le long de l’eau. Les chemins de halage<br />
de part et d’autre du canal sont<br />
bien aménagés pour y pratiquer le<br />
vélo ou la course à pied. L’écluse de<br />
Saint-Grégoire et son ancien moulin<br />
offrent une pause agréable pour y déguster<br />
nos fruits achetés au marché.<br />
La plus grande partie du cours du canal<br />
est alimentée par le lit de l’Ille qui<br />
à Rennes se jette dans la Vilaine, dans<br />
une zone naturelle préservée appelée<br />
les Prairies inondables de Saint-Martin.<br />
Un espace de biodiversité en<br />
passe de réaménagement pour devenir<br />
un des poumons verts urbains de<br />
Rennes. Jadis cet axe liquide servait à<br />
transporter des marchandises et des<br />
hommes mais supplanté par le chemin<br />
de fer plus rapide, le canal s’est<br />
depuis ouvert aux plaisanciers, aux<br />
pêcheurs, aux sportifs de tout poil et<br />
aux promeneurs.<br />
En fait la nature n’est jamais loin<br />
à Rennes. Déjà au célèbre Marché<br />
des Lices qui réunit chaque samedi<br />
quelque 300 agriculteurs producteurs,<br />
artisans transformateurs alimentaires<br />
et fleuristes. Ils y accueillent<br />
depuis bientôt 4 siècles (1622) les<br />
Rennais qui y cheminent, panier en<br />
main et papilles en éveil. Ce serait le<br />
second plus grand marché de France<br />
qui rassemble au pied des façades à<br />
pans de bois et des hôtels particuliers<br />
tout ce que la région fait de mieux en<br />
gastronomie. Les étals débordent de<br />
générosité et de gourmandise. Autre<br />
lieu de rendez-vous inévitable des<br />
Rennais, le parc du Thabor, soit une<br />
dizaine d’hectares aménagés en plein<br />
centre de la ville. Une roseraie de près<br />
de 2000 variétés de roses, des arbres<br />
remarquables dont certains affichent<br />
deux cents ans, un jardin à la française<br />
au pied des serres de l’orangerie,<br />
un jardin botanique, une jolie volière,<br />
une aire de jeux pour les enfants<br />
et un enclos à canards, de quoi attirer<br />
les promeneurs jour après jour qui ne<br />
s’en privent pas.<br />
Aux alentours de Rennes.<br />
Incontournables, les Jardins de Rocambole<br />
à quelque 18 km au sud<br />
de Rennes méritent le détour. Pour<br />
s’y rendre on a choisi la formule de<br />
la location d’une voiture électrique, la<br />
petite Zoé de chez Renault qui s’est<br />
révélée performante, confortable et<br />
bien agréable à conduire.<br />
S’égarer dans les jardins potagers et<br />
botaniques conçus par Luc Bienvenu<br />
sur près de 7000 mètres carrés, c’est<br />
d’abord s’offrir un voyage éco-artistique<br />
voire même poétique.<br />
Il faut dire que ce jardinier est aussi<br />
un visionnaire passionné de recyclage<br />
de différents matériaux qu’il transforme<br />
en structures paysagères insolites<br />
autour desquelles croissent des<br />
parterres de fleurs soigneusement<br />
aménagés pour donner l’impression<br />
de bouquets sauvages. Les objets insolites<br />
émaillent le parcours comme<br />
424 425
ce claustra construit avec des fourchettes tordues<br />
et blanchies qui devient un arbre à oiseaux<br />
entre deux espaces jardins, ou cette famille de<br />
hauts personnages façonnés avec des calebasses<br />
séchées qui semblent arpenter les lieux<br />
à nos côtés. Quelques miroirs cernés de plantes<br />
surprennent en ouvrant de nouvelles perspectives.<br />
On est charmé par ce patchwork qui mêle<br />
le végétal et le minéral en ouvrant la porte aux<br />
rêves. « Pour faire un jardin il faut un morceau<br />
de terre et d’éternité », une phrase de Gilles<br />
Clément qui sonne ici dans la bouche de Luc<br />
comme un adage.<br />
Le lendemain, on a retrouvé notre petite Zoé<br />
pour une escapade vers le nord cette fois, à une<br />
cinquantaine de km, à Fougères, une des anciennes<br />
places fortes du duché breton qui surveillaient<br />
l’envahisseur français. En vain, puisque<br />
le mariage de François Ier avec la fille de Anne de<br />
Bretagne allait sonner le glas de l’indépendance<br />
bretonne. L’imposant château-fort de Fougères<br />
reste un imposant témoignage de cette époque<br />
d’autant qu’il a conservé une douzaine de tours<br />
qui se reflètent dans l’eau des douves. La plus<br />
belle vue panoramique sur le quartier médiéval<br />
de la ville dominé par l’imposante enceinte de<br />
la forteresse qui aligne coursive, tourelles et créneaux<br />
se découvre depuis le belvédère du jardin<br />
public créé au pied de l’église St-Léonard doté<br />
de gargouilles en forme de canons tournés vers<br />
la campagne environnante.<br />
Infos pratiques.<br />
Y aller :<br />
Autant rejoindre la capitale bretonne en TGV au départ de<br />
Bruxelles depuis qu’en décembre dernier une ligne directe<br />
Bruxelles Midi-Rennes a été ouverte avec un voyage quotidien<br />
https://be.oui.sncf. Depuis Rennes rien de tel que la location<br />
d’une petite Zoé électrique pour partir en excursion https://<br />
rennesmetropole.citiz.coop. Le coût pour deux journées avec<br />
une assurance tout risques, 85 euros. Enfin Rennes a été la première<br />
ville du monde à s’équiper d’un vélo en libre-service informatisé.<br />
C’était en 1998 et aujourd’hui le principe reste le même<br />
avec le Vélo STAR, une solution souple pour visiter la ville et ses<br />
environs www.levelostar.fr .<br />
Sites à consulter : www.tourisme-rennes.com;<br />
www.ot-fougeres.fr; www.jardinsrocambole.fr;<br />
Lieux culturels insolites :<br />
La Criée, un centre d’art contemporain implanté dans le bâtiment<br />
du marché central construit en 1923 www.la-criee.org; le<br />
FRAC, fonds régional d’art contemporain de Bretagne, un des<br />
plus importants en France www.fracbretagne.fr; les Ateliers du<br />
Vent, un collectif d’artistes et un lieu de convivialité www.lesateliersduvent.org<br />
Se loger :<br />
A mi-chemin entre la gare et la vieille ville, le Garden Hôtel, un<br />
hôtel à taille humaine autour d’un patio verdoyant paisible, une<br />
véritable oasis dans la ville www.hotel-garden.fr . A noter que<br />
les produits offerts au petit-déjeuner sont issus pour la plupart<br />
d’entre eux de producteurs locaux auprès de qui les propriétaires<br />
de l’hôtel s’approvisionnent directement. Un réservoir<br />
à compost est installé dans le patio pour qu’y<br />
soient déposés tous les déchets verts ainsi que marc<br />
de café et sachets de thé. Enfin le jardin arboré d’un<br />
vieux chèvrefeuille abrite des nids d’oiseaux qui accompagnent<br />
les levers matinaux !<br />
Se nourrir :<br />
A Rennes les produits du terroir breton, de la terre à<br />
la mer toute proche, sont sublimés par des cuistots<br />
créatifs. Incontournable, la crêperie Saint-Georges<br />
dans une belle demeure à pans de bois offre un large<br />
éventail de galettes sarrasines autour des Georges<br />
célèbres www.creperie-saintgeorges.fr.<br />
On a été bluffé par le jeune cuistot du restaurant<br />
Debrin qui improvise dans sa mini-cuisine un menu<br />
surprise en fonction du marché et de son inspiration<br />
www.debrin-restaurant.fr .<br />
Oh my biche, un coffee shop tendance aux plats à<br />
la fois sains et gourmands, idéal pour un déjeuner<br />
www.ohmybiche.fr Chez @Pierrerestaurantdecopains,<br />
un franc bistrot qui fait plaisir avec en toile<br />
de fond une cuisine fraîche du marché inventive. Le<br />
must c’est Paris-Brest, le restaurant gastronomique<br />
de la gare où Christian Le Squer, le chef triplement<br />
étoilé du « Le V » à Paris, a renoué avec ses origines<br />
bretonnes en confiant les rênes de cette table à son<br />
jeune chef Benjamin Le Coat avec qui il conc<strong>oct</strong>e<br />
d’anciennes recettes qui mettent la Bretagne à l’honneur<br />
pour un prix doux www.parisbrest.bzh.<br />
426 427
GRECE<br />
UN CITY-TRIP DÉPAYSANT À ATHÈNES.<br />
COSTA NAVARINO TRÉSORS CACHÉS DU PÉLOPONÈSE.<br />
428 429
GRECE MINI TRIP à<br />
ATHENES<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Athènes n’est pas<br />
architecturalement aussi<br />
esthétique que d’autres<br />
capitales européennes mais elle<br />
n’en est pas moins fascinante.<br />
Grâce à ses nombreuses facettes<br />
à découvrir au fil de la balade<br />
d’un quartier à l’autre, on en<br />
revient imprégné de l’énergie<br />
qui anime cette ville trépidante.<br />
Découverte<br />
du Parthénon<br />
au cœur de<br />
l’Acropole<br />
depuis la<br />
colline des<br />
Muses.<br />
Athènes est bien souvent une<br />
escale incontournable vers les îles<br />
grecques et pourtant la capitale<br />
mérite qu’on profite de ce transit<br />
pour s’y attarder quelques jours.<br />
Elle est le berceau de notre civilisation<br />
occidentale, le passé s’y<br />
enlace avec le présent et on ne se<br />
lasse jamais de déambuler au cœur<br />
de cet insolite métissage d’architectures<br />
où les habitants ont fait<br />
leur nid à tel point que la capitale n’a rien<br />
d’une ville-musée.<br />
Vestiges de l’Antiquité.<br />
A tout seigneur tout honneur, l’Acropole<br />
attire d’emblée tous les regards.<br />
Tel un vaisseau de pierre dominant la<br />
plaine, le site dont le nom signifie «ville<br />
haute» s’étire sur une vaste esplanade surplombant<br />
la ville basse de quelque 115m.<br />
La plupart des ruines à l’intérieur des remparts<br />
appartiennent au siècle de Périclès,<br />
5ème siècle avant notre ère, le siècle d’or de<br />
la Grèce antique.<br />
Le plus fameux est le Parthénon, illustre<br />
temple dorique aux proportions parfaites dédié<br />
à la déesse Athéna. Autre chef d’œuvre<br />
à découvrir, l’Érechthéion construit là où<br />
la déesse aurait planté sa lance pour en<br />
faire surgir le premier olivier. Le bâtiment<br />
est célèbre pour sa tribune des Caryatides, 6<br />
colonnes ayant la forme de jeunes femmes<br />
430 431
gracieuses qui regardent la martiale<br />
colonnade du Parthénon.<br />
D’autres vestiges surgissent ailleurs<br />
dans le centre historique de<br />
la ville. Il suffit d’emprunter les<br />
larges rues piétonnes Dionissiou<br />
Aeropagitou et Apostolou Pavlou<br />
qui bordent en contrebas la colline<br />
de l’Acropole et le pittoresque<br />
quartier de Plaka pour découvrir<br />
les sites antiques les plus importants.<br />
Cette voie royale forme une<br />
très belle promenade archéologique.<br />
A une extrémité, la porte<br />
d’Hadrien tel un arc de<br />
triomphe fait face<br />
à l’Olympiéion,<br />
un temple jadis<br />
imposant dédié<br />
à Zeus dont il ne<br />
reste qu’une quinzaine<br />
de colonnes<br />
monumentales<br />
sur les <strong>10</strong>4 qui se<br />
dressaient ici.<br />
La promenade longe les remparts<br />
de l’Acropole mais on devine aisément<br />
le théâtre de Dionysos ou<br />
encore l’odéon d’Hérode Atticus,<br />
un théâtre plus petit où chaque été<br />
le Festival d’Athènes prend ses<br />
quartiers.<br />
En face se dresse la façade de<br />
verre du musée de l’Acropole,<br />
une visite indispensable pour ceux<br />
qui veulent en savoir plus sur le<br />
site. Plus loin on atteint l’Agora<br />
grecque, une vaste place bordée<br />
de bâtiments et jadis coeur de la<br />
Le ballet des<br />
ezvones lors<br />
de la relève<br />
de la garde<br />
devant le<br />
tombeau<br />
du Soldat<br />
Inconnu.<br />
vie sociale. C’est ici que Socrate<br />
accostait les passants et que Diogène<br />
avait installé son tonneau.<br />
La promenade s’achève dans le plus<br />
vieux cimetière de l’Attique, le Keramikos,<br />
où les herbes se partagent<br />
le site entre pierres tombales et statues<br />
sous le regard de la belle petite<br />
église orthodoxe de Agia Triada<br />
encadrée par de hauts cyprès.<br />
Au cœur du centre<br />
historique d’Athènes.<br />
La rue Ermou traverse d’Ouest en<br />
Est le centre de la capitale depuis<br />
le cimetière de Keramikos jusqu’à<br />
la place Syntagma où s’élève le<br />
Parlement.<br />
Principalement piétonne et très<br />
commerçante, on y trouve des<br />
étals de rue, des antiquaires,<br />
des bouquinistes et des tavernes<br />
avant que peu à peu surgissent de<br />
grandes enseignes internationales,<br />
des cafés plus modernes et des<br />
magasins de souvenirs.<br />
La rue débouche sur un des lieux<br />
les plus emblématiques de la ville,<br />
la place Monastiraki bordée sur un<br />
côté par l’ancienne mosquée Tzistarakis<br />
dotée d’un beau dôme mais<br />
sans minaret qui s’est convertie en<br />
musée de Céramique folklorique.<br />
C’est aussi ici que s’ouvre le<br />
marché aux puces qui s’engouffre<br />
dans les ruelles derrière la place<br />
432 433
jusqu’à l’Agora romaine. On y<br />
trouve de tout, depuis les antiquités<br />
les plus rares aux gadgets les plus<br />
improbables et surtout on s’y bouscule.<br />
L’Agora romaine qui porte<br />
son nom pour avoir été construite<br />
par Jules César abrite un site insolite,<br />
la Tour des Vents. Ce bâtiment<br />
Le marché<br />
aux puces<br />
près de<br />
Monastiraki<br />
a parfois des<br />
allures de<br />
souk<br />
<strong>oct</strong>ogonal en marbre de 12m de<br />
haut affiche sur chaque façade une<br />
frise décorative qui représente les<br />
8 grands vents de la mythologie.<br />
Elle servait aussi d’observatoire<br />
pour enregistrer les mouvements<br />
du soleil et de la lune. De retour<br />
sur la rue Ermou, celle-ci se pro-<br />
longe vers un trésor byzantin du 11ème<br />
siècle posé comme un ovni au milieu de la<br />
rue qui l’encadre, l’église Kapnikaréa, une<br />
oasis de quiétude à deux pas de l’agitation<br />
urbaine, une pause ressourçante.<br />
Avant de joindre la place Syntagma, un<br />
léger détour sur la droite permet d’atteindre<br />
l’imposante cathédrale d’Athènes,<br />
la Grande Métropole édifiée au<br />
19ème siècle qui écrase par sa<br />
taille sa voisine, la Petite Métropole,<br />
un autre petit bijou byzantin<br />
de la fin du 12ème siècle. Sur les<br />
murs extérieurs une frise montre<br />
un calendrier où les mois sont<br />
figurés par leur signe zodiacal,<br />
autant de scènes païennes auxquelles<br />
il a suffi d’ajouter des<br />
croix pour les christianiser. La<br />
place Syntagma est aujourd’hui<br />
un lieu de passage où se croisent<br />
les véhicules et les habitants<br />
selon le rythme des horaires de<br />
bureau. Mais à la lisière de la<br />
place, juste en face du parlement<br />
établi dans l’ancien palais royal<br />
se trouve le tombeau du Soldat<br />
inconnu, gardé jour et nuit par<br />
les soldats de la Garde nationale,<br />
les ezvones. C’est le rendez-vous<br />
de tous les à l’heure de la relève<br />
de la Garde. Vêtus d’une jupette<br />
blanche coupée dans 30m de tissu<br />
pour réaliser les 400 plis qui<br />
correspondent au nombre d’années<br />
de l’occupation ottomane et<br />
chaussés de souliers taillés dans<br />
du cuir rouge et ornés d’un pompon<br />
noir, ils prennent des allures<br />
d’automates quand ils se mettent<br />
en mouvement.<br />
A la périphérie<br />
du centre historique.<br />
Plaka est ce labyrinthe de ruelles accrochées<br />
sur le versant nord de l’Acropole.<br />
Lacis de venelles pittoresques, jalonnées<br />
434 435
de petites églises orthodoxes et<br />
de placettes animées, ce quartier<br />
est devenu très touristique mais il<br />
est vrai que les maisons blanchies<br />
à la chaux offrent pour la plupart<br />
quelques tables pour y savourer<br />
un ouzo et y découvrir la gastronomie<br />
grecque.<br />
Même les escaliers sont envahis<br />
de terrasses avec des rabatteurs<br />
pour appâter le client. La poésie<br />
de ce quartier médiéval tient sans<br />
doute à cette ambiance de village<br />
créé par les migrants d’Anafi, île<br />
déshéritée des Cyclades, venus<br />
travailler à Athènes comme maçons<br />
ou tailleurs de pierre pour<br />
le compte du roi Othon durant le<br />
19ème siècle. Relégués sur les<br />
flancs de l’Acropole pour y vivre,<br />
ils y ont recréé des maisons au<br />
parfum insulaire.<br />
Si Plaka s’étire sur les contrebas<br />
de l’Acropole depuis la rue<br />
Ermou, de l’autre côté s’ouvre<br />
l’Athènes plus populaire et commerciale<br />
avec des enseignes plus<br />
locales. En suivant l’avenue Athinas<br />
qui propose à la fois un bricà-brac<br />
bon marché et des produits<br />
du terroir de qualité, on arrive<br />
au pittoresque Marché Central,<br />
le ventre d’Athènes comme on le<br />
nomme là-bas. Halle d’acier et de<br />
verre édifiée au 19ème siècle, son<br />
rez-de chaussée se partage entre<br />
les étals à viande et à poisson pêché<br />
le matin même dans les eaux<br />
de la mer Egée. Spectacle vibrant<br />
à la limite de l’écoeurement car<br />
Les étals de<br />
poisson dans<br />
les halles<br />
du marché<br />
central.<br />
ici, tout est brut et le matin, on est<br />
immergé dans les invectives entre<br />
commerçants et les cris de certains<br />
clients qui tâchent de marchander<br />
leurs achats.<br />
En face des Halles, une place ouvre<br />
sur Psiri, centre de tous les artisans<br />
et petits commerces. Cet ancien quartier<br />
populaire semble renaître avec la restauration<br />
de maisons abandonnées. On y trouve<br />
des petits bistrots qui étalent leurs tables et<br />
chaises à l’ombre de grands arbres feuillus.<br />
Les murs affichent des œuvres parfois<br />
gigantesques de nouveaux artistes. C’est<br />
l’endroit idéal pour sortir le soir.<br />
La modernité s’affiche dans le street art<br />
qui a envahi le quartier de Psiri mais on<br />
devine la même démarche dans le quartier<br />
de Gazi, proche du cimetière de Keramikos.<br />
C’est en 1980 que les cheminées en<br />
brique de l’ancienne usine à gaz qui a donné<br />
son nom au quartier ont cessé de fonctionner<br />
mais <strong>10</strong> ans plus tard le site a été<br />
436 437
des céramiques à figures rouges,<br />
on y découvre une insolite collection<br />
d’idoles cycladiques sans<br />
doute associées à des rites funéraires.<br />
Ces figurines à tête plate<br />
et bras croisés de marbre blanc<br />
étonnent par la modernité de leur<br />
forme épurée. Un autre musée<br />
d’art moderne et contemporain<br />
réunit les œuvres que l’armateur<br />
Vassilis Goulandris et son épouse<br />
Eliza ont réunies au cours de leur<br />
existence. Installées dans un bel<br />
édifice néoclassique au pied de<br />
l’église jaune et blanche Agios<br />
Spiridon, des merveilles des 19<br />
et 20ème siècle, entre toiles et<br />
sculptures s’y côtoient avec bonheur<br />
: Degas, Van Gogh, Rodin,<br />
Miró, Picasso, etc…<br />
Une ville verte ?<br />
réhabilité en tant que centre culturel.<br />
Technopolis, tel est son nouveau<br />
nom évocateur car au cœur des<br />
bâtiments historiques, on a aménagé<br />
des espaces qui combinent culture<br />
et innovation, entre des expositions<br />
artistiques, des festivals divers et<br />
des foires de secteurs alimentaires<br />
Ambiance<br />
dans le<br />
quartier<br />
bohême Psiri<br />
qui se signale<br />
par son street<br />
art.<br />
et technologiques. Des concerts de<br />
jazz et de musique du monde y sont<br />
également organisés et un village<br />
d’échoppes de bouche s’est installé<br />
au pied des anciens réservoirs à gaz.<br />
Quant aux musées, ils sont légion<br />
dans cette capitale culturelle<br />
mais ne manquez pas les deux musées de<br />
la Fondation Goulandris du nom de deux<br />
couples de mécènes. Le premier, Nikolas<br />
et Dolly Goulandris, collectionnait les<br />
antiquités grecques depuis 1960 avec un<br />
intérêt marqué pour l’art préhistorique des<br />
Cyclades. Ils ont ainsi créé le musée d’Art<br />
cycladique en 1986. Outre des bronzes et<br />
La capitale grecque est plutôt<br />
considérée comme une des<br />
villes méditerranéennes les plus<br />
chaudes et les plus vulnérables<br />
aux impacts des vagues de chaleur<br />
et des sécheresses. Nous y<br />
avons passé les derniers jours du<br />
mois de mai avec une température<br />
moyenne de 27 degrés. Loin<br />
sans doute des 40 degrés qui<br />
peuvent écraser la ville en plein<br />
été. Et pourtant… Il semble que<br />
Athènes fasse partie des villes les plus actives<br />
en Europe dans la végétalisation et la<br />
création d’espaces verts. De plus elle veut<br />
développer l’accès à l’eau avec la création<br />
de fontaines.<br />
Quand on grimpe au sommet des deux<br />
collines verdoyantes qui encadrent la cité<br />
pour découvrir une vue unique sur la cité<br />
438 439
et son Acropole avec au loin la<br />
ligne bleue de l’horizon marin,<br />
il faut bien admettre que la ville<br />
ressemble davantage à une longue<br />
coulée blanche. La colline des<br />
Muses connue également sous le<br />
nom de colline de Philopappos en<br />
souvenir du prince Philopappos<br />
qui vivait à Athènes permet de<br />
profiter d’une nature arborée tout<br />
en découvrant un superbe point de<br />
vue sur le Parthénon. La colline de<br />
Lycabette, la plus haute avec ses<br />
277m de hauteur, peut être gravie<br />
à pied par des escaliers suivi d’un<br />
Le quartier<br />
Anafiotika<br />
de Plaka est<br />
littéralement<br />
accroché aux<br />
flancs de<br />
l’Acropole.<br />
sentier ombragé ou encore en funiculaire<br />
quitte à redescendre à pied<br />
si l’envie vous tente. La blanche<br />
petite chapelle de St-Georges<br />
nichée au sommet du mont offre<br />
une vue à 360° sur la capitale et on<br />
y réalise que la colline est un véritable<br />
îlot de verdure dans une mer<br />
d’immeubles blancs.<br />
Autre oasis de verdure au cœur<br />
de la ville, le Jardin National qui<br />
jouxte la place Syntagma. 160000<br />
m2 et plus de 500 types d’arbres et<br />
de plantes, de quoi offrir de nom-<br />
440 441
L’office de tourisme est présent à<br />
l’aéroport.<br />
S’y déplacer :<br />
Une ligne de métro (la 3) part<br />
de l’aéroport et traverse toute la<br />
ville jusqu’au Pirée. C’est sans<br />
doute la forme la plus simple<br />
pour circuler en ville.<br />
Vous pouvez également utiliser<br />
le tram et les bus mais il faut<br />
prendre la peine d’étudier l’alphabet<br />
grec pour se débrouiller<br />
dans la lecture des informations.<br />
Une carte de transport est valable<br />
pour 5 jours à 9 euros hors l’aller-retour<br />
à l’aéroport.<br />
N’achetez le pass museum que si<br />
vous avez l’intention de visiter<br />
plusieurs musées.<br />
Se loger :<br />
Nous avons testé le Golden<br />
City Hotel. situé en face d’une<br />
placette arborée, au coeur d’un<br />
quartier résidentiel agréable à 5<br />
minutes à pied d’’une station de<br />
métro (la ligne 3).<br />
breux coins ombragés où les bancs<br />
ne manquent pas pour s’y reposer.<br />
Des clairières, des étangs, un lac<br />
central avec un petit pont de bois,<br />
des fontaines, des tonnelles, une<br />
pergola recouverte de glycines,<br />
etc…, de quoi s’offrir une flânerie<br />
Le site de<br />
l’Olympiéion<br />
permet de<br />
découvrir<br />
aussi le<br />
Parthénon.<br />
bucolique à deux pas du Parlement.<br />
Ce n’est pas tout. Il suffit de lever<br />
les yeux pour constater que de<br />
nombreux toits sont végétalisés<br />
tout comme les balcons garnis<br />
d’arbustes. Le long des rues, des<br />
figuiers et des agrumes ont été<br />
plantés pour offrir de l’ombre aux<br />
passants. Enfin cette ville qui fait la part<br />
belle aux piétons dans son centre est étonnamment<br />
très propre, ce qui encourage les<br />
touristes à ne rien jeter sur le sol….<br />
Infos pratiques.<br />
Pour en savoir plus, un site<br />
www.thisisathens.org<br />
Cet hôtel très confortable<br />
(chambres insonorisées, rideaux occultants,<br />
balcons en façades) offre également,<br />
outre un petit déjeuner copieux, une restauration<br />
où la gastronomie grecque revisité<br />
est savoureuse.<br />
https://hotelgoldenage.com<br />
444 445
Costa<br />
GRECE<br />
Navarino<br />
Trésor caché du Péloponnèse.<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Face au bleu cristallin de la mer Ionienne, ce n’est<br />
pourtant pas le nom d’une côte balnéaire mais celui<br />
d’une destination touristique bien gardée entre plages<br />
sableuses dorées et versants montagneux verdoyants, de<br />
quoi assurer une destination au soleil aérée par la brise<br />
marine et offrir une parenthèse enchantée à ceux qui<br />
choisiront de s’y poser.<br />
Navarino Dunes,<br />
un environnement<br />
exceptionnel.<br />
Très lumineuse, l’entrée de<br />
l’hôtel annonce déjà le style<br />
traditionnel de Messénie<br />
avec de la pierre naturelle,<br />
des tons chauds et des boiseries<br />
blondes. Comptoirs<br />
discrets en olivier massif, fer<br />
forgé pour les luminaires,<br />
canapés d’attente à baldaquin<br />
aux voilages écrus,<br />
le ton est donné. Les silencieuses<br />
golfettes s’avèrent<br />
bien utiles pour parcourir le<br />
site jusqu’à notre chambre.<br />
L’occasion de réaliser combien<br />
les allées slaloment<br />
entre jardins, piscines paysagées<br />
et bâtiments bas où les<br />
chambres se déploient entre<br />
le rez-de-chaussée et l’étage.<br />
Le chantier de la construction<br />
a nécessité la déplantation et<br />
replantation de 7.<strong>10</strong>0 oliviers<br />
pour parvenir à insérer le bâti<br />
au cœur du milieu naturel.<br />
Près d’un million d’essences<br />
forestières endémiques, arbustes,<br />
fleurs saisonnières et<br />
herbes aromatiques ont également<br />
été plantées offrant à<br />
chacun la chance d’une promenade<br />
entre des bosquets<br />
odorants.<br />
Rêve de valorisation<br />
d’une région.<br />
Tout a commencé lorsque le<br />
capitaine Vassilis Constantakopoulos,<br />
un enfant du pays<br />
devenu un riche armateur<br />
dans la marine marchande,<br />
a souhaité revitaliser sa région<br />
d’origine, la Messénie.<br />
C’est ainsi qu’il a créé Costa<br />
Navarino, avec l’espoir d’offrir<br />
des options luxueuses<br />
mais durables aux futurs visiteurs<br />
du monde entier qui<br />
pourraient ainsi découvrir la<br />
beauté préservée de sa patrie<br />
tout en s’immergeant<br />
dans l’histoire de la région<br />
et en offrant des opportunités<br />
d’emploi à la communauté<br />
locale. Aujourd’hui ils sont<br />
quelque 1200 à travailler à<br />
Navarino Dunes, une chance<br />
inouïe de développement<br />
pour la population locale.<br />
Passionné de golf, le capitaine<br />
a ainsi fait tracer par<br />
446 447
des champions de ce sport d’élite 2<br />
parcours de golf 18 trous qui offrent<br />
des perspectives panoramiques sur<br />
des collines bucoliques ou encore des<br />
vues spectaculaires sur la mer. Afin de<br />
répondre aux besoins d’arrosage des<br />
deux parcours, trois réservoirs d’eau<br />
de près de 1.180.000 m3 ont été créés.<br />
Le mélange de graminées qui a servi à<br />
ensemencer les greens a été sélectionné<br />
particulièrement résistant et adapté<br />
au climat local.<br />
Le Westin Resort,<br />
signé Marriott International.<br />
Sans aucun doute l’intelligence du Capitaine<br />
Constantakopoulos a été de<br />
s’associer avec une société hôtelière<br />
de premier plan, forte de son expertise<br />
dans la gestion d’établissements raffinés,<br />
élégants et au service exemplaire.<br />
445 chambres et suites avec balcons<br />
aux étages tandis que la plupart au<br />
rez-de-chaussée disposent de piscines<br />
privées à débordement.<br />
Petit détail bien agréable, une porte<br />
coulissante en bois au-dessus de la<br />
baignoire permet d’avoir une large vue<br />
directe sur la chambre et au-delà sur la<br />
terrasse et le paysage.<br />
Deux piscines, la Westin Pool de 850 m2<br />
et la Lagoon Pool de 890 m2 sont deux<br />
perles bleues pour leurs qualités de<br />
448 449
symbiose avec le jardin. Enrochements,<br />
formes arrondies, cascades,<br />
margelles sécurisées, jardins plantés<br />
d’oliviers, quelques hamacs qui<br />
vous tendent les bras, et bien sûr<br />
des bars installés dans l’eau où il<br />
est même possible de déguster des<br />
salades légères tout en s’offrant<br />
une boisson rafraîchissante.<br />
Outre le golf pour les amateurs,<br />
d’autres activités sont proposées<br />
intra-muros. Les hédonistes apprécieront<br />
le spa Anazoe, un centre<br />
de thalassothérapie sur 4000 m2<br />
avec saunas, hammams, piscines,<br />
brumisateurs et plusieurs formules<br />
de thérapie par la lumière et la chaleur.<br />
Les sportifs ne manqueront<br />
pas le Mouratoglou Tennis Center<br />
avec ses 16 courts de tennis et une<br />
variété de programmes sur des sols<br />
variés depuis la terre battue naturelle<br />
au gazon naturel. Les familles<br />
trouveront un véritable refuge<br />
pour les enfants dans un parc aquatique<br />
conçu pour eux avec piscine<br />
et toboggans. Les ados repéreront<br />
rapidement la salle de gymnase<br />
équipée pour des parties de basket,<br />
volley-vall, badminton et ping-pong<br />
mais ils se réjouiront également<br />
des activités telles l’escape room,<br />
le karaoké ou le bowling organisés<br />
dans la Youth Hub Division<br />
16.<br />
En soirée c’est l’Agora qui<br />
accueille les uns et les autres,<br />
pour un apéritif dans un Kaféneion<br />
sous le feuillage d’un<br />
platane, comme si vous étiez<br />
au coeur d’un village grec.<br />
C’est ici aussi que convergent<br />
450 451
les boutiques mais aussi tous<br />
les restaurants qui offrent des<br />
cuisines variées toujours savoureuses<br />
pour proposer un voyage<br />
gastronomique aux adultes pendant<br />
que les enfants s’ébattent<br />
en riant dans la vaste cour sous<br />
l’œil attentif de leurs parents.<br />
Au cœur de<br />
l’histoire antique.<br />
Costa Navarino a été voulu par<br />
son fondateur car ce projet s’inscrivait<br />
au coeur d’un patrimoine<br />
façonné par 4500 ans d’histoire<br />
et les amateurs de vieilles pierres<br />
ne seront pas en reste. Le long<br />
des côtes découpées s’égrènent<br />
des forteresses, témoins du passage<br />
des Francs, des Vénitiens ou<br />
des Ottomans.<br />
A Chora d’abord sur les ruines<br />
du palais de Nestor érigé sur une<br />
colline émergeant au milieu d’un<br />
océan d’oliviers. Il n’en subsiste<br />
plus que les fondations à découvrir<br />
en empruntant un réseau<br />
de passerelles surplombant les<br />
différents espaces. Le roi Nestor<br />
aurait participé à la guerre<br />
de Troie et fit de Pylos qui exista<br />
d’abord autour du palais une<br />
cité florissante. On retrouve l’espace<br />
réservé aux jarres à huile et<br />
à grains toujours insérées dans<br />
des banquettes de pierre qui<br />
préservaient leur température.<br />
Le vestige le mieux conservé est<br />
la baignoire en pierre sculptée<br />
qui appartenait sans doute à la<br />
reine.
Quand on la découvre depuis les<br />
vestiges du palais de Nestor, on<br />
comprend que la rade de Pylos<br />
gardée par la muraille rocheuse<br />
de l’île de Sfaktiria est sans aucun<br />
doute une des plus belles et<br />
plus sûres de la mer Ionienne.<br />
Pas étonnant que le petit port<br />
de Pylos s’y soit développé en<br />
amphithéâtre face à la baie. La<br />
vaste place centrale ombragée<br />
par des platanes centenaires et<br />
bordée d’arcades domine le petit<br />
port de pêche doublé d’une<br />
marina. De quoi alimenter les<br />
bavardages des habitants qui<br />
ne manquent pas de prendre un<br />
café dans l’un ou l’autre kafénéion<br />
qui se déploie sur la place.<br />
Pylos abrite un autre trésor<br />
historique caché parmi les pins<br />
sur les hauteurs de la ville. La<br />
Nouvelle Forteresse qui date<br />
du 16ème siècle et qui fut<br />
construite par les Ottomans<br />
avant de tomber dans les mains<br />
des Vénitiens a tout d’une citadelle<br />
avec ses bastions et ses<br />
tours et surtout une muraille<br />
défensive qui enferme un vaste<br />
espace de 7,5 ha. Il faut grimper<br />
sur les bastions des remparts<br />
pour profiter de la vue sur l’ensemble<br />
du site et sur la baie.<br />
Dernier vestige d’une époque<br />
lointaine, l’ancienne mosquée<br />
Bajazet dont le minaret a été<br />
abattu et qui date de 1573.<br />
Depuis elle a été reconvertie<br />
en lieu de culte orthodoxe<br />
et porte le nom d’Eglise de la<br />
454 455
Transfiguration. Voidokilia, une des<br />
plus belles plages du monde. C’est<br />
du moins le titre que lui a accordé le<br />
Times. Au coeur d’une anse protégée<br />
des houles de la mer Ionienne par<br />
deux promontoires rocheux, cette<br />
plage circulaire presque refermée<br />
sur elle-même dessine la forme quasi<br />
parfaite d’un oméga grec géant.<br />
Son eau cristalline d’un bleu turquoise,<br />
sa faible profondeur idéale<br />
pour les enfants, son arrière-plan de<br />
dunes sauvages et sa longue plage<br />
de sable fin offrent une véritable oasis<br />
de détente.<br />
Toutefois cette plage se mérite car<br />
elle se niche au terme d’une mini-randonnée<br />
dans le sable et rien de tel<br />
que l’excursion guidée en vélo, électrique<br />
pour ceux qui le souhaitent,<br />
organisée par Costa Navarino pour<br />
ceux qui veulent plonger dans le<br />
décor sauvage de l’arrière-pays, par<br />
des petites routes peu fréquentées<br />
entre vignes et oliveraies. Première<br />
étape avant le repos bien mérité sur<br />
la plage de Voidokillia, toujours en<br />
vélo sur une piste herbeuse souvent<br />
étroite, longer la lagune de Yalova,<br />
une zone humide de 24 km2 classée<br />
Natura 2000 qui accueille au printemps<br />
de nombreux oiseaux sur leur<br />
route migratoire, entre autres des flamants<br />
roses.<br />
La lagune est surtout inondée par la<br />
mer et c’est un lieu d’alimentation<br />
pour une série d’oiseaux piscivores.<br />
Au fil de la saison, les eaux reculent<br />
découvrant des petites plages recouvertes<br />
de croûtes de sel.<br />
456 457
Quand notre séjour de 3 jours se termine, nous<br />
repartons avec des souvenirs en pagaille entre<br />
les activités culturelles et sportives, entre les<br />
expériences gastronomiques et les moments<br />
de pause trop rares mais si ressourçants.<br />
C’est ainsi que nous bouclons un article qui malgré<br />
son implication hôtelière raconte toute la<br />
douceur vécue de cette parenthèse enchantée.<br />
de Costa Navarino. D’autres vols ont lieu,<br />
toujours avec Aegean Airlines, vers Athènes,<br />
à 270 km de route. https:// fr.aegeanair.com<br />
Infos : www.costanavarino.com<br />
et westincostanavarino.com<br />
du nom de la ville de Koroni en Méssénie.<br />
A découvrir également en douceur<br />
apéritive, les olives spoon sweet, à savoir<br />
des olives dénoyautées puis fourrées<br />
avec une amande et enrobées d’un<br />
mélange de miel et d’épices qui se dégustent<br />
délicatement avec une cuillère.<br />
Souvenirs :<br />
Tout ce qui a trait aux olives bien entendu<br />
Petit conseil :<br />
INFOS<br />
Y aller : Aegean Airlines propose un vol dominical<br />
depuis Bruxelles jusque Kalamata, capitale<br />
avec entre autres des canettes d’un demi-litre<br />
ou d’un litre d’huile d’olive EVOO<br />
(Extra Virgin Olive Oil) de la variété Koroneiki<br />
N’hésitez pas à télécharger l’application<br />
«Costa Navarino» qui permet de<br />
s’orienter dans le site mais aussi de ré-<br />
458<br />
de la Messénie, à 45 km en voiture<br />
considérée comme la reine des olives,<br />
server son activité en un seul clic.<br />
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GROENLAND<br />
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GROENLAND<br />
Expédition polaire<br />
.Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Choisir une croisière pour découvrir le Groenland, une destination mythique pour<br />
ceux qui ont le virus de l’exploration, est sans aucun doute la meilleure manière de<br />
découvrir ce territoire en y multipliant les expériences. Embarquement immédiat !<br />
Il faut savoir que la plus longue route goudronnée<br />
du pays ne dépasse pas 35 km et<br />
que les villes ne sont pas connectées entre<br />
elles, comme elles le sont ailleurs dans le<br />
monde. Au Groenland dont 81% du territoire<br />
ne forme qu’une immense calotte<br />
glaciaire, les villes sont toutes côtières<br />
à l’exception de Kangerlussuaq située à<br />
l’extrémité du plus long fjord du pays, à<br />
quelque 170 km de la mer. Il ne reste donc<br />
que le bateau, l’avion ou l’hélicoptère pour<br />
se déplacer d’un lieu à l’autre.<br />
Nous avons voyagé avec le SH Vega, un des<br />
deux bateaux que possède la toute nouvelle<br />
venue sur le marché des croisières<br />
d’exception, Swan Hellenic. Ce navire qui<br />
accueille au maximum 152 passagers répartis<br />
dans 76 cabines a été conçu pour affronter<br />
les zones de latitude extrême avec<br />
une coque renforcée contre la glace et des<br />
stabilisateurs extra-larges pour le confort<br />
des passagers.<br />
Un bateau propre !<br />
Autre plus, sa propulsion diesel-électrique<br />
qui assure une navigation silencieuse qui<br />
augmente les chances de voir la vie marine.<br />
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La côte Est du Groenland,<br />
première rencontre.<br />
Après une journée en mer depuis le départ de<br />
Reykjavik, la côte groenlandaise s’offre enfin<br />
sous la forme d’un liseré d’îlots rocheux chapeautés<br />
de neige et de glace. Autour de nous<br />
dérivent lentement nos premiers icebergs,<br />
d’une blancheur immaculée. Le bateau emprunte<br />
le fjord étroit de Skjoldungen bordé de<br />
pics escarpés, de parois rocheuses verticales<br />
et de rivières serpentines de glace plongeant<br />
dans la mer. Notre première sortie en zodiac<br />
nous permettra d’approcher de plus près cet<br />
incroyable paysage qui superpose d’énormes<br />
crevasses et des blocs de glace, des séracs, qui<br />
se découpent dans un ciel bleu qui se noie dans<br />
les eaux laiteuses du fjord, enrichies par les minéraux<br />
qui dégringolent des falaises.<br />
Le Prince Christian Sound<br />
Cette voie d’eau d’une centaine de kilomètres<br />
entre les îles de l’archipel du Cap Farewell permet<br />
de rejoindre plus aisément la mer du Labrador<br />
sur la côte Ouest. Les nombreux fjords<br />
cernés de montagnes abruptes qui grimpent<br />
souvent à quelque 2000 m de hauteur créent ici<br />
des courants de marée qui ralentissent le cours<br />
du bateau, attentif à garder son cap grâce au<br />
sonar qui lui indique les roches sous-marines.<br />
Le bateau empruntera une ramification d’un<br />
fjord plus paisible pour nous offrir une sortie<br />
464 465
avec un débarquement sur une plage caillouteuse<br />
où on découvrira avec surprise une variété<br />
inattendue de fleurs basses de couleurs<br />
variées protégées par des bouquets d’herbes<br />
hautes. L’occasion aussi de découvrir le gneiss,<br />
une roche rare avec une structure en feuillets<br />
née suite à un épisode de déformation il y a<br />
cela des milliards d’années quand notre planète<br />
terre s’est disloquée pour peu à peu dessiner<br />
les continents actuels.<br />
Brattahlid, un village viking<br />
sur la côte Sud-Ouest du Groenland.<br />
Quand on découvre au matin le paysage verdoyant<br />
qui ceinture le hameau de Qassiarsuk<br />
à la pointe de l’Eriks Fjord, on ne s’étonne pas<br />
que le viking Erik le Rouge contraint de s’exiler<br />
d’Islande et explorateur des côtes groenlandaises<br />
ait choisi de se poser ici en 982 pour y<br />
fonder une colonie de fermiers.<br />
Persuadé d’avoir déniché un trésor de la nature<br />
il lui donnera le nom de Groenland, pays<br />
vert par opposition à son Islande natale, terre<br />
de glace, espérant ainsi attirer de nouveaux<br />
colons. Ici les prés escaladent doucement les<br />
collines et grimpent dans l’arrière-pays à la<br />
manière de nos alpages. Le site portait le nom<br />
de Brattahlid et on trouve encore des ruines<br />
vikings datant d’un millier d’années : les fondations<br />
de la première église chrétienne du<br />
Nouveau Monde sous l’impulsion de Tjodhilde,<br />
466 467
la femme d’Erik le Rouge convertie au christianisme<br />
ou encore les vestiges du Ping, l’assemblée<br />
politique locale qui créa ici une République<br />
Viking.<br />
On ne sait trop pourquoi exactement la population<br />
viking du Groenland s’éteignit au 15èmesiècle,<br />
leur disparition reste énigmatique.<br />
En l’an 2000, deux splendides reconstitutions<br />
de l’église Tjodhilde et d’une maisonnette<br />
d’époque attribuée à Erik le Rouge permettent<br />
de donner une idée de l’architecture viking en<br />
tourbe et en bois au cœur d’un vaste paysage<br />
ouvrant sur le fjord. Depuis 2<strong>01</strong>7 le paysage<br />
«culturel» du village de Qassiarsuk a été classé<br />
au patrimoine de l’Unesco.<br />
Sisimiut,<br />
au nord du cercle polaire arctique.<br />
La seconde plus grande ville du pays avec ses<br />
5500 habitants se révèle séduisante avec sa<br />
collection de maisons colorées qui s’agrippent<br />
aux affleurements rocheux qui cernent le port<br />
qui serait le plus septentrional du pays à être<br />
libre de glace toute l’année.<br />
La vieille ville rassemble plusieurs bâtiments<br />
coloniaux qui forment ensemble un musée<br />
consacré à l’histoire et à la culture locales. Pour<br />
pénétrer dans cet espace il faut passer sous un<br />
portail formé par le squelette d’une mâchoire<br />
de baleine, geste qui porte bonheur dit-on làbas.<br />
La réunion de ces bâtiments historiques<br />
donne une idée de ce à quoi devait ressembler<br />
468 469
la ville dès le 18ème siècle. La vieille maison de 1756 rassemble des trouvailles<br />
issues de recherches de fouilles archéologiques près de la ville offrant<br />
un aperçu de la culture Saqqaq dans la région il y a 4000 ans. Pas étonnant que<br />
l’Unesco ait salué le site comme patrimoine culturel.<br />
Plus au nord encore,<br />
Ilulissat, la capitale des icebergs.<br />
Le site dominé par le glacier Sermeq Kujalleq qui s’avance dans un fjord échancré<br />
est un point d’observation privilégié de tonnes de glaciers vêlés par la<br />
langue glaciaire qui se jettent en s’accumulant dans les 60 km du fjord.<br />
Une première promenade de quelque 2 km sur les hauteurs de la ville le long<br />
d’un chemin en caillebotis surplombant une lande tourbeuse pailletée d’une<br />
végétation rase qui prend déjà des couleurs rousses d’automne permet d’atteindre<br />
un promontoire rocheux qui accueille même quelques bancs pour in-<br />
viter chacun à contempler cette étincelante<br />
beauté de la dérive d’icebergs aux formes différentes,<br />
aux couleurs partagées entre blanc<br />
éclatant et bleu lumineux. Un spectacle naturel<br />
mémorable salué par l’Unesco en 2004.<br />
L’après-midi nous offrira deux heures d’émerveillement<br />
en face de cette beauté brute et<br />
toute naturelle pourtant. Nous repartons en «<br />
zodiac cruise » par petits groupes de <strong>10</strong>, tous<br />
habillés de pied en cap pour se protéger du<br />
froid et gilets de sauvetage bien arrimés autour<br />
des épaules. Plus nous nous approchons<br />
des icebergs en dérive, plus nous nous sentons<br />
minuscules face à ces sculptures de glace et<br />
quand on sait que la partie visible ne repré-<br />
470 471
sente que <strong>10</strong>%, le reste étant immergé dans la<br />
mer, notre émotion est encore plus grande.<br />
C’est en silence d’ailleurs, médusés par cette<br />
expérience unique, que nous retournons vers<br />
le bateau qui s’illumine en cette fin de journée,<br />
rêve de chaleur et d’une soirée conviviale autour<br />
de nos souvenirs.<br />
Kangerlussuaq, fin de la croisière.<br />
Sans aucun doute c’est ici qu’on éprouve avec<br />
le plus d’acuité que le Groenland est encore<br />
une terre de pionniers. La découverte du port<br />
quand on y débarque avec notre zodiac nous<br />
laisse pantois : que des containers et une grue<br />
mobile qui circule pour les déposer sur le plateau<br />
d’un camion qui va les transporter vers la<br />
petite ville, à une quinzaine de minutes du port.<br />
Pourtant Kangerlussuaq est traditionnellement<br />
l’un des principaux points d’entrée au Groenland.<br />
On y trouve la plus longue piste d’atterrissage,<br />
ce qui lui vaut d’être un aéroport international<br />
que nous découvrirons le lendemain<br />
pour rejoindre Reykjavik. Ils seraient 500 habitants<br />
à vivre ici, regroupés autour de l’aéroport,<br />
vivant pour la plupart dans des containers<br />
colorés qui égaient le paysage.<br />
Nous partirons en bus à la découverte des<br />
paysages naturels intenses qui se trouvent<br />
juste à la porte de la ville, en empruntant des<br />
routes gravillonnées puis des pistes sableuses,<br />
de quoi s’offrir un petit safari dans la toundra<br />
472 473
dont l’horizon est barré au loin (une vingtaine<br />
de km à peine) par la calotte glaciaire.<br />
On sort ses jumelles pour débusquer des<br />
rennes ou des bœufs musqués qui, avec leur<br />
long pelage hirsute et leurs cornes recourbées<br />
vers l’avant, semblent débarquer des<br />
temps préhistoriques.<br />
Nous n’aurons pas cette chance, à peine un<br />
renne à proximité de notre véhicule et au<br />
loin un bœuf musqué.<br />
Par contre ce paysage tourmenté de petites<br />
montagnes rocailleuses semé de<br />
lacs et de landes couvertes de lichens et<br />
d’arbustes nains nous laissera un souvenir<br />
impérissable.<br />
Une adresse responsable de la distribution<br />
des expéditions de Swan Hellenic au Benelux<br />
et en France : Cruise Selection qui se<br />
veut le «pont» entre les agents de voyage,<br />
les clients et l’armateur, ce qui garantit<br />
aux professionnels et aux consommateurs<br />
d’avoir un point de contact où ils peuvent<br />
trouver toutes les informations dont ils ont<br />
besoin. Un site : www.cruiseselection.lu<br />
Un second croisiériste propose également<br />
des croisières d’expédition francophones<br />
vers le Groenland avec en sus la découverte<br />
de villages Inuits. Voyage prévu du 18 au 30<br />
août au départ de Bruxelles vers Kangerlussuak<br />
et retour via Reykjavik.<br />
www.rivagesdumonde.be<br />
474 475
HOLLANDE<br />
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HOLLANDE<br />
Keukenhof<br />
le printemps de l’Europe<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Fermé l’année dernière pour<br />
cause de pandémie, Keukenhof, le<br />
plus grand parc floral du monde,<br />
aurait dû cette année ouvrir ses<br />
portes du samedi 20 mars au<br />
dimanche 9 mai inclus afin de<br />
pouvoir y admirer les parterres de<br />
fleurs à bulbes.<br />
Tout est fin prêt, le parc commence<br />
déjà à fleurir mais voilà, ce<br />
<strong>10</strong> mars, la décision est tombée,<br />
Keukenhof restera fermé jusqu’à<br />
nouvel ordre, toujours en raison<br />
de la pandémie. Comme les excursions<br />
hors de nos frontières ne<br />
s’annoncent possibles qu’à partir<br />
du 18 avril, on peut rêver que<br />
d’ici là l’interdiction soit levée et<br />
la saison des fleurs battra encore<br />
son plein ! Sachez toutefois que<br />
les billets ne peuvent être commandés<br />
qu’en ligne et ils sont<br />
valables à date fixe avec une<br />
heure d’arrivée imposée dans un<br />
créneau horaire prédéterminé.<br />
Toute modification voire même<br />
annulation peut cependant se<br />
faire jusqu’à 7 jours avant l’arrivée<br />
via le lien prévu dans l’e-mail<br />
de confirmation d’achat. Vous voilà<br />
prévenus ! En attendant nous<br />
vous offrons ici une petite visite<br />
virtuelle inspirée par un voyage<br />
précédent.<br />
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A peine le portail franchi, le parfum devient<br />
enivrant. Quelques pas suffisent<br />
pour embrasser du regard un panorama<br />
multicolore, unique parce qu’éphémère.<br />
En face, à gauche, à droite, le spectacle<br />
est grandiose. Les allées dessinent des<br />
perspectives matérialisées par des alignements<br />
d’arbres plus que centenaires<br />
et, surtout, par des parterres couverts de<br />
fleurs. Nous sommes à Keukenhof, un domaine<br />
de 32 hectares déroulant chaque<br />
année pendant huit semaines un tapis de<br />
millions de fleurs. Ici aux Pays-Bas, le plat<br />
pays s’est forgé une réputation internationale<br />
grâce aux bulbes, exportés dans le<br />
monde entier, principalement aux Etats-<br />
Unis, au Japon et en Allemagne.<br />
Aujourd’hui encore, c’est une des richesses<br />
et des fiertés de nos voisins du<br />
Nord. Elle fait partie des clichés, à l’instar<br />
des sabots ou du fromage. Les bataves<br />
sont devenus les plus grands producteurs<br />
de fleurs à bulbes avec 20.000<br />
hectares de champs. La tulipe, mais<br />
aussi les lys, les glaïeuls, les narcisses ou<br />
encore les jacinthes colorent certaines<br />
campagnes. Keukenhof, c’est en quelque<br />
sorte la vitrine de ce savoir-faire.<br />
Une centaine d’entreprises auréolées de<br />
l’appellation enviée «Fournisseurs de la<br />
Cour» livrent leurs bulbes qui sont plantés<br />
par millions entre la fin septembre et<br />
les premières gelées, de manière à offrir<br />
un spectacle haut en couleurs de mars<br />
à mai. Pour rendre encore plus féérique<br />
La tulipe,<br />
ce magnifique parc arboré, les dizaines<br />
de jardiniers recourent à la technique<br />
originaire du Caucase<br />
de plantation en étages. En pratique,<br />
C’est la tulipe qui règne en maître depuis<br />
son introduction en 1593 au pied<br />
les bulbes sont plantés les uns au-dessus<br />
des autres : les tulipes tardives sont<br />
des moulins à vent. En effet, cette fleur<br />
placées le plus en profondeur, sous les<br />
déclinée en une multitude de tons n’est<br />
tulipes précoces et les crocus. De quoi<br />
pas originaire des Pays-Bas, elle provient<br />
renouveler les parterres qui jalonnent la<br />
d’une région montagneuse du Caucase<br />
promenade dans ce site historique. Les<br />
qui faisait alors partie de l’empire ottoman.<br />
C’est un botaniste, Charles de<br />
vestiges du château Teyligen sont ainsi<br />
encore visibles. Ce domaine a appartenu<br />
Lécluse, originaire d’Arras et engagé à<br />
à la Comtesse de Hollande, Jacoba van<br />
Leiden, qui y planta en 1593 le premier<br />
Beieren, de 14<strong>01</strong> à 1436. C’est ici qu’elle<br />
bulbe de tulipe des Pays-Bas à partir<br />
chassait et recueillait des fruits, des légumes<br />
et des fines herbes pour les cui-<br />
d’une poignée d’oignons volés à la cour<br />
du sultan Soliman le Magnifique par<br />
sines du château, raison pour laquelle,<br />
un ambassadeur autrichien qui les lui<br />
dit-on, le nom de Keukenhof (littéralement<br />
La Cour des Cuisines) s’est imposé.<br />
céda. Il acclimata si bien cette fleur que<br />
quelque 50 ans plus tard, on compte<br />
Sur place, on vous explique que les fondements<br />
du parc actuel remontent à<br />
déjà 650 variétés de tulipes et ce foisonnement<br />
de couleurs et de formes<br />
1840 et portent la griffe des architectes<br />
provoque un tel engouement que l’on<br />
paysagistes concepteurs du célèbre parc<br />
peut parler de « tulipomania ». Vases et<br />
Vondel à Amsterdam. C’est au maire de<br />
jardins s’adaptent, les polders gagnés<br />
Lisse, la bourgade toute proche qu’est<br />
sur la mer offrent un terrain de choix et<br />
revenue l’initiative de lancer ce jardin<br />
bulbes et oignons s’exportent avec un<br />
d’agrément en 1949 avec la collaboralabel<br />
d’origine … hollandaise.<br />
480 481
tion de professionnels de l’horticulture.<br />
Depuis lors, le succès ne se dément pas:<br />
Keukenhof accueille bon an mal an 1,5<br />
millions de visiteurs du monde entier, parmi<br />
lesquels de nombreux Belges. Et plus<br />
de 18 sortes d’oiseaux migrateurs…<br />
Un cadre changeant<br />
Progressivement, cette véritable institution<br />
a multiplié les facettes de ces cadeaux<br />
de la nature. En bordure de pièces<br />
d’eau appréciées par les cygnes et les<br />
canards ou au sommet de petites buttes,<br />
la vision de ces fleurs ne lasse pas, d’autant<br />
que le cadre naturel se modifie sans<br />
cesse au fil de la promenade. Les arbres<br />
le plus souvent majestueux modifient<br />
ainsi les perspectives et créent des ambiances<br />
diversifiées. Centenaires ou non,<br />
ils sont l’objet de toutes les attentions :<br />
tous les 5 ans, un avion survole le parc<br />
pour les photographier suivant la technique<br />
de l’infrarouge, de façon à s’assurer<br />
qu’ils sont encore tous sains. Le<br />
gazon vert vif - plus de 6.500 kilos de<br />
graines d’herbe sont semés annuellement<br />
! - contribue à donner plus d’éclat<br />
à la toile de fond.<br />
Au gré des sentiers, on découvre tour<br />
à tour des jardins à thème. Ici, dans le<br />
Jardin naturel, bulbes et plantes vivaces<br />
sont revenues à l’état sauvage. Là, dans<br />
le Jardin de la musique, on se laisse bercer<br />
par les mélodies. Plus loin, dans le<br />
Jardin historique, le franchissement des<br />
portes en bois marque une remontée<br />
vers le Moyen Age. A l’abri des murs,<br />
les fines herbes particulières rappellent<br />
l’époque de l’ancienne maîtresse des<br />
lieux, Jacoba van Beieren. Plus récent,<br />
le Jardin japonais, situé aux environs du<br />
moulin qui offre un magnifique panorama<br />
depuis sa terrasse, symbolise des<br />
liens vieux de 400 ans entre le Japon et<br />
les Pays-Bas.<br />
Art et horticulture<br />
Pour procurer un plaisir supplémentaire<br />
aux promeneurs, les responsables de<br />
Keukenhof ont agrémenté les lieux avec<br />
une série d’œuvres d’art. Il existe même<br />
un itinéraire de statues ainsi que des expositions<br />
de photos et de peintures dans<br />
différents pavillons. Le domaine abrite<br />
en effet sur ses terres plusieurs espaces<br />
couverts particulièrement appréciés lors<br />
des jours de pluie. Ces pavillons mettent<br />
en valeur, entre autres, des expositions de<br />
fleurs coupées ou sont dédiées à des essences<br />
particulières comme les orchidées,<br />
les bambous ou encore les lys.<br />
Avec un tel menu, une journée de visite<br />
paraît finalement bien courte. Pourtant,<br />
il serait dommage de mettre directement<br />
le cap sur la Belgique. A peine sorti du domaine,<br />
en empruntant les petites routes<br />
des campagnes avoisinantes, les champs<br />
de fleurs foisonnent. Plus vrais que nature<br />
évidemment. Les bandes de différentes<br />
couleurs alternent pour le plus<br />
grand plaisir des yeux. Quelle beauté ! Le<br />
bouquet de tulipes sur la table du salon<br />
au retour ne constituera qu’un maigre<br />
souvenir de cette escapade originale.<br />
Infos pratiques :<br />
Sachez qu’à l’automne, fin septembre,<br />
le parc est métamorphosé en un grand<br />
marché proposant un large assortiment<br />
de fleurs à bulbes mais aussi<br />
des articles apparentés, comme par<br />
exemple des décorations pour les fleurs,<br />
du mobilier de jardin, des clôtures et<br />
des objets ornementaux, nostalgiques<br />
et chaleureux. Pour réserver des billets<br />
et obtenir davantage d’informations :<br />
www.keukenhof.nl/fr/<br />
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INDE<br />
AU FIL DU BRAHMAPOUTRE<br />
484 485
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Au fil du Brahmapoutre<br />
AU FIL DU BRAHMAPOUTRE,<br />
UN LARGE BOULEVARD FLUVIAL EN TERRE D’ASSAM.<br />
Des Sept Soeurs de l’Inde, l’Assam est une région auréolée<br />
de mythes et de mystères.<br />
Carrefour des peuplades à la recherche des terres fertiles irriguées par le Brahmapoutre,<br />
cet Etat du Nord-Est de l’Inde vous réserve bien des surprises.<br />
Quand on interroge les uns<br />
et les autres, l’Assam évoque<br />
d’abord, voire même uniquement,<br />
un thé noir à la<br />
palette aromatique spécifique,<br />
à la fois fort, épicé et<br />
légèrement malté.<br />
SAVEZ-VOUS qu’il n’existe<br />
en fait que deux variétés<br />
naturelles du théier (camelia<br />
sinensis) utilisées en culture<br />
: la variété sinensis (chinoise)<br />
cultivée dans des plantations<br />
de haute altitude pouvant<br />
subir des températures<br />
basses et la variété assamica<br />
baptisée ainsi par Robert<br />
Bruce, un major écossais, qui<br />
l’a découverte dans la jungle<br />
de l’Assam. Celle-ci s’épanouit<br />
dans des zones plus<br />
tropicales pouvant connaître<br />
de fortes pluies et s’est développée<br />
dans les colonies
itanniques. Par contre en<br />
remontant le Brahmapoutre,<br />
c’est en vain que vous chercheriez<br />
ces «jardins de thé»<br />
tant le lit du fleuve peut être<br />
large, jusqu’à atteindre une<br />
vingtaine de kilomètres. Parsemé<br />
d’îlots et de bancs de<br />
sable mouvants qui obligent<br />
les bateaux à serpenter<br />
dans ce paysage insolite et<br />
unique, il offre pourtant le<br />
plus beau des voyages pour<br />
découvrir cette région isolée<br />
et méconnue.<br />
UN PEU DE GÉOGRAPHIE<br />
ET D’HISTOIRE.<br />
La Brahmapoutre prend sa<br />
source au Tibet, près du<br />
mont Kailash dans un glacier<br />
de l’Himalaya, et il dévale<br />
ensuite vers l’Inde où il traverse<br />
l’énorme appendice<br />
territorial en forme de main<br />
tendue vers le Sud-Est asiatique<br />
qui compte 7 états<br />
indiens interdépendants les<br />
uns des autres donnant ainsi<br />
naissance aux «Sept Sœurs».<br />
Cette partie de l’Inde n’a<br />
que 21 km de frontière commune<br />
avec le reste du pays<br />
! Par contre elle est cernée<br />
par le Pakistan, le Tibet, le<br />
Népal, le Bhoutan, le Bangladesh<br />
et le Myanmar.<br />
L’Etat central de ce vaste<br />
territoire essentiellement<br />
montagneux est l’Assam,<br />
le seul à être caractérisé<br />
par une large vallée fertile<br />
arrosée d’Est en Ouest sur<br />
près de 725 km par le fleuve<br />
qui prend ici le nom de<br />
Brahmapoutre, du sanscrit<br />
signifiant «fils de Brahmâ».<br />
En Assam il se subdivise en<br />
une multitude de bras et<br />
de canaux à la géographie<br />
changeante. Des milliers<br />
d’îles créées par l’accumulation<br />
d’alluvions puis<br />
lessivées et érodées par le<br />
courant fournissent un habitat<br />
précaire aux nomades<br />
indiens éleveurs de vaches.<br />
Il entre enfin au Bangladesh<br />
où il change de nom avant<br />
488 489
de se jeter 290 km plus loin<br />
dans le golfe du Bengale à<br />
travers l’immense delta du<br />
Gange, le plus grand delta<br />
du monde !<br />
Les Ahoms, une tribu d’origine<br />
shan (thaï), envahirent<br />
la rive sud du Brahmapoutre<br />
au 13ème siècle et ils s’étendirent<br />
progressivement dans<br />
toute la vallée qu’ils dominèrent<br />
jusqu’en 18<strong>10</strong>, date<br />
de l’éphémère conquête<br />
par les Birmans rapidement<br />
chassés par les Anglais qui<br />
annexèrent la région. L’arrivée<br />
des Ahoms est un véritable<br />
tournant historique, les<br />
érudits estiment c’est cette<br />
dynastie qui a régné plus<br />
de six siècles qui a donné<br />
son nom à l’Etat. Au fil du<br />
temps ils s’hindouisèrent<br />
et construisirent même des<br />
temples aux divinités du<br />
panthéon brahmanique.<br />
L’implantation d’une multitude<br />
d’ethnies dans cette<br />
mosaïque de paysages reflète<br />
des vagues d’immigrations<br />
successives, venues du<br />
Tibet et d’Asie du Sud-Est.<br />
Dans les plaines, des « tribus<br />
du thé » sont arrivées<br />
de l’Est de l’Inde avec les<br />
planteurs de l’empire colonial<br />
britannique et elles<br />
travaillent encore dans les<br />
plantations. Ce brassage de<br />
population confère à l’identité<br />
assamaise une richesse<br />
culturelle indéniable d’autant<br />
que les différentes communautés<br />
coexistent en paix<br />
avec leurs propres traditions,<br />
codes vestimentaires et<br />
mode de vie.<br />
LES HUMEURS<br />
DU BRAHMAPOUTRE.<br />
Le Brahmapoutre n’est que<br />
démesure : son lit atteint<br />
par endroits 20 kilomètres<br />
de large, les bancs de sable<br />
mouvants y sont des déserts.<br />
A la passerelle, il faut toute<br />
la science du pilote pour<br />
permettre au timonier de se<br />
faufiler en eau profonde. En<br />
cas de doute des matelots<br />
décrochent la barque qui<br />
nous sert de navette pour<br />
rejoindre les rives afin de vérifier<br />
la profondeur du fleuve<br />
en aval pour mieux guider le<br />
pilote. Il suffit de découvrir<br />
les habitants, hommes et<br />
femmes, s’activant à remplir<br />
des sacs de sable pour<br />
construire des digues afin<br />
de renforcer les berges et<br />
ailleurs les lignes d’échafaudages<br />
en bambou dressés à<br />
même le fleuve pour tâcher<br />
d’en diriger le courant pour<br />
comprendre combien les<br />
crues de la mousson sont<br />
redoutées.<br />
Inutile de rêver d’une croisière<br />
sur le Brahmapoutre<br />
entre mai et septembre, car<br />
490 491
alimenté par les pluies, le<br />
fleuve se gonfle et envahit<br />
tout, avalant les berges,<br />
noyant les cultures, détruisant<br />
les maisons. Des cours<br />
d’eau aléatoires naissent<br />
et se répandent hors de<br />
contrôle dans les plaines, y<br />
déposant de riches alluvions<br />
qui ramènent les habitants<br />
dès que le fleuve se pacifie.<br />
Comme il n’est pas possible<br />
de naviguer la nuit, chaque<br />
soir le bateau jette l’ancre au<br />
milieu du fleuve, au moment<br />
du coucher du soleil qui<br />
tombe tôt, vers 16h30, inondant<br />
le Brahmapoutre de sa<br />
lumière flamboyante.<br />
Tôt matin, la brume assourdit<br />
les couleurs et estompe<br />
les contours. C’est l’heure du<br />
départ qui se fait en douceur.<br />
Depuis le pont, le regard<br />
se perd dans ce décor<br />
de bancs de sable presque<br />
lunaires, de rares pêcheurs<br />
relèvent des carrelets avant<br />
que le soleil ne soit trop<br />
haut dans le ciel, tout se fige<br />
ensuite. Mais chaque jour<br />
nos escales nous racontent<br />
la vie qui se déroule le long<br />
du fleuve.<br />
RENCONTRE<br />
AVEC LES VILLAGEOIS.<br />
A l’approche des villages,<br />
nous embarquons sur notre<br />
navette qui vient s’accrocher<br />
à un pieu enfoncé dans le<br />
sable. Notre passerelle mobile<br />
est lancée vers la terre<br />
et avec le secours ferme<br />
des membres de l’équipage<br />
nous grimpons les talus.<br />
Rien ne laisse présager la<br />
présence d’un hameau si ce<br />
n’est la nuée d’enfants rieurs<br />
qui nous ont vus arriver et<br />
qui surveillent notre ascension<br />
avant de s’encourir vers<br />
le village. Nous visiterons<br />
deux villages, l’un moins<br />
492 493
iche que l’autre. Le premier<br />
est occupé par des membres<br />
de la communauté indigène<br />
Mising d’origine chinoise,<br />
qui sont installés en Assam<br />
depuis le <strong>10</strong>è siècle.<br />
Une cinquantaine de maisons<br />
toutes construites sur<br />
pilotis, à la fois pour éviter<br />
les inondations mais aussi<br />
pour abriter sous la charpente<br />
un métier à tisser<br />
car les femmes Mising sont<br />
passées maîtresses dans<br />
l’art du tissage d’étoles et de<br />
couvertures dans des tons<br />
très colorés qui séduiront<br />
quelques-unes parmi nous.<br />
Ici on vit presque en autarcie,<br />
de l’élevage de vaches<br />
et de chèvres mais aussi de<br />
cochons noirs idéaux pour<br />
maintenir le village propre<br />
et d’une basse-cour piaillante.<br />
Comme c’est le printemps,<br />
tous ces animaux sont accompagnés<br />
de leurs petits<br />
et c’est un vrai plaisir de<br />
saisir la vie qui se disperse<br />
joyeusement autour de<br />
nous.<br />
Le second village déroule<br />
de part et d’autre de la piste<br />
des petits bassins de retenue<br />
d’eau, des auges autour<br />
desquelles se retrouvent des<br />
vaches et leurs veaux, des<br />
potagers soignés et riches<br />
d’aubergines, de piments,<br />
de maïs ou de courges, des<br />
meules rondes de pailles de<br />
riz, une richesse qui nous<br />
surprend mais ici, des petites<br />
camionnettes viennent<br />
chercher les légumes et les<br />
sacs de riz ou de maïs pour<br />
les revendre à la ville relativement<br />
proche.<br />
Les enfants courent autour<br />
de nous en riant et leurs parents<br />
nous invitent à découvrir<br />
leur habitation ou leur<br />
cour autour de laquelle s’est<br />
installée toute une famille<br />
au fil des générations. Un<br />
visage souriant sur le seuil<br />
d’une maison suspendue en<br />
bambou tressé, un bavardage<br />
interrompu au lavoir<br />
alimenté par une pompe<br />
sans doute reliée à la rivière<br />
aux eaux stagnantes en<br />
cette saison, l’humble lessive<br />
tendue sur des clôtures<br />
ou sur un bambou posé sur<br />
deux piliers, les pistes en<br />
terre bordées de bananiers,<br />
de papayers et de cocotiers<br />
lourds de fruits, autant d’instantanés<br />
qui se retrouvent<br />
dans chaque village et qui<br />
s’impriment dans nos mémoires<br />
et ne nous laissent<br />
pas indemnes.<br />
Les villages de nos arrière<br />
grands-parents ne ressemblaient-ils<br />
pas à ceux-ci ?<br />
Labeur lié à la terre, simplicité<br />
dans les besoins, tout un art<br />
de vivre qui certainement<br />
évoluera au vu des nombreux<br />
smartphones qui surgissent<br />
dans les mains des<br />
494 495
adolescents qui réclament<br />
des selfies.<br />
La propreté des lieux qui<br />
nous surprendra dans ces<br />
villages se retrouve également<br />
dans le marché<br />
hebdomadaire que nous<br />
visiterons tôt matin. Notre<br />
directrice de croisière a<br />
imaginé un petit jeu qui<br />
exige que chaque couple de<br />
voyageurs après avoir hérité<br />
d’un petit papier accroché<br />
à un billet de 50 roupies<br />
se charge de ramener au<br />
bateau un légume que le<br />
sort aura désigné. Pas de<br />
panique, une traduction est<br />
également proposée sur<br />
notre message. C’est ainsi<br />
que nous déambulerons<br />
entre les étals très colorés<br />
avec des monticules de légumes<br />
posés à même le sol.<br />
Pour 50 roupies soit 0,75 €<br />
nous avons ramené deux kilos<br />
de belles carottes toutes<br />
nettoyées. Les marchands<br />
se sont prêtés au jeu, l’occasion<br />
de noter que seuls les<br />
hommes tiennent les rênes<br />
du marché tant les vendeurs<br />
que les acheteurs. On imagine<br />
que ce sont les femmes<br />
qui ont nettoyé les légumes<br />
après la récolte !<br />
FIERS D’ÊTRE ASSAMAIS !<br />
Les femmes vêtues de saris<br />
colorés, les vaches errantes<br />
dans les rues, les rickshaws<br />
bariolés (électriques !), une<br />
population typée et souriante,<br />
on est bien en Inde<br />
mais ici la densité de la population<br />
est moins importante<br />
et même les villes sont<br />
globalement plus paisibles<br />
et propres, les devants des<br />
maisons régulièrement balayés<br />
et surtout le trafic est<br />
nettement moins envahissant.<br />
Bien sûr la capitale Guwahati<br />
est plus chaotique avec des<br />
édifices modernes de béton<br />
et de verre peu séduisants<br />
mais le cœur de la vieille ville<br />
est imprégné de la culture<br />
locale avec ses palmiers, ses<br />
étangs, ses petites maisons<br />
traditionnelles et d’anciennes<br />
demeures coloniales.<br />
De plus la ville s’étire au pied<br />
d’une colline où se dresse un<br />
temple sacré, le mandir de<br />
Kamakhya, un des centres<br />
de pèlerinage les plus importants<br />
de l’Inde car il abrite<br />
dans une grotte une fissure<br />
dans la roche en forme de<br />
vulve qui serait le pendant<br />
du lingam, symbole de Shiva.<br />
Le déesse-mère Kamakhya,<br />
la jeune fiancée de Shiva,<br />
y est vénérée au point que<br />
chaque jour une chèvre lui<br />
est sacrifiée ! La seule occasion<br />
de nous immerger pieds<br />
nus comme il se doit au<br />
cœur d’une foule dense.<br />
Tezpur nous séduira davantage<br />
avec ses parcs soignés<br />
autour de bassins aux allures<br />
de lacs où il est même possible<br />
de louer une barque<br />
pour une balade roman-<br />
496 497
tique. Le Cole Park créé en<br />
1906 sur un ancien site archéologique<br />
du 9ème siècle<br />
est parsemé d’étonnantes<br />
pierres sculptées qui ont été<br />
récupérées sur les ruines<br />
d’anciens temples et palais.<br />
Ce musée à ciel ouvert suscite<br />
la curiosité, comme les<br />
gravures de danseurs saisis<br />
dans des poses exquises ou<br />
des groupes de nymphes<br />
alignées sur des panneaux<br />
de pierre. Autre temple, le<br />
Da Parbatia, à la fois site<br />
touristique et religieux<br />
encore vénéré aujourd’hui<br />
même s’il subsiste en ruines<br />
à l’exception de l’encadrement<br />
d’une porte ornée des<br />
déesses Ganga et Yamuna.<br />
A l’image des sites de<br />
Tezpur, nous découvrirons<br />
d’autres temples au fil de la<br />
croisière qui racontent tous<br />
la ferveur des Assamais qui<br />
viennent s’y recueillir un<br />
instant, déposant une obole<br />
ou plus souvent une assiette<br />
chargée de fruits et de fleurs<br />
et poursuivant ensuite leurs<br />
promenades au travers du<br />
site toujours jonché d’anciennes<br />
ruines rassemblées<br />
sur place. Un peu comme si<br />
cette démarche était aussi<br />
l’occasion de rencontres<br />
entre les habitants, particulièrement<br />
les jeunes adolescents.<br />
Nombreux sont<br />
ceux et celles qui arborent<br />
à cette occasion un « sadar<br />
», à savoir une écharpe<br />
blanche tissée de motifs<br />
floraux rouges, jadis portée<br />
par les pêcheurs et les paysans<br />
pour éponger la sueur,<br />
aujourd’hui devenue symbole<br />
de l’identité assamaise<br />
au point qu’elle nous sera<br />
offerte en cadeau, témoignage<br />
d’accueil.<br />
L’île de Majuli qui fut jadis<br />
l’une des plus grandes îles<br />
fluviales du monde (1250<br />
km2) a perdu en un siècle<br />
deux-tiers de sa superficie,<br />
rongée par les eaux du<br />
fleuve et certains prédisent<br />
qu’elle disparaîtra d’ici 20<br />
ans. Pourtant elle est un<br />
autre haut lieu de pèlerinage<br />
et le berceau d’une<br />
tradition religieuse unique<br />
tournée autour de Vishnu et<br />
son principal avatar Krishna.<br />
On y trouve une vingtaine<br />
de sattras, à savoir des monastères<br />
hindouistes où des<br />
moines développent depuis<br />
le 15ème siècle des pratiques<br />
spirituelles uniques<br />
caractérisées par un art<br />
classique majeur, le sattriya,<br />
reconnu comme un des plus<br />
grands arts du spectacle traditionnel<br />
indien. Il s’agit d’un<br />
style de danse et de chant<br />
dramatique qui raconte un<br />
hindouisme pétri d’humanité<br />
et d’égalité. Une visite est<br />
incontournable d’autant que<br />
les monastères, des lieux<br />
paisibles qui n’ont rien de<br />
spectaculaire, sont ouverts à<br />
tous et on devine qu’ici les<br />
habitants vivent en semi-au-<br />
498 499
tarcie, à l’écart du temps.<br />
L’incontournable parc national<br />
Kaziranga.<br />
Ce parc classé au patrimoine<br />
mondial de l’Unesco<br />
qui couvre quelque<br />
430 km 2 s’étire le long du<br />
Brahmapoutre sur environ<br />
60 km, offre une première<br />
opportunité d’observation<br />
des animaux, entre autres<br />
des éléphants ! Mais notre<br />
safari réparti sur une journée<br />
et demi pour avoir l’occasion<br />
de parcourir en jeep 3<br />
secteurs du parc sur 4 nous<br />
donnera la chance de voir<br />
de nombreux animaux. Le<br />
plus emblématique est le<br />
rhinocéros unicorne, une<br />
espèce endémique en Inde<br />
mais les deux tiers de la population<br />
vivent ici éparpillés<br />
dans de vastes prairies dont<br />
les herbes courtes en cette<br />
saison offrent davantage de<br />
chance de les apercevoir.<br />
On croisera également<br />
des éléphants en train de<br />
s’abreuver dans un des<br />
nombreux points d’eau qui<br />
parsèment le parc où des<br />
buffles dotés de cornes gigantesques<br />
aiment se vautrer<br />
dans la boue. Des cerfs<br />
des marais et des cerfs-cochon<br />
aux cornes droites et<br />
courtes occupent les prairies<br />
en grand nombre et ne se<br />
laissent guère impressionner<br />
par nos véhicules. Le<br />
secteur situé à l’Est est plus<br />
boisé parsemé entre autres<br />
de hauts kapokiers fleuris<br />
de belles corolles rouges.<br />
Ils attirent des myriades<br />
d’oiseaux dont certains<br />
captivent le regard tant<br />
ils sont colorés comme le<br />
martin-chasseur de Smyrne<br />
avec son dos et ses ailes<br />
bleu électrique surmonté<br />
d’une grosse tête qui se<br />
prolonge dans un long bec<br />
rouge. Dans la lumière du<br />
couchant, des volatiles aussi<br />
dégingandés et fascinants<br />
que le jabiru, le marabout<br />
ou la cigogne bec-ouvert<br />
ressemblent à des sculptures<br />
de Giacometti.<br />
C’est aussi non loin du parc<br />
que nous prendrons une<br />
leçon édifiante sur le thé<br />
produit en Assam. Pour cette<br />
occasion, des sièges (Ikea<br />
!) ont été disposés devant<br />
une table dressée au coeur<br />
d’une plantation. Un décor<br />
exceptionnel<br />
d’autant qu’on devine entre<br />
les buissons sculptés des<br />
cueilleuses, seules taches<br />
de couleur dans ce vaste<br />
jardin d’un vert uniforme.<br />
Chargées de leur hotte pour<br />
les remplir avec le bourgeon<br />
et les deux plus jeunes<br />
feuilles terminales des tiges,<br />
elles glissent d’arbuste<br />
en arbuste. Plus insolite,<br />
quelques vaches s’égarent<br />
dans la plantation à la recherche<br />
des rares mauvaises<br />
herbes qui poussent au pied<br />
des théiers.<br />
500 5<strong>01</strong>
Si le thé d’Assam est un souvenir<br />
typique à ramener de<br />
ce séjour, il en est un autre,<br />
les soieries tissées main.<br />
Nous ferons escale à une<br />
trentaine de kilomètres de<br />
la capitale à Sualkuchi, un<br />
village considéré comme<br />
le cœur de l’activité textile<br />
d’Assam réputée pour le<br />
tissage à la main. Encore<br />
une leçon de choses auprès<br />
d’un mûrier grignoté par<br />
plusieurs vers à soie.<br />
On y apprend qu’il y a des<br />
cocons de type divers mais<br />
que le Muga qui donne des<br />
fils dorés ne se produit nulle<br />
part ailleurs dans le monde.<br />
La tradition du tissage remonte<br />
au 11ème siècle et<br />
aujourd’hui tout le village se<br />
consacre à cette activité qui<br />
permet d’alimenter les boutiques<br />
des villes voisines.<br />
502 503
La croisière se termine autour<br />
d’une soirée, pieds nus<br />
dans le sable d’une plage<br />
mouvante autour d’un barbecue<br />
à la mode indienne.<br />
Nous danserons (presque)<br />
tous autour du feu, ravis<br />
d’avoir pu tisser entre nous,<br />
à peine une trentaine de<br />
passagers, des liens alimentés<br />
par notre indécrottable<br />
envie de découvrir le<br />
monde tout en profitant du<br />
moment présent.<br />
Le Charaidew II appartient à<br />
la compagnie Assam Bengal<br />
Navigation qui a commencé<br />
ses opérations en 2003<br />
comme entreprise indo-britannique<br />
qui s’est progressivement<br />
développée jusqu’à<br />
employer quelque 300 personnes.<br />
Toujours au service<br />
de la découverte des plus<br />
grands fleuves indiens, le<br />
Gange et le Brahmapoutre,<br />
par le biais d’expéditions<br />
engagées auprès des communautés<br />
locales dans des<br />
bateaux aux silhouettes<br />
d’une autre époque, offrant<br />
luxe et confort.<br />
CONFORTABLE CROISIERE<br />
Le Charaidew II inauguré en<br />
2<strong>01</strong>9 rend hommage aux<br />
nobles traditions de l’artisanat<br />
indien. Du bois partout<br />
sur les sols, à l’exception<br />
des espaces de douche, des<br />
meubles en bois ou en bambou<br />
tressé. 45 m de long,<br />
11 m de large et seulement<br />
18 cabines, toutes confortables<br />
et dotées de balcons<br />
français, il assure une croisière<br />
intimiste où tout le<br />
monde se retrouve dans le<br />
salon-bar aux fauteuils profonds,<br />
seul espace où la wifi<br />
est accessible, ou sur le pont<br />
soleil panoramique arboré<br />
de plantes vertes, lieu idéal<br />
pour regarder le monde<br />
défiler doucement.<br />
Un guide indien francophone<br />
va nous accompagner<br />
tout au fil de ce voyage<br />
504 505
et sa culture tout comme<br />
sa disponibilité sont un réel<br />
plus pour nous aider à décoder<br />
cette terre méconnue.<br />
Le voyage fluvial sur cet<br />
hôtel flottant offre en Inde le<br />
grand avantage d’un mode<br />
de transport loin de l’agitation<br />
des grandes villes et des<br />
routes encombrées tout en<br />
favorisant au fil des escales<br />
de belles rencontres avec la<br />
population.<br />
Prochaines croisières sur le<br />
Brahmapoutre en janvier et<br />
en mars 2025.<br />
Ou encore sur le Gange<br />
en mars 2025.<br />
www.rivagesdumonde.be<br />
507
ITALIE<br />
508 509
Mini Trip en Mobibulle ©<br />
Venise - Monza<br />
Un reportage qui tombe en plein mois de<br />
juillet dont le thème est un mini trip en camping-car.<br />
Quelle idée ! Et pourtant, ce secteur<br />
de loisirs est en plein boum. Aussi avons-nous<br />
choisi de réaliser ce voyage et de vous en<br />
raconter les périples.<br />
Pour l’heure, des préparatifs sont indispensables.<br />
A commencer<br />
par l’établissement<br />
de<br />
l’itinéraire et<br />
des étapes.<br />
L’idée est<br />
de quitter la<br />
Belgique par<br />
le Grand-<br />
Dûché de<br />
Luxembourg,<br />
pour filer vers<br />
la Suisse et<br />
s’arrêter<br />
du côté du Lac de Côme pour une première<br />
étape. Ensuite, direction Venise. Un ou<br />
deux jours sur place et direction Monza.<br />
Ensuite, cap sur Strasbourg, et enfin,<br />
rejoindre la Belgique.<br />
Pour en savoir plus sur les camping<br />
cars, cliquez sur le logo de notre<br />
partenaire.<br />
5<strong>10</strong>
Le Choix :<br />
Nomade<br />
Motorhomes,<br />
Un Must !<br />
pation et de la précision. Qualité d’efficacité<br />
et d’organisation que nous avons pu vérifier<br />
tout au long de notre périple, ce qui montre<br />
le haut degré de professionnalisme de cette<br />
équipe. De plus, par rapport à notre premier<br />
partenaire, le véhicule mis à notre disposition<br />
est nettement plus grand et dispose d’équipements<br />
non prévus dans le premier projet,<br />
comme un ensemble sanitaire comportant<br />
toilette et douche.<br />
Comme nous partons à trois, Nomade Motorhomes<br />
nous propose spontanément une<br />
version équipée d’un toit relevable pour que<br />
le troisième occupant dispose d’un<br />
confort royal. Ce qui s’est<br />
avéré une excellente<br />
solution par rapport<br />
à un hamac fixé<br />
derrière les sièges<br />
avant...<br />
A la rédaction d’<strong>OH</strong> ! <strong>LIFE</strong>, l’idée<br />
de tester un camping-car trottait<br />
dans la tête depuis un certain temps.<br />
Aussi, le projet d’assister au concert de<br />
Bruce Springsteen and the E Street Band’s<br />
lors de la dernière étape de son tour<br />
d’Europe, à Monza, commençait<br />
à se dessiner.<br />
Tout roule sur des roulettes,<br />
même quand ce n’est pas simple !<br />
Car le 7 juin, le partenaire avec lequel nous<br />
construisions ce projet de reportage depuis<br />
de longues semaines nous annonce qu’il est<br />
obligé de se désister en toute dernière minute,<br />
et, pour respecter les engagements pris, nous<br />
avons du réagir très vite.<br />
Lors notre visite du salon des vacances en février<br />
dernier, nous avions rencontré la jeune et<br />
dynamique équipe de Nomade Motorhomes.<br />
Nous reprenons contact et exposons notre projet.<br />
Ils sont séduits et décident de se joindre<br />
à nous malgré le fait que ce soit la pleine saison.<br />
Celà démontre bien leur sens de l’antici-<br />
512
Avant le départ, les équipes<br />
de Nomade-Motorhomes nous<br />
ont contactés plusieurs fois<br />
tant avec des conseils que des<br />
recommandations utiles.<br />
La première étant de nous indiquer ce<br />
que nous devions prévoir en plus de ce<br />
qu’ils offrent dans l’équipement «All-in» :<br />
Confort extérieur<br />
Table pliante extérieure.<br />
Chaises pliantes extérieures.<br />
Kit de cuisine :<br />
Set de couverts, verres, sets de table,<br />
grandes et petites assiettes, bols, tasses,<br />
casseroles et poêles, passoire, planche,<br />
couteau à légumes, essuie, ouvre-boîte,<br />
ouvre-bouteille, salière et poivrière.<br />
Kit de nettoyage :<br />
Essuie-tout, éponges, balai, balayette,<br />
ramassette, produit vaisselle, produit<br />
toilette, spray nettoyant, produit net -<br />
toyage toilette chimique, 4 rouleaux de<br />
papier toilette spécial toilette chimique.<br />
Kit Confort Mobilhome<br />
Caméra de recul, store solaire extérieur,<br />
cuisine avec taques au gaz, frigo<br />
et congélateur, chauffage à air pulsé,<br />
moustiquaires, toilette chimique et<br />
douche.<br />
Accessoires pratiques<br />
Rallonge électrique, adaptateur électrique,<br />
tuyau de remplissage d’eau,<br />
câles de mises à niveau, gilets jaunes,<br />
éthylotests, bombonne de gaz.<br />
Kit Vélos<br />
Porte vélo pour 2 à 4 vélos.<br />
Panneau de signalisation vélos.<br />
A emporter...<br />
Ce que vous prenez en plus, ce sont<br />
vos draps de lits et édredons ou sacs<br />
de couchages et Oreillers. Les protègesmatelas<br />
sont fournis d’office. Votre<br />
nécessaire de toilette, vos vêtements, et<br />
vos autres besoins propres.<br />
Le van de cet essai est équipé de 5<br />
prises USB dans le compartiment habitat<br />
et deux au tableau de bord qui ne<br />
fonctionnent, celles-là, qu’en roulant<br />
ou contact mis. Mais, surtout, ne prenez<br />
pas de trop de choses, trop de vê-<br />
514 515
tements, vous êtes en vacances, d’autant que<br />
les espaces de rangements sont naturellement<br />
moins spacieux dans les versions «Van» et<br />
«Grand Van».<br />
Nomade Motorhome et vous !<br />
Donc, Nomade Motorhomes vous<br />
écrit, et même pour les férus de camping-cars,<br />
les informations demeurent<br />
utiles. Voici quelques exemples<br />
de mails reçus, toujours émis<br />
de façons courtoises. Et franchement<br />
c’est agréable d’être<br />
suivis de la sorte. Chez Nomade<br />
Motor homes, on n’est pas des «numéros»,<br />
non seulement on est respectés,<br />
mais en plus chouchoutés.<br />
Et ça, c’est plaisir !<br />
516 517
www.<br />
<strong>OH</strong><br />
<strong>LIFE</strong><br />
.one<br />
www.<br />
<strong>OH</strong><br />
<strong>LIFE</strong><br />
.one<br />
<strong>OH</strong> <strong>LIFE</strong> remercie chaleureusement<br />
les équipes de Nomade Motorhomes<br />
pour leur excellente collaboration<br />
à ce reportage.<br />
518 519
BRUCE ON ARRIVE!!<br />
Plume @ Eric HEIDEBROEK • Capture d’images @ Caminter 2023<br />
Lors des confinements, les autorités nous imposaient de rester dans notre «bulle». Et de notre côté, à la<br />
rédaction, nous voulions présenter à nos lecteurs une solution pour sortir de chez eux en toute sécurité. Et<br />
nous avons pensé à la formule «mobilhome» qui permet de rester dans sa bulle tout en voyageant... Nous<br />
lancions alors une série d’articles que nous avions intitulés «voyagez en sécurité dans votre Mobibulle © ». Si<br />
nos journalistes avaient cette expérience, nous n’en n’avions aucune. Aussi, comme nous avions des places<br />
pour le concert de Bruce Springsteen and the E Street Band à Monza, on s’est dit : «après tout, pourquoi<br />
pas.» On en profitera même pour faire un petit tour en Italie... Récit d’une chouette expérience !<br />
520 521
Programme :<br />
1 - Lac de Côme, 2 - Venise, 3 - Monza, 4 - Turckheim<br />
Le concert est programmé pour le 25 juillet, et<br />
donc, nous recevons le camping-car le 21 juillet<br />
à 15 heures. Le temps de le préparer, nous quittons<br />
Nomade Motorhomes vers 17 heures. Nous<br />
avions préparé notre périple en choisissant de<br />
partir en fin d’après-midi pour parcourir la plus<br />
longue étape (888 km), soit Beersel - Menaggio<br />
(Lac de Côme). Ensuite nous quitterions Menaggio<br />
pour Venise distantes de 297 km où nous<br />
restons 2 jours. De Venise, nous remonterions à<br />
services aux plus novices. C’était le cas au camping<br />
de Menaggio à flanc du lac de Côme.<br />
Certes très joli endroit avec sa petite plage de galets,<br />
mais leurs chemins assez étroits et en «terrasse»<br />
ne posent pas réellement de problèmes,<br />
juste à l’arrivée et au départ. Un peu de patience,<br />
un super coup de main et tout est réglé! Prego !<br />
«Et c’est tant mieux car je ne ferais pas ça tous<br />
les jours» disait Marie-Pierre CASEY dans la<br />
pub «Pliz» en 1985.<br />
Milan où un taxi nous conduirait au concert sur<br />
le circuit de Monza. Le lendemain, nous entamerons<br />
le retour au pays avec une halte à Turckheim<br />
en Alsace (420 km) pour ensuite rejoindre le bureau<br />
de Hannut, (462 km), afin de donner un<br />
coup de propre avant de retouner le campingcar,<br />
à l’heure convenue, le 28 juillet.<br />
Comme recommandé dans les instructions de<br />
Nomade Motorhomes, il faut se souvenir que<br />
si la conduite d’un «Van» ou un «Grand Van»<br />
s’apparente à celle d’une très grande voiture, il<br />
convient de s’habituer non seulement à la largeur,<br />
mais surtout à la longueur.<br />
Aussi, on se souviendra d’élargir les courbes, surtout<br />
en agglomérations, afin que la roue arrière<br />
ne grimpe sur le trottoir. Ou, plus délicat, dans<br />
certains campings quand les «voiries» sont plus<br />
qu’étroites... Et que les arbres, ont tendance à<br />
vouloir s’appuyer contre la carrosserie.<br />
Heureusement, les occupants de ces lieux de villégiatures<br />
sont habitués et rendent d’excellents<br />
On retiendra aussi que si les «Van»<br />
roulent sans souci aux vitesses légales,<br />
et qu’ils freinent bien, on veillera à<br />
anti ciper, plus encore qu’en voiture, les<br />
conditions de circulation. Que ce soit pour<br />
les ralentissements ou les dépassements, les<br />
fortes montées et les grandes descentes, du fait<br />
d’un poids plus élevé et du centre de gravité plus<br />
haut. Avec un peu d’habitude on gère la puissance<br />
nécessaire et le refroidissement des freins.<br />
Le Ducato est au départ une camionnette utilitaire.<br />
Burstner a fait du bon travail en matière<br />
d’aménagements, les matériaux sont de qualité<br />
et bien utilisés. Les lits apportent largement<br />
le confort escompté. Dans le toit relevable on<br />
bénéficie de larges ouvertures qui permettent<br />
de profiter de la vue. Les matelas sont confortables.<br />
Les stores astucieusement intégrés aux<br />
vitres offrent toute l’intimité recherchée et sont,<br />
en plus, très esthétiques même s’ils demandent<br />
d’être délicat dans leur utilisation.<br />
Côté confort, si l’espace est compté, la circulation<br />
et l’usage du mobilier est facile.<br />
Côté conduite, ces vans FIAT surprennent par une<br />
position de conduite assez verticale et le pédalier<br />
assez fatigant. Etonnant que le groupe Stellantis<br />
qui propose ces véhicules sous différentes<br />
marques avec une ergonomie qui n’apporte pas<br />
522 523
Il est 1 heure du matin, et n’ayons pas honte de<br />
le dire, nous sommes perdus ! On tente alors le<br />
coup de demander notre chemin, par exemple<br />
au concierge d’un hôtel... et puis, tout à coup,<br />
nous apercevons un minibus qui fait des manoeuvres.<br />
Le chauffeur nous dit qu’il faut aller<br />
vers Zurich et prendre la direction du Gothard,<br />
qui mène à l’Italie. Elémentaire pour ceux qui<br />
connaissent. Maintenant, on sait aussi !<br />
Tunnel routier du Saint-Gothard<br />
Et nous voici repartis pour affronter ce fameux<br />
tunnel de 16,9 kilomètres au travers de la montagne.<br />
Et ça roule bien sur les autoroutes suisses,<br />
jusqu’au Gothard... Et là, bouchons, on avancera<br />
de temps à autres de quelques dizaines<br />
de mètres, l’embrayage du Ducato manifestant<br />
quelques fois son désaccord nous obligeant à<br />
jouer du double débrayage pour le soulager.<br />
C’est que ça n’arrête pas de monter et en plus, il<br />
fait un temps de chien !<br />
Ce n’est pas un embarras de circulation qui<br />
bloque, ce sont les suisses qui ne laissent passer<br />
qu’une vingtaine de véhicules à la fois. Alors,<br />
vous imaginez quand il y en a des milliers... Et<br />
une file qui s’allonge sur plusieurs kilomètres.<br />
Pour notre part, ça a pris 3 heures!<br />
Quand la route, enfin, retrouve ses libertés, il pleut<br />
encore et nous constatons qu’une pellicule grasse<br />
empêche les essuies-glaces de faire leur boulot.<br />
Aussi dès la première possibilité de s’arrêter, et ce,<br />
après de nombreux kilomètres, car l’infrastructure<br />
ne le permet pas, on s’arrêtera pour ôter<br />
une couche de parafine avec des «essuie-tout».<br />
En effet, c’est à cause des camions coincés avec<br />
nous dans l’embouteillage qui émettent, au ralenti<br />
et au re-démarrage, des vapeurs de mazout<br />
mal brûlé et bien sûr, hyper grasses. Pas bien ça.<br />
A cinq heures quarante deux du matin, nous arrivons<br />
à notre première étape, le Lac de Côme !<br />
le confort attendu même des professionnels de<br />
la route. En effet, on est très vite surpris qu’à<br />
l’abord d’un rond point, le Ducato s’effondre<br />
sur la roue avant extérieure au virage et pas seulement<br />
le campingcar de cet essai, nous avons<br />
constaté que la camionnette Peugeot de «Monsieur<br />
Bricolage» avait la même tendance, et ce<br />
n’est pas que l’on arrive trop vite ! C’est non seulement<br />
très inconfortable mais aussi à la limite de<br />
la perte d’adhérence du train avant. D’un autre<br />
côté, la tenue de route est de très bonne qualité<br />
même sur les routes sinueuses des Vosges utilisées<br />
aux vitesses légales et sans aucun souci de<br />
précision. Des questions se posent quand même.<br />
Dans le cadre de ce reportage, c’est donc un Fiat<br />
Ducato de 140 chevaux qui a fait le travail. Puissance<br />
et couple suffisants, consommation sur<br />
+/- 2.700km de l’ordre de 450 euros soit entre 9<br />
et <strong>10</strong> litres de mazout aux <strong>10</strong>0 km mais à sa décharge<br />
notre timing était loin de celui des vacanciers.<br />
Nous avons roulé à bonne allure sur l’ensemble<br />
des réseaux autoroutiers. On soulignera<br />
que les autoroutes italiennes étaient parfaites et<br />
surtout les limitations de vitesses bien pensées<br />
car adaptées aux conditions ou à l’infrastructure<br />
rencontrées.<br />
De Beersel à Menaggio, nous avons emprunté<br />
la E411 vers Luxembourg, poursuivi à travers la<br />
France, vers Bâle. En Suisse, notre gsm qui assumait<br />
la navigation n’a pas pu nous donner la<br />
route vers l’Italie... En cause, le prix d’accès au<br />
réseau internet Suisse qui facture la 4G à 12 € le<br />
méga, et après 5 mégas et donc 60 €, le compte<br />
se bloque par sécurité. Sauf si vous donnez<br />
l’auto risation à l’opérateur qui vous plombe,<br />
alors, dans les grandes largeurs... Faut le savoir<br />
la téléphonie/l’internet en Suisse c’est du racket !<br />
Donc, à la guerre comme à la guerre.<br />
524 525
Lac de<br />
Côme<br />
Magique, le Lac de Côme<br />
promène une image<br />
de luxe et d’opulence<br />
générée entre autres par<br />
le choix résidentiel de<br />
nombreuses célébrités.<br />
Sans oublier que cet<br />
endroit aux charmes<br />
délicats est aussi le<br />
théâtre de nombreux<br />
films et d’événements<br />
exceptionnels.<br />
Les cômois l’ont bien compris,<br />
leur paradis est visité<br />
par de très nombreux amateurs<br />
qui viennent admirer<br />
les superbes villas, le calme<br />
tranquille des villages adossés<br />
aux contreforts cernant<br />
le lac. Les eaux claires, la<br />
propreté presqu’helvétique,<br />
des rues, le charme latin des<br />
habitants, le café au parfum<br />
unique, les fruits et légumes<br />
d’une rare fraîcheur et au<br />
goût puissant.<br />
Tout cela génère une plénitude,<br />
une détente inimitable<br />
d’autant que les températures<br />
sont des plus agéables.<br />
Ni trop chaudes, ni trop froides,<br />
avec de temps à autre<br />
un petit vent qui équilibre<br />
l’atmosphère.<br />
Les voyageurs ne<br />
s’y trompent pas, le Lac<br />
de Côme est un endroit<br />
idéal pour passer<br />
de bons moments,<br />
y déguster une cuisine<br />
raffinée et de délicieux<br />
vins de pays.<br />
Plusieurs excursions en bateaux<br />
sont proposées. Cela<br />
va d’un Cadenazzi, le canot<br />
automobile de luxe compa-<br />
526 527
able à un Riva dans lequel les stars se déplacent<br />
ou tournent les scènes de leurs<br />
plus beaux films. Louer un canot automobile<br />
typique de l’image des stars est possible.<br />
De nombreux capitaines proposent<br />
leurs services aux alentours de 450 euros<br />
la balade de une ou deux heures.<br />
Vous découvrirez les villas dont les jardins<br />
plongent vers les eaux claires, laissant<br />
votre imagination vous emporter vers le<br />
monde magique des habitants de ces lieux<br />
qu’ils soient richissimes ou simplement ordinaires.<br />
Le Lac ne fait aucune différence, il<br />
offre sa plénitude à chacun. Maintenant,<br />
ces promenades privées en hors-bord de<br />
luxe ont un prix qui ne peut rivaliser avec<br />
une promenade en bateau des transports<br />
publics. En fait, ces bateaux sont comme<br />
des bus, ils transportent les passagers<br />
d’une ville à l’autre tout autour du lac en<br />
un temps record. Ils vous offrent un aperçu<br />
des beautés du lac pour quelques euros.<br />
A trois, nous avons payé 13,50 € pour rejoindre<br />
la villa Carlotta. Une promenade<br />
en plein soleil agrémentée d’un vent raffraichissant<br />
sur le pont supérieur. On aurait pu<br />
continuer jusqu’au terminus car ce n’était<br />
pas plus cher et tout aussi agréable.<br />
528 529
Menaggio, une cité latine<br />
riche d’arbres séculaires,<br />
de mémoires, de ruelles<br />
intimistes et d’eaux claires.<br />
530 531
Les cités du lac de Côme<br />
Paisibles et agréables,<br />
Dolce farniente, prego...<br />
532 533
La Villa Carlotta, oasis luxuriante d’espèces végétales rares<br />
et riche de sculptures exposées dans de larges espaces<br />
Des essences rares, une maison avec une vue extraordinaire et contenant<br />
des oeuvres d’art de l’antiquité à nos jours.<br />
534 535
Il y a 300 ans maintenant<br />
que les marquis Clerici de<br />
Milan ont construit la Villa<br />
Carlotta à Tremezzina. La villa<br />
a connu plusieurs maîtres<br />
dont la Princesse Marianne<br />
de Nassau qui l’offrit à sa<br />
fille Charlotte pour son mariage<br />
avec le Duc Georges II.<br />
Il sera à l’origine du déve loppement<br />
du jardin botani que<br />
en l’enrichissant de nom breuses<br />
et rares essences.<br />
Juchée en bord de lac, la<br />
villa Carlotta s’offre un horizon<br />
libre de toute entrave<br />
sur les eaux bleues du Lac de<br />
Côme. A ses côtés, sur plus<br />
de 8 hectares, ses jardins<br />
rafraîchissent de ses zones<br />
ombrageuses au coeur desquelles<br />
des clairières offrent<br />
des verts lumineux. La villa<br />
abrite des oeuvres d’art extraordinaires<br />
exposées dans de<br />
vastes espaces qui les mettent<br />
bien en valeur.<br />
536 537
Villa Carlotta<br />
Via Regina, 2 - 22<strong>01</strong>6 Tremezzina<br />
Tremezzo, Como<br />
https://www.villacarlotta.it/fr/<br />
La beauté, l’amour, les origines, sont mis en valeur au<br />
coeur du domaine de la Villa Carlotta, magie, magie !<br />
538 539
540 541
Camping Venezia Village<br />
Nous quittons Menaggio et le<br />
spendide Lac de Côme pour rejoindre<br />
Venise à 460 km de là. La<br />
route est tranquille, il fait bon et<br />
ça roule bien. Nous arrivons au<br />
camping Venezia Village pour y<br />
découvrir un endroit conforme<br />
aux photos vues sur le net. Tout<br />
est de qualité, les espaces pour<br />
les camping cars sont généreux<br />
et bien délimités par de la végétation.<br />
Les offres détentes sont<br />
de qualité, la piscine couverte est<br />
bien agréable comme bien fréquentée,<br />
les sanitaires sont exceptionnellement<br />
bien équipés, propres<br />
et soignés en plus d’offrir<br />
des surfaces très confortables et<br />
le tout en musique. La restauration<br />
est simple et très abordable<br />
au point que l’on utilisera pas la<br />
kitchenette du camping-car. Notre<br />
cote : <strong>10</strong>/<strong>10</strong>, des prix plus que corrects<br />
et un agréable accueil !<br />
Camping Venezia Village<br />
Via Orlanda, 8/C- 3<strong>01</strong>70 Mestre<br />
https://www.veneziavillage.it/fr/<br />
542 543
Venise<br />
Nos premiers pas à Venise en<br />
bateau taxi comme les stars...<br />
C’est une autre façon de<br />
découvrir la ville, par un tour<br />
sur le Grand Canal puis<br />
une découverte par<br />
un dédale de canaux<br />
où l’on croise beaucoup<br />
de gondoles...<br />
Les pires... Ce sont les touristes.**<br />
Alors, pour éviter d’être dans leurs pieds, nous<br />
prendrons les chemins des vénitiens. Bien sûr, nous<br />
passerons par des endroits touristiques à mort,<br />
mais notre guide «Caminter» nous a conc<strong>oct</strong>é un<br />
itinéraire plus intimiste, en dehors des sentiers<br />
battus. Et bien nous en a pris.<br />
Nous avons découvert la vraie vie, les vrais décors<br />
vénitiens. Nous avons rencontré des artisans, des<br />
commerçants qui travaillent au quotidien avec les<br />
vénitiens. En parlant avec eux, le contact se construit<br />
en écartant l’aspect «touriste».<br />
Ils nous expli quent la vie au quotidien de cette<br />
ville particulière, sans voiture, et, à leur place, des<br />
** Certains «touristes» ne respectent rien,<br />
salissent, dégradent, laissent leurs déchets partout.<br />
Ils paient et croient qu’ils peuvent tout se permettre.<br />
C’est triste pour ceux qui découvrent<br />
leurs restes, leur passage. Nous, journalistes,<br />
ne faisons que constater l’amertume des vénitiens.<br />
Oui le tourisme est source de revenus<br />
mais un minimum de savoir-vivre et<br />
de respect ne serait pas du luxe...<br />
544 545
Albergo Antico Capon<br />
3<strong>01</strong>23 Campo Santa Margherita – Dorsoduro Venezia<br />
https://www.anticocapon.it/<br />
canots pour aller d’une rue<br />
nau tique à l’autre.<br />
Le légumier tient sa boutique<br />
dans une barque, les entrepreneurs<br />
en bâtiment circulent<br />
avec des bateaux «camions»<br />
remplis de platras ou de sables<br />
et ciment, c’est selon. Venise<br />
grouille de ses métiers, qui circulent<br />
dans les canaux que les<br />
touristes ne fréquentent pas<br />
ou peu. On peut comprendre<br />
le pourquoi de certaines personnes<br />
à choisir Venise pour<br />
habitat. C’est une ville empreinte<br />
d’histoire, d’art et<br />
d’élégance qui conjugue l’eau,<br />
le soleil et l’habitat dans une<br />
atmosphère toute spéciale.<br />
Remerciements à Aldo qui nous a reçu avec respect et courtoisie dans ce restaurant<br />
Antico Capon. La cuisine est simple avec une touche de raffinement. A recommander !<br />
546 547
Peggy Guggenheim Collection<br />
Quand on parle d’art, on ne peut s’empêcher de penser «Peggy Guggenheim»<br />
et savoir qu’elle repose à Venise pour l’éternité est un motif supplémentaire<br />
pour visiter ses Collections construites toute au long de sa vie.<br />
Vous aimez le contemporain, l’audacieux, l’exhaustif, le rare, vous aimerez<br />
ses collections. Ce qui se retient surtout outre la perfection des expositions,<br />
c’est l’oeuvre fondamentale de Peggy Guggenheim, qui fera travailler les artis tes<br />
qu’elle soutient, vous découvrirez les évolutions du travail de ses protégés.<br />
Peggy Guggenheim Collection<br />
Palazzo Venier dei Leoni - Dorsoduro 7<strong>01</strong><br />
I-3<strong>01</strong>23 Venice<br />
https://www.guggenheim-venice.it/<br />
548 549
Ca’ Macana (Atelier fondé en 1984)<br />
Dorsoduro 3215 3<strong>01</strong>23 Venezia<br />
https://www.camacana.com/<br />
Catalogue complet en ligne<br />
Atelier de création de masques vénitiens<br />
Venise et son carnaval séculaire<br />
provoque un indis cu table attrait<br />
pour ses masques et costumes.<br />
La lagune est le théâtre d’une vie<br />
artistique réputée pour<br />
ses raffinements. Nous avons<br />
rencontré l’un des artisans qui est<br />
spécialisé dans la fabrication<br />
de masques, Alfio di Contin. Il<br />
possède trois entités dans Venise.<br />
La première est le magasin<br />
principal où l’on peut acheter<br />
la production locale, Mirta<br />
était occupée à finaliser<br />
une commande de plus<br />
de 300 masques pour<br />
une réception.<br />
Dans la deuxième nous avons<br />
pu admirer le travail méticuleux<br />
de Alfio. Oui, c’est sa passion<br />
de peindre et décorer<br />
les masques, et dans<br />
la troisième entité, l’atelier<br />
de formages et de structures<br />
accueille les regards<br />
les plus passionnés<br />
par l’art vénitien.<br />
Si vous entrez dans l’un<br />
de ses points de travail,<br />
ne vous étonnez pas<br />
de vous laisser séduire !<br />
La Fontegoart Gallery propose «Une beauté inconsciente», peintures de Nicola Tenderini jusqu’au<br />
28 août 2023. Une exposition promue par l’association culturelle Venezia Art and Design<br />
Assiciazione culturale en collaboration avec la Galleria ADmore. www.fontegoart.it<br />
550 551
Water Taxi<br />
https://www.veneziaturismo.net/<br />
Le premier jour, nous avons pris un taxi<br />
pour visiter Venise. Une superbe<br />
embarcation en acajou, conduite par un<br />
capitaine qui a pris son temps pour nous<br />
faire visiter Venise par ses canaux.<br />
Son pilotage veillait à notre plus grand<br />
confort et à nous offrir les meilleurs<br />
angles de vues. Au Lac de Côme, le tarif<br />
était de 450 euros pour une heure, nous<br />
avons préféré un billet de bateau-bus à<br />
13,50 Euros... Ici à Venise, à nous trois,<br />
nous avons payé 140 euros pour une<br />
heure et demie de découvertes et de<br />
plaisir des yeux. Bonheur complet !<br />
552 553
Après Venise, il est temps de remonter vers Monza,<br />
Bruce and the E Street Band nous attendent.<br />
Depuis le départ, nous sommes dépassés par des<br />
véhicules et nombreux sont ceux qui restent collés<br />
à nos côtés, et bon, ça va quoi, qu’avons nous<br />
de si de spécial ? C’est au moment où nous croisons<br />
la route d’un autocar estonnien qui, arrêté à<br />
notre droite, nous klaxonne et nous fait de grands<br />
signes montrant les autocollants <strong>OH</strong> <strong>LIFE</strong> GO TO<br />
SPRINGSTEEN AT MONZA que nous comprenons<br />
enfin… Ils nous disent «nous aussi on y va !».<br />
Alors, comme il nous restait un autocollant grand<br />
format, nous leur avons offert pour leur plus<br />
grand bonheur ! Et un peu plus loin, pour nous<br />
remercier, ils nous offrent deux grandes canettes<br />
de bière. Un peu plus tard, c’est un couple qui<br />
nous fait signe. Le conducteur, à l’arrêt dans la<br />
file, agite les billets du concert par sa fenêtre ouverte.<br />
C’est donc déjà sur la route que nous nous<br />
mettons dans l’ambiance ! C’était vraiment très<br />
chouette !<br />
N’étant pas sûrs de pouvoir trouver de la place<br />
à Monza, nous décidons de loger au Sporting<br />
Hôtel à Brugherio. C’est un trois étoiles, certes,<br />
mais quel confort, quelle gentillesse et quel service,<br />
digne d’un 5 étoiles ! A recommander !<br />
Le taxi qu’ils nous ont réservé nous a déposé à<br />
Monza, une bonne expérience, là aussi.<br />
Hotel Sporting<br />
Via Santa Caterina da Siena, 35<br />
20861 Brugherio (MB)<br />
https://www.hotelsportingbrugherio.com/<br />
554 555
Bruce Springsteen and The E Street Band<br />
Autodromo Nazionale Monza<br />
VOICI LE POINT D’ORGUE DE NOTRE TRIP EN CAMPING-CAR,<br />
LE CONCERT DU BOSS A MONZA. BRUCE A RÉUNI PLUS DE<br />
70.000 PERSONNES ! UN VÉRITABLE RAZ-DE-MARÉE !<br />
UNE AMBIANCE DU TONNERRE ET UN VÉRITABLE SUCCÈS !<br />
556 557
71 ans,<br />
et il est frais comme un<br />
gardon!<br />
La foule l’acclame,<br />
il ne marche pas,<br />
il accourt sa guitare<br />
fétiche à bout de bras,<br />
sous le traditionnel<br />
«BRUUUUSSSSSS»*<br />
hululé par une foule<br />
en délire... qui s’éteint<br />
au premier accord<br />
de la guitare du Boss.<br />
Et puis !<br />
ONE<br />
TWO<br />
THREE<br />
FOUR !<br />
Tout se déchaîne, les fans<br />
sautent en l’air, les bras<br />
se tendent, la star<br />
est en pleine forme,<br />
le E Street Band aussi !<br />
*Prononcez : Broussssss<br />
558 559
Et ça ne s’arrête plus,<br />
le Boss enchaîne sans<br />
souffler un paquet de<br />
chansons, mettant en<br />
valeur chaque membre<br />
de son Groupe.<br />
C’est un grand<br />
professionnel, tout est<br />
rodé comme sur du<br />
papier à musique.<br />
560 561
LE SECRET<br />
DE BRUCE ET DU<br />
E STREET BAND<br />
Dans le désordre...<br />
PASSION - PROFESSIONALISME<br />
FORCE DE TRAVAIL - CARACTERE<br />
ABNEGATION - ESPRIT D’ÉQUIPE<br />
Le sport, la musculation,<br />
l’entretien physique et<br />
psychique mais surtout<br />
beaucoup de travail<br />
permettent de telles<br />
Performances.<br />
Pensez donc qu’avant le<br />
tour d’Europe, ils se sont<br />
produits TOUS LES 2<br />
JOURS dès le <strong>01</strong> avril<br />
à New York, Brooklyn,<br />
Cleveland (<strong>OH</strong>), Baltimore<br />
(MD), Belmont Park (NY), et<br />
le 14 avril à Newark (NJ).<br />
Avant le Tour d’Europe<br />
(ci-contre) qui à<br />
commencé le 28 avril pour<br />
se terminer le 25 juillet.<br />
Le 09 août, c’est reparti<br />
pour la tournée USA, en<br />
commençant par Chicago<br />
(IL), Foxborough (MA),<br />
East Rutherford (NJ),<br />
Syracuse (NY), Baltimore<br />
(MD) ,Pitsburgh (PA),<br />
Uncasville (CT), Albany<br />
(NY), Colombus (<strong>OH</strong>)<br />
Washington (DC),<br />
Vancouver (BC), Edmonton<br />
(AB), Calgary (AB),<br />
Winnipeg (MB), Toronto<br />
(ON), Ottawa (ON),<br />
Montreal (QC) Poenix<br />
(AZ),San Diego (CA)<br />
Ingelwood (CA), et enfin<br />
les <strong>10</strong> et 12 décembre<br />
à San Francisco (CA)<br />
EUROPEAN TOUR 2023<br />
MONZA est la dernière étape<br />
du Springsteen and E-Street<br />
Band European Tour 2023.<br />
Un Tour qui n’aura vraiment<br />
pas chômé, jugez plutôt :<br />
28 et 30 avril Espagne (Barcelone)<br />
05, 07 et 09 mai Irlande (Dublin)<br />
13 et 15 mai France (Paris)<br />
18 mai Italie (Ferrara)<br />
21 mai Italie (Rome)<br />
25 et 27 mai Pays-Bas (Amsterdam)<br />
30 mai Ecosse (Edinburgh)<br />
11 juin Pays-Bas (Landgraaf)<br />
13 juin Suisse (Zurich)<br />
16 juin Angleterre (Birmingham)<br />
18 juin Belgique (Werchter)<br />
21 juin Allemagne (Düsseldorf)<br />
24, 26 et 28 juin (Gotheborgh)<br />
30 juin et 02 juillet Norvège (Oslo)<br />
06 et 08 juillet Angleterre (Londres)<br />
11 et 13 juillet Danemark (Copenhague)<br />
15 juillet Allemagne (Hambourg)<br />
18 juillet Autriche (Vienne)<br />
21 juillet Allemagne (Hockenheim)<br />
23 juillet Allemagne (Munich)<br />
25 Juillet Italie (MONZA)<br />
09 août début de la tournée<br />
Nord Américaine.<br />
562 563
BORN IN THE USA and it’s time to go home !<br />
Et voilà, après 4 heures de concert sans aucune pose, sans faiblesse, Bruce &<br />
The E Street Band ont rempli le coeur et les oreilles des milliers de spectateurs.<br />
Une remarque cependant, la qualité du son, et son amplitude non agressive et<br />
pourtant nous étions sous une colonne de son. Fantastique concert,<br />
extraordinaire prestation ! Un seul mot pour magnifier l’ensemble,<br />
MERCI ! Et, bon retour en Amérique pour la suite du Tour 2023 !<br />
Partout,<br />
comme à la maison<br />
Dormir à la belle étoile. Se réveiller avec le murmure de la mer le matin.<br />
Découvrir des pays étrangers tout en se sentant constamment comme<br />
à la maison : le Volkswagen California 6.1, c’est de la liberté à l’état<br />
brut. Avec son équipement intérieur confortable et ses détails réfléchis,<br />
il transforme chaque trajet en une aventure inoubliable. Savourez votre<br />
indépendance et allez où vous voulez.<br />
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où vous serez accueilli par nos experts California passionnés.<br />
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Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : volkswagen.be
Pour <strong>OH</strong> ! Life<br />
et son compère<br />
NOMADE-MOTORHOMES,<br />
c’est le moment du retour<br />
au pays. Mais cette fois-ci<br />
avec une étape en Alsace et<br />
la découverte du Camping<br />
Mediéval de Turckheim,<br />
village de la célèbre actrice<br />
Charlotte de Turckeim.<br />
Turckheim (France)<br />
Le Stammtisch<br />
1 Place Turenne - 68230 TURCKHEIM - France<br />
https://le-stammtisch-restaurant.eatbu.com<br />
Dans le même style que<br />
Colmar, proche de quelques<br />
kilomètres, Turcheim offre un<br />
visage rassurant avec ses<br />
maisons bourgeoise aux<br />
structures boisées. Le camping<br />
médiéval de Turckheim<br />
est une structure familiale<br />
où se retrouvent nombres<br />
d’habitués. C’est un endroit<br />
que les fans de camping<br />
apprécieront. Les services<br />
sont de qualité, les sanitaires<br />
manquent un peu d’intimité<br />
du fait de leurs cloisons<br />
Suspendues. Mais les<br />
douches propres et nettes<br />
rattrapent le coup. Comme<br />
les laveries et autres structures<br />
pratiques apportent le<br />
confort voulu. Le bourg de<br />
Turckeim sait recevoir et le<br />
restaurant Stammtisch nous<br />
a permis d’apprécier un Jambonneau<br />
au Munster, non<br />
seulement copieux mais<br />
d’un goûtù extraordinaire.<br />
Après cette halte gourmande,<br />
profitez de la découverte<br />
guidée de la ville par<br />
des personnages folkloriques.<br />
Un bon moment en<br />
perspective pour agrémenter<br />
cette halte sympatique.<br />
566<br />
567
Eguisheim<br />
Dans notre promenade, nous avons été attirés par l’Esprit Lin, une boutique claire, propre, respirant fraicheur et élégance. N’hésitez surtout pas à y entrer et<br />
à vous laisser tenter, vous ne le regretterez pas. On y trouve de très jolies robes, gilets, top et autres ouvrages en lin ou en de nombreuses textures romantiques.<br />
Du naturel dans tous ses états, savons, décos, et autres éléments qui enrichissent votre quotidien de petites joies qui rendent votre vie plus belle !<br />
Avant de quitter Turckheim, une habitante de Eguisheim<br />
nous incite à vister ce bourg original. Les maisons<br />
sont installées en ceinture autour du centre du<br />
village, formant une muraille de protection. Un peu<br />
comme les colons américains fromaient un cercle<br />
avec leurs chariots pour se protéger des hordes<br />
d’indiens. Et de fait ce village se renferme sur lui<br />
même offrant ainsi un charme et une détente des<br />
plus agréables. Ce qui concrétise aussi cette atmosphère<br />
c’est la nature artisanale de l’endroit.<br />
Vins d’Alsace<br />
Egusheim, est sur la route<br />
des vins d’Alsace.<br />
Des producteurs locaux<br />
proposent leurs vins, fruits<br />
de leurs travail.<br />
C’est un grand moment<br />
de parler avec eux, de<br />
déguster leurs productions.<br />
Certes, il est difficile<br />
de faire la part des choses,<br />
les terroirs et les essences<br />
sont très proches.<br />
La qualité et les offres<br />
révèlent le caractère de<br />
cette région vinicole qui<br />
s’affirme avec ses Pinots<br />
blancs, ses Pinots noirs,<br />
ses Rieselings et autres<br />
vins frais et goulayants.<br />
Comme nous, vous en ramènerez<br />
dans vos bagages<br />
pour vous souvenir et aussi<br />
les partager avec vos amis.<br />
Région d’Alsace riche de<br />
bonnes relations et de traditions.<br />
Il faut les découvrir,<br />
pour les comprendre.<br />
568<br />
569
MAURICE<br />
MAURITIUS<br />
570 571
L’archipel des Mascareignes<br />
MAURICE<br />
une île noyée de vert et de bleu<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Evoquez autour de vous l’île Maurice<br />
et inévitablement, elle sera associée à une<br />
destination idyllique pour une lune de miel,<br />
quel que soit l’âge des amoureux !<br />
Il est vrai aussi qu’Air Belgium, notre compagnie<br />
belgo-belge, en a fait un de ses atouts publicitaires.<br />
C’est la seule à offrir, depuis Bruxelles,<br />
un vol sans escale vers l’aéroport principal<br />
de Maurice. Sans oublier le plaisir de la configuration<br />
des sièges qui permet de voyager<br />
côte à côte en sièges «duo» quelle que soit la<br />
classe choisie.<br />
De plus le vol de nuit confortable offre la<br />
meilleure des transitions vers cette terre paradisiaque,<br />
loin du tourisme de masse.<br />
572 573
Star incontestée des rêves exotiques, Maurice<br />
déroule tous les clichés insulaires à commencer<br />
par ses plages de sable doré jalonnées<br />
de palmiers, mais d’autres paysages<br />
entre plaines et montagnes verdoyantes ou<br />
les souvenirs de son histoire sont d’autres<br />
trésors à découvrir.<br />
Un peu d’histoire...<br />
A quelque 200 km de La Réunion, Maurice<br />
baigne au cœur de l’océan Indien, le plus<br />
tiède des océans, et elle doit sa notoriété<br />
pour avoir été jusqu’à la création du canal de<br />
Suez en 1869 une étape stratégique sur la<br />
route des Indes. Les premiers à s’y installer<br />
sont les Hollandais à la fin du 16ème siècle<br />
qui y développent un marché d’esclaves.<br />
Au début du 18 è siècle, ils quittent volontairement<br />
l’île après avoir pillé la faune locale.<br />
Ce sont eux qui ont eu raison des derniers<br />
dodos apparentés aux pigeons et des tortues<br />
géantes réintroduites depuis en provenance<br />
des Seychelles. Ils abandonnent sur place une<br />
population métissée.<br />
Quelques années plus tard, les Français s’y<br />
installent et confient la gestion de l’île à la<br />
Compagnie française des Indes orientales. De<br />
nouveaux esclaves en provenance du Sénégal<br />
et de la Guinée y sont acheminés et du<br />
contact entre les colons français et leurs esclaves<br />
naît le parler créole. Le nombre de bateaux<br />
qui font escale à Port-Louis ne cesse<br />
d’augmenter, ils y trouvent une étape essentielle<br />
pour réparer les navires et pour se ravitailler<br />
avant de poursuivre leur navigation<br />
vers les Indes ou vers la France.<br />
Lorsqu’en 18<strong>10</strong> les troupes britanniques envahissent<br />
l’île et mettent fin à l’occupation<br />
française tout en autorisant la présence des<br />
propriétaires fonciers franco-mauriciens qui<br />
poursuivent l’exploitation de la canne à sucre,<br />
sauvegardant également la langue française<br />
et le créole.<br />
Toutefois l’esclavage étant aboli dans toutes<br />
les colonies britanniques, l’administration<br />
anglaise décide de recourir à des travailleurs<br />
indiens et même chinois rétribués à contrat.<br />
Cependant quand l’île perd sa position stratégique<br />
avec l’ouverture du canal de Suez, les<br />
exportations reculent, la pauvreté s’accroît,<br />
de plus la malaria ravage le pays. Au début du<br />
20ème siècle la population mauricienne n’atteignait<br />
plus que 350000 habitants !<br />
Maurice accède à l’indépendance en 1968. Le<br />
processus de décolonisation enclenché au<br />
lendemain de la Seconde Guerre mondiale l’a<br />
progressivement conduite du statut de colonie<br />
à celui d’Etat souverain toujours intégré<br />
toutefois au Commonwealth.<br />
Mais elle acquiert son indépendance complète<br />
en 1992, avec une proclamation officielle<br />
de la république de Maurice.<br />
574 575
Aujourd’hui sa population s’élève à quelque<br />
1.300.000 habitants et il n’y a plus de recensement<br />
au nom de l’origine ethnique ou de la<br />
couleur de la peau, ils sont tous Mauriciens et<br />
fiers de l’être.<br />
… et de géographie pour<br />
mieux décoder cette île<br />
du bout du monde<br />
Des écoles de plongée jalonnent l’île, souvent<br />
Avec ses 65 km du Nord au Sud et ses 48 km<br />
installées au cœur des complexes hôteliers.<br />
d’Est en Ouest cette petite île née d’une éruption<br />
volcanique en a conservé tous les avan-<br />
La beauté des lagons transforme la plongée<br />
et le snorkeling en une immersion dans un<br />
tages sans craindre de nouveaux séismes, le<br />
Encore faut-il choisir son camp de base… Le univers de rêve auprès des rascasses volantes,<br />
des grondins et des poissons flûte qui<br />
volcan étant éteint depuis 20.000 ans. Un<br />
plus simple est d’en changer au moins 2 voire<br />
vaste plateau central émaillé d’anciens cra-<br />
3 fois au cours d’un séjour de deux semaines, peuplent le lagon.<br />
576 577<br />
tères occupés par des lacs culmine autour de<br />
600m d’altitude et il est sillonné par des rivières<br />
qui y ont creusé de profondes gorges<br />
tapissées d’une végétation luxuriante.<br />
Plusieurs chaînes de montagnes aux crêtes<br />
acérées bordent ce plateau dressant 3 points<br />
culminant autour des 800 mètres. Leurs silhouettes<br />
imposantes se laissent découvrir<br />
depuis les plaines côtières tapissées d’immenses<br />
cultures de cannes à sucre qui ondulent<br />
au vent. Sur les côtes, les longues<br />
plages de sable alternent avec des rochers<br />
basaltiques et sont léchées par les eaux turquoise<br />
chaudes et sûres d’un lagon créé par<br />
une barrière de corail qui ceinture presque<br />
toute l’île, la protégeant de la houle qui<br />
s’écrase sur les récifs. Seules deux passes permettent<br />
aux navires de franchir la barrière de<br />
corail, Port Louis, l’unique port naturel de l’île<br />
sur la côte Ouest et Vieux Grand Port dans le<br />
Sud, n’étant plus en activité.<br />
Les plus belles plages<br />
de l’océan indien.<br />
Sable doré et palmiers ondoyants, eaux turquoise<br />
et fonds marins multicolores, horizon<br />
flamboyant au lever ou au coucher du soleil,<br />
tous les clichés d’une carte postale !<br />
entre les côtes Est, Sud-Est et Nord-Est, une<br />
bonne formule pour multiplier les expériences<br />
entre plus festive, plus romantique et<br />
plus sauvage. Adressez-vous à votre agence<br />
de voyage, elle sera votre meilleur guide !<br />
Vous aimez la plongée<br />
sous-marine ?
Vous rêvez<br />
de couleurs locales ?<br />
Rejoignez une plage publique les dimanches,<br />
les Mauriciens aiment y passer la journée en<br />
famille ou entre amis. Ils y pique-niquent à<br />
l’ombre des filaos tout en sachant que les<br />
stands de rue et les food-trucks ne sont jamais<br />
bien loin, que ce soit pour s’offrir un jus<br />
de canne à sucre ou manger local.<br />
Sur la côte Ouest et plus particulièrement au<br />
départ des plages de Flic-en-Flac ou de Tamarin,<br />
offrez-vous l’expérience unique de<br />
saluer des dauphins à long bec dans leur<br />
cadre naturel et si vous le souhaitez, vous<br />
pourrez même nager à leur côté. Nous<br />
n’avons pas eu cette chance car c’est une<br />
baleine qui nous est apparue. Elle s’était engagée<br />
dans la zone à la recherche de planctons<br />
et sa seule présence a fait fuir les dauphins.<br />
Moment de grâce de suivre ses<br />
remontées à la recherche d’oxygène avant<br />
qu’elle ne plonge en levant sa queue !<br />
Cette sortie en bateau très matinale permet<br />
aussi de faire une escale sur l’île vierge «Aux<br />
Bénitiers» où on se la joue Robinson pour<br />
quelques heures de bonheur sur cette langue<br />
de sable paradisiaque. L’eau ici est translucide<br />
et avec un peu de chance on y croise des<br />
pêcheurs de poulpe en paddle. Non loin de là<br />
une insolite formation de corail semble flotter<br />
en lévitation au-dessus de l’eau cristalline<br />
qui lui a donné son nom, Crystal Rock.<br />
C’est aussi le meilleur endroit pour découvrir<br />
de près le Morne Brabant, une sorte de pain<br />
de sucre levé sur une péninsule à l’extrémité<br />
Sud-Est de l’île. Il dresse ses parois abruptes<br />
à 556m d’altitude et est bordé d’un cordon<br />
littoral ombragé par des bois de filaos que<br />
baigne l’eau translucide délicieuse du lagon.<br />
Ce site superbe difficile d’accès a été classé<br />
en 2008 par l’Unesco au titre de paysage<br />
culturel. Il a servi de refuge aux esclaves<br />
en fuite et aujourd’hui il constitue<br />
un lieu symbolique fort pour les victimes<br />
du colonialisme.<br />
Maurice, un paradis vert.<br />
Au-delà de ses plages, Maurice offre une nature<br />
tellement généreuse que l’écrivain américain<br />
Mark Twain aurait écrit lors d’une visite<br />
au 19ème siècle que Dieu s’était inspiré de<br />
Maurice pour créer le paradis…<br />
De fait, outre ses plages paradisiaques, l’île<br />
abrite des trésors naturels qui invitent aussi<br />
au dépaysement, le temps d’une escapade de<br />
quelques heures.<br />
Une première excursion emmène à une quinzaine<br />
de km de Tamarin sur la côte Ouest au<br />
lieu-dit la Terre des 7 couleurs.<br />
578 579
Il faut emprunter une petite piste goudronnée<br />
puis grimper d’abord les marches qui<br />
mènent à une terrasse panoramique qui surplombe<br />
la double cascade majestueuse alimentée<br />
par deux rivières, St-Denis et Viande<br />
Salée, qui plonge d’une centaine de mètres<br />
depuis les hauteurs de la falaise au fond d’un<br />
gouffre tapissé d’une végétation luxuriante.<br />
On poursuit son chemin entre des collines<br />
verdoyantes vers une immense clairière dont<br />
le coeur n’est que dunes bombées qui<br />
semblent onduler en se parant sous le soleil<br />
de nuances de couleurs fauves, allant du<br />
jaune au bleu en passant par le brun, le violet,<br />
le vert, l’orange ou le rouge. Ce phénomène<br />
unique dans le monde atteste de l’activité<br />
volcanique de l’île, il s’agit de cendres<br />
volcaniques mises à nu par l’érosion progressive<br />
des roches basaltiques.<br />
Les oxydes minéraux de diverses couleurs<br />
qu’elles contiennent ne se mélangent pas à<br />
cause des différences de densité et dessinent<br />
des bandes de couleurs à l’origine de ce magnifique<br />
relief.<br />
Le même phénomène peut s’observer dans la<br />
Vallée des Couleurs Nature Park, au sud de<br />
l’île. Elle a été sculptée par la rivière Patate<br />
façonnant un paysage spectaculaire grâce<br />
aux cendres volcaniques qui ont tapissé le site<br />
dessinant au fil des siècles des dômes et des<br />
bandes de couleurs, jusqu’à 23 variations !<br />
Le site magnifique est au cœur d’un parc où il<br />
580 581
est possible de s’adonner à de multiples activités<br />
sportives qui plairont aux amateurs de<br />
sensations fortes, comme le quad, le pont<br />
suspendu, les tyroliennes dont certaines se<br />
pratiquent en vélo, suspendus dans les airs<br />
www.lvdc.mu.<br />
Casela Nature Park<br />
Autre escapade insolite, le Casela Nature<br />
Park, à 5km environ de Flic en Flac sur la côte<br />
Ouest, un des parcs les plus populaires de<br />
Maurice. Sans doute nous apparaît-il, en partie<br />
du moins, comme un zoo où de nombreux<br />
animaux (ils ne sont pas tous endémiques,<br />
loin de là) restent enfermés dans des espaces<br />
que nous trouverons parfois trop exigus mais<br />
ce parc préserve une nature foisonnante avec<br />
de grands arbres centenaires.<br />
Près d’un millier d’oiseaux multicolores<br />
piaillent dans leurs volières au milieu d’une<br />
belle végétation tropicale.<br />
On y trouve aussi de nombreuses tortues<br />
géantes d’Aldabra qui ne se laissent pas impressionner<br />
par les enfants qui viennent les<br />
toucher.<br />
On peut y pratiquer de nombreuses activités<br />
sportives comme la rando fun qui vous fait<br />
franchir en quelques heures des ponts suspendus,<br />
des tyroliennes (dont la plus longue<br />
de l’océan Indien), des baignades dans un<br />
canyon, etc. Mais le clou de la visite qui justifie<br />
l’excursion est la rencontre avec les félins.<br />
Pour les adeptes du grand frisson, la grande<br />
attraction consiste à marcher avec des lions,<br />
encadrés de guides professionnels.<br />
Nous nous sommes contentés du Drive Thru,<br />
un parcours à bord d’un véhicule entièrement<br />
grillagé à l’intérieur des vastes enclos qui<br />
abritent d’un côté des lions et de l’autre des<br />
tigres comme si nous étions au cœur de la<br />
savane où ils circulent en toute liberté. De<br />
quoi offrir certains tête-à-tête uniques<br />
https://caselaparks.com.<br />
Enfin ne manquez pas de vous promener dans<br />
le vaste jardin botanique de Pamplemousses,<br />
du nom du village du même nom, à 11km au<br />
Nord-Est de la capitale Port-Louis.<br />
Créé par le gouverneur français Mahé de La<br />
Bourdonnais en 1735 qui décida de planter<br />
un potager arboré autour de sa demeure, il<br />
connut un nouvel élan grâce à Pierre Poivre,<br />
intendant de l’île dès 1767. Il convertit le parc<br />
en jardin botanique.<br />
Les successeurs ont poursuivi la démarche au<br />
point qu’aujourd’hui le site abrite sur 26 ha<br />
quelques merveilles souvent inconnues en Europe<br />
: vacoas, arbres à cannelle, banians, sans<br />
oublier 85 variétés de palmiers dont une qua-<br />
582 583
antaine est endémique. Mais c’est le bassin<br />
aux Nénuphars géants qui attire tous les regards,<br />
les Victoria amazonica qui peuvent atteindre<br />
jusqu’à un mètre de diamètre…<br />
Remonter le temps<br />
à Maurice.<br />
Très honnêtement n’allez pas à Maurice si<br />
vous êtes un fan de patrimoine historique<br />
car il ne reste plus grand-chose de ce qui fut<br />
l’époque coloniale.<br />
Quelques canons et autres tours Martello<br />
dont l’une a été restaurée à Rivière-Noire<br />
rappellent l’époque des luttes franco-britanniques,<br />
de rares maisons coloniales ou créoles<br />
ont été restaurées mais elles sont noyées<br />
dans les développements urbains.<br />
Toutefois il est un château qui mérite qu’on<br />
s’y attarde, le château de Labourdonnais non<br />
loin du jardin de Pamplemousses. Il a été<br />
construit au 19ème siècle pour une riche famille<br />
franco-mauricienne toujours propriétaire<br />
du site qui compte également un verger<br />
et une distillerie.<br />
La beauté historique de cette demeure coloniale<br />
a amené les propriétaires à la restaurer<br />
pour lui rendre son cachet d’antan et en faire<br />
une visite incontournable à Maurice. Elle<br />
commence par une magnifique allée d’intendances,<br />
des arbres importés de Ceylan, au<br />
bout de laquelle surgit la bâtisse qui affiche<br />
sa structure architecturale typique de<br />
l’époque avec de nombreuses fenêtres et<br />
portes vitrées qui inondent la maison de lumière<br />
et permettent également de l’aérer<br />
tandis que les 4 façades restent protégées<br />
des rayons du soleil par une varangue, à savoir<br />
une longue galerie en bois.<br />
Le rez-de-chaussée avec son large vestibule,<br />
sa salle de séjour et sa salle à manger affiche<br />
un très beau parquet marqueté. Les papiers<br />
peints d’origine ont pu être préservés tout<br />
comme le mobilier Second Empire en palissandre.<br />
A l’étage la chambre conjugale présente<br />
un lit à baldaquin incrusté de feuilles<br />
d’acanthe, un berceau, un bonheur-du-jour,<br />
un banc de prière, etc… Une autre pièce<br />
transformée en musée est consacrée à l’histoire<br />
de la famille mais aussi à Mahé de Labourdonnais<br />
du nom du domaine sur lequel<br />
Christian Wiehe a construit son manoir<br />
https://domainedelabourdonnais.com.<br />
Cette visite dans un ancien manoir des Sugar<br />
Lords du 19ème siècle doit se prolonger par<br />
celle du Sugar World ou Aventure du Sucre,<br />
un musée aménagé dans l’ancienne usine sucrière<br />
de Beau Plan fermée en 1999 après<br />
202 années d’activité.<br />
584 585
La découverte peut paraître longue mais elle<br />
est ludique et interactive tout au long d’un<br />
parcours en 8 étapes entre le pavillon de<br />
l’histoire de l’île avec une partie intéressante<br />
sur l’esclavage, le pavillon de la canne, les<br />
routes du sucre, le pavillon du rhum, etc. tout<br />
en découvrant d’impressionnantes machines<br />
aux engrenages tentaculaires, des centrifugeuses,<br />
des malaxeurs, etc.<br />
Si vous ne souhaitez pas lire toutes les informations<br />
sachez que chaque section est résumée<br />
par un panneau «la leçon» qui y affiche<br />
les points les plus importants. On découvre<br />
ainsi que l’identité mauricienne est intimement<br />
liée à la canne à sucre qui a façonné l’île,<br />
ses paysages, son peuplement et son économie.<br />
On y apprend aussi que la filière cannière<br />
est aujourd’hui synonyme d’innovation au<br />
cœur d’un modèle d’économie circulaire produisant<br />
sucres, rhum, bio fertilisants, énergie<br />
verte et alimentation animale.<br />
https://aventuredusucre.com.<br />
Les saveurs mauriciennes.<br />
La vraie richesse de Maurice est sans nul<br />
doute son brassage de différentes cultures<br />
qui au fil des années ont tissé entre les communautés<br />
des liens forgés sur la tolérance et<br />
le respect. Cette harmonie malgré les différences<br />
religieuses nous surprend quand on<br />
connaît les hérissements qui divisent nos sociétés<br />
occidentales européennes.<br />
La langue créole met tout le monde d’accord<br />
et elle colore toutes les interactions parsemées<br />
de mots français, tout comme la toponymie<br />
des lieux à Maurice offre à elle seule<br />
un incroyable voyage tant leurs noms sont<br />
imagés : Curepipe, Crève-Cœur, Le Pétrin,<br />
Plaine Champagne, Poudre d’Or, Terre Rouge,<br />
Trou aux Biches et tant d’autres encore.<br />
L’adorable chapelle Notre-Dame-Auxiliatrice<br />
au toit rouge perchée à la pointe Nord de Cap<br />
Malheureux tout comme le temple hindou<br />
Shiva édifié au bord du Grand Bassin dont les<br />
eaux auraient reçu quelques gouttes du<br />
Gange le transformant en site sacré accueillent<br />
tous les visiteurs, pèlerins ou non,<br />
sans distinction.<br />
Les restaurants ne sont pas légion dans l’île,<br />
la plupart se situant dans les sites touristiques<br />
où ils proposent des menus de qualité.<br />
Essayez le Blue Bird au Casela Nature Park,<br />
qui fait allusion aux paons qui s’y promènent<br />
entre les tables de la terrasse.<br />
De plus la vue est imprenable sur la plaine<br />
verdoyante cultivée de cannes à sucre et au<br />
loin sur le bleu de l’horizon marin. Ou encore<br />
La Table du Château face à la demeure de Labourdonnais<br />
et son jardin. Faites confiance<br />
au chef italien qui vient saluer ses hôtes.<br />
Autre table, celle de L’Alchimiste dans le<br />
cadre élégant de la rhumerie de Chamarel<br />
avec un inévitable apéritif à base de rhum. La<br />
586 587
humerie ouvre ses portes pour une visite qui<br />
permet de comprendre la différence entre un<br />
rhum industriel et un autre dit agricole écoconscient<br />
www.rhumeriedechamarel.com.<br />
Dernier restaurant testé, celui de Bois Chéri<br />
qui domine le domaine de l’usine à thé du<br />
même nom qui se visite d’autant qu’elle<br />
abrite un intéressant petit musée. Ici le thé<br />
figure toujours en bonne place dans le menu :<br />
thé glacé, chutney, poulet au thé, etc. A découvrir<br />
en s’offrant le parcours gastronomique,<br />
historique et culturel de la Route du<br />
Thé, du Rhum et de la Vanille<br />
www.saintaubinloisirs.com.<br />
La cuisine mauricienne est à l’image de sa population,<br />
elle intègre des spécialités indiennes,<br />
européennes, chinoises ou créoles. Comme le<br />
public des vacanciers dans les hôtels est tout<br />
aussi varié, on y offre souvent des buffets où<br />
chacun peut y trouver son bonheur.<br />
Mais le moyen le plus sûr d’apprécier les saveurs<br />
mauriciennes c’est en s’offrant un Port-<br />
Louis Street Food Tour ou comment découvrir<br />
les différentes facettes de la capitale entre le<br />
Caudan Waterfront la galerie commerciale vitrine<br />
de l’île, la place d’Armes superbement<br />
arborée et les rues bigarrées du centre avec<br />
intrusion dans le quartier chinois et le marché<br />
très coloré.<br />
Une découverte jalonnée de pauses gourmandes<br />
autour de la cuisine de rue : des dholl<br />
puri ou des rotis, à savoir des crêpes à base de<br />
pois cassé jaunes farcies de sauce et de légumes<br />
qui se mangent chaud sur le pouce, assis<br />
sur un banc.<br />
Ou encore un mine frit soit des nouilles sautées<br />
au poulet accompagnées de soupe à la<br />
mode chinoise. Il faut absolument terminer<br />
par un jus de canne fraichement pressé mixé<br />
avec du jus de citron et une pomme granny !<br />
Délicieux et parfait pour accompagner la balade<br />
dans le marché qui offre une incroyable<br />
palette de couleurs avec la richesse des fruits<br />
et légumes proposés.<br />
Pourtant des restaurants locaux existent bien<br />
et il ne faut manquer sous aucun prétexte la<br />
savoureuse et chaleureuse expérience culinaire<br />
que vous offrent uniquement en déjeuner<br />
et en semaine.<br />
A découvrir !<br />
Depuis 25 ans déjà Marie-Christine et sa maman<br />
dans une authentique varangue créole ouverte<br />
au cœur d’un jardin fleuri luxuriant,<br />
L’Espace Créole.<br />
Goûtez les quatre saveurs de la cuisine mauricienne,<br />
toutes servies dans des petits chaudrons,<br />
de quoi organiser chacun son assiette<br />
à son goût.<br />
588 589
La rougaille saucisses à base de tomates, le<br />
cari zourite et papayes vertes, un vindaye de<br />
poisson au curcuma et citron confit et un salmi<br />
de cerf à base de vin rouge, le tout accompagné<br />
de riz, lentilles corail, fricassées de légumes<br />
et achards sans oublier un dessert.<br />
Tout un voyage pour 950 roupies soit une<br />
vingtaine d’euros par personne.<br />
Un régal dans un décor terriblement authentique<br />
https://escalecreole.net sur la route de<br />
Bois Chéri, à Moka.<br />
Infos : mauritiusnow.com<br />
Comptez qu’un euro<br />
vaut 50 roupies.<br />
Louer une voiture à la journée avec chauffeur<br />
pour une escapade dans l’île vous reviendra<br />
en gros à 5.000 roupies.<br />
Un bon contact testé de taxi service :<br />
Jayane vsewchurn@hotmail.com ou<br />
+230 5784 0558 via Whatsaap un mode de<br />
communication usité à Maurice.<br />
Pour une sortie en mer pour observer les dauphins<br />
et découvrir Crystal Rock et l’île Aux<br />
Bénitiers, un excellent contact toujours par<br />
Whatsaap : Jean-Michel +230 5491 2028.<br />
Se loger : Nous avons testé 3 formules<br />
différentes l’une de l’autre.<br />
Le Domaine de Grand Baie, ou un appart-hôtel<br />
dans le Nord-Ouest de l’île.<br />
Cette formule assure un confort agréable car<br />
elle offre à ses clients l’accès aux activités<br />
proposées quotidiennement, aux deux piscines<br />
et aux restaurants moyennant dans ce<br />
cas une participation au coût du repas. La<br />
proximité avec deux grands centres commerciaux<br />
permet d’y acheter le nécessaire pour<br />
se préparer des repas dans la cuisine de l’appart-hôtel<br />
et le Domaine met à disposition 4<br />
navettes par jour pour se rendre dans l’une<br />
ou l’autre plage. Les clients que nous avons<br />
interrogés choisissent cette formule qui leur<br />
laisse une grande indépendance tout en leur<br />
offrant du confort dans un très beau décor à<br />
moindre prix. www.domainegrandbaie.com.<br />
Sands Suites Resort & Spa sur la côte Ouest<br />
de l’île, sur une des plages les plus calmes de<br />
la baie de Tamarin. Ici on peut directement<br />
passer de la chambre à l’océan que ce soit<br />
pour se reposer sur une chaise-longue dans le<br />
jardin à l’ombre des palmiers ou sur la plage<br />
ou encore pour profiter d’une des activités<br />
proposées : paddle, kayak, excursions en bateau<br />
à fond de verre, ski nautique, et bien<br />
590 591
d’autres choses, toutes comprises dans la<br />
formule de la demi-pension.<br />
Si vous désirez découvrir le village pittoresque<br />
de Flic en Flac des promenades en<br />
vélo sont proposées. Sans oublier les cocktails<br />
au soleil, les soirées romantiques sur la<br />
plage et un restaurant de grillades idéal pour<br />
déguster des fruits de mer à la belle étoile<br />
https://sands.mu.<br />
Seasense Boutique Hotel sur la côte Est à<br />
Belle Mare, plus intimiste comme son nom<br />
l’indique avec 58 chambres à peine.<br />
Toutes, quel que soit leur niveau de luxe,<br />
sont meublées avec des bois et des matériaux<br />
de qualité joints à une palette de couleurs<br />
douces relaxantes. Des hamacs tressés<br />
sont tendus entre les palmiers et chaque<br />
jour de moelleux et profonds sièges sont<br />
installés au pied des piscines face à la mer<br />
dont les vagues semblent s’écraser en soupirant<br />
sur la plage.<br />
Pas de buffet en soirée, mais, des restaurants<br />
qui présentent une panoplie de saveurs. Cet<br />
espace privé n’accueille pas les enfants, ce<br />
qui assure une ambiance détendue et reposante.<br />
https://searesortshotels.com/seasense.<br />
Idéal pour se poser et y revenir après une<br />
journée d’excursion qui peut aussi s’organiser<br />
grâce aux services de l’hôtel qui appartient<br />
à une chaîne hôtelière mauricienne qui<br />
propose 4 autres hôtels tous aussi exclusifs.<br />
A découvrir entre autres les Chalets Chamarel<br />
perchés sur les crêtes de la montagne Piton<br />
la Porte avec d’un côté une vue panoramique<br />
exceptionnelle sur la côte Ouest et de<br />
l’autre sur les forêts denses de Chamarel.<br />
https://searesortshotels.com/chaletschamarel<br />
592 593
Y aller :<br />
Comptez 11h de vol de nuit et sans escale<br />
avec Air Belgium dans un Airbus A330neo<br />
dernière génération et donc une nuit de<br />
plusieurs heures après le repas du soir.<br />
Fière d’être belge la compagnie met en<br />
avant sa Belgian Class avec un accueil en<br />
français et en néerlandais.<br />
Un accès à la wifi et au roaming, des<br />
repas élaborés avec des produits typiquement<br />
belges, de l’espace pour plus de<br />
confort, des lumières adaptées pour<br />
réduire la fatigue, des écrans individuels<br />
avec un large choix de divertissements<br />
sans oublier que le prix du billet inclut<br />
toutes les taxes, les repas et les boissons<br />
servis à bord.<br />
Et ce qui ne gâte rien, au minimum 30 kg<br />
de bagages. - www.airbelgium.be.<br />
Coût d’une escapade aux iles Maurice :<br />
La plus grosse partie du budget concerne<br />
les vols A/R au vu de la distance qui nous<br />
sépare de Maurice mais une fois sur place<br />
le coût de la vie est plutôt en faveur des<br />
touristes.<br />
594 595
MEXIQUE<br />
COCO (MEXIQUE)<br />
596 597
MEXIQUE<br />
Comment Coco<br />
nous emmène en<br />
voyage au Mexique<br />
.Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Voici 5 ans déjà Disney&Pixar a sorti Coco, un film d’animation dont l’action principale<br />
se situe dans un village mexicain à l’occasion du jour des morts, cette célébration<br />
très particulière d’une fête chrétienne importée par les conquistadors et cependant<br />
imprégnée de traditions préhispaniques. Son caractère résolument festif nargue la<br />
grande faucheuse en organisant entre autres des défilés de catrinas, un personnage<br />
populaire représentant un squelette féminin vêtu de riches habits et portant un large<br />
chapeau. Une manière d’apprivoiser ce passage obligé dans l’au-delà auquel chacun<br />
de nous sera confronté un jour ou l’autre.<br />
Les critiques s’accordent pour dire que Coco est<br />
une merveilleuse lettre d’amour au Mexique et à<br />
sa culture, envoyée de surcroît par les USA alors<br />
même que le Président de l’époque faisait de la<br />
construction d’un mur entre les deux pays son<br />
cheval de bataille ! Une belle occasion pour nous<br />
en cette fin <strong>oct</strong>obre, à la veille de la Toussaint, de<br />
vous aider à décoder ces rituels capables d’unir<br />
un peuple autour d’un thème aussi morbide<br />
que peut l’être la mort et ce dans une ambiance<br />
chaleureuse et joyeuse, à l’image du film Coco<br />
que nous vous conseillons vivement.
El Dia<br />
de los<br />
Muertos<br />
Un mois avant les<br />
jours de fête, les<br />
représentations de<br />
la mort surgissent<br />
un peu partout au<br />
Mexique, dans les<br />
commerces et dans<br />
les rues sous la forme<br />
de crânes en sucre,<br />
en pain ou en cire,<br />
à la télévision et<br />
dans les journaux<br />
avec l’apparition<br />
de calaveras ou<br />
de catrinas, des<br />
squelettes bien<br />
vivants, élégants et<br />
précieux qui raillent<br />
la société dans des<br />
petites poèmes<br />
satiriques.<br />
Ces personnages<br />
concentrent l’esprit<br />
des jours des Morts<br />
et servent à rappeler<br />
que la mort touche<br />
tout le monde,<br />
peu importe les<br />
différences sociales.<br />
Au lendemain des<br />
festivités où l’on a<br />
le droit de tout dire,<br />
la rigueur revient en<br />
démontant les autels.
La célébration du<br />
Jour des Morts<br />
au Mexique<br />
est inscrite au<br />
Patrimoine<br />
culturel<br />
immatériel de<br />
l’Humanité de<br />
l’Unesco depuis<br />
2008.<br />
Preuve s’il en est<br />
que ce culte revêt<br />
une importance<br />
considérable dans<br />
la vie des peuples<br />
autochtones du pays.<br />
En effet, on y<br />
célèbre encore avec<br />
ferveur la fusion de<br />
croyances indigènes<br />
préhispaniques et<br />
de rites religieux<br />
catholiques introduits<br />
par les conquistadors<br />
au 16ème siècle. Jadis<br />
les Aztèques, appelés<br />
aussi les Mexicas,<br />
avaient pour coutume<br />
de réserver deux<br />
jours de fête à leurs<br />
défunts, un pour les<br />
enfants et un second<br />
pour les adultes. Ils<br />
célébraient le retour<br />
transitoire sur terre<br />
des êtres chers<br />
décédés et c’était<br />
l’occasion de danser<br />
et de chanter autour<br />
d’offrandes disposées<br />
sur les tombes.
Les Espagnols avaient<br />
également l’habitude<br />
d’offrir aux morts des<br />
fleurs, voire même<br />
du pain et du vin<br />
pour les apaiser, par<br />
peur qu’ils ne les<br />
entraînent avec eux<br />
et ils allumaient de<br />
nombreux cierges<br />
pour les guider vers le<br />
bon chemin.<br />
La coutume aztèque<br />
a perduré, seules<br />
les dates ont été<br />
modifiées pour<br />
concorder au<br />
calendrier catholique<br />
et aujourd’hui on<br />
fête les morts du<br />
31 <strong>oct</strong>obre au 2<br />
novembre.<br />
Dans chaque foyer,<br />
sur les places et les<br />
marchés, dans les<br />
entrées de bâtiments<br />
publics et autour des<br />
tombes, des autels,<br />
des plus humbles<br />
aux plus imposants,<br />
sont dressés en<br />
souvenir des défunts.<br />
Leurs portraits sont<br />
entourés d’objets<br />
personnels qui leur<br />
étaient chers ainsi<br />
que de nourriture<br />
comme le pain des<br />
morts à savoir une<br />
brioche sucrée dont<br />
la forme symbolise<br />
un crâne, des courges
confites, des têtes<br />
de mort en sucre<br />
coloré, des fruits mais<br />
aussi des boissons<br />
aussi diverses que<br />
du coca-cola, de la<br />
bière et de la tequila.<br />
L’ensemble est décoré<br />
de guirlandes de<br />
papel picado, à savoir<br />
du papier découpé en<br />
dessinant des motifs<br />
qui évoquent toujours<br />
la mort mais dont les<br />
couleurs vives roses,<br />
mauves et oranges<br />
racontent la joie de<br />
vivre.<br />
Pour aider les<br />
âmes des défunts à<br />
trouver leur chemin<br />
sur terre, les autels<br />
sont surmontés<br />
d’arcs de fleurs<br />
jaunes orangées,<br />
des cempasuchiles,<br />
version mexicaine<br />
de nos soucis qui<br />
fleurissent à foison en<br />
cette saison.<br />
Appelées encore<br />
fleurs aux<br />
vingt pétales et<br />
particulièrement<br />
odorantes, elles<br />
garnissent les tombes<br />
mais les pétales sont<br />
également éparpillées<br />
pour tracer un chemin<br />
depuis la route<br />
jusqu’à l’autel, bordé<br />
de petites coupelles
d’encens ou de copal<br />
qui brûlent en libérant<br />
une fumée parfumée,<br />
autant d’indices pour<br />
guider les morts vers<br />
l’autel dressé en leur<br />
honneur.<br />
Durant toute la<br />
journée et la nuit du<br />
1er novembre, des<br />
mariachis parcourent<br />
les places et les<br />
cimetières, jouant<br />
devant les autels en<br />
échange de quelques<br />
billets.<br />
Coco se veut<br />
aussi un<br />
hommage<br />
vibrant à<br />
la musique<br />
mexicaine<br />
D’autant que Miguel,<br />
le héros du film,<br />
rêve de devenir<br />
un musicien aussi<br />
accompli que son<br />
idole décédée,<br />
Ernesto de la Cruz.<br />
C’est en se rendant<br />
sur sa tombe que le<br />
jeune garçon va se<br />
retrouver propulsé<br />
dans le royaume<br />
des morts où il<br />
sera accompagné<br />
par Dante, une<br />
autre icône du<br />
monde mexicain,<br />
le xoloitzcuintli, un
petit chien chauve<br />
d’origine mexicaine<br />
et connu depuis la<br />
nuit des temps pour<br />
conduire les âmes des<br />
défunts jusqu’à leur<br />
demeure éternelle<br />
dans l’inframonde. De<br />
nombreuses tombes<br />
préhispaniques ont<br />
mis en évidence de<br />
jolies statuettes de ce<br />
petit animal envoyé<br />
par le dieu Xolotl,<br />
monstre à tête de<br />
chien, qui a donné<br />
son nom à la race.<br />
La véritable<br />
force de Coco<br />
est dans<br />
l’émotion<br />
qu’il suscite<br />
en mettant au<br />
centre du film<br />
la famille.<br />
Celle bien vivante qui<br />
nous entoure mais<br />
aussi les ancêtres<br />
qui veillent depuis<br />
le Royaume des<br />
Morts. La mort n’est<br />
pas une fin en soi et<br />
l’important est de<br />
ne jamais oublier<br />
ceux dont le souvenir<br />
reste vivace dans le<br />
cœur de ceux qui les<br />
aiment, tel est bien le<br />
message qui n’a rien<br />
de simpliste que nous<br />
adresse la culture<br />
mexicaine.
PORTUGAL<br />
612 613
Jolie place<br />
ombragée<br />
à Funchal.<br />
PORTUGAL<br />
Madère<br />
Un art de vivre<br />
.Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Plus près de l’Afrique (600km) que de Lisbonne (<strong>10</strong>00km), Madère cultive la douceur<br />
de vivre dans un décor dépaysant : des cascades de fleurs, des terrasses que se<br />
partagent les ceps de vigne et les bananiers, des reliefs escarpés qui plongent dans<br />
une mer limpide, une petite capitale située les pieds dans l’eau, le plus aimable des<br />
climats et la quiétude en prime…<br />
Les Madériens, qui ne manquent pas d’humour,<br />
saluent en riant la seule route droite<br />
de l’île qui réunit d’une traite les villages<br />
de Santa Cruz et de Ponta de Santa Catarina.<br />
Il s’agit en fait de la piste de l’aéroport<br />
international de Funchal : un large ruban<br />
d’asphalte de 2871 mètres, édifié sur une<br />
digue de plus de mille mètres, soutenue par<br />
180 piliers de trois mètres de diamètre, à<br />
environ cent mètres au-dessus du niveau<br />
614 615
de la mer. Une réelle prouesse technique<br />
pour mieux aborder une île au relief tourmenté,<br />
façonnée par l’érosion et creusée par<br />
la houle atlantique.<br />
Multiple et spectaculaire.<br />
Les routes<br />
sont étroites<br />
et sinueuses<br />
à l’intérieur<br />
de l’île.<br />
D’ Est en Ouest, Madère étire une chaîne<br />
volcanique sur près de 55 kilomètres, une<br />
véritable citadelle de pierre, hérissée de<br />
quelques pics rocheux qui accrochent les<br />
nuages à plus de 1700 mètres. Cette muraille<br />
de basalte s’ouvre sur de profondes<br />
vallées dont les pentes vertigineuses sont<br />
tapissées d’un manteau de verdure. La côte,<br />
quant à elle, est truffée de petites criques<br />
secrètes, nichées au pied de hautes falaises<br />
battues par les rouleaux de l’océan.<br />
Le littoral se laisse si peu accoster que la<br />
plupart des Madériens ont tourné le dos à<br />
la mer et ont entrepris d’apprivoiser l’île. La<br />
fertilité du sol n’a d’égale que la difficulté<br />
à l’exploiter. Chacun possède un lopin qu’il<br />
laboure, ensemence, bine et récolte. Mais<br />
cette parcelle s’arrache de haute lutte à la<br />
falaise, il faut ensuite élever des murets pour<br />
retenir les terres et dessiner des sentiers qui<br />
donnent à ces pentes abruptes des airs de<br />
pyramides incas. Point de grandes cultures<br />
ici, mais de multiples petits rectangles qui<br />
s’échelonnent à l’infini à flanc de montagne.<br />
Plus on monte en altitude et plus la nature<br />
se diversifie. Les terrasses qui surplombent<br />
la mer sont envahies par des bananiers<br />
trapus. Plus haut, ce sont les vignes qui<br />
poussent sur les coteaux, alignant les ceps<br />
en petites troupes compactes pour mieux<br />
abriter les lourdes grappes qui donnent ce<br />
vin doux qui a fait la renommée de Madère.<br />
616 617
Le littoral<br />
inhospitalier<br />
avec des<br />
criques au<br />
pied de hautes<br />
falaises.<br />
Les à-pics vertigineux sont envahis par une<br />
forêt laurifère sauvage et primitive de l’ère<br />
tertiaire épargnée par les glaciations, tellement<br />
exceptionnelle qu’elle a été classée<br />
au Patrimoine Naturel Mondial par l’Unesco.<br />
C’est d’ailleurs parce que l’île était aussi<br />
verdoyante que les Portugais lui ont donné<br />
le nom de ihla do madeira, à savoir île de<br />
bois, quand ils l’ont découverte en 1419.<br />
Pour que les cultures soient suffisamment irriguées,<br />
les habitants ont élaboré, dès le début<br />
de la colonisation de l’île, un astucieux<br />
réseau de rigoles en pierres qui acheminent<br />
l’eau de pluie depuis les flancs de la montagne<br />
jusqu’aux gorges et vallées. Plus de<br />
mille kilomètres de canaux drainent l’eau<br />
des forêts vers les jardins. Traversant des<br />
paysages majestueux, les levadas sont aujourd’hui<br />
le rendez-vous des randonneurs.<br />
Chaque canal est longé par un sentier et<br />
la moindre promenade devient un enchantement.<br />
Se laisser guider par le clapotis de<br />
l’eau, c’est partir à la découverte de sousbois<br />
qui abritent de précieuses orchidées<br />
ou encore des points de vue insoupçonnés<br />
sur les rumeurs océanes et sur les fonds de<br />
vallée piquetés de petits villages blancs et<br />
rouges perdus dans la verdure.<br />
Balade dans Funchal.<br />
Quand les navigateurs portugais découvrent<br />
la baie qui accueillera la première ville, les<br />
collines la surplombant étaient couvertes<br />
de fenouil sauvage, ce qui vaudra à la future<br />
capitale de recevoir le nom de Funchal<br />
qui désigne une plante au parfum anisé. La<br />
618 619
vieille ville et sa marina se découvrent aisément<br />
à pied même si certaines ruelles sont<br />
escarpées. En forme de croissant, elle monte<br />
en amphithéâtre autour de sa baie à l’assaut<br />
des montagnes.<br />
Les galets<br />
blancs et noirs<br />
qui tapissent<br />
la vieille ville<br />
évoquent<br />
Lisbonne.<br />
Pas pour rien qu’on la surnomme la « petite<br />
Lisbonne » avec ses rues pavées de galets<br />
noirs et blancs, ses portes en basalte sculpté,<br />
ses panneaux d’azulejos et son dédale<br />
d’anciennes maisons bien restaurées. La cathédrale<br />
qui date de 1493 est au cœur de la<br />
ville le principal temple religieux de l’île.<br />
C’est aussi l’un des rares édifices qui a survécu<br />
à l’époque de la colonisation portugaise.<br />
D’autres bâtiments officiels aux cours ombragées<br />
et de belles demeures aux balcons<br />
en fer forgé du 18ème siècle rythment la<br />
promenade au cœur de la ville.<br />
Les fleurs explosent dans les jardins privés<br />
qui se laissent apercevoir derrière les grilles<br />
de fer forgé, mais aussi dans les jardins publics<br />
qui résonnent des rires des enfants et<br />
des murmures des amoureux.<br />
A croire que le monde s’est donné rendez-vous<br />
dans les parterres multicolores<br />
qui égaient les carrefours et les places publiques<br />
: roses, azalées, bougainvillées, lys,<br />
magnolias, hibiscus, oiseaux du paradis, canas,<br />
lilas d’été, orchidées, etc.<br />
Une féerie de couleurs et de parfums qui accompagne<br />
toutes les flâneries au cœur de<br />
la ville. Même les hauts arbres qui longent<br />
les rues principales de Funchal animent son<br />
centre en jonchant le sol pavé de mosaïques<br />
de pétales bleus des jacarandas.<br />
620 621
Descente sur<br />
un traîneau<br />
en osier<br />
tout comme<br />
autrefois.<br />
La couleur éclate encore au marché, le Mercado<br />
dos Labradores, où les brassées de<br />
fleurs débordent des vanneries que tressent<br />
les paysannes. Les fruits et les légumes s’entassent<br />
joliment dans des paniers en osier<br />
et leur exotisme surprend sur ces latitudes :<br />
maracujas dorés, mangues juteuses, tomates<br />
d’arbre, goyaves mauves, petites bananes<br />
tendres, papayes oblongues, etc.… autant<br />
de fruits que les marchandes se font un plaisir<br />
de faire déguster en proposant des morceaux<br />
piqués au bout de leur couteau.<br />
Escapades autour de la capitale.<br />
Il ne faut qu’un quart d’heure au spectaculaire<br />
téléphérique qui survole la ville de Funchal<br />
pour vous mener sur les hauteurs qui<br />
abritent les jardins botaniques et la belle<br />
église de Nossa Senhora do Monte qui surplombe<br />
la capitale. C’est au pied du belvédère<br />
que l’on peut emprunter les fameuses<br />
luges en osier montées sur des panneaux en<br />
bois, des carros de cesto.<br />
On s’y installe à deux personnes et poussés<br />
par deux solides gaillards, tout de blanc<br />
vêtus et coiffés d’un canotier, on dévale<br />
le caminho do Monte sur deux kilomètres<br />
jusqu’au centre de la ville, une expérience<br />
fébrile qui a le charme suranné de faire revivre<br />
un système de transport des siècles<br />
derniers.<br />
Pour rejoindre les hauteurs de l’île il vaut<br />
mieux louer une voiture pour découvrir<br />
combien les routes serpentent en colimaçon<br />
entre les montagnes, offrant d’incroyables<br />
points de vue sur les petits villages accrochés<br />
à leurs terrasses cultivées. Un décor<br />
622 623
accidenté qui allonge les distances apparemment<br />
les plus courtes. Une dizaine de<br />
kilomètres sépare ainsi le petit village côtier<br />
de Paúl do Mar de son voisin Jardim do<br />
Mar, mais la route qui les relie exige une<br />
promenade de près de deux heures le long<br />
d’une corniche qui dessine des perspectives<br />
fantastiques sur les villages en contrebas et<br />
les falaises abruptes qui les surplombent.<br />
Aujourd’hui, la montagne s’est heureusement<br />
creusée d’une multitude de tunnels.<br />
Mis bout à bout, ils alignent, dit-on, près de<br />
nonante kilomètres !<br />
Magie bleue<br />
des fleurs des<br />
jacarandas.<br />
Cette nouvelle aisance dans les déplacements<br />
n’a cependant en rien enrayé un<br />
rythme de vie paisible, qui prend la mesure<br />
du temps qui s’écoule et de l’effort à fournir<br />
pour réaliser n’importe quelle tâche.<br />
Les azulejos,<br />
carreaux<br />
de faïence<br />
inaltérables<br />
témoins<br />
colorés<br />
du passé.<br />
Une autre tradition de l’île a survécu avec les<br />
quintas, ces vieilles demeures coloniales protégées<br />
par de hauts murs où jadis les Anglais<br />
de retour des Indes aimaient s’arrêter avant<br />
de regagner le brouillard londonien.<br />
Ils imaginaient les plus beaux jardins, organisaient<br />
des fêtes, surveillaient le vieillissement<br />
du vin dans les cuves en chêne et donnaient<br />
leur linge à broder aux paysannes de l’île.<br />
Aujourd’hui, l’éclat des lustres n’éclaire<br />
plus les bals de jadis et les quintas sont devenues<br />
d’agréables hôtels de charme ouverts<br />
à tous.<br />
Tapis de<br />
fleurs sur la<br />
promenade<br />
le long de<br />
l’avenue<br />
Arriaga, sans<br />
doute la plus<br />
animée de<br />
Funchal.<br />
624 625
Infos :<br />
Un site : https://visitmadeira.com<br />
Y aller :<br />
La banque<br />
du Portugal<br />
sur l’avenue<br />
Arriaga,<br />
un bâtiment<br />
emblématique<br />
de la richesse<br />
architecturale<br />
du 18ème S.<br />
La ville de<br />
Funchal<br />
escalade les<br />
flancs de la<br />
montagne<br />
si elle veut<br />
s’agrandir.<br />
Maisons<br />
traditionnelles<br />
triangulaires<br />
du village de<br />
Santana.<br />
Depuis Porto ou Lisbonne, la TAP-Air Portugal<br />
offre des liaisons vers Funchal. Elle<br />
opère également au départ de Bruxelles. Ou<br />
encore participer à une croisière organisée<br />
par Rivages du Monde le 29 avril <strong>2024</strong>, au<br />
départ de Madère vers les Açores www.rivagesdumonde.be,<br />
l’occasion de vivre une<br />
soirée et une nuit à Funchal.<br />
Une découverte insolite de Funchal :<br />
participez à un tour de la ville exclusivement<br />
branché sur les spécialités culinaires de l’île<br />
sous la houlette d’un guide qui en profite<br />
pour vous apprendre la culture et l’histoire<br />
de son île. Une balade de 4 heures à partir<br />
de <strong>10</strong>h ponctuée de pauses gustatives variées<br />
et savoureuses<br />
https://www.madeirafoodonfoot.com/<br />
Un conseil, déjeunez léger avant de joindre<br />
le groupe, pas plus de 12 personnes, une occasion<br />
aussi de faire de belles rencontres.<br />
De beaux<br />
paniers<br />
de fruits<br />
tropicaux<br />
626 627<br />
Funchal<br />
a les pieds<br />
dans l’eau.
SUISSE<br />
628 629
BALADE<br />
AU PAYS<br />
DES BONBONS<br />
RICOLA<br />
C’est ici à flancs de montagnes que commence la fabrication<br />
des fameux bonbons RICOLA que l’on trouve dans le monde entier.<br />
En 2030, RICOLA aura <strong>10</strong>0 ans et ses bonbons conservent les 13 herbes<br />
qui ont fait sa notoriété. Découverte. © Plume et Capture d’images : Eric HEIDEBROEK<br />
630 631
Un peu d’histoire<br />
Emil Richterich est boulanger à<br />
Laufon, petite ville du canton de<br />
Bâle-Campagne, en Suisse Alémanique,<br />
on dit d’ailleurs Laufen<br />
en Allemand. Et la langue usuelle<br />
de cette région, est l’allemand. En<br />
1930, il crée la confiserie Richterich<br />
& Compagnie.<br />
Q Cliquez ici<br />
pour lire la vidéo<br />
Le petit garçon d’Emil a<br />
des problèmes de gorge<br />
qui l’empêche de respirer<br />
correctement.<br />
Alors Emil Richterich décide<br />
de réaliser un bonbon avec des<br />
herbes qui permettraient de guérir<br />
son gamin. En 1940, il invente<br />
un sucre composé d’un mélange<br />
de 13 herbes sélectionnées pour<br />
leurs vertus curatives.<br />
Et ça fonctionne à telle enseigne<br />
qu’il décide de commercialiser les<br />
bonbons.<br />
Mais à Laufen il y a deux confiseries<br />
Richterich... et oui, ça ne<br />
s’invente pas et ça pose problème.<br />
Alors, en 1946, Emil décide de<br />
créer le nom Ricola qui est l’acronyme<br />
de Richterich & Co Laufen.<br />
Victime de son succès, quatre ans<br />
plus tard, la boulangerie-confiserie<br />
devient trop petite, et quitte le<br />
centre-ville pour la périphérie.<br />
Les bonbons Ricola commencent<br />
à être connus dans toute la Suisse<br />
et leurs vertus se répandent dans<br />
toute l’Europe. Ricola grandit<br />
et passe en Société Anonyme en<br />
1967, l’automatisation des procédés<br />
de fabrication permet une<br />
belle augmentation de la production<br />
nécessaire pour répondre à<br />
la demande croissante.<br />
En 1973, Emil Richterich disparaît,<br />
ses fils pérennisent son<br />
œuvre. Le succès est évident et en<br />
1993, le jodle publicitaire<br />
«Ricolaaaa» crée une image de<br />
marque sympathique.<br />
Si en 2006 Laufen voit la mise<br />
en service d’une toute nouvelle<br />
usine, ainsi qu’un développe-<br />
© Photo Ricola<br />
632 633
ment international en Italie, à<br />
Hongkong et en Angleterre, les<br />
principes de base de la culture<br />
des herbes demeurent fidèles<br />
aux concepts environnementaux<br />
d’Emil Richterich.<br />
C’est-à-dire une utilisation stricte<br />
des herbes issues d’une culture<br />
respectueuse de la nature, un<br />
équilibre optimal entre saveur<br />
et fonctionnalité et une origine<br />
suisse.<br />
En fait dès le début en 1930, Emil<br />
Richterich s’était lui-même imposé<br />
les principes du tout «BIO»,<br />
rigoureusement perpétués par ses<br />
successeurs.<br />
La qualité est la base de toutes les<br />
décisions prises par Ricola.<br />
Le fabricant de bonbons accorde<br />
une grande importance aux matières<br />
premières en particulier,<br />
qui se doivent d’être d’excellente<br />
qualité, et au soin apporté à la<br />
transformation de ces ingrédients<br />
en produits finis.<br />
Voilà ce que martelle le communiqué<br />
de Ricola.<br />
Les herbes utilisées sont cultivées<br />
et récoltées par des paysans des<br />
montagnes suisses selon des principes<br />
respectueux de la nature et<br />
conformément aux standards du<br />
Bio Suisse B CORP.<br />
Dont Ricola vient de recevoir la<br />
certification officielle ! Alors que<br />
la marque les applique depuis sa<br />
création, en 1930...<br />
Découvertes<br />
Des Réalités<br />
De Productions<br />
de Ricola<br />
Répondant à l’invitation de Ricola,<br />
nous sommes accueillis par<br />
Magali Jacquemettaz, une cultivatrice<br />
passionnée qui s’est prise<br />
de passion pour la culture des<br />
plantes destinées à la fabrication<br />
des bonbons Ricola.<br />
Avec son collègue Fabien Fournier<br />
de la coopérative de cultivateurs<br />
Valplante, agréée par Ricola,<br />
Magali a présenté les détails<br />
des strictes exigences de Ricola<br />
relatives aux cultures des différentes<br />
essences.<br />
Tandis que Fabien nous a éclairés<br />
sur la façon dont sont suivies<br />
les cultures. 25 producteurs<br />
étalés sur plus de 200 hectares<br />
consacrent 70% de la production<br />
de plantes aromatiques et<br />
médicinales à Ricola, qui soit dit<br />
en passant, est à l’initiative de<br />
la création de Valplante dont la<br />
mission vise à sécuriser la chaîne<br />
d’approvisionnement, depuis la<br />
variété, la qualité, les quantités et<br />
le suivi de la reconduction systématique<br />
des critères qualitatifs<br />
exigés par Ricola.<br />
Après la préparation mécanique<br />
des sols, il y a deux méthodes<br />
de plantage des semences. La<br />
première, et traditionnelle, est<br />
de remuer le sol puis de semer<br />
634 635
en profondeur les graines des<br />
plantes, puis de laisser pousser<br />
les mauvaises herbes. Comme les<br />
mauvaises herbes poussent plus<br />
vite que les semences, on désherbe<br />
mécaniquement par brûlage,<br />
sans altérer la germination.<br />
La deuxième méthode est de<br />
planter des «plantons» d’une<br />
dizaine de centimètres de haut<br />
une certaine hauteur, le sarclage<br />
n’a plus d’effet et on doit alors enlever<br />
les herbes indésirables, à la<br />
main. Ce qui représente quelque<br />
1.000 heures de travail manuel<br />
par hectare... Et Ricola n’accepte<br />
qu’1% maximum de mauvaises<br />
herbes...<br />
Après la récolte, les cultivateurs<br />
sèchent les plantes selon les<br />
élevés en interne. Méthode qui<br />
permet d’éviter que toutes les<br />
semences germent en même<br />
temps et font gagner du temps.<br />
Ensuite, les plantes sortent de<br />
terre et un entretien régulier par<br />
sarclage avec des outils rotatifs<br />
en forme de soleil remuent la<br />
terre afin que les nouvelles mauvaises<br />
herbes ne se fixent pas.<br />
Quand les plantes atteignent<br />
636 637
directives de Ricola et puis les<br />
livrent à l’usine de Laufen, et,<br />
plus précisément à la Maison<br />
des Herbes où elles sont triées,<br />
contrôlées, coupées, lavées et<br />
réparties dans divers conteneurs<br />
destinés à préparer les mélanges<br />
correspondants aux saveurs et<br />
principes choisis. l’alchimie de la<br />
fabrication des bonbons s’effectue<br />
alors en dehors des regards,<br />
les procédés de fabrication sont<br />
tenus secrets comme les recettes.<br />
Bien que<br />
rigoureusement<br />
traditionaliste<br />
et respectueux<br />
de ses origines,<br />
RICOLA innove<br />
régulièrement<br />
C’est bien connu, une<br />
entreprise qui n’innove pas,<br />
n’évolue pas non plus.<br />
Aussi, RICOLA développe de<br />
nouvelles recettes en s’informant<br />
auprès des consommateurs.<br />
Ainsi, il est possible de répondre<br />
aux goûts de nombreuses populations<br />
à travers le monde.<br />
Par exemple aux USA, les goûts<br />
doivent être plus prononcés. Mais<br />
ce n’est pas tout, Ricola produit la<br />
gamme «Multi-Active».<br />
Des bonbons constitués d’un<br />
enrobage dur et d’un cœur liquide<br />
rafraîchissant. L’une des variétés<br />
contient du miel tandis que les<br />
deux autres sont édulcorées avec<br />
des glycosides de Steviol (E960)<br />
issus de la Stevia.<br />
Bien que ce nom scientifique ait<br />
des relents de manipulations<br />
chimiques, cet édulcorant est<br />
strictement naturel, car il s’agit<br />
de simples extraits de la plante de<br />
Stevia, sans autres modifications.<br />
Il sucre, n’est pas calorique et<br />
sans effet sur l’insuline et la glycémie.<br />
Tout bon pour les personnes<br />
sujettes au diabète.<br />
Si Ricola a choisi d’intégrer du<br />
Steviol dans ses bonbons, c’est<br />
qu’en plus ils n’agressent pas les<br />
dents. Mais il n’est pas simple<br />
d’utiliser cet édulcorant, car il a<br />
un goût... Grâce à leurs talents, les<br />
chercheurs du département Recherches<br />
et Développement sont<br />
parvenus à modifier les recettes<br />
pour rester dans les saveurs typiques<br />
de Ricola.<br />
Et ainsi, Ricola peut proposer<br />
des bonbons sans sucre, mais en<br />
conserver le goût et le sucré !<br />
En conclusion, nous avons pu<br />
observer que Ricola offre des<br />
bonbons délicieux, produits au<br />
sein d’une entreprise qui respecte<br />
l’environnement en respectant les<br />
circuits courts et en limitant ses<br />
déchets. De plus, elle récupère la<br />
chaleur pour chauffer l’eau et ses<br />
batiments. L’entreprise est dirigée<br />
de main de maître par la famille<br />
Richterich avec la même philosophie<br />
de respect de la nature.<br />
1- Ricola suit un<br />
processus développé<br />
spécialement pour<br />
extraire les arômes<br />
et principes actifs des<br />
herbes, avant de les<br />
mélanger pour obtenir un<br />
concentré.<br />
Cette solution<br />
ultraconcentrée est<br />
mélangée, selon le<br />
produit désiré, avec les<br />
autres ingrédients, c’està-dire<br />
avec des extraits<br />
de plantes, du sucre ou<br />
ses substituts de sucre.<br />
2 - Le mélange est en<br />
suite mis à cuire.<br />
3 - Une fois la préparation<br />
refroidie, des machines<br />
spéciales façonnent un<br />
long cordon qui sera<br />
découpé en morceaux<br />
pour donner les fameux<br />
sucres aux herbes – le<br />
bonbon Ricola original<br />
– ou remodelé et gravé<br />
pour obtenir d’autres<br />
variétés de bonbons.<br />
4 - Pour finir, les bonbons<br />
sont conditionnés dans<br />
un papier d’emballage<br />
protecteur ou dans les<br />
petites boîtes pratiques.<br />
5 - C’est le moment pour<br />
les bonbons de partir en<br />
voyage dans le monde.<br />
Procédés de fabrication des bonbons<br />
1 2<br />
3<br />
4 5<br />
638 639
Les jardins<br />
aux herbes Ricola<br />
Autrefois, les jardins aux herbes<br />
faisaient partie intégrante<br />
des monastères en Suisse.<br />
Avec les jardins pédagogiques de<br />
Nenzlingen, du Trogberg, de Kandersteg,<br />
de Zermatt et de Pontresina Ricola renoue<br />
avec cette tradition.<br />
Ces jardins aux herbes sont situés le long<br />
de chemins de randonnée fréquentés et<br />
sont accessibles à tous.<br />
On peut y découvrir les 13 herbes Ricola<br />
de mai à septembre et y apprendre de<br />
nombreuses informations intéressantes<br />
sur la culture et le pouvoir des plantes.<br />
640 641
Sources : interview, recherches et informations<br />
ecueillies lors de la visite des installations Ricola.<br />
642 643
SUISSE<br />
Genève<br />
Porte cosmopolite de la Suisse<br />
Plume : Christiane Goor - Capture d’Images : Charles Mahaux<br />
Ville de banquiers et<br />
d’horlogers et centre moderne<br />
de nombreuses institutions<br />
internationales, Genève n’en<br />
reste pas moins une petite<br />
ville paisible qui cultive une<br />
véritable qualité de vie, son<br />
meilleur atout de séduction.<br />
Pour nous rendre à Genève, on a<br />
choisi de passer par le Jura français.<br />
Pas d’autoroute évidemment,<br />
juste une route qui grimpe dans<br />
une forêt d’épineux en multipliant<br />
les épingles à cheveux jusqu’au<br />
sommet du col suivi de la descente<br />
tout aussi raide vers Gex et<br />
ce sera l’arrivée en Suisse, et déjà<br />
à Genève.<br />
C’est à peine si on a noté le passage<br />
de la frontière. Notre VW<br />
T-Cross version 3 cylindres essence<br />
1.0 TSI, affichant 115 chevaux et<br />
dotée d’une boîte automatique,<br />
s’est avérée une fois de plus une<br />
excellente routière capable de<br />
développer une puissance qui la<br />
rend dynamique. Elle semble glisser<br />
sans coup férir d’un virage à<br />
l’autre qu’elle emprunte aisément<br />
en maintenant une très bonne<br />
tenue de route. Elle se décale en<br />
douceur du véhicule qui la devance<br />
sans obliger le conducteur à jouer<br />
avec ses freins. Cependant si son<br />
habitacle compact offre beaucoup<br />
d’aisance pour les jambes des passagers,<br />
ceux-ci se plaindront de ne<br />
pas avoir de poignées au toit qui<br />
permettent de se maintenir durant<br />
cette conduite quelque peu spor-<br />
644 645
tive. Genève s’annonce blottie au<br />
pied de hautes montagnes dominées<br />
par le Mont-Blanc qui mérite<br />
son nom même en plein été.<br />
Entre lac et sommets.<br />
La traversée de la ville pour nous<br />
rendre à notre hôtel idéalement<br />
situé entre la gare et le quai du<br />
Mont-Blanc nous convainc rapidement<br />
que nous laisserons la<br />
voiture au parking. De nombreux<br />
travaux multiplient les détours et<br />
par ailleurs l’espace généreux<br />
laissé aux 2 roues au milieu de<br />
la chaussée est perturbant pour<br />
l’étranger qui doit apprendre à<br />
surveiller ses rétroviseurs quand il<br />
passe d’une bande à l’autre. Un<br />
choix qui se confirmera lorsque à<br />
notre arrivée à l’hôtel nous héritons<br />
d’un Geneva Transport Card<br />
donné gracieusement à tout<br />
client (même en auberge de jeunesse<br />
ou en camping), une carte<br />
personnelle qui permet d’utiliser<br />
sans limites le réseau genevois<br />
des transports publics (bus, train<br />
et mouettes) pour toute la durée<br />
du séjour, jour du départ inclus.<br />
Genève n’en reste pas moins une<br />
ville qui se découvre avec plaisir<br />
646 647
à pied. Mais autant commencer<br />
le séjour par une croisière sur le<br />
lac Léman, l’idéal pour découvrir<br />
l’organisation de cette ville établie<br />
dans la baie où le Rhône quitte le<br />
lac et prolongée sur chaque rive<br />
par des quais qui se partagent<br />
entre des parcs arborés, des plages<br />
animées, un village suisse resserré<br />
autour de sa roue, des jetées, des<br />
flottilles de voiliers et le bâti classique<br />
avec les palaces devant et les<br />
quartiers plus populaires derrière.<br />
Ici on ne multiplie pas les clochers<br />
comme dans d’autres grandes<br />
villes, si ce n’est celui de la cathédrale<br />
St-Pierre enfermé entre deux<br />
tours d’allure château plutôt que<br />
cathédrale. On y retrouve l’empreinte<br />
du protestantisme loin de<br />
l’exubérance des autres religions<br />
chrétiennes.<br />
La ville est adossée à une montagne,<br />
le Salève, tellement associée à Genève<br />
qu’on en oublie qu’elle se situe<br />
en France. C’est que depuis là-haut<br />
le panorama est somptueux sur la<br />
ville et son environnement montagneux<br />
qui déroule des neiges éternelles.<br />
Enfin il y a le lac et son jet<br />
d’eau, symbole de « la plus petite<br />
métropole du monde » qui pulvérise<br />
500 litres d’eau par seconde à<br />
la vitesse de 200km/h à 140 mètres<br />
de haut. Quand le bateau s’en approche,<br />
on le devine mobile et prêt<br />
à se déplier sous la brise avant de<br />
retomber comme un voile vaporeux.<br />
C’est aussi depuis le bateau que l’on<br />
découvre que si la ville haute semble<br />
plus sévère, la ville basse aligne<br />
d’élégants hôtels particuliers et se<br />
veut largement commerçante en<br />
rassemblant une foule de chalands.<br />
Enfin on est bluffé par la jetée des<br />
Pâquis envahie par les baigneurs.<br />
Lieu de divertissement à la mode, à<br />
la fois place de village avec ses bancs<br />
et ses buvettes, et plages de sable<br />
avec ses plongeoirs qui permettent<br />
de s’immerger dans le lac. Ici toutes<br />
les classes sociales se croisent et Genève<br />
parle toutes les langues entre<br />
les tables où les soirées se prolongent<br />
autour d’un repas.<br />
Capitale de la paix.<br />
Dès le Moyen-Age, avec le développement<br />
du commerce en Europe,<br />
Genève, étape obligée sur<br />
la route de l’Italie, devient foire<br />
internationale. Quand Calvin s’y<br />
installe au 16ème siècle, la ville<br />
devient terre d’accueil pour les<br />
Huguenots chassés par la Réforme.<br />
Au 18ème siècle, Genève<br />
est encore une escale incontournable<br />
pour les aristocrates britanniques<br />
qui s’offrent un grand tour<br />
à la découverte de l’Europe.<br />
Un siècle plus tard, le Genevois<br />
Henry Dunant fonde le Comité<br />
International de la Croix-Rouge<br />
et la ville prend une part active au<br />
service de la neutralité au point<br />
de compter davantage d’organisations<br />
internationales que toute<br />
autre ville au monde, près de 300,<br />
autant de centres de diplomatie<br />
multilatérale qui se veulent des<br />
consciences de l’humanité.<br />
648 649
Raison de plus pour rejoindre la<br />
route des organisations internationales<br />
qui s’égrènent sur la colline.<br />
Elles se découvrent depuis la<br />
célèbre place des Nations où se<br />
dresse une haute chaise amputée<br />
qui symbolise la lutte contre les<br />
mines antipersonnel. C’est depuis<br />
cette place que s’ouvre l’emblématique<br />
allée qui mène au palais<br />
des Nations-Unies, bordée des<br />
192 drapeaux des Etats membres.<br />
Infos.<br />
Un site incontournable<br />
www.geneve.com/fr<br />
Une citycard utile, le Geneva Pass<br />
www.geneve.com/fr/a-voir-et-afaire/geneva-pass<br />
Se loger : Hôtel Cristal proche de<br />
la gare et des quais<br />
hotel-cristal-geneva.hotels-geneva.org/fr<br />
Il offre 30% de réduction très appréciable<br />
sur le parking de la gare.<br />
650 651
Le Place d’Armes<br />
à Luxembourg-Ville<br />
Mini trip en McLaren<br />
720S coupé, en 2022<br />
Hôtel Héritage<br />
à Bruges, en 2021<br />
Mini Trip en McLaren<br />
720 S Spider<br />
Sofitel Le Louise<br />
À Bruxelles, en 2<strong>01</strong>2,<br />
Avec la Rolls Royce<br />
Phantom<br />
Escapade à Waterloo<br />
en McLaren GT en 2022<br />
Restaurant Le 135 (Dolce La Hulpe)<br />
Un lien ne fonctionne pas, ou renvoie ailleurs, dites le nous, on corrige. Merci.<br />
Pascal Marcin aux fourneaux<br />
652<br />
© Eric Heidebroek<br />
653
Escapade à Waterloo avec les 620 chevaux<br />
de la<br />
McLaren GT<br />
Plume et layout : Eric HEIDEBROEK, Photos : CAMINTER<br />
La Mc Laren GT vous a été présentée il y a deux<br />
ans lors d’une courte prise en main. Cette<br />
fois, nous sommes remontés sur les traces<br />
du Duc de Wellington dans la morne<br />
plaine de Waterloo où l’anglais a mis fin<br />
aux campagnes guerrières de l’Empereur<br />
Napoléon 1er.<br />
A contrario des 720s Spider et coupé, la GT<br />
se veut plus «Grand Tourisme» en offrant un<br />
peu plus de confort et un espace bagages<br />
moins restrictif, tout en conservant l’esprit<br />
originel de la marque anglaise tournée<br />
radicalement vers le sport.<br />
654 655
La région où s’est déroulée cette grande bataille<br />
est fantastique de beauté. Les routes se faufilent<br />
entre des vallons verdoyants de prairies cernées<br />
de bocages, de fermes, de grandes étendues où<br />
l’on imagine facilement les<br />
couleurs chatoyantes des<br />
uniformes des armées en lice. De l’artillerie et ses<br />
nuages de fumée, de la cavalerie qui charge sabre<br />
au clair. Toute cette épopée est retracée dans le<br />
nouvel espace sous terrain du musée.<br />
Régulièrement, Waterloo produit une reconstitution<br />
de la fameuse bataille avec de<br />
nombreux figurants, c’est<br />
magique !<br />
LES 4 POINTS D’INTÉRÊTS DU MÉMORIAL DE WATERLOO :<br />
Le Mémorial de la bataille de Waterloo en 1815 est un site unique en Belgique qui est à<br />
la fois un monument de commémoration et un musée historique. C’est également et<br />
surtout un lieu chargé d’histoire.<br />
1. Le Musée du Mémorial :<br />
revivez l’histoire de la bataille à travers des uniformes, des objets<br />
historiques, des cartes animées, un film 3D inédit…<br />
2. Le Panorama : découvrez l’immense<br />
toile historique du panorama,<br />
longue de 1<strong>10</strong> mètres et<br />
haute de 12 m !<br />
Fiche technique<br />
McLaren GT.<br />
Moteur V8 bi-turbos.<br />
4,0 litres<br />
620 ch à 7.500 t/min<br />
630 Nm à 5.500 t/min<br />
Boîte auto 8 rapports<br />
VMax : 325 km/h<br />
0 à <strong>10</strong>0 : 3,2s<br />
Conso : 12,5 l/<strong>10</strong>0km<br />
Moyenne obtenue<br />
durant l’essai :<br />
La plus basse : <strong>10</strong>,3 l<br />
La plus haute : 15,6 l<br />
656 657
McLaren GT<br />
L’intérieur spacieux<br />
offre des<br />
sièges très bien<br />
rembourrés et<br />
anatomiquement<br />
parfait quelques<br />
soit le gabarit.<br />
3. La Butte du Lion :<br />
gravissez les 226 marches pour admirer<br />
un point de vue exceptionnel sur le<br />
Champ de Bataille.<br />
4. La Ferme d’Hougoumont :<br />
laissez-vous conter l’histoire de «la<br />
bataille dans la bataille» grâce à une<br />
installation multimédia mêlant innovation<br />
et mémoire.<br />
Même si la cellule<br />
en carbone<br />
est proche de<br />
celle des coupés-ultra<br />
sportifs,<br />
chez McLaren<br />
on a choisi celle<br />
de la GT un peu<br />
plus généreuse.<br />
La planche de<br />
bord adopte<br />
aussi un style<br />
plus cool.Mais il<br />
ne faut pas s’y<br />
tromper cette<br />
auto-là a un tempéramment<br />
de<br />
feu et une tenue<br />
de route incisive.<br />
Moins agressive<br />
(un peu seulement)<br />
que les<br />
super-sports, la<br />
GT profite de son<br />
empattement allongé<br />
pour offrir<br />
une tenue de cap<br />
extraordinairement<br />
stable sur<br />
les «autobahn»<br />
et dans les<br />
longues courbes<br />
qu’elle avale<br />
à des allures<br />
fantastiques de<br />
sérénité.<br />
1. LE MUSÉE<br />
Revivez l’expérience de la bataille de<br />
Waterloo 1815 à l’intérieur du Mémorial<br />
grâce à une scénographique narrative,<br />
multi sensorielle, comprenant des effets<br />
spéciaux et décors immersifs.<br />
À travers des uniformes, des objets historiques,<br />
un film 3D inédit, une maquette<br />
géante de 33 m2, un jeu de piste, découvrez<br />
l’histoire de la célèbre bataille.<br />
• Film 3D de 15 minutes • Maquette de<br />
la bataille de 33 m2 • Audioguide FR/NL/<br />
EN/D/IT/ES/CHN/JPN/RU • Accès PMR<br />
658 659
McLaren GT... Invitation au voyage<br />
Née d’une demande de la clientèle, la GT demeure une<br />
supersport, ses lignes élancées le confirment. Avec son<br />
arrière «longue queue» on l’imagine sans peine, lancée,<br />
pleins pots sur la ligne droite des Hunaudières au Mans.<br />
Son profil inspire la performance fluide et aérodynamique.<br />
A son bord, le confort permet de rouler sur de<br />
longs trajets. La visibilité périphérique est bien conçue.<br />
Bien que les énormes prises d’air latérales occupent<br />
bien l’espace des rétroviseurs. Sans occulter la visibilité<br />
arrière, ils offrent au regard la musculature puissante de<br />
l’auto. C’est un régal. Contrairement à certaines sportives,<br />
les rétroviseurs sont installés plus bas dans la portière<br />
et décalés vers l’arrière. Intelligent, car ils dégagent<br />
la vue vers les angles avant tout en étant parfaitement<br />
implantés dans l’axe du regard. Chez McLaren, ce sont<br />
des pilotes qui ont géré les détails de mises au point.<br />
Des pilotes qui ont aussi participés aux réglages des<br />
trains roulants. Ainsi la McLaren GT offre un freinage canon,<br />
les freins Carbone Céramique prennent rapidement<br />
la bonne température et la conserve très longtemps de<br />
façon à offrir systématiquement les bonnes prestations.<br />
La GT dispose aussi des trois programmes moteurs et<br />
maniabilités comme dans les Spider et Coupés 720S.<br />
2. LA BUTTE DU LION<br />
La Butte du Lion est un monument de 40 m de hauteur<br />
érigé en 1826 à la demande de Guillaume Ier qui a<br />
souhaité marquer l’endroit présumé où son fils aîné fut<br />
blessé le 18 juin 1815. Il est surmonté d’un lion symbolisant<br />
la victoire des monarchies.<br />
En haut des 226 marches, le regard embrasse le Champ<br />
de la bataille de Waterloo 1815. Une table d’orientation<br />
vous permettra d’appréhender les mouvements<br />
des troupes, de comprendre les formations en carré de<br />
l’infanterie, les déploiements de la cavalerie.<br />
• Point de vue • Ascension de 226 marches • Table d’orientation • Pas d’accès PMR.<br />
3. LE PANORAMA<br />
Le Panorama est un vaste bâtiment circulaire qui abrite<br />
la toile réalisée en 1912 par Louis Dumoulin, peintre<br />
dont le Panorama fut présenté à l’Exposition universelle<br />
de Paris en 1900. Ses dimensions exceptionnelles et<br />
son dispositif sonorisé permettent une immersion totale<br />
au cœur de la bataille. Vous serez cerné de toutes parts<br />
par les scènes de combat, bruits de sabres, charges de<br />
cavaleries et tirs de canons.<br />
Route du Lion 1815 - 1420 - Braine-l’Alleud +32 2 385 19 12 - info@waterloo1815.be<br />
• 1<strong>10</strong>m x 12m • Toile de 1912 • Sonorisé • Accès PMR<br />
4. LA FERME D’HOUGOUMONT<br />
Ouverte les week-ends et jours fériés<br />
Dernier témoin de la Bataille, cette ferme accueille un<br />
spectacle vidéo qui raconte l’histoire de «la bataille<br />
dans la bataille». Cette Ferme fut le cadre de combats<br />
meurtriers : c’est à cet endroit que le frère de Napoléon<br />
déclencha l’action. Ce qui ne devait être, au départ,<br />
qu’une manœuvre de diversion, est devenu le point le<br />
plus violent de la bataille.<br />
Toute la journée, les assauts<br />
français y furent terribles et<br />
vains.<br />
• Balade en voiture à cheval<br />
• Histoire de la bataille<br />
• Spectacle vidéo de 25 min<br />
• Pas d’accès PMR<br />
660 661
Ces choix ne s’opèrent que si<br />
le bouton «ACTIVE» est enclenché.<br />
Il active alors des choix<br />
pour la maniabilité (Handling)<br />
entre Comfort, Sport, Track ou<br />
des combinaisons de choix avec<br />
les mêmes modes opérant sur<br />
la puissance. (Power). En mode<br />
Comfort, tant mécanique que<br />
suspensions, la GT se montre<br />
très civilisée tant à l’intérieur<br />
qu’à l’extérieur, bien que dehors<br />
on entend bien que ce n’est<br />
pas une voiture «ordinaire».<br />
Combiner le mode Handling en<br />
«Comfort» et le mode Power en<br />
«Sport» apporte non seulement<br />
une modification de l’atmosphère<br />
grâce à une musicalité<br />
un peu plus présente, qui ravit<br />
les oreilles tout en augmentant<br />
les sensations. Utliser aussi le<br />
mode «Track» pour le moteur<br />
transforme cette «gentille» GT<br />
en dragster. Le V8 ne chante<br />
plus, il rugit. La boîte est plus<br />
rapide, plus sèche aussi. Et, si<br />
en plus vous passez au mode<br />
sport, l’ensemble se durcit<br />
sans être désagréable. Mais<br />
quandvous sélectionnez tout<br />
en «Track», c’est une projection<br />
dans la sportivité intégrale. La<br />
GT affiche alors, tout ce que<br />
son ADN racing comporte.<br />
Et pourtant vous êtes dans un<br />
coupé supersport spacieux qui<br />
sait vous apporter du confort<br />
dans la rigueur d’une supercar.<br />
662 663
Une McLaren<br />
Au Place d’Armes<br />
Balade au Grand Duché de Luxembourg<br />
Plume @ Eric HEIDEBROEK<br />
Images @ Caminter 2022<br />
664 665
Cinq Étoiles<br />
Au centre ville<br />
Le Grand Duché de Luxembourg a ceci<br />
de particulier qu’il est multiculturel.<br />
Centre financier reconnu, il attire des<br />
talents de tous pays. Près de 200<br />
nationalités s’y côtoient au quotidien.<br />
Loin d’être guindé, le Grand Duché se la joue<br />
détendu, clair et accueillant. Sa capitale<br />
donne le ton, l’humain a la priorité. Les transports<br />
publics sont, non seulement modernes,<br />
beaux et propres, mais aussi… gratuits !<br />
Îlot de charme et de luxe, implanté<br />
en plein coeur de la capitale<br />
luxembourgeoise, le Place d’Armes<br />
est le refuge idéal des épicuriens.<br />
Pour être le seul Relais & Châteaux du Grand<br />
Duché de Luxembourg, le Place D’Armes est<br />
à lui seul un monument de l’hospitalité<br />
luxembourgeoise. Isolé au centre ville, son<br />
accès passe exclusivement par le piétonnier,<br />
en roulant au pas. D’ici peu, l’accès sera piloté<br />
par des bornes automatiques pour lesquelles<br />
un sésame sera exigé. C’est à la fois<br />
un avantage et un inconvénient, l’accès à<br />
l’hôtel en voiture demeure problématique,<br />
mais la garantie de la tranquillité et l’absence<br />
de trafic génèrent une rare atmosphère de<br />
confort et de raffinement.<br />
Le Place d’Arme est structuré par un assemblage<br />
de sept demeures aristocratiques de la<br />
capitale. C’est l’architecte Beck et son épouse<br />
qui ont eu l’idée d’associer ces maisons en un<br />
seul et unique bâtiment. On est loin des pa-<br />
Le Place d’Armes<br />
18, Place d’Armes – L-1136 Luxembourg<br />
00 352 27 47 37<br />
info@hotel-leplacedarmes.com<br />
www.hotel-leplacedarmes.com<br />
666 667
laces mondialisés et par définition...insipides.<br />
Ici tout est vrai !<br />
En effet, Beck ne s’est pas simplifié la<br />
tâche, il a conservé le caractère de chacune<br />
des demeures en les associant par<br />
des travées, des percées, des espaces<br />
libres et des éléments contemporains<br />
qui se marient parfaitement entre eux.<br />
On passe, de l’une à l’autre maison, par<br />
différents niveaux. A chaque recoins,<br />
son intimité artistique, son intimisme,<br />
son caractère. C’est aussi pour ça que<br />
l’hôtel offre ce charme romantique et<br />
particulier. On se promène du baroque<br />
au contemporain en glissant vers le<br />
classique dans une délicieuse fluidité.<br />
On retrouve l’émerveillement des<br />
yeux d’enfants découvrant une<br />
grande maison bourgeoise aux<br />
recoins mystérieux.<br />
Le confort moderne est omniprésent, climatisation,<br />
wifi haut débit, normal dans<br />
un cinq étoiles. Eléments qui s’allient au<br />
charme cossu et bourgeois que génèrent<br />
les nombreux espaces cosys, ou ouverts<br />
comme la grande terrasse sur le toit,<br />
voire, celle encadrée par les murs intérieurs<br />
aux reflets de seigneurie féodale.<br />
Le Place d’Armes dispose de trois offres<br />
gourmandes pour tous les goûts et toutes<br />
les humeurs. Une brasserie parisienne,<br />
avec ses barres de cuivre et ses velours<br />
carmin vous accueille chaleureusement<br />
avec des mets simples au caractère bistronomique.<br />
Le petit-déjeuner se prend<br />
au «Plëss» dans son humeur moderne et<br />
dépouillée. Le midi et le soir, on appréciera<br />
la cuisine ouverte où s’affairent le Chef<br />
et sa brigade, dans un ballet de gourmande<br />
élégance et gestes précis.<br />
668 669
La ville de Luxembourg<br />
offre un choix de boutiques<br />
des plus raffinées dans une<br />
atmosphère années folles<br />
670 671
672 673
Modernisme, esthétique d’aujourd’hui et d’avant-hier<br />
offrent un charme de détente et de glamour<br />
Il faut surtout ne pas se contenter de regarder devant ou tout<br />
autour de soi. Il faut aussi se laisser impressionner en levant<br />
les yeux pour admirer la beauté intemporelle des façades Art<br />
Nouveau des immeubles anciens.<br />
674 675
676 677
Balades n<strong>oct</strong>urnes<br />
tranquilles.<br />
Jeux de lumières.<br />
Rivalités d’élégances<br />
entre vitrines<br />
678 679
Grandes enseignes, mise<br />
en valeur des bâtiments<br />
de style Art Nouveau,<br />
rien que pour vos yeux !<br />
680 681
McLaren<br />
720S Coupé<br />
Carbone, élégance, puissance, maîtrise<br />
L’art de générer des voitures d’exception<br />
Plume @ Eric HEIDEBROEK<br />
Images @ Caminter 2022<br />
682 683
L’occasion était trop belle pour<br />
réaliser ce mini-trip au Grand<br />
Duché de Luxembourg, la McLaren<br />
720s Coupé est toute désignée<br />
pour visiter la capitale financière<br />
bien connue.<br />
On peut choisir de se rendre à la<br />
capitale luxembourgeoise par le<br />
chemin des écoliers ou l’autoroute.<br />
La 720S aime les deux !<br />
Par l’autoroute, on sait bien<br />
qu’on ne peut pas, y aller franchement,<br />
mais cette auto est<br />
tellement stable et efficace que<br />
c’en est vraiment tentant.<br />
À plusieurs conditions toutefois,<br />
comme celles de bien connaître<br />
ses propres limites et d’adopter<br />
Températures<br />
et pressions des<br />
pneus affichées.<br />
Les Pirelli PZero<br />
doivent être à<br />
température<br />
Sinon... ils<br />
n’accrochent pas !<br />
684 685
une attitude responsable en<br />
augmentant l’anticipation et<br />
tenat compte des autres<br />
conducteurs qui ne s’attendent<br />
pas à voire débouler un boulet<br />
de Canon... Normal puisqu’on<br />
ne peut Pas. Et, aussi, de ne pas<br />
se faire prendre... Car, là, ça<br />
peut faire très mal.<br />
L’idéal est de choisir le cruisecontrol<br />
calé sur la vitesse autorisée.<br />
Et garder le caractère sublimatoire<br />
de cette supercar<br />
pour des endroits où l’ont peut<br />
exploiter le potentiel, routes<br />
fermées, Circuits et autobahn...<br />
Avec le Cruise-Control on sera<br />
surpris par l’autonomie qui peut<br />
atteindre plus de 500 km!<br />
Evidemment, dès que l’on titille<br />
la pédale de droite l’autonomie<br />
686 687
fond comme neige au soleil,<br />
mais, quel pied !<br />
Sur les petites routes, le potentiel<br />
de ce «tout-en-carbone» est démentiel.<br />
La réponse à l’accélérateur<br />
est toujours nette et précise.<br />
Quand on accélère à fond, on est<br />
catapulté jusqu’à 6.500 tours, et<br />
en gardant le pied dans le phare,<br />
on reçoit une deuxième charge<br />
encore plus forte. Cette auto est<br />
vraiment extraordinaire. Si elle<br />
offre de véritable sensations<br />
sportives. Elle est domptable<br />
grace à son équilibre et sa perfection<br />
en matière de trains roulants.<br />
Pour exploiter les prestations,<br />
il faut aller sur circuit. Par<br />
exemple, à Mettet, où pour<br />
€150 vous pouvez faire parler la<br />
688 689
poudre à moindre risque pour<br />
vous et les autres. D’ailleurs les<br />
propriétaires de McLaren optent<br />
souvent pour des cures de trackdays<br />
nettement moins coûteuses<br />
et ennuyeuses qu’une arrestation<br />
pour excès de vitesse.<br />
Dans ce cas, ils équiperont leur<br />
supercar de pneus spéciaux.<br />
Chez Pirelli le PZero existe en version<br />
«Trofeo» avec la bande extérieure<br />
du profil presque slick alors<br />
que la partie intérieure comporte<br />
trois rainures pour rouler sous la<br />
pluie et être en ordre avec le code<br />
de la route. Mais aussi plus simplement<br />
pour rester sur la route...<br />
Chez Michelin, Bridgestone, Continental,<br />
Goodyear, Dunlop mais aussi<br />
Hankook et d’autres manufacturiers<br />
impliqués en sports autos<br />
offrent des pneus spéciaux «trackday»<br />
destinés aux supercars mais<br />
pas seulement. On y reviendra bientôt<br />
dans la rubrique pneus.<br />
720 chevaux 770 Nm<br />
La puissance, le couple et les performances<br />
d’utilisation définissent le<br />
690 691
cœur de la 720S. Le moteur V8 est<br />
un 4,0 l, dopé par deux turbos qui,<br />
développe 720 ch à 7 000 tr/min et<br />
770 Nm entre 6.500 et 7.500 t/min.<br />
Cette dernière valeur semble un peu<br />
haut perchée côté régime, mais il<br />
faut savoir que 80 % du couple<br />
est disponible dès les plus basses<br />
rotations. A <strong>10</strong>00 tours elle offe<br />
350 Nm, à 1500 tours 525 Nm et<br />
à 2000 Tours 600 Nm (80%)...<br />
C’est du, entre-autres, au doublement<br />
des injecteurs, il y en a 16 au<br />
lieu de 8, combinés à la régulation<br />
électronique des turbos, permet<br />
une réponse massive et instantanée<br />
du V8. Cela percute le 0 à <strong>10</strong>0<br />
en 2’’8 et le 200 en 7’’8 pour une<br />
Vmax de 341 km/h. Rien que ça !<br />
Cet ensemble moteur boîte automatique<br />
à sept rapports génère<br />
une connexion organique entre la<br />
voiture et son conducteur.<br />
Magie ponctuée, du démarrage au<br />
régime maximum, par la bande-son<br />
rageuse et exceptionnelle du V8.<br />
La compétition dans le sang.<br />
Si la 720S est parfaitement adaptée<br />
pour repousser les limites sur<br />
circuit, McLaren propose divers<br />
équipements dont une barre de<br />
harnais en titane «MSO Defined».<br />
Réalisée sur mesure pour la 720S,<br />
elle est placée derrière les sièges<br />
pour ancrer les harnais 6 points<br />
spécifiques pour assumer des performances<br />
extrêmes dans une sécurité<br />
inégalée.<br />
692 693<br />
692
La fonction<br />
Dessine<br />
La forme.<br />
C’est racé !<br />
694 695
McLaren n’a pas cédé à la facilité<br />
en ne posant une simple direction<br />
assistée électrique. Pour le constructeur<br />
britannique, le conducteur est<br />
strictement au coeur de la conduite.<br />
Il doit bénéficier de toutes les informations<br />
utiles, remontées par les<br />
trains roulants, mais aussi, par la direction.<br />
McLaren a créé une direction<br />
électro-hydraulique au caractère<br />
plus précis et remontant les<br />
informations du contact avec la<br />
route ou la piste en temps réel.<br />
Sport & Race<br />
Pour la piste, la direction électro-hydraulique<br />
entre en symbiose exacerbée<br />
avec le système «Active Dyna-<br />
Du carbone en déco,<br />
Du carbone en structure.<br />
Freins carbone céramique<br />
Un aileron «aéro-frein»<br />
Des performances !<br />
0 à <strong>10</strong>0 en 2’’9 !<br />
696 697
mics» de la 720S. En plaçant le<br />
sélecteur sur «Sport» ou<br />
«Track», la 720S se prépare à<br />
l’action sur piste : les réponses<br />
sont affûtées. La puissance est<br />
livrée plus «brute», de même<br />
que les changements de rapports<br />
sont plus secs, dans un<br />
style très voiture de course.<br />
Quand on revient au mode<br />
«Confort» et on passe instantanément<br />
la configuration<br />
idéale pour les routes ouvertes.<br />
La 720S ne martyrise pas ses<br />
occupants. C’est dù à l’étude<br />
ergonomique du maintien des<br />
occupants adaptée à la potentielle<br />
conduite dynamique.<br />
On pourrait croire que cette<br />
720S Coupé est sans reproche.<br />
Par rapport au Spider, le moteur<br />
affiche plus de présence<br />
dans l’habitacle, et y ajoute sa<br />
chaleur. Le spider, dispose<br />
d’une petite vitre de lunette<br />
arrière, entre les appuie-tête<br />
qui, peut s’ouvrir laissant pénétrer<br />
un peu de fraicheur,<br />
mais aussi les vocalises du V8.<br />
Rare, plus exclusive que Lamborghini,<br />
Porsche, Aston Martin<br />
ou Ferrari, la McLaren tient<br />
son rang.<br />
698 699
Bruges, ou<br />
La Venise du Nord<br />
Moments Dédiés<br />
Au terme d’une semaine de travail acharné, nous décidons de nous<br />
changer les idées et partons à la découverte de la Venise du Nord<br />
avec la McLaren 720S Spider pour nous laisser gâter. Plume @ Eric HEIDEBROEK<br />
Images @ Caminter 2021<br />
700 7<strong>01</strong>
Escale à...<br />
l’Hôtel Héritage<br />
Il est près de 19 heures quand nous arrivons<br />
à l’hôtel, la route a été sage, et surtout<br />
encombrée. L’autoroute de la Mer, un<br />
vendredi fin d’après-midi, se déguste à la<br />
sauce… embouteillages. No stress !<br />
Mais ça n’a pas d’incidence à bord de la Mc Laren<br />
720S Spider dont le V8 ronronne dans notre dos.<br />
Pour ultra sportive, le confort est surprenant, car<br />
total. Même si les suspensions sont fermes, les<br />
irrégularités de la chaussée sont absorbées sans<br />
chocs désagréables. La boîte automatique à 7<br />
rapports égrène les vitesses en douceur, la rondeur<br />
du V8 de 720 ch et 770 Nm, rend cette décapotable<br />
très facile à conduire au quotidien.<br />
Arrivé à Bruges, les petites rues de la Venise du<br />
Nord sont parcourues sur un filet de gaz, le V8<br />
n’est pas discret, il gronde et sa rondeur à bas<br />
régime rebondit souplement contre les façades<br />
baroques, faisant tourner bien des têtes en suscitant<br />
des surprises émerveillées, des éclats dans<br />
les yeux. Rien à dire, l’auto est belle.<br />
L’arrivée au Relais & Châteaux L’Héritage, où l’on<br />
se gare, est discrète quand bien même les échappements<br />
aux sons rauques et sourd interpellent<br />
directement le personnel d’accueil de l’hôtel.<br />
Notre léger bagage - sacs de sport - est sorti, du<br />
coffre avant (121 l), et conduit dans notre Suite.<br />
L’accueil est souriant, harmonisé avec la quiétude<br />
élégante des lieux. L’Héritage est un cocon confortable<br />
et relaxant, nous ne tarderons pas beaucoup<br />
à nous rendre compte, qu’en plus, c’est un<br />
temple pour gourmets.<br />
L’ascenseur a du charme, il a troqué ses grilles<br />
antiques pour des portes coulissantes garnies<br />
702 703
d’un poster qui rappelle son lustre d’antan.<br />
Silencieux, il nous transporte au<br />
quatrième étage où nous attend notre<br />
hôte qui nous conduit à la Suite 43. Nous<br />
sommes sous les toits.<br />
Le plafond est haut et soutenu par de<br />
larges poutres. Les murs couleur «coquille<br />
d’oeuf» font la liaison avec les tonalités<br />
chaude et rustique des boiseries.<br />
La décoration est très «Belle-Epoque»,<br />
les téléphones à cadrans circulaires, façon<br />
années ‘20 sont équipés de mécanismes<br />
modernes et fonctionnent très<br />
bien, en souplesse et rapidement. Les attentions<br />
sont très agréables, comme la<br />
bouteille de Champagne et quelques délicieux<br />
chocolats, un minibar rempli avec<br />
soin, une bouteille de vin rouge, un grand<br />
écran, une sono Bose, un iPad, et bien<br />
d’autres éclairages d’ambiance destinés<br />
au bien-être.<br />
Le grand lit est tellement confortable que<br />
nous avions très envie de le ramener chez<br />
nous, mais dans la McLaren... c’est un<br />
peu juste, ça ne rentre pas ! Toujours est-il<br />
que nous avons découvert un hébergement<br />
délicat, raffiné et très confortable.<br />
La salle d’eau dispose d’un bain à bulle,<br />
d’une douche encastrée accessible par<br />
une porte en verre martelé. La double<br />
vasque dispose d’un plan en marbre assorti<br />
aux tonalités chaudes et crémeuses<br />
de l’ensemble. Tout est conçu pour offrir<br />
l’agrément et le confort digne d’un Relais<br />
& Châteaux, évidemment à cinq étoiles.<br />
Pendant que nous nous installons, la<br />
McLaren rejoint, aux mains d’un personnel<br />
soigneux, respectueux et connaisseur,<br />
le garage où elle dormira, bien à l’abri,<br />
dans un box pour elle toute seule.<br />
Relais & Châteaux Hôtel Heritage<br />
Niklaas Desparsstraat 11<br />
8000 Brugge - Tél : +32 (0)50 444 444<br />
info@hotel-heritage.com<br />
704 705<br />
704
Moment gourmand<br />
au Mystique<br />
Un dîner gastronomique* à<br />
quatre services et vins assortis<br />
pour un budget de 120 €<br />
par couvert, voilà qui est très<br />
correct. Surtout en regard à<br />
l’imagination, à la créativité<br />
et à la finesse de tous les<br />
plats élégamment présentés.<br />
On soulignera la justesse<br />
et l’omniscience du service,<br />
prenant soin d’expliquer posément<br />
le choix des vins assortis,<br />
en nous mettant l’eau<br />
à la bouche, à chacun des<br />
plats proposés. Un grand et<br />
délicieux moment.<br />
* MYSTERY MENU... • 3 services : 59€ p.p. • 3 services vins assortis : 86 € p.p. • 4 services 84 € p.p. • 4 services vins assortis : 120 € p.p.<br />
706 707
Bruges la nuit,<br />
sous la pluie de la fin <strong>oct</strong>obre,<br />
est une ville vivante et agréable.<br />
Ses fières façades éclairées, ses<br />
vitrines scintillantes sont d’un<br />
romantisme inégalable.<br />
708 709
S’éveiller après une bonne nuit, prendre<br />
le petit-déjeuner dans la salle à manger<br />
de l’Héritage sont de délicieux moments.<br />
Nous n’avons pas goûté aux œufs pochés<br />
sauce mousseline, c’est bête, mais<br />
nous avions commandé des œufs au<br />
plat, par tradition... Le service est omniprésent<br />
et prévient chaque désir au moment<br />
opportun. La gentillesse, la politesse<br />
et l’élégance multilingue font plaisir<br />
et l’on en jouit, sans modération.<br />
Si en plus, la pluie fait la place au soleil,<br />
Bruges apparaît sous un autre jour. Les<br />
rues, scintillantes de lumières sous la<br />
pluie n<strong>oct</strong>urne, cèdent la place à des bâtiments<br />
soignés à l’architecture historique<br />
flamande.<br />
Un ravissement pour les yeux, , et on se<br />
promène en cherchant les détails, les<br />
équilibres, avec en arrière-plan, le bruit<br />
des sabots des chevaux tirant calèches et<br />
ARTISANAT D’ART ET ORFÈVRERIE<br />
Bruges est, bien sûr, une ville touristique et<br />
cela se comprend par ses nombreux attraits.<br />
Quelques artisans peuvent, grâce à elle, vivre<br />
de leur art, de leur passion, comme Michiel<br />
NEELS et sa fille qui créent des bijoux en<br />
argent pour le plus grand bonheur des visiteurs<br />
et des locaux qui découvrent leur<br />
savoir-faire dans leur atelier «Ginkgo», au<br />
21Walplein. Info : www.zilversmid.be<br />
visiteurs éblouis par tant de beautés<br />
mises en valeur par un entretien rigoureux<br />
et une valorisation des abords. La<br />
propreté de la ville incite à son respect et<br />
l’ensemble donne envie de s’y attarder.<br />
La Venise du Nord se visite par ses canaux<br />
que traversent de nombreux ponts<br />
aux styles originaux qui témoignent de<br />
l’histoire millénaire de la ville. Des ter-<br />
7<strong>10</strong> 711
asses, à fleurs de canaux, offrent un moment<br />
de détente et de relaxation sous les<br />
doux rayons du soleil de l’été indien.<br />
Les canaux participent à l’incroyable<br />
quiétude de la ville. Par leur doux chuintement,<br />
ils apportent une sérénité appréciée<br />
en leur temps par les ecclésiastiques<br />
qui ont fait de Bruges cette cité<br />
éternelle. Le long des canaux, des ouvertures<br />
pratiquées dans les berges servant<br />
autrefois de débarcadère permettant<br />
d’approcher l’onde et d’apprécier<br />
le passage des bateaux, la faune aussi<br />
et cela ravit les chasseurs d’images.<br />
Autant Bruges se la joue<br />
bourgeoise et animée,<br />
autant elle détend par son<br />
atmosphère idyllique.<br />
En se promenant dans la ville dans ses<br />
ruelles historiques, on débouche sur une<br />
étendue d’eau calme et bordée de végétation.<br />
En fin de parcours, un ancien pont<br />
de pierres, en arcades, rejoint les deux<br />
rives qui descendent vers un endroit apprécié<br />
des brugeois.<br />
LE JARDIN DES AMOURS<br />
Est un jardin aussi impressionnant que le<br />
parc à la française d’un grand château.<br />
Ce ne sont pas des laby rinthes verdoyants,<br />
incitant à la coquinerie, mais des chemins<br />
de verdures aux doux feuillages de nombreuses<br />
essen ces, des pelouses soignées.<br />
Ce sont des détours romantiques qui incitent<br />
à la flânerie, à la méditation, au<br />
plaisir d’être ensemble ou d’être deux<br />
pendant un moment privilégié.<br />
On y oublie les soucis, on reste main dans<br />
la main dans un état de plénitude et de<br />
détente.<br />
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La promenade se termine sur<br />
ce délicieux moment, retour à<br />
l’Héritage, notre Relais &<br />
Châteaux pour retrouver<br />
cette atmosphère intimiste<br />
qui sait si bien détendre l’esprit<br />
et apporter un bien-être<br />
bienvenu.<br />
Découverte du bar pour y déguster<br />
une boisson sans alcool,<br />
on doit reprendre la<br />
route ! L’atmosphère y est<br />
idéale pour rencontrer des<br />
amis, discuter ou prendre<br />
autre chose qu’un soft, en<br />
soirée. La chaleur des meubles<br />
en ronce de noyer, des cuirs à<br />
l’anglaise, tout comme le piano<br />
à queue préfigurent des<br />
soirées inoubliables.<br />
C’est un fait, l’Héritage,<br />
Relais & Châteaux sait rece voir<br />
et choyer ses visiteurs.<br />
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Conclusion...<br />
Choisir un Relais & Châteaux est<br />
une garantie de services et d’hospitalité<br />
absolument irréprochables.<br />
Tant au premier contact que tout<br />
au long du séjour, tout est parfait.<br />
L’Hôtel Héritage, passionnément<br />
managé par Johan & Isabelle<br />
Creytens, efficacement secon dés par<br />
leurs équipes, apporte au voyageur<br />
toutes les atten tes de bien-être, de<br />
respect.<br />
La Mc Laren a été soigneusement rangée<br />
dans un box privé. Pour nous, la<br />
confiance est totale et bien placée. Au<br />
retour vers nos pénates, le V8 a pu<br />
chanter un peu, mais toujours avec<br />
«modération»...<br />
Mais quel plaisir cette 720S Spider<br />
Saviez-vous que même la température<br />
des pneus PZero s’affiche au<br />
tableau de bord ?<br />
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