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Economie<br />
N°1176 La Lettre du Sport vendredi 26 mai 2023<br />
Le prize-money de Roland-Garros détaillé<br />
Le tournoi de Roland-Garros dévoile la dotation globale de l’édition 2023 (28 mai – 11 juin) : 49,6 M€. Les perdants<br />
des trois premiers tours verront leurs gains augmenter.<br />
a dotation est de<br />
49,6 M€, « en augmentation<br />
de 12,3 %<br />
par rapport à l’an passé »,<br />
précise l’organisation. En<br />
2022, elle était de 43,6 M€.<br />
L’accent a été mis sur les<br />
« premiers tours du tableau<br />
de simple » : une hausse<br />
entre 11 et 13 % par rapport<br />
à 2022. Celui ou celle qui<br />
s’inclinera au premier tour<br />
empochera 69.000 €, soit<br />
7.000 € de plus qu’en 2022.<br />
Roland-Garros se rapproche<br />
de ses contemporains. Avec<br />
73.379 € accordés au perdant<br />
du premier tour, l’US<br />
Open est le Grand Chelem le<br />
plus généreux. Ceux qui perdront<br />
au deuxième tour cette<br />
année gagneront 11.000 € de<br />
plus qu’en 2022. Et 16.200 €<br />
de plus pour les perdants au<br />
troisième tour, par rapport à<br />
l’an dernier.<br />
« Dans la continuité de l’édition<br />
2022, l’organisation du<br />
tournoi poursuit également<br />
l’effort porté sur les trois<br />
tours des qualifications, dont<br />
la dotation progresse en<br />
moyenne de 11,8 % », précise<br />
l’organisation. Perdre au<br />
premier tour rapporte<br />
16.000 € (14.000 € en 2022),<br />
s’incliner au deuxième tour<br />
rapporte 22.000 € (20.000 €<br />
en 2022) et perdre au troisième<br />
tour rapporte 34.000 €<br />
(31.000 € en 2022). Par<br />
ailleurs, le prize-money a<br />
également augmenté pour<br />
les épreuves de double, ainsi<br />
que de tennis-fauteuil et de<br />
quad.<br />
En simple, les vainqueurs<br />
toucheront 2,3 M€,<br />
100.000 € de plus que Rafael<br />
Nadal et Iga Swiatek en<br />
2022.<br />
L’OM débouté de sa demande à faire condamner<br />
Boudjellal et Ajroudi<br />
De temps à autre, la vente de l’Olympique de Marseille est annoncée. Une fois n’est pas coutume, une pseudo offre a<br />
bien été avancée par l’improbable duo Mourad Boudjellal et Mohamed Ayachi Ajroudi à l’été 2020. Elle vient de<br />
trouver son épilogue. Le tribunal civil de Marseille refuse d’accorder les 500.000 € que l’Olympique de Marseille<br />
réclamait pour une « campagne de désinformation massive » visant à « fragiliser » le club.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
a rumeur avait pris de<br />
l’épaisseur avec une<br />
offensive médiatique.<br />
Mohamed Ayachi Ajroudi se<br />
présentant au centre d’un<br />
tour de table, avec le soutien<br />
d’une grande banque d’affaires<br />
internationale.<br />
Mourad Boudjellal, président<br />
du RC Toulon (Top 14),<br />
vantant un projet ambitieux,<br />
affirmant que si l’offre<br />
d’Ajroudi était acceptée, il<br />
deviendrait président de<br />
l’OM.<br />
Le président de l’OM,<br />
Jacques-Henri Eyraud, a<br />
beau affirmer que le club<br />
n’est pas à vendre, qu’il n’a<br />
pas reçu la moindre proposition<br />
et qu’il n’y a pas même<br />
eu un début de discussion,<br />
rien n’y fait. Les réseaux sociaux<br />
s’embrasent. Aussi<br />
l’OM se décide-t-il à saisir<br />
les tribunaux pour mettre fin<br />
à une « campagne intensive<br />
et sans précédent de désinformation<br />
massive [...] dans<br />
le but manifeste de déstabiliser<br />
et fragiliser le club ».<br />
Devant le tribunal judiciaire<br />
de Marseille, l’OM évoque<br />
une entreprise qui n’avait<br />
pour autre but que d’« intoxiquer<br />
les supporters ». Et<br />
souligne qu’une offensive<br />
numérique de comptes anonymes<br />
violents envers la direction<br />
de l’OM avait accompagné<br />
les sorties médiatiques<br />
d’Ajroudi et de<br />
Boudjellal, avec pour conséquence<br />
d’amplifier « la<br />
haine et la violence des supporters<br />
à l’égard de<br />
Jacques-Henri Eyraud, cette<br />
violence atteignant son apogée<br />
avec l’incendie de La<br />
Commandite déclenché par<br />
des supporters le 30 janvier<br />
2021. »<br />
L’action en justice reproche<br />
aux deux compères de s'être<br />
livrés, « de manière<br />
conjointe et coordonnée, à<br />
une campagne de désinformation<br />
massive, consistant à<br />
assener jour après jour des<br />
contre-vérités, telles que<br />
l’affirmation que l’OM est<br />
un club à vendre, qu’une<br />
offre a été faite et que des<br />
discussions seraient en<br />
cours, voire sur le point<br />
d’aboutir. » Mais pour le tribunal<br />
civil de Marseille, il<br />
n’existe aucun lien de causalité<br />
certain entre les déclarations<br />
d’Ajroudi et Boudjellal<br />
et les violences des supporters.<br />
Quant au manque de<br />
discrétion sur l’intention de<br />
rachat, il peut être vu comme<br />
une « stratégie » dont le<br />
« caractère fautif » n’a pas<br />
été démontré. Enfin, « l’absence<br />
de production d’une<br />
offre de rachat, de son montant<br />
ou du nom des investisseurs<br />
peut être liée à l’état<br />
d’avancement du projet et à<br />
la confidentialité des opérations.<br />
Ainsi que le relève<br />
Monsieur Ajroudi, lors du<br />
dernier changement de propriétaire,<br />
en 2016 et de l’acquisition<br />
du club par le<br />
Groupe Frank McCourt, le<br />
précédent propriétaire avait<br />
démenti toute vente de<br />
l’OM, avant d’en confirmer<br />
quelques mois plus tard la<br />
cession. »<br />
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