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N°1177 vendredi 2 juin 2023<br />

Les clubs allemands repoussent<br />

l’arrivée de fonds d’investissement<br />

A rebours de l’Espagne et de la France, les clubs allemands s’opposent à la recherche d’un investisseur souhaitée par la<br />

Ligue professionnelle (DFL). Ils disent non aux milliards d’euros promis.<br />

es 36 clubs de<br />

Bundesliga et de<br />

deuxième division ont<br />

échoué à trouver une majorité<br />

des deux-tiers, nécessaire<br />

pour l’ouverture de discussions<br />

dans la recherche d’un<br />

investisseur. Un projet pourtant<br />

jugé vital pour la compétitivité<br />

du football professionnel<br />

allemand par les actuels<br />

présidents par intérim<br />

de la DFL, Axel Hellmann et<br />

Oliver Leki. Le président de<br />

la DFL présentait ce débat<br />

comme « le plus important<br />

depuis la création » de l’institution.<br />

« Même depuis la<br />

création de la Bundesliga en<br />

1963 », avait de son côté renchéri<br />

Oke Göttlich, patron du<br />

club de Sankt Pauli (2e div.).<br />

Seulement 20 clubs ont voté<br />

en faveur de la poursuite du<br />

projet, quatre de moins que<br />

la majorité des deux-tiers nécessaire<br />

pour poursuivre le<br />

processus. « Le projet est<br />

abandonné aujourd’hui.<br />

C’est la démocratie », a réagi<br />

Hans-Joachim Watzke, président<br />

du directoire de la<br />

DFL, visage fermé, en<br />

conférence de presse.<br />

La DFL souhaitait trouver un<br />

investisseur capable d’injecter<br />

deux milliards d’euros<br />

dans le football professionnel<br />

allemand : 750 M€ pour<br />

la commercialisation et la<br />

création d’une plateforme de<br />

streaming, 300 M€ pour les<br />

clubs selon une répartition<br />

libre (fidèle aux principes de<br />

répartition actuels), et le reste<br />

dans des investissements. En<br />

contrepartie, la ligue allemande<br />

aurait créé une filiale<br />

d’une durée de vie de plus de<br />

20 ans (la LFP en France a<br />

négocié avec CVC pour une<br />

durée illimitée, ndlr), où auraient<br />

été versés l’ensemble<br />

des revenus des droits télévisés<br />

en Allemagne et à<br />

l’étranger, et dans laquelle<br />

l’investisseur aurait détenu<br />

12,5 % des parts.<br />

Actuellement, les droits de<br />

diffusion des championnats<br />

allemands génèrent chaque<br />

saison des revenus de 1,3<br />

milliard d’euros.<br />

Le projet était critiqué par les<br />

groupes de supporters de la<br />

plupart des clubs. Les banderoles<br />

« NON à un investisseur<br />

» ont fleuri dans les<br />

stades allemands, par peur<br />

d’une ingérence de l’investisseur<br />

choisi. Une pétition<br />

réunissant 9.000 signatures a<br />

été présentée lors de la réunion<br />

de la DFL. Certains<br />

clubs ont mené la fronde<br />

contre la direction de la DFL,<br />

à l’image du FC Cologne et<br />

de Sankt-Pauli. Pour les détracteurs,<br />

ce plan s’apparentait<br />

à « vendre » le football<br />

allemand aux financiers.<br />

Certes, une importante<br />

somme d’argent serait immédiatement<br />

rentrée, mais<br />

au risque d’hypothéquer les<br />

revenus futurs. Il y aurait eu<br />

un risque de sacrifier l’autonomie<br />

pour des questions à<br />

court terme sans garantie<br />

qu’il existe un impact à long<br />

terme.<br />

Ce n’est pas le premier échec<br />

du football allemand en la<br />

matière. En 2020, la DFL<br />

avait dû suspendre les négociations<br />

avec une dizaine de<br />

sociétés de capital investissement.<br />

A l’époque, leur participation<br />

devait atteindre jusqu’à<br />

25,1% du capital.<br />

©PictureAlliance / Icon Sport<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Sommaire<br />

International<br />

L’ascenseur financier et émotionnel de la Bundesliga .............................................................2<br />

France<br />

Marseille, Lille et Lyon pour le XV de France......................................................................3<br />

Economie<br />

Apple planche sur un « ChatGPT du sport » .........................................................................4<br />

La saga FIFA s’achève sur un succès commercial........................................................................4<br />

Sorare attend le verdict...................................................................................................................5<br />

Médias<br />

La série documentaire de Netflix sur la Grande Boucle arrive .............................................7<br />

La Lettre du Sport<br />

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Disponible uniquement sur abonnement<br />

Directeur de la publication :<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 1282-1365<br />

Commission paritaire 1022T89411<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


International<br />

N°1177 La Lettre du Sport vendredi 2 juin 2023<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

JO 2024 : Ticket gagnant<br />

pour Airbnb<br />

9<br />

À plus d’un an des premières<br />

épreuves des Jeux olympiques<br />

de 2024, une dizaine<br />

de milliers de nuitées ont déjà<br />

été retenues sur le territoire<br />

francilien par le biais de la<br />

plateforme de réservation de<br />

logements, partenaire TOP du<br />

Comité international olympique<br />

(CIO). Depuis l’ouverture<br />

de la deuxième phase de<br />

vente des billets, la plateforme<br />

a enregistré neuf fois<br />

plus de recherches par rapport<br />

aux semaines précédentes.<br />

Dans le palmarès des villes<br />

les plus recherchées : Paris et<br />

Marseille (Bouches-du-<br />

Rhône), où se dérouleront des<br />

épreuves de voile et des rencontres<br />

de football, mais aussi<br />

des villes aux portes de la capitale.<br />

Notamment Clichy,<br />

Boulogne-Billancourt (Hautsde-Seine),<br />

Saint-Denis<br />

(Seine-Saint-Denis), et<br />

Versailles (Yvelines) qui accueillera<br />

les sports équestres,<br />

ainsi que le marathon.<br />

Selon le site de réservation,<br />

60% de ceux qui ont déjà réservé<br />

leur séjour viennent de<br />

pays européens, 20% viennent<br />

des États-Unis. Les touristes<br />

asiatiques devraient<br />

également revenir progressivement<br />

sur la plateforme.<br />

Au total, selon une étude récemment<br />

publiée par<br />

Deloitte, ce sont plus d’un<br />

demi-million de visiteurs qui<br />

pourraient séjourner dans un<br />

hébergement réservé sur<br />

Airbnb pendant la période des<br />

JO. De quoi mettre du beurre<br />

dans les épinards des hôtes<br />

franciliens qui pourraient toucher<br />

en moyenne près de<br />

2.000 € brut pour le séjour.<br />

L’ascenseur financier et émotionnel<br />

de la Bundesliga<br />

Le Borussia Dortmund a perdu le titre de champion d’Allemagne qui lui tendait les<br />

bras au profit du Bayern Munich lors de l’ultime journée de la Bundesliga. La<br />

réaction des marchés financiers a été terrible. L’action du Borussia Dortmund a<br />

dégringolé de près de 30 % lundi à la Bourse de Francfort !<br />

a perte du titre n’est<br />

pas l’unique raison<br />

de ce gadin. L’action<br />

du Borussia Dortmund,<br />

seul club allemand coté en<br />

Bourse, avait grimpé de<br />

32 % la semaine dernière,<br />

son plus haut niveau depuis<br />

l’automne 2021. Les investisseurs<br />

ont donc pris leur<br />

bénéfice. Leader de la<br />

Bundesliga après 33 journées<br />

avec deux points<br />

d’avance sur le Bayern<br />

Munich, le Borussia<br />

Dortmund se devait de gagner<br />

pour être certain de<br />

décrocher un 9e titre de<br />

champion, le premier depuis<br />

2012. Mais au terme<br />

d’un final de folie lors de la<br />

dernière journée de championnat<br />

samedi, le club de<br />

En bref<br />

la Ruhr a concédé le nul à<br />

domicile face à Mayence<br />

(2-2), tandis que le Bayern<br />

Munich, vainqueur dans les<br />

toutes dernières minutes à<br />

Cologne (2-1), a repris la<br />

première place du classement<br />

grâce à une meilleure<br />

différence de buts.<br />

Cela ne consolera sûrement<br />

pas les supporters du club<br />

de la Ruhr, mais les fans de<br />

Hambourg ont connu bien<br />

pire. Ils pensaient retrouver<br />

la Bundesliga, mais leur<br />

adversaire pour la montée,<br />

Heidenheim, a renversé la<br />

situation en marquant deux<br />

buts dans le temps additionnel.<br />

Après la victoire<br />

sur Sandhausen (0-1), les<br />

supporters de Hambourg<br />

ont envahi la pelouse, pensant<br />

fêter la montée. Le<br />

concurrent direct pour l’accession<br />

était mené 2-1<br />

après 58 minutes de jeu<br />

contre Ratisbonne. Tous les<br />

espoirs étaient donc permis,<br />

sachant que<br />

Heidenheim devait s’imposer<br />

pour monter. Sauf que<br />

Heidenheim a totalement<br />

renversé la situation dans le<br />

temps additionnel (90’+3<br />

et 90’+9) pour doubler<br />

Hambourg !<br />

La montée en Bundesliga<br />

n’est pas impossible pour<br />

Hambourg. Le club va disputer<br />

un barrage d’accession<br />

aller-retour contre le<br />

16e de D1, Stuttgart, les 1er<br />

et 5 juin.<br />

La Juventus Turin sanctionnée d’un retrait de dix points en Serie A. La Juventus Turin a de<br />

nouveau été sanctionnée d’un retrait de points, après révision à la baisse de la sanction initiale de<br />

15 points pour fraudes comptables par la cour d’appel de la Fédération italienne de football. Le club<br />

turinois perd dix points. Cette même cour d’appel fédérale avait infligé en janvier, un retrait de 15<br />

points à la Juve en raison de plus-values jugées artificielles lors de certaines ventes de joueurs. Mais<br />

elle a été appelée à réévaluer sa sanction en avril par le Collège de garantie du Comité olympique<br />

italien (Coni), saisi par le club turinois. Il avait confirmé une « altération volontaire et répétée des<br />

écritures comptables » de la part de la Juve. Mais il avait suspendu la sanction en demandant que<br />

soient clarifiées les responsabilités individuelles de certains dirigeants, dont l’ancien vice-président<br />

Pavel Nedved. Ce dernier a été acquitté lors de cette nouvelle audience. Les Bianconeri peuvent<br />

saisir de nouveau le Collège de garantie, ce qui pourrait prolonger ce feuilleton extra-sportif au-delà<br />

de la saison, qui se termine le 4 juin.<br />

Le coup de pouce de Bruxelles au Panathinaïkos. Le Panathinaïkos a reçu le feu vert pour<br />

commencer la construction d’un nouveau stade à Votanikos, Athènes. La direction générale de la<br />

concurrence de la Commission européenne a approuvé un financement de 115 M€ du fonds<br />

d’investissement public, ce qui permet de commencer immédiatement la construction. Le nouveau<br />

stade sera un complexe sportif polyvalent qui accueillera toutes les équipes du club grec (football,<br />

volley-ball, handball et basket-ball, une piscine, des installations de gymnastique, etc). Les<br />

préparatifs pour la construction ont commencé en 2008, mais en 2013, le projet a été arrêté en<br />

raison des difficultés financières du pays. L’équipement devrait être prêt à être utilisé en 2026.<br />

2


France<br />

N°1177 La Lettre du Sport vendredi 2 juin 2023<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Marseille, Lille et Lyon pour le XV de<br />

France<br />

Grâce au TGV, mais pas seulement, le XV de France disputera ses rencontres du<br />

Tournoi des Six Nations 2024 sur un axe Nord-Sud à Marseille, Lille et Lyon.<br />

a Fédération française<br />

de rugby<br />

(FFR) a annoncé<br />

cette semaine les trois<br />

stades chargés d’accueillir<br />

les rencontres à domicile<br />

du XV de France, pour la<br />

prochaine édition du<br />

Tournoi des Six Nations.<br />

Avec le Stade de France en<br />

travaux, la plus grande enceinte<br />

du pays sera en effet<br />

indisponible.<br />

Après la prochaine Coupe<br />

du monde de rugby (8 septembre-28<br />

octobre), le XV<br />

de France disputera donc<br />

pour la première fois ses<br />

matchs du Tournoi des Six<br />

Nations en dehors de la région<br />

parisienne. Les Bleus<br />

débuteront à l’Orange<br />

Vélodrome de Marseille,<br />

avec le premier match du<br />

Tournoi, face à l’Irlande<br />

(vendredi 2 février, à 21<br />

heures), tenante du titre. Ils<br />

joueront ensuite à la<br />

Decathlon Arena de<br />

Villeneuve d’Ascq contre<br />

En bref<br />

l’Italie (dimanche 25 février<br />

à 16 heures). Dernier<br />

match du Tournoi 2024,<br />

France-Angleterre se<br />

jouera au Groupama<br />

Stadium de Décines (le 16<br />

mars, à 21 heures).<br />

Ces délocalisations sont<br />

liées aux travaux de mise<br />

en conformité du Stade de<br />

France, avant les Jeux<br />

Olympiques de Paris 2024<br />

(du 21 juillet au 11 août<br />

2024). Aucune manifestation<br />

sportive et culturelle<br />

ne se tiendra dans l’enceinte<br />

de Saint-Denis en<br />

2024 jusqu’au coup d’envoi<br />

des JO. L’enceinte fera<br />

notamment l’objet de travaux<br />

de mise en conformité,<br />

notamment sur la<br />

piste d’athlétisme qui n’a<br />

connu aucun record du<br />

monde depuis l’inauguration<br />

du stade en 1998.<br />

Pour la programmation des<br />

rencontres, pour aller « à la<br />

rencontre de ses supporters<br />

dans trois stades différents<br />

en région », la FFR a privilégié<br />

les trois plus importantes<br />

jauges du pays derrière<br />

le Stade de France<br />

avec des enceintes à plus<br />

de 50.000 places à chaque<br />

fois (et même plus de<br />

60.000 à Marseille), tout en<br />

cherchant à éviter de jouer<br />

« à l’extérieur » en jouant<br />

trop près des frontières des<br />

pays rencontrés.<br />

Dans l’attente d’une<br />

compensation financière<br />

Avec ses délocalisations<br />

forcées, la FFR estime son<br />

manque à gagner « de<br />

l’ordre de 2 à 2,5 M€ par<br />

match » selon son président<br />

par intérim, Alexandre<br />

Martinez. La fédération est<br />

dans l’attente d’une compensation<br />

en discussion<br />

entre « le consortium (qui<br />

gère le Stade de France,<br />

ndlr), le ministère des<br />

Sports et le comité d’organisation<br />

des JO ».<br />

Monaco cherche plus grand. Troisième de l’Euroligue, l’AS Monaco dispose de la plus petite<br />

salle des 18 formations engagées. Bien que rénové récemment, Gaston-Médecin ne peut accueillir<br />

qu’environ 4.500 spectateurs. Un exploit compte-tenu des caractéristiques de la salle, installée sous<br />

une tribune du Stade Louis-II. Pour pérenniser la « Roca Team » parmi les meilleures équipes<br />

européennes, le projet d’évoluer dans une nouvelle salle plus grande serait à l’étude. Encore une<br />

gageure sur un territoire où le foncier est une denrée rare. « Avec le gouvernement et les dirigeants,<br />

nous avons parlé de cela de façon informelle, il n’y a pas de solution qui emporte l’adhésion de<br />

tous, sauf de revoir peut-être le projet d’aménagement du stade des Moneghetti », a tout de même<br />

indiqué le prince Albert II après le Final Four à Kaunas (Lituanie). « Il y a déjà un projet qui existe<br />

et n’a pas commencé, mais c’est la seule solution que je verrais. On avait parlé d’agrandir la salle<br />

et refaire le stade Louis-II complètement mais cela suppose des travaux énormes qui impacteraient<br />

les autres sports, dont le football. (...) C’est encore au stade de réflexion. Refaire cette salle Gaston-<br />

Médecin a déjà nécessité un budget conséquent, alors si les exigences du nombre de places sont de<br />

plus en plus élevées d’année en année, il y aura un moment où on ne pourra peut-être pas<br />

suivre », a continué le prince Albert II dans Nice-Matin. Le stade des Moneghetti est un stade de<br />

football situé dans la commune de Beausoleil. Il est utilisé exclusivement par les scolaires.<br />

GP Explorer 2 : les<br />

billets écoulés à la<br />

vitesse grand V<br />

60.000<br />

Les 60.000 tickets pour se<br />

rendre au Circuit Bugatti du<br />

Mans et assister à la<br />

deuxième édition du GP<br />

Explorer (9 septembre) sont<br />

partis en 30 minutes ! A 20h,<br />

la plateforme a ouvert ses<br />

portes sur le site de l’ACO<br />

(Automobile Club de<br />

l’Ouest), mais à 20h30, les<br />

places étaient déjà épuisées.<br />

60.000 billets à 48 € ont<br />

donc été vendus pour assister<br />

à la course, organisée par<br />

le YouTubeur français<br />

Squeezie, alias Lucas<br />

Hauchard. La date a été<br />

fixée au samedi 9 septembre.<br />

L’an passé, l’événement<br />

avait surpris son monde en<br />

attirant des milliers de spectateurs<br />

sur place et des centaines<br />

de milliers en ligne.<br />

Squeezie promet un village<br />

« beaucoup plus grand »<br />

que lors de la première édition.<br />

À l’intérieur, plusieurs<br />

animations sont prévues :<br />

boutiques, zones de jeux<br />

d’arcade, musée, escape<br />

game, réalité virtuelle, expo,<br />

mini-fête foraine…<br />

Pour le GP Explorer première<br />

édition, près de<br />

40.000 spectateurs étaient<br />

venus. C’est beaucoup,<br />

mais bien en deçà du million<br />

de viewers (internautes)<br />

comptabilisés sur Twitch.<br />

Un nouveau record pour la<br />

plateforme en France qui a<br />

été dépassé à peine un mois<br />

plus tard, en novembre<br />

2022, lors du Eleven All<br />

Stars, un match de football<br />

entre influenceurs organisé<br />

au stade Jean-Bouin, à<br />

Paris.<br />

3


Economie<br />

N°1177 La Lettre du Sport vendredi 2 juin 2023<br />

Apple planche sur un « ChatGPT du sport »<br />

Alors que l’émergence des nouvelles intelligences artificielles génératives pourrait bouleverser divers écosystèmes,<br />

Apple réfléchirait à lancer un service dédié à la santé et au sport. Grâce à l'intelligence artificielle, il pourrait<br />

accompagner son utilisateur avec des conseils personnalisés.<br />

our Apple, la santé<br />

connectée est un enjeu<br />

majeur des années à<br />

venir. En témoignent les<br />

multiples travaux de la<br />

marque sur ce domaine (à<br />

commencer par l’Apple<br />

Watch et ses nombreux capteurs<br />

médicaux). La marque<br />

vend également Apple<br />

Fitness +, une plateforme<br />

proposant des cours en ligne<br />

de différents types d’exercices<br />

ainsi qu’une fonctionnalité<br />

permettant aux utilisateurs<br />

de suivre leur progression<br />

en temps réel. Selon<br />

Bloomberg, Apple ne<br />

compte pas s’arrêter là. À la<br />

rentrée, l’application Santé<br />

devrait faire son apparition<br />

sur iPad, qui deviendrait une<br />

sorte de hub pour contrôler<br />

son activité physique.<br />

L’annonce est attendue pour<br />

la WWDC (Worldwide<br />

Developers Conference, salon<br />

annuel de la marque dédié<br />

aux développeurs) le 5<br />

juin. Plus tard, Apple souhaiterait<br />

créer un coach de<br />

santé/sport personnalisé. Il<br />

utiliserait l’intelligence artificielle<br />

pour suivre son « patient<br />

».<br />

Le nom de code de l’IA<br />

d’Apple est Quartz. On ne<br />

sait pas grand-chose du<br />

concept, si ce n’est qu’Apple<br />

compte utiliser son IA pour<br />

donner des conseils. Sport,<br />

sommeil, alimentation…<br />

Bloomberg indique<br />

qu’Apple compte commercialiser<br />

le service sous la<br />

forme d’un abonnement,<br />

puisqu’il prendrait la forme<br />

d’une nouvelle application.<br />

Quartz devrait être capable<br />

de traiter plusieurs informations<br />

pour donner des<br />

conseils à son utilisateur,<br />

tout en lui assurant un suivi<br />

personnalisé.<br />

Si Microsoft et Google se livrent<br />

une guerre de communication<br />

en matière d’intelligence<br />

artificielle génératrice<br />

depuis l’arrivée de ChatGPT,<br />

Apple, fidèle à ses habitudes,<br />

fait comme si le sujet n’existait<br />

pas.<br />

La saga FIFA s’achève sur un succès commercial<br />

Dans la prochaine bataille des simulations de football, EA Sports part avec un temps d’avance sur la FIFA. Le fabricant<br />

de jeux vidéo annonce une augmentation de 11 % de ses revenus au cours de son quatrième trimestre à 1,94 milliard<br />

de dollars, contribuant à ses 7,4 milliards de dollars de recettes sur l’année. La franchise FIFA a battu un record pour<br />

sa dernière année d’exploitation.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

a performance du dernier<br />

trimestre a été<br />

réalisée par la franchise<br />

FIFA 23, qui a enregistré<br />

une augmentation de<br />

31 % d’une année sur<br />

l’autre. Au cours des six<br />

mois qui ont suivi son lancement,<br />

EA Sports FIFA 23 a<br />

dépassé les ventes d’EA<br />

Sports FIFA 22, devenant<br />

ainsi le lancement le plus<br />

réussi de l’histoire de la franchise,<br />

selon EA. Dans les résultats<br />

d’EA on apprend<br />

qu’environ 25 % seulement<br />

des revenus d’EA Sports<br />

proviennent de la vente de<br />

jeux. Les 75 % restants proviennent<br />

des services en direct,<br />

c’est-à-dire des ventes<br />

dans les jeux comme les<br />

points FIFA dans le mode<br />

Ultimate Team.<br />

L’année prochaine, la FIFA<br />

compte utiliser son nom de<br />

marque pour le lancement<br />

de son propre jeu, après<br />

avoir mis fin à sa relation<br />

avec EA. Les deux parties<br />

ont échoué à conclure un<br />

nouvel accord sur les frais de<br />

licence et les commissions.<br />

EA Sports a perdu la licence<br />

FIFA, mais conserve les<br />

droits sur le jeu et a conclu<br />

des accords avec la plupart<br />

des ligues et clubs majeurs<br />

du monde entier pour utiliser<br />

leurs marques et images de<br />

joueurs dans la version rebaptisée<br />

du jeu vidéo qui<br />

s’appellera désormais « EA<br />

SportsFC ».<br />

À la fin de cette année, la bataille<br />

du jeu vidéo de football<br />

entrera dans une nouvelle<br />

phase, si la FIFA dispose<br />

de la force de la marque<br />

pour elle, EA détient un portefeuille<br />

de millions d’acheteurs<br />

de son jeu. Or, la plupart<br />

des joueurs achètent la<br />

nouvelle version chaque saison.<br />

La FIFA partira, elle, de<br />

zéro.<br />

4<br />

©PictureAlliance / Icon Sport


Economie<br />

N°1177 La Lettre du Sport vendredi 2 juin 2023<br />

Sorare attend le verdict<br />

Sorare déploie une nouvelle offre, gratuite, pour convaincre le régulateur, l’Autorité nationale des jeux (ANJ), de ne<br />

pas lui appliquer les mêmes obligations qu’aux opérateurs de paris sportifs.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

a licorne française indique<br />

avoir renforcé<br />

son offre gratuite pour<br />

se mettre en conformité avec<br />

l’Autorité nationale des jeux<br />

(ANJ). Car pour l’instant,<br />

Sorare évolue dans une zone<br />

grise. Afin d’échapper à la<br />

contraignante réglementation<br />

sur les jeux d’argent,<br />

Sorare, qui édite notamment<br />

un jeu de « fantasy football »<br />

basé sur les cartes NFT, avait<br />

en effet noué un accord provisoire<br />

avec l’ANJ.<br />

Cette dernière avait en<br />

contrepartie formulé certaines<br />

demandes. Parmi<br />

elles, le renforcement de son<br />

offre gratuite, afin que l’espérance<br />

de gains soit identique<br />

entre les versions<br />

payantes et non payantes,<br />

afin de neutralisez l’idée de<br />

sacrifice financier, qui fait<br />

partie des critères pour être<br />

considéré comme un jeu<br />

d’argent. Sorare avait initialement<br />

jusqu’au 31 mars<br />

pour se mettre en conformité,<br />

mais l’échéance avait<br />

été repoussée au vendredi 26<br />

mai.<br />

Il y a un an environ des<br />

doutes réglementaires<br />

étaient apparus au-dessus de<br />

Sorare en ce qui concerne les<br />

joueurs français. En effet,<br />

l’ANJ avait adressé une mise<br />

en garde au jeu, sous prétexte<br />

que son modèle de<br />

fonctionnement pouvait<br />

s’apparenter à des paris sportifs.<br />

Sorare s’était défendue<br />

notamment au motif que la<br />

plateforme proposait des alternatives<br />

gratuites. En<br />

outre, les joueurs qui achètent<br />

des cartes en ont la<br />

pleine possession et peuvent<br />

les revendre, et celles-ci ne<br />

sont pas perdues après une<br />

« Game Week », là où un parieur<br />

peut perdre sa mise.<br />

Suite à ces échanges avec le<br />

régulateur, et dans l’attende<br />

d’un nouveau cadre réglementaire<br />

sur mesure, dont<br />

les contours ont déjà été dessinés<br />

par Bercy, Sorare a<br />

donc élargi son offre gratuite,<br />

en proposant une alternative<br />

aux Français. « Avant<br />

l’adoption de ce nouveau régime<br />

en France, nous avons<br />

convenu d’une solution temporaire<br />

avec l’ANJ qui crée<br />

une méthode alternative de<br />

participation aux tournois,<br />

sans cartes blockchain, pour<br />

les utilisateurs basés en<br />

France uniquement », explique<br />

la licorne française.<br />

Par « mode de jeu alternatif<br />

», il faut aussi comprendre<br />

« facultatif ». En effet, les<br />

joueurs possédant des cartes<br />

sur le jeu pourront continuer<br />

à les utiliser. Les joueurs ne<br />

disposant pas de cartes de<br />

joueurs sous forme de NFT<br />

pourront désormais y participer,<br />

« grâce à la mise à disposition<br />

par Sorare<br />

d'équipes de joueurs. Les<br />

utilisateurs pourront obtenir<br />

les mêmes récompenses que<br />

les joueurs détenteurs de<br />

NFT : places pour des<br />

matchs, jersey, ou des cartes<br />

NFT », indique-t-on du côté<br />

de Sorare. Autrement dit, il<br />

est désormais possible de<br />

jouer sans acquérir au préalable<br />

des NFT, tout en espérant<br />

empocher des récompenses<br />

au même titre que<br />

pour l’offre payante.<br />

Une « loi Sorare » dans les<br />

cartons<br />

L’ANJ dit vouloir étudier<br />

cette nouvelle proposition<br />

avant de prendre sa décision.<br />

En cas de réponse positive,<br />

Sorare pourra poursuivre son<br />

activité dans les conditions<br />

actuelles. Dans le cas<br />

contraire, « il y a la possibilité<br />

d’un blocage de l’offre<br />

de Sorare », prévient l’ANJ.<br />

Temporairement peut-être.<br />

Un projet de loi est en effet<br />

en préparation pour créer un<br />

nouveau régime réglementaire,<br />

nettement plus souple<br />

que la réglementation sur les<br />

jeux d’argent. C’est le cadre<br />

JONE : Jeux à objets numériques<br />

échangeables.<br />

Dans ce régime, que certains<br />

ont baptisé « loi Sorare »,<br />

pour les joueurs, le processus<br />

d’identification est allégé,<br />

tout comme les<br />

contraintes liées à la domiciliation<br />

des opérateurs de jeux<br />

PRO.SPORT.FR<br />

d’argent. Ces derniers n’ont<br />

pas le droit d’avoir leur siège<br />

social, une filiale ou un équipement<br />

quelconque dans un<br />

territoire dit « non coopératif<br />

» en matière de transparence<br />

fiscale. Leur support<br />

matériel d’archivage, sorte<br />

de coffre-fort numérique auquel<br />

seule l’ANJ a accès doit<br />

en outre rester sur le territoire<br />

français. Pour les éditeurs<br />

de « JONE », il ne sera<br />

pas nécessaire d’obtenir un<br />

agrément. Une simple déclaration<br />

préalable pourrait suffire.<br />

Fiscalement, les ventes<br />

d’objets numériques devraient<br />

bien être soumises à<br />

la TVA (20 %) et les éditeurs<br />

à l’impôt sur les sociétés.<br />

Mais alors que les opérateurs<br />

de jeux d’argent sont soumis<br />

à de lourdes taxes sur le produit<br />

brut des jeux, cela ne<br />

s’appliquerait pas aux éditeurs<br />

de « JONE ».<br />

La Française des Jeux, qui<br />

souhaiterait une réglementation<br />

similaire à celle des jeux<br />

d’argent, n’y serait pas favorable<br />

en l’état. Le PMU, qui<br />

vient de lancer son projet<br />

Stables, un jeu virtuel basé<br />

sur des NFT à l’effigie de<br />

chevaux de course, verrait en<br />

revanche l’initiative d'un<br />

bon oeil. Quant aux opérateurs<br />

de paris sportifs, certains<br />

y sont plutôt défavorables,<br />

quand d’autres étudient<br />

la possibilité de s’engouffrer<br />

dans la brèche.<br />

5


Médias<br />

N°1177 La Lettre du Sport vendredi 2 juin 2023<br />

En bref<br />

beIN Sports et W9 se partagent l’Euro Espoirs. Si la Coupe du monde de football féminin n’a pas encore de diffuseur en France,<br />

l’Euro Espoirs en a trouvé deux. La compétition, qui se déroulera dans deux pays (Géorgie et Roumanie), du 21 juin au 8 juillet, sera<br />

diffusée en intégralité par beIN Sports. Les rencontres de l’équipe de France seront diffusées en clair. Les Bleuets, opposés à l’Italie le jeudi<br />

22 juin (20 h 45), la Norvège le dimanche 25 juin (20 h 45) et la Suisse le mercredi 28 juin (20 h 45), seront diffusés sur W9. La chaîne<br />

du groupe M6 retransmettra également un quart de finale, une demi-finale et la finale.<br />

Impasse pour le football féminin. En même temps que la FIFA à la recherche d’un diffuseur acceptant de payer le prix demandé pour<br />

diffuser la prochaine Coupe du monde féminine du 20 juillet au 20 aout prochain, la FFF n’a toujours pas trouvé de diffuseurs en France,<br />

de son côté, pour le championnat de France de football féminin (D1 Arkema) et l’équipe de France féminine. Le 13 avril dernier, la FFF<br />

lançait un premier appel pour l’acquisition des droits TV du football féminin comprenant les matchs des Bleues, la D1 et le Trophée des<br />

championnes jusqu’en 2027. Les premiers retours étaient attendus pour le 4 mai, mais les diffuseurs ont demandé un délai jusqu’au 12 mai<br />

pour remettre leurs offres. Ces derniers retours n’ont pas été à la hauteur des espérances, ce qui n’a pas permis à la FFF d’attribuer le<br />

moindre lot. Pour l’heure, la Fédération cherche à aboutir à un accord avec des négociations de gré à gré. Aujourd’hui, Canal+ est diffuseur<br />

de la D1 contre un chèque annuel de 1,2 M€, tandis que le groupe M6 retransmet les Bleues pour un montant autour de 4 M€ par an.<br />

NBC ambitieux pour Paris 2024. Trois ans après une édition 2021 à Tokyo où ses audiences ont accusé une baisse moyenne de 42 %<br />

par rapport aux Jeux de Rio 2016, le groupe audiovisuel américain NBCUniversal, détenteur exclusif des droits des Jeux olympiques aux<br />

États-Unis, attend beaucoup des Jeux de Paris 2024. Pour preuve sa décision de diffuser en direct, pour la première fois lors d’une édition<br />

olympique en Europe, les finales de natation. Jusque-là, NBC réservait les épreuves les plus attendues de la journée pour sa programmation<br />

aux heures de grande écoute, quitte à les proposer en différé. Mais l’an prochain, les finales de natation, gymnastique et athlétisme seront<br />

retransmises en direct, le matin ou en fin d’après-midi aux Etats-Unis, le décalage horaire étant de six heures entre Paris et New York. Le<br />

groupe américain proposera neuf heures de retransmission en journée en semaine, et onze heures le week-end. Sa plateforme de streaming,<br />

Peacock, retransmettra l’intégralité du programme des Jeux, du premier au dernier jour.<br />

Reconduction du partenariat avec Twitter. Le groupe audiovisuel américain annonce également avoir conclu avec Twitter un accord<br />

« élargi » dans la perspective des prochains Jeux d’été. Il reprend le principe du partenariat établi pour les Jeux de Tokyo. Mais il débutera<br />

nettement plus tôt en amont de l’événement. Dès février 2024, et jusqu’à la cérémonie d’ouverture des JO, vendredi 26 juillet, Twitter se<br />

mettra en mode olympique, avec notamment une couverture des sélections américaines dans plusieurs sports. A J – 25, un compte-rebours<br />

sera lancé, accompagné de vidéos quotidiennes des athlètes et des derniers événements pré-olympiques. Pendant les JO 2024, le compte<br />

Twitter de NBC Olympics prendra le relais, avec une diffusion des moments forts des compétitions.<br />

Paramount+ sur les circuits de la Formule 1. Paramount+, le service de streaming de Paramount, et la Formule 1 ont annoncé un<br />

partenariat pour la saison 2023-2024, même si les droits de diffusion des Grands Prix aux États-Unis sont détenus jusqu’à fin 2025 par<br />

ESPN, propriété de Disney, tandis que Netflix capture les images de la sixième saison de sa série Drive To Survive. Outre la présence de<br />

la marque Paramount+ sur la piste et en bord de piste, il inclura également du sponsoring sur les médias digitaux. Ce partenariat permettra<br />

à Paramount+ de valoriser son offre de contenus lors des événements de Formule 1. Paramount+ est très impliqué dans la diffusion<br />

d’événements sportifs majeurs aux États-Unis, notamment avec la Ligue des Champions de football et les tournois de golf Masters et PGA,<br />

ce qui laisse présager une future implication dans la F1 une fois que les droits d’ESPN arriveront à échéance.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Google dévoile son tarif pour la NFL<br />

349<br />

Le géant de la technologie a lancé ce qu’il appelle le forfait « Sunday Ticket », qu’il proposera via YouTube TV (disponible<br />

qu’aux Etats-Unis, ndlr). Il s’agira d’un abonnement unique, au prix de 349 $ par an. Google a acquis il y a des<br />

mois un contrat de sept ans pour 2,5 milliards de dollars par an en échange du lot de matchs de NFL « hors marché » du<br />

dimanche. Une première pour le géant technologique. Pour avoir accès aux rencontres par ce biais, les abonnés au bouquet de chaînes<br />

YouTube TV devront donc s’acquitter d’une somme supplémentaire au prix de leur abonnement qui se monte déjà à 65 $ par mois. Ils ne<br />

pourront pas voir les matchs joués dans leur zone géographique immédiate, c’est-à-dire de leur équipe locale, qui font l’objet d’un contrat<br />

distinct. Ce forfait inclura des options d’achat direct pour le merchandising des franchises et des outils pour interagir avec les téléspectateurs<br />

selon Google.<br />

Le contrat, qui n’assure pas d’exclusivité car les deux chaînes nationales Fox et CBS détiennent déjà conjointement les droits de ces rencontres<br />

et continueront de les diffuser aux États-Unis, entrera en vigueur avec le début de la saison 2023-2024.<br />

6


Médias<br />

N°1177 La Lettre du Sport vendredi 2 juin 2023<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

La série documentaire de Netflix sur<br />

la Grande Boucle arrive<br />

Après la Formule 1, le tennis et le golf, le cyclisme arrive sur Netflix. « Tour de<br />

France, au cœur du peloton », une série de huit épisodes, a suivi huit équipes lors de<br />

l’édition 2022 de la Grande Boucle : AG2R Citroën Team, Alpecin-Fenix, BORAhansgrohe,<br />

EF Education-EasyPost, Groupama-FDJ, Ineos Grenadiers, Team<br />

Quick-Step Alpha Vinyl, et Team Jumbo-Visma, la formation du vainqueur, le<br />

Danois Jonas Vingegaard. Elle sera diffusée dès le 8 juin sur la plateforme.<br />

u travers des huit<br />

épisodes de 45 minutes,<br />

tournés lors<br />

de l’édition 2022 du Tour<br />

de France en association<br />

avec France Télévisions (le<br />

diffuseur de la Grande<br />

Boucle) et produite par<br />

ASO (l’organisateur), la série<br />

lève le voile sur la plus<br />

grande course cycliste du<br />

monde : de la préparation<br />

de la course jusqu’à la ligne<br />

d’arrivée à Paris, elle suit<br />

l’ensemble des acteurs du<br />

Tour, des coureurs aux directeurs<br />

d’équipe, et expose<br />

les multiples enjeux<br />

de la course diffusée dans<br />

190 pays. Comme pour la<br />

Formule 1, Netflix s’insère<br />

dans les coulisses de la<br />

course. Le documentaire<br />

propose des images au sein<br />

de la caravane du Tour,<br />

dans les voitures des directeurs<br />

de course, ainsi que<br />

sur les vélos des coureurs<br />

équipés de caméras embarquées.<br />

« Le Tour de France, c’est<br />

très simple : ça brûle, on<br />

est essoufflé, la vitesse est<br />

incroyable. Soyez prêts à<br />

tout », prévient la plateforme<br />

de streaming dont<br />

les docu-séries sur le sport<br />

sont devenues une spécialité.<br />

Le premier épisode sur<br />

la Grande Boucle est<br />

consacré aux premières<br />

étapes du Tour 2022 qui ont<br />

sillonné le Danemark.<br />

Deux équipes sont mises<br />

en avant, EF Education-<br />

EasyPost et Quick-Step<br />

Alpha Vinyl, équipe du<br />

Français Julian<br />

Alaphilippe, mais absent<br />

cette année-là, qui se sont<br />

affrontées notamment lors<br />

du contre-la-montre inaugural<br />

de Copenhague.<br />

Dans l’épisode numéro 2,<br />

c’est la Team Jumbo-<br />

Visma du futur vainqueur<br />

de l’épreuve, Jonas<br />

Vingegaard, qui est à l’honneur<br />

avec l’arrivée du peloton<br />

en France, dans les<br />

Hauts-de-France. Et ainsi<br />

de suite avec une équipe en<br />

particulier à chaque épisode<br />

jusqu’à l’arrivée sur<br />

les Champs-Élysées. Un<br />

format que les connaisseurs<br />

de la plateforme de streaming<br />

connaissent bien.<br />

Depuis plusieurs années,<br />

« Drive To Survive :<br />

Pilotes de leur destin », la<br />

série sur la Formule 1 fonctionne<br />

sur ce schéma,<br />

comme le tennis (« Break<br />

Point ») et le golf (« Full<br />

Swing »). Pour les protagonistes,<br />

les enjeux sont différents.<br />

Netflix continue de<br />

jouer la déprogrammation<br />

en proposant du sport, mais<br />

en s’affranchissant du coût<br />

d’acquisition des droits,<br />

alors qu’ASO espère rajeunir<br />

et élargir l’audience de<br />

son événement phare. Ce<br />

qui est toujours bon à<br />

prendre pour attirer de nouveaux<br />

partenaires.<br />

La plateforme américaine<br />

va continuer de creuser le<br />

filon. Elle peaufine des<br />

docu-séries sur le Tournoi<br />

des Six Nations en rugby et<br />

la Liga espagnole de football.<br />

A noter qu’un documentaire<br />

de 52 minutes, issu de<br />

la série Netflix, sera diffusé<br />

sur France Télévisions<br />

juste avant le Grand Départ<br />

du Tour de France depuis<br />

Bilbao, en Espagne, le samedi<br />

1er juillet.<br />

©Belga / Icon Sport<br />

Le (trop) plein de<br />

diffuseurs pour la finale<br />

de la Ligue des champions<br />

4<br />

La situation est absurde. En<br />

plus d’être diffusée sur<br />

Canal+, beIn Sports et RMC<br />

Sport, la finale de la Ligue des<br />

champions (samedi 10 juin)<br />

entre Manchester City et<br />

l’Inter Milan sera retransmise<br />

en clair sur TF1.<br />

Pour plusieurs sports, l’accès<br />

à une chaîne de télévision, en<br />

clair ou en payant, relèvent du<br />

parcours du combattant. Pour<br />

le football, c’est le trop plein.<br />

Samedi 10 juin, quatre<br />

chaînes (trois sur abonnement<br />

et une en clair) diffuseront la<br />

finale de la Ligue des champions<br />

! Le dernier acte<br />

Manchester City-Inter Milan<br />

sera retransmis en direct par<br />

les trois chaînes payantes, détentrices<br />

des droits de la compétition<br />

: Canal+, RMC Sport<br />

et beIn Sport. En prime, le<br />

groupe TF1 officialise l’acquisition<br />

des droits de la rencontre<br />

(l’un des 21 événements<br />

sportifs « d’importance<br />

majeure » protégés par une<br />

diffusion en clair, ndlr). Elle<br />

sera donc également diffusée<br />

en clair.<br />

Entreprises citées<br />

Airbnb........................................2<br />

Apple ........................................5<br />

beIN Sports................................6<br />

EA Sports ..................................5<br />

France Télévisions ....................7<br />

Google ......................................6<br />

NBC ..........................................6<br />

Netflix........................................7<br />

Paramount..................................6<br />

Sorare ........................................6<br />

TF1 ............................................7<br />

W9 ............................................6<br />

7


International<br />

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