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N°1177 vendredi 2 juin 2023<br />
Les clubs allemands repoussent<br />
l’arrivée de fonds d’investissement<br />
A rebours de l’Espagne et de la France, les clubs allemands s’opposent à la recherche d’un investisseur souhaitée par la<br />
Ligue professionnelle (DFL). Ils disent non aux milliards d’euros promis.<br />
es 36 clubs de<br />
Bundesliga et de<br />
deuxième division ont<br />
échoué à trouver une majorité<br />
des deux-tiers, nécessaire<br />
pour l’ouverture de discussions<br />
dans la recherche d’un<br />
investisseur. Un projet pourtant<br />
jugé vital pour la compétitivité<br />
du football professionnel<br />
allemand par les actuels<br />
présidents par intérim<br />
de la DFL, Axel Hellmann et<br />
Oliver Leki. Le président de<br />
la DFL présentait ce débat<br />
comme « le plus important<br />
depuis la création » de l’institution.<br />
« Même depuis la<br />
création de la Bundesliga en<br />
1963 », avait de son côté renchéri<br />
Oke Göttlich, patron du<br />
club de Sankt Pauli (2e div.).<br />
Seulement 20 clubs ont voté<br />
en faveur de la poursuite du<br />
projet, quatre de moins que<br />
la majorité des deux-tiers nécessaire<br />
pour poursuivre le<br />
processus. « Le projet est<br />
abandonné aujourd’hui.<br />
C’est la démocratie », a réagi<br />
Hans-Joachim Watzke, président<br />
du directoire de la<br />
DFL, visage fermé, en<br />
conférence de presse.<br />
La DFL souhaitait trouver un<br />
investisseur capable d’injecter<br />
deux milliards d’euros<br />
dans le football professionnel<br />
allemand : 750 M€ pour<br />
la commercialisation et la<br />
création d’une plateforme de<br />
streaming, 300 M€ pour les<br />
clubs selon une répartition<br />
libre (fidèle aux principes de<br />
répartition actuels), et le reste<br />
dans des investissements. En<br />
contrepartie, la ligue allemande<br />
aurait créé une filiale<br />
d’une durée de vie de plus de<br />
20 ans (la LFP en France a<br />
négocié avec CVC pour une<br />
durée illimitée, ndlr), où auraient<br />
été versés l’ensemble<br />
des revenus des droits télévisés<br />
en Allemagne et à<br />
l’étranger, et dans laquelle<br />
l’investisseur aurait détenu<br />
12,5 % des parts.<br />
Actuellement, les droits de<br />
diffusion des championnats<br />
allemands génèrent chaque<br />
saison des revenus de 1,3<br />
milliard d’euros.<br />
Le projet était critiqué par les<br />
groupes de supporters de la<br />
plupart des clubs. Les banderoles<br />
« NON à un investisseur<br />
» ont fleuri dans les<br />
stades allemands, par peur<br />
d’une ingérence de l’investisseur<br />
choisi. Une pétition<br />
réunissant 9.000 signatures a<br />
été présentée lors de la réunion<br />
de la DFL. Certains<br />
clubs ont mené la fronde<br />
contre la direction de la DFL,<br />
à l’image du FC Cologne et<br />
de Sankt-Pauli. Pour les détracteurs,<br />
ce plan s’apparentait<br />
à « vendre » le football<br />
allemand aux financiers.<br />
Certes, une importante<br />
somme d’argent serait immédiatement<br />
rentrée, mais<br />
au risque d’hypothéquer les<br />
revenus futurs. Il y aurait eu<br />
un risque de sacrifier l’autonomie<br />
pour des questions à<br />
court terme sans garantie<br />
qu’il existe un impact à long<br />
terme.<br />
Ce n’est pas le premier échec<br />
du football allemand en la<br />
matière. En 2020, la DFL<br />
avait dû suspendre les négociations<br />
avec une dizaine de<br />
sociétés de capital investissement.<br />
A l’époque, leur participation<br />
devait atteindre jusqu’à<br />
25,1% du capital.<br />
©PictureAlliance / Icon Sport<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Sommaire<br />
International<br />
L’ascenseur financier et émotionnel de la Bundesliga .............................................................2<br />
France<br />
Marseille, Lille et Lyon pour le XV de France......................................................................3<br />
Economie<br />
Apple planche sur un « ChatGPT du sport » .........................................................................4<br />
La saga FIFA s’achève sur un succès commercial........................................................................4<br />
Sorare attend le verdict...................................................................................................................5<br />
Médias<br />
La série documentaire de Netflix sur la Grande Boucle arrive .............................................7<br />
La Lettre du Sport<br />
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International<br />
N°1177 La Lettre du Sport vendredi 2 juin 2023<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
JO 2024 : Ticket gagnant<br />
pour Airbnb<br />
9<br />
À plus d’un an des premières<br />
épreuves des Jeux olympiques<br />
de 2024, une dizaine<br />
de milliers de nuitées ont déjà<br />
été retenues sur le territoire<br />
francilien par le biais de la<br />
plateforme de réservation de<br />
logements, partenaire TOP du<br />
Comité international olympique<br />
(CIO). Depuis l’ouverture<br />
de la deuxième phase de<br />
vente des billets, la plateforme<br />
a enregistré neuf fois<br />
plus de recherches par rapport<br />
aux semaines précédentes.<br />
Dans le palmarès des villes<br />
les plus recherchées : Paris et<br />
Marseille (Bouches-du-<br />
Rhône), où se dérouleront des<br />
épreuves de voile et des rencontres<br />
de football, mais aussi<br />
des villes aux portes de la capitale.<br />
Notamment Clichy,<br />
Boulogne-Billancourt (Hautsde-Seine),<br />
Saint-Denis<br />
(Seine-Saint-Denis), et<br />
Versailles (Yvelines) qui accueillera<br />
les sports équestres,<br />
ainsi que le marathon.<br />
Selon le site de réservation,<br />
60% de ceux qui ont déjà réservé<br />
leur séjour viennent de<br />
pays européens, 20% viennent<br />
des États-Unis. Les touristes<br />
asiatiques devraient<br />
également revenir progressivement<br />
sur la plateforme.<br />
Au total, selon une étude récemment<br />
publiée par<br />
Deloitte, ce sont plus d’un<br />
demi-million de visiteurs qui<br />
pourraient séjourner dans un<br />
hébergement réservé sur<br />
Airbnb pendant la période des<br />
JO. De quoi mettre du beurre<br />
dans les épinards des hôtes<br />
franciliens qui pourraient toucher<br />
en moyenne près de<br />
2.000 € brut pour le séjour.<br />
L’ascenseur financier et émotionnel<br />
de la Bundesliga<br />
Le Borussia Dortmund a perdu le titre de champion d’Allemagne qui lui tendait les<br />
bras au profit du Bayern Munich lors de l’ultime journée de la Bundesliga. La<br />
réaction des marchés financiers a été terrible. L’action du Borussia Dortmund a<br />
dégringolé de près de 30 % lundi à la Bourse de Francfort !<br />
a perte du titre n’est<br />
pas l’unique raison<br />
de ce gadin. L’action<br />
du Borussia Dortmund,<br />
seul club allemand coté en<br />
Bourse, avait grimpé de<br />
32 % la semaine dernière,<br />
son plus haut niveau depuis<br />
l’automne 2021. Les investisseurs<br />
ont donc pris leur<br />
bénéfice. Leader de la<br />
Bundesliga après 33 journées<br />
avec deux points<br />
d’avance sur le Bayern<br />
Munich, le Borussia<br />
Dortmund se devait de gagner<br />
pour être certain de<br />
décrocher un 9e titre de<br />
champion, le premier depuis<br />
2012. Mais au terme<br />
d’un final de folie lors de la<br />
dernière journée de championnat<br />
samedi, le club de<br />
En bref<br />
la Ruhr a concédé le nul à<br />
domicile face à Mayence<br />
(2-2), tandis que le Bayern<br />
Munich, vainqueur dans les<br />
toutes dernières minutes à<br />
Cologne (2-1), a repris la<br />
première place du classement<br />
grâce à une meilleure<br />
différence de buts.<br />
Cela ne consolera sûrement<br />
pas les supporters du club<br />
de la Ruhr, mais les fans de<br />
Hambourg ont connu bien<br />
pire. Ils pensaient retrouver<br />
la Bundesliga, mais leur<br />
adversaire pour la montée,<br />
Heidenheim, a renversé la<br />
situation en marquant deux<br />
buts dans le temps additionnel.<br />
Après la victoire<br />
sur Sandhausen (0-1), les<br />
supporters de Hambourg<br />
ont envahi la pelouse, pensant<br />
fêter la montée. Le<br />
concurrent direct pour l’accession<br />
était mené 2-1<br />
après 58 minutes de jeu<br />
contre Ratisbonne. Tous les<br />
espoirs étaient donc permis,<br />
sachant que<br />
Heidenheim devait s’imposer<br />
pour monter. Sauf que<br />
Heidenheim a totalement<br />
renversé la situation dans le<br />
temps additionnel (90’+3<br />
et 90’+9) pour doubler<br />
Hambourg !<br />
La montée en Bundesliga<br />
n’est pas impossible pour<br />
Hambourg. Le club va disputer<br />
un barrage d’accession<br />
aller-retour contre le<br />
16e de D1, Stuttgart, les 1er<br />
et 5 juin.<br />
La Juventus Turin sanctionnée d’un retrait de dix points en Serie A. La Juventus Turin a de<br />
nouveau été sanctionnée d’un retrait de points, après révision à la baisse de la sanction initiale de<br />
15 points pour fraudes comptables par la cour d’appel de la Fédération italienne de football. Le club<br />
turinois perd dix points. Cette même cour d’appel fédérale avait infligé en janvier, un retrait de 15<br />
points à la Juve en raison de plus-values jugées artificielles lors de certaines ventes de joueurs. Mais<br />
elle a été appelée à réévaluer sa sanction en avril par le Collège de garantie du Comité olympique<br />
italien (Coni), saisi par le club turinois. Il avait confirmé une « altération volontaire et répétée des<br />
écritures comptables » de la part de la Juve. Mais il avait suspendu la sanction en demandant que<br />
soient clarifiées les responsabilités individuelles de certains dirigeants, dont l’ancien vice-président<br />
Pavel Nedved. Ce dernier a été acquitté lors de cette nouvelle audience. Les Bianconeri peuvent<br />
saisir de nouveau le Collège de garantie, ce qui pourrait prolonger ce feuilleton extra-sportif au-delà<br />
de la saison, qui se termine le 4 juin.<br />
Le coup de pouce de Bruxelles au Panathinaïkos. Le Panathinaïkos a reçu le feu vert pour<br />
commencer la construction d’un nouveau stade à Votanikos, Athènes. La direction générale de la<br />
concurrence de la Commission européenne a approuvé un financement de 115 M€ du fonds<br />
d’investissement public, ce qui permet de commencer immédiatement la construction. Le nouveau<br />
stade sera un complexe sportif polyvalent qui accueillera toutes les équipes du club grec (football,<br />
volley-ball, handball et basket-ball, une piscine, des installations de gymnastique, etc). Les<br />
préparatifs pour la construction ont commencé en 2008, mais en 2013, le projet a été arrêté en<br />
raison des difficultés financières du pays. L’équipement devrait être prêt à être utilisé en 2026.<br />
2
France<br />
N°1177 La Lettre du Sport vendredi 2 juin 2023<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Marseille, Lille et Lyon pour le XV de<br />
France<br />
Grâce au TGV, mais pas seulement, le XV de France disputera ses rencontres du<br />
Tournoi des Six Nations 2024 sur un axe Nord-Sud à Marseille, Lille et Lyon.<br />
a Fédération française<br />
de rugby<br />
(FFR) a annoncé<br />
cette semaine les trois<br />
stades chargés d’accueillir<br />
les rencontres à domicile<br />
du XV de France, pour la<br />
prochaine édition du<br />
Tournoi des Six Nations.<br />
Avec le Stade de France en<br />
travaux, la plus grande enceinte<br />
du pays sera en effet<br />
indisponible.<br />
Après la prochaine Coupe<br />
du monde de rugby (8 septembre-28<br />
octobre), le XV<br />
de France disputera donc<br />
pour la première fois ses<br />
matchs du Tournoi des Six<br />
Nations en dehors de la région<br />
parisienne. Les Bleus<br />
débuteront à l’Orange<br />
Vélodrome de Marseille,<br />
avec le premier match du<br />
Tournoi, face à l’Irlande<br />
(vendredi 2 février, à 21<br />
heures), tenante du titre. Ils<br />
joueront ensuite à la<br />
Decathlon Arena de<br />
Villeneuve d’Ascq contre<br />
En bref<br />
l’Italie (dimanche 25 février<br />
à 16 heures). Dernier<br />
match du Tournoi 2024,<br />
France-Angleterre se<br />
jouera au Groupama<br />
Stadium de Décines (le 16<br />
mars, à 21 heures).<br />
Ces délocalisations sont<br />
liées aux travaux de mise<br />
en conformité du Stade de<br />
France, avant les Jeux<br />
Olympiques de Paris 2024<br />
(du 21 juillet au 11 août<br />
2024). Aucune manifestation<br />
sportive et culturelle<br />
ne se tiendra dans l’enceinte<br />
de Saint-Denis en<br />
2024 jusqu’au coup d’envoi<br />
des JO. L’enceinte fera<br />
notamment l’objet de travaux<br />
de mise en conformité,<br />
notamment sur la<br />
piste d’athlétisme qui n’a<br />
connu aucun record du<br />
monde depuis l’inauguration<br />
du stade en 1998.<br />
Pour la programmation des<br />
rencontres, pour aller « à la<br />
rencontre de ses supporters<br />
dans trois stades différents<br />
en région », la FFR a privilégié<br />
les trois plus importantes<br />
jauges du pays derrière<br />
le Stade de France<br />
avec des enceintes à plus<br />
de 50.000 places à chaque<br />
fois (et même plus de<br />
60.000 à Marseille), tout en<br />
cherchant à éviter de jouer<br />
« à l’extérieur » en jouant<br />
trop près des frontières des<br />
pays rencontrés.<br />
Dans l’attente d’une<br />
compensation financière<br />
Avec ses délocalisations<br />
forcées, la FFR estime son<br />
manque à gagner « de<br />
l’ordre de 2 à 2,5 M€ par<br />
match » selon son président<br />
par intérim, Alexandre<br />
Martinez. La fédération est<br />
dans l’attente d’une compensation<br />
en discussion<br />
entre « le consortium (qui<br />
gère le Stade de France,<br />
ndlr), le ministère des<br />
Sports et le comité d’organisation<br />
des JO ».<br />
Monaco cherche plus grand. Troisième de l’Euroligue, l’AS Monaco dispose de la plus petite<br />
salle des 18 formations engagées. Bien que rénové récemment, Gaston-Médecin ne peut accueillir<br />
qu’environ 4.500 spectateurs. Un exploit compte-tenu des caractéristiques de la salle, installée sous<br />
une tribune du Stade Louis-II. Pour pérenniser la « Roca Team » parmi les meilleures équipes<br />
européennes, le projet d’évoluer dans une nouvelle salle plus grande serait à l’étude. Encore une<br />
gageure sur un territoire où le foncier est une denrée rare. « Avec le gouvernement et les dirigeants,<br />
nous avons parlé de cela de façon informelle, il n’y a pas de solution qui emporte l’adhésion de<br />
tous, sauf de revoir peut-être le projet d’aménagement du stade des Moneghetti », a tout de même<br />
indiqué le prince Albert II après le Final Four à Kaunas (Lituanie). « Il y a déjà un projet qui existe<br />
et n’a pas commencé, mais c’est la seule solution que je verrais. On avait parlé d’agrandir la salle<br />
et refaire le stade Louis-II complètement mais cela suppose des travaux énormes qui impacteraient<br />
les autres sports, dont le football. (...) C’est encore au stade de réflexion. Refaire cette salle Gaston-<br />
Médecin a déjà nécessité un budget conséquent, alors si les exigences du nombre de places sont de<br />
plus en plus élevées d’année en année, il y aura un moment où on ne pourra peut-être pas<br />
suivre », a continué le prince Albert II dans Nice-Matin. Le stade des Moneghetti est un stade de<br />
football situé dans la commune de Beausoleil. Il est utilisé exclusivement par les scolaires.<br />
GP Explorer 2 : les<br />
billets écoulés à la<br />
vitesse grand V<br />
60.000<br />
Les 60.000 tickets pour se<br />
rendre au Circuit Bugatti du<br />
Mans et assister à la<br />
deuxième édition du GP<br />
Explorer (9 septembre) sont<br />
partis en 30 minutes ! A 20h,<br />
la plateforme a ouvert ses<br />
portes sur le site de l’ACO<br />
(Automobile Club de<br />
l’Ouest), mais à 20h30, les<br />
places étaient déjà épuisées.<br />
60.000 billets à 48 € ont<br />
donc été vendus pour assister<br />
à la course, organisée par<br />
le YouTubeur français<br />
Squeezie, alias Lucas<br />
Hauchard. La date a été<br />
fixée au samedi 9 septembre.<br />
L’an passé, l’événement<br />
avait surpris son monde en<br />
attirant des milliers de spectateurs<br />
sur place et des centaines<br />
de milliers en ligne.<br />
Squeezie promet un village<br />
« beaucoup plus grand »<br />
que lors de la première édition.<br />
À l’intérieur, plusieurs<br />
animations sont prévues :<br />
boutiques, zones de jeux<br />
d’arcade, musée, escape<br />
game, réalité virtuelle, expo,<br />
mini-fête foraine…<br />
Pour le GP Explorer première<br />
édition, près de<br />
40.000 spectateurs étaient<br />
venus. C’est beaucoup,<br />
mais bien en deçà du million<br />
de viewers (internautes)<br />
comptabilisés sur Twitch.<br />
Un nouveau record pour la<br />
plateforme en France qui a<br />
été dépassé à peine un mois<br />
plus tard, en novembre<br />
2022, lors du Eleven All<br />
Stars, un match de football<br />
entre influenceurs organisé<br />
au stade Jean-Bouin, à<br />
Paris.<br />
3
Economie<br />
N°1177 La Lettre du Sport vendredi 2 juin 2023<br />
Apple planche sur un « ChatGPT du sport »<br />
Alors que l’émergence des nouvelles intelligences artificielles génératives pourrait bouleverser divers écosystèmes,<br />
Apple réfléchirait à lancer un service dédié à la santé et au sport. Grâce à l'intelligence artificielle, il pourrait<br />
accompagner son utilisateur avec des conseils personnalisés.<br />
our Apple, la santé<br />
connectée est un enjeu<br />
majeur des années à<br />
venir. En témoignent les<br />
multiples travaux de la<br />
marque sur ce domaine (à<br />
commencer par l’Apple<br />
Watch et ses nombreux capteurs<br />
médicaux). La marque<br />
vend également Apple<br />
Fitness +, une plateforme<br />
proposant des cours en ligne<br />
de différents types d’exercices<br />
ainsi qu’une fonctionnalité<br />
permettant aux utilisateurs<br />
de suivre leur progression<br />
en temps réel. Selon<br />
Bloomberg, Apple ne<br />
compte pas s’arrêter là. À la<br />
rentrée, l’application Santé<br />
devrait faire son apparition<br />
sur iPad, qui deviendrait une<br />
sorte de hub pour contrôler<br />
son activité physique.<br />
L’annonce est attendue pour<br />
la WWDC (Worldwide<br />
Developers Conference, salon<br />
annuel de la marque dédié<br />
aux développeurs) le 5<br />
juin. Plus tard, Apple souhaiterait<br />
créer un coach de<br />
santé/sport personnalisé. Il<br />
utiliserait l’intelligence artificielle<br />
pour suivre son « patient<br />
».<br />
Le nom de code de l’IA<br />
d’Apple est Quartz. On ne<br />
sait pas grand-chose du<br />
concept, si ce n’est qu’Apple<br />
compte utiliser son IA pour<br />
donner des conseils. Sport,<br />
sommeil, alimentation…<br />
Bloomberg indique<br />
qu’Apple compte commercialiser<br />
le service sous la<br />
forme d’un abonnement,<br />
puisqu’il prendrait la forme<br />
d’une nouvelle application.<br />
Quartz devrait être capable<br />
de traiter plusieurs informations<br />
pour donner des<br />
conseils à son utilisateur,<br />
tout en lui assurant un suivi<br />
personnalisé.<br />
Si Microsoft et Google se livrent<br />
une guerre de communication<br />
en matière d’intelligence<br />
artificielle génératrice<br />
depuis l’arrivée de ChatGPT,<br />
Apple, fidèle à ses habitudes,<br />
fait comme si le sujet n’existait<br />
pas.<br />
La saga FIFA s’achève sur un succès commercial<br />
Dans la prochaine bataille des simulations de football, EA Sports part avec un temps d’avance sur la FIFA. Le fabricant<br />
de jeux vidéo annonce une augmentation de 11 % de ses revenus au cours de son quatrième trimestre à 1,94 milliard<br />
de dollars, contribuant à ses 7,4 milliards de dollars de recettes sur l’année. La franchise FIFA a battu un record pour<br />
sa dernière année d’exploitation.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
a performance du dernier<br />
trimestre a été<br />
réalisée par la franchise<br />
FIFA 23, qui a enregistré<br />
une augmentation de<br />
31 % d’une année sur<br />
l’autre. Au cours des six<br />
mois qui ont suivi son lancement,<br />
EA Sports FIFA 23 a<br />
dépassé les ventes d’EA<br />
Sports FIFA 22, devenant<br />
ainsi le lancement le plus<br />
réussi de l’histoire de la franchise,<br />
selon EA. Dans les résultats<br />
d’EA on apprend<br />
qu’environ 25 % seulement<br />
des revenus d’EA Sports<br />
proviennent de la vente de<br />
jeux. Les 75 % restants proviennent<br />
des services en direct,<br />
c’est-à-dire des ventes<br />
dans les jeux comme les<br />
points FIFA dans le mode<br />
Ultimate Team.<br />
L’année prochaine, la FIFA<br />
compte utiliser son nom de<br />
marque pour le lancement<br />
de son propre jeu, après<br />
avoir mis fin à sa relation<br />
avec EA. Les deux parties<br />
ont échoué à conclure un<br />
nouvel accord sur les frais de<br />
licence et les commissions.<br />
EA Sports a perdu la licence<br />
FIFA, mais conserve les<br />
droits sur le jeu et a conclu<br />
des accords avec la plupart<br />
des ligues et clubs majeurs<br />
du monde entier pour utiliser<br />
leurs marques et images de<br />
joueurs dans la version rebaptisée<br />
du jeu vidéo qui<br />
s’appellera désormais « EA<br />
SportsFC ».<br />
À la fin de cette année, la bataille<br />
du jeu vidéo de football<br />
entrera dans une nouvelle<br />
phase, si la FIFA dispose<br />
de la force de la marque<br />
pour elle, EA détient un portefeuille<br />
de millions d’acheteurs<br />
de son jeu. Or, la plupart<br />
des joueurs achètent la<br />
nouvelle version chaque saison.<br />
La FIFA partira, elle, de<br />
zéro.<br />
4<br />
©PictureAlliance / Icon Sport
Economie<br />
N°1177 La Lettre du Sport vendredi 2 juin 2023<br />
Sorare attend le verdict<br />
Sorare déploie une nouvelle offre, gratuite, pour convaincre le régulateur, l’Autorité nationale des jeux (ANJ), de ne<br />
pas lui appliquer les mêmes obligations qu’aux opérateurs de paris sportifs.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
a licorne française indique<br />
avoir renforcé<br />
son offre gratuite pour<br />
se mettre en conformité avec<br />
l’Autorité nationale des jeux<br />
(ANJ). Car pour l’instant,<br />
Sorare évolue dans une zone<br />
grise. Afin d’échapper à la<br />
contraignante réglementation<br />
sur les jeux d’argent,<br />
Sorare, qui édite notamment<br />
un jeu de « fantasy football »<br />
basé sur les cartes NFT, avait<br />
en effet noué un accord provisoire<br />
avec l’ANJ.<br />
Cette dernière avait en<br />
contrepartie formulé certaines<br />
demandes. Parmi<br />
elles, le renforcement de son<br />
offre gratuite, afin que l’espérance<br />
de gains soit identique<br />
entre les versions<br />
payantes et non payantes,<br />
afin de neutralisez l’idée de<br />
sacrifice financier, qui fait<br />
partie des critères pour être<br />
considéré comme un jeu<br />
d’argent. Sorare avait initialement<br />
jusqu’au 31 mars<br />
pour se mettre en conformité,<br />
mais l’échéance avait<br />
été repoussée au vendredi 26<br />
mai.<br />
Il y a un an environ des<br />
doutes réglementaires<br />
étaient apparus au-dessus de<br />
Sorare en ce qui concerne les<br />
joueurs français. En effet,<br />
l’ANJ avait adressé une mise<br />
en garde au jeu, sous prétexte<br />
que son modèle de<br />
fonctionnement pouvait<br />
s’apparenter à des paris sportifs.<br />
Sorare s’était défendue<br />
notamment au motif que la<br />
plateforme proposait des alternatives<br />
gratuites. En<br />
outre, les joueurs qui achètent<br />
des cartes en ont la<br />
pleine possession et peuvent<br />
les revendre, et celles-ci ne<br />
sont pas perdues après une<br />
« Game Week », là où un parieur<br />
peut perdre sa mise.<br />
Suite à ces échanges avec le<br />
régulateur, et dans l’attende<br />
d’un nouveau cadre réglementaire<br />
sur mesure, dont<br />
les contours ont déjà été dessinés<br />
par Bercy, Sorare a<br />
donc élargi son offre gratuite,<br />
en proposant une alternative<br />
aux Français. « Avant<br />
l’adoption de ce nouveau régime<br />
en France, nous avons<br />
convenu d’une solution temporaire<br />
avec l’ANJ qui crée<br />
une méthode alternative de<br />
participation aux tournois,<br />
sans cartes blockchain, pour<br />
les utilisateurs basés en<br />
France uniquement », explique<br />
la licorne française.<br />
Par « mode de jeu alternatif<br />
», il faut aussi comprendre<br />
« facultatif ». En effet, les<br />
joueurs possédant des cartes<br />
sur le jeu pourront continuer<br />
à les utiliser. Les joueurs ne<br />
disposant pas de cartes de<br />
joueurs sous forme de NFT<br />
pourront désormais y participer,<br />
« grâce à la mise à disposition<br />
par Sorare<br />
d'équipes de joueurs. Les<br />
utilisateurs pourront obtenir<br />
les mêmes récompenses que<br />
les joueurs détenteurs de<br />
NFT : places pour des<br />
matchs, jersey, ou des cartes<br />
NFT », indique-t-on du côté<br />
de Sorare. Autrement dit, il<br />
est désormais possible de<br />
jouer sans acquérir au préalable<br />
des NFT, tout en espérant<br />
empocher des récompenses<br />
au même titre que<br />
pour l’offre payante.<br />
Une « loi Sorare » dans les<br />
cartons<br />
L’ANJ dit vouloir étudier<br />
cette nouvelle proposition<br />
avant de prendre sa décision.<br />
En cas de réponse positive,<br />
Sorare pourra poursuivre son<br />
activité dans les conditions<br />
actuelles. Dans le cas<br />
contraire, « il y a la possibilité<br />
d’un blocage de l’offre<br />
de Sorare », prévient l’ANJ.<br />
Temporairement peut-être.<br />
Un projet de loi est en effet<br />
en préparation pour créer un<br />
nouveau régime réglementaire,<br />
nettement plus souple<br />
que la réglementation sur les<br />
jeux d’argent. C’est le cadre<br />
JONE : Jeux à objets numériques<br />
échangeables.<br />
Dans ce régime, que certains<br />
ont baptisé « loi Sorare »,<br />
pour les joueurs, le processus<br />
d’identification est allégé,<br />
tout comme les<br />
contraintes liées à la domiciliation<br />
des opérateurs de jeux<br />
PRO.SPORT.FR<br />
d’argent. Ces derniers n’ont<br />
pas le droit d’avoir leur siège<br />
social, une filiale ou un équipement<br />
quelconque dans un<br />
territoire dit « non coopératif<br />
» en matière de transparence<br />
fiscale. Leur support<br />
matériel d’archivage, sorte<br />
de coffre-fort numérique auquel<br />
seule l’ANJ a accès doit<br />
en outre rester sur le territoire<br />
français. Pour les éditeurs<br />
de « JONE », il ne sera<br />
pas nécessaire d’obtenir un<br />
agrément. Une simple déclaration<br />
préalable pourrait suffire.<br />
Fiscalement, les ventes<br />
d’objets numériques devraient<br />
bien être soumises à<br />
la TVA (20 %) et les éditeurs<br />
à l’impôt sur les sociétés.<br />
Mais alors que les opérateurs<br />
de jeux d’argent sont soumis<br />
à de lourdes taxes sur le produit<br />
brut des jeux, cela ne<br />
s’appliquerait pas aux éditeurs<br />
de « JONE ».<br />
La Française des Jeux, qui<br />
souhaiterait une réglementation<br />
similaire à celle des jeux<br />
d’argent, n’y serait pas favorable<br />
en l’état. Le PMU, qui<br />
vient de lancer son projet<br />
Stables, un jeu virtuel basé<br />
sur des NFT à l’effigie de<br />
chevaux de course, verrait en<br />
revanche l’initiative d'un<br />
bon oeil. Quant aux opérateurs<br />
de paris sportifs, certains<br />
y sont plutôt défavorables,<br />
quand d’autres étudient<br />
la possibilité de s’engouffrer<br />
dans la brèche.<br />
5
Médias<br />
N°1177 La Lettre du Sport vendredi 2 juin 2023<br />
En bref<br />
beIN Sports et W9 se partagent l’Euro Espoirs. Si la Coupe du monde de football féminin n’a pas encore de diffuseur en France,<br />
l’Euro Espoirs en a trouvé deux. La compétition, qui se déroulera dans deux pays (Géorgie et Roumanie), du 21 juin au 8 juillet, sera<br />
diffusée en intégralité par beIN Sports. Les rencontres de l’équipe de France seront diffusées en clair. Les Bleuets, opposés à l’Italie le jeudi<br />
22 juin (20 h 45), la Norvège le dimanche 25 juin (20 h 45) et la Suisse le mercredi 28 juin (20 h 45), seront diffusés sur W9. La chaîne<br />
du groupe M6 retransmettra également un quart de finale, une demi-finale et la finale.<br />
Impasse pour le football féminin. En même temps que la FIFA à la recherche d’un diffuseur acceptant de payer le prix demandé pour<br />
diffuser la prochaine Coupe du monde féminine du 20 juillet au 20 aout prochain, la FFF n’a toujours pas trouvé de diffuseurs en France,<br />
de son côté, pour le championnat de France de football féminin (D1 Arkema) et l’équipe de France féminine. Le 13 avril dernier, la FFF<br />
lançait un premier appel pour l’acquisition des droits TV du football féminin comprenant les matchs des Bleues, la D1 et le Trophée des<br />
championnes jusqu’en 2027. Les premiers retours étaient attendus pour le 4 mai, mais les diffuseurs ont demandé un délai jusqu’au 12 mai<br />
pour remettre leurs offres. Ces derniers retours n’ont pas été à la hauteur des espérances, ce qui n’a pas permis à la FFF d’attribuer le<br />
moindre lot. Pour l’heure, la Fédération cherche à aboutir à un accord avec des négociations de gré à gré. Aujourd’hui, Canal+ est diffuseur<br />
de la D1 contre un chèque annuel de 1,2 M€, tandis que le groupe M6 retransmet les Bleues pour un montant autour de 4 M€ par an.<br />
NBC ambitieux pour Paris 2024. Trois ans après une édition 2021 à Tokyo où ses audiences ont accusé une baisse moyenne de 42 %<br />
par rapport aux Jeux de Rio 2016, le groupe audiovisuel américain NBCUniversal, détenteur exclusif des droits des Jeux olympiques aux<br />
États-Unis, attend beaucoup des Jeux de Paris 2024. Pour preuve sa décision de diffuser en direct, pour la première fois lors d’une édition<br />
olympique en Europe, les finales de natation. Jusque-là, NBC réservait les épreuves les plus attendues de la journée pour sa programmation<br />
aux heures de grande écoute, quitte à les proposer en différé. Mais l’an prochain, les finales de natation, gymnastique et athlétisme seront<br />
retransmises en direct, le matin ou en fin d’après-midi aux Etats-Unis, le décalage horaire étant de six heures entre Paris et New York. Le<br />
groupe américain proposera neuf heures de retransmission en journée en semaine, et onze heures le week-end. Sa plateforme de streaming,<br />
Peacock, retransmettra l’intégralité du programme des Jeux, du premier au dernier jour.<br />
Reconduction du partenariat avec Twitter. Le groupe audiovisuel américain annonce également avoir conclu avec Twitter un accord<br />
« élargi » dans la perspective des prochains Jeux d’été. Il reprend le principe du partenariat établi pour les Jeux de Tokyo. Mais il débutera<br />
nettement plus tôt en amont de l’événement. Dès février 2024, et jusqu’à la cérémonie d’ouverture des JO, vendredi 26 juillet, Twitter se<br />
mettra en mode olympique, avec notamment une couverture des sélections américaines dans plusieurs sports. A J – 25, un compte-rebours<br />
sera lancé, accompagné de vidéos quotidiennes des athlètes et des derniers événements pré-olympiques. Pendant les JO 2024, le compte<br />
Twitter de NBC Olympics prendra le relais, avec une diffusion des moments forts des compétitions.<br />
Paramount+ sur les circuits de la Formule 1. Paramount+, le service de streaming de Paramount, et la Formule 1 ont annoncé un<br />
partenariat pour la saison 2023-2024, même si les droits de diffusion des Grands Prix aux États-Unis sont détenus jusqu’à fin 2025 par<br />
ESPN, propriété de Disney, tandis que Netflix capture les images de la sixième saison de sa série Drive To Survive. Outre la présence de<br />
la marque Paramount+ sur la piste et en bord de piste, il inclura également du sponsoring sur les médias digitaux. Ce partenariat permettra<br />
à Paramount+ de valoriser son offre de contenus lors des événements de Formule 1. Paramount+ est très impliqué dans la diffusion<br />
d’événements sportifs majeurs aux États-Unis, notamment avec la Ligue des Champions de football et les tournois de golf Masters et PGA,<br />
ce qui laisse présager une future implication dans la F1 une fois que les droits d’ESPN arriveront à échéance.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Google dévoile son tarif pour la NFL<br />
349<br />
Le géant de la technologie a lancé ce qu’il appelle le forfait « Sunday Ticket », qu’il proposera via YouTube TV (disponible<br />
qu’aux Etats-Unis, ndlr). Il s’agira d’un abonnement unique, au prix de 349 $ par an. Google a acquis il y a des<br />
mois un contrat de sept ans pour 2,5 milliards de dollars par an en échange du lot de matchs de NFL « hors marché » du<br />
dimanche. Une première pour le géant technologique. Pour avoir accès aux rencontres par ce biais, les abonnés au bouquet de chaînes<br />
YouTube TV devront donc s’acquitter d’une somme supplémentaire au prix de leur abonnement qui se monte déjà à 65 $ par mois. Ils ne<br />
pourront pas voir les matchs joués dans leur zone géographique immédiate, c’est-à-dire de leur équipe locale, qui font l’objet d’un contrat<br />
distinct. Ce forfait inclura des options d’achat direct pour le merchandising des franchises et des outils pour interagir avec les téléspectateurs<br />
selon Google.<br />
Le contrat, qui n’assure pas d’exclusivité car les deux chaînes nationales Fox et CBS détiennent déjà conjointement les droits de ces rencontres<br />
et continueront de les diffuser aux États-Unis, entrera en vigueur avec le début de la saison 2023-2024.<br />
6
Médias<br />
N°1177 La Lettre du Sport vendredi 2 juin 2023<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
La série documentaire de Netflix sur<br />
la Grande Boucle arrive<br />
Après la Formule 1, le tennis et le golf, le cyclisme arrive sur Netflix. « Tour de<br />
France, au cœur du peloton », une série de huit épisodes, a suivi huit équipes lors de<br />
l’édition 2022 de la Grande Boucle : AG2R Citroën Team, Alpecin-Fenix, BORAhansgrohe,<br />
EF Education-EasyPost, Groupama-FDJ, Ineos Grenadiers, Team<br />
Quick-Step Alpha Vinyl, et Team Jumbo-Visma, la formation du vainqueur, le<br />
Danois Jonas Vingegaard. Elle sera diffusée dès le 8 juin sur la plateforme.<br />
u travers des huit<br />
épisodes de 45 minutes,<br />
tournés lors<br />
de l’édition 2022 du Tour<br />
de France en association<br />
avec France Télévisions (le<br />
diffuseur de la Grande<br />
Boucle) et produite par<br />
ASO (l’organisateur), la série<br />
lève le voile sur la plus<br />
grande course cycliste du<br />
monde : de la préparation<br />
de la course jusqu’à la ligne<br />
d’arrivée à Paris, elle suit<br />
l’ensemble des acteurs du<br />
Tour, des coureurs aux directeurs<br />
d’équipe, et expose<br />
les multiples enjeux<br />
de la course diffusée dans<br />
190 pays. Comme pour la<br />
Formule 1, Netflix s’insère<br />
dans les coulisses de la<br />
course. Le documentaire<br />
propose des images au sein<br />
de la caravane du Tour,<br />
dans les voitures des directeurs<br />
de course, ainsi que<br />
sur les vélos des coureurs<br />
équipés de caméras embarquées.<br />
« Le Tour de France, c’est<br />
très simple : ça brûle, on<br />
est essoufflé, la vitesse est<br />
incroyable. Soyez prêts à<br />
tout », prévient la plateforme<br />
de streaming dont<br />
les docu-séries sur le sport<br />
sont devenues une spécialité.<br />
Le premier épisode sur<br />
la Grande Boucle est<br />
consacré aux premières<br />
étapes du Tour 2022 qui ont<br />
sillonné le Danemark.<br />
Deux équipes sont mises<br />
en avant, EF Education-<br />
EasyPost et Quick-Step<br />
Alpha Vinyl, équipe du<br />
Français Julian<br />
Alaphilippe, mais absent<br />
cette année-là, qui se sont<br />
affrontées notamment lors<br />
du contre-la-montre inaugural<br />
de Copenhague.<br />
Dans l’épisode numéro 2,<br />
c’est la Team Jumbo-<br />
Visma du futur vainqueur<br />
de l’épreuve, Jonas<br />
Vingegaard, qui est à l’honneur<br />
avec l’arrivée du peloton<br />
en France, dans les<br />
Hauts-de-France. Et ainsi<br />
de suite avec une équipe en<br />
particulier à chaque épisode<br />
jusqu’à l’arrivée sur<br />
les Champs-Élysées. Un<br />
format que les connaisseurs<br />
de la plateforme de streaming<br />
connaissent bien.<br />
Depuis plusieurs années,<br />
« Drive To Survive :<br />
Pilotes de leur destin », la<br />
série sur la Formule 1 fonctionne<br />
sur ce schéma,<br />
comme le tennis (« Break<br />
Point ») et le golf (« Full<br />
Swing »). Pour les protagonistes,<br />
les enjeux sont différents.<br />
Netflix continue de<br />
jouer la déprogrammation<br />
en proposant du sport, mais<br />
en s’affranchissant du coût<br />
d’acquisition des droits,<br />
alors qu’ASO espère rajeunir<br />
et élargir l’audience de<br />
son événement phare. Ce<br />
qui est toujours bon à<br />
prendre pour attirer de nouveaux<br />
partenaires.<br />
La plateforme américaine<br />
va continuer de creuser le<br />
filon. Elle peaufine des<br />
docu-séries sur le Tournoi<br />
des Six Nations en rugby et<br />
la Liga espagnole de football.<br />
A noter qu’un documentaire<br />
de 52 minutes, issu de<br />
la série Netflix, sera diffusé<br />
sur France Télévisions<br />
juste avant le Grand Départ<br />
du Tour de France depuis<br />
Bilbao, en Espagne, le samedi<br />
1er juillet.<br />
©Belga / Icon Sport<br />
Le (trop) plein de<br />
diffuseurs pour la finale<br />
de la Ligue des champions<br />
4<br />
La situation est absurde. En<br />
plus d’être diffusée sur<br />
Canal+, beIn Sports et RMC<br />
Sport, la finale de la Ligue des<br />
champions (samedi 10 juin)<br />
entre Manchester City et<br />
l’Inter Milan sera retransmise<br />
en clair sur TF1.<br />
Pour plusieurs sports, l’accès<br />
à une chaîne de télévision, en<br />
clair ou en payant, relèvent du<br />
parcours du combattant. Pour<br />
le football, c’est le trop plein.<br />
Samedi 10 juin, quatre<br />
chaînes (trois sur abonnement<br />
et une en clair) diffuseront la<br />
finale de la Ligue des champions<br />
! Le dernier acte<br />
Manchester City-Inter Milan<br />
sera retransmis en direct par<br />
les trois chaînes payantes, détentrices<br />
des droits de la compétition<br />
: Canal+, RMC Sport<br />
et beIn Sport. En prime, le<br />
groupe TF1 officialise l’acquisition<br />
des droits de la rencontre<br />
(l’un des 21 événements<br />
sportifs « d’importance<br />
majeure » protégés par une<br />
diffusion en clair, ndlr). Elle<br />
sera donc également diffusée<br />
en clair.<br />
Entreprises citées<br />
Airbnb........................................2<br />
Apple ........................................5<br />
beIN Sports................................6<br />
EA Sports ..................................5<br />
France Télévisions ....................7<br />
Google ......................................6<br />
NBC ..........................................6<br />
Netflix........................................7<br />
Paramount..................................6<br />
Sorare ........................................6<br />
TF1 ............................................7<br />
W9 ............................................6<br />
7
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