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Hebdo N°1564 La Lettre de l’économie du sport vendredi 9 juin 2023 Le palmarès des Trophées Philippe Séguin 2023 Chaque année les Trophées Philippe Séguin du Fondaction du football récompense les meilleures initiatives sociétales des clubs amateurs de football. Après une sélection et une audition devant un jury composé de multiples acteurs du football, le palmarès de la quinzième édition a été dévoilé. Cette saison, 326 clubs avaient déposés une candidature (contre 258 la saison dernière). Le vainqueur du Grand-Prix de chaque catégorie (Éducation et citoyenneté, Mixité et diversité, Santé et environnement, Solidarité et inclusion) touche une dotation de 5.000 € alors les lauréats de chaque catégorie touchent une dotation de 2.000 €. LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT xceptionnellement, deux clubs ont été distingués dans la catégorie Solidarité et inclusion. Le Fondaction a aussi remis un Trophée à l’Olympique Lyonnais pour son action en faveur de la protection de l’enfance avec un programme développé avec l’association « Colosse aux pieds d'argile ». ÉDUCATION ET CITOYENNETÉ Grand Prix US Noyelle-sous-Lens (Pasde-Calais). Le club met en place un accompagnement individuel pour aider les jeunes dans leur projet professionnel. Il organise aussi un tournoi « foot orientation » avec les partenaires pour renforcer son action. Lauréats As Ginglin Cesson (Cote d'Armor). Le club s’est associé à une troupe de théâtre et de danse pour proposer une pièce jouée dans leur quartier illustrant l’utopie de la réussite et de l’argent facile et ses effets destructeurs. FFM La Romaine (Haute- Saône). Le club a mis en place une journée de Coupe du monde des écoles durant laquelle chaque classe représentait un pays et participait à des ateliers éducatifs entre les rencontres de football. US Vandoeuvre Football (Meurthe-et-Moselle). Le club a aménagé au sein de son club house une bibliothèque confectionnée principalement par les licenciées, dans laquelle les membres du club et leurs proches se réunissent. MIXITÉ ET DIVERSITÉ Grand Prix CSO Amnéville (Moselle). Le club a créé des équipes féminines dans toutes les catégories d’âge, mis en place un plan de développement spécifique du pôle féminin et favorisé le recrutement de dirigeantes. Lauréats Avenir Sainte-Barbe Oignies (Hauts-de-France Artois). Le club a réalisé une bande dessinée numérique diffusée sur ses réseaux sociaux. Son objectif est de changer les mentalités et les idées reçues en mettant en avant le football féminin. FC Coeur de Médoc Atlantique (Gironde). Le club a mis en place un « café des échanges ». Le foyer du club reçoit des personnes âgées pour faire de la prévention de la dépendance avec la mise en place d’ateliers mémoire, de discussions, cours de gym... Victoria international Foot féminin Mulhouse (Alsace). Premier club 100 % féminin créé au sein du quartier où les filles n’avaient pas accès au sport. Le club house a été transformé, du soutien scolaire est organisé et des ateliers de sensibilisation sont mis en place. SOLIDARITÉ ET INCLUSION Grands Prix AS Fontonne Antibes (Alpes-Maritimes). Le club a lancé une section adaptée aux enfants autistes. Une fois par semaine, il accueille un groupe d’enfants et les éducateurs des Instituts médicaux éducatifs. Il a également ouvert d’autres créneaux pour permettre aux apprentis footballeurs autistes hors Instituts de jouer. TPC Foot (Corse du Sud). Le club a mis en place avec la section football de l’association « Tous pour chacun », visant à favoriser l’inclusion des personnes handicapées, une pratique en mixité avec des joueurs valides. Il sensibilise aussi les clubs corses. Lauréats CS Ayze (Haute-Savoie, Pays de Gex). Le club a noué un partenariat avec des foyers de réfugiés permettant aux mineurs étrangers de profiter de cotisations gratuites, d’aide aux devoirs et de l’apprentissage du français. Organisation d’un tournoi l’été dernier au profit des mineurs isolés. USEPMM (Pyrénées- Orientales). Le club a rapproché les jeunes appartenant à une catégorie sociale défavorisée avec des enfants roms vivant dans des conditions de grande précarité en Serbie et au Monténégro. De l’envoi de matériel, des échanges ont eu lieu et un voyage a été réalisé avec l’organisation d’un tournoi solidaire. SANTÉ ET ENVIRONNEMENT Grand Prix Olympique Senséen (Nord). Les jeunes du club ont lancé un défi à la Mairie : planter autant d’arbres qu’ils auront obtenus de victoires dans la saison. La municipalité a planté 33 arbres autour du nouveau city stade. D’autres actions ont été mises en place pour sensibiliser les jeunes au respect de l’environnement. Lauréats CSK Val des Rougières (Var). 25 jeunes du club ont réalisé un film à thématique environnementale pour sensibiliser les habitants du quartier. Le court-métrage a été présenté au Porquerolles Film Festival et récompensé par un prix du jury. Une journée de nettoyage a aussi été organisée. Lyon La Duchère (Rhône). Le club a mis en place une action de sensibilisation et de formation à la détection et à la lutte contre les violences en formant enfants et éducateurs avec le soutien de l’association « Colosse aux Pieds d’Argile ». RC Chambéry (Gironde). Le club a voulu sensibiliser ses licenciés à une meilleure alimentation et au circuit court en accueillant une AMAP pour une distribution de paniers-repas auprès d’un public défavorisé. 6
International N°1564 La Lettre de l’économie du sport vendredi 9 juin 2023 LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT Thomas Bach hausse le ton Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a profité de son discours lors de l’Assemblée générale de l’Association des fédérations internationales olympiques d’été (ASOIF) pour interpeller les fédérations internationales qui s’opposent au retour des athlètes russes et biélorusses. « Ils ont tort », estime le président du CIO. En bref e discours est passé inaperçu en France. Mais il fera date. Lors de sa présentation, Thomas Bach a déclaré que l’autonomie du sport était « minée par certains gouvernements » sans les nommer. Selon le président du CIO, il existe des forces qui veulent « diviser le mouvement mondial » qu’il dirige. A l’inverse, il a salué les Fédérations Internationales (FI) qui ont réussi à organiser « avec succès » des tournois internationaux comprenant la participation de sportifs de Russie et de Biélorussie. « Tout le monde sait que les problèmes politiques extrêmement complexes ne peuvent pas être résolus facilement, seuls les populistes prétendent avoir des solutions simples pour résoudre les problèmes les plus complexes du monde », a déclaré Bach. Il a rappelé que la position du CIO est une « approche intermédiaire ». Le CIO souhaite que le retour des deux nations soit autorisé en tant que neutre, uniquement à titre individuel et à condition que les sportifs n’aient pas soutenu la guerre en Ukraine et qu’ils ne soient pas affiliés aux forces armées russes. A ce jour, 13 FI de sports olympiques (canoë, cyclisme, escrime, golf, judo, pentathlon moderne, tir, tir à l’arc, skateboard, tennis de table, taekwondo, triathlon et lutte) ont réadmis des athlètes russes et biélorusses dans leurs compétitions. Par ailleurs, le CIO n’a pas encore pris de décision définitive sur la participation des Russes et des Biélorusses aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Mais on devine sa position. Les projets de la Russie d’organiser des événements concurrents (Jeux des BRICS), en dehors du mouvement olympique, font planer un risque de concurrence que le CIO ne veut pas prendre. Surtout si une superpuissance comme la Chine se joint à la Russie. Des Spartakiades tous les deux ans. En même temps que les « Jeux des BRICS », Moscou cherche à accélérer le calendrier des Spartakiades. Selon Oleg Matytsin, l’événement pourrait se tenir tous les deux ans, et non plus une fois tous les quatre ans. « Si la situation reste inchangée et que les sanctions restent en vigueur contre le sport russe, je pense que nous pourrions décider d’organiser les Jeux de Spartakiades tous les deux ans, a expliqué le ministre des Sports. Cela pourrait également nous donner l’occasion de créer un environnement compétitif et d’ouvrir la voie à des primes financières pour nos entraîneurs et nos athlètes. » La dernière édition des Spartakiades russes s’est déroulée l’an passé dans 12 régions du pays. Elle a rassemblé plus de 9.500 athlètes, engagés dans 39 disciplines. La BWF change d’avis. Changement de cap pour la Fédération internationale de badminton (BWF) sur la question russe et biélorusse. Après avoir décidé de maintenir leur exclusion des compétitions internationales, l’instance annonce désormais envisager leur réintégration. Mais elle le fera « sous conditions ». La BWF explique que son conseil a débattu du dossier. Pour finalement décider de proposer un « cadre réglementaire et opérationnel » pour un retour des joueurs russes et biélorusses, sous statut neutre, dans les tournois internationaux. L’instance explique vouloir s’aligner sur la position du CIO, selon laquelle les athlètes « devraient toujours être autorisés à participer à des compétitions sportives sans que leur passeport soit jugé et indépendamment de tout conflit géopolitique échappant au contrôle du mouvement sportif ». La question sera discutée une nouvelle fois lors de la prochaine réunion du conseil, prévue en marge des Mondiaux de badminton, du 21 au 27 août à Copenhague (Danemark). L’escrime se coupe en deux pour la Russie et la Biélorussie La confédération européenne (EFC) d’escrime scindera en deux ses Jeux Européens initialement prévus en Pologne. Pour pouvoir accueillir les athlètes russes et biélorusses, l’épreuve individuelle a été attribuée à la Bulgarie. Cracovie, qui devait initialement accueillir les deux épreuves dans le cadre des Jeux Européens, avait affirmé que la porte ne serait pas ouverte aux athlètes russes et biélorusses. En ce sens, l’épreuve individuelle a été attribuée à Plovdiv, en Bulgarie, du 16 au 18 juin, et l’épreuve par équipe maintenue en Pologne, du 28 au 30 juin. Contrairement à ce qui était prévu initialement, l’épreuve individuelle n’aura plus ni statut de Championnat d’Europe, ni de valeur olympique. Elle devrait donc être désertée par les meilleurs tireurs du continent. La situation à laquelle fait face l’escrime risque de se poser pour d’autres sports. Parmi ceux présents à Cracovie, d’autres, comme le canoé, le tir ou le tennis de table ont levé les sanctions généralisées visant Russes et Bélarusses. Or la Pologne a mis en place des restrictions de voyage en septembre dernier dans le cadre des sanctions contre la Russie après son invasion de l’Ukraine. 7
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