Haiti Liberte 7 Fevrier 2024
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Editorial
Tenir la révolution à l’ordre du jour !
Par Berthony Dupont
Le soutien appuyé des Etats-Unis d’Amérique au pouvoir de
facto du Premier ministre haïtien Ariel Henry semble venir
de très haut. C’est une complicité mesquine ressemblant à une
entente criminelle entre coquins et forces obscures pour cacher
certaines vérités dans une affaire louche. La prétendue nécessité
de nommer Ariel Henry au poste de Premier ministre sous
prétexte qu’il a été désigné par le Président Jovenel Moise assassiné
24h plus tard, est un faux problème et une manœuvre
de diversion qui ne trompe plus personne. C’était le souhait
programmé de ceux qui en ont eu l’intérêt à ce qu’il soit ainsi.
Si l’on prend en compte l’avis récemment de ces trois employés
de l’Administration Biden, les ambassadeurs Brian Nichol’s,
Eric Stromayer et le porte-parole du Département d’Etat,
Matthew Miller prenant la défense du régime illégitime, de
l’agent le plus fidèle, l’exécutant le plus déterminé des puissances
exploitantes, cela laisse à comprendre que la Maison
Blanche porte la responsabilité ultime de la conduite provocatrice
de tous ces laquais placés au pouvoir en Haïti. Rien d’étonnant,
dans la mesure où l’impérialisme est le principal ennemi
du peuple haïtien. C’est lui, dont les mains sont souillées du
sang des peuples opprimés et en tant que force du mal cherche
à accaparer le contrôle total du pays. Il refuse au peuple haïtien
le droit de respirer et de vivre en paix tout en fomentant toutes
sortes de manœuvres pour justifier l’occupation ou la présence
militaire pour maintenir son régime au pouvoir et sauvegarder
ses intérêts.
L’impérialisme a conçu et mis au point l’assassinat de
Charlemagne Péralte et tant d’autres dirigeants progressistes
haïtiens. Son rôle est évident dans la présente situation allant
jusqu’à forcer l’État haïtien à ne pas mettre les moyens
adéquats pour permettre au peuple de vivre convenablement
dans la paix et la sécurité.
Si le pays est au bord de l’abime, les travailleurs, les militants
ouvriers et les jeunes de toutes tendances, sont confrontés
à l’exploitation, l’insécurité et la répression, l’impérialisme est
le premier facteur de cette situation. De fait, ces citoyens n’ont
pas le choix et sont présentement obligés de s’assembler et de
se rassembler pour transformer leurs revendications populaires
en révolution tout en exigeant d’abord la démission immédiate
du locataire de la Primature pour enfin chambarder totalement
ce système délabré. Paradoxalement, c’est la nature même de
l’impérialisme qui a engendré la résistance populaire qui veut
en finir avec ce système.
Si le Premier ministre Ariel Henry s’entête à rester au pouvoir
envers et contre tous, tout en minimisant la gravité de la
situation, c’est parce qu’il a toujours fait confiance aux forces
impérialistes qui ne veulent guère que les choses changent. Nul
n’est dupe des motifs invoqués pour se justifier. A ce stade,
l’option de la lutte ne doit pas se résumer à démettre le Premier
ministre et le remplacer par la Présidente du Haut Conseil de
Transition (HCT), Mirlande Manigat ou d’utiliser un des pions
ou joueurs du Groupe Montana. Ce serait la continuité du projet
impérialiste ! Ce serait bonnet blanc et blanc bonnet !
Toutes tentatives d’aménager ou d’humaniser le capitalisme
déboucheront sur des destructions encore plus massives
et sur des menaces de guerre encore plus grandes contre les
mases opprimées et exploitées.
A ce point, il n’y a pas d’autre issue que celle de soutenir
les masses laborieuses. Quand le peuple a choisi l’option
révolution pour combattre ce système, cela signifie qu’il veut
déranger le pouvoir de l’impérialisme et ses valets jusqu’à leur
disparition. Ce d’autant plus que c’est leur politique rétrograde
et antinationale qui a conduit le pays à la dérive.
Cependant, devant le danger qui se dessine pour les nostalgiques
de l’ancienne politique, ils se préparent déjà à se
régénérer. Alors pour les en empêcher, il n’y a qu’un seul choix,
celui de tenir la révolution jusqu’au bout. Il n’y a pas d’autres
moyens pour éradiquer ces maux qui nous tuent que d’abattre
le système. Seul un chambardement total pourrait déraciner ce
cancer qui nous tue, et ferait dérégler ce laboratoire impérialiste
qui nous fabrique dans leur arsenal humain ces dirigeants sans
conscience patriotique et nationale.
Mobiliser le peuple au nom de la révolution est une première
étape capitale qu’on vient de franchir et qu’on doit maintenir
coûte que coûte. Qu’on s’en souvienne, on sera toujours à un
stade embryonnaire même quand on parviendrait à rejeter cette
classe politique et son système capitaliste. Et qu’il y aura bien
encore beaucoup d’autres étapes à franchir puisque l’impérialisme
ne contentera pas d’observer sans réactions, sans saboter
les efforts du peuple.
La révolution qui est à l’ordre du jour ne saurait se triompher
en une journée, en une semaine, en un mois, voire en
une année. Une révolution exige un travail assidu, permanent,
discipliné mené par un parti d’avant-garde. C’est une tâche de
longue haleine et fastidieuse. Cela ne doit pas être une œuvre
rabâchée, spontanée et irréfléchie. Aucune révolution sérieuse
ne saurait être instantanée, c’est une entreprise qui demande
du temps, beaucoup de temps, d’efforts et de sacrifices pour
atteindre l’objectif final.
La révolution est une lutte constante. Une victoire révolutionnaire
ne signifie pas la fin de la lutte mais plutôt son
commencement. Ne soyez pas étonnés de voir qu’après Ariel
Henry, celles et ceux qui ont été allaités à la mamelle de
l’impérialisme reprendront son flambeau. Ses patrons ne vont
pas nous faciliter la tâche. Les tentacules du monstre impérial
sont déjà présents et participent même dans toutes ces mobilisations
populaires.
La révolution doit rester à l’ordre du jour en permanence
pour continuer la lutte mais surtout dans la perspective de construire
la force de la révolution, car il ne peut y avoir de révolution
victorieuse, réussie sans un parti révolutionnaire pour
devenir une force irrésistible, populaire, morale, idéologique,
militaire et politique.
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2 Haiti Liberté/Haitian Times
Vol 17 # 32 • Du 7 au 13 Février 2024