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Economie N°1212 La Lettre du Sport vendredi 15 mars 2024 LA LETTRE DU SPORT Audit finalise le rachat de Sauber Le constructeur allemand Audi dissipe les doutes. Il finalise le rachat de l’écurie suisse Sauber. Ces dernières semaines, sur fond de rumeurs venant d’outre-Rhin, un certain pessimisme avait entouré l’arrivée d’Audi en Formule 1. Des voix affirmaient même que le PDG actuel de la marque, Gernot Döllner, était prêt à annuler cet engagement à tout moment et à vendre les parts de Sauber au plus offrant. Audi a annoncé courant 2022 son intention de rejoindre la F1 à l’horizon 2026, via la prise de contrôle de Sauber, usine qui gère aujourd’hui l’engagement de l’écurie Stake. Son arrivée dans la discipline reine en tant qu’écurie officielle coïncide avec la mise en place d’une nouvelle réglementation technique, notamment côté moteur. Depuis cette annonce, la firme allemande a progressivement pris des parts dans Sauber, avec un premier volet de la transaction menant vers le rachat qui a été complété début 2023, Audi détenant à ce stade 25% de la structure. Selon la presse allemande, Andreas Seidl, le PDG de Sauber, a indiqué à ses employés qu’Audi avait lancé la dernière phase du rachat. Le constructeur n’a jamais officiellement communiqué sur ce plan de rachat. Mais il était attendu qu’au terme de celui-ci, il soit propriétaire à hauteur de 75% de l’équipe. Selon Bild, la marque aux anneaux pourrait même racheter 100% de Sauber. Pour Paris 2024, Visa proposera une carte prépayée Sur les sites et boutiques officielles des Jeux olympiques et paralympiques, seuls le cash et les cartes Visa seront autorisés pour payer. En tant qu’unique fournisseur officiel des services de paiement, le géant américain proposera une carte prépayée sur chaque site. oncrètement, si vous possédez une carte bleue autre qu’une Visa, deux options s’offrent à vous. La première : vous pouvez retirer du liquide pour payer dans les échoppes olympiques. « Il y aura une soixantaine de distributeurs de billets sur tous les sites », promet à cet égard Charlotte Hogg, directrice générale Europe de Visa, dans le journal En bref L’Équipe. Deuxième solution : vous pouvez acheter une carte Visa « prépayée sur chaque site », précise la directrice, qui ajoute que cette carte existera aussi en version dématérialisée et sera utilisable pour payer dans les commerces physiques et en ligne. Assurer cette mission est un ©Abaca/Icon Sport « incroyable effort logistique », concède Charlotte Hogg. « Nous mettons en place 4 500 terminaux [dans toute la France]. Le stade de Lyon a par exemple 280 points de paiement différents », poursuit-elle, ajoutant qu’une équipe de 1.000 personnes dédiée aux Jeux sera basée à Paris pour guider les visiteurs. Le groupe bancaire Visa, partenaire du Comité international olympique (CIO) jusqu’en 2032, sera le seul à fournir des services de paiement. Ce ne sont pas les premiers Jeux où Visa a le monopole des transactions dématérialisées. Depuis 1986, l’entreprise est partenaire des JO, et elle avait déjà obtenu ce sésame pour les éditions de Pékin en 2008, Vancouver en 2010 et Londres en 2012. CSP : la présidente annonce l’arrivée d’un nouvel actionnaire. En proie à des problèmes financiers, le CSP Limoges va accueillir prochainement un nouvel actionnaire national, fait savoir la présidente du conseil de surveillance Céline Forte. « Dans notre quête de compétitivité, et dans la poursuite de la trajectoire entamée en juin dernier, j’ai pris la décision d’ouvrir une nouvelle fois le capital, écrit la dirigeante dans un communiqué. Nous travaillons depuis plusieurs mois maintenant afin d’attirer de nouveaux investisseurs, déterminés à propulser notre équipe vers de nouveaux sommets. Ce que je peux vous garantir, à ce jour, c’est que ce nouvel actionnaire national accompagné par un groupe d'acteurs locaux entreront non seulement au capital de manière significative mais apporteront également un soutien financier durable sous la forme d’un partenariat chaque saison. » L’annonce officielle de ces changements stratégiques aura lieu dans les prochaines semaines. Mi-février, le parquet de Limoges a en effet ouvert une enquête sur les comptes du club, nouvel épisode d’une saison galère, qui a déjà vu le CSP perdre deux victoires sur tapis vert en raison d’un « manque de sincérité dans les comptes » présentés à la DNCG. 4
Economie N°1212 La Lettre du Sport vendredi 15 mars 2024 Les paris sportifs au centre des JO Suite de la page 1 Sensibilisation aux risques de manipulation En marge des Internationaux de France de badminton, organisés le week-end dernier à l’Adidas Arena, le comité d’organisation des JO 2024 et l’Autorité nationale des Jeux (ANJ) ont sensibilisé les arbitres olympiques de badminton face au fléau des matchs truqués. Si le badminton attire très peu de parieurs en France, les mises sont bien plus importantes en Asie. Ce qui le classe dans les disciplines exposées, comme les autres sports de raquette et les sports collectifs, à de potentiels matchs truqués. Le Comité international olympique (CIO) surveille aussi le dossier de près. Les cotes et les paris massifs seront scrutés en temps réel lors de la compétition par des algorithmes et par les salariés de l’ANJ, en lien avec leurs homologues à l’étranger. Dans le cas du badminton, les mises à Hongkong seront surveillées de près. Paris 2024 a sensibilisé ses salariés à un principe de base : l’impossibilité de parier sur les Jeux, une règle qui concerne évidemment les athlètes, les entraîneurs et les arbitres mais aussi les volontaires déployés pendant l’événement. Et pour tous les sports. Mais d’autres seront fermées aux parieurs, comme les sports additionnels de ces Jeux (surf, breaking, escalade et skateboard), le basket 3x3, le plongeon, la natation artistique, la gymnastique, le dressage et le concours complet en équitation, ainsi que le tir. « Nous n’avons pas pour le moment eu de demandes de la part des opérateurs pour ces disciplines », explique l’ANJ, qui étudiera au cas par cas des potentielles demandes supplémentaires en vue des Jeux. Les hôteliers enterrent l’Observatoire des prix des chambres Après des mois de négociations à Bercy, l’Observatoire des prix des chambres d’hôtels, qui devait voir le jour avant les Jeux Olympiques, est enterré. LA LETTRE DU SPORT es particuliers qui envisagent de mettre leur logement en location pendant les Jeux Olympiques ne sont pas les seuls à vouloir profiter de l’aubaine. Les professionnels du secteur espèrent eux aussi tirer profit au maximum de l’événement qui doit accueillir entre 15 et 20 millions de touristes. Cela se voit dans les prix proposés pour louer une chambre double. En janvier, l’UFC-Que Choisir tirait à boulets rouges sur les tarifs pratiqués par les hôteliers de Paris. « 1.033 €, c’est prix moyen pratiqué pour la nuit du 26 au 27 juillet 2024, contre 317 € pour celle du 12 au 13 juillet, soit une hausse de 226% », relevait l’association de consommateurs. Pour calculer ce prix moyen, l’association a relevé les 20 et 21 décembre 2023 les tarifs des chambres (2 adultes) pour la nuit du 26 au 27 juillet. Soit le jour de la cérémonie d’ouverture. « Nous avons ciblé 80 établissements – essentiellement des 3 et 4 étoiles – situés à proximité », est-il précisé. Les tarifs ont ensuite été comparés aux prix annoncés 15 jours plus tôt, pour la nuit du 12 au 13 juillet. 50% des hôtels contactés disaient ne plus avoir de disponibilités pour la date souhaitée. Et ce, « sans que l’on sache s’ils étaient déjà complets, s’ils n’avaient pas encore ouvert leurs réservations, s’ils gardaient des chambres en stock ». L’UFC-Que Choisir dénonçait également le durcissement des conditions commerciales. De fait, 30% des hôtels proposant des chambres exigent au moins 2 nuitées réservées (et jusqu’à 5). Le nombre moyen de nuitées imposées s’élève ainsi à 3,4. En 2023, la ministre déléguée chargée du Tourisme Olivia Grégoire (aujourd’hui ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, ndlr) avait promis un observatoire des prix des meublés et des hôtels, qui devait voir le jour fin 2023. « J’appelle à la vigilance », avait-elle souligné, dénonçant des prix parfois « excessifs ». « Des prix trop élevés peuvent entraîner une baisse de fréquentation. » Finalement, cet observatoire ne verra pas le jour alors que les plates-formes comme Airbnb ou Booking.com semblaient prêtes à fournir leurs données. « Les hôteliers ont fait capoter le projet, râle un proche du dossier dans Le Parisien. Ils étaient d’accord sur le principe et, au dernier moment, ils ont prévenu qu’ils ne fourniraient pas les données. » Pourtant, des concessions leur avaient été accordées : afficher des tendances plutôt que les prix exacts, assurer la confidentialité… Mais les principales fédérations du secteur et de grands groupes hôteliers n’ont rien voulu savoir. En vertu de la loi de l’offre et de la demande, l’inflation des prix des hébergements n’a rien d’étonnant lors de grands événements culturels ou sportifs. Mais son intensité peut fortement varier. 5
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