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N°1212 vendredi 15 mars 2024<br />

Les paris sportifs au centre des Jeux<br />

olympiques<br />

Événement majeur de l’année sportive, les Jeux olympiques de Paris 2024 seront également l’un des moments forts pour<br />

les parieurs.<br />

our les principaux acteurs<br />

du marché, les<br />

Jeux olympiques seront<br />

en deçà de l’Euro de<br />

football, qui drainera la majorité<br />

des mises de l’année.<br />

En France, près d’un milliard<br />

d’euros, dont 597 M€<br />

en ligne, ont été misés rien<br />

que sur les matchs de la<br />

Coupe du monde 2022. En<br />

2021, l’Euro avait généré<br />

Le PMU rejoint l’Afjel<br />

445 M€ de mises sur<br />

Internet. Contre environ<br />

90 M€ pour les Jeux olympiques<br />

de Tokyo la même<br />

année, selon des chiffres de<br />

l’ANJ.<br />

Mais Paris 2024 pourrait dépasser<br />

ce chiffre. « Le fait<br />

que ça se passe en France<br />

peut provoquer une hausse<br />

du nombre de paris », estime<br />

Betclic, qui anticipe que les<br />

parieurs tricolores devraient<br />

se tourner vers des sports<br />

comme le football, le basket<br />

ou le handball. Autre point<br />

qui jouera en faveur de ces<br />

Jeux de Paris 2024 pour attirer<br />

des parieurs, l’absence de<br />

décalage horaire. Là où,<br />

pour les Jeux de Tokyo<br />

comme pour ceux de Rio en<br />

2016, une partie des<br />

L’opérateur de paris hippiques rejoint l’Association française des jeux en ligne (Afjel), le lobby français<br />

des jeux en ligne. En accueillant un acteur majeur du marché, l’Afjel espère renforcer son influence. Il<br />

s’agit de « véhiculer une image positive du secteur », selon Emmanuelle Malecaze-Doublet, directrice<br />

générale du Pari mutuel urbain et désormais vice-présidente de l’Afjel. L’accent sera aussi mis sur la<br />

notion de jeu responsable, sur laquelle les opérateurs travaillent. Tout comme la contribution du secteur,<br />

très lourdement taxé, aux finances publiques.<br />

Surtout, l’Afjel devrait se mettre en ordre de bataille sur deux sujets brûlants. Le premier concerne « la<br />

lutte contre l’offre illégale », un marché qui représenterait entre 750 et 1,5 milliard d’euros chaque<br />

année, selon l’ANJ. Avec en toile de fond, la problématique du casino en ligne, interdit en France<br />

contrairement à la plupart des autres pays européens. Le second dossier concerne « l’équilibre des<br />

filières », selon Emmanuelle Malecaze-Doublet, qui indique que l’Afjel se montrera « vigilante pour<br />

éviter toute distorsion de concurrence ». Si elle n'est pas clairement évoquée, l’OPA lancée par la<br />

Française des Jeux sur le suédois Kindred, qui doit à terme créer un géant européen des jeux en ligne,<br />

est dans tous les esprits. Plusieurs opérateurs ont émis des réserves sur cette opération, estimant que la<br />

FDJ utilisait sa situation de monopole en points de vente pour écraser la concurrence en ligne.<br />

épreuves se déroulaient alors<br />

qu’il faisait nuit en France.<br />

Parier sur tous les sports<br />

ne sera pas possible<br />

En revanche, il ne sera pas<br />

possible de parier sur l’ensemble<br />

des disciplines présentes<br />

aux JO de Paris 2024.<br />

C’est l’Autorité nationale<br />

des Jeux (ANJ), régulatrice<br />

du marché en France, qui<br />

fixe les sports et disciplines<br />

ouverts aux paris. Sa liste,<br />

mise à jour le 1er mars,<br />

égrène les disciplines sur<br />

lesquelles il sera possible de<br />

déposer une mise le temps<br />

des Jeux. Ce sera le cas, par<br />

exemple, de la majorité des<br />

épreuves, et notamment<br />

l’athlétisme, le judo et la<br />

plupart des sports collectifs<br />

au programme de Paris<br />

2024.<br />

Suite page 5<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Sommaire<br />

International<br />

Felipe Massa veut récupérer le titre mondial de 2008 à la barre du tribunal...................................2<br />

France<br />

Rendez-vous pour « La Grande Collecte du Sport 2024 »....................................................3<br />

Economie<br />

Pour Paris 2024, Visa proposera une carte prépayée .............................................................4<br />

Les hôteliers enterrent l’Observatoire des prix des chambres ...............................................5<br />

Médias<br />

La Saudi Pro League, un flop télévisuel .............................................................................................6<br />

M6 double TF1 pour les droits des Coupes du monde 2026 et 2030....................................7<br />

La Lettre du Sport<br />

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Directeur de la publication :<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 1282-1365<br />

Commission paritaire 1022T89411<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


International<br />

N°1212 La Lettre du Sport vendredi 15 mars 2024<br />

Felipe Massa veut récupérer le titre mondial de<br />

2008 à la barre du tribunal<br />

L’ancien pilote de Formule 1 Felipe Massa, qui se considère comme le « vainqueur moral » du championnat du monde<br />

des pilotes en 2008 remporté par Lewis Hamilton, a porté plainte cette semaine auprès de la Haute cour de justice de<br />

Londres, contre la FIA et l’ancien patron de la F1, Bernie Ecclestone.<br />

e titre mondial en<br />

2008, le premier des<br />

sept conquis par Lewis<br />

Hamilton, s’est joué dans un<br />

mouchoir de poche, le<br />

Brésilien Felipe Massa finissant<br />

un point seulement derrière<br />

le Britannique.<br />

Aujourd’hui âgé de 42 ans,<br />

l’ex-pilote de Ferrari vise la<br />

Fédération internationale de<br />

l’automobile (FIA), l’ancien<br />

patron de la F1 Bernie<br />

Ecclestone et la société<br />

Formula One Management<br />

(FOM). Le Brésilien estime<br />

qu’il a été lésé lors du Grand<br />

Prix de Singapour, remporté<br />

par l’Espagnol Fernando<br />

Alonso (Renault). Nelson<br />

Piquet Jr (Renault) avait révélé<br />

la saison suivante qu’il<br />

avait délibérément accidenté<br />

sa voiture sur instruction de<br />

son écurie. Alonso, seulement<br />

15e sur la grille de départ, venait<br />

de ravitailler au moment<br />

de l’accident et l’intervention<br />

de la voiture de sécurité lui a<br />

permis de remonter tous les<br />

autres pilotes qui repassaient<br />

à leur tour au stand. L’arrêt de<br />

Massa, en tête de la course au<br />

moment de l’accident, avait<br />

en revanche tourné au cauchemar,<br />

le Brésilien repartant<br />

alors que le tuyau de ravitaillement<br />

d’essence était toujours<br />

accroché à sa monoplace.<br />

Il avait échoué hors des<br />

points (13e) quand Hamilton<br />

(3e) inscrivait des points précieux.<br />

Bernie Ecclestone a<br />

admis l’an dernier que le classement<br />

n’aurait pas dû être<br />

validé et que le titre de champion<br />

du monde aurait dû être<br />

attribué au Brésilien.<br />

Felipe Massa « demande<br />

aussi une indemnisation pour<br />

la perte financière significative<br />

entraînée par la défaillance<br />

de la FIA, dont<br />

M. Ecclestone et la FOM ont<br />

également été complices »,<br />

explique son cabinet d’avocats.<br />

Massa réclamerait<br />

80 M$ de dommages et intérêts<br />

(73 M€) pour compenser<br />

le manque à gagner par rapport<br />

aux salaires et contrats<br />

commerciaux qu’un titre de<br />

champion du monde lui aurait<br />

valu.<br />

En bref<br />

Suzuka assure son avenir au calendrier F1. Le Grand Prix du Japon, à Suzuka, signe un renouvellement de cinq ans avec la Formule 1.<br />

Suzuka conserve sa place au calendrier jusqu’en 2029 au moins. Certes, le contrat renouvelé n’est pas aussi long que d’autres récemment<br />

signés, comme pour Melbourne (2035) ou Bahreïn (2036), mais sa durée est supérieure à l’accord qui le précédait (trois saisons). Dans un<br />

contexte où la discipline délaisse certains circuits traditionnels pour des tracés urbains, le maintien d’une piste aimée du public comme des<br />

pilotes est un événement. Suzuka figurait parmi les circuits du calendrier dont l’avenir paraissait menacé à court terme puisque son bail<br />

prenait fin à l’issue de cette saison. Le tout dans une période où un projet à Osaka pouvait apparaître comme lui faisant potentiellement de<br />

l’ombre. Habituellement organisé à l’automne, le Grand Prix du Japon a vu sa place au calendrier bouger. Il aura désormais lieu dès le<br />

début d’avril, après le déplacement en Australie et avant celui en Chine, dans l’optique d'une meilleure cohérence dans les trajets et<br />

l’acheminement du matériel. La prolongation du contrat de Suzuka signifie par ailleurs qu'il n'y a désormais plus qu'un seul Grand Prix<br />

dont le bail arrive à échéance à la fin de l’année, celui de Grande-Bretagne à Silverstone.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

La justice espagnole réclame de la prison contre Carlo Ancelotti. Après trois ans d’enquête, le parquet va requérir quatre ans et neuf<br />

mois de prison contre l’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti lors de son prochain procès (la date reste à fixer, ndlr) pour fraude fiscale.<br />

En Espagne, le parquet fait connaître ses réquisitions avant l’ouverture du procès. L’entraîneur italien est accusé d’avoir fraudé le Trésor<br />

public espagnol de plus d’un million d’euros (1.062.079 €) sur les années 2014 et 2015 en omettant de déclarer ses revenus provenant de<br />

ses droits à l’image ainsi que d’autres sources de revenus, notamment immobiliers. « Bien qu’il ait lui-même déclaré être résident fiscal en<br />

Espagne et qu’il ait indiqué que son domicile était à Madrid, il n’a indiqué dans ses déclarations fiscales que la rémunération personnelle<br />

reçue du Real Madrid », détaille le communiqué. Selon le parquet, cette omission était volontaire, Carlo Ancelotti ayant eu recours à « un<br />

réseau complexe et déroutant de trusts et de sociétés intermédiaires pour canaliser la perception des droits à l’image ». Il a ainsi « simulé<br />

la cession de ses droits à l’image à des entités dépourvues d’activité réelle » domiciliées hors d’Espagne, dans le but d’entretenir « l’opacité<br />

vis-à-vis du Trésor public espagnol », ajoute le communiqué. Carlo Ancelotti avait entraîné le Real entre 2013 et 2015 avant de revenir sur<br />

le banc madrilène en 2021. Il est sous contrat avec le club madrilène jusqu’en juin 2026. Dans sa lutte contre la fraude fiscale, il est frappant<br />

de constater que la justice espagnole n’a jamais hésité à s’attaquer aux grands noms du sport et à médiatiser ses actions. Avant Ancelotti,<br />

Messi, Neymar, Cristiano Ronaldo et José Mourinho ont été rattrapés par la patrouille.<br />

La Liga déplace un match pour Taylor Swift. La superstar mondiale de la pop Taylor Swift a une influence même sur le calendrier<br />

de la Liga. À la demande du Real Madrid, la ligue espagnole déplace une rencontre du club merengue pour pouvoir préparer au mieux le<br />

stade en vue du concert de la star américaine, en tournée mondiale et qui donnera deux concerts à Madrid les 29 et 30 mai. Censée se<br />

disputer le 26 mai prochain face au Real Betis au stade Santiago Bernabeu, la rencontre sera finalement organisée le samedi 25 mai. Le<br />

club sévillan n’a eu aucune objection à jouer le match un jour plus tôt. Mais la venue de Taylor Swift pourrait avoir des conséquences sur<br />

toute la dernière journée de championnat. Habituellement, les rencontres sont disputées simultanément pour ne pas fausser l’équité. La<br />

saison passée, les matchs de la 38e journée pour les qualifications européennes se sont joués à 18 h 30, et ceux pour le maintien à 21 h. Il<br />

n’est donc pas à exclure que d’autres affiches soient reprogrammées.<br />

2


France<br />

N°1212 La Lettre du Sport vendredi 15 mars 2024<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Rendez-vous pour « La Grande<br />

Collecte du Sport 2024 »<br />

Du 20 mars au 30 avril : donnez une seconde vie à votre matériel de sport usagé.<br />

Objectif de ce « vide grenier » vertueux, collecter au moins 2.400 tonnes de matériel.<br />

a ministre des Sports<br />

et des Jeux<br />

Olympiques et<br />

Paralympiques, Amélie<br />

Oudéa-Castéra a réuni les<br />

représentants de l’Union<br />

Sport et Cycle, de l’eco-organisme<br />

Ecologic et des<br />

principales enseignes du<br />

sport pour officialiser leur<br />

engagement dans le cadre<br />

de la Grande Collecte du<br />

Sport qui se déroulera du 20<br />

mars au 30 avril prochain.<br />

Durant 40 jours, la Grande<br />

collecte du sport proposera<br />

plus de 2.024 points de collecte<br />

situés partout en<br />

France pour inciter les<br />

Français à donner leur matériel<br />

usagé ou inutilisé et<br />

ainsi lui donner une seconde<br />

vie.<br />

Ce « vide grenier » a pour<br />

ambition de collecter au<br />

En bref<br />

moins 2.400 tonnes de matériel<br />

de sport soit l’équivalent<br />

de 240.000 vélos, 8<br />

millions de raquettes de<br />

tennis ou encore 4 millions<br />

de ballons de basket. Selon<br />

leur état, ces équipements<br />

seront soit donnés à des acteurs<br />

de l’économie sociale<br />

et solidaire pour être réparés<br />

puis remis à des personnes<br />

qui en ont besoin,<br />

soit recyclés, soit revalorisés.<br />

La Grande Collecte du<br />

sport s’inscrit dans la<br />

Grande Cause nationale<br />

2024 consacrée à la promotion<br />

de l’activité physique<br />

et sportive et poursuit également<br />

les objectifs fixés<br />

par la loi anti gaspillage et<br />

pour une économie circulaire<br />

(AGEC) de 2020.<br />

Celle-ci vise à sortir du modèle<br />

linéaire : produire,<br />

consommer, jeter, pour favoriser<br />

l’économie circulaire<br />

c’est à dire l’écoconception,<br />

la seconde vie<br />

et le recyclage.<br />

Plusieurs enseignes ou<br />

marques ont d’ores-et-déjà<br />

confirmé leur participation :<br />

Décathlon, Intersport,<br />

Sport2000, Cyclable,<br />

Giant, Mondovélo,<br />

Cyclelab, Arena, Ski Set,<br />

Skimium, Casal Sport…<br />

Cette opération sera ponctuée<br />

d’événements animés<br />

par des ambassadeurs sportifs<br />

et des influenceurs jusqu’au<br />

30 avril. Un bilan de<br />

l’opération sera effectué en<br />

septembre lors des Jeux paralympiques.<br />

www.grandecollectedusport.com<br />

Une première en province. Pour la première fois depuis que l’épreuve existe (106e édition), la<br />

finale de la Coupe de France aura lieu en province cette année. Et c’est Lille (Hauts-de-France) qui<br />

a été choisie par le Comité exécutif de la FFF pour l’accueillir, le 25 mai prochain. Mobilisé par les<br />

Jeux Olympiques de Paris, le Stade de France (en Seine-Saint-Denis) ne peut pas accueillir<br />

l’événement. En cas d’exploit à Lyon en demi-finale, Valenciennes, dernier de L2, évoluerait<br />

quasiment à domicile.<br />

Châteaudun fait sa pub. Après des offres telles que celles de la ville d’Aulnay-sous-Bois<br />

(Seine-Saint-Denis), un nouveau candidat fait son apparition pour accueillir l’hypothétique future<br />

enceinte du PSG, d’après les informations de L’Équipe. Il s’agit de la ville de Châteaudun… dans<br />

l’Eure-et-Loir ! Châteaudun est prêt à céder gratuitement 40 M€ de foncier pour accueillir le<br />

PSG ! Une offre malgré tout assez peu probable compte tenu de la distance entre les deux villes<br />

(135 km). Mais qui ne décourage pas le maire de la ville, Fabien Verdier, conseillé pour le coup par<br />

Julien Cohen, l’ex-animateur d’ « Affaire conclue » et entrepreneur investisseur. « L’aérodrome,<br />

c’est un avantage concurrentiel énorme aujourd’hui. On peut accueillir des jets, des Falcons, des<br />

Cessna, que le PSG prend », pensant ainsi aux grosses délégations, notamment pour les matchs de<br />

la Ligue des champions, s’enthousiasme Fabien Verdier dans Le Parisien. La carte du Grand Paris<br />

est également mise en avant. L’élu rappelle que sa ville s’inscrit parfaitement dans le projet visant<br />

à développer la mobilité et le réseau de transport des départements voisins de la capitale. « Il ne faut<br />

pas regarder le kilomètre mais le temps. Nous sommes à une heure du Parc des Princes. On va plus<br />

vite à venir chez nous que traverser le périphérique », argumente-t-il.<br />

Amiens prêt à écouter des<br />

offres<br />

Selon le Courrier Picard, le<br />

président d’Amiens Bernard<br />

Joannin a reçu deux offres de<br />

rachat pour son club de<br />

Ligue 2. Il devrait en recevoir<br />

une troisième de son directeur<br />

sportif John Williams.<br />

Président d’Amiens depuis<br />

avril 2009, Bernard Joannin<br />

pourrait laisser la main et<br />

vendre le club. L’homme de<br />

73 ans a d’ailleurs déjà refusé<br />

deux offres ces dernières années<br />

: une de 55 M€ en 2019<br />

de Turki Al-Sheikh, proche<br />

du prince héritier d’Arabie<br />

saoudite Mohammed ben<br />

Salmane, et une autre d’un<br />

fonds de pension anglais en<br />

2021. « Il y a toujours des<br />

bruits qui courent en permanence<br />

mais des offres de rachat,<br />

j’en reçois perpétuellement.<br />

[…] Des pays du Golfe<br />

sont revenus à la charge. », a-<br />

t-il confirmé auprès du journal<br />

régional. Joannin a également<br />

confirmé que des offres<br />

lui parvenaient encore et que<br />

son actuel directeur sportif<br />

John Williams était intéressé<br />

par un potentiel rachat :<br />

« J’écoute les gens qui me<br />

font des propositions et je<br />

prendrais une décision à<br />

moyen et long terme. […]<br />

C’est vrai que John Williams<br />

est intéressé mais entre l’intérêt<br />

et la possibilité de racheter<br />

le club, il y a par moments<br />

un monde. » Au club depuis<br />

neuf ans, Williams assume<br />

ces velléités, tout en précisant<br />

qu’il n’est pas en mesure de<br />

porter un tel projet seul :<br />

« C’est plutôt une démarche<br />

personnelle car je suis attaché<br />

à la ville et au club<br />

d’Amiens. Bien évidemment,<br />

il y a l’aspect financier mais<br />

si cela doit se faire, ce sera<br />

avec des personnes avant tout<br />

passionnées de foot. On se<br />

mettra autour d’une table<br />

pour présenter un projet solide.<br />

»<br />

3


Economie<br />

N°1212 La Lettre du Sport vendredi 15 mars 2024<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Audit finalise le rachat de<br />

Sauber<br />

Le constructeur allemand<br />

Audi dissipe les doutes. Il finalise<br />

le rachat de l’écurie<br />

suisse Sauber.<br />

Ces dernières semaines, sur<br />

fond de rumeurs venant<br />

d’outre-Rhin, un certain pessimisme<br />

avait entouré l’arrivée<br />

d’Audi en Formule 1. Des<br />

voix affirmaient même que le<br />

PDG actuel de la marque,<br />

Gernot Döllner, était prêt à<br />

annuler cet engagement à tout<br />

moment et à vendre les parts<br />

de Sauber au plus offrant.<br />

Audi a annoncé courant 2022<br />

son intention de rejoindre la<br />

F1 à l’horizon 2026, via la<br />

prise de contrôle de Sauber,<br />

usine qui gère aujourd’hui<br />

l’engagement de l’écurie<br />

Stake. Son arrivée dans la discipline<br />

reine en tant qu’écurie<br />

officielle coïncide avec la<br />

mise en place d’une nouvelle<br />

réglementation technique, notamment<br />

côté moteur. Depuis<br />

cette annonce, la firme allemande<br />

a progressivement pris<br />

des parts dans Sauber, avec un<br />

premier volet de la transaction<br />

menant vers le rachat qui a été<br />

complété début 2023, Audi<br />

détenant à ce stade 25% de la<br />

structure. Selon la presse allemande,<br />

Andreas Seidl, le<br />

PDG de Sauber, a indiqué à<br />

ses employés qu’Audi avait<br />

lancé la dernière phase du rachat.<br />

Le constructeur n’a jamais<br />

officiellement communiqué<br />

sur ce plan de rachat.<br />

Mais il était attendu qu’au<br />

terme de celui-ci, il soit propriétaire<br />

à hauteur de 75% de<br />

l’équipe. Selon Bild, la<br />

marque aux anneaux pourrait<br />

même racheter 100% de<br />

Sauber.<br />

Pour Paris 2024, Visa proposera une<br />

carte prépayée<br />

Sur les sites et boutiques officielles des Jeux olympiques et paralympiques, seuls le<br />

cash et les cartes Visa seront autorisés pour payer. En tant qu’unique fournisseur<br />

officiel des services de paiement, le géant américain proposera une carte prépayée<br />

sur chaque site.<br />

oncrètement, si<br />

vous possédez une<br />

carte bleue autre<br />

qu’une Visa, deux options<br />

s’offrent à vous. La première<br />

: vous pouvez retirer<br />

du liquide pour payer dans<br />

les échoppes olympiques.<br />

« Il y aura une soixantaine<br />

de distributeurs de billets<br />

sur tous les sites », promet<br />

à cet égard Charlotte Hogg,<br />

directrice générale Europe<br />

de Visa, dans le journal<br />

En bref<br />

L’Équipe.<br />

Deuxième solution : vous<br />

pouvez acheter une carte<br />

Visa « prépayée sur chaque<br />

site », précise la directrice,<br />

qui ajoute que cette carte<br />

existera aussi en version<br />

dématérialisée et sera utilisable<br />

pour payer dans les<br />

commerces physiques et en<br />

ligne.<br />

Assurer cette mission est un<br />

©Abaca/Icon Sport<br />

« incroyable effort logistique<br />

», concède Charlotte<br />

Hogg. « Nous mettons en<br />

place 4 500 terminaux<br />

[dans toute la France]. Le<br />

stade de Lyon a par<br />

exemple 280 points de<br />

paiement différents », poursuit-elle,<br />

ajoutant qu’une<br />

équipe de 1.000 personnes<br />

dédiée aux Jeux sera basée<br />

à Paris pour guider les visiteurs.<br />

Le groupe bancaire Visa,<br />

partenaire du Comité international<br />

olympique (CIO)<br />

jusqu’en 2032, sera le seul<br />

à fournir des services de<br />

paiement. Ce ne sont pas<br />

les premiers Jeux où Visa a<br />

le monopole des transactions<br />

dématérialisées.<br />

Depuis 1986, l’entreprise<br />

est partenaire des JO, et elle<br />

avait déjà obtenu ce sésame<br />

pour les éditions de Pékin<br />

en 2008, Vancouver en<br />

2010 et Londres en 2012.<br />

CSP : la présidente annonce l’arrivée d’un nouvel actionnaire. En proie à des problèmes<br />

financiers, le CSP Limoges va accueillir prochainement un nouvel actionnaire national, fait savoir la<br />

présidente du conseil de surveillance Céline Forte. « Dans notre quête de compétitivité, et dans la<br />

poursuite de la trajectoire entamée en juin dernier, j’ai pris la décision d’ouvrir une nouvelle fois le<br />

capital, écrit la dirigeante dans un communiqué. Nous travaillons depuis plusieurs mois maintenant<br />

afin d’attirer de nouveaux investisseurs, déterminés à propulser notre équipe vers de nouveaux<br />

sommets. Ce que je peux vous garantir, à ce jour, c’est que ce nouvel actionnaire national<br />

accompagné par un groupe d'acteurs locaux entreront non seulement au capital de manière<br />

significative mais apporteront également un soutien financier durable sous la forme d’un<br />

partenariat chaque saison. » L’annonce officielle de ces changements stratégiques aura lieu dans les<br />

prochaines semaines. Mi-février, le parquet de Limoges a en effet ouvert une enquête sur les comptes<br />

du club, nouvel épisode d’une saison galère, qui a déjà vu le CSP perdre deux victoires sur tapis vert<br />

en raison d’un « manque de sincérité dans les comptes » présentés à la DNCG.<br />

4


Economie<br />

N°1212 La Lettre du Sport vendredi 15 mars 2024<br />

Les paris sportifs au centre des JO<br />

Suite de la page 1<br />

Sensibilisation aux risques de manipulation<br />

En marge des Internationaux de France de badminton, organisés le week-end dernier à l’Adidas Arena,<br />

le comité d’organisation des JO 2024 et l’Autorité nationale des Jeux (ANJ) ont sensibilisé les arbitres<br />

olympiques de badminton face au fléau des matchs truqués. Si le badminton attire très peu de parieurs<br />

en France, les mises sont bien plus importantes en Asie. Ce qui le classe dans les disciplines exposées,<br />

comme les autres sports de raquette et les sports collectifs, à de potentiels matchs truqués. Le Comité<br />

international olympique (CIO) surveille aussi le dossier de près. Les cotes et les paris massifs seront<br />

scrutés en temps réel lors de la compétition par des algorithmes et par les salariés de l’ANJ, en lien avec<br />

leurs homologues à l’étranger. Dans le cas du badminton, les mises à Hongkong seront surveillées de<br />

près.<br />

Paris 2024 a sensibilisé ses salariés à un principe de base : l’impossibilité de parier sur les Jeux, une<br />

règle qui concerne évidemment les athlètes, les entraîneurs et les arbitres mais aussi les volontaires<br />

déployés pendant l’événement. Et pour tous les sports.<br />

Mais d’autres seront fermées<br />

aux parieurs, comme les<br />

sports additionnels de ces<br />

Jeux (surf, breaking, escalade<br />

et skateboard), le basket<br />

3x3, le plongeon, la natation<br />

artistique, la gymnastique, le<br />

dressage et le concours complet<br />

en équitation, ainsi que<br />

le tir. « Nous n’avons pas<br />

pour le moment eu de demandes<br />

de la part des opérateurs<br />

pour ces disciplines<br />

», explique l’ANJ, qui étudiera<br />

au cas par cas des potentielles<br />

demandes supplémentaires<br />

en vue des Jeux.<br />

Les hôteliers enterrent l’Observatoire des prix des<br />

chambres<br />

Après des mois de négociations à Bercy, l’Observatoire des prix des chambres d’hôtels, qui devait voir le jour avant les<br />

Jeux Olympiques, est enterré.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

es particuliers qui envisagent<br />

de mettre<br />

leur logement en location<br />

pendant les Jeux Olympiques<br />

ne sont pas les seuls à<br />

vouloir profiter de l’aubaine.<br />

Les professionnels du secteur<br />

espèrent eux aussi tirer<br />

profit au maximum de l’événement<br />

qui doit accueillir<br />

entre 15 et 20 millions de<br />

touristes. Cela se voit dans<br />

les prix proposés pour louer<br />

une chambre double. En janvier,<br />

l’UFC-Que Choisir tirait<br />

à boulets rouges sur les<br />

tarifs pratiqués par les hôteliers<br />

de Paris. « 1.033 €, c’est<br />

prix moyen pratiqué pour la<br />

nuit du 26 au 27 juillet 2024,<br />

contre 317 € pour celle du 12<br />

au 13 juillet, soit une hausse<br />

de 226% », relevait l’association<br />

de consommateurs.<br />

Pour calculer ce prix moyen,<br />

l’association a relevé les 20<br />

et 21 décembre 2023 les tarifs<br />

des chambres (2 adultes)<br />

pour la nuit du 26 au 27<br />

juillet. Soit le jour de la cérémonie<br />

d’ouverture. « Nous<br />

avons ciblé 80 établissements<br />

– essentiellement des<br />

3 et 4 étoiles – situés à proximité<br />

», est-il précisé. Les tarifs<br />

ont ensuite été comparés<br />

aux prix annoncés 15 jours<br />

plus tôt, pour la nuit du 12 au<br />

13 juillet. 50% des hôtels<br />

contactés disaient ne plus<br />

avoir de disponibilités pour<br />

la date souhaitée. Et ce,<br />

« sans que l’on sache s’ils<br />

étaient déjà complets, s’ils<br />

n’avaient pas encore ouvert<br />

leurs réservations, s’ils gardaient<br />

des chambres en<br />

stock ».<br />

L’UFC-Que Choisir dénonçait<br />

également le durcissement<br />

des conditions commerciales.<br />

De fait, 30% des<br />

hôtels proposant des<br />

chambres exigent au moins 2<br />

nuitées réservées (et jusqu’à<br />

5). Le nombre moyen de<br />

nuitées imposées s’élève<br />

ainsi à 3,4.<br />

En 2023, la ministre déléguée<br />

chargée du Tourisme<br />

Olivia Grégoire (aujourd’hui<br />

ministre déléguée chargée<br />

des Entreprises, du Tourisme<br />

et de la Consommation, ndlr)<br />

avait promis un observatoire<br />

des prix des meublés et des<br />

hôtels, qui devait voir le jour<br />

fin 2023. « J’appelle à la vigilance<br />

», avait-elle souligné,<br />

dénonçant des prix parfois<br />

« excessifs ». « Des prix<br />

trop élevés peuvent entraîner<br />

une baisse de<br />

fréquentation. »<br />

Finalement, cet observatoire<br />

ne verra pas le jour alors que<br />

les plates-formes comme<br />

Airbnb ou Booking.com<br />

semblaient prêtes à fournir<br />

leurs données. « Les hôteliers<br />

ont fait capoter le projet,<br />

râle un proche du dossier<br />

dans Le Parisien. Ils étaient<br />

d’accord sur le principe et,<br />

au dernier moment, ils ont<br />

prévenu qu’ils ne fourniraient<br />

pas les données. »<br />

Pourtant, des concessions<br />

leur avaient été accordées :<br />

afficher des tendances plutôt<br />

que les prix exacts, assurer la<br />

confidentialité… Mais les<br />

principales fédérations du<br />

secteur et de grands groupes<br />

hôteliers n’ont rien voulu savoir.<br />

En vertu de la loi de l’offre et<br />

de la demande, l’inflation<br />

des prix des hébergements<br />

n’a rien d’étonnant lors de<br />

grands événements culturels<br />

ou sportifs. Mais son intensité<br />

peut fortement varier.<br />

5


Médias<br />

N°1212 La Lettre du Sport vendredi 15 mars 2024<br />

La Saudi Pro League, un flop télévisuel<br />

La Saudi Pro League dépense beaucoup pour attirer certains des plus grands noms du football, dont Cristiano Ronaldo<br />

(39 ans) et Karim Benzema, lauréat du Ballon d’Or. Mais le clinquant ne suffit pas pour séduire les téléspectateurs,<br />

comme le révèle L’Équipe.<br />

orsque Cristiano<br />

Ronaldo a rejoint la<br />

Pro League saoudienne<br />

fin 2022, le Portugais<br />

en a fait des tonnes pour promouvoir<br />

son nouveau championnat<br />

qui allait bientôt dépasser<br />

ses homologues européens<br />

pour devenir une force<br />

majeure du football mondial.<br />

En janvier, lors des<br />

Globe Soccer Awards, il estimait<br />

même que la Saudi<br />

Pro League était déjà<br />

« meilleure » que la Ligue 1.<br />

Ça se discute peut-être. En<br />

revanche, ce qui semble indiscutable,<br />

c’est le faible intérêt<br />

pour son championnat.<br />

La Saudi Pro League n’intéresse<br />

apparemment pas<br />

grand monde, comme l’a révélé<br />

le journal L’Équipe. Le<br />

vendredi 1er mars, à 18<br />

heures, le « choc » Al Hilal -<br />

Al Ittihad n’aurait, selon<br />

©MB Media/Icon Sport<br />

L’Équipe, attiré que 5.000<br />

téléspectateurs sur Cana+,<br />

diffuseur de cette ligue saoudienne.<br />

Un flop sans appel.<br />

C’est six fois moins que<br />

pour Rouen-Sochaux, un<br />

match de National, alors que<br />

la chaîne cryptée a acheté les<br />

droits de la Saudi Pro<br />

League pour un million<br />

d’euros.<br />

Tebas se moque du<br />

championnat saoudien<br />

L’intérêt à l’étranger n’est<br />

pas non plus folichon. Le<br />

président de LaLiga, Javier<br />

Tebas, l’avait souligné récemment<br />

: « En termes de<br />

droits audiovisuels, aux<br />

États-Unis, nous ne voyons<br />

pas la Saudi Pro League ; en<br />

Afrique, nous ne la voyons<br />

pas ; en Espagne, elle a été<br />

vendue, avec Cristiano<br />

Ronaldo, Benzema et tout le<br />

reste, pour la somme fantastique<br />

de<br />

60.000 € (à Marca, ndlr) ».<br />

La Saudi Pro League<br />

n’existe pas non plus au<br />

Royaume-Uni. La situation<br />

est si embarrassante que<br />

L’Équipe rapporte qu’un<br />

porte-parole de la Saudi Pro<br />

League affirme que l’obtention<br />

de chiffres d’audience<br />

exacts pour la ligue est un<br />

« défi important » et lui a demandé<br />

de « traiter le sujet de<br />

manière positive ».<br />

Positivement, il est possible<br />

de dire que le salut de la Pro<br />

League saoudienne réside<br />

dans le puits sans fond dans<br />

lequel piochent les autorités<br />

du royaume pour financer<br />

un championnat que les<br />

agents adorent.<br />

En bref<br />

Le journal But ! mis en liquidation judiciaire. Le journal But !, fondé en 1969, alors avec une parution hebdomadaire, par Marcel<br />

Leclerc, président de l’Olympique de Marseille à l’époque, a été mis en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre,<br />

dévoile L’Équipe. Le média compte un site internet et une édition papier mensuelle consacrée au club de Saint-Étienne. Propriétaire du titre<br />

depuis près de cinq ans, après une procédure de redressement judiciaire, le groupe Horyzon Média (Onze Mondial, Auto Moto, Foot<br />

National) a décidé de jeter l’éponge, « face aux effets dévastateurs du Covid et de l’augmentation du prix du papier », fait-il savoir. Jusqu’à<br />

présent, la rédaction de But ! comptait six salariés pour alimenter un site internet (huit à neuf millions de visites par mois) et la dernière édition<br />

papier, toujours diffusée et dédiée à Saint-Étienne (10.000 ventes par semaine la saison dernière), devenue mensuelle depuis la rentrée.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Lancement de l’édition 2024 du Fonds de soutien à la production audiovisuelle. L’Agence nationale du sport (ANS) lance sa nouvelle<br />

édition du Fonds de soutien à la production audiovisuelle. Ce fonds vise à « accroître l’exposition des disciplines et évènements sportifs<br />

émergents ou peu médiatisé », par « la prise en charge partielle des coûts de production des évènements et reportages portés par les<br />

fédérations, structures agréées (clubs, comités, ligues), et associations ». En 2024, les financements alloués à cet appel à projets national<br />

permettront de financer, comme les années précédentes, jusqu’à 50% des coûts de production (HT). Cette année, comme en 2023, 1,5 M€<br />

seront dédiés exclusivement à des projets mettant en avant la pratique sportive féminine, et notamment l’accompagnement du sport<br />

professionnel ou semi-professionnel féminin. La commission d’étude et d’instruction se réunira lors de trois sessions d’attribution des<br />

subventions, pour trois vagues de candidature : avril / juin et octobre. Pour cette première session, les porteurs de projets ont jusqu’au 24<br />

mars 2024, à minuit, pour déposer leur dossier.<br />

L’Espagne contre le piratage des matchs de football. De nouvelles mesures sont prises en Espagne pour contrer ceux qui regardent<br />

illégalement les matchs de football. La Liga et ses diffuseurs disposent désormais d'un outil permettant de connaître les caractéristiques des<br />

pirates : adresse IP attribuée à l’utilisateur, nom et prénom du propriétaire, adresse postale de l’installation de la ligne et document de<br />

facturation et d’identification.<br />

6


Médias<br />

N°1212 La Lettre du Sport vendredi 15 mars 2024<br />

M6 double TF1 pour les droits des Coupes du<br />

monde 2026 et 2030<br />

Invité de RTL, Nicolas de Tavernost, le patron du groupe M6 jusqu’au 23 avril prochain, a confirmé l’acquisition des<br />

droits de diffusion des Coupes du monde de football 2026 et 2030. Diffuseur historique de la compétition, TF1 devra<br />

négocier avec son ex-allié pour programmer une partie des rencontres.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

n appel d’offres pour<br />

la diffusion des<br />

Coupe du monde<br />

2026 et 2030 avait été lancé<br />

entre le 10 janvier et le 13 février<br />

par la FIFA. Mais TF1<br />

n’a pas été en mesure de<br />

s’aligner sur la concurrence,<br />

selon Le Figaro. Le groupe<br />

M6 enlève l’intégralité des<br />

matchs en clair.<br />

Moins de 130 M€ ?<br />

Vingt ans après la Coupe du<br />

monde 2006 en Allemagne,<br />

M6 la couvrira de nouveau à<br />

l’occasion de sa prochaine<br />

édition et de sa nouvelle formule<br />

(48 équipes contre 32<br />

auparavant), organisée du 11<br />

juin au 19 juillet 2026 aux<br />

États-Unis, au Canada et au<br />

Mexique. Nicolas de<br />

Tavernost l’a annoncé la semaine<br />

dernière sur RTL (propriété<br />

du groupe allemand<br />

Bertelsmann comme M6,<br />

ndlr), mais a précisé que son<br />

groupe avait aussi acquis<br />

l’édition 2030 du Mondial,<br />

organisée cette fois au<br />

Maroc, en Espagne et au<br />

Portugal. Le montant payé<br />

par M6 n’a pas été dévoilé.<br />

Nicolas de Tavernost a simplement<br />

assuré que l’estimation<br />

de 175 M€ était « totalement<br />

fausse ». « Nous<br />

sommes plutôt en dessous de<br />

ce qui se pratiquait jusqu’à<br />

présent sur le marché », a-til<br />

affirmé. Pour la dernière<br />

édition, en 2022, TF1 avait<br />

déboursé un montant estimé<br />

autour de 70 M€. Son offre<br />

totale couplée à celle de beIN<br />

Sports pour les droits<br />

payants était estimée à<br />

130 M€. Le patron du<br />

groupe M6 a en revanche<br />

donné des précisions par rapport<br />

aux affiches diffusées :<br />

« Les matchs seront à des horaires<br />

plutôt agréables, à 18<br />

heures, à 21 heures, à 22<br />

heures… quelques matches à<br />

3 heures (du matin), mais ce<br />

ne sont pas forcément ceux<br />

qu’on va choisir. »<br />

TF1, diffuseur historique de<br />

la Coupe du monde depuis<br />

sa création en 1975, n’est pas<br />

encore hors-jeu. Des accords<br />

de sous-licence pourraient<br />

©SUSA/Icon Sport<br />

être signés d’ici le début de la<br />

compétition. Dans le même<br />

sens, M6 avait acquis l’intégralité<br />

de l’Euro 2008, avant<br />

d’en sous-licencier une partie<br />

à TF1. Nicolas de<br />

Tavernost semblait néanmoins<br />

ne pas envisager un<br />

partage avec TF1 à ce stade :<br />

« Nous verrons les<br />

meilleures matches de ces<br />

deux Coupes du monde sur<br />

l’antenne du groupe M6.<br />

Nous avions l’habitude d’aller<br />

sur les grandes compétitions<br />

avec nos confrères de<br />

la première chaîne, comme<br />

pour l’Euro 2024. Notre<br />

concurrent n’a pas souhaité<br />

poursuivre ce partage. Nous<br />

aurons donc l’exclusivité des<br />

matches en clair. » Un scénario<br />

improbable. M6 passe<br />

pour être la chaîne du PAF la<br />

plus rentable. Il serait étonnant<br />

que les droits acquis ne<br />

soient pas amortis par une<br />

cession d’une partie des rencontres<br />

à un autre diffuseur.<br />

A fortiori lorsque l’élargissement<br />

du nombre de participants<br />

rend indigeste la programmation<br />

des 54 rencontres<br />

(sur 104) par un seul<br />

et même diffuseur en clair,<br />

même en s’appuyant sur ses<br />

satellites comme W9. Enfin,<br />

TF1 et M6 entretiennent de<br />

bons rapports. Les deux<br />

groupes avaient annoncé un<br />

projet de fusion en mai 2021<br />

avant d’y renoncer en septembre<br />

2022 devant les obstacles<br />

juridiques.<br />

D’ici là, TF1 reste la chaîne<br />

officielle des Bleus et sera<br />

co-diffuseur de l’Euro 2024<br />

(13 rencontres pour TF1 et<br />

12 pour M6). La Une diffusera<br />

aussi l’Euro 2028 (25<br />

meilleures affiches), ainsi<br />

que l’Euro féminin 2025.<br />

TF1 préserve ses marges<br />

A TF1, on laisse entendre<br />

que la chaîne n’est plus disposée<br />

à investir autant d’argent<br />

dans un programme qui<br />

n’a de valeur que le temps du<br />

direct. Pour le cabinet d’analyse<br />

financière Oddo BHF<br />

SCA, la décision de TF1<br />

« illustre le pragmatisme de<br />

la société, qui ne souhaite<br />

pas surpayer ces droits sportifs.<br />

La logique est définitivement<br />

celle de la marge opérationnelle,<br />

avec un focus<br />

sur les droits les plus rentables<br />

». Il estime que « TF1<br />

va pouvoir diffuser des programmes<br />

alternatifs, certes<br />

avec moins d’audience, mais<br />

avec une marge nettement<br />

plus élevée ». Lors de la présentation<br />

des résultats annuels<br />

du groupe, le PDG du<br />

groupe Rodolphe Belmer a<br />

promis de préserver les<br />

marges opérationnelles et de<br />

verser aux actionnaires des<br />

dividendes « en croissance<br />

ou stables » dans les prochaines<br />

années.<br />

Entreprises citées<br />

Audi ..............................................4<br />

Canal+ ..........................................6<br />

M6 ................................................7<br />

PMU..............................................1<br />

TF1................................................7<br />

Visa ..............................................4<br />

PRO.SPORT.FR<br />

7


International<br />

N°1212 La Lettre du Sport vendredi 15 mars 2024<br />

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