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Ministère N°1599 La Lettre de l’économie du sport vendredi 22 mars 2024 Rachida Dati présente les projets de l’Olympiade culturelle Plus de 2.000 projets artistiques, baptisés Olympiade culturelle, sont prévus en métropole et dans les territoires d’outremer en marge des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. a ministre de la Culture Rachida Dati présente les projets artistiques consacrés aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Elle souhaite que les JO, « événements exceptionnels pour notre pays » cet été, puissent « irriguer l’ensemble des territoires, pour une programmation au plus près des citoyens ». « Dans ces moments fracturés, il est important que le sport et la culture se rejoignent », ajoute-telle pour laisser « un héritage pérenne, matériel bien sûr, mais aussi immatériel ». Plus de 2.000 projets artistiques (œuvres d’art, danse, musique, projets circassiens, mode, théâtre…) sont prévus en métropole et dans les territoires d’outre-mer. En Normandie par exemple, le circassien Damien Droin Temps forts nationaux propose Trampoville à Elbeuf, en Seine-Maritime, où athlètes et circassiens invitent les habitants à découvrir des envols virtuoses à partir de trampolines installés dans la ville. En Polynésie française, en regard des épreuves de surf, le Musée de Tahiti et des îles proposera l’exposition Horue, vagues d’hier et d’aujourd’hui. Selon Dominique Hervieu, directrice culture de Paris 2024, le comité d’organisation des JO (Cojop) a budgété 12,2 M€ pour ces projets. S’y ajoutent « une vingtaine de millions d’euros » du ministère de la Culture, à ce stade, selon François Laurent, son délégué JO, dont 9 M€ dédiés pour des « projets majoritairement dans les territoires » et le reste en crédits alloués par les opérateurs du ministère et Drac. Le budget de la Ville de Paris est de 8,5 M€ « à date », celui de la Région Ile-de-France d’environ 3 M€ et celui du département de la Seine-Saint- Denis de 2 M€. L’intégralité de la programmation est disponible sur le site culture-jeux-2024.fr et sur le site de Paris 2024 : olympiade-culturelle.paris2024.org. • Parrainé par l’architecte Bernard Tschumi, Archi-Folies 2024 est un projet d’une ampleur inédite qui réunit pour la première fois les étudiants des écoles nationales supérieures d’architecture et de paysage pour concevoir et réaliser 20 pavillons éphémères, chacun représentant une fédération sportive. Ils prendront place dans le Parc de la Villette, qui accueillera le Club France, lieu de célébration des athlètes médaillés où seront rassemblées l’ensemble des fédérations sportives françaises dans le cadre des Jeux. • La Grande collecte des archives du sport est un projet participatif, qui vise à collecter des documents liés au sport auprès des fédérations sportives, des clubs, des athlètes et des particuliers. Les archives collectées seront ensuite valorisées dans le réseau des archives. • Après les Journées européennes du patrimoine de septembre 2023, dédiées au sport, la Fête de la musique le 21 juin prendra une couleur sportive. LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT En bref Un lieu dédié aux « grands sportifs issus de l’immigration ». La ministre de la Culture souhaite qu’un lieu dédié aux « grands sportifs issus de l’immigration » puisse voir le jour au sein du Musée national de l’histoire de l’immigration, à Paris : « Au Musée de l’immigration de la Porte Dorée, un jour, il faudra qu’on s’intéresse peut-être à avoir un lieu montrant le lien entre immigration et le sport, (dédié à) tous ces grands sportifs issus de l’immigration qui ont apporté au prestige, au rayonnement et à la grandeur de la France. » Alison Saar réalisera la sculpture olympique. La plasticienne américaine Alison Saar a été choisie par le Comité International Olympique (CIO) et la Ville de Paris « pour réaliser l’œuvre qui sera installée dans la capitale, témoignage de l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 », indique le CIO. Dans le cadre du programme Olympic Art Visions, Alison Staar signera « la sculpture destinée à faire le lien entre la Ville lumière et la Cité des Anges », qui accueillera les Jeux de 2028. Sa création, la première en dehors de son pays, sera inaugurée le 23 juin, lors de la Journée olympique. La sculptrice, qui vit à Los Angeles, souhaite, par le biais de cette œuvre, « (rendre) hommage à la richesse multiculturelle qui dessine le visage de la France d’aujourd’hui ». Dans le cadre de l’Olympiade culturelle, une autre œuvre sera présentée durant les JO. Il s’agit de la tapisserie réalisée par les Manufactures nationales de Gobelins à partir d’une œuvre de la Franco-iranienne Marjane Satrapi. La tapisserie sera exposée à partir du 21 juin à l’hôtel de la Marine, à proximité de la place de la Concorde. L’œuvre rejoindra la collection du Musée des sports de Nice (Alpes-Maritimes) à l’issue des JO. Alain Ducasse orchestrera le dîner d’ouverture du CIO. Comme l’ont révélé nos confrères de La Lettre, c’est Alain Ducasse et ses équipes qui ont remporté l’appel d’offres pour organiser le dîner officiel du président du CIO, en l’honneur de l’ouverture des JO 2024. Celui-ci sera servi à une centaine de chefs d’États, sous la Pyramide du Louvre, le 25 juillet, veille de la cérémonie d’ouverture. 2
Ministère N°1599 La Lettre de l’économie du sport vendredi 22 mars 2024 Amélie Oudéa-Castéra mise en examen pour diffamation La ministre des Sports a été inculpée pour diffamation en décembre dernier envers Noël Le Graët, ex-président de la Fédération française de football (FFF). e parquet général de la Cour de cassation confirme que la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra avait été mise en examen en décembre, dans l’enquête de la Cour de justice de la République (CJR) après la plainte en diffamation de Noël Le Graët. Si l’information n'a été révélée que jeudi 14 mars, cette mise en examen a été notifiée à la ministre le 14 décembre dernier. C’est une procédure quasi automatique que de voir, après une plainte en diffamation, la saisine d’un juge d'instruction et la mise en examen de l’auteur des propos, le débat de fond se déroulant à l’audience. Amélie Oudéa-Castéra avait contesté la procédure devant la CJR et avait déposé une requête en nullité, qui a été rejetée. Une information judiciaire est ouverte depuis le 21 juin à la CJR, seule juridiction habilitée à juger les ministres dans l’exercice de leurs fonctions, pour examiner la plainte de l’ex-patron du football français, qui reproche à la ministre des propos tenus en février 2023 sur sa gestion de la Fédération française de football (FFF). Noël Le Graët avait démissionné en février 2023 après un rapport d’audit accablant de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) sur sa gestion, sur fond d’accusations de harcèlement sexuel. Les inspecteurs de l’IGESR estimaient dans ce rapport que Le Graët « ne [disposait] plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français », compte tenu notamment de son « comportement inapproprié […] vis-à-vis des femmes ». Après son départ, son avocat avait annoncé une plainte, affirmant que Amélie Oudéa-Castéra avait « menti » sur ce rapport et pointant du doigt une différence entre la synthèse du document, publiée le 15 février et qui évoquait l’envoi par Noël Le Graët de « SMS ambigus pour certains et à caractère clairement sexuel pour d’autres », et son intégralité. Selon lui, les inspecteurs de l’IGESR « ont été manipulés, forcés par leur ministre ». Amélie Oudéa- Castéra se défendait en affirmant qu’elle ne l’avait « jamais accusé de harcèlement ». Le rapport n’a jamais été rendu public. Pas de « jurisprudence Balladur » Cette mise en examen est sans conséquence sur l’action de la ministre. Depuis sa première élection à la présidence, Emmanuel Macron n’applique pas la « jurisprudence Balladur », qui voulait qu’un ministre mis en examen démissionne. Éric Dupond-Moretti (Ministre de la Justice), a même été jugé (et acquitté) par la CJR tout en continuant à exercer ses fonctions. LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT En bref Les billets des Jeux Paralympiques ne trouvent pas preneurs. À un peu plus de 5 mois de l’ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024 (du 28 août au 8 septembre), la billetterie ne décolle pas. Comme rapporté par Le Monde, deux tiers des billets disponibles depuis octobre 2023 n’ont pas trouvé preneur. Le 22 novembre 2023, 830.000 billets pour les Jeux paralympiques sur les 2,8 millions prévus au total avaient été achetés. Dont 80% auraient trouvé preneurs auprès des acteurs publics (État, collectivités locales et partenaires des Jeux). Il resterait donc deux tiers de places disponibles. Une situation qui ressemble à celle des Jeux olympiques de Londres en 2012 où 40 % des billets s’étaient « vendus entre le début des Jeux olympiques et la fin des Jeux paralympiques », selon Michaël Aloïsio, le directeur général délégué de Paris 2024. Le Comité d’Organisation des Jeux olympiques et Paralympiques (Cojop) réfléchit à donner un coup d’accélérateur aux campagnes de communication pour motiver le grand public. Un billet pour bébé. Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (Cojop) essuie une nouvelle polémique. Jeunes ou futurs parents, ils doivent assister aux Jeux Olympiques cet été à Paris (du 26 juillet au 11 août), mais ces spectateurs, qui ont acheté leurs tickets l’année dernière, découvrent que leurs bébés se verront refuser l’accès aux sites s’ils n’ont pas leur propre billet. Ils demandent une modification des règles. La réglementation stipule que « tous les spectateurs auront besoin d’un billet valide pour accéder à un site olympique, y compris les enfants de tous âges ». « De manière générale, Paris 2024 déconseille aux parents de venir accompagnés d’enfants de moins de 4 ans sur les sites de compétition. Paris 2024 encourage chacun à considérer l’environnement particulier des enceintes sportives peu adapté au bien-être des jeunes enfants. » Les JO 2012 à Londres avaient instauré la même réglementation que ceux de Paris, mais les organisateurs l’ont modifiée sous la pression du public et des médias. Dans d’autres sports, les politiques varient. Pour l’Euro et la Coupe du monde de football, les enfants de tous âges doivent être assis et de nombreux grands clubs déconseillent d’emmener des bébés. 3
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