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LES1599

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N°1599 vendredi 22 mars 2024<br />

Le porte-drapeau aux Jeux olympiques<br />

ne sera pas…<br />

Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et le Comité paralympique et sportif français (CPSF)<br />

dévoilent les critères choisis pour élire celui et celle qui conduira la délégation tricolore durant les Jeux Olympiques de<br />

Paris (26 juillet-11 août).<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

ls sont déjà éliminés. Le<br />

porte-drapeau ne sera ni<br />

Kylian Mbappé (dont la<br />

participation est de toute façon<br />

très hypothétique), ni<br />

Antoine Dupont, ni Victor<br />

Wembanyama. Pour la<br />

simple et bonne raison qu’ils<br />

n’ont encore jamais participé<br />

aux Jeux Olympiques. Car<br />

l’un des critères pour postuler,<br />

c’est d’avoir déjà fréquenté<br />

la quinzaine olympique.<br />

Une condition qui exclut<br />

aussi le nageur Léon<br />

Marchand. Teddy Riner et<br />

Clarisse Agbégnénou sont<br />

également hors-jeu. Les candidats<br />

ne devront pas avoir<br />

déjà été porte-drapeau par le<br />

passé. Riner était le portedrapeau<br />

de la délégation à<br />

Rio en 2016, et Clarisse<br />

Agbégnénou lui avait succédé<br />

à Tokyo en 2021. Elle<br />

partageait le rôle avec le<br />

gymnaste Samir Ait Said.<br />

Un troisième critère fait débat<br />

: celui de « répondre à<br />

des critères d’exemplarité ».<br />

Sommaire<br />

Si tout le monde pense aux<br />

cas de mis en cause dans des<br />

affaires de dopage, une zone<br />

d’ombre subsiste : la prise en<br />

compte ou non des sanctions<br />

inscrites dans le casier judiciaire.<br />

Sur ce plan, les sportifs<br />

tricolores ne sont pas tous<br />

blanc-bleu. Le handballeur<br />

Nikola Karabatic a été<br />

condamné en 2016 à deux<br />

mois de prison avec sursis<br />

dans l’affaire des paris (qui<br />

date de 2012). Rayés aussi<br />

Renaud Lavillenie, dont la<br />

responsabilité dans un accident<br />

de moto (il y a plus de<br />

quinze ans) lui a valu une inscription<br />

sur le volet numéro 1<br />

de son casier judiciaire, et<br />

Earvin Ngapeth, condamné<br />

en 2016 pour avoir frappé un<br />

contrôleur SNCF.<br />

« On a posé le principe, celui<br />

du respect des valeurs olympiques,<br />

indique le président<br />

du CNOSF, David<br />

Lappartient. Après, le diable<br />

se niche toujours dans les détails<br />

et il faut savoir où on<br />

met la barre. Le guide technique<br />

précis est en train<br />

d’être expertisé pour savoir<br />

de quel extrait de casier judiciaire<br />

on parle, de sanctions<br />

sportives ou pas, etc. Il y a<br />

des experts juridiques là-dedans,<br />

car il faut quand même<br />

objectiver les décisions<br />

qu’on va prendre. » Après<br />

avoir « éliminé », il faut sé-<br />

Clarisse Agbégnénou dénonce des critères « discriminants »<br />

Ministère<br />

Rachida Dati présente les projets de l’Olympiade culturelle ................................................2<br />

Amélie Oudéa-Castéra mise en examen pour diffamation....................................................3<br />

Territoires<br />

Mais que vient faire Sadio Mané dans le Berry ? .................................................................4<br />

La CRC Occitanie passe au crible les stations de ski des Pyrénées......................................5<br />

International<br />

Jeux du Commonwealth : la Malaisie en roue de secours pour 2026 ? ................................6<br />

La Russie repousse l’idée du boycott ....................................................................................7<br />

lectionner. L’idée de faire voter<br />

le grand public, à laquelle<br />

tenait la ministre des Sports,<br />

des Jeux Olympiques et<br />

Paralympiques, Amélie<br />

Oudéa-Castéra, a été abandonnée.<br />

Chaque fédération<br />

devra fournir deux noms (un<br />

homme et une femme), ou<br />

même un seul si elle le désire.<br />

Viendra ensuite le moment<br />

du vote des sélectionnés<br />

aux JO (environ 550 athlètes).<br />

Le vote n’interviendra<br />

que début juillet. Petit souci,<br />

certains sports comme l’athlétisme<br />

ou la natation ont<br />

beaucoup plus de participants<br />

que d’autres, ce qui<br />

pourrait favoriser leurs candidats.<br />

Ces motifs d’exclusion ne plaisent pas du tout à la double championne olympique (en individuel chez<br />

les -63kg, et par équipes), Clarisse Agbégnénou. Elle s’en est offusquée sur X (anciennement Twitter)<br />

en se basant sur un sondage montrant les préférences des Français pour plusieurs sportifs qui ne<br />

pourront pas être choisis. « Il y a les Français et les chiffres qui expriment une certaine volonté et de<br />

l’autre côté des personnes œuvrent en back stage pour imposer des conditions discriminantes pour<br />

désigner les porte-drapeaux. » « Quel est l’intérêt d’imposer une règle discriminatoire pendant que<br />

dans tous les autres pays/délégations il n’y a pas ça ? La notion d’équité a du mal à passer chez<br />

certains », a-t-elle ajouté.<br />

PRO.SPORT.FR<br />

La Lettre de l’économie du sport<br />

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Directeur de la publication :<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 0767-9769<br />

Commission paritaire 1024I82126<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


Ministère<br />

N°1599 La Lettre de l’économie du sport vendredi 22 mars 2024<br />

Rachida Dati présente les projets de l’Olympiade<br />

culturelle<br />

Plus de 2.000 projets artistiques, baptisés Olympiade culturelle, sont prévus en métropole et dans les territoires d’outremer<br />

en marge des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.<br />

a ministre de la<br />

Culture Rachida Dati<br />

présente les projets<br />

artistiques consacrés aux<br />

Jeux Olympiques et<br />

Paralympiques de Paris. Elle<br />

souhaite que les JO, « événements<br />

exceptionnels pour<br />

notre pays » cet été, puissent<br />

« irriguer l’ensemble des<br />

territoires, pour une programmation<br />

au plus près<br />

des citoyens ». « Dans ces<br />

moments fracturés, il est important<br />

que le sport et la culture<br />

se rejoignent », ajoute-telle<br />

pour laisser « un héritage<br />

pérenne, matériel bien<br />

sûr, mais aussi immatériel ».<br />

Plus de 2.000 projets artistiques<br />

(œuvres d’art, danse,<br />

musique, projets circassiens,<br />

mode, théâtre…) sont prévus<br />

en métropole et dans les<br />

territoires d’outre-mer. En<br />

Normandie par exemple, le<br />

circassien Damien Droin<br />

Temps forts nationaux<br />

propose Trampoville à<br />

Elbeuf, en Seine-Maritime,<br />

où athlètes et circassiens invitent<br />

les habitants à découvrir<br />

des envols virtuoses à<br />

partir de trampolines installés<br />

dans la ville. En<br />

Polynésie française, en regard<br />

des épreuves de surf, le<br />

Musée de Tahiti et des îles<br />

proposera l’exposition<br />

Horue, vagues d’hier et<br />

d’aujourd’hui. Selon<br />

Dominique Hervieu, directrice<br />

culture de Paris 2024, le<br />

comité d’organisation des<br />

JO (Cojop) a budgété<br />

12,2 M€ pour ces projets.<br />

S’y ajoutent « une vingtaine<br />

de millions d’euros » du ministère<br />

de la Culture, à ce<br />

stade, selon François<br />

Laurent, son délégué JO,<br />

dont 9 M€ dédiés pour des<br />

« projets majoritairement<br />

dans les territoires » et le<br />

reste en crédits alloués par<br />

les opérateurs du ministère<br />

et Drac. Le budget de la<br />

Ville de Paris est de 8,5 M€<br />

« à date », celui de la Région<br />

Ile-de-France d’environ<br />

3 M€ et celui du département<br />

de la Seine-Saint-<br />

Denis de 2 M€.<br />

L’intégralité de la programmation<br />

est disponible sur le<br />

site culture-jeux-2024.fr et<br />

sur le site de Paris 2024 :<br />

olympiade-culturelle.paris2024.org.<br />

• Parrainé par l’architecte Bernard Tschumi, Archi-Folies 2024 est un projet d’une ampleur inédite qui<br />

réunit pour la première fois les étudiants des écoles nationales supérieures d’architecture et de paysage<br />

pour concevoir et réaliser 20 pavillons éphémères, chacun représentant une fédération sportive. Ils<br />

prendront place dans le Parc de la Villette, qui accueillera le Club France, lieu de célébration des athlètes<br />

médaillés où seront rassemblées l’ensemble des fédérations sportives françaises dans le cadre des Jeux.<br />

• La Grande collecte des archives du sport est un projet participatif, qui vise à collecter des documents<br />

liés au sport auprès des fédérations sportives, des clubs, des athlètes et des particuliers. Les archives<br />

collectées seront ensuite valorisées dans le réseau des archives.<br />

• Après les Journées européennes du patrimoine de septembre 2023, dédiées au sport, la Fête de la<br />

musique le 21 juin prendra une couleur sportive.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

En bref<br />

Un lieu dédié aux « grands sportifs issus de l’immigration ». La ministre de la Culture souhaite qu’un lieu dédié aux « grands sportifs<br />

issus de l’immigration » puisse voir le jour au sein du Musée national de l’histoire de l’immigration, à Paris : « Au Musée de l’immigration<br />

de la Porte Dorée, un jour, il faudra qu’on s’intéresse peut-être à avoir un lieu montrant le lien entre immigration et le sport, (dédié à) tous<br />

ces grands sportifs issus de l’immigration qui ont apporté au prestige, au rayonnement et à la grandeur de la France. »<br />

Alison Saar réalisera la sculpture olympique. La plasticienne américaine Alison Saar a été choisie par le Comité International<br />

Olympique (CIO) et la Ville de Paris « pour réaliser l’œuvre qui sera installée dans la capitale, témoignage de l’héritage des Jeux<br />

Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 », indique le CIO. Dans le cadre du programme Olympic Art Visions, Alison Staar signera<br />

« la sculpture destinée à faire le lien entre la Ville lumière et la Cité des Anges », qui accueillera les Jeux de 2028. Sa création, la première<br />

en dehors de son pays, sera inaugurée le 23 juin, lors de la Journée olympique. La sculptrice, qui vit à Los Angeles, souhaite, par le biais<br />

de cette œuvre, « (rendre) hommage à la richesse multiculturelle qui dessine le visage de la France d’aujourd’hui ». Dans le cadre de<br />

l’Olympiade culturelle, une autre œuvre sera présentée durant les JO. Il s’agit de la tapisserie réalisée par les Manufactures nationales de<br />

Gobelins à partir d’une œuvre de la Franco-iranienne Marjane Satrapi. La tapisserie sera exposée à partir du 21 juin à l’hôtel de la Marine,<br />

à proximité de la place de la Concorde. L’œuvre rejoindra la collection du Musée des sports de Nice (Alpes-Maritimes) à l’issue des JO.<br />

Alain Ducasse orchestrera le dîner d’ouverture du CIO. Comme l’ont révélé nos confrères de La Lettre, c’est Alain Ducasse et ses<br />

équipes qui ont remporté l’appel d’offres pour organiser le dîner officiel du président du CIO, en l’honneur de l’ouverture des JO 2024.<br />

Celui-ci sera servi à une centaine de chefs d’États, sous la Pyramide du Louvre, le 25 juillet, veille de la cérémonie d’ouverture.<br />

2


Ministère<br />

N°1599 La Lettre de l’économie du sport vendredi 22 mars 2024<br />

Amélie Oudéa-Castéra mise en examen pour<br />

diffamation<br />

La ministre des Sports a été inculpée pour diffamation en décembre dernier envers Noël Le Graët, ex-président de la<br />

Fédération française de football (FFF).<br />

e parquet général de<br />

la Cour de cassation<br />

confirme que la ministre<br />

des Sports Amélie<br />

Oudéa-Castéra avait été<br />

mise en examen en décembre,<br />

dans l’enquête de la<br />

Cour de justice de la<br />

République (CJR) après la<br />

plainte en diffamation de<br />

Noël Le Graët. Si l’information<br />

n'a été révélée que jeudi<br />

14 mars, cette mise en examen<br />

a été notifiée à la ministre<br />

le 14 décembre dernier.<br />

C’est une procédure<br />

quasi automatique que de<br />

voir, après une plainte en<br />

diffamation, la saisine d’un<br />

juge d'instruction et la mise<br />

en examen de l’auteur des<br />

propos, le débat de fond se<br />

déroulant à l’audience.<br />

Amélie Oudéa-Castéra avait<br />

contesté la procédure devant<br />

la CJR et avait déposé une<br />

requête en nullité, qui a été<br />

rejetée.<br />

Une information judiciaire<br />

est ouverte depuis le 21 juin<br />

à la CJR, seule juridiction<br />

habilitée à juger les ministres<br />

dans l’exercice de<br />

leurs fonctions, pour examiner<br />

la plainte de l’ex-patron<br />

du football français, qui reproche<br />

à la ministre des propos<br />

tenus en février 2023 sur<br />

sa gestion de la Fédération<br />

française de football (FFF).<br />

Noël Le Graët avait démissionné<br />

en février 2023 après<br />

un rapport d’audit accablant<br />

de l’Inspection générale de<br />

l’éducation, du sport et de la<br />

recherche (IGESR) sur sa<br />

gestion, sur fond d’accusations<br />

de harcèlement sexuel.<br />

Les inspecteurs de l’IGESR<br />

estimaient dans ce rapport<br />

que Le Graët « ne [disposait]<br />

plus de la légitimité nécessaire<br />

pour administrer et<br />

représenter le football français<br />

», compte tenu notamment<br />

de son « comportement<br />

inapproprié […] vis-à-vis<br />

des femmes ».<br />

Après son départ, son avocat<br />

avait annoncé une plainte,<br />

affirmant que Amélie<br />

Oudéa-Castéra avait<br />

« menti » sur ce rapport et<br />

pointant du doigt une différence<br />

entre la synthèse du<br />

document, publiée le 15 février<br />

et qui évoquait l’envoi<br />

par Noël Le Graët de « SMS<br />

ambigus pour certains et à<br />

caractère clairement sexuel<br />

pour d’autres », et son intégralité.<br />

Selon lui, les inspecteurs<br />

de l’IGESR « ont été<br />

manipulés, forcés par leur<br />

ministre ». Amélie Oudéa-<br />

Castéra se défendait en affirmant<br />

qu’elle ne l’avait « jamais<br />

accusé de harcèlement<br />

». Le rapport n’a jamais<br />

été rendu public.<br />

Pas de « jurisprudence<br />

Balladur »<br />

Cette mise en examen est<br />

sans conséquence sur l’action<br />

de la ministre. Depuis sa<br />

première élection à la présidence,<br />

Emmanuel Macron<br />

n’applique pas la « jurisprudence<br />

Balladur », qui voulait<br />

qu’un ministre mis en examen<br />

démissionne. Éric<br />

Dupond-Moretti (Ministre<br />

de la Justice), a même été<br />

jugé (et acquitté) par la CJR<br />

tout en continuant à exercer<br />

ses fonctions.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

En bref<br />

Les billets des Jeux Paralympiques ne trouvent pas preneurs. À un peu plus de 5 mois de l’ouverture des Jeux paralympiques de<br />

Paris 2024 (du 28 août au 8 septembre), la billetterie ne décolle pas. Comme rapporté par Le Monde, deux tiers des billets disponibles<br />

depuis octobre 2023 n’ont pas trouvé preneur. Le 22 novembre 2023, 830.000 billets pour les Jeux paralympiques sur les 2,8 millions<br />

prévus au total avaient été achetés. Dont 80% auraient trouvé preneurs auprès des acteurs publics (État, collectivités locales et partenaires<br />

des Jeux). Il resterait donc deux tiers de places disponibles. Une situation qui ressemble à celle des Jeux olympiques de Londres en 2012<br />

où 40 % des billets s’étaient « vendus entre le début des Jeux olympiques et la fin des Jeux paralympiques », selon Michaël Aloïsio, le<br />

directeur général délégué de Paris 2024. Le Comité d’Organisation des Jeux olympiques et Paralympiques (Cojop) réfléchit à donner un<br />

coup d’accélérateur aux campagnes de communication pour motiver le grand public.<br />

Un billet pour bébé. Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (Cojop) essuie une nouvelle polémique. Jeunes<br />

ou futurs parents, ils doivent assister aux Jeux Olympiques cet été à Paris (du 26 juillet au 11 août), mais ces spectateurs, qui ont acheté<br />

leurs tickets l’année dernière, découvrent que leurs bébés se verront refuser l’accès aux sites s’ils n’ont pas leur propre billet. Ils demandent<br />

une modification des règles. La réglementation stipule que « tous les spectateurs auront besoin d’un billet valide pour accéder à un site<br />

olympique, y compris les enfants de tous âges ». « De manière générale, Paris 2024 déconseille aux parents de venir accompagnés<br />

d’enfants de moins de 4 ans sur les sites de compétition. Paris 2024 encourage chacun à considérer l’environnement particulier des<br />

enceintes sportives peu adapté au bien-être des jeunes enfants. » Les JO 2012 à Londres avaient instauré la même réglementation que ceux<br />

de Paris, mais les organisateurs l’ont modifiée sous la pression du public et des médias. Dans d’autres sports, les politiques varient. Pour<br />

l’Euro et la Coupe du monde de football, les enfants de tous âges doivent être assis et de nombreux grands clubs déconseillent d’emmener<br />

des bébés.<br />

3


Fédérations<br />

Territoires<br />

N°1599 La Lettre de l’économie du sport vendredi 22 mars 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

La SNCF tacle la FFF<br />

C’est l’histoire d’une promesse<br />

intenable sans réelle<br />

volonté politique. Pour ses<br />

deux prochaines rencontres,<br />

l’équipe de France de football<br />

privilégie un avion privé au<br />

détriment du train. La SNCF a<br />

réagi aux déclarations du président<br />

de la Fédération française<br />

de football (FFF) pour<br />

justifier le transport par les<br />

airs au détriment du rail.<br />

Philippe Diallo, s’était engagé<br />

à faire voyager les Bleus en<br />

train pour les trajets de moins<br />

de trois heures. Mais ce ne<br />

sera pas la formule choisie<br />

pour les deux rencontres amicales<br />

du mois de mars. Les<br />

Bleus joueront samedi 23<br />

mars, contre l’Allemagne à<br />

Lyon (1h57 en TGV depuis<br />

Paris), puis mardi 26 mars, à<br />

Marseille (1h48 Lyon-<br />

Marseille) face au Chili. La<br />

SNCF s’« étonne » des arguments<br />

utilisés par le président<br />

de la FFF pour justifier l’utilisation<br />

de l’avion. Philippe<br />

Diallo a expliqué que les<br />

conditions nécessaires – respecter<br />

les temps de récupération<br />

des joueurs et la sécurité<br />

–, ne sont pas réunies. « Tout<br />

est mis en œuvre pour garantir<br />

la sécurité de ces déplacements<br />

et proposer des horaires<br />

adaptés aux<br />

contraintes de l’équipe de<br />

France, répond la SNCF, des<br />

propos rapportés par<br />

L’Équipe. Différentes propositions<br />

de visites de sécurité<br />

ont également été faites pour<br />

confirmer la faisabilité de ces<br />

déplacements. » Par ailleurs,<br />

la société ferroviaire n’est pas<br />

novice en la matière et le rappelle<br />

: « SNCF Voyageurs a<br />

transporté la quasi-intégralité<br />

des équipes de la Coupe du<br />

monde de rugby l’an dernier,<br />

transporte régulièrement le<br />

XV de France de rugby et<br />

transportera de nombreuses<br />

équipes lors des prochains<br />

Jeux de Paris 2024. »<br />

Mais que vient faire Sadio Mané<br />

dans le Berry ?<br />

Toujours actif sur les terrains en Arabie saoudite, Sadio Mané (31 ans) l’est<br />

également dans les coulisses. Il est devenu l’actionnaire majoritaire du club de<br />

Bourges, évoluant en National 2. Le Bourges Foot 18 a accueilli son nouvel homme<br />

fort samedi 16 mars.<br />

’ex-star de<br />

Liverpool et du<br />

Bayern Munich<br />

Sadio Mané, qui évolue aujourd’hui<br />

en Arabie saoudite,<br />

a reçu samedi un accueil<br />

enthousiaste à<br />

Bourges, club de National<br />

2 (4e division), dont il est<br />

récemment devenu actionnaire<br />

majoritaire. Arrivé en<br />

jet, l’international sénégalais<br />

de 31 ans a d’abord été<br />

reçu à la mairie, où il a signé<br />

le livre d’or. « Quand<br />

en octobre 2020, le président<br />

Cheikh Sylla m’a appelé<br />

pour me dire que<br />

Sadio Mané voulait me<br />

parler au téléphone, j’ai<br />

cru au départ que c’était<br />

une blague », a reconnu le<br />

maire de Bourges Yann<br />

Galut.<br />

PRO.SPORT.FR<br />

©Icon Sport<br />

Sadio Mané s’est engagé à<br />

Bourges pour porter un<br />

projet de professionnalisation<br />

du football local, mais<br />

aussi pour instaurer des<br />

liens entre la France et le<br />

Sénégal. Le projet d’une<br />

académie pouvant accueillir<br />

à Bourges certains<br />

des meilleurs espoirs sénégalais<br />

a notamment été<br />

évoqué. « C’est vraiment<br />

un plaisir d’être à Bourges,<br />

j’ai envie de me sentir chez<br />

moi à Bourges », a déclaré<br />

le footballeur, rappelant<br />

son amitié avec le président<br />

sénégalais du club, Cheikh<br />

Sylla. Il a ensuite retrouvé<br />

une foule enthousiaste de<br />

jeunes footballeurs, multipliant<br />

les autographes<br />

avant d’assister au match<br />

entre Bourges et Avoine-<br />

Chinon, remporté par les<br />

Berruyers 1-0. « Sadio a un<br />

projet à long terme mais il<br />

se concentre sur le présent,<br />

dit Cheikh Sylla. Bourges<br />

est une étape. C’est<br />

quelqu’un qui donne beaucoup,<br />

qui a envie de redonner<br />

au football ce qu’il lui a<br />

donné. »<br />

Bastion du sport féminin<br />

par la prééminence de<br />

l’équipe de basket des<br />

Tangos, Bourges ambitionne<br />

aussi avec Sadio<br />

Mané de renforcer le développement<br />

du football féminin.<br />

« On va essayer de<br />

mettre tous les atouts de<br />

notre côté pour pouvoir<br />

faire des belles choses cette<br />

année, essayer de monter,<br />

après, on verra ce qui va se<br />

passer aussi par le futur.<br />

Mais ce qui est sûr, on va<br />

essayer de donner tous les<br />

moyens possibles pour<br />

pouvoir faire de très belles<br />

choses ensemble », a répondu<br />

le joueur en conférence<br />

de presse en marge<br />

de sa visite. « Il y a un bon<br />

feeling et j’aime cette ville.<br />

[…] Je me sens déjà<br />

comme chez moi, et tant<br />

mieux pour moi », a-t-il<br />

ajouté.<br />

L’effet médiatique est là.<br />

Outre le Berry républicain,<br />

le quotidien local, de nombreux<br />

médias ont fait le déplacement<br />

pour suivre le<br />

dauphin de Karim<br />

Benzema au Ballon d’Or<br />

2022 : Canal +, RFI,<br />

France Bleu.. Une petite<br />

vingtaine de journalistes en<br />

tout.<br />

4


Territoires<br />

N°1599 La Lettre de l’économie du sport vendredi 22 mars 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

La CRC Occitanie passe au crible les<br />

stations de ski des Pyrénées<br />

A la lumière de l’impact du changement climatique, la chambre régionale des<br />

comptes Occitanie (CRC Occitanie) constate « un certain déni » face aux perspectives<br />

de déclin de l’enneigement rapportées par les études scientifiques, de baisse du<br />

nombre de skieurs, le tout dans des stations au parc immobilier vieillissant et de plus<br />

en plus mal adapté.<br />

e but était de cerner<br />

les enjeux du changement<br />

climatique<br />

localement. Pour la partie<br />

catalane du massif, un<br />

échantillonnage de 17 stations<br />

(sur 38) a été étudié<br />

par l’institution financière.<br />

Selon le rapport, le tourisme<br />

hivernal dans les<br />

Pyrénées fait face à des défis<br />

de taille, allant de la démographie<br />

à l’économie,<br />

en passant par le climat. En<br />

quatre décennies, entre<br />

1982 à 2016, ces régions<br />

ont vu disparaître 83.654<br />

emplois concentrés principalement<br />

dans la culture et<br />

les loisirs. À cela s’ajoute<br />

une démographie vieillissante,<br />

venant compliquer la<br />

donne. La population de retraités<br />

est la plus forte de<br />

l’Occitanie note le rapport.<br />

Sur la question de la baisse<br />

de l’enneigement,<br />

« l’Occitanie fait partie des<br />

régions les plus impactées<br />

dans le monde. Cela entraîne<br />

une tension croissante<br />

sur la gestion de<br />

l’eau notamment en cas de<br />

sécheresse hivernale<br />

En bref<br />

comme cela est déjà<br />

constaté dans les Pyrénées-<br />

Orientales », relève Valérie<br />

Rénet, la présidente de la<br />

CRC Occitanie.<br />

S’appuyant sur un indice<br />

de vulnérabilité croisant le<br />

risque climatique, le poids<br />

économique de la station et<br />

la capacité financière de<br />

l’autorité délégante, « les<br />

stations des Pyrénées-<br />

Orientales sont les plus<br />

vulnérables, avec celles des<br />

Hautes-Pyrénées ».<br />

Pourtant, depuis plusieurs<br />

années et contrairement à<br />

d’autres massifs, « la fréquentation<br />

a davantage<br />

lieu l’été (63 %) que l’hiver<br />

(38 %) », relève aussi positivement<br />

l’institution financière.<br />

Une moindre dépendance<br />

au ski qui devrait aider<br />

les acteurs exposés à diversifier<br />

leur modèle en allant<br />

vers du tourisme<br />

quatre saisons, estime la<br />

CRC Occitanie. A condition<br />

toutefois que ce raisonnement<br />

se tienne « sur un<br />

ensemble (territorial) plus<br />

vaste afin que les stations<br />

ne se fassent pas concurrence<br />

entre elles. On<br />

constate que c’est ce qui<br />

fonctionne à l’international<br />

en Espagne et aux Etats-<br />

Unis. Les stratégies doivent<br />

s’établir au niveau intercommunal,<br />

voire départemental<br />

».<br />

Une mauvaise gestion<br />

des aides publiques<br />

Du côté du financement<br />

public, « les régions et les<br />

départements ont tout intérêt<br />

à assumer le rôle qui<br />

leur est imparti en matière<br />

de planification<br />

touristique », recommande<br />

la CRC, enjoignant les collectivités<br />

à « en tirer toutes<br />

les conséquences s’agissant<br />

de leur politique de<br />

subventionnement et de<br />

participation au capital des<br />

sociétés exploitantes. » Et<br />

cesser de financer de la<br />

production de neige de culture<br />

et – en même temps –<br />

de la diversification, un paradoxe<br />

qui n’est plus tenable<br />

pour certaines stations<br />

au regard des projections<br />

d’enneigement pour<br />

les années à venir.<br />

400 bateaux attendus au<br />

Spi Ouest-France<br />

2.000<br />

La 46e édition du Spi Ouest-<br />

France Banque Populaire<br />

Grand Ouest a lieu du 28 mars<br />

au 1er avril. Environ 400 bateaux<br />

sont attendus lors de<br />

cette 46e édition à La Trinitésur-Mer<br />

(Morbihan).<br />

La Ville mouille la chemise<br />

pour l’événement. Avec 80 bénévoles<br />

à terre, 110 bénévoles<br />

en mer en lien avec la Société<br />

nautique trinitaine (SNT), la<br />

commune mérite son titre « de<br />

Mecque de la voile » ouverte<br />

sur la baie de Quiberon. Dans<br />

les grandes nouveautés annoncées,<br />

parmi les cinq ronds dessinés<br />

cette année, une zone de<br />

courses dédiée à l’handivalide.<br />

Le reflet « d’un gros travail<br />

sur l’inclusion mené entre la<br />

SNT et la Fédération française<br />

de la voile », soumet le<br />

président, Thierry Bujon de<br />

l’Estang. On y trouvera des<br />

navigateurs en situation de<br />

handicap et valides, qui<br />

concourront en mini J, Hansa<br />

et Neo 495. Ce rond est parrainé<br />

par Damien Séguin,<br />

double champion paralympique<br />

et skipper sur Imoca.<br />

Au cours des quatre jours de<br />

régates, 2.000 marins sont attendus<br />

dans 19 catégories. Un<br />

village d’une vingtaine de<br />

stands sera dressé, avec des<br />

concerts et animations.<br />

L’Occitanie lance le projet « Pour une jeunesse en mouvement et en forme ». Réunis à la Sud de France Arena, les membres de la<br />

Conférence Régionale du Sport (CRdS) Occitanie ont lancé le projet « Pour une jeunesse en mouvement et en forme ». « Les trois objectifs<br />

sont de mettre le sport au cœur des politiques publiques, de mobiliser les acteurs du sport et toutes les forces vives du pays pour valoriser<br />

la place du sport en France, et inciter les Français à faire davantage d’activité physique et sportive », détaille Kamel Chibli, vice-président<br />

de la Région Occitanie et président de la CRdS Occitanie. Trois dispositifs existants s’articuleront ensemble : le Grand Défi Vivez Bougez,<br />

le dispositif ICAPS et l’action 12 du Projet Sportif Territorial, à savoir l’évaluation et l’amélioration de la condition physique de la jeunesse.<br />

Un appel à manifestation d’intérêt (AMI) est en cours de rédaction pour identifier une structure porteuse à dimension régionale ainsi que<br />

des structures départementales.<br />

5


International<br />

N°1599 La Lettre de l’économie du sport vendredi 22 mars 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

La FIS parie sur la Chine<br />

A en croire ses déclarations à<br />

l’agence chinoise Xinhua, le<br />

président de la Fédération internationale<br />

de ski et de snowboard<br />

(FIS), Johan Eliasch,<br />

insiste sur le développement<br />

exponentiel de la pratique des<br />

sports de neige parmi la jeune<br />

génération de Chinois. « Il<br />

s’agit de jeunes natifs du numérique<br />

qui vont donner une<br />

toute nouvelle dimension à<br />

nos sports, assure Johan<br />

Eliasch. La Chine est de plus<br />

en plus prometteuse, elle améliore<br />

ses résultats dans de<br />

nombreux événements de la<br />

FIS. Dans nos disciplines les<br />

plus jeunes, comme le ski<br />

freestyle et le snowboard, elle<br />

compte aujourd’hui parmi les<br />

nations fortes. » Surtout, le<br />

président de la FIS assure encore<br />

que le circuit international<br />

fera de plus en plus souvent<br />

étape en Chine, notamment<br />

sur les sites des Jeux<br />

d’hiver de Pékin 2022. « Nous<br />

travaillons là-dessus pour<br />

l’avenir. Nous avons déjà organisé<br />

un grand événement<br />

de Big Air à Pékin. Quant à la<br />

Coupe du Monde de saut<br />

acrobatique à Changchun, en<br />

décembre dernier, elle a été<br />

un grand succès. »<br />

Pour appuyer les dires du président<br />

de la FIS, le bilan des<br />

Jeux nationaux d’hiver, organisés<br />

dans la région autonome<br />

de Mongolie, sont impressionnants.<br />

Le premier rendezvous<br />

national des sports d’hiver<br />

depuis Pékin 2022 a été<br />

marqué par la participation de<br />

plus de 3.000 athlètes, engagés<br />

dans 176 épreuves. Au total,<br />

35 délégations régionales<br />

ont participé à cette 14ème<br />

édition. Selon les organisateurs,<br />

plus de 13 millions de<br />

visites ont été enregistrées<br />

dans les zones de compétition.<br />

La prochaine édition se<br />

déroulera en 2028 dans la province<br />

du Liaoning, au nordest<br />

de la Chine.<br />

Jeux du Commonwealth : la Malaisie<br />

en roue de secours pour 2026 ?<br />

En péril depuis le retrait de l’Australie en tant que pays hôte, les Jeux du<br />

Commonwealth 2026 pourraient finalement avoir lieu en Malaisie.<br />

a Fédération des<br />

Jeux<br />

du<br />

C o m m o n w e a l t h<br />

(CGF) cherche activement<br />

à remplacer l’État australien<br />

de Victoria depuis<br />

juillet dernier. Les dépassements<br />

de coûts (de 2,6 à 7<br />

milliards de dollars) sont à<br />

l’origine de cette décision<br />

du premier ministre local<br />

Daniel Andrews. La solution<br />

pourrait venir de la<br />

Malaisie. Le pays a accueilli<br />

les Jeux du<br />

En bref<br />

Commonwealth une seule<br />

fois depuis leur création, en<br />

1998, à Kuala Lumpur.<br />

La CGF confirme être en<br />

discussion avec la Malaisie<br />

pour l’accueil de la prochaine<br />

édition. L’intérêt<br />

soudain des autorités malaisiennes<br />

est aussi financier.<br />

Selon la BBC, la CGF a<br />

promis un chèque de 100<br />

millions de livres (environ<br />

115 M€) pour soutenir les<br />

efforts du prochain pays organisateur.<br />

L’offre serait actuellement<br />

à l’étude.<br />

L’organisation de la compétition<br />

avait également<br />

causé des maux de tête en<br />

2022. Birmingham<br />

(Angleterre) avait dû remplacer<br />

Durban (Afrique du<br />

Sud) en raison de difficultés<br />

financières. Ces Jeux n’ont<br />

été annulés qu’à deux reprises,<br />

en 1942 et en 1946,<br />

en raison de la Seconde<br />

Guerre mondiale.<br />

Les casques de la Visma-Lease a Bike validés pour un an. L’Union Cycliste Internationale<br />

(UCI) a validé l’utilisation jusqu’à la fin de la saison des casques à l’aérodynamique<br />

particulièrement exacerbée de contre-la-monte de la Visma-Lease a Bike. Alors que les cagoules<br />

intégrées des casques de la Soudal Quick-Step avaient été bannis, l'équipe néerlandaise pourra donc<br />

continuer d'utiliser ses équipements en compétition. « L’UCI reconnaît qu’il n’y a pas de violations<br />

directes de la réglementation, mais s’inquiète de la tendance actuelle selon laquelle la priorité est<br />

de plus en plus accordée à la performance et beaucoup moins à la sécurité », a-t-elle cependant<br />

tempéré. Une condition est cependant posée pour prolonger l’homologation du casque à la<br />

compétition : qu’il soit disponible à la vente libre d’ici le 17 janvier 2025.<br />

Les Japonais pourront se rendre en Corée du Nord. A la différence de l’équipe féminine, la<br />

sélection japonaise masculine de football pourra se rendre en Corée du Nord, à la fin du mois, pour<br />

un match officiel. Les Japonais disputeront à Pyongyang, la rencontre retour de qualification à la<br />

Coupe du Monde 2026. Elle doit se tenir le 26 mars, cinq jours après le match aller organisé au<br />

Stade national de Tokyo. La Fédération japonaise de football explique avoir reçu l’assurance de la<br />

Confédération asiatique (AFC) que la rencontre entre la Corée du Nord et le Japon pourrait bien se<br />

dérouler au stade Kim Il Sung de Pyongyang. Un match féminin de qualification pour le tournoi<br />

olympique des Jeux de Paris 2024, initialement prévu à la fin du mois dernier entre la Corée du<br />

Nord et le Japon à Pyongyang, a dû être déplacé en Arabie saoudite, en raison notamment de<br />

plusieurs zones d’ombre concernant le déroulement du match et les conditions de voyage de la<br />

sélection japonaise. Le Japon et la Corée du Nord se sont rencontrés à quatre reprises à Pyongyang,<br />

mais leur dernier match côté nord-coréen remonte au mois de novembre 2011.<br />

L’ITTF adopte l’arbitrage vidéo. Le tennis de table ouvre à son tour la porte à l’arbitrage vidéo.<br />

Réunie en forum annuel à Busan (Corée du Sud), en marge des Championnats du monde par<br />

équipes, l’instance mondiale de la discipline (ITTF) a décidé de mettre en place l’an prochain un<br />

nouveau système baptisé Table Tennis Review (TTR). Après une période d’essai, il sera utilisé lors<br />

des Championnats du monde 2025 à Doha (Qatar). Comparable à ce qui existe déjà dans d’autres<br />

sports, le TTR permettra de revoir de façon instantanée une action de jeu, en cas de décision<br />

contestée, pour éventuellement annuler une décision d’arbitrage.<br />

Un gant déchiré de Mohamed Ali mis aux enchères. Les gants de Mohamed Ali, endommagés<br />

lors de son combat avec le Britannique Henry Cooper à Wembley en 1963, ont été mis en vente.<br />

Ils seront vendus par Christie’s le jour du 61e anniversaire du combat, le 18 juin prochain. Mise à<br />

prix : 500.000 $ (460.000 €).<br />

6


International<br />

N°1599 La Lettre de l’économie du sport vendredi 22 mars 2024<br />

La Russie repousse l’idée du boycott<br />

Le ministre russe des Sports, Oleg Matytsine, estime qu’un boycott des Jeux olympiques de Paris 2024 (26 juillet-11<br />

août) n’est pas judicieux.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

algré les restrictions<br />

imposées à<br />

ses sportifs en raison<br />

de l’assaut mené en<br />

Ukraine, la Russie ne doit<br />

pas « boycotter » les JO<br />

2024, estime le ministre<br />

russe des Sports Oleg<br />

Matytsine. « Nous ne devons<br />

pas nous détourner, nous<br />

fermer, boycotter ce mouvement<br />

», a déclaré le ministre<br />

lors d’une réunion, en évoquant<br />

les Jeux olympiques,<br />

selon l’agence d’État Tass.<br />

Cette déclaration dissipe des<br />

mois de spéculations sur la<br />

riposte russe aux conditions<br />

posées par le Comité international<br />

olympique (CIO),<br />

début décembre, à la participation<br />

des Russes et<br />

Bélarusses. Vladimir<br />

Poutine réserve depuis plusieurs<br />

mois son avis sur une<br />

participation aux JO. « Y aller<br />

ou pas? Les conditions<br />

doivent être soigneusement<br />

analysées », avait-il déclaré<br />

en décembre. Oleg<br />

Matytsine estime aujourd’hui<br />

qu’il faut, « autant que<br />

possible, préserver la possibilité<br />

de dialoguer et de participer<br />

à des compétitions ».<br />

Le CIO impose aux sportifs<br />

des deux pays de concourir<br />

sous bannière neutre. Les<br />

athlètes concernés ne pourront<br />

s’aligner qu’à titre individuel,<br />

interdisant toute démonstration<br />

de la puissance<br />

sportive russe lors des<br />

épreuves par équipes, et ils<br />

devront ne pas avoir activement<br />

soutenu l’offensive<br />

russe en Ukraine, un point<br />

doublement vérifié par les<br />

fédérations internationales<br />

puis le CIO. Il faudra enfin<br />

qu’ils aient franchi l’obstacle<br />

des qualifications, alors<br />

L’AMA « profondément sceptique » au sujet des athlètes russes<br />

que certaines instances internationales<br />

ne les ont réintégrés<br />

que très tardivement à<br />

leurs compétitions.<br />

L’athlétisme maintient une<br />

exclusion pure et simple.<br />

« Qui est prêt à suivre les<br />

conditions est le bienvenu »<br />

La Russie n’a cessé de juger<br />

« humiliant » et « discriminatoire<br />

» le traitement réservé<br />

à ses sportifs. Le ministre<br />

russe des Sports ajoute<br />

attendre la prochaine réunion<br />

de la commission exécutive<br />

CIO, du 19 au 21<br />

mars. « Nous verrons quelle<br />

sera la décision finale du<br />

Comité international olympique<br />

(…) mais jusqu’à présent<br />

la position est qu’il n’y<br />

aura pas de nouvelles recommandations<br />

et réglementations<br />

», a-t-il dit. Le<br />

CIO a toujours présenté sa<br />

Si les athlètes russes seront bien présents aux Jeux olympiques de Paris (sous bannière neutre), l’Agence<br />

mondiale antidopage (AMA) reste dubitative, au vu du système de dopage institutionnel mis en place<br />

par le pays dans le passé. « Ils restent tous sujets à des tests », a indiqué le président de l’agence, le<br />

Polonais Witold Banka, en marge de sa conférence annuelle à Lausanne (Suisse).<br />

Le passé de la Russie et la triche systématique entre 2011 et 2015 alimentent cette méfiance. « Au vu<br />

de l’histoire passée, l’AMA reste profondément sceptique et inquiète quant au sujet russe. Nous devons<br />

rester vigilants, prévient Witold Banka. Je peux vous assurer que nous sommes mieux équipés pour faire<br />

face à une telle situation à l’avenir si cela devait se reproduire. »<br />

La Russie réfute les accusations de « dopage d’État », malgré les cas largement documentés depuis le<br />

rapport McLaren en 2016. Ces révélations avaient entraîné l’exclusion de plusieurs athlètes des Jeux<br />

olympiques de Rio, puis l’obligation de participer sous bannière neutre depuis les Jeux olympiques<br />

d’hiver 2018.<br />

En bref<br />

décision de décembre<br />

comme définitive, mais doit<br />

encore trancher un point : la<br />

présence des Russes et<br />

Bélarusses à la cérémonie<br />

d’ouverture des JO. Le<br />

Comité international paralympique<br />

vient, lui, de leur<br />

interdire de défiler lors de<br />

celle des Jeux paralympiques<br />

le 28 août.<br />

« On a tellement de messages<br />

contradictoires venant<br />

de la Russie que je ne vais<br />

pas faire de commentaire à<br />

toutes les opinions qui sont<br />

exprimées », a réagi le président<br />

du CIO, Thomas Bach,<br />

en déplacement à Chamonix<br />

(Haute-Savoie) dans le cadre<br />

de la célébration du centenaire<br />

des premiers Jeux<br />

olympiques d’hiver. « Ce<br />

que nous craignons […],<br />

c’est qu’il y ait des déclarations<br />

qui deviennent de plus<br />

en plus agressives de la part<br />

de la Russie et du gouvernement<br />

de la Russie. Alors, on<br />

va voir ce qu’il va se passer<br />

», a-t-il poursuivi.<br />

« Nous avons mis des conditions.<br />

Ces conditions ne seront<br />

pas changées : qui est<br />

prêt à suivre ces conditions<br />

est le bienvenu à Paris. Qui<br />

ne veut pas les suivre n’est<br />

pas le bienvenu », a conclu<br />

Thomas Bach, en présence<br />

notamment d’Amélie<br />

Oudéa-Castéra.<br />

Hockey sur glace : la Fédération internationale lève l’exclusion d’Israël. « Cela dépasse le cadre du sport », s’insurgeait un officiel<br />

du comité olympique israélien, début février, plusieurs semaines après l’annonce de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF)<br />

d’exclure Israël de ses compétitions internationales, pour des « raisons de sécurité ». Une décision en écho au conflit qui se déroule au<br />

Proche-Orient. En réponse, la Fédération israélienne de hockey sur glace avait choisi, le 15 janvier dernier, de faire appel de cette<br />

interdiction. L’instance dirigeante a entendu positivement l’appel. L’IIHF annonce lever l’exclusion d’Israël des tournois internationaux.<br />

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