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Hebdo N°1600 La Lettre de l’économie du sport vendredi 29 mars 2024 LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT Loto du patrimoine 2024 : une édition très sportive 155 La Mission pour la sauvegarde du patrimoine en péril a dévoilé mercredi 20 mars la liste des 18 sites emblématiques sélectionnés en vue de les sauvegarder, pour la septième édition du Loto du patrimoine. Parmi eux figurent une piscine des années 50, un haras, une tribune de stade. La piscine Alexandre Braud à Vallons-de-l’Erdre (Loire- Atlantique), ouverte en 1955, les écuries du haras national de Saint-Lô (Manche), touchées par un incendie en juillet 2019, ou encore la tribune d’honneur du Parc des Sports de Marville à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), désaffectée depuis 2016, ont ainsi été sélectionnées. Portée par l’animateur Stéphane Bern, la Mission du patrimoine a voulu mettre cette année l’accent sur « le patrimoine sportif » en l’honneur des Jeux olympiques qui se tiendront en France cet été. L’édition 2023 du Loto avait collecté plus de 28 M€. Depuis son lancement, il a apporté plus de 155 M€. Depuis la première édition en 2018, la Mission du patrimoine a aidé plus de 860 sites pour leurs travaux de restauration, dont 125 projets emblématiques du patrimoine régional et 735 sites départementaux. Aujourd’hui, plus de 65% sont d’ores et déjà sauvés ou sur le point de l’être : 310 sont terminés et 270 chantiers sont en cours. Les dotations accordées grâce au Loto du patrimoine seront annoncées lors des Journées européennes du patrimoine en septembre. Paris 2024 : l’organisation mobilise les bénévoles Ils étaient près de 20.000, sur les 45.000 futurs bénévoles des Jeux Olympiques, réunis samedi 23 mars à Nanterre (Hauts-de-Seine) dans La Paris Défense Arena (Arena Paris la Défense selon la dénomination officielle des Jeux). éunis dans le futur site des épreuves de natation, de paranatation et des finales de water-polo, pour la première fois depuis leur désignation au printemps 2023, les volontaires, venus de toute la France - avec 12 000 personnes en visio - ont eu droit à une vision panoramique des Jeux olympiques du côté de l’organisation. L’organisation entendait marquer une étape forte de la préparation à 125 jours du début des Jeux. Et susciter de la fierté chez ces volontaires, présentés comme essentiels pour l’accueil des athlètes, des spectateurs, ou encore des journalistes : 34.000 d’entre eux prendront place dans les sites de compétition, 8.000 seront affectés à la flotte de véhicules et 1.800 dans les gares et aéroports. « Chaque jour est un peu plus concret. On commence aussi à voir un peu plus ce qui va se passer côté sportif. Et puis cette journée avec les bénévoles, ça donne une nouvelle étape clé dans la réussite des JO. C’est une équipe de choc, on a besoin de cette équipe. On franchit une étape dans cette dernière ligne droite », a résumé Tony Estanguet, le patron du comité d’organisation. Un volontaire sur deux réside dans un département qui accueille une épreuve. Un sur cinq est étranger, 190 nationalités étant représentées. Une diversité que souligne Alexandre Morenon-Condé, responsable du programme des volontaires de Paris 2024, lui-même ancien bénévole aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004. La tenue dévoilée Cette Convention a aussi été l’occasion de présenter aux bénévoles la tenue officielle, confectionnée par Decathlon, qu’ils porteront. L’équipementier français a fabriqué près d’un million de pièces en polyester recyclé, dont 53 % en France. Une « fierté » pour la marque. Concernant le retrait de la tenue, Decathlon ©Xinhua / Icon Sport assure que toutes les villes hôtes disposeront d’un point de retrait. Pour l’Ilede-France, une adresse unique est prévue. Après la Convention, les échéances des volontaires se dessinent : réception du planning individuel et formation générale en ligne en avril, formation spécifique à la mission en juin, enfin, formation sur site à quelques jours du début de la mobilisation. La question du logement non abordée Si l’apparence et le calendrier des 45.000 volontaires se sont précisés, un sujet n’a pas du tout été évoqué : le logement, qui préoccupe pourtant un certain nombre de bénévoles, alors que la tension sur les prix sur le marché locatif pendant l’été se sont envolés. « On se découvre beaucoup d’amis quand on vient sur ce type d’événement », avait avancé, à la mi-janvier, Michel Cadot, le délégué le délégué interministériel aux Jeux, assurant que les volontaires trouveront un logement « par des relations ». Autre contrainte pour ces bénévoles : le transport. Il n’a pas été pris en charge par Paris 2024 pour venir assister à la Convention. Il ne le sera pas davantage pour revenir à Paris au moment de la compétition. 2
Fédérations N°1600 La Lettre de l’économie du sport vendredi 29 mars 2024 LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT La Fédération française de taekwondo en pleine crise de gouvernance La Fédération française de taekwondo (FFTDA) aura-t-elle un président dûment élu lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 ? Tout indique que non. ’instance fédérale traverse en effet une crise de gouvernance sans précédent, qui a notamment mené à de multiples élections faussées, à la nomination d’un mandataire judiciaire il y a un an, à l’intervention du Comité national olympique du sport français (CNOSF) et, selon Le Parisien, au lancement prochain d’une inspection générale par le ministère des sports. Saisi par un groupe de requérants et appelé en conciliateur, le CNOSF a successivement épinglé deux processus et mis le doigt sur des méthodes de longue date controversées, dont l’élection d’Hassane Sadok à la présidence en 2020, annulée trois ans plus En bref tard par le tribunal judiciaire de Lyon pour de nombreuses irrégularités, comprenant le vote en présentiel en pleine pandémie de Covid-19, et de délégués dans six régions. En janvier, le conciliateur du CNOSF a conseillé à la Fédération de taekwondo, qui emploie toujours des dirigeants et cadres techniques épinglés par l’inspection générale en 2016 pour d’autres faits, de reprocéder à l’élection des délégués dans le respect du processus, dans la mesure où ces derniers siègent à l’assemblée générale et élisent eux-mêmes le président. Problème, l’administrateur n’aurait pas joué son rôle. « Sa désignation devait remédier à ces graves dysfonctionnements. Au contraire, ils ont été perpétrés par un administrateur qui a choisi son camp. On marche sur la tête ! », déplore Maître Tatiana Vassine, l’avocate des requérants. Deuxième problème, là encore pointé par le CNOSF, les personnes ayant voté pour la modification des statuts, lors d’une assemblée générale organisée à la hâte pour se mettre en conformité avec la loi sur le sport, n’étaient pas autorisées à le faire. Initialement prévue au début du mois de mars, l’assemblée générale de la Fédération a été repoussée dans l’attente de l’avis du CNOSF. Aura-t-elle lieu d’ici les Jeux ? Roland Garros : une première enquête pour trafic de billets classée. L’enquête pour détournement de billets de Roland Garros visant l’ancien président de la Fédération française de tennis (FFT), Jean Gachassin, a été classée. Les investigations avaient été lancées en mars 2016 pour vérifier les conditions dans lesquelles Jean Gachassin avait cédé des billets à prix coûtant à un ami, dirigeant d’agence de voyages. Cet ami était soupçonné de les avoir revendus avec une marge importante en échange de contreparties (voyages, repas…) à Jean Gachassin. De même pour deux autres femmes, qui lui auraient offert des cadeaux, comme des places de rugby. « Cet avis de classement permet à l’ancien président de la FFT, ainsi qu’à ses proches de rétablir la vérité sur des faits qui ont porté atteinte à son image et sa réputation alors qu’il a toujours été dévoué à des projets d’intérêt public dans le milieu sportif », a réagi son avocat, Me Jonathan Bellaiche. L’affaire avait terni le deuxième mandat de Jean Gachassin, président de 2009 à 2017. En 2015, une lettre de dénonciation évoquait un trafic de billets à Roland Garros à son profit. L’Inspection générale des sports et de la jeunesse avait adressé un signalement à la justice. La FFT avait aussi déposé plainte en 2017 contre un cadre de la FFT, soupçonné d’avoir détourné des billets des éditions 2012 à 2016 du tournoi. Cet ancien cadre a, lui, été destinataire d’une note aux fins de poursuites. Une note aux fins de poursuites a aussi été envoyée à deux hommes soupçonnés de recel de détournement de billets sous couvert de sociétés. Les Bleus iront à Metz en train L’équipe de France de football se déplacera en train pour le dernier match préparatoire de l’Euro en juin à Metz, promet le président de la Fédération française de football (FFF) Philippe Diallo, dans un entretien au Figaro. « Pour le déplacement à Metz en juin, je vous annonce que nous irons en train. C’est réglé et acté. Les conditions sont réunies », indique-t-il, à propos de ce dernier rendezvous avant l’Euro en Allemagne. L’adversaire n’est pas encore connu. Cette idée avait d’abord concerné le match amical de samedi dernier à Lyon contre l’Allemagne, mais la FFF avait dû renoncer. « On fait Metz et pas Lyon ou Marseille (mardi contre le Chili), pour des questions d’horaires, de sécurité, de récupération, de calendrier plus favorable », explique Philippe Diallo. « Pour Lyon, on a étudié l’idée de prendre un train privé, sur Paris- Lyon, mais il y a tellement de trafic que ce n’est pas possible. Et les horaires ne nous convenaient pas pour la récupération des joueurs », ajoute-t-il. Le président de la FFF avait déjà justifié de la non utilisation du rail pour les deux rencontres au grand dam de la SNCF. Elle s’était « étonnée » des arguments utilisés par le président de la FFF. « Tout est mis en œuvre pour garantir la sécurité de ces déplacements et proposer des horaires adaptés aux contraintes de l’équipe de France, avait répondu l’entreprise. Différentes propositions de visites de sécurité ont également été faites pour confirmer la faisabilité de ces déplacements. » 3
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