LES1600

More documents

Recommendations

Info

International N°1600 La Lettre de l’économie du sport vendredi 29 mars 2024 LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT Les championnats anglais négligeraient les risques de commotions cérébrales Des avocats représentant plusieurs joueurs et leurs familles accusent des négligences les instances dirigeantes du football anglais au niveau des commotions cérébrales. Elles ont « toujours été parfaitement conscientes » des risques de commotions et blessures cérébrales auxquelles étaient exposés les joueurs, mais n’ont pas pris les mesures nécessaires, accusent les plaignants devant la Haute Cour de Londres. Ils ont affirmé dans des documents transmis au tribunal que le compte rendu d’une réunion de la Fédération anglaise (FA) en 1983 « indique » que celle-ci connaissait les risques posés par les blessures à la tête, mais « n’a pas pris de mesures pour réduire les risques pour les joueurs à un niveau minimum ». Les plaignants accusent les organisations dirigeantes de manquements à leurs obligations d’attention « prêtée aux anciens joueurs qui ont ensuite souffert de troubles neurologiques à long terme permanents ». Dix anciens professionnels et les familles de sept autres, aujourd’hui décédés, poursuivent la FA, la Fédération galloise, la ligue anglaise (EFL) et le Conseil international du football association (IFAB), gardien des lois du jeu. Parmi eux figure la famille de Nobby Stiles, vainqueur de la Coupe du monde en 1966, décédé en 2020 après avoir souffert de démence. Il avait été diagnostiqué comme souffrant d’encéphalopathie traumatique chronique, une maladie qui serait liée à des coups répétés sur la tête. Une audience est attendue d’ici la fin de l’année. Comment World Rugby veut changer le rugby World Rugby pourrait décider d’un changement majeur dans l’organisation des matchs de rugby internationaux. Les cartons rouges pourraient ne plus être forcément synonymes d’une exclusion définitive pour le joueur concerné par cette sanction. La fédération internationale veut faire évoluer sa discipline pour attirer de nouveaux licenciés et plus de médias. orld Rugby étudie la possibilité de passer d’une exclusion définitive à une exclusion temporaire de 20 minutes. Soit deux fois la durée d’une exclusion sous carton jaune. Le joueur qui a reçu le rouge ne pourrait pas revenir sur le terrain : l’équipe réduite à 14 serait de nouveau à 15 après 20 minutes, mais avec l’entrée d’un remplaçant. Ce qui jouera sur le coaching des rencontres. La proposition devra être évaluée en mai prochain. D’autres « mises à jour » de règles pourraient également voir le En bref jour. World Rugby travaille pour faire de la discipline un sport plus populaire, et surtout, un sport qui intéresse les médias. La fédération internationale a donc prévu un plan en cinq phases. Trois phases sur les règles du jeu, sur celles qui existent et qu’il faut renforcer, sur celles qui existent et qu’il faut modifier, et enfin réfléchir sur les expérimentations effectuées ces derniers temps comme ce carton rouge de 20 minutes testé à l’été 2022 lors du Rugby Championship (hémisphère Sud). La quatrième phase consistera à réunir des groupes de travail avec des spécialistes qui réfléchiront à l’évolution du jeu, sur les plaquages, les rucks et sur la manière de contester le ballon dans ces rucks, sur les remplacements aussi. L’utilisation de l’arbitrage vidéo va être également discutée. La mise en place du bunker pour la Coupe du monde en France n’a pas été le succès espéré dans la prise de décision arbitrale. Un groupe de travail sera également créé pour réfléchir à la hauteur du plaquage avec la question de savoir si elle doit être baissée pour l’élite au niveau de la poitrine ou au niveau des hanches. La dernière phase examinera l’impact de certains aspects du jeu, en s’appuyant sur des datas et le retour des joueurs, comme sur les entrées en mêlée. La FIFA annule le match Corée du Nord-Japon. La décision est rarissime. La FIFA annule purement et simplement une rencontre de qualification comptant pour la Coupe du monde 2026 entre la Corée du Nord et le Japon. Elle devait se tenir le 26 mars à Pyongyang. Raison invoquée : l’incapacité de la Corée du Nord à accueillir le match, et l’absence d’une solution alternative. La Confédération asiatique de football (AFC) avait annoncé quelques jours auparavant que la rencontre ne pourrait pas se tenir à la date prévue, invoquant des « circonstances imprévues ». Il n’était alors pas encore question d’une annulation, plutôt d’un report. Mais selon la FIFA, le calendrier ne permet pas, en l’état actuel, de trouver une autre date. Le dossier sera soumis à la commission de discipline de l’instance. Elle devra décider du résultat de la rencontre. Chez les femmes, la Corée du Nord n’a pas été capable non plus d’accueillir le Japon pour le match retour des qualifications aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Mais la rencontre, initialement prévue à Pyongyang, a pu être déplacée et finalement disputée en Arabie saoudite. ©Icon Sport 6
International N°1600 La Lettre de l’économie du sport vendredi 29 mars 2024 Le CIO hausse le ton contre la Russie La commission exécutive du Comité internationale olympique (CIO) annonce que les athlètes russes et biélorusses qui participeront aux Jeux de Paris 2024 sous bannière neutre seront privés de parade sur la Seine lors de la cérémonie d’ouverture. LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT es athlètes participant « à titre individuel » à la compétition, ils ne pourront pas se joindre à la parade nautique des équipes nationales, mais « ils auront la possibilité de vivre l’événement », explique James Macleod, directeur de la Solidarité olympique au sein du CIO, en précisant qu’ils sont quand même « invités » à y participer. Ils pourraient ainsi se retrouver sur la place du Trocadéro où débarqueront les athlètes après le défilé. En bref La commission exécutive a choisi un drapeau dédié aux participants russes et biélorusses avec les lettres AIN (athlètes individuels neutres) ainsi qu’un hymne court et sans paroles qui sera joué si l’athlète décroche le titre olympique. Leurs médailles ne seront pas affichées au tableau des médailles des comités nationaux olympiques. Le CIO s’aligne ainsi sur la décision prise début mars par son homologue paralympique, le Comité paralympique international (IPC) qui a décidé de ne pas prendre en compte les podiums des AIN dans son tableau des médailles et de les priver de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques, le Le CIO s’en prend aux « Jeux de l’amitié » 28 août place de la Concorde. Le CIO va mettre en place une commission chargée d’examiner que chaque qualifié ne soutient pas la guerre contre l’Ukraine et n’est pas lié de près ou de loin au gouvernement russe. Présidée par Nicole Hoevertsz, vice-président du CIO, elle sera composée du basketteur espagnol Pau Gasol et du pongiste sud-coréen Seung Min Ruy, respectivement membre de la commission d’éthique et de la commission des athlètes. James Macleod a par ailleurs précisé que la décision concernant la participation des athlètes russes et biélorusses à la cérémonie de clôture, le 11 août au Stade de France, serait « prise ultérieurement ». Le CIO condamne les « Jeux de l’amitié » que la Russie souhaite organiser après Paris 2024. « Le gouvernement russe a créé et financé « l’Association internationale de l’amitié » (IFA) afin d’accueillir les « Jeux de l’amitié » d’été et d’hiver. Apparemment, la première édition des Jeux d’été de l’amitié devrait avoir lieu à Moscou et Ekaterinbourg, en Russie, en septembre 2024, et les Jeux d’hiver de l’amitié à Sotchi, en Russie, en 2026 », explique le CIO dans un communiqué. « À cette fin, le gouvernement russe a lancé une offensive diplomatique très intensive en invitant des délégations gouvernementales et des ambassadeurs, ainsi que des autorités ministérielles et autres autorités gouvernementales à se rapprocher des gouvernements du monde entier », poursuit-il en l’accusant de contourner « délibérément les organisations sportives des pays cibles », comprenez les comités nationaux olympiques. Outre une violation de la charte olympique, le CIO y voit une « tentative cynique de la Fédération de Russie de politiser le sport », et exprime ses craintes que les athlètes soient obligés de participer à ce rendez-vous à des fins de propagande. L’instance souligne enfin que le « gouvernement russe fait également preuve d’un manque total de respect des règles envers les normes antidopage mondiales et l’intégrité des compétitions ». Pour toutes ces raisons il « exhorte vivement toutes les parties prenantes du mouvement olympique et tous les gouvernements à rejeter toute participation et tout soutien », à ces Jeux bis. Pas plus de 40 Russes sous bannière neutre. Ils étaient 335 athlètes russes lors des Jeux olympiques de Tokyo 2021. Trois ans plus tard, ils pourraient n’être qu’une quarantaine à Paris, c’est en tout cas ce qu’affirme John Coates, l’actuel vice-président du CIO. « Il n’y aura aucun athlète dans les sports collectifs car ils ne peuvent pas concourir en tant qu’équipe de Russie, a dit John Coates au Daily Telegraph. Tous ceux qui s’entraînent dans les clubs militaires ne viendront pas non plus. Et, je ne sais pas, mais sans doute que certains athlètes décideraient de ne pas y aller s’ils ne concourent pas au nom de la Russie. » L’Australien estime « qu’il n’y aura peut-être pas plus de 40 » sportifs russes à Paris. À Tokyo, la délégation russe, qui concourrait sous la bannière de son comité olympique national en raison d’un scandale de dopage à grande échelle, avait glané 71 médailles dont 20 en or. Pour l’instant, 12 athlètes détenteurs d’un passeport russe et sept d’un titre biélorusse ont leur ticket en poche pour les JO 2024. Selon les projections du CIO, ils seront respectivement 36 et 22, soit une petite délégation de 58 athlètes cet été. La Malaisie renonce à accueillir les Jeux du Commonwealth 2026. La Malaisie n’accueillera pas les Jeux du Commonwealth de 2026 en raison de leur coût. « Le ministère de la Jeunesse et des Sports a annoncé aujourd’hui la décision du gouvernement de ne pas accepter l’offre de la Fédération des Jeux du Commonwealth (CGF) d’accueillir les Jeux du Commonwealth de 2026 », a déclaré la ministre Hannah Yeoh dans un communiqué. La CGF s’efforce de trouver un hôte depuis le retrait de l’État australien de Victoria l’année dernière. Elle a proposé à la Malaisie et à d’autres pays hôtes potentiels 100 millions de livres (116 M€) pour prendre le relais à un peu plus de deux ans de la date prévue. Mais le gouvernement malaisien, par la voix d’Hannah Yeoh, a indiqué que cette offre « ne devrait pas permettre de couvrir la totalité des coûts d’organisation d’un événement sportif de grande envergure ». « Le gouvernement souhaite se concentrer sur le développement du sport ainsi que sur le bien-être de la population », a-t-elle ajouté. 7
Page 1 and 2: N°1600 vendredi 29 mars 2024 La Ru
Page 3 and 4: Fédérations N°1600 La Lettre de
Page 5: Territoires N°1600 La Lettre de l

LES1600

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

Delete template?

Save as template?