You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
N°1222 vendredi 24 mai 2024<br />
Roland-Garros avec Paris 2024 en ligne<br />
de mire<br />
Un nouveau toit rétractable sur le court Suzanne-Lenglen, le restaurant des joueurs et les vestiaires rénovés, Roland-<br />
Garros a fait peau neuve pour cette nouvelle édition (26 mai-9 juin) avant d’accueillir les tournois de boxe et de tennis des<br />
Jeux Olympiques de Paris 2024.<br />
uatre ans après<br />
l’inauguration du toit<br />
rétractable du court<br />
central, le Philippe-Chatrier,<br />
le deuxième plus grand stade<br />
de Roland-Garros, le<br />
Suzanne-Lenglen, s’est également<br />
doté du même type<br />
de structure. Le coût des travaux<br />
de ce toit, inauguré le<br />
26 mai, se situe entre 29 M€<br />
et 30 M€ selon la Fédération<br />
française de tennis (FFT),<br />
avec une participation à hauteur<br />
d’environ 10% de la<br />
SOLIDEO (Société de livraison<br />
des ouvrages olympiques).<br />
« La couverture du<br />
Lenglen va nous permettre,<br />
en cas d’intempéries, d’abriter<br />
25.000 personnes<br />
(Philippe-Chatrier et<br />
Suzanne-Lenglen compris,<br />
ndlr), de proposer deux<br />
matchs au lieu d’un et va<br />
nous permettre d’avoir un<br />
peu plus de flexibilité dans<br />
notre programmation », a dit<br />
la directrice du tournoi<br />
Amélie Mauresmo lors<br />
d’une conférence de presse<br />
de présentation de l’édition<br />
2024 du Grand Chelem parisien.<br />
Pas question en revanche<br />
d’y organiser des sessions<br />
nocturnes comme sur<br />
le central « pour des raisons<br />
de sécurité » : « Faire attendre<br />
10.000 personnes<br />
supplémentaires, en plus des<br />
15.000 spectateurs de la session<br />
de nuit du Chatrier, est<br />
impossible. »<br />
Le toit, dont la structure est<br />
plus légère que celle du<br />
Chatrier, se ferme en une<br />
quinzaine de minutes et a nécessité<br />
un peu moins de trois<br />
ans de travaux, entre juillet<br />
2021 et le début d’année<br />
2024, interrompus chaque<br />
année pendant trois mois<br />
pour laisser place à l’organisation<br />
du tournoi. La toile,<br />
inspirée de la jupe plissée<br />
que portait la joueuse française<br />
de tennis Suzanne<br />
Lenglen, couvre une surface<br />
de 80 mètres de long et 60<br />
mètres de large mais ne peut<br />
pas être déployée en cas de<br />
vent supérieur à 60 km/h. Le<br />
court est équipé de LED<br />
pour améliorer l’expérience<br />
proposée aux spectateurs,<br />
comme sur le Philippe-<br />
Chatrier.<br />
Les organisateurs ont aussi<br />
annoncé la rénovation du<br />
restaurant des joueurs et des<br />
vestiaires, dont l’espace a été<br />
agrandi. « C’était vraiment<br />
un souhait du tournoi, de la<br />
fédération, au-delà des Jeux,<br />
de pouvoir proposer de nouveaux<br />
espaces aux joueurs »,<br />
a dit Amélie Mauresmo.<br />
« Cela profitera aux Jeux<br />
Olympiques et Paralympiques,<br />
mais c’est indépendant<br />
de l’événement. »<br />
Quant à la programmation<br />
des sessions nocturnes, souvent<br />
critiquées pour faire la<br />
part trop belle aux matchs du<br />
tableau masculin, Mauresmo<br />
est restée ferme sur sa position.<br />
« C’est le sportif qui décidera<br />
: le match du jour. Je<br />
ne me mets pas d’obligation<br />
d’équité. Si on a un super<br />
match féminin, on le proposera.<br />
On n’a pas de quota à<br />
respecter », a-t-elle martelé.<br />
Les « night sessions » se lanceront<br />
à 20 h 30 (contre 21 h<br />
en 2021 et 2022), mais aucun<br />
match ne sera lancé après 23<br />
heures. « Avancer d’une<br />
demi-heure les sessions de<br />
nuit était une demande les<br />
joueurs et cela avait été très<br />
apprécié l’an passé. On n’a<br />
pas reçu de demandes pour<br />
l’avancer encore davantage<br />
», soutient Amélie<br />
Mauresmo. Une onzième<br />
session de nuit a été ajoutée<br />
au programme, lors du premier<br />
dimanche de la quinzaine.<br />
Après le tournoi du Grand<br />
Chelem, le site situé Porte<br />
d’Auteuil, à Paris, ne refermera<br />
pas ses portes. Les<br />
épreuves de tennis olympiques<br />
étant programmées<br />
du 27 juillet au 4 août et les<br />
phases finales de la boxe, du<br />
6 au 10 août.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Sommaire<br />
International<br />
La FIFA prête à déverrouiller les frontières ........................................................................................2<br />
La FIFA annonce le premier Mondial féminin des clubs début 2026 ...................................3<br />
Economie<br />
Roland-Garros : combien vont toucher les participants.........................................................4<br />
L’Arabie saoudite domine le classement Forbes....................................................................5<br />
France<br />
L’UNFP mis en défaut dans l’affaire Panini .........................................................................6<br />
Médias<br />
Sur quelles chaînes regarder Roland Garros ?...................................................................................7<br />
Netflix achète des rencontres de NFL pour Noël...................................................................7<br />
La Lettre du Sport<br />
GROUPE SPORT.FR SA<br />
BP 40077<br />
66050 PERPIGNAN CEDEX<br />
E-mail : sport@sport.fr<br />
Service abonnements<br />
Tél. 09 70 40 65 15<br />
E-mail : commercial@sport.fr<br />
Disponible uniquement sur abonnement<br />
Directeur de la publication :<br />
David Tomaszek<br />
Rédacteur en chef :<br />
Emmanuel Frattali<br />
Dépôt légal à parution<br />
ISSN 1282-1365<br />
Commission paritaire 1022T89411<br />
Imprimerie Domenica Media / Espagne
International<br />
N°1222 La Lettre du Sport vendredi 24 mai 2024<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Eden Hazard, le Real<br />
Madrid ne lui dit pas<br />
merci<br />
5,8<br />
Chelsea ne disputera pas la<br />
Ligue des champions la saison<br />
prochaine et va encore perdre<br />
des millions d’euros. Mais il<br />
arrive au club londonien de<br />
réaliser de bonnes affaires.<br />
©Pressinphoto / Icon Sport<br />
Comme l’explique The<br />
Telegraph, le Real Madrid doit<br />
verser cinq millions de livres,<br />
soit 5,8 M€ aux Blues. La raison<br />
? Un bonus prévu dans le<br />
contrat d’Eden Hazard, exjoueur<br />
des Blues, en cas de<br />
qualification en finale de la<br />
Ligue des champions du Real<br />
Madrid.<br />
Le Belge ne joue pourtant plus<br />
pour le Real et à même pris sa<br />
retraite en octobre. Il n’a pas<br />
disputé le moindre match de la<br />
saison 2023-2024. Mais il faisait<br />
bien partie du groupe madrilène<br />
au début de la campagne<br />
européenne. Une campagne<br />
que les Merengues vont<br />
terminer le 1er juin contre<br />
Dortmund, à Wembley. Leur<br />
qualification aux dépens du<br />
Bayern Munich les oblige<br />
donc à vers cette somme à<br />
Chelsea. Ce bonus s’ajoute<br />
aux 115 M€ que les Blues ont<br />
déjà touchés lors du transfert<br />
du Belge à l’été 2019. Un<br />
transfert qui sera resté comme<br />
une très mauvaise opération financière<br />
pour le Real Madrid,<br />
tant l’ancien Lillois, souvent<br />
blessé, n’a jamais pesé dans<br />
l’effectif madrilène avec seulement<br />
7 buts marqués et 76<br />
matchs joués en quatre saisons.<br />
La FIFA prête à déverrouiller les<br />
frontières<br />
Comme les sports américains, les clubs de football vont pouvoir s’en donner à cœur<br />
joie. La FIFA avance vers la révision de son règlement qui empêche actuellement les<br />
matchs des ligues nationales d’être joués dans d’autres pays. Les ligues pensent ainsi<br />
pouvoir aller à la conquête d’un nouveau public, au risque de braquer les fans<br />
actuels...<br />
l s’agit de la suite logique<br />
du retrait récent<br />
de la FIFA d’un procès<br />
en cours à New York intenté<br />
par le promoteur<br />
Relevent pour contester le<br />
veto sur l’organisation de<br />
matchs de ligue nationale<br />
sur le sol américain (voir La<br />
Lettre du Sport n°1219).<br />
Mais la FIFA le fait en catimini.<br />
Le président de la<br />
FIFA, Gianni Infantino, n’a<br />
pas répondu aux questions<br />
et n’a pas tenu de conférence<br />
de presse à Bangkok<br />
(Thaïlande), où le conseil<br />
de l’instance du football<br />
s’est réuni la semaine dernière<br />
et a décidé de créer un<br />
groupe de travail. Composé<br />
de 10 à 15 représentants des<br />
parties prenantes du football,<br />
il sera chargé d’examiner<br />
les matchs dits « hors<br />
territoire ». La FIFA demande<br />
à son groupe de travail<br />
de se pencher sur la<br />
question de l’équité et d’informer<br />
à l’avance les supporters<br />
qui risquent de ne<br />
pas pouvoir assister à un<br />
match à domicile ou à l’extérieur<br />
sur le territoire national.<br />
Parmi les autres facteurs<br />
pris en compte par le<br />
groupe de travail de la FIFA<br />
figurent le « respect de la<br />
structure reconnue du football<br />
international » et les<br />
perturbations potentielles<br />
pour les supporters, les<br />
équipes et les ligues du<br />
pays accueillant les matchs<br />
hors territoire.<br />
Dans ce dossier sensible, le<br />
président de la FIFA a fait<br />
sa révolution copernicienne.<br />
En 2018, Gianni<br />
Infantino s’est opposé aux<br />
ambitions internationales<br />
de la ligue espagnole, déclarant<br />
qu’il « préférerait<br />
voir un grand match de<br />
MLS aux États-Unis plutôt<br />
que la Liga aux États-<br />
Unis ». Le grand match attend<br />
toujours, alors que<br />
LaLiga est sur les starting<br />
blocks pour envoyer le Real<br />
Madrid ou le FC Barcelone<br />
Les ligues et le syndicat des joueurs menacent<br />
(et pourquoi pas les deux en<br />
mêmes temps, ndlr) à<br />
Miami ou à New York.<br />
Les règles actuelles requièrent<br />
le consentement de la<br />
fédération membre de la<br />
FIFA et de la confédération<br />
d’accueil, ainsi que de la fédération<br />
membre de<br />
l’équipe, pour les matchs de<br />
clubs hors territoire.<br />
Jusqu’à présent, les ligues<br />
italiennes, espagnoles et<br />
françaises ont pu se rendre<br />
en Arabie saoudite, en<br />
Chine ou en Afrique, mais<br />
uniquement à l’occasion de<br />
leur Supercoupe nationale,<br />
un match essentiellement<br />
cérémoniel entre les détenteurs<br />
du titre de la saison<br />
précédente dans le championnat<br />
national et dans la<br />
coupe. En dehors de ces cas<br />
particuliers, les tentatives<br />
visant à organiser des<br />
matchs de championnat européen<br />
à l’étranger ont été<br />
bloquées. Pour combien de<br />
temps encore ?<br />
L’Association mondiale des Ligues de football et la Fifpro, syndicat mondial des joueurs, somment<br />
la FIFA de revoir le calendrier de la nouvelle Coupe du monde des clubs en 2025, sous peine<br />
d’engager une procédure judiciaire. Dans une lettre adressée à Gianni Infantino, dont l’AFP a obtenu<br />
copie, les Ligues et la Fifpro soutiennent que le calendrier des compétitions de football est « au-delà<br />
de la saturation ». Ces changements de calendrier ont créé un « préjudice économique » pour les<br />
ligues et ont poussé les joueurs « au-delà de leurs limites ». Elles demandent au Conseil de la FIFA<br />
de reprogrammer la Coupe du monde des clubs 2025 et de rouvrir les discussions sur le calendrier<br />
international pour la période allant jusqu’à 2030. « Si la FIFA refuse de s’engager formellement à<br />
résoudre les problèmes susmentionnés lors de son prochain Conseil, nous nous verrons contraints<br />
de conseiller nos membres sur les options qui s’offrent à eux, à la fois individuellement et<br />
collectivement, pour protéger leurs intérêts de manière proactive », indiquent les opposants. « Ces<br />
options comprennent une action en justice contre la Fifa, pour laquelle nous avons demandé l’avis<br />
d’un expert extérieur », écrivent-ils. La future Coupe du monde des clubs, la première disputée à 32<br />
équipes, est programmée du 15 juin au 13 juillet 2025. 12 clubs européens, dont le PSG, y<br />
participeront.<br />
2
International<br />
N°1222 La Lettre du Sport vendredi 24 mai 2024<br />
La FIFA annonce le premier Mondial féminin des<br />
clubs début 2026<br />
Le Conseil de la FIFA annonce que le Mondial féminin des clubs sera organisé tous les quatre ans à partir de 2026, et<br />
mettra aux prises seize équipes.<br />
e premier Mondial<br />
féminin des clubs de<br />
football « devrait<br />
rassembler 16 équipes » en<br />
janvier-février 2026, dans<br />
un pays hôte encore inconnu,<br />
décide le Conseil de<br />
la FIFA en amont de son 74e<br />
congrès à Bangkok<br />
(Thaïlande). Cette nouvelle<br />
compétition se tiendra tous<br />
les quatre ans, tout comme<br />
le Mondial masculin des<br />
clubs élargi à 32 équipes,<br />
dont la première édition est<br />
prévue du 15 juin au 13<br />
juillet 2025 aux États-Unis.<br />
Par ailleurs, « pour faciliter<br />
la poursuite du développement<br />
mondial des clubs féminins<br />
et sur la base des demandes<br />
des confédérations<br />
», « il a également été<br />
proposé qu’une compétition<br />
féminine supplémentaire de<br />
clubs soit organisée » dans<br />
les années sans Mondial des<br />
clubs à compter de 2027,<br />
ajoute l’instance.<br />
« D’autres détails suivront<br />
en temps utile », poursuit la<br />
FIFA, qui avait décidé du<br />
principe de ce tournoi en décembre<br />
2022, conformément<br />
à sa stratégie d’investir<br />
plus fortement le football de<br />
clubs. L’exécutif de la FIFA<br />
a dans le même temps<br />
adopté le calendrier international<br />
féminin pour la période<br />
2026-2029, réduisant<br />
les fenêtres internationales<br />
de six à cinq pour favoriser<br />
« le repos des joueuses », limiter<br />
les voyages et moins<br />
perturber les championnats.<br />
Tensions autour du<br />
calendrier<br />
Côté masculin, le calendrier<br />
international est encore<br />
l’objet de tensions avec le<br />
syndicat mondial des<br />
joueurs Fifpro et<br />
l’Association mondiale des<br />
ligues, qui ont sommé la<br />
FIFA de revoir le calendrier<br />
du Mondial des clubs 2025<br />
(voir page 2). « Nous rejetons<br />
toute suggestion selon<br />
laquelle la FIFA « imposerait<br />
» d’une manière ou<br />
d’une autre le calendrier international<br />
à la communauté<br />
du football sans<br />
consultation adéquate ou<br />
pour se conformer à sa<br />
propre stratégie commerciale<br />
», leur a répondu le secrétaire<br />
général de la FIFA,<br />
le Suédois Mattias<br />
Grafström, formellement<br />
nommé par le Conseil, après<br />
avoir assuré depuis octobre<br />
2023 l’intérim de l’ex n°2<br />
démissionnaire, la Sénégalaise<br />
Fatma Samoura.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
En bref<br />
Mais pourquoi faire simple ? L’Euroligue Féminine changera de formule dès la saison 2024-2025. Le Comité européen de la FIBA<br />
adopte cette nouvelle version qui va totalement à l’encontre du choc de simplification. Auparavant scindé en deux groupes de huit, le 1er<br />
tour se fera désormais en quatre groupes de quatre équipes, avec des matchs aller-retour. Les trois premières équipes de chaque groupe se<br />
qualifieront pour le 2e tour, tandis que la 4e équipe de chaque groupe rejoindra le 1er tour des playoffs de l’Eurocoupe. Un premier tour<br />
qui n’élimine personne ou presque. C’est ensuite que les choses sérieuses commencent. Les équipes des groupes A et B fusionneront pour<br />
former le groupe E et les équipes des groupes C et D formeront le groupe F. Chaque équipe affrontera les adversaires qu’elle n’a pas encore<br />
joués dans les groupes nouvellement formés dans un format là aussi aller-retour. Les quatre premières équipes de chaque groupe<br />
poursuivront la campagne dans les « Play-In Series », avec une qualification en demi-finales pour les deux premières équipes des groupes<br />
E et F, en quarts de finale pour les formations classées 3e et 4e. Les demi-finalistes des play-in sont automatiquement assurés d’être au<br />
Final Six, tandis que seules les vainqueurs des quarts de finale le seront. Un tableau à élimination directe se mettra en place pour déterminer<br />
le vainqueur final. Ouf !<br />
Le départ du tour d’Espagne 2026 aura lieu… à Monaco ! La principauté de Monaco accueillera le départ de la Vuelta 2026. La<br />
principauté accueillera les deux premières étapes de la 81e édition de la course espagnole. « L’étape inaugurale se déroulera entièrement<br />
sur le territoire monégasque, qui accueillera également le départ de la deuxième étape », précise l’organisation. « Monaco a acquis une<br />
grande expérience dans l’organisation de grands événements internationaux, notamment le Festival international du cirque de Monte-<br />
Carlo ou encore le Grand Prix de Formule 1 de Monaco, l’un des plus grands événements sportifs au monde, qui attire chaque année des<br />
grandes stars du sport et des célébrités de tous les domaines », s’enorgueillit l’organisation de la Vuelta. Ce sera la sixième fois que le Tour<br />
d’Espagne s’élancera hors du territoire espagnol, après Lisbonne en 1997, Assen (Pays-Bas) en 2009, Nîmes (France) en 2017, Utrecht<br />
(Pays-Bas) en 2022 et Lisbonne de nouveau cette année. De son côté Monaco avait déjà accueilli le départ du Tour de France en 2009 et<br />
sera aussi le théâtre du départ du contre-la-montre final qui reliera Monaco et Nice pour l’ultime étape de l’édition 2024.<br />
3
Economie<br />
N°1222 La Lettre du Sport vendredi 24 mai 2024<br />
La FFT table sur un<br />
exercice bénéficiaire<br />
459<br />
Avec en tête de gondole<br />
Roland-Garros, la Fédération<br />
Française de Tennis (FFT) est<br />
l’une des plus puissance au<br />
monde d’un point de vue économique.<br />
Pour l’exercice 2023-2024 en<br />
cours, la FFT a présenté lors<br />
de sa dernière Assemblée<br />
Générale un budget bénéficiaire<br />
avec un résultat net espéré<br />
de 16,5 M€. Dans le détail,<br />
la FFT espère engranger<br />
459,8 M€ de revenus pour un<br />
total de charges de 443,3 M€.<br />
En 2022, le tournoi de Roland-<br />
Garros avait à lui seul généré<br />
un chiffre d’affaires de<br />
308 M€. Ex-directrice générale<br />
de la FFT, Caroline<br />
Flaissier avait alors évoqué<br />
« la bonne santé économique<br />
de la FFT », ains que son modèle<br />
« pérenne et durable ».<br />
L’exploitation encore plus intensifiée<br />
du stade de Roland-<br />
Garros avec des évènements<br />
hors tennis devrait logiquement<br />
permettre de maximiser<br />
les rentrées d’argent.<br />
Roland-Garros : combien vont<br />
toucher les participants<br />
« Afin d’aider les joueurs qui naviguent au-delà du Top 100 », l’organisation du<br />
tournoi augmentera cette année encore son prize-money.<br />
n effet, la dotation<br />
pour l’édition 2024<br />
de Roland-Garros<br />
(26 mai-9 juin) est en augmentation<br />
de 7,82 % cette<br />
année. Ce qui se concrétise<br />
par une hausse de plus de<br />
4 M€. L’année dernière,<br />
lors de l’édition remportée<br />
par Novak Djokovic chez<br />
les hommes et Iga Swiatek<br />
chez les femmes, elle s’élevait<br />
à 49,6 M€ pour passer<br />
à 53,478 M€ cette année.<br />
Un prize money augmenté<br />
en qualifications<br />
Pour l’édition 2024, les organisateurs<br />
concentrent<br />
leurs efforts sur les participants<br />
éliminés lors des premiers<br />
tours afin de les aider<br />
à financer leur saison.<br />
Réunissant les joueurs situés<br />
entre la 100e et la 250e<br />
place des classements ATP<br />
(circuit masculin) et WTA<br />
(circuit féminin), les éliminés<br />
lors du tournoi de qualifications<br />
(20-24 mai)<br />
voient le prize money augmenter<br />
de plus de 24,5 %.<br />
En cas d’élimination au<br />
premier tour, le joueur engagé<br />
touchera 20.000 €. Ce<br />
qui représente ce que touchait<br />
un joueur éliminé au<br />
premier tour du grand tableau<br />
il y a dix ans. S’il<br />
échoue au dernier tour des<br />
qualifs, il repartira avec la<br />
somme de 41.000 €.<br />
Toujours dans cette même<br />
optique, les joueurs éliminés<br />
au premier tour du tableau<br />
principal percevront<br />
73.000 €, soit 4.000 € de<br />
plus que l’an passé. Une<br />
dotation à parité entre les<br />
hommes et les femmes.<br />
Les lauréats ne sont pas oubliés<br />
par l’organisation.<br />
Les vainqueurs des tableaux<br />
masculin et féminin<br />
toucheront quant à eux<br />
2,4 M€ chacun, en augmentation<br />
de 100.000 € sur<br />
un an. Leurs dauphins toucheront<br />
1,2 M€ chacun.<br />
En plus du tennis, du padel et<br />
du beach tennis, la Fédération<br />
Française de Tennis accueille<br />
désormais le pickleball dans<br />
son giron. La discipline<br />
connaît un certain engouement<br />
aux États-Unis avec la<br />
présence de plus en plus de<br />
personnalités et d’annonceurs.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
©Icon Sport<br />
4
Economie<br />
N°1222 La Lettre du Sport vendredi 24 mai 2024<br />
L’Arabie saoudite domine le classement Forbes<br />
Comme l’an dernier, le Portugais Cristiano Ronaldo est l’athlète le mieux payé au monde selon le magazine Forbes. Il<br />
devance le golfeur américain Jon Rahm et le footballeur argentin Lionel Messi, tandis que Kylian Mbappé, premier<br />
Français, se classe sixième.<br />
vec le total hallucinant<br />
de 260 M$ de<br />
revenus (240 M€),<br />
Cristiano Ronaldo a été<br />
l’athlète le mieux payé au<br />
monde sur la dernière année<br />
écoulée, selon le classement<br />
annuel de Forbes. Le<br />
Portugais a doublé ses revenus<br />
(de 132 à 260 M$, notamment<br />
grâce au salaire<br />
qu’il touche au club saoudien<br />
d’Al-Nassr (200 M$). Il<br />
devance le golfeur espagnol<br />
Jon Rahm (218 M€), qui a<br />
touché une somme astronomique<br />
pour rejoindre le LIV,<br />
circuit financé par l’Arabie<br />
saoudite. Lionel Messi complète<br />
le podium, tandis que<br />
Kylian Mbappé occupe la<br />
sixième place avec 90 M$<br />
de revenus terrain et 20 M$<br />
de hors terrain « grâce à ses<br />
contrats avec des marques<br />
prestigieuses telles que Nike,<br />
Oakley, Hublot et Dior ».<br />
Le basket, version NBA,<br />
sport le plus représenté<br />
Aux dix premières places,<br />
on retrouve cinq footballeurs,<br />
mais le Top 50, tous<br />
des hommes, est en majorité<br />
composé de basketteurs issus<br />
de la NBA (19 athlètes),<br />
dont LeBron James, quatrième<br />
et premier, si on ne<br />
compte que les revenus hors<br />
terrain. Avec 80 M$, ces derniers,<br />
seuls, le placeraient à<br />
la 20e place des sportifs les<br />
mieux payés. Côté football,<br />
outre Ronaldo, Messi et<br />
Mbappé, on retrouve le<br />
Brésilien Neymar septième,<br />
lui-aussi joueur en Arabie<br />
saoudite, le Français Karim<br />
Benzema (8e), qui joue où<br />
vous savez, le Norvégien<br />
Erling Haaland (27e),<br />
l’Egyptien Mohamed Salah<br />
(38e) et Sadio Mané (40e),<br />
encore un joueur évoluant en<br />
Arabie saoudite.<br />
Premier français du classement,<br />
Kylian Mbappé, qui<br />
va quitter le Paris Saint-<br />
Germain cet été, est également<br />
l’athlète de 25 ans ou<br />
moins le mieux payé devant<br />
Haaland et les basketteurs<br />
Luka Doncic, Trae Young et<br />
Zion Williamson.<br />
Forbes explique avoir<br />
construit son classement selon<br />
les revenus perçus entre<br />
le 1er mai 2023 et le 1er mai<br />
2024, en se basant sur des<br />
conversations avec des dizaines<br />
d’initiés du secteur.<br />
« Au total, les 50 athlètes les<br />
mieux payés au monde ont<br />
empoché environ 3,88 milliards<br />
de dollars au cours<br />
des douze derniers mois, soit<br />
une hausse de 13 % par rapport<br />
au record de 3,44 milliards<br />
de dollars atteint l’année<br />
dernière », développe le<br />
magazine dans ses colonnes.<br />
Forbes explique encore la<br />
hausse des revenus du top 50<br />
« en partie à cause de l’argent<br />
du Moyen-Orient qui<br />
continue d’affluer dans le<br />
sport ».<br />
Pour entrer dans ce Top 50,<br />
il était nécessaire de percevoir<br />
45,2 M$ de revenus cumulés<br />
comme l’arrière des<br />
Phoenix Suns, Devin<br />
Booker. Un niveau qu’aucune<br />
athlète féminine n’a<br />
réussi à atteindre cette année.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
En bref<br />
La « Loi Beckham » version « Mbappé ». Afin d’attirer les travailleurs étrangers à hauts revenus dans la région de Madrid, la<br />
communauté autonome de Madrid propose de réactiver la « loi Beckham » (de 2005) qui avait fait couler tellement d’encre en Espagne<br />
avant d’être abrogée (la « Loi Beckham » avait mis en place un régime fiscal avantageux pour les étrangers avec un taux fixe de 24 %,<br />
qu’importe le niveau revenu, ndlr). L’impôt sur le revenu en Espagne se divise en deux parties : une part nationale, avec un barème<br />
applicable à tous les résidents fiscaux espagnols, et une part variable selon la communauté autonome de résidence. À Madrid, le taux<br />
d’imposition pour un revenu annuel dépassant 300.000€ est de 20,5%. Le gouvernement de la région de Madrid prévoit que toutes les<br />
personnes qui vont vivre dans la Communauté de Madrid, qu’il s’agisse d’étrangers ou d’Espagnols qui reviennent au pays et investissent<br />
dans la communauté, pourront déduire 20 % de l’impôt sur le revenu des personnes physiques de la section autonome tant qu’elles<br />
investissent dans celle-ci (une déduction qui peut s’étaler sur six ans, ndlr). Parfait pour Kylian Mbappé, prochain joueur du Real Madrid.<br />
Mais le projet irrite les concurrents du Real. La « Loi Mbappé » comme elle est déjà surnommée, procurerait en effet un avantage fiscal<br />
non négligeable au club de la capitale (pour l’Atlético de Madrid aussi) pour ses prochains recrutements. La communauté de Madrid<br />
s’attend à ce que la disposition profite à 30.000 étrangers, pour un manque à gagner de 60 M€ par an pour les finances publiques.<br />
5
France<br />
N°1222 La Lettre du Sport vendredi 24 mai 2024<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
De finaliste du championnat<br />
à la disparition<br />
Les dirigeants de Boulogne-<br />
Levallois, vice-champion de<br />
France de basket en 2023, ne<br />
réengagent pas le club en<br />
championnat pour la saison<br />
prochaine ! Moins d’un an<br />
après la folie Victor<br />
Wembanyama, les Mets 92,<br />
héritiers du PSG Racing,<br />
champion de France en 1997,<br />
et de Levallois, vainqueur de<br />
la Coupe de France 2013,<br />
disparaissent du paysage.<br />
Révélée par Le Parisien, l’information<br />
a été confirmée par<br />
la ville de Boulogne-<br />
Billancourt (Hauts-de-Seine)<br />
dans un communiqué : « En<br />
accord avec les partenaires, il<br />
a été décidé de ne pas solliciter<br />
auprès de la LNB d’inscription<br />
en championnat de<br />
France Pro B pour la saison<br />
prochaine. » Selon le maire<br />
de Boulogne-Billancourt,<br />
Pierre-Christophe Baguet<br />
(LR), « ces décisions douloureuses<br />
s’imposent malheureusement<br />
à nous. Nous avons<br />
tout fait pour maintenir, ces<br />
dernières années, notre soutien<br />
financier à notre équipe<br />
professionnelle de basket-ball<br />
et à la patinoire. Mais il faut<br />
aujourd’hui faire des choix<br />
pour l’avenir. »<br />
« Nous avons été prévenus<br />
par le président de la SCIC<br />
(Société Coopérative<br />
d’Intérêt Collectif) propriétaire<br />
du club. Il nous a assuré<br />
qu’il n’y aurait pas de dépôt<br />
de bilan », précise à L’Équipe<br />
le président de la Ligue nationale<br />
de basket (LNB),<br />
Philippe Ausseur. « Plusieurs<br />
projets de reprise n’ont pu<br />
aboutir. Ils arrêtent l’activité<br />
professionnelle mais veulent<br />
maintenir le centre de formation<br />
», ajoute-t-il. Le repêchage<br />
en Pro B d’une des<br />
deux équipes reléguées en<br />
Nationale 1 (Angers, Évreux)<br />
est envisagé.<br />
L’UNFP mis en défaut dans l’affaire<br />
Panini<br />
Vincent Bessat, Bruno Ecuele-Manga, Jérémy Pied et le Belge Jérémy Doku, qui ont<br />
attaqué Panini, ont obtenu gain de cause. Le tribunal de Paris condamne Panini et<br />
l’UNFP pour avoir exploité l’image des quatre joueurs sans leur accord.<br />
e syndicat des footballeurs<br />
professionnels<br />
(UNFP) et<br />
Panini ont été condamnés<br />
pour l’absence de document<br />
octroyant le droit au<br />
syndicat de céder les droits<br />
d’image des joueurs à<br />
l’éditeur. Promo-Foot, la<br />
branche commerciale de<br />
l’UNFP, avançait qu’une<br />
convention en date du 15<br />
mars 1996 lui permettait<br />
d’exploiter les droits<br />
d’image collective des<br />
joueurs détenus par<br />
l’UNFP. Mais celle-ci n’a<br />
jamais été produite par les<br />
parties lors de l’audience.<br />
Promo-Foot n’a donc pas<br />
la preuve qu’elle est titulaire<br />
de ces droits, et elle ne<br />
peut donc pas les avoir cédés<br />
à Panini.<br />
Les condamnations restent<br />
toutefois assez faibles.<br />
Alors que les quatre footballeurs<br />
réclamaient entre<br />
100.000 et 250.000 € de<br />
dommages et intérêts,<br />
Panini n’a été condamné<br />
qu’à verser quelques milliers<br />
d’euros. Promo-Foot<br />
En bref<br />
devra s’acquitter de ces<br />
sommes. Les joueurs ne<br />
s’interdisent pas de faire<br />
appel.<br />
Interprétation différente<br />
pour l’UNFP<br />
L’UNFP « se félicite des<br />
décisions rendues par le<br />
Tribunal Judiciaire de<br />
Paris le 15 mai 2024 » qui,<br />
selon elle, « viennent<br />
confirmer qu’elle est parfaitement<br />
fondée à exploiter<br />
les droits à l’image collective<br />
des joueurs de football<br />
professionnel en application<br />
de la Charte du<br />
Football Professionnel ».<br />
Pour l’UNFP, « le Tribunal<br />
a reconnu que les vignettes<br />
autocollantes Panini (…)<br />
sont destinées à prendre<br />
place au sein d’un unique<br />
support que constitue l’album<br />
et rentrent donc bien<br />
dans le cadre des droits<br />
conférés à l’UNFP par la<br />
Charte du Football<br />
Professionnel, c’est-à-dire<br />
de l’exploitation de<br />
l’image collective des<br />
joueurs ». Le syndicat regrette<br />
« que le Tribunal ait<br />
jugé que la société<br />
Nouvelle Promofoot n’aurait<br />
pas apporté la preuve<br />
que l’UNFP lui avait<br />
concédé ses droits malgré<br />
l’existence d’un contrat<br />
conclu à cette fin entre<br />
elles en 1996 et ce, alors<br />
même que ce contrat avait<br />
été reconnu par la Cour<br />
d’Aix-en-Provence dans<br />
son arrêt « Moulin à Huile<br />
» en 2004. C’est sur ce seul<br />
fondement, au demeurant<br />
très contestable, que le<br />
Tribunal a condamné les<br />
sociétés Panini et Nouvelle<br />
Promofoot. » L’UNFP note<br />
en fin « que les dommages<br />
et intérêts alloués aux<br />
quatre joueurs concernés<br />
(entre 1.000 et 2.000 € chacun)<br />
sont bien loin de représenter<br />
les centaines de<br />
milliers d’euros réclamés<br />
par les joueurs. Le<br />
Tribunal a d’ailleurs souligné<br />
que la représentation<br />
des joueurs dans les albums<br />
Panini est valorisante<br />
pour eux en raison de<br />
la notoriété qu’elle leur<br />
procure. »<br />
La Chine pour la quatrième fois. La Chine n’est pas devenue fan de la Ligue 1, mais il se<br />
trouve que cela arrange tout le monde. Surtout le Paris SG. Le Trophée des champions 2024 devrait<br />
retrouver l’Asie cet été. A Pékin. Le champion de France sera déjà sur place puisque le PSG a<br />
programmé sa tournée estivale en Chine. Si le lieu est confirmé, il s’agirait de la quatrième édition<br />
d’un Trophée des champions en Chine après 2014, 2018 et 2019. Reste à savoir maintenant qui<br />
affrontera le PSG. Ce sera soit l’AS Monaco, dauphin des Parisiens en championnat, ou<br />
l’Olympique Lyonnais en cas de victoire en finale de la Coupe de France.<br />
L’UFC officialise son retour à Paris. Paris accueillera, pour la troisième année d’affilée, un<br />
événement de l’UFC, la plus importante organisation de MMA au monde. Après 2022 et 2023,<br />
l’UFC a confirmé la semaine dernière son retour à Paris, le samedi 28 septembre, à l’Accor Arena.<br />
6
Médias<br />
N°1222 La Lettre du Sport vendredi 24 mai 2024<br />
Sur quelles chaînes regarder Roland Garros ?<br />
Le tournoi de Roland-Garros bénéficiera cette année encore d’une couverture TV exceptionnelle à l’international, avec<br />
une diffusion dans 220 territoires par plus de 170 chaînes de télévision. En France, il faudra jongler entre deux<br />
diffuseurs : France Télévisions et Amazon Prime Video.<br />
ors de France, le<br />
Grand Chelem parisien<br />
continuera notamment<br />
à être diffusé dans<br />
plus de 50 territoires en<br />
Europe via Eurosport. La<br />
FFT a, par ailleurs, signé un<br />
nouvel accord de diffusion<br />
en Chine avec CCTV pour<br />
la retransmission de Roland-<br />
Garros sur ses antennes pour<br />
les cinq prochaines années.<br />
En Océanie, la FFT a également<br />
signé une prolongation<br />
de contrat avec Nine en<br />
Australie et Sky en<br />
Nouvelle-Zélande. Enfin,<br />
CJ Media poursuivra la diffusion<br />
du tournoi en Corée<br />
du Sud pour les trois prochaines<br />
éditions.<br />
Sur le territoire français,<br />
deux diffuseurs se partagent<br />
les droits : France<br />
Télévisions et Amazon. Sur<br />
Amazon Prime, les téléspectateurs<br />
pourront retrouver<br />
cette année, 11 sessions de<br />
soirée. Pour suivre le reste<br />
des rencontres au programme<br />
de la quinzaine, il<br />
faudra passer par France TV,<br />
que ce soit par le biais des<br />
chaînes du groupe (France<br />
2, France 3 ou France 4), de<br />
l’application Francetv ou<br />
encore du site internet portant<br />
le même nom. A compter<br />
des demi-finales, c’est la<br />
règle de la codiffusion qui<br />
s’impose avec une retransmission<br />
assurée en simultané<br />
sur France Télévisions,<br />
mais aussi sur Amazon<br />
Prime Vidéo. Cette règle de<br />
la co-diffusion s’applique à<br />
la fois sur les rencontres du<br />
simple hommes et femmes<br />
mais également sur les rencontres<br />
des tableaux de<br />
double.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Netflix achète des rencontres de NFL<br />
pour Noël<br />
Netflix a acquis les droits d’au moins quatre rencontres de la ligue professionnelle de<br />
football américain (NFL), une première pour la plateforme.<br />
e service de vidéo à la<br />
demande diffusera<br />
deux rencontres à<br />
Noël prochain et au moins<br />
un match à la même date en<br />
2025 et 2026. On connaît<br />
déjà les deux premières affiches<br />
: les doubles champions<br />
en titre, les Kansas<br />
City Chiefs, face aux<br />
Pittsburgh Steelers, et les<br />
Houston Texans face aux<br />
Baltimore Ravens.<br />
Le géant du streaming multiplie<br />
les incursions dans le<br />
monde du sport. Mais<br />
jusqu’ici, il s’agissait plutôt<br />
de produire des documentaires<br />
ou de créer ses propres<br />
événements, parfois baroques,<br />
en marge des<br />
grandes compétitions. Il a<br />
ainsi lancé les séries documentaires<br />
« Drive to<br />
Survive » sur la F1, « Break<br />
Point » sur le tennis ou<br />
« Tour de France: au coeur<br />
du peloton » (cyclisme). La<br />
plateforme a aussi produit<br />
un tournoi de golf, la<br />
« Netflix Cup », ainsi qu’un<br />
match de tennis, baptisé<br />
« Netflix Slam », entre les<br />
Espagnols Rafael Nadal et<br />
Carlos Alcaraz. Elle va aussi<br />
accueillir, le 20 juillet, la retransmission<br />
du match de<br />
boxe entre Mike Tyson et le<br />
Youtubeur Jake Paul.<br />
En janvier, Netflix a tout de<br />
même franchi un palier, passant<br />
un accord de diffusion<br />
sur dix ans avec la ligue professionnelle<br />
américaine de<br />
catch WWE, moyennant 5<br />
milliards de dollars. Mais<br />
Netflix s’était jusqu’ici tenu<br />
à l’écart des compétitions<br />
traditionnelles, jugeant leur<br />
coût trop élevé. Or, la NFL<br />
ne rime pas avec « bon marché<br />
». Selon le Wall Street<br />
Journal, Netflix va débourser<br />
75 M$ (environ 69 M€)<br />
pour chacun des deux<br />
matchs cette année. « Il n’y<br />
a aucun événement annuel,<br />
qu’il s’agisse de sport ou<br />
non, qui soit comparable à<br />
la NFL en termes d’audience<br />
», répond la responsable<br />
du contenu, Bela<br />
Bajaria, dans un communiqué.<br />
Quelque 39 des 50<br />
meilleures audiences de<br />
l’année 2023 aux États-Unis<br />
ont été réalisées par la NFL,<br />
dont les 14 plus importantes.<br />
Lors d’une conférence, le<br />
vice-président de Netflix<br />
Spencer Wang a précisé<br />
qu’il ne s’agissait pas de<br />
« faire un gros investissement<br />
dans le sport » mais<br />
d’étoffer le catalogue d’événements<br />
ponctuels susceptibles<br />
de générer de l’audience.<br />
Le signe que Netflix,<br />
après avoir misé sur l’abonnement,<br />
cherche à développer<br />
son offre avec publicité.<br />
La plateforme annonce<br />
avoir convaincu 40 millions<br />
d’abonnés dans le monde à<br />
son offre avec publicité.<br />
Entreprises citées<br />
Amazon ........................................7<br />
France Télévisions........................7<br />
Netflix ..........................................7<br />
Panini ............................................6<br />
PRO.SPORT.FR<br />
7
Abonnés<br />
N°1222 La Lettre du Sport vendredi 24 mai 2024<br />
Sponsoring.fr<br />
Magazine<br />
Hors-série N°26<br />
DOSSIER<br />
Le sport business<br />
explose en Afrique<br />
Inclus dans votre abonnement<br />
www.sponsoring.fr<br />
Abonnement<br />
A retourner à : Groupe Sport.fr - BP 40077 - 66050 PERPIGNAN CEDEX<br />
Etablissement : ............................................................................................<br />
Service :......................................................................................................<br />
Nom : .................................. Prénom : .....................................................<br />
Adresse :.....................................................................................................<br />
CP : ................. Ville :................................................................................<br />
Tél : ................................................................. Fax : ...............................<br />
E- mail : ......................................................................................................<br />
Mode de règlement<br />
Chèque bancaire à l’ordre de Groupe Sport.fr<br />
Virement<br />
Bon de commande (réservé aux administrations)<br />
Signature et cachet de votre établissement<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Formules d’abonnement (1 an) 100% Digital Print + Digital (*)<br />
La Lettre du Sport (LDS) 199 € TTC 299 € TTC<br />
La Lettre de l’économie du Sport (LES) 199 € TTC 299 € TTC<br />
La Lettre de l’Officiel juridique du Sport (LOJS) 169 € TTC 249 € TTC<br />
LDS + LES 329 € TTC 449 € TTC<br />
LDS + LES + LOJS 399 € TTC 549 € TTC<br />
* à partir du 01/01/2025, envois toutes les 2 semaines (plan Zéro papier)<br />
Votre abonnement inclut un accès illimité aux archives en ligne et<br />
le téléchargement de votre (vos) revue(s) en pdf.<br />
Les informations relatives à votre abonnement ne seront pas communiquées à des tiers. En application de la loi informatique et liberté du 6 janvier 1978, art L.27, vous<br />
disposez d'un droit d'accès et de rectification de ces données. Abonnements groupés et renseignements complémentaires : tél. 09 70 40 65 15 / abonnement@sport.fr