634 - Amiens

ENVIRONNEMENT
Une eau saine
et protégée
Amiens Métropole aime l’eau et la préserve.
Mercredi 29 février, l’étape amiénoise
de la Caravane de l’eau a été l’occasion
d’échanger sur les actions métropolitaines.
«La qualité et la préservation
de l’eau sont des enjeux
majeurs », ont rappelé Colette
Finet, vice-présidente
d’Amiens Métropole en charge
de l’eau et de l’assainissement,
et François Cosserat,
président du Mouvement
national de lutte pour l’environnement.
La préservation de
la ressource en eau est engagée
conjointement par Amiens
Métropole et la communauté
de communes de Conty sur le
bassin de la Selle (290 km 2 ,
29 communes, 160 000 habitants).
Un bassin dans lequel
la quantité de nitrates dans
l’eau est inférieure à la réglementation
: 26 mg/l pour une
norme qui ne doit pas dépasser
50 mg/l. Autre élément
de satisfaction, la protection
des captages. Sur le territoire
d’Amiens Métropole, les treize
captages sont protégés, contre
Le bus de la Caravane de l’eau a fait
escale place de l’Hôtel-de-Ville, le 29 février.
2,64 €
seulement 56 %, en moyenne,
en France. Préserver l’eau
passe aussi par la détection
des fuites sur le réseau d’adduction.
Ainsi, 300 enregistreurs
de sons sont posés sur
les 893 km de conduites. Via
un système radio, ils permettent
de localiser les fuites et
d’intervenir au plus vite. La politique
de l’eau passe aussi par
la sensibilisation des usagers :
grand public, professionnels
de la vente de produits phytosanitaires
et agriculteurs. À
ce sujet, François Cosserat est
radical : « Il faut abandonner
l’agriculture du pétrole et des
pesticides » et mettre en place
«une relation nouvelle entre
la ville et la campagne ». Et de
conclure : « Urbains, ruraux :
on va agir ensemble ! » Une
nouvelle histoire d’eau…
Vincent Gross
C’est ce que coûte d’1 m 3 d’eau du robinet.
« Amiens Métropole affiche le 4 e prix
national le plus bas », a souligné Colette
Finet. Et 100 fois moins chère que l’eau de source en bouteille…
AMIENS NORD
Des mots
cousus main
Chaque semaine, des femmes de Fafet-Brossolette
se retrouvent au Cardan pour coudre.
L’œuvre raconte le quotidien du quartier.
Sur le mur des locaux du Cardan
à Fafet-Brossolette, les valeurs
de respect, de paix et de
partage côtoient les mots souffrance
et Flash-Ball. « Ce qu’on
a écrit, ça vient du cœur », témoigne
Greta, 55 ans. Chaque
semaine, elle rejoint l’association
pour « passer un bon moment
». Résidant dans le
quartier depuis 1988, cette
passionnée de couture connaît
bien le secteur. Avec d’autres
habitantes, elle a tout de suite
accepté de participer au projet
Les Fenêtres. Après six mois
de travail, ce bas-relief textile
est fièrement exposé à l’association.
Mais chacun espère le
dévoiler dans un lieu public.
L’œuvre raconte le quotidien du
quartier par des mots cousus
sur des petits coussins colorés.
Les thèmes ont été choisis par
La vie en Métropole
une quinzaine de femmes du
quartier. « En tant qu’artiste, je
travaille sur le lieu, avec le quotidien
des gens, précise Marie-
Claude Quignon de l’association
La Forge. On voulait montrer
qu’il se passe aussi de belles
choses à Fafet ». En s’appuyant
sur la lecture, l’écriture et l’expression,
des sujets pour lesquels
se bat Le Cardan.
Réalisées autour d’un projet
plus global intitulé Place des
habitants, avec le collectif d’associations
Carmen, Le Cardan
et La Forge, Les Fenêtres ont
inspiré les femmes de Fafet.
Elles se sont remises à coudre
et préparent un manteau géant
de deux mètres. Une nouvelle
œuvre qui rendra hommage
aux mamans du quartier.
Lysiane Voisin
7