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Soutenir le développement économique dans les quartiers ... - Apur

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atelier parisien d’urbanisme<br />

<strong>Soutenir</strong> <strong>le</strong> <strong>développement</strong> <strong>économique</strong><br />

<strong>dans</strong> <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong> inscrits au CUCS<br />

Vo<strong>le</strong>t emploi et <strong>développement</strong> <strong>économique</strong> de l’évaluation du<br />

Contrat Urbain de Cohésion Socia<strong>le</strong> de Paris 2007-2009<br />

Rapport d’étude<br />

novembre 2009<br />

Cette note a été élaborée à partir de documents fournis par <strong>le</strong>s équipes de <strong>développement</strong> local (EDL)<br />

et par la mission Emploi et Développement <strong>économique</strong> de la Délégation à la Politique de la Vil<strong>le</strong> et à<br />

l’Intégration (DPVI) de la Vil<strong>le</strong> de Paris. Des représentants de la Région, de la Direction du<br />

Développement Economique et de l’Emploi (DDEE) de la Vil<strong>le</strong> de Paris, de l’association des<br />

commerçants du Carré de la Porte Montmartre et des professionnels œuvrant <strong>dans</strong> <strong>le</strong> domaine des<br />

industries culturel<strong>le</strong>s à Paris ont éga<strong>le</strong>ment été consultés pour recueillir <strong>le</strong>urs points de vue sur des<br />

perspectives pour favoriser <strong>le</strong> <strong>développement</strong> <strong>économique</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong> prioritaires <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre<br />

d’un prochain CUCS.<br />

APUR • 17 bou<strong>le</strong>vard Morland 75181 Paris Cedex 04 • tél. (33) 01 42 71 28 14 – (33) 01 42 76 22 58 télécopie (33) 01 42 76 24 05<br />

e.mail : direction@apur.org • site : web : www.apur.org<br />

association loi 1901 • SIRET 784 237 539 00019 • APE 71.11Z • identifiant TVA : FR 36784237539<br />

1


5. SOUTENIR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUES DANS LES QUARTIERS INSCRITS AU CUCS<br />

La faib<strong>le</strong>sse et la fragilité du tissu <strong>économique</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong> prioritaires constitue un défi<br />

particulier pour la politique de la vil<strong>le</strong> à Paris <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre du CUCS 2007-2009.<br />

En s’inscrivant en complémentarité des projets d’aménagements et de renouvel<strong>le</strong>ment urbain mis en<br />

œuvre à l’échel<strong>le</strong> parisienne, <strong>le</strong>s équipes de <strong>développement</strong> local ont cherché, en mobilisant différents<br />

partenaires, à impulser et à soutenir des actions de <strong>développement</strong> <strong>économique</strong> en s’appuyant sur <strong>le</strong>s<br />

diagnostics réalisés <strong>dans</strong> chaque quartier prioritaire.<br />

Leurs actions visent d’une part à accompagner l’implantation d’équipements structurants sur <strong>le</strong>s<br />

territoires du CUCS (Pépinières, hôtels d’activités ou ZAC) et d’autre part à faire émerger des projets<br />

à l’échel<strong>le</strong> loca<strong>le</strong> en accompagnant des activités innovantes et en redynamisant des activités<br />

<strong>économique</strong>s et commercia<strong>le</strong>s de proximité.<br />

Le référentiel d’évaluation a retenu trois stratégies innovantes ayant pour but de créer des filières<br />

d’activités et de redynamiser <strong>le</strong> tissu commercial des <strong>quartiers</strong> politiques de la vil<strong>le</strong> :<br />

- <strong>le</strong> montage d’opérations de requalification commercia<strong>le</strong> : la mise en œuvre d’une « charte<br />

commercia<strong>le</strong> » sur <strong>le</strong> quartier de la Porte Montmartre<br />

- l’harmonisation des critères d’attribution et des loyers des locaux commerciaux en vue de<br />

favoriser l’implantation d’activités, notamment <strong>dans</strong> <strong>le</strong> domaine de l’économie socia<strong>le</strong> et solidaire<br />

- <strong>le</strong> montage et l’accompagnement de Systèmes Productifs Locaux (SPL) ou de réseaux du même type<br />

Ces actions visent ainsi à répondre aux besoins des habitants, à générer des retombées positives en<br />

termes d’emploi et à améliorer l’attractivité des <strong>quartiers</strong>.<br />

Après une présentation du tissu <strong>économique</strong> et commercial des <strong>quartiers</strong> de la politique de la vil<strong>le</strong> et<br />

des trois actions citées précédemment, cette note détail<strong>le</strong> <strong>le</strong>urs mises en œuvre et <strong>le</strong>s résultats<br />

obtenus avant de formu<strong>le</strong>r des préconisations pour favoriser <strong>le</strong> <strong>développement</strong> <strong>économique</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong><br />

cadre du prochain CUCS.<br />

Cette étude a été réalisée à partir de documents fournis par <strong>le</strong>s EDL et par la mission Emploi et<br />

Développement <strong>économique</strong> de la DPVI. Des représentants de la Région, de la DDEE, de<br />

l’association des commerçants du Carré de la Porte Montmartre et des professionnels œuvrant <strong>dans</strong><br />

<strong>le</strong> domaine des industries culturel<strong>le</strong>s à Paris ont éga<strong>le</strong>ment été consultés.<br />

I. CONTEXTE<br />

Un tissu <strong>économique</strong> et commercial fragi<strong>le</strong><br />

Les 14 <strong>quartiers</strong> inscrits au titre de la politique de la vil<strong>le</strong> à Paris se caractérisent <strong>dans</strong> <strong>le</strong>ur majorité<br />

par une faib<strong>le</strong> présence des activités <strong>économique</strong>s et commercia<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>ur territoire. En<br />

conséquence, <strong>le</strong>s opportunités d’emploi local y sont faib<strong>le</strong>s. A titre d’exemp<strong>le</strong>, on ne compte que 0,2<br />

emploi par actif résidant <strong>dans</strong> <strong>le</strong> quartier Danube-Solidarité contre 1,4 en moyenne à Paris 1 .<br />

L’offre commercia<strong>le</strong> des territoires du CUCS est particulièrement insuffisante au vu des besoins des<br />

habitants. On compte <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong> de la politique de la vil<strong>le</strong> une moyenne de 16 commerces<br />

pour 1000 habitants contre 30 pour 1000 au niveau de l’ensemb<strong>le</strong> de Paris 2 . Seuls <strong>le</strong>s secteurs du 10 e<br />

arrondissement et de la Goutte d’Or présentent une densité commercia<strong>le</strong> de bon niveau. Ail<strong>le</strong>urs la<br />

faib<strong>le</strong> densité commercia<strong>le</strong> s’accompagne d’un taux de vacance des commerces particulièrement<br />

é<strong>le</strong>vé, notamment <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong> des 18 e et 20 e arrondissements, ainsi qu’à Danube-Solidarité (19 e<br />

arrondissement). L’importance de la vacance commercia<strong>le</strong> témoigne de la faib<strong>le</strong> attractivité<br />

<strong>économique</strong> des territoires et de la fragilité des activités existantes. Ainsi <strong>le</strong>s besoins des habitants ne<br />

sont pas satisfaits et l’urbanité des <strong>quartiers</strong> risque de se réduire sous l’effet d’une fonction trop<br />

exclusivement résidentiel<strong>le</strong>.<br />

Dans certains <strong>quartiers</strong>, <strong>le</strong> commerce qui parvient à se développer est marqué par une forte<br />

spécialisation ou une mono activité, avec un risque de réduction de la diversité commercia<strong>le</strong>.<br />

1 INSEE – CLAP (2004)<br />

2 APUR – Banque de données sur <strong>le</strong> commerce (2005)<br />

2


Trois approches du <strong>développement</strong> <strong>économique</strong> des <strong>quartiers</strong> prioritaires<br />

En cherchant à construire une approche complémentaire des programmes de <strong>développement</strong><br />

<strong>économique</strong> de la DDEE, de la Direction de l’Urbanisme (DU) et de la Région, avec <strong>le</strong>squels des<br />

partenariats sont appelés à être renforcés, plusieurs démarches ont été engagées <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong><br />

prioritaires pour favoriser <strong>le</strong> <strong>développement</strong> et <strong>le</strong> maintien d’activités <strong>économique</strong>s et commercia<strong>le</strong>s.<br />

1. Des opérations de redynamisation et de requalification commercia<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong><br />

Les <strong>quartiers</strong> politiques de la vil<strong>le</strong> touchés par l’affaiblissement de <strong>le</strong>ur tissu commercial font l’objet de<br />

plusieurs mesures afin de revitaliser l’offre de proximité et d’agir sur l’urbanisme commercial :<br />

- CPA SEMAEST : Dans <strong>le</strong> cadre de la Convention Publique d’Aménagement signée entre la Vil<strong>le</strong><br />

de Paris et la Société d’Economie Mixte d’Aménagement de l’Est de Paris (SEMAEST) en 2003,<br />

<strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong> de Bel<strong>le</strong>vil<strong>le</strong> et de Fontaine au Roi bénéficient du dispositif Vital’Quartier. Ce<br />

dispositif a pour but de sauvegarder et restaurer la diversité commercia<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong> en<br />

confiant à la SEMAEST la maîtrise de l’opération, de l’acquisition de locaux à l’animation<br />

commercia<strong>le</strong>, en passant par <strong>le</strong>s travaux de réhabilitation et la définition de plans de cohérence<br />

des implantations commercia<strong>le</strong>s.<br />

La convention prévoit la participation des EDL à des groupes de travail en charge de la définition<br />

des plans locaux de restructuration des activités commercia<strong>le</strong>s. Pilotés par <strong>le</strong>s Mairies<br />

d’arrondissement, <strong>le</strong> dynamisme de ces groupes de travail requiert un volontarisme important au<br />

niveau local.<br />

- FISAC : Pour des opérations urbaines de redynamisation commercia<strong>le</strong>, <strong>le</strong> Fonds d’intervention<br />

pour <strong>le</strong>s services, l’artisanat et <strong>le</strong> commerce (FISAC) apporte son support en subventionnant des<br />

actions d’investissement (achat de locaux commerciaux, gros œuvre…), de fonctionnement<br />

(études, assistance technique…), et des aides directes aux entreprises (travaux de rénovation, de<br />

sécurisation…).<br />

En 2009, <strong>le</strong> FISAC a été mobilisé pour une opération concernant la rue Dejean, <strong>dans</strong> <strong>le</strong> quartier<br />

de la Goutte d’Or. Le projet est en cours de préfiguration. Sur d’autres <strong>quartiers</strong> prioritaires, la<br />

sollicitation du FISAC est envisagée mais nécessite encore un travail de définition des opérations.<br />

- Charte commercia<strong>le</strong> : Dans <strong>le</strong> quartier de la Porte Montmartre – Porte de Clignancourt, une action<br />

de revitalisation commercia<strong>le</strong> origina<strong>le</strong> est entreprise depuis 2003 à partir d’une charte<br />

commercia<strong>le</strong>.<br />

Marqué par une densité commercia<strong>le</strong> faib<strong>le</strong> et surtout par un taux de vacance important (17%<br />

contre 11% à Paris en 2005), <strong>le</strong> quartier pâtissait éga<strong>le</strong>ment de la dégradation de ses<br />

équipements commerciaux devenant peu visib<strong>le</strong>s et attractifs pour <strong>le</strong> flux des passants se rendant<br />

au marché aux Puces voisin.<br />

3


La charte commercia<strong>le</strong> réunit la DPVI, la mairie du 18 e arrondissement, la DDEE, Paris Habitat OPH,<br />

la DDTEFP, la chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), la chambre des métiers et de<br />

l’artisanat (CMA) et l’association des commerçants du Carré de la Porte Montmartre. Son but est de<br />

requalifier l’offre commercia<strong>le</strong> du quartier.<br />

Signée en 2003, el<strong>le</strong> fixe cinq objectifs prioritaires :<br />

- Construire avec l’ensemb<strong>le</strong> des partenaires une stratégie commune et définir une vision à long<br />

terme du commerce et de l’activité <strong>économique</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong> quartier<br />

- Maintenir <strong>le</strong>s commerces en place et renforcer <strong>le</strong> tissu commercial sur l’avenue de la Porte<br />

Montmartre et <strong>le</strong> Bou<strong>le</strong>vard Ney<br />

- Attirer des activités non commercia<strong>le</strong>s <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s locaux des rues adjacentes<br />

- Contribuer à embellir et à animer <strong>le</strong> quartier<br />

- Prendre en compte <strong>le</strong>s besoins des commerces <strong>dans</strong> l’aménagement urbain.<br />

La charte commercia<strong>le</strong> appel<strong>le</strong> à des engagements réciproques de la part de ses signataires :<br />

> La Mairie du 18 e arrondissement est impliquée <strong>dans</strong> <strong>le</strong> dispositif et assure <strong>le</strong> portage politique de la<br />

démarche. El<strong>le</strong> intervient notamment <strong>dans</strong> la définition d’une stratégie pour <strong>le</strong> commerce en accordant<br />

l’attribution de locaux aux commerçants désirant s’implanter sur <strong>le</strong> quartier.<br />

> La construction d’un partenariat avec l’association des commerçants doit permettre de sensibiliser<br />

<strong>le</strong>s commerçants du quartier à la démarche de redynamisation en <strong>le</strong>s informant des actions<br />

entreprises et des objectifs de la politique de la vil<strong>le</strong>. L’association s’engage éga<strong>le</strong>ment à assurer<br />

l’animation commercia<strong>le</strong> et événementiel<strong>le</strong> du quartier.<br />

> L’implication de la CCIP et de la CMA <strong>dans</strong> <strong>le</strong> dispositif vise à assurer des mesures<br />

d’accompagnement des commerçants du quartier et de <strong>le</strong>ur association (offres de formations relatives<br />

aux évolutions du commerce, orientation des entrepreneurs vers <strong>le</strong> bail<strong>le</strong>ur pour <strong>le</strong> processus<br />

d’attribution des locaux)<br />

> Paris Habitat, propriétaire des locaux concernés par la charte, réalise en amont une sé<strong>le</strong>ction des<br />

candidats à la location des locaux et opère la gestion des baux commerciaux.<br />

> La DPVI et l’équipe de <strong>développement</strong> local de la Porte Montmartre sont en charge de l’animation<br />

du comité de pilotage du dispositif. Cette implication permet d’intégrer des objectifs propres à la<br />

politique de la vil<strong>le</strong> <strong>dans</strong> la démarche de redynamisation commercia<strong>le</strong> et de tisser des liens avec <strong>le</strong>s<br />

associations présentes sur <strong>le</strong> quartier.<br />

> La DDEE apporte enfin son soutien à la démarche en précisant notamment <strong>le</strong>s possibilités<br />

financières et juridiques pour la conduite de certaines actions.<br />

2. L’amélioration de l’attribution et de la gestion des locaux en pieds d’immeub<strong>le</strong>s afin de favoriser<br />

l’installation d’activités commercia<strong>le</strong>s et de locaux associatifs<br />

La Mairie de Paris, la mairie du 19 e arrondissement et Paris<br />

Habitat OPH ont décidé de favoriser l’implantation de<br />

structures portant des initiatives de <strong>développement</strong> territorial et<br />

de lutte contre l’exclusion.<br />

C’est en tenant compte de la globalité du fonctionnement<br />

commercial du quartier Danube Solidarité et après une étude<br />

réalisée fin 2005 que <strong>le</strong> caractère non-commercial de la rue de<br />

la Solidarité a été mis en évidence.<br />

C’est pourquoi la Vil<strong>le</strong> de Paris, la mairie d’arrondissement et <strong>le</strong><br />

bail<strong>le</strong>ur ont souhaité créer des conditions favorab<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong><br />

<strong>développement</strong> <strong>économique</strong> local en mettant en œuvre un<br />

appel à projets pour l’attribution de locaux commerciaux, en<br />

pieds d’immeub<strong>le</strong>s, à loyer attractif.<br />

L’objectif était doub<strong>le</strong>. D’abord favoriser l’implantation<br />

d’entreprises ou d’associations de l’économie socia<strong>le</strong> et<br />

solidaire à Paris, et ensuite renforcer l’essor d’un quartier<br />

parisien en profonde mutation.<br />

4


3. Le soutien à la création d’activités via la mise en réseau d’entrepreneurs (Systèmes Productifs Locaux)<br />

L’approche territoria<strong>le</strong> du <strong>développement</strong> <strong>économique</strong> <strong>dans</strong> laquel<strong>le</strong> s’inscrit la politique de la vil<strong>le</strong> a<br />

permis d’identifier l’essor potentiel de filières <strong>économique</strong>s innovantes présentes sur <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong>. La<br />

concentration d’acteurs <strong>économique</strong>s aux besoins complémentaires sur certains territoires a conduit<br />

<strong>le</strong>s EDL à engager et à accompagner la mise en place de Systèmes Productifs Locaux (SPL) <strong>dans</strong><br />

plusieurs <strong>quartiers</strong> prioritaires essentiel<strong>le</strong>ment situés <strong>dans</strong> <strong>le</strong> nord et l’est parisiens.<br />

La création de SPL vise à l’élaboration d’un projet commun entre entrepreneurs d’un territoire afin de<br />

mutualiser <strong>le</strong>s moyens, <strong>le</strong>s savoirs faire et <strong>le</strong>s pistes d’innovation, et ainsi renforcer la compétitivité et<br />

la durabilité d’un tissu productif spécialisé. Le fonctionnement de SPL nécessite la concentration sur<br />

un territoire de PME positionnées sur un secteur productif spécifique appelant à la construction de<br />

complémentarités techniques et stratégiques afin de garantir la pérennité et <strong>le</strong> <strong>développement</strong> de la<br />

filière.<br />

Instruments de <strong>développement</strong> <strong>économique</strong>, <strong>le</strong>s SPL sont <strong>le</strong> fruit d’une coopération accrue au niveau<br />

local qui peut être facilitée par la méthodologie et l’ingénierie éprouvée des EDL pour créer des<br />

réseaux d’intervenants.<br />

II. LES RESULTATS EVALUATIFS<br />

1. LES ACTIONS CONDUITES DANS LE CADRE DE LA CHARTE COMMERCIALE<br />

Le comité de pilotage de la charte commercia<strong>le</strong> a mené depuis 2003 une série d’actions visant à la<br />

requalification de l’offre commercia<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> périmètre et à diminuer <strong>le</strong> taux de vacance.<br />

Afin de rendre <strong>le</strong> quartier plus attractif auprès des commerçants désirant s’implanter à la Porte<br />

Montmartre, <strong>le</strong> comité de pilotage s’est entendu en 2004 pour établir un accord cadre sur <strong>le</strong>s loyers<br />

avec <strong>le</strong> bail<strong>le</strong>ur Paris Habitat, valab<strong>le</strong> du 1 er janvier 2004 au 31 décembre 2009. Cet accord permet<br />

d’harmoniser <strong>le</strong> niveau des loyers des locaux commerciaux en proposant des prix attractifs (100€ Hors<br />

Taxes – Hors Charges par m² par an sur <strong>le</strong>s rues principa<strong>le</strong>s, 80€ pour <strong>le</strong>s rues adjacentes, 60€ pour<br />

<strong>le</strong>s cours intérieures). Un avenant a été signé en 2009 décidant que <strong>le</strong>s loyers se verront appliquer<br />

une augmentation annuel<strong>le</strong> indexée sur <strong>le</strong> coût de la construction (ICC - indice du coût de la<br />

construction) à partir du 1 er janvier 2010. Aucune augmentation sur <strong>le</strong> tarif de base ne pourra être<br />

effectuée.<br />

Au-delà de l’action sur <strong>le</strong> niveau des loyers, une action majeure de la charte réside <strong>dans</strong> <strong>le</strong> travail de<br />

concertation autour de l’attribution des locaux vacants. L’ambition de cette action est de sé<strong>le</strong>ctionner<br />

des projets commerciaux répondant aux besoins des habitants et à la stratégie de <strong>développement</strong> du<br />

quartier. La conduite d’un travail partenarial actif – entre la délégation de Paris Habitat qui opère la<br />

réception et l’analyse des dossiers de candidature, la CCIP, l’association des commerçants, et la<br />

mairie du d’arrondissement qui valide l’attribution du local – est un point essentiel de la démarche.<br />

La procédure formalisée d’attribution des locaux (depuis janvier 2009)<br />

Suite à l’étude préalab<strong>le</strong> du dossier des candidats par <strong>le</strong> bail<strong>le</strong>ur (examen du profil du candidat, de la<br />

nature du projet, de la solvabilité…), une fiche synthétique de présentation du projet est soumise au<br />

comité de pilotage. Et <strong>le</strong> porteur de projet peut être reçu par <strong>le</strong> comité pour présenter son dossier.<br />

La concertation autour de la viabilité du projet vise à parvenir à une décision consensuel<strong>le</strong> : <strong>le</strong>s projets<br />

retenus doivent véritab<strong>le</strong>ment être opportuns pour <strong>le</strong> quartier et ses habitants et cet objectif est<br />

prioritaire sur celui de la diminution du nombre de locaux vacants. La sé<strong>le</strong>ction des projets est donc<br />

exigeante, mais se confronte cependant à un faib<strong>le</strong> nombre de candidatures viab<strong>le</strong>s, illustrant <strong>le</strong> déficit<br />

d’attractivité que connaît <strong>le</strong> quartier.<br />

La réunion du comité de pilotage tient éga<strong>le</strong>ment lieu de vigie sur la situation des commerces<br />

existants. La présence de Paris Habitat, de l’association des commerçants et de la mairie<br />

d’arrondissement a notamment pour objectif de mieux comprendre <strong>le</strong>s difficultés auxquel<strong>le</strong>s sont<br />

confrontés certains commerçants, et d’identifier <strong>le</strong>s entreprises ne respectant pas <strong>le</strong>s critères établis<br />

de tenue des commerces (aspect des vitrines, marchandise et services proposées, horaires<br />

d’ouverture…). Ce suivi permet ainsi de faire respecter des critères de qualité des commerces<br />

présents sur <strong>le</strong> quartier.<br />

5


Les actions d’embellissement et de revitalisation des commerces<br />

Pour répondre à l’objectif de sécurisation et d’embellissement des boutiques, la restructuration d’une<br />

trentaine de boutiques a été inscrite <strong>dans</strong> <strong>le</strong> projet de rénovation urbaine de la Porte Montmartre<br />

(GPRU). Deux phases de travaux ont été réalisées et une troisième tranche de travaux est en cours<br />

de montage, financées par la vil<strong>le</strong> de Paris (DDEE, DPVI), Paris Habitat OPH, la Région I<strong>le</strong> de France,<br />

l’Agence Nationa<strong>le</strong> pour la Rénovation Urbaine (ANRU) 3 . Les commerçants concernés participent<br />

éga<strong>le</strong>ment au financement des travaux. La maîtrise d’ouvrage revient à Paris Habitat.<br />

Un travail de concertation au sein du comité de pilotage a permis de définir un cahier des charges<br />

fixant une identité visuel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s commerces et identifiant <strong>le</strong>s besoins des commerçants concernant<br />

l’aménagement des locaux. Le tab<strong>le</strong>au ci-dessous détail<strong>le</strong> la répartition des financements pour la<br />

région I<strong>le</strong>-de-France, la Vil<strong>le</strong> de Paris, l’ANRU, <strong>le</strong> bail<strong>le</strong>ur Paris Habitat et <strong>le</strong>s commerçants. A terme,<br />

et en fonction du nombre de boutiques concernées, <strong>le</strong> montant total de cette opération devrait<br />

avoisiner ou être supérieur à un million d’euros (1 141 893 € pour la fourchette haute).<br />

Région Vil<strong>le</strong> ANRU Paris Hab. OPH Commerçants Total<br />

Tranche 1 (réalisé 2006) 48 134 € 69 000 € 0 € 30 189 € 19 070 € 166 393 €<br />

Tranche 2 (réalisé 2008) 126 521 € 114 821 € 39 389 € 89 157 € 24 000 € 393 888 €<br />

Tranche 3 - prévisionnel A (10 à<br />

13 boutiques) 211 439 € 174 484 € 58 161 € 98 528 € 39 000 € 581 612 €<br />

Tranche 3 - prévisionnel B (8 à<br />

10 boutiques) 158 781 € 131 029 € 43 676 € 76 277 € 27 000 € 436 763 €<br />

Sous Total A 386 094 € 358 305 € 97 550 € 217 874 € 82 070 € 1 141 893 €<br />

Sous Total B 333 436 € 314 850 € 83 065 € 195 623 € 70 070 € 997 044 €<br />

Convention ANRU -montant<br />

prévisionnel total 280 000 € 314 850 € 97 550 € 195 100 € 88 000 € 975 500 €<br />

Illustration des opérations de rénovation et de sécurisation des commerces (2008)<br />

3 Une première phase des travaux a été conduite entre 2004 et 2006 au bénéfice de 6 commerces. Cette première opération,<br />

qui revêtait un caractère expérimental a été reconduite <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre d’une seconde phase achevée en 2008 (8 boutiques). En<br />

2009, une troisième phase de travaux a été lancée ; el<strong>le</strong> devrait concerner entre 8 et 13 commerces<br />

6


Les actions d’animation col<strong>le</strong>ctive<br />

Sur l’initiative de l’association des commerçants et avec <strong>le</strong> soutien de la CCIP, des actions d’animation<br />

col<strong>le</strong>ctives ont été menées afin d’affirmer <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> structurant du commerce <strong>dans</strong> la vie de quartier (fêtes<br />

estiva<strong>le</strong>s, brocantes et vide-greniers, fête des mères…). L’impact de ces opérations est positif en<br />

termes d’amélioration du cadre de vie et de lien social mais <strong>le</strong>s retombées strictement commercia<strong>le</strong>s<br />

de ces animations restent par contre peu identifiab<strong>le</strong>s.<br />

Afin d’étendre la portée de ces animations, l’association des commerçants, la CCIP, et <strong>le</strong>s autres<br />

partenaires de la charte, ont convenu de la nécessité de développer un plan de communication autour<br />

de l’activité commercia<strong>le</strong> du quartier et des événements organisés, avec <strong>le</strong> soutien éventuel de la<br />

mairie d’arrondissement. Par ail<strong>le</strong>urs, l’association des commerçants s’est dotée en 2008 d’un site<br />

Internet afin d’accroître sa visibilité.<br />

La réussite d’un travail de concertation autour des actions à mener mais des difficultés<br />

rencontrées pour la mise en œuvre d’une stratégie commercia<strong>le</strong> à long terme<br />

Le travail d’animation et de concertation réalisé par l’équipe de <strong>développement</strong> local <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre du<br />

comité de pilotage a permis d’établir une approche consensuel<strong>le</strong> des besoins de requalification et de<br />

revitalisation des commerces sur <strong>le</strong> quartier. L’implication du bail<strong>le</strong>ur, de l’association des<br />

commerçants, et <strong>le</strong> portage politique assuré par la mairie d’arrondissement sont clairement identifiés<br />

comme essentiels à la bonne conduite du dispositif.<br />

Le caractère expérimental et soup<strong>le</strong> de la démarche est apparu comme un élément positif <strong>dans</strong> la<br />

mesure où l’appréhension des enjeux de la requalification commercia<strong>le</strong> s’est faite de façon<br />

progressive et concertée.<br />

La participation de la CCIP à la démarche s’avère positive <strong>dans</strong> l’accompagnement des commerçants<br />

et de <strong>le</strong>ur association ainsi que pour l’apport d’informations relatives à l’évolution généra<strong>le</strong> du<br />

commerce. L’offre de formation proposée par la CCIP ne semb<strong>le</strong> cependant pas assez adaptée aux<br />

besoins des commerçants du quartier. Une redéfinition de cette offre semb<strong>le</strong> être à prévoir car la<br />

formation des commerçants est identifiée comme nécessaire à l’amélioration de l’offre commercia<strong>le</strong>.<br />

La mise en œuvre de la charte commercia<strong>le</strong> a toutefois connu certaines difficultés, notamment <strong>dans</strong> la<br />

définition et la mise en place d’une stratégie commercia<strong>le</strong> à long terme.<br />

Dès l’origine de la charte, deux vo<strong>le</strong>ts d’une stratégie commercia<strong>le</strong> ont été envisagés : un vo<strong>le</strong>t<br />

thématique portant sur la spécialisation éventuel<strong>le</strong> du quartier, un vo<strong>le</strong>t spatial portant sur la nécessité<br />

de concentrer <strong>le</strong>s entreprises commercia<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>s axes principaux et <strong>le</strong>s activités associatives sur <strong>le</strong>s<br />

rues adjacentes.<br />

- La spécialisation de l’offre commercia<strong>le</strong> du quartier est à considérer comme un facteur<br />

d’attractivité, l’idée étant de créer un pô<strong>le</strong> commercial autour de la thématique de l’ameub<strong>le</strong>ment<br />

et de la décoration d’intérieur. Cette spécialisation est potentiel<strong>le</strong>ment en mesure de bénéficier à<br />

l’ensemb<strong>le</strong> du commerce du quartier. En attirant des clients extérieurs du quartier, cherchant des<br />

produits spécifiques, il est ainsi attendu de capter une partie de cette clientè<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s autres<br />

commerces du quartier.<br />

7


Cette ambition souligne l’ambiva<strong>le</strong>nce à laquel<strong>le</strong> est confrontée la définition d’une stratégie<br />

commercia<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> quartier : la revitalisation du commerce local doit pouvoir miser sur <strong>le</strong><br />

<strong>développement</strong> exogène du quartier en étendant sa zone de chalandise, tout en conservant<br />

comme objectif impératif la satisfaction des besoins des habitants. Pour l’heure, la question n’a<br />

pas encore été tranchée. L’identification d’un commerce pouvant véritab<strong>le</strong>ment jouer <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de<br />

« locomotive » s’avère diffici<strong>le</strong>. La spécialisation du quartier <strong>dans</strong> l’ameub<strong>le</strong>ment et la décoration<br />

d’intérieure a été entamée (4 boutiques et une grande enseigne de bricolage sont présentes sur <strong>le</strong><br />

quartier) mais l’existence de retombées positives pour <strong>le</strong> quartier est diffici<strong>le</strong>ment identifiab<strong>le</strong>.<br />

- Le vo<strong>le</strong>t spatial de la stratégie commercia<strong>le</strong> vise à concentrer <strong>le</strong>s commerces sur <strong>le</strong>s axes de<br />

circulation principaux afin que ceux-ci bénéficient d’une meil<strong>le</strong>ure visibilité. La réorganisation<br />

spatia<strong>le</strong> du tissu commercial ne peut cependant se faire en agissant uniquement sur l’attribution<br />

des locaux vacants. En cela, la question des cessions d’activité s’avère problématique.<br />

Les modalités de la charte commercia<strong>le</strong> ne permettent pas d’intervenir sur <strong>le</strong> choix du repreneur du<br />

bail, <strong>le</strong>s cessions se faisant de façon bilatéra<strong>le</strong> entre <strong>le</strong> cédant et <strong>le</strong> repreneur lorsque <strong>le</strong>s activités<br />

commercia<strong>le</strong>s sont similaires. C’est pourquoi, depuis 2009, <strong>le</strong> comité de pilotage tente d’intervenir sur<br />

<strong>le</strong>s cessions faisant l’objet d’un changement d’activité mais <strong>le</strong>s marges de manœuvre restent limitées.<br />

Plus généra<strong>le</strong>ment, la mise en œuvre d’une stratégie commercia<strong>le</strong> se voit confrontée à un problème<br />

de déficit de candidatures de commerçants souhaitant s’implanter sur <strong>le</strong> quartier. Peu de projets<br />

présentés sont en mesure de correspondre aux objectifs stratégiques de la charte. La tail<strong>le</strong> des locaux<br />

disponib<strong>le</strong>s, en moyenne 70 m 2 , peut éga<strong>le</strong>ment être perçue comme un élément défavorab<strong>le</strong>.<br />

L’exigence portée sur la sé<strong>le</strong>ction des projets est un gage de respect de l’impératif d’amélioration<br />

qualitative du tissu commercial mais allonge en conséquence la durée d’attribution des locaux. Afin<br />

d’augmenter <strong>le</strong> nombre de candidatures, un effort a donc été engagé par Paris Habitat, la Mairie<br />

d’arrondissement et la CCIP pour améliorer la communication en amont sur <strong>le</strong>s locaux disponib<strong>le</strong>s<br />

(affichage, information sur internet, orientation des porteurs de projet vers <strong>le</strong> quartier…). Cette<br />

démarche semb<strong>le</strong> effectivement positive.<br />

Des résultats positifs en termes de réduction de la vacance commercia<strong>le</strong> et d’amélioration des<br />

commerces<br />

La procédure d’attribution concertée des locaux commerciaux s’est avérée efficace <strong>dans</strong> la réduction<br />

de la vacance commercia<strong>le</strong>, qui était l’un des objectifs principaux de la charte. Depuis la mise en<br />

œuvre du dispositif, <strong>le</strong> taux de vacance à diminué pour atteindre un niveau de 2,6% en septembre<br />

2008 4 .<br />

Il faut néanmoins souligner la persistance d’une vacance visuel<strong>le</strong> : <strong>dans</strong> certains locaux <strong>le</strong>s activités<br />

ne sont plus exercées ou ne correspondent pas à un service de proximité (stockage) et n’ont pas<br />

« porte ouverte » sur <strong>le</strong> quartier. La vacance visuel<strong>le</strong> s’avère donc préjudiciab<strong>le</strong> à l’amélioration du<br />

cadre de vie et l’animation du quartier. Dans ce cas de figure, l’implication de Paris Habitat et la<br />

médiation de l’association des commerçants permet d’identifier <strong>le</strong>s problèmes rencontrés par <strong>le</strong>s<br />

commerçants et de <strong>le</strong>ur rappe<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s objectifs de la charte commercia<strong>le</strong>. Le non-respect de certaines<br />

règ<strong>le</strong>s relatives à l’utilisation des locaux commerciaux peut potentiel<strong>le</strong>ment déboucher sur des<br />

procédures de contentieux engagées par Paris Habitat.<br />

Suite à la réalisation des deux phases de travaux de rénovation et de sécurisation des locaux,<br />

l’amélioration de l’offre commercia<strong>le</strong> est réel<strong>le</strong>. L’embellissement des locaux commerciaux a contribué,<br />

d’après l’association des commerçants, à une amélioration du cadre de vie sur <strong>le</strong> quartier, ressentie<br />

par <strong>le</strong>s habitants. Le contraste avec <strong>le</strong>s secteurs voisins du périmètre de mise en œuvre de la charte<br />

est en effet observab<strong>le</strong>. Les retours sur la rénovation des devantures reçus par <strong>le</strong>s commerçants de la<br />

part de <strong>le</strong>ur clientè<strong>le</strong> sont positifs. Néanmoins, l’impact sur l’activité commercia<strong>le</strong> reste diffici<strong>le</strong>ment<br />

observab<strong>le</strong>.<br />

Si l’embellissement des commerces a effectivement renforcé <strong>le</strong>ur attractivité, <strong>le</strong>s commerçants n’ont<br />

pas constaté une évolution significative de <strong>le</strong>urs chiffres d’affaires, mais il convient d’indiquer que la<br />

dégradation du contexte <strong>économique</strong> à l’échel<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong> depuis 2008 est nécessairement à prendre<br />

en compte.<br />

4 Rapport d’évaluation intermédiaire de la charte, EDL Porte Montmartre<br />

8


Des incertitudes quant à l’avenir de la démarche : la question du FISAC<br />

Afin de permettre la pérennisation et la montée en puissance des opérations de redynamisation<br />

commercia<strong>le</strong>, il est envisagé de faire appel au FISAC. Le montage d’une opération FISAC est motivé<br />

par <strong>le</strong> désir d’obtenir des financements plus conséquents. En effet, <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre d’opérations<br />

col<strong>le</strong>ctives urbaines, ce fonds subventionne des actions de fonctionnement (réalisation d’études,<br />

opérations col<strong>le</strong>ctives de communication et d’animation, recrutement d’un animateur assistant<br />

technique au commerce…) et d’investissement (achat de locaux, travaux de signalétique et<br />

d’aménagement, réhabilitation des locaux…) permettant de conduire un programme de<br />

redynamisation de plus grande amp<strong>le</strong>ur.<br />

Le recours au FISAC présente ainsi plusieurs avantages répondant aux besoins actuels du projet de<br />

redynamisation commercia<strong>le</strong> du quartier de la Porte Montmartre:<br />

- L’élargissement du secteur d’intervention en incluant <strong>le</strong> quartier voisin de la Moskova.<br />

- La réalisation d’études de commercialité et d’études de faisabilité permettant de déterminer une<br />

véritab<strong>le</strong> stratégie commercia<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> quartier (définition des besoins commerciaux des habitants,<br />

analyse de la question du <strong>développement</strong> exogène ou endogène du tissu commercial et de la<br />

pertinence d’une politique de thématique d’activité).<br />

- L’augmentation du financement et l’accompagnement des actions d’animations commercia<strong>le</strong>s<br />

col<strong>le</strong>ctives devraient renforcer l’impact de cel<strong>le</strong>s-ci.<br />

- Enfin, <strong>le</strong> recrutement d’un assistant technique au commerce de type manager de centre-vil<strong>le</strong><br />

permettrait d’améliorer l’accompagnement et <strong>le</strong>s actions de formation des commerçants. Cette<br />

assistance devrait en outre alléger la tâche des partenaires, notamment de l’EDL, pour qui<br />

l’implication <strong>dans</strong> la charte commercia<strong>le</strong> demande un investissement très important.<br />

Mais ce dispositif soulève cependant quelques interrogations<br />

- Le lancement d’une opération col<strong>le</strong>ctive urbaine nécessite l’identification d’un maître d’ouvrage<br />

public. Ce maître d’ouvrage doit être une col<strong>le</strong>ctivité territoria<strong>le</strong>, une SEM ou une chambre<br />

consulaire. La sollicitation du FISAC requiert donc un portage et un volontarisme politique<br />

important. Or, selon la Délégation Régiona<strong>le</strong> au Commerce et de l’Artisanat francilienne en charge<br />

des dossiers FISAC, ce portage politique fait généra<strong>le</strong>ment défaut à Paris, ce qui expliquerait <strong>le</strong><br />

faib<strong>le</strong> nombre d’opérations montées jusqu’à présent sur la vil<strong>le</strong>.<br />

De plus, d’après la DDEE, <strong>le</strong>s dispositions législatives du FISAC ne permettent pas de définir un<br />

bail<strong>le</strong>ur comme maître d’ouvrage des travaux. Or, à la Porte Montmartre, l’implication de Paris<br />

Habitat, bail<strong>le</strong>ur unique sur <strong>le</strong> quartier et propriétaire des locaux commerciaux, est absolument<br />

nécessaire pour lancer un appel d’offre groupé permettant d’assurer la cohérence des travaux<br />

- Le montage du financement global de l’opération requiert un travail d’anticipation budgétaire<br />

important, plus diffici<strong>le</strong> à gérer que <strong>le</strong> système d’aides accordées par la Vil<strong>le</strong> à Paris Habitat,<br />

maître d’ouvrage <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre de la charte. En outre, <strong>le</strong> FISAC prévoit une participation plus forte<br />

des commerçants <strong>dans</strong> <strong>le</strong> financement des actions de fonctionnement et d’investissement, ce qui<br />

laisse supposer que <strong>le</strong>s marges de manœuvres financières des commerçants du quartier soient<br />

suffisantes.<br />

Si <strong>le</strong> projet de mobilisation du FISAC sur <strong>le</strong> quartier permettrait donc de donner de l’amp<strong>le</strong>ur à<br />

l’ambition de redynamisation commercia<strong>le</strong>, il apparaît nécessaire de prendre en compte <strong>le</strong>s limites de<br />

ce dispositif. La mise en œuvre d’une charte commercia<strong>le</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cas de la Porte Montmartre a<br />

montré qu’une solution plus soup<strong>le</strong> présentait des gages d’efficacité, notamment en s’appuyant de<br />

façon importante sur <strong>le</strong> travail partenarial.<br />

2. LES STRATEGIES POUR FAVORISER L’IMPLANTATION D’ACTIVITES EN PIEDS D’IMMEUBLES<br />

Un appel à projet rue de la solidarité (19 e arrondissement)<br />

L'objet de cet appel à projets est de favoriser l’implantation d’activités en pieds d’immeub<strong>le</strong>s,<br />

notamment <strong>dans</strong> <strong>le</strong> domaine de l’économie socia<strong>le</strong> et solidaire, <strong>dans</strong> la rue de la solidarité. Les locaux<br />

attribués peuvent être utilisés pour développer une activité existante ou pour mettre en place un<br />

nouveau projet.<br />

9


Les modalités de l’appel à projets<br />

Les projets éligib<strong>le</strong>s<br />

Pour être éligib<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s projets doivent rassemb<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s critères suivants :<br />

- la capacité de générer une activité <strong>économique</strong> attractive ;<br />

- une utilité socia<strong>le</strong> prenant en compte <strong>le</strong>s besoins du territoire ;<br />

- la capacité à développer des activités favorisant l’emploi durab<strong>le</strong> ;<br />

- une viabilité <strong>économique</strong> reposant sur des ressources mixtes (publiques et privées) ;<br />

- la capacité à s’inscrire <strong>dans</strong> <strong>le</strong> <strong>développement</strong> <strong>économique</strong> local ;<br />

Le processus de sé<strong>le</strong>ction<br />

La réception des dossiers est assurée par une Commission Consultative Economie Socia<strong>le</strong> et<br />

Solidaire Danube composée de représentants de la Mairie de Paris (DPVI ; DDEE), de la mairie<br />

du 19 e arrondissement, de Paris Habitat OPH, de la Boutique de gestion de Paris, de Projets 19<br />

et de l'Atelier (centre de ressources régional de l'économie socia<strong>le</strong> et solidaire)<br />

Dans une première phase, <strong>le</strong>s dossiers sont examinés afin de valider <strong>le</strong>ur éligibilité et procéder à<br />

une présé<strong>le</strong>ction. Ensuite, Paris Habitat OPH propose une visite des locaux aux candidats<br />

présé<strong>le</strong>ctionnés. A l’issue de cette visite, <strong>le</strong>s candidats sont auditionnés par la Commission<br />

Consultative Economie Socia<strong>le</strong> et Solidaire Danube.<br />

La décision fina<strong>le</strong> appartient au bail<strong>le</strong>ur social, qui délibère après avis de la Commission.<br />

En 2007, un premier appel à projets a permis à deux structures de s’implanter sur <strong>le</strong> quartier Danube-<br />

Solidarité <strong>dans</strong> des locaux neufs et mis à disposition à un loyer adapté.<br />

Une association a ainsi quitté des locaux isolés et peu adaptés, pour un local <strong>dans</strong> <strong>le</strong>quel el<strong>le</strong> a<br />

installé, en plus de son espace de travail initial, un atelier de production et un point de vente. Cela lui<br />

a permis de développer considérab<strong>le</strong>ment son activité à l'échel<strong>le</strong> nationa<strong>le</strong>, tout en l’encrant <strong>dans</strong> une<br />

logique de proximité en créant une offre dédiée aux acteurs et aux habitants du quartier Danube<br />

Solidarité.<br />

Une coopérative d’activité et d’emploi a trouvé ses premiers locaux. En l’espace d’une année<br />

d’implantation, <strong>le</strong> nombre de coopérants a considérab<strong>le</strong>ment augmenté. Ce qui a, par la même<br />

occasion, permis à l’équipe salariée de s’agrandir et de se stabiliser.<br />

Depuis 2007, cet appel à projets est relancé annuel<strong>le</strong>ment, au fur et à mesure que des locaux du<br />

secteur sont libérés.<br />

Les associations qui ont été installées jusqu’en 2009 proposent des activités ou services de proximité<br />

qui faisaient défaut auparavant (écrivain public, soutien à la scolarité, insertion par l’activité<br />

<strong>économique</strong>, lien social, activités de loisirs, culturel<strong>le</strong>s et sportives…) et contribuent, en ce sens, au<br />

<strong>développement</strong> local.<br />

En 2009, trois locaux ont été attribués pour des structures œuvrant <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s domaines de l’insertion<br />

professionnel<strong>le</strong> (entreprise de travail temporaire), de l’éducation au patrimoine, à la santé et à<br />

l‘environnement, et de l’accueil et la diffusion de l’art contemporain.<br />

Enfin, cinq associations se sont éga<strong>le</strong>ment installées <strong>dans</strong> des locaux disponib<strong>le</strong>s <strong>dans</strong> la rue de la<br />

solidarité en raison de la rénovation de <strong>le</strong>urs anciens locaux. Ces nouvel<strong>le</strong>s installations n’ont pas été<br />

réalisées <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre de l’appel à projets mais el<strong>le</strong>s ont contribué à renforcer l’attractivité et<br />

l’animation du quartier. Parmi ces structures, on note l’arrivée d’une radio – Radio Fréquence Paris<br />

Pluriel<strong>le</strong> – qui est perçue comme un facteur permettant de « faire du passage <strong>dans</strong> <strong>le</strong> quartier ».<br />

La création d’un pô<strong>le</strong> fédérateur qui renforce l’attractivité du quartier<br />

Le processus d’appel à projets, véritab<strong>le</strong> projet intégré, remplit <strong>le</strong>s objectifs qui lui ont été fixés :<br />

l’implantation d’entreprises ou d’associations de l’économie socia<strong>le</strong> et solidaire à Paris et la création<br />

d’un pô<strong>le</strong> fédérateur susceptib<strong>le</strong> de renforcer l’essor d’un quartier. Parallè<strong>le</strong>ment, il est considéré<br />

comme une opportunité pour <strong>le</strong>s associations pour trouver des locaux avec des loyers peu é<strong>le</strong>vés.<br />

10


Son succès a notamment été rendu possib<strong>le</strong> par l’aide de deux structures présentes <strong>dans</strong> <strong>le</strong> 19 e<br />

arrondissement : la Boutique de gestion qui accompagne <strong>le</strong>s initiatives <strong>économique</strong>s individuel<strong>le</strong>s ou<br />

col<strong>le</strong>ctives, et Projets 19 dont l’objet est de renforcer <strong>le</strong> lien social à travers la mise en place et<br />

l’accompagnement d’initiatives favorisant <strong>le</strong> <strong>développement</strong> local, la création d’emploi et l’insertion<br />

professionnel<strong>le</strong>.<br />

Ces structures ont apporté <strong>le</strong>urs compétences en matière d’analyse des dossiers et de la viabilité des<br />

associations porteuses.<br />

La reproduction d’un tel processus <strong>dans</strong> d’autres <strong>quartiers</strong> prioritaires serait donc réalisab<strong>le</strong> en tenant<br />

compte du contexte local avec la présence de structures d’appui, connues des EDL, et, naturel<strong>le</strong>ment,<br />

de la disponibilité de locaux commerciaux en pieds d’immeub<strong>le</strong>s sur un périmètre limité.<br />

Une convention signée avec <strong>le</strong>s bail<strong>le</strong>urs et <strong>le</strong>s SEM parisiens relative à la politique de la vil<strong>le</strong><br />

La Vil<strong>le</strong> de Paris a par ail<strong>le</strong>urs renouvelé en juin 2009, pour une durée de six ans, une convention<br />

relative à la politique de la vil<strong>le</strong> à Paris avec une quinzaine de bail<strong>le</strong>urs sociaux et de sociétés<br />

d’économie mixte (SEM). El<strong>le</strong> reprend <strong>le</strong>s objectifs prioritaires de la précédente convention signée en<br />

2002 qui concernent notamment <strong>le</strong> soutien aux activités <strong>économique</strong>s et à la vie associative <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s<br />

<strong>quartiers</strong> prioritaires.<br />

Les bail<strong>le</strong>urs s’engagent <strong>dans</strong> cette perspective :<br />

- à informer la DDEE des locaux commerciaux et d’activités disponib<strong>le</strong>s<br />

- à étudier avec la Vil<strong>le</strong> et ses services <strong>le</strong>s besoins de chaque territoire à partir d’études<br />

<strong>économique</strong>s<br />

- à proposer des conditions de location adaptées et incitatives (cautions facilitées, progressivité des<br />

loyers…)<br />

- à poursuivre <strong>le</strong>ur politique de mise à disposition à des tarifs préférentiels de locaux à des<br />

associations<br />

- à participer, aux côtés de la Vil<strong>le</strong> de Paris et de l’association concernée, au financement de<br />

travaux réalisés <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s locaux<br />

L’attribution de locaux à des associations s’effectuera en concertation avec la Vil<strong>le</strong> de Paris et <strong>le</strong>s<br />

bail<strong>le</strong>urs sociaux selon des modalités qui seront définies <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre d’un comité partenarial<br />

d’attribution.<br />

3. LA MISE EN PLACE DE SYSTEMES PRODUCTIFS LOCAUX A PARIS<br />

Actuel<strong>le</strong>ment, deux SPL sont recensés <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong> prioritaires et un troisième projet est à<br />

l’étude à Fontaine au Roi. Ils ont été créés <strong>dans</strong> différents domaines, en fonction des potentialités de<br />

chaque territoire.<br />

1. Sur <strong>le</strong> quartier Saint Blaise, l’existence d’une filière spécialisée <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s NTIC et <strong>le</strong>s jeux vidéos a<br />

conduit à la formation en 2003 du SPL « Capital Games », regroupant 40 sociétés en 2009. Cette<br />

structure a vu <strong>le</strong> jour sans l’appui de la DPVI. Cependant, la création d’un partenariat avec l’EDL du<br />

territoire a permis l’élaboration de projets illustrant <strong>le</strong>s complémentarités potentiel<strong>le</strong>s existant avec la<br />

politique de la vil<strong>le</strong> (projet de formation qualifiante autour des métiers du numérique, construction d’un<br />

Equipement Sportif Numérique). Ce précédent a encouragé <strong>le</strong> <strong>développement</strong> des démarches de type<br />

SPL sur deux autres territoires inscrits au CUCS.<br />

2. Sur <strong>le</strong> quartier de la Goutte d’Or, l’existence de nombreux producteurs et distributeurs de<br />

musique identifiée « Musiques du Monde » a été à l’origine du projet de constitution du SPL « Paris<br />

Mix » initié par l’entreprise Mondomix. La relative fragilité du secteur appelait en effet à la coopération<br />

des acteurs de cette filière culturel<strong>le</strong> perturbée par la transformation de ses moyens de distribution.<br />

La démarche entreprise par <strong>le</strong> SPL « Paris Mix » depuis sa création en mars 2008, vise à soutenir la<br />

chaîne de production, des artistes aux modes de diffusion, des Musiques de Monde.<br />

L’accompagnement du projet par la politique de la vil<strong>le</strong> a permis l’implantation de la structure<br />

coopérative <strong>dans</strong> <strong>le</strong> quartier prioritaire Amiraux Simplon (18 e arrondissement). Cette vitrine permettra<br />

notamment de développer des collaborations avec des acteurs locaux pour initier des ateliers, des<br />

stages et des formations, à destination des habitants, et particulièrement des jeunes du quartier.<br />

11


Composé d’une trentaine de membres en septembre 2009 (TPE, associations, entreprises,<br />

groupements professionnels), <strong>le</strong> SPL Paris Mix a mis en place des actions concrètes pour structurer la<br />

filière musiques du monde concentrée sur <strong>le</strong> territoire parisien et lui permettre de répondre aux<br />

mutations technologiques en cours.<br />

Il développe pour cela trois pô<strong>le</strong>s d’actions :<br />

- Un pô<strong>le</strong> d’actions numériques pour initier une réf<strong>le</strong>xion <strong>dans</strong> ce domaine et permettre aux<br />

entreprises d’appréhender <strong>le</strong>s évolutions et de développer des stratégies pour répondre aux<br />

mutations en cours<br />

Une veil<strong>le</strong> technologique a été mise en œuvre et se concrétise par une news<strong>le</strong>tter bimensuel<strong>le</strong><br />

« Musique et innovation » destinée aux adhérents. Pour 2010, <strong>le</strong> SPL souhaite expérimenter<br />

des plateformes de distribution numériques sous la forme de cinq « Totems musicaux »,<br />

kiosques de téléchargement en libre service installés <strong>dans</strong> différents lieux publics ou privés et<br />

administrés à distance.<br />

- Un pô<strong>le</strong> de professionnalisation et de formation aux réseaux numériques dont l’objet est de<br />

favoriser la création d’emplois partagés et <strong>le</strong> renforcement des compétences et des<br />

qualifications des personnels et organisations.<br />

Le partenariat engagé avec <strong>le</strong> SPL prévoit éga<strong>le</strong>ment de travail<strong>le</strong>r aux retombées territoria<strong>le</strong>s<br />

de ces activités en termes d’emplois et d’animation culturel<strong>le</strong>. Le SPL a ainsi définit une<br />

« stratégie pour l’emploi » ayant aboutie à la création d’un groupement d’employeurs en mai<br />

2009 « Paris Mix Group’Emploi », réunissant huit structures adhérentes, afin notamment de<br />

mutualiser <strong>le</strong>s emplois qualifiés : webmasters, techniciens multimédia...<br />

Le premier salarié embauché – webpromoteur – a pris ses fonctions en octobre 2009 et il est<br />

prévu de recruter <strong>dans</strong> l’année à venir trois autres salariés en CDI avec comme objectif de<br />

« mettre en relation <strong>le</strong>s besoins d’adaptation numérique des acteurs de la filière avec<br />

l’insertion et l’embauche de jeunes défavorisés de Paris et de la proche banlieue ».<br />

- Un pô<strong>le</strong> promotion/visibilité destiné à créer des outils de diffusion pour valoriser <strong>le</strong>s activités de<br />

la filière sur <strong>le</strong>s réseaux médiatiques<br />

Un séminaire traitant <strong>le</strong>s enjeux liés aux musiques du monde et à des thématiques élargies<br />

(économie, innovation, diversité culturel<strong>le</strong>) s’est tenu en mars 2009, au Centre F<strong>le</strong>ury Goutte<br />

d’Or, situé <strong>dans</strong> <strong>le</strong> 18 e arrondissement. Organisé sur <strong>le</strong> thème « Territoires métisses et<br />

innovants », il avait été proposé par Paris Mix, en collaboration avec la Délégation à la<br />

Politique de la Vil<strong>le</strong> et à l'Intégration (DPVI) et la Délégation Généra<strong>le</strong> à la Coopération<br />

Territoria<strong>le</strong> (DGCT) de la Mairie de Paris, la Région I<strong>le</strong>-de-France, l'Université Paris-Est et la<br />

participation des SPL parisiens « Silicon Sentier» et « Capital Games ».<br />

Enfin, des ateliers de travail ont été organisés avec <strong>le</strong>s deux autres SPL parisiens, Capital Games et<br />

Silicon Sentier (SPL qui regroupe une centaine d’entreprises technologiques de Paris et d’I<strong>le</strong>-de-<br />

France), pour permettre <strong>le</strong>s échanges de bonnes pratiques, l’élaboration de projets collaboratifs.<br />

3. Le troisième projet de SPL, initié sur <strong>le</strong> quartier Fontaine au Roi (11 e arrondissement), est axé<br />

autour de la filière du livre en mettant en relation <strong>le</strong>s maisons d’édition, <strong>le</strong>s libraires et <strong>le</strong>s<br />

bibliothécaires présents sur <strong>le</strong> Nord-Est parisien. En cours de préfiguration, <strong>le</strong> projet vise à mettre en<br />

commun <strong>le</strong>s besoins de chaque acteur en termes de politique d’offre et de distribution, de formation,<br />

de médiation et de communication auprès du public. Il permettrait à cette filière de s’incarner en<br />

disposant d’un lieu de culture avec des sal<strong>le</strong>s de réunion et des services mutualisés.<br />

12


III. LES PRECONISATIONS<br />

La perte de vitalité du commerce de proximité risque de déprécier l’urbanité des <strong>quartiers</strong> et de rendre<br />

diffici<strong>le</strong> l’implantation de nouvel<strong>le</strong>s activités commercia<strong>le</strong>s. C’est pourquoi la redynamisation et la<br />

requalification des entreprises commercia<strong>le</strong>s de proximité sont des orientations stratégiques pour<br />

l’attractivité et la vitalité des <strong>quartiers</strong> prioritaires.<br />

Les préconisations présentées ici émanent des acteurs engagés <strong>dans</strong> la mise en œuvre des actions. Il<br />

s’agit notamment des services de la DPVI, de la DDEE et de la Région, de l’association des<br />

commerçants du Carré de la Porte Montmartre et des personnes consultées <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre du projet<br />

col<strong>le</strong>ctif sur <strong>le</strong>s industries culturel<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s Systèmes Productifs Locaux <strong>dans</strong> <strong>le</strong> Nord-Est parisien. 5<br />

Les préconisations pour <strong>le</strong>s opérations de redynamisation commercia<strong>le</strong><br />

Le travail évaluatif mené sur la charte commercia<strong>le</strong> de la Porte Montmartre a permis d’identifier <strong>le</strong>s<br />

ressorts d’une démarche expérimenta<strong>le</strong> ayant obtenu des résultats positifs pour la revitalisation du<br />

tissu commercial d’un quartier politique de la vil<strong>le</strong>.<br />

Se pose dès lors la question de la transposabilité de l’outil « charte commercia<strong>le</strong> » à d’autres <strong>quartiers</strong><br />

CUCS connaissant un déficit de l’offre commercia<strong>le</strong>. La soup<strong>le</strong>sse et <strong>le</strong> travail de concertation propre<br />

à ce dispositif en font un outil particulièrement attractif, notamment en comparaison des difficultés de<br />

mise en œuvre d’opérations à l’aide du FISAC.<br />

Néanmoins, la bonne conduite de l’opération sur <strong>le</strong> quartier de la Porte Montmartre tient à un contexte<br />

particulièrement favorab<strong>le</strong> indiquant que la démarche de charte commercia<strong>le</strong> n’est pas directement<br />

transposab<strong>le</strong>. Trois facteurs ont ainsi contribué à la mise en œuvre de cette démarche : la présence<br />

d’un bail<strong>le</strong>ur quasi-unique sur <strong>le</strong> quartier a été une condition essentiel<strong>le</strong> au bon fonctionnement de<br />

l’opération et l’implication de la Direction Territoria<strong>le</strong> Nord-Ouest de Paris Habitat s’est avérée crucia<strong>le</strong><br />

pour la bonne conduite de la démarche ; l’existence d’une association de commerçants dynamique sur<br />

<strong>le</strong> quartier, à même d’assurer un rô<strong>le</strong> d’interface entre <strong>le</strong>s commerçants et <strong>le</strong>s partenaires de la charte,<br />

est un des éléments c<strong>le</strong>f à souligner ; <strong>le</strong> portage politique du projet par la mairie d’arrondissement<br />

s’est éga<strong>le</strong>ment avéré déterminant.<br />

Aussi, pour parvenir à la construction d’une opération de redynamisation commercia<strong>le</strong> sur <strong>le</strong>s<br />

<strong>quartiers</strong> politique de la vil<strong>le</strong>, il apparaît nécessaire de réaffirmer la conduite d’un travail en amont<br />

des équipes de <strong>développement</strong> local en mettant notamment en œuvre <strong>le</strong>s engagements pris par<br />

<strong>le</strong>s bail<strong>le</strong>urs et SEM parisiens <strong>dans</strong> la convention relative à la politique de la vil<strong>le</strong><br />

� A travers la construction d’un partenariat renforcé avec <strong>le</strong> ou <strong>le</strong>s bail<strong>le</strong>urs présents sur <strong>le</strong><br />

territoire et ses directions territoria<strong>le</strong>s. Il semb<strong>le</strong> en effet que la nécessité d’intervenir sur <strong>le</strong><br />

tissu commercial des <strong>quartiers</strong> CUCS ne soit pas clairement perçue par <strong>le</strong>s bail<strong>le</strong>urs sur<br />

certains secteurs. Il apparaît indispensab<strong>le</strong> de sensibiliser ces derniers aux besoins de<br />

requalification du quartier.<br />

� En favorisant l’émergence ou <strong>le</strong> renforcement des associations de commerçants sur <strong>le</strong>s<br />

<strong>quartiers</strong>. Les associations de commerçants sont sans conteste des interlocuteurs c<strong>le</strong>fs à<br />

mobiliser pour toute opération de redynamisation commercia<strong>le</strong>. Sur certains <strong>quartiers</strong> du<br />

CUCS, ces associations sont peu dynamiques voire inexistantes. Le rô<strong>le</strong> des EDL est<br />

d’appe<strong>le</strong>r la CCIP à accompagner et à soutenir davantage ces associations, tout en<br />

sensibilisant ces acteurs aux démarches de politique de la Vil<strong>le</strong>.<br />

� En réalisant des études <strong>économique</strong>s et de commercialité sur <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong> CUCS afin de<br />

pouvoir définir une véritab<strong>le</strong> stratégie commercia<strong>le</strong>. La commande d’études sur ces<br />

thématiques semb<strong>le</strong> en effet bénéfique à la constitution d’un projet commercial sur <strong>le</strong>s<br />

<strong>quartiers</strong>. Certains territoires ne semb<strong>le</strong>nt pas disposer d’informations suffisantes pour<br />

pouvoir appréhender la question du <strong>développement</strong> commercial des <strong>quartiers</strong> 6<br />

5 Annexe 1 : Projet col<strong>le</strong>ctif réalisé par des étudiants du master Stratégies territoria<strong>le</strong>s et urbaines de l’IEP de Paris<br />

6 Annexe 2 : Recensement des études de commercialité et des études <strong>économique</strong>s réalisées sur <strong>le</strong>s territoires inscrits au<br />

CUCS et en GPRU<br />

13


La nécessaire complémentarité des politiques de <strong>développement</strong> <strong>économique</strong> et de<br />

renouvel<strong>le</strong>ment urbain<br />

A l’image de la convention relative à la politique de la vil<strong>le</strong> signée récemment avec <strong>le</strong>s bail<strong>le</strong>urs et<br />

SEM parisiens, la conduite par la DPVI d’une politique de soutien au <strong>développement</strong> <strong>économique</strong><br />

<strong>dans</strong> <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong> prioritaires gagnerait à être mieux définie en renforçant la coordination entre <strong>le</strong>s<br />

différents partenaires institutionnels qui mettent en œuvre des politiques de <strong>développement</strong><br />

<strong>économique</strong> et de renouvel<strong>le</strong>ment urbain.<br />

La définition de programmes <strong>économique</strong>s <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre du GPRU et l’implantation d’équipements<br />

structurants <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong> (ZAC, hôtels d’activité…) sont des champs d’action <strong>dans</strong> <strong>le</strong>squels la<br />

complémentarité de ces deux missions est particulièrement nécessaire.<br />

Par ail<strong>le</strong>urs, l’approche du <strong>développement</strong> <strong>économique</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong> CUCS doit faire l’objet d’un<br />

rapprochement avec la Région afin de parvenir à une déclinaison efficace du programme régional de<br />

<strong>développement</strong> <strong>économique</strong> <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong> inscrits en politique de la vil<strong>le</strong> à Paris.<br />

Dans <strong>le</strong> cadre d’un prochain CUCS, un co-pilotage entre la DPVI, la DU, la DDEE, la Région et l’Etat<br />

(ANRU) pourrait être envisagé pour coordonner <strong>le</strong>s actions de ces deux politiques <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s territoires<br />

parisiens prioritaires.<br />

Les SPL, <strong>le</strong>vier de <strong>développement</strong> pour <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong> prioritaires<br />

L’appréhension de la thématique du <strong>développement</strong> <strong>économique</strong> par <strong>le</strong>s équipes de la politique de la<br />

vil<strong>le</strong> s’est principa<strong>le</strong>ment faite autour de projets innovants, <strong>dans</strong> <strong>le</strong>squels el<strong>le</strong>s peuvent apporter une<br />

va<strong>le</strong>ur ajoutée significative en termes de diagnostic, d’accompagnement, de travail partenarial et de<br />

transversalité. La constitution d’un réseau coopératif entre acteurs <strong>économique</strong>s et institutionnels ainsi<br />

que l’aide à l’implantation territoria<strong>le</strong> sont en effet deux objectifs poursuivis par la politique de la vil<strong>le</strong>.<br />

Les Systèmes Productifs Locaux ou réseaux du même type constituent des démarches innovantes<br />

<strong>dans</strong> <strong>le</strong> domaine des industries culturel<strong>le</strong>s et sont un <strong>le</strong>vier de <strong>développement</strong> pour <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong><br />

prioritaires en offrant par exemp<strong>le</strong> des possibilités de coopérations intercommuna<strong>le</strong>s.<br />

L'accompagnement de ces projets par <strong>le</strong>s EDL a permis <strong>le</strong>ur implantation <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong><br />

prioritaires. Les répercussions positives sont limitées aux acteurs de ces filières mais des projets de<br />

même type pourraient voir <strong>le</strong> jour <strong>dans</strong> d'autres domaines : <strong>le</strong> design, <strong>le</strong> texti<strong>le</strong>, <strong>le</strong> tourisme urbain…<br />

Sources utilisées<br />

- Observatoire des <strong>quartiers</strong> (APUR)<br />

- Rapport d’évaluation intermédiaire de la charte commercia<strong>le</strong> (EDL Portes Montmartre et Clignancourt)<br />

- Rapport d’activité du SPL Paris Mix (2008-2009)<br />

- Recensement des études de commercialité et des études <strong>économique</strong>s sur <strong>le</strong>s territoires inscrits au CUCS et en<br />

GPRU (DPVI - 2009)<br />

- Projet col<strong>le</strong>ctif sur <strong>le</strong>s industries culturel<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s Systèmes Productifs Locaux <strong>dans</strong> <strong>le</strong> Nord-Est parisien (Master<br />

Stratégies territoria<strong>le</strong>s et urbaines - IEP de Paris – juin 2008)<br />

Personnes consultées<br />

- DDEE – Sous direction du <strong>développement</strong> <strong>économique</strong><br />

Nathalie Cousin-Costa (Chargée des études et de la programmation immobilière)<br />

Emmanuel<strong>le</strong> Fouquet - Bureau de la Promotion Economique et du Développement des Entreprises<br />

(Chargée de la rég<strong>le</strong>mentation et de l'implantation des commerces)<br />

- DPVI – Equipe de <strong>développement</strong> local Portes Montmartre et Clignancourt / 19 e arrondissement<br />

- Délégation Régiona<strong>le</strong> au Commerce et à l’Artisanat (DRCA) – Françoise Landais (Délégué régional adjoint)<br />

- Association des commerçants du Carré de la Porte Montmartre – Patricia Lardais (Présidente)<br />

14


Annexe 2<br />

10 ème<br />

11 ème<br />

13 ème<br />

Recensement des études de commercialité et des études <strong>économique</strong>s<br />

sur <strong>le</strong>s <strong>quartiers</strong> inscrits au CUCS et en GPRU<br />

� 2003, Bédier GPRU : Etude sur la commercialité financé par Paris Habitat réalisée par la SCET<br />

(CDC)<br />

� 2003, Olympiades, Etude sur la commercialité réalisée par l’<strong>Apur</strong><br />

14 ème :<br />

� 2008, QPV Porte de Vanves - Losserand, Etude socio-<strong>économique</strong> (Stagiaire IEP Grenob<strong>le</strong>, EDL)<br />

� 2003, Porte de Vanves GPRU, Etude sur la commercialité, réalisée par la DU en interne.<br />

17 ème :<br />

� Fin 2009/2010, Réalisation d’une étude complémentaire <strong>dans</strong> <strong>le</strong> cadre de la ZAC Pouchet, sur<br />

la faisabilité de la création une plateforme d’initiatives <strong>économique</strong>s loca<strong>le</strong>s. L’objectif d’une tel<strong>le</strong><br />

plateforme est de réserver une partie des surfaces créées aux initiatives <strong>économique</strong>s émanant<br />

des habitants et usagers du quartier.<br />

� 2009, Porte Pouchet, Etude sur la programmation <strong>économique</strong> de la ZAC Pouchet, réalisée par<br />

Objectif Vil<strong>le</strong> Consultants pour la SEMAVIP<br />

� 2008, Réalisation d’un tab<strong>le</strong>au de bord <strong>économique</strong> du quartier politique de la vil<strong>le</strong> Portes<br />

Clichy/Pouchet/Saint-Ouen, élaboré par la CCIP/Territem<br />

� 2005, Porte Pouchet GPRU, Etude sur <strong>le</strong> commerce et <strong>le</strong> <strong>développement</strong> <strong>économique</strong>, réalisée<br />

par D2H.<br />

18 ème :<br />

� 2009, Goutte d’Or – Château Rouge, Etude de commercialité (préalab<strong>le</strong> à FISAC), réalisée par<br />

D2H<br />

� 2009, Goutte d’Or – Constitution d’une Base de Données commerces 2007 (BD Com), <strong>Apur</strong>-<br />

DDEE<br />

� 2006-2009 – Porte Montmartre, Etude prospective territoria<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> périmètre du marché aux<br />

Puces, réalisée par STRATYS (commanditée par la Vil<strong>le</strong> de Paris et la Vil<strong>le</strong> de St Ouen).<br />

� 2008, Porte Montmartre – Etude socio-<strong>économique</strong> sur la question des biffins, ADIE<br />

(Association pour <strong>le</strong> Droit à l’Initiative Economique).<br />

� 2008, 4 QPV du 18 ème – Réalisation d’un Tab<strong>le</strong>au de Bord <strong>économique</strong> (tissu <strong>économique</strong> et<br />

équipement commercial), élaboré par la CCIP/Territem<br />

15


� 2008, Goutte d’Or – Etudes de préfiguration SPL Paris Mix (LATTS-Faubourgs Numériques /<br />

Amsterdam Institute for Metropolitan and International Development Studies – Centre de<br />

Recherche sur <strong>le</strong>s Réseaux, l’Industrie et l’Aménagement).<br />

� 2008, Goutte d’Or - Etude sur <strong>le</strong>s Taxiphones (Mémoire de recherche, Géographie, Paris VII).<br />

� 2008 – 4 QPV du 18ème – Etude sur <strong>le</strong>s aides à l’amorçage de projet (Stagiaire Sciences Po<br />

STU, EDL).<br />

� 2008 – Château Rouge – Etude sur la restructuration urbaine et la diversification commercia<strong>le</strong><br />

(Mémoire de recherche, IFU).<br />

� 2008, 4 QPV du 18ème, Etude de commercialité, réalisée par la CCIP.<br />

� 2005, Goutte d’Or – Château Rouge, Etude commercialité, réalisée par D2H<br />

� 2003, Porte de Clignancourt – Porte de Montmartre, Etude <strong>économique</strong> par <strong>le</strong> GRECAM<br />

19 ème :<br />

� Début 2008, Cité Miche<strong>le</strong>t, Etude opérationnel<strong>le</strong> sur la commercialité en locaux de pieds<br />

d’immeub<strong>le</strong>s réalisée par Commerces & Marchés de France<br />

� 2008, Etude de commercialité, réalisée par <strong>le</strong> 104.<br />

� 2006, GRPU Miche<strong>le</strong>t, Etude <strong>économique</strong> sur <strong>le</strong>s besoins en termes d’activités, réalisée par<br />

Commerces & Marchés de France<br />

� 2006, Danube Solidarité, Etude de commercialité, réalisée par Commerces & Marchés de<br />

France<br />

� Janvier 2004, Cité Miche<strong>le</strong>t, Etude <strong>économique</strong> réalisée par Partenaires Développement<br />

Paris Nord-Est GPRU :<br />

� 2007, Etude sur la commercialité, cofinancée par Plaine Commune, réalisée par Pivadis<br />

� 2003, Etude sur <strong>le</strong> <strong>développement</strong> <strong>économique</strong> (toutes thématiques confondues) par Ernst &<br />

Young<br />

20 ème :<br />

� 2007, Porte de Montreuil GPRU, Etude sur la commercialité, réalisée par CVL.<br />

� 2006, St Blaise, Etude sur <strong>le</strong> <strong>développement</strong> <strong>économique</strong>, la requalification commercia<strong>le</strong> et<br />

diagnostic sur <strong>le</strong>s chartes commercia<strong>le</strong>s, réalisée par RH+.<br />

� 2004, St Blaise – Porte de Montreuil, Etude sur la commercialité, réalisée par la SCET<br />

� 2004, St Blaise, Expertise <strong>économique</strong> réalisée par CVL et Audi<br />

� 2003, Porte de Vincennes GPRU, Etude sur la commercialité, financée par la SEMAEST,<br />

réalisée par Audi.<br />

� 2002, Porte des Lilas GPRU, Etude sur <strong>le</strong> <strong>développement</strong> <strong>économique</strong>, financée par la<br />

SEMAVIP, réalisée par <strong>le</strong> GRECAM. Finalité de l’étude pas encore déterminée.<br />

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