Sculpture - Regard sur l'art
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Photographie<br />
Résonances, 3 photographies, 30x90 cm<br />
NC 20 493, 100x100cm, photographie, 2011<br />
6 e Biennale d’Art Contemporain<br />
Fadi HABIB<br />
Fadi Habib est photographe, plasticien et architecte.<br />
Il vit et travaille en région parisienne. Né en 1960 il se<br />
consacre depuis plus de 15 ans à la thématique de la<br />
mémoire, de la trace et de la cicatrice.<br />
Son travail s’articule autour de la photographie en tant<br />
que langage, mais il fait de plus en plus d’intrusions<br />
dans le monde de l’installation, des dispositifs et plus<br />
récemment de la vidéo. En photographie, il travaille <strong>sur</strong><br />
des extrêmes, d’un côté la couleur numérique basse<br />
résolution et basse lumière et d’un autre le négatif<br />
6x6 noir et blanc précis, dans les deux cas, ses travaux<br />
s’exposent souvent en grand, voir, très grand format. Le<br />
dispositif présenté fait appel à la répétition, au décalage<br />
de la perception et à l’écho. Il tente d’exprimer une<br />
sensation de déstabilisation et d’incertitude sensorielle<br />
à l’évocation d’une scène consignée dans la mémoire.<br />
Marilu SAVIO<br />
Née à Montbrison, Marilu Savio a fait des études d’arts<br />
plastiques à l’Accademia di belle arti de Pérouse en Italie<br />
et à l’École des Beaux-Arts de Saint-Étienne. Depuis<br />
1999, ses photographies s’organisent en séries.<br />
« Comme Ponge, poète du cageot, Marilu est attentive<br />
au banal, à l’ordinaire, aux épluchures d’oignons, aux<br />
morts sans sépulture aplatis <strong>sur</strong> les routes, aux plantes<br />
desséchées, à tout ce fretin menu que nous côtoyons<br />
sans y faire attention. Nous lavons la salade sans voir le<br />
limaçon, nous mangeons le fromage blanc et jetons la<br />
faisselle… Nous la jetons sans la voir.<br />
Ces photographies nous dessillent les yeux ; elles donnent<br />
en effet à contempler les formes insolites d’emballages<br />
ordinaires. Par exemple l’éclat sombre d’une sphère<br />
décentrée dans un cercle presque parfait ou la symétrie<br />
ailée d’une architecture translucide. Et, à travers ces<br />
formes contemporaines de la nature morte, elles peuvent<br />
nous rendre sensibles à la beauté fragile d’un monde,<br />
notre monde, voué à la disparition. »<br />
Françoise Le Roux, fév. 2012