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Il veut ouvrir une maison close - Le Chien bleu

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6<br />

La photo de la grosse femme<br />

vient de… Russie<br />

Un club de remise en forme fait actuellement<br />

des publicités spectaculaires. On voit <strong>une</strong><br />

grosse femme en noir. À côté d’elle, <strong>une</strong> autre<br />

femme, en rouge, beaucoup plus mince. La pub<br />

nous explique que c’est la même femme. <strong>Il</strong> y a<br />

en effet marqué « avant » à côté de la grosse et<br />

« après » à côté de la mince. Nous avons du mal<br />

à croire que c’est la même femme. Nous avons<br />

alors appelé ce club. Un homme nous a expliqué<br />

que ce n’est pas <strong>une</strong> photo prise localement,<br />

mais sur un site… en Russie, qui propose<br />

la même méthode de remise en forme. Cela dit,<br />

<strong>une</strong> Calédonienne qui aurait perdu <strong>une</strong> trentaine<br />

de kilos aurait-elle accepté de poser pour<br />

<strong>une</strong> pub ? Pas sûr…<br />

<strong>Le</strong>s yaourts à moitié remplis<br />

Une famille, grosse mangeuse de yaourts, a fait<br />

<strong>une</strong> drôle de tête en ouvrant un pot. <strong>Il</strong> n’était<br />

même pas rempli à moitié. <strong>Le</strong> pire est que ce<br />

n’est pas la première fois. Si nos lecteurs trouvent<br />

des pots ainsi remplis (au poids, on se rend<br />

bien compte du taux de remplissage), ils ne doivent<br />

pas les <strong>ouvrir</strong> mais les rapporter au magasin.<br />

La Société générale<br />

fait attendre ses clients<br />

<strong>Le</strong>s files d’attente à la Société générale n’ont<br />

jamais été aussi longues. Pourquoi ? Parce qu’il<br />

y a un nouveau logiciel d’exploitation. <strong>Il</strong> s’appelle<br />

Delta. Selon la banque, les files diminueront<br />

dès que les employés des guichets se<br />

seront familiarisés avec ce nouvel « outil informatique.».<br />

Plusieurs guichetiers nous ont pourtant<br />

confié que pour <strong>une</strong> même opération, il<br />

fallait désormais plus de temps car l’opérateur<br />

devait naviguer à gauche et à droite de l’écran…<br />

Un delta n’a-t-il pas la forme d’un entonnoir ?…<br />

Ça parle peu le français<br />

Sur la ligne Tontouta-Port-Vila et Port-Vila-Santo,<br />

l’île la plus francophone du Vanuatu, les équipages<br />

commerciaux parlent peu ou pas du tout<br />

le français à bord de l’ATR 72 d’Air Vanuatu.<br />

Lors de l’inauguration, les autorités vanuataises<br />

étaient pourtant bien contentes de l’action de la<br />

banque française Bred dans le montage financier<br />

de l’opération.<br />

8 dollars la livre<br />

Dans notre précédent numéro, nous expliquions<br />

que la SLN produisait du nickel aux environs<br />

de 8 dollars la tonne. <strong>Le</strong>s spécialistes ont<br />

rectifié d’eux-mêmes. <strong>Il</strong> s‘agissait bien sûr de 8<br />

dollars US… la livre… faut pas rêver…<br />

Panne informatique au gouvernement<br />

: la vraie version<br />

Dès le lendemain de la grosse panne informatique<br />

au gouvernement, le directeur de la DTSI (ancien<br />

Smai) privilégiait dans <strong>Le</strong>s Nouvelles l’hypothèse<br />

d’un incident technique. Sur RFO, la direction tenait<br />

aussi le même discours. L’alerte incendie<br />

s’était déclenchée et avait arrosé des serveurs informatiques.<br />

La réalité est sans doute très différente.<br />

Deux enquêtes ont été lancées. Une,<br />

interne, par la DTSI et <strong>une</strong>, externe, par <strong>une</strong> société<br />

privée. À l’heure où nous écrivons ces lignes, les<br />

enquêtes ne sont pas bouclées, mais selon plusieurs<br />

sources, la version officielle est fausse. <strong>Il</strong><br />

s’agit d’<strong>une</strong> erreur humaine. Autrement dit,<br />

quelqu’un a déclenché indûment l’alarme incendie.<br />

Reste à savoir qui a commis cette erreur. <strong>Il</strong> y<br />

avait plusieurs personnes ce soir-là dans les locaux<br />

concernés (il était 19 heures).<br />

<strong>Le</strong> tourisme impossible !<br />

Avoir un niveau de vie élevé grâce à l’argent de la France<br />

est incompatible avec <strong>une</strong> industrie touristique florissante.<br />

<strong>Il</strong> ne faut pas se voiler la face.<br />

L’évidence s’impose. <strong>Le</strong>s<br />

territoires fortement assistés<br />

par la Métropole<br />

ont de mauvais résultats<br />

touristiques. C’est ce que<br />

prouve le géographe<br />

Jean-Christophe Gay<br />

dans son livre <strong>Le</strong>s cocotiers<br />

de la France *.<br />

<strong>Le</strong>s transferts financiers<br />

de l’État donnent un bon<br />

niveau de vie aux Calédoniens.<br />

C’est agréable<br />

quand on en profite, mais<br />

cela provoque des prix<br />

élevés. C’est le meilleur<br />

repoussoir à touristes.<br />

« La Polynésie française<br />

et la Nouvelle-Calédonie,<br />

écrit l’auteur, sont parmi<br />

les territoires ou États du<br />

Pacifique qui ont connu<br />

les progressions les plus<br />

faibles ces trois dernières<br />

décennies ; pendant<br />

que le nombre de<br />

touristes quadruplait à<br />

Guam ou triplait presque<br />

aux Fidji. » Jean- Christophe<br />

Gay donne d’autres<br />

chiffres tout aussi<br />

explicites.<br />

Nos élus non<br />

indépendantistes<br />

feraient<br />

mieux de le<br />

reconnaître<br />

<strong>une</strong> fois pour<br />

toutes et<br />

de chercher<br />

d’autres<br />

sources de<br />

revenus pour<br />

la Calédonie…<br />

Nos élus font les autruches.<br />

<strong>Il</strong>s font comme<br />

s’il suffisait de faire de la<br />

bonne promotion pour<br />

faire venir les touristes.<br />

C’est un mensonge. <strong>Le</strong><br />

principal moyen de faire<br />

venir les touristes est<br />

d’avoir des prix beaucoup<br />

plus bas. Pour cela,<br />

il faudrait que l’État supprime<br />

l’essentiel de ses<br />

transferts financiers (170<br />

milliards par an). Ce n’est<br />

pas très réaliste, au<br />

moins à moyen terme. On<br />

n’a en effet jamais vu<br />

l’État faire des réformes<br />

aussi radicales, sauf pendant<br />

les… révolutions.<br />

<strong>Le</strong> haut-commissaire luimême<br />

nous confiait il y a<br />

quelques semaines que<br />

même si les transferts<br />

baissaient ils resteraient<br />

élevés car ils ne représentaient<br />

pas grandchose<br />

dans le budget<br />

d’un pays de 65 millions<br />

d’habitants.<br />

La question que Gay<br />

n’évoque qu’à demi-mot<br />

<strong>Il</strong> est donc impossible d’adopter<br />

l’euro à court terme. On peut, en revanche,<br />

dévaluer le franc CFP. Tous<br />

les économistes s’accordent à dire<br />

qu’il est surévalué par rapport à<br />

l’euro. Cela encourage l’importation<br />

(« l’économie de comptoir ») et tue<br />

(ou disons plutôt avec<br />

<strong>une</strong> réserve toute scientifique)<br />

est la suivante : le<br />

tourisme peut-il être florissant<br />

sans indépendance<br />

? La réponse est,<br />

selon nous, négative. Plutôt<br />

que de se voiler la<br />

face, nos élus non indépendantistes<br />

feraient<br />

mieux de le reconnaître<br />

<strong>une</strong> fois pour toutes et de<br />

chercher d’autres<br />

sources de revenus pour<br />

la Calédonie… Pour cela,<br />

ils doivent faire des<br />

vraies réformes courageuses…<br />

Au pays du non-dit, les<br />

mensonges collectifs ont<br />

la vie dure…<br />

* Quand <strong>Le</strong> <strong>Chien</strong> <strong>bleu</strong> le<br />

dit, il y a toujours des cons<br />

pour en douter, quand c’est<br />

un scientifique qui l’écrit,<br />

on le croit davantage…<br />

tout développement touristique, car<br />

nos prix sont trop hauts. La dévaluation,<br />

couplée avec la désindexation<br />

pour les retraités et les<br />

fonctionnaires, aurait au moins le<br />

mérite de faire baisser les prix et de<br />

favoriser la production locale… <strong>Le</strong><br />

<strong>Le</strong>s Calédoniens<br />

n’aiment pas les touristes<br />

En dehors des prix élevés, la Calédonie souffre, selon J-<br />

C Gay, d’autres handicaps rédhibitoires : un nickel florissant<br />

qui favorise aussi les prix hauts, <strong>une</strong> renommée<br />

internationale très moyenne, <strong>une</strong> desserte aérienne faiblarde<br />

et onéreuse, <strong>une</strong> attitude de la population locale<br />

globalement hostile ainsi qu’un accès au foncier souvent<br />

compliqué. Ça fait beaucoup.<br />

Deux scénarios possibles…<br />

<strong>Il</strong> y a, selon nous, deux scénarios possibles. Selon le premier,<br />

rien ne change. La France continue de payer. <strong>Le</strong><br />

nombre de touristes reste autour des 90 000.<br />

Selon le deuxième, c’est l’indépendance. <strong>Le</strong>s prix dégringolent.<br />

<strong>Le</strong>s salaires aussi. <strong>Le</strong> tourisme se porte<br />

mieux. Eramet, Xtrata et Goro Nickel produisent du<br />

nickel moins cher.<br />

Comme les choses ne se passent jamais comme on les<br />

prévoit, un troisième scénario s’impose. La Calédonie<br />

reste française. L’ État, ruiné, diminue très nettement<br />

ses transferts. L’économie calédonienne est un peu plus<br />

compétitive et le tourisme va un peu mieux.<br />

<strong>Le</strong> quatrième scénario sera sans doute le bon… mais<br />

nous ne croyons pas à l’astrologie… alors on attendra.<br />

Euro : un débat plein d’arrière-pensées…<br />

<strong>Le</strong> Conseil économique et social propose que la Calédonie ait deux monnaies lors d’un test<br />

de deux années : l’euro et le franc CFP. Cette proposition saugrenue et impossible à mettre en œuvre,<br />

cache des arrière-pensées. Explications.<br />

Deux couleurs, deux<br />

monnaies, un seul peuple ?<br />

Avec deux monnaies en circulation, le résultat est<br />

connu d’avance : le ghetto monétaire. <strong>Le</strong> franc CFP<br />

deviendrait la monnaie des Kanaks et des épiciers,<br />

tandis que l’euro serait celle des banques, des placements<br />

et des entreprises. Deux couleurs, deux<br />

monnaies, deux drapeaux, il y a un truc qui cloche<br />

dans le destin commun… Rassurez-vous, ça n’arrivera<br />

pas, l’Union européenne ne l’acceptera jamais.<br />

C’est l’Europe qui décide<br />

Faire croire qu’on peut adopter l’euro facilement est<br />

un mensonge. L’accord de Nouméa prévoit que la<br />

monnaie restera de la compétence de l’État jusqu’à<br />

la nouvelle organisation politique résultant de la<br />

consultation des populations intéressées. Cette<br />

consultation est prévue entre 2014 et 2018 (il peut<br />

y en avoir trois). Ce n’est pas tout. La France n’est<br />

pas la seule à avoir son mot à dire. L'introduction de<br />

l'euro à Mayotte et à Saint-Pierre-et-Miquelon a nécessité<br />

<strong>une</strong> décision du Conseil européen le 31 décembre<br />

1998, après avis de la Banque centrale<br />

européenne. <strong>Il</strong> faut donc négocier avec l’Union européenne,<br />

qui posera quelques questions sur le sérieux<br />

de la démarche...<br />

<strong>Le</strong>s partisans de l'euro ont<br />

des motivations inavouables.<br />

Actuellement, un<br />

euro vaut 119 francs. <strong>Il</strong> est<br />

relativement facile de<br />

changer cette parité. Si un<br />

euro valait soudainement<br />

238 francs CFP (c’est un<br />

exemple théorique !), les<br />

prix en francs ne changeraient<br />

pas. Mais <strong>une</strong> entreprise<br />

calédonienne d’un<br />

milliard de nos francs à<br />

vendre à un Métro vau-<br />

drait d’un coup deux fois<br />

moins d’euros. Cela diminue<br />

la plus-value du vendeur<br />

! Pareil sur la revente<br />

d’un hôtel ou d’un immeuble…<br />

<strong>Le</strong>s riches<br />

seraient<br />

perdants<br />

<strong>Le</strong>s personnes riches,<br />

celles qui voyagent beau-<br />

<strong>Le</strong>s élus fabriquent de l’inflation<br />

<strong>Il</strong>s ont un discours en faveur de la lutte contre la hausse des prix<br />

et des actes qui provoquent cette hausse…<br />

Pour augmenter les recettes des<br />

provinces et des comm<strong>une</strong>s, les<br />

élus ont trouvé <strong>une</strong> solution : augmenter<br />

les centimes additionnels.<br />

<strong>Il</strong>s représentent la part des patentes<br />

qui est reversée aux provinces<br />

et aux comm<strong>une</strong>s. Ainsi, sur<br />

<strong>une</strong> patente, les provinces touchaient<br />

quinze francs. Elles en touchent<br />

depuis le premier janvier<br />

deux fois plus.<br />

Patentes responsables<br />

<strong>Le</strong>s comm<strong>une</strong>s touchaient trente<br />

francs, elles en gagnent mainte-<br />

nant Soixante Évidemment, vous<br />

vous doutez bien que les entreprises<br />

(grosses, petites ou individuelles)<br />

vont répercuter cette<br />

hausse. Cette mesure se transforme<br />

donc immédiatement ou<br />

presque en inflation. Pour un produit<br />

importé dont le prix de revient<br />

est de 100 F, le coût de la patente<br />

va passer de 2 à 2,5. Ce qui fait <strong>une</strong><br />

augmentation automatique du prix<br />

des produits importés de 0,5 %.<br />

Cette hausse s’applique sur tout ce<br />

qui est importé, y compris les matières<br />

premières qui servent à la<br />

production locale. Quand on sait<br />

L’euro est l’assurance vie des riches<br />

coup, celles qui veulent exporter<br />

leur argent en dehors<br />

de la Calédonie,<br />

seraient perdantes. Celleslà<br />

préféreraient que l’euro<br />

soit adopté. <strong>Le</strong>urs biens ne<br />

risqueraient pas de perdre<br />

leur valeur. Et l’intérêt des<br />

moins riches dans tout<br />

cela ? L’argument souvent<br />

entendu est que l’euro défend<br />

aussi le pouvoir<br />

d’achat des pauvres. C’est<br />

vrai qu’on peut importer<br />

plus de biens alimentaires<br />

avec <strong>une</strong> monnaie forte.<br />

Mais les prix élevés tuent<br />

les emplois. Mieux vaut du<br />

travail que des produits importés.<br />

<strong>Le</strong>s Polynésiens,<br />

dont le tourisme est la<br />

deuxième ressource après<br />

les transferts de la France,<br />

feraient bien d’y songer.<br />

La vraie question : faut-il dévaluer ?<br />

que l’inflation en 2009 a été au<br />

total de 0,2 %, on peut facilement<br />

prédire qu’en 2010, ce sera bien<br />

plus. Certaines entreprises ont déjà<br />

augmenté leurs tarifs en conséquence.<br />

Nos élus ont un discours<br />

en faveur de la lutte contre la<br />

hausse des prix et des actes qui<br />

provoquent cette hausse… dès lors<br />

qu’il s’agit de garantir le train de vie<br />

des institutions provinciales et municipales.<br />

C’est bizarre, non ? N’importe<br />

qui d’autre essaierait plutôt<br />

de réduire ses dépenses. <strong>Le</strong>s élus<br />

font payer les autres quand ils ne<br />

veulent pas se serrer la ceinture !<br />

débat mérite d’être lancé. Nos<br />

rares économistes sont timorés sur<br />

le sujet. Pour nos élus, c’est, au<br />

mieux, « courage, fuyons », au pire<br />

« défendons les privilèges » !<br />

Douane : des pierres<br />

précieuses dans <strong>une</strong> enveloppe<br />

Un bijoutier de Calédonie s’est fait crocher par la<br />

douane. <strong>Il</strong> avait fait venir des pierres précieuses cachées<br />

dans des enveloppes. <strong>Il</strong> les avait déclarées<br />

comme étant des documents. Sous-entendu, du papier.<br />

Depuis cette affaire, les douaniers se méfient<br />

des petits colis déclarés comme étant des documents.<br />

Cela a occasionné quelques fouilles inédites.<br />

<strong>Le</strong>s faux vrais dollars fidjiens<br />

<strong>Le</strong> 22 février, un couple de Calédoniens prend des dollars<br />

fidjiens au bureau de change de Tontouta. À Fidji,<br />

des commerçants les refusent au motif qu’ils étaient<br />

périmés. <strong>Il</strong> n’y avait pas de filigrane argenté. <strong>Le</strong> bureau<br />

de change de Tontouta confirme qu’ils étaient<br />

bien valables. <strong>Il</strong> y a, selon lui, quatre variétés de billets<br />

de 10 dollars et trois de 2 dollars en circulation.<br />

Moralité : exigez des billets neufs, il y a moins de<br />

chances de se les faire refuser…

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