06.02.2013 Views

PDF Printing 600 dpi - Koninklijk Belgisch Genootschap voor ...

PDF Printing 600 dpi - Koninklijk Belgisch Genootschap voor ...

PDF Printing 600 dpi - Koninklijk Belgisch Genootschap voor ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

PIERRE BASTIEN<br />

TRÉSOR DE «SOLIDI» ET DE «SILIQUAE»<br />

DE LA PÉRIODE VALENTINIENNE<br />

(Planches VI à XII)<br />

En 1966 apparaissait sur le marché un trésor monétaire composé<br />

de 116 solidi et de 14 siliquae émis de 364 à 392. Toutes les monnaies<br />

furent pesées et photographiées, mais il fut impossible d'obtenir<br />

des renseignements sur la date exacte, les circonstances et le<br />

lieu de la trouvaille. Comme il est fréquent, l'inventeur conservait<br />

pour lui les secrets de sa découverte. Le lot de monnaies fut alors<br />

dispersé et ce n'est que bien plus tard qu'on apprit qu'il pouvait<br />

provenir d'Italie centrale. Sa composition n'est d'ailleurs pas en<br />

faveur de cette hypothèse, car plus de la moitié des exemplaires<br />

ont été émis à Trèves, alors qu'on ne dénombre que 2 monnaies<br />

d'Aquilée, 25 de Milan et 9 de Rome. Il est toutefois probable que<br />

la thésaurisation a été commencée en Gaule et terminée en Italie.<br />

Les monnaies les plus récentes proviennent des émissions de 388­<br />

392 de l'atelier de Trèves (I) et des émissions de 389-392 de l'atelier<br />

de Milan (2).<br />

Le premier intérêt de ce trésor est la coexistence d'or et d'argent.<br />

L'étude encore balbutiante de la psychologie des thésauriseurs (3)<br />

nous révèle une tendance à séparer les monnaies des différents<br />

métaux ou, pour le bronze et le bronze argenté, les espèces de dénominations<br />

distinctes. Les récipients qui les contiennent peuvent<br />

être cachés côte à côte ou enfouis à distance les uns des autres (4).<br />

(1) D'après la chronologie de J. W. E. PEARCE. RIe IX, nOS 90a et 95a,<br />

p. 30 et 31.<br />

(2) D'après la chronologie de O. ULRICH-BANSA, Moneta Mediolatiensis,<br />

Venise, 1949, nO 31, p. 106 et n- 40, p. 119.<br />

(3) Dont P. GRIERSON, Monnaies et monnayage. Introduction à la numismatique,<br />

Paris, 1976, p. 163 à 183, décrit certains aspects.<br />

(4) M. THIRION, Les trésors monétaires gaulois et romains trouvés en Belgique,<br />

Bruxelles, 1967, p. 11, 25 et 26.


48 P. BASTIEN<br />

Naturellement dans les dépôts importants les mêmes types de<br />

monnaies peuvent remplir plusieurs vases (5). J.-P. CaIIu a récemment<br />

fait le point sur ce problème et dressé une liste de 40 trésors<br />

à récipients multiples (6). Nous y ajouterons le trésor de TerIing,<br />

un peu plus tardif que le nôtre. Ce trésor était contenu dans deux<br />

pots. Le premier renfermait 304 siliques, le second 28 solidi et<br />

2 bagues en or. II reste à Terling Place 296 siliques et 26 soliâi,<br />

décrits par B. H. St. J. Ü'Neil ('). Les nombreuses thésaurisations<br />

limitées à l'argent durant le IVe et le v» siècles impliquent que bien<br />

souvent l'or du même propriétaire était, ou caché ailleurs, ou emporté<br />

lors d'un départ hâtif.<br />

Mais l'or et l'argent du Bas-Empire peuvent être thésaurisés dans<br />

un même récipient. Le cas le plus célèbre est celui du trésor de<br />

Beaurains (dit d'Arras) où, à une masse importante d'or monnayé<br />

et de bijoux d'or, étaient jointes des monnaies d'argent et des<br />

pièces d'argenterie. Pour ce dépôt de métaux précieux il semble<br />

bien que l'enfouissement ait été précipité et que le propriétaire<br />

ait été obligé d'abandonner son or (8). Dans les trésors plus modestes<br />

on peut voir coexister les monnaies d'or et d'argent, comme à<br />

Krempelstein (9), parfois même avec des monnaies de bronze argenté,<br />

ce qu'on observe par exemple dans le trésor de Kellmünz<br />

qui comprenait 1146 folles, 1 aureus et 6 argentei de la période<br />

tétrarchique (10). Cette réunion de monnaies des trois métaux est<br />

toutefois exceptionnelle. Plus tard la coexistence de monnaies d'or<br />

et d'argent n'est pas rare dans les thésaurisations de la seconde moitié<br />

du IVe siècle et du début du v» siècle. Grâce à R. A. G. Carson nous<br />

disposons d'un relevé complet des trésors monétaires d'or et d'ar-<br />

(5) J.-P. CALLU, Cachelles monétaires multiples (IIIe-I Va s), dans Studien<br />

zu Fundmünzen der Antike, I, Berlin, p. 5.<br />

(6) J.-P. CALLU, art. cil., p. 5 à 13.<br />

(7) B. H. St. J. O'NEIL, The Terling treasure, dans Ne, 1933, p. 145 à 170,<br />

pl. XIV à XVI.<br />

(8) P. BASTIEN et C. METZGER, Le trésor de Beaurains (dit d'Arras) (NR X),<br />

VVetteren, 1977, p. 213.<br />

(9) K. PINK, Der Münz{und von Krempelstein, dans MW. der Num. Ges.<br />

in Wien, XVI, 1929, nos 35-36, p. 106 à 108, a republiê cette trouvaille qui date<br />

de 1845. Une partie du trésor a été perdue. La composition actuelle est de 4<br />

aurei et 52 argentei, tous de la 1 o Tétrarchie.<br />

(10) H.-J. KELLNER, Ein Fund spiitrômischer .l\1ünzen von Kellmünz, dans<br />

Bayerische Yorçeschichisbliiiter, 20, 1954, p. 119 à 128, pl. 9 à 12.


TRÉSOR DE SOLIDI ET DE SILIQUAE 49<br />

gent enfouis en Grande-Bretagne au cours de cette période (11).<br />

Voici la liste des dépôts contenant des monnaies des deux métaux:<br />

Guisborough, Yorks, de Valens à Honorius, 1 AV et 80 AR; Carleton<br />

St Peter, Norfolk, de Julien à Honorius, 4 AV et 10 AR;<br />

Terling (cf. note 7, trésor où AV et AR sont dans des récipients<br />

différents) ; Chelmsford, Essex, Constance II à Honorius, 26 AV et<br />

3-400 AR; Sturmer, Essex, de Julien à Honorius, 1 AV et 29 AR ;<br />

Gravesend, Kent, 3 AV et 444 AR ; Reading, Berks., Constance II<br />

à Arcadius, 1 AV et 119 AR; Cleeve Prior, Worcs., Valentinien I<br />

à Arcadius, 450 à <strong>600</strong> AV, environ 3000 AR; Alcester, Worcs.,<br />

César (?) à période constantinienne, 16 AV et 800 AR ; Allington,<br />

Hants.• Julien à Honorius, 1 AV et 50 AR (12). De même le trésor<br />

de Dortmund comprend, non seulement 444 solidî (dont 14 imitations),<br />

émis de Constantin I à Constantin III, et 3 colliers d'or, mais<br />

16 fragments de monnaies d'argent barbares (1S), le trésor de Wiesbaden-Kastel,<br />

amassé durant la même période, 16 solidi, 408 siliques<br />

et 272 fragments de siliques (14) et le trésor de Chécy est composé<br />

de 16 solidi émis entre 402 et 406, associés, sinon à des monnaies<br />

d'argent, tout au moins à quelques objets de ce métal (lii).<br />

On pourrait citer d'autres exemples de ces trésors mixtes.<br />

Dans notre trouvaille il semble que les siliques aient été thésaurisées<br />

en même temps que les solidi en ce qui concerne le monnayage<br />

de Trèves. Les émissions de 378-383 apportent au trésor 18 solidi<br />

(11) R. A. G. CARSON, Gold and siloer coin boards and the end of Roman Britain,<br />

dans The Classical Tradition, The British Museum Yearbook 1, Londres,<br />

1976, p. 67 à 82. Cf. également R. A. G. CARSON, Les trésors tardifs de monnaies<br />

d'or et d'argent et la fin de la Bretagne romaine, dans BCEN, vol. 12, no 4.<br />

1975, p. 61 à 64.<br />

(12) R. A. G. CARSON, Gold and situer..., p. 74 et 75. Les informations concernant<br />

les trouvailles de Carleton St Peter, Chelmsford et Alcester sont vagues.<br />

Seules les trouvailles de Terling ct Gravesend apportent tous les renseignements<br />

désirables, R. A. G. CARSON, arl, cil., p. 69. De même pour la trouvaille de<br />

Corbridge composée de sotidi.<br />

(13) K. REGLING, Der dorlmunder Fund rômiseher Golâmûnzen, Dortmund,<br />

1908,44 p., III pl. ; C. ALBRECHT, Dortmunder Schatzfund rômiselier Goldmiinzen,<br />

Dortmund, 1957, 2-1 p., IV pl., 5 fig. L'inventaire de K. REGLINO comprend<br />

443 solidi. C. ALBRECHT y ajoute un exemplaire découvert ultérieurement.<br />

(14) 1\1. R. ALFDLDI, Le trésor de Wiesbaden-[(asiel (l Vc- ve siècles), dans<br />

BCEN, vol. S, nO 4, 1968, p. 95 à 102.<br />

(15) J. LAFAURIE, Le trésor de Chécy (Loiret), Trésors monétaires el plaquesboucles<br />

de la Gaule romaine, XIIe supplément à Gallia, 1958, soliâi, p. 276 à<br />

279, objets en argent, p. 279 et pl. I.<br />

4


50 P. BASTIEN<br />

(eat. nOs 37 à 54) et une silique (eat. nO 55), celles du règne de Maxime,<br />

de 383 à 388, 8 solidi (cat. nOS 56 à 63) et 3 siliques (cat. nOS 64<br />

à 66) et, après sa chute, celles de 388-392 sont représentées par 2<br />

solidi (cat nOS 67 et 68) et une silique (cat. nO 69). Pour le monnayage<br />

italien il n'y a pas de solidi parallèles aux monnaies d'argent:<br />

2 siliques d'Aquilée de la période 375-378 (cat. nOS 73 et 74), 7<br />

siliques de Rome de la période 378-383 (cat. nOS 102 à 108).<br />

Nous avons classé les monnaies du trésor en nous basant sur la<br />

chronologie des émissions proposée par J. W. E. Pearce, sauf pour<br />

l'atelier de Milan où nous suivons celle de O. Ulrich-Bansa. J. W. E.<br />

Pearce limite les tranches du monnayage par des événements politiques<br />

bien définis: l'élévation à l'augustat et la mort des corégents<br />

et des usurpateurs qui se succèdent de février-mars 364, début<br />

du règne de Valentinien 1 et de Valens, au 17 janvier 395, date de<br />

la mort de Théodose. Malheureusement certains types de monnaies<br />

chevauchent les règnes conjoints sans changer de marque et il<br />

semble parfois arbitraire de les classer dans une seule tranche alors<br />

qu'ils ont pu déborder dans la tranche suivante. Inversement on<br />

peut se demander sur quels critères est basé le classement de monnaies<br />

strictement identiques dans deux tranches différentes (16). Ce<br />

sont là des difficultés souvent rencontrées dans le monnayage du<br />

Bas-Empire et elles ne peuvent être résolues que par l'étude comparée<br />

des trésors monétaires. A ce sujet le nôtre n'apporte de<br />

réponse pour aucune des émissions représentées.<br />

Les trois ateliers gaulois ont alimenté la thésaurisation, très<br />

faiblement en ce qui concerne Lyon (cat. nO 70) et Arles (cat. nOS 71<br />

et 72), dont les 3 solidi R/RESTITVTOR REIPVBL[CAE ont été<br />

frappés au nom de Valentinien 1 et Valens de 364 à 367, beaucoup<br />

plus largement en ce qui concerne Trèves, qui, avec 69 exemplaires<br />

(cat. nOS 1 à 69), se distingue par un bon échantillonnage des émissions<br />

qui se succèdent de 364 à 392. 2 solidi de l'atelier de Trèves<br />

(cat. nOS 1 et 2) ne figurent pas dans l'ouvrage de J. VV'. E. Pearce.<br />

Le premier, de Valens, nous fait connaître l'exemplaire parallèle<br />

de celui de Valentinien I, déjà décrit (17). Un solidus de Gratien<br />

(cat. nO 23), des émissions de 375-378, pourrait être classé d'après<br />

son style à la période précédente. C'est dans la même série<br />

(16) Par exemple pour Valens à Trèves, RIC IX, n» 17e, 2, 3, 4 et RIC IX,<br />

nv 39a, 1, 2, 3.<br />

(17) RIe IX, no la, 4.


TRÉSOR DE SOL/DI ET DE SILIQUAE 51<br />

de monnaies d'or que nous avons noté les difficultés de classement<br />

pour les exemplaires de Valens (cf. supra, p. 50). 2 soliâi de Valens<br />

(cat. nOS 42 et 43), des émissions de 378-383, ont été frappés après<br />

sa mort. En effet, le type des revers VICTORIA AVGG change<br />

à ce moment, les jambes des deux empereurs étant recouvertes<br />

par leur robe, alors qu'antérieurement une jambe était visible.<br />

J. W. E. Pearce considère ces monnaies comme hybrides (l8). Il<br />

s'agit plus probablement de solidi posthumes, soit qu'ils aient été<br />

frappés intentionnellement après la disparition de Valens, soit que<br />

celle-ci n'ait été connue qu'après le début de l'émission. Il faut noter<br />

enfin dans le monnayage de Trèves diverses liaisons de coins: mêmes<br />

coins de droit et de revers (cat. nOS 53 et 54, 65 et 66), même coin<br />

de droit (cat. nOS 19 et 20) et même coin de revers (cat. nO 9 pour<br />

Valentinien 1 et cat. nO 12 pour Valens).<br />

Le monnayage des ateliers italiens est curieusement réparti.<br />

Aquilée n'apporte que 2 siliques, de la période 375-378 (cat. nOS 73<br />

et 74), Rome 2 solidi et 7 siliques. Mais les 2 solidi de Rome RI<br />

RESTITVTOR REIPVBLICAE (cat. nOs 100 et 101) ont été émis<br />

en 364-367 et les 7 siliques (cat. nOS 102 à 108), de 378 à 383. Et<br />

ces deux petits lots séparés par tant d'années se caractérisent chacun<br />

par des liaisons de coins. Les 2 solidi ont été frappés sur le<br />

même coin de droit dans la première et dans la quatrième officines.<br />

Nous avons là un nouvel exemple d'utilisation d'un coin<br />

de droit dans deux officines différentes (19). En outre, le solidus<br />

de la première officine RP R' à l'effigie de Valens, semble inédit,<br />

alors que l'exemplaire parallèle de Valentinien 1 est déjà connu (20).<br />

Quant aux siliques elles appartiennent à la même émission R*P<br />

et proviennent des officines P, T, Q et E. On observe des liaisons<br />

de coins de droit et de revers dans la première (cat. nOS 102, 103 et<br />

104) et la quatrième (cat. nOS 106 et 107) officines.<br />

L'atelier de Milan est mieux représenté, par 2 solidi émis en 364­<br />

367 (cat. nOS 75 et 76) et par deux lots homogènes de solidi frappés<br />

en 388-389 et 389-392. Comme nous l'avons vu, nous adoptons<br />

(18) RIe IX, p. 7 et n° 49a, note.<br />

(19) Entre autres, 6 cas sont relevés dans P. BASTIEN, Le Monnayage de<br />

l'atelier de Lyon (294-316) (NR, XI), Wetteren, 1980, p. 121 et 122.<br />

(20)' RIe IX, nO 2a, 7.


52 P. BASTIEN<br />

ici la chronologie de O. Ulrich-Bansa (cf. supra, note 2). L'émission<br />

de 388-389 (cat. nOS 77 à 95) apporte à la trouvaille des exemplaires<br />

de Gratien, Valentinien II et Théodose, ceux de Gratien<br />

(cat. nOS 77 à 84) étant posthumes (21). 2 exemplaires de Théodose<br />

proviennent du même coin de droit (cat. nOS 91 et 92). Enfin l'émission<br />

de 389-392 est représentée par 4 solidi de Valentinien II (cat.<br />

nOS 96 à 99), les deux derniers R/VOTA PVBLICA représentant<br />

l'empereur diadémé en tenue consulaire à gauche, tenant la mappa<br />

de la main droite et une branche de laurier de la main gauche.<br />

O. Ulrich-Bansa réfute en effet la description classique et admise<br />

en dernier lieu par J. W. E. Pearce (22) d'un buste tenant la mappa<br />

et un sceptre. Il s'agit pour lui de laurier et donc d'un attribut<br />

triomphal et non consulaire. Ainsi ces solidi auraient été émis à<br />

l'occasion du triomphe célébré à Rome le 13 juin 389 (23) et non en<br />

390 lors du quatrième consulat de Valentinien II. On peut objecter<br />

que des bustes de ce type, qui effectivement tiennent dans la main<br />

gauche une branche avec 3 petites boules qui pourraient être les<br />

fruits du laurier, ont été utilisés pour d'autres empereurs et dans<br />

d'autres ateliers. Notre trouvaille par exemple en comprend deux<br />

exemplaires des mêmes coins, émis à Trèves au nom de Gratien<br />

(cat. nOS 53 et 54), qui doivent probablement correspondre à son<br />

5 e consulat en 380. Aussi préférons-nous dater de 390 les solidi<br />

à buste consulaire de Valentinien II.<br />

Le monnayage des ateliers d'Orient représente environ 1/6 de<br />

la trouvaille. 2 solidi de l'atelier de Constantinople (cat. nOS 110<br />

et 111) RI CONCORD lA AVGGGf VOT X MVLT XV, classés<br />

par J. W. E. Pearce dans les émissions de 383-388, ont été émis<br />

pour les vola decennalia soluta de Théodose, entre le 19 janvier 388<br />

et le 18 janvier 389. Mais tous les autres solidi orientaux appartiennent<br />

aux émissions de 364-367 : 1 de Thessalonique (cat. nO 109),<br />

3 de Nicomédie (cat. nOS 112 à 114) et 16 d'Antioche (cat. nOS 115<br />

à 130). Les premières émissions de Valentinien 1 et de Valens à<br />

Antioche comprennent de nombreuses variétés de solidi, basées<br />

sur les marques d'émissions et les différentes représentations du<br />

vexillum ou du labarum du revers. J. W. E. Pearce a décrit celles<br />

(21) O. ULRICH-BANSA, op. cit., p. 96 et 97.<br />

(22) RIe IX, p. 80, buste C.<br />

(23) O. ULRICH-BANSA, op. cii., p. 122 et 123.


TRÉSOR DE SOLIDf ET DE SILIQUAE 53<br />

qui étaient alors connues (24), mais il est probable que chaque type<br />

a été utilisé dans toutes les officines aussi bien pour Valentinien 1<br />

que pour Valens. Sur 16 solidi nous relevons 6 variétés non décrites<br />

(cat. nOS 117, 118, 122 à 124 et 127). Enfin, à Antioche nous obser-<br />

+<br />

vans de nouveau, dans l'émission *ANTA*' deux solidi frappés sur<br />

le même coin de droit dans deux officines différentes, la seconde et<br />

la huitième (cat. nOS 127 et 128).<br />

D'après la composition de la trouvaille nous pensons pouvoir<br />

confirmer l'hypothèse émise dans les premières lignes de cet article:<br />

la thésaurisation a dû commencer en Gaule dès les premières années<br />

du règne conjoint de Valentinien 1 et de Valens et être régulièrement<br />

alimentée par le monnayage de Trèves, puis être complétée en<br />

Italie, où se sont ajoutés notamment deux petits lots de monnaies<br />

plus anciennes émises à Rome et un lot plus important de solidi de<br />

Milan, mis en circulation entre 388 et 392. Quant aux monnaies<br />

d'Orient, elles ont pu être recueillies aussi bien en Gaule qu'en Italie.<br />

Elles ne sont pas exceptionnelles dans les trésors occidentaux.<br />

Dans celui de Konz, composé d'une bague en or et de 29 soliâi de<br />

Valentinien et de Valens thésaurisés entre 364 et 367, on compte<br />

16 soliâi d'Antioche et 2 de Nicomédie pour un de Trèves, 2 de<br />

Lyon, un d'Aquilée, un de Milan et 6 de Rome et dans celui de<br />

Ahn-Machtum (Luxembourg) dont 44 exemplaires sont identifiés<br />

et qui se termine en 377, 4 solidi d'Antioche, 4 de Constantinople,<br />

1 solidus ! de Thessalonique pour un solidus de Rome et 34 multiples<br />

et solidi de Trèves (25). Dans le trésor de Beilen (Pays-Bas),<br />

enfoui en 395 ou peu après, on dénombre 23 solidi, .dont 3 de Thessalonique,<br />

un de Nicomédie et un d'Antioche (26). Le trésor de<br />

Dortmund, dont la thésaurisation se termine sous Constantin III,<br />

(24) RIe IX, p. 269 à 271.<br />

(25) Vl. BINSFELD, Zwei mosellânâische Mùnzscbidze des 4. Jabrhunderls,<br />

Solidi aus Hom, Kreis Trier-Saarburg (364/67), dans Trierer Zeilschrifl für<br />

Geschictüe... , 38, 1975 p. 103 à 108, R. WElLLER, FMRL, 1, Berlin, 1972, no L,<br />

p. 35 à 37.<br />

(26) A. N. ZADOKS-JOSEPHUS JITTA, De laal-romeinse çoudschat van Beiten,<br />

dans Prooinciaal Museum van Drenthe, Museumbulleiin, 1955, p. 243 à 253,<br />

pl. XV et XVI, The laie Roman qold hoard of Beilen, II, The coins, dans Palaeohistoria,<br />

IV, p. 103 à 111, pl. XXVIII et XXIX. Deux des soliâi attribués à<br />

Thessalonique (nos 13 et 14) proviennent de Milan. Le trésor comprend donc<br />

3 soliâi de Thessalonique et non 5.


54 P. BASTIEN<br />

comprend 28 solidi de Constantinople, 25 de Thessalonique, un<br />

de Cyzique, 13 de Nicomédie' et 57 d'Antioche et le petit dépôt<br />

de Gross Bodungen, de même date que le précédent, se compose<br />

de 21 soliâi, dont un de Constantinople et un d'Antioche (27).<br />

Reste à fixer la date de fin de thésaurisation de notre trouvaille.<br />

Elle doit précéder de peu la mort de Valentinien II, le 15 mai 392.<br />

Nous proposons donc le début de 392. Quant à la date d'enfouissement,<br />

elle pourrait correspondre à l'invasion de l'Italie par Eugène<br />

en 393.<br />

II est toujours utile après l'analyse d'un trésor monétaire de le<br />

comparer à des dépôts similaires. Dans notre cas, la comparaison<br />

doit donc s'établir avec des thésaurisations de solidi, mêlés ou<br />

non à des siliques, commencées sous Valentinien 1 et Valens et terminées<br />

avant la mort de Théodose. Malheureusement cette recherche<br />

s'avère assez décevante. Les trésors de même chronologie<br />

que ce trésor italien sont souvent de faible volume ou insuffisammet<br />

décrits. Les thésaurisations importantes d'or romain que nous<br />

connaissons se terminent d'ailleurs au ve siècle. Nous citerons<br />

par exemple celle de Dortmund (cf. supra, note 13), amassée jusqu'au<br />

règne de Constantin III et cachée avant 311, celle de Comiso,<br />

d'environ 1100 solidi émis de Théodose 1 à Valentinien III dont<br />

423 sont conservés au musée national de Syracuse, qui se termine<br />

en 455 et a été probablement enfouie en 456 (28), celle de Szikàncs, de<br />

1437 solidi émis du règne d'Honorius à celui de Théodose II, et qui<br />

prend fin en 443 (29). Ces trésors paraissent prestigieux quand on les<br />

compare à ceux constitués entre l'avènement de Valentinien I et la<br />

mort de Théodose. En Grande Bretagne deux de ces dépôts se terminent<br />

sous le règne de Maxime ou peu après. Le plus intéressant, celui<br />

de Corbridge, ne comprend que des solidi, auxquels s'ajoute une<br />

(27) C. ALBRECIiT, Dorlmunder Schalzfund... , p. 16, W. GRÜNHAGEN, Der<br />

Schaizfund von Gross Bodungen (Rômîsch-Gcrmanische Rom. des Deutsch. Archâol,<br />

Inst, zu Frankfurt A.M., 21), Berlin, 1954, p. 2 à 5, pl. 1.<br />

(28) F. PANVINI-RoSATI, Ripostiqlio di aurei tardo-imperiali a Comiso, dans<br />

Rendiconti... , Accad. Lincei, 1953, ser. VIII, vol. VIII, îasc, 7 à 10, p. 422 à<br />

440, pl. L Trésor découvert le 1 cr mai 1936. Répartition par ateliers: Thessalonique,<br />

l, Constantinople, 21, Rome, 31, Milan, 33, Ravenne, 337.<br />

(29) K. BIRüNÉ SEY, A szikâncsi V. szâzadi solidus lelet, dans N K, LXXIV­<br />

LXXV, 1975-1976, éd. en 1976, p. 7 à 19, pl. 1 à VI. Trésor découvert à l'automne<br />

1963 et composé de 99,66 % de soltâi émis à l'atelier de Constantinople.


TRÉSOR DE SOLIDI ET DE SILIQUAE 55<br />

bague d'or (30). Il a été découvert en septembre 1908, mais malheureusement<br />

publié sans reproductions.<br />

TR MED (31) ROM CONST Total<br />

Valentinien 1 2 2 4<br />

Valens 2 2<br />

Gratien 14 1 1 16<br />

Valentinien II 8 8<br />

Théodose l 4 1 5<br />

Maxime 13 13<br />

Total 43 2 2 1 48<br />

Composition du trésor de Corbridge<br />

Le dépôt de Springhead, Gravesend, exhumé le 22 octobre 1964,<br />

comprenait 3 solidi, 12 miliarensia et 432 siliques (32). Les solidi<br />

ont été émis pour Gratien (1 à Trèves, 1 à Aquilée) et Théodose<br />

(1 à Trèves). Le monnayage de Maxime est représenté par 2 miliarensia<br />

et 34 siliques de Trèves et une silique de Milan. Toutefois<br />

la monnaie la plus récente semble être un miliarense léger de Valentinien<br />

1l de Trèves frappé après la mort de Maxime.<br />

Nous avons précédemment cité les dépôts anglais qui comprennent<br />

des solidi et des monnaies d'argent et qui se terminent en 395<br />

ou dans les quelques années suivantes: Guisborough, Carleton St<br />

Peter, Terling, Chelmsford, Sturmer, Reading, Cleeve Prior et Allington<br />

(cf. supra, p. 49). Ces trésors sont généralement sommairement<br />

décrits ou ne contiennent que très peu d'or. Seul celui de Terling<br />

a fait l'objet d'une bonne étude. Il se termine par des solidi et<br />

des siliques d'Arcadius et d'Honorius, mais J. W. E. Pearce, par<br />

comparaison avec le trésor de Dortmund, repousse la fin de thé-<br />

(30) H. H. E. CRASTER et F. HAVERFIELD. Hoards of Roman qold coins round<br />

in Britaiti, II, Corbridge [ourtb-cenluru hoard, dans NC, 1912, p. 275 à 278,<br />

309 à 312.<br />

(31) L'absence de reproductions ne permet pas d'être affirmatif sur l'ori-<br />

gine des 2 solidi COM sans marque d'atelier. Il s'agit plus probablement de<br />

Milan que de Thessalonlque.<br />

(32) R. A. G. CARSON, Springhead, Grauesend (Kent), Roman imperial ireasure<br />

trooe, dans NC, 1965, p. 177 à 182.


56 P. BASTIEN<br />

saurisation au règne de Constantin III (33). Nous serions tenté par<br />

une date plus haute en raison de l'absence de solidi de Ravenne,<br />

mais il est certain que ce dépôt est postérieur au nôtre.<br />

Le trésor de Beilen comprenait 5 colliers d'or, un bracelet d'or<br />

et 23 solidi (34). Il se rapproche chronologiquement de celui que<br />

nous décrivons ici, la thésaurisation devant se terminer en 395 ou<br />

peu après:<br />

TR LVG l\1ED ROM THES NIC ANT Total<br />

Valentinien 1 2 1 1 4<br />

Valens 2 1 1 5<br />

Gratien 1 3 4<br />

Valentinien II 1 1 2<br />

Théodose r 2 2 4<br />

Honorius 4 4<br />

Total 5 2 10 1 3 1 1 23<br />

Composition du trésor de Bellen<br />

Le trésor du Poitou, découvert en 1865, se composait de 28 solidi<br />

et de deux multiples de 2 solidi. La thésaurisation commence sous<br />

Valentinien I et Valens et se termine par un solidus d'Arcadius<br />

émis à Constantinople pour ses Dota quinquennalia, donc entre le<br />

19 janvier 387 et le 18 janvier 388 (35).<br />

Valentinien t<br />

Valens<br />

Gratien<br />

Valentinien II<br />

Arcadius<br />

Total<br />

TR LVG AR AQ MED ROM SIS THES CONS KYZ NIC ANT Total<br />

4 1 1 1 1 2 1 1 12<br />

3 1 1 1 2 1 1 2 1 13<br />

2 2<br />

1 1 2<br />

1 1<br />

10 1 1 3 1 1 3 3 3 1 2 1 30<br />

Composition de la trouvaille du Poitou<br />

J. Lafaurie a dressé une liste des trésors se terminant par des<br />

solidi d'Arcadius et d'Honorius, contemporains de celui de Chécy<br />

dont il fixe la fin de thésaurisation entre 402 et 406 (36). Cette<br />

(33) J. W. E. PEARCE, Notes on the Terlinq and ether siloer boards [outul in<br />

Britain, dans Ne, 1933, p. 180 et 181.<br />

(34) A. N. ZADOKS-JOSEPHUS JITTA, art. cii. (cf. supra, note 26).<br />

(35) Ch. ROBERT, Trouvaille de monnaies d'or du Bas-Empire, dans RN,<br />

1866, p. 111 à 119.<br />

(36) J. LAFAURIE, art. cit., Appendice Y, p. 322 à 328.


TRÉSOR DE SOLIDI ET DE SILIQUAE 57<br />

date pourrait toutefois être un peu plus tardive en raison des<br />

6 solidi de l'atelier de Ravenne sur les 24 qui constituent l'ensemble<br />

du dépôt (87). En dehors des trésors déjà mentionnés nous ne relevons<br />

sur cette liste que des thésaurisations de petit volume et sans<br />

renseignements pl écis. Bien que nous écartions les trésors contenant<br />

des monnaies de Ravenne, les autres, qui comprennent des<br />

solidi d'Arcadius et. d'Honorius, peuvent être postérieurs à 395 :<br />

Suhaja (Bosnie), 1 solidus de Théodose, 2 d'Arcadius et 3 d'Honorius;<br />

Metelin (Pologne) (S8); Notteln (Allemagne), 10 ou 13 solidi<br />

dont un de Valentinien 1 et un d'Honorius; Schussenried (Allemagne),<br />

32 monnaies d'or, dont 2 solidi d'Arcadius et 5 d'Honorius;<br />

Taloire (France), 34 solidi d'Arcadius et d'Honorius; Hautot-surmer<br />

(France), une centaine de solidi dont 6, de Valentinien 1 à<br />

Arcadius et Honorius, ont été conservés.<br />

On peut ajouter à ces thésaurisations, dont la fin est mal datée,<br />

les petits dépôts suivants: Grandhan (Belgique), découvert en<br />

1925, 3 solidi de Constantin II, un de Valens et un d'Arcadius (89) ;<br />

Bruck (Allemagne), 9 solidi trouvés en 1886 et 1905, de Valentinien<br />

II et de Théodose I, enfouis avant 392 (40) ; Valea Strimbâ (Roumanie),<br />

découvert en 1938 ou 1939, qui comprend, avec des monnaies<br />

d'argent du Haut-Empire, 10 monnaies d'argent de Constant et<br />

3 solidi de Gratien (41); Iatrus (Bulgarie), composé de 8 solidi, 2 de<br />

Valentinien II, 4 de Théodose, un d'Arcadius et un d'Honorius<br />

antérieurs à 395 (42); Stobi (Macédoine yougoslave) où 4 solidi<br />

(37) L'atelier de Ravenne a été ouvert au début de 403, après le déplacement<br />

de la cour impériale de Milan à Ravenne, suite à l'invasion d'Alaric. D'après<br />

F. PANVINI-RoSA'rI, La zecca di Raoenna, dans Aniichiiù Altoadrlaticlie, XiII<br />

1978, p. 299 à 301, l'émission de solidi RI VICTORIA AVGGG pourrait débuter<br />

un peu avant 408.<br />

(38) A. KUNISZ, Katalog skarbôu: monet Rzymslcich odlcrytych na ziemiacli<br />

Polskich, Varsovie, 1973, p. 66 et 67, no 86, donne la monnaie du trésor attribuée<br />

à Théodose 1 comme pouvant être de Théodose II. Cette trouvaille est donc à<br />

écarter.<br />

(39) M. THIRION, op. cii., no 110, p. 86.<br />

(40) Bruck (Landkreis Neuburg), FMRD, J, 7, Schwaben, n eo 7258, p. 349<br />

et 350.<br />

(41) Z. SZÊIŒLY, A Tekerôpaiaki Népoândorlâskori Lelet, dans Folia Arch.,<br />

5, 1945, p. 95 à 99, B. MITREA, Un tezaur monetar restituit Sucidauei, dans Stuâii<br />

$î Cercetâri de Istorie veche si Arheoloqie, 30, 1979, p. 72 et 73.<br />

(42) B. BÔTTGER, Dominus nosier Arcadius... , Ein Soliâusîunâ im Kaslell<br />

Ialrus, dans Num. Beitr., 1, 1975, p.37 à 39; E. SCHONERT-GEISS, Die Pund-


TRÉson DE SOLIDI ET DE SILIQUAE 59<br />

plus récentes du trésor retrouvées jusqu'ici, appartiennent à la<br />

première émission des decennalia de Théodose 1 à Constantinople,<br />

fixant ainsi la fin de thésaurisation en 388.<br />

TR AQ MED SIS SIRM THES CONST NIC ANT Total<br />

Constance II 1 1 2<br />

Julien 1 1<br />

Valentinien 1 1 1 2<br />

Valens 3 1 1 1 6<br />

Gratien 2 1 2 8 2 15<br />

Valentinien II 1 5 18 24<br />

Théodose 3 2 35 40<br />

Maxime 1 1<br />

Arcadius 20 20<br />

Flaccile 1 1<br />

Total 7 1 3 1 1 9 85 1 4 112<br />

Composition (provisoire) du trésor de Sldi bu Said<br />

La composition de la partie connue de la trouvaille est en faveur<br />

d'une fin de thésaurisation en 388, comme le pense P. J. Casey.<br />

En conclusion, nous constatons que les dépôts monétaires d'or<br />

thésaurisés de Valentinien 1 à la mort de Théodose, ou dans les<br />

quelques années qUÎ précèdent, sont peu nombreux et ne nous apportent<br />

qu'un minimum d'éclaircissements sur la circulation des<br />

solidi à la fin du IVe siècle. Dans cette optique le trésor de Corbridge<br />

serait le plus satisfaisant puisqu'il est- constitué en majorité<br />

par des solidi émis à Trèves, l'atelier le plus proche de la Bretagne.<br />

En revanche, le petit trésor de Beilen ne répond pas à cette logique,<br />

l'atelier de Milan lui apportant plus de solidi que les ateliers voisins<br />

de Trèves et de Lyon. De même, le trésor du Poitou compte 12 monnaies<br />

d'or des ateliers gaulois, pour 5 des ateliers italiens et 13 des<br />

ateliers balkaniques et orientaux. Le trésor d'Italie qui fait l'objet<br />

de cette publication a été probablement constitué en Gaule dans<br />

une première phase et complété dans la péninsule. Et le trésor de<br />

Sidi bu Said est lui aussi un trésor exporté, 85 solidi, sur les 112<br />

actuellement connus, provenant de l'atelier de Constantinople. Les<br />

thésaurisations d'or voyagent et ne témoignent pas forcément d'une<br />

circulation locale. A cet égard, la carte des monnaies d'or isolées<br />

découvertes sur une aire donnée présente plus d'intérêt et devrait<br />

être comparée aux dépôts monétaires. J. Lafaurie a dressé la liste


60 P. BASTIEN<br />

des solidi perdus d'Arcadius, Honorius et Constantin III (49) et,<br />

de la mort de Théodose au règne de Justinien, J. M. Fagerlie a montré<br />

toute l'importance d'une telle recherche en Suède et au Danemark<br />

(50). Malheureusement cette investigation reste à faire sur<br />

l'ensemble du territoire de l'empire pour le monnayage d'or des<br />

IVe et v e siècles. J.-P. Callu et X. Loriot l'entreprennent, tout<br />

au moins pour la Gaule (51).<br />

CATALOGUE (52)<br />

A ielier de Trèves<br />

364-367<br />

solidus TRR<br />

1 DI D N VALEN-S P F AVG - A ­<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Empereur debout de face, regardant à gauche,<br />

tenant un globe nicéphore et un labarum.<br />

4g 43 RIC - (53)<br />

367-375<br />

solidus TRi!lOBQl<br />

2 DI D N VALEN-S P F AVG -B­<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Valentinien et Valens assis de face, jambe gauche<br />

nue, tenant ensemble un globe. Derrière et entre<br />

(49) J. LAFAURlE, art. eii., p. 333 et 334.<br />

(50) J. M. FAGERLJE, Laie Roman and Byzantine soliâi round in Sweden<br />

and Denmark (NNM, n» 157), New York, 1967.<br />

(51) J.-P. CALLU et X. LORIOT, Trouvailles isolées de monnaies d'or en Gaule<br />

romaine: premières estimations (résumé), dans BSFN, 1980, p. 781 à 784.<br />

(52) Code des bustes: A = buste à droite avec cuirasse et paludamenium,<br />

diadème perlé - B = buste à droite avec cuirasse et paludamentum, diadème<br />

à rosettes - C = buste consulaire à gauche tenant la mappa dans la main droite<br />

et une branche de laurier dans la main gauche, diadème perlé - D = buste<br />

consulaire à gauche tenant la mappa dans la main droîte et un sceptre dans la<br />

main gauche, diadème perlé.<br />

(53) Exemplaire parallèle pour Valentinien I, RIe IX, la, 4.


TRÉSOR DE SOLIDI ET DE SILIQUAE 61<br />

eux, une Victoire aux ailes étendues. Entre eux,<br />

au-dessous, une palme.<br />

4g 47 RIC - (54)<br />

solidus TROB1)<br />

3 DI D N VALEN-S P F AVG -A­<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 47 RIe 17c, 1<br />

solidi TROBC<br />

4 à 7 DI D N VALENTINI-ANVS P F AVG - B ­<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 51, 4g 48, 4g 46, 4g 42 RIC 17b, 3<br />

8 0/ D N VALENS P F AVG - B -<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 46 RIC 17e, 2<br />

soliâi TROBS<br />

9 à 11 DI D N VALENTINI-ANVS P F AVG -B­<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 49 (55), 4g 48, 4g 43 RIC 17b, 4<br />

12 à 14 DI D N VALENS P F AVG -B-<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 47 (55), 4g 45, 4g 45 RIC 17e, 3<br />

solidi TROBT<br />

15 et 16 DI D N VALENTINI-ANVS P F AVG -B­<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 48, 4g 46 RIe 17b, 6<br />

(54) RIe IX, 17e, 1, titulature sans césure D N VALENS P F AVG.<br />

(55) Les exemplaires nos 9 et 12 proviennent du même coin de revers.


62 P. BASTIEN<br />

17 et 18 DI D N VALENS P F AVG -B­<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 49, 4g 43 RIe 17e, 4<br />

1get20 ni DNGRATIANVSPFAVG-B-<br />

RI VICTûR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 46, 4g 45 (56) RIe 17g, 5<br />

375-378<br />

solidi TROBC<br />

21et22 DI DNVALENSPFAVG-A­<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 45) 4g 44 RIC 39b, 1<br />

23 DI D N GRATIA-NVS P F AVG -B-<br />

RI VICTOR-lA AVGG (57)<br />

Même type.<br />

4g 48 RIC 39c, 1<br />

24 à 26 DI D N VALENTINIANVS IVN P F AVG - A ­<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 47, 4g 47) 4g 44 RIC 3ge, 1<br />

solidi TROBS<br />

27 à 29 ts] D N GRATIA-NVS P F AVG -B­<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 48) 4g 46, 4g 45 RIC 39c, 2<br />

30 DI D N VALENTINIANVS IVN P F AVG - A­<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 20 RIe 3ge, 2<br />

(56) Les exemplaires nOS 19 et 20 proviennent du même coin de droit.<br />

(57) Nous avons classé ce solidus dans cette émission, en suivant la chronologie<br />

de J. W. E. PEARCE, mais nous pensons qu'il pourrait appartenir, d'après<br />

son style, à l'émission précédente.


TRÉSOR DE SOLIDI ET DE SILIQUAE 63<br />

solidi TROBT<br />

31 à 34 DI D N GRATIA-NVS P F AVG - A­<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 46, 4g 46, 4g 45, 4g 44 RIC 39d, 3<br />

35 et 36 DI D N GRATIA-NVS P F AVG -B-<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 45, 4g 45 RIC 39c, 3<br />

378-383<br />

solidi TROBC<br />

37 à 39 DI D N THEODO-SIVS P F AVG - A-<br />

R/ VICTOR-lA AVGG<br />

Même type, mais les robes recouvrent les jambes<br />

des deux empereurs.<br />

4g 50, 4g 48, 4g 41 RIC 50<br />

solidi TROBS<br />

40 et 41 DI D N VALENTINIANVS IVN P F AVG - A-<br />

R/ VICTOR-lA AVGG<br />

Même type, mais l'empereur de droite est plus<br />

petit que celui de gauche.<br />

4g 49, 4g 48 RIC 49c, l<br />

salidi TROBT<br />

42et43 DI D N VALENS P F AVG -A­<br />

R/ VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 47, 4g 41 RIC 49a, 2 (58)<br />

44 à 47 D/ D N GRATIA-NVS P F AVG - A-<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 50, 4g 49, 4g 48, 4g 45 RIC 49b<br />

(58) Frappé après la mort de Valens. RIe IX, 49a, note et p. 7, estime qu'il<br />

s'agit d'hybrides.


64 P. BASTIEN<br />

48 à 52 DI D N VALENTINIANVS IVN P F AVG - A ­<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 47, 4g 46, 4g 45, 4g 45, 4g 44 RIe 49c, 2<br />

53 et 54 ni D N GRATIA-NVS P F AVG - C-<br />

RI VOTA PV-BLICA<br />

Gratien et Valentinien II nimbés, en tenue consulaire,<br />

assis, de face. Les deux empereurs tiennent<br />

une mappa et celui de droite un globe.<br />

4g 47, 4g 45 (59) RIe 51<br />

silique TRPS<br />

55 DI D N GRATIA-NVS P F AVG -A-<br />

RI VIRTVS RO-MANORVM<br />

Rome casquée, assise de face, regardant à gauche,<br />

tenant un globe et un sceptre.<br />

1972 RIe 58a, 1<br />

383-388<br />

soliâi TROB<br />

56 à 62 DI D N MAG MA-XIMVS P F AVG -B-<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type que nO 37.<br />

4g 50, 4g 48, 4g 47, 4g 46. RIe 77b<br />

4g 45, 4g 43, 4g 43<br />

*<br />

solidus SMTR<br />

63 DI D N MAG MA-XIMVS P F AVG - B­<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type que nO 1.<br />

4g 45 RIC 76, 2<br />

siliquae TRPS<br />

64 DI D N THEODO-SIVS P F AVG - A ­<br />

nI CONCOR-DlA AVGGG<br />

Constantinople assise de face regardant à droite,<br />

(59) Les exemplaires nos 53 et 54 proviennent des mêmes coins de droit et<br />

de revers.


TRÉSOR DE SOLIDI ET DE SILIQUAE 65<br />

le pied sur une proue, tenant un sceptre et une<br />

corne d'abondance.<br />

199t RIC 83a<br />

65 et 66 D/ D N MAG MAX-IMVS P F AVG - A-<br />

RI VIRTVS RO-MANORVM<br />

Même type que nO 55.<br />

tg 91, tg 86 (60) RIC 84b, 1<br />

388-392<br />

TR<br />

solidi COM<br />

67 et 68 n/ D N VALENTINI-ANVS P F AVG - A ­<br />

n/ VICTOR-lA AVGG<br />

Même type que nO 37 mais les empereurs sont<br />

nimbés.<br />

4g 54, 4g 49 RIe 90a<br />

siliqua TRPS<br />

69 n/ D N VALENTINI-ANVS P F AVG -A-<br />

R/ VRBS ROMA<br />

Rome casquée assise à gauche, tenant un globe<br />

nicéphore et un sceptre.<br />

2g 07 RIC 95a<br />

Atelier de Lyon<br />

364-367<br />

solidus SMLVG&<br />

70 D/ D N VALENTINI-ANVS P F AVG - A -<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type que nO l.<br />

4g 05 RIC ta, 2<br />

(60) Les exemplaires nos 65 et 66 proviennent des mêmes coins de droit et<br />

de revers.<br />

5


66 P. BASTIEN<br />

Atelier d'Arles<br />

364-367<br />

solidi KONSÂ!<br />

71 nI D N VALENTINI-ANVS P F AVG - A ­<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type.<br />

4g 40 RIC Ia, 1<br />

72 ni D N VALEN-S P F AVG -A-<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type.<br />

4g 41 RIC le, 1<br />

A telier d'Aquilée<br />

375-378<br />

siliquae AQPS:<br />

73 et 74 ni D N GRATIA-NVS P F AVG - A­<br />

RI VRBS ROMA<br />

Même type que nO 69.<br />

2g 30, 2g 02 RIC 15b, 3<br />

A telier de Milan<br />

364-367<br />

solidi MED<br />

75 et 76 nI D N VALENTINI-ANVS P F AVG - A ­<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type que nv 1.<br />

4g 41, 4g 37 RIC 2a


TRÉSOR DE SOLIDI ET DE SILIQUAE<br />

388-389 (61)<br />

solidi COM<br />

77 à 84 DI D N GRATIA-NVS P F AVG -<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type que nO 67.<br />

A-<br />

4g 48, 4g 48, 4g 47, 4g 47,<br />

4g 45, 4g 45, 4g 44, 4g 41<br />

RIC 5d<br />

85 à 90 nI D N VALENTINI-ANVS P F AVG - A -<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 47, 4g 46, 4g 46, 4g 46, RIC 5e<br />

4g 44, 4g 44 ou 8a, 1<br />

91 à 95 nI D N THEODO-SIVS P F AVG -<br />

nI VICTOR-lA AVGG<br />

A-<br />

Même type.<br />

4g 49, 4g 45 (62), 4g 44,<br />

4g 43, 4g 21<br />

389-392 (63)<br />

MD<br />

solidi COM<br />

67<br />

RIe 5f<br />

ou 8b, 1<br />

96 et 97 nI D N VALENTINI-ANVS P F AVG - A ­<br />

RI VICTOR-lA AVGG<br />

Même type.<br />

4g 55, 4g 41 RIC 20a<br />

98 et 99 nI D N VALENTINI-ANVS P F AVG - C -<br />

RJ VOTA PV-BLICA (64)<br />

Même type que nO 53 mais il semble que ce soit<br />

l'empereur de gauche qui tienne un globe.<br />

4g 47, 4g 33 RIC 21a<br />

(61) Chronologie adoptée par O. ULlUCH-BANSA, op. cit., p. 96 et 97. Pour<br />

Gratien les frappes seraient posthumes.<br />

(62) Les exemplaires nOS 91 et 92 proviennent du même coiu de droit.<br />

(63) Chronologie de O. ULRICH-BANSA, op. cii., nO 31, p. 106.<br />

(64) Frappe datée de 389 par O. ULRICH-BANSA, op. cit., no 40, p. 119.


70 P. BASTIEN<br />

A telier de Nicomédie<br />

364-367<br />

solidi SMNE<br />

112 ni D N VALENTINI-ANVS P F AVG - A­<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type que fi 0 1.<br />

4g 39 RIe 2a, 2<br />

113 ni D N VALENTINI-ANVS P F AVG -B-<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type.<br />

3g 93 RIC 2b, 1<br />

solidus SMNS<br />

114 ni D N VALENTINI-ANVS P F AVG - A ­<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type.<br />

4g 12 RIC 2a, 3<br />

Atelier d'Antioche<br />

364-367<br />

solidi émission ANTA _ 1<br />

Officine A<br />

115 DI D N VALENTINI-ANVS P F AVG - A-<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type que nO 1. Signe non déterminable<br />

sur l'étendard.<br />

4g 39 RIC 2a<br />

Officine S<br />

116 D/ D N VALENTINI-ANVS P F AVG -A­<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type. + sur l'étendard.<br />

4g 43 RIC 2a, i, 5<br />

117 ni D N VALENTINI-ANVS P F AVG - A -<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type. * sur l'étendard.<br />

4g 43 RIe 2a, vi, -


72 P. BASTIEN<br />

émission ANTA* _ 1*<br />

Officine r<br />

124 ni D N VALENTINI-ANVS P F AVG - B ­<br />

ni RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type. R sur l'étendard.<br />

4g 04 RIC 2b, -<br />

125 nI D N VALENTINI-ANVS P F AVG -B-<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type. + sur l'étendard.<br />

4g 32 RIC 2b, xxx, 3<br />

+<br />

émission *ANTA* - 1<br />

Officine A<br />

126 ni D N VALENS PER F AVG - A­<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type. + sur l'étendard.<br />

4g 07 RIC 2d, xxxvii, l<br />

Officine B<br />

127 DI D N VALENTINI-ANVS P F AVG - B ­<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type. * sur l'étendard.<br />

4g 41 RIC 2b, xxxv, -<br />

Officine H<br />

128 0/ D N VALENTINI-ANVS P F AVG -B­<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type. + sur l'étendard.<br />

4g 33 ('0) RIC 2h, xxxviii, 8<br />

Officine I<br />

129 et 130 DI D N VALENS PER F AVG - A­<br />

RI RESTITVTOR REIPVBLICAE<br />

Même type. + sur rétendard.<br />

4g 47, 4g 30 RIC 2d, xxxvii, fi<br />

(70) L'exemplaire n« 128 de l'officine H provient du même coin de droit que<br />

l'exemplaire nO 127 de l'officine B.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!