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automne 2010 - Co-operative Housing Federation of Canada

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Trois autres parties de la décision<br />

rendue par la <strong>Co</strong>ur d’appel se sont<br />

révélées également très positives<br />

pour les coops et les OBNL. En effet,<br />

les juges ont déclaré ce qui suit :<br />

•<br />

•<br />

•<br />

les OBNL (et les coops) peuvent<br />

obtenir l’autorisation préalable<br />

d’un tribunal pour utiliser les<br />

fonds de la société pour payer<br />

les frais juridiques;<br />

si l’OBNL (ou la coop) n’a<br />

pas suffisamment d’argent<br />

pour payer l’avocat du CA,<br />

le gestionnaire de services<br />

doit le faire;<br />

les pouvoirs du séquestre se<br />

limitent aux fonctions prévues<br />

dans l’ordonnance du tribunal<br />

et seul le CA le pouvoir de<br />

représenter la société. Si<br />

le <strong>Co</strong>nseil estime que la<br />

nomination d’un séquestre n’est<br />

pas dans l’intérêt d’une société<br />

ou si les mesures prises par le<br />

séquestre au nom d’une société<br />

ne sont pas dans l’intérêt de la<br />

société, il peut embaucher un<br />

avocat pour porter la question<br />

devant un tribunal.<br />

Murray Klippenstein, l’avocat<br />

principal de la FHCC, de l’ALSBLO<br />

et de l’ANHA, a déclaré que c’était<br />

la première fois qu’on remettait en<br />

question le droit d’un CA d’une coop<br />

ou d’un OBNL mise sous séquestre<br />

de se faire représenter par un<br />

avocat et que la réponse de la <strong>Co</strong>ur<br />

d’appel de l’Ontario est claire et très<br />

utile pour les CAs qui se retrouvent<br />

dans une telle situation. Cela les<br />

rend moins vulnérables face aux<br />

organismes de réglementation des<br />

programmes, et face aux séquestres<br />

qui ne connaissent pas la mission<br />

d’un OBNL ou qui ne voient pas d’un<br />

très bon œil les objectifs poursuivis.<br />

Il estime également que la <strong>Co</strong>ur<br />

d’appel a dûment tenu compte<br />

des arguments invoqués par la<br />

FHCC, l’ANHA et l’ALSBLO, qui<br />

ont énormément d’expérience<br />

dans le domaine desOBNLs, et<br />

que les solutions proposées par la<br />

<strong>Co</strong>ur pourraient avoir des effets<br />

bénéfiques à l’échelle nationale.<br />

La FéDération de L’habitation coopérative du <strong>Canada</strong><br />

Les poursuites en justice et le travail<br />

d’ordre politique continuent de bloquer<br />

la prise de contrôle des coopératives<br />

La Matthew <strong>Co</strong>-op à <strong>Co</strong>llingwood et la<br />

Thornhill Green <strong>Co</strong>-op dans la Région<br />

de York poursuivent leurs batailles en cour<br />

pour tenter d’empêcher leur gestionnaire<br />

de services de les accaparer. Ces deux<br />

gestionnaires ont utilisé des tactiques très<br />

similaires pour tenter d’obtenir possession<br />

des propriétés de coop. Ils ont d’abord mis<br />

les coops sous séquestre. Ensuite, après<br />

plusieurs années de mise sous séquestre<br />

marquées par des efforts symboliques<br />

en vue de renforcer la gouvernance de<br />

la coop, le séquestre recommande de<br />

vendre la coop à la société d’habitation<br />

du gestionnaire de services à la suite du<br />

refus de ce dernier d’avancer les fonds<br />

nécessaires pour que la coop accomplisse<br />

les réparations d’immobilisations requises.<br />

Plus tôt cette année, la <strong>Co</strong>ur d’appel de<br />

l’Ontario s’est prononcée en faveur de<br />

la Région de York en autorisant la vente<br />

de Thornhill Green. Cependant, Thornhill<br />

Green et la FHCC ripostent en demandant<br />

à la <strong>Co</strong>ur suprême du <strong>Canada</strong> d’entendre<br />

la cause. Si leur demande est acceptée, il<br />

s’agira probablement de la première fois<br />

que la <strong>Co</strong>ur suprême examinera une cause<br />

de coop d’habitation.<br />

En juillet, le juge Lauwers de la <strong>Co</strong>ur<br />

supérieure de justice d’Ontario s’est<br />

prononcé en faveur de la Matthew <strong>Co</strong>-op et<br />

de la FHCC, annulant ainsi le consentement<br />

du gestionnaire de services à la vente de<br />

la coop et rejetant la requête du séquestre<br />

de vendre la coop à la société d’habitation<br />

du comté de Simcoe. Le comté demande<br />

maintenant aux tribunaux d’entendre<br />

l’appel des décisions.<br />

Selon la FHCC, il existe de meilleures façons<br />

pour les gestionnaires de services de gérer<br />

des problèmes dans les coops d’habitation<br />

que celle décrite ci-dessus.<br />

Dans un mémoire portant sur la Stratégie<br />

à long terme de logement abordable de la<br />

province, la Région de l’Ontario argumente<br />

que la modification des règles de la mise<br />

sous séquestre et à la vente de la Loi sur la<br />

réforme du logement social rend la tâche<br />

facile aux gestionnaires de services qui<br />

veulent mettre fin aux activités de coops.<br />

Le mémoire indique qu’« Il existe un<br />

risque très réel que, avec le temps, un<br />

nombre important de coops qui pourraient<br />

continuer de fonctionner cessent d’exister<br />

si les gestionnaires de services peuvent<br />

décider qu’il leur convient de prendre le<br />

contrôle d’une coop et de l’ajouter à leur<br />

portefeuille plutôt que de l’aider à sa remise<br />

en régie autonome. » [traduction]<br />

Le mémoire argue que la mise sous<br />

séquestre ne constitue pas une<br />

mesure appropriée pour les logements<br />

communautaires. Des options telles que<br />

l’embauche de cadres inférieurs devraient<br />

plutôt être considérées. « Leur présence<br />

serait une solution constructive, conçue<br />

pour donner aux gestionnaires de services<br />

de coops un contrôle temporaire sur<br />

certaines décisions dans le but de stabiliser<br />

les opérations, tout en maintenant en place<br />

le cadre de contrôle et d’engagement des<br />

membres. » [traduction]<br />

Vous pouvez télécharger le mémoire<br />

complet (en anglais) à partir de la page<br />

Stratégie ontarienne à long terme de<br />

logement abordable de notre site Web.<br />

Dale Reagan, directeur général de la<br />

Région de l’Ontario, affirme que des<br />

actions en justice ainsi que des actions<br />

politiques sont nécessaires à la protection<br />

des coops. « Notre stratégie consiste à<br />

entamer des actions en justice afin de<br />

prévenir la vente de Thornhill Green et de<br />

Matthew et d’établir un meilleur cadre<br />

juridique pour les futurs cas, affirme<br />

M. Reagan. Nous tentons également,<br />

appuyés par les décisions judiciaires<br />

et par un lobby dynamique de députés<br />

provinciaux, de faire modifier la LRLS<br />

pour obliger les gestionnaires de services<br />

à travailler de façon constructive avec<br />

les coops dans le but de résoudre les<br />

problèmes plutôt que de recourir à la<br />

mise sous séquestre et à la vente. »<br />

Échos de la FHCC | Édition Ontario <strong>automne</strong> <strong>2010</strong> – Volume 18, No. 2 3

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