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LA GAZETTE DE NICOLE 035

LA GAETTE DE NICOLE ESTEROLLE N°35, FEATURING : GIANLUCA GAMBINO / CHRISTIAN ZEIMERT / ROBY DWY ANTONO / PRÉFÈTE DUFAUT / SAUL STEINBERG / ANSELME BOIX-VIVE / IGOR MORSKI / BARBARA D’ANTONUO / MONICA BOHLMANN / LUCE JALOUSE / BABALTHUS (SHIRO BABA) / MYRIAM DIB

LA GAETTE DE NICOLE ESTEROLLE N°35, FEATURING : GIANLUCA GAMBINO / CHRISTIAN ZEIMERT / ROBY DWY ANTONO / PRÉFÈTE DUFAUT / SAUL STEINBERG / ANSELME BOIX-VIVE / IGOR MORSKI / BARBARA D’ANTONUO / MONICA BOHLMANN / LUCE JALOUSE / BABALTHUS (SHIRO BABA) / MYRIAM DIB

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ANSELME BOIX-VIVES BARBARA D’ANTONUO CHRISTIAN ZEIMERT

ROBU DWY ANTONO GIANLUCA GAMBINO DIT TENIA IGOR MORSKI

LUCE JALOUSE MONICA BOHLMANN PRÉFÈTE DUFFAUT

SAUL STEINBERG BABALTHUS (SHIRO BABA) MYRIAM DIB


Un antidote

à la readymadite

dégénérative.

POUR NE RATER

AUCUN NUMÉRO

DE LA GAZETTE DE NICOLE

SUIVEZ-NOUS EN VOUS ABONNANT LÀ

https://www.yumpu.com/fr/la_gazette_d


Le prophète Marcel a dit pour « expliquer » ses « readymade

»: « Il y a toujours quelque chose de tout fait, dans

un tableau. Vous ne faites pas les brosses, vous ne faites

pas les couleurs, vous ne faites pas la toile. Alors en allant

plus loin, en enlevant tout, même la main, n’est-ce pas,

on arrive au ready-made. Vous comprenez ? Il n’y a plus

rien qui soit fait. Tout est tout fait »…

Il y a de quoi s’expectorer toutes les circonvolutions

intestinales, quand on constate qu’un discours aussi

délirant, façon pochtron imbibé au calva frelaté à la

bouse de vache normande, sert depuis bientôt un siècle de

colonne vertébrale à l’esthétique ministérielle française…

Les œuvres présentées dans cette Gazette échappent à ce

délire alcoolo-esthétisant et en sont le salutaire antidote…

Alors, prescrivez sans modération !

e_nicole_esterolle

Nicole

Estérolle

Et puis je vous suggère d’aller faire un tour sur mon site

www.schtroumpf-emergent.com


ANSELME


Déjà en 1960, il veut

sauver la planète

Privé d'éducation à cause de son milieu familial modeste, Anselme

Boix-Vives émigre en France à l'âge de dix-huit ans, à la recherche

d'un travail. En 1926, il achète un magasin de fruits et légumes à

Moûtiers. Son comportement est parfois excentrique. Il a rédigé

un « plan de paix », traitant de l'Union Mondiale et de l'avenir du

monde, pour sauver la planète, qu'il a adressé à l'attention du

général de Gaulle, de la reine d'Angleterre et du pape.

En 1962, après la mort de sa femme, il prend sa retraite.

Se souvenant de ses dessins tracés spontanément sur le dos des

tickets de caisse, un de ses fils l'encourage à peindre. Anselme

Boix-Vives recommence alors une nouvelle vie. Entre 1962 et 1969,

il réalise plus de deux mille œuvres:

gouaches, huiles (également huiles de

Ripolin) et dessins.

BOIX-VIVES













Coudre, suturer, refermer ces plaies

Cousant à la main comme d’autres récitent des mantras,

Barbara d’Antuono laisse surgir des images sans cohérence

particulière les unes avec les autres.

Lors d’un voyage à Haïti, l’artiste rencontre la mythologie

vaudou. C’est du fruit de cette rencontre, mais également

des évènements traumatiques dont elle est témoin durant le

coup d’état de 1986, que lui vient cette nécessité de raconter

l’indicible : « Coudre, suturer, refermer ces plaies, greffer un

tissu sur un autre, mais aussi "broder" pour donner un sens,

pour témoigner parfois de mon désir profond de réunir les

deux cultures qui m’habitent », nous dit l’artiste.

BARBARA

D’ANTONUO












CHRISTIAN ZEI

Job moqué par sa femme


Le « peintre

calembourgeois »

nous a quittés

Depuis l’enfance, il se définit comme libertaire et

anarchiste – cela se dessina triplement de cette façon-là,

l’art, la politique –, et voulait être peintre. Et qui de mieux

que lui, parmi nos artistes contemporains, pour incarner

les valeurs intellectuelles, sociales et esthétiques qui sont

les nôtres, ici, à la Libre Pensée, Christian Zeimert, né

en 1934, participe au début des années 1960 au groupe

Panique. Il publie ensuite dans la revue Le Fou Parle (1977-

1984), ainsi que dans Hara-Kiri. Certains d’entre nous se

souviennent de son Christ dévalant sur sa croix, en guise

de skis, dans la neige, et qui effraya l’épiscopat. Pendant

trois ans, Christian Zeimert anima aussi, avec Jacques

Vallet (né en 1939), écrivain et créateur de la revue Le

Fou Parle, une émission culturelle sur Radio Libertaire.

Retiré de Paris, il avait établi ces dernières années son

atelier en Normandie. Christain Zeimert est mort le 20

octobre 2020 à Vernon.

Alain Georges Leduc

MERT


Le Christ en skis

Artiste sur le dé Klein

Gentilly


L’angélisme de Millet

Jésus et ses dix slips


La prise du mamelon

l'homme rasant les murs


La violation des doigts de l'homme

Latour prenant sa vessie pour une lanterne


Le concours des suicidés


Le dernier combat de Bosc


Le concours des suicidés

Le lièvre et la tortue


Le postérieur étalon


Le-nymphéa-et-le-confetti

Lu panard


les boutons , ça fait chic

Manipulation génétique


Marches militaires


Mécanaufrage

Trous de mémoire


Mécanobscène


Mécanottage at Niagara Falls

Non au service militaire à 12 mois


Meccanomar thermidor

Uburen


Le Père Dupanloup s'envoie en l'air

Monument aux ivres-morts


Mélancoliques énigmes indo


nésiennes… et universelles.

« Je dirais souvent que mes œuvres contiennent un ensemble

d'idiomes qui ont pour moi des significations très personnelles.

Cependant, dans le même temps, je me mets également au défi de

pouvoir créer des œuvres qui peuvent faire surgir des émotions

chez les regardeurs. Je laisse quelques repères visuels dans

mes œuvres qui agissent comme une énigme mélancolique, sur

laquelle mon public peut fixer ses yeux et son esprit.

J'adore quand les gens essaient de deviner le message derrière

mes œuvres et à la fin, chacun aura sa propre interprétation,

ce qui est bien, car cela ouvre la voie à un autre dialogue

enrichissant entre nous. L'expérience humaine affecte à la fois

l'idée et l'aspect visuel. »

ROBY DWY

ANTONO



















« Mâchez bien vos aliments

avant de mourir ! »

Henri Michaux

« J’ai un besoin immodéré de saisir l’énergie

viscérale de mes rêves et obsessions.

Dans mes images, je m'identifie donc comme

l'invité de moi-même, comme un parasite qui

se nourrit de ses intuitions et fantasmes pour

reconstruire et transformer une nouvelle façon

de voir la vie avant de disparaître ».

Le thème « Memento mori » nourrit ces

somptueuses « vanités » pop-surréalistes et

macabres, immobiles et intemporelles, dans

lesquelles la figure humaine se voit comme une

nature morte.

GIANLUCA GAMBINO DIT TENIA

















De quoi avoir envie d’envahir la

Soixante-di ans de Stalinisme : c’est peut-être cela qui a

permis aux artistes des pays de l’Est de garder une sorte

de barbare fraicheur, de féroce innocence qu’aucun

tabou ne semble pouvoir restreindre dans ce torrent

impétueux d’imaginaire incontrôlable, qui excède le cadre

du surréalisme d’appellation contrôlée..

Igor Morski a été formé à l’École des Beaux-Arts de

Poznan… Quelle école ! Mon dieu ! Il nous en aurait

fallu de pareilles en France… Cela nous aurait évité les

supports-surfaces et autres coincés de la représentation

sensible…et débouché salutairement les sphincters de

beaucoup de critiques et fonctionnaires d’art .

Pologne

IGOR

MORSKI



















JAH LOOOZE

« Mon travail est essentiellement un

travail de dessin au stylo bille ou au

blackliner. Il se compose de corps et de

visages humains, en majorité féminins,

déformés et déstructurés, souvent

liés d’une façon graphique à d’autres

éléments du dessin, et d’objets à forte

porté symbolique tels que les masques,

les chaines, les cordes, les statues…

Il est axé sur le fantasme et le rêve, que

j’aborde par le biais du surréalisme.

Parfois, j’aime laisser certaines pièce à

l’air libre subir les affres du temps et des

circonstances. »

LUCE JALOUSE



















La broderie comme

subversion métaphysique

L'artiste allemande Monica Bohlmann

utilise cette pratique domestique,

vernaculaire et féminine par

excellence, pour nous transporter

dans une représentation étrange et

fascinante de l’humanité. Et c’est sans

doute cette opposition entre l’humilité

de la technique et la dimension céleste

du questionnement des visages,

qui fait la puissance subversive et

poétique de cette œuvre.

MONICA

BOHLMANN











Une œuvre inspirée par

une vision de la vierge

Préfète Duffaut raconte que sa vocation de peintre lui a été

inspirée par une vision de la Vierge. Celle-ci lui serait apparue

au sommet d’une montagne, lui ordonnant de peindre sa ville.

Dans les années 60, Préfète Duffaut s’installe avec sa famille

dans le quartier de Carrefour-Feuilles à Port-au-Prince. Il fait de

la ville imaginaire son sujet de prédilection et il peint aussi des

tableaux d’inspiration mystique.

Préfète Duffaut meurt le 6 octobre 2012, à l’âge de 89 ans.

En plus de 70 ans de carrière, l’artiste a produit une œuvre

immense, exposée dans les galeries et musées du monde entier,

dont le Musée du Collège Saint-Pierre de Port-au-Prince, le Grand

Palais à Paris, le Davenport Museum, le Waterloo Museum et le

MoMa de New-York.

PRÉFÈTE DUFFAUT















« Ce que je dessine,

c'est du dessin. »

«Je n'appartiens pas tout à fait au monde de l'art, de

la bande dessinée ou des magazines, donc le monde

de l'art ne sait pas trop où me placer », disait-il.

Merveilleux artiste, audacieux explorateur du

territoire visuel, moderniste sans portefeuille,

traverseur de frontières, pour une œuvre

stylistiquement diverse, mais cohérente en

profondeur.

Intemporelle et universelle, son œuvre de haute

intelligence, subtilité et poésie n’a pas pris une ride.

Saul Steinberg a échappé à la barbarie nazie…

Son œuvre est aujourd’hui un remède à la barbarie

« art contemporain ».

Plus d’infos :

https://saulsteinbergfoundation.org/essay/introduction/

SAUL

STEINBERG

(1914-1999)












R I G O L E , P I C O L E , B R

NICOLES DE TOUS LES PAYS

RÉUNISSEZ-VOUS!

J'ai longtemps pensé que certains platanes des bas-côtés de la route qui mène à la

déconditionnaturation radicale étaient digérés depuis belle burnette.

Que nenni ! Quel désenchantement ! J'en suis tout smouale comme un Borogove !

Je me suis laissé entendre récemment par quelques personnes, toujours trés pointues

dans leurs jugements (trouvez l'erreur), que les «trucs» présentés dans la Gazette de

Nicole n'étaient pas de l'art mais de la déco.

Bon, ok... je vois le problème docteur, car ces doctes personnes au demeurant

doctorants en art n'ont toujours pas intégré que le distinguo entre art et déco était un

débat clos depuis un siècle et qu'il n'y a que le travail qui soit intèressant en termes

de recherches et de découvertes.

Une autre avisée connoisseuse m'a assené que tout ça n'était que du déjà vu et déjà

fait. Soit, et reu-soit, mais la redécouverte permanente est indispensable! Chaque

personne qui redécouvre par lui même une chose acquise s'émerveille à nouveau de

ses mécanismes, les transmets, garde la flamme de la mémoire toujours vive, et, avec

un peu de chance, ajoute un petit grain de poussière de merveille au pot commun,

juste une petite facette nouvelle entrevue sur le coin.

Les messieurs dames sachants tout ont tendance à conserver les savoirs dans des

congélateurs, c'est quand même affligeant ! Conserver une flamme au congélo faut

quand même pas en avoir des masses dans le ciboulot!

Le pire, c'est que leur vision de l'«aaart» est basé sur le principe de choquer le

bourgeois, alors qu'ils sont les plus bourgeois d'entre tous ! Les plus Conservateurs

et old-school qui soient.

Encore une contradiction bizarre, mon cher cousin, il faudra que j'en parle à Nicole.

Jean-Jacques Tachdjian

VIVE LA RÉVOLUTION

PERMACULTURISTURITURELLE

GLOBALE!


I C O L E E T N I C O L E ! ! !

S

O

Y

O

N

S

C

LAIRS

« I HATE MINIMALISM »

Jean-François Cône (2020)

Plaque de cuivre oxydée artificiellement pour patiner dans la semoule contemporaine

Depuis longtemps connu pour ses détournements de quotidien insignifiants signifiés, Jean-François Cône a confié à un bureau d"étude Sud-

Coréen l'oxydation accélérée de ce concept en creux subtil. Exposé à la GAF, (Grand Artistic Fair), il a été acquis par le MOCAA (Museum

Of Contemporary Axelerated Art) de Dubaï pour une somme insignifiante au regard de l'univers équivalente du PIB du Keudaland.

La société de produits dérivés de J-F Cône en a assuré la duplication à l'identique pour les boutiques de souvenirs des grands musées

internationaux, c'est toujours inabordable pour les gens au-dessus du seuil de pauvreté, rassurez vous!



MULTIFACES

« Je reçois mon inspiration quand je rencontre des gens avec

des traits particuliers, de vieilles photos avec des rayures, des

scènes indescriptibles de films, des murs de maisons en ruine, des

paysages déserts où aucune âme n'est à trouver vivant.

Vivre au Japon me met en contact quotidien avec notre culture

traditionnelle comme les couleurs des kimonos, ou les formes

des temples et des statues bouddhistes. Du côté contemporain,

il y a les Mangas et les Animés et je pense que c’est le mélange

de tout ça que vous pouvez voir dans mes œuvres. En même

temps, j'admire la culture à l'étranger, en particulier les peintures

classiques et le surréalisme de l'Occident. Ils m'ont sans aucun

doute influencée. Je me concentre sur l'impact au premier regard

quand je peins. J'essaie d'évoquer des émotions avec mes oeuvres,

des émotions qui font battre votre coeur, des émotions que vous

n'avez jamais ressenties. Ou offrez quelque chose de nouveau

à découvrir. J'essaie d'évoquer des émotions avec mes oeuvres,

des émotions qui font battre votre coeur, des émotions que vous

n'avez jamais ressenties. Offrez quelque chose de nouveau à

découvrir. »

babalthusinstagram.com

BABALTHUS

(SHIRO BABA)























LA BELLE HUMAINE

« Depuis une vingtaine d'années, mon travail

artistique est axé sur l'individu, sur mes

rencontres dans différents lieux de vie, et plus

particulièrement sur la représentation de

l'individu dans la société actuelle à travers la

peinture, le monotype, le dessin, la gravure

et la sérigraphie. Les sujets que j'explore, sont

autant liés à des univers un peu « à l'écart »

de la société qu'à des lieux très communs. La

notion de la perception de la réalité m'interroge,

chacun ayant sa propre perception selon de

nombreux paramètres. Ces questions m'amènent

spontanément à développer des séries.

Je travaille à partir de photos prises par moimême

ou de documents récupérés dans la presse.

Ma démarche consiste, au départ, à collecter

ces images et à observer ce qui m'entoure, ce

que je vois/ vis à l'extérieur, sur le web, lors de

mes différentes actions artistiques à l'extérieur,

pour ensuite mettre en scène les différents

mouvements du corps humain dans notre

société actuelle. J'annule souvent le contexte

de mes rencontres pour les inscrire dans un

univers neutre et laisser au regardeur différentes

possibilités d'interprétations.

Je privilégie l'être humain sans ségrégation et

l'impermanence des choses. »

http://saatchiart/mydib

http://www.instagram.com/myriam.dib/

http://myriam.dib.over-blog.com

MYRIAM DIB
























POUR GENS DE GOÛT!

T

R

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B

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