FLS-Bulletin Nr_61

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Jeunes fruitiers à côté d’un arbre isolé marquant le paysage de sa silhouette, La Sarraz, VD
nos contrées à perdre sa frondaison et offre ainsi à
l’herbe le plaisir de profiter de la lumière printanière.
Les mélézins sont d’autant plus importants
pour l’agroécosystème alpin qu’ils sont un atout
touristique pour ces régions. Ils permettent à de
nombreux êtres vivants de survivre, vivre et même
prospérer.
Redorer les paysages
Le bon sens nous indique qu’il faut s’inspirer de
l’intelligence de ces systèmes séculaires pour peu à
peu réintroduire l’arbre en terres ouvertes. Nous
pouvons imaginer que des initiatives émergent aussi
bien sur les coteaux que dans les régions de plaine,
notamment grâce aux projets d’agroforesterie moderne.
En effet, cette dernière peut être mise au
bénéfice autant des cultures arables ou de l’élevage
que des parcelles de vigne où l’on parlera alors de
« vitiforesterie ». Ainsi, un domaine agricole peut par
exemple redorer ses valeurs paysagères, en divisant
premièrement ses terres en plusieurs zones de
culture, grâce à la séparation multifonctionnelle
qu’offrent des rangées diversifiées d’arbres et de
buissons. Une rotation de culture permet ensuite
d’alterner céréales, légumineuses, fourrage et prairies
pour nous faire retrouver ainsi la mosaïque de
couleurs et de textures que l’on recherche vivement
dans les régions touchées par la banalisation du
paysage.
Au cours de leur existence, les arbres offrent leur
litière au sol ou leurs feuilles à des animaux. Ils
peuvent à terme produire durablement des fruits ou
du bois. Dans ce cas, ils seront replantés si le succès
a été au rendez-vous. Toutes ces fonctions et
ces richesses qui naissent du mariage retrouvé
entre l’arbre et l’agriculture, se complètent. Elles
contribuent à la résilience agronomique, humaine et
écologique des paysages ruraux d’aujourd’hui et de
demain pour lesquels le FSP s’engage depuis 30
ans.
Agroforesterie sylvopastorale: élevage de bétail et culture d’arbres
FLS Bulletin – Bollettino FSP, 61/2021